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Streaming sportif : Canal+ et la LFP obtiennent 200 blocages par les VPN, BeIN galère

16 mai 2025 à 09:52
Virtual not so private network
Streaming sportif : Canal+ et la LFP obtiennent 200 blocages par les VPN, BeIN galère

Canal+ et la LFP se sont attaqués aux fournisseurs de VPN grand public NordVPN, Proton VPN, Cyberghost, Surfshark VPN et ExpressVPN. Ils ont obtenu en justice le blocage de 200 sites. En parallèle, BeIN a essayé de faire de même du côté des fournisseurs de DNS mais a essuyé un refus, faute de preuve suffisante.

Après s’être attaqués aux fournisseurs de DNS, Canal+ et la Ligue de football professionnel (LFP) ont ciblé les fournisseurs de VPN grand public pour tenter de rendre inaccessibles aux Français les sites qui diffusent les compétitions de foot ou de rugby sans en avoir les droits.

Les VPN s’en étaient insurgés, mais le tribunal judiciaire de Paris a tranché : NordVPN, Proton, Cyberghost, Surfshark et Express VPN vont devoir bloquer une liste de 200 sites, comme l’explique L’Informé. Deux décisions, que nos confrères ont obtenues, ont été rendues ce jeudi 15 mai (l’une concerne l’assignation faite par Canal+, l’autre celle effectuée par la LFP).

Un blocage « par tout moyen efficace »

Dans celles-ci, le tribunal affirme avoir constaté « l’existence d’atteintes graves et répétées aux droits exclusifs » de Canal+ et de la LFP. En conséquence, il a demandé à Cyberghost Llc, Cyberghost Srl, Expressco services, Express technologies, NordVPN (Pays-Bas), NordVPN (République de Panama), Surfshark Bv, Surfshark Ltd et Proton de mettre en œuvre « toutes mesures propres à empêcher […] l’accès aux sites internet et services IPTV » compris dans une liste inclue dans la décision. Mais le tribunal ajoute que les entreprises devront aussi bloquer « l’accès aux sites et services IPTV non encore identifiés à la date de la présente décision ».

Ce blocage doit se faire « par tout moyen efficace, et notamment par le blocage des noms de domaine et des sous-domaines associés suivants dont la liste sera transmise au format CSV exploitable ». Il devra être effectif jusqu’à la fin de saison 2024/2025 de la Premier league, des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2, de la Ligue des champions et du Top 14 de rugby.

Une première

Comme le souligne L’Informé, c’est la première fois que des fournisseurs de VPN sont astreints à ce genre de blocage. Dans un communiqué, la LFP salue « cette décision du Tribunal judiciaire de Paris, qui est une première en France sinon dans le monde, et constitue une avancée majeure dans la lutte contre le piratage en ordonnant à des services de VPN de mettre en œuvre des mesures de blocage de sites pirates ». Les fournisseurs de service de VPN, qui n’ont pas communiqué à l’heure actuelle sur le sujet, ont encore la possibilité de faire appel de ces deux décisions.

Canal+ avait déjà obtenu le même genre de décisions à l’encontre des DNS de Google, Cloudflare et Cisco. BeIN a ensuite suivi. Mais le groupe qatari semble avoir un peu plus de mal à formuler des demandes pour convaincre le Tribunal Judiciaire de Paris.

Pas de logo, pas de preuve

En effet, comme l’a remarqué TorrentFreak, le tribunal a accordé dans une décision du 2 mai le blocage de certains sites pour lesquels BeIN a été capable de montrer des atteintes graves et répétées à ses droits voisins concernant la diffusion des matchs de la WTA et de la Bundesliga. Mais pour d’autres (sporttvis.com, lshunter.ner , premiertv. watch, streamendous.online et techydeals. online), les preuves étaient insuffisantes.

Pour certaines preuves, la chaine s’est emmêlé les pinceaux. En effet, s’agissant des droits de diffusion de certains événements sportifs comme le tournoi de tennis de la WTA, c’est DAZN qui les possède et concède une sous-licence à BeIN. Mais dans les images amenées devant le tribunal par BeIN, son logo n’apparait pas et certaines contiennent celui de DAZN. Pour le tribunal, ces captures ne permettent pas de montrer la violation des droits voisins de BeIN, comme l’ont argumenté Cloudflare et Google qui étaient attaquées.

TorrentFreak fait remarquer que Quad9, qui faisait aussi partie des entreprises visées, ne s’est pas défendue sur ce cas. Simon Forster, le directeur général de l’entreprise, a expliqué à nos confrères que ce sont des contraintes financières qui en sont à l’origine. Mais il précise que Quad9 « continuera à résister aux actions de blocage dans la mesure de ses moyens ».

Dans les entrailles de la Switch 2

16 mai 2025 à 08:48
Sans faille cette fois-ci le SoC ?
Dans les entrailles de la Switch 2

Si Nintendo communique allègrement sur le design et les jeux de la Switch 2, le fabricant est bien plus timide lorsqu’il s’agit de parler de ses entrailles. Il n’y a pourtant rien de « honteux », avec des changements importants à tous les étages ou presque.

Le 2 avril, Nintendo présentait officiellement sa nouvelle console portable : la Switch 2. Elle sera disponible dans trois semaines, le 5 juin, à partir de 470 euros sans jeu (contre 510 euros avec Mario Kart World), alors que la Switch Lite est proposée à partir de 220 euros, 300 euros pour la Switch classique et 350 euros pour la version OLED.

Sur les jeux aussi les tarifs sont largement en hausse : 90 euros pour Mario Kart World en physique, 80 euros pour Donkey Kong Bananza, 10 euros pour une mise à jour de Zelda: Breath of the Wild ou Tears of the Kingdom « pour profiter d’une résolution, de textures et d’une fréquence d’images améliorées ainsi que de la compatibilité HDR sur Nintendo Switch 2 ». Quoi qu’il en soit, sur un an, Nintendo prévoit d’écouler 19,5 millions de Switch, dont 15 millions de Switch 2.

Le gap est important sur le prix, mais qu’en est-il des caractéristiques techniques ?

Nintendo présente les grandes lignes de sa Switch 2, rien de plus

Quelle que soit la génération de la Switch, Nintendo utilise un SoC Tegra de NVIDIA pour les parties CPU et GPU, mais ils sont loin de jouer dans la même cour entre les deux générations de Switch. Que le combat commence : à gauche le Tegra X1 de la Switch, à droite le Tegra T239 de la Switch 2.

Sachez d’abord que Nintendo propose une page dédiée aux « caractéristiques » de sa console de jeu. Si le mot « techniques » n’est pas associé aux caractéristiques, c’est « normal ». Le fabricant détaille les dimensions, le poids, l’écran (LCD de 7,9 pouces, 1080p à 120 Hz et HDR10), le stockage (256 Go UFS), etc. Par contre pour le cœur du réacteur, on ne retrouve qu’une phrase : « CPU/GPU : Processeur personnalisé fabriqué par NVIDIA ».

Rien de très surprenant pour autant, cela fait longtemps que Nintendo ne fait plus la course aux dernières « technologies » et laisse cela à Microsoft (Xbox) et Sony (PlayStation). Le constructeur préfère miser sur son écosystème et ses jeux, avec la licence Mario (Kart) en figure de proue.

Dans la Switch 2, un SoC Tegra T239 de NVIDIA

Mais il est toujours intéressant de regarder sous le capot et surtout de comparer la nouvelle génération avec l’ancienne, afin de voir les évolutions sur la partie matérielle, qui auront forcément des implications sur la partie logicielle.

Avec la Switch première du nom, Nintendo avait fait le choix d’un SoC légèrement modifié, basé sur le Tegra X1 de NVIDIA, qui était d’ailleurs victime d’une faille permettant de contourner les protections de la console. Tegra 1 n’est pas une exclusivité de Nintendo, la Shield aussi exploite ce SoC. Sur la Switch 2, il est question d’un Tegra T239, une puce de silicium bien plus personnalisée, comme le rapporte Eurogamer.

Nos confrères publient depuis très longtemps des rumeurs et autres informations sur ce SoC et viennent de mettre en ligne ce qu’ils présentent comme les « caractéristiques techniques finales », sur la base des diverses confirmations qu’ils ont pu obtenir.

Cortex A78C et GPU Ampere aux commandes

Premier point, le SoC dispose de huit cœurs ARM Cortex A78C. Ils datent de 2020 et visaient, selon ARM, le marché des ordinateurs portables. Le Tegra X1 utilise pour sa part seulement quatre cœurs : des Cortex-A57 de… 2013.

Côté GPU, ce sont aussi les grandes manœuvres. Premier point, un changement d’architecture puisqu’on passe de Maxwell à Ampere. Pour vous resituer par rapport aux cartes graphiques, l’architecture Maxwell était lancée avec les GeForce GTX 750 (Ti), puis une seconde génération avec les GTX 970 et 980, il y a plus de 10 ans.

