Vue normale

Reçu aujourd’hui — 22 mai 2025Next.ink

Signal intègre un système anti Recall sur Windows 11

22 mai 2025 à 07:39
Oublie !
Signal intègre un système anti Recall sur Windows 11

Alors que Microsoft confirme vouloir imposer Recall sous Windows 11, Signal annonce une fonctionnalité bloquant, par défaut, l’archivage des conversations de sa messagerie. Mais la fondation a dû passer par une « une astuce bizarre » pour y arriver.

L’application de messagerie chiffrée annonce une fonctionnalité de « sécurité d’écran » sur sa version Windows. Elle est spécifiquement réfléchie pour « empêcher votre propre ordinateur de faire des captures d’écran de vos chats Signal sous Windows », dans l’objectif « de protéger vos messages Signal de Microsoft Recall ».

Le mois dernier, Microsoft a décidé pour de bon de déployer Recall sous Windows 11. L’installation se fait par défaut via une mise à jour pour les PC Copilot+ uniquement. En outre, la fonction ne s’active pas d’elle-même. Un assistant de configuration impose de choisir si l’on veut s’en servir.

« La course à l’intégration de l’IA dans tous les domaines constitue une menace importante pour la vie privée, comme nous l’avons dit. Le fait que MS Recall fasse des captures d’écran de tout et de rien est un très bon (mauvais) exemple de cette menace », estime Meredith Whittaker, la présidente de la fondation.

Recall archive les fenêtres d’applications sensibles

Car, si la nouvelle mouture de la fonctionnalité développée par Microsoft disponible dans les préversions de Windows 11 bloque la capture d’écran des fenêtres de navigation privée des navigateurs, l’entreprise semble avoir oublié qu’il existait d’autres logiciels sensibles à exclure automatiquement.

En effet, la désactivation de Recall n’est, par exemple, pas mise en place pour les logiciels de messagerie comme Signal ou WhatsApp. Recall prend donc, comme pour tout ce qui s’affiche à l’écran, des captures d’écrans de vos conversations dans l’idée de pouvoir s’en souvenir et apporter une base de recherche centralisée sur le système d’exploitation. C’est pratique, mais en contradiction avec l’esprit dans lequel a été pensé Signal, à savoir la protection des échanges privés et la prise en charge de leur protection (par chiffrement) au sein même de l’application.

« Bien que Microsoft ait procédé à plusieurs ajustements au cours des douze derniers mois en réponse aux commentaires critiques, la version remaniée de Recall met toujours en péril tout contenu affiché dans des applications de protection de la vie privée telles que Signal », explique la fondation.

Les développeurs de cette messagerie ont donc mis en place des garde-fous contre Recall. « Par conséquent, nous activons une couche de protection supplémentaire par défaut sur Windows 11 afin de maintenir la sécurité de Signal Desktop sur cette plateforme, même si cela implique des compromis en termes d’utilisation. Microsoft ne nous a tout simplement pas laissé d’autre choix », se désole Signal.

Utilisation de l’API pour bloquer la capture d’écran d’œuvres protégées par DRM

Et, en effet, Microsoft n’a pas rendu la chose facile. La fondation explique qu’elle n’a pas pu faire dans la dentelle puisque la société de Redmond « a lancé Recall sans paramètres de granularité pour les développeurs d’applications qui permettraient à Signal de protéger facilement la vie privée ».

Elle indique que sa fonctionnalité bloque toute possibilité pour l’utilisateur de faire une capture d’écran d’une conversation. Pourquoi ? Microsoft n’a mis en place aucune API permettant à un développeur d’empêcher les captures de son application. Dommage, d’autant que Recall possède bon nombre de paramètres, dont celui de pouvoir exclure toute application ou page web indiquée. Mais encore faut-il savoir que la capacité existe. Signal explique donc passer par l’API qui permet de bloquer la capture d’écran de contenu protégé par des DRM.

« Selon la documentation officielle de Microsoft à l’intention des développeurs, le fait de définir le bon indicateur de gestion des droits numériques (DRM) dans la fenêtre de l’application garantit que « le contenu n’apparaîtra pas dans Recall ou dans toute autre application de capture d’écran ». C’est donc exactement ce que Signal Desktop fait désormais par défaut sous Windows 11 », explique Signal. La fondation ajoute que « la mise en œuvre d’un « DRM » qui fonctionne pour vous (et non contre vous) est le meilleur choix que nous ayons eu ».

Ce nouveau paramètre, activé par défaut, ne protège une conversation de Recall évidemment que si les différents protagonistes ne le désactivent pas de leur côté.

Signal tacle encore un peu plus Microsoft en expliquant espérer « que les équipes d’IA qui construisent des systèmes comme Recall réfléchiront plus attentivement à ces implications à l’avenir. Les applications comme Signal ne devraient pas avoir à mettre en œuvre « une astuce bizarre » pour maintenir la confidentialité et l’intégrité de leurs services sans outils de développement adéquats ».

☕️ Design : OpenAI rachète l’entreprise de Jony Ive pour 6,5 milliards de dollars

22 mai 2025 à 06:53

Petit coup de tonnerre, avec une opération surprise : OpenAI a annoncé le rachat de io, entreprise fondée par Jony Ive, qui n’est autre que l’ancien directeur du design chez Apple entre 1996 et 2019. C’est à lui et son équipe que l’on doit, entre autres, le design des ordinateurs Macintosh, des iPod ou encore de l’iPhone. En partant d’Apple, il avait créé le collectif LoveFrom avec d’anciens designers et ingénieurs d’Apple.

Dans le communiqué, on peut lire qu’il y a deux ans, le collectif a commencé à travailler secrètement avec OpenAI. Rapidement, de nombreuses idées auraient été projetées, aboutissant à la création de io l’année dernière par Jony Ive, ainsi que Scott Cannon, Evans Hankey et Tang Tan, trois anciens responsables d’Apple.

Avec ce rachat de 6,5 milliards de dollars, OpenAI récupère ainsi la startup et tous les membres de LoveFrom rejoignent la nouvelle équipe, qui constitue dans les grandes lignes la nouvelle division matérielle de l’entreprise. Selon Bloomberg, l’opération permet le transfert de 55 personnes, regroupement d’ingénieurs matériels, développeurs et experts en fabrication.

Il faut donc s’attendre à l’avenir à une nouvelle gamme de produits matériels chez OpenAI pleinement liés à l’intelligence artificielle.

La vidéo d’annonce, elle, fait en tout cas beaucoup parler, que ce soit sur X ou YouTube. Beaucoup lui reprochent son flou et son absence d’annonces concrètes. Certains suggèrent même qu’elle aurait pu être générée par IA.

☕️ Pendant six mois, le temps légal français tente la sobriété énergétique

22 mai 2025 à 05:45

L’Agence nationale des fréquences (ANFR) a dans son portefeuille de mission la gestion du signal horaire hertzien terrestre. Le temps légal peut aussi passer par les satellites GNSS (GPS américain, Galileo européen, etc.), Internet (protocole NTP), etc.

Nous avons déjà largement abordé le sujet lors d’une précédente annonce de l’ANFR sur le sujet de la sobriété énergétique. À la fin de l’année dernière, la puissance d’émission du signal était passée de 800 à 675 kW pendant une semaine, puis pendant un mois. Visiblement, les résultats se sont révélés concluants.

Rebelote en 2025, mais sur une période bien plus longue de six mois. « L’expérimentation se déroule du mardi 20 mai 2025, 12h00 jusqu’au mardi 18 novembre 2025, 8h00, la puissance de diffusion sera abaissée de 800 kW à 675 kW », explique l’Agence.

Elle décrit trois objectifs. Une optimisation technique pour commencer, en mesurant « l’impact d’une puissance réduite sur la qualité de réception, tout en maintenant une précision inférieure à la milliseconde ».

Puis la sobriété énergétique évidemment, d’autant que les précédentes expérimentations ont donné de bons résultats. 125 kW de moins, cela donne donc 125 kWh sur une heure, 3 MWh par jour et un peu plus de 1 000 MWh par an.

Enfin, troisième et dernier point, l’ANFR met en avant la préparation à long terme pour anticiper « les évolutions du dispositif et consolider la continuité de ce service stratégique jusqu’en 2034 ».

