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☕️ Granite : IBM lance son pavé dans la mare des modèles de langage pour la génération de code

7 mai 2024 à 13:52

IBM vient de publier une famille de huit nouveaux grands modèles de langage nommée Granite. Celle-ci a la particularité de se concentrer sur les tâches liées au code : générer du code, corriger des bugs, expliquer et documenter le code.

Les huit modèles (de 3 à 34 milliards de paramètres) sont distribués sous licence Apache 2.0. Dans leur article expliquant la création de ces grands modèles de langage, les chercheurs d’IBM indiquent qu’ils ont été entraînés sur les jeux de données de code Github Code Clean et StarCoderdata mais aussi « des dépôts de code publics sur GitHub et des problèmes signalés [ndt : issues en anglais] supplémentaires » dont le jeu de données n’est pas clairement connu.

Dans les tests de comparaison qu’ils ont effectués, les chercheurs montrent que le modèle Granite-8B devance ses concurrents « ouverts » :

À la fin de l’article sont listés les langages sur lesquels la famille Granite peut être utilisée :

ABAP, Ada, Agda, Alloy, ANTLR, AppleScript, Arduino, ASP, Assembly, Augeas, Awk, Batchfile, Bison, Bluespec, C, C-sharp, C++, Clojure, CMake, COBOL, CoffeeScript, Common-Lisp, CSS, Cucumber, Cuda, Cython, Dart, Dockerfile, Eagle, Elixir, Elm, Emacs-Lisp, Erlang, F-sharp, FORTRAN, GLSL, GO, Gradle, GraphQL, Groovy, Haskell, Haxe, HCL, HTML, Idris, Isabelle, Java, Java-Server-Pages, JavaScript, JSON, JSON5, JSONiq, JSONLD, JSX, Julia, Jupyter, Kotlin, Lean, Literate-Agda, Literate-CoffeeScript, Literate-Haskell, Lua, Makefile, Maple, Markdown, Mathematica, Matlab, Objective-C++, OCaml, OpenCL, Pascal, Perl, PHP, PowerShell, Prolog, Protocol-Buffer, Python, Python-traceback, R, Racket, RDoc, Restructuredtext, RHTML, RMarkdown, Ruby, Rust, SAS, Scala, Scheme, Shell, Smalltalk, Solidity, SPARQL, SQL, Stan, Standard-ML, Stata, Swift, SystemVerilog, Tcl, Tcsh, Tex, Thrift, Twig, TypeScript, Verilog, VHDL, Visual-Basic, Vue, Web-Ontology-Language, WebAssembly, XML, XSLT, Yacc, YAML, Zig.

☕️ La RATP expérimente sa vidéosurveillance algorithmique pour les concerts de Taylor Swift

7 mai 2024 à 07:48
Une caméra sur un plafond

Comme l’a repéré David Libeau, la préfecture de Paris a publié (pdf) lundi 6 mai un arrêté autorisant la RATP à expérimenter dans les stations Nanterre Préfecture et La Défense Grande Arche son dispositif de vidéosurveillance algorithmique pendant une semaine, du mardi 7 mai 2024 à 08h00 au mardi 14 mai 2024 à 08h00. L’arrêté est donc publié seulement 24h avant le début des opérations.

La RATP veut utiliser les concerts de Taylor Swift qui auront lieu à la salle du Paris La Défense Arena (les 9, 10, 11 et 12 mai) comme moment de test grandeur nature pour son outil de traitement algorithmique dénommé « Cityvision » et développé par la société Wintic.

Sur sa page de politique générale de confidentialité, l’entreprise de transport indiquait que la période d’expérimentation serait du 09 mai au 12 mai (les jours des concerts de l’artiste mais aussi « intégrant une phase de conception (sans usage opérationnel) du 29/04/2024 au 11/05/2024 ».

La préfecture lui a donc autorisé une plage d’expérimentation plus importante que prévu.

☕️ FurMark débarque en version 2.3, avec la prise en charge des Raspberry Pi

7 mai 2024 à 06:37

En février, JeGX publiait la version 2.0 de son application pour analyser les performances et la stabilité de votre GPU (avec un stress intense). La version 2.3 a été mise en ligne hier.

Les notes de version parlent de petits changements comme l’ajout de la vitesse du ventilateur dans la section GPU monitoring. Il y a bien évidemment aussi les traditionnelles corrections de bugs.

Mais on retrouve surtout la prise en charge d’un nouveau système : Raspberry Pi OS (64-bit, arm64/aarch64). Cette version a été compilée sur Debian 11 avec GLIBC 2.31.

