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Plantage des Core i9 (13e et 14e gen) : réactions et recommandations officielles d’Intel

3 mai 2024 à 16:22
Pendant ce temps-là, chez AMD…

Alors qu’il règne toujours un certain flou autour de la cause première des plantages des Core i9 de 13e et 14e génération, Intel est officiellement sortie du bois. Le fondeur nous fait suivre ses recommandations officielles et ne cherche pas à « imputer la faute aux partenaires d’Intel ». Dans tous les cas, l’enquête continue.

Il y a quelques semaines, nous revenions sur le cas des plantages à répétitions avec certains Core i9 de 13e et 14e génération. Plusieurs éditeurs de jeux vidéo étaient sortis du bois, notamment Epic Games qui expliquait que « Fortnite plante fréquemment sur les processeurs i9-13900K/KF/KS et i9-14900K/KF/KS ».

La semaine dernière, l’affaire est revenue sur le devant de la scène avec, notamment, ce qui serait un communiqué officiel d’Intel mis en ligne par Igor’s Lab, le site d’Igor Wallossek qui s’occupait auparavant de Tom’s Hardware Germany. Si on utilise le conditionnel, c’est que – comme plusieurs de nos confrères (notamment AnandTech) – nous n’avons pas pu obtenir la confirmation qu’il s’agissait (ou non) d’une déclaration officielle.

Un communiqué peut en cacher un autre

Quoi qu’il en soit, la tendance de fond est de rejeter la faute sur les fabricants de cartes mères et sur les paramètres des BIOS/UEFI qui joueraient avec les limites et/ou désactiveraient certaines protections. Un des points mis en avant serait l’augmentation des PL1 (Power Limit1, en mode normal) et PL2 (Power Limit2, en mode turbo) au-delà des recommandations d’Intel. Les mises à jour déployées par certains fabricants de cartes mères ainsi que les changements proposés dans les BIOS vont dans le sens de paramètres un peu trop généreux sur l’overclocking. La question reste de savoir si Intel encourage et autorise ces pratiques (en permettant à ses partenaires de jouer avec les limites) ou bien s’il s’agit de mesures mises en place par les fabricants pour aller toujours plus vite (et être les premiers dans les benchmarks au passage). Seule certitude, la définition du mot « par défaut » n’est pas la même pour tout le monde.

Les conseils d’Intel pour améliorer la stabilité

Si nous en parlons aujourd’hui, c’est qu’Intel France nous a transmis le communiqué suivant (sans préciser ce qu’il en était de celui mis en ligne par Igor’s Lab) : « Les communications récemment publiées entre Intel et ses partenaires concernant les paramètres des cartes mères pour les processeurs Intel Core de 13e et 14e génération de la série K visent à fournir des conseils sur les paramètres par défaut recommandés par Intel ». « Nous continuons d'enquêter avec nos partenaires sur les récents rapports d'utilisateurs faisant état d'instabilité de certaines charges de travail sur ces processeurs », ajoute l’entreprise. Intel joue donc la carte de l’apaisement avec ses partenaires : « Ces conseils sur les paramètres par défaut du BIOS visent à améliorer la stabilité des processeurs, pendant qu'Intel continue d'enquêter sur la cause première, et non à imputer la faute aux partenaires d'Intel ». Intel nous fait suivre une liste de paramètres recommandés dans les BIOS/UEFI pour les processeurs de 13e et 14e génération de la série K :
La petite « * » renvoie vers la datasheet des processeurs concernés. On remarque qu’Intel ne cite aucun fabricant de cartes mères dans son communiqué. Le fondeur précise enfin qu’il « continue de travailler avec ses partenaires pour développer des mesures d'atténuation appropriées à l'avenir ».

Les fabricants de cartes mères réagissent

Quoi qu’il en soit, les fabricants de cartes mères n’ont pas attendu et certains ont déjà déployé des mises à jour de leur BIOS/UEFI depuis plusieurs jours. Asus était visiblement le premier à réagir. Sur les notes de version du BIOS 2202 du 19 avril de la ROG MAXIMUS Z790 APEX (un modèle parmi bien d’autres), il est indiqué : « La mise à jour introduit l'option Intel Baseline Profile, permettant aux utilisateurs de revenir aux paramètres d'usine Intel par défaut pour les fonctionnalités de base, des limites de puissance inférieures et une amélioration de la stabilité dans certains jeux ». Pas de nouveaux BIOS pour le moment chez MSI, mais une liste de recommandations à suivre pour paramétrer sa carte mère. Il est notamment question de revenir à une limite PL1 de 253 watts, alors qu’elle peut être de 288 watts et même de… 4096 watts. Gigabyte aussi a réagi. La version F2d du BIOS de la Z790 Aorus Xtreme X ICE est disponible depuis le 23 avril. Il est question de l’ajout dans le menu Turbo Power Limites d’un profil « Intel BaseLine », pour les processeurs de 13e et 14e génération de la série K. Cela pourrait être un retour aux spécifications de base d’Intel, mais aucun détail n’est donné.
Bien évidemment, ces changements ont des conséquences sur les performances, qui sont variables selon les « optimisations » qui étaient en place. La différence est néanmoins notable, comme l’indiquent HardwareLuxx et Phoronix pour ne citer que ces deux-là.

La vidéosurveillance dans les chambres des EHPAD réservée aux suspicions de maltraitance

3 mai 2024 à 15:12
Jusque dans les chiottes

La CNIL vient de préciser les « circonstances exceptionnelles » et « conditions cumulatives » qu’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) doit remplir « avant d’envisager » la mise en place d’un dispositif de vidéosurveillance dans des chambres de ses résidents.

