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☕️ Vie privée et applications mobiles : les conseils de la CNIL, une large campagne de contrôle en 2025

25 septembre 2024 à 13:30

La CNIL vient de publier un communiqué intitulé « applications mobiles : votre vie privée devra être mieux protégée ». D’autant que les applications peuvent avoir accès à des données très personnelles comme la géolocalisation, les contacts, les photos, le microphone, etc. Un exemple abusif : « une application de lampe de poche n’a pas besoin d’accéder à vos contacts ou à votre localisation ».

La Commission rappelle quelques éléments importants :

« Chaque fois que vous utilisez une application mobile, elle collecte des informations sur vous. Mais, contrairement au web, les applications mobiles peuvent avoir accès à des données plus variées et parfois plus intrusives (géolocalisation, données de contact, photos, microphone, etc.). Elles peuvent, par ailleurs, collecter des données même lorsque vous n’êtes pas en train de les utiliser activement ».

La CNIL formule quelques recommandations aux professionnels, notamment améliorer l’information sur l’utilisation des données et leur sécurisation. Elle doit « toujours être accessible, compréhensible et […] présentée au bon moment au sein de l’application ». Les développeurs doivent s’assurer que le consentement est éclairé et non contraint.

La CNIL va accompagner les professionnels dans les prochains mois, puis passera ensuite à l’attaque : « à partir du début du printemps 2025, la CNIL déploiera une large campagne de contrôle ».

La CNIL donne aussi des conseils aux utilisateurs : vérifiez avant de télécharger, utilisez des pseudonymes, limitez les permissions, mettez à jour les applications, faites le tri, etc.

Telegram pourra divulguer plus largement des adresses IP et numéros téléphone aux autorités

25 septembre 2024 à 13:00
Jolies doublures
Telegram pourra divulguer plus largement des adresses IP et numéros téléphone aux autorités

Depuis l’arrestation et l’inculpation du patron de Telegram, les choses bougent doucement sur la messagerie. Début septembre, une première mise à jour était faite afin de permettre à tout un chacun de signaler des contenus. Désormais, Telegram annonce noir sur blanc qu’elle pourra divulguer aux autorités des adresses IP et numéros de téléphone, au-delà de la suspicion de terrorisme.

De passage à Paris, Pavel Durov (cofondateur et CEO de Telegram) avait été arrêté fin aout par les autorités françaises à la descente de son avion, et placé en garde à vue dans la foulée. Elle a été prolongée jusqu’à son maximum (96 heures), puis Pavel Durov a été mis en examen avec pas moins de douze chefs d’accusation.

Septembre, le mois du changement pour Telegram

Début septembre, après plusieurs jours de flottement, Pavel Durov sortait de son silence pour répondre aux accusations. Il voulait notamment tordre le cou aux « affirmations de certains médias selon lesquelles Telegram est une sorte de paradis anarchique ». Soufflant le chaud et le froid, il se disait à la fois prêt à quitter des pays pour rester fidèle à ses principes, tout en se fixant comme objectif d’« améliorer considérablement les choses » pour Telegram. Il parlait de « trouver le bon équilibre ».

De son côté, l’application revoyait discrètement ses règles de modération. Désormais, « toutes les applications Telegram disposent de boutons « Signaler’ » pour alerter les modérateurs. Le message était bien différent auparavant : « tous les échanges et groupes sur Telegram restent privés entre leurs participants. Nous ne traitons pas les requêtes qui y sont liées ».

D’autres changements viennent d’être mis en place, comme le rapporte The Verge. Sur la page Telegram Privacy Policy, dans le paragraphe 8.3 (Law Enforcement Authorities), il est à présent indiqué :

« Si Telegram reçoit une ordonnance valide des autorités judiciaires compétentes confirmant que vous êtes suspecté dans une affaire impliquant des activités criminelles qui violent les conditions d’utilisation de Telegram, nous analyserons la demande et pourrons divulguer votre adresse IP et votre numéro de téléphone aux autorités compétentes.

Si des données sont partagées, nous listerons ces événements dans un rapport de transparence trimestriel publié à l’adresse suivante : https://t.me/transparency ».

