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Palantir s’étend dans les agences étasuniennes au risque d’une fusion des données

30 mai 2025 à 14:52
Palantir en rafale
Palantir s’étend dans les agences étasuniennes au risque d’une fusion des données

Sous le second mandat de Donald Trump, l’entreprise de Peter Thiel accentue encore son rôle dans la gestion des données des différentes agences fédérales. L’entreprise pourrait facilement croiser les différents fichiers. D’autant que le chef d’État étasunien a officiellement poussé pour que les agences partagent entre elles leurs données.

Palantir n’a pas attendu 2025 et le retour au pouvoir de Donald Trump pour vendre au gouvernement fédéral américain. Des documents confiés à The Intercept par Edward Snowden révélaient, en 2017, comment l’entreprise avait pris position dans le milieu du renseignement pour aider, entre autres, la NSA à surveiller ce qu’il se passe sur Internet.

Plus récemment, et alors que le mandat de Joe Biden n’était pas encore terminé, Palantir continuait à faire fructifier ses bonnes relations au sein des agences de renseignement étasuniennes. Elle multipliait alors, avec Microsoft, le Pentagone et la NSA, les annonces relatives aux capacités et projets en matière d’intelligence artificielle à des fins de renseignement et de ciblage militaire.

113 millions de dollars de contrats depuis le retour de Donald Trump

Mais, selon le New York Times, depuis l’investiture de Donald Trump, Palantir a encore étendu son influence au sein du gouvernement fédérale. Le journal étasunien a calculé une somme totale de 113 millions de dollars de contrats pour l’entreprise, « y compris des fonds supplémentaires provenant de contrats existants ainsi que de nouveaux contrats avec le département de la sécurité intérieure et le Pentagone ». Le journal parle aussi de la signature d’un contrat de 795 millions de dollars entre l’entreprise et le Département de la défense, mais celui-ci n’a pas encore été payé.

Les sources du New York Times font vent de deux autres contrats en cours de finalisation concernant l’Administration de la sécurité sociale et l’agence qui gère l’impôt sur le revenu, l’Internal Revenue Service (IRS).

Comme l’a repéré The Register, Palantir a aussi signé un nouveau contrat avec l’entreprise publique chargée de fluidifier le marché de l’hypothèque, la Federal National Mortgage Association (communément appelée Fannie Mae). L’entreprise de Peter Thiel est chargée par Fannie Mae de mettre en place un système de détection de fraude hypothécaires en utilisant l’intelligence artificielle.

Foundry, un point de départ facile pour croiser les données des agences fédérales

Selon le New York Times, les contrats qu’obtient Palantir consistent notamment à mettre en place son produit nommé Foundry qui traite et analyse les données d’une administration. C’est le cas, par exemple, au sein du Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis ou du Département de la Sécurité intérieure. C’est aussi Foundry que l’entreprise a réussi à insérer dans les offres Azure Government et Azure Government Secret (DoD Impact Level 6) et Top Secret de Microsoft l’année dernière.

Or, cette adoption de Foundry permettrait de fusionner facilement les informations provenant de différentes agences, selon des sources du journal américain travaillant dans les services fédéraux.

Une volonté claire de Donald Trump de fusionner les différents systèmes

Le New York Times rappelle, en outre, que Donald Trump a officiellement demandé l’arrêt du fonctionnement des agences « en silos ».

Il a notamment proposé « la suppression des obstacles inutiles à l’accès des employés fédéraux aux données du gouvernement et la promotion du partage des données entre les agences sont des étapes importantes vers l’élimination de la duplication bureaucratique et de l’inefficacité tout en améliorant la capacité du gouvernement à détecter les trop-perçus et la fraude ». D’après le journal, le DOGE qui a appuyé la sélection de Palantir pour gérer le projet.

« Si cela était tenté, cela constituerait une violation flagrante de la loi sur la protection de la vie privée de 1974 », assure la chercheuse en droit de l’Université de Virginie, Danielle Citron, qui a travaillé sur le sujet [PDF]. Du même point de vue, le conseiller juridique de l’Electronic Privacy Information Center (EPIC), John Davisson, ajoute : « le Congrès a explicité ce point lorsqu’il a amendé la loi sur la protection de la vie privée en 1988 : pas de banque de données nationale ».

Chez Apple, il soufflerait comme un air de changement

30 mai 2025 à 14:27
Chez Apple, il soufflerait comme un air de changement

Alors que la grande messe annuelle pour les développeurs se rapproche à grands pas, les rumeurs fusent toutes part concernant les systèmes d’exploitations d’Apple. La marque à la pomme met aussi un pied dans le gaming et augmente ses prix iCloud en Amérique latine.

iOS, macOS… tout le monde passerait en version 26

Selon les généralement bien informés Apple Insider et Bloomberg, la marque à la pomme devrait revoir la numérotation de ses systèmes d’exploitation. Adieu macOS 16 et iOS 19, bonjour macOS 26 et iOS 26. Le reste de la famille y passerait : iPadOS 26, watchOS 26, tvOS 26 et visionOS 26.

Vous l’aurez compris, il s’agit de se baser sur une référence à l’année plutôt qu’un simple numéro. Comme certains éditeurs de jeux vidéo ou d’antivirus, Apple choisirait de se « projeter » un an en avant. iOS et macOS 26 seraient en effet annoncés en juin 2025, avec une disponibilité quelques mois plus tard, avant le début de 2026.

Rien d’exceptionnel dans l’idée, d’autres comme Canonical avec Ubuntu (deux distributions dans l’année en xx.04 et xx.10) et Microsoft avec les différentes versions de Windows (11 xxH1 et xxH2) se basent déjà sur l’année – celle en cours par contre, plus facile à suivre – pour leur numéro de version.

L’annonce devrait alors lieu rapidement, lors de la conférence Worldwide Developers Conference (WWDC) qui se déroulera du 9 au 13 juin.

Toujours selon nos confrères, macOS 26 (ou macOS 16 suivant la numérotation actuelle) pourrait mettre à la retraite une partie des Mac d’anciennes générations. Il faudrait au minimum un Mac(Book) Pro 2019, un MacBook Air M1, un iMac 2020, un Mac mini M1 ou un Mac Studio (toutes versions). « Les modèles MacBook Pro 2018, le MacBook Air Intel 2020, l’iMac Pro 2017 et le Mac mini 2018 sont notamment absents de cette liste », expliquent nos confrères.

Aussi bien iOS 26 que macOS 26 (nom de code Cheer) « devraient présenter des modifications sur l’interface utilisateur rappelant quelque peu visionOS », ont confirmé des sources proches du dossier, comme le veut l’expression consacrée. Comme nous le relevions en mars lors de l’annonce de la WWC 2025, le logo utilisé par Apple – inspiré de visionOS – était déjà un indice de cette tendance sur la question du design.

Jeux vidéo : un studio racheté, une application dans les cartons

Il y a quelques jours, Apple officialisait le rachat de son premier studio de jeux vidéo : RAC7, éditeur de Sneaky Sasquatch (sur Apple Arcade depuis 2019). Un porte-parole de la société confirme à Digital Trends, sans s’étendre sur les détails : « Nous sommes ravis que l’équipe RAC7, composée de deux personnes, ait rejoint Apple pour poursuivre son développement ».

Selon nos confrères, cette acquisition ne doit pas nécessairement être vue comme le signe d’une nouvelle stratégie forte pour la société de Cupertino : « Apple souligne que cette opération est unique, car elle a vu l’opportunité d’aider l’équipe à développer davantage son jeu sur Apple Arcade », explique Digital Trends.

Mais Bloomberg est venu mettre les pieds dans le plat, en indiquant qu’Apple lancerait « une application de jeu dédiée dans les jours qui suivront l’arrivée de la Switch 2 ». La console de Nintendo est prévue pour le 5 juin, la date du WWDC collerait.

Selon des sources, la société préinstallerait, plus tard dans l’année, « l’application sur iPhone, iPad, Mac et décodeur Apple TV ». Cette application servirait à lancer des jeux et centraliser les avancements, classements et récompenses. Ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur revient sur le devant de la scène, la précédente ne remonte pas plus tard qu’octobre 2024.

Des hausses sur iCloud+ par petites touches

Dans les autres petits changements en cours, Apple a revu à la hausse le tarif de son abonnement iCloud+ dans trois pays d’Amérique du Sud : Brésil, Chili et Pérou. En France, iCloud+ coûte 0,99 euro par mois pour 50 Go, 2,99 euros pour 200 Go et 9,99 euros pour 2 To ; des tarifs qui n’ont pas bougé depuis bien longtemps (des paliers à 6 et 12 To sont arrivés en septembre 2023). L’offre gratuite est limitée à 5 Go.