La CNIL rappelle que sa recommandation, également publiée au Journal officiel, fait suite à « plusieurs demandes de conseil » qui lui avait été adressées suite à la médiatisation de cas de maltraitance au sein d’Ehpad, et aux « nombreuses interrogations juridiques et éthiques » que cela peut poser :

« Un tel dispositif est en effet susceptible de porter atteinte tant aux droits des salariés qu’à ceux des personnes hébergées pour lesquelles la chambre représente le seul espace d’intimité dans lequel elles peuvent poursuivre leur vie affective et familiale. »

Elle avait alors, en février 2023, une consultation publique afin de « mieux comprendre les enjeux du secteur et de trouver un équilibre entre la sécurité des résidents, le respect de leur intimité et les droits et libertés des salariés ».

Elle estimait alors que, « d’une manière générale », l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance dans la chambre d’une personne hébergée était « disproportionnée ».

Pour autant, et « en cas de suspicions fortes de maltraitance » à l’encontre d’une personne hébergée, basées sur un faisceau d’indices concordants (hématomes, changements comportementaux, etc.), elle reconnaissait qu’un organisme « devrait pouvoir installer de manière ponctuelle » un dispositif de vidéosurveillance « pour la prévention des incidents », et « sous réserve de garanties appropriées (limiter l’activation dans le temps, restreindre la prise d’images dans les lieux d’intimité, etc.) ».

Les nombreuses contributions reçues lui ont depuis « permis de mieux comprendre les préoccupations du public et les besoins du secteur », et donc d’enrichir sa recommandation définitive.

Un dernier recours, en cas de mauvais traitements avérés

« En principe », souligne la CNIL, l'installation d'un système de vidéosurveillance dans les chambres d’Ehpad « ne peut être envisagée que pour assurer la sécurité des personnes hébergées dans le cadre d’une enquête pour maltraitance (conditions cumulatives) seulement » :
    • « en cas de suspicion étayée de mauvais traitements » (hématomes constatés, changements comportementaux, etc.) malgré les dispositifs alternatifs mis en place pour assurer la sécurité des personnes hébergées (par exemple, un bouton d’appel d’urgence sans fil, des procédures de signalement et de suivi d’événements préoccupants, la création d’équipe de travail afin de permettre l’intervention des soignants en binôme) ;
    • « ET après échec des procédures d’enquêtes » n’ayant pas permis de détecter une situation de maltraitance, dès lors qu’un doute subsiste.

La (longue) liste de garanties cumulatives préalables

La CNIL insiste, de plus, sur les garanties que les établissements devront avoir pris « avant la mise en place d’un dispositif de vidéosurveillance », afin de :
    • limiter l’activation dans le temps ;
    • désactiver le dispositif de vidéosurveillance lors des visites des proches, sauf si le soupçon de maltraitance porte sur ces derniers ;
    • établir et appliquer un cadre interne quant aux conditions justifiant l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance (il doit par exemple s’agir d’une demande émanant des proches de la personne hébergée à l’établissement faisant suite à des cas de suspicions fortes et avérées de maltraitance, etc.) ;
    • informer les salariés de manière individuelle et collective quant à la possibilité que des dispositifs de vidéosurveillance soient installés au sein des chambres des résidents ;
    • recueillir le consentement des personnes hébergées ou lorsque la personne n’est pas en mesure de consentir, celui-ci devra être recueilli dans le respect des règles spécifiques liées à la protection des majeurs ;
    • « flouter », dans la mesure du possible, les parties intimes de la personne concernée dès lors que les soins qui lui sont apportés sont réalisés dans son lit ;
    • insérer au sein du règlement intérieur la possibilité qu’un dispositif de vidéosurveillance soit mis en place dans la chambre d’un résident en cas de suspicions fortes de maltraitance et y faire notamment figurer les modalités de visionnage (accès aux images strictement limité au seul personnel habilité ; conditions d’accès aux images par la famille ; etc.) ;
    • lorsque la demande émane de la famille ou des proches, l’installation d’un tel dispositif devrait être réalisée en concertation avec l’établissement, tenant compte des procédures d’enquêtes, du respect du cadre interne en matière de faisceaux d’indices, de l’information du personnel, le cas échéant ;
    • sensibiliser et former le personnel chargé de gérer et de mettre en œuvre ces dispositifs.
La durée de conservation devra, au surplus, être « limitée à quelques jours » si les images ne révèlent pas de maltraitance à l’égard du résident ou, dans le cas contraire, à la durée de la procédure contentieuse.

Des caméras jusque dans les WC en cas de « forte suspicion »

La CNIL précise que la prise d’images dans les lieux d’intimité (toilettes, douches) « doit être proscrite sauf circonstances exceptionnelles », à savoir lorsque les procédures d’enquêtes internes et le dispositif de vidéosurveillance installé au sein de la chambre n’ont pas permis de détecter une situation de maltraitance, alors qu’il subsiste « une forte suspicion » que de tels actes y soient perpétrés. Au regard des « risques élevés » susceptibles d’être engendrés pour les droits et libertés des personnes concernées, les organismes mettant en œuvre ce type de dispositif « devront réaliser une analyse d’impact relative à la protection des données (AIPD) », précise la CNIL, qui se met à la disposition des organismes pour les accompagner à cet effet, et qui invite les Ehpad à commencer à y réfléchir sans attendre de cas de maltraitance :
« Une telle AIPD ne pouvant être réalisée en urgence, cela implique d’avoir réfléchi à la possibilité d’utilisation d’un tel dispositif à l’avance, en cas de suspicion de maltraitance. »
L’organisme mettant en œuvre le dispositif devra dès lors et plus particulièrement insister sur :
    • les raisons l’ayant conduit à considérer que des moyens alternatifs moins intrusifs s'avéraient inefficaces ;
    • les garanties qu’il met en œuvre pour ne pas mettre sous surveillance continue les salariés travaillant dans l’établissement ;
    • les mesures pour assurer la confidentialité des données ;
    • les précautions prises pour protéger la vie privée des personnes hébergées.