JeGX en profite pour donner deux résultats : « Sur le Raspberry Pi 4, FurMark 2 fonctionne à 1 FPS (résolution : 1024×640). Le nouveau matériel du Raspberry Pi 5 est beaucoup plus rapide : on atteint 4 FPS (toujours à 1024×640) ».

« J’ai essayé de supprimer les dépendances de Raspberry Pi et j’espère que cette version fonctionnera sur d’autres plates-formes arm64/aarch64 », ajoute-t-il.

☕️ Boeing Starliner n’a finalement toujours pas décollé…

7 mai 2024 à 05:39
Boeing Starliner

On pourrait presque croire à un gag. Cinq ans après le premier vol non habité, Boeing devait envoyer cette nuit ses premiers astronautes dans l’espace, direction la Station spatiale internationale. La tentative a été annulée « en raison d’un problème de soupape sur l’étage supérieur du lanceur », explique le constructeur.

La décision a été prise par le fabricant de la fusée : « United Launch Alliance (ULA), avec l’accord de Boeing et de la NASA, a annulé le lancement un peu plus de deux heures avant l’heure de décollage initialement prévue pour l’essai en vol de l’équipage CST-100 Starliner ». Les astronautes de la NASA Butch Wilmore et Suni Williams sont sortis de la capsule et sont retournés dans leurs quartiers.

Les analyses sont en cours pour « bien comprendre le problème et déterminer les mesures correctives ». TechCrunch rappelle que des dates de secours sont prévues les 7, 10 et 11 mai, mais encore faut-il que le souci soit identifié et corrigé.

Pour la NASA, la date de lancement ne sera pas avant le 10 mai : ” Ce délai permet aux équipes de compléter l’analyse des données sur une vanne de régulation de pression du réservoir d’oxygène liquide de l’étage supérieur Centaur de la fusée Atlas V, et déterminer s’il est nécessaire de la remplacer ”

À partir d’avant-hierNext - Articles gratuits

☕️ Atos étudie trois propositions de « restructuration financière »

6 mai 2024 à 09:44

Atos est en difficulté financière, ce n’est pas un secret. Les propositions se succèdent depuis quelques semaines. Airbus était en piste pour racheter les activités de cybersécurité, mais le projet a finalement été abandonné. Il y a peu, le ministre Bruno Le Maire manifestait son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos ». Thales laissait la porte ouverte pour reprendre une petite partie d’Atos (celle sur la défense et la sécurité).

Dans un communiqué de presse, Atos fait le point. La société annonce qu’elle a reçu « quatre propositions de restructuration financière reçues dans le cadre de la procédure de conciliation en cours ». Elles proviennent d’un « groupe de porteurs d’obligations et de banques faisant partie du groupe de banques de la société », d’EP Equity Investment (contrôlée par Daniel Kretinsky en partenariat avec Attestor Limited), de Onepoint (contrôlée par David Layani en consortium avec Butler Industries) et de Bain Capital.

Quatre propositions, une déjà laissée de côté

Cette dernière est laissée de côté, car la proposition « ne répondait pas aux objectifs […] de prendre en compte l’ensemble [du] périmètre » d’Atos. Les discussions avec les trois autres continuent afin de « parvenir à un accord de restructuration financière qui soit dans le meilleur intérêt social » de la société, c’est-à-dire des employés, clients, fournisseurs, créditeurs, actionnaires…

Atos travaillera avec ses créanciers pour « sélectionner d’ici le 31 mai 2024 une solution de restructuration financière qui sera acceptable pour eux et cohérente avec les paramètres financiers de la société, afin de parvenir à un accord final de restructuration financière d’ici juillet 2024 ».

L’entreprise prévient que cela impliquera des « changements radicaux dans la structure de capital de la société et une émission significative de nouveaux titres de capital qui entraînera une dilution massive des actionnaires existants d’Atos SE ».

L’État toujours en piste pour récupérer une partie d’Atos

Concernant la proposition de Bruno Le Maire, Atos confirme avoir reçu une « lettre d’intention non-engageante reçue de l’État français », mais précise que « les propositions reçues le 3 mai sont compatibles » avec cette dernière.

Ainsi, l’entreprise « a engagé des discussions avec l’Agence des participations de l’Etat français (APE) concernant son intention d’acquérir 100 % des activités d’Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité) d’Atos SE ».

