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☕️ Steam revoit son partage familial de fond en comble (et en mieux)

20 mars 2024 à 06:21
Logo de Steam

La plateforme permet désormais de tester en bêta les « familles Steam ». Prenant en charge jusqu’à six personnes dans un même foyer (Steam vérifiera ce point), ce mode autorise les membres à mettre en commun leur bibliothèque de jeux.

Le système annoncé par Steam semble bien conçu. Chaque personne d’une famille peut ainsi accéder aux jeux des autres, les installer et y jouer. À condition que le jeu prenne en charge cette capacité et ne fasse pas partie des quelques cas non supportés, comme les titres réclamant un compte tiers ou un abonnement.

Les titres obtenus par le partage familial sont rassemblés dans la colonne de gauche de la Bibliothèque. Chaque joueur au sein du groupe a ses propres sauvegardes et succès. Le jeu hors ligne est même pris en charge. Plusieurs personnes ne pourront cependant pas jouer au même jeu en même temps : au-delà de la première, il faudra acheter une licence supplémentaire par personne.

Le nouveau partage familial s’accompagne aussi d’un nouveau contrôle parental, pour se mettre en phase avec ce que l’on trouve habituellement dans ce type de mécanisme. Par exemple, les parents pourront paramétrer plus finement les titres auxquels ont accès leurs enfants, bloquer les achats et le tchat, recevoir un rapport d’activité, valider une demande de temps supplémentaire, etc.

France Travail : un piratage limité à 3 % des 43 millions des victimes « potentielles » ?

20 mars 2024 à 18:18
Pas Cap Emploi
France Travail piraté

Le piratage de la base de données de France Travail ne concernerait qu’une toute petite partie des 43 millions de demandeurs d’emploi, actuels ou passés. Des données personnelles (nom et prénom, date de naissance, numéro de Sécurité sociale, identifiant France Travail, numéros de téléphone, adresses mail et postale) auraient « potentiellement » pu être exfiltrées par les pirates.

Le communiqué initial de France Travail précisait que « la base de données qui aurait été extraite de façon illicite contient les données personnelles d’identification des personnes actuellement inscrites, des personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ainsi que des personnes non inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi mais ayant un espace candidat sur francetravail.fr ».

« C’est donc potentiellement les données personnelles de 43 millions de personnes qui ont été exfiltrées », soulignait le communiqué.

Or, une source proche de l’affaire nous indique que le volume de données exfiltrées ne ressemblerait pas à une exploitation de masse de la base de données de France Travail. Le nombre de personnes affectées se situerait entre 1 et 1,5 million, soit quelque 3 % de l’ensemble des personnes figurant dans la base de données.

De plus, le modus operandi des pirates laisserait entendre qu’ils ne pouvaient pas procéder à une exfiltration industrielle et massive des données, mais qu’ils n‘auraient pu effectuer que des requêtes ciblées.

Des requêtes ciblées sur un nombre limité de mots-clefs

« Des premiers éléments identifiés par France Travail », précise la procureure de la République du tribunal judiciaire de Paris, il ressort qu’entre les 6 février et 5 mars des comptes d’agents Cap Emploi (l’agence chargée des demandeurs d’emploi en situation de handicap), « habilités à accéder aux ressources présentes sur le système d’information de France Travail, avaient été utilisés pour procéder au téléchargement de données de la base des demandeurs d’emploi évaluée à 43 millions de données à caractère personnel ».

Notre source confirme que les pirates auraient fait du « cherry-picking » en effectuant des requêtes ciblées sur un nombre limité de mots-clefs, concernant certaines zones géographiques bien particulières. Reste à savoir si France Travail (ou son prestataire) est parvenu ou parviendra à identifier les données accédées et exfiltrées par les pirates.

Notre source précise qu’elle n’est pas, en l’état, en mesure de savoir si les pirates auraient par ailleurs pu exfiltrer d’autres données, d’une autre manière. Pour autant, leur modus operandi semble indiquer qu’ils n’étaient pas en capacité d’exporter l’intégralité de la base de données, se contentant de l’interroger au moyen de quelques mots-clefs via les identifiants d’agents de Cap Emploi.