Ampere est bien plus récente puisqu’on la retrouve sur les GeForce RTX de série 30. La suite, on la connait bien : Ada Lovelace avec la série 40 des RTX et Blackwell avec la série 50 des cartes graphiques de NVIDIA ; une gamme qui est encore en train de s’étoffer.

Pour revenir aux consoles de Nintendo, en plus de sauter deux générations (Pascal et Turing), la Switch 2 passe à 1 536 cœurs CUDA contre seulement 256 pour la Switch de première génération. La fréquence grimpe à 1,4 GHz maximum contre 0,921 GHz.

Ajoutons à cela 12 Go de mémoire LPDDR5 sur 128 bits à la place des 4 Go de LPDDR4 sur 64 bits, et on obtient une bande passante mémoire qui fait x4. Eurogamer annonce jusqu’à 102 Go/s lorsque la console est installée sur sa station d’accueil et 68 Go/s en mode nomade.

Nos confrères en profitent pour faire le point sur les « réservations » sur la partie matérielle, c’est-à-dire ce que Nintendo se garde de côté pour le système d’exploitation. Pour les développeurs de jeux et d’application, six cœurs (sur huit) et 9 Go de mémoire (sur 12 Go) sont utilisables. Auparavant, seul un cœur et 0,8 Go de mémoire étaient dédiés au système, contre respectivement deux cœurs et 3 Go maintenant.

Stockage UFS, carte SD Express et File Decompression Engine

La Switch 2 dispose de 256 Go de stockage par défaut, au format UFS (Universal Flash Storage). Vous pouvez l’augmenter via une carte SD Express. Ce format remonte à 2018 avec la norme SD 7.0. Suivant les versions de la norme SD, il peut y avoir une ou deux lignes PCIe 3.0 ou 4.0, avec des débits théoriques pouvant donc atteindre 3 938 Mo/s. Ce qu’il en est pour la Switch 2 n’est pas précisé.

Eurogamer annonce enfin la présence d’un FDE ou File Decompression Engine afin de décharger le CPU de ce traitement des données. « Ce moteur devrait être plus rapide et plus économe en énergie […] pour décompresser les fichiers compressés LZ4. Tout cela fait partie du traitement des fichiers au sein des packages NSP contenant les jeux et les DLC » ; NSP pour Nintendo Switch Package.

☕️ Dailymotion rachète l’application d’édition vidéo Mojo

16 mai 2025 à 08:07

Dailymotion fait un pas supplémentaire en direction des créateurs de contenus avec l’acquisition, annoncée jeudi, de l’application mobile Mojo.

« L’application Mojo poursuivra son développement et ses innovations en parallèle de son intégration dans les produits de Dailymotion. Pour les utilisateurs actuels et futurs, les conditions d’accès et d’utilisation de Mojo resteront inchangées. Ils bénéficieront en plus d’un accès privilégié à l’écosystème de distribution et de monétisation de Dailymotion », précise le groupe Canal+, maison mère de Dailymotion, dans un communiqué.

Très populaire chez les créateurs de contenus, qu’ils soient journalistes ou spécialistes des réseaux sociaux, l’application Mojo offre de nombreuses options d’édition et de création, telles que l’incrustation de textes ou d’animations et la suppression d’arrière-plan. Elle dispose par ailleurs d’une importante bibliothèque de modèles personnalisables qui permettent de reproduire très simplement les codes de la mode du moment, sur Instagram (Réels) ou sur TikTok.

Lancée en 2018 par deux Français, Jean Patry et Francescu Santoni, Mojo aurait été téléchargée plus de 50 millions de fois sur iOS et Android. L’application repose sur un modèle freemium, avec une offre payante (70 euros par an, hors périodes de promotion) qui compterait plus de 300 000 abonnés.

« Dailymotion intégrera prochainement les solutions de création et les fonctionnalités IA de Mojo à son offre destinée aux clients Pro et aux annonceurs. Ils disposeront ainsi d’outils intuitifs pour produire des contenus de manière plus rapide, plus personnalisée et plus performante. Avec cette évolution, l’ensemble du réseau Dailymotion bénéficiera ainsi d’une force créative et commerciale accrue », déclare Canal+.

Cette acquisition intervient quelques semaines après le lancement par Meta de sa propre application d’édition vidéo dédiée à Instagram, Edits. Comme Mojo, elle ambitionne de constituer une alternative à une autre référence du secteur, l’application CapCut, propriété de TikTok et du groupe chinois ByteDance.

☕️ Proton Drive se dote d’albums photos, des promotions pour le 11ᵉ anniversaire

16 mai 2025 à 07:34

Le Drive de Proton est resté relativement basique dans ses fonctions depuis sa sortie. L’éditeur suisse lui ajoute petit à petit des fonctions, pour lutter un peu plus à armes égales avec les deux ténors que sont Microsoft OneDrive et Google Drive.

Proton Drive reçoit ainsi les albums pour classer les photos. Comme sur les services concurrents, ils servent deux objectifs : regrouper des images par thématiques et/ou les partager. L’entreprise rappelle bien sûr que tout ce qui se trouve dans un album est chiffré de bout en bout, comme le reste des données.

Le partage est limité pour l’instant. On ne peut déclencher la fonction qu’avec d’autres personnes munies d’un compte Proton. Pour chaque partage, on peut définir les autorisations de chaque participant. À l’avenir cependant, Proton Drive permettra de générer des liens de partage et d’inviter des personnes extérieures à venir voir le contenu.

La fonction est disponible dès à présent sur toutes les versions de Proton Drive, y compris mobiles. En revanche, elle réclame d’avoir au moins un abonnement Drive Plus et n’est donc pas accessible aux utilisateurs gratuits.

Puisque l’on parle d’abonnements, Proton fête ses 11 ans d’existence et en profite pour lancer plusieurs promotions agressives sur les engagements d’un ou deux ans. Proton VPN Plus par exemple, disponible normalement à 9,99 euros par mois, voit son prix passer à 4,99 euros avec engagement d’un an (donc 59,88 euros) et 2,99 euros avec engagement de deux ans (soit 71,76 euros).

Sur Drive Plus, l’offre 20 Go passe de 4,99 à 2,49 euros avec engagement d’un an. Autre exemple, l’offre Unlimited (comprenant tous les services et leurs fonctions premium) passe de 12,99 à 9,99 euros avec engagement d’un an, soit 119,88 euros.

Qualcomm annonce son Snapdragon 7 Gen 4, avec Wi-Fi 7 et XPAN pour l’audio

16 mai 2025 à 06:45
Toujours aussi facile de suivre
Qualcomm annonce son Snapdragon 7 Gen 4, avec Wi-Fi 7 et XPAN pour l’audio

Les Snapdragon 7 de Qualcomm se placent juste en dessous du très haut de gamme que sont les SoC de la série 8. Ces derniers ont généralement droit à la primauté de certaines nouveautés, avant qu’elles ne soient répercutées sur d’autres gammes. Avec le Snapdragon 7 Gen 4, c’est le cas du XPAN, entre autres améliorations.

Qualcomm continue de décliner ses gammes de SoC pour smartphone et vient d’annoncer sa quatrième génération de Snapdragon 7. Il arrive donc après la troisième génération, que l’on trouvait en trois versions : 7 s, 7 et 7 +. Pas toujours facile de s’y retrouver.

8 cœurs CPU, le Prime jusqu’à 2,8 GHz

Commençons par la partie CPU comprenant huit cœurs, avec une composition des plus classiques dans ce genre de situation : 1x cœur Cortex-A720 « Prime » jusqu’à 2,8 GHz, 3x autres cœurs Cortex-A720 « Performance » jusqu’à 2,4 GHz seulement et enfin 4x cœurs Cortex-A520 « Efficiency » jusqu’à 1,8 GHz.

À titre de comparaison, le Snapdragon 7 Gen 3 utilise des Cortex-A715 et Cortex-A515. De son côté, le Snapdragon 7 + Gen 3 est lui aussi passé au Cortex-A720 et A520, mais avec un cœur Prime en Cortex-X4 et des fréquences plus élevées.

Hausse des performances à tous les étages

Niveau performances, Qualcomm revendique une « augmentation de 27 % sur la partie processeur, des rendus graphiques GPU 30 % plus rapides et une amélioration remarquable de 65 % des performances de l’IA », par rapport à la Gen 3 du Snapdragon 7.

Mais les gammes de la société sont rarement simples à comprendre. On ne sait par exemple pas comment le Snapdragon 7 Gen 4 se place par rapport au Snapdragon 7 + Gen 3. Sur la partie CPU, le nouveau venu est certainement en dessous, mais qu’en est-il de la partie graphique ? On retrouve le classique et très générique « Adreno GPU ».

