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Législatives : ce que les échanges sur X disent des potentielles ingérences étrangères

1 juillet 2024 à 15:27
Russe de Sioux
De l'huile russe sur le feu RN selon Flock

Plusieurs études récentes viennent détailler des activités inauthentiques dans les débats politiques tenus sur le X français, sans que leur impact précis soit évident à qualifier.

Si de nombreux anciens utilisateurs de X ont quitté le réseau depuis son rachat, politiques et médias y restent relativement nombreux et actifs, a fortiori en période électorale. Mais à quoi ressemble l’activité qui s’y déroule ? Dans quelle mesure est-elle légitime ? Que traduit-elle des potentielles ingérences dans le débat (politique) français ?

Ces questions, le mathématicien et directeur de recherche à l’Institut des systèmes complexes du CNRS David Chavalarias et l’analyste Florent Lefebvre (@Flefgraph) se les sont posées et y ont apporté des réponses complémentaires.

Le premier a publié ce 30 juin une étude (pre-print) détaillant comment, depuis 2016, des efforts de basse intensité d’origine russe se sont déployés, notamment sur Twitter/X pour « affaiblir puis inverser » le front républicain français « à l’approche des législatives de 2024 ». Ce faisant, ils favorisaient la promotion d’intérêts pro-Kremlin, plutôt présents à l’extrême-droite de l’échiquier politique français.

Sur un temps plus court, le second a observé comment, dans les quelques semaines en amont du premier tour, une communauté toute neuve s’est intégrée aux discours relatifs aux législatives pour orienter certaines communautés vers des publications « anti-gouvernement ».

Le Politoscope : radioscopie du débat politique sur une quasi-décennie

Entre 2016 et 2023, le projet Politoscope a consisté à récolter une grande partie des messages échangés sur Twitter pour créer des « cartes sociales » du paysage politique tel qu’il y est représenté. Celui-ci est spécifique au réseau social, qui comptait 10 millions d’utilisateurs actifs en France en 2022, année de son rachat par Elon Musk.

Au total, l’équipe du mathématicien a « analysé plus de 700 millions de messages émis par près de 17 millions d’utilisateurs uniques » sur la période. En sept ans, ces observations ont permis de relever l’apparition de trois communautés : celle d’En Marche, celle de Reconquête !, et une troisième, au sujet de laquelle David Chavalarias alertait déjà dans son ouvrage Toxic Data, qualifiée d’ « anti-système ». Cette dernière « a émergé pendant la pandémie de Covid-19 sous l’influence de leaders politiques français, pro-Poutine de manière assumée », complotistes, souverainistes ou idéologiquement à l’extrême-droite.

À terme, le suivi réalisé par l’équipe de l’Institut des Systèmes Complexes du CNRS lui a donc permis d’illustrer la transformation de la discussion d’un paysage politique bipolaire (de la gauche vers la droite) à un autre, tripolaire. Dans celui-ci, la communauté « antisystème » sert de lien entre La France Insoumise d’un côté et l’extrême-droite de l’autre. Un mouvement qui s’est déroulé en parallèle d’une « toxification à grande échelle des interactions sociales » sur la plateforme.

La communauté anti-système, artisan de la polarisation française

« Sous couvert de défense de la « liberté » contre les mesures anti-covid », les influenceurs « anti-systèmes » « ont progressivement bâti l’une des plus importantes communautés du Twitter politique français », écrit David Chavalarias. Surtout, en capitalisant sur l’opposition aux mesures gouvernementales prises pendant la pandémie, ils ont réussi à se placer en intermédiaire entre deux courants « fondamentalement antinomiques » sur le plan des idées : une partie de la gauche et l’extrême-droite.

Se placer ainsi est aussi idéal pour agir sur « l’ensemble du paysage politique français, du moins sur Twitter », explique le mathématicien. À l’appui de sa démonstration : les Kremlin Papers, obtenus par The Guardian, dans lesquels la feuille de route de Vladimir Poutine pour influencer la vie politique aux États-Unis, et dans tout autre État d’intérêt, était décrite très précisément. Celle-ci insistait sur la nécessité de « moduler le débat politico-social » des États-Unis de sorte à « délégitimer, dans la conscience collective », le système gouvernemental comme le président élu.

Pour David Chavalarias, le bloc anti-système est parfaitement situé au sein des échanges pour opérer le même type de modulation sur le X français, puisqu’il permet de faire circuler largement, et sur le long terme, des idées et débats de nature à fracturer l’opinion.

Pour identifier ces idées susceptibles de diviser, le mathématicien s’appuie sur les travaux d’Umberto Eco sur la menace fasciste. En 1995, l’universitaire italien écrivait dans la New York Review of Books : « à la racine de la psychologie fasciste, il y a l’obsession d’un complot, peut-être international. (…) Le moyen le plus simple de déjouer le complot est de faire appel à la xénophobie. Mais le complot doit aussi venir de l’intérieur ».

Islamo-gauchisme et conflit israélo-palestiniens, deux vecteurs d’un déchirement français

Les observations du mathématicien montrent que les débats sur l’islamo-gauchisme ont pu jouer ce rôle de création d’un « ennemi » intérieur sur le temps long.

Entre 2016 et 2021, le concept a peiné à émerger : ses rares promoteurs l’ont poussé sur un mode qui « ressemblait en tous points à de l’astroturfing ». Parmi les comptes les plus actifs de l’époque, David Chavalarias relève ainsi la présence de @Yxxxx, qui a tweeté plus de 400 fois sur l’islamo-gauchisme, et présente désormais un profil en cyrillique. « Une recherche rapide permet de voir qu’il s’agit d’un Russe de 38 ans résidant à Novosibirsk, probablement employé à l’époque dans une ferme à trolls. »

Jusqu’en 2021, la thèse de l’ « islamo-gauchisme » n’est principalement véhiculée que par ce type de trolls russes. Jusqu’à trouver un relais idéal en la ministre de l’Enseignement supérieur, qui déclare en février sur CNews demander au CNRS une étude sur le sujet. L’idée pénètre alors réellement le débat public, et peut se mettre à fonctionner comme un « virus informationnel » indépendant, pour reprendre l’expression de l’historien David Colon, auteur de La guerre de l’information. Cela aurait aussi permis d’implanter dans de nombreux esprits un raccourci de type « La France Insoumise (et ses alliés) = islamo-gauchisme = ennemi intérieur ».

© Politoscope

D’après David Chavalarias, le placement de la sphère anti-système entre la gauche et l’extrême-droite lui a aussi permis de tirer parti de l’actualité récente pour renverser le front républicain qui s’oppose traditionnellement au Rassemblement National. Profitant du conflit qui oppose Israël au Hamas depuis l’attentat commis par ce dernier le 7 octobre 2023, certains comptes inauthentiques ont œuvré pour isoler plus avant la gauche insoumise du reste de l’échiquier politique présent sur X.