Comme lors des précédents tests, « l’ANFR invite l’ensemble des opérateurs, partenaires techniques et parties prenantes à vérifier le bon fonctionnement de leurs équipements durant toute la durée de l’expérimentation ».

Pour rappel, la puissance était déjà passée de 1 110 kW à 800 kW en 2020. Des tests à 300 kW ont été menés, mais l’Agence ne semble pas avoir diffusé les résultats de cette expérimentation.

Reçu hier — 21 mai 2025Next.ink

Seulement 6,8 % de contenus haineux modérés : Xavier Brandao attaque Meta devant l’Arcom

21 mai 2025 à 14:44
Signalements citoyens
Seulement 6,8 % de contenus haineux modérés : Xavier Brandao attaque Meta devant l’Arcom

En s’appuyant sur le Digital Services Act, Xavier Brandao a porté plainte contre Meta pour défaut de modération

Constatant le très faible taux de modération de contenus haineux sur Facebook, le cofondateur de l’association #jesuislà et activiste pour les droits numérique Xavier Brandao porte plainte contre Meta au titre du DSA.

Quatre mois de tests, 118 signalements envoyés à Meta pour des propos haineux publiés entre janvier et avril 2025 sur Facebook. Dans le lot, des propos racistes (« encore un mohamed ») sexistes aussi (« le vilain boudin antillais »), des propos antisémites, islamophobes, transphobes…

Au total, Xavier Brandao constate que seulement 8 de ces commentaires, soit 6,8 % de son échantillon, ont été supprimés par Meta. Chaque fois, la première réponse de l’entreprise a été négative – seules les demandes de ré-examen ont permis d’obtenir un semblant de résultats.

Cofondateur de l’association #jesuislà, aujourd’hui consultant et activiste indépendant, Xavier Brandao a finalement déposé plainte contre Meta auprès de l’Arcom ce 19 mai. Auprès de Next, il explique avoir voulu recourir aux nouvelles possibilités offertes par le Règlement sur les services numériques (Digital Services Act, DSA).

Dans sa plainte, il indique aux autorités « que Facebook viole probablement ses obligations au DSA en termes de risques systémiques ». L’article 35 du texte européen oblige en effet les grands acteurs du numérique à adopter des mesures d’atténuation des risques en matière de haine et de violence en ligne, de mise en dangers des droits fondamentaux, de discours civiques, de santé publique, etc.

« Il y a besoin de plus de plaintes, que l’on fasse remonter au régulateur ce que l’on constate sur le terrain, estime Xavier Brandao. Le but, c’est de donner des indices d’un problème large, structurel, de contribuer au travail du régulateur pour lever le voile sur le fonctionnement de nos systèmes numériques. »

Nettoyer les commentaires sous les publications des médias

La haine en ligne, Xavier Brandao connaît. En 2019, il co-fonde #jesuislà, un collectif – matérialisé par un groupe Facebook – bientôt transformé en association, dont l’objet consiste à « répondre à la haine sur les pages Facebook de médias ».


Il reste 73% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ Microsoft travaille sur un équivalent de Handoff pour Windows 11

21 mai 2025 à 14:26

Handoff est une fonctionnalité populaire de la galaxie Apple. Introduite il y a longtemps sur iOS 8, elle permet d’utiliser le Bluetooth, le Wi-Fi et la proximité des appareils pour synchroniser les applications. Une session sur Safari débutée sur iPhone provoque l’apparition d’une icône du navigateur dans le Dock de macOS. Un clic permet alors de reprendre où on s’est arrêté.

En 2016, Microsoft avait déjà évoqué son projet Rome, qui ambitionnait le même mécanisme. Pourtant, ce dernier est tombé dans l’oubli. Mais comme l’a repéré sur X phantomofearth, habitué de ce genre de trouvaille, Microsoft a manifestement relancé l’idée.

Dans une vidéo publiée à l’occasion de la Build, on peut voir en effet Spotify lancé sur un smartphone et l’icône correspondante apparaitre dans la barre des tâches, avec la mention « Continue where you left », c’est-à-dire une reprise de la lecture là où elle s’était arrêtée.

Windows Central indiquait cette nuit que la vidéo avait été modifiée pour supprimer la référence à Spotify, mais d’une manière ou d’une autre, c’est bien la version non modifiée que l’on peut voir. La référence à Spotify commence à partir de 16min45. Cette technologie peut également être utilisée pour faire apparaitre l’icône sur le PC alors que l’application correspondante n’est pas installée. Dans ce cas, cliquer peut amener sur la fiche correspondante dans le Microsoft Store.

☕️ Mark Zuckerberg ferme son école pour enfants défavorisés

21 mai 2025 à 14:20

Après la suppression de la modération et la promotion de l’ « énergie masculine » dans l’entreprise, Mark Zuckerberg aligne aussi ses activités philanthropiques sur la politique de Donald Trump.

Les élèves de The Primary School, école privée gratuite fondée par la Chan Zuckerberg Initiative (CZI) en 2016, ont appris que l’établissement fermerait à l’été 2026. À l’heure actuelle, il accueille 400 élèves du CP à la 6ᵉ, dont 61 % de latinos, 7 % de noirs et 7 % originaires des îles du Pacifique, rapporte Le Monde. Les élèves et leurs familles bénéficient de soins médicaux et dentaires, difficiles d’accès aux États-Unis.

Depuis février, la CZI, que Mark Zuckerberg a fondée avec sa femme Priscilla Chan, pédiatre, a modifié nombre de ses activités. La fondation a notamment cessé de financer toute association étant liée de près ou de loin à des questions de justice sociale.

Avec 6,3 milliards de dollars d’actifs en 2023, la CZI est une des principales organisations philanthropiques de la baie de San Francisco. Elle a indiqué focaliser ses activités dans la recherche biomédicale.

Pour Google, l’IA déterminera la manière d’accéder à l’information

21 mai 2025 à 14:02
Google, attrape la télécommande
Pour Google, l’IA déterminera la manière d’accéder à l’information

Comme on s’y attendait, la quasi-totalité des annonces de la Google I/O sont en lien avec l’IA. Plusieurs étaient particulièrement importantes, comme le lancement d’un abonnement Ultra, la bascule de Google vers une recherche alimentée par l’IA ou encore l’arrivée de Gemini dans Chrome. Cette édition 2025 de la conférence était davantage axée vers les utilisateurs finaux.

Google lance son abonnement AI Ultra à 250 dollars

La nouvelle formule Google AI Ultra est conçue pour les utilisateurs intensifs des modèles et fonctions proposés par l’entreprise. C’est la réponse de Mountain View à OpenAI et son ChatGPT Pro, ainsi qu’à Anthropic et son Claude Max, tous deux proposés à 200 dollars. On se souvient que Sam Altman avait indiqué que même à ce prix, l’abonnement n’était pas rentable quand il était pleinement exploité.

La formule proposée par Google s’articule légèrement différemment. D’abord, elle est plus chère : 249,99 dollars par mois, même si une promotion de lancement abaisse le ticket d’entrée à 124,99 dollars sur les trois premiers mois. De plus, l’offre est pour l’instant réservée aux seuls États-Unis.

Ensuite, Google réunit dans son offre un grand nombre de produits. On y retrouve tous les derniers modèles bien sûr, ainsi que le générateur Veo 3 pour les vidéos, l’application de montage Flow, le nouveau Deep Think Mode pour Gemini 2.5 Pro (nous y reviendrons), des crédits supplémentaires pour NotebookLM et Whisk, le chatbot Gemini dans Chrome (préversion), des outils agentiques (Project Mariner) ainsi que la traduction vocale en temps réel dans Meet. Et pour faire bonne mesure, Google ajoute YouTube Premium et 30 To de stockage pour Drive, Gmail et Photos.


Il reste 87% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ Nathalie Loiseau souhaite que la Commission européenne utilise le DSA contre X et TikTok

21 mai 2025 à 13:49

Nathalie Loiseau veut que la Commission européenne accélère sur le dossier des ingérences étrangères via les réseaux sociaux et notamment X et TikTok, explique La Lettre.

