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☕️ Fuite de données chez Intermarché : l’accès aux comptes « bloqué temporairement »

6 novembre 2024 à 16:10

La situation s’était presque calmée, mais ce n’était que pour mieux repartir. En moins de deux mois, la liste des enseignes victimes de fuites de données ne fait que s’allonger : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraiteRED by SFR et Meilleurtaux, Ornikar, Free (fixe et mobile). On en compte une de plus : Intermarché.

Dans un message envoyé à des clients (merci aux lecteurs qui nous l’ont transmis), l’entreprise les informe que leur « compte Intermarché a fait l’objet d’un accès par un tiers non autorisé. Celui-ci a pu accéder à vos données personnelles et pourrait les utiliser à des fins de fraude ou décagnottage de votre carte de fidélité, voire d’usurpation d’identité ». L’enseigne affirme que les « données bancaires ne sont pas concernées ».

Problème, l’enseigne ne donne pas le détail des données dérobées. On ne sait pas si les mots de passe – qu’on espère chiffrés et salés – sont dans le lot. D’autant que l’entreprise ajoute : « Afin de protéger vos données personnelles, nous avons mis en place une mesure de changement forcé de votre mot de passe ». En attendant de changer ce dernier, votre compte est bloqué.

Intermarché assure (et heureusement) mener « toutes les actions nécessaires afin de corriger la faille de sécurité et renforcer notre sécurité ». Bien sûr (c’est une obligation), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a été informée de cet incident.

Nous avons contacté la société pour avoir de plus amples renseignements.

Fuite chez Free : la folle histoire des données vendues… ou pas

6 novembre 2024 à 16:00
Une vente quantique
Fuite chez Free : la folle histoire des données vendues… ou pas

Et si les données personnelles et bancaires des clients de Free récupérées par un pirate n’avaient finalement pas été vendues ? C’est en tout cas ce qu’affirme le pirate qui revendique être à l’origine de la fuite. Pendant ce temps, le message annonçant la vente pour 175 000 dollars a été supprimé. On vous explique la situation.

Il y a deux semaines, l’actualité autour de Free était agitée. Le vendredi 25 octobre, le fournisseur d’accès envoyait ses premiers messages à des clients pour les informer d’une fuite de données. Le lundi 28, rebelote, mais avec une précision supplémentaire pour des clients Freebox : des IBAN en plus des données personnelles. Les risques sont réels et il faut donc penser à surveiller vos comptes si vous êtes touchés.

Récit d’une fuite de données et d’IBAN

Durant le week-end, un pirate affirmait détenir les données de 19,2 millions de clients Free, dont cinq millions accompagnés des IBAN (pour des abonnés Freebox uniquement). Il mettait aussi en ligne un fichier contenant pas moins de 100 000 lignes, avec des données personnelles de clients, dont les IBAN correspondants évidemment.

Le pirate – sous le pseudo drussellx – mettait l’ensemble des données aux enchères, à 70 000 dollars : « Si l’entreprise ne participe pas à cette unique vente aux enchères dans les prochains jours, cette copie sera vendue, ce qui entraînera de graves conséquences pour les clients, et sera probablement divulguée publiquement sur les forums dans un avenir proche », affirmait-il.

Des enchères et une base de données vendue 175 000 dollars…

Plus tard, le pirate avait mis à jour sa publication pour indiquer que les données avaient été vendues, et que les enchères avaient atteint 175 000 dollars. Il ajoutait avec une pointe d’humour un message à Free : « Free pensait que la base de données était gratuite, ils n’ont rien compris ».

Nous avions alors tenté de contacter drussellx, qui n’avait pas souhaité répondre. Par la suite, il a supprimé sa publication sur la vente des données de Free. Il n’a désormais plus aucun message à son actif.

Cette affaire avait bien inspiré Flock, qui nous avait proposé un dessin sur le sujet. Mais il y a un nouveau rebondissement, comme le rapportent DataBreaches et LeMagIT, et pas des moindres.


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☕️ Vie privée : aux États-Unis, un site répertorie les informations personnelles d’électeurs

6 novembre 2024 à 15:55
Vie privée : aux États-Unis, un site répertorie les informations personnelles d’électeurs

Aux États-Unis, les données personnelles des électeurs – adresse physique, nom, âge, affiliation partisane – sont disponibles publiquement. Traditionnellement, il fallait se déplacer auprès de l’administration de chaque État et acheter ou demander les données visées pour les obtenir.

À l’heure d’intenses divisions politiques et de la réélection de Donald Trump, la Voter Reference Foundation a construit un site, VoteRef, qui permet à n’importe qui de chercher très simplement les informations personnelles (et l’historique de vote) de n’importe quel électeur aux États-Unis.

Créée par un ancien responsable de campagne de Trump, la Voter Reference Foundation est une entité promotrice de la (fausse) thèse selon laquelle Joe Biden aurait volé les élections de 2020. Elle veut démontrer l’existence de potentielles irrégularités dans les élections états-uniennes.

Quand bien même les informations qu’elle collecte étaient initialement publiques, effacer toute friction à leur accession crée de réels risques en matière de vie privée et de sécurité, souligne 404 media, probablement sans même que la plupart des électeurs et électrices aient conscience d’être ainsi exposés.

☕️ Proton Drive veut séduire les entreprises avec plusieurs nouveautés

6 novembre 2024 à 15:29

Proton vient d’annoncer plusieurs nouveautés importantes pour son service Drive de stockage à distance, y compris pour Docs.

Ce dernier reçoit ainsi un « mode suggestion chiffré de bout en bout », qui permet notamment aux utilisateurs d’un même document partagé de proposer des modifications. Le suivi de celles-ci est également assuré, de même que le contrôle des versions. Dans son communiqué, Proton met largement en avant sa sécurité face à des solutions plus connues comme Google Docs et Notion.

Les améliorations portées à Proton Drive sont clairement orientées vers les entreprises. Drive reçoit ainsi enfin une fonction de lien public, avec possibilité d’ajouter une date d’expiration. Drive reçoit également une section « Partagé avec moi » pour centraliser l’accès aux fichiers partagés par d’autres personnes.

S’il s’agit d’améliorations importantes pour Proton Drive, on remarque qu’il s’agit de fonctions proposées depuis longtemps par l’ensemble des solutions de stockage distant. Proton veut manifestement séduire les entreprises et a davantage de chances d’y arriver avec les capacités annoncées aujourd’hui.

« Avec les derniers ajouts à Proton Drive, nous établissons une nouvelle norme en matière de collaboration sécurisée », assure ainsi Anant Vijay Singh, chef produit Proton Drive :

« Le mode Suggestion de Proton Docs, la première fonctionnalité d’édition collaborative chiffrée de bout en bout au monde, est spécialement conçu pour les utilisateurs professionnels afin de protéger les informations et documents sensibles. Cet engagement en faveur d’une collaboration sécurisée est au cœur de notre mission : garantir une confidentialité totale lors de l’édition de documents, si sécurisée que même Proton ne peut pas accéder à ces données. Ce niveau de confidentialité et de sécurité est inégalé par les grandes entreprises technologiques ».

Ce que la présidence de Trump présage pour la tech

6 novembre 2024 à 15:24
Battle de semiconducteurs
Ce que la présidence de Trump présage pour la tech

Donald Trump a été élu pour un nouveau mandat à la tête des États-Unis. Si cela pourrait s’avérer favorable aux entreprises numériques sur le marché intérieur, les conséquences sur la partie internationale de leur chaîne de valeur sont plus complexes à prévoir.