MacRumors rappelle au passage que durant l’année 2024, « Apple a augmenté les prix de certains ou de tous les forfaits iCloud+ dans au moins 10 autres pays, dont le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande, l’Indonésie, la Turquie, le Pakistan, le Nigeria, l’Égypte, la Tanzanie et les Philippines ».

Vidéosurveillance algorithmique : Christian Estrosi fustige (encore) la CNIL

30 mai 2025 à 13:02
Chris' de Nice
Vidéosurveillance algorithmique : Christian Estrosi fustige (encore) la CNIL

Le maire de Nice a organisé une conférence de presse dans le centre de contrôle des systèmes de vidéosurveillance de la ville pour dénoncer le fait que la CNIL vient de lui demander de désactiver l’algorithme permettant d’identifier tout véhicule stationnant plus de 5 minutes devant les écoles. Ce type de traitement requiert en effet d’être encadré par une loi, comme ce fut le cas pour les Jeux olympiques et paralympiques. Or, « cette expérimentation est aujourd’hui terminée », rappelle la CNIL.

« Je suis un maire, et un père en colère », peste Christian Estrosi sur X.com :

« La CNIL nous demande de désactiver le système d’algorithme permettant d’identifier tout véhicule stationnant plus de 5 minutes dans des zones définies devant les entrées des écoles de la @VilledeNice, alors qu’aucune donnée personnelle n’est utilisée. Il est urgent que la loi change. »

La ville serait dotée de 4 500 caméras (selon l’AFP, 4 300 d’après le site municipal), dont 77 étaient dotées de ce système. Elles envoyaient « une dizaine d’alertes par jour », explique Anthony Borré, le premier adjoint au maire, délégué à la Sécurité, à Nice Matin. En cas d’alerte, un agent de la police municipale en poste au CSU (le centre de supervision urbain) était chargé de la levée de doute, et de déterminer s’il convenait d’intervenir, ou pas.

« Cette technologie fonctionne sans aucune remontée de données personnelles », souligne Véronique Borré, directrice générale adjointe des services en charge de la Sécurité, le système, qui ne « permet pas d’identifier les immatriculations », précise le maire, ne réagissant qu’avec les véhicules, pas avec les individus.

Un dispositif déclaré à la CNIL il y a 5 ans

« Nous avions déclaré ce dispositif à la Cnil, il y a 5 ans. En 2023, ils sont venus inspecter tout notre système et il leur a fallu deux ans pour nous demander d’arrêter », proteste Christian Estrosi.

« Je suis obligé de demander à mon directeur de la police municipale de débrancher dans la seconde l’ensemble du dispositif sur toutes les écoles de la ville de Nice », a-t-il solennellement expliqué lors d’une conférence de presse, organisée dans le CSU.

L’expérimentation, autorisée pendant les JO, est terminée

Contacté par Libé, la CNIL explique que « la surveillance algorithmique des entrées des écoles nécessite d’être prévue par la loi en ce qu’elle conduit à analyser, par les forces de l’ordre, une partie de la voie publique », ce qu’elle a donc rappelé à la ville de Nice dans un courrier daté du 20 mai. Elle y rappelle « la nécessité de réduire l’analyse des personnes sur la voie publique au strict minimum », et que « ce cas d’usage ne fait pas partie de ce qui est considéré possible sans intervention de la loi ».

Avec les multiples portes et portails des 144 écoles de Nice, relève Libération, « il faudrait multiplier par quatre les caméras et par quatre le nombre d’agents devant chacune de ces caméras », calcule Estrosi. Voire plus : la ville dénombre, au total, 244 établissements scolaires, dont 149 écoles maternelles et primaires administrées par la municipalité et 17 écoles privées sous contrat, 30 collèges et 24 lycées, plus 70 crèches.

Christian Estrosi s’interroge d’autant plus que la CNIL n’a pas remis en cause un autre dispositif algorithmique, lui aussi actif à Nice, qui identifie les dépôts sauvages de déchets sur la voie publique à partir de la lecture des plaques d’immatriculation des véhicules, relève l’AFP.

En 2022, la CNIL avait « souligné les risques pour les droits et libertés des personnes » dans sa « position » sur les caméras dites « augmentées » ou « intelligentes » installées dans les espaces publics. « Ce type de traitement et l’encadrement législatif de leurs risques ont fait l’objet d’une expérimentation dans le cadre de la loi du 19 mai 2023 relative aux Jeux olympiques et paralympiques », précise la CNIL à Libé. Or, « cette expérimentation est aujourd’hui terminée ».

Estrosi en appelle au Conseil d’État, à Darmanin, et aux citoyens

« Nous allons saisir le Conseil d’État et lancer une pétition », avertit le maire. Elle n’a pas encore été publiée sur la plateforme de démocratie participative de Nice, cela dit.

Christian Estrosi, qui voudrait pouvoir rebrancher le dispositif dès la rentrée prochaine, demande également « au gouvernement et au Parlement de se saisir rapidement de cette question pour que le cadre réglementaire soit modifié sans délai », relève Nice Matin. Il a aussi « demandé à participer » à la création d’un groupe de travail sur la reconnaissance faciale qui sera lancé par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, souligne Libé.

« Je rends compte de la désuétude d’une institution qui s’appuie sur une législation d’un autre temps où la France n’avait pas connu les tragédies » terroristes de ces dernières années, avance Christian Estrosi. « Il est inadmissible qu’une autorité qui s’appuie sur une loi poussiéreuse de 1978 décide délibérément de mettre en danger la sécurité des enfants de notre ville », a rajouté le maire de Nice, qui avait déjà qualifié la CNIL d’ « espèce d’institution poussiéreuse ».

La loi informatique et libertés a été mise à jour 48 fois depuis 1978

Juriste en droit public et droit européen des droits de l’homme, Nicolas Hervieu rappelle à toutes fins utiles, sur X.com et Bluesky, que « la loi de 1978 a été modifiée… 48 fois par le législateur (dont 23 fois rien que cette dernière décennie) ». Elle avait notamment été profondément remaniée en 2004, puis mise à jour avec l’intégration du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en 2018 et 2019.

La ville, qui a budgété le recrutement de 50 nouveaux policiers municipaux et l’ajout de 300 nouvelles caméras d’ici fin 2025, avait aussi récemment lancé un appel d’offres afin de se doter du tout premier Centre d’Hypervision Urbaine et de Commandement (CHUC) de France. Ses « outils et algorithmes de prédiction » seront censés interconnecter l’ensemble des capteurs de sûreté et de sécurité de la métropole, afin de les faire analyser par 150 agents, assistés par l’IA.

Les effets psychologiques négatifs des réseaux sociaux liés aux croyances aux fake news

30 mai 2025 à 12:13
Accros aux infox
Les effets psychologiques négatifs des réseaux sociaux liés aux croyances aux fake news

L’usage intensif des réseaux sociaux peut avoir des effets psychologiques délétères. Mais en plus du malêtre que cela engendre, des chercheurs ont découvert que les personnes qui sont touchées ont plus tendance à croire aux fausses informations qui circulent et à interagir avec les posts qui les font circuler.

Les réseaux sociaux, utilisés de façon intensive, peuvent avoir des effets particulièrement néfastes pour la santé psychologique. Poussant au « doom scrolling », certains réseaux sociaux essayent de garder le plus longtemps possible leurs utilisateurs sur leurs plateformes. Depuis plusieurs années et dans divers pays (par exemple en France, aux États-Unis ou en Europe), les politiques pointent l’addictivité toxique des réseaux sociaux. Les réflexions sur leur capacité à nous plonger dans des états psychologiques très problématiques existent depuis 2010 alors que le succès de Facebook commençait à être mondial.

Des utilisateurs très perméables aux fausses informations

Mais en plus d’avoir des effets problématiques sur la santé mentale des utilisateurs, les personnes touchées seraient aussi plus portées à croire et à partager des fausses informations. C’est le résultat d’une étude de chercheurs de l’université du Michigan publiée dans la revue PLOS one au début du mois de mai. Dar Meshi et Maria D. Molina ont fait passer des tests à 189 étudiants en leur montrant 20 articles présentés de la même manière que des publications issues de réseaux sociaux. 10 exposaient de réelles informations validées par des vérificateurs indépendants. Les 10 autres étaient fausses.