La députée européenne Renew est aussi présidente de la commission spéciale « Bouclier européen pour la démocratie » à Bruxelles. Et, à ce titre, elle a pointé « directement la passivité de l’exécutif européen sur le dossier », expliquent nos confrères.

Dans un communiqué co-rédigé avec l’autre député Renew Helmut Brandstätter que La Lettre cite, elle exige « la mise en œuvre des outils juridiques existants », en précisant que « les récentes enquêtes sur des géants de la technologie comme TikTok mettent en évidence le besoin urgent d’une application rapide de la loi pour protéger l’intégrité électorale ».

C’est une critique, en creux, de la faible réponse de la Commission après les soupçons d’ingérence exprimés lors de l’élection en Roumanie en fin d’année dernière.

La Commission avait ouvert une enquête mi-décembre. Mais La Lettre explique que les deux élus reprochent un manque d’assiduité et un « rapport fourre-tout » au rapporteur de la Commission de Nathalie Loiseau, Tomas Tobé (Parti populaire européen).

Celui-ci plaide aussi pour la création d’une agence européenne de lutte contre la désinformation, à laquelle les élus Renew sont opposés, notant le risque d’un doublonnage de structures déjà existantes.

NVIDIA serait passé de 95 % à 50 % de parts de marché sur l’IA en Chine

21 mai 2025 à 13:26
NVIDIA serait passé de 95 % à 50 % de parts de marché sur l’IA en Chine

De passage à Taipei à l’occasion du Computex, le patron de NVIDIA Jensen Huang a ouvertement regretté les restrictions à l’export mises en place par les États-Unis à l’encontre de la Chine autour des puces dédiées à l’IA. « Si les États-Unis veulent rester en tête, nous devons maximiser et accélérer notre diffusion, et non la limiter. »

Déjà soumis à condition sous la présidence de Joe Biden, l’export de puces dédiées à l’IA fait l’objet de nouvelles restrictions, à la fois techniques et tarifaires, depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Une erreur stratégique selon Jensen Huang, CEO et cofondateur de NVIDIA, selon qui les États-Unis ont ainsi pavé la voie d’une concurrence chinoise exacerbée.

De 95 % à 50 % de parts de marché

« Il y a quatre ans, NVIDIA détenait 95% de parts de marché en Chine. Aujourd’hui, nous ne sommes plus qu’à 50% », a déclaré le patron de NVIDIA lors d’un événement organisé dans le cadre du salon Computex de Taipei.

« Les chercheurs chinois en IA utiliseront leurs propres puces. Ils utiliseront du second choix. Les entreprises locales sont très déterminées, les contrôles à l’exportation leur ont donné le mental, et le soutien du gouvernement a accéléré leur développement », a-t-il encore commenté selon le Financial Times.

Un récent tour d’horizon des avancées réalisées par les industriels en matière de développement et de production de composants dédiés à l’IA semble donner raison à Jensen Huang. Huawei, Baidu ou le fondeur SMIC progressent de façon significative en la matière, et trouvent de multiples voies détournées pour alimenter leurs capacités de production, en dépit des mesures de protection mises en place par les États-Unis ou l’Europe. En parallèle, le gouvernement chinois encourage ouvertement les géants locaux du Web, tels Bytedance, Alibaba ou Tencent, à s’approvisionner sur le marché national.

Des milliards de manque à gagner

Émanant d’une entreprise devenue l’une des premières capitalisations boursières mondiales grâce à l’IA, le discours n’est évidemment pas désintéressé. Sous Biden, NVIDIA pouvait encore exporter vers la Chine des versions limitées en performance de ses puces dédiées à l’IA, dont un modèle dédié, le H20.

Donald Trump a, depuis son retour aux affaires présidentielles, donné un tour de vis supplémentaire, en imposant à NVIDIA l’obtention d’une licence préalable pour exporter les puces H20 vers la Chine. L’entreprise avait alors réagi de façon indirecte, via une déclaration à la SEC, d’une provision sur charge de l’ordre de 5,5 milliards de dollars sur le premier trimestre de son exercice (en sachant que NVIDIA a réalisé 130,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur son dernier exercice). Une façon de signaler aux marchés et à ses investisseurs le manque à gagner découlant de cette décision.

Au-delà de l’impact sur ses propres activités, Jensen Huang semble estimer que Donald Trump fait fausse route quand il explique que ces restrictions à l’export visent à renforcer la compétitivité des États-Unis face à la Chine. « Si les États-Unis veulent rester en tête, nous devons maximiser et accélérer notre diffusion, et non la limiter. »

Frais de gestion : l’Europe envisage de taxer les milliards de petits colis venus de Chine

21 mai 2025 à 10:30
Carnaval de confettis
Frais de gestion : l’Europe envisage de taxer les milliards de petits colis venus de Chine

Soutenue par la France, l’idée d’une taxation spécifique aux milliards de petits colis qui arrivent chaque année sur le Vieux continent fait son chemin à Bruxelles. La Commission européenne prépare la mise en place d’un droit de douane spécifique, qui se monterait à 2 euros pour les colis envoyés directement au client final, et 0,5 euro pour les paquets acheminés vers des plateformes de stockage intermédiaires.

Officiellement, il ne s’agirait pas de droits de douane tels que les envisage Donald Trump dans sa guerre commerciale avec le reste du monde, mais de « frais de gestion » (handling fees). La Commission européenne se prépare tout de même à étudier la mise en œuvre d’une taxation spécifique à tous les petits colis venus d’Asie, qui échappent aujourd’hui aux droits de douane traditionnels.

C’est ce qu’a confirmé mardi le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, lors d’une audition au Parlement européen. Il a dans le même temps révélé les montants envisagés, qui seraient donc de 2 euros pour un colis en circulation libre (adressé à un client final) et de 0,5 euro pour un paquet acheminé en direction d’un lieu de distribution intermédiaire (entrepôt ou plateforme logistique) afin d’y être stocké avant sa mise en vente.

4,6 milliards de colis par an

Dans une communication dédiée, datée du 5 février dernier, la Commission européenne évaluait à 4,6 milliards le nombre de colis d’une valeur déclarée inférieure à 150 euros entrés sur le sol européen, majoritairement depuis la Chine.

« C’est deux fois plus qu’en 2023 et trois fois plus qu’en 2022, et nombre de ces produits se sont révélés non conformes à la législation européenne. Cette croissance exponentielle suscite de nombreuses inquiétudes », soulignait alors la Commission, expliquant qu’il était impossible, sur de tels volumes, de contrôler la conformité des produits importés.

D’où cette idée d’une taxation spécifique, dont le produit serait utilisé pour outiller et renforcer les services de douane des différents états-membres afin, notamment, de lutter plus efficacement contre les produits dangereux ou contrefaits.

Qu’elle soit collectée par les douanes ou acquittée par les plateformes, la taxe serait probablement répercutée sur le consommateur européen et c’est pour répondre à cette inquiétude que Maroš Šefčovič a précisé mardi les modalités de mise en œuvre envisagées.

« Je ne regarderais pas ces frais de gestion comme une taxe, c’est simplement fait pour compenser les coûts et ça devrait être payé par les plateformes, a-t-il déclaré. Nous parlons de deux euros par colis, payés par les plateformes et pour les services offerts par les entrepôts, ce serait plus modeste, à 50 cents, donc c’est vraiment juste pour compenser le travail des officiels des douanes ».

Une idée soutenue par la France

Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, et la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avaient déjà annoncé, fin avril, leur intention de porter au niveau européen cette idée de frais de gestion appliqués aux colis chinois échappant aux droits de douane.

Ils évoquaient alors un volume de l’ordre de « 800 millions de petits articles » arrivant chaque année en France en provenance de plateformes comme Shein, Temu ou Aliexpress, et arguaient de la nécessité de mieux contrôler ces produits. « Quand les douaniers ouvrent aujourd’hui les colis, 94% des produits sont non conformes, dont 66% pour dangerosité », avait notamment déclaré Eric Lombard.

Les ministres français exprimaient alors la volonté de créer une coalition européenne pour arriver à la mise en œuvre, dès 2026, de frais de gestion forfaitaire, sans attendre le projet de réforme de l’Union douanière (qui prévoit la suppression de la franchise de 150 euros pour les droits de douane).

Maroš Šefčovič n’a pour l’instant précisé aucun calendrier.

