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☕️ En 2026, la PlayStation 5 Pro profitera d’un FSR 4 maison

3 juillet 2025 à 15:48

FSR, pour FidelityFX Super Resolution, est la version AMD du DLSS de NVIDIA, des solutions de mise à l’échelle. La quatrième version de FSR a été annoncée en mars, en même temps que les Radeon RX 9070 et 9070 XT. Le fabricant précisait alors que cette technologie serait « disponible exclusivement sur les cartes graphiques AMD Radeon RX Série 9000 ».

Dans une interview accordée à Tom’s Guide, Mark Cerny (architecte en chef des consoles PlayStation 5 et 5 Pro) parlait de l’avenir du PSSR (PlayStation Spectral Super Resolution), la fonction d’upscaling maison exclusivement disponible sur les consoles PS5 Pro.

Ce projet porte le nom de code : Amethyst, « un partenariat pluriannuel entre AMD et Sony qui a débuté en 2023 », indiquent nos confrères. Sony apporte sa connaissance du monde des consoles et des jeux vidéo, AMD celui des GPU. « Les deux sociétés peuvent utiliser librement les résultats de la collaboration dans leur propre travail, comme AMD l’a déjà fait en publiant FSR 4 », explique Tom’s Guide.

L’algorithme co-développé par les deux partenaires « a donc déjà été publié par AMD sous la forme de FSR 4 sur PC. Et nous sommes en train de le mettre en œuvre sur PS5, il sortira l’année prochaine sur PS5 Pro », explique Mark Cerny

Le responsable insiste sur un point : « Il ne s’agit pas d’une version limitée de l’algorithme […] C’est la version complète de la Super Résolution que nous sortirons sur PS5 Pro ». À voir maintenant quand la mise à jour sera effectivement déployée et les résultats qu’elle proposera.

Pour son procès contre OpenAI, le New York Times va analyser les logs supprimés de ChatGPT

3 juillet 2025 à 15:14
Pour son procès contre OpenAI, le New York Times va analyser les logs supprimés de ChatGPT

Dans l’affaire opposant le journal étasunien à l’entreprise d’IA générative, le New-York Times a obtenu la possibilité d’analyser tous les logs de ChatGPT afin de trouver d’éventuelles preuves de violation de copyright.

Aux États-Unis, le procès intenté par le New-York Times contre OpenAI pour violation de copyright continue depuis la plainte déposée en décembre 2023.

Le journal va finalement pouvoir fouiller dans les logs du Chatbot d’OpenAI à la recherche de preuves de violation du copyright des articles publiés sur son site, selon ArsTechnica.

En mai, le juge en charge de l’affaire a ordonné à OpenAI de préserver « tous les journaux de sorties qui devraient normalement être supprimés » et ce « jusqu’à nouvel ordre de la Cour ». Cela concerne toutes les données que l’entreprise d’IA générative supprime d’habitude, « que ces données soient supprimées à la demande d’un utilisateur ou en raison de « nombreuses lois et réglementations sur la protection de la vie privée » qui pourraient exiger qu’OpenAI le fasse », précisait-il.

L’entreprise avait publié un billet affirmant que cette décision allait « fondamentalement à l’encontre des engagements que [elle a] pris envers [ses] utilisateurs en matière de protection de la vie privée. Elle abandonne des normes de longue date en matière de respect de la vie privée ».

Un dilemme pour OpenAI

Si officiellement, OpenAI veut « continuer de se battre », la seule possibilité de contrer cette demande aurait de faibles chances d’aboutir, selon ArsTechnica. Le problème de l’entreprise d’IA générative est d’être prise dans un dilemme : soit elle continue la bataille et garde pendant longtemps des données qu’elle considère sensibles, soit elle laisse le journal accéder à certaines données de ses utilisateurs.

Pour autant, le New-York Times ne pourra pas accéder à l’entièreté de la base de données d’OpenAI. Les deux entreprises vont devoir se mettre d’accord sur un processus pour que le journal accède à certaines données qui lui permettent d’illustrer des cas manifestes d’infraction au copyright. Ainsi, l’équipe juridique du média devrait par exemple pouvoir faire des recherches sur certains mots clés ou certaines informations. De même, les données resteront sur les serveurs d’OpenAI et seront anonymisées.

À la recherche de preuves de concurrence déloyale

Rappelons que la plainte du New York Times concerne l’utilisation par OpenAI et Microsoft de millions de ses articles pour entraîner leur famille de grands modèles de langage (Large language models, LLM) GPT utilisée par ChatGPT, Bing Chat et Copilot. Elle accuse les entreprises de lui faire ainsi une concurrence déloyale en renvoyant les contenus de ses articles à leurs utilisateurs.

Le journal cherche donc dans les logs des preuves que le chatbot d’OpenAI est utilisé massivement pour accéder aux contenus dont il a le copyright. Toute cette histoire autour de l’accès aux journaux d’OpenAI pourrait permettre au New York Times d’argumenter contre la logique du fair use.

Celui-ci peut tenir face aux accusations d’utilisation de contenus copyrightés, comme le montrent deux décisions de la justice étasunienne récentes. Mais dans l’un de ces cas, l’un des juges a expliqué qu’à ses yeux, la concurrence déloyale pouvait être un argument « potentiellement gagnant ».

[MàJ] Shein enchaine les amendes avec un doublé de la DGCCRF

4 juillet 2025 à 06:04
Sheh
[MàJ] Shein enchaine les amendes avec un doublé de la DGCCRF

Shein vient d’accepter de payer 40 millions d’euros suite à une enquête de la Répression des fraudes qui avait conclu que l’entreprise avait mis en place des pratiques commerciales trompeuses. D’autres enquêtes sont en cours.

Mise à jour du 4 juillet à 8h00. Shein a écopé d’une seconde amende de la DGCCRF : 1,098 million d’euros pour une « information défaillante sur la qualité environnementale des produits ».


À l’automne 2022, Bruno Le Maire – qui était alors ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique – saisissait la DGCCRF « pour lui demander d’enquêter sur les dérives de la fast fashion et en particulier Shein ».

L’enquête s’est déroulée sur une petite année, entre le 1ᵉʳ octobre 2022 et le 31 août 2023. Les résultats étaient attendus pour l’automne 2024. C’est finalement avec du retard que cette affaire se termine, par une sanction de 40 millions d’euros. « Il s’agit d’un montant record pour ce type d’infraction », précise Le Monde.

11 % des réductions étaient… des augmentations

L’enquête de la répression des fraudes (DGCCRF) « a révélé la mise en œuvre par la société Infinite Style E-commerce LTD (ISEL), responsable des ventes des produits de la marque Shein, de pratiques commerciales trompeuses à l’égard des consommateurs sur la réalité des réductions de prix accordées et sur la portée des engagements concernant les allégations environnementales ».

Le premier point concerne des manquements par rapport à la réglementation sur les promotions, qui doivent se baser sur prix le plus bas pratiqué pendant les 30 jours qui précédent. « En ne tenant pas compte des promotions précédentes ou en majorant parfois certains prix avant de leur appliquer une réduction, Shein a contrevenu à ces dispositions ».

Le résultat de l’enquête est sans appel : « 57 % des annonces vérifiées par le Service National des Enquêtes (SNE) de la DGCCRF n’offraient aucune baisse de prix, 19 % une baisse moins importante qu’annoncée et 11 % étaient en réalité des augmentations de prix ». Cela ne laisse donc que 13 % des annonces correctes.

