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[Édito] Le temps de l’information

17 février 2025 à 17:16
Chi va piano, va sano
[Édito] Le temps de l’information

Entre la genĂšse et la « mort Â» d’une information, il peut s’en passer des choses. On vous propose de plonger dans les premiers instants de vie d’une information sur Next, et sur la maniĂšre dont nous apprĂ©hendons les choses. Un Ă©dito sous la forme d’une confession intime.

Dans la revue des mĂ©dias, Christian Delporte (professeur d’histoire contemporaine et prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© pour l’histoire des mĂ©dias) expliquait en 2016 que « l’émergence de la radio puis de la tĂ©lĂ©vision au XXe siĂšcle n’a pas bouleversĂ© les logiques d’information installĂ©es par la presse Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Ce qui change, c’est la transformation de la temporalitĂ© : de quotidienne, elle devient instantanĂ©e Â».

Les rĂ©seaux sociaux et l’omniprĂ©sence des smartphones connectĂ©s h24 Ă  Internet n’ont fait qu’accĂ©lĂ©rer les choses. Face Ă  cette instantanĂ©itĂ©, se pose la question du temps de l’information. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il faut distinguer deux types d’informations.

L’information officielle : aller droit au but

Il y a tout d’abord l’annonce officielle : un communiquĂ© de presse, une dĂ©claration d’un dirigeant, etc. Suivant l’importance de l’information (et l’appĂ©tence des mĂ©dias pour le sujet en fonction de leur ligne Ă©ditoriale), se lance alors plus ou moins une course contre-la-montre pour publier au plus vite, ĂȘtre parmi les premiers.

En plus d’informer, c’est aussi l’occasion de parfois engranger un maximum de visiteurs, d’apparaitre en bonne position dans les moteurs de recherche et donc de se faire connaitre. C’est un enjeu important pour bon nombre de mĂ©dias, avec une finalitĂ© diffĂ©rente. Sur Next, on ne cherche pas Ă  multiplier les pages vues pour vendre de la publicitĂ©, toutefois on cherche Ă  toucher de nouveaux lecteurs pour ensuite les convaincre de nous soutenir et de s’abonner.

Il faut faire la part des choses entre le besoin de rapiditĂ© et celui d’ajouter un minimum de contexte et des prĂ©cisions si nĂ©cessaire. Avoir l’information, c’est une chose, jauger de son importance en est une autre. À chacun d’appliquer sa recette.

Sur Next, on donne au moins un peu d’élĂ©ments aux lecteurs et on peut Ă©videmment y revenir plus tard, avec une analyse plus poussĂ©e.

Nos sources et nos enquĂȘtes

L’autre grande source d’information n’est pas officielle et les possibilitĂ©s sont alors nombreuses. Il y a des messages (anonymes) envoyĂ©s par une source, ce qui demande de plus ou moins longues vĂ©rifications avant de dĂ©cider si nous allons en parler.

Il y a des enquĂȘtes dont le journaliste est Ă  l’origine. Citons dans les exemples rĂ©cents l’enquĂȘte de Jean-Marc avec plus de 1 500 sites GenAI qui polluent le web et Google, et la mienne sur des applications pour surveiller son conjoint, sous couvert de contrĂŽle parental. Dans mon cas, c’est la partie la plus intĂ©ressante du travail
 mĂȘme s’il faut parfois accepter de faire chou blanc.

Les sources publiques 2.0 : TikTok, X, forum

Autre source prisĂ©e de certains mĂ©dias et influenceurs : des publications sur des rĂ©seaux sociaux, des forums, etc.

Le phĂ©nomĂšne n’est pas nouveau, il est au moins aussi vieux que les rĂ©seaux eux-mĂȘmes, mais plusieurs exemples rĂ©cents montrent qu’il ne faut pas confondre vitesse et prĂ©cipitation. Nous en avons quelques-uns en tĂȘte. Tout d’abord, des vidĂ©os TikTok sur de prĂ©tendues amendes (que personne n’a pu produire) pour avoir payĂ© au pĂ©age avec Apple Pay, qui ont Ă©tĂ© jusqu’à faire rĂ©agir Emmanuel Macron.

La « fuite Â» de donnĂ©es chez EDF, ensuite. Les premiĂšres actualitĂ©s se sont uniquement basĂ©es sur un message publiĂ© par un pirate dans un forum spĂ©cialisĂ©. Quel crĂ©dit lui accorder ? Dans notre cas, pas grand-chose sans une confirmation. Et, effectivement, il s’est avĂ©rĂ© que c’était un coup de bluff.

Dans un registre un peu diffĂ©rent, il y a eu dĂ©but fĂ©vrier Ă©galement le cas de l’Ademe et des gros forfaits. Nous n’allons pas revenir sur les dĂ©tails de cette affaire, mais certains se sont un peu vite emballĂ©s sur un projet de loi qui « se prĂ©pare Â». L’Ademe nous avait alors confirmĂ© ne pas avoir ce pouvoir. L’AssemblĂ©e nationale l’indique aussi sur son site.

Plus rĂ©cemment, nous avons eu un tweet avec une capture d’écran sur la fermeture du rĂ©seau cĂąble de SFR. D’une situation personnelle, on est rapidement passĂ© Ă  une fermeture globale, actĂ©e pour certains Ă  la fin de l’annĂ©e. SFR nous indique finalement que la migration « s’étalera sur plusieurs annĂ©es Â».

Il faut laisser le temps au temps, mais


Des exemples rĂ©cents provenant de plusieurs sources diffĂ©rentes. Sur Next, cela fait des annĂ©es qu’on a dĂ©cidĂ© de ne pas cĂ©der aux sirĂšnes de la course Ă  l’information dans ce genre de cas, et donc de se laisser le temps nĂ©cessaire pour confirmer (ou pas) ce genre de message.

Nous aurions pu parler d’EDF, de l’Ademe et de SFR quasiment en mĂȘme temps que tout le monde. Mais nous avons Ă  chaque fois contactĂ© le service concernĂ© afin d’avoir un retour. Les exemples mis en avant dans cet Ă©dito sont Ă©videmment choisis et ce n’est pas toujours possible d’avoir une rĂ©ponse, mais il faut au moins essayer. Nous ne sommes bien sĂ»r pas les seuls Ă  agir ainsi.


le temps est aussi mon précieuuuuuuux

Nous ne le savons que trop bien : le temps est prĂ©cieux et il faut en garder pour nos enquĂȘtes et nos dossiers. Un Ă©quilibre – une histoire de curseur dans notre jargon interne – pas toujours facile Ă  trouver et en constante Ă©volution.

Sur telle faille, faut-il entrer dans tous les dĂ©tails techniques ou bien parler des consĂ©quences et des correctifs ? Sur tel rapport d’une institution, doit-on le lire en entier et vous en proposer un digest ou mettre l’accent sur un point prĂ©cis.

Il y a l’actu « chaude Â» sur laquelle, sans faire la course, on part du principe qu’elle mĂ©rite un relais rapide aprĂšs vĂ©rification. Il y a ensuite l’information qui, en plus d’une confirmation, mĂ©rite un approfondissement ou une remise en contexte, dans le but de faciliter sa comprĂ©hension par le lecteur. Enfin, il y a nos enquĂȘtes, interviews et dossiers qui peuvent parfois prendre de longs mois avant de sortir.

Sur Next, nos contenus sont pour le moment sĂ©parĂ©s en plusieurs catĂ©gories. On retrouve les briefs pour les informations factuelles rapides ou des revues de presse. Pour des contenus un peu plus fouillĂ©s ou importants, nous avons l’actu simple (avec une image). Enfin, nous avons une mise en avant pour des contenus prĂ©miums ou des articles dont on estime avoir menĂ© un travail supplĂ©mentaire d’information et/ou d’analyse.

On se pose beaucoup de questions sur Next (pas toujours avec la réponse).

☕ Exposition aux ondes : l’ANFR demande le retrait des Ulefone Note 16 Pro et Oukitel WP28

17 février 2025 à 16:56

Dans un communiquĂ©, l’Agence nationale des frĂ©quences (ANFR) demande aux entreprises Tesskoni Tech et Bogdan Constantin Ecobici « de procĂ©der au retrait du marchĂ© français et au rappel des tĂ©lĂ©phones Ulefone Note 16 Pro et Oukitel WP28 Ă  la suite d’un dĂ©passement de la limite de dĂ©bit d’absorption spĂ©cifique (DAS) constatĂ© sur ces modĂšles Â».

Comme c’est le cas en pareille situation, l’Agence rappelle que « les distributeurs sont tenus de mettre en Ɠuvre ces mesures de retrait et de rappel Â», que ce soit dans les boutiques physiques ou des plateformes de vente en ligne. De leur cĂŽtĂ©, « les propriĂ©taires de ces tĂ©lĂ©phones sont invitĂ©s Ă  les rapporter Ă  leur point de vente Â», prĂ©cise enfin l’Agence.

L’Ulefone Note 16 Pro a Ă©tĂ© flashĂ© avec un DAS membre de 4,78 W/kg contre 4,06 W/kg pour l’Oukitel WP28, alors que la limite rĂ©glementaire est de 4 W/kg (depuis le 1á”‰Êł juillet 2020). Face Ă  ces constatations, l’ANFR « a mis en demeure les sociĂ©tĂ©s [
] de prendre toutes les mesures appropriĂ©es pour mettre fin aux non-conformitĂ©s », aussi bien sur les Ă©quipements sur le marchĂ© et ceux dĂ©jĂ  commercialisĂ©s.

La suite, on la connait : « Ces mesures n’ayant pas Ă©tĂ© prises, l’ANFR a adoptĂ© deux dĂ©cisions administratives enjoignant ces sociĂ©tĂ©s Ă  procĂ©der au retrait du marchĂ© français et au rappel des tĂ©lĂ©phones Â».

☕ La FAA dans la ligne de mire de Trump et du DOGE de Musk

17 février 2025 à 15:53

AprĂšs avoir mis la main sur les systĂšmes informatiques de plusieurs agences fĂ©dĂ©rales amĂ©ricaines, le service DOGE d’Elon Musk, censĂ© se concentrer sur « l’efficacitĂ© gouvernementale Â», devait se rendre ce lundi 17 fĂ©vrier dans les locaux de Federal Aviation Administration (FAA), qui rĂ©gule l’espace aĂ©rien Ă©tasunien, explique Reuters.