Un compte particulier, @FRN, permet d’illustrer cette logique. Historiquement présent dans la sphère « anti-système », celui-ci s’est déplacé au cours de l’année passée vers les groupes d’interactions marqués à gauche. Il s’est ensuite mis à diffuser « exclusivement » des images et vidéos « des massacres perpétués par le gouvernement de Netanyahou à Gaza et de la crise humanitaire qui en découle ».

Pour David Chavalarias, ces publications « sont innombrables et insoutenables, au point que le visionnage de quelques-unes provoque presque inévitablement des syndromes de stress post-traumatique (PTSD) ». Et de participer à pousser ceux qui y ont été exposés à « mettre sur la table le sort des Palestiniens à chaque prise de parole ». Pour les internautes qui n’y auraient pas été exposés au même degré, en revanche, de si nombreuses prises de parole sur ce sujet spécifique seraient « irrationnelles ».

Diverses opérations anxiogènes – comme les tags d’étoiles de David sur murs de Paris et ceux de « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah, dont il a été démontré qu’elles avaient été orchestrées par des réseaux russes – sont encore venus ajouter de l’huile sur le feu. Avec pour résultat, analyse David Chavalarias, d’enfermer une partie de la population dans de faux dilemmes : choisir entre soutenir les palestiniens OU la population juive, regretter l’islamophobie OU l’antisémitisme… Au risque de se placer politiquement en fonction de ce seul axe, quand bien même il devrait rester possible de lutter contre toutes les haines.

En juin, vague de créations de comptes « anti-gouvernement »

Sur une temporalité beaucoup plus réduite (du 6 au 26 juin), Florent Lefebvre s’est penché sur l’activité directement liée aux législatives sur X. Grâce à un corpus de 1,3 million de tweets ayant totalisé 17,4 milliards d’impressions, l’analyste a pu dresser plusieurs constats. D’abord, le « camp » RN et Reconquête disposent de beaucoup plus de spammeurs, c’est-à-dire de comptes pratiquant le tweet et le retweet intempestifs, que les autres forces politiques.

Ensuite, il relève la création d’une dizaine de milliers de comptes au comportement anormal, dans le mois qui a précédé les élections, et qui a énormément tweeté et retweeté des publications directement liées aux législatives. Si Florent Lefebvre ne formule aucune hypothèse sur son origine, il souligne que ce bloc de comptes anormaux n’a interagi qu’avec les communautés liées au Nouveau Front populaire et à Renaissance, évitant toute la communauté d’extrême-droite.

© Florent Lefebvre

Quels effets concrets ?

Si des agents extérieurs ont pu amplifier certains discours et déformer l’information telle qu’elle aurait du « naturellement  » circuler sur X, il reste difficile d’attribuer un résultat politique à l’échelle nationale à ce seul levier d’action – d’autant plus que la plateforme détenue par Elon Musk est loin d’être la seule en jeu. Comme David Chavalarias l’indique lui-même, le climat politique actuel en France est dû à une variété de facteurs que la seule ingérence d’une nation dans nos débats numériques ne saurait expliquer.

Il est possible, en revanche, de réunir des faisceaux d’indices. Avant même le premier tour des élections législatives, une enquête de Mediapart soulignait les liens directs entretenus par une quinzaine de candidats RN avec la Russie de Poutine. À l’heure de l’entre-deux-tour, une dizaine sont déjà élus ou qualifiés au second tour, relève La Lettre.

En ligne, des opérations d’influence ont par ailleurs été documentées sur diverses plateformes. Fin juin, l’entreprise Recorded Future montrait l’activité de réseaux russes et iraniens dans les discussions relatives aux élections législatives, tout en déclarant leur impact « négligeable ».

En avril, AI Forensics pointait de son côté la faiblesse de la modération réalisée par Meta sur ses systèmes publicitaires. Alors qu’il continuait de travailler sur le sujet, le chercheur Paul Bouchaud (par ailleurs affilié à l’Institut des systèmes complexes) a mis la main sur la capture d’écran de l’espace de travail d’un troll, ce qui a permis d’observer l’organisation des équipes œuvrant à désinformer dans différents pays, dont la France.

In the foreground, we see the image they likely wanted to use, sent by an « Алина Малинина » via their VK Teams . On the left, there are distinct discussion channels for the countries targeted by the Doppelgänger operations: Ukraine, Germany, France, Israel, US, Italy, and Poland. pic.twitter.com/LOzTX4BMLU

— Paul Bouchaud (@P_Bouchaud) June 27, 2024

Quoiqu’il en soit, le politologue spécialiste de la Russie et de ses pratiques d’influence Maxime Audinet invite à la prudence sur la manière de qualifier l’origine de ces opérations. Les décrire comme des faits directement organisés depuis le Kremlin est le plus souvent une simplification, note-t-il, dont les « entrepreneurs d’influence » russes tirent directement profit.

Les abonnements de Meta violent le DMA, affirme la Commission européenne

1 juillet 2024 à 13:19

Le modèle « payer ou accepter » de Meta n’est pas conforme au Digital Markets Act. Telle est la conclusion préliminaire de l’enquête de la Commission européenne sur les pratiques publicitaires de l’entreprise. Celle-ci, face au DMA, avait choisi de proposer un abonnement pour se débarrasser des publicités, sans répondre sur le fond de ce qui lui était reproché.

À l’automne dernier, Meta avait annoncé l’arrivée d’abonnements pour se débarrasser de la publicité sur Facebook et Instagram. Il s’agissait alors de la réponse de l’éditeur à l’Europe qui lui réclamait une mise en conformité avec le RGPD. Il avait d’ailleurs été condamné quelques mois plus tôt pour infraction au Règlement, avec une amende de 1,2 milliard d’euros.

Face à l’utilisation des données pour personnaliser la publicité (publicité comportementale), Meta avait choisi la voie de l’abonnement plutôt que celle du consentement. Ce dernier, évoqué un temps l’été dernier, a disparu du discours officiel.

Devant la manœuvre et une facture pour le moins salée, on s’attendait à une prise de position claire de la part de la Commission. En mars déjà, elle craignait « que le choix binaire imposé par le modèle « payer ou consentir » de Meta n’offre pas de véritable alternative au cas où les utilisateurs ne donneraient pas leur consentement ». Quelques semaines plus tard, sans citer Meta, la Commission européenne estimait que les formules « payer ou accepter » ne permettaient pas le consentement libre des internautes.

Le « choix binaire » de Meta n’est pas conforme au DMA

Dans un communiqué publié aujourd’hui, la Commission confirme : le « modèle publicitaire « payer ou accepter » n’est pas conforme à la loi sur les marchés numériques (DMA) ». « Ce choix binaire oblige les utilisateurs à consentir à la combinaison de leurs données personnelles et ne leur fournit pas une version moins personnalisée, mais équivalente des réseaux sociaux de Meta », ajoute la Commission dans son avis préliminaire.

Elle rappelle que les contrôleurs d’accès, tels que définis par le DMA, « doivent demander le consentement des utilisateurs pour combiner leurs données personnelles entre les services de la plateforme principale désignée et d’autres services » (article 5, paragraphe 2). Si l’internaute refuse, les contenus doivent quand même être affichés, dans une version moins personnalisée.