La vidéosurveillance devra être consentie

La CNIL rappelle par ailleurs qu'il est « en principe » interdit d’installer des caméras pour « améliorer » le service offert à la personne concernée en renforçant son « confort » (afin, par exemple, d'améliorer le temps d'intervention rapide à la demande des résidents), « même lorsqu’elle a donné son consentement ». Elle précise aussi que les proches des résidents ne sont pas habilités à installer de caméras, y compris pour assurer la sécurité du membre de leur famille, et que « seul l’établissement peut en principe mettre en place le dispositif, afin que celui-ci soit le plus respectueux des droits et libertés de chacun ». La CNIL relève en outre que des dispositifs alternatifs peuvent également être mis en place pour assurer la sécurité des personnes hébergées en cas de chute ou d’accident, tels que des capteurs de présence placés sous le sol et susceptibles de détecter la moindre anomalie, bracelets susceptibles de détecter une chute brutale grâce à un accéléromètre, capteurs/boitiers infrarouges capables de détecter une chute et d’envoyer un message d’alerte au personnel, « sous réserve du recueil du consentement » de la personne hébergée ou, lorsqu’elle n’est pas en mesure de consentir, dans le respect des règles spécifiques liées à la protection des majeurs. Le consentement de la personne concernée devra en tout état de cause être recueilli avant l’installation du dispositif de vidéosurveillance, « y compris lorsque la demande provient de ses proches ». Si l’initiative émane de l’établissement, il devra aussi permettre à la personne concernée de refuser son installation.

☕️ L’e-commerce européen pâtit de la concurrence de la fast fashion chinoise et du commerce social

3 mai 2024 à 09:45
un caddie dans un supermarché.

Les principaux acteurs européens du commerce en ligne pâtissent de la concurrence « des marques chinoises émergentes » comme Shein et Temu et ont vu leurs volumes de ventes transfrontaliers baisser de 18 % en 2023 par rapport à 2022, relève l’AFP.

Ces chiffres émanent d’une étude effectuée par Cross-Border Commerce Europe, une plateforme « de réseau et de connaissance » de l’e-commerce européen, auprès des « 500 plus grands acteurs européens du secteur ».

Les « pure players » et les places de marché représentent 42 % de ce TOP 500. La mode, la joaillerie et les chaussures dominent le secteur, avec une part de 39 %, suivies par les produits pour la maison, le jardin et le bricolage (13,3 %).

Le chiffre d’affaires transfrontalier aurait cela dit progressé de 32 % depuis 2022, avec un chiffre d’affaires de 237 milliards d’euros (hors voyages), contre 179 en 2022. Les e-commerçants allemands arrivent en tête avec un CA de 43 milliards (+ 28 %), suivis par les britanniques, qui patissent du Brexit (28 Md, -2 %), des français (32 Md, + 30 %), espagnols (18 Md, +50 %) et des néerlandais (7 Md, + 45 %).

Dix grands acteurs se partagent 19 % des ventes totales, « avec Ikea en numéro 1 pour la troisième année consécutive », suivi par Zalando, H&M, Lego, Zara, Jysk (chaîne de magasins danoise spécialisée dans le mobilier), Lidl, Decathlon, Adidas et Notino (site spécialisé dans la beauté fondé en 2004 en République tchèque).

L’étude avance que les plateformes de commerce social telles que TikTok Shop et Instagram « ne sont pas seulement des tendances », mais représentent « la plus importante perturbation du marché depuis l’avènement de l’internet ». Cross-Border Commerce Europe estime dès lors qu’ « il est impératif que les vendeurs européens adoptent le commerce social pour rester compétitifs dans un paysage commercial en pleine évolution ».

En outre, et face aux prix agressifs et à l’offre pléthorique des plateformes de commerce électronique chinoises, les entreprises européennes doivent également « privilégier la qualité, la fiabilité des délais de livraison, l’engagement communautaire et les services localisés » dans ce contexte de concurrence féroce.

La Tribune relève que l’exécutif européen a ajouté, vendredi dernier, Shein à la liste des très grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA) et que Temu, une autre application chinoise d’e-commerce devrait, elle aussi, être prochainement ajoutée à cette liste après avoir annoncé en avril qu’elle comptait environ 75 millions d’utilisateurs mensuels dans l’Union européenne.

App Store et sideloading : Apple revoit sa copie sur les commissions

3 mai 2024 à 09:20
Under pressure
portrait de Tim Cook façon Steve Jobs

Apple revoit sa copie sur les commissions récupérées suite à la mise en place des nouvelles conditions commerciales suite au lancement, forcé par le DMA, du sideloading. Ceux qui ne gagnent rien avec leur application sont exonérés, tandis que les « petits » développeurs peuvent bénéficier d’une période de clémence pendant trois ans.

Au début de l’année, Apple détaillait le fonctionnement et surtout les conditions tarifaires des boutiques tierces sur iOS. Il était question du sideloading, c’est-à-dire de l’installation d’applications en dehors de la boutique officielle, l’Apple Store.

Apple ouvre son Store, les frais font jaser

Comme nous l’avions alors expliqué, les commissions pour certains développeurs pouvaient s’envoler littéralement. Un exemple : avec un million d’installations et six millions de revenus pour une application (un abonnement de 5,99 dollars par exemple), la redevance serait de 100 000 dollars par mois (1,2 million par an).

Certains développeurs avaient à ce moment-là fait part de leur intention de ne pas publier leur application en Europe. Andy Yen, fondateur et CEO de Proton, fustigeait la position d’Apple : « La prétendue conformité d’Apple au DMA est de mauvaise foi. Le DMA est censé favoriser la concurrence, mais les déclarations […] montrent qu’Apple se bat bec et ongles pour maintenir ses bénéfices et son monopole par toutes les méthodes de manipulation possibles ». Apple en profitait de son côté pour fustiger le DMA.