Rappelons que l’entreprise d’Elon Musk, SpaceX, a besoin des autorisations de cette agence pour faire dĂ©coller ses fusĂ©es. Elle doit aussi, par exemple, se prononcer sur l’explosion de Starship lors de son septiĂšme lancement test ratĂ©, dont les dĂ©bris sont tombĂ©s sur des plages et routes des Ăźles Turques-et-CaĂŻques.

Selon Associated Press, l’administration de Donald Trump n’a pas attendu cette visite pour dĂ©cider de licencier plusieurs centaines d’employĂ©s de la FAA. Ces licenciements ont eu aussi des consĂ©quences directes sur la gestion des vols, alors que le week-end dernier Ă©tait particuliĂšrement chargĂ© dans le ciel amĂ©ricain.

L’agence de presse amĂ©ricaine cite le prĂ©sident du syndicat Professional Aviation Safety Specialists, David Spero, qui a expliquĂ© dans un communiquĂ© que les salariĂ©s en pĂ©riode d’essai ont Ă©tĂ© particuliĂšrement ciblĂ©s. Ils ont reçu des emails tard dans la nuit de vendredi Ă  samedi leur annonçant leur licenciement. Selon ce responsable syndical, ces dĂ©cisions ont Ă©tĂ© prises « sans motif, ni sur la base de leurs performances ou de leur conduite Â». Les mails provenaient « d’une adresse Ă©lectronique Microsoft Â» et non d’une adresse gouvernementale.

Selon un contrĂŽleur aĂ©rien interrogĂ© par AP, les licenciements concernent, entre autres, des personnes affectĂ©es Ă  la maintenance des radars, aux aides Ă  l’atterrissage et Ă  la navigation.

Le New York Times va utiliser l’IA gĂ©nĂ©rative dans certaines tĂąches Ă©ditoriales

17 février 2025 à 13:10
Le New York Times va utiliser l’IA gĂ©nĂ©rative dans certaines tĂąches Ă©ditoriales

Les responsables du quotidien amĂ©ricain ont diffusĂ© une note en interne qui ouvre la voie Ă  l’utilisation de l’intelligence artificielle gĂ©nĂ©rative par la rĂ©daction, notamment pour les tĂąches de SEO ou de diffusion sur les rĂ©seaux sociaux, mais aussi des suggestions de rĂ©daction.

Le New York Times a une relation plutĂŽt tendue avec les Ă©diteurs d’IA gĂ©nĂ©rative. Rappelons que le prestigieux journal amĂ©ricain a, dĂšs dĂ©cembre 2023, attaquĂ© OpenAI et Microsoft pour avoir entrainĂ© leurs modĂšles de langage sur des millions de ses articles. La procĂ©dure est d’ailleurs encore en cours. Moins d’un an plus tard, le journal a aussi attaquĂ© la startup Perplexity, toujours pour l’utilisation de contenus copyrightĂ©s.

Mais il semble que la direction du journal voie aussi dans l’intelligence artificielle (et notamment l’IA gĂ©nĂ©rative) des opportunitĂ©s pour faire Ă©voluer les outils de ses salariĂ©s.

Les salariĂ©s du mĂ©dia poussĂ©s Ă  utiliser l’IA gĂ©nĂ©rative

Selon le mĂ©dia Semafor, elle a rĂ©cemment envoyĂ© un email Ă  la rĂ©daction pour donner de nouvelles consignes concernant cet outil : « L’IA gĂ©nĂ©rative peut Ă©pauler nos journalistes Ă  rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ© et Ă  aider plus de gens Ă  comprendre le monde. Le machine learning nous aide dĂ©jĂ  Ă  publier des informations que nous n’aurions pas sorties autrement, et l’IA gĂ©nĂ©rative a le potentiel de renforcer encore plus nos capacitĂ©s journalistiques », indique le document.

Les salariĂ©s du journal sont encouragĂ©s par la direction Ă  utiliser des outils d’IA gĂ©nĂ©rative pour crĂ©er des titres SEO, des rĂ©sumĂ©s, des promotions pour leur audience mais aussi des suggestions de modification de texte, faire du brainstorming ou encore de l’analyse sur des documents.

Une liste d’outils proposĂ©e

L’entreprise propose une liste blanche d’outils d’IA gĂ©nĂ©rative que peuvent utiliser ses salariĂ©s. On y retrouve GitHub Copilot, NotebookLM et Vertex AI pour gĂ©nĂ©rer du code et crĂ©er des applications, autant que les produits Amazon et l’API d’OpenAI (et pas ChatGPT) via le compte business du journal, mais « uniquement avec l’approbation du service juridique de l’entreprise ». Le procĂšs n’étant pas encore fini, le mĂ©dia semble garder ses distances avec cette derniĂšre.

Le New York Times propose aussi des outils dĂ©veloppĂ©s en interne : un « ChatExplorer Â» mais aussi un outil appelĂ© Echo qui permet de rĂ©sumer les articles, briefs et outils interactifs du mĂ©dia.

Semafor explique que les documents fournis Ă  la rĂ©daction une liste d’exemples de prompts utilisables :

  • Combien de fois Al est mentionnĂ© dans ces Ă©pisodes de Hard Fork ?
  • Pouvez-vous rĂ©viser ce paragraphe pour le rendre plus concis ?
  • Imaginez que vous publiez cet article du Times sur Facebook. Comment feriez-vous la promotion de cet article ?
  • RĂ©sumez cet article du Times d’une voix concise et conversationnelle pour une lettre d’information.
  • Pouvez-vous proposer cinq titres optimisĂ©s pour les recherches pour cet article du Times ?
  • Pouvez-vous rĂ©sumer cette piĂšce Ă©crite par Shakespeare ?
  • Pouvez-vous rĂ©sumer ce rapport du gouvernement fĂ©dĂ©ral en termes simples ?

Mais avec modération

Mais l’entreprise resterait en retrait d’une utilisation plus poussĂ©e de l’IA pour la rĂ©daction d’articles, notamment pour des raisons d’infraction au Copyright mais aussi la divulgation de sources. Pour ces raisons, les journalistes sont priĂ©s de ne pas utiliser l’IA pour rĂ©diger ou relire de maniĂšre significative.

Selon Semafor, certains employĂ©s du journal restent sceptiques face Ă  l’usage interne de l’IA. Rappelons que le CEO de Perplexity, Aravind Srinivas, avait ironiquement proposĂ© ses services pour remplacer des salariĂ©s du service IT du mĂ©dia l’annĂ©e derniĂšre alors qu’ils Ă©taient en grĂšve demandant une augmentation de leurs salaires.

Le Guardian signe avec OpenAI et va utiliser ChatGPT Enterprise

L’IA gĂ©nĂ©rative continue de faire son bonhomme de chemin dans les rĂ©dactions. Du cĂŽtĂ© du Guardian, la direction a annoncĂ© vendredi 14 fĂ©vrier avoir signĂ© un partenariat avec OpenAI. Celui-ci, comme les accords signĂ©s par de nombreux mĂ©dia maintenant comme Le Monde, le groupe de presse espagnole Prisa Media et l’amĂ©ricain Conde Nast, permet Ă  OpenAI d’utiliser les articles du mĂ©dia comme source de son chatbot en faisant de courts rĂ©sumĂ©s.

« Dans le cadre de ce partenariat, les reportages et les archives journalistiques du Guardian seront disponibles en tant que source d’informations dans ChatGPT, parallĂšlement Ă  la publication de courts rĂ©sumĂ©s et d’extraits d’articles attribuĂ©s Â» explique le Guardian. Le journal ajoute qu’il va dĂ©ployer, via cet accord, la version ChatGPT Enterprise du chatbot d’OpenAI « pour dĂ©velopper de nouveaux produits, fonctionnalitĂ©s et outils Â».

Le directeur pĂ©dagogique d’une Ă©cole de journalisme gĂ©nĂšre ses articles par IA

17 février 2025 à 10:19
« Mais tu Ă©cris n'importe quoi, en fait »
Le directeur pĂ©dagogique d’une Ă©cole de journalisme gĂ©nĂšre ses articles par IA

InterrogĂ© par ArrĂȘt sur images, Ă  qui nous avions transmis notre enquĂȘte Ă  son sujet, le patron du groupe de presse Économie Matin reconnaĂźt que ses articles sont bien gĂ©nĂ©rĂ©s par IA, contrairement Ă  ce que son rĂ©dacteur en chef adjoint prĂ©tendait initialement. Ce dernier, par ailleurs « prompt engineer Â» du groupe, attribue de son cĂŽtĂ© les dizaines de plagiats que nous avons en outre identifiĂ©s Ă  un « bug du script Â» envoyĂ© Ă  ChatGPT qui, « Ă©tant complĂštement idiot, parfois, ne fait pas ce qu’on lui dit Â».

Plus des 2/3 des (soi-disant) 1 500 sites d’informations gĂ©nĂ©rĂ©s par des IA (GenAI) que nous avons identifiĂ©s dans le cadre de notre enquĂȘte ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par des professionnels du marketing numĂ©rique et du SEO (pour Search Engine Optimization).

Si quelques-uns cherchent Ă  se prĂ©senter comme Ă©manant de groupes de presse, seuls 10 de ces sites sont Ă©ditĂ©s par une entreprise reconnue « d’intĂ©rĂȘt politique et gĂ©nĂ©ral » (IPG) par la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP), ce qui ouvre droit Ă  un taux rĂ©duit de TVA Ă  2,1 %, une exonĂ©ration de taxe professionnelle et des tarifs postaux prĂ©fĂ©rentiels : Économie Matin.

Le site, qui figurait Ă  la 284ᔉ place du classement SimilarWeb des sites web d’information (catĂ©gorie presse et mĂ©dias) les plus consultĂ©s en France, en janvier, et qui se prĂ©sente comme « le leader des pureplayers Ă©conomiques français Â», est cela dit considĂ©rĂ© comme « n’étant pas fiable » par L’Observatoire des sources de WikipĂ©dia, parce qu’ « Ă©pinglĂ© pour avoir relayĂ© des infox et publiĂ© des publicitĂ©s dĂ©guisĂ©es Â».