Après un petit bond ce matin à l’ouverture de la bourse, le cours de l’action d’Atos est revenu à 2,08 euros. L’action a pour rappel baissé de 70 % depuis le début de l’année et de plus de 90 % depuis juin 2022.

☕️ OpenAI signe un contrat avec le Financial Times

30 avril 2024 à 05:00
des journaux

Après les groupes Axel Springer, Le Monde et Prisa Media (éditeur du journal El País), le Financial Times a annoncé avoir signé un accord avec OpenAI.

Le journal économique américain explique qu’il a accordé une licence à OpenAI pour entrainer ses grands modèles de langage avec les contenus qu’il publie.

ChatGPT pourra aussi résumer des articles du Financial Times et proposer des citations venant du journal avec des liens vers les articles appropriés.

L’annonce ne précise pas le montant de l’accord.

☕️ DMA : la Commission européenne désigne iPadOS comme contrôleur d’accès

29 avril 2024 à 14:21
Des Ipads d'Apple

On ne s’y attendait pas forcément, mais la Commission européenne vient d’ajouter iPadOS à sa liste de contrôleurs d’accès chez Apple. Le système pour tablettes rejoint ainsi iOS, Safari et bien sûr l’App Store, au cœur de toutes les attentions.

Au moment de ces nominations début septembre, la Commission avait jugé qu’iPadOS ne correspondait pas aux critères. Cependant, elle se demandait si le système ne constituait pas une « passerelle importante » entre les utilisateurs professionnels et finaux (grand public).

À la suite d’une enquête, la Commission dit avoir constaté trois éléments :

  • Le nombre d’utilisateurs professionnels a « dépassé de 11 fois le seuil quantitatif », tandis que celui des utilisateurs grand public était proche du seuil, les ventes dans un futur proche devant lui faire franchir le cap
  • Apple utilise son « vaste écosystème » pour bloquer les utilisateurs finaux et les dissuader de passer à d’autres plateformes
  • Les utilisateurs professionnels sont « attachés à iPadOS en raison de sa base d’utilisateurs importante et commercialement attrayante »

La Commission en conclut que le système est bien une « passerelle importante » et qu’Apple « jouit d’une position bien établie et durable ».

La société a maintenant six mois pour se conformer à la décision. Il va donc falloir qu’iPadOS intègre à son tour les changements apparus dans iOS 17.4 et qui seront probablement complétés par d’autres dans iOS 18, qui sera présenté le 10 juin.

☕️ Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif

29 avril 2024 à 12:09

Eugen Rochko, créateur du logiciel Mastodon et responsable de l’organisation allemande Mastodon gGmbH, a annoncé samedi 27 avril la création d’une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

« L’importance du statut d’organisation à but non lucratif réside dans la communication de notre engagement à créer des médias sociaux qui servent les intérêts de leurs utilisateurs plutôt que ceux de leurs actionnaires », explique-t-il.

C’est donc l’organisation américaine qui jouera ce rôle dans la communication de Mastodon. L’organisation allemande, dont Eugen Rochko n’a pas annoncé la fermeture, devient donc, elle, à but lucratif.

Dans son billet, Eugen Rochko rappelle que le cœur de l’équipe de développeurs de Mastodon n’est composé que de deux personnes. Une troisième personne va les rejoindre bientôt grâce aux fonds levés récemment.

Le bureau de l’organisation états-unienne est composé de :

  • Esra’a Al Shafei (militante bahreïnienne des droits civiles, créatrice de l’association Majal),
  • Karien Bezuidenhout (ancienne responsable de la fondation sud-africaine Shuttleworth),
  • Amir Ghavi (responsable de la branche technologie du cabinet d’avocats américain Fried Frank),
  • Felix Hlatky (responsable financier de l’organisation allemande Mastodon),
  • Biz Stone, co-fondateur de Twitter.

Le ciblage publicitaire ne peut pas utiliser des données personnelles récupérées ailleurs

26 avril 2024 à 14:53
Schrems vs Meta, encore et encore
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Athanasios Rantos, s’est prononcé contre la possibilité d’utiliser, pour de la publicité contextuelle, des données personnelles rendues publiques dans un autre cadre. Cet avis intervient dans une des batailles de Max Schrems et de son association noyb contre Meta.

Pour l’avocat général de la CJUE, ce n’est pas parce qu’une personne rend « manifestement publique » une donnée sensible, comme son orientation sexuelle, qu’elle autorise les réseaux sociaux à les utiliser « à des fins de publicité personnalisée », explique un communiqué de la Cour [PDF].

