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#Nextpresso : que vaut un SSD de 480 Go à 21 euros ?

24 octobre 2025 à 15:47
Le premier qui dit 21 euros a… gagné
#Nextpresso : que vaut un SSD de 480 Go à 21 euros ?

21 euros pour un SSD de 2,5 pouces, voilà de quoi redonner une seconde vie à quelques vieux ordinateurs ou ajouter un peu de stockage à moindre coût. Que peut-on attendre pour ce prix ? Nous en avons testé et démonté un.

Le prix des SSD ne cesse de baisser au fil des années. La barre symbolique d’un euro par Go a été dépassée au début des années 2010. La descente du prix au Go a ensuite été rapide durant cette décennie. 35 centimes par Go aux alentours de 2015, 15 à 20 centimes le Go en 2018, moins de 10 centimes en 2019 et jusqu’à 5 centimes en 2024.

Au gré des promotions, il est parfois possible de descendre encore plus bas. C’est le cas de l’Acer SA100 de 480 Go en S-ATA (447 Go une fois formaté, selon l’explorateur de fichiers de Windows 11), qui a été vendu il y a quelques jours à 20,99 euros par Amazon. Nous en avons commandé un pour voir ce qu’il propose pour ce prix.

Premiers tours de piste

On commence avec les classiques ATTO Disk Benchmark 4.01, CrystalDiskMark 8.0.6 et HD Tune Pro 6.10.


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Budget 2026 : de nouvelles taxes sur les géants du numérique en perspective ?

24 octobre 2025 à 15:35
Money !
Budget 2026 : de nouvelles taxes sur les géants du numérique en perspective ?

Lors des discussions sur le budget 2026 de l’État, les députés vont devoir se positionner sur plusieurs taxes ciblant les grandes entreprises du numérique. La taxe GAFAM, qui existe déjà et les vise particulièrement, pourrait passer de 3 à 15 %. Ils devront aussi discuter d’une contribution sur l’utilisation des réseaux de communication par les fournisseurs de contenus.

Venant de plusieurs horizons, des propositions pour taxer les grandes entreprises du numérique (surtout états-uniennes) vont être discutées dans l’hémicycle ces prochains jours.

Les débats s’ouvrent ce vendredi 24 octobre en séance plénière à l’Assemblée nationale pour discuter puis voter le budget de 2026. Si son examen n’est pas fini au bout de 70 jours, le gouvernement peut recourir à une adoption par ordonnances (article 47 de la Constitution).

Dans la nuit de mercredi 22 à jeudi 23 octobre, la commission des finances de l’Assemblée nationale a rejeté globalement la première partie du budget de l’État qui avait été amendée au cours de la semaine. C’est donc sur la base du projet de loi initial que les députés vont devoir s’exprimer cette fois-ci en séance plénière.

Proposition de relever la taxe GAFAM à 15 %

Mais une mesure qui ne figure pas dans cette version initiale pourrait trouver une majorité dans l’hémicycle. En effet, le taux de la taxe GAFAM, aujourd’hui à 3 %, pourrait allègrement augmenter. Elle consiste notamment à taxer les recettes générées par le ciblage publicitaire.

L’année dernière déjà, le député Corentin Le Fur (droite républicaine) avait proposé de le porter à 5 %. Dans son contre-projet qu’il a publié en septembre dernier, le PS indiquait vouloir le doubler et donc le passer de 3 à 6 %.

Mais, dans un amendement déposé par le député Renaissance, Jean-René Cazeneuve, il est proposé « de porter de 3 % à 15 % » le taux de cette taxe. Ce texte, qui a été voté lors de l’examen en commission, propose aussi d’augmenter le seuil de taxation au niveau mondial à 2 milliards d’euros au lieu des 700 millions actuellement dans la loi.

Dans son exposé, le député affirme que « la France a instauré cette taxe en 2019 pour remédier à l’inégalité fiscale entre les entreprises du numérique, souvent étrangères, et les acteurs économiques soumis à l’impôt sur le territoire. Son rendement, d’environ 700 millions d’euros en 2024, demeure sans rapport avec les profits réalisés en France par les grands groupes du secteur ».

Si le texte revient donc aujourd’hui à l’Assemblée sans les amendements votés en commission et donc sans intégrer cet amendement de Jean-René Cazeneuve, celui-ci a des chances d’être de nouveau voté dans l’hémicycle via un nouvel amendement.

Une taxe sur les fournisseurs de contenus comme Netflix ?

Un autre sujet de financement du numérique revient via les discussions sur le budget 2026 : le financement des réseaux télécoms par les plus importants fournisseurs de contenus. Selon le dernier bilan de l’état de l’Internet en France de l’Arcep, « cinq acteurs – Netflix, Akamai, Google, Meta et Amazon – génèrent 47 % de ce trafic », qui était de 50,8 Tb/s fin 2024 (+ 9,2 % en un an).

Le député RN Jean-Philippe Tanguy a déposé, en commission, un amendement [PDF] qui proposait la création d’une « contribution annuelle forfaitaire » de « 12 000 euros par Gb/s d’utilisation annuelle moyenne ». Cela ne concerne que « les personnes désignées contrôleurs d’accès par la Commission européenne », et « utilisant une bande passante moyenne annuelle supérieure à 1 Gb/s ». « Idée délirante, tarif délirant », rétorque Pierre Beyssac, porte-parole du Parti Pirate.

Ceci pour participer aux investissements « [des] pouvoirs publics et [des] fournisseurs d’accès à internet » pour développer et maintenir les infrastructures. Comme nous l’expliquions déjà en 2022, c’est encore le retour d’une idée récurrente. Cet amendement du député RN a été rejeté en commission, mais Jean-Philippe Tanguy l’a de nouveau présenté pendant la séance plénière. Il a peu de chance d’être intégré au texte final. Le député RN semble attaché à cette mesure, puisqu’il l’avait déjà proposé l’année dernière.

La Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), important lobby du secteur qui rassemble les principaux FAI mais aussi l’opérateur d’infrastructures Axione ou Verizon France par exemple, a publié récemment une tribune sur le sujet dans Les Echos. Elle y accuse les « big tech » (sont visés ici Netflix, Meta, Google et Amazon) d’être des « passagers clandestins » (terme utilisé aussi par le député RN dans l’exposé de son amendement) profitant d’« une asymétrie délétère pour l’Europe ».

Si la FFTélécoms réclame une contribution financière de leur part, elle souhaite « des accords commerciaux entre les opérateurs et les grands fournisseurs de trafic, pas une nouvelle taxe », explique-t-elle à nos confrères de Contexte. Elle souhaiterait, par contre, que l’Europe impose un cadre à ces négociations via le Digital Networks Act. Ce texte doit être présenté dans moins de deux mois à la Commission européenne. Mais il est difficile de savoir ce qu’il va contenir. Et, toujours selon Contexte, la CCIA Europe, lobby de la tech étatsunienne, veut éviter « toute tentative d’introduire des « network fees » » et y met tout son poids en organisant diverses réunions de lobbying.

Le directeur d’un prestataire US de failles « 0-day » accusé d’en avoir vendu à la Russie

24 octobre 2025 à 15:07
Aïe OS
Le directeur d’un prestataire US de failles « 0-day » accusé d’en avoir vendu à la Russie

Mardi, on apprenait qu’un employé de Trenchant, qui développe et revend des failles de sécurité informatique à la communauté du renseignement des « Five Eyes », aurait lui-même été ciblé par un logiciel espion. Ce jeudi, on apprenait que le dirigeant de Trenchant qui l’avait licencié, en l’accusant d’avoir volé des vulnérabilités développées en interne, était lui-même accusé d’avoir vendu des « secrets commerciaux » à un acheteur russe.