Les États-Unis ont voté : Donald Trump sera de nouveau président à partir de janvier 2025. La déclaration de sa victoire, au matin de ce 6 novembre, entraînait sur les marchés une hausse du dollar et une chute de l’euro et des monnaies des marchés émergents. Mais qu’est-ce qu’un nouveau mandat du candidat républicain signifie pour l’industrie numérique ?

Cette dernière doit son succès à de nombreux liens internationaux, que ce soit en amont de sa chaîne de production ou pour écouler ses produits. Or, si le programme du candidat républicain lui semble favorable sur le territoire domestique – en particulier pour Elon Musk, patron de multiples entreprises tech –, la volonté isolationniste affichée par Donald Trump pourrait provoquer des remous du côté de l’approvisionnement en semi-conducteurs.

Isolationnisme déstabilisateur

Donald Trump prône un isolationnisme clair et net. Mesure phare : le candidat républicain a déclaré viser des droits de douanes forfaitaires de 10 % à 20 %, taxes qui pourraient grimper à 60 % sur les importations venues de Chine, voire jusqu’à 100 % sur les importations de véhicules. Associée à des hausses potentielles des taux d’intérêt aux États-Unis et à des politiques nettement anti-protection du climat, les éléments sont nombreux, dans son accession au pouvoir, qui menacent la stabilité de la zone euro.

Une nouvelle présidence Trump est aussi synonyme d’une plus grande instabilité géopolitique. Le candidat a régulièrement douté de l’efficacité du soutien états-unien à l’Ukraine, et s’est déclaré capable de régler le conflit qui l’oppose à la Russie « en 24 heures ». Mais les relations des États-Unis sous sa présidence avec la Chine seront aussi le centre des attentions, notamment de l’industrie numérique.

Géopolitique des semi-conducteurs

Dans un contexte d’inquiétude grandissante autour d’une potentielle invasion de Taïwan par la Chine, les États-Unis cherchent en effet à développer leur indépendance en matière de construction de semi-conducteurs. Si les démocrates se sont attaqués au problème en adoptant le CHIPS Act, Trump n’a de cesse de critiquer la réglementation, qui doit notamment permettre au constructeur taïwanais de recevoir 7 milliards de dollars du ministère américain du Commerce pour construire une nouvelle usine en Arizona.

Donald Trump est allé jusqu’à accuser à plusieurs reprises les industriels taïwanais de « voler » les États-Unis, sans détailler ce qu’il entendait par ce terme (vol de brevet, de marché, ou autre – le ministre de l’Économie taïwanais a contesté ces accusations). S’il s’attaquait au CHIPS Act, TSMC, qui fournit des acteurs comme Apple ou NVIDIA, serait donc l’un des principaux acteurs touchés.

Une telle remise en cause n’a cependant rien de certain, dans la mesure où le protectionnisme dans le domaine des semi-conducteurs est l’un des rares sujets sur lequel démocrates et républicains s’accordent. En revanche, une guerre commerciale avec la Chine aurait de quoi placer un géant numérique spécifique en difficulté : Apple.

Ce dernier a en effet, et de longue date, la chaîne de production la plus intimement mêlée avec les activités chinoises. Et si l’entreprise travaille depuis plusieurs années à s’en défaire, Tim Cook a lui-même rappelé début 2024 que sa chaîne de production chinoise était essentielle.

Lutte contre l’inflation… à moins que ?

Auprès de ses électeurs, Donald Trump a par ailleurs promis une variété de mesures économiques, parmi lesquelles une réduction de l’impôt sur les sociétés, un assouplissement des politiques fiscales, et un abaissement des réglementations qui, globalement, pourrait profiter aux marchés boursiers.

Donald Trump s’étant engagé à faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies », les résultats de l’élection ont eu des effets très concrets sur le cours de la principale d’entre elles : le bitcoin a en effet bondi de 8 % pour atteindre les 75 000 dollars (environ 69 660 euros), un nouveau record.

Fondamentalement contre la protection de la planète, Donald Trump voudrait augmenter la production d’énergie, notamment en soutenant celle d’énergie fossile. Il prévoit aussi de supprimer toute une gamme de législations en faveur du climat, et de supprimer la prime actuellement offerte à l’achat d’un véhicule électrique.

Sous son premier mandat, épargné de justesse par la pandémie, l’économie se portait très bien, rappelle l’Écho, et les électeurs s’en souviennent. Pour autant, les politiques très protectionnistes de Trump pourraient avoir pour effet secondaire d’augmenter l’inflation et la dette publique – la tech elle-même est, après tout, très dépendante de l’international.

Auprès du Monde, le directeur des investissements de Candriam Nicolas Forest explique donc que, du point de vue des marchés financiers, la victoire du candidat républicain est une « bonne nouvelle à court terme », mais qu’elle ouvre de nombreuses questions, sans réponse à l’heure actuelle.

Musk au gouvernement ?

J.D. Vance, le colistier de Donald Trump, a de son côté eu un positionnement ambigu envers l’industrie numérique. Présenté comme un ami de la tech – il a en effet un passé d’investisseur dans le domaine –, Vance s’est déjà prononcé en faveur du « démantèlement » de certaines grandes entreprises de la tech mondiale. En cela, il se rapprochait de la ligne affichée par la directrice de la Federal Trade Commission Lina Khan.

Ces menaces sont néanmoins à prendre avec des pincettes, pointe Le Figaro, dans la mesure où de nombreuses attaques formulées par le camp républicain le sont sur un plan personnel… et où un nombre non négligeable de personnalités de la Silicon Valley a rallié le camp Trump au fil des mois.

La plus visible d’entre elles a été Elon Musk. Donald Trump a d’ailleurs promis de nommer le multi-patron de la tech et homme régulièrement en tête des fortunes mondiales à la tête d’une commission sur l’efficacité gouvernementale. Autrement dit, comme il aime à le reformuler lui-même, il ferait de Musk le « secrétaire de la coupe budgétaire ».

Face au DMA, Apple veut montrer un visage raisonnable

6 novembre 2024 à 14:46
Je t'aime moi non plus
Face au DMA, Apple veut montrer un visage raisonnable

Dans un rapport publié le 1er novembre, Apple fait le point sur sa conformité avec le DMA. La société n’a jamais caché son agacement face au cadre européen et le redit dans le document. Elle revient sur l’ensemble des travaux effectués pour le marché européen dans un format qui se veut rassurant. Mais la situation n’est pas si simple.

Aucune autre grande entreprise américaine n’a autant fustigé le DMA qu’Apple. La société n’a eu de cesse de rappeler ce qu’elle pensait du nouveau cadre européen, qui force les grandes entreprises du numérique à de multiples obligations pour préserver la concurrence en Europe.

Apple commence par râler

Le rapport publié le 1er novembre [PDF] ne fait pas exception. Même si le ton général se veut de bonne volonté, la firme à la pomme lance plusieurs piques déjà observées dans un précédent document, dans lequel elle se lamentait des changements à opérer dans ses produits.