Or, les abonnements de Meta ne sauraient être conformes, car ils ne remplissent pas les conditions nécessaires au libre consentement :

  • Ils ne permettent pas un service utilisant moins de données à caractère personnel mais équivalent à celui basé sur les annonces personnalisées
  • Ils ne permettent pas aux internautes d’exercer « leur droit de consentir librement à la combinaison de leurs données personnelles »

Au tour de Meta

Cette conclusion préliminaire ne « préjuge pas de l’issue de l’enquête », rappelle la Commission européenne. Elle ajoute que Meta peut maintenant prendre acte des faits reprochés et travailler à sa réponse, en se basant sur les éléments fournis par la Commission. La conclusion de l’enquête interviendra dans les 12 mois suivant l’ouverture de la procédure, donc d’ici au 25 mars 2025.

Si cet avis préliminaire devait être confirmé, l’amende infligée par la Commission pourrait grimper jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial, et jusqu’à 20 % en cas de récidive.

« Notre avis préliminaire est que le modèle publicitaire de Meta n’est pas conforme à la loi sur les marchés numériques. Nous voulons donner aux citoyens les moyens de contrôler leurs propres données et d’opter pour une publicité moins personnalisée », a indiqué Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission et commissaire à la concurrence.

☕️ Atos sauvée par un accord avec des banques et des créanciers

1 juillet 2024 à 07:42

Atos a annoncé le 30 juin avoir trouvé un nouvel accord avec « un groupe de banques et de porteurs d’obligations » permettant sa restructuration financière.

L’accord passera par une augmentation de capital de 233 millions d’euros, une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros et un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros de nouveaux financements, selon le communiqué de l’entreprise.

L’accord a été trouvé à peine quatre jours après l’annonce du retrait du consortium Onepoint. Le but est désormais d’aller rapidement, pour lancer les opérations dès ce mois-ci, avant les Jeux Olympiques.

☕️ Sur Windows 11, la diffusion de la mise à jour KB5039302 boguée reprend partiellement

1 juillet 2024 à 07:25

La semaine dernière, un gros problème était apparu avec la mise à jour optionnelle KB5039302. Sur certaines configurations, elle provoquait des redémarrages en boucle. Microsoft en avait stoppé la diffusion.

Dans une note technique, l’enquête semblait s’orienter vers une piste précise : les machines sur lesquelles une solution de virtualisation imbriquée (CloudPC, DevBox, Azure Virtual Desktop…) était configurée.

Le déploiement a repris, mais uniquement pour les PC n’utilisant pas ce type de technologie. « Cette mise à jour n’est désormais interrompue que pour les appareils concernés par le problème. Par conséquent, il est possible que cette mise à jour ne soit pas proposée aux machines virtuelles Hyper-V fonctionnant sur des hôtes utilisant certains types de processeurs », ajoute Microsoft à sa fiche technique.

La mise à jour n’est pas non plus distribuée sur les éditions N de Windows, dans lesquelles la barre des tâches devient inaccessible. Les éditions N sont celles dont les composants média – dont le Media Player – sont absents. C’est également valable pour les configurations dont les composants média ont été désactivés manuellement.

Rappelons que la mise à jour est optionnelle pour l’instant. Elle n’est pas installée automatiquement par Windows. Pour l’obtenir, il faut avoir coché la case « Recevez les dernières mises à jour dès qu’elles sont disponibles » et cliquer sur « Rechercher les mises à jour » dans Windows Update.

☕️ SK Hynix va investir 69 milliards d’euros dans l’IA d’ici 2028

1 juillet 2024 à 06:58

Selon Reuters, le deuxième fabricant mondial de mémoire (derrière Samsung) va investir 103 000 milliards de wons (69,27 milliards d’euros) dans l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs dans les quatre années qui viennent. La société veut notamment sécuriser 80 000 milliards de wons (53,82 milliards d’euros) d’ici à 2026.

Ces plans ont été annoncés à l’issue d’une réunion stratégique, vendredi 28 juin. Les branches mémoire et batterie pour véhicules électriques ont « subi de lourdes pertes », pointent nos confrères.

Les efforts vont se concentrer sur l’IA, les puces de mémoire à large bande passante (HBM), les centres de données et sur les services IA de type assistants.

Autre chantier, la réduction des plus de 175 filiales à une « fourchette gérable ». Le groupe ne précise cependant pas l’ampleur de la restructuration.

Quelques jours auparavant, Reuters s’interrogeait déjà sur les mesures que SK Hynix pourrait prendre pour faire face à une situation tendue. Le média pointait les fusions comme un moyen de rationaliser une entité tentaculaire. Selon plusieurs médias locaux, SK Innovation (qui possède la plus grande raffinerie de pétrole de Corée du Sud), SK On (batteries) et SK E&S (gaz naturel) pourraient ainsi fusionner.

Reuters rappelle en outre que la Corée du Sud, qui possède les deux plus gros fabricants de mémoire au monde (Samsung et SK Hynix), a débloqué une aide de 26 000 milliards de wons (17,5 milliards d’euros) à destination de la filière.

☕️ Starliner s’éternise sur la Station spatiale internationale… mais tout va bien affirme Boeing

1 juillet 2024 à 06:01

La capsule Starliner est déjà depuis plus de trois semaines amarrée à la Station spatiale internationale, alors que la mission a duré à peine plus d’une semaine. En cause, des problèmes dont l’origine n’a toujours pas été identifiée. La NASA et Boeing ne savent toujours pas quand la capsule va pouvoir revenir sur Terre et la durée de la mission pourrait être prolongée.

Après des années de retard et des déboires de dernière minute, la capsule Starliner est finalement arrivée sur la Station spatiale internationale le 6 juin. Si l’arrimage est un succès, la NASA et Boeing ont détecté cinq fuites d’hélium, même si les deux partenaires affirment que tout va bien.

Dans la capsule, se trouvaient Butch Wilmore et Suni Williams, qui ne devaient rester que huit à dix jours dans la Station spatiale internationale. Plus de trois semaines plus tard, ils sont toujours dans l‘ISS. « Je tiens à préciser très clairement que Butch et Suni ne sont pas bloqués dans l’espace », explique Steve Stich, responsable du programme des vols commerciaux de la NASA.

La question se pose, car le voyage dure bien plus longtemps que prévu, sans que l’on sache pourquoi. Aucune date de retour n’est programmée. Néanmoins, les responsables du programme assurent que les astronautes et la capsule pourraient quitter l’ISS en cas d’urgence.

« Une campagne d’essais débutera dès le 2 juillet au centre de White Sands au Nouveau-Mexique, afin de reproduire la façon dont les propulseurs ont été utilisés pendant le vol […] Les tests prendront environ deux semaines, mais cela dépend de ce qui est trouvé – et d’autres analyses seront nécessaires par la suite », ajoute Steve Stich.