En 2022, une enquĂȘte d’ArrĂȘt sur Images avait en effet identifiĂ© Economie Matin et son fondateur Jean-Baptiste Giraud comme faisant partie des mĂ©dias et journalistes ayant contribuĂ© Ă  diffuser des articles de dĂ©sinformation en faveur de clients ou Ă  l’encontre de concurrents de l’ « agence de communication Â» Avisa Partners (qui avait de son cĂŽtĂ© attaquĂ© Next INpact en Justice suite Ă  ces rĂ©vĂ©lations, avant de les abandonner – Next a depuis fait appel). Ce pourquoi nous leur avons partagĂ© notre enquĂȘte, n’hĂ©sitez pas Ă  aller consultez la leur : « Chez « Economie Matin Â», l’IA est dĂ©jĂ  partout Â».

Codirecteur pĂ©dagogique d’une Ă©cole de journalisme d’extrĂȘme-droite

Également chroniqueur Ă  CNews, Jean-Baptiste Giraud est aussi le cofondateur et codirecteur pĂ©dagogique de l’Institut libre de journalisme (ILdJ), proche des rĂ©seaux des milliardaires d’extrĂȘme-droite Vincent BollorĂ© et Pierre-Edouard StĂ©rin.

Cette Ă©cole privĂ©e, qui « prĂ©pare la relĂšve Ă  droite Â» d’aprĂšs Valeurs Actuelles, Â« pĂ©piniĂšre pour libĂ©raux conservateurs et catholiques identitaires Â» selon La Vie, est par ailleurs hĂ©bergĂ©e « par le trĂšs droitier Institut de formation politique Â» (IFP) relevait ArrĂȘt sur images, et « crĂ©Ă©e par la droite identitaire pour conquĂ©rir les mĂ©dias Â», soulignait une enquĂȘte du Monde.

« Plus de 80 % des intervenants y assument ouvertement un discours de droite, ou d’extrĂȘme-droite Â», relevait Le Monde. Si la majeure partie des offres d’emploi qui leur sont proposĂ©s Ă©manent du Figaro, les mĂ©dias possĂ©dĂ©s par le milliardaire conservateur Vincent BollorĂ©, dont CNews et le JDD, reprĂ©senteraient « le premier filon de recrutement Â» de ses Ă©tudiants.

Sa « formation aux techniques du journalisme Â», initialement rĂ©partie en « 6 week-ends Â» seulement, ne dure accessoirement que 150 heures, dĂ©sormais Ă©talĂ©es sur 10 week-ends, « soit 10 fois moins que dans la plupart des Ă©coles reconnues par la profession, oĂč la formation s’étale gĂ©nĂ©ralement sur toute la semaine, pendant deux annĂ©es Â», prĂ©cisait Le Monde.

Ce qui en ferait une formation « low-cost » d’un point de vue pĂ©dagogique, mais fort onĂ©reuse comparĂ©e aux autres Ă©coles privĂ©es : la formation y coĂ»te en effet « 1 250 â‚Ź les 10 week-ends Â», contre 7 000 Ă  8 000 euros par an en moyenne pour les autres Ă©coles privĂ©es de journalisme.

La Lettre révélait par ailleurs, en décembre dernier, que Jean-Baptiste Giraud briguait en outre une investiture comme candidat estampillé Rassemblement National (RN) dans le Perche, aprÚs y avoir adhéré suite à la dissolution du Parlement en 2024.

Des articles amputĂ©s par une Ă©nigmatique balise « Â« `html Â»

La page de prĂ©sentation de Jean-Baptiste Giraud, sur le site d’Economie Matin, rappelle que le titre de presse fut initialement un hebdomadaire papier, lancĂ© en 2004, relancĂ© comme pure-player sur Internet en 2012. Le journaliste renvoie Ă©trangement Ă  son profil Google+. Un rĂ©seau social qui n’existe plus depuis avril 2019, alors qu’il est pourtant et par ailleurs actif sur X.com depuis 2010 (sous le pseudonyme @mediatrainingfr, passĂ© en privĂ©).

Tout aussi Ă©trangement, Jean-Baptiste Giraud n’écrit quasiment que sur les prix du fioul domestique, du gaz, du carburant et les rĂ©sultats du Loto. Et ce, tous les jours (fĂ©riĂ©s compris). Il a plus prĂ©cisĂ©ment pour « morning routines Â» de publier ses articles sur le prix du carburant en France (Ă  3h31 pĂ©tantes), du fioul domestique (Ă  5h30) et du gaz (Ă  10h03), ainsi que, tous les soirs, ses articles sur les rĂ©sultats du loto ou d’Euromillions (Ă  20h10), systĂ©matiquement illustrĂ©s par les mĂȘmes images.

Ses articles sur les prix des carburants finissent tous, lĂ  aussi Ă©trangement, par un paragraphe intitulĂ© « Conclusion Â» (ce que ne font jamais les journalistes : un article n’est pas une rĂ©daction scolaire ou universitaire), systĂ©matiquement amputĂ©e, empĂȘchant ses lecteurs de pouvoir la lire. Elles sont, au surplus, clĂŽturĂ©es par une Ă©nigmatique balise « Â« `html Â».

Il pourrait s’agir d’un simple bug technique. Mais ses articles sont aussi truffĂ©s de listes Ă  puces et de tableaux, l’un des marqueurs caractĂ©ristiques des tactiques, techniques et procĂ©dures (TTP) des articles GenAI, tout comme le fait de les conclure par un paragraphe intitulĂ© « Conclusion Â».

« 0 joueurs ont remportĂ© 0 euros, soit un total de 0 euros Â»

Un recours gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  l’IA que semblent confirmer ses articles sur les rĂ©sultats du loto et/ou d’EuroMillions, qu’il publie souvent Ă  20h10 tapantes, et qui rĂ©vĂšlent en outre que Jean-Baptiste Giraud ne relit probablement pas les articles qu’il signe pourtant de son nom.

Les 9 mars, 21 aoĂ»t et 23 novembre, le journaliste Ă©crivait par exemple que « Lors du dernier tirage loto en date, 0 joueurs ont remportĂ© 0 euros, soit un total de 0 euros. De mĂȘme, 0 joueurs ont touchĂ© 0 euros ce qui reprĂ©sente tout de mĂȘme 0 euros Â». Une formulation pour le moins Ă©tonnante, qu’il a pourtant publiĂ© au moins 10 autres fois.


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DĂ©sinformation : le code de bonnes pratiques europĂ©en intĂ©grĂ© au DSA

17 février 2025 à 09:35
Conduite accompagnée
DĂ©sinformation : le code de bonnes pratiques europĂ©en intĂ©grĂ© au DSA

Dans un communiquĂ© publiĂ© le 13 fĂ©vrier, la Commission europĂ©enne a approuvĂ© l’intĂ©gration du code de bonnes pratiques volontaire contre la dĂ©sinformation au sein du rĂšglement sur les services numĂ©riques (DSA). Bien que volontaire, il pourra servir de cadre d’évaluation pour les entreprises soumises au DSA.

La premiĂšre version du code de bonnes pratiques avait Ă©tĂ© mise Ă  disposition en 2018. Il s’agissait d’un cadre d’autorĂ©gulation pour les entreprises volontaires, destinĂ© Ă  favoriser la lutte contre la dĂ©sinformation, tout particuliĂšrement pendant les pĂ©riodes Ă©lectorales. Facebook, Google, Twitter et Mozilla Ă©taient prĂ©sentes dĂšs le dĂ©part, rejointes par Microsoft en 2019 ou encore TikTok 2020.

Rapidement, des faiblesses Ă©taient apparues dans le code de conduite, entrainant rapidement la formation d’un comitĂ© de rĂ©vision. Cette fois, le nombre d’entreprises participantes Ă©tait nettement plus Ă©levĂ©, des dizaines rejoignant le processus de renforcement. Avec un certain succĂšs, la nouvelle version du code – sortie en 2022 – prenant en compte de nombreux autres comportements, comme la crĂ©ation de faux comptes, le recours aux bots ou encore les « trucages vidĂ©o ultra-rĂ©alistes Â».

Au cƓur de la dĂ©marche remaniĂ©e, on trouvait des engagements sur la clartĂ© de l’information autour de certaines publicitĂ©s. Les signataires s’engageaient notamment Ă  « garantir la transparence de la publicitĂ© Ă  caractĂšre politique par un marquage plus clair et une meilleure information sur les parraineurs, les fonds engagĂ©s et la pĂ©riode d’affichage, afin de permettre aux utilisateurs de reconnaĂźtre aisĂ©ment les annonces publicitaires Ă  caractĂšre politique pour ce qu’elles sont Â».

Une portĂ©e d’entrĂ©e pour le DSA

Si le code de bonnes pratiques Ă©tait volontaire, la Commission europĂ©enne Ă©tait claire sur le sujet dĂšs 2022 : il serait rendu compatible avec le DSA et compterait comme code de conduite « officiel Â» pour satisfaire Ă  une partie des exigences du rĂšglement.

Dans un communiquĂ© publiĂ© le 13 fĂ©vrier, c’est justement ce qu’annonce la Commission : le code de bonnes pratiques a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© comme code de conduite. On apprend ainsi que l’ensemble des entreprises dĂ©signĂ©es au titre du DSA – trĂšs grandes plateformes en ligne (TGPL) et trĂšs grands moteurs de recherche en ligne (TGMRL) – ont toutes signĂ© le code de bonnes pratiques. En outre, le mois dernier, elles ont prĂ©sentĂ© tous les documents nĂ©cessaires Ă  la conversion en code de conduite.

« Pour ĂȘtre reconnu comme un code de conduite volontaire au titre du DSA, le code doit satisfaire aux critĂšres Ă©noncĂ©s dans le rĂšglement sur les services numĂ©riques. Les Ă©valuations menĂ©es sĂ©parĂ©ment par la Commission et le comitĂ© Ă  cet Ă©gard s’étant rĂ©vĂ©lĂ©es positives, l’intĂ©gration officielle du code dans le cadre du rĂšglement sur les services numĂ©riques a Ă©tĂ© approuvĂ©e Â», indique ainsi la Commission.

Quels effets concrets ?