Un risque pour les petits développeurs

En mars, le développeur Riley Testut était monté au créneau durant un atelier sur le Digital Markets Act, comme le rappelle Macrumors. Il demandait à des responsables d’Apple ce qui se passerait si l’application d’un jeune développeur devenait virale du jour au lendemain. Il parlait en connaissance de cause, son application GBA4iOS avait été téléchargée plus de 10 millions de fois en dehors de l’Apple Store.

Cela pourrait engendrer des centaines de milliers de dollars (voire plus…) de frais. Kyle Andeers, vice-président d’Apple, expliquait alors que l’entreprise travaillait sur une solution. Elle est désormais en ligne.

En mars toujours, la Commission européenne tapait du poing sur table et lançait des procédures d’infraction du DMA contre Google, Apple, Meta et Amazon. Les griefs contre le père de l’iPhone concernent notamment la « nouvelle structure tarifaire d’Apple et les autres conditions générales applicables aux magasins d’applications alternatifs et à la distribution d’applications à partir du web ». Cela pourrait être incompatible avec l’article 6 paragraphe 4 du DMA.

Sideloading : iPadOs suivra le chemin d’iOS cet automne

Hier, Apple a mis à jour sa page expliquant le fonctionnement de sa « Core Technology Fee ». Première nouvelle, on apprend qu’iPadOS aura droit au même traitement qu’iOS « plus tard cet automne ». N‘y voyez pas une bonne action « gratuite » d’Apple, le système d’exploitation vient d’être désigné comme contrôleur d’accès.

Ainsi, il est donc soumis au DMA, comme iOS. Le fabricant a six mois pour se conformer au règlement, ce qui nous emmène à cet automne.

Étudiants, amateurs et développeurs non commerciaux

Par la suite, le discours change rapidement et la société affirme maintenant proposer « des conditions dans lesquelles de nombreux développeurs ne paient pas de CTF ». En effet, le principe de base – 0,50 euro pour chaque première installation annuelle au-delà d’un seuil de 1 million – reste exactement le même, mais plusieurs exceptions sont ajoutées.

Comme c’était déjà le cas, les applications à moins d’un million de téléchargements annuels sont exemptées, de même que les organisations à but non lucratif, les établissements d’enseignement accrédités et entités gouvernementales bénéficiant de l’exonération des frais de l’Apple Developer Program.

Nouveauté importante : les développeurs qui ne gagnent aucun revenu sont également exonérés du CTF. « Cela inclut l’offre d’une application gratuite sans monétisation d’aucune sorte (physique, numérique, publicitaire ou autre). L’objectif est de donner aux étudiants, aux amateurs et à d’autres développeurs non commerciaux la possibilité de créer une application populaire sans payer la CTF », explique Apple.

« Petits » développeurs : des conditions particulières

Ensuite, concernant les « petits » développeurs, Apple propose un programme de « démarrage » sur trois ans.

Ceux qui généreront moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires (au niveau mondial, toutes activités confondues) et qui n’auront pas encore dépassé le million de premières installations annuelles bénéficieront d’une période de grâce des frais pendant trois ans : « Ils ne paieront pas de CTF pour les premières installations annuelles qui dépassent le seuil tant qu’ils continuent de générer moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires mondial au cours des trois ans ».

Si pendant cette période de trois ans un « petit développeur » voit son chiffre d’affaires passer les 10 millions d’euros, mais rester en dessous de 50 millions (toujours en annuel et au niveau mondial), il paiera des commissions, mais dans une certaine limite : « ils commenceront à payer le CTF après un million de premières installations annuelles, dans la limite d’un million d’euros par an ».

Dans tous les cas, « après trois ans, ils paieront pour chaque première installation annuelle après le million initial d’installations annuelles ». La calculatrice maison d’Apple a été mise à jour pour prendre en compte les changements.

Apple sera très certainement très attentive à ce que les bénéficiaires soient dans les clous. Les développeurs devront ainsi « déclarer chaque année que leurs revenus commerciaux mondiaux se situent dans un niveau éligible ». Il faudra obligatoirement faire la première déclaration avant que l’application dépasse le million.

Sans aucune surprise, Tim Sweeney (patron d’Epic) est toujours autant remonté contre Apple. Ces changements sont, selon lui, « encore un geste pourri et de mauvaise foi ».

La « bonté » d’Apple se limite aux développeurs d’applications. « Les développeurs de place de marché alternative paient les CTF pour chaque première installation annuelle de leur application, y compris les installations effectuées avant un million ».

Comment Apple va compter les installations iOS et iPadOS

Lorsque le sideloading sera disponible sur les tablettes Apple, « les installations sur iPadOS compteront également » pour établir si l’application dépasse ou non le seuil d’un million d’installations annuelles. Néanmoins, « les utilisateurs qui installent la même app sur iOS et iPadOS au cours d’une période de 12 mois ne généreront qu’une seule première installation annuelle pour cette application ».

☕️ Play2 : Sunology passe à 450 watts (jusqu’à 585 watts en bi-face) pour son kit solaire

3 mai 2024 à 07:20

L’entreprise française (basée dans la région de Nantes) vient de renouveler son kit Play pour l’autoconsommation. Nous avions pour rappel décortiqué la première version, avec un panneau DMEGC de 405 watts et un micro-onduleur Hoymiles HM-400.

Avec Play2, le fabricant passe sur un panneau de 450 watts (cellule Topcon RT, rendement de 22,5 %), toujours avec la technologie bi-face. Les cellules peuvent aussi capter des rayons du soleil par l’arrière et ainsi ajouter jusqu’à 135 watts de plus, soit un total théorique de 585 watts.

On est donc toujours à 30 % de plus (maximum théorique) grâce au bi-face, exactement comme sur le Play premier du nom qui pouvait ainsi grimper jusqu’à 527 watts. Nous reviendrons prochainement sur le fonctionnement et les performances du bi-face avec le test d’un panneau solaire.