Ils ont évalué le jugement des participants à l’égard de ces articles, mais aussi leur volonté de cliquer, de commenter, d’aimer et de partager les articles. Ils ont enfin utilisé un test existant, l’échelle de dépendance aux médias sociaux de Bergen (BSMA ou échelle de Bergen, la version française est ici), pour mesurer la dépendance des participants.

Comme ce genre d’étude est difficile à faire à grande échelle, ses résultats sont à consolider avec d’autres observations, mais ils permettent d’observer une certaine tendance.

Les deux chercheurs ont observé que, plus les participants avaient un score élevé sur l’échelle de Bergen, plus ils avaient tendance à croire les fausses informations. Et ceci sans observer la même tendance pour des informations exactes. De même, leur volonté de cliquer sur les fausses informations augmente avec cette tendance à l’addiction.

Les personnes avec un score élevé sur l’échelle de Bergen interagissent aussi beaucoup plus avec les posts, que l’information soit exacte ou pas.

Un signal à suivre pour le personnel médical

« Les personnes présentant des signes d’utilisation problématique des médias sociaux peuvent également être plus sensibles à la désinformation liée à la santé, une prise de conscience du degré d’utilisation des médias sociaux des patients par les cliniciens spécialisés dans différents domaines pourrait être bénéfique », explique aussi Maria D. Molina dans le communiqué de presse de l’Université.

Son collègue ajoute qu’ « en identifiant les personnes les plus susceptibles de croire aux fausses nouvelles, nous pouvons contribuer à réduire leur propagation ».

☕️ La bêta de VirtualBox 7.2 prend en charge Windows 11 pour Arm

30 mai 2025 à 08:06

Oracle vient de mettre en ligne la première bêta de la prochaine version de Vitualbox 7.2. Dans les notes de version, un changement important est annoncé : la prise en charge des machines sous Windows 11 avec une puce ARM. Vous pouvez ainsi virtualiser un Windows 11 Arm dans Windows 11 Arm.

D’autres petits changements sont de la partie, notamment des ajustements sur la partie graphique. Le code source de la bêta de Virtual Box 7.2 est disponible sur GitHub. Pour les téléchargements depuis le site officiel, c’est par là.

Du côté des limitations, Oracle précise dans son guide d’utilisation (.pdf) que les ordinateurs avec une architecture CPU Arm ne peuvent virtualiser qu’un système d’exploitation basé sur Arm : « L’exécution d’un système d’exploitation invité x86 sur une plateforme hôte Arm n’est pas prise en charge ». C’est le cas de Windows 11 Arm, Debian à partir de la 11, plusieurs versions d’Ubuntu, etc.

☕️ Framasoft veut booster l’app de Peertube avec un financement participatif

30 mai 2025 à 07:40

Framasoft développe PeerTube, le logiciel de diffusion de vidéo basé sur le fédivers, depuis maintenant sept ans. L’association a déjà lancé en décembre dernier son application mobile PeerTube pour visionner les vidéos sur Android et iOS et une première version majeure est sortie au début du mois de mai.

Mais elle aimerait donner un boost à son application et lance une campagne de financement participatif. Pour l’instant, un seul développeur salarié travaille sur le projet avec quelques bénévoles. Dans les ajouts que l’association espère mettre en place, la lecture de vidéo en tâche de fond ou la diffusion sur TV.

Framasoft pense aussi à ceux qui ont une chaine PeerTube et qui veulent la gérer via leur smartphone en ajoutant notamment la possibilité de téléverser de nouvelles vidéos.

Dans un dernier palier de dons de 55 000 € Framasoft évoque l’idée de mettre en place dans PeerTube un système de diffusion de vidéo en live.

Arnaques financières en ligne : un « phénomène massif », difficile à endiguer

30 mai 2025 à 06:45
Trop beaux, trop faux
Arnaques financières en ligne : un « phénomène massif », difficile à endiguer

Dans son rapport annuel, l’autorité des marchés financiers alerte contre l’augmentation des arnaques financières en ligne. Si elle met en avant sa volonté d’informer plus directement les français via les réseaux sociaux, l’autorité n’a pas réussi à faire reculer le phénomène, loin de là.

Les arnaques financières deviennent un « phénomène massif », selon les enquêtes de l’AMF. La présidente de l’Autorité, Marie-Anne Barbat-Layani, a tiré la sonnette d’alarme lors de la conférence de remise du rapport annuel de l’institution [PDF]. « 15% des Français estiment avoir été victimes d’une arnaque financière, et ce chiffre atteint 35 % chez les moins de 35 ans », explique-t-elle.

Elle ajoute que « le montant moyen des pertes atteint 29 500 euros » par arnaque. Si ce chiffre donne une petite information, il est difficile à prendre réellement en compte sans le montant médian de ces arnaques que l’autorité ne communique malheureusement pas.

Les influenceurs sont dans la place

L’autorité administrative indépendante semble plus particulièrement débordée par les arnaques financières en ligne qui sont en pleine expansion. Dans son rapport, l’AMF veut attirer la vigilance sur l’utilisation des réseaux sociaux par les néobrokers et les plateformes de crypto-actifs : « de nombreux influenceurs se spécialisent dans la promotion de services et de produits financiers auprès d’un public français ».

Car l’AMF observe plusieurs dérives. « La plupart des influenceurs ont développé des partenariats avec des plateformes de trading, dont certaines ne sont pas autorisées à fournir des services sur actifs numériques en France » ajoute-t-elle. L’autorité prévient : « ils contreviennent ainsi à la loi dite Influenceurs du 9 juin 2023 et s’exposent à des sanctions ».

Les réseaux sociaux, terrain de jeu des escrocs

« Plus grave, les réseaux sociaux sont devenus le terrain de jeu des escrocs pour véhiculer des offres d’investissement frauduleuses qui promettent un enrichissement rapide et sans effort. Ils touchent ainsi un large public, souvent jeune et peu informé des risques », affirme l’AMF.

L’autorité avait déjà fait un état des lieux via une enquête. À cette occasion, nous rappelions une règle d’or : « faire attention aux discours trop beaux pour être vrais ». Mais « l’information sur les placements via les réseaux sociaux a pris une place prépondérante dans les décisions des particuliers », explique Marie-Anne Barbat-Layani.

Et elle constate que « les investisseurs se tournent de plus en plus vers les crypto-actifs, les néo-brokers, les actions fractionnées, les produits structurés et, bien sûr, les fonds indiciels cotés, les « ETF » [Exchange-Traded Fund], dont nos enquêtes sur l’épargne montrent la progression très rapide ». Ce qui augmente mécaniquement le vivier de victimes en ligne potentielles.

Dans son rapport, l’AMF explique que « des arnaques de masse de type Immediate Connect, dénoncées à plusieurs reprises, sont lancées à partir de simples pages Facebook ». Immediate Connect se présentait en 2023 comme « la solution idéale pour ceux qui veulent s’enrichir rapidement », expliquait le Parisien. Elle assurait permettre de « gagner un million en 12 - 15 semaines » en se prétendant « en avance sur le marché de 0,01 seconde, ce qui est incroyablement rapide ».

L’AMF indique avoir été prévenue par un grand nombre de signalements sur cette offre de trading automatisé : « Immediate Connect usurpait l’identité de personnalités à travers de faux articles de presse pour vanter son offre et ainsi la promouvoir à grande échelle », rappelle l’autorité.

Dans son rapport, l’Autorité signale avoir poussé à la fermeture 181 sites web en lien avec des arnaques financières, 117 sur décision de justice et les 64 autres à la suite d’une simple injonction de l’autorité.

L’autorité réellement sur les réseaux ?

L’autorité met en avant sa volonté d’être plus présente en ligne via une campagne de prévention intitulée « Arnaques : il n’est jamais urgent de perdre son argent ». Elle affirme que « plusieurs millions de personnes ont été sensibilisées : aussi bien les jeunes investisseurs, via Instagram, TikTok ou YouTube, que les investisseurs plus « traditionnels », par le biais de publications sur Facebook et une campagne de référencement sur Google ».

Pourtant, sur Facebook, les Reels de l’institution ne semblent pas avoir réussi à toucher un nombre important de personnes (une vidéo cumule 69 000 vues et les autres ne dépassent pas les 1 000). Sur TikTok, le seul compte qui se réclame de l’autorité AMF_actu n’a que 68 followers et n’a publié aucune vidéo. Le compte de l’autorité est plus fourni sur Instagram. Mais un Reel comme celui-ci n’a récolté que peu d’interaction.