Prospection commerciale : Solocal Marketing écope de 900 000 euros d’amende par la CNIL

21 mai 2025 à 09:06
C’est mieux qu’une tape sur les doigts
Prospection commerciale : Solocal Marketing écope de 900 000 euros d’amende par la CNIL

Une filiale de Solocal (anciennement Pages Jaunes) écope de 900 000 euros d’amende administrative de la CNIL pour « avoir démarché des prospects sans leur consentement et transmis leurs données à des partenaires sans base légale valable ».

La CNIL explique que la société Solocal Marketing Services « acquiert des données de prospects principalement auprès de courtiers en données, éditeurs de sites de jeux-concours et de tests de produits ». Elle démarche ensuite par SMS ou email des personnes pour le compte de ses clients annonceurs, mais peut aussi leur transmettre des données clients pour qu’ils réalisent eux-mêmes les prospections.

« Plusieurs millions » de personnes concernées

Problème, lors de son enquête, la Commission a relevé que la société avait manqué à ses obligations « en matière de recueil et de preuve du consentement ». La formation restreinte de l’Autorité condamne donc Solocal Marketing Services à une amende publique de 900 000 euros.

La CNIL justifie notamment ce montant par le nombre de personnes concernées, qui se chiffre à « plusieurs millions ». Solocal Marketing Services est une filiale dédiée à l’activité de marketing direct de Solocal, qui est pour rappel anciennement Pages Jaunes.

Concernant la publication de la décision, Solocal était contre « compte tenu notamment de la faible gravité des manquements relevés », alors que la CNIL, au contraire, a considéré que cela s’imposait au regard de la « gravité des manquements en cause ».

L’amende est assortie d’une « injonction de cesser de procéder à des opérations de prospection commerciale par voie électronique en l’absence d’un consentement valable, assortie d’une astreinte de 10 000 euros par jour de retard à l’issue d’un délai de neuf mois ».

« Apparence trompeuse des formulaires »

La CNIL détaille ses griefs et revient sur « l’apparence trompeuse » de certains formulaires qui ne permettent pas de recueillir un consentement libre et univoque, comme l’exige pourtant le RGPD depuis plusieurs années.

« La mise en valeur des boutons entraînant l’utilisation de ses données à des fins de prospection commerciale (par leur taille, leur couleur, leur intitulé et leur emplacement), comparée aux liens hypertextes permettant de participer au jeu sans accepter cette utilisation (d’une taille nettement inférieure et se confondant avec le corps du texte) pousse fortement l’utilisateur à accepter », explique la CNIL.

L’Autorité rappelle que Solocal Marketing Services « est utilisatrice des données recueillies par les courtiers. En conséquence, elle doit s’assurer que les personnes ont exprimé un consentement valide avant de mener ses campagnes de prospection ». Problème, ses exigences contractuelles avec ses partenaires « étaient manifestement insuffisantes ».

Selon l’entreprise, il n’y a « aucun caractère de gravité »

La société « estime en effet qu’à considérer les manquements établis, ces derniers ne présentent aucun caractère de gravité », explique la CNIL dans sa délibération. Solocal considère que « le rapporteur n’a pas pris en considération l’ensemble des critères […] et relève notamment que les traitements visés ne revêtent aucune sensibilité particulière, qu’ils sont mis en œuvre uniquement à l’échelle nationale et que les personnes concernées n’ont subi aucun dommage ».

Solocal déclare « n’avoir commis aucune négligence et s’être montrée suffisamment diligente, mettant en lumière les mesures prises avant et après le contrôle ainsi que sa pleine coopération avec les services de la CNIL. Elle souligne n’avoir jamais été condamnée pour manquement à ses obligations relatives au consentement ou à la transmission des données et indique avoir collaboré pleinement avec la CNIL ».

La CNIL affirme au contraire que les manquements constatés « sont susceptibles d’être sanctionnés par l’amende la plus élevée prévue par le législateur européen, soit 20 millions d’euros ou, dans le cas d’une entreprise, jusqu’à 4 % de son chiffre d’affaires ». Enfin, la Commission ajoute que « la société a tiré des violations commises un avantage financier certain ».

SFR bientôt placé en procédure de sauvegarde, la vente s’accélère ?

21 mai 2025 à 08:38
Drahi va-t-il se laisser faire ?
SFR bientôt placé en procédure de sauvegarde, la vente s’accélère ?

Depuis des mois, des discussions se déroulent en coulisse autour d’une vente de tout ou partie de SFR, déjà bien divisée par Altice. La situation serait amenée à évoluer si l’opérateur était placé en procédure de sauvegarde accélérée, ce qui pourrait arriver dès le mois prochain.

Les rumeurs autour d’une vente de SFR ne sont pas nouvelles, mais l’étau se resserre autour de Patrick Drahi, de la marque au carré rouge et de sa maison mère Altice. Dernier élément en date, selon BFM Business : « l’opérateur sera placé en procédure de sauvegarde accélérée début juin ».

Sa durée est de quatre mois maximum, précise le site officiel d’information administrative pour les entreprises. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Que reste-t-il de SFR avec la vente à découpe des derniers mois ? Qu’en pense l’autorité de la concurrence ? On vous explique.

Des clients par millions, une dette par milliards

Au 31 décembre 2024, SFR revendiquait 19,403 millions de clients sur le mobile et 6,133 millions de clients sur le fixe (dont 5,082 millions en fibre optique). De quoi intéresser ses trois concurrents que sont Bouygues Telecom, iliad et Orange, mais ce dont personne ne veut, c’est l’immense dette de SFR.

Dans le dernier bilan comptable, le « total des obligations et des prêts des institutions financières » est de plus de 25 milliards d’euros, pour une dette nette consolidée de 21,2 milliards d’euros. Au début de l’année, SFR trouvait un accord avec ses créanciers pour la réduire à 15,5 milliards d’euros.

Selon des sources de Bloomberg, cette possible vente de SFR pourrait valoriser l’entreprise à 30 milliards d’euros, dette comprise. Nos confrères ajoutent que dans la liste des potentiels repreneurs, on retrouve évidemment les opérateurs français qui pourraient se partager des morceaux de la carcasse de SFR (principalement sa base client et ses licences pour les fréquences), mais selon d’autres sources des opérateurs du Moyen-Orient comme Emirates Telecommunications et des fonds d’investissement pourraient aussi être de la partie.

« Il n’y a rien de nouveau, cette valorisation n’est qu’une extrapolation avec un premium plutôt faible par rapport à la valorisation connue en début de l’année », affirme un « protagoniste des discussions » aux Échos. Rien n’est fait pour le moment, les discussions sont encore à un stade précoce. Néanmoins, si SFR était bel et bien placée en procédure de sauvegarde accélérée début juin, les choses pourraient bouger rapidement.

Altice de son côté se contente de préciser via un porte-parole que l’entreprise « se concentre sur la mise en œuvre de l’accord de dette, envisageant la vente d’actifs non stratégiques et poursuivant la relance commerciale de SFR et l’amélioration de la qualité de service ».

La vente à la découpe d’Altice

Altice s’est déjà séparé d’une bonne partie de ses actifs, notamment ses pylônes pour les télécoms, sa branche médias, ses datacenters, sa participation dans l’opérateur La Poste Mobile à Bouygues Telecom (avec quelques bisbilles sur la vente avec son ex-partenaire La Poste).

XpFibre, la branche dédiée au déploiement de la fibre optique est aussi mise en vente, mais rien n’est acté pour l’instant. Altice ne détient pour rappel que 50,01 % de XpFibre, « le solde étant entre les mains d’Allianz, d’Axa Investment Managers et d’Omers, le fonds de retraite des employés municipaux de l’Ontario », rappelait l’Informé en février.

Concernant la vente de SFR, Bouygues Telecom et Free seraient intéressés, mais les conditions d’un tel rachat seraient forcément scrutés de près par les différentes autorités, notamment celle de la concurrence. Aucun des trois concurrents ne pourrait racheter l’intégralité de l’opérateur au risque de devenir trop gros, mais une répartition est possible. Cela pourrait aussi relancer un peu la concurrence dans le monde de l’entreprise, où Orange et SFR dans une moindre mesure occupent une place très importante.