« Nous ne sommes pas pressés », martèle ce dernier, avant d’ajouter que l’Agence américaine envisageait de « prolonger la durée maximale de la mission Starliner de 45 jours à 90 jours », précise CNN.

Il faut dire que les ingénieurs ne sont « toujours pas certains de la cause profonde des problèmes du Starliner ». En attendant, les deux astronomes Butch Wilmore et Suni Williams restent dans l’ISS et participent aux tâches de routine.

À partir d’avant-hierNext.ink

#Flock : FREE ASSANGE !

Par : Flock
29 juin 2024 à 11:37
ou je tue le chien

Si vous étiez passé à côté de la nouvelle : la voici.

Je vous laisse, j’ai rendez-vous chez le barbier.

Bon weekend à tous !

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Contraint de bloquer des noms de domaine, OpenDNS décide de quitter la France

29 juin 2024 à 08:06
Le DNS que vous avez demandé n’est plus disponible
Panneau stop

Une décision de justice demande à Cisco, Google et CloudFlare de bloquer l‘accès à plus d’une centaine de sites. Canal+ en est à l’origine, dans sa guerre contre le piratage sportif.

« En raison d’une décision de justice en France »

Certains pourraient y voir une manière d’écraser une mouche avec un bazooka, d’autres une manière de répondre aux « aux exigences des ayant-tous-les-droits ». La raison officielle est donnée par OpenDNS dans un billet de blog :

« À compter du 28 juin 2024, en raison d’une décision de justice en France rendue en vertu de l’article L.333-10 du code du sport français et d’une décision de justice au Portugal rendue en vertu de l’article 210-G(3) du code portugais du droit d’auteur, le service OpenDNS n’est actuellement pas disponible pour les utilisateurs en France et dans certains territoires français et au Portugal. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée ».

Canal+ obtient le blocage DNS d’une centaine de sites

La décision de justice dont il est question a été publiée par nos confrères de l’Informé. Elle demande à Google, Cisco (propriétaire d’OpenDNS) et CloudFlare de bloquer l’accès à une centaine de sites, via leur résolveur DNS. Concrètement, les internautes utilisant le DNS d’un des trois services ne fait plus le lien entre le nom de domaine et l’adresse IP du serveur.

Il s’agit pour Canal+ de protéger ses droits et de rendre inaccessibles des sites diffusant des matchs des Champions League, de Premier League en football et du Top 14. « Après avoir obtenu le blocage par les fournisseurs d’accès et le déréférencement par Google de plusieurs sites illicites, Canal+ a décidé en octobre 2023 de passer à la vitesse supérieure en assignant cette fois Google, Cloudflare et Cisco », expliquent nos confrères.

Dans la décision du tribunal, publiée par nos confrères, il est indiqué : « La proportionnalité des blocages demandés est contestée par les défenderesses. Les sociétés Google, Cisco et Cloudflare prétendent que ces mesures seraient inutilement complexes et coûteuses dans la mesure où il existe de nombreux moyens autres de bloquer tout accès aux sites litigieux. De plus, les atteintes en cause ne seraient pas irrémédiables puisqu’il suffirait d’utiliser un VPN ou un autre service DNS alternatif pour contourner le blocage ». Ces arguments et les autres ont été rejetés par le tribunal.

OpenDNS renvoie un message « REFUSED »

Si on tente d’interroger le résolveur DNS en France ou au Portugal, on a désormais un beau message « REFUSED », avec un rappel du texte de loi en question. Comme le précise Stéphane Bortzmeyer, spécialiste du DNS, « ce n’est pas spécifique au nom de domaine demandé, tous donnent le même résultat. En outre, on peut vérifier, par exemple avec les sondes RIPE Atlas, que c’est pareil depuis quasiment tous les FAI français ».

CloudFlare aussi s’est exécuté avec désormais un message « Error HTTP 451 […] Unavailable For Legal Reasons ». Chez Google, le message d’erreur est plus succinct : « Hum, nous ne parvenons pas à trouver ce site ».

Des résolveurs DNS en pagaille

Stéphane Bortzmeyer est bien remonté contre cette décision de justice : « Les défenseurs de l’appropriation intellectuelle affirment souvent qu’elle sert à « protéger les créateurs » mais, comme on le voit ici, elle sert surtout à enrichir les clubs de football. Les personnes qui utilisaient OpenDNS le faisaient sans doute pour contourner une censure qui bénéficie surtout aux ayant-droits », ou encore parce que leurs objets connectés reposaient sur OpenDNS, ce qui n’est pas sans conséquence.

L'Internet des Objets, c'est quand on ne peut plus allumer la lumière car le contrôleur a les résolveurs #DNS d'#OpenDNS en dur et qu'on ne peut pas les changer : https://t.co/UqoWAih5oQ

— Stéphane Bortzmeyer (@bortzmeyer) June 28, 2024

Le spécialiste des infrastructures d’Internet et des DNS en profite pour rappeler que, en Europe, il y a d’autres résolveurs DNS : dns.sb, DNS4ALL, celui de FDN et même le sien personnel. Nous pouvons aussi ajouter Quad9. Il ajoute : « Si on utilise un résolveur public (ce qui n’est pas forcément une bonne idée), le choix est vaste et les alternatives nombreuses (aucune raison de tous aller sur le résolveur d’une grosse entreprise capitaliste états-unienne). Mais il n’est pas évident de choisir ».

24 000 personnes ont été surveillées par les services de renseignement français en 2023

28 juin 2024 à 15:20
CNCTR+N
Le logo de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR)

La montée en puissance de la lutte contre les narcotrafics et les ingérences étrangères explique en partie l’augmentation de 15 % du nombre de personnes surveillées. La Commission de contrôles des techniques de renseignement note également qu’une évolution législative devrait intervenir en 2025.

24 209 personnes ont fait l’objet de 94 902 demandes de « techniques de renseignement » l’an dernier, soit une augmentation de 15 % en un an et de 29,1 % depuis 2019, révèle le rapport annuel de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), contre 22 958 personnes surveillées et 87 588 techniques de renseignement l’an passé.

« Pour la première fois, c’est une finalité autre que la prévention du terrorisme qui devient la première des finalités en nombre de cibles », souligne le conseiller d’État honoraire Serge Lasvignes, président de la CNCTR, du fait de la progression du nombre des personnes suivies au titre de la prévention de la délinquance et de la criminalité organisée

« L’importance de cette intervention de la police administrative dans un domaine qui appartenait traditionnellement à la police judiciaire montre que la menace liée au trafic de stupéfiants est désormais devenue un enjeu pour le fonctionnement normal des institutions. »

7 058 trafiquants présumés ont en effet été espionnés, soit une augmentation de 29 % par rapport à 2022. Un chiffre en partie imputable aux moyens déployés par les douanes, précise Le Figaro.

6 962 suspects de radicalisation à caractère terroriste ont, eux aussi, été surveillés par les services de renseignement. Un chiffre en baisse de 10 % en cinq ans « du fait du démantèlement des réseaux », mais en « légère hausse » de 7,5 % cette année.