Shein, une entreprise responsable ? La DGCCRF attend les preuves

Second point, l’écoconception. Le modèle économique de Shein (comme ses concurrents de la Fast Fashion), repose sur une offre plus qu’abondante de vêtements à bas prix. Afin de séduire des clients, la société a tenté de faire passer des vessies pour des lanternes sur des questions environnementales.

Problème, Shein « n’a pas été en mesure de justifier les allégations environnementales présentes sur son site Internet, notamment le message par lequel elle se présentait comme une entreprise responsable, qui limiterait son impact environnemental en diminuant de 25 % ses émissions de gaz à effets de serre ».

Suite à cette enquête, et avec l’accord de la procureure de la République de Paris, une procédure de transaction a été mise en place : « Une amende d’un montant de 40 millions d’euros a été proposée à la société ISEL pour pratiques commerciales trompeuses, qui l’a acceptée ». Sur ce sujet, la DGCCRF rappelle qu’elle a récemment mis en ligne une fiche pratique sur les allégations environnementales.

À l’AFP, la société de fast fashion affirme avoir « mis en œuvre sans délai les actions correctives nécessaires, achevées dans un délai de deux mois » après la notification de la DGCCRF. Depuis plus d’un an, « l’ensemble des points soulevés […] a donc été traité ».

Information sur la qualité environnementale : seconde amende

Quelques heures plus tard, la DGCCRF réalisait un doublé avec une seconde sanction, cette fois-ci pour « une information défaillante sur la qualité environnementale des produits qui génèrent des déchets et qu’elle commercialise en France ». En cause, l’absence d’information sur la présence de microfibres plastiques dans ses produits, pourtant obligatoire depuis le 1ᵉʳ janvier 2023.

« Cette information, exprimée sous la forme de la mention « rejette des microfibres plastiques dans l’environnement lors du lavage », doit être mise à disposition du consommateur dès lors que la proportion de fibres synthétiques dans le produit est supérieure à 50 % », explique la répression des fraudes.

Shein n’a pas respecté cette obligation sur 732 produits, selon l’enquête de la DGCCRF. Cette dernière a donc sanctionné la société Infinite Styles Ecommerce Limited d’une amende administrative de 1,098 million d’euros.

Commission européenne et associations se plaignent aussi

Ce n’est pas tout, Shein est aussi dans le viseur d’autres institutions. Le site d’e-commerce est pour rappel classé comme une très grande plateforme au titre du DSA. Au début de l’année, l’Europe ouvrait une enquête officielle contre Shein, soupçonnée de ne pas respecter le droit européen sur la protection des consommateurs.

Fin mai 2025, la Commission européenne et le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) demandaient « instamment à Shein de respecter la législation de l’UE » et de fournir des réponses à leurs questions.

Les griefs étaient nombreux : fausses remises, ventes sous pression (fausses dates limites d’achats par exemple), informations manquantes, incorrectes et trompeuses, promesses trompeuses sur la durabilité, coordonnées de contacts cachées (les consommateurs ne peuvent pas facilement contacter Shein pour des questions ou des plaintes), etc.

Il y a quelques jours, c’était au tour de l’organisation BEUC de porter plainte contre Shein auprès de la Commission européenne. En cause, l’utilisation de dark patterns sur son site.

Deux associations, enfin, ont signalé à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique « de possibles irrégularités dans les déclarations de lobbying du géant chinois de la mode en ligne ». Dans la ligne de mire, trois personnalités politiques françaises : Christophe Castaner, ex-ministre de l’Intérieur et désormais conseiller de Shein sur la responsabilité sociale et environnementale (RSE), Nicole Guedj (ancienne secrétaire d’État) et Bernard Spitz (ancien dirigeant du Medef).

☕️ #LIDD : un cimetière pour toutes vos échéances…

3 juillet 2025 à 13:30

Vous avez une ou plusieurs échéances totalement périmées et vous ne savez pas quoi en faire ? Deadlines Work est fait pour vous.

Le site propose trois rappels importants : la Loi de Hofstadter (Temps = Estimation ×∞), la Règle 90 - 90 (90 % du code représentent les premiers 90 % du temps de développement, les 10 % restants les autres 90 % du temps de développement) et l’erreur de planification avec l’espoir qui reste toujours supérieur à l’expérience, conduisant à des échéances intenables.

Vous pouvez maintenant rendre hommage à vos échéances et allumer une bougie commémorative en leur honneur. Un mur de la honte donne quelques exemples : « Ça ne devrait prendre que quelques heures… », « Le client comprendra si on lui explique les défis techniques », « On corrigera les bugs après le lancement », etc.

Et vous, quelles échéances avez-vous honteusement laissé mourir et lesquelles méritent d’être placées au cimetière ?

Let’s Encrypt teste un certificat gratuit pour les adresses IP

3 juillet 2025 à 13:05
Vous prendrez bien un petit café avec cette actualité ?
Let’s Encrypt teste un certificat gratuit pour les adresses IP

Let’s Encrypt teste auprès de ses clients un nouveau service : la délivrance de certificats TLS/SSL attribués non pas à un nom de domaine, mais à une adresse IP. Plusieurs autorités de certification la proposaient déjà, mais le service de Let’s Encrypt, qui devrait être déployé plus largement d’ici à la fin de l’année, présente l’intérêt d’être gratuit…

Let’s Encrypt a annoncé mardi l’émission de son premier certificat associé à une adresse IP. Une page de test permet de confirmer l’efficacité du dispositif : le navigateur accède directement à une adresse IPv6 et pourtant, la connexion se fait bien en HTTPS, ce qui confirme la détection d’un certificat valide.

En plus de l’adresse IP, on remarque dans les détails du certificat qu’il est aussi valable pour les noms de domaine, ici abad.cafe. Let’s Encrypt ne parle que d’IPv6 dans ses exemples, mais rien ne devrait empêcher les certificats de fonctionner avec des IPv4, à confirmer lorsque la fonctionnalité sera disponible.

L’autorité, placée pour mémoire sous le contrôle de l’Internet Security Research Group (ISRG), indique que cette nouvelle fonctionnalité est pour l’instant proposée à une sélection de clients dans son environnement de simulation (staging).

Pourquoi certifier une adresse IP ?

Dans les usages du quotidien, l’internaute lambda réalise sa navigation courante au moyen d’URL, qui reposent sur des noms de domaine, puis sur des résolveurs DNS chargés de faire le pont entre ces derniers et l’adresse réseau de la machine que l’on souhaite contacter. Dit autrement : pour lire Next, j’entre le domaine next.ink dans mon navigateur, et non l’adresse IP du serveur qui héberge le site.

L’utilisation des noms de domaine présentent de multiples avantages, à commencer par celui de constituer un référentiel permanent, là où l’adresse IP d’une machine peut changer. Si le serveur qui héberge Next migre vers une nouvelle infrastructure, son adresse IP changera, mais le site restera accessible via l’adresse next.ink.

« Étant donné que les adresses IP peuvent changer si facilement, le sentiment de « propriété » que l’on peut avoir à leur égard – ou qu’une autorité de certification peut être en mesure d’attester – a tendance à être plus faible que pour un nom de domaine », estime de ce fait Let’s Encrypt. Dans la pratique, la plupart des certifications TLS/SSL, qui servent pour mémoire à garantir le chiffrement des échanges entre le client (votre navigateur) et le serveur, portent donc sur des noms de domaine.