Qu’en dit l’Autorité de la concurrence ? « Ça dépend du projet »

Benoît Cœuré, président de l’AdlC, n’était pas fermé à l’idée, mais n’avait aucun élément sur les modalités d’une telle opération. Faute de projet concret, il lui est actuellement impossible de se prononcer : « Pour le moment, je n’ai aucune idée de la réponse », expliquait-il à BFM Business fin avril.

« S’il y avait un tel projet, on regarderait marché par marché, ce n’est pas très compliqué. Ce qui est compliqué, c’est de mesurer. Conceptuellement, ce n’est pas très compliqué ». Ça paraît jouable, demande notre confrère ? « Ça dépend du projet […] il y a une discussion à avoir. Je ne viens pas vous dire il n’en est pas question, ce n’est pas possible […] Ça dépendra des mérites des projets, mais je n’ai vu aucun de ces projets ».

Putain… 10 ans !

Remontons le temps en 2014, quand Numéricable rachetait SFR à Vivendi. Une opération à 13 milliards d’euros financée avec une très importante levée de dette (qui est aujourd’hui au cœur du problème), au nez et à la barbe de Bouygues Telecom qui s’était aussi positionné.

Le ministre de l’Économie de l’époque – un certain Emmanuel Macron – était peu favorable à cette opération : « Je dis et répète que la consolidation n’est pas aujourd’hui souhaitable pour le secteur […] Le temps n’est pas à des rapprochements opportunistes auxquels plusieurs peuvent trouver un intérêt qui ne retrouve pas ici l’intérêt général ».

L’année suivante, Altice se proposait même de racheter Bouygues Telecom… avec l’aide d’iliad. Cela fait donc déjà 10 ans que l’on parle d’un possible retour à trois opérateurs, et seulement trois ans après le lancement de Free Mobile. Aujourd’hui, c’est donc Bouygues Telecom et iliad qui seraient partenaires pour croquer SFR.

Dernier problème et pas des moindres, ce n’est pas vraiment l’entente cordiale entre les trois milliardaires à la tête de ces trois opérateurs. Les passes d’armes durant les conférences et devant la justice sont monnaie courante.

☕️ Google Docs peut utiliser le chiffrement côté client pour les documents Word

21 mai 2025 à 07:11

Lundi soir, Google a annoncé l’arrivée en bêta d’une fonction attendue : la possibilité de manipuler les documents Word quand le chiffrement côté client est activé sur les comptes en entreprise. Une compatibilité qui devrait aider à gérer les situations hybrides, les documents Word étant monnaie courante.

La bêta suppose que les administrateurs intéressés s’inscrivent sur un formulaire pour demander l’accès. La fonction devra ensuite être activée, elle ne l’est pas automatiquement.

Il y a quelques limitations à prendre en compte. Le support ne se fait que sur les fichiers .docx, donc enregistrés au format OOXML (contre lequel la Document Foundation pestait encore récemment). La taille d’un fichier ne peut pas dépasser 20 Mo. Des incompatibilités peuvent également survenir, si les documents contiennent des éléments non pris en charge. Auquel cas, ils seront préservés. Enfin, l’édition au sein de Google Docs pourrait altérer certaines fonctions du document, mais le service préviendra avant toute modification.

La fonction ne sera proposée que pour les comptes Enterprise Plus, Education Standard et Plus, ainsi que Frontline Plus.

☕️ Fortnite de retour sur iOS, dans l’App Store et l’AltStore

21 mai 2025 à 06:01

Nous n’allons pas refaire toute l’histoire, qui a débuté en 2020, mais Fortnite est bien de retour dans la boutique officielle d’Apple aux États-Unis, ainsi que dans la boutique alternative AltStore en Europe.

Les derniers épisodes étaient intenses. Epic Games relançait le processus de validation de Fortnite le 9 mai, puis l’avait retiré faute de réponse d’Apple, avant de le relancer le 14 mai. Fortnite nécessite, selon Tim Sweeny (fondateur et CEO d’Epic Games), des mises à jour toutes les semaines, avec une synchronisation sur toutes les plateformes.

Le 16 mai, Fortnite annonce qu’« Apple a bloqué notre soumission, nous ne pouvons donc pas la publier sur l’App Store américain ni sur l’Epic Games Store pour iOS dans l’Union européenne. Malheureusement, Fortnite sur iOS est désormais hors ligne dans le monde entier jusqu’à ce qu’Apple le débloque ». C’est visiblement chose faite depuis cette nuit.

Le patron d’Epic Games avait partagé lundi une nouvelle injonction de la juge Yvonne Gonzalez Rogers affirmant qu’« Apple est tout à fait capable de résoudre ce problème sans autre procès ou audience ». Néanmoins, dans le cas contraire, Apple avait jusqu’au 21 mai pour déposer son mémoire en opposition, Epic Games jusqu’au 23 mai pour répondre et une audience devait avoir lieu le 27 mai.

Tim Sweeny ne cache pas sa joie sur X et en profite pour distribuer des remerciements à ceux qui ont soutenu son combat depuis le début et… « ceux qui ont initialement soutenu Apple, puis se sont rangés du côté des gagnants, en défendant les droits des développeurs d’applications et des consommateurs ».

« Le retour dans l’App Store est une victoire symbolique. La véritable victoire se trouve dans les décisions de justice rendues dans l’affaire Epic vs Apple », explique Engadget. Quoi qu’il en soit, la saga judiciaire n’est toujours pas terminée.

AMD au Computex : CPU Threadripper 9000, Radeon RX 9060 XT et Radeon AI Pro 9700

21 mai 2025 à 03:12
Il y en a pour tous les gouts
AMD au Computex : CPU Threadripper 9000, Radeon RX 9060 XT et Radeon AI Pro 9700

Au tour d’AMD de présenter ses nouveautés à Taipei à l’occasion du Computex. Le fabricant décline son architecture RDNA 4 sur une carte graphique plus accessible et une autre pour l’IA et les professionnels avec 32 Go de mémoire. Pour les stations de travail, voici les Threadripper 9000 en Zen 5.

En mars, AMD présentait ses nouvelles cartes graphiques Radeon RX 9070 et 9070 XT, les premières avec l’architecture RDNA 4. À l’occasion du Computex, une nouvelle référence débarque : la Radeon RX 9060 XT (ce qui laisse de la place à une Radeon RX 9060 par la suite).

Un lancement en même temps que l’arrivée dans les boutiques de la GeForce RTX 5060 de NVIDIA, mais cette dernière souffre d’un lancement pour le moins surprenant avec NVIDIA qui a décidé de fortement restreindre les tests indépendants.

Radeon RX 9060 XT : un demi-GPU de RX 9070 XT

La Radeon RX 9060 XT dispose de 32 unités de calcul, contre 64 pour la Radeon RX 9070 XT. AMD annonce une fréquence Boost de 3,13 GHz, au-dessus des 2,97 GHz de sa grande sœur. La carte dispose de 8 ou 16 Go de GDDR6 suivant les cas. Prudence, donc, au moment de choisir votre modèle.

Pour simplifier la comparaison, nous avons regroupé les principales caractéristiques techniques des trois Radeon RX en RDNA 4 dans le tableau ci-dessous (les caractéristiques de la RX 9060 XT se trouvent par là) :

La carte sera disponible à partir du 5 juin, pour 299 dollars pour la version 8 Go et 349 dollars pour celle de 16 Go. Ce sont comme toujours les prix sans les taxes. La Radeon RX 9070 était à 549 dollars à son lancement, contre 599 dollars pour la RX 9070 XT.

La Radeon RX 9060 XT venue vient donc se placer en face de la RTX 5060 de NVIDIA lancée à 299 dollars, et de la RTX 5060 Ti avec 8 Go qui était annoncée à 379 dollars par NVIDIA.

Radeon AI Pro R9700 : RDNA 4 avec 32 Go de mémoire

Toujours sur les cartes graphiques, mais du côté des professionnels maintenant, AMD annonce sa Radeon AI Pro R9700, avec RDNA 4 aux commandes. La carte dispose de 64 unités de calculs et de 128 « Ai Accelerators », comme la Radeon RX 9070 XT, mais avec 32 Go de mémoire. La fréquence du GPU oscille entre 2,35 et 2,92 GHz.