Sunology ajoute un micro-onduleur « exclusif » de 450 watts, correspondant. Ce dernier est directement « connecté à l’application STREAM », alors qu’il fallait auparavant passer par une prise connectée pour suivre sa production.

Le fabricant met en avant un « design renforcé » et une rentabilité « améliorée » par rapport à Play, « à partir de trois ans », mais cela dépend évidemment de votre emplacement, du taux d’ensoleillement, etc. Il faut prendre les trois ans comme une durée minimum, la réalité est souvent bien différente.

Toutes les caractéristiques techniques sont disponibles par ici. Le kit (panneau, micro-onduleur et support prémonté) est vendu 699 euros.

☕️ Vidéosurveillance algorithmique : la Quadrature du Net dépose plainte devant la CNIL

3 mai 2024 à 06:08

« L’”expérimentation” de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans le cadre fixé par la loi “Jeux Olympiques” adoptée l’an dernier n’en est pas une : elle n’est qu’une manœuvre hypocrite destinée à légaliser par petites touches une infrastructure policière déjà massivement déployée en France », explique l’association en guise d’introduction.

Au cours des dernières semaines, de nouvelles expérimentations ont été autorisées. Il y a eu le Festival de Cannes, un concert du groupe Black Eyed Peas à la Défense Arena et le match de football PSG-OL au parc des Princes.

La Quadrature du Net dénonce « l’hypocrisie ambiante » de ces expérimentations et « vient de déposer une plainte devant la CNIL contre un déploiement de la VSA totalement illégal et resté largement sous les radars : le projet Prevent PCP ».

« Associant la SNCF et la RATP avec un panel d’entreprises, dont le groupe Atos et ChapsVision (par ailleurs toutes deux prestataires des expérimentations liées à la loi JO), Prevent PCP prend formellement la forme d’un marché public subventionné par l’Union européenne. En pratique, les entreprises voient leurs systèmes de VSA déployés dans des grandes gares à travers l’Europe pour détecter des « bagages abandonnés », via une méthode reposant sur l’identification et le suivi des propriétaires des bagages. »

La Quadrature en profite pour mettre en ligne de nombreuses ressources pour « nourrir une opposition populaire à la VSA ». Il y a une brochure et une page de campagne dédiée. Pour l’association, le pire est à venir : « les projets de loi visant à pérenniser la VSA en recourant aux applications les plus sensibles […] sont pour certains déjà dans les cartons ».

☕️ Au Royaume-Uni, c’est la fin des mots de passe par défaut du type « admin »

3 mai 2024 à 05:27

Ars Technica explique qu’une « nouvelle version de la loi de 2022 sur la sécurité des produits et l’infrastructure des télécommunications (PTSI) est maintenant en vigueur ». Désormais, tous les produits connectés doivent disposer d’un « mot de passe aléatoire ou générer un mot de passe lors de l’initialisation (via une application pour smartphone ou d’autres moyens) ».

Les Britanniques ont pris soin de préciser que le mot de passe ne peut pas être incrémentiel de type password1, password2… et ne doit pas être « lié de manière évidente à des informations publiques ». On pense notamment à l’adresse MAC ou un SSID de réseau Wi-Fi.

Un mécanisme « simple » doit permettre de changer le mot de passe. On se souvient, par exemple, que certaines caméras chinoises avaient un mot de passe écrit en dur, directement dans le code… Dans la même idée, les composants logiciels doivent pouvoir être mis à jour.

Des sanctions sont prévues en cas de non-respect : « jusqu’à 10 millions de livres [environ 11,7 millions d’euros, ndlr] ou 4 % du chiffre d’affaires mondial connexe, selon le montant le plus élevé », expliquent nos confrères.

La loi Cyber résilience en Europe… pour 2027 ?

En Europe, la sécurité des produits numériques est aussi en train d’être revue avec la loi Cyber résilience. Elle prévoit notamment que les produits tels que des logiciels de gestion d’identité, les gestionnaires de mots de passe, les lecteurs biométriques, les assistants domestiques intelligents et les caméras de sécurité privées « soient couverts par les nouvelles règles. Les produits devraient également recevoir des mises à jour de sécurité installées automatiquement et séparément des mises à jour de fonctionnalités ».

Le Conseil doit encore voter la directive, puis l’Union européenne doit la publier à son journal officiel. Il entrera en vigueur 20 jours plus tard et « les nouvelles règles s’appliqueront trois ans après l’entrée en vigueur du règlement », précise Mathias Avocat. Tout cela nous emmène vers la seconde moitié de 2027.

Hier — 2 mai 2024Next - Articles gratuits

☕️ HBM : la production de 2025 déjà presque entièrement vendue

2 mai 2024 à 15:01

La mémoire HBM (High Bandwidth Memory) propose une bande passante élevée, elle est donc très prisée dans les systèmes pensés pour l’intelligence artificielle. NVIDIA en use massivement sur ses GPU Blackwell et Hopper.

SK Hynix avait déjà annoncé il y a quelques semaines avoir vendu l’intégralité des puces prévues pour 2024 : « Notre volume de production de HBM prévu pour cette année est déjà épuisé. Même si 2024 ne fait que commencer, nous avons déjà commencé à préparer 2025 pour garder une longueur d’avance sur le marché ».

Reuters explique que, lors d’une conférence, le CEO de l’entreprise, Kwak Noh-Jung, a indiqué que la production de 2025 « était presque épuisée pour 2025 ». Il y a peu, Sanjay Mehrotra, directeur général de Micron, faisait une déclaration du même genre : « notre HBM est épuisée pour l’année civile 2024, et l’écrasante majorité de notre approvisionnement pour 2025 a déjà été allouée », comme le rapportait AnandTech.