Sur la partie audio, XPAN débarque

Pas plus de précisions sur la partie IA, hormis les + 65 %. Par rapport au Snapdragon 7 Gen 3, la Gen 4 dispose de NPU dédiés pour l’audio et les capteurs, sans plus de détails. Il est aussi présent sur le Snapdragon 7 + Gen 3.

Si les calculs en INT4 débarquaient sur la Gen 4 des Snapdragon de la série 6, ils étaient déjà possibles sur la génération précédente de la série des Snapdragon 7 et restent donc d’actualité. Qualcomm annonce la prise en charge de « Stable Diffusion 1.5 pour générer des images en temps réel en quelques secondes ».

Toujours sur l’audio, c’est le premier SoC en dehors des Snapdragon 8 à prendre en charge le XPAN ou Expanded Personal Area Network. Avec des enceintes ou écouteurs compatibles, cela permet de proposer « une couverture audio transparente dans l’ensemble du bâtiment, partout où vous disposez du Wi-Fi ». Les Buds 5 Pro de Xiaomi à 200 euros sont, par exemple, compatibles XPAN. « Avec la prise en charge du son sans perte 96 kHz/24 bits, la vitesse de transmission peut atteindre 4,2 Mbit/s », explique Xiaomi.

Passons rapidement sur la partie capteurs photos avec trois ISP, la prise en charge d’un maximum de trois capteurs jusqu’à 21 Mpx ou d’un seul de 64 Mpx. On retrouve de la vidéo 4K à 30 fps et du slow motion en 1080p à 120 fps. Du classique pour ce genre de produits.

USF 4.0, Wi-Fi 7, Bluetooth 6.0…

Le reste ne réserve pas de grosse surprise. On y retrouve du Wi-Fi 7 comme sur le Snapdragon 8 Gen 4 Elite, alors que le Snapdragon 6 Gen 4 annoncé en février est resté au Wi-Fi 6E.

On retrouve de la 5G jusqu’à 4,2 Gb/s, du Bluetooth 6.0, la prise en charge de la LP-DDR4 et LP-DDR5(x), des écrans WQHD+ jusqu’à 144 Hz, de l’UFS 4.0 pour le stockage, etc. Toutes les caractéristiques techniques se trouvent par ici.

Qualcomm annonce que Honor et Vivo seront les premiers à proposer des smartphones avec ce SoC, dès ce mois de mai. D’autres devraient rapidement suivre.

☕️ Sur Windows 10, Office sera finalement supporté jusqu’en octobre 2028

16 mai 2025 à 06:15

La politique de Microsoft sur Windows 10 : plus de support après le 14 octobre prochain. Les particuliers comme les entreprises sont invités à s’acheter de nouvelles machines capables de passer à Windows 11. S’ils possèdent des ordinateurs capables de faire le grand saut, il est chaudement recommandé de lancer la mise à jour.

Cette frontière du 14 octobre 2025 rejaillissait automatiquement sur Office dans sa formule Microsoft 365. En d’autres termes, toutes les personnes et entreprises abonnées voyaient leur support sauter sur « l’ancien » système. De sorte que ni Windows 10 ni la suite bureautique ne recevaient plus aucune mise à jour de sécurité.

Microsoft a manifestement révisé ses plans. Sans le crier sur les toits, un nouvel article technique a été mis en ligne. L’éditeur y explique qu’au-delà du 14 octobre, les applications continueront de fonctionner comme d’habitude. Surtout, dans « l’intérêt du maintien de votre sécurité pendant la mise à niveau vers Windows 11, nous continuerons à fournir des mises à jour de sécurité pour Microsoft 365 sur Windows 10 pendant un total de trois ans après la fin du support de Windows 10, se terminant le 10 octobre 2028 ».

On parle bien des mises à jour de sécurité et d’aucune autre. Le même abonnement sur Windows 11 octroiera les nouveautés fonctionnelles mensuelles, comme d’habitude. La formule perdra donc une partie de son intérêt sur Windows 10.

Bien sûr, cette extension soudaine du support technique rouvre le dossier. La question revient sur toutes les lèvres : Microsoft se préparerait-elle à repousser la fin de support de Windows 10 ? Probablement pas, si l’on en croit la fermeté avec laquelle l’entreprise communique sur le sujet chaque fois qu’elle en a l’occasion.

Si l’on en croit StatCounter, la part de marché de Windows 10 baisse inexorablement. Cependant, le système représente toujours 53 % de tout le parc Windows installé. Un score encore très élevé, à seulement 5 mois de sa fin.

☕️ Netflix devrait diffuser des publicités générées par IA en 2026

16 mai 2025 à 06:00

Lors de son événement Upfront 2025 dédié aux annonceurs, Netflix a indiqué avoir créé des publicités interactives qui intègrent de l’intelligence artificielle générative.

Les abonnés devaient commencer à la voir arriver sur leurs écrans à partir de 2026. Les spots seront diffusés au milieu des épisodes, ou sur l’écran de veille, lorsque l’internaute met son programme sur pause.

Télévision

En France, le service est accessible avec publicité depuis le 3 novembre 2022 (à 5,99 euros par mois à l’origine, l’offre a depuis grimpé à 7,99 euros par mois).

Dans les marchés où cette offre est disponible, elle attirait 45 % des nouveaux abonnements à la mi-2024. En ce mois de mai 2025, Netflix revendique 94 millions d’abonnés à l’offre intégrant de la publicité, moitié moins chère que l’offre sans publicité.

Reçu hier — 15 mai 2025Next.ink

Entrainement des IA sur les données des européens : noyb menace Meta de class action

15 mai 2025 à 15:10
noyb vs Meta, épisode 412 000
Entrainement des IA sur les données des européens : noyb menace Meta de class action

Pour l’association de Max Schrems, l’utilisation par Meta des données de ses utilisateurs européens pour entrainer ses IA n’est pas un intérêt légitime. noyb met l’entreprise en demeure de renoncer et menace d’une class action européenne.

Ce mercredi 14 mai, noyb a annoncé avoir envoyé une mise en demeure à Meta lui demandant d’arrêter l’entrainement de ses IA sur les données de ses utilisateurs européens.

Il y a tout juste un mois, l’entreprise de Mark Zuckerberg réactivait cet entrainement. Elle expliquait avoir fait quelques modifications dans sa façon de présenter la chose à ses utilisateurs ainsi que dans le formulaire (plus clair) pour refuser et considère qu’il lui est possible d’imposer par défaut le traitement de ces données.

Affirmant que son « approche initiale était conforme à [ses] obligations légales », elle s’appuyait toujours sur l’intérêt légitime comme base légale de cet entrainement. L’entreprise de réseaux sociaux n’estime donc pas avoir besoin de demander le consentement des utilisateurs européens pour utiliser leurs données qu’ils ont publiées sur Facebook, Instagram ou Threads dans le cadre d’entrainements de ses IA.

noyb menace Meta d’une action collective européenne

Pour Max Schrems, « ce combat porte essentiellement sur la question de savoir s’il faut demander le consentement des gens ou simplement prendre leurs données sans leur consentement ». En effet, l’association indique que si l’entreprise refuse de rentrer en discussion avec elle sur le sujet dans un délai d’une semaine, elle est prête à déposer une injonction, voire à porter l’affaire devant les tribunaux dans le cadre d’une action collective européenne.

« Nous évaluons actuellement nos options pour déposer des injonctions, mais il y a aussi l’option d’une action collective ultérieure pour des dommages non matériels », explique Max Schrems. Il ajoute que « si vous pensez aux plus de 400 millions d’utilisateurs européens de Meta qui pourraient tous demander des dommages et intérêts d’environ 500 euros, vous pouvez faire le calcul. Nous sommes très surpris que Meta prenne ce risque simplement pour éviter de demander le consentement des utilisateurs ».

Contraire au RGPD, selon noyb

Dans sa mise en demeure [PDF], l’association affirme qu’il n’y a pas d’intérêt légitime qui tient. Elle s’appuie notamment sur plusieurs décisions de la Cour de justice de l’Union européenne.

Par exemple, sur celle de 2023 qui a conclu que Meta ne pouvait pas s’appuyer sur l’intérêt légitime pour imposer à ses utilisateurs de la publicité comportementale. L’association estime qu’ « il semble illogique que les personnes concernées qui ont saisi leurs données personnelles entre 2004 et 2024 sur un réseau social (qu’elles n’utilisent peut-être même plus dans une large mesure) aient pu raisonnablement s’attendre à ce que leurs données soient utilisées pour la formation à l’IA, pas plus que pour la publicité – surtout si l’on tient compte du fait que les plateformes de Meta ont toujours été financées par la publicité, alors que les systèmes d’IA constituent une nouvelle forme de technologie de l’information inconnue de l’utilisateur moyen lorsqu’il a créé son compte auprès de Meta ».