Pour les entreprises ayant adoptĂ© dĂšs le dĂ©but le code volontaire, sa conversion en code de conduite est une simple Ă©tape sur la route. La Commission europĂ©enne explique ainsi que le respect du code « peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une mesure appropriĂ©e d’attĂ©nuation des risques pour les signataires Â».

Qu’est-ce que cela signifie en pratique ? Principalement que le code devient un « critĂšre de rĂ©fĂ©rence dĂ©cisif Â» pour Ă©valuer la conformitĂ© avec le DSA. En d’autres termes, les entreprises qui s’étaient dĂ©jĂ  lancĂ©es dans le cheminement volontaire ont gagnĂ© du temps, en quelque sorte. Le respect des engagements sur le code tiendra en outre une place importante dans l’audit annuel indĂ©pendant des entreprises, visant Ă  vĂ©rifier leur conformitĂ© au DSA.

Le code contient, selon la Commission, des « engagements solides et plĂ©biscitĂ©s Â». Elle rappelle que leur valeur est fondĂ©e sur le propre engagement des acteurs concernĂ©s, lui-mĂȘme basĂ© sur « les meilleures pratiques existantes du secteur Â». Toutes les entreprises engagĂ©es auraient d’ailleurs prĂ©sentĂ© toutes les preuves requises le mois dernier. Les actions ont toutes trait Ă  la privation des financements pour les vecteurs de dĂ©sinformation, la transparence de la publicitĂ© en ligne, l’intĂ©gritĂ© des services et la mise en place de moyens d’action pour les utilisateurs, chercheurs et vĂ©rificateurs.

Certains points restent cependant Ă  amĂ©liorer. La Commission et le ComitĂ© europĂ©en des services numĂ©riques recommandent ainsi une finalisation rapide du systĂšme de rĂ©action pour les Ă©lections et crises nationales. Ils demandent en outre la tenue rapide de discussions pour Ă©tablir un suivi concret des engagements et une communication des donnĂ©es nĂ©cessaires. Celles-ci serviront Ă  Ă©valuer les indicateurs actuels, en vue de les amĂ©liorer et d’en ajouter d’autres.

Quelques mois pour se préparer

Enfin, la Commission europĂ©enne annonce que la conversion du code prendra effet le 1á”‰Êł juillet prochain. À partir de cette date, tous les engagements pris par les entreprises concernĂ©es pourront ĂȘtre contrĂŽlĂ©s. L’audit de ces engagements sera d’ailleurs synchronisĂ© avec celui des autres mesures du DSA.

« Les EuropĂ©ens mĂ©ritent un espace en ligne sĂ»r oĂč ils peuvent naviguer sans ĂȘtre victimes de manipulations. Cette conversion en code de conduite au titre du rĂšglement sur les services numĂ©riques constitue une Ă©tape importante dans le renforcement du cadre rĂ©glementaire de l’UE en matiĂšre de lutte contre la dĂ©sinformation. En coopĂ©ration avec les signataires, je veillerai Ă  ce que des efforts probants soient dĂ©ployĂ©s dans le but de protĂ©ger les processus dĂ©mocratiques Â», a dĂ©clarĂ© Henna Virkkunen, vice-prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, chargĂ©e de la souverainetĂ© technologique, de la sĂ©curitĂ© et de la dĂ©mocratie.

La transition du cĂąble (fibre*) de SFR vers le FTTH « s’étalera sur plusieurs annĂ©es »

17 février 2025 à 08:15
Ha la bonne époque du « fibre* »
La transition du cĂąble (fibre*) de SFR vers le FTTH « s’étalera sur plusieurs annĂ©es »

SFR migre progressivement les abonnements individuels de ses clients « cĂąble Â» vers la fibre optique (FTTH). Cette transition est « progressive et s’étalera sur plusieurs annĂ©es Â». 500 000 clients environ sont concernĂ©s.

La semaine derniĂšre, Adrien Linuxtricks (@_adriend_) publiait sur le rĂ©seau social X la capture d’un message de son opĂ©rateur RED by SFR l’informant que « la restructuration Â» du rĂ©seau cĂąble (on parle aussi parfois de fibre Ă  terminaison coaxiale) contraint l’opĂ©rateur Ă  « cesser son exploitation le 31/12/2025 Â». En consĂ©quence, son abonnement prendra donc fin Ă  cette date.

Nous avons alors contactĂ© SFR afin de savoir si ce changement Ă©tait national et, le cas Ă©chĂ©ant, comment il allait s’articuler pour ses clients. L’opĂ©rateur commence par nous rappeler que « les abonnĂ©s au rĂ©seau cĂąble reprĂ©sentent une partie marginale du parc total des 6,2 millions d’abonnĂ©s au rĂ©seau fixe de SFR, trĂšs largement dĂ©jĂ  dĂ©ployĂ© en fibre optique (FTTH) Â».

Les abonnements individuels sont les seuls concernés


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☕ Le rĂ©seau social X bloque les liens Signal.me

17 février 2025 à 07:50

Comme l’explique le journaliste Matt Binder dans sa newsletter Disruptionist, le rĂ©seau social d’Elon Musk bloque actuellement les liens vers « Signal.me Â», le nom de domaine utilisĂ© par la messagerie chiffrĂ©e Signal pour partager des liens.

Matt Binder explique qu’un utilisateur de X qui voudrait envoyer un lien vers Signal.me en DM, dans un message public ou sur son profil serait bloquĂ© par des messages d’erreur. En testant nous-mĂȘme, nous constatons ce blocage.

Notre confrĂšre prĂ©cise que X rend aussi plus difficile les clics sur les liens Signal.me publiĂ©s sur le rĂ©seau avant cette interdiction de publication mise en place par le rĂ©seau social : un message d’avertissement affirme que le lien est potentiellement un spam ou dangereux. L’utilisateur peut quand mĂȘme ignorer ce message et accĂ©der Ă  la page aprĂšs un clic supplĂ©mentaire.

☕ Broadcom et TSMC rĂ©flĂ©chiraient Ă  racheter, sĂ©parĂ©ment, des parties d’Intel

17 février 2025 à 07:38

Depuis ses dĂ©boires financiers, Intel attise la convoitise depuis des mois. Par le passĂ©, on prĂȘtait Ă  Arm, Qualcomm et Lattice Semiconductor des intentions de racheter tout ou partie du fabricant de micro-processeur.

Selon le Wall Street Journal, deux autres entreprises se pencheraient sur le sujet : « Broadcom s’intĂ©resse Ă  l’activitĂ© de conception de puces d’Intel, tandis que TSMC s’intĂ©resse aux usines de l’entreprise Â». Dans les deux cas, aucune offre n’a Ă©tĂ© soumise au gĂ©ant de Santa Clara.

Intel foundry

Selon nos confrĂšres, Broadcom discuterait « de maniĂšre informelle avec ses conseillers de la possibilitĂ© de faire une offre, mais ne sauterait probablement pas le pas sans trouver un partenaire pour l’activitĂ© de fabrication d’Intel Â».

De son cĂŽtĂ©, TSMC chercherait Ă  prendre « le contrĂŽle d’une partie ou de la totalitĂ© des usines de puces d’Intel, potentiellement dans le cadre d’un consortium d’investisseurs ou d’une autre structure Â», lĂ  encore selon des sources proches du dossier.

Selon d’autres rumeurs, TSMC explorerait un rachat Ă  la dĂ©coupe Ă  la demande de l’administration de Donald Trump, mais « un responsable de la Maison-Blanche aurait dit qu’il Ă©tait peu probable que l’administration soutienne un arrangement qui mettrait des usines d’Intel sous le contrĂŽle d’une entitĂ© Ă©trangĂšre  Â», explique TechCrunch.

La suite au prochain Ă©pisode.

À partir d’avant-hierNext.ink

#Flock : Aller vers le passé

Par : Flock
15 février 2025 à 12:37
Un aller simple vers le passé simpliste
#Flock : Aller vers le passé

Salut les amis, voici pour vous un micro-rĂ©cit Ă©tayĂ© par moult liens au sein de Next comme d’ailleurs, les voici pĂȘle-mĂȘle en bas de cette publication au cas oĂč !

J’en ai sĂ»rement zappĂ©, vous voudrez bien me pardonner. Bonne lecture et bon weekend Ă  tous !


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IA, ePrivacy, brevets essentiels : l’Europe enterre plusieurs projets lĂ©gislatifs

14 février 2025 à 16:30
Victoire pour tout le monde, victoire pour personne
IA, ePrivacy, brevets essentiels : l’Europe enterre plusieurs projets lĂ©gislatifs

La Commission europĂ©enne a abandonnĂ© plusieurs projets de rĂ©glementation, dont un sur l’IA et un autre sur les projets technologiques essentiels. Bien que l’influence amĂ©ricaine ait pu jouer, il semble que les nĂ©gociations aient simplement Ă©chouĂ© aprĂšs de longues pĂ©riodes de tractations.

Le vice-prĂ©sident amĂ©ricain, JD Vance, Ă©tait prĂ©sent lors du Sommet pour l’action sur l’IA Ă  Paris. Il a notamment Ă©vacuĂ© la « rĂ©glementation excessive Â» en Europe et les dangers qu’elle faisait courir Ă  une industrie en plein essor. Comme le rapportait notamment Le Monde, il est allĂ© jusqu’à qualifier de « censure Â» la volontĂ© europĂ©enne de rĂ©guler ces technologies, dont « les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et entendent le rester ». D’un autre cĂŽtĂ©, il s’est montrĂ© tout aussi clair : dans ce domaine, personne n’empĂȘchera les États-Unis de mener la danse.

Or, dans la nuit de mardi Ă  mercredi, dans un document publiĂ© par la Commission europĂ©enne, on peut lire en annexe IV (PDF) que plusieurs rĂ©glementations sont abandonnĂ©es. En lien avec l’actualitĂ©, on constate notamment que le projet de directive sur les responsabilitĂ©s de l’IA (AILD) est considĂ©rĂ© comme « obsolĂšte Â». Simple rĂ©action aux critiques amĂ©ricaines ? Non, si l’on en croit plusieurs sources, mĂȘme si une certaine influence a pu se faire sentir.