Deux frères, un étudiant, Onoff et des escroqueries

Le Parisien a appris que les enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire de Paris (BL2C) ont découvert que les pirates avaient utilisé l’application Onoff pour appeler, en numéro masqué, la plateforme de support de Cap Emploi.

« Le faux informaticien a simplement dit qu’il avait perdu son code d’accès et qu’il faudrait réinitialiser son compte personnel », explique au Parisien une source proche du dossier.

Il y a quelques mois, l’opérateur de SIM virtuelle était déjà pointé du doigt par Gaël Mancec (juriste NTIC chez Germain Maureau) lors d’une conférence à l’Afnic : « C’est quelque chose de très légitime, mais très utilisé dans le milieu de la cybercriminalité  […] Même s’ils répondent plutôt bien aux réquisitions ».

Les enquêteurs auraient ensuite réussi à identifier les VPN, adresses IP, téléphones et puces utilisées par les pirates. Il s’agirait de deux frères de 23 et 24 ans vivant à Valence, surnommés « El inspector » et « Ramses », et d’un complice présumé, étudiant à Grenoble.

L’exploitation de leurs terminaux leur a permis de découvrir « des dizaines de milliers d’euros d’actifs en cryptomonnaies », ainsi que des messages évoquant des escroqueries aux SMS.

Toujours d’après Le Parisien, un juge d’instruction d’Avignon (Vaucluse) aurait souhaité que l’un des deux frères soit interpellé dans le cadre d’une affaire d’escroquerie et de fraude à la carte bancaire datant de 2021, qui avait vu un mineur être séquestré chez lui durant quelques heures.

« L’enquête judiciaire est en cours »

Dans son communiqué, la procureure précise que les investigations se poursuivaient, dans le cadre de l’information judiciaire, et qu’elles « auront pour objectif de rechercher d’éventuels autres acteurs et d’évaluer la part de responsabilité de chacun ».

Comme le rappelait encore récemment l’ANSSI dans son panorama sur la cybermenace, il n’est pas rare de trouver plusieurs (groupes de) pirates dans un système d’information. Seule l’enquête permettra de faire le point complet sur la situation.

Contactée, France Travail nous répond : « l’enquête judiciaire est en cours, nous ne ferons pas de commentaire ».

☕️ Le Bloc-notes de Windows aura bientôt un correcteur orthographique

21 mars 2024 à 05:41
Windows 11

Si le Bloc-notes est longtemps resté inchangé dans Windows, la version pour Windows 11 a déjà reçu de nombreuses améliorations. L’année dernière, il a notamment reçu des onglets et un enregistrement automatique des modifications.

Selon l’utilisateur PhantomOcean3 sur X, à qui l’on doit diverses autres découvertes, une prochaine mouture de l’application sera munie d’un correcteur orthographique. À la manière de celui trouvé dans Word (souvent pas bien malin d’ailleurs dans ses suggestions), il disposera même d’une correction automatique pour les fautes courantes.

Pour ne pas risquer de l’imposer dans des cas inutiles, le Bloc-notes devrait laisser l’utilisateur choisir les types de fichiers sur lesquels appliquer la correction : txt, md, srt, ass, lrc et lic. Les options de l’application viennent en outre d’être remaniées et réparties en trois catégories dans la dernière révision pour le canal Canary : Apparence, Formatage du texte et À l’ouverture.

PanhtomOcean3 a effectué des manipulations inconnues pour débloquer ces fonctions, mais on imagine qu’elles apparaîtront bientôt dans un canal Insider de Windows.

☕️ Apple rassemble les informations sur chacun de ses produits dans une nouvelle page

21 mars 2024 à 05:41
logo apple en devanture de boutique

Le site de l’entreprise a beau être raisonnablement bien fait, il manquait d’une section : une page rassemblant tous ses produits et offrant toutes les ressources disponibles pour chacun. C’est désormais le cas, chaque produit étant accompagné de ses informations techniques, ses manuels et autres téléchargements.