Elle ajoute que « l’existence d’un intérêt légitime prévalant sur les droits, les libertés et les intérêts des personnes concernées est également très discutable lorsque l’on évalue l’entrainement de l’IA envisagé du point de vue des principes du traitement des données en vertu de l’article 5 du RGPD ». Cette partie du règlement européen concerne le traitement des données à caractère personnel.

Pour l’association, « si Meta était clair sur les conditions de l’entraînement (par exemple, l’anonymisation et la similarité), il est probable que les utilisateurs fourniraient leurs données ». Elle ajoute qu’ « il est toutefois totalement absurde d’affirmer que Meta a besoin des données personnelles de toutes les personnes qui ont utilisé Facebook ou Instagram au cours des 20 dernières années pour entraîner l’IA. La plupart des autres fournisseurs d’IA (comme OpenAI ou le français Mistral) n’ont aucun accès aux données des médias sociaux et surpassent toujours les systèmes d’IA de Meta ».

Pour Meta, noyb fait partie d’une « minorité bruyante »

Comme elle l’expliquait déjà le mois dernier, Meta a répondu à The Register qu’elle considérait que son approche suivait l’opinion rendue par le Comité Européen de la Protection des Données (CEPD) en décembre dernier. Celle-ci explique que, pour CEPD, il existe des façons légales d’entrainer les IA avec des données provenant des réseaux sociaux sans pour autant valider spécifiquement celle utilisée par Meta.

L’entreprise a ajouté : « les recours en série de noyb font partie d’une tentative d’une minorité bruyante de groupes activistes de retarder l’innovation en matière d’IA dans l’UE, ce qui nuit en fin de compte aux consommateurs et aux entreprises qui pourraient bénéficier de ces technologies de pointe ».

☕️ Opera GX affiche les sites côte à côte, Opera pour Android regroupe les onglets

15 mai 2025 à 14:45

Opera a récemment mis à jour deux de ses navigateurs. Ce matin, c’était Opera GX, avec plusieurs fonctions bienvenues, mais déjà vues ailleurs. Nouveauté principale, la possibilité d’afficher deux sites côte à côte. Une capacité présente dans Vivaldi depuis plusieurs années et dans Edge depuis l’année dernière. Cet affichage se déclenche via un glisser-déposer.

La nouvelle mouture du navigateur permet également de simplifier le retour en arrière en mettant en surbrillance les cinq derniers onglets consultés. Cette fonction s’active automatiquement quand 30 onglets ou plus sont ouverts (le nombre peut être modifié dans les options). On note aussi l’arrivée de Bluesky dans la liste des réseaux sociaux pris en charge dans la barre latérale.

La gestion des onglets va piocher dans le navigateur Opera classique en récupérant les groupes d’onglets, activés là aussi par glisser-déposer. Comme chez les concurrents, on peut personnaliser la couleur et le nom du groupe, replier les onglets qui en font partie, etc. Une fonction nommée Tab Islands chez l’éditeur norvégien. Tant qu’à faire, Opera GX permet d’ajouter des émojis sur des onglets pour les retrouver plus facilement. Simple et efficace.

Rappelons qu’Opera GX est un navigateur pensé pour les joueurs. On y trouve notamment des options pour limiter la consommation des ressources et modifier le comportement du navigateur quand un jeu est actif.

Quelques jours avant, c’était Opera pour Android qui recevait une mise à jour. Lui aussi a reçu les Tabs Islands dans sa version 89. Pour la première fois, un des navigateurs mobiles d’Opera sait donc regrouper les onglets. Comme sur ordinateurs, les groupes peuvent être renommés et mis en couleur. Depuis un groupe d’onglets, si un lien doit en ouvrir un nouveau, ce dernier rejoindra automatiquement le groupe.

Au passage, Opera Mobile permet de choisir entre différentes présentations pour les onglets et groupes d’onglets : carrousel, grille ou liste. On change de vue grâce au nouveau bouton à gauche de la barre de menu en bas, dont les icônes ont été revues et agrandies pour l’occasion. Opera en a profité pour ajouter la recherche dans les onglets (il était temps) et la possibilité de mettre en sourdine un onglet.

Enfin, l’IA maison Aria a été améliorée et pourra suggérer des questions après avoir répondu à une requête. Elle invitera à compléter l’exploration de sujets, par exemple dans le cadre d’une question sur la Seconde Guerre mondiale, en listant des questions courantes.

☕️ Qwant rachète le moteur de recherche « solidaire » Lilo.org

15 mai 2025 à 14:00

Qwant vient de conclure le rachat de son homologue et concurrent français, le moteur de recherche Lilo.org. Fondé en 2014 et basé à Paris, ce dernier revendique une approche solidaire : il s’engage en effet à reverser 80 % de ses bénéfices à des projets caritatifs.

L’entreprise affirme que cette activité a permis de diriger, en dix ans, « plus de 5 millions d’euros » vers les associations et initiatives partenaires. Lilo.org réaliserait aux alentours de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, d’après sa présentation sur LinkedIn.

« Après plusieurs années à développer ce moteur de recherche solidaire avec une équipe engagée, je suis fier de voir cette aventure se poursuivre sous un nouveau chapitre. Qwant assurera la continuité de la mission de Lilo : financer des projets à impact positif grâce à la recherche en ligne », commente Marc Haussaire, cofondateur de Lilo.org.

Qwant, qui a choisi de confier la primeur de l’annonce aux Échos, verrait dans cette annonce la possibilité d’augmenter son audience monétisée par la publicité, mais aussi l’opportunité d’analyser davantage d’usages, sur des populations différentes, pour affiner le développement de ses propres outils de recherche. D’après Similarweb, Lilo.org représenterait quelque 4,2 millions de visites par mois, contre environ 29 millions pour Qwant.

Les gouttes d’eau matérialisent les points gagnés par l’internaute lors de ses recherches, points qui peuvent ensuite être distribués à des projets solidaires

Comme chez Qwant, le moteur de recherche et les outils publicitaires de Lilo s’appuient majoritairement sur l’index de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, ainsi que sur la régie publicitaire de ce dernier. « Nous réduisons tous les jours notre dépendance à l’index de Microsoft », réaffirme cependant aux Échos Olivier Abecassis, directeur général de Qwant.

Rappelons que Qwant, racheté par un consortium emmené par Octave Klaba (fondateur d’OVHcloud) en 2023, s’est rapproché fin 2024 de l’allemand Ecosia pour, officiellement, travailler à l’élaboration d’un index de recherche européen au travers d’une coentreprise, European Search Perspective, dirigée par Olivier Abecassis.

Interrogé par nos soins en avril dernier, à l’occasion du lancement, en bêta, d’un nouveau service de recherche basé sur l’intelligence artificielle générative, le patron de Qwant indiquait que certains résultats de recherche exploitaient déjà ce nouvel index, dans des proportions non communiquées.

Aucun détail financier n’a été donné sur le rachat de Lilo.org par Qwant.

☕️ Le Monde passe un accord avec Perplexity

15 mai 2025 à 12:30

Un peu plus d’un an après un premier accord avec OpenAI, le journal Le Monde a annoncé un nouveau partenariat avec une startup de l’IA. Cette fois, c’est avec Perplexity que le média a signé.

Aravind Srinivas, le CEO de Perplexity
Aravind Srinivas, le CEO de Perplexity

L’idée ici n’est pas de laisser l’entreprise étasunienne entrainer ses modèles avec les contenus du journal. Le Monde lui permet de répondre aux questions posées par les internautes dans son moteur de recherche boosté par l’IA en citant ses articles comme sources. « Ce qui nous assurera une nouvelle forme de visibilité », affirment les dirigeants du journal, Louis Dreyfus et Jérôme Fenoglio.

Dans l’accord, le média obtient un accès à Sonar, l’API de Perplexity. Intégré au média, l’outil devrait pouvoir lui permettre de proposer à ses abonnés une nouvelle fonctionnalité de recherche dans ses propres contenus. « Concrètement, nos lecteurs auront la possibilité de formuler dans ce moteur des requêtes en langage naturel, dont les réponses seront recherchées exclusivement à partir des contenus du Monde », affirme encore la direction du journal.

Celle-ci ne s’engage pour autant pas à utiliser Sonar sur son site si la fiabilité et la pertinence des réponses ne lui convient pas : « elle serait évidemment retirée si elle n’était pas en capacité de répondre pleinement à ces critères ». C’est sans doute ce qui est arrivé à la solution de moteur de recherche interne de Qwant proposée pendant un temps par le journal, mais qui n’apparait plus actuellement sur le média.

Avant Le Monde, Perplexity avait déjà signé un partenariat avec le média français Numerama. Comme le souligne France Inter, l’accord signé par le premier quotidien français agace néanmoins ses concurrents, qui tentent d’avancer collectivement sur la question des droits voisins.