« Le DMA exige des modifications de ce système qui entraînent des risques accrus pour les utilisateurs et les développeurs. Il s’agit notamment de nouvelles voies pour les logiciels malveillants, les fraudes et les escroqueries, les contenus illicites et préjudiciables, ainsi que d’autres menaces pour la vie privée et la sécurité. Ces changements compromettent également la capacité d’Apple à détecter, prévenir et prendre des mesures contre les applications malveillantes sur iOS et iPadOS, et à aider les utilisateurs touchés par des problèmes liés à des applications téléchargées en dehors de l’App Store », affirme ainsi Apple.

On se rappelle que l’entreprise avait assuré plutôt dans l’année que les iPhone européens seraient moins sécurisés à cause de ces changements, mais qu’ils resteraient les smartphones les plus sécurisés au monde.

Pour compenser cette « baisse » de la sécurité, Apple dit avoir mis en place des mesures de protection spécifiques, dont la notarisation des applications iOS/iPadOS, une autorisation à demander pour les éditeurs de places de marché, ou encore des informations sur les paiements alternatifs. Apple déclare cependant que des risques subsistent et qu’elle continuera à ajouter des protections et à réclamer à la Commission le droit d’en implanter d’autres. La société ne donne pas de précisions sur les mesures envisagées.

Apple ajoute que les nouvelles options pour l’Europe sont présentes depuis Xcode 15.3, iOS 17.4 et iPadOS 18. La société dit être engagée « dans des conversations constructives » avec la Commission européenne, celle-ci ayant déclenché deux enquêtes de conformité pour iOS. Des changements sont également prévus pour adapter le plan de conformité, y compris sur iPadOS en fonction du résultats des enquêtes.

Sur la distribution alternative des applications

L’essentiel du rapport est tourné vers la liste des modifications apportées par Apple à ces produits. Premier exemple, la distribution alternative des applications sur les boutiques tierces et par le web. On peut donc installer des applications depuis d’autres sources que l’App Store, en bénéficiant des mises à jour automatiques et de leurs notifications, de l’intégration au système ou encore de la sauvegarde/restauration. Pour le web, Apple indique simplement que la capacité existe.

La firme ne détaille en revanche pas les capacités exactes de ces processus, ni les problèmes que peuvent rencontrer les développeurs et éditeurs dans cette distribution alternative. Sur le web, il faut ainsi remplir des conditions très précises, notamment être déjà un éditeur reconnu avec au moins une application ayant rencontré un joli succès. Pour les boutiques tierces, c’est également complexe et des sociétés comme Microsoft se sont interrogées sur la pérennité financière au vu des conditions actuelles, notamment la redevance que réclame Apple sur toutes les applications utilisant les règles européennes.

En outre, Apple rappelle une fois encore que cette distribution alternative n’est pas sans poser de problèmes. Elle présenterait ainsi « des risques accrus pour la vie privée, la sécurité et la sûreté des utilisateurs et des développeurs ». La société donne des exemples : « Il s’agit notamment des risques liés à l’installation de logiciels qui compromettent l’intégrité du système avec des logiciels malveillants ou d’autres codes malveillants, à la distribution de logiciels piratés, à l’exposition à des contenus illicites, répréhensibles et nuisibles en raison de normes de contenu et de modération moins strictes, et à des risques accrus d’escroqueries, de fraudes et d’abus ».

Apple veut également faire comprendre à la Commission que toutes les fonctions d’iOS/iPadOS ne sont pas disponibles dans ce mode, dont tout ce qui touche à l’aspect financier des applications. Par exemple les remboursements, la surveillance des achats in-app dans le contrôle familial ou encore le partage des achats en famille. Chaque boutique a ses propres règles et mécanismes.

La société précise pour le reste que les applications et places de marché se gèrent comme les autres, et qu’il est possible de déclarer une place de marché par défaut dans iOS.

Les autres mesures de conformité

Dans la suite du document, Apple liste les autres mesures mises en place pour l’Europe. Elle revient ainsi sur l’écran de choix du navigateur, dont nous avions expliqué le fonctionnement. Il s’agit, pour l’essentiel, d’une liste des douze navigateurs les plus utilisés (dont Safari), dans un ordre aléatoire. Avant la fin de l’année, iPadOS aura également son écran de sélection.

On reste dans les navigateurs avec la possibilité de proposer un autre moteur de rendu que WebKit. Apple évoque des « critères spécifiques » à remplir pour les éditeurs, ainsi qu’un engagement « à respecter des exigences permanentes en matière de fonctionnement, de confidentialité et de sécurité, y compris des mises à jour de sécurité opportunes pour faire face aux menaces et vulnérabilités émergentes ». Mozilla avait cependant tiré à boulet rouge sur cette capacité, car elle n’est valable que pour l’Europe. Il faudrait donc que les éditeurs maintiennent deux versions en parallèle.

Viennent ensuite les applications par défaut. Outre le navigateur, iOS 17.4 a introduit des réglages pour la boutique d’applications et de paiement sans contact. Apple évoque également l’arrivée prochaine d’un nouvel écran dans Paramètres pour rassembler tous les choix par défaut : client e-mail, messagerie, appels, filtrage des appels, navigateur, mots de passe et, curieusement, claviers. Cette nouvelle section est disponible dans l’actuelle bêta d’iOS 18.2. Au printemps 2025 (en même temps qu’Apple Intelligence en Europe ?), la société assure qu’elle ajoutera dans cette rubrique le choix des applications de navigation et de traduction.

La même mise à jour introduira aussi la possibilité de désinstaller les applications App Store, Messages, Appareil photo, Photos et Safari. Là encore, cette capacité peut être testée dans la bêta 2 d’iOS 18.2.

Apple met également en avant ses efforts en faveur de l’interopérabilité, rappelant ses 250 000 API pour les développeurs (dont plusieurs milliers ajoutées pour la conformité au DMA). Elle assure écouter les demandes des développeurs avec attention et ajouter des solutions si elles sont validées. Le processus d’examen comprend une phase initiale pour déterminer si la demande entre dans le champ du DMA (plus spécifiquement son article 6, paragraphe 7), un plan de projet provisoire, puis le développement et la publication de la solution.

Et de rappeler enfin tous les engagements pris pour les développeurs, les nombreux rapports que l’entreprise émet pour le suivi de leurs projets, les retours et analyses sur les pannes, les informations commerciales sur les achats et abonnements, etc. L’entreprise braque aussi les projecteurs sur son respect des données personnelles. « Apple met en place des règles et des mécanismes d’approbation pour s’assurer que toute utilisation de données personnelles dans le champ d’application est conforme au RGPD », affirme-t-elle.

Une première sanction liée au DMA ?

Bien que le rapport se veuille rassurant, les piques d’Apple contre le DMA sont connues et répétées. Et l’entreprise a beau mettre en avant sa conformité à une loi qu’elle estime déraisonnable, la Commission européenne pourrait ne pas être d’accord.

On savait que l’instance enquêtait sur les annonces de conformité présentées par Apple en mars dernier. Thierry Breton, alors encore en poste, l’avait clairement indiqué. Or, selon Reuters et Bloomberg, l’Europe se préparerait à infliger à la pomme ce qui serait la première sanction liée au DMA.

La Commission aurait dans le collimateur les barrières de l’entreprise à la souscription des abonnements en dehors de l’App Store. Des pratiques nommées anti-steering, sur lesquelles l’Europe avait officiellement annoncé l’ouverture d’une enquête cet été. Selon Reuters et Bloomberg, la sanction pourrait être prononcée dès ce mois de novembre. Rappelons qu’Apple a déjà été condamnée à 1,8 milliard d’euros d’amende au printemps dernier pour ces pratiques.