Notre extension signale les sites de la liste noire de l’AMF

Pour rappel, notre extension de signalement des sites utilisant de l’IA générative dans leurs contenus intègre également la liste de Red Flag Domains ainsi que la liste noire de l’AMF. Elle comprend « des entités non autorisées à proposer des produits ou services financiers en France ».

☕️ Cozy Cloud passe chez Linagora

30 mai 2025 à 06:03

L’annonce a été officialisée en début de semaine par Linagora : « Ce rapprochement stratégique vise à unir leurs forces pour proposer une alternative souveraine, ouverte et respectueuse des utilisateurs face aux géants du numérique », explique l’entreprise française.

Cozy Cloud s’est pour rappel lancé dans le grand bain début 2018 après des années de développement. En 2022, nous refaisions le point sur le concentrateur français. La promesse est toujours la même aujourd’hui : vous permettre d’importer vos documents (factures, téléphone, électricité, mouvements bancaires, remboursements de santé, bulletins de salaire…) automatiquement et de les stocker dans un seul endroit.

Selon Linagora, le but de ce rapprochement est de proposer un projet plus large : « celui de bâtir une troisième voie numérique, en rupture avec les modèles des GAFAM ». « Cette ambition est rendue possible par la complémentarité technologique avec Twake Workplace, la suite collaborative 100 % open source développée par Linagora ».

Pour Alexandre Zapolsky, CEO de Linagora, les maitres mots sont « open source », « transparence » et « souveraineté numérique ».

Au début de l’année, Linagora avait fait parler d’elle (pas dans le bon sens du terme) à cause de son chatbot Lucie, qui avait été vertement critiqué sur les réseaux sociaux après son ouverture au public.

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Apple a moins d’un mois pour se mettre en conformité avec le DMA

28 mai 2025 à 15:45
C'est pas bien, pas bien, pas bien
Apple a moins d’un mois pour se mettre en conformité avec le DMA

Les pratiques anti-steering de l’entreprise ne passent toujours pas auprès de la Commission européenne. Apple a bien présenté des améliorations, mais elles ont été jugées insuffisantes par l’Europe. Désormais, Apple a moins d’un mois pour se conformer pleinement, sous peine d’une astreinte journalière.

La Commission européenne a publié le détail de sa décision, prise le 22 avril. On peut y lire notamment ce que l’on savait déjà : Apple ne respecte pas le DMA et se fait épingler pour ses pratiques anti-steering.

Pour rappel, il s’agit de tous les mécanismes mis en place pour empêcher les éditeurs tiers de communiquer directement avec les utilisateurs sur la disponibilité de meilleurs tarifs ou de promotions ailleurs, notamment sur le site officiel de l’éditeur. Ces pratiques sont au cœur des plaintes de Spotify depuis longtemps, qui avait fini par supprimer la possibilité de s’abonner à travers son application mobile. L’entreprise suédoise a été très critique de la « taxe Apple » de 30 % sur tous les achats in-app.

Apple a donc présenté en mars une nouvelle version de ses règles afin que la Commission européenne l’examine. On connait le résultat : une amende de 500 millions d’euros pour plusieurs violations du DMA. La Commission avait communiqué sur la décision, sans donner le détail de ses motivations. C’est désormais chose faite.

La Commission persiste et signe

Pour la Commission européenne, il ne fait aucun doute qu’Apple « sape l’efficacité » du DMA en restant dans une interprétation a minima du texte.

Par exemple, il était reproché à la société de ne pas autoriser les liens externes. Elle en permet désormais un par application (le minimum), mais sans laisser aucune latitude aux développeurs. Impossible par exemple de transmettre des informations sur le compte dans l’URL pour personnaliser la page d’arrivée. Ce lien provoque l’affichage d’un message perçu comme anxiogène, dans la lignée de celui affiché par l’App Store quand on s’apprête à payer via un système de paiement autre que celui fourni par l’App Store.

Autre élément noté par l’Europe, la commission prélevée sur les achats réalisés via ces liens externes. Apple réclame 27 %, soit 3 % de moins que pour un achat réalisé totalement au sein de l’App Store. Une différence minimale, qui suscite l’agacement de la Commission.

Ces 27 % sont d’autant plus visibles qu’ils étaient au cœur de l’affrontement entre Apple et Epic aux États-Unis. Or, chez l’Oncle Sam, cette commission vient de sauter, Epic ayant remporté une importante victoire. Les pratiques anti-steering d’Apple prennent sérieusement du plomb dans l’aile des deux côtés de l’Atlantique.

Moins d’un mois pour corriger le tir

Dans la décision du 22 avril, on peut lire qu’Apple avait 60 jours pour obtempérer. À publication de cet article, le 28 mai, il reste donc moins d’un mois avant la fin du délai accordé, fixé a priori au 22 juin.

« Compte tenu de la gravité du non-respect par Apple de l’article 5, paragraphe 4, du règlement (UE) n° 2022/1925, telle qu’établie dans la présente décision, et considérant que le non-respect a été constaté de manière continue, la Commission conclut qu’il est nécessaire d’imposer des astreintes conformément à l’article 31, paragraphe 1, point h), du règlement (UE) n° 2022/1925 si Apple ne mettait pas en œuvre des mesures permettant de mettre effectivement fin à l’infraction dans un délai de 60 jours calendaires à compter de la date de notification de la présente décision », indique la Commission européenne dans sa décision.

Apple doit donc corriger le tir ou se préparer à des astreintes journalières, qui pourraient être salées. Elles devraient en effet « être suffisantes pour assurer le respect par Apple de la présente décision et pourraient tenir compte des ressources financières importantes » de l’entreprise, précise la Commission. Pour cette dernière, Apple n’a tout simplement avancé aucun « argument convaincant ».

Apple ne cache pas dans sa colère

Dans un communiqué fourni à 9to5Mac, Apple semble particulièrement remontée :

« Rien dans la décision de 70 pages publiée aujourd’hui ne justifie les actions ciblées de la Commission européenne contre Apple, qui menacent la vie privée et la sécurité de nos utilisateurs en Europe et nous obligent à donner notre technologie gratuitement. Cette décision et cette amende sans précédent ont été prises après que la Commission a continuellement changé les règles du jeu en matière de conformité et a bloqué à plusieurs reprises les efforts déployés par Apple pendant des mois pour mettre en œuvre une nouvelle solution »

Un argumentaire déjà connu, qu’Apple a répété ad nauseam depuis des mois dans une charge continue contre le DMA. Les arguments de la vie et de la sécurité, en particulier, étaient au cœur d’une rhétorique sur les dangers du DMA. Apple n’hésitait ainsi pas à déclarer que la réglementation allait rendre les iPhone européens moins bien protégés que ceux du reste du monde, même si ces iPhone restaient les smartphones les plus sécurisés du marché (sic).

« Cette décision est mauvaise pour l’innovation, mauvaise pour la concurrence, mauvaise pour nos produits et mauvaise pour les utilisateurs. Pendant que nous faisons appel, nous continuerons à nous engager auprès de la Commission pour défendre les intérêts de nos clients européens », a ajouté Apple.

☕️ xAI va payer 300 millions de dollars par an pour intégrer Grok à Telegram

28 mai 2025 à 15:26

Pavel Durov, fondateur et CEO de Telegram, a annoncé mercredi l’intégration prochaine de Grok à sa messagerie. L’intelligence artificielle générative de xAI, entreprise dirigée par Elon Musk, apparaitra comme une option contextuelle sur les messages, la recherche.

Entre autres fonctionnalités, une courte vidéo de présentation évoque la possibilité de modérer automatiquement les conversations de groupe, ou de faire vérifier une information diffusée dans un message (fact check).

« Telegram et xAI ont conclu un partenariat d’un an pour distribuer Grok à plus d’un milliard d’utilisateurs de Telegram et l’intégrer dans ses applications », écrit Pavel Durov sur X.

Cette intégration se fait en échange d’un accord financier, dont il dévoile les modalités : 300 millions de dollars pour un partenariat d’un an, répartis entre du cash et des actions xAI, auxquels s’ajouteront 50 % du chiffre d’affaires découlant des abonnements xAI souscrits via Telegram. « Ensemble, nous gagnons », se réjouit-il encore. Pavel Durov ne précise pas pour l’instant si, comment et dans quelles proportions Grok utilisera les données des utilisateurs de Telegram.

