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☕ Aux États-Unis, Meta met officiellement fin Ă  sa vĂ©rification des faits

7 avril 2025 Ă  15:31

La dĂ©cision aura fait couler beaucoup d’encre et avait notamment provoquĂ© chez Bloomberg une grande enquĂȘte sur les donnĂ©es des notes de communautĂ©. Mais cette fois ça y est : dans quelques heures, le programme de vĂ©rification professionnelle des faits de Meta sera officiellement terminĂ©.

Comme nous le rappelions le mois dernier, Mark Zuckerberg avait fait une annonce fracassante sur le sujet. Selon le CEO, cette vĂ©rification prenait trop de temps et Ă©tait trop « politisĂ©e Â», rejoignant en filigrane la grande chasse au « wokisme Â» tant propulsĂ©e par Donald Trump et Elon Musk.

Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé
Photo de Dima Solomin sur Unsplash

À la place, Meta applique dĂ©sormais les mĂȘmes notes de la communautĂ©. Toutes les personnes utilisant Facebook pourront ainsi faire une proposition de note, pour expliquer en quoi le contenu est problĂ©matique. Comme sur X, il est recommandĂ© d’ajouter un ou plusieurs liens pour Ă©tayer son propos. La validation de la note est ensuite soumise Ă  approbation d’autres membres de la communautĂ©.

Les premiĂšres notes devraient apparaitre « progressivement sur Facebook, Threads et Instagram Â», a indiquĂ© vendredi Joel Kaplan, responsable des affaires mondiales chez Meta. Rappelons une diffĂ©rence majeure entre l’ancien processus de vĂ©rification et les notes de la communautĂ© : les publications Ă©pinglĂ©es par des notes resteront en ligne, ces derniĂšres n’étant lĂ  que pour fournir du contexte.

Dans son enquĂȘte, basĂ©e sur plus d’un million de notes rĂ©cupĂ©rĂ©es sur X, Bloomberg reconnaissait plusieurs vertus au systĂšme, dont une plus grande rĂ©activitĂ©. Cependant, il n’est en rien une solution vraiment efficace de modĂ©ration Ă  une telle Ă©chelle. Surtout, le mĂ©dia critiquait aussi bien que X que Meta en pointant que la rĂ©munĂ©ration des publications revenait Ă  encourager la viralitĂ©, donc Ă  accentuer les problĂšmes de modĂ©ration.

PrĂ©cisons enfin que les changements Ă©voquĂ©s ici ne sont pour l’instant valables qu’aux États-Unis. En Europe notamment, rien n’a encore Ă©tĂ© annoncĂ©.

☕ OpenAI : o3 et o4-mini arrivent finalement, GPT-5 repoussĂ© de quelques mois

7 avril 2025 Ă  14:59

Alors que l’actualitĂ© sur l’intelligence artificielle gĂ©nĂ©rative se dĂ©chaine avec les nouvelles versions de DeepSeek V3, Gemini 2.5 Pro ou encore le trĂšs rĂ©cent Llama 4, OpenAI annonce du retard du GPT-5.

« Nous allons ĂȘtre en mesure de rendre le GPT-5 bien meilleur que ce que nous pensions au dĂ©part. Nous avons Ă©galement constatĂ© qu’il Ă©tait plus difficile que nous le pensions de tout intĂ©grer en douceur Â», a ainsi indiquĂ© Sam Altman, CEO d’OpenAI, dans une publication sur X le 4 avril.

En consĂ©quence, GPT-5 n’arrivera que dans quelques mois, donc avec du retard. Altman ajoute que l’entreprise veut s’assurer qu’elle disposera « d’une capacitĂ© suffisante pour rĂ©pondre Ă  ce [qu’elle prĂ©voit] ĂȘtre une demande sans prĂ©cĂ©dent Â».

La sociĂ©tĂ© avait expliquĂ© plus tĂŽt dans l’annĂ©e que son modĂšle serait disponible pour tous, mais que le degrĂ© de prĂ©cision se ferait en fonction de la formule utilisĂ©e. Sans abonnement payant, le niveau d’intelligence sera ainsi « standard Â». La formule ChatGPT Plus aura droit Ă  « un niveau d’intelligence plus Ă©levĂ© Â», tandis que ChatGPT Pro donnera accĂšs au niveau le plus Ă©levĂ©. On ignore concrĂštement Ă  quoi correspondent ces paliers.

« L’un de nos principaux objectifs est d’unifier nos modĂšles en crĂ©ant des systĂšmes capables d’utiliser tous nos outils, de savoir s’il faut rĂ©flĂ©chir longtemps ou non, et d’ĂȘtre utiles pour un large Ă©ventail de tĂąches Â», prĂ©cise Ă©galement Sam Altman. GPT-5 sera un modĂšle unifiĂ© : il sera multimodal et intĂšgrera la voix, Canvas, la recherche approfondie et d’autres outils.

Si GPT-5 sera en retard, il en va autrement des modĂšles « o Â». Contrairement Ă  ce qui avait Ă©tĂ© indiquĂ© en fĂ©vrier, o3 va finalement sortir « dans quelques semaines Â», accompagnĂ© d’un o4-mini. On apprend Ă©galement qu’un modĂšle o3-pro est en prĂ©paration, sans plus de dĂ©tails. Aucune prĂ©cision technique n’a Ă©tĂ© donnĂ©e sur ces futurs modĂšles de raisonnement.

AprÚs avoir restructuré la dette, Patrick Drahi chercherait à vendre SFR

7 avril 2025 Ă  14:09
Il est pas frais mon poisson ?
AprÚs avoir restructuré la dette, Patrick Drahi chercherait à vendre SFR

D’aprĂšs le Figaro, Patrick Drahi Ă©tudierait sĂ©rieusement la possibilitĂ© de mettre en vente SFR. ParticuliĂšrement complexe sur le plan rĂ©glementaire, l’opĂ©ration conduirait soit Ă  l’arrivĂ©e d’un nouvel acteur sur le marchĂ©, soit Ă  un retour Ă  trois opĂ©rateurs.

L’hypothĂšse d’une mise en vente de SFR sera-t-elle abordĂ©e le 15 avril prochain, date Ă  laquelle le groupe Altice organise avec ses actionnaires et ses crĂ©anciers un point d’étape sur la restructuration de sa dette et ses performances sur le quatriĂšme trimestre 2024 ? La question sera certainement posĂ©e, mais il n’est pas dit que Patrick Drahi et la direction d’Altice France lĂąchent le morceau, tant le dossier risque de se rĂ©vĂ©ler complexe.

C’est pourtant l’idĂ©e qui revient au goĂ»t du jour, suite Ă  la publication, dimanche, d’une enquĂȘte du Figaro, selon laquelle SFR serait – officieusement – en quĂȘte d’un repreneur. Ironiquement, c’est du nouveau directeur financier d’Orange, Laurent Martinez, que vient la premiĂšre confirmation Ă©voquĂ©e par le Figaro. « Pour la premiĂšre fois depuis quinze ans dans les tĂ©lĂ©coms françaises, nous avons un vendeur Â», aurait ainsi dĂ©clarĂ© ce dernier lors d’un Ă©change avec des analystes financiers.

Le bon moment pour vendre ?

La rumeur selon laquelle Drahi envisagerait la vente de SFR n’est pas inĂ©dite. Elle revient toutefois dans l’actualitĂ© aurĂ©olĂ©e d’un contexte particulier : le milliardaire vient en effet de rĂ©ussir le tour de force de restructurer la dette financiĂšre de son groupe, sans en perdre le contrĂŽle. Pour y parvenir, il doit toutefois abandonner 45 % d’Altice Ă  ses crĂ©anciers, principalement des fonds d’investissement amĂ©ricains, parmi lesquels des gĂ©ants de la gestion d’actifs comme BlackRock, Elliott Investment Management ou Pacific Investment Management.