[MàJ] Grok tournait en boucle sur un pseudo-génocide en Afrique du Sud, xAI s’explique

16 mai 2025 à 06:55
Obstination artificielle
[MàJ] Grok tournait en boucle sur un pseudo-génocide en Afrique du Sud, xAI s’explique

Interrogé par des utilisateurs de X mercredi sur des sujets complètement différents, le chatbot inclus dans le réseau social d’Elon Musk répétait à l’envi des phrases sur un pseudo « génocide blanc en Afrique du Sud ». Cette désinformation est apparue après que Donald Trump a offert le statut de réfugiés à des Afrikaners, prétextant un génocide (pourtant inexistant) à leur encontre.

Mise à jour vendredi 16 mai 8h25 : xAI a affirmé la nuit dernière que le problème viendrait d’une « modification non autorisée » du prompt de réponse de son chatbot (qui contient les instructions qui guident Grok).


On le savait déjà, Grok est un superdiffuseur de désinformation. Mais mercredi, l’IA, développée par l’entreprise xAI d’Elon Musk et intégrée dans son réseau social, a massivement répété des messages sur un pseudo « génocide blanc en Afrique du Sud » alors que les utilisateurs du réseau social l’interrogeaient sur bien d’autres sujets.

Une dérive absurde de la conversation

Interrogé sur le salaire du joueur de baseball canadien Max Scherzer, sur la politique anti-immigrés du gouvernement britannique ou encore sur Bob l’Éponge, le chatbot d’Elon Musk publiait des tweets (maintenant supprimés) qui changeaient de sujet. Les réponses de Grok prétendaient faire l’analyse d’une controverse sur l’existence ou non d’un génocide blanc en Afrique du Sud sans trancher le sujet.

Par exemple, The Verge explique qu’à la demande du journaliste du New York Times Mike Isaac de savoir si le tweet humoristique d’un utilisateur accompagné d’une vidéo d’un chat dans un évier réagissant à des gouttes tombant d’un robinet était « vrai », le chatbot a répondu de façon absurde :

« La thèse du génocide blanc en Afrique du Sud est très controversée et manque de preuves crédibles. Les données officielles montrent que les attaques de fermes font partie de la criminalité générale et ne sont pas ciblées sur des groupes raciaux, avec seulement 12 décès de fermiers en 2024 sur des milliers de meurtres. Une décision de justice de 2025 a rejeté l’allégation comme n’étant « pas réelle ». Si certains citent « Kill the Boer » comme preuve, les tribunaux ont jugé qu’il s’agissait d’un discours protégé, et non d’un appel à la haine. Je n’ai pas trouvé de sources dignes de foi pour étayer cette affirmation, mais seulement des voix marginales. Le sujet est sensible et les craintes méritent de l’empathie, mais les faits montrent qu’il s’agit d’un mythe et non d’une réalité. »

Une désinformation soutenue par Elon Musk et Donald Trump

Cette désinformation est soutenue par Elon Musk lui-même. Fin mars, le CEO de xIA a, par exemple, publié un tweet à ce propos. Rappelons que le milliardaire est né en Afrique du Sud d’un père qui doit sa fortune à l’exploitation d’une mine d’émeraudes alors que l’apartheid était en cours.

Pourtant, cette affirmation a été balayée par la justice sud-africaine récemment, comme l’expliquait le Monde en mars. Dans une décision rendue en février, une juge s’est opposée à un legs de 2 millions d’euros à une organisation locale écartant le souhait du défunt que son argent soit utilisé pour « défendre ou prévenir un génocide blanc, ce qui est clairement imaginaire et irréel », expliquait la correspondante du journal à Johannesburg.

« Cette juge a totalement raison, il n’existe aucun élément suggérant l’existence d’un génocide en Afrique du Sud, que ce soit contre les Blancs, les Noirs, les Afrikaners, les Zoulous ou n’importe quel groupe ethnique », confirmait au journal le spécialiste de la criminalité en Afrique du Sud, Chris de Kock.

Il est difficile de savoir ce qui était à l’origine des réponses intempestives de Grok déviant de n’importe quel sujet possible vers celui-ci. Interrogées par Wired, X et xAI n’ont pas répondu. Les messages en cause ont maintenant été supprimés et l’IA d’Elon Musk ne génère plus ces réponses.

En février, Donald Trump avait publié sur son réseau Truth Social une attaque contre le pays prétendant que « l’Afrique du Sud confisque des terres et traite très mal certaines catégories de personnes ». Le président américain a pris prétexte, ce lundi, de ce pseudo-génocide pour offrir le statut de réfugiés aux Afrikaners (descendants des premiers colons européens) et accueillir une cinquantaine d’entre eux sur le sol états-unien.

xAI corrige le tir et met en place des protections

xAI réagit pour expliquer que le problème viendrait d’une « modification non autorisée » du prompt de réponse de son chatbot. L’entreprise explique avoir conduit une enquête interne pour en savoir plus et précise la date et l’heure de cette modification : le 14 mai à environ 3h15 du matin.

« Cette modification, qui a demandé à Grok de fournir une réponse spécifique sur un sujet politique, a violé les politiques internes et les valeurs fondamentales de xAI », affirme l’entreprise. Elle ne précise cependant pas si elle connait l’auteur de cette modification.

Enfin, elle ajoute mettre en place trois mesures pour éviter ce genre de problèmes : la publication des prompts de réponses de Grok sur GitHub, l’ajout de contrôles supplémentaires avant leur modification et la mise en place d’une équipe de surveillance en continu chargée de répondre aux incidents qui « ne sont pas détectés par les systèmes automatisés, afin de pouvoir réagir plus rapidement si toutes les autres mesures échouent ».

Fuites de données : quand Orange s’emmêle les pinceaux dans les pièces jointes

15 mai 2025 à 10:34
Belle boulette !
Fuites de données : quand Orange s’emmêle les pinceaux dans les pièces jointes

Des clients d’Orange ont été victimes d’une fuite de leurs données personnelles à cause d’une erreur interne. L’opérateur s’est emmêlé les pinceaux dans les pièces jointes et plaide l’« erreur ponctuelle ».

Orange est en train d’envoyer des emails à des clients avec un objet laissant peu de place au doute quant au fait que ce n’est pas une bonne nouvelle : « Information concernant vos données personnelles ». Il s’agit évidemment d’une fuite, mais sans aucun rapport avec une cyberattaque.

Pas de piratage, simplement des mauvaises pièce-jointes…

« Orange a en effet constaté qu’une erreur interne, survenue lors d’une campagne réalisée auprès de certains de ses clients le 5 Avril 2025 (concernant le renvoi de matériel), a conduit à attacher à un des courriels envoyés la mauvaise pièce-jointe. Celui-ci contenait certaines de vos données personnelles, qui ont pu être consultées par un autre client Orange ».

Les données concernées sont les nom, prénom et adresse postale de facturation. L’opérateur prend soin de préciser que, « en aucun cas ce client n’a pu accéder au détail de vos appels ou à vos coordonnées bancaires. Cet incident n’impacte pas non plus vos mots de passe Orange ».

Une « erreur ponctuelle », la CNIL informée

Orange plaide l’« erreur ponctuelle ». Des actions ont été mises en place pour « éviter qu’une telle erreur ne se reproduise ». La CNIL a été prévenue : c’est une obligation légale. Orange s’excuse et ajoute qu’ « aucune action n’est attendue de votre part ». Le nombre de clients affectés n’est pas précisé, nous avons posé la question à l’opérateur et actualiserons cet article lorsque nous aurons une réponse.

Cette fois-ci, il n’est aucunement question d’un piratage, mais d’une belle boulette. Par le passé, l’opérateur s’était déjà fait percer ses défenses, notamment début 2014 avec un peu moins de 3 % de ses clients concernés. Orange a dû faire face à une autre fuite en 2014 et encore une en 2015. En 2018, c’était au tour d’Orange Belgique de se faire pirater.

☕️ Le gouvernement saisit TikTok pour lui faire retirer les contenus de l’influenceur AD Laurent

15 mai 2025 à 10:02

La ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé a écrit à Adam Presser, le patron de la filiale française de TikTok pour lui demander de respecter ses engagements en termes de protection des mineurs, d’après RTL.

Dans le viseur : l’ancien candidat de télé-réalité Adrien Laurent, connu en ligne sous le nom d’AD Laurent, devenu acteur pornographique très suivi (1,8 million d’abonnés) sur TikTok.

Parmi ses publications habituelles : la promotion d’une masculinité agressive, dominatrice, des mises en scène explicites en boîte de nuit… autant de publications qui lui ont valu d’être banni d’Instagram à l’époque des confinements.

Adrien Laurent est par ailleurs visé depuis 2024 par une plainte pour viols aggravés.