Son nom devrait rappeler des souvenirs aux moins jeunes d’entre nous, puisque c’était aussi le nom d’une carte de chez ATI (rachetée par AMD) : la Radeon 9700… de 2002. Il n’était à l’époque pas question d’intelligence artificielle.

Intel fait de même avec sa gamme Arc Pro Bx0 – GPU Battlemage avec plus de mémoire que les cartes pour les joueurs –, mais avec jusqu’à 24 Go de mémoire « seulement ». Selon AMD, grâce aux 32 Go, il est possible de faire tourner des modèles comme DeepSeek R1 (32 milliards de paramètres) et Mistral Small 3.1 (24 milliards de paramètres).

Et pour les modèles plus gourmand, comme Mistral Large à 123 milliards de paramètres et Llama à 70 milliards de paramètres en FP8, il est possible de combiner plusieurs cartes. Le constructeur cite un exemple avec quatre cartes pour un maximum de 128 Go de mémoire.

La Radeon AI Pro R9700 sera disponible à partir du mois de juillet.

Des CPU Threadripper 9000 sur un socket sTR5

Terminons par les nouveaux processeurs Threadripper. Un rappel pour commencer : les Ryzen sont des processeurs pour les ordinateurs de bureau grand public, les Threadripper sont pour les stations de travail et enfin les EPYC pour les serveurs.

Dans les dernières générations, les premiers sont généralement sur un socket AM5, les seconds en sTR5 et les derniers en SP5 (avec 1P ou 2P, c’est-à-dire des cartes mères avec un ou deux sockets). Mais il existe aussi des exceptions, comme des EPYC en AM5.

Revenons à nos moutons, des Threadripper 9000 (alias Shimada Peak) en l’occurrence, avec une architecture Zen 5. Ils proposent entre 12 et 96 cœurs, soit de 24 à 192 threads. Ils exploitent donc un socket sTR5, comme les Threadripper Storm Peak de la génération précédente. AMD annonce une rétrocompatibilité.

AMD annonce six références en Threadripper Pro 9000 WX (avec les fonctionnalités AMD Pro, notamment le chiffrement de la mémoire) avec 12 à 96 cœurs, ainsi que trois Threadripper 9000 séries de 24 à 64 cœurs. Les processeurs proposent jusqu’à 128 lignes PCIe 5.0 et prennent en charge jusqu’à 8 canaux de DDR5 ECC jusqu’à 6400 MHz.

Les processeurs Threadripper de la série 9000 seront disponibles à partir du mois de juillet.

Reçu avant avant-hierNext.ink

Choose France : des promesses de milliards d’investissements dont des confirmations

20 mai 2025 à 15:45
VRP
Choose France : des promesses de milliards d’investissements dont des confirmations

Comme chaque année maintenant, Emmanuel Macron invite les grands patrons des multinationales pour une opération de communication dans le but d’engranger les promesses d’investissements. L’Elysée parle de 20 milliards d’euros pour cette année. Mais les annonces sur le numérique sont, pour la plupart, des redites du Sommet pour l’IA.

L’exercice est bien huilé maintenant. Comme depuis huit ans, Emmanuel Macron met ces jours-ci en avant les investissements de multinationales sur le sol européen. Le sommet « Choose France » réunit autour de lui 200 responsables de grandes entreprises françaises au Château de Versailles. À nos collègues du Figaro, une source de l’Élysée résume l’opération : « le président de la République est le VRP de la France ».

Des confirmations du Sommet de l’IA

L’Elysée a annoncé dimanche soir 37 milliards d’euros d’investissements, tout en ajoutant que 20 d’entre eux étaient « entièrement nouveaux ». Les 17 autres milliards concernent de fait pour la plupart des projets du numérique qui avaient été annoncés dans le cadre du Sommet de l’intelligence artificielle. Cette partie « numérique » de l’opération correspond donc à la portion des 109 milliards d’investissements annoncés pendant ce sommet qui doit être débloquée cette année.

Dans cette enveloppe « confirmée » par l’Élysée, donc, 10 milliards viennent du fonds canadien Brookfield. Celui-ci solidifie, comme l’explique le journal Les Échos, la moitié de son annonce d’investissements dans l’Hexagone faite en février. Ce financement doit permettre de monter un méga projet de data center à Cambrai mené en collaboration avec la société Data4, rachetée par le fonds en 2023. Il faudra voir si Brookfield confirme ensuite les 10 autres milliards d’euros d’investissements promis il y a quatre mois.

Du côté de Digital Realty, l’entreprise américaine de data center a annoncé ce lundi 2,3 milliards d’euros d’investissements. De la même manière, l’entreprise confirme environ la moitié des promesses faites lors du sommet de l’IA puisqu’à l’époque, elle annonçait une somme de 5 milliards d’euros pour étendre ses data centers à Marseille et en région parisienne avec 13 nouveaux sites, comme l’écrivait le Parisien.

Enfin, le fonds d’investissement émirati MGX devrait confirmer son investissement dans un « campus IA » en Île-de-France en collaboration avec Bpifrance, NVIDIA et Mistral AI. Selon l’Usine Digitale, la première tranche du projet devrait atteindre 8,5 milliards d’euros et les travaux doivent débuter au second semestre 2026. Des discussions seraient en cours au sujet d’un terrain de 70 à 80 hectares près de Melun (Seine-et-Marne), selon la Tribune.

6,4 milliards de Prologis pour des infrastructures

Du côté des nouveaux projets, L’Élysée a annoncé à l’AFP un investissement de 6,4 milliards d’euros de la part de Prologis, « en entrepôts et data centers ». Peu d’informations supplémentaires sont données à part que l’entreprise cherche à implanter quatre projets de data centers dans la région parisienne et investirait 1 milliards d’euros pour 750 000 m² d’entrepôts d’ici 2028 dans les villes de Marseille, Lyon, Paris ou du Havre.

Enfin, Kyndryl (spin-off d’IBM) a annoncé un investissement de 100 millions d’euros en France « en matière de données, d’intelligence artificielle (IA) et de cyber-résilience ».

Messagerie : comment l’École Polytechnique justifie de son choix de Microsoft 365

20 mai 2025 à 14:55
You've got mail
Messagerie : comment l’École Polytechnique justifie de son choix de Microsoft 365

Auditionnée par une commission d’enquête du Sénat, la directrice générale de l’École Polytechnique a expliqué pourquoi l’établissement prévoyait de migrer sa messagerie vers l’offre hébergée Microsoft 365. Entre autres arguments, elle invoque l’absence d’alternative souveraine offrant un niveau de performance et d’intégration équivalent, et déplace le curseur en matière de confidentialité des données face à la portée des lois extraterritoriales américaines.

Comment l’X, prestigieuse école d’ingénieurs française placée sous tutelle du ministère des Armées, peut-elle ignorer de façon aussi patente les débats liés à la souveraineté des données, alors que la Direction interministérielle du numérique et les services de Bercy multiplient les rappels ?

La question se pose de façon très ouverte depuis le 19 mars dernier, date à laquelle La Lettre a révélé que l’École Polytechnique prévoyait de migrer sa messagerie vers l’offre hébergée Microsoft 365.

La divulgation de ce projet de migration est par ailleurs intervenue au lendemain d’une autre révélation, signée Next cette fois : la passation, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, d’un important marché public, portant sur au moins 74 millions d’euros de licences et de services en ligne Microsoft.

Hasard du calendrier, ces deux informations sont sorties peu de temps après la mise en place, par le Sénat, d’une commission d’enquête dédiée à la question de la commande publique. Installée le 6 mars dernier, cette dernière doit enquêter sur la façon dont les institutions publiques appréhendent leurs achats, notamment dans l’univers numérique.

L’occasion était donc toute trouvée, pour la commission nouvellement installée, de convoquer la directrice générale de l’École Polytechnique, Laura Chambard. L’audition, organisée le 13 mai dernier, a donné lieu à une dénégation de l’information selon laquelle les laboratoires de recherche étaient concernés. Ainsi qu’à un exercice de justification du choix de Microsoft 365 qui illustre la problématique des messageries souveraines.