Pour atteindre son objectif, Altice a toutefois admis qu’il lui faudrait poursuivre la vente de ses actifs non essentiels. AprĂšs plusieurs cessions rĂ©centes (Altice Medias, datacenters, La Poste Mobile), c’est dĂ©sormais la filiale XP Fibre, en charge de l’infrastructure rĂ©seau du groupe, qui ferait l’objet de tractations en coulisses


L’opĂ©ration doit, selon les propres termes d’Altice, faire retrouver au groupe un niveau d’endettement conforme aux standards du marchĂ©, et donc lui redonner des marges de manƓuvre pour financer son dĂ©veloppement. Elle lui confĂšre Ă©galement une structure de dette plus saine, nettement plus compatible avec un scĂ©nario de reprise que les 24 milliards d’euros qui plombaient les comptes


Un marché déjà en ébullition

Les trois opĂ©rateurs français restants Ă©tudieraient dĂ©jĂ  trĂšs sĂ©rieusement la question, indique le Figaro. À grands renforts d’avocats et de banques d’affaires, ils chercheraient Ă  dĂ©terminer les diffĂ©rentes modalitĂ©s de rapprochement envisageables, au regard bien sĂ»r des conditions de marchĂ©, mais aussi et surtout du cadre rĂ©glementaire, français comme europĂ©en.

En admettant qu’Orange, Free ou Bouygues Telecom souhaite se porter acquĂ©reur des activitĂ©s de SFR, les conditions d’un retour Ă  trois opĂ©rateurs sont-elles rĂ©unies ? Rien n’est moins sĂ»r, et le projet devrait trĂšs certainement prĂ©voir la ventilation des actifs entre les trois, pour limiter les risques d’abus de position dominante. Au 30 septembre dernier, Altice France revendiquait pour mĂ©moire (PDF) 6,174 millions de clients fixes (dont fibre) et 19,515 millions de clients mobiles.

En France, le cas de figure d’un retour Ă  trois opĂ©rateurs ne s’est sĂ©rieusement prĂ©sentĂ© qu’une seule fois depuis l’entrĂ©e de Free sur le marchĂ© : l’hypothĂšse d’un rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom avait longuement dĂ©frayĂ© la chronique, avant de finalement achopper en avril 2016.

L’exemple du Royaume-Uni montre toutefois qu’une telle transaction n’est pas impossible : l’AutoritĂ© de la concurrence britannique a ainsi donnĂ©, en dĂ©cembre dernier, son feu vert au projet de fusion entre Vodafone et Three, qui permettra au nouvel ensemble de devenir le premier acteur du marchĂ©, devant British Telecom et Virgin O2.

Du Nord de la France Ă  Jakarta, Microsoft a bien arrĂȘtĂ© plusieurs projets de data centers

7 avril 2025 Ă  13:51
Bubble or not?
Du Nord de la France Ă  Jakarta, Microsoft a bien arrĂȘtĂ© plusieurs projets de data centers

Microsoft a rĂ©cemment arrĂȘtĂ© ou reportĂ© certains projets de construction de data centers en IndonĂ©sie, au Royaume-Uni, en Australie, aux États-Unis et en France. Alors qu’il y a encore quelques mois, la mode Ă©tait Ă  la construction d’énorme centres pour l’IA, le gĂ©ant du numĂ©rique planifiait dĂ©jĂ  de freiner ses projets.

Microsoft est bel et bien en train de revoir les plans de son installation massive de data centers dans le monde, comme le laissait dĂ©jĂ  entendre l’annulation de contrats de location qu’avait divulguĂ©e la banque d’investissement TD Cowen.

Espoirs douchés dans le Nord

La petite commune de QuaĂ«dypre du Nord de la France devait accueillir, sur une parcelle d’une vingtaine d’hectares, la crĂ©ation d’un tel centre. Enfin, c’est ce que Microsoft avait laissĂ© entendre en aout dernier, selon La Voix du Nord. En octobre, l’entreprise avait confirmĂ© son intension aux Ă©lus des Hauts-de-Flandre, expliquait le mĂȘme quotidien rĂ©gional. Deux projets Ă©taient en discussion aussi dans l’Audomarois et le Calaisis.

Mais, finalement, Microsoft n’installera pas de data center Ă  QuaĂ«dypre ni sur les deux autres lieux en discussion. En fĂ©vrier dernier, le mĂȘme quotidien rĂ©gional expliquait que Microsoft avait finalement fait savoir qu’elle ne viendrait pas. La communautĂ© de communes des Hauts-de-Flandre espĂ©rait qu’une autre entreprise reprendrait le projet, sans en dire plus.

De Quaëdypre à Jakarta

QuaĂ«dypre pourrait ĂȘtre un cas anecdotique dans les plans d’installation de Microsoft. Mais Bloomberg confirme que l’entreprise a rĂ©duit ses projets de centres de donnĂ©es dans le monde entier. Elle a arrĂȘtĂ© les nĂ©gociations ou retardĂ© le dĂ©veloppement de sites en IndonĂ©sie, au Royaume-Uni, en Australie et dans trois États amĂ©ricains (L’Illinois, le Dakota du Nord et le Wisconsin).

En avril 2024, Microsoft annonçait un investissement de 1,7 milliard de dollars dans de nouvelles infrastructures de cloud et d’IA en IndonĂ©sie. Mais l’entreprise aurait interrompu les travaux d’une partie de son futur projet de regroupement de data centers, qui devait voir le jour Ă  environ une heure de Jakarta, selon Bloomberg.

Au Royaume-Uni, Microsoft projetait de louer une zone situĂ©e entre Londres et Cambridge. Elle devait accueillir un data center Ă©quipĂ© des « meilleures puces Nvidia Â». Mais elle a, semble-t-il, abandonnĂ© les nĂ©gociations. De mĂȘme avec Ada Infrastructure, alors que la multinationale projetait de louer une partie de son data center 210 MW Docklands. Mais, selon Bloomberg, Microsoft a finalement renoncĂ© et Ada Infrastructure est maintenant en nĂ©gociation avec un autre client.

L’entreprise aurait aussi arrĂȘtĂ© les nĂ©gociations concernant un emplacement Ă  cĂŽtĂ© de Chicago, son projet d’extension de son site Ă  Mount Pleasant, dans le Wisconsin, ou laissĂ© courir les nĂ©gociations au-delĂ  de la clause d’exclusivitĂ© pour la location d’un centre d’Applied Digital Corp dans le Dakota du Nord.

Tout va bien d’aprùs Microsoft

InterrogĂ©e par Bloomberg, Microsoft refuse de parler de chaque implantation, mais reconnait avoir modifiĂ© ses plans en matiĂšre de data centers. Elle affirme :

« Nous planifions les besoins en capacitĂ© de nos data centers des annĂ©es Ă  l’avance pour nous assurer que nous disposons d’une infrastructure suffisante aux bons endroits. [
] Alors que la demande en IA continue de croĂźtre et que notre prĂ©sence dans les centres de donnĂ©es continue de s’étendre, les changements que nous avons apportĂ©s dĂ©montrent la flexibilitĂ© de notre stratĂ©gie Â».

Microsoft, une boussole du marchĂ© de l’IA ?

Microsoft n’est pas forcĂ©ment le leader de la R&D en IA gĂ©nĂ©rative, puisqu’elle a laissĂ© ce rĂŽle Ă  OpenAI. Elle en a fait le cheval de Troie des modĂšles de langage en y investissant massivement. Mais l’entreprise est sans doute le leader en termes de commercialisation. La firme de Redmond a intĂ©grĂ© l’IA gĂ©nĂ©rative dans ses offres logicielles et a augmentĂ© la facture. Les investissements et abandons de l’entreprise dans le secteur sont donc scrutĂ©s avec intĂ©rĂȘt.

Mais il est difficile de savoir de quoi ces abandons et cette pause dans les investissements sont le signe. S’agit-il de difficultĂ©s de construction, de pĂ©nuries, de coĂ»ts, de baisse des besoins en IA ou encore d’une projection de ventes de services d’IA plus faibles que prĂ©vu par l’entreprise ?

Batterie externe : attention Ă  « l’arnaque » des mAh

7 avril 2025 Ă  11:47
Non, je ne ferai pas un T@LC de ton dessin @Flock !
Batterie externe : attention Ă  « l’arnaque » des mAh

Votre smartphone a une batterie de 4 000 mAh et vous pensez qu’avec une batterie externe de 20 000 mAh, vous allez pouvoir le charger cinq fois ? Oubliez tout de suite, ce ne sera jamais le cas. Le problĂšme ne vient pas que des pertes, mais de l’imprĂ©cision des mAh dans ce genre de situation (et ce n’est pas toujours mieux avec les Wh), on vous explique.