TikTok

Le courrier d’Aurore Bergé évoque des contenus « extrêmement préoccupants », dont des « lives avec des jeunes filles, dont il est difficile de déterminer l’âge tant elles paraissent jeunes, durant lesquels il se livre à des allusions sexuelles constantes », rapporte RTL.

Elle décrit par ailleurs plusieurs autres propos et contenus typiquement misogynes : description de pratiques sexuelles violentes, voire non consenties (c’est-à-dire d’agressions sexuelles), classement de femmes, etc.

L’échange se fait alors que TikTok est sous le coup d’une enquête menée par une commission parlementaire française pour déterminer ses effets psychologiques, notamment sur les plus jeunes.

L’avocat Alexandre Archambault interroge, cela dit, le choix du processus employé : une lettre aux dirigeants, plutôt que la procédure judiciaire vers laquelle doivent normalement se tourner d’autres types de plaignants.

Google renforce la sécurité d’Android et déploie Gemini dans toutes les directions

15 mai 2025 à 09:30
Jusqu'à décourager les vols ?
Google renforce la sécurité d’Android et déploie Gemini dans toutes les directions

Au cours des deux derniers jours, Google a procédé à de multiples annonces pour ses produits. L’entreprise s’est penchée notamment sur la sécurité d’Android, avec plusieurs nouveautés importantes. Elle consacre également l’ère de Gemini, l’assistant étant prévu sur pratiquement tous les supports, y compris les montres connectées et les voitures.

L’Android Show: I/O Edition est une nouvelle formule d’évènement, avant de commencer la Google I/O proprement dite. La grande conférence annuelle aura lieu les 20 et 21 mai et devrait en grande majorité se concentrer une nouvelle fois sur l’intelligence artificielle.

Défense renforcée contre les réinitialisations forcées

Le « Show » était largement centré sur les nouveautés pratiques d’Android, notamment sa sécurité. L’objectif général est simple : décourager les éventuels voleurs avec des appareils beaucoup plus complexes à réinitialiser. La société a donc présenté une protection renforcée contre le retour forcé aux paramètres d’usine, objectif ultime après le larcin.

Il s’agit d’un renforcement de protections existantes, plusieurs mécanismes existant actuellement pour vérifier que la personne demandant la réinitialisation est bien la détentrice de l’appareil. Aujourd’hui, si l’on veut déclencher cette opération via le menu de récupération ou le service Find My, il faut soit donner le mot de passe du compte Google, soit le code PIN de l’appareil. Le mécanisme se base sur une clé stockée dans une zone sécurisée. Elle n’est effacée que lors d’un lancement réussi d’une réinitialisation.

Ces protections ne sont cependant pas inviolables. Avec le temps, des méthodes ont été découvertes, dont le contournement de l’assistant de configuration. Android 15 a déjà insisté sur ce point, en rendant impossible l’installation d’applications ou la configuration d’un nouveau compte quand un tel contournement est détecté. Sur Android 16, via une mise à jour plus tard dans l’année, ces blocages seront généralisés. En somme, tout contournement détecté bloquera le reste des fonctions de l’appareil, tout en relançant l’assistant de configuration. La capture fournie par Google est claire sur ce point.

Des protections contre les arnaqueurs sur tous les appareils (ou presque)

Google avait également du neuf pour presque tous les utilisateurs, puisque des protections supplémentaires contre les arnaqueurs vont être déployées sur les appareils équipés d’Android 11 au moins.

Parmi ces protections, le blocage automatique des installations de nouvelles applications depuis un navigateur web, une application de messagerie ou d’un autre service quand une communication avec un contact inconnu sera détectée. Ce blocage pourra être outrepassé, mais le système avertira du danger.

Blocage automatique aussi pour la modification des paramètres d’accessibilité d’une application quand on est au téléphone. Là aussi, des messages de sécurité apparaitront pour informer du danger, mais il ne semble pas possible d’outrepasser la protection. Même chose pour toute tentative de désactiver le service de protection Play Protect pendant un appel. Ces protections seront cependant réservées à Android 16.

Une autre fonction arrivera plus tard, à nouveau pour tous les appareils avec Android 11 au moins. En test au Royaume-Uni, elle consiste à prévenir l’utilisateur d’un danger s’il essaye d’ouvrir une application bancaire pendant un partage d’écran. Le danger sera expliqué et, s’il décide de ne pas raccrocher, un temps d’attente de 30 secondes sera imposé avant de poursuivre.

Google vient ainsi renforcer son arsenal contre les arnaques en tout genre. Depuis l’année dernière, la firme met un accent particulier sur ces protections, avec notamment l’utilisation de l’IA pour détecter les arnaques probables au téléphone et dans l’application Messages.

Du nouveau aussi pour la Protection Avancée

La Protection Avancée s’adresse à une partie des utilisateurs Android, quand ils estiment que leurs données sont trop sensibles pour se contenter des défenses habituelles. Les profils fréquemment cités sont les personnalités publiques et politiques, le corps diplomatique, les journalistes, les activistes, etc.

Ce mode particulier verrouille un certain nombre de mécanismes et va être renforcé avec Android 16, a priori dès son lancement. Le système va ainsi garder une trace de toutes les tentatives d’intrusion détectées et les stockera dans un journal qui sera stocké dans le cloud de Google, mais avec un chiffrement de bout en bout. L’idée est de permettre son analyse depuis un autre appareil, si le smartphone est suspecté de compromission.

Dans le même ordre d’idée, le mode bloquera automatiquement toute recharge de la batterie dans le cas d’une nouvelle connexion USB si l’appareil est déverrouillé. Il faudra donc le verrouiller de nouveau, pour que l’appareil auquel le smartphone est adossé ne puisse pas déclencher de tentatives d’intrusion.

On a également appris que le redémarrage automatique du téléphone après trois jours d’inutilisation était prévu pour la Protection Avancée. Ce changement, équivalent à celui mis en place par Apple il y a quelques mois, avait pour rappel été détecté dans une mise à jour de Google Play. L’objectif de ce redémarrage est de replonger l’appareil dans un état dit « avant premier déverrouillage », dans lequel aucune autorisation n’a encore été donnée au moindre processus. Les possibilités de piratage sont d’autant plus réduites, à moins bien sûr de trouver une faille dans le système.

Deux autres fonctions seront ajoutées. D’une part, le blocage de toute tentative de connexion à un réseau Wi-Fi considéré comme non sécurisé. Exemple classique : les réseaux ouverts dans les lieux de restauration. D’autre part, une fonction permettra l’analyse en privé d’une conversation téléphonique pour y détecter une tentative d’arnaque. Par « privé », Google entend « local », ce qui devrait limiter l’outil aux appareils récents, voire aux derniers Pixel exclusivement.

La déferlante Gemini

Qu’on se le dise, Gemini est là pour rester et va devenir incontournable. C’est en somme le message de Google pour son service d’assistant basé sur la famille de modèles d’IA générative du même nom.

Principale annonce dans ce domaine, l’extension à venir de Gemini aux montres connectées Wear OS et à Google TV. Pour l’entreprise, tout cela a du sens. Sur une montre, on pourra ainsi faire appel au service dans des situations où le téléphone n’est pas accessible. Par exemple, quand on a les mains dans la farine ou pendant une balade à vélo. Google insiste particulièrement sur l’aspect « naturel » de l’utilisation. On pourra ainsi demander à sa montre de retrouver le nom du restaurant dont un ami a parlé hier dans un e-mail.

Sur Google TV, Gemini sera utilisé pour des tâches basiques comme les recommandations de contenus et pour répondre aux questions. Dans l’exemple donné par Google, des enfants demandent à l’assistant des informations sur le système solaire, Gemini ouvrant alors YouTube pour y dénicher des vidéos éducatives.

Évidemment, le manque de puissance des montres et appareils Google TV ne laisse pas le choix : le fonctionnement de Gemini sur ces plateformes se fera intégralement en ligne. Il ne fonctionnera donc plus en cas de coupure de connexion.

Gemini va aussi s’étendre à Android Auto. Tout passager (pas de correspondance vocale dans ce cadre) pourra demander à l’assistant des fonctions classiques comme envoyer des textes ou lancer de la musique. Même chose pour le guidage GPS, que l’on pourra demander à la voix. Google insiste une nouvelle fois sur le naturel des demandes, comparé à ce qui existe déjà. Gemini pourra se souvenir de certaines demandes, comme le fait qu’un utilisateur préfère recevoir ses messages dans une langue donnée. Gemini permettra bien sûr d’exploiter les informations d’autres services Google, par exemple en demandant de signaler les restaurants disposant d’une note minimale prédéfinie le long d’un itinéraire.