En 2021, la Cour suprême d’Autriche a saisi la CJUE à propos d’une procédure que Max Schrems a lancée contre Meta devant la justice autrichienne en 2018. Le fondateur de l’association noyb s’était étonné d’avoir reçu « des publicités visant des personnes homosexuelles et des invitations à des événements correspondants  » sur son profil Facebook alors qu’il « n’aurait jamais mentionné son orientation sexuelle et n’aurait publié aucune donnée sensible sur son profil Facebook », explique l’avocat général dans son avis.

Or, les données concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique sont considérées comme particulièrement sensibles et sont spécifiquement protégées par l’article 9 du RGPD.

En 2020, le tribunal régional des affaires civiles de Vienne a pourtant rejeté son recours en première instance. Max Schrems a formé un pourvoi devant la Cour suprême autrichienne.

Des informations rendues publiques par Max Schrems lui-même

Mais, avant de se prononcer, celle-ci veut éclaircir certains points de la juridiction européenne et notamment du RGPD. C'est pour cela qu'elle a fait appel à la CJUE. Car, en 2019 – donc après le lancement de la procédure –, Max Schrems a fait état de son orientation sexuelle lors d'une table ronde organisée par la représentation de la Commission européenne à Vienne et diffusée en streaming. Or, le paragraphe 2.e de l'article 9 du RGPD prévoit que le statut spécifique des données particulièrement sensibles tombe si les données à caractère personnel « sont manifestement rendues publiques par la personne concernée ». La Cour suprême demande donc à la CJUE si le fait que Max Schrems a rendu publique cette information « autorise le traitement d’autres données relatives à l’orientation sexuelle aux fins d’agrégation et d’analyse des données aux fins de la publicité personnalisée ? ».

Mais en dehors de Facebook

Dans son avis, Athanasios Rantos, précise bien que « les données sensibles relatives à l’orientation sexuelle du demandeur ont été divulguées, en dehors de la plateforme Facebook (« hors site ») et de toute autre plateforme ou application informatique, dans le cadre d’une table ronde organisée par la Commission et dans le but de dénoncer le traitement prétendument illicite par Meta Platforms Ireland de données relatives à cette orientation sexuelle ». Il rappelle aussi que la CJUE s'est déjà prononcée sur le fait que le recueil de données sensibles en dehors du réseau social au moyen de cookies « ou des technologies d’enregistrement similaires » ne pouvait pas se faire en considérant que la personne les rendait « manifestement publiques ». Mais ici, pour Athanasios Rantos, « compte tenu du caractère ouvert de la table ronde, diffusée en direct puis retransmise en streaming, ainsi que de l’intérêt du public pour le thème qui y était abordé », il lui « semble fort probable » que « la déclaration du requérant ait pu atteindre un public indéfini, bien plus important que celui qui était présent en salle ». Il lui parait aussi « tout à fait possible de supposer que [...] le requérant ait eu, sinon l’intention, du moins pleinement conscience de rendre cette orientation « manifestement publique ». Bref, l'avocat général considère que cette déclaration rend publique l'information.

Des données personnelles extérieures au réseau social concerné

Par contre, cela ne signifie pas que Facebook peut l'utiliser. Car « le fait de rendre manifestement publiques des données [sensibles] ne permet pas, à lui seul, d’effectuer un traitement de ces données au sens dudit règlement ». « En effet, l’application de cette dernière disposition a simplement pour conséquence de lever la "protection spéciale" conférée à certaines données à caractère personnel particulièrement sensibles » explique-t-il. Mais il ajoute qu' « une fois cette protection sciemment écartée par la personne concernée elle-même (qui les a manifestement rendues publiques), ces données à caractère personnel, à l’origine "protégées", deviennent des données "ordinaires" (à savoir non sensibles) qui, comme toutes autres données à caractère personnel, ne peuvent faire l’objet d’un traitement licite que dans les conditions prévues » par le RGPD. Et ce traitement de données à caractère personnel est notamment soumis à un principe de collecte « pour des finalités déterminées, explicites et légitimes ». Avoir rendu publiques ces données sur sa propre orientation sexuelle « n’autorise pas, en soi, le traitement desdites données ou d’autres données relatives à l’orientation sexuelle de cette personne en vue de l’agrégation et de l’analyse des données à des fins de publicité personnalisée », conclut Athanasios Rantos. Max Schrems et son avocate Katharina Raabe-Stuppnig sont « satisfaits de l'avis, même si ce résultat était très attendu », expliquent-ils dans un communiqué de l'association noyb. « Ce n'est pas parce que certaines informations sont publiques qu'elles peuvent être utilisées à d'autres fins. Si vous faites un commentaire politique sur les médias sociaux, il ne peut pas être utilisé pour cibler la publicité politique. Si les utilisateurs perdaient tous leurs droits sur les informations publiées, la liberté d'expression s'en trouverait considérablement freinée », interprète Katharina Raabe-Stuppnig. Comme le rappelle le communiqué de la CJUE, « les conclusions de l’avocat général ne lient pas la Cour de justice » et cet avis est non contraignant pour la Cour suprême d'Autriche. Mais les juges suivent généralement ces avis.