Dans un prĂ©cĂ©dent article, nous avons posĂ© les bases du fonctionnement du courant Ă©lectrique, en expliquant notamment ce qu’étaient les mAh et les Wh. Aujourd’hui, nous allons nous attarder un peu plus sur les mAh (milliampĂšre heure), une unitĂ© de charge Ă©lectrique.

Petit rappel sĂ©mantique : l’Ah (ampĂšre heure) n’est pas dans le SystĂšme international, mais cette unitĂ© est tout de mĂȘme largement utilisĂ©e, d’autant qu’elle est en lien direct avec une autre unitĂ© du SI cette fois : le Coulomb, en hommage au physicien Charles-Augustin Coulomb. Larousse prĂ©cise que 1 C est « Ă©quivalant Ă  la quantitĂ© d’électricitĂ© transportĂ©e en une seconde par un courant d’un ampĂšre Â». Avec 3 600 secondes dans une heure, 3600 coulombs valent donc 1 Ah. Simple et il n’y a pas de piĂšge.

Quand les Ah se marient avec les V, cela donne des Wh

Revenons aux Ah, qui permet donc de mesurer une quantitĂ© de charges Ă©lectriques, ni plus ni moins. Il ne faut pas confondre les Ah avec le Wh (watt-heure) qui est une unitĂ© d’énergie, on parle de quantitĂ© d’énergie stockĂ©e. Il existe nĂ©anmoins une relation trĂšs simple entre Ah et Wh : Ah x V = Wh.

En clair, pour passer d’une quantitĂ© de charges Ă©lectriques (Ah) Ă  une quantitĂ© d’énergie (Wh), on multiplie le premier Ă©lĂ©ment par la tension (V pour Volt). Corollaire, connaitre les Ah d’une batterie ne permet pas de dĂ©duire sa « capacitĂ© Â» en Wh si on ne connait pas sa tension.

Une batterie de 10 000 mAh sous 3,7 volts donnera 37 Wh. Une batterie de 10 000 mAh sous 5 volts donnera 50 Wh. Avez-vous remarquĂ© que nous avons rĂ©pĂ©tĂ© deux fois la phrase, sans mettre un « ou Â» pour passer de 3,7 Ă  5 volts ? Il y a une raison : on ne crĂ©e pas de la « capacitĂ© Â» simplement en augmentant la tension (cela se saurait, croyez-moi
).

On simplifie par l’exemple, avec une batterie de 20 000 mAh

Prenons un exemple concret d’une batterie externe de 20 000 mAh que nous utilisons lors de dĂ©placements. Cela veut-il forcĂ©ment dire que l’on a 100 Wh avec une tension de 5 volts (20 000 mAh x 5 volts) ? Bien Ă©videmment
 que non. Il faut regarder le dĂ©tail (s’il est donnĂ©).

Dans notre cas, c’est 20 000 mAh sous 3,6 volts, soit 72 Wh. Le fabricant donne une autre valeur : 5 000 mAh sous 14,4 volts, soit toujours 72 Wh, jusqu’ici tout va bien. Les 14,4 volts ne sont pas choisi au hasard : c’est exactement 4x 3,6 volts, ce qui permet de garder un rendement maximal et donc d’arriver de nouveau Ă  72 Wh.

20 000 mAh pour 52 Ă  72 Wh selon les cas

Sur la boite de la batterie, d’autres valeurs sont donnĂ©es : 12 817 mAh sous 5 volts et 2 606 mAh sous 20 volts, soit respectivement 64 et 52 Wh. La perte est donc quasiment de 30 % dans ce dernier cas. Voici un rĂ©sumĂ© des chiffres annoncĂ©s par le fabricant :

  • 20 000 mAh avec 3,6 volts soit 72 Wh
  • 12 681 mAh avec 5 volts, soit 64 Wh
  • 5 000 mAh avec 14,4 volts, soit 72 Wh
  • 2 606 mAh avec 20 volts, soit 52 Wh

ProblĂšme, ces informations ne sont pas du tout prĂ©sentes sur la fiche du revendeur chez qui nous l’avons achetĂ©e. Il est simplement prĂ©cisĂ© 20 000 mAh et 74 Wh
 Oui 74 Wh, alors que le produit que nous avons reçu n’en affiche que 72 Wh. La raison : sur la fiche du revendeur, la tension prise en compte pour calculer les Wh est de 3,7 volts.

Il faudrait plus de transparence de la part des fabricants

Si vous souhaitez savoir combien de fois vous pouvez charger un smartphone et/ou un ordinateur, il faut donc regarder la tension de charge pour connaitre les Wh et comparer Ă  ceux de vos terminaux mobiles. Si vous utilisez la batterie pour charger un ancien smartphone qui ne prend que du 5 volts, alors vous avez 64 Wh. Pour un ordinateur en 20 volts, on descend Ă  52 Wh. Si par contre votre machine est en 14,4 volts, alors vous avez droit au maximum : 72 Wh.

Communiquer uniquement sur les mAh est trompeur
 comme le serait finalement la seule communication des Wh. Dans les deux cas, il faudrait toujours prĂ©ciser la tension associĂ©e. Il faudrait que les fiches produits soient bien plus dĂ©taillĂ©es, avec au minimum les Wh en fonction de plusieurs tensions diffĂ©rentes, surtout pour des batteries Power Delivery, avec une plage de fonctionnement gĂ©nĂ©ralement comprise entre 5 et 20 volts (jusqu’à 48 volts dans la version 3.1).

Bref, on a commandĂ© une batterie de 20 000 mAh et 74 Wh, pour se retrouver avec une 20 000 mAh et 72 Wh, mais « seulement Â» 52 Wh pour recharger notre ordinateur portable en 20 volts. Si ce dernier point est assez logique, nous n’avions pas moyen de connaitre cette valeur avant de passer commande, dommage.

Et encore, on parle ici de capacitĂ© thĂ©orique, dans la pratique, il y a toujours des pertes supplĂ©mentaires Ă  prendre en compte. C’est parfaitement logique, mais Ă  considĂ©rer lorsqu’il s’agit de choisir une batterie externe, surtout si vous avez besoin d’une quantitĂ© minimum de mAh/Wh.

100 Wh max en avion, ça fait combien de mAh ? Ça dĂ©pend


Dans les avions, la limite pour embarquer une batterie est fixĂ©e en Wh, pour toutes les raisons que nous venons de dĂ©tailler. Air France rappelle que les « batteries de rechange et batteries externes de moins de 100 Wh Â» peuvent ĂȘtre embarquĂ© en cabine (mais pas en soute), sans accord prĂ©alable, alors que ce dernier sera nĂ©cessaire pour une batterie entre 100 et 160 Wh.

On parle aussi parfois de batterie de 27 000 mAh maximum pour une simple raison : les batteries lithium ont une tension de 3,6 ou 3,7 suivant les technologies, soit un maximum de
 99,9 Wh en 3,7 volts, juste en dessous des 100 Wh.

Mais lĂ  encore, ce n’est pas une rĂšgle et seuls les Wh comptent. Par exemple, Anker propose une batterie de 27 650 mAh et affirme qu’elle « rĂ©pond aux exigences de la TSA (< 100 Wh) pour ĂȘtre emportĂ©e dans les avions comme bagage Ă  main Â». Le fabricant annonce, en effet, une capacitĂ© de 99,54 Wh, signifiant que la tension de base de la batterie est de 3,6 volts.

☕ #LIDD : « Le Big Bang Ă  portĂ©e de tĂ©lĂ©scope »

7 avril 2025 Ă  10:22

« Campagnes d’observation « grand format Â», mĂ©thodes d’analyse des donnĂ©es novatrices, dĂ©veloppements thĂ©oriques tous azimuts Â» : le Journal du Centre national pour la recherche scientifique revient sur la nouvelle « Ăšre de prĂ©cision Â» de l’astrophysique et de la cosmologie. Elles permettraient de « percer tous les mystĂšres du cosmos. Y compris celui de ses origines Â», c’est-Ă -dire le Big Bang.

Il y a tout d’abord le nouveau catalogue Cosmicflow (.pdf), avec la position et la vitesse de 56 000 galaxies, qui a permis de « cartographier les bassins d’attraction gravitationnelle de notre univers proche Â». Les analyses semblent confirmer le modĂšle cosmologique standard : « il y a 13,8 milliards d’annĂ©es, notre Univers a Ă©mergĂ© d’un Ă©tat extrĂȘmement chaud et dense qui, sous l’effet de l’expansion, s’est ensuite refroidi et structurĂ©, laissant petit Ă  petit apparaĂźtre le gigantesque rĂ©seau de galaxies que l’on peut observer aujourd’hui ».