L’enquête aurait donc été rapide. On se souvient qu’Apple a fini par lâcher un peu de lest, notamment face à un Spotify ne décolérant pas. Le leader du streaming musical pestait depuis longtemps contre l’impossibilité d’afficher les tarifs des formules proposées ailleurs que dans l’App Store. Spotify a également tiré à boulets rouges sur la commission perçue par Apple. Pour rappel, en cas d’abonnement, elle est de 30 % la première année, puis 15 % à partir de la deuxième. Spotify, tout comme un nombre croissant d’entreprises (dont Disney très récemment), ont supprimé la possibilité de s’abonner via l’App Store pour se concentrer sur leur propre site web.

☕️ Verre Gorilla Glass : l’Europe ouvre une enquête antitrust contre Corning

6 novembre 2024 à 13:51

La Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour déterminer si « Corning a pu abuser de sa position dominante sur le marché mondial du verre utilisé pour protéger les écrans d’appareils électroniques portables, notamment les téléphones portables ». L’entreprise est basée aux États-Unis et on la connait principalement pour ses produits commercialisés sous la marque Gorilla Glass, qui équipent de nombreux smartphones.

De multiples griefs

En cause, des craintes de distorsion de la concurrence avec des « accords d’approvisionnement exclusifs anticoncurrentiels », dans le but d’exclure des concurrents de Corning du marché. Plusieurs griefs sont indiqués par la Commission. Tout d’abord, obliger les fabricants à « s’approvisionner en totalité ou en quasi-totalité » auprès de Corning. Ensuite, proposer des remises aux fabricants s’ils « respectent les obligations d’approvisionnement exclusif ».

Enfin, la Commission met aussi en avant des « English clauses », qui obligeraient « les OEM à informer Corning des offres concurrentes et les autoriseraient à accepter cette offre uniquement si Corning ne parvient pas à s’aligner sur le prix ».

Les conséquences seraient multiples, selon l’Europe : réduire le choix des consommateurs, augmenter les prix et « étouffer l’innovation au détriment des consommateurs du monde entier ». Comme toujours en pareille situation, Margrethe Vestager (vice-présidente exécutive de la Commission) y va de son petit commentaire :

« C’est une expérience très frustrante et coûteuse de casser un écran de téléphone portable. Par conséquent, une forte concurrence dans la production des verres de protection est cruciale pour garantir des prix bas et un verre de haute qualité ».

Corning peut « présenter des engagements »

En parallèle de son enquête approfondie, la Commission a envoyé à Corning une « évaluation préliminaire » avec un résumé de l’affaire et ses inquiétudes concernant les problèmes de concurrence identifiés. « Pour répondre aux préoccupations de la Commission, Corning peut maintenant présenter des engagements ».

L’annonce de cette enquête approfondie a été faite une semaine après la publication des résultats financiers de l’entreprise. Elle affiche des revenus de 3,4 milliards de dollars sur son troisième trimestre 2024. Le secteur des écrans lui apporte un tiers de son chiffre d’affaire (1,015 milliards de dollars) et 285 millions de dollars de bénéfices, sur trois mois. C’était 258 millions au trimestre précédent et 242 millions l’année dernière.

☕️ L’enregistrement (et le partage) des parties sur Steam sort de bêta

6 novembre 2024 à 13:10

Steam avait lancé en juin une nouvelle fonctionnalité, en bêta, baptisée Steam Game Recording : la possibilité d’enregistrer et de partager ses parties. Elle « fonctionne sur n’importe quel jeu sur Steam », affirmait la plateforme. Elle est « maintenant disponible pour tout le monde ».

« Il s’agit d’un tout nouveau système intégré à l’interface vous permettant d’enregistrer et de partager vos séquences de jeu. Grâce à l’enregistrement en arrière-plan, ne manquez plus aucun moment d’action » ; dans ce cas, Steam garde les 120 dernières minutes de vidéo.

Depuis la bêta, de nouvelles options sont arrivées : « des paramètres propres à chaque jeu, des raccourcis de capture rapide, des options d’exportation avancées et une nouvelle façon de classer vos enregistrements ». Bien évidemment, « l’enregistrement ne capture pas le contenu de votre bureau ni d’autres programmes » et, si vous le désirez, « vous pouvez choisir d’inclure le son d’autres programmes, comme celui d’un chat vocal ».

Steam apporte quelques nuances sur la prise en charge des titres : « L’enregistrement de parties fonctionne pour tous les jeux prenant en charge l’overlay de Steam. Il se peut que cette fonctionnalité ne soit pas compatible avec certains titres plus anciens. Le choix de prendre en charge ou non les repères temporels sur la timeline de Steam revient aux équipes de développement ».

De plus amples détails sont disponibles sur cette page.

☕️ #Flock : les USA se sont encore Trumpé de Président

Par : Flock
6 novembre 2024 à 12:41

Il n’est certes pas responsable de tout, n’empêche que

Note de service : comme avec Free ou Lina Khan récemment, Flock s’autorise désormais quelques incartades en réaction à l’actualité du moment, mais il vous donne toujours – et même plus que jamais ! – rendez-vous le samedi à 13h37 pour sa chronique hebdomadaire, à retrouver dans la rubrique dédiée.

LinkedIn dope ses outils de recrutement à l’IA

6 novembre 2024 à 10:48
LinkedIn dope ses outils de recrutement à l’IA

LinkedIn lancera début 2025 un agent IA dédié aux professionnels du recrutement, qui constituent le cœur de son modèle économique. Une nouvelle brique qui s’ajoute à la longue liste des outils nourris à l’IA exploités par le réseau social.

Souvent présenté comme la problématique numéro un des entreprises, le recrutement est l’une des briques du modèle économique de LinkedIn, le réseau social dédié aux professionnels propriété de Microsoft. Et l’offre de services correspondante, baptisée Talent Solutions, s’étoffera bientôt d’un « agent » dédié, Hiring Assistant, pour l’instant testé auprès d’une quantité limitée de clients, parmi lesquels AMD, Canva ou Siemens, uniquement en langue anglaise.

Un assistant dédié aux tâches répétitives

D’après Hari Srinivasan, vice-président en charge du Produit chez LinkedIn, cet assistant est avant tout « conçu pour prendre en charge les tâches les plus répétitives d’un recruteur », afin que ce dernier puisse se consacrer aux pans à réelle valeur ajoutée de ses missions, comme le conseil aux métiers qui recrutent ou le lien avec les candidats.

Dans le détail, cet Assistant est notamment censé savoir traiter les fiches de poste, les notes d’admission, et les éventuels commentaires du recruteur pour immédiatement « traduire ces informations en compétences et construire un vivier de candidats qualifiés ».

Le site dédié promet quant à lui que l’assistant « constituera automatiquement un vivier de candidats qualifiés à examiner, fera apparaître les meilleurs candidats, rédigera des projets de prise de contact et répondra même à des questions de base sur le poste », le tout sur la base des objectifs de recrutement définis par l’utilisateur.

« Au cours de l’année à venir, Hiring Assistant fournira également un nouveau support de messagerie et de planification permettant aux recruteurs de se concentrer sur les conversations, et non sur la logistique », ajoute Hari Srinivasan.