Il existe toutefois plusieurs cas de figure dans lesquels l’internaute peut avoir besoin d’utiliser directement une adresse IP… le plus évident d’entre eux étant d’offrir la possibilité de se connecter à un serveur Web de façon sécurisée sans avoir à acheter un nom de domaine.

Entre autres scénarios, Let’s Encrypt évoque l’accès distant à des appareils domestiques de type NAS ou domotique – qui soulève la problématique de l’adresse IP dynamique chez certains fournisseurs d’accès à Internet, ou l’établissement d’une session éphémère à une infrastructure distante, à des fins d’administration de serveur par exemple.

Bien que ces usages puissent être considérés comme relevant d’une niche, la demande d’une certification des adresses IP est formulée auprès de Let’s Encrypt depuis au moins 2017, remarque The Register. Et la question se pose depuis nettement plus longtemps, comme en témoignent ces échanges de 2010

Plusieurs autorités de certification se sont d’ailleurs déjà positionnées sur le sujet, mais leurs offres sont payantes, là où Let’s Encrypt propose un service gratuit.

Adaptations techniques

Pour profiter de ces certificats d’adresses IP, il faudra toutefois patienter, puisque Let’s Encrypt évoque une disponibilité en production « courant 2025 ». « Avant cette disponibilité générale, nous pourrions autoriser l’émission de listes pour un nombre limité de partenaires susceptibles de nous faire part de leurs retours », précise l’autorité.

Let’s Encrypt justifie notamment ce délai par la nécessité de laisser le temps nécessaire aux éditeurs de logiciels pour adapter leurs clients à cette évolution, mais souhaite également faire d’une pierre deux coups. La disponibilité générale des certificats pour adresses IP devrait ainsi intervenir en même temps qu’un autre changement majeur, préparé de longue date : le passage à des certificats « courts », dont la durée de vie sera limitée à six jours.

CC signals : Creative Commons propose un cadre pour l’utilisation des contenus par les IA

3 juillet 2025 à 12:36
Creative Commons 2.0
CC signals : Creative Commons propose un cadre pour l’utilisation des contenus par les IA

L’association derrière les licences Creative Commons se lance dans les débats sur l’utilisation des contenus par les IA. Elle propose ce qu’elle appelle rien de moins qu’un « nouveau contrat social à l’ère de l’IA » : les CC Signals.

Creative Commons a récemment lancé un cadre pour permettre aux auteurs et autrices de contenus, que ça soit des images, des vidéos ou du texte, de spécifier comment ceux-ci peuvent être réutilisés par des machines, par exemple lors de l’entrainement de modèles d’IA générative.

Les licences Creative Commons sont devenues, au cours des années, une institution dans le paysage de l’internet. Les artistes comme les chercheurs ou les entreprises les ont adoptées. Mais elles ont été conçues dans un monde dans lequel les modèles de langage n’existaient pas.

Certaines entreprises d’IA générative n’ont pas hésité à entrainer leurs modèles en utilisant notamment des contenus sous la licence Creative Commons by-sa comme ceux de Wikipédia. Celle-ci pose pourtant des conditions pour la réutilisation des œuvres : l’attribution et le partage dans les mêmes conditions, même lorsqu’il s’agit d’une transformation.

Mais Creative Commons s’est bien rendu compte que les licences n’étaient pas l’outil approprié pour indiquer aux éventuels réutilisateurs ce que les auteurs les autorisent ou pas à faire de leurs contenus.

Quatre signaux pour affirmer les conditions de réutilisation par les machines

L’association a donc lancé un nouveau chantier : les CC Signals. La semaine dernière, elle y consacrait un billet de blog, qui explique notamment que « fondés sur les mêmes principes que ceux qui ont donné naissance aux licences CC et aux dizaines de milliards d’œuvres sous licence ouverte en ligne, les CC signals permettront aux détenteurs d’ensembles de données d’indiquer leurs préférences quant à la manière dont leur contenu peut être réutilisé par des machines, sur la base d’un ensemble d’options limitées mais significatives, façonnées dans l’intérêt du public ».

Elle affirme que ce cadre est destiné à être à la fois un outil technique mais aussi légal, et une proposition sociale : « un appel à un nouveau pacte entre ceux qui partagent les données et ceux qui les utilisent pour entrainer des modèles d’IA ».

Pour l’instant, ce « nouveau pacte social » n’en est qu’à ses débuts. Dans son TL;DR, l’association admet que « c’est un défi extrêmement complexe et les enjeux sont énormes ». Dans son rapport [PDF] sur le sujet, elle détaille quatre ce qu’elle appelle des « signal elements » qu’elle a « conçus pour refléter les éléments essentiels du thème général de la réciprocité ». Ces éléments sont l’équivalent des conditions des licences Creative Commons :

Crédit : vous devez donner le crédit approprié en fonction de la méthode, des moyens et du contexte de votre utilisation.

Contribution directe : vous devez apporter un soutien financier ou en nature à la partie déclarante pour le développement et l’entretien des contenus, sur la base d’une évaluation de bonne foi tenant compte de votre utilisation des contenus et de vos moyens financiers.

Contribution à l’écosystème : vous devez apporter une aide financière ou en nature à l’écosystème dont vous bénéficiez, sur la base d’une évaluation de bonne foi tenant compte de l’utilisation que vous faites des contenus et de vos moyens financiers.

Ouverture : le système d’IA utilisé doit être ouvert. Par exemple, les systèmes d’IA doivent satisfaire à la classe II du cadre d’ouverture des modèles (MOF), à la classe I du MOF ou à la définition de l’IA à source ouverte (OSAID).

Implémentation dans les fichiers robots.txt et les headers HTTP

L’association indique que tout cela reste encore au stade de brouillon et n’est donc pas gravé dans le marbre. Concernant la contribution directe, elle précise que l’idée des CC signals ne doit pas être vue comme un outil sur lequel faire reposer un modèle économique « ni même comme un moyen de récupérer les coûts de manière fiable ».

Sur la contribution à l’écosystème, elle souligne que, « bien que la formulation initiale soit très ouverte, [elle espère et attend] que des normes, des bonnes pratiques et même de nouvelles structures collectives se développent autour de cette notion dans différents secteurs et pour différents types de réutilisations ».

Comme pour les licences, les signaux CC peuvent être combinés. Pour l’instant, l’association a imaginé quatre combinaisons possibles :

  • Crédit
  • Crédit + contribution directe
  • Crédit + contribution à l’écosystème
  • Crédit + ouverture

Pour l’implémentation, Creative Commons a partagé ses réflexions sur GitHub. Pour l’instant, l’idée serait d’insérer les signaux dans le fichier robots.txt et dans l’en-tête HTTP Content-Usage.

Dans le robots.txt, on pourrait avoir une déclaration du genre :

User-Agent: *
Content-Usage: ai=n;exceptions=cc-cr
Allow: /

Et le header HTTP pourrait ressembler à :

200 OK
Date: Mon, 09 Jun 2025 12:42:03 UTC
Content-Type: text/plain
Content-Usage: genai=n;exceptions=cc-cr-ec

Pas besoin de signal Creative Commons si on ne veut pas du tout partager avec les IA

Dans son billet, l’association se disait ouverte aux critiques. Une semaine après, celles-ci semblent avoir été massives, puisqu’elle a publié un billet de mise à jour pour faire le point. Les griefs porteraient notamment sur le fait que Creative Commons mette le pied dans la gestion de l’utilisation des contenus par les entreprises d’IA.