Euclid espace
Voie lactée et galaxies voisines par le satellite Gaia

Les scientifiques cherchent aussi Ă  cartographier l’univers local en Ă©tudiant la vitesse d’un Ă©chantillon de Galaxie. ProblĂšme, il y a de trĂšs nombreux paramĂštres et hypothĂšses Ă  confirmer. Les chercheurs utilisent donc une mĂ©thode d’infĂ©rence probabiliste : « FondĂ©e sur l’intelligence artificielle, elle consiste Ă  engendrer numĂ©riquement d’innombrables configurations et Ă  assortir chacune d’elles d’une probabilitĂ© de compatibilitĂ© avec les observations Â».

Le CNRS s’attaque ensuite aux paramùtres du modùle standard, à l’inflation de l’Univers, aux soubresauts quantiques, à la toile cosmique et à la recherche du fond diffus gravitationnel. Un long format à lire pour les amateurs d’astronomie et d’origines de l’Univers.

Pourquoi le gĂ©ant maritime français CMA CGM investit autant dans l’IA

7 avril 2025 Ă  08:47
Et les Mistral Gagnants
Pourquoi le gĂ©ant maritime français CMA CGM investit autant dans l’IA

CMA CGM tire tous azimuts sur l’intelligence artificielle. L’armateur de porte-containers français vient d’investir 100 millions d’euros dans la start-up française Mistral, avec qui il travaillait dĂ©jĂ . Mais cela n’a rien d’exclusif : CMA CGM exploite aussi les algorithmes d’OpenAI, Google, Microsoft, Salesforce
 comme nous l’expliquait SĂ©verine GrĂ©goire.

Hier, le gĂ©ant français du transport maritime CMA CGM et la start-up française d’intelligence artificielle Mistral ont annoncĂ© un partenariat de 100 millions d’euros, comme le rapporte Reuters. Rodolphe SaadĂ©, patron de l’armateur, s’intĂ©resse depuis longtemps Ă  l’intelligence artificielle. Fin 2023, il lançait Kyutai avec deux partenaires de choix : Xavier Niel et Eric Schmidt (ancien patron de Google).

Un partenariat sur cinq ans, avec un accent sur la partie média

« Ce partenariat sur cinq ans se concentrera en particulier sur la branche « mĂ©dias Â» du conglomĂ©rat [suite au rachat de la branche mĂ©dia d’Altice, ndlr], qui dĂ©tient la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision BFM TV ou le journal La Tribune, ainsi que sur le service client des activitĂ©s logistiques et maritimes du groupe Â», expliquent nos confrĂšres. Pour la partie mĂ©dia, il sera notamment question de « la vĂ©rification des faits Â».

Dans le cadre de ce partenariat, des « employĂ©s de Mistral travailleront au siĂšge de CMA CGM Ă  Marseille Â». Le groupe possĂšde dans ses locaux un incubateur de start-up sur l’IA : Ze Box. Ce n’est pas la premiĂšre fois que CMA CGM se lance dans l’IA, elle l’utilise depuis longtemps pour la gestion de sa flotte et de ses Ă©quipes.

CMA CGM a déjà un partenariat de cinq ans avec Google

Nous avions rencontrĂ© Ă  Marseille SĂ©verine GrĂ©goire (responsable du dĂ©partement IA chez CMA CGM) fin janvier pour une prĂ©sentation des travaux de l’armateur de porte-conteneurs. Elle expliquait que la roadmap du groupe sur l’intelligence artificielle tournait « autour de trois piliers principaux que sont les opĂ©rations, les clients et Ă©videmment les collaborateurs Â».


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☕ Avec iOS 18.4, d’anciennes applications supprimĂ©es rĂ©apparaissent

7 avril 2025 Ă  08:24

L’arrivĂ©e d’iOS 18.4 a sonnĂ© en Europe le top dĂ©part pour le bouquet de services Apple Intelligence. Il s’agit de l’une des mises Ă  jour intermĂ©diaires les plus touffues jamais proposĂ©es pour iPhone. Du moins pour les personnes ayant un modĂšle compatible, car l’IA de la pomme est rĂ©servĂ©e aux modĂšles les plus rĂ©cents : iPhone 15 Pro et tous les iPhone 16 (classique, Pro et 16e).

Comme signalĂ© par MacRumors, de nombreux fils de discussion sont apparus sur Reddit (ici, lĂ , ou encore lĂ ) ainsi que sur les propres forums d’Apple pour Ă©voquer un drĂŽle de souci : d’anciennes applications supprimĂ©es sont de retour.

L’origine du problĂšme n’est pas encore comprise, mais il s’agit probablement d’un bug introduit par le systĂšme. Les applications rĂ©installĂ©es avaient Ă©tĂ© supprimĂ©es il y a plusieurs mois, voire il y a plusieurs annĂ©es. Le problĂšme ne semble pas une consĂ©quence de la fonction TĂ©lĂ©chargements automatique, qui permet normalement de rĂ©percuter les installations faites sur d’autres appareils. Des utilisateurs affirment ainsi que leur iPhone est le seul appareil Apple qu’ils possĂšdent.

Au sein de l’équipe, nous avons pu observer ce comportement sur un appareil : deux applications supprimĂ©es il y a longtemps, rĂ©installĂ©es et prĂ©sentes dans le dossier « Ajouts rĂ©cents Â». Sur d’autres iPhone de la rĂ©daction, tout semblait normal.

PrĂ©cisions que l’appareil concernĂ© n’est pas jailbreakĂ© et n’a jamais utilisĂ© de boutique alternative. Il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour tester les bĂȘtas d’iOS 18.4 et le problĂšme ne s’est manifestĂ© qu’en fin de cycle, avec la premiĂšre Release Candidate ou la version finale. Il ne semble cependant pas liĂ© Ă  la phase bĂȘta, car les tĂ©moignages Ă©voquent principalement l’installation de la mise Ă  jour en usage courant.

Quoi qu’il en soit, le problĂšme n’est pas trĂšs grave, puisqu’il suffit de supprimer les quelques applications Ă©ventuellement de retour. Il faut simplement jeter un Ɠil et vĂ©rifier que de vieux fantĂŽmes ne sont pas revenus hanter votre tĂ©lĂ©phone.

France TĂ©lĂ©visions : l’audiovisuel public face aux dĂ©fis de l’IA gĂ©nĂ©rative

7 avril 2025 Ă  08:01
Smart TV
France TĂ©lĂ©visions : l’audiovisuel public face aux dĂ©fis de l’IA gĂ©nĂ©rative

DĂ©ployĂ© dans les prochains jours, le portail medIAgen permettra bientĂŽt aux quelque 9 000 salariĂ©s du groupe France TĂ©lĂ©visions d’utiliser l’intelligence artificielle gĂ©nĂ©rative dans leurs travaux quotidiens. L’occasion d’essayer de mieux comprendre comment, et pourquoi, l’audiovisuel public aborde le sujet de l’IA, entre enjeux d’usages, de coĂ»ts et de responsabilitĂ©s


En gestation depuis deux ans, le projet s’apprĂȘte Ă  ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă  grande Ă©chelle au sein du groupe France TĂ©lĂ©visions. « L’ensemble des salariĂ©s auront accĂšs Ă  un portail dans lequel ils pourront utiliser gratuitement Mistral, Claude, Llama ou ChatGPT dans leur derniĂšre version en date, avec la garantie que les donnĂ©es qu’ils soumettront ou les documents qu’ils uploaderont resteront uniquement au niveau de leur compte personnel Â», explique Ă  Next FrĂ©dĂ©ric Brochard, directeur des technologies de France TĂ©lĂ©visions.