Jusqu’au 22 septembre au moins (via WebArchive), le paragraphe 8.3 était plus court : « Si Telegram reçoit une ordonnance du tribunal confirmant que vous êtes suspecté de terroriste, nous pouvons divulguer votre adresse IP et votre numéro de téléphone aux autorités compétentes. Jusqu’à présent, cela n’est jamais arrivé ». Là aussi, un rapport de transparence était prévu, avec une publication tous les semestres.

On passe donc d’affaires exclusivement liées au terrorisme à des « activités criminelles qui violent les conditions d’utilisation de Telegram ». Pour le moment, aucun rapport de transparence n’a été publié.

« Dissuader les criminels »

Le changement a été expliqué hier par Pavel Durov sur sa chaine Telegram. Il s’agit de « dissuader davantage les criminels » avec une mise à jour des conditions d’utilisation et de la politique de confidentialité : « Nous avons explicitement indiqué que les adresses IP et les numéros de téléphone de ceux qui enfreignent nos règles peuvent être divulgués aux autorités compétentes en réponse à des demandes légales valides ».

Le patron du réseau social affirme que la fonction de recherche sur Telegram « est destinée à trouver des amis et à découvrir des actualités, pas à promouvoir des produits illégaux ». Il ajoute que, « au cours des dernières semaines, une équipe dédiée de modérateurs, s’appuyant sur l’IA, a rendu la recherche sur Telegram beaucoup plus sûre. Tout le contenu problématique que nous avons identifié dans la recherche n’est plus accessible ».

Comme l’explique Libération, ce n’est pas parce que les contenus problématiques ne remontent plus dans la recherche qu’ils ont été supprimés de la plateforme. D’après nos confrères, « plusieurs groupes de vente de drogue demeuraient en activité » au début de la semaine.

☕️ #LIDD : booter Linux sur un CPU 4004 de 1971, c’est possible… en plus de 4 jours

25 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : booter Linux sur un CPU 4004 de 1971, c’est possible… en plus de 4 jours

Comme nous avons eu l’occasion de l’expliquer dans la première partie de notre dossier sur les CPU (note à moi-même : penser à le finir…), l’Intel 4004 est le premier microprocesseur à avoir été commercialisé.

Il intégrait pour rappel 2 300 transistors et la puce ne disposait que de 16 pins. Elle était capable d’exécuter 92 600 opérations par seconde avec une vitesse de fonctionnement de 740 kHz. De son côté, le noyau Linux est arrivé 20 ans plus tard, en 1991

Dmitry Grinberg a réussi à booter le noyau Linux de Debian dessus, en seulement 4,76 jours. Quelques précisions pour les sceptiques :

« Bien sûr, Linux ne peut pas et ne veut pas démarrer directement sur un 4004. Il n’y a pas de compilateur C ciblant le 4004, et il n’a pas été possible d’en créer un en raison des limitations de l’architecture. La quantité de ROM et de RAM adressable est également trop faible ».

Solution de contournement : l’émulation. « Mon objectif initial était de rester dans la limite 4 Ko de code, car c’est ce qu’un 4004 non modifié peut gérer. 4 Ko de code, ce n’est pas grand-chose pour émuler un système complet ». Après avoir analysé différentes options, il est partie sur le MIPS R3000.

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Carrières en sciences : les stéréotypes de genre sont « une réalité alarmante »

24 septembre 2024 à 07:49
La route est encore longue
Carrières en sciences : les stéréotypes de genre sont « une réalité alarmante »

Selon une enquête menée sur plus de 6 000 femmes, « les stéréotypes de genre continuent d’influencer négativement l’orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques et techniques ». Il y a certes des initiatives mises en place, mais elles sont jugées insuffisantes.

L’association Elles Bougent, qui a comme but de « renforcer la mixité dans les entreprises des secteurs industriels et technologiques », et l’institut OpinionWay présentent les résultats d’une enquête nationale menée sur « 6 125 femmes, dont 4 202 ingénieures et techniciennes en activité et 1 923 étudiantes en formation ».