Il a aussi peut-être commis une petite erreur diplomatique en annonçant la nouvelle. Sa publication initiale a en effet rapidement été mise à jour pour une version plus laudative des capacités de Grok (qualifié de « meilleure IA du marché ») et mentionnant nommément Elon Musk.

🔥 This summer, Telegram users will gain access to the best AI technology on the market. @elonmusk and I have agreed to a 1-year partnership to bring xAI’s @grok to our billion+ users and integrate it across all Telegram apps 🤝

💪 This also strengthens Telegram’s financial… pic.twitter.com/ZPK550AyRV

— Pavel Durov (@durov) May 28, 2025

xAI opère actuellement le modèle Grok 3, dont la principale vitrine n’est autre que le réseau social X, avec lequel elle fusionné fin mars.

[Outil Next] Comparez les offres d’électricité en fonction de VOTRE consommation

28 mai 2025 à 14:58
Vous avez quoi faire ces prochains jours !
[Outil Next] Comparez les offres d’électricité en fonction de VOTRE consommation

Vous êtes perdu(e) dans les offres des différents fournisseurs ? Vous ne savez pas s’il est plus intéressant de passer en heures creuses/pleines ? Next vous propose un outil maison à utiliser depuis votre navigateur, en local. Vous aurez les réponses à vos questions en quelques minutes.

Après vous avoir expliqué comment contourner les restrictions d’Enedis et télécharger un an de données avec votre consommation précise chaque heure, il est temps d’analyser ces informations. Plutôt que repartir sur une feuille de calcul comme la dernière fois, nous avons simplifié les choses avec une page web et des scripts se chargeant d’effectuer les calculs.

On commence par calculer les kWh

Commencez par récupérer un maximum de données de consommation, idéalement un an si votre historique le permet. Ensuite, vient le fastidieux calcul des kWh tout au long de la journée. Enedis donne en effet une plage horaire et une puissance moyenne pendant ce laps de temps. Il suffit donc de multiplier les deux pour avoir la consommation.

Par exemple, si vous avez une plage de 30 minutes avec 1,6 kW, cela donne une consommation de 0,8 kWh. Maintenant, si c’est toujours 1,6 kW mais sur 10 minutes, cela donne 0,267 kWh. Notre outil calcul automatiquement la longueur de la plage horaire pour obtenir les kWh, puis les additionne pour obtenir le total par jour, par semaine et par mois. Il faut dire que c’est parfois le bazar dans les fichiers Enedis avec, dans notre cas, une majorité de plage à 30 minutes, mais aussi certaines à 10 et 20 minutes. Quoi qu’il en soit, notre outil est paré.

Trois fichiers, un navigateur et le tour est joué

Notre outil comporte trois fichiers pour plus de lisibilité : la page index.html avec le code HTML, styles.css avec la mise en page et script.js avec les calculs. Une fois les trois fichiers décompressés dans un répertoire de votre ordinateur, ouvrez Index.html avec un navigateur.


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Microsoft veut centraliser les mises à jour des applications dans Windows Update

28 mai 2025 à 13:44
Cosmopompe
Microsoft veut centraliser les mises à jour des applications dans Windows Update

Microsoft a annoncé hier soir un changement de taille : tous les éditeurs tiers vont pouvoir s’enregistrer auprès de l’entreprise pour distribuer les nouvelles versions de leurs logiciels via Windows Update.

Sur Linux, la gestion des logiciels est simple depuis longtemps. Les installations se font depuis un dépôt, lequel est mis à jour quand de nouvelles versions des paquets sont disponibles. Les systèmes installés faisant référence à ce dépôt reçoivent alors les nouvelles données et les appliquent. Sur macOS, Apple n’a jamais réussi à reproduire le même succès que l’App Store d’iOS. Et pour cause : la boutique est imposée sur le système mobile, bien que les sources tierces soient autorisées en Europe.

Et sur Windows ? La grande majorité des applications ont leur propre mécanisme de mise à jour. Longtemps, le système n’a eu aucune source centralisée à proposer. Le Windows Store, renommé ensuite Microsoft Store, a changé petit à petit la situation, en permettant à toutes les applications (y compris Win32) d’être installées et mises à jour par ce biais.

Pour en finir avec un paysage que Microsoft considère comme « fragmenté », l’éditeur ouvre les portes de son infrastructure Windows Update, avec un nouveau service d’orchestration disponible en préversion.

Historique des mises à jour dans Windows Update

De quoi s’agit-il ?

Windows Update ne sert normalement que pour les mises à jour de Windows. C’est ainsi qu’on le connait depuis presque 30 ans, puisqu’il est arrivé dans sa toute première version automatisée avec Windows 98. C’est lui qui, chaque deuxième mardi de chaque mois, présente à l’installation les correctifs mensuels de sécurité.

Les éditeurs tiers vont donc pouvoir profiter d’API (interfaces de programmation) Windows Runtime et scripts PowerShell ouvrant les capacités de Windows Update aux applications classiques. Ces interfaces s’adressent surtout aux applications disponibles initialement sous forme de paquet MSIX ou APPX, mais les logiciels Win32 peuvent aussi en profiter, avec quelques aménagements.

Un développeur pourra ainsi utiliser ces API pour signaler au service qu’une mise à jour est disponible. Il faudra fournir des détails comme le nom et le numéro de version, le type de paquet, la nécessité de redémarrer ou pas, les éventuels délais pour les appareils gérés, etc. Les logiciels Win32 devront donner quelques informations supplémentaires. Leurs éditeurs pourront même fournir des exécutables destinés à gérer le téléchargement et l’installation si besoin, ou encore un script pour gérer la fermeture des processus pour permettre l’installation.

Liste des mises à jour effectuées dans le Microsoft Store

Les avantages selon Microsoft

Dans sa communication, Microsoft indique que la situation actuelle présente de nombreux désavantages, tant pour les utilisateurs que pour les entreprises. Pour ces dernières, cela suppose qu’une orchestration prenne en charge tous les mécanismes impliqués. Une situation complexe quand des dizaines d’applications sont installées, chacune avec son mécanisme de mise à jour. L’ensemble peut entrainer des pics d’utilisation du processeur et de la bande passante, des notifications « confuses ou contradictoires », des délais de mise en conformité non respectés ou encore des couts d’assistance supplémentaires.

Selon Microsoft, l’orchestration proposée a donc de nombreux avantages. Puisque les API fournissent les mêmes capacités que les mises à jour de Windows, on retrouve par exemple un différé « intelligent » en fonction de l’activité de l’utilisateur, les ressources disponibles, l’état de la connexion, etc.

Toutes les applications ainsi raccordées profiteront également des notifications natives, utilisant le même type d’information et de présentation que les mises à jour du système. Les installations pourront être intégrées dans l’historique de Windows Update. Même chose pour les journaux (logs), qui seront centralisés. Les applications pourront aussi prendre en charge la gestion de la politique d’administration pour les délais.

Une bonne idée ?

Sur le papier, la solution de Microsoft est bonne. Ne serait-ce que parce qu’elle suit des solutions tierces spécifiques existant depuis des années, comme Action1. L’approche de Microsoft est plus simple et moins étoffée bien sûr, mais elle présente a priori l’avantage de la gratuité et de l’intégration. Elle peut avoir un impact non négligeable en matière de performances, puisqu’elle réduirait le nombre de processus en mémoire.

Deux questions se posent cependant : les éditeurs tiers répondront-ils présents à cette initiative et la fiabilité de Windows Update est-elle suffisante ? Le mécanisme, indissociable de Windows, a eu son lot de difficultés en effet, parfois véhicule de mises à jour problématiques ou lui-même affecté par des problèmes d’installation.

La question de l’expérience utilisateur est également en suspens. Bien que la proposition de Microsoft puisse corriger un problème de longue date, il s’agit encore d’une autre solution. Elle ne remet pas en cause le fonctionnement du Microsoft Store et viendra donc s’y ajouter. On aura ainsi des applications mises à jour par la boutique, d’autres par Windows Update, et d’autres encore qui garderont leur propre mécanisme.

OpenAI courtise les Émirats arabes unis (mais pas de ChatGPT Plus gratuit pour tous)

28 mai 2025 à 12:35
On sait pas s'ils ont des idées, mais ils ont du pétrole
OpenAI courtise les Émirats arabes unis (mais pas de ChatGPT Plus gratuit pour tous)

La rumeur selon laquelle OpenAI offrirait un abonnement ChatGPT Plus aux 11 millions d’habitants des Émirats Arabes Unis n’a pas été confirmée et relève sans doute de la fake news. L’entreprise américaine se prépare toutefois bien à nouer des liens renforcés avec Abou Dabi, dans le cadre d’un plan de conquête ouvertement assumé, OpenAI for Countries.