BientÎt une IA générative pour tous les salariés

Ce projet, baptisĂ© medIAgen, constitue la rĂ©ponse de l’audiovisuel public face Ă  la vague des usages grand public associĂ©s Ă  l’intelligence artificielle, intervenue depuis le lancement de ChatGPT fin 2022. « On voit dĂ©jĂ  en interne qu’une part significative de trafic pointe vers les solutions d’IA gĂ©nĂ©rative, or comme toutes les entreprises, nous faisons face Ă  des problĂ©matiques de coĂ»ts et de sĂ©curitĂ©. On ne peut pas laisser fuiter nos donnĂ©es internes et il n’est pas possible de prendre une licence individuelle Ă  ChatGPT pour tout le monde. Nous avons donc pris le parti de proposer un accĂšs sĂ©curisĂ©, avec une solution dont le coĂ»t va se rĂ©vĂ©ler infĂ©rieur Ă  5 ou 6 euros par individu, alors qu’on donne accĂšs en illimitĂ© Ă  quatre LLM Â», prĂ©cise Romuald Rat, directeur du Techlab de France TĂ©lĂ©visions.


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☕ Donald Trump accorde de nouveau 75 jours pour la vente TikTok

7 avril 2025 Ă  07:30

Fin janvier, dans les premiĂšres heures suivant son investiture, Donald Trump signait un dĂ©cret pour accorder 75 jours afin de mettre en place la vente ou l’interdiction de TikTok. Le 47ᔉ prĂ©sident des États-Unis vient d’accorder de nouveau 75 jours Ă  la plateforme.

Il affirme que son administration a « fait d’énormes progrĂšs Â» dans ce dossier, mais qu’un accord « nĂ©cessite plus de travail pour s’assurer que toutes les approbations nĂ©cessaires sont signĂ©es Â». « Nous espĂ©rons continuer Ă  travailler de bonne foi avec la Chine, qui, je le comprends, n’est pas trĂšs satisfaite de nos tarifs rĂ©ciproques Â», ajoute le prĂ©sident. La Chine a pour rappel rĂ©pondu du tac au tac avec 34 % de taxe sur les importations des États-Unis.

« Nous ne voulons pas que TikTok disparaisse Â», rĂ©affirme Donald Trump. Plusieurs personnalitĂ©s et sociĂ©tĂ©s sont sur les rangs, rĂ©sume le Parisien : « le « Project Liberty Â» de l’entrepreneur Frank McCourt, propriĂ©taire de l’Olympique de Marseille, le youtubeur MrBeast Â». Citons Ă©galement Perplexity AI, Amazon, Blackstone, Microsoft, Walmart


TikTok

☕ Le gestionnaire de paquets APT 3.0 est disponible avec sa nouvelle interface

7 avril 2025 Ă  07:02

La version 3.0 du gestionnaire de paquets APT est dĂ©sormais disponible. AnnoncĂ©e par le projet Debian, elle propose une nouvelle interface se voulant nettement plus lisible que celle disponible jusqu’à prĂ©sent.

APT 3.0 se distingue en particulier par son affichage en colonnes et son utilisation des couleurs. En rouge, par exemple, toutes les suppressions, et en vert les ajouts. La barre de progression est elle aussi rĂ©visĂ©e, avec un fonctionnement plus souple et l’utilisation d’Unicode.

APT 2.8 Ă  gauche, APT 3.0 Ă  droite

La nouvelle mouture ne revoit pas que sa lisibilitĂ©. On y trouve de nouvelles fonctions, comme un solveur permettant de revenir Ă  des versions stables des paquets (via –solver), un autoremove plus efficace, le support de –target-release, une option –comment pour l’historique, la prise en charge des miroirs non compressĂ©s pour les miroirs partiels, le calcul correct de la taille du noyau dans /boot, le remplacement de GnuTLS et gcrypt par OpenSSL, ou encore le support des transactions et du comptage des mises Ă  jour pour pkgDepCache.

On se souvient qu’APT 3.0 Ă©tait prĂ©sent dans Ubuntu 24.10, mais il s’agissait d’une prĂ©version. Cette version finale devrait ĂȘtre graduellement disponible sur toutes les distributions basĂ©es sur Debian et Ubuntu. APT 3.0 sera prĂ©sent dans Debian 13 et Ubuntu 25.04.

☕ Tails 6.14.1 apporte un peu de souplesse Ă  Tor Browser sur la gestion des fichiers

7 avril 2025 Ă  06:18

Nouvelle mouture pour la distribution Linux centrĂ©e sur la sĂ©curitĂ© et la vie privĂ©e. Une version 6.14.1 qui peut surprendre, car la 6.14 n’a pas Ă©tĂ© publiĂ©e. L’équipe de dĂ©veloppement s’en explique dans un billet, indiquant qu’un problĂšme important a Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă  la derniĂšre minute, nĂ©cessitant un correctif.

Tails 6.14.1 se distingue surtout par un changement notable dans le navigateur Tor Browser. La technologie de confinement utilisĂ©e pour la sĂ©curitĂ© est dĂ©sormais plus souple. Ainsi, plutĂŽt que de limiter l’écriture des fichiers dans le seul dossier TĂ©lĂ©chargements et la lecture Ă  quelques rĂ©pertoires, les accĂšs peuvent se faire maintenant sur l’ensemble des dossiers.

L’équipe indique que cette amĂ©lioration est permise par XDG Desktop Portal, qui fournit un accĂšs Ă  des fonctions standards d’un systĂšme comme les fenĂȘtres de dialogue pour les fichiers, le presse-papiers ou encore l’ouverture des liens. Dans le cas prĂ©sent, ce framework est utilisĂ© pour Flatpak au sein de Tails, autorisant un « relĂąchement Â» du confinement opĂ©rĂ© par AppArmor.

La nouvelle version corrige Ă©galement deux problĂšmes d’accessibilitĂ© dans Tor Browser, qui empĂȘchaient d’utiliser les fonctions de texte et de curseurs agrandis.

À partir d’avant-hierNext.ink

#Flockotron3000 : vos chefs-d’Ɠuvre disponibles !

Par : Flock
5 avril 2025 Ă  11:37
FaaS : Flack as as Service
#Flockotron3000 : vos chefs-d’Ɠuvre disponibles !

Autant vous le dire tout de suite, le Flockotron3000 a beaucoup souffert mardi dernier et je ne sais pas si je dois remercier votre enthousiasme dĂ©bridĂ©. J’étais parti chez moji pour cramer cette infamie technique et voilĂ  que je constate comme Sam Altman chez lui, que vous avez fait fondre les cartes graphiques sur place ! J’ai essayĂ© d’éteindre l’incendie avec le jerrican d’essence que j’avais dans les mains, sans succĂšs.

Faut dire qu’il Ă©tait peu rempli, j’avais tentĂ© juste avant de siphonner la voiture Ă©lectrique du boss et j’ai vu quelques Ă©toiles ! Les pompiers ont Ă©tĂ© sympas, en plus de me rĂ©animer, ils ont sauvĂ© quelques « dessins Â» qui bourraient l’imprimante, comme une Chouffe triple fermentation le ferait pour le gosier d’un dev local.

Tous vos prompts sont partis en fumĂ©e, sauf une petite dizaine, ce qui est dĂ©jĂ  dix fois trop. J’avoue que je ne sais que penser de vos tentatives, qui parfois se sont mĂ©langĂ©es : vous ĂȘtes capables du meilleur comme du pire !

C’est un scandale, encore merci et bravo, je ne vous fĂ©licite pas, bisous et bon weekend ! 🙂


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[Màj] : les sites de la NOAA temporairement sauvés, le contrat AWS prendra fin en juillet

7 avril 2025 Ă  06:43
[Màj] : les sites de la NOAA temporairement sauvés, le contrat AWS prendra fin en juillet

L’agence amĂ©ricaine NOAA, qui a en charge notamment des donnĂ©es sur le climat et la mĂ©tĂ©orologie, s’apprĂȘte Ă  supprimer une quantitĂ© importante de sites internet via une simple annulation d’un contrat avec des hĂ©bergeurs cloud.

Mise Ă  jour du 7 avril : alors que la menace d’une disparition de plusieurs sites de la NOAA planait le week-end dernier, ceux-ci sont encore disponibles. L’agence a finalement affirmĂ© Ă  Bloomberg qu’ « il n’y aura pas d’interruption de service Â» et que « tous les sites de recherche de la NOAA resteront en ligne ». Selon Axios, l’arrĂȘt du contrat avec AWS a Ă©tĂ© repoussĂ© au 31 juillet 2025, ce qui doit permettre Ă  l’agence de trouver une solution de repli.

Article originel publiĂ© le 4 avril Ă  17h28 :

De nombreux sites de la NOAA, l’agence d’observation ocĂ©anique et atmosphĂ©rique qui s’occupe aussi des donnĂ©es mĂ©tĂ©orologiques aux États-Unis, vont sans doute devenir inaccessibles dĂšs ce week-end. En cause ? Un contrat de prestations d’hĂ©bergement dans divers cloud a Ă©tĂ© annulĂ© par sa direction, selon Bloomberg.