Avant d’entrer dans les résultats de l’enquête, quelques chiffres sur l’état du marché : « En France, seulement un quart des ingénieurs en activité sont des femmes, et parmi les étudiants en sciences, seulement 30 % sont des femmes ».

Version courte de la conclusion : « les stéréotypes de genre continuent d’influencer négativement l’orientation des filles et des femmes vers les métiers scientifiques et techniques ». Alors que les mathématiques et les sciences font partie des matières préférées de plus de 85 % des femmes du sondage. Cela n’est malheureusement pas surprenant puisque ce constat a déjà été dressé par le passé.

Des femmes « découragées de faire des études scientifiques »

Dans la version longue, on apprend que 23 % des 4 202 femmes actives (ingénieurs et techniciennes) ont « été découragées de faire des études scientifiques », contre 17 % des étudiantes dans ces domaines. Dommage par contre que l’étude ne porte pas également sur les hommes afin de voir s’il y avait une différence notable et, le cas échéant, quel était l’ordre de grandeur.

Les femmes sont plus de 60 % à avoir entendu dire qu’elles « sont plutôt faites pour les études littéraires ». C’est à peu près les mêmes pourcentages pour une autre phrase du genre : « les filles aiment moins les mathématiques que les garçons ». Plus d’une sur quatre a entendu dire que « les filles sont moins compétentes que les garçons en mathématiques ».

En parallèle, les mathématiques et les sciences sont encore trop souvent présentées par les parents comme la « voie royale » des études, celle à laquelle devraient prétendre les meilleurs élèves, tandis que ceux considérés comme l’étant moins sont souvent découragés d’y aller.

Principales craintes : du sexisme et ne pas évoluer

À la question, « de manière générale, avez-vous le sentiment ou non que certains métiers ou certaines formations diplômantes sont aujourd’hui moins accessibles aux femmes qu’aux hommes », les femmes actives sont partagées à 50/50 tandis que les étudiantes sont 67 % à répondre oui. Sur l’ensemble de l’échantillon, plus d’une femme sur deux a donc ce sentiment.

L‘étude porte ensuite sur les « difficultés que vous craignez de rencontrer en priorité en tant que femme ingénieure/technicienne ». Pour 81 % de celles dans la vie active et 89 % des étudiantes, l’inquiétude principale est le fait de « subir du sexisme, de la discrimination / ne pas évoluer » professionnellement. Pour 54/55 % c’est même la première source d’inquiétude.

Les hommes ont un « meilleur salaire » et « progressent plus facilement »

Sur la place des femmes ingénieures/techniciennes dans les entreprises, celles déjà dans la vie active et les étudiantes sont 81 % à être d’accord avec le fait que « les hommes exerçant ces métiers accèdent plus facilement que les femmes aux postes à responsabilités ».

Les femmes actives sont 80 % à estimer que « les hommes progressent plus facilement que les femmes dans ce type de carrière » et 72 % à affirmer que, « à poste égal, les hommes exerçant ces métiers ont un meilleur salaire que les femmes ». Meilleur comment ? L’étude ne le dit pas.

L’observatoire des inégalités s’est penché sur la question en mars de cette année, et donne plusieurs enseignements. Sur l’écart total, « les femmes touchent 24,4 % de moins que les hommes ». Si on remet cela à temps de travail égal, « les femmes touchent 15,5 % de moins ». Enfin, « l’écart à temps de travail et métiers équivalents : les femmes touchent 4,3 % de moins ».

Il y a plusieurs niveaux de lecture à ces résultats. Tout d’abord, il n’y a aucune raison d’avoir un écart de 4 %, c’est déjà trop. Ensuite, « dans le couple, elles sont celles qui sacrifient le plus souvent leur carrière professionnelle », comme le rappelle Ouest France. Ni l’étude du jour ni l’observatoire des inégalités n’indiquent si le domaine des sciences impliquent des inégalités spécifiques.

Du mieux, mais il reste du travail

Si les femmes de l’étude affirment en majorité que leur entreprise ou leur école « a mis en place des
initiatives pour soutenir les femmes dans leur parcours
 », elles sont 67 % des actives et 48 % des étudiantes à attendre « davantage de mesures en faveur de l’égalité femmes-hommes ». Bref, les choses avancent, mais il reste du travail.