2 551 personnes ont été surveillées en 2023 au titre de la prévention des extrémismes violents et
des violences collectives, contre 2 692 en 2022 et 3 021 en 2019 (-15,6 % par rapport à 2019). Une tendance à la baisse qui « va de pair avec une stabilité du nombre des techniques utilisées dans un contexte où les activistes savent de mieux en mieux se protéger », précise le Figaro.

La lutte contre les ingérences étrangères représente désormais « plus de 20 % du nombre total des techniques comme du nombre des personnes surveillées, soit une part nettement supérieure à celle constatée les huit années passées », notamment du fait des « agressions informationnelles » liées à la guerre en Ukraine.

Un « recours toujours croissant aux techniques les plus intrusives »

« Plus significatif que cette augmentation limitée en volume est le recours toujours croissant aux techniques les plus intrusives », souligne Serge Lavignes, allant de la pose de micros dans des lieux privés au recueil de l’ensemble des données informatiques de la personne en passant par le piégeage des téléphones et des ordinateurs.

« On s’efforce ainsi de compenser le désormais faible apport des écoutes téléphoniques », décrypte le président de la CNCTR : « cette forme d’escalade paraît difficilement résistible, les personnes surveillées (notamment celles pratiquant des formes d’extrémisme violent) étant de plus en plus conscientes du risque d’une surveillance technique et aptes à s’en prémunir ».

Par ailleurs, une nouvelle autorisation de mise en œuvre d’un traitement automatisé, destiné à détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste (technique dite de l’« algorithme »), a été accordée en 2023. Cela porte à cinq le nombre de « boîtes noires » autorisées depuis l’ouverture de cette technique aux services de renseignement en 2015.

Le rapport souligne cependant que la faculté ouverte en 2021 d’étendre la technique de l’algorithme aux adresses complètes de ressources utilisées sur internet (Uniform Resource Locator, URL) « n’a toutefois pas encore été mise en œuvre ».

Une évolution du cadre légal serait « nécessaire »

La Commission estime par ailleurs qu’une évolution du cadre légal « serait nécessaire au regard des exigences de la jurisprudence européenne ». En particulier pour les échanges avec les services étrangers et des fichiers dits de souveraineté, d’autant que plusieurs arrêts concernant la France devraient intervenir en 2024.

Comme la commission avait déjà eu l’occasion de l’évoquer à plusieurs reprises dans ses précédents rapports, 14 requêtes introduites devant la CEDH entre le 7 octobre 2015 et le 21 avril 2017 sont en effet toujours pendantes. Elles portent sur les dispositions du Code de la sécurité intérieure issues de la loi renseignement de 2015.

Les décisions, d’abord annoncées pour l’année 2022 puis pour 2023, n’étaient pas encore intervenues à la date d’impression du rapport, « mais devraient l’être dans les prochaines semaines », précise la CNCTR.

Évoquant les modalités du droit au recours, et plus particulièrement du principe du caractère contradictoire de la procédure, la CNCTR estime qu’ « un meilleur respect des exigences européennes pourrait passer par une amélioration du dispositif actuel qui ne permet ni au requérant, ni à son conseil d’avoir connaissance de l’ensemble des éléments auxquels accède le Conseil d’État », au motif qu’ils sont classifiés.

Le réclamant insatisfait a certes la faculté de saisir le Conseil d’État d’un recours contentieux. Mais les explications données au juge par les services du Premier ministre et la commission sont couvertes par le secret de la défense nationale, car « le requérant n’a pas accès au dossier ».

À l’instar du modèle britannique de la « preuve secrète » rendue accessible uniquement à des avocats spécialement habilités, la CNCTR avance qu’il pourrait être envisagé la constitution d’un « vivier d’avocats habilités au secret de la défense nationale ». Les requérants pourraient y faire appel pour leur défense sans pouvoir eux-mêmes accéder à des informations relevant d’un tel secret.

Encore faudrait-il pouvoir modifier la loi, ce que la dissolution de l’Assemblée nationale, puis la constitution du prochain gouvernement, laissent pendant.

Une évolution législative requise en 2025

La CNCTR relève à ce titre que la loi du 30 juillet 2021, relative à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement (dite loi PATR), a prévu que certaines de ses dispositions ne soient applicables que jusqu’au 31 juillet 2025.

Elles permettent de recourir à un dispositif technique afin d’intercepter les correspondances émises ou reçues par la voie satellitaire, quand le recours aux écoutes téléphoniques est impossible pour des motifs opérationnels ou de confidentialité.

Si cette nouvelle technique n’a pas été mise en œuvre en 2023, « en l’absence de fixation du nombre maximal des autorisations d’interception par voie satellitaire pouvant être accordées simultanément », elle devrait l’être en 2024, tout en « laissant un temps limité pour en faire le bilan conformément à la demande du législateur ».

Le gouvernement est, en effet, tenu d’adresser au Parlement un rapport d’évaluation sur l’application de ces dispositions « au plus tard six mois avant cette échéance », et donc en janvier 2025.

Trois créations d’emplois, pour 20 agents au total

La CNCTR souligne que trois créations d’emplois supplémentaires lui ont été accordées au titre de l’exercice 2023. Deux nouveaux postes de chargés de mission ont dès lors pu être créés. Un quatrième membre du collège a pu être mobilisé à temps plein, notamment pour réaliser un nombre plus important de contrôles sur place.

Pour autant, le nouvel effectif théorique de 14 chargés de mission « n’a en pratique été atteint que sur deux semaines sur l’ensemble de l’année 2023 en raison des départs intervenus et de difficultés de recrutement déjà signalées lors du précédent rapport annuel ».

Au total, le collège de la CNCTR s’appuie sur une équipe comptant, au 31 décembre 2023, 20 agents : une secrétaire générale, un conseiller placé auprès du président, 14 chargés de mission (dont un conseiller technique et un coordonnateur des activités de contrôle a posteriori) pour instruire les demandes de mise en œuvre de techniques de renseignement et conduire les contrôles a posteriori, sous la supervision d’un membre de la commission.

Deux recrutements sont par ailleurs envisagés pour l’année 2024 afin de renforcer le pôle technique de la CNCTR, qui s’avère « plus compliqué à concrétiser ».

La Commission compte également quatre agents affectés aux fonctions de soutien : une responsable des questions budgétaires et de ressources humaines chargée d’encadrer le pôle du secrétariat, deux assistantes de direction et un conducteur investi par ailleurs des fonctions d’officier de sécurité adjoint.

Le personnel du secrétariat est, quant à lui, composé de deux fonctionnaires titulaires et de deux agents contractuels. L’équipe de la CNCTR se compose de 55 % de femmes et 45 % d’hommes. La moyenne d’âge des agents est de 39 ans.

Longévité : Apple explique certains choix de conception et fait des promesses

28 juin 2024 à 14:50
Tout est parfait, mais...
iPhone 15

Dans un rare exercice de communication, Apple a tenu à s’expliquer sur ses choix en matière de conception des produits. L’entreprise revient, dans un document intitulé « Longevity, by Design », sur la durabilité de ses produits et les compromis qu’elle fait parfois. Le document contient également une série de mesures, prévues plus tard dans l’année, pour simplifier la réparation.