Cette agence est, comme de nombreuses agences fĂ©dĂ©rales amĂ©ricaines et notamment les agences scientifiques, visĂ©e par le DOGE et l’administration de Donald Trump depuis son retour au pouvoir. Elle s’est dĂ©jĂ  sĂ©parĂ©e de certains de ses locaux et par deux fois d’une partie de son personnel.

Elle semble aussi particuliĂšrement visĂ©e pour son rĂŽle extrĂȘmement important dans l’information sur le climat et la mĂ©tĂ©orologie. Bloomberg explique qu’un contrat signĂ© pour l’ensemble du bureau de la recherche ocĂ©anique et atmosphĂ©rique de l’agence a Ă©tĂ© visĂ© pour une « rĂ©siliation anticipĂ©e Â», selon des documents internes que le mĂ©dia a pu consulter.

Les services d’Amazon, de Google et de WordPress sur le point d’ĂȘtre coupĂ©s

« En consĂ©quence, la quasi-totalitĂ© des sites web externes dĂ©pendant des services d’Amazon, de Google et de WordPress sont sur le point de disparaĂźtre tĂŽt samedi matin Ă  Washington, effaçant ainsi de la vue du public l’essentiel du travail de l’unitĂ©, qui comprend la recherche en sciences du climat et de l’environnement », explique notre consƓur Lauren Rosenthal. La NOAA n’a pas rĂ©pondu Ă  sa demande de commentaire.

Cette information fait mouche avec une alerte lancĂ©e sur le forum du projet Safeguarding Research & Culture. Celui-ci Ă©mane de la volontĂ© de certains chercheurs, notamment l’historien allemand Henrik Schönemann de l’universitĂ© de Humboldt Ă  Berlin, de crĂ©er « une infrastructure alternative pour l’archivage et la diffusion du patrimoine culturel et des connaissances scientifiques ». L’alerte concerne une cinquantaine de sites de la NOAA et on y retrouve rien de moins que le site de l’agence dĂ©diĂ© Ă  la recherche : https://research.noaa.gov/.

« Ce qui est prĂ©vu d’ĂȘtre supprimĂ©, ce sont les services basĂ©s sur AWS pour la NOAA Â», expliquent les chercheurs, Ă©voquant une mise hors-ligne dĂšs ce vendredi soir. Mais des questions se posent aussi sur les donnĂ©es ouvertes hĂ©bergĂ©es elles aussi sur AWS.

Selon une note interne obtenue par Bloomberg, la rĂ©siliation du contrat pourrait aussi affecter d’autres activitĂ©s de recherche de l’agence : le laboratoire qui surveille les tempĂȘtes « violentes Â» pour le pays (le National Severe Storms Laboratory) et celui chargĂ© de l’innovation en climatologie (le Earth Prediction Innovation Center) utilisent des services de cloud computing externes pour un systĂšme de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques Ă  grande Ă©chelle.

Le rĂ©seau national de l’agence menacĂ© aussi

Les chercheurs de l’agence ont d’autres raisons d’ĂȘtre prĂ©occupĂ©s : deux autres contrats arrivent Ă  leur fin concernant le support de N-Wave, son rĂ©seau national qui « s’étend sur toute la zone contiguĂ« des États-Unis jusqu’à l’Alaska et HawaĂŻ, atteignant les sites de terrain Ă©loignĂ©s, les grands campus, les centres de donnĂ©es et les installations de supercalculateurs ». Ils sont dĂ©jĂ  sous le coup d’une extension trĂšs brĂšve de cinq jours qui doit se terminer samedi pour l’un et lundi pour l’autre, selon Bloomberg.

☕ Amazon teste un agent IA pour acheter des produits sur d’autres sites

4 avril 2025 Ă  15:08

Amazon a prĂ©sentĂ© hier soir une fonction nommĂ©e « Buy for me Â», destinĂ©e Ă  simplifier encore un peu plus les achats. Contrairement Ă  d’autres agents IA que l’on a pu voir jusqu’à prĂ©sent, notamment chez Opera, il n’est pas question cette fois d’écrire une demande et de laisser l’intĂ©gralitĂ© du processus de dĂ©couverte et d’achat Ă  un agent.

Cette fonction, disponible en bĂȘta pour un petit groupe de personnes aux États-Unis, a un pĂ©rimĂštre nettement plus restreint. Comme l’indique Amazon dans son billet, « Buy for me Â» veut simplifier les achats pour des produits prĂ©sentĂ©s par la boutique Amazon, mais disponibles depuis d’autres, notamment les sites officiels des entreprises concernĂ©es.

La fonction, prĂ©sente dans les applications Android et iOS, s’affiche sous forme d’un bouton dĂ©diĂ©, accompagnant certains rĂ©sultats. S’il est actionnĂ© par l’internaute, il lance une procĂ©dure d’achat sur le site officiel du fabricant, de maniĂšre automatisĂ©e.

Mais si cette fonction est plus restreinte dans ses cas d’usage, elle demande une grande confiance en Amazon. Car contrairement Ă  ce que l’on a dĂ©jĂ  pu voir, c’est toute la procĂ©dure d’achat qui se retrouve gĂ©rĂ©e par l’agent, y compris le paiement. Ce qui suppose que l’IA accĂšde aux informations de la carte bancaire. L’achat est considĂ©rĂ© comme externe. « La livraison, les retours et les Ă©changes, ainsi que le service client sont gĂ©rĂ©s par la boutique de la marque Â», prĂ©cise Amazon.

Le gĂ©ant du commerce en ligne prĂ©cise dans son billet que ces opĂ©rations sont chiffrĂ©es et qu’il n’accĂšde pas aux donnĂ©es des autres sites. Il affirme qu’il ne tient aucun historique de ces actions et qu’il s’agit simplement d’apporter une commoditĂ©. En outre, la prĂ©sence de cette fonction sur des produits se fait Ă  la demande des fabricants et Amazon assure que les clients peuvent observer toutes les Ă©tapes d’un processus dĂ©crit comme « transparent Â». Le tout repose sur Amazon Bedrock et utilise le modĂšle Nova maison, ainsi que les modĂšles Claude d’Anthropic (dont la version 3.7 est sortie fin fĂ©vrier), sans plus de prĂ©cision.

« Gagner la confiance est la pierre angulaire du succĂšs des agents d’IA Â», dĂ©clare Amazon dans son billet. À voir dĂ©sormais si la clientĂšle se laissera sĂ©duire par un processus automatisĂ© impliquant des informations bancaires. Ajoutons que ce n’est pas la premiĂšre fois qu’Amazon tente ce type d’approche automatisĂ©e. En 2018, nous avions ainsi testĂ© la commande de pizza via Alexa, avec des rĂ©sultats particuliĂšrement dĂ©cevants.

ÉlectricitĂ© : « oubliez les datacenters, la climatisation est la vĂ©ritable bĂȘte noire »

4 avril 2025 Ă  14:57
L’élĂ©phant dans la piĂšce
ÉlectricitĂ© : « oubliez les datacenters, la climatisation est la vĂ©ritable bĂȘte noire »

Il n’y a pas que les datacenters qui façonnent le monde Ă  cause de leur consommation Ă©lectrique. La climatisation aussi est fortement consommatrice d’électricité  et cela ne va pas aller en s’arrangeant.

L’arrivĂ©e de l’IA gĂ©nĂ©rative a bousculĂ© le numĂ©rique et soulĂšve de nombreuses questions (droit d’auteur, Ă©thique, biais, hallucinations
). Se pose aussi la question de l’empreinte Ă©cologique de datacenters toujours plus gros, partout dans le monde, avec des GPU toujours plus puissants.

La douce/triste « folie Â» de l’IA gĂ©nĂ©rative

Le tout avec une consommation Ă©lectrique toujours plus importante, sur des zones bien prĂ©cises. L’augmentation de la densitĂ© Ă©lectrique par baie et l’expansion des datacenters posent d’ailleurs des contraintes sur le choix de l’emplacement physique allouĂ© Ă  ces derniers.