Il reste 74% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

Build 2025 : Microsoft se renforce sur les IA locales et veut un agent sur chaque site

20 mai 2025 à 14:00
Smith ? Perturbateur ? Orange ?
Build 2025 : Microsoft se renforce sur les IA locales et veut un agent sur chaque site

Sans surprise, les annonces de Microsoft au sujet de l’IA ont été très nombreuses durant la conférence d’ouverture de la Build. Voici ce qu’il ne fallait pas manquer.

Microsoft étant devenu l’un des acteurs majeurs de l’intelligence artificielle, les conférences Build sont largement centrées sur ce sujet. À l’instar de ce que l’on a pu voir plus tôt dans l’année chez Google, une certaine maturité commence à s’imposer, notamment à travers le grand sujet du moment : les agents, et désormais la manière dont ils peuvent communiquer entre eux.

Windows AI Foundry

On commence avec Windows AI Foundry, qui est en fait le nouveau nom (Microsoft aime en changer) du service Windows Copilot Runtime. Le terme Foundry étant utilisé dans d’autres domaines, il s’agit d’une nouvelle appellation parapluie pour mieux représenter de quoi il s’agit. En l’occurrence, d’une « plateforme unifiée pour le développement local de l’IA », avec pour mission de concentrer toutes les ressources liées à l’utilisation de l’IA directement sur les appareils. Windows AI Foundry est donc placé en opposition à Azure AI Foundry qui, de son côté, s’attèle à tout ce qui s’exécute dans le cloud.

Windows AI Foundry peut ainsi détecter le matériel d’un ordinateur, installer automatiquement tous les composants nécessaires à l’exécution d’un modèle spécifique et s’occuper de leurs mises à jour. Il contient un vaste catalogue de modèles open source, indique Microsoft.

On y trouve également Foundry Local, disponible pour Windows et macOS. Ce kit de développement (SDK) comprend un ensemble d’outils et de modules destinés à faciliter l’exécution des modèles en local, le tout en s’appuyant sur le runtime open source ONNX. Foundry Local intègre en outre une interface en ligne de commande, pour des commandes du type « foundry model list » ou « foundry model run ». Là encore, la détection du matériel pourra indiquer quels modèles peuvent être essayés.

On trouve également Windows ML, qui prend la relève de DirectML en tant que runtime d’inférence, en exploitant les capacités des CPU, GPU et bien sûr NPU. Microsoft promet que son runtime suivra les évolutions du matériel et pourra maintenir les dépendances des modèles avec les évolutions des machines. Windows ML n’est pour l’instant disponible qu’en préversion.

Une nouvelle trousse à outils, AI Toolkit for VS Code, est chargé de s’occuper de tout ce qui touche à la préparation des modèles et des applications. La quantification, l’optimisation, la compilation et le profilage font partie de ses attributions. Disponible lui aussi en préversion, il veut simplifier le processus de préparation et de livraison des modèles via Windows ML.

Notez que dans le cadre de Windows ML, NVIDIA a de son côté annoncé une révision de son kit TensorRT, qui vient d’être révisé pour les GeForce RTX. Dans sa présentation, la société parle d’un support natif par Windows ML.

NLWeb, le gros morceau de la Build

L’une des annonces qui a le plus retenu l’attention est NLWeb. Microsoft a clairement la volonté d’aplanir le terrain devant les agents, en particulier les chatbots. La volonté de l’éditeur avec ce nouveau projet est simple : aider à la création de chatbots pour tous les sites.

NLWeb doit permettre cette diffusion en quelques lignes de code, permettant de choisir le modèle et de connecter les sources de données. Microsoft donne des exemples : un chatbot pour aider les clients à choisir des vêtements pour des voyages spécifiques, un autre sur un site de cuisine pour suggérer des plats à associer à une recette, etc.

NLWeb pouvant créer des pages web, les utilisateurs auront le choix de mettre à disposition leurs contenus aux plateformes d’IA compatibles MCP (Model Context Protocol), créé par Anthropic pour simplifier justement la connexion des modèles aux sources de données. Plus précisément, « chaque point de terminaison NLWeb est également un serveur Model Context Protocol », explique Microsoft, permettant « aux sites web de rendre leur contenu découvrable et accessible aux agents et autres participants de l’écosystème MCP s’ils le souhaitent ».

Microsoft n’hésite pas à comparer NLWeb à « un HTML pour le web agentique » et rêve déjà d’agents sur tous les sites. La promesse aux internautes est qu’ils pourront interagir avec le contenu de ces sites de manière riche et sémantique. NLWeb exploite pour cela des formats semi-structurés comme Schema.org, RSS ou autres, combinées avec des LLM. NLWeb incorpore dans ces données des connaissances externes venant des LLM sous-jacents, comme des informations géographiques sur une requête concernant un restaurant.

NLWeb est open source (licence MIT) et a déjà son dépôt GitHub, qui contient tout ce qu’il faut pour se lancer. Le projet se veut totalement « agnostique », tant sur la plateforme utilisée (Windows, macOS, Linux…) que sur les réserves de vecteurs (Qdrant, Snowflake, Milvus, Azure AI Search…) et les LLM (OpenAI, Deepseek, Gemini, Anthropic, Inception…). Le dépôt contient le cœur du service, les connecteurs pour les principaux modèles et réserves de vecteurs, des outils pour les données, un serveur web et une interface simple. Microsoft dit s’attendre à ce que les déploiements se fassent avec des interfaces personnalisées.

Deux améliorations pour MCP

Puisque l’on parle du protocole d’Anthropic, Microsoft et GitHub ont annoncé leur entrée dans le comité de pilotage MCP. Deux apports ont été présentés dans ce contexte.

D’abord, une nouvelle spécification d’identité et d’autorisation. Elle doit permettre aux applications connectées à MCP d’améliorer la sécurité des connexions aux serveurs. Plusieurs méthodes de connexion fiables sont prises en charge, et Microsoft y va bien sûr de son Entra ID. Résultat, les agents et applications utilisant des LLM peuvent obtenir l’accès à ces informations, y compris les disques de stockage personnels et les services d’abonnement. En clair, il s’agit de mettre en phase les agents avec des informations verrouillées par des droits, que l’on pourra fournir après demande d’autorisation. Cet ajout devrait être utile en entreprise, pour gérer les contextes de sécurité.

L’autre apport est un registre public et communautaire des serveurs MCP. Il permet « quiconque de mettre en œuvre des référentiels publics ou privés, actualisés et centralisés pour les entrées de serveurs MCP et de permettre la découverte et la gestion de diverses implémentations MCP avec leurs métadonnées, configurations et capacités associées », explique Microsoft.

Recherche scientifique et Grok

Parmi les autres annonces, on note aussi l’arrivée de Discovery. Cette plateforme veut exploiter l’IA agentique pour « transformer le processus de découverte scientifique ». Comment ? En laissant l’IA faire ce qu’elle fait de mieux : lui confier toutes les opérations rébarbatives, Discovery pouvant gérer certaines charges de travail scientifique « de bout en bout ».

« Microsoft Discovery est une plateforme agentique d’entreprise qui permet d’accélérer la recherche et la découverte en transformant l’ensemble du processus de découverte grâce à l’IA agentique – du raisonnement des connaissances scientifiques à la formulation d’hypothèses, à la génération de candidats, à la simulation et à l’analyse », claironne ainsi Microsoft.

TechCrunch rappelle cependant que l’IA n’est pas nécessairement bien vue par tout le monde dans le domaine de la recherche scientifique. Cause principale : son manque de fiabilité. Nos confrères évoquent « un nombre incalculable de confusions » potentielles à surveiller. Mais l’IA pourrait quand même servir à explorer certaines voies, dans le sens d’un défrichage. Pour ce qui est de mener à des percées avérées, tout reste encore à faire.

Enfin, Microsoft annonce que Grok 3 et sa déclinaison mini sont disponibles dans sa plateforme Azure AI Foundry. Ils seront traités comme tous les autres modèles, avec toutes les fonctions liées et une facturation émise directement par Microsoft. L’annonce est d’autant plus visible que le modèle, développé par xAI et au cœur désormais du fonctionnement du réseau social X, a beaucoup fait parler de lui récemment, faisant référence au pseudo « génocide blanc » en Afrique du Sud et se montrant « sceptique » sur le nombre de juifs tués par la Shoah.