☕️ TikTok suspend le système de récompense de sa version Lite

25 avril 2024 à 05:00
TikTok

L’entreprise a annoncé sur Twitter mercredi 24 avril sa décision de suspendre « volontairement » les fonctions de récompenses dans TikTok Lite « pendant que nous répondons aux préoccupations » soulevées par la Commission européenne et « autres régulateurs ».

En effet, si cette décision est « volontaire », elle a été prise sous pression de la Commission européenne qui l’a menacée mardi 23 avril de suspendre l’application elle-même si l’entreprise ne lui envoyait pas dans les 24 heures une évaluation des risques sur la santé mentale de ses utilisateurs de ces nouvelles fonctionnalités. Mercredi 24 avril au matin, TikTok affirmait avoir soumis ce rapport à la Commission.

La Commission européenne a rapidement réagi à cette annonce :

« La Commission prend acte de la décision de TikTok de suspendre unilatéralement le “Task and Reward Programme ” de TikTok Lite en France et en Espagne pour une période initiale de 60 jours à partir d’aujourd’hui pour les nouveaux utilisateurs et d’ici la fin de la semaine pour tous les autres utilisateurs en France et en Espagne, et en tout état de cause au plus tard le 1er mai, ainsi que de mettre en pause le déploiement de TikTok Lite dans d’autres États membres de l’UE. La Commission surveillera la mise en œuvre effective de cet engagement public »

« Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les médias sociaux. Le DSA garantit la sécurité de notre espace en ligne de l’UE », ajoute de son côté le commissaire Thierry Breton.

☕️ Apple licencie plus de 600 personnes en Californie

5 avril 2024 à 08:49
logo apple en devanture de boutique

Il y a quelques semaines, on apprenait qu’Apple abandonnait son projet de véhicule électrique autonome (projet Titan). L’entreprise n’avait pas confirmé elle-même la nouvelle, mais le nombre de sources était élevé, pointant toutes dans la même direction.

On se souvient que Mark Gurman, chez Bloomberg, avait indiqué qu’un « petit » plan de licenciement était en préparation. On apprend désormais que 614 personnes sont licenciées en Californie par Apple, parmi lesquels des responsables d’ateliers d’usinage, des ingénieurs en matériel et des ingénieurs en conception de produits.

Apple n’a fait aucune déclaration sur le sujet, mais le chiffre est connu en vertu de la loi californienne, qui oblige les sociétés à poser un préavis de 60 jours pour les licenciements, document à la clé. Dans le courrier envoyé la semaine dernière au California Employment Development Department, consulté par le San Francisco Chronicle et CNBC, le préavis a été signalé le 28 mars pour une application le 27 mai.

Il est probable qu’il s’agisse des conséquences de l’arrêt du projet Titan. Les médias américains relèvent en effet que les postes semblent tous appartenir à des installations « satellites », et non au QG de l’entreprise, l’Apple Park.

C’est la première fois que Cupertino annonce une vague de licenciements. L’entreprise avait grandi plus lentement durant la crise sanitaire, s’épargnant les dizaines de milliers de licenciements observés chez pratiquement toutes les entreprises de la tech, y compris les plus grandes.

☕️ FDN propose un VPN en accès libre « pour toutes et tous »

28 mars 2024 à 05:55
structure de fils métalliques interconnectée

L’association FDN (French Data Network) met à disposition « pour toutes et tous » son VPN public. Si c’était déjà le cas, l’association ne communiquait jusque-là que très peu sur le sujet. Depuis le week-end dernier, ce n’est plus le cas.

Une page publiée par l’association explique le fonctionnement d’un VPN et les raisons d’en utiliser un. La page permet d’accéder aux fichiers de configuration et certificat du serveur OpenVPN de l’association.