Avec les images et les vidĂ©os de l’IA gĂ©nĂ©rative, on passe encore dans une autre dimension. Les chiffres de l’utilisation des IA peuvent donner le tournis, preuve en est encore rĂ©cemment avec un tweet de Brad Lightcap (COO d’OpenAI) : « PremiĂšre semaine de folie pour les images dans ChatGPT : plus de 130 millions d’utilisateurs ont gĂ©nĂ©rĂ© plus de 700 millions (!) d’images Â». Il se garde d’ailleurs bien de dĂ©tailler l’empreinte environnementale d’une telle utilisation.

BientĂŽt 1 000 TWh pour les datacenters ?

Dans un rapport publiĂ© fin 2024, l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA, sous l’égide de l’ONU) expliquait que « les datacenters avaient consommĂ© environ 460 TWh d’électricitĂ© en 2022. Cette consommation pourrait s’élever Ă  plus de 1 000 TWh d’ici 2026, soit plus d’un tiers de l’électricitĂ© produite par les centrales nuclĂ©aires du monde entier l’annĂ©e derniĂšre, et Ă  peu prĂšs l’équivalent de la consommation d’électricitĂ© du Japon Â». À titre de comparaison, en 2023, la consommation d’électricitĂ© en France Ă©tait de 445,4 TWh.

L’Agence donne quelques chiffres d’anticipation. En Chine, la demande devrait doubler pour atteindre 400 TWh en 2030. En Irlande, la consommation des datacenters (5,3 TWh) reprĂ©sentait 17 % du total du pays et devrait atteindre 32 % d’ici fin 2026. Elle ajoute au passage que la consommation cumulĂ©e d’Amazon, Microsoft, Google et Meta « a plus que doublĂ© entre 2017 et 2021 pour s’établir Ă  environ 72 tĂ©rawattheures (TWh) ».

Par exemple, pour Meta, la consommation des datacenters était de 14,975 TWh en 2023, contre 6,966 TWh en 2020. Elle a donc quasiment doublé en trois ans.

« On devrait parler davantage de climatisation Â»â€Š

Dans un article publiĂ© sur MIT Review, Casey Crownhart (journaliste spĂ©cialisĂ©e sur le climat et l’énergie) explique que l’on « devrait parler davantage de climatisation Â». Elle met cette problĂ©matique (bien moins mĂ©diatisĂ©e) en balance avec la consommation des datacenters largement plus prĂ©sente dans les dĂ©bats. Avec ce sous-titre volontairement provocateur : « oubliez les datacenters, la climatisation est la vĂ©ritable bĂȘte noire Â»

Elle commence par rappeler le cercle vicieux de la climatisation et du rĂ©chauffement climatique : « Ă€ mesure que les tempĂ©ratures augmentent, le besoin en refroidissement augmente. De plus en plus de centrales Ă©lectriques Ă  combustibles fossiles sont alors mises en service pour rĂ©pondre Ă  cette demande, augmentant ainsi la tempĂ©rature de la planĂšte Â».


qui reprĂ©sente 2 000 TWh, et plus 5 000 TWh en 2050 ?

Selon une Ă©tude publiĂ©e mi-2024 par l’organisation Ă  but non lucratif Our World in Data (qui travaille en partenariat avec l’universitĂ© d’Oxford), sur l’annĂ©e 2022 « la climatisation reprĂ©sentait 7 % de l’électricitĂ© mondiale et 3 % des Ă©missions de carbone ». Sur la base d’une consommation mondiale de 29 000 TWh en 2022, la climatisation reprĂ©senterait un peu plus de 2 000 TWh. À mettre en face des 460 TWh des datacenters.

Selon une projection de l’Agence internationale de l’énergie (IEA, une organisation internationale fondĂ©e Ă  l’OCDE), le nombre de climatiseurs devrait fortement augmenter dans les annĂ©es Ă  venir. De 2 milliards d’unitĂ©s Ă  la fin des annĂ©es 2010, elle prĂ©voit prĂšs de 3 milliards en 2030 et plus de 5 milliards en 2050. À ce moment-lĂ , la consommation Ă©lectrique pourrait grimper entre 3 500 et 5 000 TWh.

La Chine dope la croissance, l’Europe n’est pas en reste

Comme le rappelle Le Monde, les Ă©volutions sont variables selon les continents : « Le nombre de mĂ©nages africains Ă©quipĂ©s en climatisation n’a enregistrĂ© qu’une trĂšs faible hausse au cours des vingt derniĂšres annĂ©es, passant de 4 % Ă  6 % aujourd’hui. DopĂ©e par la Chine, l’Asie a en revanche vu son taux d’équipement exploser de 19 % Ă  47 % sur la mĂȘme pĂ©riode Â». En Europe, la proportion de mĂ©nages Ă©quipĂ©s d’une climatisation pourrait doubler et atteindre 40 % (55 % en France) d’ici 2050.

Les climatiseurs, contrairement aux datacenters, ont tendance Ă  s’allumer Ă  peu prĂšs en mĂȘme temps dans une zone. « Dans certaines rĂ©gions des États-Unis, par exemple, les climatiseurs peuvent reprĂ©senter plus de 70 % de la demande d’énergie rĂ©sidentielle aux moments oĂč le rĂ©seau est le plus sollicitĂ© Â», affirme Casey Crownhart. Les climatiseurs sont rĂ©partis un peu partout alors que les datacenters concentrent la consommation en certains points prĂ©cis (nĂ©cessitant des lignes dĂ©diĂ©es). Signalons aussi que certains datacenters ont recours Ă  la climatisation.

Notre consƓur termine quand mĂȘme par une bonne nouvelle : « nous assistons Ă  des innovations dans la technologie de refroidissement Â». Elle explique que certains proposent par exemple un stockage de l’énergie pour se recharger lorsque l’énergie est disponible Ă  bas coĂ»t, et de nouvelles technologies de refroidissement. Cela ne suffira certainement pas Ă  combler la hausse prĂ©vue de la consommation de la climatisation.

C’est quoi cette histoire d’EU OS ?

4 avril 2025 Ă  13:35
Encore une bonne intention ?
C’est quoi cette histoire d’EU OS ?

Ces derniers temps, on parle beaucoup d’une initiative baptisĂ©e « EU OS Â». Il s’agirait d’une distribution Linux dĂ©veloppĂ©e par l’Union europĂ©enne pour ses propres besoins. EU OS n’est cependant pas un systĂšme existant, ni mĂȘme un projet de l’Union.

EU OS est un nom gĂ©nĂ©rique, choisi Ă  dessein par Robert Riemann, auteur de l’initiative. Ce physicien et informaticien travaille actuellement dans l’équipe du ContrĂŽleur europĂ©en de la protection des donnĂ©es (CEPD), un organe indĂ©pendant chargĂ© de veiller au respect la lĂ©gislation et la jurisprudence en matiĂšre de protection des donnĂ©es par les institutions et organes de l’Union. Riemann est en quelque sorte aux premiĂšres loges sur les questions de souverainetĂ© numĂ©rique.

Son initiative est centrĂ©e sur ce thĂšme. Elle est personnelle – dans le sens oĂč elle n’émane pas officiellement d’une instance europĂ©enne – mais est conçue pour attirer l’attention. Elle est en outre suffisamment Ă©toffĂ©e dans sa vision pour interroger les Ă©ventuelles bonnes volontĂ©s. MĂȘme si certains choix peuvent sembler curieux, voire bloquants.

De quoi parle-t-on ?

EU OS est prĂ©sentĂ© comme un projet. L’auteur est cependant transparent sur les objectifs : c’est un proof-of-concept (dĂ©monstration de faisabilitĂ©) visant Ă  explorer l’idĂ©e d’un systĂšme d’exploitation souverain pour les instances publiques de l’Union europĂ©enne. Comme Robert Riemann l’indique, EU OS « n’est techniquement pas un nouveau systĂšme d’exploitation Â»


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Jusqu’à 240 watts sur un cñble USB : on vous explique Power Delivery

4 avril 2025 Ă  12:53
Suffisant pour alimenter Doom ?
Jusqu’à 240 watts sur un cñble USB : on vous explique Power Delivery

Power Delivery a dĂ©jĂ  plus de 12 ans. Cette norme, bien pratique, permettait initialement de grimper jusqu’à 100 watts dans un cĂąble USB. On est maintenant Ă  240 watts
 bien loin des 2,5 watts des dĂ©buts de l’USB. Il faut nĂ©anmoins faire attention Ă  plusieurs points quand on achĂšte un cĂąble ou un chargeur.