Henna Virkkunen, vice-prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne chargĂ©e de la souverainetĂ© technologique, a d’ailleurs rĂ©agi Ă  ce sujet. Au Financial Times, elle a affirmĂ© que ce changement de direction n’avait rien Ă  voir avec la pression amĂ©ricaine. Il s’agirait, selon elle, d’une volontĂ© dĂ©libĂ©rĂ©e de renforcer la compĂ©titivitĂ©, de rĂ©duire la bureaucratie et de faciliter les investissements.

ResponsabilitĂ© de l’IA, une directive redondante ?

Comme l’indique Euractiv, le Sommet pour l’action pour l’IA devait ĂȘtre un moment fort d’annonces autour des responsabilitĂ©s et d’une AI maitrisĂ©e, au service des populations. Ces intentions ont Ă©tĂ© vite balayĂ©es par d’autres, centrĂ©es sur des investissements gigantesques, dans une course Ă  qui alignerait le plus de centaines de milliards d’euros.

En France, Emmanuel Macron a Ă©voquĂ© 109 milliards. La prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, Ursula von der Leyen, est mĂȘme allĂ©e jusqu’à 200 milliards. Des sommes qui, en trĂšs grande partie, viennent du secteur privĂ©, donc des entreprises.

C’est dans ce contexte qu’est intervenu le retrait de la directive sur la responsabilitĂ©. Celle-ci, si elle avait Ă©tĂ© votĂ©e, aurait fait porter la charge de la preuve aux entreprises dans le cas d’un prĂ©judice causĂ© par une IA.

Pourtant, comme le signalent nos confrĂšres, ce projet avait perdu progressivement de son intĂ©rĂȘt aprĂšs la publication et l’entrĂ©e en vigueur de l’AI Act, qui prĂ©voit dĂ©jĂ  des mĂ©canismes sur la responsabilitĂ©. Ils Ă©voquent de « nombreux acteurs Â» du secteur estimant que ce projet devenait « superflu Â».

Officiellement, l’abandon est liĂ© Ă  l’absence d’entente entre les parties. Dans son document (PDF, page 26), la Commission europĂ©enne indique qu’elle Ă©valuera la possibilitĂ© d’une nouvelle approche dans ce domaine.

ePrivacy s’éteint

Autre rĂšglement Ă  disparaitre, ePrivacy. Ce projet, vĂ©ritable serpent de mer, n’a jamais fait l’objet d’un consensus clair qui aurait plu Ă  l’ensemble des 27 membres de l’Union. Il devait rĂ©former la protection des mĂ©tadonnĂ©es et cookies, dans l’optique de mieux protĂ©ger la vie privĂ©e des internautes europĂ©ens. La directive, devenue projet de rĂšglement en 2017, devait notamment en finir avec les bandeaux de cookies, en permettant aux navigateurs d’appliquer des rĂ©glages par dĂ©faut Ă  tous les sites visitĂ©s.

Pourtant, comme l’a notĂ© Reuters, le projet est « dans les limbes Â» depuis 2020. Ses ambitions Ă©taient nombreuses, car le rĂšglement devait planter le cadre dans lequel les entreprises allaient s’affronter, fixant notamment des conditions de concurrence voulues Ă©quitables entre grandes entreprises de la tech et opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©communications.

LĂ  encore, dans l’annexe IV, il est question d’une absence d’accord entre les 27. Rien ne semble devoir se dĂ©gager entre les colĂ©gislateurs « dans un avenir proche Â». Cependant, contrairement au projet AILD, il n’est pas question d’un Ă©ventuel retour sous une autre approche. « En outre, la proposition est dĂ©passĂ©e au vu de certaines lĂ©gislations rĂ©centes, tant dans le technologique et lĂ©gislatif Â», prĂ©cise en effet le document.

Brevets essentiels : encore un au revoir

Autre disparition remarquĂ©e, mais tout aussi discrĂšte que les deux autres, le projet de rĂ©glementation sur les brevets dits « essentiels Â», dit SEP. Plus spĂ©cifiquement, la Commission europĂ©enne voulait lĂ©gifĂ©rer sur certaines technologies prĂ©sentes dans les Ă©quipements de tĂ©lĂ©communications, les tĂ©lĂ©phones portables, les ordinateurs, les voitures connectĂ©es et les appareils intelligents.

L’idĂ©e Ă©tait d’en finir avec les litiges entre entreprises concernĂ©es, dont les procĂšs s’avĂ©raient longs et couteux. Plus prĂ©cisĂ©ment, la Commission voulait mettre un terme aux affrontements continus entre, d’un cĂŽtĂ©, les entreprises ayant besoin de technologies sans lesquelles leurs produits ne pouvaient fonctionner et, de l’autre, celles qui possĂ©daient ces brevets.

On distinguait deux Ă©quipes. Dans la premiĂšre, des sociĂ©tĂ©s comme Qualcomm, Nokia ou encore Ericsson disposant d’un nombre important de brevets liĂ©s aux tĂ©lĂ©communications. De l’autre, de grandes entreprises comme Apple et Google, qui ont besoin de ces technologies pour leurs produits.

Réactions contrastées

Sans surprise, ces annonces – trĂšs discrĂštes – ont provoquĂ© tantĂŽt l’enthousiasme, tantĂŽt la colĂšre. Le 12 fĂ©vrier par exemple, la CCIA (Computer & Communications Industry Association, qui compte parmi ses membres Amazon, Apple, Facebook, Google, Intel, Mozilla, Samsung, Twitter, Uber et Yahoo!) a Ă©voquĂ© une « premiĂšre Ă©tape positive Â» concernant la disparition de la directive AILD : « Le retrait d’hier soir tĂ©moigne d’une prise de conscience croissante du fait que l’UE ne peut rester compĂ©titive qu’en veillant Ă  ce que son cadre numĂ©rique et technologique ne devienne pas un patchwork inapplicable. Mais ce n’est qu’un dĂ©but Â». De mĂȘme, le retrait « tant attendu Â» du rĂšglement ePrivacy est vu comme « une mesure encourageante Â», pour les mĂȘmes raisons.

Rod Freeman, directeur du cabinet d’avocats Cooley, appelle cependant Ă  relativiser, comme il l’a indiquĂ© Ă  Reuters : « Nous ne devrions pas supposer que cette dĂ©cision signale un changement d’orientation politique de la Commission en ce qui concerne la rĂ©glementation de l’IA Â».

En revanche, la CCIA est beaucoup plus critique sur la disparition de la direction sur les brevets essentiels. « La Commission manque une occasion importante de moderniser des rĂšgles obsolĂštes, ce qui maintient l’innovation bloquĂ©e dans le passĂ© Â», fustige l’association.

MĂȘme son de cloche Ă  la Fair Standards Alliance, qui se dit « stupĂ©faite Â». « Cette dĂ©cision inattendue est en contradiction avec les objectifs dĂ©clarĂ©s de la Commission de placer l’innovation au centre de la quĂȘte de compĂ©titivitĂ© de l’Europe et d’éliminer les obstacles qui entravent les industries fortes de l’Europe Â», estime l’Alliance. Elle demande « instamment Ă  la Commission europĂ©enne de reconsidĂ©rer sa dĂ©cision Â», pour Ă©viter d’envoyer « un signal terrible aux innovateurs et aux entreprises Â».

Nokia, au contraire, se rĂ©jouit
 pour les mĂȘmes raisons : « Cela aurait eu un impact nĂ©gatif sur l’écosystĂšme mondial de l’innovation, en particulier sur les incitations des entreprises europĂ©ennes Ă  investir des milliards d’euros chaque annĂ©e dans la recherche et le dĂ©veloppement Â».

☕ Bpifrance dresse le bilan 2024 de ses investissements

14 février 2025 à 16:13

60 milliards d’euros : c’est le montant total des investissements rĂ©alisĂ©s par la banque publique d’investissement Bpifrance en 2024. Elle affiche sur la mĂȘme pĂ©riode un rĂ©sultat net estimĂ© de 896 millions d’euros.

Sur l’ensemble des projets soutenus, la transition Ă©cologique et Ă©nergĂ©tique figure en bonne place, avec 7 milliards d’euros investis dans un peu plus de 4 000 entreprises. Sur l’ensemble des 60 milliards d’euros investis, 22 ont Ă©tĂ© engagĂ©s dans des entreprises « exportatrices orientĂ©es climat et industrie Â». Dans cette optique, « plus de 1 000 TPE/PME ou projets [
] ayant avec un impact positif sur l’environnement Â» ont Ă©tĂ© soutenus.

Des panneaux solaires dans un champ, sous un ciel bleu nuageux.

Bpifrance note que sa position de premier cabinet de conseil auprĂšs des PME s’est retrouvĂ©e renforcĂ©e. 8 660 missions de conseil ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es, soit une augmentation de 43 % en un an. La banque indique Ă©galement que plus de 1 000 nouvelles entreprises ont Ă©tĂ© « accĂ©lĂ©rĂ©es Â».

Le numĂ©rique, Ă  lui seul, ne reprĂ©sente qu’une « petite Â» part des investissements, avec 1,5 milliard d’euros dĂ©ployĂ©s en 2024, dans le cadre des appels Ă  projets pour France 2030. Pour ce dernier, Bpifrance note une forte prĂ©sence des projets « octroyĂ©s dans le cadre du Projet Important d’IntĂ©rĂȘt EuropĂ©en Commun (PIIEC) Microelectronics & Connectivity Â», que nous Ă©voquions le mois dernier.

☕ AMD prĂ©sentera ses Radeon RX 9000 (RDNA 4) le 28 fĂ©vrier

14 février 2025 à 15:50

Alors que l’on pouvait s’attendre Ă  une prĂ©sentation des prochaines Radeon RX 9000 avec l’architecture RDNA 4 au CES de Las Vegas, ce ne fut pas le cas. Le fabricant Ă©tait bavard sur ses nouveaux CPU pour ordinateurs, portables et consoles, mais pas vraiment sur les GPU.

L’attente touche Ă  sa fin puisqu’une prĂ©sentation dĂ©diĂ©e aura lieu le 28 fĂ©vrier Ă  14 h. Le rendez-vous est donnĂ© par David McAfee (vice-prĂ©sident et directeur gĂ©nĂ©ral des processeurs Ryzen et des GPU Radeon chez AMD). La confĂ©rence sera retransmise sur la chaine YouTube d’AMD.