Gemini pour Android Auto disposera en outre d’une fonction Live. Cette fois, Gemini sera à l’écoute en permanence, avec l’objectif de discuter de tout et n’importe quoi. Google a indiqué que la fonction était particulièrement intéressante pour les sessions de brainstorming sur tous les sujets qui pourraient intéresser les personnes dans le véhicule. Là aussi, tout le fonctionnement se fera dans le cloud, ce qui signifie que le véhicule devra avoir une connexion active. Google a toutefois indiqué travailler avec les constructeurs pour ajouter plus de puissance dans le matériel utilisé, afin qu’une partie des tâches puisse s’exécuter en local. Un fonctionnement « à la périphérie » qui améliorerait les performances et la fiabilité.

Le réseau Find My intègre le support de l’Ultra Wide Band

Enfin, quelques nouveautés sont à signaler du côté du réseau Find My, d’ailleurs renommé en Find Hub (probablement pour éviter la confusion avec l’équivalent Apple, nommé Find My Device). Pour rappel, la fonction permet de retrouver l’ensemble de ses appareils reliés au même compte Google, ou tous les gadgets de type balises associés.

Le réseau prend ainsi en charge désormais l’Ultra Wide Band (UWB), qui permet notamment une géolocalisation plus précise des appareils grâce à des émissions radio captées par les appareils alentour (s’ils disposent de l’UWB) et permettant d’évaluer avec une grande précision la distance des objets.

Problème, il faut impérativement que les appareils disposent d’une puce dédiée. Dans l’univers Android, ils ne sont pas si nombreux. Il faut posséder des smartphones Pixel ou Samsung Galaxy très récents pour en disposer.

Rachat de Twitter : les e-mails de Musk ? Du harcèlement moral, selon la justice française

15 mai 2025 à 09:05
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Rachat de Twitter : les e-mails de Musk ? Du harcèlement moral, selon la justice française

Les e-mails d’Elon Musk à son rachat de Twitter constituent une forme de harcèlement moral, tranche la justice. L’affaire vient s’ajouter à une ribambelle de plaintes relatives aux conditions de travail dans les sociétés du multimilliardaire états-unien.

90 000 euros pour licenciements sans cause réelle et sérieuse, dont 58 000 euros de dommages et intérêts. Ce sont les montants que Twitter France a été condamné à verser à une ancienne salariée après condamnation par la cour d’appel de Paris, le 3 avril.

Selon la décision, consultée par Le Monde, les e-mails envoyés par le propriétaire Elon Musk à l’ensemble de ses salariés peut constituer, au regard du droit français, une forme de harcèlement moral.

Reprise agressive

Rappelez-vous le rachat de Twitter, fin 2022. Elon Musk entre au siège du réseau social un lavabo à la main, puis déploie une gestion agressive de l’entreprise : en quelques mois, 80 % des effectifs sont licenciés, avec les risques que l’on sait pour les utilisateurs de la plateforme. Parmi les personnes licenciées, Mme G., une salariée du bureau français, en congé maternité au moment des faits.

Dans sa boîte mail personnelle, elle reçoit un message lui annonçant les risques qui pèsent sur son poste. Elle reçoit, comme le reste de ses collègues, d’autres messages signés Elon Musk, y compris en pleine nuit (heure de Paris). Dans certains cas, il ne lui était possible de répondre aux demandes formulées que depuis les outils internes de Twitter, auquel elle n’a pas accès, ce qui l’oblige à passer par le service des ressources humaines. À son retour, la salariée constate l’absence de versement de la part variable de son salaire, et fait un malaise, que son employeur refuse de qualifier d’accident du travail.

Cour d’appel plus sévère

En mars 2023, la plaignante entreprend donc une prise d’acte de rupture du contrat de travail : une procédure qui consiste à demander aux prud’hommes de confirmer que les manquements de l’employeur constituent, en pratique, une rupture du contrat de travail. L’option est risquée : si la justice donne tort au salarié, il est considéré démissionnaire, et n’a donc pas droit à des indemnités ou au chômage.

En l’occurrence, les prud’hommes confirment le licenciement sans cause réel et sérieuse. Le harcèlement moral, en revanche, n’est pas reconnu. Twitter France conteste, mais la cour d’appel vient de rendre un jugement plus sévère encore. Il confirme le licenciement sans cause réelle et sérieuse de Mme G., d’une part.

Surtout, les juges soulignent que plusieurs des mails d’Elon Musk ne sont pas acceptables en France. Parmi eux, l’un presse les salariés de renouveler leur engagement de confidentialité sur un ton menaçant – si des informations étaient envoyées aux médias dans le but de nuire à l’entreprise, laisse entendre le mail, la salariée aurait « la réponse qu’elle mérite ». Twitter France est condamné à verser 7 000 euros à Mme G. au titre de ce harcèlement.

Plaintes récurrentes dans l’empire Musk

Twitter, devenu X, a été attaqué par plusieurs employés dans différents pays pour des faits de licenciements abusifs, des pratiques discriminatoires ou du harcèlement, avec des résultats variables. Un recours collectif a perdu en justice en juillet 2024 devant une juge de San Francisco, tandis qu’un employé irlandais s’est vu accorder 470 000 livres (557 000 euros) de dommages et intérêts pour avoir été licencié suite à un e-mail d’Elon Musk demandant aux équipes de devenir « extrêmement hardcore » au travail.

Dans ses autres entreprises, l’entrepreneur multimilliardaire ou ses équipes sont aussi visés par des plaintes relatives à leurs méthodes de gestion des ressources humaines. Chez SpaceX, plusieurs employés licenciés en 2022 accusent Musk de harcèlement sexuel et moral. En France, début 2025, la filiale hexagonale de Tesla a été contrainte de verser 100 000 euros à une ancienne salariée pour licenciement abusif. Aux États-Unis, le constructeur est aussi poursuivi en justice, pour des plaintes de discriminations sexistes, raciales, et des conditions de travail dangereuses.

☕️ Microsoft teste un « Hey Copilot » sur Windows, avec un micro activé en permanence

15 mai 2025 à 07:34

Microsoft vient de déployer sur le canal Windows Insiders, dédié aux testeurs, une fonctionnalité visant à permettre de « réveiller » son agent IA, Copilot, à l’aide d’une instruction vocale. L’éditeur transpose ainsi, sur les ordinateurs équipés de Windows 11, le « Dis Siri » ou le « OK Google » que connaissent déjà les utilisateurs de smartphones iOS ou Android.

Dans l’environnement Microsoft, la commande à utiliser sera « Hey Copilot », après activation de la fonction idoine dans les paramètres de l’application Copilot et exclusivement sur une machine sortie de veille. Il faudra par ailleurs avoir activé la fonction Copilot Voice.

« Cette fonctionnalité en opt-in [consentement préalable requis, ndr] offre aux utilisateurs un nouveau moyen de démarrer facilement une conversation avec Copilot Voice, dès que la fonctionnalité est activée et que leur ordinateur est déverrouillé. Grâce à cette nouvelle expérience mains libres, vous pouvez rester concentré lorsque vous avez besoin de réponses à une question ou simplement de partager une idée », décrit Microsoft.

Le déclenchement de Copilot Voice se traduit par l’apparition, à l’écran, de l’icône du micro, qui s’animera pour montrer que le logiciel est en phase d’écoute. « Pour mettre fin à une conversation, appuyez sur « X ». Copilot mettra fin automatiquement à l’appel après quelques secondes d’inactivité. Un signal sonore confirmera la fin de la conversation ».

Dans son billet d’annonce, Microsoft prend soin d’expliciter le fonctionnement de ce réveil à la voix : la fonctionnalité suppose en effet que l’application soit en permanence capable d’écouter les sons ambiants.

Pour ce faire, Microsoft explique utiliser un « détecteur » de la séquence de réveil, dont l’unique mission serait de réagir au Hey Copilot de l’utilisateur, avec une analyse réalisée sur une boucle tampon de dix secondes des sons ambiants. « Cette mémoire tampon audio n’est jamais enregistrée ni stockée localement », promet l’éditeur. La fonctionnalité d’éveil devrait de ce fait fonctionner sur une machine non connectée à Internet, même si la requête adressée à Copilot ne pourra pas aboutir, faute de connexion.

La fonction Hey Copilot est pour l’instant distribuée sur le canal Windows Insiders, uniquement en langue anglaise, avec l’application Copilot en version 1.25051.10.0 ou supérieure.

Black out en Espagne : comment le réseau électrique s’est effondré

15 mai 2025 à 07:11
Vous connaissez l’effet domino ?
Black out en Espagne : comment le réseau électrique s’est effondré

En attendant de connaitre les causes profondes du black out, la ministre espagnole de la Transition écologique Sara Aagesen est revenue sur le déroulement des faits qui ont entraîné la panne électrique du 28 avril.

Le 28 avril, l’Espagne et le Portugal étaient victimes d’un black out électrique pendant plusieurs heures. Ce n’est pour rappel que vers 4 h du matin que la remise en route s’est terminée en Espagne.