Samsung n’a, semble-t-il, pas encore fait part de ses prévisions pour cette année et la suivante. Le fabricant indique simplement que « les expéditions de puces HBM de cette année devraient plus que tripler et qu’il a finalisé les discussions sur l’approvisionnement avec les clients », sans plus de détails.

Avec SK Hynix et Micron, ce sont les trois plus gros fabricants de mémoire HBM, dont raffolent les GPU dédiés à l’intelligence artificielle.

☕️ Pas de BlizzCon en 2024, mais la conférence pourrait revenir « dans les années à venir »

2 mai 2024 à 09:17
Blizzcon

Dans un communiqué de presse, Blizzard annonce : « au terme d’une longue réflexion pendant l’année écoulée, nous avons pris la décision de ne pas organiser de BlizzCon en 2024 ». Une décision qui « n’a pas été prise à la légère ».

L’éditeur ménage la chèvre et le chou : « nous sommes toujours aussi enthousiastes à l’idée de voir revenir la BlizzCon dans les années à venir ». Les dernières éditions étaient chaotiques. Pas de BlizzCon en 2020 et 2021 pour cause de pandémie.

En 2022, le rendez-vous n’a pas eu lieu non plus, sur fond de polémique cette fois-ci : des témoignages sur l’ambiance toxique ont provoqué des remaniements dans l’entreprise, qui était alors en pleine procédure de rachat par Microsoft. La BlizzCon s’était déroulée en 2023.

Blizzard ne ferme pas sa communication et promet de donner davantage d’informations « sur les lancements de l’année, dont World of Warcraft: The War Within et la première extension de Diablo IV, Vessel of Hatred ». « Nous aurons le plaisir d’organiser plusieurs évènements sur site à travers le monde pour fêter le 30e anniversaire de Warcraft. Ceux-ci viendront compléter les festivités qui auront lieu dans les différents jeux inspirés de Warcraft en 2024 », ajoute la société.

L’éditeur sera présent à « d’autres salons et conventions telles que la Gamescom ». L’E3 a pour rappel définitivement fermé ses portes.

Jeux vidéo : l’E3 ferme définitivement ses portes

Dropbox Sign piraté : mots de passe, clés API et jetons OAuth dérobés

2 mai 2024 à 08:47
AOutch
Logo de Dropbox

C’est reparti pour un tour, avec un nouveau service piraté, pour bien commencer le mois de mai. Dans un billet de blog, la société explique avoir eu connaissance, le 24 avril, « d’un accès non autorisé à l’environnement de production Dropbox Sign (anciennement HelloSign) ».

Nouvelle salve de données dans la nature

Après enquête, il s’avère qu’un pirate a eu accès à des informations personnelles telles que des emails, des noms d’utilisateur, des numéros de téléphone et des mots de passe hachés, mais aussi aux « paramètres généraux du compte et à certaines informations d’authentification telles que les clés API, les jetons OAuth et l’authentification multifacteur ».

Dropbox précise que les utilisateurs ayant reçu ou signé un document via Dropbox Sign, mais qui n’ont jamais créé de compte, « ont également été exposés ». Cela concerne leurs emails et noms. L’entreprise affirme n’avoir par contre « aucune preuve d’accès non autorisé au contenu des comptes des clients (c’est-à-dire leurs documents ou accords) ou à leurs informations de paiement ».

Dropbox affirme que son service Sign est en grande partie séparé de ses autres activités. La société a néanmoins vérifié si le pirate n’avait pas pu dérober d’autres données. La réponse est négative pour l’instant : « cet incident est isolé sur l’infrastructure Dropbox Sign et n’a pas eu d’impact sur les autres produits Dropbox ».

Le pirate est passé par un compte système

Dropbox explique que le pirate a eu accès à un outil de configuration système. Il a « compromis un compte de service faisant partie du back-end de Sign, qui est un compte de type non humain utilisé pour exécuter des applications et des services automatisés. En tant que tel, ce compte avait le privilège d’effectuer diverses actions dans l’environnement de production de Sign. Le pirate a ensuite utilisé cet accès à l’environnement de production pour accéder à notre base de données clients ».

Dropbox Sign a par conséquent réinitialisé les mots de passe de ses utilisateurs et les a déconnectés de l’ensemble des appareils, avec une révocation des clés API et des jetons OAuth bien évidemment. L’incident a été signalé aux régulateurs (voir ce document déposé à la SEC) ainsi qu’aux forces de l’ordre. Tous les utilisateurs concernés sont contactés, mais le nombre de comptes concernés n’est pas précisé.

Une foire aux questions est disponible en bas de ce billet de blog.

Fin 2022, Dropbox avait déjà été piraté, via une attaque de phishing. Le pirate avait alors pu accéder à 130 dépôts GitHub. En 2012, Dropbox était également sous le feu des projecteurs. Des pirates avaient alors utilisé des identifiants et mots de passe dérobés sur d’autres sites pour se connecter à « un petit nombre de comptes Dropbox »… Mais l’un d’entre eux appartenait à un de ses employés et s’y trouvait un document avec des adresses e-mails d’utilisateurs.

☕️ Mineurs : le régulateur britannique Ofcom ouvre une enquête sur OnlyFans

2 mai 2024 à 05:30

La question que se pose l’Ofcom, équivalent de l’Arcep outre Manche, est de savoir si la plateforme hébergeant surtout des contenus érotiques et pornographiques « en fait assez pour empêcher les enfants d’accéder à la pornographie sur son site ».

Le régulateur a déjà une petite idée de la réponse : « nous avons des raisons de soupçonner que la plateforme n’a pas mis en œuvre ses mesures de vérification de l’âge de manière à protéger suffisamment les moins de 18 ans contre le matériel pornographique ».

Mais ce n’est pas le seul grief. L’Ofcom va également vérifier si « OnlyFans n’a pas respecté ses obligations de fournir des informations complètes et exactes en réponse à ces demandes légales ».