LinkedIn ne donne aucun détail précis quant au fonctionnement technique de son assistant. Le réseau social prend en revanche soin de souligner qu’il est « associé » à son immense catalogue de données, avec une base revendiquée de plus d’un milliard de membres, 68 millions d’entreprises et 41.000 compétences.

Un gisement de données propice à l’entraînement, que LinkedIn a d’ailleurs entrepris d’exploiter sans le consentement préalable de ses utilisateurs – en dehors de l’Europe, RGPD oblige – et pour lequel il offrira bientôt un « paramètre de refus ».

Le « master plan » IA de LinkedIn dans le recrutement

L’annonce de cet assistant pourrait paraître anecdotique, si l’IA n’avait pas pris une place aussi prégnante dans la communication de LinkedIn en direction des entreprises et des professionnels du recrutement. Dans la foulée du lancement de ChatGPT, puis des liens capitalistiques noués entre Microsoft et OpenAI, le réseau social a d’abord commencé par revendiquer une approche « décisionnelle » de l’IA, en rappelant qu’il l’utilise de longue date pour améliorer ses outils de recommandation.

L’IA générative figure quant à elle au catalogue des offres dédiées aux recruteurs depuis le printemps 2023, avec des modules dédiés soit à l’automatisation de la prise de contact, soit à la création d’une offre d’emploi attractive à partir d’une fiche de poste ou d’un document interne.

Le discours s’infléchit à partir d’octobre 2023. Lors de son événement annuel dédié aux recruteurs, LinkedIn présente une feuille de route qui prévoit la sortie, en deux vagues et sur douze mois, de nombreuses briques fonctionnelles dopées à l’IA. Rebelote fin 2024, avec la mise en ligne des premiers éléments relatifs au plan « Hiring 2025 », nouvelle feuille de route dont les ambitions s’incarnent en partie au travers de cet assistant.

De l’IA à tous les étages du modèle économique

Avec ces promesses d’automatisation, de préqualification et de gain de temps, l’IA constitue l’un des fers de lance de la promesse commerciale de LinkedIn pour ses licences dédiées aux professionnels du recrutement, dont les prix peuvent, sur les formules dédiées aux grands comptes ou aux cabinets spécialisés, atteindre 10 000 dollars par an et par poste. Sur les 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires réalisés en 2023, LinkedIn en attribue ainsi 7 milliards, soit près de la moitié, à ces licences.

L’intérêt économique de LinkedIn pour l’IA ne s’arrête cependant pas là. Le réseau social en a fait l’un des nouveaux arguments commerciaux de son abonnement Premium, dédié cette fois aux utilisateurs individuels et notamment aux personnes en recherche d’emploi. D’après Dan Shapero, directeur général de LinkedIn, cité par Reuters en mars dernier, ces outils d’IA auraient largement contribué à la hausse de 25% du nombre d’abonnés enregistrés par LinkedIn en 2023. De façon plus discrète, l’IA sous-tend également les fonctionnalités de ciblage publicitaire proposées par le réseau social aux recruteurs.

Des outils « responsables »

Sans surprise, LinkedIn concentre sa communication sur l’efficacité, et désamorce les questions relatives aux limites de l’IA en arguant du fait que ses outils sont construits en accord avec ses principes d’IA responsables, lesquels formulent des promesses génériques de justice, d’inclusion, de confiance, de transparence et de gouvernance.

L’IA appliquée au recrutement soulève cependant des problématiques spécifiques, comme le rappelaient récemment les chercheuses Isabelle Collet et Raziye Buse Çetin, au micro de Next dans l’épisode 2 de notre podcast Algorithmique. En 2021, les algorithmes de LinkedIn avaient d’ailleurs été directement épinglés pour leurs biais dans un reportage de la revue du MIT, Technology Review.

Plus récemment, un rapport du programme européen Fairness and Intersectional Non-Discrimination in Human Recommandation (FINDHR) soulignait début 2024 la propension des outils automatisés à exclure des candidats pourtant qualifiés en raison de critères autres que leurs compétences.

À défaut de détails précis, Aarathi Vidyasagar, vice-présidente de l’ingénierie chez LinkedIn, veut apporter des garanties quant au fonctionnement du nouvel agent. « Lors du développement de l’Assistant Recrutement, nous avons mené des évaluations rigoureuses pour identifier les lacunes et les risques, tels que les hallucinations et le contenu de mauvaise qualité. Les actions sont auditées et signalées de la même manière que celles des utilisateurs humains. Cela garantit que les activités maintiennent le même niveau de transparence et de responsabilité », écrit-elle.

Mark Zuckerberg prédit une banalisation des contenus générés par IA sur les réseaux sociaux

6 novembre 2024 à 09:51
The MetAI's Social Networks
Mark Zuckerberg prédit une banalisation des contenus générés par IA sur les réseaux sociaux

Après avoir privilégié le métavers à la lutte contre la désinformation, ce qui aurait fait perdre à Meta 50 milliards de dollars depuis fin 2020, Mark Zuckerberg semble vouloir faire un nouvel « all in » en tablant sur le fait que les utilisateurs de ses réseaux sociaux voudraient être abreuvés de contenus générés par des IA.

« Nous avons d’abord eu des amis. Puis nous avons eu les influenceurs. Et si Mark Zuckerberg a raison, la prochaine grande nouveauté dans nos flux de médias sociaux sera le contenu généré par l’IA », décrite comme une « évolution naturelle », résume Fortune.

Le PDG de Meta a en effet évoqué cette banalisation lors de la présentation (.pdf) de ses résultats trimestriels, se disant enthousiaste à l’idée que « l’IA puisse aider les gens à créer des contenus qui améliorent l’expérience des internautes », relève 404 Media :

« Je pense que nous allons ajouter une toute nouvelle catégorie de contenus générés par l’IA ou résumés par l’IA, ou encore des contenus existants rassemblés par l’IA d’une manière ou d’une autre. Et je pense que cela sera très intéressant pour Facebook et Instagram et peut-être Threads, ou d’autres types d’expériences de flux au fil du temps ».

« C’est quelque chose que nous commençons à tester. Je ne sais pas encore si nous savons exactement ce qui fonctionnera vraiment bien, mais certaines choses sont très prometteuses », a-t-il ajouté : « Je suis convaincu qu’au cours des prochaines années, il s’agira d’une des tendances et d’une des applications les plus importantes » :

« Si vous regardez les grandes tendances des fils d’actualité au cours de l’histoire de l’entreprise, il s’agissait au départ d’amis, n’est-ce pas ? Toutes les mises à jour qui s’y trouvaient provenaient donc essentiellement de vos amis qui publiaient des choses.
Puis nous sommes entrés dans une ère où nous avons ajouté le contenu des créateurs, ce qui fait qu’aujourd’hui un très grand pourcentage du contenu d’Instagram et de Facebook ne provient pas de vos amis. Il peut même ne pas provenir de personnes que vous suivez directement. Il peut s’agir simplement de contenus recommandés par des créateurs dont nous pouvons déterminer algorithmiquement qu’ils seront intéressants, engageants et utiles pour vous. »


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☕️ Internet Archive : Save Page Now de la Wayback Machine est de retour

6 novembre 2024 à 09:26

Début octobre, Internet Archive annonçait être victime d’une cyberattaque avec le vol d’une base de données contenant 31 millions de fichiers uniques d’identification.