The wait is almost over. Join us on February 28 at 8 AM EST for the reveal of the next-gen @AMD Radeon RX 9000 Series. Get ready to make it yours when it hits shelves in early March. RSVP by subscribing to the AMD YouTube channel: https://t.co/4rkVxeoDIa

— David McAfee (@McAfeeDavid_AMD) February 13, 2025

Notez que Frank Azor (responsable de la branche gaming chez AMD) a prĂ©cisĂ© sur X que la Radeon RX 9070 XT ne serait pas disponible dans une version avec 32 Go de mĂ©moire, contrairement Ă  ce qu’indiquait une rumeur.

Dans une interview Ă  Tom’s Hardware en marge du CES, David McAfee voulait remettre les « pendules Ă  l’heure : l’absence de RDNA 4 dans cette confĂ©rence de presse n’a rien Ă  voir avec le dĂ©veloppement de produits Â». Tout va bien de ce cĂŽtĂ©-lĂ , affirmait-il.

Quelle Ă©tait alors la raison de cette absence de communication sur les Radeon ? Le temps : « Les produits graphiques et leurs lancements sont compliquĂ©s. Il y a beaucoup de choses Ă  expliquer [
] Avec RDNA 4, nous avons pris beaucoup de dĂ©cisions diffĂ©rentes de celles des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes Â». Bref, AMD veut du temps pour parler longuement de ses choix. En espĂ©rant que l’attente soit Ă  la hauteur et que la confĂ©rence ne traine pas inutilement en longueur (qui se souvient de la confĂ©rence Ă  HawaĂŻ sur la R9 290
).

Lors de la prĂ©sentation du bilan financier dĂ©but fĂ©vrier, Lisa Su Ă©voquait une prĂ©sentation des cartes fin fĂ©vrier, avec un lancement en mars. « Notre objectif avec cette gĂ©nĂ©ration est de nous adresser au segment le plus important en volume du marchĂ© des passionnĂ©s Â». Une maniĂšre de dire qu’AMD vise le rapport performances/prix plus que les performances brutes.

NVIDIA continue de son cÎté de lancer ses nouvelles RTX 50 avec la GeForce RTX 5070 Ti le 20 février et la 5070 classique le 5 mars.

Apple ciblée par une plainte en France pour des conversations enregistrées par Siri

14 février 2025 à 15:26
Apple ciblée par une plainte en France pour des conversations enregistrées par Siri

La Ligue des droits de l’Homme a dĂ©posĂ© plainte en France contre Apple pour « violation de la vie privĂ©e, traitement illicite des donnĂ©es personnelles et pratique commerciale trompeuse Â». Elle s’appuie sur le tĂ©moignage d’un ancien employĂ© d’un sous-traitant.

Apple a proposĂ© rĂ©cemment de sceller une « class action Â» aux États-Unis concernant des conversations enregistrĂ©es par son cĂ©lĂšbre assistant vocal Siri. Le juge amĂ©ricain a donnĂ© une validation prĂ©liminaire ce lundi 10 fĂ©vrier [PDF] Ă  l’accord entre l’entreprise et les plaignants. Une audience doit se tenir le 1á”‰Êł aoĂ»t 2025 pour une validation finale.

Rappelons que, dans cet accord, Apple accepte de payer à chaque personne entrant dans les conditions du recours collectif 20 dollars par appareil (des clients américains ayant acheté un appareil Apple entre le 17 septembre 2014 et le 31 décembre 2024), ce qui porte la somme totale dans cette affaire américaine à 95 millions de dollars. Mais Apple voit ce problÚme ressurgir devant la justice française.

En effet, la Ligue des droits de l’Homme a transmis ce jeudi 13 fĂ©vrier un signalement et une plainte au parquet de Paris visant la collecte massive d’enregistrements par Siri, selon la cellule investigation de Radio France et le journal Le Monde.

Les deux mĂ©dias expliquent que le cas français s’appuie sur des informations transmises par un informaticien français, Thomas Le Bonniec. Il a travaillĂ© en tant qu’analyste de donnĂ©es pour l’entreprise Globe Technical Services en Irlande. Celle-ci analyse, entre autres, le contenu de sons enregistrĂ©s par les appareils d’Apple via Siri.

1 300 enregistrements Ă  traiter par jour

« Le jour mĂȘme de mon arrivĂ©e, on nous a fait comprendre qu’on allait travailler sur des enregistrements de personnes en train de parler Ă  leur assistant Siri ou sur des enregistrements captĂ©s Ă  leur insu quand la machine se dĂ©clenchait par erreur Â», explique-t-il Ă  Radio France, qui le qualifie de lanceur d’alerte. Il affirme que son travail Ă©tait notamment de vĂ©rifier si les conversations Ă©taient correctement transcrites par Siri, mais « surtout d’identifier s’il s’agissait d’enregistrements accidentels Â» en traitant 1 300 enregistrements par jour.

Il ajoute que certains de ses collĂšgues devaient Ă©tiqueter les messages avec des informations personnelles enregistrĂ©es dans l’appareil : « ils devaient comparer les mots-clĂ©s Ă©noncĂ©s durant un enregistrement et les rattacher aux donnĂ©es stockĂ©es dans les appareils auxquelles nous avions accĂšs comme les contacts, la gĂ©olocalisation, la musique, les films, des marques, etc. Ils Ă©tiquetaient ces donnĂ©es personnelles avec des mots-clĂ©s Â», explique-t-il encore Ă  nos confrĂšres.

Une anonymisation pas si efficace

Apple a pris rĂ©cemment la parole pour dĂ©fendre son modĂšle, affirmant qu’ « une petite partie des demandes de Siri est analysĂ©e pour amĂ©liorer Siri et la dictĂ©e Â». « Les demandes des utilisateurs ne sont pas associĂ©es Ă  leur identifiant Apple. Les rĂ©ponses Siri sont analysĂ©es dans des installations sĂ©curisĂ©es et tous les examinateurs sont tenus de respecter les exigences strictes d’Apple en matiĂšre de confidentialitĂ© Â», ajoutait l’entreprise, assurant par lĂ  une anonymisation des enregistrements envoyĂ©s Ă  ses sous-traitants.

Selon le Monde cependant, le tĂ©moignage de Thomas Le Bonniec, recoupĂ© par des documents collectĂ©s, affirme que certains analystes avaient aussi accĂšs Ă  des donnĂ©es issues d’applications prĂ©sentes sur l’appareil de l’utilisateur, ce qui leur permettait de faire des recoupements et d’identifier Ă  qui appartenait l’appareil.

Des millions d’enregistrements transmis

Le signalement transmis Ă  la justice estimerait qu’Apple a envoyĂ© «  plusieurs dizaines, voire centaines de millions Â» d’enregistrements d’utilisateurs de Siri, dont une grande partie dĂ©clenchĂ©e par erreur ou Ă  l’insu des utilisateurs.

Thomas Le Bonniec avait dĂ©jĂ  tĂ©moignĂ© auprĂšs de nos confrĂšres de TĂ©lĂ©rama en 2021. Il expliquait le quotidien d’analyste de donnĂ©es : « personne ne fait ça par vocation. Mon voisin d’en face a tenu deux jours : il n’est jamais revenu Â». Il se souvenait de certains enregistrements qui Ă©taient clairement involontaires avec le vrombissement d’un moteur ou le bruit de fond d’une poche.

☕ Nouvelle fuite de donnĂ©es : la Mutuelle des Motards piratĂ©e

14 février 2025 à 14:47

On pourrait presque se lasser des annonces qui s’enchainent les unes ou autres s’il n’y avait pas autant de donnĂ©es personnelles en jeu
 La Mutuelle des Motards vient s’ajouter Ă  la liste des sites avec une fuite d’informations de ses clients. DĂ©but janvier, elle venait de refaire son site Internet.

Dans un email envoyĂ© Ă  ses clients qu’un lecteur nous a fait suivre, elle explique aujourd’hui que « le 10 fĂ©vrier 2025, malgrĂ© toutes les mesures de sĂ©curitĂ© mises en place, la Mutuelle des Motards a dĂ©tectĂ© un incident ayant impactĂ© la confidentialitĂ© de certaines de vos donnĂ©es personnelles ».

C’est ainsi qu’une « personne mal intentionnĂ©e a ciblĂ© un outil de gestion des contacts marketing et a accĂ©dĂ© de façon non autorisĂ©e Ă  cette base de donnĂ©es. Â». Bien Ă©videmment, la mutuelle a pris des mesures pour arrĂȘter l’hĂ©morragie. Selon ses constatations, « seul cet outil de gestion de contacts marketing a Ă©tĂ© impactĂ© ».

Les donnĂ©es dĂ©robĂ©es concernent aussi bien des sociĂ©taires que des prospects. La sociĂ©tĂ© prĂ©cise le listing : « nom, prĂ©nom, adresse mail, numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone et code postal [
] Aucune donnĂ©e de type mot de passe, coordonnĂ©es bancaires, adresse postale ou date de naissance n’est concernĂ©e Â».

Dans l’email aux clients, il n’est pas indiquĂ© si la CNIL a Ă©tĂ© informĂ©e. Nous avons posĂ© la question Ă  la mutuelle. Nous avons Ă©galement demandĂ© des prĂ©cisions sur l’ampleur des dĂ©gĂąts.

Pour rappel, la longue liste des sociĂ©tĂ©s/associations piratĂ©es au cours des derniers mois :  Boulanger, Cultura, DiviaMobilitĂ©s, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du mĂȘme groupe), l’Assurance retraiteRED by SFR, MeilleurtauxOrnikar, Free (fixe et mobile), Picard, Molotov, Auchan et le Pointun client de Mediboard, Direct Assurance, Norauto, des fĂ©dĂ©rations françaises de sportE.Leclerc, Aides.org, Chronopost et Caisse des DĂ©pĂŽts.

☕ GPU Blackwell : les GB200 NVL72 de NVIDIA dĂ©barquent dans les datacenters

14 février 2025 à 12:56

Cela fait presque un an que NVIDIA a présenté sa nouvelle architecture Blackwell pour les GPU. Elle propose, entre autres nouveautés, des Transformer Engine de seconde génération capable de prendre en charge la précision FP4 et FP6.