En France, la question de la vérification de l’age à l’entrée des sites proposant du contenu pornographique se pose dans la cadre de la loi SREN. L’Arcom a d’ailleurs publié une « Consultation publique sur le projet de référentiel déterminant les exigences techniques minimales applicables aux systèmes de vérification de l’âge mis en place pour l’accès à des contenus pornographiques en ligne ».

☕️ Défense et sécurité : Thales pourrait faire son marché chez Atos

2 mai 2024 à 05:00

Mardi, nous rappelions que la société Atos était depuis des mois en difficulté. Bruno Le Maire (ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique) à fait savoir que l’État était intéressé « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos », afin d’en garder le contrôle exclusif. Le ministre cherche aussi des partenaires.

Et c’est Thales qui lui répond indirectement par la voix de Pascal Bouchiat (directeur général, finance et systèmes d’information), comme le rapporte Reuters. Il commence par rappeler que la société n’est « pas intéressés par BDS », la branche Big Data et Cybersécurité.

Néanmoins, dans cette division, « il y a une activité qui est beaucoup plus modeste en termes de taille, qui est une activité défense et sécurité […] Si, à un moment donné, cet actif particulier (de) défense et sécurité, qui représente une partie minoritaire de BDS, était à la vente, on ne s’interdirait pas de le regarder ».

Nos confrères rappellent que l’État détient 26 % des actions et 35 % des droits de vote de Thales. Ils ajoutent que Pascal Bouchiat n’a pas souhaité préciser si le gouvernement avait déjà approché Thales à propos du rachat d’une partie d’Atos.

Airbus était pour rappel en lice pour un rachat, mais il a finalement abandonné le projet. Toujours selon Reuters, c’est maintenant Dassault Aviation qui serait « considéré comme l’un des candidats pouvant potentiellement prendre part au plan de sauvetage d’Atos ».

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☕️ Au travers d’une enquête, l’ANFR rappelle les règles des bandes de fréquences « libres »

30 avril 2024 à 13:13

L’Agence nationale des fréquences publie régulièrement des enquêtes maison, c’est-à-dire le travail de ses agents sur le terrain pour trouver les sources du brouillage et mettre fin aux perturbations. Pour fêter ses 25 ans, elle avait publié un long recueil sous la forme d’un florilège des brouillages d’ondes.

L’enquête du jour est intitulée « Il y a du gaz dans l’eau ». En décembre dernier, l’Agence était saisie par une entreprise spécialisée dans la distribution d’eau. Elle expliquait subir des « perturbations importantes et permanentes des fréquences comprises entre 169,400 MHz et 169,475 MHz utilisées pour la transmission de données de compteurs d’eau ».

Ces fréquences se trouvent dans une bande libre, pouvant « être exploitée sans autorisation administrative », ni redevance ou déclaration préalable. C’est par exemple le cas du Wi-Fi (2,4, 5 et 6 GHz), du Bluetooth (2,4 GHz), du RFID (13,5 MHz), etc.

L’Arcep propose un petit tableau des principaux usages :

Mais attention, libre ne veut pas dire « far west » sans règles : « Plusieurs utilisateurs peuvent donc “cohabiter” ; mais encore faut-il que chacun suive la réglementation en vigueur ». L’une d’entre elles est que le taux d’occupation d’un seul émetteur « doit rester en moyenne au-dessous de 10 % du temps ».

Dans le cas de cette enquête, un poste de supervision d’un pipeline pétrolier était à plus de 30 % d’occupation des fréquences. Cela « ne laisse plus assez de temps libre pour que la compagnie de distribution d’eau effectue sans incident la télérelève de la consommation de ses abonnés ».

La société a changé son fusil d’épaule pour passer « sous régime de licence individuelle », lui garantissant ainsi un usage exclusif des fréquences. Cela permet aussi d’avoir une transmission « protégée, et donc mieux adaptée à une application dédiée à la sécurité du transport des hydrocarbures ».

L’ANFR précise un point important : si une bande libre est saturée car il y a trop d’utilisateurs, mais que chacun émet conformément aux conditions d’utilisation, « rien ne peut être entrepris au plan légal ». Ce serait donc une saturation « autorisée ». « C’est la rançon de l’utilisation de fréquences qui ne donnent pas droit au paiement d’une redevance ».

☕️ Publicités trompeuses, désinformation : l’Europe ouvre une procédure formelle contre Meta

30 avril 2024 à 12:28
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

Dans un communiqué, la Commission explique que « les infractions présumées couvrent les politiques et pratiques de Meta en matière de publicité trompeuse et de contenu politique sur ses services ». Pour la Commission, la prolifération des publicités trompeuses et de la désinformation « peut représenter un risque pour le discours civique, les processus électoraux et les droits fondamentaux, ainsi que pour la protection des consommateurs ».

Ce n’est pas tout. Les griefs concernent l’absence « d’un outil efficace de suivi des élections par un tiers avant les élections au Parlement européen ». La Commission européenne va également se pencher sur « le mécanisme de signalement des contenus illicites ».

Cette procédure fait suite à la demande d’information de la Commission sur les contenus illicites, la désinformation, l’accès aux données, l’abonnement, l’IA générative, etc. Avec cette étape, l’institution peut « prendre de nouvelles mesures d’exécution, telles que des mesures provisoires, et des décisions de non-conformité ». Il n’y a pas de délai pour mettre fin à une procédure formelle.

De son côté, un porte-parole de Meta ressort un discours bien rôdé en pareille situation : « Nous avons un processus bien établi pour identifier les risques sur nos plates-formes et minimiser leurs effets. Nous avons hâte de continuer notre coopération avec la Commission européenne et de lui fournir encore plus de précisions sur nos actions », comme le rapporte Le Monde.