Quelques jours plus tard, la bibliothèque numérique revenait en ligne, en mode dégradé. Wayback Machine « a repris de manière provisoire », mais seulement « en lecture seule », expliquait le fondateur d’Internet Archive Kahle Brewster. Un nouveau piratage a eu lieu en octobre, sur sa plateforme de support par e-mail Zendesk.

Lundi, Internet Archive a annoncé sur X le retour de Save Page Now, un service qui permet de soumettre une URL pour que la page soit sauvegardée dans la Wayback Machine. « Les pages Web archivées depuis le 9 octobre commenceront à être ajoutées à la Wayback Machine », ajoute Internet Archive.

☕️ Sur les PC Arm, Windows 11 24H2 a des problèmes avec les imprimantes

6 novembre 2024 à 08:29

Dans notre compte-rendu d’un mois passé sur un PC Copilot+, nous avions noté que la gestion des périphériques demandait une attention particulière. En dépit d’une très bonne expérience utilisateur générale, il fallait s’assurer notamment de la compatibilité des imprimantes. Dans notre cas, une imprimante Samsung M2020 voulait bien fonctionner en filaire, mais pas en Wi-Fi. L’installeur fourni par le constructeur était incompatible.

Comme noté par XDA, Microsoft signale qu’il existe bien des problèmes sur les PC Arm avec la version 24H2 de Windows 11. Dans une fiche, on peut ainsi lire que « certains PC ARM (par exemple, les PC Copilot+) peuvent ne pas être en mesure d’ajouter ou d’installer une imprimante à l’aide du programme d’installation fourni ou du programme d’installation du site Web du fabricant ».

Pour contourner le problème, Microsoft recommande de se rendre dans Paramètres > Bluetooth et appareils > Imprimantes et scanners et de cliquer sur le bouton « Ajouter un appareil ». En d’autres termes, se référer à la base interne de pilotes fournis avec le système. Dans une fiche plus détaillée, Microsoft redit la même chose. Dans les deux cas, l’éditeur recommande de connecter son imprimante en USB.

Il n’y a cependant pas de surprise. Il y a plusieurs mois déjà, de nombreux utilisateurs faisaient part sur Reddit de problèmes rencontrés avec les imprimantes. L’utilisateur ValdikSS y rappelait que les pilotes conçus pour les PC x86 ne pouvaient pas être réutilisés, par manque d’émulation. Comme nous l’indiquions dans notre retour d’expérience, les PC Windows on Arm sont surtout faits pour fonctionner des imprimantes compatibles Mopria (Mobile Printing Alliance).

Fondation Mozilla : des licenciements… et la fin d’une ère ?

6 novembre 2024 à 08:13
Revoir ses fondations pour de solides bases ?
Fondation Mozilla : des licenciements… et la fin d’une ère ?

La fondation Mozilla qui chapeaute les activités de Mozilla (et donc de Firefox) vient de confirmer un vaste plan de licenciement de 30 % de ses effectifs, avec la fermeture de deux divisions, dont le plaidoyer. Les dirigeants se veulent rassurants, affirmant qu’il s’agit d’une réorganisation, pas de la fin des combats.

« La Fondation Mozilla réorganise ses équipes »…

L’annonce a été faite à TechCrunch (et confirmée à d’autres médias) par Brandon Borrman, vice-président et responsable de la communication chez Mozilla :

« La Fondation Mozilla réorganise ses équipes afin d’accroître son agilité et son impact, alors que nous accélérons notre travail pour garantir un avenir technique plus ouvert et équitable à tous. Cela signifie malheureusement de mettre fin à une partie du travail que nous avons historiquement poursuivi et supprimer les rôles associés pour nous concentrer davantage sur l’avenir ».

… et licencie 30 % de ses employés

Une réorganisation qui, comme souvent en pareille situation, passe par un plan de licenciement massif puisque 30 % des employés sont sur le carreau. Selon les calculs de nos confrères, la fondation comptait environ 120 personnes, ce qui ferait un peu moins d’une quarantaine de licenciés. Brandon Borrman n’a pas démenti ni confirmé ces chiffres.

C’est le second plan cette année chez Mozilla (au sens large du terme), après les 60 licenciements de février, mais c’était alors chez Mozilla Corporation. L’entreprise souhaitait changer de stratégie en laissant de côté des produits pourtant récents comme son VPN, Firefox Relay et Mozilla Monitor pour se concentrer sur une « intelligence artificielle digne de confiance dans Firefox ».

Fondation Mozilla vs Mozilla Corporation

Mozilla se présente pour rappel comme une organisation hybride. On a d’un côté la Fondation Mozilla (à but non lucratif) qui « supervise la structure de gouvernance de Mozilla ». Et, de l’autre, Mozilla Corporation, « une filiale à 100 % de la Fondation Mozilla, qui travaille avec la communauté pour développer des logiciels », le navigateur Firefox en tête.

Les licenciements du jour concernent la fondation, ceux du début de l’année étaient pour Mozilla Corporation. Cette dernière avait déjà fait les frais d’une restructuration massive en 2020 avec le licenciement de 250 personnes. Une annonce faite quatre mois après le retour de Mitchell Baker comme directrice générale de Mozilla Corporation.

En creux, on retrouvait l’éternelle épée de Damoclès de Mozilla : la dépendance financière à Google avec un partenariat qui en fait le moteur de recherche par défaut de Firefox dans de nombreux pays du monde.

Les divisions advocacy et global programs disparaissent…

Dans un email envoyé aux employés, la directrice exécutive de la fondation Nabiha Syed confirme la disparition de deux divisions au sein de Mozilla Foundation : advocacy et global programs (dirigée par Bob Alotta depuis 2019). La première avait pour but de « créer un mouvement mondial pour protéger le Web libre et ouvert ».

Une annonce qui provoque de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux. « Une page se tourne et c’est bien triste : en crise, la Fondation Mozilla met fin à toutes ses activités de militantisme en faveur notamment de la protection de la vie privée et de la décentralisation des services », explique Guillaume Champeau.

… mais le plaidoyer n’est pas abandonné (promis)

Sur la fin de la branche advocacy (ou plaidoyer), Brandon Borrman apporte une précision importante : « Nous tenons à préciser que la restructuration n’a pas abandonné le plaidoyer ; au contraire, le plaidoyer est toujours un principe central du travail de la Fondation Mozilla et nous sommes en train de revoir notre approche à cet égard ».

Nabiha Syed, tente aussi de rassurer : « cette démarche vise en partie à proposer un « récit unifié et puissant de la Fondation », notamment en remaniant les communications stratégiques de la fondation ».

« Les objectifs ambitieux exigent des choix difficiles »

Dans un email envoyé aux employés et consulté par TechCrunch, Nabiha Syed rappelle que la mission de Mozilla « est plus que jamais importante » :

« Nous nous trouvons dans une situation de changement incessant dans le monde technologique (et plus largement), et l’idée de faire passer les gens avant le profit semble de plus en plus radicale. Pour traverser cette période mouvementée et déconcertante, il faut être extrêmement concentré et parfois dire adieu à l’excellent travail qui nous a permis d’aller aussi loin, car il ne nous permettra pas d’atteindre le prochain sommet. Les objectifs ambitieux exigent des choix difficiles ».

☕️ Spam : sur X, des réseaux de bots boostés à l’IA générative postent en faveur de Trump

6 novembre 2024 à 07:51
Spam : sur X, des réseaux de bots boostés à l’IA générative postent en faveur de Trump

Plusieurs chercheurs ont détecté ces derniers jours des réseaux de comptes X alimentés par de grands modèles de langages et postant en faveur de Donald Trump.