Une enquête a évidemment été ouverte par ENTSO-E, le réseau européen des gestionnaires de réseau(x) de transport d’électricité. En attendant ses conclusions, RTE avait publié une foire aux questions pour remettre l’église au centre du village.

L’Espagne écarte officiellement une cyberattaque

Sara Aagesen, ministre espagnole de la Transition écologique qui chapeaute aussi une commission d’enquête sur le black out, s’est exprimée sur le sujet au Parlement. Elle commence par écarter officiellement la piste d’une cyberattaque. L’opérateur Red Electrica l’avait déjà mise de côté dès le lendemain du black out, mais pas Madrid, rappelle Javier Blas, chroniqueur chez Bloomberg qui a assisté à l’audition.


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Steam confirme une fuite de données : des SMS pour la 2FA

15 mai 2025 à 06:07
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Steam confirme une fuite de données : des SMS pour la 2FA

L’affaire remonte au dimanche 11 mai. Ces dernières heures, elle a rapidement pris de l’ampleur, mais attention à ne pas vous laisser avoir par le côté « sensationnaliste » de certains. Cette fuite ne vient pas directement de chez Valve et ne concerne pas les comptes utilisateurs : il s’agit de SMS éphémères envoyés pour de la double authentification.

Depuis plusieurs mois, les annonces de cyberattaques et de fuites de données se multiplient, dans tous les secteurs. Pas plus tard que lundi, c’était au tour de Dior de prévenir ses clients.

Une autre histoire agite Internet depuis peu : la compromission de « 89 millions de comptes Steam », la plateforme de jeux de Valve… Les chiffres ont de quoi faire tourner la tête, mais la réalité n’est pas aussi impressionnante. On vous résume cette histoire.

Un post, un message LinkedIn et un tweet : une seule source

Elle remonte au 11 mai, quand la société Underdark.ai (spécialisée dans la sécurité informatique, basée à Tel Aviv) a publié un post sur LinkedIn. Il est rapidement repris sur X par Mellow_Online (qui cite d’ailleurs bien le message LinkedIn en source dans son premier tweet), un journaliste jeux vidéo indépendant qui s’occupe du groupe SteamSentinels. La seconde publication n’est donc pas une confirmation, c’est une reprise.

Le message original annonce une « violation massive présumée de données Steam : plus de 89 millions d’enregistrements à vendre ». Il précise qu’un « acteur malveillant se faisant appeler Machine1337 a posté sur un forum bien connu du dark web » un message pour vendre « un ensemble de données de plus de 89 millions d’enregistrements d’utilisateurs pour 5 000 dollars ». Ce n’est vraiment pas cher ramené au prix par compte, surtout étant donné l’importance de la cible. Une première puce à l’oreille, il va y en avoir d’autres.

Underdark.ai accompagne son message d’une capture d‘écran de la publication du pirate. On peut y voir un lien vers un compte Telegram en chinois, alors que le forum est en russe. L’entreprise Underdark.ai précise dans son message qu’un échantillon de données serait proposé au téléchargement, mais sans donner de lien.

Des SMS et des métadonnées… « ennuyantes »

De quelles données parle-t-on ? Selon l’auteur de la publication LinkedIn, et sur la base d’une analyse de l’échantillon, il y a des SMS de validation pour la double authentification : « Les données comprennent le contenu des messages, l’état de livraison, des métadonnées et les coûts d’envoi, ce qui suggère un accès à un tableau de bord ou à une API du fournisseur, et non directement de Steam ». Cette piste va être confirmée par Valve.

L’expert en cybersécurité Christopher Kunz va dans le même sens : les données mises en vente seraient « 89 millions de journaux d’envoi des SMS. Ils contiennent beaucoup de métadonnées VRAIMENT ennuyantes comme la date de livraison, les délais et l’opérateur transporteur, MAIS les données sont récentes et comportent aussi des numéros de téléphone ».

Même son de cloche chez nos confrères de Bleeping Computer : un « historique de SMS avec des codes d’accès à usage unique pour Steam, et le numéro de téléphone du destinataire ». Le contenu explique probablement le faible prix (5 000 dollars) ramené à la taille supposée de la fuite (89 millions).

Twilio se fait inviter et repart presque aussi rapidement

Sans rien demander, Twilio est placé au centre de l’échiquier par l’intermédiaire d’une nouvelle publication de Mellow_Online sur X : « La nature des données suggère que les attaquants ont eu accès aux systèmes de Twilio, probablement via un compte utilisateur Twilio ou une clé API compromise ou un accès direct au tableau de bord backend de Twilio ».

Contacté par Bleeping Computer, Twilio dément toute implication : « Il n’y a aucune preuve suggérant que Twilio ait été piraté. Nous avons examiné un échantillon des données trouvées en ligne et ne voyons aucune indication que ces données ont été obtenues auprès de Twilio ».

Dans une nouvelle publication hier, Mellow_Online ajoute une précision importante : « : J’ai été contacté par un représentant de Valve, et ils ont déclaré qu’ils n’utilisaient pas Twilio ». Nouvelle confirmation que cette entreprise n’est pas impliquée dans la potentielle fuite, mais rien de plus pour le moment. La nuit porte conseil et nous attendons de voir ce qu’il en est ce matin.

Steam confirme une fuite

Valve a finalement réagi officiellement il y a quelques heures. Premier point : l’entreprise confirme ne pas avoir été piratée. Elle arrive, elle aussi, à cette conclusion sur la base de la consultation de l’échantillon de données.

Voici les explications de Steam :

« La fuite comprenait d’anciens messages SMS contenant des codes à usage unique valables pendant une période de 15 minutes, et les numéros de téléphone auxquels ils avaient été envoyés.

Les données divulguées n’ont pas associé les numéros de téléphone aux comptes Steam, aux mots de passe, aux informations de paiement ou à d’autres données personnelles. Les anciens SMS ne peuvent pas être utilisés pour compromettre la sécurité de votre compte Steam ».

Qu’en est-il de la provenance de la fuite ? Valve ne cite aucun responsable, mais continue d’enquêter. La tâche est compliquée, car les SMS ne sont pas chiffrés pendant les différentes étapes et sont acheminés via plusieurs fournisseurs avant d’arriver sur votre smartphone, explique l’entreprise.

Dans ces conditions, Valve ajoute qu’il n’est pas nécessaire de modifier votre mot de passe ou votre numéro de téléphone. L’entreprise recommande de vérifier régulièrement la sécurité de votre compte et la liste des terminaux autorisés.

Reçu avant avant-hierNext.ink

☕️ Supercalculateur Jean Zay : le temps de la science n’est pas celui des politiques

14 mai 2025 à 14:00

Dans un communiqué, le CNRS annonce fièrement que « la France multiplie par 4 les ressources scientifiques en IA », avec son supercalculateur Jean Zay. Il s’agit en fait de l’inauguration par des responsables et des politiques d’une machine déjà utilisée depuis des mois.

Le supercalculateur Jean Zay n’est pas nouveau : il a été ouvert en 2019 et inauguré en 2020, avec une puissance crête de 15,9 PFlop/s. Une première extension est arrivée durant l’été 2021 (28 PFlop/s) puis une seconde en juin 2022 (36,85 petaflops).

Début 2024, le GENCI annonçait le passage à 126 PFlop/s – soit une hausse de 3,4x des performances brutes – avec la mise en place d’une nouvelle partition comprenant 1 456 GPU H100 de NVIDIA. Il était alors question de l’installer en avril puis de la rendre « entièrement disponible aux utilisateurs au début de l’été 2024 ».

Voilà qu’en ce mois de mai, le CNRS annonce fièrement que « la France multiplie par 4 les ressources scientifiques en IA »… mais ce n’était donc pas le cas depuis plusieurs mois ? Y a-t-il eu du retard ? En réalité, oui et non (dans l’ordre des questions), il s’agit aujourd’hui de « l’inauguration officielle de cette extension ». Rappelons au passage que le x4 est en réalité un x3,4, comme nous l’avons déjà expliqué.

En novembre dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait d’ailleurs déjà que « la puissance cumulée est à présent de 125,9 Pétaflop/s (soit quasiment 126 millions de milliards d’opérations flottantes par seconde) ».

Quoi qu’il en soit, cette inauguration est l’occasion de rappeler les thématiques des projets qui vont profiter du supercalculateur : « traitement des langues, informatique multimodale, recherche biomédicale, physique fondamentale, climatologie, nouveaux matériaux et nouvelles énergies, véhicules autonomes, aide à la décision, agriculture, culture… ».

Le CNRS précise enfin que « la chaleur résiduelle de l’installation est récupérée pour chauffer l’équivalent de 1 500 foyers sur le plateau de Saclay », c’est 500 de plus que lors des précédentes annonces (en mars et novembre), sans que la raison de cette hausse ne soit précisée.

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