Voilà qui constituerait une véritable première, et ringardiserait l’initiative de la ville d’Arcachon : depuis mardi 27 mai circule, sur les réseaux sociaux et certains médias en ligne, la nouvelle selon laquelle OpenAI se prépare à offrir un abonnement ChatGPT Plus (facturé 20 dollars par mois) à tous les habitants des Émirats arabes unis, soit environ 11 millions de personnes.

Partie d’un média indien, sans aucune confirmation ni d’OpenAI, ni du gouvernement des Émirats arabes unis, la nouvelle semble partie pour ne rester qu’une rumeur. Aucun démenti officiel n’a été formulé, mais le journal Al-bayan, détenu et contrôlé par le gouvernement de Dubaï, a publié mercredi un article expliquant que cette histoire d’abonnement gratuit avait été extrapolée à partir d’une annonce, plus large, associant les Émirats et OpenAI.

Une Stargate pour OpenAI à Dubaï

Tous deux ont en effet formalisé le 22 mai dernier la mise en place d’un partenariat étendu, signé sous la houlette et quelques jours après le déplacement au Moyen-Orient de Donald Trump, qu’OpenAI remercie d’ailleurs explicitement dans son communiqué d’annonce.

Celle-ci porte sur la création d’une infrastructure dédiée à OpenAI et basée à Abou Dabi. Le projet viserait une puissance totale de 1 GW, avec une première tranche de 200 MW dont la mise en service serait attendue pour 2026.

Le projet est estampillé « Stargate EAU », en référence au méga-projet Stargate, annoncé en début d’année, qui vise à réunir quelque 500 milliards de dollars pour la création d’infrastructures, toujours dédiées à OpenAI, sur le sol américain.

Dans le cadre de cet accord, les Émirats s’engagent à investir dans le futur datacenter basé à Dubaï, mais aussi à participer financièrement au Stargate américain. Oracle, NVIDIA, Cisco et le japonais Softbank, tous partenaires d’OpenAI aux États-Unis, participent eux aussi à cette logique d’investissements croisés.

« Stargate EAU a le potentiel de fournir une infrastructure d’IA et une capacité de calcul dans un rayon de 2 000 miles, atteignant jusqu’à la moitié de la population mondiale », se réjouit OpenAI.

Au niveau géopolitique, l’initiative s’inscrit dans un partenariat commercial plus large entre les États-Unis et les EAU, signé le 15 mai dernier, qui prévoit, entre autres, que l’administration Trump soutienne la création de 5 GW d’infrastructures dédiées à l’IA hébergées par les sept émirats.

ChatGPT comme socle IA des services émiriens

Pour OpenAI, il ne s’agit toutefois pas que d’infrastructures. L’entreprise affirme ainsi que dans le cadre de ce partenariat, les Émirats arabes unis deviennent le « premier pays au monde » à rendre accessible ou favoriser (enable en anglais) ChatGPT à l’échelle nationale.

S’il n’est pas question de gratuité sur un abonnement payant, l’accord ouvre en effet une voie royale à OpenAI vers les administrations et services officiels émiriens, comme le décrit elle-même l’entreprise :

« Le nouveau partenariat aidera les Émirats arabes unis à exploiter les outils d’OpenAI dans des secteurs critiques tels que le gouvernement, l’énergie, la santé, l’éducation et les transports pour aider à accélérer l’innovation et la croissance économique tout en créant des avantages durables pour sa population. »

Négocier de gré à gré avec des États

OpenAI confirme ainsi son ambition de s’imposer comme un fournisseur d’IA de premier plan non pas à l’échelle d’un marché, ou d’un secteur, mais bien d’un pays, grâce à des partenariats public privé de grande envergure.

Présentée sous une logique partenariale, cette stratégie de conquête a été formalisée le 7 mai dernier sous la forme d’une initiative baptisée OpenAI for Countries. Avec un objectif chiffré : « poursuivre 10 projets avec des pays ou des régions individuels comme première phase de cette initiative, et de nous développer à partir de là ».

Pour OpenAI, ces accords prévoient, de façon relativement classique, des investissements conjoints dans les infrastructures, des réflexions communes sur le cadre réglementaire et la sécurité associés à l’IA et le soutien à la scène nationale des startups. L’entreprise décrit également la mise à disposition de ChatGPT « personnalisés » aux citoyens des États partenaires. « Il s’agira d’une IA de, par et pour les besoins de chaque pays particulier, localisée dans leur langue et pour leur culture et respectant les futures normes globales ». Reste à voir quels seront les éléments de personnalisation adoptés dans un pays régulièrement attaqué pour son respect insuffisant des droits de l’homme.

L’industrie du film obtient le blocage d’URL utilisées par des apps de streaming illégal

28 mai 2025 à 09:46
Pirates vs industrie du cinéma, neverending story
L’industrie du film obtient le blocage d’URL utilisées par des apps de streaming illégal

La justice a ordonné aux quatre principaux FAI le blocage d’URL utilisées par des applis qui diffusent des œuvres dont elles n’ont pas les droits. Elles se cachent sous l’apparence d’applications banales de prise de notes ou encore de suivi de vols aériens.

Plusieurs associations professionnelles du cinéma ont saisi le Tribunal judiciaire de Paris en novembre dernier en réaction à un nouveau phénomène pour proposer du streaming illégal. En effet, dans ce domaine, le jeu du chat et de la souris continue de plus belle.

Comme l’avait remarqué Libération le 4 novembre dernier, l’application Univer Note se grimait en logiciel permettant « de noter diverses choses, qu’il s’agisse de tâches quotidiennes ou de choses triviales de la vie », mais elle proposait un service tout autre : le streaming de films et séries sans en avoir les droits de distribution. Nos confrères signalaient quelques jours après que d’autres applications comme Airline Butler ou TodoHabit utilisaient la même tactique. Les applications peuvent aussi se cacher derrière de faux outils pour les passionnés de sports comme « Kayak Time », « Baseball Fiel » ou des faux noms de navigateurs comme « Bon Browser ».

Blocage des URL des sites qui distribuent les apk

Comme l’a appris l’Informé, le 15 mai, le Tribunal Judiciaire de Paris a ordonné à Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR de mettre en œuvre « toutes mesures propres à empêcher l’accès aux sites internet à partir du territoire français […] par tout moyen efficace, et notamment par le blocage de l’application mobile et ses déclinaisons » avec une liste de 105 URL utilisées pour les distribuer.

En effet, si avant que Libération se saisisse du sujet, Univer Note était disponible sur l’App Store, Apple l’avait retirée le jour de la parution de l’article. Du côté d’Android, l’application n’a jamais figuré dans la boutique officielle Google Play. Mais certaines déclinaisons de l’application semblent avoir passé les mailles du filet de Google et les développeurs utilisent des sites web pour distribuer l’apk. Ce sont les URL de ces différents sites qui sont visées par la décision du tribunal. Elles ne sont pas simples à retenir, mais elles circulent facilement sur les réseaux sociaux, accompagnées d’un code pour accéder aux fonctionnalités de streaming.

Les organisations du cinéma unies contre ces applications

Plusieurs organisations professionnelles du cinéma ont vu d’un mauvais œil l’arrivée de ce genre de contournement. La Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF), le syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN), l’association des producteurs de cinéma (UPC) et le syndicat des producteurs indépendants (SPI) ont saisi la justice dès le jour de parution du premier article de Libération.

Épaulées par le CNC, Gaumont et Disney, elles ont demandé aux agents assermentés de l’Association de la Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA) de constater que ces applications s’adressent à un public francophone et qu’elles permettent « l’accès à des œuvres audiovisuelles/cinématogtraphiques sans autorisation des titulaires de droits ». Ces agents ont relevé que l’application Univer Note et ses déclinaisons proposaient au moins 372 titres uniques de films ou séries (247 films et 115 séries). Ils donnent des exemples comme Vice-Versa 2, Les Deguns 2, Un p’tit truc en plus, Le Comte de Monte Cristo, Ted Lasso, Avis de mistral.

C’est, de fait, une nouvelle saison de ce jeu du chat et de la souris qui se profile. En effet, comme l’a remarqué l’Informé, d’autres applications du même type font leur apparition sur iPhone.

☕️ WhatsApp désormais disponible… sur iPad !