Dans son nouveau billet, l’association s’est sentie obligée de préciser qu’elle pense « que les pratiques actuelles des entreprises d’IA constituent une menace pour l’avenir des biens communs ». « Ce sentiment ne nous surprend pas » affirme l’association, « nous le ressentons également. En fait, c’est la raison pour laquelle nous réalisons ce projet ».

Elle ajoute que « de nombreux créateurs et communautés de la connaissance se sentent trahis par la manière dont l’IA est développée et déployée. Le résultat est que les gens se tournent, à juste titre, vers la fermeture ». Et commente : « à terme, nous craignons que les gens ne veuillent plus du tout partager publiquement ».

Elle précise donc que « les créateurs qui souhaitent sortir totalement de la réutilisation par les machines n’ont pas besoin d’utiliser un signal CC. Les signaux CC sont destinés à ceux qui veulent continuer à partager, mais avec certaines conditions ».

☕️ L’Arcom ordonne le blocage de 19 sites de médias russes

3 juillet 2025 à 10:42

Dans un communiqué, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) indique être intervenu « auprès de plusieurs sites pour faire cesser la diffusion de contenus issus de chaînes russes sous sanctions européennes ».

L’Autorité ordonne ainsi « de faire bloquer et déréférencer 19 sites officiels de médias russes soumis à des sanctions directes ou indirectes et de mettre en demeure un site de streaming et trois plateformes en ligne russes de cesser de diffuser des contenus de médias russes sanctionnés ». Le détail de la liste n’est pas précisé.

Matriochka version Flock

Le régulateur a aussi « décidé d’adresser des lettres d’observations à cinq sites de streaming diffusant des contenus sous sanction et hébergés en dehors de la Russie ». Il affirme enfin qu’il « continuera de mettre en œuvre tous les moyens dont il dispose pour faire cesser la diffusion en France des médias russes visés par des sanctions européennes, ainsi que la reprise de leurs contenus par des plateformes en ligne accessibles en France ».

Il y a quelques semaines, l’Arcom mettait en demeure Eutelsat d’arrêter la diffusion des chaînes russes STS et Kanal 5, appartenant toutes les deux à la société russe JSC National Media Group. Rappelons enfin que, dès le 2 mars 2022, l’Autorité avait mis fin à la diffusion de la chaîne RT (Russia Today) France suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022.

☕️ Airbus, Total, ASML, Mistral : 48 dirigeants européens appellent à suspendre l’AI Act

3 juillet 2025 à 10:23

Les dirigeants de 48 des plus grandes entreprises européennes ont cosigné une lettre ouverte intitulée #StopTheClock à destination de la commission européenne, pour l’exhorter à « proposer une suspension de deux ans à l’AI Act avant que certaines de ses obligations clés n’entrent en vigueur ».

Près du quart des signataires sont des dirigeants français, au nombre desquels les PDG d’ASML, société hollandaise essentielle à la fabrication de semi-conducteurs, et de Carrefour, les DG de Dassault Systèmes, Airbus et TotalEnergies, le Président de Publicis, ainsi que les patrons de l’éditeur de logiciels Mirakl et de la start-up Mistral AI.

Leur lettre ouverte souligne que « les partisans actuels de l’initiative EU AI Champions représentent plus de 110 organisations, plus de 3 000 milliards de dollars en capitalisation boursière et plus de 3,7 millions d’emplois en Europe, et cette liste ne cesse de s’allonger ».

IA Act

Dans les dernières phases de débats du texte, la France avait activement œuvré à réduire la portée de l’AI Act.

Le texte européen a par ailleurs été soumis à une intense pression de la part du lobbying états-unien ces derniers mois, relève Politico, alors que Donald Trump minimise toute obligation pesant sur les promoteurs de l’IA dans son propre pays.

Les dirigeants européens demandent une pause sur les obligations concernant les modèles d’IA généralistes et sur les systèmes classifiés à haut risque. Celle-ci enverrait selon eux le signal « que l’Europe prend au sérieux son programme de simplification et de compétitivité ».

Comment l’Europe veut devenir le champion du quantique, au sens large

3 juillet 2025 à 10:05
Guerlain n’est même pas partenaire…
Comment l’Europe veut devenir le champion du quantique, au sens large

D’ici à 2030, la Commission européenne veut faire de l’Europe « un leader dans le domaine quantique ». Il est évidemment question d’informatique, mais pas seulement. Bien d’autres domaines sont visés : santé, communication, exploration terrestre, espace…

L’informatique quantique est l’objet de nombreuses attentes et craintes, mais aussi de fantasmes. Nous pourrions résumer cette nouvelle ère de l’informatique ainsi : exploiter les propriétés quantiques des particules pour créer des qubits à la place des bits. Nous avons consacré tout un dossier à ce sujet.

Les bits quantiques sont là, mais il faut passer à l’échelle


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☕️ Amazon Prime Video distribue désormais les contenus et chaînes de France TV

3 juillet 2025 à 08:33

L’audiovisuel public s’est trouvé un nouveau canal de distribution : la plateforme Prime Video de l’américain Amazon. À compter du 3 juillet, cette dernière offre en effet à ses abonnés « l’accès à l’intégralité de l’offre france.tv – première plateforme de streaming gratuit en France avec les directs des chaînes (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Info), les programmes en preview et en replay ainsi que les contenus exclusifs », indiquent les deux groupes.

« Avec ce mode de distribution inédit, notre groupe franchit une étape historique pour renforcer la visibilité de son offre de service public, et ainsi permettre à tous les publics de retrouver et découvrir la richesse unique de france.tv sur de nouveaux environnements », se réjouit Delphine Ernotte-Cunci, PDG de France Télévisions, dans un communiqué. Les chaînes du groupe disposeront d’un emplacement dédié (un « corner ») sur la page d’accueil du service de streaming d’Amazon, au même titre que ses autres partenaires tels que MGM, Paramount ou OCS.

L’accord se concrétise par une disponibilité immédiate

L’arrivée d’émissions de flux, fournies par un acteur de la télévision linéaire, constitue une première pour Amazon Prime Video en France. Cette annonce intervient quelques jours seulement après que TF1 et Netflix ont dévoilé un accord de distribution similaire, dont la mise en œuvre n’interviendra toutefois qu’à l’été 2026.

☕️ Les chercheurs pourront bientôt accéder aux données des très grandes plateformes

3 juillet 2025 à 07:52

La Commission européenne vient de mettre en ligne le portail d’accès aux données du DSA qui permet aux chercheurs de demander un accès aux données des très grandes plateformes en ligne.

En effet, l’article 40 du règlement sur les services numériques (DSA) adopté fin 2022 prévoit un mécanisme permettant aux chercheurs d’accéder aux données des plateformes comme X, Google, TikTok, l’App Store qui sont listées par la Commission.

IA Act

La Commission a adopté ce 2 juillet l’acte délégué qui précise les modalités permettant aux chercheurs d’y accéder. Ils pourront analyser l’impact de ces plateformes sur leurs utilisateurs et sur les débats au sein de l’Union européenne, par exemple. Ce texte permet de palier la fermeture des api gratuites que proposaient il y a quelques années des plateformes comme Twitter tout en élargissant le spectre d’analyse à toutes les très grandes plateformes.