Mais elle met aussi l’accent sur ce que ce VPN public n’offre pas : « pas d’adresse IP fixe, seulement une adresse IP publique dynamique ». Elle met en garde aussi sur le fait que le débit maximal que peuvent atteindre les clients connectés simultanément au VPN public de FDN est limité à 100 Mb/s. L’association insiste aussi sur le fait que le VPN « ne garantit pas l’anonymat » et que « le trafic entre les serveurs de FDN et le reste de l’Internet pourra être observé comme tout trafic Internet ».

« Le VPN public de FDN vous permet seulement de retrouver du réseau propre derrière une connexion potentiellement sale ou bridée » explique l’association.

☕️ Raw Story, AlterNet et The Intercept portent plainte contre OpenAI

21 mars 2024 à 05:45
Des textes partent de trois groupes de personnes pour en faire un quatrième au-dessus d'eux.

C’est au tour de Raw Story, AlterNet et The Intercept d’attaquer OpenAI pour son utilisation de leurs articles pour entrainer ses modèles de langage, explique le Nieman lab.

Mais contrairement au New York Times qui attaque l’entreprise pour violation du Copyright, les deux plaintes (ici et en PDF) des trois médias reprochent à OpenAI d’avoir enfreint le DMCA (Digital Millennium Copyright Act).

« En particulier, les poursuites allèguent qu’OpenAI a supprimé des éléments tels que les noms des auteurs et les conditions d’utilisation lorsqu’elle a ajouté les articles à ses ensembles de données d’entraînement », indique le Nieman Lab.

« Nous pensons qu’il s’agit du modèle qui donnera aux organismes de presse en ligne, en particulier les plus petits, la meilleure opportunité de s’assurer qu’ils sont rémunérés pour l’utilisation de leur travail dans la formation des modèles d’IA », explique Matt Topic l’un des avocats des trois médias à notre confrère.

Le blog du laboratoire de recherche explique qu’il est plus difficile pour les médias numériques d’attaquer directement l’entreprise pour violation du Copyright.

Car pour le faire, il faut avoir enregistré ce copyright auprès du Bureau d’enregistrement américain concerné. Or, alors que les journaux qui publient une version papier comme le New York Times peuvent faire une déposition et payer une fois par mois, les médias numériques doivent payer 65 $ pour chaque article individuellement.

Le Nieman Lab estime que si Raw Story, AlterNet et The Intercept gagnent le procès, les dommages-intérêts pourraient s’élever à 2 500 dollars par infraction.

☕️ Altice va vendre Altice Media (BFM, RMC) à CMA CGM, pour 1,55 milliard d’euros

15 mars 2024 à 13:04
Des billets de cinquante euros.

Altice France annonce dans un communiqué « être entré en négociations exclusives avec le Groupe CMA CGM et Merit France, holding familiale, pour leur céder 100 % d’Altice Media, pour un montant total en numéraire de 1,55 milliard d’euros ».

Bien évidemment, cette opération est soumise « aux conditions préalables usuelles et à l’obtention des autorisations réglementaires applicables ». Le rachat devrait être finalisé cet été.

CMA CGM (Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime) est pour rappel un armateur de porte-conteneurs français. La société avait déjà annoncé son intention de racheter 51 % de Colis Privé début 2022 et possède depuis peu le groupe La Provence qui inclut le journal du même nom ainsi que Corse-Matin.

Nous avions également parlé il y a peu de CMA CGM, via son dirigeant Rodolphe Saadé. Avec Xavier Niel et Eric Schmidt, c’est l’un des trois cofondateurs de Kyutai, « le 1ᵉʳ laboratoire d’initiative privée européen dédié à la recherche ouverte en intelligence artificielle ».

☕️ SpaceX a réussi à mettre StarShip en orbite

14 mars 2024 à 14:02
StarShip en orbite avec l'image de la Terre.

Le troisième lancement de StarShip, dont SpaceX a obtenu l’autorisation mercredi 13 mars en soirée par la FAA, est un succès.

L’entreprise qui a diffusé l’événement sur son compte X (anciennement Twitter), a réussi à faire décoller à 14h25 ce jeudi 14 mars, puis mettre en orbite son lanceur spatial super-lourd.

Plusieurs objectifs sont atteints : la combustion et l’ascension des deux étages, l’ouverture et la fermeture de la porte de la charge utile de Starship ainsi qu’une démonstration de transfert d’ergols pendant la phase de descente de l’étage supérieur.