Ce mardi 21 octobre, TechCrunch révélait qu’un développeur d’exploits « zero-day » avait reçu, plus tôt cette année, un message sur son téléphone personnel l’informant qu’ « Apple a détecté une attaque ciblée par un logiciel espion mercenaire contre [son] iPhone. »

Il s’agirait du premier cas documenté de personne payée par un prestataire de logiciels espions étant elle-même la cible d’un logiciel espion, relevait TechCrunch. Le développeur, qui a requis l’anonymat, travaillait en effet jusqu’à il y a peu pour Trenchant, filiale du marchand d’armes états-unien L3Harris Technologies, spécialisée dans la recherche de vulnérabilités et les « computer network operations », du nom donné par les « Five Eyes » aux capacités cyberoffensives.

Le développeur expliquait à TechCrunch qu’il soupçonnait que cette notification pouvait être liée aux circonstances de son départ de Trenchant, qui l’avait désigné comme « bouc émissaire » d’une fuite d’outils internes dont son employeur avait été victime.

Soupçonné d’avoir fait fuiter des failles Chrome, alors qu’il travaillait sur iOS

Un mois avant de recevoir la notification de menace d’Apple, il avait en effet été invité au siège londonien de l’entreprise pour participer à un événement de « team building ». Or, une fois sur place, explique-t-il à TechCrunch, il avait « immédiatement été convoqué » dans une salle de réunion pour s’entretenir par vidéoconférence avec Peter Williams, alors directeur général de Trenchant, connu au sein de l’entreprise sous le nom de « Doogie ».

Williams lui avait alors expliqué qu’il était soupçonné d’avoir un second emploi, qu’il était suspendu, et que tous ses appareils professionnels seraient confisqués afin d’être analysés dans le cadre d’une enquête interne. Deux semaines plus tard, Williams l’appelait pour lui annoncer qu’il était licencié et qu’il n’avait d’autre choix que d’accepter l’accord à l’amiable ainsi que l’indemnité que lui proposait l’entreprise.

Le développeur a depuis appris par d’anciens collègues qu’il était soupçonné d’avoir divulgué plusieurs vulnérabilités inconnues du navigateur Chrome et identifiées par les équipes de Trenchant. Or, le développeur faisait partie d’une équipe chargée exclusivement de l’identification de failles zero-day dans iOS et du développement de logiciels espions pour les terminaux Apple.

Une version confirmée à TechCrunch par trois de ses anciens collègues, qui précisent que les employés de Trenchant n’ont qu’un accès strictement compartimenté aux outils liés aux plateformes sur lesquelles ils travaillent, et que le développeur congédié ne pouvait pas accéder aux failles, exploits et outils ciblant Chrome.

Soupçonné d’avoir vendu pour 1,3M$ de « secrets commerciaux » à la Russie

Ce jeudi 23 octobre, soit deux jours seulement après le premier article, coup de théâtre : TechCrunch révèle que le département de la Justice états-unien a accusé ce même Peter Williams, le 14 octobre dernier, d’avoir volé huit secrets commerciaux à deux entreprises (non identifiées) entre avril 2022 et août 2025, et de les avoir vendus à un acheteur en Russie.

Williams, un Australien de 39 ans résidant à Washington, avait été recruté comme directeur général de Trenchant en octobre 2024, poste qu’il a occupé jusqu’à fin août 2025, d’après les informations déposées par l’entreprise au registre britannique des entreprises.

Quatre anciens employés de Trenchant ont confirmé à TechCrunch que Williams avait bien été arrêté, mais sans préciser quand, et un porte-parole du département de la Justice a précisé qu’il n’était actuellement pas détenu.

D’après l’acte d’accusation, Williams aurait obtenu 1,3 million de dollars en échange de ces secrets commerciaux. L’intégralité des fonds (y compris en cryptos) déposés dans sept comptes bancaires ont été saisis, ainsi qu’une liste d’objets de valeur « sujets de confiscation » à son domicile, dont plusieurs bagues de diamant Tiffany, un sac à main Louis Vuitton, des vestes Moncler, et 24 montres de luxe (dont huit « replicas », copies plutôt haut de gamme, difficiles à distinguer des originales) de Rolex Submariner et Oyster.

L’affaire est traitée par la section du contre-espionnage et du contrôle des exportations de la division de la sécurité nationale du ministère américain de la Justice, précise TechCrunch. Nos confrères ont par ailleurs appris qu’une audience préliminaire et une audience relative à l’accord de plaidoyer sont prévues le 29 octobre à Washington, D.C.

Du neuf pour Copilot chez Microsoft, dont Mico qui retente l’aventure Clippy

24 octobre 2025 à 14:39
Hey ! Listen !
Du neuf pour Copilot chez Microsoft, dont Mico qui retente l’aventure Clippy

Dans un billet publié ce 23 octobre, Microsoft a annoncé une série d’apports pour son assistant Copilot. Bien que plusieurs des fonctionnalités soient intéressantes, l’une en particulier a attiré l’attention : Mico. Ce petit assistant, présenté comme un « blob » pouvant changer de forme, accompagne Copilot en mode vocal. Il rappelle inévitablement Clippy… en lequel il peut justement se transformer.

Mico fait d’autant plus parler de lui que les tentatives de Microsoft pour « humaniser » certaines tâches ou pour les rendre plus « sympas » ont rapidement tourné à la catastrophe, de Bob à Clippy. Le plus souvent, si l’on met de côté une efficacité limitée et – dans le cas de Clippy – le peu de répondant face à de nombreuses situations dans Office, beaucoup détestaient cette expérience où ils se sentaient comme des enfants.

Rendre le mode vocal plus sympathique

Mico procède donc autrement. Le petit blob coloré et polymorphe (qui pourrait presque sortir de La Planète au Trésor, de Disney) apparait uniquement quand on passe en mode vocal sur Copilot pour les échanges de questions-réponses. Il est configuré par défaut pour surgir automatiquement, mais on peut le désactiver dans les options. Surtout, Mico n’est pas là pour fournir davantage de fonctions, mais seulement pour donner un visage « plaisant » aux interactions. Dans son billet, l’éditeur explique que Mico est une simple contraction de « Microsoft Copilot ».

« Cette présence visuelle facultative écoute, réagit et change même de couleur pour refléter vos interactions, ce qui rend les conversations vocales plus naturelles. Mico montre son soutien par le biais d’animations et d’expressions, créant ainsi une expérience conviviale et engageante », indique Microsoft.

La société fournit une vidéo de démonstration. Publiée sur YouTube, elle a l’originalité d’être sans son. Un choix curieux pour un assistant vocal. Elle a le mérite cependant de montrer Mico en mouvement. Microsoft assume également la comparaison avec Clippy. Comme l’ont montré certains utilisateurs sur les réseaux sociaux, cliquer plusieurs fois sur le blob le transforme momentanément en Clippy.

Des souvenirs et des connecteurs

Le billet de Microsoft contient des annonces autrement plus sérieuses, rassemblées sous l’étiquette « une IA centrée sur l’humain ». Comme Mico, elles sont (presque) toutes centrées sur Copilot dans sa version standard, intégrée dans Windows.

Comme OpenAI depuis plusieurs mois et Anthropic depuis septembre (et surtout cette semaine), Microsoft annonce ainsi que son Copilot dispose maintenant d’une mémoire. Elle fonctionne comme on l’a déjà vu ailleurs : elle permet de retenir les informations importantes pour créer une sorte de contexte permanent. Il suffit de les signaler comme telles pour Copilot s’en souvienne dans les interactions suivantes. Comme dans ChatGPT et Claude, ces « souvenirs » peuvent être modifiés ou supprimés.