28 mai 2025 à 08:03

« Vous l’aviez demandé et nous l’avons fait. Nous avons le plaisir de vous annoncer que WhatsApp est désormais disponible sur l’iPad », claironne l’éditeur dans son annonce, publiée hier soir.

La version disponible sur l’App Store permet désormais une installation native sur l’iPad. Cette mouture pour tablette d’Apple est une véritable arlésienne. L’éditeur en avait parlé il y a longtemps, et on savait simplement qu’une version préliminaire était en test privé depuis plusieurs années.

Cette version se comporte comme les autres applications et la version web. Celle présente sur le téléphone est considérée comme la base principale, avec laquelle se synchronisent les autres. Cette version pour iPad demande ainsi de scanner un code QR avec le téléphone pour lancer cette synchronisation.

Si vous n’avez jamais utilisé WhatsApp en revanche, la version iPad ne peut pas servir à s’enregistrer. Une limitation identique aux versions desktop de l’application. De même, l’application pour tablette se déconnectera automatiquement au bout de 14 jours si WhatsApp n’a pas été utilisé sur le téléphone.

Dans son communiqué, WhatsApp précise que toutes les capacités propres à l’iPad sont prises en charge, dont Stage Manager, Split View et Slide Over, pour faciliter le multitâche. L’application est également compatible avec les différentes versions du Magic Keyboard et de l’Apple Pencil.

Maintenant que Meta a enfin bouclé la boucle sur WhatsApp, Instagram sera-t-il le prochain ?

☕️ Starship de SpaceX rate ses trois objectifs lors du dernier lancement

28 mai 2025 à 07:38

Comme les deux précédents essais, le neuvième lancement test de Starship avec le propulseur Super Heavy a échoué cette nuit, finissant sur l’explosion du deuxième étage de la fusée. Comme l’explique Spacenews, celui-ci s’est désintégré au-dessus de l’océan Indien en rentrant dans l’atmosphère terrestre de manière incontrôlée. Le véhicule a chuté après avoir subi une fuite d’ergols.

Le décollage avait pourtant été un succès et les 33 moteurs ont permis à l’engin d’atteindre une trajectoire suborbitale. C’était, comme le rappelle Le Monde, la première fois que le premier étage était réutilisé par SpaceX.

S’il a réussi à propulser correctement le deuxième étage, l’entreprise n’a pas récupéré le booster une nouvelle fois. Pour cette deuxième utilisation, l’entreprise avait prévu de le faire amerrir et pas de lui faire rejoindre la tour de lancement de Boca Chica. Mais lors de son retour, SpaceX a perdu le contact avec Super Heavy après que ses moteurs se sont éteints complètement.

Le deuxième étage a atteint une altitude maximale de 189 kilomètres après 20 minutes de vol. Mais, comme l’a expliqué un des animateurs du live de SpaceX, il aurait subi une fuite d’ergols, son carburant. Les ingénieurs de l’entreprise ont perdu le contrôle de la fusée et n’ont pas pu le positionner pour que son bouclier thermique le protège. Starship a explosé quarante-sept minutes après son décollage à 59 km d’altitude au-dessus de l’océan Indien.

La fusée n’a finalement pas pu réaliser les trois objectifs que s’était fixé SpaceX, à savoir le déploiement des simulateurs de satellites Starlink, le rallumage des six moteurs raptor et le contrôle de la rentrée atmosphérique du deuxième étage.

Watch Starship's ninth flight test → https://t.co/Gufroc2kUz https://t.co/NYF0ZMyeGp

— SpaceX (@SpaceX) May 23, 2025

☕️ Adidas confirme une fuite de données clients

28 mai 2025 à 07:01

Début mai, Adidas prévenait par e-mail une partie de la clientèle en Turquie et en Corée du Sud. Les personnes étaient informées que leurs nom, adresse e-mail, numéro de téléphone, adresse postale et date de naissance avaient fuité suite à une attaque.

Nouvelle alerte le 23 mai : le groupe allemand a publié un message sur son site officiel, pour informer qu’une « entité externe non autorisée a obtenu certaines données de consommateurs par l’intermédiaire d’un fournisseur de services à la clientèle tiers ».

« Nous avons immédiatement pris des mesures pour contenir l’incident et avons lancé une enquête approfondie, en collaboration avec des experts de premier plan en matière de sécurité de l’information », ajoute Adidas.

L’entreprise tente de rassurer, en précisant que ni les données bancaires ni les mots de passe n’ont été volées. « Il s’agit principalement d’informations de contact relatives à des consommateurs qui ont contacté notre service d’assistance à la clientèle par le passé ». On serait dans le même cas de figure que lors des fuites signalées plus tôt dans le mois. Mais ces informations n’en sont pas moins problématiques, car elles alimentent des bases utilisées ensuite par des acteurs malveillants pour des campagnes de phishing, voire des usurpations d’identité.

« Nous restons pleinement engagés à protéger la vie privée et la sécurité de nos consommateurs, et nous regrettons sincèrement tout désagrément ou toute inquiétude causés par cet incident », précise bien sûr Adidas.

Plusieurs médias, dont Bleeping Computer et Cybernews, ont posé la question à Adidas : cette fuite est-elle liée aux deux précédentes signalées il y a quelques semaines ? Hier encore, l’entreprise n’avait pas répondu. Pas plus qu’aux autres demandes : on ne sait pas qui est le fournisseur tiers piraté, ni le nombre de personnes concernées, ni quand l’attaque a eu lieu. On ignore également si les propres systèmes d’Adidas ont pu être affectés.

Ce n’est pas la première fois qu’Adidas est victime d’une fuite de données. En 2018, un incident avait exposé plusieurs millions de personnes. Les données bancaires n’étaient pas concernées, mais les mots de passe (heureusement chiffrés) faisaient partie du lot.

☕️ James Webb capture « l’image la plus profonde jamais obtenue de l’Univers »

28 mai 2025 à 06:31

Dans un communiqué commun de l’université de la Sorbonne et du CNRS, des chercheurs présentent « les toutes premières galaxies et les premières étoiles qui se forment durant le premier milliard d’années de l’histoire de l’univers ».

Pour arriver à observer des galaxies plus lointaines, et « 10 fois moins lumineuses que celles détectées jusqu’à présent », les scientifiques ont utilisé l’effet de lentille gravitationnelle (qui agit comme une loupe) sur l’amas de galaxies Abell S1063. Cela ouvre la voie à des observations de galaxies minuscules, « apparues seulement 250 millions d’années après le Big Bang, à une époque appelée les « âges sombres » ».

« Ces objets pourraient être les ancêtres directs de galaxies plus développées, observées quelques centaines de millions d’années plus tard par le télescope James Webb », explique le CNRS. La galaxie GLIMPSE-16043, dont il est question aujourd’hui, pourrait en être une.

Elle présente en effet toutes les caractéristiques attendues : « une très faible luminosité, une faible teneur en oxygène et des signes d’étoiles extrêmement jeunes et chaudes ». Rien n’est fait pour autant et, comme pour tous les candidats, « sans spectroscopie précise, l’origine de cette galaxie reste incertaine ».

« Elle pourrait aussi correspondre à un nuage de gaz primordial illuminé par un trou noir, ou à un objet plus proche imitant ces caractéristiques ». Pour en avoir le cœur net, une campagne d’observations est prévue en juillet par la même équipe.

Les chercheurs vont essayer de confirmer si GLIMPSE-16043 contient des étoiles de population III : « Théorisées depuis plusieurs décennies, ces étoiles auraient été formées uniquement à partir d’hydrogène et d’hélium primordiaux issus du Big Bang, sans aucun élément plus lourd. Ces étoiles n’ayant jamais été observées jusqu’ici, elles représenteraient la toute première génération stellaire de l’Univers, à l’origine de la production des éléments nécessaires à la formation des planètes et de la vie ».

☕️ PC Soft, l’éditeur de WinDev, passe sous pavillon canadien

28 mai 2025 à 05:51

Basé à Montpellier, l’éditeur des suites de développement WinDev et WebDev passe sous pavillon canadien. La société PC Soft, qui réalise d’après ses derniers résultats financiers 12,4 millions d’euros pour un résultat net de 2,7 millions d’euros, vient en effet d’annoncer l’entrée à son capital du fonds canadien Constellation Software Inc. (CSI).

« L’objectif de CSI est de renforcer et de développer durablement PC SOFT, sans jamais la revendre. CSI poursuit ainsi le modèle de commercialisation moderne initié début 2024, fondé sur l’abonnement, comme près de 80 % des éditeurs dans le monde », affirme la société.