L’acte délégué adopté prévoit que les chercheurs demandent un agrément sur le portail d’accès aux données du DSA. Cette demande sera évaluée par l’un des coordonnateurs des services numériques. En France, c’est l’Arcom qui a été désigné comme tel.

Dans un communiqué, celle-ci affirme qu’elle « entend œuvrer à la pleine appropriation de ce nouveau mécanisme par les chercheurs ».

Prometheus et Themis : l’Europe avance sur les fusées réutilisables

3 juillet 2025 à 07:15
Vingt fois sur le pas de tir remettez votre lanceur…
Prometheus et Themis : l’Europe avance sur les fusées réutilisables

Alors que SpaceX et d’autres acteurs du New Space misent depuis longtemps sur le réutilisable pour les premiers étages des fusées, l’Europe est à la traine, même si des projets sont en préparation depuis des années. Deux d’entre eux viennent de passer des étapes importantes : le moteur Prometheus et le démonstrateur Themis.

Cela fait maintenant près de huit ans que l’Europe travaille sur des lanceurs réutilisables, afin de concurrencer des fusées telles que les Falcon 9 de SpaceX. Deux projets avancent en parallèle : le moteur réutilisable Prometheus et le démonstrateur Themis qui doit déblayer la route pour les fusées Ariane de prochaines générations (on parle parfois d’Ariane Next).

Prometheus a fait vrombir ses turbines pour la première fois il y a un an avec un allumage pendant 12 secondes du moteur. Le 20 juin 2025, ArianeGroup annonce avoir réussi avec succès « un essai comprenant quatre démarrages successifs sur son banc d’essai à Vernon ». Une étape importante pour la suite du programme.

L’Europe assume une prise de risque relativement importante

« Cette capacité de redémarrage d’un moteur à poussée variable ré-utilisable de classe 100 tonnes, comme Prometheus, est unique en Europe », affirme ArianeGroup. L’entreprise vante au passage l’agilité de son projet en mode « test and learn » et assume « une prise de risque relativement importante dans le but d’accélérer l’apprentissage ». Cette méthode est à la base du fonctionnement de SpaceX, qui n’hésite même pas à tester certaines procédures sur des vols commerciaux (comme les premiers retours des premiers étages).

Prometheus est un acronyme pour Precursor Reusable Oxygen METHan cost Effective Engine. Comme son nom l’indique, il vise aussi à réduire les coûts. Le moteur utilise pour cela des ergols liquides (méthane et oxygène) : « Le méthane permet une combustion propre et simplifie la manutention, pour permettre la réutilisation et réduire le coût des opérations au sol avant et après le vol ». Par rapport au moteur Vulcain de l’étage central de l’ancien lanceur Ariane 5, le coût de fabrication serait divisé par un facteur dix, affirmait il y a quelques années ArianeGroup.

Themis, un démonstrateur du futur premier étage Ariane

Un moteur, c’est bien, mais une fusée réutilisable, c’est mieux. Pour y arriver, le projet Themis a été lancé sous la forme d’un démonstrateur. Ce projet a été validé lors de la Conférence Ministérielle de l’ESA Space 19 +.

Il s’agit d’un étage principal réutilisable développé en partenariat avec l’Agence spatiale européenne. Pour le CNES, il s’agit de « prototyper un futur premier étage Ariane, bas coût et réutilisable ». Themis mesure 28 mètres de hauteur pour 3,5 mètres de diamètre et une masse sèche de 30 tonnes.

Il est arrivé au centre spatial SSC Esrange en Suède, « où il est prévu de procéder aux premiers essais de réutilisation en Europe dans le cadre du projet SALTO [acronyme de reuSable strAtegic space Launcher Technologies & Operations, ndlr], qui fait partie du programme de travail sur la recherche et l’innovation spatiales (R&I), de l’Union européenne ».

ArianeGroup explique que le démonstrateur va être mis en configuration de vol, puis érigé sur son pas de tir. Il entamera « au cours des prochaines semaines les premières étapes de la campagne d’essais, les « essais combinés », qui conduiront à la réalisation d’un premier essai en vol à basse altitude dans le cadre du programme SALTO ».

En 2025, les premiers vols verticaux pour Themis

Cette année, sont prévus les premiers vols verticaux à basse altitude, depuis la base de Kiruna en Suède, selon le CNES. Le projet est donc largement en retard sur le calendrier qui prévoyait les premiers vols verticaux – ou « hops » – en 2021, avant de les repousser à 2023, alors qu’ils sont maintenant attendus pour 2025. À l’époque, un essai complet en vol était prévu pour 2025, avec en prime une récupération sur une base maritime.

Ces tests seront importants, car ils permettront de rassembler un maximum de données « pour vérifier le comportement des éléments du lanceur, et apprendre progressivement à maitriser l’ensemble des opérations liées à la réutilisation ».

☕️ Microsoft prévoit 9 000 nouveaux licenciements, soit 4 % de son effectif

3 juillet 2025 à 06:20

Microsoft a confirmé mercredi au Seattle Times qu’un nouveau tour de vis se préparait au sein de ses équipes. L’entreprise affiche son intention de se séparer d’un maximum de 4 % de ses effectifs, soit environ 9 000 personnes, sans préciser comment ces coupes franches allaient se répartir entre les différentes unités business et implantations géographiques.

Il semblerait tout de même que la division jeu vidéo soit concernée au premier chef, avec des réductions d’effectifs envisagées dans plusieurs studios du groupe. King, éditeur de Candy Crush, tombé dans le giron de Microsoft suite au rachat d’Activision Blizzard, devrait par exemple se séparer d’environ 200 personnes, soit 10 % de ses équipes.

Un courrier adressé aux salariés par Phil Spencer, patron de la division Xbox, illustre la justification avancée par Microsoft : diminuer au maximum les couches intermédiaires de management quand elles ne sont pas indispensables, et réduire les effectifs sur les sujets les moins stratégiques, pour concentrer les efforts sur les projets considérés comme les plus porteurs.

Microsoft, qui compte environ 228 000 employés dans le monde, multiplie les vagues de départ depuis deux ans. En mai, l’entreprise avait déjà entrepris de faire sortir quelque 6 000 personnes. En 2024, l’éditeur avait déjà procédé à des réductions d’effectifs au sein des branches HoloLens et Azure, ainsi que dans sa division jeux vidéo. Début 2023, Satya Nadella avait annoncé un plan de départ visant 10 000 postes.

Microsoft a publié le 30 avril dernier ses résultats pour le troisième trimestre de son exercice fiscal 2025, clos au 31 mars. L’entreprise fait état d’un chiffre d’affaires de 70,1 milliards de dollars, en hausse de 13 % sur un an, et d’un résultat net de 25,8 milliards de dollars sur le trimestre.

☕️ Peter Thiel, Palmer Luckey et plusieurs milliardaires de la tech créent la banque Erebor

3 juillet 2025 à 05:50

La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) a laissé un vide, dans l’écosystème de la Silicon Valley, pourquoi ne pas la remplacer par une autre banque dont le nom serait plus fun… au hasard, en le tirant des écrits de J.R.R. Tolkien ? 


C’est peu ou prou le raisonnement que semblent avoir suivi Palmer Luckey, le cofondateur de la société de technologies militaires Anduril, soutenu par le Founders Fund de Peter Thiel. 