L’étude dresse un triste constat en guise de conclusion : « plus de 8 femmes sur 10 intéressées par les métiers techniques qui ont entendu au cours de leur scolarité des préjugés sur le rapport des femmes aux matières scientifiques ». Pour l’association Elles bougent, « ces stéréotypes, souvent intériorisés dès le plus jeune âge, mènent à une autocensure et un manque de confiance en soi qui éloignent les filles des carrières scientifiques ».

Elle recommande de mettre en place des « programmes éducatifs dès le plus jeune âge, un accompagnement renforcé dans l’enseignement supérieur, ainsi que des politiques d’égalité en entreprise pour garantir à toutes et tous un accès équitable aux métiers d’avenir ». Ces actions sont celles qui arrivent le plus souvent en tête quand on demande aux femmes quelles sont leurs attentes.

À contrario, le fait de « proposer un environnement de travail plus inclusif pour les femmes (toilettes pour femmes, tenues adaptées, salles pour tirer son lait…) » et des « quotas pour assurer une plus grande représentation des femmes » n’arrivent en tête des préoccupations que pour 9 à 14 % des femmes interrogées.

☕️ Action, Darty et Temu démentent avoir été victimes d’une fuite de données

24 septembre 2024 à 06:25
Action, Darty et Temu démentent avoir été victimes d’une fuite de données

Depuis le début du mois, les annonces de fuites se suivent et se multiplient : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite et RED by SFR il y a seulement quelques jours. Dans plusieurs cas, il s’agit d’un prestataire externe qui a été victime d’une cyberattaque, entrainant des annonces en cascade.

Dans cette ambiance morose pour la sécurité des données personnelles, trois autres entreprises étaient placées sur le banc des accusés : Action, Darty et Temu. Toutes ont réfuté la compromission de leur système informatique, comme le rapporte 01 Net.

« Les données publiées par le pirate ne proviennent pas de nos systèmes », affirme Action à nos confrères. Même son de cloche chez Temu, après une enquête approfondie « sur la prétendue violation de données et confirme que les allégations sont totalement infondées : les données en circulation ne proviennent pas de nos systèmes ». On espère que, dans les deux cas, c’est la même chose chez les prestataires des enseignes.

Précision importante dans le cas Temu : « CheckPoint Research a pu confirmer que les données estampillées Temu étaient déjà en fuite depuis trois ans. En fait, il s’agit de données publiques relatives à une autre entreprise », ajoutent nos confrères. Le pirate tenterait donc de recycler d‘anciennes données dérobées.

Dans le cas de Darty, l’enseigne affirme également chez 01 Net qu’aucune « base n’a été trouvée par les équipes de Fnac Darty ». La fuite avait été annoncée par le chercheur en cybersécurité SaxX. sur X, suite à la mise en vente pour 500 dollars d’un fichier dans lequel se seraient trouvées les données de 3 millions de clients Darty.

☕️ #LIDD : un mod pour tricher avec ChatGPT sur une calculatrice TI-84

24 septembre 2024 à 04:00

Quand les années 2000 rencontrent les années 2020, ça donne un côté improbable à l’actualité. Sur GitHub, le moddeur ChromaLock propose « un mod pour les calculatrices TI-84 pour les transformer en appareils de triche ». En l’occurrence il s’agit d’une modification matérielle et logicielle pour ajouter un accès à Internet et un accès à ChatGPT pour obtenir des réponses à vos questions.

Sur la page du projet, ChromaLock laisse entendre que de nouvelles fonctionnalités sont prévues, notamment une navigation web basique.

668e édition des #LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

21 septembre 2024 à 22:00
Disruption, innovation, mindset growth!
668e édition des #LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Les aléas ont fait que les LIDD ont connu une pause prolongée ces derniers mois, mais les revoilà ! avec notre sélection des liens les plus intéressants de ces dernières semaines. Ils proviennent des commentaires les plus intéressants, utiles et/ou originaux de la semaine, mais aussi de nos recherches.