Copilot s’accompagne également de nouveaux connecteurs. La version Microsoft 365 en avait déjà, mais la mouture grand public gagne la capacité de se connecter à d’autres services. L’éditeur cite OneDrive, Outlook, Gmail, Google Drive et Google Agenda. Il est aussi possible de mixer plusieurs comptes, de traduire des documents, de créer des flux de travail avec intégration d’évènements dans les agendas d’Outlook ou Gmail, etc. Microsoft précise que le tout premier accès aux données réclamera une autorisation et que les accès peuvent être révoqués à n’importe quel moment. Ces connecteurs sont en cours de déploiement et ne sont pas encore disponibles partout.

Copilot se dote également « d’actions proactives ». Intégrées dans Deep Research, elles peuvent apparaitre sous forme de suggestions si l’IA estime que ces informations sont utiles, par exemple pour orienter les prochaines étapes en fonction de l’activité passée. Cette fonction est pour l’instant en préversion et réclame un abonnement Microsoft 365.

Microsoft veut frapper fort sur la santé et l’éducation

L’entreprise a de grandes ambitions sur la santé et l’éducation. Elle renforce donc ces domaines sur Copilot avec deux annonces spécifiques, mais limitées aux États-Unis pour l’instant.

D’abord, « Copilot for Health », qui doit répondre à tout ce qui concerne la santé. Sujet particulièrement sensible et sur lequel l’entreprise dit avoir amélioré la façon dont l’IA fonde ses réponses sur des sources crédibles, comme Harvard Health.

« Copilot vous aide également à trouver les bons médecins rapidement et en toute confiance, en les associant en fonction de la spécialité, de l’emplacement, de la langue et d’autres préférences. L’objectif est simple : vous aider à prendre le contrôle de votre santé en vous fournissant des informations de haute qualité et en vous connectant rapidement aux bons soins », vante Microsoft, qui accompagne le propos d’une nouvelle vidéo sans le moindre son.

Sur l’éducation, les annonces sont intéressantes. Microsoft propose Learn Live, qui se propose de devenir un « tuteur socratique doté d’une voix qui vous guide à travers des concepts au lieu de simplement donner des réponses ». Plutôt que d’afficher des informations, la fonction pose des questions, donne des repères visuels et des tableaux blancs interactifs pour jauger les réponses. On peut indiquer le contexte d’apprentissage, par exemple la révision d’un examen.

Intégration dans Edge et Windows

Il fallait s’y attendre, Microsoft ne compte pas laisser passer l’opportunité de mettre à contribution son gigantesque parc informatique. L’intégration dans Edge et Windows est donc renforcée, sans surprise.

Pour Edge, il s’agit simplement de faire jeu égal avec toutes les annonces que l’on a déjà pu voir : Gemini dans Chrome, The Browser Company avec Dia, Opera avec Neon, Perplexity avec Comet, ou encore très récemment OpenAI avec Atlas. Il est là encore question de raisonner sur des onglets ouverts, de demander des synthèses d’informations, de lancer des actions comme la réservation d’un hôtel, etc. Microsoft ajoute cependant une petite nouveauté, les Journeys : « Copilot se souvient de votre parcours de navigation pour que vous puissiez retrouver vos recherches, reprendre vos tâches ou explorer plus en profondeur ». la fonction, qui ressemble à s’y méprendre à Recall dans Windows, n’est pour l’instant disponible qu’aux États-Unis en préversion.

Pour Windows, Microsoft redit surtout ce qu’elle déjà dit dans un billet du 16 octobre : « Copilot sur Windows transforme chaque PC Windows 11 en PC IA ». L’occasion d’annoncer la disponibilité mondiale de Copilot Vision, sans doute l’une des fonctions les plus intéressantes chez Microsoft. Elle permet l’interaction avec d’autres applications, d’agir sur ce que l’on voit à l’écran, en pilotant le tout à la voix avec les mots d’activation « Hey Copilot ». Les demandes textuelles doivent arriver « bientôt ».

D’autres nouveautés sont présentées. Par exemple, Copilot Search mélange maintenant les réponses générées par IA et les résultats classiques dans une seule vue, dans une approche finalement identique à Google. Pages, le canevas de collaboration, accepte maintenant jusqu’à 20 fichiers en entrée.

L’ensemble de ces nouveautés est rassemblé sous l’étiquette « Fall Update », qui n’est pas sans rappeler la nomenclature (peu claire) de Windows 10 à ses débuts. Pour l’instant, beaucoup de ces fonctions sont limitées aux États-Unis, Microsoft évoquant surtout les autres pays anglo-saxons pour les prochains déploiements (Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande…). L’Europe n’est pas mentionnée, mais on imagine que les fonctions y arriveront tôt ou tard.

À la découverte de Sync-in, un projet libre et français de stockage et gestion de fichiers

24 octobre 2025 à 13:56
Le souverain, c'est aussi à la maison
À la découverte de Sync-in, un projet libre et français de stockage et gestion de fichiers

Cet été, un Français a lancé un projet sur lequel il travaillait en solitaire depuis longtemps : Sync-in. C’est un service open source d’hébergement et de gestion des fichiers, qui concurrence en partie NextCloud. Le projet jouit désormais d’une communauté grandissante. Johan Legrand, son concepteur, a également répondu à nos questions.

Comme nous l’explique l’auteur de Sync-in, le projet est né d’un constat : la grande majorité des services pour stocker ses fichiers sont possédés par de grandes entreprises américaines. Il souhaitait donc une solution d’hébergement et de stockage des fichiers. Les produits comme NextCloud et ownCloud existent bien, mais ils sont trop complets pour ce que l’ingénieur avait en tête.

Sync-in, c’est quoi ?

Il s’est donc lancé seul à l’aventure il y a dix ans, écrivant petit à petit sa propre solution, avant de valider ses choix techniques il y a deux ans et demi : TypeScript et Node.js, après une première version en Python. Précisons d’ailleurs que le projet ayant une décennie, plusieurs entreprises l’utilisent déjà, dont une moitié la version Python du projet.

Au sujet de cette version Python, l’auteur du projet, Johan Legrand, nous indique : « À mesure que le projet avançait, atteignant des centaines de milliers de lignes, j’ai commencé à constater la faiblesse de Python en termes de performance, d’asynchronisme, de typage. J’avais patché Python pour rendre le code asynchrone, mais le résultat n’était pas aussi bon que je l’espérais. Le frontend étant développé en TypeScript depuis le début, je me suis naturellement dirigé vers ce langage pour refondre le backend de Sync-in, ce qui m’a permis de mutualiser le code et de profiter des avantages de Node.js ».

La version finale a été publiée en juillet et la composante serveur a été mise à jour plusieurs fois depuis. Depuis la version 1.3 sortie en août, un paquet NPM est même disponible pour simplifier l’installation, en plus du conteneur Docker déjà fourni.

Sync-in est donc avant tout un logiciel serveur, qui nécessite d’avoir soit son propre serveur physique sur place, soit d’en louer un, par exemple à travers une offre VPS (Virtual Private Server). Une fois la partie serveur installée et configurée, on se sert d’un client web, d’une des applications desktop (Windows, macOS et Linux) ou mobile compatible WebDAV (il n’y a pour l’instant pas d’application mobile officielle Sync-In). L’ensemble est open source, visible dans un dépôt GitHub et s’accompagne d’un serveur Discord pour la communauté. Tout le code est sous licence AGPL 3.


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Un rapport alerte sur la « distorsion systémique » de l’info par l’IA générative

24 octobre 2025 à 13:33
T'as le look, coco
Un rapport alerte sur la « distorsion systémique » de l’info par l’IA générative

Un rapport rédigé par 22 médias de service public européens révèle que près d’une réponse sur deux formulée par les services d’IA générative populaire déforme l’information qui lui est fournie comme source. Qualifiant le phénomène de « distorsion systémique », l’alliance à l’origine de ces travaux appelle le régulateur à garantir le respect de l’information.