Si l’on clique par exemple sur Mac et que l’on sélectionne « MacBook Air (13 pouces, M3, 2024) », la page permet d’accéder à l’année de commercialisation, ainsi que des liens vers les caractéristiques techniques, les informations « indispensables », le guide d’utilisation de macOS ainsi que des informations générales sur la sécurité. Sur les iPhone et iPad, on trouve également des renvois vers les accessoires compatibles.

Ce n’est pas une révolution en soi, mais ces informations avaient la fâcheuse manie d’être disséminées un peu partout sur le site officiel. En outre, les listes proposées sont assez exhaustives. Sur les Mac par exemple, on peut remonter jusqu’au Cube (Power Mac G4) ainsi qu’à Mac OS X 10.0.

Notez que certaines ressources ne sont pas traduites en français.

☕️ Il y aura bien un Office 2024 cette année

21 mars 2024 à 05:42
Logo de Microsoft Office

On ne sait jamais quand Microsoft arrêtera la commercialisation des licences perpétuelles d’Office, mais ce n’est visiblement pas cette année, ni dans trois ans. L’éditeur a garanti qu’il y aurait au moins encore une autre version après la nouvelle.

Office 2024 sera disponible pour les personnes n’aimant pas l’idée d’un abonnement. Il s’agira d’un instantané des améliorations apportées tous les mois par les formules 365 et contenant Word, Excel, PowerPoint et Outlook.

Ces versions sont toujours garanties cinq ans. À l’inverse des abonnements toutefois, elles ne reçoivent que des correctifs de bugs et de sécurité. Les fonctions ne sont pas améliorées dans le temps. Il n’y a pas non plus de fonctions de collaboration, le passage à 1 To pour OneDrive, des capacités dopées à l’IA ni d’accès au Copilot.

Le prix de la licence est toujours de 149 euros, mais il sera cette fois 10 % plus cher pour la branche LTSC réservée aux entreprises.

☕️ Epic Games Store : 12 % de commission pour iOS et départ des vieux Windows

21 mars 2024 à 05:43
Présentation de l'Epic games Store sur Android et iOS

Présent à la Game Developers Conference (GDC), le studio Epic a affirmé que sa boutique pour Android et iOS sortirait bien cette année. La commission réclamée aux développeurs sera de 12 %, comme sur Mac et PC et loin des 30 % réclamés par Apple et Google.

Steve Allison, chargé du Store, a indiqué que plusieurs studios avaient manifesté leur intérêt pour la future boutique mobile.

Dans le même temps, on apprend que la boutique se débarrassera du support des vieux Windows le 10 juin. Dans moins de trois mois, Windows 7, 8, 8.1 et toutes les moutures 32 bits de Windows 10 seront abandonnées par l’application. Seuls Windows 11 et les versions 64 bits de Windows 10 seront prises en charge.

☕️ Raw Story, AlterNet et The Intercept portent plainte contre OpenAI

21 mars 2024 à 05:45
Des textes partent de trois groupes de personnes pour en faire un quatrième au-dessus d'eux.

C’est au tour de Raw Story, AlterNet et The Intercept d’attaquer OpenAI pour son utilisation de leurs articles pour entrainer ses modèles de langage, explique le Nieman lab.

Mais contrairement au New York Times qui attaque l’entreprise pour violation du Copyright, les deux plaintes (ici et en PDF) des trois médias reprochent à OpenAI d’avoir enfreint le DMCA (Digital Millennium Copyright Act).

« En particulier, les poursuites allèguent qu’OpenAI a supprimé des éléments tels que les noms des auteurs et les conditions d’utilisation lorsqu’elle a ajouté les articles à ses ensembles de données d’entraînement », indique le Nieman Lab.

« Nous pensons qu’il s’agit du modèle qui donnera aux organismes de presse en ligne, en particulier les plus petits, la meilleure opportunité de s’assurer qu’ils sont rémunérés pour l’utilisation de leur travail dans la formation des modèles d’IA », explique Matt Topic l’un des avocats des trois médias à notre confrère.

Le blog du laboratoire de recherche explique qu’il est plus difficile pour les médias numériques d’attaquer directement l’entreprise pour violation du Copyright.