Face à une volonté politique croissante de faire rentrer de grandes entreprises dans le « droit chemin », que ce soit en Europe ou aux États-Unis, Apple multiplie les actions. On l’a notamment vu avec le DMA, face auquel la firme de Cupertino tantôt se plaint, tantôt assouplit ses règles. On le voit aussi outre-Atlantique. Des États comme le Colorado et l’Oregon ont promulgué des lois pour simplifier la réparation, en interdisant le blocage des pièces de remplacement par des vérifications logicielles.

C’est dans ce contexte, et alors qu’Apple vient d’étendre ses outils de diagnostics à l’Europe, que le document « Longevity, by Design » a été publié. À qui s’adresse-t-il ? On serait tenté de répondre : « à la clientèle intéressée par ce genre d’information ». Mais ce qui s’apparente davantage à un livre blanc (d’une vingtaine de pages) vise aussi les décideurs politiques, en expliquant le bienfondé de la démarche. Car, selon Apple, la réparation en elle-même ne représente pas l’alpha et l’oméga de la longévité des produits.

Un équilibre entre réparation et fiabilité

L’un des points importants abordés par le document est la manière dont les ingénieurs choisissent de privilégier un aspect en particulier. Apple affirme qu’elle « domine le secteur en matière de longévité » face aux smartphones Android. L’iPhone préserverait d’ailleurs 40 % de sa valeur en plus, la différence se faisant plus sensible avec le temps.

Comment ? Par les choix de conception dans les iPhone. L’entreprise explique qu’une mesure peut ainsi être prise pour améliorer la longévité, au détriment de la capacité pure à la réparation. Elle donne un exemple : les iPhone 7 et 7 Plus, disposant d’une protection contre les infiltrations de liquide, ont permis de réduire de 75 % les taux de réparation. En revanche, la protection impliquait de sceller certaines zones, rendant plus complexe la réparation, via l’ajout d’adhésifs et de joints.

Des choix qui ont conduit, selon Apple, à une baisse de 38 % des actes de réparation entre 2015 et 2022 sur ses produits, et plus spécifiquement de 44 % sur les iPhone. En conséquence, Apple évalue à « plusieurs centaines de millions » le nombre d’iPhone ayant plus de cinq ans.

« La réparabilité est un élément essentiel de la longévité, mais l’optimisation de la réparabilité seule peut ne pas donner le meilleur résultat pour nos clients ou pour l’environnement ». En d’autres termes, Apple préfèrerait envoyer le moins possible les clients dans les boutiques pour réparation, plutôt que de faciliter la réparation et avoir une conception moins robuste.

Port de charge, une étude de cas

Le port de charge est cité en exemple dans le document. Pourquoi l’aborder ? Pour justifier que toutes les pièces le composant sont assemblées en un seul bloc.

« Le port de charge de l’iPhone fait partie d’un module à la grande longévité, qui comprend des microphones et d’autres composants qui peuvent être réparés dans leur ensemble, mais qui nécessitent rarement un remplacement. Rendre le port de charge remplaçable individuellement nécessiterait des composants supplémentaires, y compris son propre circuit imprimé flexible, son connecteur et ses fixations, ce qui augmenterait les émissions de carbone nécessaires à la fabrication de chaque appareil », affirme Apple, qui prend un angle d’attaque environnemental dans son argumentation.

Pour l’entreprise, la conception et la réparabilité d’une zone sont à relier aux taux de panne. « L’augmentation des émissions de carbone liées à la fabrication ne se justifie que si le port de charge doit être remplacé dans au moins 10 % des appareils. En fait, le taux de service réel était inférieur à 0,1 %, ce qui signifie que l’approche actuelle d’Apple en matière de conception produit moins d’émissions de carbone pendant la durée de vie de l’appareil », est certaine l’entreprise.

Il faut cependant noter que ce taux de 0,1 % n’a vraisemblablement pu être obtenu que par les boutiques officielles et le réseau CSSA (Centre De Services Agréé Apple) comprenant les enseignes agréées. Les réparations dans la myriade d’autres boutiques « non officielles » ne peuvent avoir été prises en compte. Il aurait fallu pour cela qu’elle interroge la plupart d’entre elles, trop nombreuses pour que l’opération soit rentable.

Appariement : ça coince

L’approche décrite par Apple laisse penser que tout est parfait en l’état. Ce n’est pas le cas. Preuve en est que l’entreprise elle-même met en avant les améliorations successives avec les nouveaux modèles. L’iPhone 14 avait, par exemple, inauguré une vitre arrière pouvant se remplacer beaucoup plus facilement. Et, si vous vous souvenez, iFixit lui avait même donné un 7/10 encourageant. Avant de se raviser. Une nouvelle grille d’évaluation avait été mise en place, à travers laquelle l’iPhone 14 n’obtenait plus que 4/10. Note à laquelle se maintient l’iPhone 15 actuel, dans toutes ses déclinaisons.

« Nous ne désactiverons pas activement [à distance, ndlr] une pièce tierce conçue pour être fabriquée selon les mêmes spécifications que nos produits, à moins que cela n’ait un impact sur la sécurité et la confidentialité des clients, ce qui est actuellement limité aux pièces biométriques », assure Apple. C’est donc valable pour tout ce qui touche de près ou de loin à Touch ID et Face ID. Et pas seulement, puisque les lasers sont, eux aussi, concernés (LiDAR).

Le constructeur assure qu’il n’existe aujourd’hui qu’un seul scénario dans lequel une pièce sera désactivée : si un capteur Touch ID ou Face ID tiers est installé. L’entreprise insiste sur le danger trop grand de laisser de tels composants être installés, puisque des acteurs malveillants pourraient en profiter pour contourner des protections.

Les autres pièces fonctionneront, avec une notification unique au premier redémarrage. Et de préciser que la moindre réparation d’un composant majeur sur un iPhone entraine l’apparition d’une section « Pièces et historique des réparations » dans les réglages de l’appareil. Les pièces authentiques et ayant fait l’objet d’un étalonnage réussi seront indiquées comme telles. S’il s’agit de pièces tierces, elles seront affublées d’une étiquette « Pièce inconnue ».

Tout va très bien, mais des aménagements sont prévus

Droite dans ses bottes, Apple explique donc sur une vingtaine de pages le bienfondé de son approche. Le document ne manque pas d’intérêt : les explications d’un constructeur sur ses choix de conception sont assez rares et recèlent des éléments importants.

L’entreprise n’a cependant pas la conscience tranquille. Plus on avance dans le document, plus elle répète qu’elle souhaite avant tout protéger la sécurité et la vie privée de sa clientèle. Elle évoque par une étude réalisée l’année dernière par UL Solutions sur des dizaines de batteries lithium-ion de fabricants tiers. Résultats : 88 % d’entre elles auraient pris feu dans un test ou un autre. Une manière bien sûr pour la Pomme de rappeler qu’il vaut mieux acheter des pièces authentiques.