Ce dernier est connu pour avoir lancé de multiples projets nommés d’après l’œuvre de l’auteur du Seigneur des Anneaux (Palantir, Anduril, les fonds Valar Ventures, Narya Capital et Mithril Capital, les holdings Rivendell One et Lembas Capital, etc…). 
En l’occurrence, la nouvelle banque serait nommée Erebor, comme la Montagne Solitaire de la Terre du Milieu.


Elle aurait pour mission, comme la SVB jusqu’en 2023, de financer start-ups et acteurs des cryptoactifs. 
Le projet est aussi soutenu par le cofondateur de Palantir et fondateur de la société de capital-risque 8VC Joe Lonsdale. 


Pendant la campagne présidentielle, Palmer Luckey et Joe Lonsdale ont été de gros soutiens financiers pour Donald Trump, souligne le Financial Times. 


En préparation depuis la chute de la SVB, leur projet viendrait soutenir un écosystème dans lequel le président des États-Unis est désormais très investi. 


Erebor sera dirigée par deux CEO : Jacob Hirschman, un ancien du groupe crypto Circle, et Owen Rapaport, co-fondateur de la société Aer Compliance. La présidence devrait par ailleurs être assumée par l’ancien vice-président de la SVB, Mike Hagedorn.

Reçu avant avant-hierNext.ink

Harcèlement : les trois anciens cadres d’Ubisoft condamnés, jusqu’à trois ans avec sursis

2 juillet 2025 à 13:57
Harcèlement : les trois anciens cadres d’Ubisoft condamnés, jusqu’à trois ans avec sursis

Accusés de harcèlement moral et sexuel et pour l’un, de tentative d’agression sexuelle, trois anciens cadres d’Ubisoft ont été condamnés mercredi par le tribunal de Bobigny à des peines allant jusqu’à trois ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende. Lors de leur procès, les prévenus s’étaient retranchés derrière l’idée d’une culture d’entreprise dont ils n’auraient pas été directement responsables.

Le tribunal de Bobigny a rendu mercredi son délibéré dans le procès des trois anciens cadres et dirigeants d’Ubisoft accusés de harcèlement moral et sexuel à l’encontre de plusieurs personnes de leurs équipes. Il a finalement suivi les réquisitions du parquet en ce qui concerne le principal protagoniste de l’affaire.

D’après l’AFP, qui rapporte ce verdict, c’est en effet Thomas François, vice-président du service éditorial, qui a été condamné à la peine la plus lourde, à savoir trois ans de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende, pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et tentative d’agression sexuelle.

Des réquisitions suivies

Les faits incriminés se sont produits entre 2012 et 2020, date à laquelle l’éditeur de jeu vidéo a procédé à son licenciement pour faute grave, après que les accusations de harcèlement répété mené à l’encontre de ses équipes eurent été rendues publiques, notamment par l’intermédiaire d’une enquête de Libération. A l’époque, une vingtaine de témoins rapportaient l’ambiance délétère entretenue par Thomas François, à base de supposées blagues en forme d’humiliations.

Lors du procès, début juin, l’intéressé avait minimisé les humiliations en question, expliquant par exemple qu’il n’avait pas compris la gêne de l’intéressée lorsqu’il avait ligoté l’une de ses collaboratrices à une chaise avant de la mettre dans l’ascenseur.

Son supérieur Serge Hascoët, directeur créatif d’Ubisoft de 2000 à 2020 et donc numéro deux de l’éditeur derrière Yves Guillemot jusqu’à sa démission, a quant à lui été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende pour complicité de harcèlement moral. Les nombreux témoignages apportés au procès appuyaient l’hypothèse selon laquelle il aurait laissé son protégé sévir à sa guise.

Le procès a également mis en lumière comment Hascoët profitait de sa position pour faire réaliser à ses subalternes des tâches servant ses besoins personnels et non la bonne marche de l’entreprise. « Hascoët s’est défendu en affirmant qu’il n’avait aucun souvenir de tous ces événements, qu’il n’avait rien vu des agissements de Tommy François, qu’il ne pensait pas à mal », rapporte à son sujet Libération.

Le troisième accusé, Guillaume Patrux, ancien game director du projet AGOS: A Game Of Space, a quant à lui été condamné à 12 mois de prison avec sursis et à 10 000 euros d’amende « pour son comportement violent et intimidant à l’égard de la petite équipe où il travaillait ».

« No comment » de la direction

En tant que personne morale, Ubisoft n’a fait l’objet d’aucune poursuite à ce stade, tout comme son équipe dirigeante actuelle. Une absence soulignée par la défense des trois prévenus. « Si on veut être cohérent avec l’idée que le harcèlement soit systémique, il faut que tout le monde soit présent à la barre », avait par exemple plaidé Jean-Guillaume Le Mintier, l’avocat de Serge Hascoët.

En attendant, l’éditeur fait profil bas, dans sa communication officielle, sur cette affaire. Rappelons que ce procès intervient alors que l’entreprise basée à Montreuil a lancé un plan de restructuration stratégique qui prévoit le transfert d’une partie de ses activités à une nouvelle filiale codétenue avec le géant chinois Tencent, actionnaire historique du groupe. Ubisoft, qui a fermé plusieurs studios au cours des derniers mois, affronte par ailleurs un climat social tendu depuis la fin 2024 sur fond de réduction des latitudes offertes à ses salariés en matière de télétravail.

☕️ Lancement réussi pour le satellite MTG-S1 et la mission Copernicus Sentinel-4

2 juillet 2025 à 12:55

Un satellite, deux missions. « Confirmation du déploiement des panneaux solaires du satellite MTG-S1, lancé plus tôt ce soir depuis la Floride. Ce lancement marque le début de deux missions clés d’observation de la Terre : MTG-S1, qui fournira des données améliorées pour les prévisions météorologiques et la détection des tempêtes, Copernicus Sentinel-4, qui améliorera la surveillance de la qualité de l’air en Europe », a annoncé l’Agence spatiale européenne dans la nuit de mardi à mercredi sur X. Le lancement a été réalisé mardi 1er juillet au soir depuis Cap Canaveral, avec un décollage exécuté à 23h04, heure de Paris, à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX.

Ce lancement permet à l’Europe de se doter de deux nouveaux instruments de mesure à des fins d’analyse ou de prévision climatique. Le satellite Meteosat troisième génération (MTG) embarque en effet un sondeur infrarouge que l’ESA présente comme « le premier instrument européen de sondage hyperspectral en orbite géostationnaire ». Ce dernier devrait permettre de réaliser « un profil de température et d’humidité à différentes altitudes au-dessus de l’Europe toutes les 30 minutes », mais aussi de recueillir toutes les 60 minutes des données relatives à la présence de polluants tels que les aérosols, l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre dans l’atmosphère.

Un satellite pour deux missions d’observation de l’atmosphère – crédit Eumetsat

« Le sondeur infrarouge du MTG-S1 analysera près de 2 000 longueurs d’onde infrarouges thermiques toutes les 30 minutes afin d’établir des profils verticaux de température, d’humidité et de traces de gaz. Ces données seront cruciales pour détecter les phénomènes météorologiques convectifs à évolution rapide, en révélant des variations soudaines d’instabilité, d’humidité ou de vent, avant même la formation des nuages », promet Eumetsat, l’organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques.