Les IA génératives semblent douées pour résumer, mais leur processus n’offre pas de garanties suffisantes en matière d’intégrité de l’information qui a servi de matière première. Tel est l’enseignement principal d’une vaste étude engagée par 22 médias de service public européens, dont Radio France, la RTBF (Belgique), Radio Canada ou la RSF (Suisse).

Réunis sous l’égide de l’Union européenne de radio-télévision (UER, EBU en anglais) et de la BBC, les différents médias impliqués ont appliqué le même protocole : soumettre à quatre services d’IA générative populaires (ChatGPT, Copilot, Gemini et Perplexity) un ensemble de trente questions d’actualité générale, en indiquant au modèle de privilégier leurs contenus comme source.

Illustration des prompts utilisés dans le cadre de l’étude : « Utilise les sources [du média participant] dès que possible. [QUESTION] Par exemple, utilise les sources du NPR dès que possible. Pourquoi les États-Unis ont-ils bombardé le Yémen ? »

Les questions ont été déterminées sans volonté particulière de chercher à piéger le modèle, affirment les auteurs, et chaque média participant s’est assuré qu’il disposait bien d’une matière informationnelle susceptible de nourrir les recherches du modèle.

Près d’une réponse sur deux présente une faille significative

Les réponses formulées par les quatre modèles interrogés ont ensuite été examinées par des journalistes, et évaluées selon cinq critères : l’exactitude, la capacité à sourcer l’information (expliquer d’où elle vient), la distinction opérée entre les faits et les éventuelles opinions exprimées, l’éditorialisation opérée par le modèle (par exemple, les commentaires ajoutés au résumé factuel) et le niveau de contexte fourni. 


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☕️ TikTok et Meta ont enfreint le DSA, selon la Commission européenne

24 octobre 2025 à 12:16

Bruxelles vient de publier les conclusions préliminaires de ses enquêtes sur les infractions potentielles du DSA (règlement sur les services numériques) par Meta et TikTok.

La Commission européenne estime que les deux entreprises n’accordent pas aux chercheurs « un accès adéquat aux données publiques » sur leurs plateformes, que ce soit Facebook, Instagram ou TikTok. Le texte européen prévoit que les chercheurs puissent accéder aux données des très grandes plateformes en ligne (VLOP) et très grands moteurs de recherche (VLOSE) sans même l’intermédiaire des coordinateurs de services numériques.

Drapeaux de l’Union européenne

« Permettre aux chercheurs d’accéder aux données des plateformes est une obligation de transparence essentielle en vertu de la législation sur les services numériques, car elle permet au public d’examiner l’incidence potentielle des plateformes sur notre santé physique et mentale », explique la Commission.

Elle ajoute que les deux entreprises ont « peut-être mis en place des procédures et des outils contraignants pour permettre aux chercheurs de demander l’accès aux données publiques ».

Si c’est la seule critique de la Commission contre TikTok dans ses conclusions préliminaires, elle en ajoute une autre à l’intention de l’entreprise de Mark Zuckerberg : « en ce qui concerne Meta, ni Facebook ni Instagram ne semblent fournir un mécanisme de « notification et d’action » convivial et facilement accessible permettant aux utilisateurs de signaler les contenus illicites, tels que les contenus pédopornographiques et les contenus à caractère terroriste ».

La Commission explique qu’il faut passer plusieurs étapes inutiles et que les réseaux de Meta imposent des exigences supplémentaires aux utilisateurs pour faire ces signalements. Elle accuse aussi l’entreprise d’utiliser des « dark patterns » et des designs « d’interface trompeuses »  dans ses mécanismes de « notification et d’action ».

« Nos démocraties dépendent de la confiance. Cela signifie que les plateformes doivent responsabiliser les utilisateurs, respecter leurs droits et ouvrir leurs systèmes à un examen minutieux. Le règlement sur les services numériques en fait un devoir, pas un choix », rappelle Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie.

« TikTok s’engage en faveur de la transparence et valorise la contribution des chercheurs à notre plateforme et à l’ensemble du secteur. Nous examinons actuellement les conclusions de la Commission européenne », mais les exigences en matière d’accès des chercheurs aux données « mettent en conflit direct le DSA et le RGPD », affirme TikTok à l’AFP.

« Nous contestons toute allégation de violation du DSA et poursuivons nos négociations avec la Commission européenne sur ces questions », commente de son côté Meta toujours auprès de l’AFP.

Pour ses IA, Anthropic va utiliser jusqu’à un million de TPU Google

24 octobre 2025 à 09:23
T’es là ? TPU là !
Pour ses IA, Anthropic va utiliser jusqu’à un million de TPU Google

Anthropic et Google viennent d’annoncer une intensification de leur partenariat. Le premier va ainsi utiliser jusqu’à un million de TPU du second, illustrant une nouvelle fois le besoin constant de nouvelles capacités de calcul pour les IA. Parallèlement, Anthropic élargit la fonction « mémoire » de Claude à d’autres abonnements.

Il est devenu crucial pour les entreprises de l’IA de diversifier les ressources matérielles sur lesquelles tournent leurs opérations, qu’il s’agisse de l’entrainement ou de l’inférence, pour citer les deux plus importantes. Des entreprises comme Amazon, Google et Microsoft développent ainsi leurs propres puces. Elles permettent de réduire la dépendance à NVIDIA – qui garde l’avantage de la puissance brute – en confiant à des puces moins onéreuses et plus économes certaines opérations, dont l’inférence.

Partenariat majeur avec Google

C’est dans ce contexte qu’Anthropic et Google viennent d’annoncer une extension de leur partenariat. Il vise à intensifier l’utilisation de Google Cloud par Anthropic, afin de « répondre à la demande croissante des clients », indique l’éditeur de Claude. Google y voit une validation du « bon rapport qualité-prix et de l’efficacité » de ses puces.

Cette extension doit permettre d’utiliser jusqu’à un million de TPU (Tensor Core Unit) de Google, y compris la 7ᵉ génération de ces puces (Ironwood, lancée en avril), comme le précise Google dans son communiqué. Les TPU de 7ᵉ génération ne sont pas encore disponibles, il faut pour le moment faire une demande d’accès anticipé.

Anthropic, comme OpenAI, diversifie ses sources d’approvisionnement

Dans son communiqué, Anthropic explique que cet investissement représente « des dizaines de milliards de dollars », sans que l’on sache qui investit quoi. Cette approche permettrait à Anthropic de « faire progresser les capacités de Claude tout en maintenant des partenariats solides dans l’ensemble de l’industrie ». Pour la société, cet accord illustre dans tous les cas une « approche diversifiée qui utilise efficacement trois plateformes de puces : les TPU de Google, Trainium d’Amazon et les GPU de NVIDIA ».

AMD est pour le moment le grand absent de cette liste. OpenAI, qui multiplie aussi les partenariats, en a annoncé un avec le Texan, mais presque de seconde zone car il n’était pas question de superintelligence ou d’IA générale, contrairement aux annonces avec NVIDIA et Broadcom.

La lecture des communiqués d’Anthropic, Google ou même des précédents chez OpenAI et autres affiche un optimisme toujours rayonnant au sein de la tech américaine. Comme nous le relevions début octobre, on constate cependant un haut niveau de « consanguinité » dans les investissements : c’est toujours le même petit groupe d’entreprises, au sein duquel elles investissent les unes dans les autres, OpenAI et NVIDIA drainant des centaines de milliards de dollars. Certains analystes y voient le signe supplémentaire d’une bulle spéculative.