En effet, les premiers ports USB Ă©taient en 5 volts seulement avec une intensitĂ© maximale de 500 mA, soit 2,5 watts. Avec USB 3.x l’intensitĂ© est passĂ©e Ă  900 mA, soit 4,5 watts. Si c’est suffisant pour des clĂ©s USB, des souris et des claviers, c’est loin de faire l’affaire pour charger des tĂ©lĂ©phones, des tablettes, des ordinateurs, etc. Bien plus grave, on ne peut pas brancher sereinement des mini-frigos USB.

De 10 Ă  100 watts : that escalated quickly

DĂšs 2010, l’USB Implementers Forum prĂ©sente le Battery Charging Specification 1.2 qui permet d’augmenter la puissance de charge jusqu’à 7,5 voire 10 watts dans certains cas avec une intensitĂ© de 1,5 ou 2 ampĂšres. On est encore loin des dizaines de watts.


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☕ Datacenter : iliad finalise la vente de 50 % d’OpCore Ă  InfraVia

4 avril 2025 Ă  12:26

L’acquisition de 50 % du capital d’OpCore par le fonds d’infrastructure français InfraVia est dĂ©sormais finalisĂ©e. « Ă€ travers ce partenariat, le Groupe iliad et Infravia vont doter OpCore d’une structure financiĂšre Ă  mĂȘme de libĂ©rer ses perspectives d’hypercroissance par le dĂ©veloppement de nouveaux datacenters de plusieurs centaines de mĂ©gawatts en France et en Europe. Plusieurs projets de construction sont dĂ©jĂ  en cours Â», indiquent les deux entreprises, dĂ©jĂ  partenaires de longue date dans les investissements autour de la fibre, dans un communiquĂ© commun.

L’opĂ©ration, initialement annoncĂ©e le 4 dĂ©cembre dernier, valorise l’entreprise Ă  hauteur de 860 millions d’euros. Elle confĂšre Ă  OpCore (anciennement Scaleway Datacenter) une structure financiĂšre et un accĂšs Ă  de nouveaux fonds propres qui doivent permettre Ă  l’entreprise d’aller plus facilement lever de la dette bancaire pour financer la crĂ©ation de ses futurs centres de donnĂ©es. Elle permet dans le mĂȘme temps Ă  iliad de rĂ©duire son endettement, sans perdre le contrĂŽle d’une activitĂ© considĂ©rĂ©e comme stratĂ©gique.

« Nous allons investir avec notre partenaire InfraVia 2,5 milliards d’euros dans notre plateforme de datacenters OpCore pour devenir la premiĂšre plateforme indĂ©pendante europĂ©enne Â», promettait Ă  cette occasion Thomas Reynaud, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe iliad.

En France, OpCore revendique à ce stade plus de 50 MW de capacités opérées à ce jour sur cinq datacenters en région parisienne, ainsi que deux en région lyonnaise et un en région marseillaise, commercialisés sous la marque Free Pro.

Les nord-corĂ©ens de Lazarus ciblent le monde de la crypto via de faux entretiens d’embauche

4 avril 2025 Ă  10:59
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Les nord-corĂ©ens de Lazarus ciblent le monde de la crypto via de faux entretiens d’embauche

Le groupe de pirates Lazarus, liĂ© Ă  l’état nord-corĂ©en, a mis en place un systĂšme de piratage visant le monde de la cryptomonnaie, notamment en organisant de faux entretiens d’embauche et en poussant Ă  l’installation de logiciels malveillants via des techniques de social engineering.

En octobre dernier, nous nous Ă©tions faits l’écho de la propagation d’une arnaque au recrutement qui cible les dĂ©veloppeurs amateurs de crypto. Les soupçons se tournaient vers Lazarus, groupe de pirates nord-corĂ©en auquel est aussi attribuĂ© l’immense vol de cryptoactifs, d’une valeur approchant 1,5 milliard de dollars, rĂ©vĂ©lĂ© en fĂ©vrier dernier.

L’éditeur de logiciel de cybersĂ©curitĂ© français Sekoia confirme dans un rapport que le groupe de pirates est Ă  l’origine d’une campagne d’arnaque au recrutement de ce type. « Il utilise des sites web d’entretiens d’embauche lĂ©gitimes pour exploiter la tactique ClickFix et installer des portes dĂ©robĂ©es pour Windows et macOS », explique l’entreprise française.

Le ClickFix est une tactique d’ingĂ©nierie sociale qui « consiste Ă  afficher de faux messages d’erreur dans les navigateurs web pour tromper les utilisateurs et les inciter Ă  copier et Ă  exĂ©cuter un code PowerShell malveillant donnĂ©, ce qui finit par infecter leurs systĂšmes », expliquait Sekoia en octobre dernier. DĂ©tectĂ©e en mai 2024, cette tactique est dĂ©jĂ  qualifiĂ©e de « tristement cĂ©lĂšbre Â» par Sekoia.

Windows et MacOS, deux variantes

Selon l’entreprise de sĂ©curitĂ©, la chaine d’infection utilisĂ©e par Lazarus ciblerait les systĂšmes d’exploitation Windows et MacOS de deux façons diffĂ©rentes. Sur le premier, le groupe de pirates passerait par un script VBS puis un script NodeJS et sur le second via un script Bash puis le malware FrostyFerret pour rĂ©cupĂ©rer le mot de passe systĂšme. Mais Ă  la fin, ils utiliseraient un virus, nommĂ© GolangGhost par Sekoia, Ă©crit en GO. Ce code a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© partiellement Ă©tudiĂ© par les spĂ©cialistes de cybersĂ©curitĂ© Sonatype et dmpdump. Sekoia explique que GolangGhost est prĂ©vu pour fonctionner sur Windows et macOS et permet de mettre en place une porte dĂ©robĂ©e puis de voler des donnĂ©es via Chrome.

Sous MacOS, FrostyFerret affiche une fausse fenĂȘtre indiquant que le navigateur web Chrome a besoin d’accĂ©der Ă  la camĂ©ra ou au microphone. Ensuite, le malware demande Ă  l’utilisateur de saisir le mot de passe du systĂšme. Celui-ci est ensuite rĂ©cupĂ©rĂ© et envoyĂ© vers un espace Dropbox.

Essentiellement des acteurs de la CeFi utilisés comme appùts

En analysant cette attaque, Sekoia a rĂ©cupĂ©rĂ© 184 invitations diffĂ©rentes pour des entretiens d’embauche. Parmi ces invitations, elle a trouvĂ© 14 noms d’entreprises utilisĂ©s pour inciter la victime Ă  complĂ©ter le processus de demande. Parmi elles, Coinbase est celle dont le nom est le plus utilisĂ© par Lazarus pour attirer l’attention de ses proies :

Sekoia fait remarquer que 9 des 14 entreprises « proposent des services financiers centralisĂ©s (CeFi), c’est-Ă -dire des services financiers construits autour des crypto-monnaies qui s’appuient sur des intermĂ©diaires, tels que des Ă©changes et des plateformes de prĂȘt, pour faciliter les transactions Â». L’entreprise de sĂ©curitĂ© rappelle que « ces plateformes sont dites « centralisĂ©es Â» car elles obligent les utilisateurs Ă  faire confiance Ă  une entitĂ© centrale pour gĂ©rer les fonds, traiter les transactions et assurer la sĂ©curitĂ© ». Archblock est la seule plateforme de services financiers dĂ©centralisĂ©s (DeFi) dĂ©tectĂ©e par Sekoia comme cible de Lazarus.

Lazarus vise des profils moins tech

Mais si les dĂ©veloppeurs amateurs de crypto sont ciblĂ©s, l’analyse de Sekoia montre qu’ils ne sont ni les seuls, ni la principale cible. En effet, l’entreprise explique qu’ « il s’agit principalement de postes de responsables axĂ©s sur le dĂ©veloppement commercial, la gestion des actifs, le dĂ©veloppement de produits ou de spĂ©cialistes de la finance dĂ©centralisĂ©e Â». Et elle explique que c’est un changement important s’agissant des attaques de Lazarus qui, jusque-lĂ , « visaient principalement les dĂ©veloppeurs et les ingĂ©nieurs en informatique Â».

Sekoia livre une liste des faux sites d’entretiens que l’entreprise a dĂ©tectĂ©s :

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