Et pourtant, elle profite du document pour annoncer plusieurs mesures importantes, toutes liées aux réparations avec des pièces tierces. Ainsi, la fonction True Tone, qui équilibre les couleurs de l’écran en fonction de ce que perçoivent les capteurs de lumière, sera étendue aux écrans tiers « au mieux de leurs performances ». Les batteries tierces feront remonter des statistiques, visibles dans Réglages, comme la capacité maximale et le nombre de cycles. Apple précise cependant qu’elle ne sera pas en mesure de garantir que ces informations seront précises ou même exactes.

« Nous rendrons les pièces Apple usagées – prélevées sur un produit existant et installées sur un autre appareil lors d’une réparation – aussi faciles à utiliser que les pièces Apple neuves pour la réparation de certains produits », indique également Apple. Enfin, les pièces du programme de réparation en libre-service d’Apple ne nécessiteront plus le numéro de série de l’appareil pour « la plupart des réparations ».

Toutes ces mesures doivent prendre effet « plus tard dans l’année ». Il est probable qu’Apple attende l’arrivée de ses nouvelles plateformes, tout particulièrement iOS 18, pour prendre en compte ces changements. Des annonces qui, encore une fois, semblent bien plus taillées pour les décideurs politiques que pour la clientèle.

☕️ CriticGPT, le modèle d’OpenAI qui trouve les erreurs dans le code généré par GPT-4

28 juin 2024 à 14:30

Jeudi, OpenAI a publié un billet de blog expliquant qu’elle avait créé un nouveau modèle concernant la génération de code par IA : CriticGPT. Ici, l’idée n’est pas de générer du code via un prompt, mais de trouver les erreurs dans du code généré par GPT-4.

L’entreprise assure qu’avec ce nouveau modèle, dans 60 % des cas, les personnes qui l’utilisent ont de meilleurs résultats qu’avec seulement GPT-4.

L’idée est d’améliorer les systèmes d’apprentissage par renforcement à partir de rétroaction humaine (Reinforcement learning from human feedback, RLHF). Ils permettent à des relecteurs humains d’améliorer la précision des sorties des grands modèles de langage.

Comme à son habitude, l’entreprise publie un « papier » déposé sur son propre serveur (PDF). S’il ressemble à un article scientifique, il n’est pas déposé sur un serveur de prépublication ni encore moins publié dans une revue scientifique.

JFrog alerte sur les injections de code lors de l’utilisation de bibliothèques fondées sur des LLM

28 juin 2024 à 13:31
What could go wrong?

Vanna.AI est une bibliothèque Python qui permet de proposer des solutions text-to-SQL aux développeurs en s’appuyant sur des grands modèles de langage. Fin mai, l’entreprise de sécurité informatique JFrog y a détecté une vulnérabilité permettant d’injecter du code Python puis de le lancer. Pour les chercheurs de l’entreprise, le pre-prompting ne peut être utilisé comme seul mécanisme de sécurité quand les développeurs utilisent des grands modèles de langage.

L’équipe de recherche de l’entreprise de sécurité JFrog a annoncé avoir découvert fin mai dernier une faille critique (CVE-2024-5565) dans la bibliothèque Python Vanna.AI. Celle-ci propose aux développeurs une interface de conversion text-to-SQL utilisant l’IA générative, permettant de générer du SQL à partir de langage naturel. Son code est publié sur GitHub en licence MIT et la bibliothèque rencontre un certain succès.

Le pre-prompting, mécanisme de sécurisation très utilisé pour les LLM


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☕️ Microsoft retire une mise à jour faisant redémarrer en boucle Windows 11

28 juin 2024 à 08:33

Il y a deux jours, Microsoft a diffusé la mise à jour KB5039302 pour Windows 10 et 11. Contrairement aux mises à jour mensuelles (chaque deuxième mardi de chaque mois) dédiées à la sécurité, elle apportait plusieurs améliorations fonctionnelles pour Windows 11.

Le bouton permettant d’afficher rapidement le bureau est ainsi revenu par défaut. L’Explorateur de fichiers a gagné la capacité de créer des archives 7-Zip et TAR, le menu Partage reçoit une fonction Copier, le support de la norme Emoji passe à la version 15.1 (mouvements de tête, citron vert, phénix…) ainsi qu’un certain nombre de corrections de bugs.

Mais cette KB5039302 introduit un loup. Comme pointé par Neowin et confirmé par Microsoft dans la liste des problèmes connus pour les versions 22H2 et 23H2 de Windows 11, la nouvelle mise à jour peut entrainer des redémarrages en boucle chez certains utilisateurs.

« Ce problème est plus susceptible d’affecter les appareils utilisant des outils de machines virtuelles et des fonctions de virtualisation imbriquées, telles que CloudPC, DevBox, Azure Virtual Desktop. Nous enquêtons pour déterminer les conditions précises dans lesquelles ce problème peut se déclencher », indique Microsoft.

« Les utilisateurs de l’édition familiale de Windows sont moins susceptibles de rencontrer ce problème, car la virtualisation est moins répandue dans les environnements domestiques », ajoute l’entreprise. Elle a donc décidé de suspendre le déploiement de la mise à jour. Une nouvelle version sera proposée quand la cause du problème aura été déterminée.

Heureusement, cette mise à jour n’est pas déployée automatiquement, contrairement aux correctifs de sécurité. Pour l’obtenir, il faut avoir cliqué sur le bouton « Rechercher des mises à jour » dans Windows Update et activé le réglage « Recevez les dernières mises à jour dès qu’elles sont disponibles ».

Copilot+ PC : pourquoi ce seuil imposé de 40 TOPS pour le NPU ?

28 juin 2024 à 07:48
Une version moderne d‘Ali Baba ?

Depuis l’annonce par Microsoft des Copilot+ PC, une question nous taraude : pourquoi avoir fixé la limite à 40 TOPS ? Certaines fonctionnalités demandent en effet bien moins de puissance pour tourner correctement.

Comme expliqué lors de notre rapide prise en main, les machines estampillées Copilot+ PC doivent avoir au moins certaines caractéristiques matérielles : un SSD de 250 Go, 16 Go de mémoire vive et un NPU de 40 TOPS (Tera Operations per Second) minimum pour le traitement local des calculs liés à l’intelligence artificielle.

Copilot+ : un PC autour de trois piliers

Le SSD est désormais un élément quasi incontournable grâce à sa latence, sa consommation et son encombrement bien plus faibles que ceux d’un disque dur. Les SSD proposent en prime de meilleurs débits, surtout pour les versions PCIe/NVMe. Exiger un SSD s’explique donc sans problème dans une machine, qu’elle soit Copilot+ ou non d’ailleurs.

C’est un peu la même chose pour la mémoire vive. 8 Go pourraient certes suffire, y compris pour de l’intelligence artificielle (Apple le fait bien), mais 16 Go pour une machine sous Windows sont presque un minimum pour utiliser le système d’exploitation de Microsoft dans de bonnes conditions aujourd’hui.