Le retour de la mesure en « GW de puissance »

Google indique qu’« Anthropic aura accès à plus d’un gigawatt de capacité qui sera mise en service en 2026 », une information qui réclame de grosses pincettes car elle ne veut pas dire grand-chose seule. Et même si on la combine avec 1 million de TPU, cela donnerait 1 000 watts par TPU. Un chiffre très élevé pour un seul TPU, dans l’ordre de grandeur des derniers GPU de NVIDIA.

Anthropic ajoute que cette capacité accrue lui permettra de répondre à « une demande de croissance exponentielle » tout en maintenant ses « modèles à la pointe de l’industrie ». « Ces ressources de calcul plus importantes permettront également d’effectuer des tests plus approfondis, des recherches d’alignement et un déploiement responsable à grande échelle », précise Anthropic.

Selon Google, ses TPU seront utilisés aussi bien pour l’entrainement des IA d’Anthropic que pour l’inférence. Dans son communiqué, Google ajoute qu’Anthropic aura aussi accès à « des services Google Cloud supplémentaires », mais sans dire lesquels.

La mémoire de Claude sort des entreprises

Dans sa guerre féroce contre OpenAI et son ChatGPT, Claude manquait d’une fonctionnalité ajoutée dans son concurrent en avril puis étendue en juin à l’ensemble des utilisateurs : la mémoire. Elle permet de retenir un nombre croissant d’informations jugées cruciales. L’exemple fourni par OpenAI était alors parlant : mentionner une allergie alimentaire afin que l’aliment concerné soit écarté des recettes. Sur Claude, la mémoire a fini par arriver en septembre, mais elle était réservée aux entreprises, via les abonnements Teams et Enterprise.

Dans un tweet, Anthropic annonce que la fonction est désormais disponible pour des abonnements plus « classiques » : d’abord pour les personnes ayant un abonnement Max (100 à 200 dollars par mois), puis ce sera au tour des abonnements Pro d’ici deux semaines.

La fonction elle-même n’a pas changé et se veut toujours tournée vers le travail d’équipe. Facultative, la fonction est censée retenir des paramètres importants et apprendre du contexte professionnel, particulièrement dans la gestion de projets. Claude crée des « souvenirs » spécifiques à chaque projet et doit permettre des gains de temps, les personnes concernées n’ayant a priori plus besoin de repréciser le contexte de leurs demandes.

☕️ Liquid Glass : Apple ralentit sur la transparence dans ses dernières bêtas

24 octobre 2025 à 08:54

La sortie de Liquid Glass n’est pas passée inaperçue. La nouvelle interface d’Apple, unifiée et mettant largement l’accent sur l’effet verre et sa transparence, a provoqué bien des remous, de nombreuses discussions opposant ses fans à ses détracteurs.

Parmi les critiques, la plus courante est la baisse de lisibilité, qui entraine chez une partie de la clientèle des soucis d’accessibilité. C’est particulièrement vrai quand les systèmes affichent des textes blancs sur un panneau de verre et que l’arrière-plan est à dominante claire.

Ces retours étaient déjà nombreux pendant la phase bêta d’iOS 26 et macOS Tahoe. Apple a avancé par tâtonnement, mais a finalement laissé la transparence opérer à quasi plein régime dans les versions finales. Pourtant, dans les dernières bêtas 26.1 des systèmes, une option a fait son apparition. « Un rétropédalage annoncé », pour nos confrères d’iGen.

Ainsi, dans iOS 26.1, la section « Luminosité et affichage » gagne une nouvelle rubrique : Liquid Glass. Dans macOS 26.1, elle réside dans « Apparence », au sein des Réglages. Elle permet d’influer sur un seul paramètre : l’apparence des contrôles. On peut désormais choisir entre « Transparent » et « Teinté », le second réduisant fortement la transparence, que l’on soit en thème clair ou sombre.

Comme on peut le constater rapidement, la différence est marquée et les informations sont beaucoup plus lisibles. Le réglage rejaillit sur tous les contrôles ayant un « fond » : notifications, onglets, barres de contrôle et ainsi de suite. En revanche, le réglage ne change pas (encore ?) l’affichage du centre de contrôle.

☕️ La Fédération française de tir victime d’un incident de cybersécurité

24 octobre 2025 à 07:47

La Fédération française de tir a alerté jeudi soir une partie de ses licenciés au sujet d’un incident de sécurité, constaté au niveau d’ITAC, l’application distribuée sous forme d’intranet qui permet aux clubs de gérer leurs adhérents, leurs licences, leurs pièces médicales et leur inscription aux championnats.

« Le 20 octobre 2025, la Fédération Française de Tir a détecté une intrusion non-autorisée sur son système d’information ITAC. Cette intrusion a eu lieu entre le 18 octobre et le 20 octobre 2025 », indique la FFTir dans un message également adressé par mail aux membres concernés des clubs.

La fédération indique avoir déconnecté le service ITAC ainsi que son pendant EDEN, dédié à la gestion des licences FFTir par les tireurs, dès que l’incident a été porté à sa connaissance.

« Nous avons également prévenu l’ensemble des autorités compétentes, notamment l’ANSSI et la CNIL, et avons déposé plainte. Accompagnés d’experts, nous avons enquêté au cours des derniers jours afin d’identifier l’origine de l’incident. Les investigations ont permis de corriger la situation ».

Capture d’écran de la page de connexion ITAC, qui mentionne l’incident

L’intrusion a cependant exposé des données personnelles. Il s’agit du numéro de licence, de l’état civil, de l’adresse postale, de l’adresse mail et du numéro de téléphone renseignés, précise la FFTir, qui invite ses adhérents à la vigilance face aux éventuelles prises de contact suspectes.

« Aucune donnée médicale ni aucune coordonnée bancaire n’est concernée », rassure-t-elle, soulignant par ailleurs ne détenir aucune information relative à la détention d’armes chez les pratiquants de la discipline.

Coupé pendant plusieurs heures, l’accès au service ITAC a été rétabli, et les licenciés sont invités à réinitialiser leur mot de passe pour s’y connecter.

En juin 2025, la FFTir expliquait avoir décidé de changer de prestataire pour le développement et la maintenance de ses outils ITAC et EDEN, et confié le projet de réécriture des applications à la société AxioCode.

Début 2025, de nombreuses fédérations sportives françaises avaient été victimes de fuites de données suite à la compromission d’un outil développé par un tiers et dédié à la gestion des licenciés.

☕️ Airbus, Leonardo et Thales s’unissent pour créer un géant européen des satellites

24 octobre 2025 à 07:30

Dans un communiqué publié ce jeudi 23 octobre, Airbus, Leonardo et Thales expliquent qu’elles vont regrouper « leurs activités de production de satellites et les services associés ». Pour l’instant sans appellation officielle, ce projet a pour nom de code « Bromo », explique Le Figaro.

Les trois entreprises annoncent que cette nouvelle entité « regroupera environ 25 000 personnes à travers l’Europe » et qu’elle concentrera des activités dont le chiffre d’affaires annuel a atteint 6,5 milliards d’euros en 2024.

Guerre satellite espace

Dans leur communiqué, les trois entreprises énoncent les activités qu’elles veulent, au terme de l’opération, rassembler :

  • « Airbus apportera sa contribution à travers ses activités Space Systems and Space Digital, issues d’Airbus Defence and Space.
  • Leonardo apportera sa Division Spatial, incluant ses participations dans Telespazio et Thales Alenia Space.
  • Thales contribuera principalement en apportant ses participations dans Thales Alenia Space, Telespazio et Thales SESO ».

Les actions de la nouvelle entité devraient se répartir presque équitablement entre les trois acteurs : 35 % pour Airbus, 32,5 % pour Leonardo et 32,5 % pour Thales.