Cette semaine, nous avons pour rappel tenté une nouvelle approche des LIDD. Nous en avons disséminé plusieurs durant la semaine, le matin à 6 h. De quoi commencer la journée de bonne humeur et/ou avec une vidéo ou un podcast à écouter pendant le trajet pour aller au travail.

Cette semaine, le menu comprenait en entrée un article expliquant comment (ou pas) monétiser un blog, une vidéo sur la révolution Matrix (et pas Matrix Révolution), un questionnement sur l’avenir de notre : espèce, une comparaison entre du bleu et du vert, une conférence sur les évolutions technologiques et enfin une vraie utilisation de l’IA pour le bullshitron.

Du hardware et des consoles, what else ?

Sur le brief de l’analyse de l’architecture de la Game Boy (Color), ElCroco signale à juste titre que le site de Rodrigo Copetti propose « une vraie mine d’or pour faire une intro au HW de consoles ». Il nous invite également de faire un tour sur LSD Security Daemon pour en découvrir davantage sur les Gamecube, Nintendo 64, 3DS, Switch, et même PC. Bref, il y en a pour tous les goûts.

Gamergate : des contenus à foison pour les 10 ans

Fin aout, l’article de Mathilde sur les dix ans du Gamergate semble vous avoir inspiré. Lyzz par exemple à fait plusieurs recommandations intéressantes, avec un article de Canard PC et plusieurs vidéos de la chaine Game Dolls Advance. JK propose le podcast de Hugo Terra et Lucie Ronfaut : Aidez-moi, est-ce que je suis gamer ?. Enfin, Inny met en avant Mickael J sur le même sujet.

Un podcast sur l’histoire des communications et des ondes

Chez France Culture, Cédric Villani propose un podcast en quatre épisodes sur les ondes pour communiquer. Le premier revient sur l’histoire « du sémaphore au premier câble sous-marin. Au commencement des télécommunications, était le sémaphore ». Le second opus passe à l’empire du téléphone, le troisième sur le smartphone, le quatrième sur la « grande transformation des réseaux ».

Comment l’ADN « a bouleversé le régime de la preuve »

On reste chez France Culture avec la découverte des fichiers génétiques et une question : « chance pour les innocents ou soupçon généralisé ? ». Nos confrères en discutent avec Marc M. Howard (professeur de droit et politiques publiques à l’Université de Georgetown à Washington) et Vailly Joëlle (généticienne, anthropologue, sociologue et directrice de recherche en sociologie au CNRS).

« Les traces génétiques sont de plus en plus exploitées dans les enquêtes pénales en offrant la possibilité de comparer les traces d’ADN prélevées sur une scène de crime avec celles d’individus déjà condamnés ou simplement connus des services de police (pas nécessairement condamnés !). Pour cela, il faut constituer des fichiers, les nourrir, parce que plus ces banques de bio-identités seront grandes, plus grandes seront les chances d’identification de suspects ».

On se détend et on admire les fonds marins

A Tale of Deep Sea Exploration est une vidéo sur les fonds marins, à regarder en 4K si possible pour profiter de la finesse des détails et des images. Immersion garantie. Le rendu est superbe et si vous n’avez pas 1 h devant vous, n’hésitez pas à regarder quelques morceaux au hasard.

☕️ La grogne monte contre VMware (Broadcom) : AT&T, Orange et Thales vont en justice

20 septembre 2024 à 14:01
La grogne monte contre VMware (Broadcom) : AT&T, Orange et Thales vont en justice

Le début de cette histoire remonte à mai 2022, quand Broadcom rachète VMware pour 61 milliards de dollars. Un investissement qu’il faut visiblement rentabiliser au plus vite pour Broadcom, qui passe à l’offensive avec une réorganisation complète des gammes et des hausses importantes de tarifs.

Comme nous l’avons récemment détaillé, AT&T a décidé de contre-attaquer et de déposer une plainte pour que VMware honore ses contrats signés avant son rachat, sans même réclamer de dommages et intérêts.

Thales était aussi passée à l’offensive, comme l’expliquait en août L’Informé. Les reproches sont les mêmes que ceux d’AT&T : de nouvelles offres tarifaires imposées, alors que la société « avait signé un contrat en 2022 avec VMware valide jusqu’en mars 2025 à des conditions différentes ».