Ensuite, SpaceX a perdu tout contact avec Starship. Les ingénieurs n’ont donc pas pu rallumer le moteur Raptor et contrôler le retour de leur fusée. On ne sait pas, pour l’instant, si Starship a explosé ou si elle a plongé sous l’eau en un seul morceau.

☕️ Bobby Kotick (ex-Activision) souhaiterait racheter… TikTok

12 mars 2024 à 05:48
TikTok

Alors qu’une interdiction aux États-Unis plane de nouveau au-dessus de la tête de TikTok, le Wall Street Journal rapporte que Bobby Kotick (ex-patron d’Activision Blizzard avant le rachat par Microsoft) serait intéressé par un rachat de filiale américaine de TikTok.

« Kotick est à la recherche de partenaires. Lors d’un diner à une table à laquelle se trouvait notamment le PDG d’OpenAI Sam Altman, […] Kotick a lancé l’idée de s’associer pour acheter TikTok, selon des personnes familières avec la situation. OpenAI pourrait utiliser TikTok pour l’aider à former ses modèles d’IA », explique le Wall Street Journal.

Bobby Kotick aurait également « exprimé son intérêt » à cette opération au cofondateur de ByteDance, Zhang Yiming. Toujours selon nos confrères, le coût d’une telle opération se chiffrerait en centaines de milliards de dollars.

☕️ Sam Altman de retour au conseil d’administration d’OpenAI

12 mars 2024 à 05:55
Illustration Back to the future Job

En novembre, OpenAI a vécu une semaine pour le moins agitée. L’entreprise a limogé son CEO Sam Altman, avant de le réintégrer quelques jours plus tard, avec un nouveau conseil d’administration.

Sam Altman était de nouveau CEO, mais sans faire partie du « board ». C’est désormais le cas, comme l’indique la société dans un communiqué. Nous ne savons toutefois toujours pas pourquoi Sam Altman avait été viré aussi rapidement par l’ancien conseil d’administration.

Quoiqu’il en soit, trois nouvelles personnes sont également ajoutées au conseil d’administration : Sue Desmond-Hellmann (ex-CEO de la fondation Bill and Melinda Gates), Nicole Seligman (ex-vice-présidente de Sony Corporation) et Fidji Simo (CEO et présidente de Instacart, ex-vice-présidente de Facebook).

Elles ont toutes les trois « de l’expérience dans la direction d’organisations mondiales et les environnements réglementaires complexes, y compris des antécédents dans les domaines de la technologie, des organisations à but non lucratif et de la gouvernance des conseils d’administration. Ils travailleront en étroite collaboration avec les membres actuels du conseil d’administration, Adam D’Angelo, Larry Summers et Bret Taylor, ainsi qu’avec Sam et la haute direction d’OpenAI », précise le communiqué.

OpenAI contre-attaque et accuse le New York Times d’avoir « hacké » ses produits

29 février 2024 à 15:27
Façade du bâtiment du New York Times

Alors que l’entreprise d’intelligence artificielle est, depuis décembre, visée par une plainte du journal américain, OpenAI répond maintenant devant les tribunaux en accusant le New York Times d’appuyer son action judiciaire sur le hacking de ses modèles.

En décembre dernier, le New York Times attaquait OpenAI et Microsoft pour violation du copyright. Le journal considère que les deux entreprises leaders du monde de l’IA générative ont violé le copyright de ses archives et le concurrencent de manière déloyale.

Dans sa plainte, le média américain affirme que Microsoft et OpenAI ont utilisé des millions de ses articles pour entrainer leurs grands modèles de langage au cœur de leurs outils d’intelligence artificielle générative ChatGPT, Bing Chat et Copilot.

OpenAI a d’abord, en janvier, répondu sur le terrain de la communication publique en expliquant qu’elle considérait que l’entrainement de ses modèles sur des contenus accessibles était un usage raisonnable encadré par le « fair use » des contenus sous copyright aux États-Unis.

Mais le leader de l’IA générative passe maintenant à la contre-offensive juridique. Dans une déclaration écrite [PDF] déposée lundi 26 février à la cour fédérale du District sud de New York, OpenAI explique à la justice américaine qu’elle considère que le journal a dû « hacker » ses produits pour sortir ses exemples.

« Hack » et violation des conditions d’utilisation

Alors que dans sa plainte, le New York Times vantait la qualité de ses articles, mettant en avant son travail important de production de journalisme de « classe internationale », d’investigation, d’informations exclusives, de journalisme spécialisé, de critique et d’analyse, etc., les avocats d’OpenAI rétorquent que « les allégations contenues dans la plainte du Times ne répondent pas aux normes journalistiques rigoureuses qui font sa renommée ».