Fibre sans fioriture : des baisses chez Red by SFR et Free, une nouvelle guerre des prix ?

20 mai 2025 à 13:46
On est encore loin des offres à 1,99 euro par mois
Fibre sans fioriture : des baisses chez Red by SFR et Free, une nouvelle guerre des prix ?

Une nouvelle guerre des prix se profile chez les fournisseurs d’accès à Internet… à coup de 1 ou 2 euros de remise par mois. Nous sommes loin de l’époque des forfaits à moins de 2 euros, mais la baisse est généralisée.

Depuis quelques mois, les prix repartent à la baisse chez les opérateurs. Un élément déclencheur était le lancement par B&You de son offre Pure Fibre. C’était en novembre, avec 23,99 euros pour un débit pouvant atteindre 8 Gb/s en téléchargement. Elle a de quoi séduire un public qui ne souhaite qu’un accès à Internet, sans superflu, et donc sans payer des fonctionnalités dont il n’a que faire. D’autant plus avec le passage au Wi-Fi 7 pour le même prix fin avril.

La lente chute de RED by SFR

Suite à cela, la résistance s’est rapidement organisée. RED by SFR était à 24,99 euros par mois, avec 500 Mb/s symétrique. L’opérateur est ensuite passé à 1 Gb/s symétrique (comme c’est le cas aujourd’hui) avec une baisse à 23,99 euros par mois, puis 22,99 euros et depuis peu 20,99 euros.

Les frais de mise en service de 39 euros sont offerts depuis des mois (si ce n’est des années). Problème, la box reste en Wi-Fi 5 seulement, loin derrière ses deux principaux concurrents que sont Bouygues Telecom et Free.

Free baisse d’un euro et s’engage sur cinq ans

Chez Free, la réponse est arrivée début avril avec la Freebox Pop S à 24,99 euros par mois, avec 5 Gb/s partagés en téléchargement et du Wi-Fi 7. Il s’agit en fait d’une Freebox Pop, mais sans aucun service de télévision. Dans un mouvement assez rare, le fournisseur d’accès annonce aujourd’hui une petite baisse sur sa Freebox Pop S : « Dès aujourd’hui, le prix de la Série Spéciale Pop S accessible en ligne, baisse de 1 euro à 23,99 euros par mois sans engagement ». Elle s’aligne ainsi sur Pure Fibre de B&You.

Il n’est pas question d’une offre avec une durée limitée, comme on en a déjà vu plusieurs fois par le passé. C’est bien le tarif de la Freebox Pop S qui baisse et Free ajoute même qu’il « garantit ce prix pendant 5 ans ». Ce n’est pas la première fois qu’iliad fait une telle promesse. En 2022, Xavier Niel s’engageait à maintenir les prix sur le mobile pendant cinq ans. Engagement repris dans le bilan financier de 2024 : « Le Groupe s’est engagé en 2022 à ne pas augmenter les prix de ses forfaits mobiles (2 euros et 19,99 euros) pour les 5 prochaines années, soit jusqu’à 2027 ».

La Freebox Pop S n’a pour rappel que deux mois, un changement de tarif aussi rapide montre certainement que le marché est dynamique. Selon le dernier décompte de l’Arcep, la France comptait 32,564 millions d’abonnements haut débit en France, dont 24,391 millions en fibre optique (+ 744 000 en trois mois).

Sosh de son côté reste à 25,99 euros par mois, mais propose depuis plusieurs semaines une remise de 6 euros par mois pendant un an.

Il est loin le temps des forfaits à moins de deux euros

On reste dans tous les cas loin de la guerre commerciale que s’étaient livrés les opérateurs il y a une dizaine d’années avec des abonnements Internet à moins de 10 euros par mois… voire moins de 2 euros, et même à 0,99 euro sur le mobile. Free, qui multipliait les offres sur Vente privée (désormais Veepee) en avait fait les frais et avait décidé de prolonger certaines promotions en 2018 face à l’hémorragie.

Notre tableau comparatif

Cette fois encore, voici un tableau récapitulatif des quatre forfaits « low cost » pour un accès à Internet sans fioriture. Et si vous souhaitez voir ce qu’il en est avec des forfaits plus haut de gamme incluant des accès à des plateformes de streaming, nous avions mis à jour notre comparateur interactif début avril.

Build 2025 : WinGet devient plus puissant et Edit modifie les fichiers depuis le Terminal

20 mai 2025 à 13:26
Tremble Vim !
Build 2025 : WinGet devient plus puissant et Edit modifie les fichiers depuis le Terminal

On continue dans les nouveautés présentées par Microsoft durant sa conférence Build. Cette fois, on s’attarde sur les outils proposés aux développeurs, mais pas uniquement. Des produits comme WinGet, le terminal et WSL étaient ainsi à l’honneur.

WinGet pourra enregistrer l’état d’une machine

Commençons par WinGet, qui va recevoir une nouvelle commande. Nommée simplement Configuration, elle permettra d’enregistrer l’état d’un système dans un fichier de configuration, afin de le restaurer sur d’autres machines. L’état en question comprend les applications installées, ainsi que les différents paquets et outils.

Le point le plus intéressant est sans doute que cette commande prendra en charge le manifeste Microsoft Desired State Configuration V3. En clair, les applications compatibles pourront préserver leurs paramètres et configurations dans le même fichier. Lors de la restauration, elles retrouveront ainsi un état très proche que sur la machine d’origine.

La fonction sera disponible cet été.

L’édition de fichiers depuis le Terminal

L’une des annonces qui a le plus retenu l’attention des développeurs est Edit. Cet outil, dont la préversion doit arriver cet été, permettra de modifier directement des fichiers depuis le Terminal, pour éviter l’ouverture d’un outil dédié et une sortie des opérations en cours, avec l’objectif de minimiser les changements de contexte.

L’application, écrite en Rust, est également open source (sous licence MIT) et accessible actuellement sur son dépôt GitHub. Microsoft fournit des informations pour sa compilation.

L’éditeur se veut très simple. De l’aveu même de Microsoft, c’est une forme d’hommage à MS-DOS Editor. Léger (moins de 250 ko), il propose quand même son lot de fonctions, dont l’ouverture de plusieurs fichiers en parallèle (la rotation se fait via Ctrl + P), la possibilité de chercher et remplacer du texte, le support des majuscules et minuscules ou encore des expressions régulières. Bien que l’on puisse utiliser Edit avec la souris, toutes les fonctions ont des raccourcis clavier.

« Ce qui nous a motivés à créer Edit, c’est le besoin d’un éditeur de texte CLI par défaut dans les versions 64 bits de Windows. Les versions 32 bits de Windows sont livrées avec l’éditeur MS-DOS, mais les versions 64 bits n’ont pas d’éditeur CLI installé d’origine », explique dans un billet Christopher Nguyen, chef de produit chez Microsoft.

WSL et Copilot for GitHub passent en open source

Puisque l’on parle d’open source, Windows Subsystem for Linux vient également de recevoir ce traitement. Ce composant permet pour rappel depuis bientôt dix ans (lancé en 2016) de faire fonctionner des distributions Linux sur Windows grâce à la virtualisation. En dépit de certains ricanements initiaux, ce sous-système a été développé et entretenu dans le temps et plusieurs distributions peuvent être installées depuis le Store.

Si le code du noyau de WSL 2 était déjà disponible en open source, le reste était sous licence propriétaire. C’est désormais l’intégralité du sous-système que l’on trouve sous licence MIT sur un dépôt GitHub. Ce n’est d’ailleurs pas une simple visibilité sur le code, puisque Microsoft annonce recevoir volontiers des contributions. L’éditeur recommande d’ailleurs de lire le guide dédié avant de se lancer. Microsoft indique également que l’outil comporte certains éléments « basiques » de télémétrie, qui peuvent être désactivés.

Toujours dans l’open source, on trouve désormais Copilot for GitHub, l’extension pour Visual Studio Code permettant de recevoir une aide au développement par l’IA. Cette transition se fera sur plusieurs mois avec un passage progressif de toutes les fonctions sous licence MIT. Il ne semble pas y avoir encore de dépôt dédié.

❌