Thales avait saisi le tribunal de commerce de Paris en référé pour que l’ancienne offre reste applicable. Toujours selon nos confrères, la société a obtenu gain de cause. Le jugement sur le fond est attendu pour la fin de l’année.

Toujours selon L’Informé, c’est maintenant au tour d’Orange d’assigner « en référé devant le tribunal de commerce de Paris l’éditeur de logiciel ». L’affaire est toujours en cours. Orange « accuse le groupe américain de rupture brutale des relations commerciales », selon nos confrères.

En avril, le Cigref (avec Beltug en Belgique, CIO Platform Nederland aux Pays-Bas et Voice en Allemagne) était déjà monté au créneau pour condamner « fermement le comportement de Broadcom sur le marché ». L’association, qui regroupe de grandes entreprises françaises, appelait « la Commission européenne à prendre les mesures qui s’imposent ».

Le Cigref ne mâchait pas ses mots : « Il est indispensable en effet d’empêcher la ponction financière exorbitante, illégitime et stérile que Broadcom s’apprête à commettre au détriment de l’économie européenne, et de dissuader d’autres fournisseurs de s’engager à l’avenir dans des comportements aussi peu éthiques que ceux de Broadcom ».

☕️ Bleu annonce 12 partenaires et devrait déposer son dossier SecNumCloud à la fin de l’année

20 septembre 2024 à 13:23
Bleu annonce 12 partenaires et devrait déposer son dossier SecNumCloud à la fin de l’année

Au début de l’année, Orange et Capgemini lançaient officiellement leur « cloud de confiance », basé sur Microsoft Azure et 365. La présentation du projet avait été faite en mai 2021, avec l’ambition de proposer « la suite de collaboration et de productivité Microsoft 365 et des services Microsoft Azure, dans un « cloud de confiance » ». Comprendre par là une offre labellisée SecNumCloud par l’ANSSI.

Il y a quelques jours, Bleu a annoncé ses « 12 premiers partenaires de services » : Accenture, Avanade, Capgemini, Cellenza, Claranet, Computacenter, Exakis Nelite groupe Magellan, Experteam, Orange Business, SCC, Sopra Steria, Wavestone. Si on enlève Orange et Capgemini à l’origine du projet, on arrive à 10 nouveaux partenaires.

Ces 12 entreprises vont accompagner les clients de Bleu « vers son futur cloud de confiance, dans le cadre du programme « Départ Lancé » ». Le but est de préparer le passage au « cloud de confiance » quand l’offre sera prête, probablement dans au moins un an.

Sur LinkedIn, Bleu donne quelques précisions sur l’avancement de son projet de certification SecNumCloud. L’entreprise vise « un dépôt de [son] dossier J0 prévu d’ici à la fin de l’année ». Ce jalon 0 est une première étape, mais n’est que le début de l’aventure.

S3NS, un autre « cloud de confiance » mené par Thales et Google, vise lui aussi la certification SecNumCloud. La coentreprise annonce avoir validé « sans réserve » le jalon 0 (ou j0) en juillet de cette année.

Nous expliquions alors que cette étape signifie uniquement que « le commanditaire constitue un dossier de demande de qualification conforme […] qu’il transmet à l’ANSSI, qui désigne alors un chargé de qualification ».

Ce jalon 0 est franchi pour l’ANSSI « lorsque l’ensemble des critères d’acceptation de la demande de qualification […] sont respectés ». Il ne s’agit pas encore pour l’Agence de mettre les mains dans le « cambouis ». Le formulaire se trouve par ici.

Il y a ensuite les jalons J1 (acceptation de la stratégie d’évaluation), J2 (acceptation des travaux d’évaluation) et J3 (décision de qualification) avant de terminer la procédure. Avec le j0 validé en juillet 2024, S3NS prévoit « une qualification à l’été 2025 ». Si on applique ce calendrier à Bleu, l’offre pourrait arriver fin 2025, si les exigences de l’ANSSI sont validées.