Le journal américain reproche à OpenAI et à Microsoft une concurrence déloyale en fournissant aux utilisateurs de leurs outils des contenus quasi-complets. Pour prouver ses accusations, le New York Times a assorti sa plainte de plusieurs exemples qui permettent de constater que les utilisateurs de ChatGPT peuvent accéder au quasi-verbatim de ses articles sous paywall.

Mais l’entreprise argue que le journal a utilisé de façon problématique son outil pour en arriver là. « La vérité, qui apparaîtra au cours de cette affaire, est que le Times a payé quelqu’un pour hacker les produits d’OpenAI », affirment les avocats de l’entreprise d’IA générative dans leur déclaration écrite.

Ils ajoutent qu’ « il leur a fallu des dizaines de milliers de tentatives pour générer les résultats hautement anormaux » qui servent d’exemples dans la plainte du New York Times, suggérant que cela n’a rien d’une utilisation ordinaire.

Pour les avocats d’OpenAI, « contrairement aux allégations de la plainte, ChatGPT n’est en aucun cas un substitut à un abonnement au New York Times. Dans le monde réel, les gens n’utilisent pas ChatGPT ou tout autre produit d’OpenAI à cette fin. Ils ne le pourraient d’ailleurs pas ».

Bug ou feature ?

Comme dans sa communication publiée le mois dernier, l’entreprise assure que c’est l’exploitation d’un bug dans son système qui a permis de générer ces exemples. Elle rappelle qu’elle s’est « engagée à [le] corriger » et que l’exploitation de ce « bug » viole « de manière flagrante les conditions d’utilisation d’OpenAI ».

Une partie de la discussion devrait tourner autour de cette question, que nous connaissons bien dans le numérique : est-ce un bug ou une fonctionnalité ? Ou encore, est-ce une erreur corrigeable ou une propriété du système mis en place qui peut être atténuée ou cachée, mais inhérente à la conception ? Mais alors que les utilisateurs sont habitués à se poser cette question, ici, c’est la justice américaine qui va devoir trancher.

« Fair use » ou « vol »

L’autre sujet sur lequel les avocats du New York Times et ceux d’OpenAI vont argumenter pendant cette action en justice est la qualification de « fair use » pour l’usage de millions de contenus afin d’entraîner les IA génératives.

Dans sa plainte, le journal affirme n’avoir « jamais donné l’autorisation à aucune entité, y compris les accusés, d’utiliser son contenu à des fins d’IA générative ». Mais OpenAI considère que « qu’il est clair depuis longtemps que l’utilisation non consommatrice de matériel protégé par le copyright (comme la formation de grands modèles de langage) est protégée par le « fair use » ».

L’entreprise donne des exemples d’utilisation du fair use en montrant avec ironie que le New York Times l’utilise (ce qui n’est pas très étonnant) mais aussi que le fair use a été utilisé en justice pour « protéger des innovations utiles comme l’enregistrement vidéo à domicile, la recherche sur internet, les outils de recherche de livres, la réutilisation d’API, et bien d’autres encore ».

Mais ici, nous sommes dans un cas un peu différent puisque c’est l’utilisation de millions de contenus entiers par une seule entité commerciale qui est pointée par le journal. C’est d’ailleurs en ce sens que ce cas est très suivi : il pourrait instaurer une jurisprudence sur l’utilisation massive par les entreprises d’IA génératives de contenus créés par d’autres.

☕️ KDE 6 disponible en version finale

29 février 2024 à 14:47
KDE Plasma 6

La nouvelle version majeure de KDE est là. Du moins, elle le sera prochainement, quand les paquets correspondants seront arrivés dans les distributions classiques. Ce sera notamment le cas de Fedora 40, mais elle ne sera a priori pas présente dans la prochaine Kubuntu. Les systèmes en rolling release, comme Arch Linux, sont normalement servis depuis hier.

Les nouveautés de KDE 6 sont aussi importantes que nombreuses, comme nous l’avions indiqué dans un article dédié en décembre, lors de la première bêta. Sous le capot, les développeurs ont bouclé deux gros travaux : le passage à Qt6 et la compatibilité complète avec Wayland.

Les personnes qui souhaiteraient tester KDE 6 avant son arrivée dans les distributions peuvent récupérer l’image ISO de KDE neon. Cette distribution est proposée par l’équipe de KDE, sur une base Ubuntu LTS, et inclut toujours la dernière révision de l’environnement.

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