Car pour le faire, il faut avoir enregistré ce copyright auprès du Bureau d’enregistrement américain concerné. Or, alors que les journaux qui publient une version papier comme le New York Times peuvent faire une déposition et payer une fois par mois, les médias numériques doivent payer 65 $ pour chaque article individuellement.

Le Nieman Lab estime que si Raw Story, AlterNet et The Intercept gagnent le procès, les dommages-intérêts pourraient s’élever à 2 500 dollars par infraction.

☕️ Frais, dénigrement : Margrethe Vestager met en garde Apple et Meta

21 mars 2024 à 06:02
Apple vs EU : le bras de fer

« La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a mis en garde mardi Apple et Meta sur leurs nouveaux frais pour leurs services, affirmant que cela pourrait empêcher les utilisateurs de profiter des avantages de la loi sur les marchés numériques afin de leur donner plus de choix », explique Reuters.

Dans une interview accordée à nos confrères, elle explique que l’Europe va vérifier « si la nouvelle structure tarifaire d’Apple » ne va pas effacer les avantages du DMA. Même chose pour Meta, qui vient d’ailleurs de proposer de baisser ses prix.

La commissaire met enfin « en garde les entreprises contre le fait de décourager les utilisateurs de passer à leurs rivaux en les dénigrant ». Cela aussi pourrait déclencher l’ouverture d’une enquête. En ligne de mire notamment, Apple qui joue la carte de la sécurité (qui serait plus faible en Europe).

« Je pense qu’il est imprudent de dire que les services ne sont pas sûrs à utiliser, cela n’a rien à voir avec le DMA […] Comment ils s’assureront qu’ils sont sûrs, c’est à eux de décider », affirme Margrethe Vestager.

☕️ La CJUE valide « l’insertion obligatoire dans les cartes d’identité de deux empreintes », mais…

22 mars 2024 à 04:52
Drapeau de l'Europe

La cour de justice de l’Union européenne explique le déroulement des faits : « Un citoyen allemand conteste devant une juridiction allemande le refus de la ville de Wiesbaden de lui délivrer une nouvelle carte d’identité sans l’insertion de ses empreintes digitales ».

L’Allemagne demande alors à la CJUE « de vérifier la validité du règlement de l’Union prévoyant l’obligation d’insérer dans le support de stockage des cartes d’identité deux empreintes digitales ».

Même si la Cour reconnait que cela « constitue une limitation des droits fondamentaux au respect de la vie privée et à la protection des données à caractère personnel », elle ajoute que c’est justifié « par les objectifs d’intérêt général de lutter contre la fabrication de fausses cartes d’identité et l’usurpation d’identité ».

L’histoire ne s’arrête pas là. « Le règlement en question a été adopté sur la mauvaise base juridique et, par conséquent, selon la mauvaise procédure législative, à savoir selon la procédure ordinaire au lieu d’une législative spéciale exigeant notamment l’unanimité au Conseil. La Cour déclare le règlement, dès lors, invalide ».

Consciente des effets négatifs que pourrait produire une invalidation du règlement, la CJUE maintient « les effets du règlement jusqu’à l’entrée en vigueur, dans un délai raisonnable et au plus tard le 31 décembre 2026, d’un nouveau règlement, fondé sur la bonne base juridique ».

☕️ L’Île-de-France compte sur l’IA pour optimiser ses dépenses

22 mars 2024 à 05:00
AI IA

Le conseil régional d’Île-de-France a lancé huit expérimentations de cas d’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer son fonctionnement interne, explique Acteurs Publics. Le média cite Valérie Pécresse, présidente de la région, assumant que « l’objectif qui guide mon action, c’est de pouvoir faire mieux et plus, avec moins d’argent ».

Interrogé par nos confrères, Bernard Giry, directeur général adjoint à la transformation numérique, a bien conscience qu’ « Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton et de mettre un LLM dans le chatbot, il faut mener tout ce travail de réentraînement et même quasiment d’ontologie, qui nous pousse même à revoir la manière d’écrire et de simplifier nos documents internes, notamment nos règlements d’intervention ».