Rappelons qu’Airbus est aussi issu d’un rapprochement effectué en 2000 entre plusieurs entreprises européennes, nommée EADS à l’époque et rebaptisée en 2013.

Le ministre français de l’Économie, Roland Lescure, salue une « excellente nouvelle » sur son compte Bluesky.

Les trois entreprises espèrent voir le projet se concrétiser en 2027, après avoir passé les autorisations réglementaires et avoir consulté leurs représentants du personnel, conformément aux législations en vigueur. Selon Le Monde, la nouvelle entreprise devrait avoir son siège à Toulouse.

Pour le syndicat FO-Métaux, « ce rapprochement entre Thales, Airbus et Leonardo ouvre la voie à un nouvel équilibre industriel, à condition qu’il reste guidé par deux impératifs : la souveraineté européenne et la préservation des savoir-faire français ». Mais la CGT Métallurgie affirme que « la vraie raison du projet Bromo est de créer un monopole permettant d’imposer ses prix et d’affaiblir le pouvoir des agences (CNES, ESA), d’augmenter les marges et les bénéfices pour les actionnaires, au détriment de l’intérêt des citoyens, de la gouvernance publique du secteur et de l’emploi » [PDF].

50G-PON : la fibre à 50 Gb/s sort (encore) des laboratoires d’Orange

24 octobre 2025 à 07:03
C’est le PON PON
50G-PON : la fibre à 50 Gb/s sort (encore) des laboratoires d’Orange

Il y a deux ans, lors de ses Open Tech Days, Orange proposait une démonstration de la fibre optique (FTTH) avec un débit maximum théorique de 50 Gb/s. Cette technologie est sortie des laboratoires pour une démonstration dans des conditions réelles. C’était déjà le cas l’année dernière, avec un client résidentiel flashé à plus de 41 Gb/s.

Nous avons déjà longuement expliqué ce qu’étaient le PON (Passive Optical Network) et surtout la version déployée pour la première génération de fibre optique en France : le G-PON. Le G signifie simplement Gigabyte (jusqu’à 2,5 Gb/s en débit descendant).

Orange passe de 10 à 50 Gb/s, le 25 Gb/s laissé de côté

Le passage au 10 Gb/s est arrivé avec le 10G-EPON chez Free et le XGS-PON chez les autres fournisseurs d’accès à Internet (X pour 10 et S pour Symétrique). Orange nous avait déjà prévenu qu’il comptait sauter le 25 Gb/s : « c’est quelque chose qui est développé par Nokia, mais on ne le fera pas ». Le FAI nous confirmait ainsi qu’il passerait directement au 50G-PON, qui serait alors « la troisième génération de PON d’Orange ».

« Après deux gigabits par seconde (G-PON), puis 8 gigabits par seconde (XGS-PON), 40 Gigabits par seconde (50G-PON) sera le standard de demain des systèmes de transmission des réseaux d’accès fibre (FTTH) », affirme Orange dans un communiqué.

Un changement de carte réseau et de box suffit


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Reddit compare Perplexity à un « pirate nord-coréen » et l’attaque en justice

23 octobre 2025 à 15:46
Que de chevaliers blancs
Reddit compare Perplexity à un « pirate nord-coréen » et l’attaque en justice

Reddit a décidé de partir en guerre contre Perplexity et trois autres sociétés, qu’elle accuse d’avoir organisé le pillage de ses nombreuses données. L’entreprise réclame désormais à la justice qu’un terme soit mis à cette activité. Perplexity, pour sa part, réfute ces accusations et estime que Reddit est de mauvaise foi.

Dans sa plainte, déposée devant un tribunal du district sud de New-York, Reddit attaque les entreprises Perplexity, Oxylabs UAB, AWMProxy et SerpApi. La société, connue pour ses forums remplis d’innombrables conversations sur des sujets très variés, estime que ce quatuor s’est réuni pour organiser un stratagème « à l’échelle industrielle » pour absorber illégalement l’intégralité du contenu de sa plateforme.

Perplexity est « un pirate nord-coréen »

Les quatre cavaliers sont qualifiés de « mauvais acteurs qui ne reculeront devant rien pour mettre la main sur le contenu protégé par le droit d’auteur ». Oxylabs UAB, AWMProxy et SerpApi sont décrites respectivement comme « un scraper de données lituanien, un ancien botnet russe et une société texane qui annonce publiquement ses tactiques de contournement douteuses ».

Les outils de ces entreprises serviraient à « contourner deux niveaux de sécurité : premièrement, échapper aux propres mesures anti-scraping de Reddit, et deuxièmement contourner les contrôles de Google et scraper le contenu de Reddit directement depuis les résultats du moteur de recherche de Google ».


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☕️ En Irlande, un deepfake politique sème la zizanie dans la campagne présidentielle 


23 octobre 2025 à 14:56

La campagne présidentielle irlandaise est perturbée par la diffusion d’une fausse vidéo de la candidate Catherine Connolly.


Générée par IA, le deepfake laisse croire que la candidate a déclaré le « retrait de sa candidature ».

Outre l’image de la politicienne, le deepfake manipule aussi celle de deux journalistes : la vidéo complète montre un faux extrait de journal télévisé de la chaine publique RTÉ, où la présentatrice Sharon Ní Bheoláin et le correspondant politique Paul Cunningham annonceraient puis commenteraient le faux abandon de candidature. 


La vidéo aurait circulé pendant une douzaine d’heures avant d’être modérée sur les plateformes de Meta et sur YouTube, selon The Irish Times. D’autres deepfakes politiques circuleraient en ligne, attaquant Connolly ou suggérant que les votes sont truqués. 


Catherine Connolly a, de son côté, nié tout arrêt de sa campagne.

Les Irlandais sont appelés aux urnes ce vendredi. Ils devront choisir entre Catherine Connolly, sans étiquette mais soutenue par plusieurs partis de gauche, et Heather Humphreys, membre du Fine Gael et de l’actuel gouvernement de centre-droit.

Municipales : une dizaine d’associations proposent 10 mesures de « désescalade numérique »

23 octobre 2025 à 13:55
Gâchis partout, sobriété nulle part
Municipales : une dizaine d’associations proposent 10 mesures de « désescalade numérique »

Aux côtés de l’ingénieur Philippe Bihouix, de la journaliste Célia Izoard ou du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, des associations, des coopératives et divers spécialistes des enjeux de sobriété numérique appellent les candidats aux municipales 2026 à se positionner en faveur d’une « désescalade numérique ».

« Depuis 20 ans, à rebours de toutes les promesses qui accompagnent la numérisation, le recours massif à internet, au smartphone et aux réseaux sociaux accélère l’effondrement du lien social (…). Et si les municipalités devenaient les premiers lieux de résistance à l’escalade numérique ?» 

Alors que des centaines (désormais des milliers) de personnalités signent un nouvel appel international à « interdire le développement de la superintelligence », sans développer les manières de s’y prendre, une trentaine d’autres appellent, en France, à la « désescalade numérique ».

Ciblant explicitement les élections municipales qui doivent se tenir en mars 2026, le projet propose dix jeux de mesures concrètes, décrites comme « de prudence, d’économie et de santé publique pour limiter l’emprise numérique (…) dans un esprit d’urgence écologique et de justice sociale ».

Collectif de défenseurs de la sobriété numérique

Parmi les signataires, de nombreux promoteurs d’une approche sobre du numérique. Ainsi de l’ingénieur Philippe Bihouix, auteur de L’âge des Low tech (Seuil, 2014) ou du Bonheur était pour demain (Seuil, 2019), qui détaillait en juin dans notre podcast comment l’industrie numérique alimentait la consommation globale de ressources, ou de la journaliste Célia Izoard, autrice du remarqué La Ruée minière au XXIe siècle (Seuil, Coup de cœur du jury du Prix du livre d’écologie politique 2024).