Le satellite embarque par ailleurs un second instrument, complémentaire du premier, dans le cadre de la mission Sentinel-4. Cette fois il s’agit d’un spectromètre imageur ultraviolet, visible et proche infrarouge (UVN), qui se concentrera sur l’Europe et le nord de l’Afrique, pour mesurer « la pollution toutes les 60 minutes avec un niveau de détail et de précision qui transformera notre façon de prédire la qualité de l’air à travers l’Europe ». Capable de travailler sur les mêmes molécules que le sondeur infrarouge du MTG-S1, il contribuera à en enrichir les données, et nourrira le service de surveillance de la qualité de l’air Copernicus Atmosphere Monitoring Service (CAMS).

Google a multiplié par 2 sa consommation électrique entre 2020 et 2024

2 juillet 2025 à 11:52
Google a multiplié par 2 sa consommation électrique entre 2020 et 2024

En 2024, la consommation électrique du géant du numérique a encore augmenté par rapport à 2023. On ne constate toujours pas de plateau de consommation depuis l’avènement des modèles de langage, mais plutôt une augmentation constante des besoins en énergie de Google.

Google, comme ses concurrents Meta ou Microsoft, consomme toujours plus d’énergie d’année en année. L’entreprise a publié la semaine dernière son dernier rapport « environnemental » détaillant notamment sa consommation énergétique. Comme le relève Techcrunch, Google a doublé sa consommation en électricité entre 2020 et 2024.

En 2024, Google a consommé 32 179 900 MWh d’électricité

Dans un récent article sur les consommations des géants du Net en eau et électricité, nous avions rappelé qu’en 2020 la dépense électrique de Google/Alphabet était de 15 592 000 MWh. En 2024, selon ce nouveau rapport environnemental de l’entreprise, sa consommation électrique est de 32 179 900 MWh.

Depuis des années, la consommation électrique de Google vient essentiellement de ses data centers. C’est, sans surprise, encore le cas en 2024 avec 95,8 % de sa consommation qui vient des besoins de ses centres de données. Avec un petit calcul sur les récents chiffres publiés par Google, Techcrunch montre que les data centers de l’entreprise consomment 7 fois plus d’électricité qu’en 2014. Et l’entreprise dirigée par Sundar Pichai ne semble pas prévoir de plateau ou de baisse dans sa consommation.

L’espoir de la fusion ?

D’ailleurs, Google est à la recherche de solutions qui produisent de l’énergie le plus efficacement. Quitte à financer un projet comme celui de Commonwealth Fusion Systems. Comme son nom l’indique, cette entreprise étasunienne promet de créer des centrales de fusion nucléaire.

Pour rappel, c’est seulement en 2022 que des chercheurs du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL) ont réussi à obtenir « la première réaction de fusion en laboratoire qui a produit plus d’énergie qu’il n’en a fallu pour la déclencher ». Mais l’expérience, dans sa globalité, était encore largement déficitaire, la fusion en elle-même affichant un gain de 1,5. Il faudrait un gain de 10 de façon robuste et répétitive « pour produire de l’énergie de manière économique et rentable », selon Daniel Vanderhaegen, directeur du Programme Simulation de la Direction des Applications Militaires (DAM) du CEA.

Ça n’empêche pas d’y croire pour Google, apparemment, puisque l’entreprise a pré-acheté à Commonwealth Fusion Systems 200 megawatts, expliquait CNN récemment. « C’est un signe de l’appétit des grandes entreprises technologiques pour une source pratiquement illimitée d’énergie propre, qui ne sera pas disponible avant plusieurs années », commentait notre consœur de CNN.

Google investit aussi dans le développement, par Commonwealth Fusion, d’un tokamak de démonstration. Cette technologie n’est pas neuve puisqu’elle a été inventée dans les années 1950 par les physiciens soviétiques Igor Tamm et Andreï Sakharov.

Aucune des deux entreprises n’a communiqué sur les montants investis tout en estimant que c’était « une étape majeure vers la commercialisation de la fusion ». C’est même « le plus grand accord d’achat pour la fusion » selon le CEO de Commonwealth Fusion, Bob Mumgaard. Il a quand même tempéré son propos en affirmant qu’ « il est difficile de dire exactement dans quelle mesure cela l’accélère », mais explique que ça permettra à son entreprise d’effectuer les développements de ses projets en parallèle plutôt qu’en séquentiel.

L’impact de l’IA sur la planète ? Personne n’en parle (mais l’IA sert la désinformation)

2 juillet 2025 à 10:22
Next, si !
L’impact de l’IA sur la planète ? Personne n’en parle (mais l’IA sert la désinformation)

Si des études scientifiques s’y attellent, les effets de l’explosion du secteur de l’intelligence artificielle sur l’environnement restent très peu discutés dans l’espace public, selon un rapport de Sopra Steria.

Depuis l’été 2022, l’intelligence artificielle est dans toutes les discussions. Impacts économiques, politiques, médiatiques, potentielle bulle financière, même, tous ses effets sont décortiqués à l’exception d’un, et non des moindres : celui que le secteur a sur l’environnement.

Entre janvier 2024 et avril 2025, moins de 1 % des 802 465 publications X et LinkedIn liées à l’IA et analysées par Opsci.ai évoquaient par exemple les effets de l’intelligence artificielle sur l’écosystème planétaire. Menée avec Opsci.ai, une récente étude de Sopra Steria sur le brouillard informationnel qui obscurcit les liens entre IA et environnement constate que le climat n’arrive qu’en huitième position des préoccupations des 100 leaders de l’IA listés par le Time Magazine, loin derrière les débats autour des modèles ou encore de l’actualité du secteur.

Le sujet est pourtant d’importance : si le rôle de l’humanité dans le réchauffement climatique fait consensus dans la communauté scientifique depuis plus de 15 ans, 33 % de la population française considère en 2024 que le réchauffement climatique n’est qu’une hypothèse sur laquelle les scientifiques ne sont pas tous d’accord. Et alors qu’une soixantaine de scientifiques du GIEC annonçaient mi-juin que le maintien du réchauffement climatique sous les 1,5 °C de plus qu’avant l’ère pré-industrielle était désormais impossible, 29 % de la population mondiale doute de ce consensus.

Sur le rôle spécifique de l’IA dans le domaine, les calculs sont complexes, mais les premières données scientifiques sont claires : recourir à des modèles de langage généralistes est beaucoup plus consommateur que de se tourner vers de plus petits modèles – des besoins en énergie qui, le plus souvent, sont synonymes d’accroissement significatif de multiples impacts environnementaux, à commencer par les émissions carbone.

Relative focalisation sur la question énergétique

Du côté des personnes clairement intéressées par la lutte contre les bouleversements climatiques, l’IA n’occupe que 2,85 % des discussions, constate Sopra Steria après analyse de 314 419 messages issus d’un panel LinkedIn dédié. Dans ces cas là, elle est principalement présentée comme une menace en termes d’énergie – un enjeu compréhensible, dans la mesure où le patron d’OpenAI lui-même suggère qu’à terme, « une fraction significative de l’énergie sur Terre devrait être consacrée à l’exécution de calculs d’IA ».

Quasiment pas de trace, en revanche, de ses effets sur le cycle de l’eau, sur lesquels le sociologue Clément Marquet ou l’urbaniste Cécile Diguet sont revenus pour Next, ou sur la santé des populations, pourtant directement touchée par la pollution atmosphérique des centres de données.

En s’arrêtant sur l’épisode de génération mondiale de starter packs, qui avait ouvert un semblant de discussion sur le sujet, l’étude constate que les discours sur X et sur LinkedIn sont relativement différents.

Sur la première plateforme – dont le manque de modération a par ailleurs fait fuir bon nombre de spécialistes depuis plusieurs années, l’essentiel des discussions était enthousiaste envers le fait de se créer des starter packs, et consistaient à partager des conseils de prompts (requêtes). 17,2 % des publications émettaient néanmoins des critiques, dont 2,4 % en s’inquiétant spécifiquement de l’eau utilisée par les data centers. 



Sur LinkedIn, 29,4 % des publications critiquaient les starter packs. Les publications enthousiastes restaient majoritaires, souligne l’étude, mais ont recueilli moins d’engagement (22,86 % du total étudié) que celles critiquant le fait de générer ces images (33,56 %).

L’IA au service de la désinformation

Impact indirect de l’IA : les modèles génératifs servent par ailleurs à désinformer sur les enjeux environnementaux. En 2024, l’IA avait notamment été employée dans la campagne de désinformation qui avait perturbé le secours aux victimes des ouragans Hélène et Milton. En janvier 2025, l’European Digital Media Observatory alertait sur le fait que ces thématiques étaient devenues le premier sujet de désinformation en Europe.

Sur X, le chatbot Grok de xAI participe par ailleurs directement au problème, glissant directement des propos climatosceptiques dans certaines réponses relatives au climat – le robot a par ailleurs été utilisé pour produire une « étude » dont la totalité du propos vise à nier le rôle de l’humanité dans le changement climatique.

Les médias traditionnels ont, eux aussi, des progrès à faire. En recourant à de la détection automatisée (d’aucuns la qualifieraient d’IA), QuotaClimat a détecté pas moins de 128 cas de désinformation environnementale dans l’audiovisuel français en 3 mois, soit une dizaine de propos faux par semaine.

Exchange, SharePoint : Microsoft acte la hausse de prix de ses licences « on premise »

2 juillet 2025 à 09:53
On premise, mais pas trop
Exchange, SharePoint : Microsoft acte la hausse de prix de ses licences « on premise »

Microsoft appliquera à compter du mois de juillet une hausse de 10 % sur le tarif des licences de ses logiciels serveur Exchange, SharePoint et Skype for Business quand ces derniers sont installés on premise. Les licences d’accès client (CAL) associées augmenteront quant à elles de 15 à 20 % au 1er août.

« Bien que les suites Microsoft 365 continuent d’être un excellent choix (…) en raison de leurs performances, de leur évolutivité et de leur sécurité exceptionnelles, nous reconnaissons le besoin critique et toujours d’actualité de déploiements sur site dans certains environnements clients », commence par affirmer Microsoft. Mais si l’éditeur se dit enclin à perpétuer la possibilité d’installer un serveur Exchange ou SharePoint on premise, c’est à dire sur l’infrastructure en propre du client, cette alternative sera désormais facturée plus cher.

Des hausses de prix comprises entre 10 et 20 %

En l’occurrence, le prix facial de la licence SharePoint Server, Exchange Server ou Skype for Business Server augmente de 10 %, avec une hausse censée entrer en vigueur courant juillet. Microsoft justifie cette augmentation par la nécessité de « prendre en charge la maintenance continue et les mises à jour des produits de serveur sur site ».

L’éditeur annonce dans le même temps une hausse du prix des licences d’accès client (CAL) associées, qui s’ajoutent à la licence du logiciel serveur pour gérer les utilisateurs finaux. Cette fois, l’augmentation est datée au 1er août. Elle sera de 15 % sur la suite CAL Core Microsoft, et se montera à 20 % pour la suite CAL Entreprise Microsoft.

« Ces modifications s’appliquent exclusivement aux versions sur site de ces produits. Elles n’ont aucun impact sur les tarifs de SharePoint Online, Exchange Online ou Microsoft Teams achetés séparément ou via une licence Microsoft 365 », prend encore soin de préciser l’éditeur.

Lancement d’Exchange Server Subscription Edition

Ces hausses de prix interviennent alors que Microsoft vient tout juste d’annoncer la disponibilité générale de l’offre qui remplace désormais Exchange Server 2016 ou 2019 : Exchange Server Subscription Edition (résumé en Exchange SE), accompagné d’une version équivalente de Skype for Business Server.

L’occasion est toute trouvée de remettre l’accent sur l’intérêt des déclinaisons cloud de l’offre. « Alors qu’Exchange Online et Microsoft 365 continueront d’offrir les solutions les plus récentes et les plus innovantes, notamment l’intégration de Microsoft 365 Copilot, Exchange SE démontre notre engagement à fournir un support continu pour les scénarios dans lesquels les solutions sur site restent essentielles », répète ainsi la firme de Redmond.

L’introduction d’Exchange Server SE marque pour mémoire un tournant dans la façon dont Microsoft gère ses licences logicielles. Alors que les précédentes versions d’Exchange Server sont associées à une date de fin de support prévisionnelle – la dernière mise à jour des éditions 2016 et 2019 est censée intervenir le 14 octobre prochain, cette Subscription Edition bascule sur une logique d’amélioration continue. Elle est donc censée recevoir des mises à jour et des nouveautés fonctionnelles sans interruption, dont l’utilisateur pourra profiter tant qu’il remplit les conditions exigées.

Comme rappelé dans une FAQ dédiée, Microsoft n’autorise plus, avec Exchange Server SE, l’achat de licences nues comme il le faisait avec Exchange Server 2019. Outre la licence serveur et les CAL, l’entreprise cliente doit en effet disposer soit d’un abonnement Software Assurance (SA), soit d’abonnements cloud pour tous les utilisateurs et appareils qui seront amenés à accéder à Exchange Server SE… au moyen par exemple d’abonnements Microsoft 365.

Le marché mondial des noms de domaine ralentit, le .com perd du terrain

2 juillet 2025 à 08:45
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Le marché mondial des noms de domaine ralentit, le .com perd du terrain

On comptait, fin 2024, environ 372 millions de noms de domaine dans le monde d’après les registres tenus par l’ICANN, un volume en croissance de 1,5% sur un an. Si les nouvelles extensions introduites en 2014 enregistrent une année record, le vénérable .com continue à décliner. Pour l’Afnic, ce mouvement préfigure peut-être une évolution de la physionomie du marché des noms de domaine.

Si le marché mondial des noms de domaine continue à croitre, ses piliers historiques perdent peu à peu de leur superbe, et ce sont les nouveaux entrants qui se taillent désormais la part du lion, surtout quand ils mènent une politique tarifaire agressive.

Telle est en substance l’analyse que réalise l’Afnic, l’association qui gère les domaines nationaux de premier niveau français, et compile chaque année les statistiques émanant de l’ICANN et de certains registres pour essayer de dresser un état des lieux général du secteur.

Cette analyse décompose le marché entre deux types de domaines de premier niveau. D’un côté, on a ceux associés à un pays, un État ou un territoire indépendant, qualifiés généralement de ccTLD pour country code top-level domain, soit domaine de premier niveau national.

Ensuite, il y a les domaines de premier niveau génériques (gTLD, pour generic top-level domain). Eux-mêmes se divisent, dans l’analyse de l’Afnic, entre les gTLD historiques (legacy) tels que les .com, .net, .org, .asia ou .mobi, et les « nouveaux TLD », introduits à partir de 2013, à l’image du .ink utilisé par Next.

Tous ces nouveaux TLD ne sont cependant pas génériques : certains, comme le .sncf, sont rattachés à une marque, tandis que d’autres se rattachent à un élément géographique ou culturel (.bzh par exemple).


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