Les projets vont de l’assistance à l’exploration de la documentation technique de la DSI à un système d’anticipation des repas des cantines des lycées en passant par un assistant pour que les usagers s’y retrouvent dans les aides régionales. Chacun est mené en collaboration avec une startup.

☕️ Le mathématicien Michel Talagrand reçoit le Prix Abel 2024

22 mars 2024 à 05:15

Mercredi 20 mars, l’Académie norvégienne des sciences et des lettres a décidé de remettre le Prix Abel 2024 (équivalent du prix Nobel en mathématique) au Français Michel Talagrand. Ce chercheur retraité qui a travaillé au CNRS a été récompensé par cette institution norvégienne « pour ses contributions pionnières à la théorie des probabilités et à l’analyse fonctionnelle, avec des applications remarquables en physique mathématique et en statistique ».

Plus particulièrement, elle distingue trois domaines spécifiques des travaux de Michel Talagrand explique le CNRS :

  • « Supremum des processus stochastiques – Un processus stochastique produit une séquence de valeurs aléatoires, et le « supremum » correspond à leur plus grande valeur. Si la hauteur des vagues qui s’écrasent sur une plage est un processus stochastique, le fait de savoir quelle sera la plus grande vague qui frappera la plage l’année prochaine est utile.
  • Concentration des mesures – De manière paradoxale, lorsqu’un processus dépend d’une série de sources aléatoires indépendantes, au lieu de se compliquer, il est possible que les différents facteurs aléatoires se compensent mutuellement et produisent des résultats plus prévisibles. C’est ce qu’on appelle la loi des grands nombres, au sujet de laquelle Michel Talagrand a formulé des estimations quantitatives précises.
  • Verre de spin – Au-delà de la théorie abstraite des probabilités, un « verre de spin » est un alliage métallique comportant des impuretés disposées au hasard. Michel Talagrand a mis à profit ses connaissances en statistiques et en probabilités pour analyser rigoureusement le comportement des verres de spin, et a ainsi complété la preuve de travaux de Giorgio Parisi, lauréat du prix Nobel (2021). »

Cité par le New Scientist, Michel Talagrand explique que « je ne peux pas apprendre les mathématiques facilement, je dois travailler. Cela prend beaucoup de temps et j’ai une très mauvaise mémoire. J’oublie des choses. J’essaie donc de travailler, malgré ces handicaps, et la façon dont j’ai travaillé consistait à essayer de bien comprendre les choses simples ».

☕️ Les services de renseignement surveillent moins de gens, mais via plus de techniques de renseignements

22 mars 2024 à 05:30
Le logo de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR)

Depuis 1991, le contingent du nombre de lignes téléphoniques pouvant être écoutées en simultané par les services de renseignement a triplé, passant de 1 180 alors à 3 800 aujourd’hui, a calculé Basta. L’ensemble des techniques de renseignement est de son côté passé de 67 000 en 2016 à 89 500 en 2022 (+33,6 %).

Le nombre de personnes géolocalisées en temps réel par les services de renseignement a quant à lui été « multiplié par dix en sept ans, passant de 1 140 cas en 2015 à 10 901 en 2022 ». Les captations de parole et d’images dans un lieu privé (de la pose de micros ou de caméras dans un domicile à la captation de l’environnement sonore via un smartphone espionné, par exemple) ont pour leur part enregistré « une hausse de 36 % entre 2016 et 2022, passant de 2 427 à 3 314 cas », précise Basta.

Dans son rapport annuel 2022, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) relevait que, « pour la première fois depuis 2015 », le nombre de personnes surveillées par des techniques de renseignement avait diminué, « passant de 22 958 personnes en 2021 à 20 958 en 2022 », alors même que le recours à ces techniques avait, lui, continué de progresser, pour atteindre 89 502 demandes d’autorisation de surveillance cette année-là, « soit son plus haut niveau de constaté depuis l’installation de la commission », en 2015.

☕️ IA : l’association #Jesuislà très critique envers le rapport rendu à E. Macron

22 mars 2024 à 11:51
representation onirique du pouvoir et de l'argent qui circule en ligne grâce aux outils numériques.