Des comptes paramétrés pour représenter qui un fan de Tesla habitant Hamburg, qui un commentateur politique de la même ville allemande se sont ainsi retrouvés à soutenir le candidat républicain, rapporte Die Zeit.

Elise Thomas, chercheuse à l’Institute for Strategic Dialogue, a décrit le comportement d’une partie de ces comptes sur X : ils ont la coche bleue, ils ont servi à des publications habituelles de spam (du porno, des chats mignons, du sport, etc) avant de poster du contenu pro-Trump, bref, ils ressemblent en tous points à des profils utilisés pour publier du spam.

Certains utilisent des hashtags datés (#Trump2020), et peu se cachent réellement d’être pilotés par IA. Dans leur campagne pro-républicaine, ils tweetent plus souvent à destination d’Elon Musk, propriétaire de la plateforme et d’un des comptes les plus suivis, que de Donald Trump.

Why am I so confident that these are AI bots and not real people? Well for one thing, they told me so. pic.twitter.com/wcPbSrqTPT

— Elise Thomas (@elisethoma5) November 3, 2024

Elise Thomas précise : « À ce stade, je n’ai pas l’impression que le réseau génère un engagement authentique ou qu’il soit susceptible d’influencer l’opinion d’une personne réelle. C’est intéressant, mais ce n’est pas une alarme urgente. » La principale spécificité de ces réseaux, écrit-elle, est qu’ils soient probablement entièrement automatisés.

À terme, le risque porte plus sur la crédibilité que ces comptes acquièrent au fil des activités que sur le contenu réel de la campagne actuelle. « Un compte qui a des interactions depuis cinq ans semble plus réel qu’un autre qui n’a que deux réponses », souligne le chercheur Lukasz Olejnik auprès du Zeit.

Or ces bots pourraient aussi bien être réutilisés pour faire de la publicité commerciale ou politique que pour organiser de la désinformation, ou de la propagande.

☕️ Les PowerToys 0.86 réorganisent leurs paramètres

6 novembre 2024 à 07:24

La collection d’outils open source de Microsoft, qui contient désormais un grand nombre d’applications, vient de sortir en version 0.86. L’une des principales nouveautés est une nécessaire réorganisation des paramètres.

Comme on peut le voir sur la capture, en plus du Tableau de bord permettant d’activer ou désactiver facilement les modules, la colonne de gauche a été remaniée. Les applications sont réparties en cinq grandes rubriques : Outils système, Fenêtrage et dispositions, Entrée / Sortie, Gestion des fichiers et Advanced.

La nouvelle mouture ajoute également deux capacités à Advanced Paste : image vers texte et coller vers fichier (txt, png ou html). Les Espaces de travail, que nous avions pris en main, ont reçu un grand nombre de corrections, notamment pour un lancement correct de multiples instances d’une même application au sein d’un même espace de travail. Microsoft ajoute que le travail continue sur une détection efficace des PWA (applications web fenêtrées).

Outre des corrections, cette version 0.86 introduit un nouveau réglage en opt-in pour la télémétrie. Il apparaît au premier lancement en haut de la fenêtre.

La mise à jour peut être installée depuis les réglages des PowerToys, téléchargée sur le Microsoft Store ou depuis le dépôt GitHub.

À partir d’avant-hierNext.ink

Meta retourne sa veste et autorise l’usage militaire de son IA par les États-Unis

5 novembre 2024 à 15:45
Docteur FoLlama
Meta retourne sa veste et autorise l’usage militaire de son IA par les États-Unis

Vendredi, on apprenait que des chercheurs chinois liés à l’Armée populaire de libération avaient entrainé le modèle de langage Llama à des fins militaires, en violation des règles d’utilisation de Meta. Ce lundi, le président des affaires internationales de Meta révèle de son côté que des prestataires de l’armée états-unienne utilisent déjà Llama à des fins militaires, et qu’elle va autoriser les « Five Eyes » à faire de même.

Meta autorisera les agences gouvernementales américaines et les sous-traitants travaillant dans le domaine de la sécurité nationale à utiliser ses modèles d’intelligence artificielle à des fins militaires, rapporte le New York Times.

Et ce, à rebours de sa politique qui interdisait jusque-là l’utilisation de sa technologie à de telles fins. La décision de Meta constitue à ce titre une exception à sa « politique d’utilisation acceptable », qui interdisait l’utilisation de ses logiciels d’intelligence artificielle à des fins « militaires, de guerre ou nucléaires », entre autres.

Une « norme mondiale » pour l’IA open source, à l’instar de Linux et Android

Nick Clegg, président des affaires internationales de Meta, a en effet publié ce lundi un billet de blog intitulé « L’IA Open Source peut aider l’Amérique à dominer l’IA et à renforcer la sécurité mondiale ». Il y explique que l’entreprise soutient désormais les « utilisations responsables et éthiques » de la technologie qui soutiennent les États-Unis et les « valeurs démocratiques » dans la course mondiale à la suprématie de l’IA.

« Meta veut jouer son rôle pour soutenir la sûreté, la sécurité et la prospérité économique de l’Amérique, ainsi que de ses alliés les plus proches », précise Nick Clegg : « l’adoption généralisée des modèles d’IA open source américains sert à la fois les intérêts économiques et sécuritaires » :

« Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de l’Amérique et de l’ensemble du monde démocratique que les modèles open source américains excellent et réussissent par rapport aux modèles chinois et autres. Au fur et à mesure que les modèles open source deviennent plus performants et plus largement adoptés, une norme mondiale open source pour les modèles d’IA est susceptible d’émerger, comme cela a été le cas pour des technologies telles que Linux et Android. Cela se produira, que les États-Unis s’engagent ou non. »

Le leadership américain et son engagement en faveur de la paix

« Il est essentiel que la norme open source sur laquelle le monde s’appuie soit fondée sur des normes élevées d’ouverture, de transparence et de responsabilité », poursuit Nick Clegg :

« C’est pourquoi le leadership américain et son engagement en faveur du droit international sont si importants pour la paix et la sécurité dans le monde. Il incombe aux pays qui exploitent l’IA pour leur sécurité nationale de déployer l’IA de manière éthique, responsable et conforme au droit international et aux principes fondamentaux applicables, principes que les États-Unis et nombre de leurs alliés se sont engagés à respecter dans la Déclaration politique sur l’utilisation militaire responsable de l’intelligence artificielle et de l’autonomie. »

Un porte-parole de Meta a précisé que l’entreprise partagerait aussi sa technologie avec les membres de l’alliance de renseignement Five Eyes : Canada, Grande-Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande, confirmant une information de Bloomberg.

Un revirement de posture qui ne date probablement pas d’hier

L’entreprise a précisé qu’elle mettrait ses modèles d’IA Llama à la disposition des agences fédérales et qu’elle travaillait aussi avec des entreprises de défense telles que Lockheed Martin et Booz Allen, ainsi qu’avec des entreprises technologiques axées sur la défense, notamment Palantir et Anduril, et des prestataires d’agences gouvernementales, telles qu’Amazon Web Services, IBM, Oracle et Microsoft.