Même sans tenir compte de la mention Copilot+, là encore on vous conseille d’éviter des portables avec 8 Go de RAM seulement.

Les avantages du NPU


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☕️ Google ajoute 110 langues à son Translate

28 juin 2024 à 06:01

Google vient d’annoncer « la plus grande expansion jamais réalisée » de son service Translate avec 110 nouvelles langues. Le bond a pu être réalisé grâce à son modèle linguistique PaLM 2.

Selon l’entreprise, ces langues, prises dans leur ensemble, sont parlées par 614 millions de personnes. Certaines sont parlées par plus de 100 millions de personnes. D’autres par « de petites communautés autochtones », et d’autres encore ne sont pratiquement plus parlées, mais font l’objet « d’efforts de revitalisation ».

Parmi les langues ajoutées, le cantonais figure en bonne place. Il s’agit, selon Google, de l’une des langues les plus demandées. Mais elle « se confond souvent avec le mandarin à l’écrit », ce qui aurait rendu complexe l’obtention de données et l’entrainement des modèles.

On trouve également l’afar, parlé notamment à Djibouti et en Éthiopie, et qui aurait bénéficié « du plus grand nombre de contributions volontaires » dans le nouveau lot. Citons aussi le pendjabi, langue la plus parlée au Pakistan, ou encore le tok pisin (ou néo-mélanésien), un créole fondé sur l’anglais et la lingua franca de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

☕️ Alan rachète le spécialiste du coaching professionnel Wave.ai

27 juin 2024 à 15:10

Le néo-assureur Alan annonce faire l’acquisition de Wave.ai, start-up spécialisée dans le coaching professionnel.

Fondée en 2020 par Adri Falcon, Wave.ai a créé une plateforme de coaching « augmentée » par des technologies d’intelligence artificielle.

Le cofondateur d’Alan, Charles Gorintin, présente cette évolution comme une manière de renforcer ses travaux relatifs à la santé mentale et au « développement professionnel des salariés », tout autant qu’elle lui permet d’accentuer son usage d’ « IA appliquée à l’entreprise ».

☕️ Plusieurs nouveautés pour Chrome mobile, dont les Actions

27 juin 2024 à 14:49

Google déploie actuellement de nouvelles fonctions pour son navigateur mobile. Selon qu’il s’agit d’Android ou d’iOS, il faudra attendre un peu.

Le plus gros apport, ce sont les Chrome Actions. Elles affichent des boutons d’actions à côté de certains résultats de recherche, pour gagner du temps. Dans le cas d’un restaurant, des boutons seront affichés pour appeler, obtenir l’itinéraire ou accéder aux avis laissés par d’autres. Les Chrome Actions sont disponibles depuis hier sur Android, mais il faudra attendre cet automne sur iOS, sans plus de précision.

Viennent ensuite les suggestions de raccourcis. Chrome se sert des habitudes de navigation pour proposer plus vite les adresses déjà visitées. Si vous écrivez régulièrement une certaine recherche pour obtenir, par exemple, les horaires de passage des transports en commun dans votre ville, Chrome suggèrera la page habituellement visitée.

Pour les tablettes – aussi bien Android qu’iPad – la barre d’adresse a été rafraichie. Elle a été passée à la moulinette Material You et s’affiche désormais en surimpression sur le site consulté, sans le masquer. On pourra donc appuyer sur les côtés pour y revenir.

La mouture iOS de Chrome rattrape également son retard sur les versions web et Android. Quand on appuie sur la barre d’adresses, avant que l’on commence à écrire quoi que ce soit, les recherches en tendance s’affichent dans la liste.

☕️ Sans Contact Plus déployé pour des paiements de plus 50 euros

27 juin 2024 à 13:14

La pratique du paiement sans contact a connu une explosion pendant la crise sanitaire. En 2022, il était ainsi déjà utilisé par 86 % des personnes ayant une carte, indiquait la Banque de France. Il représentait même 60 % des paiements par carte, avec une hausse de 6 points sur un an, a rappelé BFM Business.

Le paiement sans contact est apparu en 2012. Initialement pensé pour un montant maximal de 20 euros, la limite a été repoussée à 30 euros en 2017, puis à 50 euros rapidement après. Cette limite est toujours en place. Au-delà, il faut insérer sa carte et payer comme d’habitude, en saisissant le code PIN.

Le Sans Contact Plus, en cours de déploiement dans les terminaux de paiement, permet de s’en affranchir. Le plafond devient alors celui de la carte bancaire. Il y a cependant un hic : il faudra saisir le code PIN. Pour les sommes inférieures à 50 euros, le parcours reste le même, donc sans code.

Cette modification ne retire finalement qu’une étape dans le processus : l’insertion de la carte. La poussée du paiement sans contact s’est faite justement parce qu’il permettait de ne pas toucher le terminal.

Surtout, le Sans Contact Plus arrive un peu tard, car les smartphones sont passés par là. Avec des systèmes de paiement comme Apple Pay et Google Pay, on peut payer sans contact et sans barrière des 50 euros. Mais, au moins, les usagers de cartes bancaires n’ont rien à faire. Durant un temps, il faudra simplement demander au magasin si le nouveau type de paiement sans contact est accepté.

☕️ L’État français rachète Alcatel Submarine Networks à Nokia

27 juin 2024 à 12:50

Bercy vient d’annoncer avoir signé une promesse d’achat par l’État le 26 juin 2024 en vue de l’acquisition de 80% du capital de la holding de détention de la société Alcatel Submarine Networks (ASN) auprès du groupe finlandais Nokia.

L’opération, menée par l’Agence des participations de l’État (APE), « démontre la capacité de l’État à investir dans des sociétés françaises afin de soutenir et développer leurs activités stratégiques, ainsi que la pertinence de l’APE comme outil de défense des intérêts fondamentaux de la Nation », précise le communiqué.

Les accords discutés avec Nokia prévoient, à terme, la possibilité pour l’État d’acquérir 100% du capital de l’entreprise, Nokia demeurant actionnaire minoritaire « dans une première phase pour faciliter la transition ».

La Tribune rappelle que l’État souhaitait, depuis des années, conserver cette activité éminemment sensible et stratégique dans son giron. Le géant finlandais des équipements télécoms, en pleine restructuration liée à une situation économique difficile, avait choisi de s’en séparer « il y a environ un an », après l’avoir récupéré lors de l’achat d’Alcatel en 2015.

ASN, qui est l’un des trois leaders mondiaux des câbles sous-marins dédiés aux télécommunications, réalise un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros. L’entreprise compte près de 2 000 collaborateurs (dont 1 370 en France), répartis sur plusieurs sites en France et à l’étranger (notamment au Royaume-Uni et en Norvège).

L’Usine Nouvelle précise que l’État rachètera ASN « pour environ 100 millions d’euros », ce qui valorisera l’entreprise à 350 millions d’euros, « hors dette et trésorerie ». Nos confrères ajoutent que la transaction devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année.

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