L’association #Jesuislà est très critique du rapport rendu le 13 mars dernier au président de la République par la Commission de l’intelligence artificielle.

Le rapport en question formule 25 recommandations à destination des pouvoirs publics, dont sept prioritaires :

  • créer un plan de sensibilisation et de formation de la nation ;
  • investir massivement dans les entreprises du numérique et soutenir l’écosystème français de l’IA ;
  • faire de la France et l’Europe un pôle majeur de la puissance de calcul ;
  • transformer l’approche des données personnelles pour « continuer de protéger tout en facilitant l’innovation » ;
  • permettre l’accès aux contenus culturels français dans le respect de la propriété intellectuelle ;
  • œuvrer en faveur de l’expérimentation dans la recherche publique en IA ;
  • structurer une initiative diplomatique pour faciliter l’émergence d’une gouvernance mondiale de l’IA.

Pour #Jesuislà, le document n’adresse pas suffisamment les risques de ces technologies, quand bien même la lettre de mission du Premier ministre l’invitait à traiter de « l’éthique » et des « impacts sociétaux » de l’IA.

L’association relève que les suggestions de déploiement de l’IA dans les services publics, l’éducation ou la santé ne mentionnent à aucun moment les risques de discriminations que laissent présager des enquêtes comme celles sur le fonctionnement de l’algorithme de la CAF. De même, le document ne s’intéresse aucunement aux risques accrus de cyberviolence que pose l’accès facilité aux outils de production de deepfakes.

#Jesuislà interroge par ailleurs l’indépendance de la commission, pointant le grand nombre de membres liés à de grands acteurs de l’IA (Joëlle Barral chez Google, Arthur Mensch et Cédric O pour Mistral AI, Yann LeCun pour Meta).

Si elle salue la mise en place de filigranes pour identifier les contenus générés par IA, elle appelle à renforcer les garanties de sécurité pour les Françaises et Français, et notamment la protection des filles et des femmes face aux deepfakes non consentis à caractère pornographique.

En cela, elle rejoint les recommandations formulées dans le rapport sur les violences de genre facilitées par la technologie à l’ère de l’IA générative de l’UNESCO.

Créée en 2020 dans sa version française, l’association #Jesuislà, qui fait partie du réseau international #IamHere, « vise à faire d’Internet un endroit meilleur ».

☕️ Le directeur de la rédaction de La Provence mis à pied

22 mars 2024 à 13:04
des journaux

Selon MarsActu et Télérama, Aurélien Viers, directeur de la rédaction du journal La Provence, a été mis à pied au lendemain de la publication d’une « Une » du journal qui aurait déplu à l’actionnaire du journal, Rodolphe Saadé, propriétaire aussi de la compagnie maritime CMA CGM.

Suite à la visite d’Emmanuel Macron à Marseille, le journal a titré jeudi 21 mars « Il est parti, et nous on est toujours là… » avec en surtitre « Narcotrafic 24h après la visite du président à la Castellane ». Selon les deux médias révélant l’information, cette une aurait déplu à Rodolphe Saadé.

Selon Télérama, la décision a été prise « par Rodolphe Saadé lui-même », actionnaire du groupe de presse Whynot Media qui rassemble La Provence, Corse Matin, La Tribune et La Tribune Dimanche. Le média explique aussi qu’Aurélien Viers aurait été convoqué à un entretien préalable de licenciement.

Pourtant, d’après la Lettre, Aurélien Viers était en déplacement en Pologne le jour du bouclage du numéro contesté. Selon le site d’information, en interne, la une serait un prétexte pour sanctionner Aurélien Viers. Rodolphe Saadé se plaindrait des mauvaises performances du titre depuis son rachat.

Rodolf Saadé est aussi entré récemment en négociations exclusives avec Altice France pour le rachat d’Altice Media (le groupe BFM).

Mise à jour : La rédaction du journal a voté la grève ce vendredi, selon la Marseillaise. Le journal ne devrait pas paraître samedi.