La transaction, annoncée le 26 mai mais réalisée fin 2024, se fait par l’intermédiaire de Volaris Group. C’est une filiale de CSI, elle aussi de droit canadien, chargée de procéder à des opérations de croissance externe sur des marchés verticaux, dans une logique d’accumulation visant à créer des synergies industrielles. Le rachat de PC Soft fait suite à un premier rachat réalisé en France : celui de l’éditeur francilien 4D.

PC Soft a longtemps promu l’environnement WinDev au moyen de publicités mêlant femmes court vêtues et slogans aguicheurs, qui lui ont valu plusieurs polémiques, doublées de deux rappels à l’ordre du Jury de déontologie publicitaire en 2017 et 2022. L’éditeur revendique toujours sur son site un marketing « audacieux et innovant ».

Le montant de cette acquisition, qui porte sur l’intégralité du capital de PC Soft, n’a pas été communiqué.

Elon Musk quitte le DOGE, celui-ci reste bien actif

27 mai 2025 à 15:47
Tespasla
Elon Musk quitte le DOGE, celui-ci reste bien actif

Elon Musk quitte le Doge sur un bilan très mitigé. L’entrepreneur aura néanmoins réussi à consolider son influence au sein de l’administration des États-Unis.

Elon Musk quitte la tête du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE, nommé d’après sa cryptomonnaie favorite). La date butoir était le 28 mai : au-delà de cent trente jours comme conseiller de Donald Trump, le patron de X, SpacesX et Tesla aurait eu à se plier aux obligations de transparence et de contrôle du Congrès des États-Unis.

La panne massive qui a frappé son réseau social X, ce 24 mai, semble avoir été le dernier clou dans le cercueil de son expérience gouvernementale. À la tête des États-Unis comme dans ses différentes sociétés, cela dit, les répercussions de ses activités à la tête du DOGE n’ont pas fini de se faire sentir.

Après avoir été vanté pendant des années pour avoir inspiré le personnage d’Iron Man, dans les films de la franchise Marvel, Elon Musk hérite de « l’image du méchant dans les films d’actions », souligne le docteur en civilisation américaine Jérôme Viala-Gaudefroy auprès du Parisien. Le vide qu’il a participé à installer à tous les étages de l’administration des États-Unis, lui, crée le parfait appel d’air pour permettre à davantage de sociétés privées, dont les siennes, de récupérer de nouveaux contrats publics.

« Move fast and destroy things »

À la tête du DOGE, Musk et ses équipes auront acquis une forme de « God Mode » sur les systèmes informatiques, donc sur le fonctionnement des institutions états-uniennes : coupes brutales dans le budget de diverses agences, à commencer par l’USAID ; accès, voire croisement de multiples bases de données sensibles relatives aux citoyens comme au secteur économique ; demandes de comptes brutales aux millions de fonctionnaires de l’administration…

Pour illustrer le tout, Elon Musk s’est plu à brandir une tronçonneuse offerte par le politicien populiste Javier Milei sur la scène d’une convention. Sa promesse ? Réduire la « tyrannie de la bureaucratie », identifier les « fraudes et les abus » pour les supprimer (y compris quand ces fraudes sont fantasmées, ou juste recyclées).

The Guardian a une formule pour résumer l’ampleur du choc : move fast and destroy things (aller vite et détruire des choses). Une version « hardcore », comme aime dire Musk, du move fast and break things qui fut jusqu’à 2014 le slogan de Facebook et une devise populaire dans la Silicon Valley.

Il faut dire que jamais, dans l’histoire moderne, un homme aussi riche (le plus riche du monde) ne s’était vu octroyer le pouvoir de superviser et supprimer des agences dont la mission même est de superviser le secteur économique. Jamais non plus une telle entreprise n’avait été menée en mettant à profit la numérisation du monde administratif pour se retourner contre lui (à plusieurs reprises, Musk a explicitement déclaré sa volonté d’ « effacer » des agences et des postes de coûts, comme on efface une ligne dans un tableau Excel).

Aide humanitaire et science bousculées à l’échelle mondiale

Directement importées de son style de management historiquement violent dans ses diverses entreprises, les méthodes de Musk auront aussi joué dans les critiques, de même que ses promesses, non remplies. De 2 000 milliards de dollars d’économies promises pour les comptes de l’État fédéral, le DOGE a rapidement revu ses ambitions à la baisse, pour ne plus viser que 1 000 milliards… puis n’en réaliser, à date, que 165 milliards. Si des dizaines de milliers de départs volontaires ont été décidés, la plupart sont contestés en justice.

Bien qu’elle soit aussi imputable à la politique trumpiste qu’aux choix du multimilliardaire, les effets des actions du DOGE, associé à la personne de Musk, auront de toute manière des conséquences de long terme aux États-Unis comme à l’international.

Certains calculs estiment que la suppression de l’USAID pourrait causer jusqu’à 176 000 morts supplémentaires, dont la moitié concerneraient des enfants. Des experts lient déjà l’augmentation de nouveaux cas de SIDA à la suppression de l’agence états-unienne, alors qu’un plan pour éradiquer la maladie d’ici 2030 était en plein déploiement.

Les activités scientifiques, notamment toutes celles relatives de près ou de loin aux connaissances de la planète et de l’environnement, ont été globalement si durement touchées que de nombreux scientifiques appellent le dirigeant français et européens à œuvrer pour la sauvegarde des données susceptibles de disparaître.

Aux États-Unis, le rejet des actions du DOGE s’est d’abord exprimé par la voie judiciaire. Si la Justice a semblé incapable de suivre le rythme des premières semaines, les décisions rendues à partir de février ont mis de premiers freins au programme en cours de déroulement. Début mars, les propres conseillers de Trump se sont rebellés : si le projet de changer les modalités de gouvernance est partagé, le rythme imposé par Musk et son rôle de décideur n’étaient pas acceptés.

Quant aux citoyens états-uniens, ils ont aussi exprimé leur mécontentement dans les urnes. Dans le Wisconsin, en avril, la juge démocrate Susan Crawford a remporté un siège à la Cour suprême, alors que Trump soutenait le candidat républicain et que Musk y avait investi son temps et plus de 25 millions de dollars.

Tesla se cherche un CEO, SpaceX gagnant ?

Mais sur place, comme à l’international, ce sont peut-être certaines sociétés d’Elon Musk qui ont pâti le plus directement de ses activités. Tesla a notamment été régulièrement visée par des appels au boycott, des manifestations, voire des dégradations de véhicules.

Devant la chute de ses ventes (continue en Europe sur les quatre premiers mois de 2025), le conseil d’administration du constructeur automobile a commencé à chercher un potentiel nouveau directeur exécutif au mois d’avril, d’après le Washington Post. Le professeur de marketing Scott Galloway qualifie l’impact sur le constructeur automobile de « l’une des plus grandes destructions de marque » qui ait jamais existé.

Si X a été un peu moins violemment touchée – la perception du réseau social avait déjà largement évolué depuis son rachat par Musk, en 2022 –, des campagnes ont tout de même été orchestrées, y compris en France, pour pousser des internautes à quitter la plateforme. Le réseau comme la société d’IA xAI font partie des objectifs sur lesquels Musk a déclaré vouloir se concentrer, avec Tesla, maintenant qu’il a quitté l’administration états-unienne.

Relativement épargnée par la grogne populaire, SpaceX pourrait de son côté tirer réel profit de l’implication de Musk dans l’administration états-unienne. À la tête de la NASA, Donald Trump a placé Jared Isaacman, un proche de l’homme d’affaires et le premier « touriste spatial » ayant effectué une sortie dans l’espace.

Quid du DOGE, sans Musk ? L’agence reste bien en place. Et comme la subsistance d’Elon Musk à sa tête a permis de l’illustrer au fil des mois, écrit Wired, son projet de transformer radicalement l’administration des États-Unis ainsi que celui de collecter, combiner et analyser quantité de données sensibles pour permettre à Donald Trump de mener ses politiques réactionnaires continuera.

L’influence de Musk reste aussi : le Doge compte dans ses rangs de nombreux alliés de l’entrepreneur. Parmi eux : Edward Coristine, un adolescent de 19 ans, tout juste débarqué de quelques mois à Neuralink, ou encore Steve Davis, qui a travaillé pendant vingt ans pour l’entrepreneur, chez SpaceX comme the Boring Company.

Pour opérer ses traitements de données, le Doge recourt enfin à Grok. Un positionnement idéal pour en pousser l’usage un peu partout dans l’administration.

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