☕️ #LIDD : le bullshitron, ou le paroxysme de l’IA disruptive

20 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : le bullshitron, ou le paroxysme de l’IA disruptive

On connaissait déjà le Pipotron, mais bien évidemment l’intelligence artificielle est venue disrupter le domaine. Vous manquez d’inspiration pour excuse ou répondre à un email ? Voici le bullshitron : « Brille en réunion, épate tes boss, fait le Grand Sot », on apprécie le jeu de mot !

Un exemple (bon j’ai peut-être poussé le bouchon un peu trop loin) :

« En redéfinissant les paradigmes du future-proofing par une intégration native de l’IA quantique et des systèmes cyberphysiques autonomes, on déclenche une synergie infinie entre l’edge AI et la cryptographie homomorphique. L’idée, c’est d’opérer une fractalisation des processus métier via des interfaces neuronales directes, pour générer des micro-écosystèmes dynamiques en réalité hyper-augmentée. Le tout va s’intégrer dans une boucle de feedback bio-cybernétique optimisée par des jumeaux numériques réticulaires fonctionnant en mode full-stack neural ».

Le bullshitron est une application sur ChatGPT et nécessite un compte pour l’utiliser. Sur ce, je vous laisse car c’est bientôt l’heure du « break stratégique pour recharger les batteries et revenir avec une perspective renouvelée. Une bonne gestion du work-life balance est un levier sous-exploité pour optimiser notre productivité », bref le week-end.

☕️ #LIDD : une conférence sur « les évolutions rapides des technologies utilisées au quotidien »

20 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : une conférence sur « les évolutions rapides des technologies utilisées au quotidien »

L’université de Lausanne a mis en ligne une vidéo sur YouTube d’une petite heure baptisée « Technologies d’hier et d’aujourd’hui », avec Thomas Souvignet, vice-directeur de l’École des Sciences Criminelles à l’Université de Lausanne (UNIL).

Cette conférence « a pour but de faire découvrir aux participants les évolutions rapides des technologies utilisées au quotidien. L’atelier transgénérationnel a permis aux participants de redécouvrir divers objets technologiques, avec des mises en œuvre pratiques pour les plus audacieux. Enfin, un parallèle a été établi entre ces découvertes et les pratiques des spécialistes en investigation numérique ».

☕️ RED by SFR informe ses clients d’une nouvelle fuite, avec une ribambelle de données

19 septembre 2024 à 15:06

La semaine dernière était classée noire au niveau des fuites de données : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe) ainsi que l’Assurance retraite. Après une petite accalmie, les affaires reprennent chez RED by SFR, la marque « low cost » de SFR.

Un email a été envoyé aux clients concernés : « Le 3 septembre dernier, SFR a détecté un incident de sécurité portant sur un outil de gestion de commandes de ses clients. Cet incident a entrainé un accès externe non autorisé à des données personnelles vous concernant ».

Bonjour @SFR,

Quelles sont les mesures que vous avez mises en place ?
"Exclusivement des données suivantes" y'a TOUTES mes données perso dedans ! Votre communication est lacunaire. #DataProtection #rgpd @CNIL pic.twitter.com/ESyj8p421Q

— rBarrat (@Davtux) September 19, 2024

La marque au carré rouge joue du sarcasme (enfin, on espère…) en expliquant que le périmètre concerne « exclusivement des données suivantes », comme si c’était une bonne nouvelle : nom, prénom, coordonnées, données contractuelles (type de forfait, contenu de la commande), IBAN, numéro d’identification du smartphone et de la carte SIM… excusez du peu.

SFR affirme qu’aucune autre donnée n’est concernée, comme le mot de passe, le « détail de vos appels et le contenu de vos SMS ». Encore heureux ! On se demanderait bien pourquoi un « outil de gestion de commandes » des clients aurait accès à de telles informations personnelles.

L’incident est clos, les « procédures d’authentification pour toute demande de modification de coordonnées de contact » ont été renforcées. La CNIL a été informée, comme la loi l’y oblige. Une plainte a aussi été déposée, affirme la société.