☕️ Le Brésil devient le premier pays membre associé du CERN du continent américain

25 mars 2024 à 05:39
CERN

Le CERN précise que l’accession du Brésil au statut d’État membre associé est effective depuis le 13 mars 2024. « La collaboration formelle entre le CERN et le Brésil a débuté en 1990, avec la signature d’un accord de coopération international, qui a permis aux scientifiques brésiliens de participer à l’expérience DELPHI au Grand collisionneur électron-positon (LEP) ».

Être un État membre donne au Brésil des droits, notamment de nommer des représentants pour les réunions du Conseil du CERN et du Comité des finances. De plus, « ses ressortissants peuvent présenter leur candidature pour des postes de titulaires au bénéfice de contrats de durée limitée et pour les programmes destinés aux nouveaux diplômés, et ses entreprises peuvent répondre aux appels d’offres du CERN, ce qui accroît les perspectives de collaboration industrielle dans des technologies de pointe ».

☕️ Brave n’installe plus par défaut sa solution VPN sur Windows

25 mars 2024 à 05:40
Logo du navigateur Brave

À l’automne, des utilisateurs avaient découvert que le navigateur Brave installait par défaut deux composants nommés Brave VPN Service et Brave VPN Wireguard Service. Ils résidaient dans les services de Windows, même quand le VPN intégré de Brave ne fonctionnait pas.

La découverte avait bien sûr provoqué des réactions. Dans la foulée, l’entreprise avait reconnu les faits et s’était engagée à changer ce comportement. Il aura fallu attendre un peu, mais la dernière révision 1.64.109 désactive bien ces services, jusqu’à ce qu’un abonnement VPN soit souscrit chez Brave et que la fonction ait été activée par l’internaute.

Cette mouture inclut d’autres changements, comme la possibilité de désactiver Leo, l’assistant IA de Brave, par une politique d’administration. Les enregistrements SNS V2 sont pris en charge, de même que Zcash et Trezor Safe 3.

On note également quelques ajouts, comme une option pour ramener tous les onglets dans la fenêtre via un clic droit, l’arrivée de bouton Plein écran et Suivant dans la fenêtre PiP, ou encore une option pour afficher une barre de défilement dans les onglets verticaux.

☕️ Surveillance des salariés : Amazon fait appel de son amende de 32 millions d’euros

25 mars 2024 à 05:41
Boites en carton Amazon

Vendredi 22 mars, Amazon a annoncé faire appel de l’amende que lui a infligée la CNIL, explique Reuters. En janvier dernier, la CNIL prononçait une amende de 32 millions d’euros, car Amazon a surveillé de beaucoup trop près les cadences de ses salariés sur la chaine de gestion des colis en utilisant les données du scanner de colis.

« Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de la CNIL, qui sont factuellement incorrectes, et nous avons déposé un recours devant le Conseil d’état », a répondu Amazon à l’agence de presse.

☕️ Logiciels espion (Predator) : un journaliste franco-malgache porte plainte contre Nexa (ex-Amesys)

25 mars 2024 à 05:58
Les logos de Cytrox et Intellexa, vendeurs de logiciels espion

Un journaliste franco-malgache, Rolland Hubert Rasoamaharo, accuse l’entreprise française Nexa (ex-Amesys) de l’avoir espionné hors de tout cadre légal, rapporte Le Monde.

En octobre dernier, une enquête menée par Mediapart et le consortium European investigative collaborations (EIC) révélait que Nexa avait fourni aux autorités malgaches du matériel de surveillance hors de tout cadre légal. Il y avait notamment l’accès à Predator, un puissant logiciel espion développé et commercialisé par le groupe Intellexa, dont faisait précédemment partie Nexa.

Celle-ci conteste toute transaction, affirmant au Monde n’avoir « jamais livré aux autorités malgaches de solution de cybersurveillance de type Predator, ni conclu avec celles-ci un contrat de vente à cet effet », précise Le Monde.

Si, à l’époque, aucune vente de Predator n’avait été finalisée et qu’aucune licence d’exportation n’avait encore été accordée, une équipe de Nexa partie à Madagascar en 2020 pour faire la promotion et une démonstration de Predator avait cela dit produit un rapport ciblant spécifiquement M. Rasoamaharo et contenant, selon Mediapart, « un historique de géolocalisation et des données relatives à ses téléphones ».