Depuis l’entrée en vigueur des DSA et DMA, les enquêtes, sanctions et prises de position de la Commission européenne se multiplient, en faisant bouger les lignes du côté des géants du Net.

☕️ SEA-ME-WE-6 : le câble sous-marin « atterrit » à Marseille

30 avril 2024 à 09:15

Ce câble mesurera pas moins de 21 700 km de longueur. Il reliera directement la France à Singapour et proposera une capacité de plus de 130 Tb/s. SEA-ME-WE-6 signifie Southeast Asia-Middle East-Western Europe 6

« La pose de la première partie du système, longue de 3000 km, vers l’Egypte démarrera dans la foulée de cette opération à Marseille », explique Orange. Les travaux sont loin d’être terminés puisque la mise en service est prévue pour 2025.

L’opérateur explique qu’il est responsable de la « landing party », qui porte bien son nom. Il s’agit du point d’arrivée sur le territoire français (à Marseille). Il se trouve, selon Orange, « dans ses infrastructures sécurisées, donnant accès, de manière neutre, à l’ensemble des centres de données de la ville phocéenne grâce à un anneau urbain de fibre optique dernière génération ».

Submarinecable permet de suivre son tracé et les différents points d’aterrissages prévus :

Orange rappelle au passage qu’il est présent dans plus de 40 câbles sous-marins à travers le monde, notamment sur la route Europe-Asie avec les consortiums SEA-ME-WE3, SEA-ME-WE4, SEA-ME-WE5 et IMEWE.

Les câbles sous-marins sont pour rappel des artères très importantes d’Internet car ils permettent de faire transiter de grosses quantités de données à travers le monde, notamment entre les continents. Il y a quelques semaines, des pannes en séries ont provoqué des perturbations en Afrique.

☕️ DSA : Shein est une très grande plateforme pour la Commission européenne

30 avril 2024 à 09:04

Un an quasiment jour pour jour arpès avoir dévoilé la première liste des VLOP (Very Large Online Platform ou très grande plateforme en ligne), la Commission européenne ajoute Shein. Le DSA est en vigueur depuis février de cette année pour rappel.

Il s’agit d’un « détaillant de mode en ligne qui compte en moyenne plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels dans l’Union européenne », ce qui est supérieur au seuil fixé par le DSA.

Comme les autres VLOP, la boutique en ligne devra se conformer aux règles dans les quatre mois suivant sa notification (c’est-à-dire d’ici la fin du mois d’août 2024). Il est notamment question de « l’obligation d’adopter des mesures spécifiques pour responsabiliser et protéger les utilisateurs en ligne, y compris les mineurs, et d’évaluer et d’atténuer dûment tout risque systémique découlant de leurs services ».

Shein doit aussi mettre en place « une surveillance plus diligente des produits illégaux », des « mesures de protection renforcées des consommateurs » et « plus de transparence et de responsabilité ».

La liste des 23 VLOP est disponible par ici.

☕️ Vivaldi 6.7 sait enfin endormir automatiquement les onglets inactifs

30 avril 2024 à 07:30
Vivaldi

La version 6.7 de Vivaldi était un peu passée sous nos radars. Elle embarque pourtant des améliorations bienvenues, dont l’hibernation des onglets inactifs, permettant d’en décharger les ressources. Cette fonction est active pour tous les types d’onglets, qu’ils soient seuls, en groupes ou en espaces de travail.

Le fonctionnement de ce Memory Saver est à peu près le même que sur les autres navigateurs. Les onglets en hibernation sont grisés et cliquer dessus relance le chargement des ressources. Il s’agit cependant d’une option, désactivée par défaut. On la trouve dans les réglages du navigateur, section Onglets. Elle laisse le choix entre Automatique et le choix d’une durée entre une, deux, trois et six heures d’inactivité.

Vivaldi indique que ce fonctionnement aura un impact positif sur l’utilisation mobile d’un ordinateur portable.

Parmi les autres nouveautés, signalons un agrégateur de flux plus efficace dans la détection des flux lors de la navigation (particulièrement sur Reddit, GitHub et YouTube), la possibilité d’envoyer une sélection d’onglets dans un nouvel espace de travail, des capacités d’export supplémentaires pour les mots de passe et flux, ainsi que le support de la juxtaposition native des fenêtres dans macOS.

☕️ L’État manifeste son intérêt pour « acquérir toutes les activités souveraines d’Atos »

30 avril 2024 à 05:10

Atos est en difficulté depuis des mois. L’action de l’entreprise a ainsi perdue plus de 84 % de sa valeur depuis un peu moins d’un an. Airbus était en piste pour racheter les activités de cybersécurité, mais le projet a finalement été abandoné.

Dimanche, Bruno LeMaire (ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique) expliquait sur LCI avoir manifesté son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos. L’objectif c’est que les activités stratégiques restent sous le contrôle exclusif de la France ».

« Les activités concernées par la lettre d’intention recouvrent en particulier ces supercalculateurs, des serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre », ajoute l’AFP.

Cette lettre d’intention, n’est pas une action engageante, expliquent nos confrères. Le ministre espère « que l’État ne soit pas seul » et invite donc d’autres acteurs à mettre la main au portefeuille. Selon son cabinet, des discussions sont en cours « depuis plusieurs semaines » avec des industriels.

☕️ OpenAI signe un contrat avec le Financial Times

30 avril 2024 à 05:00
des journaux

Après les groupes Axel Springer, Le Monde et Prisa Media (éditeur du journal El País), le Financial Times a annoncé avoir signé un accord avec OpenAI.

Le journal économique américain explique qu’il a accordé une licence à OpenAI pour entrainer ses grands modèles de langage avec les contenus qu’il publie.

ChatGPT pourra aussi résumer des articles du Financial Times et proposer des citations venant du journal avec des liens vers les articles appropriés.

L’annonce ne précise pas le montant de l’accord.

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