Oracle, par exemple, s’appuie sur Llama pour synthétiser les documents de maintenance des avions, afin que les techniciens puissent diagnostiquer les problèmes plus rapidement et avec plus de précision, « ce qui accélère les délais de réparation et permet de remettre en service les avions les plus importants ».

Scale AI affine pour sa part Llama afin de soutenir la planification des opérations et l’identification des vulnérabilités des adversaires. Lockheed Martin a de son côté intégré Llama dans son usine d’IA, accélérant la génération de code, l’analyse de données et l’amélioration des processus d’affaires. La solution watsonx d’IBM met Llama à la disposition des agences de sécurité nationale dans leurs centres de données et leurs nuages autogérés.

Ces cas d’usage, énumérés dans le billet de blog de Nick Clegg, laissent entendre que le revirement de posture de Meta ne date pas d’hier, même si son annonce pourrait avoir été précipitée par l’enquête de l’agence de presse Reuters, publiée vendredi dernier.

Elle y révélait en effet avoir repéré le travail de chercheurs chinois, dont deux travaillent pour l’Académie des sciences militaires de l’Armée populaire de libération, s’appuyant sur un modèle de langage de la famille Llama pour créer un outil d’IA. Baptisé ChatBIT (sic), il serait destiné à améliorer la prise de décisions opérationnelles de l’armée chinoise.

Llama a déjà été téléchargé 350 millions de fois

Le revirement de Meta « risque de faire l’objet d’un examen minutieux », relève le New York Times, qui rappelle que les applications militaires des produits technologiques de la Silicon Valley ont été contestées ces dernières années. De nombreux employés de Microsoft, Google et Amazon avaient ainsi bruyamment protesté contre certains des accords conclus par leur entreprise avec des entreprises militaires et des agences de défense.

Meta fait en outre l’objet d’un examen minutieux en raison de son approche « open source » de l’IA, souligne le Times. OpenAI et Google avancent en effet que la technologie qui sous-tend leurs IA serait trop puissante et susceptible d’être utilisée à mauvais escient pour être diffusée dans la nature. A contrario, Meta estime que l’IA ne peut être améliorée et rendue plus sûre qu’en permettant à des millions de personnes d’examiner le code et de l’analyser.

Les dirigeants de Meta craignent également que le gouvernement américain et d’autres pays réglementent sévèrement l’intelligence artificielle open source, ont déclaré aux Times deux personnes familières de l’entreprise.

Fin août, Meta indiquait par ailleurs que son logiciel avait été téléchargé près de 350 millions de fois, faisant de Llama « la première famille de modèles open source », et que l’utilisation mensuelle (en volume de jetons) de Llama avait été multipliée par 10 de janvier à juillet 2024.

☕️ Sur X, le nouveau bouton Bloquer fait de la figuration

5 novembre 2024 à 13:53

Chose promise, chose due ? Suite aux annonces formulées par Elon Musk fin septembre, le réseau social X a déployé dimanche la nouvelle version de son bouton Bloquer, dont l’effet se révèle désormais nettement moins « bloquant » que par le passé.

« Cet utilisateur pourra voir vos posts publics, mais ne pourra plus interagir avec eux. [Le compte bloqué] ne pourra pas non plus vous suivre ni vous envoyer de messages, et vous ne verrez pas de notifications à son sujet », indique désormais X, lorsqu’on essaie de bloquer un compte.

L’option Bloquer proposait auparavant un comportement plus radical, en interdisant à l’utilisateur concerné de consulter nos publications, listes d’amis, réponses, médias et comptes suivis.

Depuis le rachat de Twitter, devenu X, Elon Musk n’a jamais caché son insatisfaction quant à cette fonction. « Le blocage des posts publics n’a pas de sens. Il faut l’abandonner au profit d’une forme plus forte de mise en sourdine », écrivait-il déjà en juin 2023.

La FAQ mise en ligne par X pour présenter la nouvelle fonction Bloquer défend cette ligne. Elle souligne que l’internaute peut passer son compte en privé s’il ne souhaite pas que les utilisateurs bloqués puissent consulter ses messages.

Depuis fin septembre, plusieurs observateurs et médias rappellent que les conditions d’utilisation des magasins d’applications de Google et d’Apple (voir capture ci-dessous) exigent que les logiciels qui accueillent du contenu généré par les utilisateurs disposent de fonctions de modération, dont la capacité à signaler et bloquer un utilisateur, sans préciser la nature exacte de ce blocage. Aucune des deux plateformes ne s’est pour l’instant exprimée à ce sujet.

« Sur Bluesky, les utilisateurs ont baptisé la fonction de blocage « le blocage nucléaire » parce qu’il s’agit d’un outil très puissant pour réduire le harcèlement et le dogpiling [harcèlement par effet de meute, ndlr] », réagissait le concurrent Bluesky fin septembre.

☕️ Netflix : perquisitions à Paris et Amsterdam pour des soupçons de fraude fiscale

5 novembre 2024 à 13:11

La perquisition du Parquet national financier (PNF) et des policiers de l’office anticorruption a été annoncée ce matin par Marianne, puis confirmée par des sources de plusieurs de nos confrères français, dont une source policière à Franceinfo : « Une action de coopération pénale entre les autorités françaises et néerlandaises est conduite depuis de nombreux mois dans le cadre de cette procédure et a fait l’objet d’une coordination par Eurojust ».

Libération, s’appuyant sur une source judiciaire, ajoute que des perquisitions « sont conduites simultanément au siège des sociétés Netflix à Amsterdam par des magistrats et enquêteurs néerlandais, accompagnés par des magistrats et enquêteurs français ».

Franceinfo rappelle que cette enquête a été ouverte en novembre 2022. Elle porte « sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale aggravée et de travail dissimulé en bande organisée de la part de Netflix en France ».

Logo Netflix

Selon La Lettre (article d’aout 2023), « jusqu’en 2021, le géant américain du streaming minimisait son imposition en déclarant aux Pays-Bas son chiffre d’affaires réalisé en France […] Entre 2019 et 2020, Netflix Services France a ainsi dû au total débourser seulement 981 000 euros d’impôts sur les bénéfices », précisait notre confrère. Par contre, « une fois ce montage abandonné », les revenus de la plateforme de streaming sont passés de 47,1 millions en 2020 à 1,2 milliard d’euros en 2021 et 1,3 milliard d’euros en 2022.

Suite à la révélation de cette enquête durant l’été 2023, Netflix était sortie du silence via un de ses porte-parole, comme le rappelle Le Monde : « Nous nous conformons aux règles fiscales de tous les pays dans lesquels nous opérons à travers le monde ».

Des chercheurs chinois se servent de Llama pour des usages militaires

5 novembre 2024 à 12:47
ChatBIT… sérieusement ?
Des chercheurs chinois se servent de Llama pour des usages militaires

L’un des modèles de langage de la famille Llama de Meta est utilisé par des chercheurs chinois en lien avec l’armée de leur pays et pour de potentielles applications militaires. L’entreprise de Mark Zuckerberg souligne qu’elle n’a pas autorisé cette utilisation et qu’elle est contraire à sa politique d’utilisation de ses modèles.

Dans une enquête publiée ce vendredi 1er novembre, l’agence de presse Reuters explique avoir repéré le travail de chercheurs chinois s’appuyant sur un modèle de langage de la famille Llama créée par Meta. Ils l’ont utilisé pour créer un outil d’IA destiné à des fins militaires et améliorer la prise de décisions opérationnelles de l’armée chinoise.


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