Selon l’expert en cybersécurité SaxX. sur X, cette fuite pourrait être celle révélée le 4 septembre. La chronologie des faits pourrait correspondre en tout cas. Le pirate revendiquait le vol des données de 50 000 clients, un chiffre à confirmer. Nous avons évidemment contacté Altice France afin de savoir combien de clients étaient concernés, que ce soit chez RED by SFR ou chez SFR en direct le cas échéant, mais sans réponse pour l’instant.

Toujours selon SaxX., qui écume les forums spécialisés, « 1,4 million de données de SFR » auraient été mises en vente en juillet de cette année.

5G StandAlone : Orange « répond » à Free avec sa 5G+ home

19 septembre 2024 à 07:41
En quatre lettres : S.E.U.M
5G StandAlone : Orange « répond » à Free avec sa 5G+ home

Il ne s’est même pas passé 12 h pour qu’Orange réponde à Free sur l’arrivée de la 5G SA pour les clients. Si Free la propose à ses clients mobiles sur la bande des 3,5 GHz au niveau national, Orange se limite aux box 5G, avec une nouvelle offre « 5G+ home » qui sera lancée le 10 octobre.

Hier, Free revendiquait être le « 1ᵉʳ opérateur à proposer la 5G SA à l’échelle nationale », avec quelques précisions tout de même : cela ne concerne que la 5G sur la bande de fréquence 3,5 GHz (Free déploie massivement son réseau 5G dans les 700 Mhz) et il faut activer une option dans son interface client. La 5G SA (StandAlone) peut fonctionner seule, tandis que la 5G NSA (Non StandAlone) nécessite un cœur de réseau 4G. Depuis 2020, les opérateurs proposent de la 5G NSA, dont le nom commercial est pour tous les opérateurs 5G.

De la 5G à toutes les sauces : 5G NSA, 5G SA, 5G+, 5G-

Nous expliquions hier que d’autres opérateurs pourraient rapidement se lancer, notamment Orange qui a déjà fait plusieurs expérimentations et qui avait donné rendez-vous en 2024. L’attente ne fut pas longue puisque le jour même, l’opérateur historique annonce son offre « 5G+ home ». Le communiqué a été publié en début de soirée si l’on en croit le compte X du Service Presse Orange (19h31).

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Orange commence par rappeler qu’elle « a eu l’occasion d’utiliser massivement son réseau 5G SA – nommé réseau 5G+ – et de développer son savoir-faire, dans des conditions hors du commun et inédites, pendant les Jeux Olympiques ».

C’était à prévoir, Orange a décidé d’appeler « 5G+ » la 5G SA, c’est-à-dire la 5G capable de fonctionner seule, sans 4G. En 4G aussi la 4G+ existe, mais ce n’est pas la même chose : « La 4G+ est une évolution du réseau 4G qui permet d’agréger 2 ou 3 bandes de fréquence et ainsi d’améliorer les débits descendants », explique Orange.

On apprécie que Free reste sur le terme 5G SA, qui a le mérite d’être factuel. Pour rappel, des évolutions de la 5G sont actées, avec la 5G Advanced (ou 5.5G) déjà validée par la 3GPP. Pour reprendre la remarque de brupala sur l’annonce de la 5G SA de Free, « c’est plutôt la 5G actuelle qui est de la 5G- ». Nous expliquions en effet que certains en profiteraient certainement pour parler de « 5G+», plus vendeuse.

Les promesses d’Orange sur la 5G SA ou « 5G+ »

Toujours selon Orange, la 5G SA a permis « des débits importants et stables dans le sens remontant, indispensables au transport des images en haute définition, des temps de latences garantis ultra faibles pour un envoi quasi en temps réel de ces images, et les bénéfices d’une sécurisation supérieure intrinsèque à la technologie ».

Des avantages déjà mis en avant par les opérateurs avec l’arrivée de la 5G de base (5G NSA, sur un cœur de réseau 4G vous suivez ?). Ce n’est pas la première fois que les opérateurs dénigrent les générations précédentes pour vanter leurs nouveautés.

« Orange lancera une nouvelle offre « 5G+ home » le 10 octobre. L’offre 5G+ Home rendra l’expérience internet à la maison plus fluide et plus performante, que ce soit pour partager, en simultané, la connexion avec toute la famille, regarder la TV ou jouer en ligne ». