Apple indique avoir enlevé deux applications controversées, Tea et TeaOnHer, de son App Store, après plusieurs mois de controverses.
Le projet affiché : permettre aux femmes hétérosexuelles de faire des rencontres « en toute sécurité », en s’échangeant des informations sur les hommes qu’elles ont rencontrés ou s’apprêtent à rencontrer.
Outre l’irritation qu’elle a pu provoquer chez des hommes peu enclins à se voir accolés des « red flags » (drapeaux rouges, signe de danger) ou des « green flags » (drapeaux verts), l’application a été victime en juillet dernier d’un double piratage, dans lequel 72 000 images d’utilisatrices et des messages privés ont fuité.
L’application et son projet rival, TeaOnHer, créé a posteriori pour permettre aux hommes d’avoir le même type de service, ont finalement été bannis de l’App Store ce 21 octobre.
À TechCrunch, Apple indique que les deux services ne respectent pas ses conditions de protection de la vie privée ni celles de modération. Les deux applications sont toujours disponibles sur le Play Store de Google.
Tea a été téléchargée 6,1 millions de fois depuis sa création en 2023, et aurait généré 5 millions de dollars de chiffre d’affaires sur la période. TeaOnHer a été téléchargée 2,2 millions de fois.
Sauvegarder ses données régulièrement fait partie d’une bonne hygiène numérique. Mais savez-vous que vous pouvez « cloner » votre Windows en quelques clics, puis le relancer sur n’importe quelle autre machine ? On vous explique les quelques étapes, avec un outil officiel de Microsoft.
Une application avec des données enregistrées dans un coin, un document stocké dans un répertoire inhabituel, une configuration précise d’un logiciel… le risque de perdre une information est plus ou moins important selon les utilisateurs.
Imaginons, par exemple, que je réinstalle mon ordinateur portable avec Linux. Tout se passe bien, j’installe tous les logiciels et là c’est le drame : je n’ai pas sauvegardé ma configuration Wireguard… Deux solutions : aller voir l’équipe réseau de moji et leur demander pour la 56 234ᵉ fois une configuration (avec des moqueries méritées au passage), ou bien lancer mon Windows virtualisé, ouvrir Wireguard et récupérer la configuration à la source. Voici justement comment en réaliser une copie virtuelle.
Créer un Virtual Hard Disk (VHD) d’un disque physique
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Elon Musk compte bien défendre son statut d’homme le plus riche du monde.
Alors que les ventes de Tesla ont tout juste repris cet été, après des mois de descentes concomitantes à l’engagement politique de leur patron, les résultats opérationnels ont chuté de 40 %, impactés aussi par l’augmentation des investissements dans l’intelligence artificielle et des dépenses de fonctionnement.
Dans ce contexte, deux agences en vue, le cabinet ISS et l’agence Glass Lewis, critiquent le plan de rémunération d’Elon Musk. Le premier pointe l’absence de clauses contraignantes, ce qui laisserait au milliardaire le loisir de se tourner vers ses autres projets (xAI, SpaceX, Neuralink, etc.) si ses objectifs devenaient réellement inatteignables. La seconde juge que le projet de rémunération diluerait à l’excès les parts des autres actionnaires.
En effet, le projet qui doit être voté le 6 novembre prochain permettrait à l’homme d’affaires d’atteindre 25 % des parts du capital en récupérant 1 % supplémentaire chaque année.
Pour ce faire, il devrait atteindre des objectifs invraisemblablement élevés, en faisant passer la valorisation de Tesla de 1 400 milliards de dollars aujourd’hui à 8 500 milliards de dollars en 2035.
L’entreprise caracole déjà parmi les dix plus grosses capitalisations mondiales, rappelle Les Échos.
En pleine présentation des résultats du troisième trimestre de Tesla, Elon Musk a donc défendu sa rémunération de 1 000 milliards de dollars sur dix ans, se déclarant « pas à l’aise de construire une armée de robots et d’être mis dehors à cause de recommandations stupides ».
Elon Musk aura en effet pour mission de multiplier par dix les ventes de véhicules Tesla, pour passer de 1,6 million en 2024 à 12 millions en 2034, et déployer un million de robotaxis et un autre million de robots humanoïdes pour diversifier les sources de revenus.
Au nom de l'économie, de la tech et de l'intelligence artificielle
Peter Thiel a récemment donné quatre conférences privées sur le potentiel avènement d’un « Antéchrist ». Interrogé, moqué, ce recours au registre religieux relève autant de la trajectoire personnelle de l’entrepreneur que d’une tendance de la Silicon Valley, voire d’une stratégie politique.
Jusqu’à ce mois d’octobre, Peter Thiel avait évité les caricatures de South Park. En près de trente ans d’existence, la série d’animation a eu le temps de se moquer de plusieurs personnalités, produits et pratiques de l’industrie numérique, de Steve Jobs à ChatGPT, en passant par l’usage de kétamine dans la Silicon Valley.
Puis l’un des financiers incontournables de cet écosystème – par ailleurs cofondateur de PayPal, de Palantir, et soutien inamovible du camp républicain – a donné au début de l’automne des conférences sur les liens entre technologies et religion. Organisées à huis clos, à San Francisco, ces quatre séances lui ont permis de détailler à son audience ce qui, selon lui, constituait l’Antéchrist, et ce qui risquait de faire advenir l’Apocalypse. Cela valait bien une caricature acerbe au pays d’Eric Cartman.
La fin des temps comme vanité
Ce qui étonne plus, peut-être, est la propension affichée de Peter Thiel aux discours eschatologiques, c’est-à-dire sur la fin des temps. Celle-ci se déploie en effet au moment même où son influence sur le gouvernement états-unien semble avoir atteint de premiers sommets, que ce soit via ses proches placés au cœur du réacteur trumpien, ou dans l’ampleur concrète que prend sa société de surveillance Palantir au sein de l’architecture numérique fédérale, comme à l’international.
Parmi ses hantises, qu’un « luddite qui voudrait stopper la science » parvienne à convaincre – devenant, de fait, ce qu’il qualifie d’Antéchrist. Pour l’entrepreneur, une telle critique des activités technologiques pourrait prendre les traits de l’activiste écologiste et pour les droits humains Greta Thunberg, ou bien ceux d’Eliezer Yudkowsky, promoteur d’une potentielle IA « amicale » devenu récemment critique de tous les projets visant à l’émergence d’une « superintelligence ».
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C’est la fin de la 3G chez Free Mobile. Les clients qui sont encore sur cette technologie en voie d’extinction passeront uniquement par de l’itinérance sur le réseau d’Orange, avec donc un débit de 384 kb/s maximum. L’annonce intervient alors que l’Arcep vient tout juste de valider la prolongation de l’itinérance, au grand dam de Bouygues Telecom.
Free a le sens du timing. La semaine dernière, l’Arcep validait la prolongation jusqu’à fin 2028 de son contrat d’itinérance avec Orange sur la 2G et la 3G. Comme nous l’expliquions alors (en analysant les retours), Bouygues Telecom dénonçait un « avantage concurrentiel » pour Free Mobile. L’itinérance ne devrait « pas avoir pour objet de permettre à un opérateur d’éteindre son réseau en propre au moins trois ans avant ses concurrents », expliquait Bouygues Telecom.
Jusqu’à présent il était indiqué : « service accessible sur le réseau Free Mobile en 3G/3G+ dans les bandes de fréquences 900 MHz et 2100 MHz, en itinérance 2G/3G sur tout ou une partie du réseau d’un opérateur historique partenaire ».
Désormais, il est précisé : « Service accessible en itinérance 2G/3G sur le réseau de l’opérateur historique partenaire ». Plus aucune mention d’un réseau Free Mobile en propre.
Autre changement : les débits. Auparavant le débit maximum en réception en 3G était de 21 Mb/s ou 384 kbit/s en itinérance sur le réseau Orange, désormais les 21 Mb/s ont disparu pour laisser place uniquement aux 384 kb/s en itinérance, sur le réseau d’Orange donc.
Réutiliser les fréquences de la 3G pour améliorer débits et couverture de la 4G
Dans un email envoyé à ses clients, Free Mobile annonce une « amélioration du réseau 4G et [une] évolution du réseau 3G ». L’évolution dont il est question est funeste, comme nous venons de le voir. Mais cette « évolution » permet de récupérer des fréquences dans les 900 et 2100 MHz, deux bandes utilisées par Free Mobile pour la 4G. Les fréquences sont pour rappel neutres technologiquement, les opérateurs peuvent donc y déployer les technologies qu’ils veulent.
« À compter du 15 décembre 2025, une partie des fréquences utilisées pour la 3G de Free Mobile sera affectée au réseau 4G pour permettre d’améliorer les débits et d’élargir la couverture en 4G », ajoute Free Mobile.
Dans ses retours à l’Arcep, Bouygues Telecom tirait à boulet rouge sur cette prolongation, la quatrième du genre depuis la signature du contrat en 2011 (Bouygues était opposé à toutes les prolongations). Dans sa dernière missive, l’opérateur parlait d’« un avantage que ses concurrents, dont Bouygues Telecom, ne seront pas en mesure de répliquer car tenus de maintenir l’exploitation d’un réseau 3G en propre ». Bouygues Telecom prévoit d’éteindre sa 3G fin 2029.
Les mises en service de Free Mobile s’étaient déroulées en juin, soit quelques semaines seulement avant que Free et Orange transmettent un avenant (en juillet) pour prolonger leur contrat d’itinérance jusqu’au 31 décembre 2025. L’accord était validé par le régulateur des télécoms début décembre 2022 et, au 1ᵉʳ janvier 2023, plus aucun site 2G Free Mobile n’était en service.
Pour résumer, Free active des sites 2G avant de transmettre un avenant à son contrat, puis les ferme cinq mois plus tard dès que c’est validé. En 3G, rebelote : Free décide de fermer totalement son réseau juste après la validation par l’Arcep de la prolongation de l’accord d’itinérance jusqu’à l’extinction de la 3G.
Au dernier décompte, 5,9 millions de terminaux étaient encore sur les réseaux 2G et 3G. Chez Orange, la 2G va fermer progressivement à partir de mars 2026 (jusqu’à fin 2026), tandis que ce sera fin 2028 pour la 3G. Free n’avait pas communiqué sur la fin de la 3G, nous savons désormais que, comme pour la 2G, ça sera calé sur l’extinction d’Orange.
La nouvelle a été diffusée par Axios, qui dit avoir consulté une note interne. Dans cette dernière, Alexandr Wang, responsable de l’IA chez Meta, indique que la mesure vise avant tout à « réduire la bureaucratie ». dans ses arguments, il assure ainsi que « moins de conversations seront nécessaires pour prendre une décision » et que « chaque personne sera plus porteuse et aura plus de portée et d’impact ».
Victimes de cette coupe, les 600 personnes concernées sont invitées à trouver d’autres postes au sein de Meta. « Il s’agit d’un groupe d’individus talentueux, et nous avons besoin de leurs compétences dans d’autres parties de l’entreprise », ajoute ainsi Alexandr Wang.
Comme le rappellent nos confrères, Mark Zuckerberg aurait estimé il y a plusieurs mois que les investissements dans l’IA ne conduisaient pas aux percées attendues. Ce qui aurait directement mené à la création des Superintelligence Labs et à une campagne d’embauches particulièrement coûteuse, Meta déboursant des milliards de dollars pour doter sa nouvelle structure. Alexandr Wang a justement été embauché pendant cette phase, en juillet au moment du rachat de 49 % des parts de Scale AI, que Wang avait fondée. Depuis cependant, l’entreprise semble avoir du mal à garder une partie de cette équipe constituée à grands frais.
La journaliste Ina Friend, de chez Axios, s’est fait le relai de nombreuses déclarations sur X autour de ces 600 suppressions de postes. Des entreprises comme Adobe, Arcee et Ai2 ont immédiatement réagi pour indiquer qu’elles embauchaient et étaient donc prêtes à accueillir les spécialistes intéressés. Mariya I. Vasileva, chercheuse aux Superintelligence Labs de Meta, indique être concernée et se déclare disponible. Même chose pour une autre chercheuse, Mimansa Jaiswai.
Plus de robots, moins d’employés. D’après une enquête du New York Times, le géant du e-commerce estime que le déploiement de solutions d’automatisation robotisée au sein de ses infrastructures logistiques va lui permettre de doubler ses capacités d’ici 2033, tout en évitant l’embauche de quelque 600 000 employés humains.
S’il est encore difficile d’établir un consensus quant à l’impact réel qu’aura l’intelligence artificielle générative sur le monde du travail et les besoins en recrutement des entreprises, Amazon semble avoir des idées bien arrêtées sur le potentiel que revêt la robotique appliquée aux opérations logistiques. Le géant du e-commerce, qui comptait pour mémoire près de 1,2 million d’employés aux États-Unis fin 2024 (pdf), travaille en effet déjà au déploiement de solutions automatisées dans certains de ses entrepôts. Sur la base des résultats déjà mesurés, il prévoit d’accélérer la cadence pour accompagner le doublement programmé de ses activités (en volume de colis traités) d’ici 2033.
La robotique automatisée lui permettrait dans ce contexte d’éviter 600 000 nouvelles embauches. C’est le New York Times qui a révélé cette information mardi, dans une longue enquête basée sur des documents internes à l’entreprise. Les feuilles de route en question montreraient qu’Amazon a comme objectif ultime d’automatiser 75 % des opérations réalisées dans ses entrepôts. Une vision cible qui contraste avec le discours actuel de l’entreprise, centré sur les bénéfices économiques et sociaux que sont censés apporter ses implantations d’entrepôts aux territoires qui les accueillent, notamment les plus ruraux…
Une vision qui s’incarne déjà dans certains entrepôts pilotes
Amazon dispose déjà, dans son immense parc logistique, d’un centre de distribution particulièrement avancé en matière d’automatisation. Situé à Shreveport, en Louisiane, il a été officiellement présenté par Amazon fin 2024, qui promettait d’y employer à terme 2 500 personnes, pour opérer une flotte de milliers de robots capables de traiter un stock de 30 millions d’articles, répartis sur cinq étages et 280 000 m². Dans le discours d’Amazon, l’avènement du système d’orchestration dédié au ballet de ces milliers de chariots, bras et mécanismes d’emballage automatisés devait se traduire par une augmentation du nombre d’emplois humains.
« Alors que nous déployons cette nouvelle génération de robotique à travers notre réseau, nous nous attendons à ce que nos effectifs continuent de croître et nous sommes ravis de voir comment cette technologie contribue également à créer davantage d’opportunités d’emplois qualifiés. En effet, nos centres de distribution et sites de prochaine génération avec une robotique avancée nécessiteront 30 % de plus de salariés occupant des postes liés à la sûreté, à la maintenance et à l’ingénierie. »
Le déploiement à grande échelle des technologies mises en œuvre à Shreveport semble toutefois donner lieu à des prévisions différentes en interne, si l’on en croit le New York Times. L’équipe en charge de la robotique chez Amazon (environ 3 000 personnes) aurait ainsi écrit dans une note interne que ces avancées allaient permettre de lisser la courbe des recrutements d’Amazon sur les dix prochaines années. Autrement dit, le doublement programmé de l’activité pourrait se faire avec une réduction progressive de nouveaux postes créés.
Corollaire : la robotique permettrait de réduire la force de travail humaine dans les centres de distribution existants. Une note interne estimerait ainsi que le centre de Stone Mountain, situé près d’Atlanta, pourrait ainsi traiter jusqu’à 10 % d’articles en plus de son rythme de distribution actuel, en passant de 4 000 à 1 200 collaborateurs, soit une augmentation de l’ordre de 75 % du niveau d’automatisation du site.
Attrition et acceptation
Pour ce faire, Amazon n’aurait pas forcément besoin d’engager un plan social : il suffirait de laisser l’attrition naturelle rogner ses effectifs au fur et à mesure que l’entrepôt engage son rétrofit. À Stone Mountain, les embauches seraient déjà ralenties, si ce n’est gelées, remarque le New York Times. Un constat corroboré par le témoignage d’un demandeur d’emploi local dont la candidature a finalement été abandonnée par l’entreprise avant que le processus de recrutement ne soit bouclé.
À plus grande échelle, l’entreprise plancherait de ce fait sur les aspects collatéraux de cette automatisation au long cours. Parmi les pistes de réflexion figurent, toujours d’après les documents consultés par le New York Times, un travail sur l’image de l’entreprise auprès des communautés géographiques concernées par les possibles réductions d’effectifs, mais aussi une démarche visant à favoriser l’acceptation de l’automatisation, en choisissant par exemple de parler de « cobot » plutôt que de « robot », pour renforcer l’idée selon laquelle l’humain fait toujours partie du processus.
Amazon a de son côté répondu que les documents mentionnés par le NYT ne présentaient qu’une vision tronquée de la stratégie de l’entreprise et n’exprimaient que le point de vue d’une de ses divisions internes. De façon plus générale, le groupe défend publiquement l’idée selon laquelle les marges supplémentaires permises par l’automatisation sont mises au service de l’expansion de son réseau de distribution, avec la promesse d’un maillage plus fin du territoire des États-Unis et donc d’emplois locaux.
« Comment les centres de distribution d’Amazon transforment l’économie locale »
Hasard du calendrier (ou pas), Amazon a communiqué mardi 21 octobre les résultats d’une étude d’impact menée par le cabinet de conseil Oxford Economics. Basée sur l’examen de 55 comtés dans lesquels Amazon a créé au moins 1 000 emplois en un an, l’étude conclut que ces embauches se traduisent, cinq ans plus tard, par de réels bénéfices pour le territoire.
La présence et les recrutements d’Amazon conduiraient ainsi à une augmentation de 5 % du volume de créations d’entreprises, mais aussi une réduction de 0,37 % du chômage, une baisse de 0,48 % du recours à l’assistance Medicaid et une augmentation du salaire hebdomadaire moyen de 2,6 %.
On peut sauvegarder 1 000 fois une page ET 1 000 pages une fois
1 000 milliards de pages sauvegardées, c’est le palier atteint par Internet Archive avec sa machine à voyager dans le temps ou Wayback Machine. Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, l’organisation « n’a pas eu de période de repos ». Internet Archive continue de consulter des centaines de millions de pages par jour.
En ce mois d’octobre, Internet Archive annonce que sa Wayback Machine « devrait atteindre une étape unique en son genre » : 1 billion de pages Web archivées. L’organisation affirme ainsi être « le plus grand dépôt public de l’histoire d’Internet ». Alors avant toute chose, entendons-nous bien sur le terme billion !
En France et aux États-Unis, deux échelles différentes sont utilisées : la longue en France, la courte aux États-Unis. Sur les milliers et les millions, rien ne change, mais ça se complique rapidement après. Les billions de l’échelle courte des États-Unis sont des milliards en France (10⁹ dans les deux cas), mais surtout les trillions de l’échelle courte sont des… billions de l’échelle longue (10¹²). On s’arrêtera là, mais sachez que pour ne rien arranger les trillions existent aussi dans l’échelle longue et sont des quintillions de l’échelle courte (10¹⁸).
1 000 milliards de pages en presque 30 ans
Quand Internet Archive annonce donc un trillion de pages dans son échelle américaine, cela donne un billion de pages Web pour la France ou encore 1 000 milliards de pages si cela est plus parlant. L’organisation en profite pour remettre en avant son appel aux dons pour « archiver le prochain billion ».
À l’occasion des 25 ans d’Internet Archive, nous avions consacré tout un dossier à ce projet, lancé par Brewster Kahle en 1996. Il était alors question de « collecter des instantanés des sites web de tous les candidats à la présidentielle de 1996 ». Il faudra attendre octobre 2001 pour que la « machine à voyager dans le temps » – ou Wayback Machine – débarque.
Depuis le retour de Trump, « il n’y a pas eu de période de repos »
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Les rumeurs filaient depuis le début de l’année et sont concrétisées : Samsung a un concurrent direct du Vision Pro d’Apple. Nommé Galaxy XR et vendu 1 799 dollars, soit environ la moitié du casque d’Apple dans sa dernière révision, il présente des caractéristiques semblables et veut récupérer la couronne de la réalité mixte.
La puce principale est ainsi un Snapdragon XR2+ Gen 2, épaulé par 16 Go de mémoire, tandis que le stockage est de 256 Go (sans options). Côté capteurs, on en trouve une tripotée, comme on pouvait s’y attendre : deux caméras haute résolution, six caméras de suivi vers l’extérieur, quatre caméras de suivi des yeux, un capteur de profondeur, un capteur de scintillement et cinq unités dédiées à la mesure inertielle. La reconnaissance de l’iris est présente, de même que deux haut-parleurs et le Wi-Fi 7 (le dernier Vision Pro reste au Wi-Fi 6). L’affichage est confié à deux écrans mini-OLED 4K de 90 Hz (120 Hz sur le dernier Vision Pro).
Côté autonomie, on est dans la même fourchette que le casque d’Apple : 2h30 environ, via une batterie externe reliée par un câble. On peut brancher le casque au secteur pour s’affranchir de cette limite. Le Galaxy XR est en revanche plus léger : 545 grammes, contre 600 à 650 pour le Vision Pro selon le modèle. Sur ce point, plusieurs médias l’ayant testé, dont The Verge, témoignent d’un confort supérieur au produit d’Apple, notamment grâce à un poids mieux réparti.
La partie logicielle est confiée à Android XR, une version dédiée du système de Google. Cette dernière s’était retenue de lancer des applications dédiées au Vision Pro : elles sont bien entendu présentes dans le Galaxy XR, dans une expérience générale qui rappelle beaucoup celle de visionOS. Même Netflix a dégainé une application pour Android XR, alors que la plateforme n’en a jamais publié pour le Vision Pro. Gemini est fortement intégré, avec la possibilité de poser des questions sur ce que l’on voit.
La question demeure : même à moitié-prix, le Galaxy XR sera-t-il un succès ? The Verge note qu’à ce tarif, le casque est moins cher qu’un Z Fold 7 (2 000 dollars dans sa version 256 Go), mais que le marché semble se tourner plus rapidement vers les lunettes connectées. En attendant, le Galaxy XR est disponible en Corée du Sud et aux États-Unis. Rien n’a été annoncé pour les autres marchés. Sur la page de commande, on note qu’à l’instar du Vision Pro, Samsung permet de commander des verres adaptés à sa vue.
Plus de 900 chercheurs, experts et représentants de la société civile, essentiellement états-unienne, signent un nouvel appel à moratoire sur l’IA.
Titré « Déclaration sur la superintelligence », ce dernier appelle à « l’interdiction du développement de la superintelligence, qui ne sera levée qu’après l’obtention d’un : 1/ large consensus scientifique sur la sécurité et le contrôle de cette technologie, ainsi que d’une 2/ forte adhésion du public. »
Parmi les signataires : le prix Turing Yoshua Bengio, le prix Nobel (de physique pour ses travaux en informatique) Geoffrey Hinton, l’informaticien Stuart Russell, le cofondateur d’Apple Steve Wozniak, l’entrepreneur Richard Branson, le rappeur Will.I.am ou encore l’ancien conseiller de Donald Trump Steve Bannon.
Il ne précise pas la manière dont l’adhésion du public serait évaluée, ni à qui il reviendrait d’interdire le développement de la recherche scientifique comme le développement commercial de l’IA.
Cet appel fait suite à une série d’autres, dont un signé en 2015 par plus de 700 personnes, une lettre ouverte sur une pause dans l’IA en 2023, peu de temps après l’arrivée des modèles génératifs dans l’espace public, suivie d’une troisième, en 2024, exhortant les dirigeants mondiaux à prendre des mesures urgentes face aux menaces existentielles. Un entrepreneur comme Elon Musk en a signé plusieurs avant de lancer sa propre société xAI.
Trois de ces quatre exemples ont été publiés par le Future of Life Institute (FLI), tandis que l’appel de 2024 a directement été proposé par l’informaticien Max Tegmark. Le FLI est une organisation non gouvernementale cofondée par les chercheurs Max Tegmark, Anthony Aguirre, et le cofondateur de Skype Jaan Tallin, et spécialisée dans l’étude des risques existentiels, notamment posés par l’intelligence artificielle. À son lancement, le FLI a largement été financé par Elon Musk.
En 2023, la publication de la précédente lettre ouverte avait suscité le débat, une chercheuse comme Margaret Mitchell déclarant au Guardian qu’ « en traitant comme acquises de nombreuses idées discutables, la lettre affirme un ensemble de priorités et un discours sur l’IA qui profite aux partisans de la FLI. Ignorer les dommages actuels est un privilège que certains d’entre nous n’ont pas. »
Des fact-checkers états-uniens et journalistes français ont identifié un réseau de plus de 300 sites d’information, dont 143 « au moins » en français, financés par le service de renseignement militaire russe. Nous les avons ajoutés à la liste des (soi-disant) sites d’information épinglés par l’extension (gratuite) que Next a développée pour alerter ses utilisateurs au sujet des contenus générés par IA. Elle dénombre désormais plus de 8 000 sites GenAI.
Fin avril, moins d’un mois après que Marine Le Pen a été condamnée dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen, un site d’information, lequotidienfrancais.fr, « révélait » que, dans le plus grand secret, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau avaient prévu de l’incarcérer, en même temps que Marion Maréchal, Sarah Knafo et Florian Philippot.
L’article, intitulé « Mandats d’amener : de nouvelles tensions politiques autour du gouvernement d’Emmanuel Macron», reposait sur une soi-disant « fuite » issue d’un groupe WhatsApp baptisé « Chat du tribunal de Paris ». Plusieurs « hauts responsables de l’appareil judiciaire et du gouvernement », dont les ministres de la Justice Gérald Darmanin et de l’Intérieur Bruno Retailleau, ainsi que la présidente de la chambre de l’instruction Anne Tarelli et le juge d’instruction Simon Brunnquell, y auraient été « impliqués dans l’émission imminente de mandats d’amener visant plusieurs figures de l’opposition politique », affirmait lequotidienfrancais.fr :
« Ces mandats, dont l’exécution serait prévue pour le 6 mai , viseraient notamment Marine Le Pen (Rassemblement national), Marion Maréchal (Identité-Libertés), Sarah Knafo (Reconquête) et Florian Philippot (Les Patriotes). Tous ces responsables politiques partagent une ligne dure sur l’immigration, s’opposent au soutien militaire à l’Ukraine et plaident en faveur d’un retrait de la France de l’Union européenne (FREXIT). »
Captures d’écran de (faux) documents censés préparer l’arrestation de Marine Le Pen
L’article avançait en outre que « les documents obtenus par la presse font état de mesures sévères envisagées à l’encontre des personnalités ciblées, notamment la transformation de l’assignation à résidence de Marine Le Pen en peine de prison ferme » :
« Dans les mandats d’amener figurent les accusations suivantes : atteinte au respect dû à la justice, détournement de fonds publics, incitation à la haine ou à la discrimination, et troubles à la paix publique. »
Ex-shérif adjoint de Floride et troll à la solde du renseignement militaire russe
Le Quotidien Français fait partie d’une nébuleuse de plus de 300 sites web, dont au moins 141 sites d’information et 2 de fact-checking en français, créés depuis début 2025 par les opérateurs du réseau d’influence et de propagande pro-russe CopyCop (également connu sous le nom de Storm-1516).
Ces derniers, identifiés par Insikt Group, la division de recherche sur les menaces de l’entreprise états-unienne de cybersécurité Recorded Future, se font passer pour des sites d’information ou mouvements politiques ciblant les États-Unis, la France, le Canada, l’Allemagne ou l’Arménie, ou publiant du contenu en turc, en ukrainien et en swahili.
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OpenAI vient de lancer son navigateur. Nommé Atlas, il n’est pour l’instant disponible que sur macOS, sur les machines équipées de puces Apple Silicon. Un lancement qui initie pleinement la guerre avec Google.
On savait qu’OpenAI travaillait sur un navigateur et le nom « Atlas » tournait depuis peu. Le nom fait référence au titan de la mythologie grecque, condamné par Zeus à porter la voute céleste sur ses épaules pour l’éternité. Difficile de savoir dans quelle mesure OpenAI estime que son produit doit porter le poids du monde, mais l’entreprise l’a peut-être seulement choisi en référence aux atlas géographiques.
Trêve de bavardage, Atlas est là. De quoi parle-t-on ? D’un navigateur basé sur Chromium, disponible uniquement sur les Mac Apple Silicon et entièrement tourné vers ChatGPT. Des versions Windows, Android et iOS sont prévues pour « bientôt », sans plus de précision, et rien n’est dit sur une éventuelle version Linux.
Capacités principales
Atlas se positionne comme la porte d’entrée préférée des personnes utilisant le service, avec à la clé des promesses de gain de temps.
Comme on l’a déjà vu avec des navigateurs comme Dia (The Browser Company) ou Neon (Opera), Atlas rassemble toutes les fonctions de ChatGPT au sein du navigateur pour y effectuer toutes les tâches que l’on peut demander habituellement à l’assistant. L’intégration permet à l’IA de retenir tout ou partie des actions effectuées pour élargir le contexte. On peut ainsi poser des questions comme « Tu peux me retrouver le site sur lequel je regardais des chaussures la semaine dernière ? ».
Ce point est central dans la philosophie de l’éditeur. Plus on laisse Atlas suivre les activités, plus il peut répondre à des questions sur ce que l’on a fait les jours ou semaines précédents. Selon OpenAI, le navigateur devient donc meilleur avec le temps, particulièrement quand il détecte que certaines actions sont effectuées régulièrement.
Autre point mis en avant, l’instantanéité du contexte. Ainsi, plutôt que de demander à ChatGPT des tâches basées sur des informations, captures et autres fichiers envoyés dans la fenêtre de conversation, l’IA dispose déjà du contexte, par exemple dans le site en cours de consultation. En outre, quand on ouvre la barre latérale droite, via le bouton dédié en haut à droite, certaines demandes classiques sont déjà proposées, comme la création d’un résumé, l’identification de points de vue supplémentaires ou l’aide à la lecture, avec des explications étape par étape.
Il est bien sûr question d’agents, mais ce mode de fonctionnement n’est disponible qu’en préversion et uniquement pour les personnes abonnées Plus, Pro et Business, contrairement au navigateur qui peut être utilisé par tout le monde.
Parmi les autres capacités du navigateur, on peut citer l’aide proposée après une simple sélection de texte, les suggestions personnalisées sur la page Nouvel onglet, la possibilité de lancer des actions telles que « fais le ménage dans mes onglets », ou encore des actions désormais habituelles dans les navigateurs dopés à l’IA, comme la comparaison ou la synthèse de plusieurs onglets, le lancement d’un projet de voyage selon certains critères, etc.
Personnalisation
Consciente probablement que des attaques sur la vie privée ne sont jamais loin, OpenAI braque les projecteurs sur le contrôle qui peut être exercé sur Atlas. « Vous avez le contrôle de ce que ChatGPT peut voir et mémoriser pendant que vous naviguez. Vous pouvez effacer des pages spécifiques, effacer l’intégralité de votre historique de navigation ou ouvrir une fenêtre de navigation privée pour vous déconnecter temporairement de ChatGPT », vante l’entreprise.
En outre, certaines capacités ne sont pas activées par défaut, dont tout ce qui touche à la mémoire. Si on active ces fonctions, elles sont consultables, modifiables et supprimables depuis les paramètres du navigateur. Que la mémoire soit activée ou non, on peut passer par la barre d’adresse pour indiquer à ChatGPT que le site consulté ne lui est pas visible (via le petit bouton de réglages situé à gauche de l’adresse).
Par défaut, Atlas ne se sert pas des données de navigation pour l’entrainement des modèles d’OpenAI. L’entreprise ajoute que même si ce paramètre est activé, les pages refusant le robot maison (GPTBot) ne seront pas prises en compte.
Attention cependant : si vous avez autorisé le client ChatGPT à utiliser les conversations pour l’entrainement, cette permission est automatiquement appliquée à la navigation. De même, si vous avez activé le contrôle parental dans ChatGPT, Atlas l’applique aussi. Le navigateur ajoute plusieurs options à ce contrôle, dont la possibilité de désactiver la mémoire et le mode agent.
Guerre contre Google
« L’année dernière, nous avons ajouté la recherche dans ChatGPT afin que vous puissiez trouver instantanément des informations opportunes sur Internet, et c’est rapidement devenu l’une de nos fonctionnalités les plus utilisées. Mais votre navigateur est l’endroit où tout votre travail, vos outils et votre contexte sont regroupés. Un navigateur construit avec ChatGPT nous rapproche d’un véritable super-assistant qui comprend votre monde et vous aide à atteindre vos objectifs », indique OpenAI dans son billet de blog.
Un super-assistant qui pourrait menacer l’empire Google, déjà mis à mal par les fonctions de recherche intégrées dans les chatbots, qui fragilisent son écosystème publicitaire. Si les 800 millions d’utilisateurs de ChatGPT finissaient par se tourner vers Atlas, le trône de Chrome pourrait trembler. Surtout, au sein d’Atlas, toute recherche lancée passe par ChatGPT, qui devient la source privilégiée d’accès à l’information.
Reste qu’Atlas est pour l’instant disponible de manière limitée, sur une seule plateforme et ressemble davantage à une première ébauche qu’à un produit finalisé. Pour les personnes sans abonnement, le quota quotidien d’utilisation gratuite sera probablement très vite atteint. En outre, bien que le navigateur autorise l’installation d’extensions, aucune zone ne permet de les contrôler, ce qui en rend beaucoup inutilisables.
NRJ Mobile propose aussi de la 5G illimitée, sans condition ni engagement, pour 17,49 euros par mois. La data est illimitée, mais il faudra passer par l’espace client tous les 500 Go pour remettre une pièce dans la machine.
Hier, SFR lançait deux nouveaux forfaits avec de la 5G+, le nom commercial de la 5G SA StandAlone qui ne nécessite pas un cœur de réseau en 4G pour fonctionner.
L’opérateur coupait l’herbe sous le pied de NRJ Mobile, un opérateur virtuel racheté par Bouygues Telecom en 2020, dans le cadre du rachat plus vaste de l’opérateur virtuel d’Euro-Information Telecom. Cet été, Bouygues Telecom et le groupe NRJ annonçaient la prolongation pour cinq ans (jusqu’en 2030 donc) de leur accord permettant à Bouygues Telecom de continuer à utiliser la marque NRJ Mobile.
« Le seul forfait illimité 5G accessible à tous et sans engagement »
Ce 17 octobre 2025, NRJ Mobile teasait en effet une annonce, prévue pour le mardi 21 octobre, avec rien de moins que le « goat » de ses forfaits à venir. C’est donc hier en fin de journée que l’opérateur a présenté sa nouvelle offre : de la data illimitée, pour 17,49 euros par mois sans engagement. La carte SIM est à 1 euro.
Alors que SFR affirmait être « le premier opérateur à proposer la data illimitée sans condition de détenir une Box », NRJ Mobile répond avec « le seul forfait illimité 5G accessible à tous et sans engagement » (l’illimité 5G+ de SFR est avec engagement de deux ans). NRJ Mobile aussi ajoute qu’il est « inutile par exemple d’être client fixe pour en bénéficier ».
NRJ Mobile affirme que les « utilisateurs profitent ainsi d’une liberté totale, pour naviguer, streamer, jouer et même partager leur connexion pour le télétravail, sans se soucier des dépassements ». Enfin presque…
En effet, comme indiqué dans les notes de bas de page du communiqué de presse et du site, profiter de l’illimité demandera quelques manipulations pour les plus gros consommateurs. Le débit est par défaut réduit au-delà de 500 Go en France métropolitaine, mais le « rétablissement du débit [est] gratuit depuis l’Espace Client de manière illimitée ».
Le reste du forfait ne réserve pas de surprise. Il comprend évidemment des « appels et SMS/MMS illimités depuis Europe et DOM vers la France métropolitaine et vers Europe et DOM. 42Go d’Internet en Europe et DOM (en plus des Go en France) ».
Vous avez demandé les conditions générales, veuillez patienter…
L’opérateur n’a pas encore mis à jour sa brochure tarifaire (elle est toujours daté du 26 mai 2025), impossible donc de savoir s’il y a des conditions particulières sur les usages, comme c’est le cas chez SFR. La marque au carré rouge parle en effet d’un usage raisonnable, de quoi la quantité de data pourrait être réduite à 100 Go.
SFR donne quelques exemples de ce qu’il considère comme déraisonnable : des « usages en continu fortement consommateurs de bande passante (de type peer-to-peer ou téléchargement par exemple) de nature à saturer le réseau sur une zone donnée, et pouvant nuire aux utilisateurs SFR sur cette zone, et/ou d’usage via un matériel autre qu’un équipement à usage mobile ».
Chez NRJ Mobile, les actuelles conditions générales de service (26 mai 2025) précisent uniquement le cas général de l’usage des réseaux : « Pour l’ensemble de nos services des mesures de gestion de trafic raisonnables ou exceptionnelles (notamment la priorisation des communications ou la réduction des débits, en cas de congestion) peuvent être mises en œuvre pour optimiser l’accès de tous au Réseau. Ces mesures peuvent avoir pour effet d’allonger provisoirement la durée de téléchargement de contenus (page internet, e-mail ou encore impacter la qualité des vidéos etc.) ».
5G illimitée* sur les réseaux Free Mobile, SFR et Bouygues Telecom
Quel que soit l’opérateur, la 5G illimitée s’accompagne toujours d’une « * », au-delà des conditions floues sur les usages jugés raisonnables par l’opérateur.
Chez Free Mobile elle est réservée aux clients qui disposent également d’une Freebox, chez SFR il faut s’engager pendant deux ans et chez NRJ Mobile (Bouygues Telecom) il faut réactiver le débit tous les 500 Go. Ne reste donc qu’Orange à ne pas proposer une telle offre sur le mobile.
Vendredi, la Maison-Blanche est arrivée sur Bluesky, le réseau social sur lequel une partie de la gauche états-unienne a trouvé refuge.
Les équipes gouvernementales y réfléchissent depuis février, sur le ton de l’expérimentation, mais ont pris la décision d’accélérer le mouvement la semaine dernière pour y diffuser des messages relatifs au « shutdown », c’est-à-dire à la paralysie budgétaire des activités fédérales.
Outre l’institution présidentielle, des comptes officiels ont été créés pour plusieurs agences gouvernementales, dont le ministère du Commerce, des Transports, de la Sécurité intérieure, de la Santé et des Ressources humaines, et celui de la Guerre.
En lieu et place de messages informatifs, tous ont rapidement publié des messages consistant à attaquer les démocrates états-uniens, sur un ton globalement joyeux et une logique de trolling.
TechCrunch en déduit que les équipes dédiées du gouvernement cherchaient une réponse négative. Auprès de Wired, des représentants du gouvernement affirment au contraire que ce ton est cohérent avec celui employé sur toutes les autres plateformes.
Les protestations ne se sont pas fait attendre : de nombreux usagers ont répondu en demandant la publication des dossiers relatifs à l’affaire Epstein.
Surtout, de nombreux comptes populaires ont recommandé à leurs followers de bloquer les différents comptes.
« Bloquez et passez à autre chose », telle est la recommandation répétée sur le réseau, si bien qu’en cinq jours, le compte officiel de la Maison Blanche est devenu le deuxième compte le plus bloqué de Bluesky… derrière celui de JD Vance.
Le compte dédié à la sécurité intérieure est le quatrième le plus bloqué, d’après le trackeur Clearsky.
Next s’est entretenu avec Kurt Erik Lindqvist, le nouveau président de l’ICANN. Nous avons abordé des sujets comme le prochain round des extensions personnalisées et les tensions internes.
Kurt Erik « Kurtis » Lindqvist est le président de l’ICANN depuis presque un an. Il a été nommé en juin 2024, avec une prise officielle des fonctions le 5 décembre 2024. Avant de prendre ce poste, il était le responsable du London Internet Exchange (LINX), une infrastructure qui permet à plus de 950 systèmes autonomes (ou AS pour Autonomous System) de s’interconnecter.
Internet, il connait bien puisqu’il a siégé à l’Internet Architecture Board (IAB), il a présidé des groupes de travail au sein du RIPE NCC (registre régional d’adresses IP pour l’Europe et une partie de l’Asie) et de l’Internet Engineering Task Force (IETF). Il était également à la tête de l’European Internet Exchange Association (Euro-IX) pendant 17 ans.
Depuis un moment déjà (avant même son arrivée), des tensions étaient palpables à l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) et la situation parfois tendue. L’enjeu est important puisque cette organisation à but non lucratif (dont le siège est basé aux États-Unis) est en charge de l’attribution et de la gestion des adresses sur Internet, cela comprend notamment les noms de domaines de premier niveau.
Rapide rétrospective. En décembre 2022, Göran Marby démissionne soudainement de son poste de président et CEO de l’ICANN, alors que son mandat avait été prolongé jusqu’en mai 2024. Sally Costerton a pris la relève comme présidente et CEO par intérim. Son contrat était prolongé le temps de trouver un nouveau patron pour l’organisation. Elle est restée en place jusqu’en décembre 2024, avant de passer le relai à Kurt Erik Lindqvist. Une longue phase de transition, avec des tensions au sein de plusieurs organes de l’ICANN.
Next s’est entretenu avec Kurt Erik Lindqvist sur des problèmes et enjeux de l’ICANN. Les sujets ne manquent pas : bataille des IP en Afrique avec Afrinic, gouvernance de l’organisation et d’Internet, prochain round d’attributions des extensions en .marque…
Il y a un nouveau round du programme gTLD qui s’annonce. Celui-ci doit ouvrir en avril 2026. Y a-t-il de l’enthousiasme autour de ce nouveau round ?
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La semaine dernière, Bouygues Telecom, Free et Orange déposaient une offre commune pour racheter SFR. À 17 milliards d’euros, elle a immédiatement été refusée par Altice France. Nous expliquions alors que ce n’était que le début d’une partie de poker menteur… et la suite de la partie n’a pas tardé à arriver.
Comme toujours en pareille situation, il y a d’un côté les acheteurs qui veulent en tirer le prix le plus bas et de l’autre les vendeurs (Patrick Drahi et ses créanciers) qui en veulent un maximum ; d’autant qu’ils ont ferré un gros poisson à trois têtes.
Après SFR, c’est au tour d’actionnaires d’Altice France (qui détiennent 45 % du capital) de répondre, de manière indirecte. Au Figaro, un proche des créanciers explique que « c’est une proposition très basse en termes de prix, ils ne la trouvent pas très sérieuse ». Un autre ne la juge pas pour autant « indécente ».
Boutique SFR – crédit Altice France
Patrick Drahi et les créanciers d’Altice poursuivent le même but : faire monter le prix pour en tirer le plus possible. Mais il ne faut pas trop trainer non plus car il n’est pas certain que les trois concurrents maintiennent leur offre pendant des mois, la fenêtre de la consolidation peut aussi se refermer. Sans compter que, même si accord était trouvé, la procédure serait très longue avant d’arriver à son terme.
Selon nos confrères, l’accord entre Altice France et ses créanciers « prévoit que pour une offre valorisant Altice à 23,6 milliards d’euros et qui correspondrait à une distribution de 8,122 milliards d’euros pour les actionnaires d’Altice, le milliardaire pourra se passer de l’aval des créanciers ». Avec l’offre d’achat d’une partie de la marque au carré rouge pour 17 milliards d’euros, cela valoriserait SFR dans son ensemble à 21 milliards d’euros.
La partie de poker menteur ne fait que commencer. La parole est maintenant aux trois partenaires du moment.
Dans un rapport publié ce mardi 21 octobre, l’antenne française d’Amnesty International montre de nouveau les risques pour les enfants associés au fait de « doomscroller » des vidéos sur le réseau social.
Après une commission d’enquête de l’Assemblée nationale récemment, la plainte de 14 États américains l’année dernière, ou encore l’enquête de nos confrères belges de la RTBF, l’ONG dénonce les « risques systémiques que [le modèle de TikTok] fait courir aux enfants et aux jeunes ».
L’ONG a mené deux expériences montrant les dérives de l’algorithme qui pousserait les adolescents vers le visionnage de vidéos sur la tristesse et la santé mentale.
D’une part, en regardant les propositions de l’onglet « Pour toi » après avoir regardé ce genre de vidéos pendant quelque temps sur des profils. « Le fait de regarder ces vidéos a ensuite entraîné une multiplication rapide des contenus sur la tristesse et la santé mentale. Dans les 15 à 20 minutes après le début de l’expérience, les trois fils contenaient presque exclusivement des vidéos sur la santé mentale, dont jusqu’à la moitié sur des contenus tristes et dépressifs », explique l’ONG.
D’autre part, en faisant la même expérience, mais automatiquement, pour avoir plus de données : l’organisation a constaté les mêmes effets, mais de manière moins importante.
Comme on peut s’en douter pour un algorithme qui ne se baserait que sur la similarité des contenus, « plus un·e utilisateur·rice manifeste un intérêt pour des contenus potentiellement nocifs, plus il/elle reçoit de recommandations en ce sens », explique Amnesty International. Le problème ici est que ce genre de contenus est nocif pour la santé, notamment des adolescents, et qu’ils incitent à l’automutilation ou au suicide.
Dans le média La Croix, Stéphanie Mistre, dont la fille s’est suicidée à 15 ans, fustige une plateforme « obnubilée par ses profits ».
Dans ses conclusions, Amnesty International pousse la Commission européenne à « veiller que le Règlement sur les services numériques soit rigoureusement appliqué » et « inclure sans délai » ses conclusions à l’enquête en cours sur les possibles violations par TikTok de ses obligations au titre du DSA.
L’ONG demande en parallèle aux États membres de l’Union européenne, et en particulier à la France, de « faire en sorte que les droits des mineur·e·s soient respectés et protégés » et « faire le nécessaire pour que l’accès aux infrastructures et services numériques incontournables (comme TikTok et d’autres plateformes de réseaux sociaux) et leur utilisation ne soient pas subordonnés à une surveillance généralisée des utilisateurs et utilisatrices ».
Demain, mercredi 22 octobre, Google est censé répercuter la décision du tribunal dans sa défaite majeure contre Epic. La principale conséquence est que les développeurs vont pouvoir utiliser d’autres systèmes de paiement aux États-Unis que Google Play Billing.
Le juge James Donato, en charge du dossier, vient d’accepter de repousser l’échéance au 29 octobre, sans que l’on sache pourquoi. Comme le signale notamment The Verge, Google n’a pas motivé publiquement sa demande, et l’acceptation du tribunal n’est pas non plus expliquée, pas plus que celle d’Epic, qui était nécessaire.
Une piste pourrait être la demande d’appel que prévoit de lancer Google à la Cour suprême, plus haute juridiction du pays. Il serait cependant étonnant que celle-ci s’en mêle, car elle avait sèchement rejeté une demande similaire d’Apple en janvier 2024.
La situation pour les deux entreprises s’est largement compliquée au cours des dernières années des deux côtés de l’Atlantique. Le courant actuel des évènements va vers une considération plus générale des smartphones et tablettes comme de simples ordinateurs, avec des processus d’installation d’applications tierces plus libres. Google et Apple sont vent debout contre cette idée. En Europe, Apple répète ainsi à l’envi que le DMA entraine une baisse de sécurité par la simple possibilité de laisser des boutiques tierces exister.
Les mises à jour d’octobre pour Windows 11 (dans ses versions 24H2 et 25H2) laisseront probablement de mauvais souvenirs chez une partie des utilisateurs. Elles ont provoqué plusieurs problèmes, dont l’impossibilité d’utiliser des périphériques USB dans l’environnement de récupération et un localhost cassé.
Microsoft a beau montrer régulièrement des évolutions dans son processus de mises à jour, les couacs continuent à intervalles plus ou moins réguliers. La mise à jour annuelle 24H2 pour Windows 11 a par exemple entrainé de très nombreux problèmes. Mais si l’on peut comprendre qu’une version majeure engendre des incompatibilités, les correctifs mensuels ont aussi leur part d’accidents.
Localhost cassé, localhost « réparé »
Les problèmes commencent avec la mise à jour KB5066835, diffusée en même temps que les correctifs mensuels d’octobre. Comme on peut le voir sur le site de Microsoft, elle est censée apporter diverses corrections, notamment pour la fenêtre d’impression dans les navigateurs basés sur Chrome ou encore dans PowerShell.
Elle a cependant eu plusieurs effets délétères. Dès le mercredi 15 octobre (soit le lendemain de la publication des mises à jour), la question apparait sur divers forums, dont Reddit et Stack Exchange : le correctif casse-t-il localhost ? Un nombre croissant d’utilisateurs rapporte alors qu’il est impossible d’utiliser l’adresse 127.0.0.1. Ils rencontrent des erreurs telles que « ERR_CONNECTION_RESET » et « ERR_HTTP2_PROTOCOL_ERROR ».
Ce problème a rejailli immédiatement sur tous les services et logiciels qui s’en servent. La fonction de débogage de Visual Studio s’en sert, tout comme l’authentification SSMS Entra ID et globalement tout produit créant un serveur local pour remplir diverses fonctions.
Le problème a été reconnu par Microsoft le 16 octobre. L’éditeur indique dans une fiche technique qu’il provient d’un bug dans le serveur web HTTP.sys pour ASP.NET Core. Il ne survient pas toujours et dépend d’un ensemble de conditions, dont l’installation de la dernière mise à jour ou l’horodatage du dernier redémarrage de l’appareil. Curieusement, la solution donnée pour atténuer le problème est simplement de se rendre dans Windows Update, d’appuyer sur Rechercher, d’installer toutes les mises à jour en attente et de redémarrer… même si rien n’a été installé.
Une version corrigée de cette mise à jour KB5066835 doit être diffusée très prochainement. Nous mettrons à jour cet article quand ce sera le cas.
Les souris et claviers USB bannis de WinRE
WinRE, pour Windows Recovery Environment, est une fonction très pratique de Windows dans laquelle on peut démarrer en cas de gros problème dans le système. De là, on peut déclencher diverses opérations pour tenter de réparer ce qui cloche, notamment face à une impossibilité de démarrer.
Or, la mise à jour KB5067039, contenue dans la même KB5066835, a entrainé un gros problème : les périphériques USB ne fonctionnaient plus dans WinRE, dont les claviers et souris. En clair, en cas de redémarrage dans l’environnement de réparation, ce dernier ne pouvait pas être utilisé à moins d’avoir sous la main un autre type de périphérique. Le problème épargne notamment ceux en PS/2, mais le nombre de configurations compatibles Windows 11 embarquant encore ce type de connectique doit être rare.
Ce 20 octobre, Microsoft a donc publié en urgence la mise à jour KB5070773, qui reprend la KB5067039 et lui ajoute un correctif pour ce problème spécifique. « Après l’installation de la mise à jour de sécurité Windows publiée le 14 octobre 2025 (KB5066835), les périphériques USB, tels que les claviers et les souris, ne fonctionnent pas dans l’environnement de récupération Windows (WinRE). Ce problème empêche la navigation dans les options de récupération dans WinRE. Notez que les périphériques USB continuent de fonctionner normalement dans le système d’exploitation Windows », indique Windows dans sa fiche technique.
Pour rappel, Microsoft nomme ce type de correctif publié hors du cycle habituel « OOB », pour « out-of-band ».
On note aussi une mise à jour « dynamique » KB5070762 pour les versions 24H2 et 25H2 de Windows 11, ainsi que pour Windows Server 2025. Elle est plus spécifique, visant les environnements d’entreprise où des images Windows peuvent être déployées à grande échelle.
Autres problèmes et sens du timing
Outre les problèmes pour lesquels des correctifs de correctifs ont été déployés en urgence, la mise à jour KB5066835 en a entrainé d’autres. Ainsi, le panneau de prévisualisation dans l’Explorateur ne remplit pas toujours son rôle, citant un problème de sécurité sur certains fichiers, là où il ne le faisait pas auparavant.
On note des problèmes d’authentification par carte à puce, conséquence directe d’un changement introduit par la dernière mise à jour. Celle-ci renforce en effet « la sécurité en exigeant l’utilisation du fournisseur de stockage de clés (KSP) au lieu du fournisseur de services de chiffrement {CSP) pour les certificats de carte intelligents basés sur RSA ». Depuis hier, le souci est cependant considéré comme résolu, Microsoft ayant donné une marche à suivre dans une fiche dédiée.
La mise à jour KB5066835 peut également refuser de s’installer. Il est recommandé dans ce cas de la récupérer manuellement depuis le catalogue de Microsoft. Elle pourrait aussi être la source de soucis avec certains périphériques de Logitech et entrainer des baisses de performances dans certains jeux (dont Assassin’s Creed Shadows), mais ces soucis spécifiques n’ont pas été confirmés.
Dans l’ensemble, le timing de ces problèmes tombe mal. Windows 10 vient de perdre son support technique, et même si l’Europe bénéficie d’une année gratuite de mises à jour étendues en échange d’une connexion avec le compte Microsoft, Windows 11 devait se faire oublier. La mise à jour annuelle 25H2 a été extrêmement discrète, ne possédant que très peu de nouveautés.
Pendant ce temps, d’autres acteurs profitent du spectacle et de l’opportunité offerte par cette fin de support. Sur son compte X, Zorin Group a ainsi déclaré que sa plus récente distribution, Zorin OS 18, a franchi le cap des 300 000 téléchargements. Comme nous l’avions indiqué dans notre prise en main, le système a mis un accent particulier sur les personnes venant de Windows 10, avec une interface léchée, l’intégration de Wine et un moteur de recommandations pour trouver des équivalents Linux aux applications Windows.