NVIDIA propose aussi des Compute Node comprenant chacun deux GB200 (puces Grace Blackwell Superchip) avec 2x CPU Grace et 4x GPU B200 (chaque GB200 intĂšgre un CPU avec 72 cƓurs Arm Neoverse V2 et deux GPU). NVIDIA empile ensuite jusqu’à 18 Compute Node pour former des configurations GB200 de type NVL36 ou NVL72. Avec la version NVL 72, NVIDIA propose ainsi pas moins de « 36 CPU Grace et 72 GPU Blackwell au sein d’une configuration rackable Â».

En l’espace de quelques jours, plusieurs annonces se sont succĂ©dĂ©. Au dĂ©but du mois, CoreWeave ouvrait le bal et lançait « les premiĂšres instances cloud basĂ©es sur GB200 NVL72 », selon NVIDIA. Quelques jours plus tĂŽt, la mĂȘme CoreWeave annonçait « son intention de livrer Ă  IBM l’un des premiers supercalculateurs IA NVIDIA GB200, avec des systĂšmes NVIDIA GB200 NVL72 Â».

Cette semaine, c’était au tour de HPE d’annoncer « la livraison de son premier systĂšme NVIDIA Grace Blackwell », sans plus de prĂ©cisions (notamment le nom du client). Remontons de nouveau Ă  dĂ©but fĂ©vrier, quand ASUS affirmait qu’elle Ă©tait prĂȘte Ă  « accĂ©lĂ©rer la production Â» de son AI POD avec des GB200 NVL72. Les expĂ©ditions sont prĂ©vues Ă  partir du mois de mars.

Tout ne serait pas rose pour NVIDIA, selon The Information, repris par Reuters. « Les principaux clients retardent les commandes des racks « Blackwell Â» en raison de problĂšmes de surchauffe Â», affirment nos confrĂšres. Ces derniers ajoutent que cela concernerait des commandes d’Amazon, Google, Meta et Microsoft, avec des montants de plus de 10 milliards de dollars Ă  chaque fois.

Le 31 janvier, Sam Altam affirmait que les premiers systĂšmes GB200 NVL72 « fonctionnaient dĂ©sormais dans Azure pour OpenAI Â». Au mĂȘme moment, Google Cloud annonçait l’arrivĂ©e de Blackwell en preview dans les instances A4 avec HGX B200. Google a dĂ©jĂ  indiquĂ© que le GB200 NVL72 serait aussi proposĂ© en ce dĂ©but d’annĂ©e.

« Le HGX B200 est conçu pour les charges de travail d’IA, d’analyse de donnĂ©es et HPC les plus exigeantes, tandis que le GB200 NVL72 permet l’infĂ©rence de grands modĂšles de langage en temps rĂ©el et des performances de haute volĂ©e pour la formation pour des modĂšles avec plusieurs milliards de paramĂštres Â», expliquait le gĂ©ant du Net.

Google ActualitĂ©s est truffĂ© d’articles plagiĂ©s par des IA

14 février 2025 à 11:32
Générateurs de plagIAts
Google ActualitĂ©s est truffĂ© d’articles plagiĂ©s par des IA

Plus d’une centaine (au moins) des 1 500 sites francophones d’information gĂ©nĂ©rĂ©s en tout ou partie par des IA que nous avons identifiĂ©s plagient des articles de vĂ©ritables journalistes, sans mentionner leurs sources ni prĂ©ciser qu’ils ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©rĂ©s avec des IA. Ils sont, pour la plupart, rĂ©fĂ©rencĂ©s sur Google ActualitĂ©s, et parfois relayĂ©s par son IA Discover. Certains se contentent de traduire des articles en français quand d’autres les paraphrasent, rendant leurs plagiats plus difficiles Ă  identifier.

Le site News.dayFR.com, qui plagie jusqu’à 6 000 articles par jour et vient de faire l’objet d’un recours en justice de la part de 40 mĂ©dias français, n’est que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg des prĂ©tendus sites d’information gĂ©nĂ©rĂ©s par des intelligences artificielles (GenAI, pour Generative AI en anglais) reposant sur du plagiat.

Comme indiquĂ© dans le premier volet de notre enquĂȘte, notre base de donnĂ©es recensait une centaine de sites d’infos GenAI mi-octobre, plus de 250 fin octobre, 500 Ă  la veille de NoĂ«l, 850 mi-janvier, plus de 1 000 en ce dĂ©but fĂ©vrier, et plus de 1 500 depuis la publication de notre enquĂȘte.

Une explosion qui ne tĂ©moigne pas tant, cela dit, d’une explosion rĂ©cente de ce type de sites (certains Ă©taient dĂ©jĂ  rĂ©fĂ©rencĂ©s par Google avant mĂȘme le lancement de ChatGPT, fin 2022), mais d’une amĂ©lioration de nos mĂ©thodes de dĂ©tection. Il nous a fallu du temps, en effet, pour affiner notre regard, parvenir Ă  accumuler nombre de « signaux faibles Â» et indicateurs des contenus GenAI, au point d’estimer qu’ils seraient probablement des (dizaines ?) de milliers, rien qu’en français.

Ce pourquoi nous avons aussi dĂ©veloppĂ© une extension (pour les navigateurs basĂ©s sur Chromium et Firefox) afin d’alerter les internautes lorsqu’ils consultent un site reposant, « en tout ou partie Â», sur des articles GenAI, mais Ă©galement de permettre Ă  ses utilisateurs de nous adresser des signalements concernant des sites que nous n’aurions pas encore identifiĂ©s (ce qui nous a d’ailleurs permis d’en rajouter plusieurs dizaines depuis son lancement).

Jamais nous n’aurions imaginĂ© l’ampleur qu’a pris cette enquĂȘte, entamĂ©e il y a maintenant plus d’un an. Ce pourquoi nous avons donc aussi proposĂ© Ă  LibĂ©ration et son service de fact-checking CheckNews de s’y atteler avec nous, au vu du nombre de sites, et de problĂ©matiques, auxquels nous sommes confrontĂ©s (cf leur enquĂȘte, l’article sur les coulisses de celle de Next, et leurs articles – eux aussi sous paywall – au sujet de «News of Marseille», le site touristique Ă  la sauce IA, les «petites mains» africaines du web remplacĂ©es par ChatGPT, et comment l’IA modifie les pratiques des journalistes).

Une vĂ©ritable « pollution informationnelle Â», en pleine expansion

Nous avons cessĂ© de comptabiliser les sites d’infos gĂ©nĂ©rĂ©s par IA (GenAI) reposant sur du plagiat au bout d’un peu plus de 100. D’une part parce que, au-delĂ  de ce chiffre symbolique, l’identification des 1 000 sites d’infos francophones GenAI que nous avions initialement rĂ©pertoriĂ©s nous a dĂ©jĂ  pris un temps (littĂ©ralement) dĂ©ment, nonobstant le fait que notre extension en dĂ©nombre donc dĂ©sormais plus de 1 500.

D’autre part parce que le fait d’identifier qu’un site est GenAI est une tĂąche qui peut s’avĂ©rer relativement facile (cf notre mode d’emploi). A contrario, la reconnaissance des plagiats s’avĂšre parfois bien plus ardue, et prend donc encore plus de temps.

Nous avons Ă©galement cessĂ© de rĂ©pertorier les sites GenAI relevant du plagiat au bout de 100 parce qu’ils sont tellement nombreux Ă  recourir Ă  des gĂ©nĂ©rateurs d’articles par IA optimisĂ©s pour Google ActualitĂ©s et son IA Discover (nous y reviendrons) que leur nombre ne change pas grand-chose : nous sommes confrontĂ©s Ă  une vĂ©ritable « pollution informationnelle Â», en pleine expansion, et dont la prolifĂ©ration soulĂšve de nombreuses questions Ă©conomiques, sociales et politiques, comme le souligne notre Ă©dito.

Le problĂšme n’est pas tant qu’ils soient 100, 200, 500 ou (vraisemblablement) plusieurs milliers Ă  pomper et plagier des articles Ă©crits par des journalistes professionnels et humains : le simple fait que plus de 100 mĂ©dias GenAI reposant sur du plagiat aient rĂ©ussi Ă  ĂȘtre rĂ©fĂ©rencĂ©s par Google ActualitĂ©s, pour certains depuis des annĂ©es, montre que ses algorithmes ont (et posent) de trĂšs gros problĂšmes.

Il n’est pas rare que deux des 15 articles mis en avant sur Google Discover, son IA de recommandation d’actualitĂ©s, soient des articles GenAI, mĂȘme et y compris avec des titres putaclics, relayant des informations « hallucinĂ©es Â» par les IA (nous y reviendrons Ă©galement), et illustrĂ©es par des images elles-mĂȘmes GenAI.

C’est d’ailleurs prĂ©cisĂ©ment aprĂšs avoir commencĂ© Ă  recevoir des alertes Google renvoyant vers de tels articles GenAI que cette enquĂȘte a dĂ©butĂ©. Ces articles, gĂ©nĂ©rĂ©s par des IA, relaient de nombreuses fausses informations. Ils ne sauraient dĂšs lors ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme fiables, et devraient donc ĂȘtre blacklistĂ©s par Google ActualitĂ©s et son IA Discover.

Si vous voulez un exemple de ce que peut proposer une IA gĂ©nĂ©rative en se basant sur des communiquĂ©s de presse, nous avons montĂ© un site GenAI (en 2 h, pour 1,2 euro par mois).

Plusieurs de ces articles GenAI ont en outre Ă©tĂ© mentionnĂ©s comme « sources Â» par des journalistes professionnels en lieu et place de ceux qu’ils plagient, et de nombreux internautes ont pu les lire, commenter voire partager sur les rĂ©seaux sociaux, sans mĂȘme se rendre compte qu’il s’agissait d’articles gĂ©nĂ©rĂ©s par IA, non fiables, voire complĂštement erronĂ©s (nous y reviendrons).

Or, et comme indiquĂ© dans le premier volet de notre enquĂȘte, sur les 148 sites initialement mentionnĂ©s comme « sources Â» sur l’encyclopĂ©die collaborative WikipĂ©dia (sur les 327 sites que nous avions alors identifiĂ©s en novembre), 105 avaient recours Ă  l’IA pour la rĂ©daction de textes, et 65 au plagiat (avec ou sans traduction, ou reformulation par IA).