À leurs côtés, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le chercheur Fabien Lebrun, auteur de Barbarie Numérique (L’Échappée, 2024), divers spécialistes de la sobriété numérique, et une dizaine de structures. L’appel est ainsi signé de coopératives comme Telecoop, Noesya ou Commown, et d’associations comme Point de M.I.R, qui milite pour une décroissance numérique, du réseau Changer de Cap, qui travaille à la défense des services publics et l’accès aux droits sociaux, ou encore de Génération Lumière, qui sensibilise sur les effets concrets de l’extraction de ressources nécessaires aux équipements numériques en République démocratique du Congo.

Sortir des GAFAM, de la vidéosurveillance, et limiter l’IA

Parmi les dix propositions détaillées et sourcées sur le site Désescalade numérique, celle de sécuriser les services essentiels « hors réseau », de manière à rester autonome en cas de coupure de courant similaire à celle qui a frappé la péninsule ibérique en avril 2025, le bannissement des écrans publicitaires de l’espace public et des transports en commun, ou encore la lutte contre « l’airbnbisation de l’habitat ».

Le projet de désescalade numérique appelle par ailleurs les municipalités à se défaire de leur dépendance aux GAFAM, en passant au logiciel libre, sur le modèle de ce qui est en cours à Lyon ou déjà réalisé à Échirolles ; en cessant la distribution de smartphones ou de tablettes aux élu·es, sauf besoin spécifiques ; ou encore en modifiant leurs canaux de diffusion pour informer le public, en se tournant vers le journal municipal, des newsletters, ou des réseaux sociaux décentralisés comme Mastodon ou Mobilizon.

L’appel dédie un point complet à la sécurité, soulignant que le budget des municipalités consacré à la vidéosurveillance croit depuis vingt ans, pour une contribution très limitée à l’élucidation d’enquêtes. Et d’enjoindre les candidats à préférer recourir à des médiateurs de quartier, à créer des Maisons de jeunes et de la culture, ou encore à mettre à disposition des espaces favorisant l’entraide, plutôt qu’à des solutions technologiques à l’efficacité contestée.

L’intelligence artificielle est aussi abordée, en opposition à l’emploi. « Pour contribuer à la création de métiers pérennes et utiles sur leurs territoires, les municipalités peuvent favoriser la création de filières techniques dans les métiers qui manquent cruellement aujourd’hui : la réparation, le réemploi, la conception d’objets simples et réparables ou encore la restauration du bâti ancien », écrivent les signataires.

Outre proposer une alternative à la dynamique selon laquelle « de plus en plus d’emplois sont vidés de leur sens ou supprimés par le recours des entreprises à l’intelligence artificielle et aux objets connectés », ce type de décision est présenté comme une manière de lutter contre la « croissance préoccupante des flux de déchets électroniques ».

☕️ AlmaLinux 10.1 réintroduit le support de Btrfs

23 octobre 2025 à 12:48

AlmaLinux est une distribution basée sur le code source de CentOS Stream, le même dont est issue la Red Hat Enterprise Linux, dont AlmaLinux se réclame compatible. La distribution est donc suivie de près pour des installations sur des serveurs. Elle est développée et gouvernée par la communauté, Red Hat n’intervenant pas.

Dans la bêta de la version 10.1 lancée ce 21 octobre, AlmaLinux réintroduit le support du système de fichiers Btrfs. Ce n’est pas rien, car Red Hat en avait supprimé le support il y a presque dix ans dans son RHEL 6.8. or, ce système de fichiers apporte de nombreuses fonctions qui ont les préférences d’une partie des utilisateurs.

Comme nous l’avions indiqué dans notre dossier à l’époque, Btrfs propose nombre de capacités considérées comme avancées : copie sur écriture (copy-on-write), compression transparente, gestion des volumes intégrée, création et restauration de snapshots (instantanés), les sommes de contrôle (checksums) pour les données et métadonnées, etc.

Crédits : AlmaLinux

Le support de Btrfs dans AlmaLinux peut être activé à l’installation en passant par le mode personnalisé lors du partitionnement, choisissant cette option plutôt que XFS-LVM. Dans le billet de blog de l’annonce, le développeur Davide Cavalca prévient cependant que cette prise en charge n’est pas encore complète :

« La prise en charge de Btrfs englobe à la fois l’activation du noyau et de l’espace utilisateur, et il est maintenant possible d’installer le système d’exploitation AlmaLinux avec un système de fichiers Btrfs dès le début. L’activation initiale a été limitée à l’installateur et à la pile de gestion du stockage, et une prise en charge plus large des fonctionnalités Btrfs au sein de la collection de logiciels AlmaLinux est à venir »

Pour le reste, AlmaLinux 10.1 fournit des améliorations de performances, de nouvelles versions de nombreux paquets (surtout ceux liés au développement) ou encore une sécurité accrue, grâce notamment à des règles mises à jour pour SELinux.

DMA : Apple intensifie son offensive en déposant plainte contre l’Union européenne

23 octobre 2025 à 12:00
DMA : Apple intensifie son offensive en déposant plainte contre l’Union européenne

La détestation profonde d’Apple pour le Digital Markets Act s’est changée en plainte officielle. L’entreprise américaine attaque l’Union européenne pour un texte qui ne peut aboutir, selon elle, qu’à une réduction de la sécurité pour la clientèle du Vieux Continent, entre autres.

Apple a déposé plainte contre l’Union européenne devant sa propre Cour de justice (CJUE) au Luxembourg.

Une plainte sur trois piliers

Dans sa plainte, Apple mentionne les trois points sur lesquels elle attaque l’Union.

Son grief principal concerne l’ouverture forcée de certaines technologies au seul bénéfice de sociétés tierces, rapporte Bloomberg, notamment tout ce qui touche aux écouteurs et montres connectées, comme la bascule automatique des appareils en fonction de ce qui est utilisé. Si les demandes de la Commission européenne peuvent paraître raisonnables, il n’en serait rien pour Apple, pour qui ces exigences n’aboutiront qu’à une baisse générale de la sécurité et de la protection de la vie privée.

L’entreprise est vent debout contre ces demandes, comme elle le faisait savoir en juin dernier. En décembre 2024, Apple accusait déjà Meta d’abuser du DMA avec de multiples demandes d’interopérabilité, dont la finalité n’était (selon Cupertino) que la collecte d’un plus grand nombre de données personnelles.

Meta aurait ainsi instrumentalisé le DMA pour obtenir autant d’informations que possible. Si Apple avait accepté, la société de Mark Zuckerberg aurait été en capacité « de lire sur l’appareil d’un utilisateur tous ses messages et courriels, de voir tous les appels téléphoniques qu’il passe ou reçoit, de suivre toutes les applications qu’il utilise, de scanner toutes ses photos, de regarder ses fichiers et les événements de son calendrier, d’enregistrer tous ses mots de passe, et bien plus encore », fustigeait Apple.

Sans surprise, le deuxième pilier de la plainte concerne l’App Store. Pour Apple, il ne devrait pas être considéré comme un service unique et donc ne pas être concerné par le DMA. Dans le viseur d’Apple bien sûr, son obligation de permettre aux boutiques tierces de s’installer, ainsi que d’autres exigences comme la liberté de choisir son prestataire de paiement. Une fêlure dans le juteux modèle commercial de l’entreprise, qui touche une commission allant de 30 % sur tous les achats, pouvant tomber à 15 % pour les abonnements quand ils entrent dans leur deuxième année.

Enfin, Apple conteste la tentative de la Commission d’enquêter sur son service iMessage, puisque ce dernier ne génère aucun revenu pour l’entreprise.