Là encore, la société dément, tout en reconnaissant au Monde que des recherches avaient été effectuées « sur différents noms fournis par le prospect [client potentiel], avec des empreintes numériques faibles ou fortes, parmi lesquelles figurait le nom de M. Rasoamaharo. »

Rolland Hubert Rasoamaharo est aujourd’hui incarcéré pour extorsion de fonds, accusation proférée « très peu de temps » après la publication, par son journal, d’une photo d’un document d’identité français au nom du président Rajoelina et dénoncée, par la Fédération des associations des journalistes de Madagascar, qui accuse l’État malgache de « représailles ».

Les dirigeants de Nexa avaient été soupçonnés d’avoir vendu ses produits phares, en 2007 et 2014, à la Libye de Mouammar Kadhafi et à l’Egypte d’Abdel Fattah Al-Sissi. Plusieurs de ses cadres et anciens dirigeants sont toujours mis en examen pour complicité de torture dans le cadre du dossier libyen, rappelle Le Monde.

☕️ Des avocats, dont celui de Donald Trump, ont plaidé des jurisprudences « hallucinées » par IA

25 mars 2024 à 06:06
poupées russes à l'effigie de Poutine et Trump

Un juge de Manhattan a refusé mercredi de sanctionner Michael D. Cohen, qui fut avocat de Donald Trump de 2006 à 2018, pour avoir donné par erreur à son propre avocat de fausses citations juridiques concoctées par le programme d’intelligence artificielle Google Bard, rapporte le New York Times.

Son avocat, David M. Schwartz, avait lui-même produit ces citations « hallucinées » au tribunal. Le juge, Jesse M. Furman, a déclaré que l’épisode était « embarrassant et malheureux », mais qu’il acceptait l’explication de M. Cohen selon laquelle il ne comprenait pas le fonctionnement de Google Bard et n’avait pas l’intention d’induire M. Schwartz en erreur. Le juge a également conclu que M. Schwartz n’avait pas « agi de mauvaise foi ».

Eugene Volokh, professeur de droit à l’U.C.L.A. et auteur d’ouvrages sur l’intelligence artificielle et le droit, a d’ores et déjà dénombré, au niveau national, « au moins 15 affaires » dans lesquelles des avocats ou des parties se représentant elles-mêmes auraient utilisé des chatbots pour effectuer des recherches juridiques transmises au tribunal.

Plaidant coupable de violations de la loi électorale, de fraudes bancaires et fiscales et de parjure, Michael Cohen avait été condamné à trois ans de prison et incarcéré pour avoir acheté le silence de deux ex-maîtresses présumées de Trump. Mais aussi pour avoir fraudé le fisc, et menti à de nombreuses reprises pour défendre Donald Trump. Notamment devant le Congrès des États-Unis concernant la promesse de faire cadeau d’un appartement de 50 millions de dollars au président russe Vladimir Poutine dans le cadre de son projet d’hôtel moscovite.

Michael Cohen sera au cœur du premier procès pénal de M. Trump, qui doit débuter à la mi-avril à Manhattan, relève le New York Times. Il devrait en effet être l’un des témoins vedettes de l’accusation, à mesure qu’il a été impliqué dans l’affaire des pots-de-vin qui sera au centre de ce procès.

Les avocats de Trump pourraient tenter de le disqualifier au motif qu’il avait déjà abondamment menti… du temps où il défendait l’ex-président, lui-même accusé de mentir de façon routinière. Mais Michael Cohen, aujourd’hui en conflit ouvert avec Donald Trump, « démontre un niveau exceptionnel de remords et un engagement à respecter la loi », plaide son avocat.

Le juge Arthur F. Engoron, qui a présidé le procès civil pour fraude ayant condamné Trump à une amende de 454 millions de dollars, a déclaré avoir trouvé le témoignage de M. Cohen « crédible » et corroboré par d’autres preuves, et que « Michael Cohen avait dit la vérité ».

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