Sachant, par ailleurs, que 284 autres des sites GenAI de notre base de données (sur 750 recherchés, soit prÚs de 38 %) ont depuis été, eux aussi, identifiés comme ayant été mentionnés sur Wikipédia (qui interdit les mentions de plagiats, et de sites GenAI, notamment).

Nous sommes conscients que ces 1 500 sites ne sont probablement que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg des contenus GenAI indexĂ©s par Google et consorts. Ils sont probablement des (dizaines de) milliers d’autres Ă  polluer le web de la sorte (a fortiori si l’on y rajoute les sites GenAI non-francophones), mais le problĂšme ne fait que commencer, et il est donc urgent de s’y atteler.

Ce pourquoi il nous a semblĂ© important d’expliquer comment nous avons pu identifier les sites GenAI reposant sur du plagiat, omettant sciemment de mentionner les articles dont ils s’inspirent, traduisent, voire paraphrasent, en l’illustrant par quelques exemples choisis, reprĂ©sentatifs de leurs modus operandi.

« Comment humaniser ChatGPT pour rendre ses textes indĂ©tectables Â»

Le samedi 13 janvier 2024, Ă  5h40 du matin, un certain Charles A., qui se prĂ©sente comme un « expert en produits chinois Â», publiait par exemple sur le site netcost-security.fr un article intitulĂ© « Comment humaniser ChatGPT pour rendre ses textes indĂ©tectables Â» (il a depuis Ă©tĂ© effacĂ©, mais nous l’avions archivĂ©) :

« Dans les paragraphes suivants, je vais vous donner quelques conseils pour amĂ©liorer la qualitĂ© des textes de ChatGPT, en les rendant plus humains et surtout indĂ©tectables par d’autres personnes. De cette façon, vous pourrez exploiter ses capacitĂ©s pour gĂ©nĂ©rer du contenu sans que personne ne s’en rende compte. Â»


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☕ TikTok de retour aux États-Unis dans les stores d’Apple et Google

14 février 2025 à 10:15

Comme l’a notĂ© Bloomberg, TikTok est de retour depuis hier sur les boutiques d’applications d’Apple et Google. La nouvelle peut surprendre, le bannissement ayant Ă©tĂ© mis en attente pour 75 jours, mais les deux entreprises semblent avoir pris leur temps.

Rappelons que l’application a Ă©tĂ© bannie le mois dernier. Le service, omniprĂ©sent (TikTok Ă©tait la deuxiĂšme application la plus tĂ©lĂ©chargĂ©e aux États-Unis en 2024 selon Bloomberg), Ă©tait accusĂ© de reprĂ©senter un risque pour la sĂ©curitĂ© nationale. Le gouvernement Biden l’avait ainsi ajoutĂ© Ă  sa liste noire, qui croĂźt rĂ©guliĂšrement depuis plusieurs annĂ©es, participant aux tensions entre les deux pays.

TikTok

Donald Trump, de retour Ă  la Maison-Blanche, avait d’autres idĂ©es en tĂȘte. Le bannissement a Ă©tĂ© levĂ© pour 75 jours, afin de donner un temps supplĂ©mentaire Ă  la filiale amĂ©ricaine pour trouver un repreneur (tout aussi amĂ©ricain). Jusqu’à prĂ©sent, la situation ne semble s’ĂȘtre arrangĂ©e.

Depuis le bannissement et jusqu’au retour de l’application hier sur les boutiques, il Ă©tait complexe de tĂ©lĂ©charger TikTok. Ni Apple ni Google n’avaient activĂ© le « kill switch Â» pour supprimer l’application dĂ©jĂ  installĂ©e sur les appareils, mais on ne pouvait pas facilement la rĂ©cupĂ©rer sur un nouvel appareil ou aprĂšs une dĂ©sinstallation. TikTok avait fini par publier l’application sous forme de fichier APK pour Android.

☕ Les nouvelles GeForce RTX 5070 TI et 5070 arriveront les 20 fĂ©vrier et 5 mars

14 février 2025 à 08:00

En janvier, NVIDIA prĂ©sentait quatre nouvelles GeForce dans la sĂ©rie RTX 50. Les deux premiĂšres et plus haut de gamme – GeForce RTX 5090 et 5080 – sont arrivĂ©es fin janvier. Les deux suivantes – GeForce RTX 5070 Ti et 5070 – Ă©taient prĂ©vues pour fĂ©vrier, pour respectivement 884 et 649 euros,

La RTX 5070 Ti arrivera finalement dans moins d’une semaine, le 20 fĂ©vrier, tandis qu’il faudra attendre le 5 mars pour la petite derniĂšre, un peu en retard sur le planning. C’est ce qu’indique NVIDIA sur la page de prĂ©sentation de ses cartes.

NVIDIA avait dĂ©jĂ  annoncĂ© que la RTX 5070 Ti n’aurait pas le droit Ă  une Founders Edition (carte proposĂ©e par NVIDIA), alors que c’est le cas pour les trois autres. Il faudra donc se tourner vers des modĂšles de partenaires.

Android 16 : la seconde bĂȘta met le cap sur la photo

14 février 2025 à 07:41
Nom de code Baklava
Android 16 : la seconde bĂȘta met le cap sur la photo

Trois semaines aprĂšs la premiĂšre bĂȘta d’Android 16, Google remet le couvert avec la seconde version. En plus de quelques ajustements sur la mĂ©canique interne d’Android (la Platform Stability arrivera en mars), Google ajoute des fonctionnalitĂ©s visibles pour les utilisateurs.

Plus de contrÎle sur les réglages pour prendre des photos

PremiĂšre nouveautĂ© mise en avant par Google : « Android 16 amĂ©liore la prise en charge des utilisateurs d’appareils photo professionnels, permettant une exposition automatique hybride ainsi que des rĂ©glages prĂ©cis de la tempĂ©rature des couleurs et des teintes Â».

Les dĂ©veloppeurs prĂ©cisent que vous pouvez ainsi « contrĂŽler manuellement des aspects spĂ©cifiques de l’exposition tout en laissant l’algorithme d’exposition automatique (AE) gĂ©rer le reste Â».

Sur la balance des blancs, la fonction CONTROL_AWB_MODE proposait jusqu’à maintenant « des options limitĂ©es Ă  une liste de prĂ©rĂ©glages, telles que chaleureux, nuageux et crĂ©puscule Â». Avec la nouvelle fonctionnalitĂ© COLOR_CORRECTION_MODE_CCT, vous avez accĂšs Ă  des rĂ©glages prĂ©cis en fonction de la tempĂ©rature des couleurs.

UltraHDR en HEIC, AVIF Ă  venir

Selon Google, Android 16 continue sur sa lancĂ©e concernant la prise en charge des images UltraHDR au format HEIC (High Efficiency Image Container). Le travail pour supporter le format AVIF en UltraHDR est toujours en cours. D’autres changements sont dĂ©taillĂ©s dans le billet de blog.

UltraHDR (disponible depuis Android 14) est pour rappel un format d’image HDR amĂ©liorĂ© (d’oĂč son nom). Les appareils qui ne sont pas compatibles « lisent et affichent l’image classique Ă  faible plage dynamique Ă  partir du fichier image. Les lecteurs compatibles avec ce format combinent l’image principale avec la carte de gain et affichent une image Ă  plage dynamique Ă©levĂ©e Â», rappelle Google.

Plus de granularité sur les données de santé

Sur la question de la confidentialitĂ©, Google revoit le fonctionnement des autorisations pour les applications de santĂ© afin d’y ajouter de la granularitĂ© dans le choix d’accĂšs Ă  un capteur : frĂ©quence cardiaque, saturation en oxygĂšne, tempĂ©rature cutanĂ©e, etc


Parmi les autres nouveautĂ©s, il y a la possibilitĂ© de personnaliser le systĂšme de mesure (pieds ou centimĂštres, degrĂ©s Celsius ou Fahrenheit, premier jour de la semaine
) dans les prĂ©fĂ©rences rĂ©gionales (via les paramĂštres), une meilleure prise en charge des fonds d’écran animĂ©s, diverses amĂ©liorations pour l’accessibilitĂ©, etc.

Toujours pour les dĂ©veloppeurs, la fonctionnalitĂ© SystemHealthManager ajoute deux API (getCpuHeadroom et getGpuHeadroom), « conçues pour fournir aux jeux et aux applications gourmandes des estimations des ressources CPU et GPU disponibles Â».

9to5Google propose un tour du propriĂ©taire en images de cette deuxiĂšme bĂȘta. On y apprend aussi qu’il est possible de cliquer deux fois sur le bouton latĂ©ral pour lancer le Wallet ou d’ajouter un widget pour changer d’utilisateur.

Un mode compatibilité pour les pages mémoires 4 ko

Pour les dĂ©veloppeurs, le travail initiĂ© avec les prĂ©cĂ©dentes versions d’Android continue, dont le passage Ă  des pages mĂ©moire de 16 ko Ă  la place de 4 ko. « Les appareils dotĂ©s de pages de plus grande taille peuvent offrir des performances amĂ©liorĂ©es Â», expliquait Google lors de l’annonce de cette nouveautĂ© en mai dernier avec la bĂȘta 2 d’Android 15.

Avec Android 16, Google inverse la charge et « ajoute un mode de compatibilitĂ©, permettant Ă  certaines applications conçues pour des pages de mĂ©moire de 4 ko de s’exĂ©cuter sur un appareil configurĂ© pour des pages de mĂ©moire de 16 ko Â».

La version finale au deuxiĂšme trimestre

La version finale d’Android 16 est attendue pour le deuxiĂšme trimestre 2025. Au quatriĂšme trimestre, une mise Ă  jour mineure du SDK sera proposĂ©e. C’est pour rappel le nouveau rythme du SDK annoncĂ© par Google : une majeure au deuxiĂšme trimestre et une mineure au quatriĂšme.

La seconde bĂȘta d’Android 16 est disponible pour l’ensemble des Pixel supportĂ©s, c’est-Ă -dire les Pixel 6 aux 9, comme avec la premiĂšre bĂȘta. Il en sera de mĂȘme pour la version finale.

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