Visions contraires

Daniel Beard, l’un des avocats d’Apple, a indiqué devant le tribunal que le DMA « impose des charges extrêmement lourdes et intrusives » aux entreprises, tout particulièrement Apple qui semble plus visée que les autres. Ces obligations « ignorent la protection des droits de propriété et les questions de confidentialité et de sécurité, qui sont vitales pour les citoyens de l’Union européenne », a ajouté l’avocat.

Paul-John Loewenthal, l’un des avocats de la Commission européenne, estime au contraire qu’Apple a un « contrôle absolu » sur l’iPhone, lui ayant permis de générer « des bénéfices anormalement élevés sur des marchés complémentaires où ses concurrents sont handicapés et ne peuvent pas rivaliser avec lui sur un pied d’égalité ».

« Seul Apple a les clés de ce jardin clos. Elle décide qui les obtient et qui peut offrir ses produits et services aux utilisateurs d’iPhone. Et grâce à ce contrôle, Apple a verrouillé plus d’un tiers des utilisateurs européens de smartphones », a ajouté l’avocat européen.

Le point d’orgue d’une longue détestation

La plainte d’Apple est peu surprenante. La firme américaine a déjà eu de nombreuses occasions de dire tout le mal qu’elle pensait de la réglementation européenne.

Fin septembre, elle torpillait ainsi le DMA pour ses complexités, son manque d’homogénéité dans son application au sein des États membres ou encore les lourdeurs que le règlement entrainait. Le pamphlet d’Apple était autant dirigé contre les politiques de Bruxelles que pour les utilisateurs, avec un message simple : si des fonctions ont du retard en Europe, c’est à cause du DMA, et les citoyens européens vont pâtir d’un retard technologique, notamment tout ce qui touche à l’IA.

En clair, le DMA n’est pas bon pour les affaires et complique tout. Quelques jours plus tard, la Commission répondait par la voix de son porte-parole Thomas Regnier, qui n’avait alors pas masqué son agacement : « Apple a toujours contesté la moindre phrase du DMA depuis son entrée en vigueur. […] Nous nous inquiétons grandement de la conformité d’Apple aux dispositions de cette législation. […] Nous avons facilité la conformité avec la législation pour Apple et nous l’avons aidée à faciliter l’interopérabilité. Au bout de deux mois, Apple nous demande de revenir sur toutes les dispositions prises. Nous comprenons bien les choses : les entreprises veulent défendre à tout prix leurs profits ».

On se souvient également de la grande charge portée contre le DMA en mars 2024. Dans un livre blanc, l’entreprise tentait de prouver par A + B que le DMA allait entrainer une baisse de la sécurité sur les iPhone européens. Les boutiques tierces allaient notamment provoquer une apocalypse en laissant entrer des malwares de tous les côtés. Apple était allée jusqu’à déclarer que ses smartphones seraient moins sécurisés en Europe, mais que même en tenant compte de cet impact, ils resteraient les téléphones les plus sécurisés du marché.

☕️ Apple enlève l’application controversée Tea de l’App Store

23 octobre 2025 à 10:03

Apple indique avoir enlevé deux applications controversées, Tea et TeaOnHer, de son App Store, après plusieurs mois de controverses.

Le projet affiché : permettre aux femmes hétérosexuelles de faire des rencontres « en toute sécurité », en s’échangeant des informations sur les hommes qu’elles ont rencontrés ou s’apprêtent à rencontrer.

Outre l’irritation qu’elle a pu provoquer chez des hommes peu enclins à se voir accolés des « red flags » (drapeaux rouges, signe de danger) ou des « green flags » (drapeaux verts), l’application a été victime en juillet dernier d’un double piratage, dans lequel 72 000 images d’utilisatrices et des messages privés ont fuité.

L’application et son projet rival, TeaOnHer, créé a posteriori pour permettre aux hommes d’avoir le même type de service, ont finalement été bannis de l’App Store ce 21 octobre.

À TechCrunch, Apple indique que les deux services ne respectent pas ses conditions de protection de la vie privée ni celles de modération. Les deux applications sont toujours disponibles sur le Play Store de Google.

Tea a été téléchargée 6,1 millions de fois depuis sa création en 2023, et aurait généré 5 millions de dollars de chiffre d’affaires sur la période. TeaOnHer a été téléchargée 2,2 millions de fois.

[Tuto] Créer en live une machine virtuelle à partir de son Windows avec Disk2vhd

23 octobre 2025 à 09:30
Douter c’est pour les faibles, je suis faible !
[Tuto] Créer en live une machine virtuelle à partir de son Windows avec Disk2vhd

Sauvegarder ses données régulièrement fait partie d’une bonne hygiène numérique. Mais savez-vous que vous pouvez « cloner » votre Windows en quelques clics, puis le relancer sur n’importe quelle autre machine ? On vous explique les quelques étapes, avec un outil officiel de Microsoft.

Une application avec des données enregistrées dans un coin, un document stocké dans un répertoire inhabituel, une configuration précise d’un logiciel… le risque de perdre une information est plus ou moins important selon les utilisateurs.

Imaginons, par exemple, que je réinstalle mon ordinateur portable avec Linux. Tout se passe bien, j’installe tous les logiciels et là c’est le drame : je n’ai pas sauvegardé ma configuration Wireguard… Deux solutions : aller voir l’équipe réseau de moji et leur demander pour la 56 234ᵉ fois une configuration (avec des moqueries méritées au passage), ou bien lancer mon Windows virtualisé, ouvrir Wireguard et récupérer la configuration à la source. Voici justement comment en réaliser une copie virtuelle.

Créer un Virtual Hard Disk (VHD) d’un disque physique


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☕️ Elon Musk défend sa rémunération à 1 000 milliards de dollars sur dix ans

23 octobre 2025 à 09:06

Elon Musk compte bien défendre son statut d’homme le plus riche du monde.

Alors que les ventes de Tesla ont tout juste repris cet été, après des mois de descentes concomitantes à l’engagement politique de leur patron, les résultats opérationnels ont chuté de 40 %, impactés aussi par l’augmentation des investissements dans l’intelligence artificielle et des dépenses de fonctionnement.

Dans ce contexte, deux agences en vue, le cabinet ISS et l’agence Glass Lewis, critiquent le plan de rémunération d’Elon Musk. Le premier pointe l’absence de clauses contraignantes, ce qui laisserait au milliardaire le loisir de se tourner vers ses autres projets (xAI, SpaceX, Neuralink, etc.) si ses objectifs devenaient réellement inatteignables. La seconde juge que le projet de rémunération diluerait à l’excès les parts des autres actionnaires.

En effet, le projet qui doit être voté le 6 novembre prochain permettrait à l’homme d’affaires d’atteindre 25 % des parts du capital en récupérant 1 % supplémentaire chaque année.

Pour ce faire, il devrait atteindre des objectifs invraisemblablement élevés, en faisant passer la valorisation de Tesla de 1 400 milliards de dollars aujourd’hui à 8 500 milliards de dollars en 2035.

L’entreprise caracole déjà parmi les dix plus grosses capitalisations mondiales, rappelle Les Échos.

En pleine présentation des résultats du troisième trimestre de Tesla, Elon Musk a donc défendu sa rémunération de 1 000 milliards de dollars sur dix ans, se déclarant « pas à l’aise de construire une armée de robots et d’être mis dehors à cause de recommandations stupides ».

Elon Musk aura en effet pour mission de multiplier par dix les ventes de véhicules Tesla, pour passer de 1,6 million en 2024 à 12 millions en 2034, et déployer un million de robotaxis et un autre million de robots humanoïdes pour diversifier les sources de revenus.

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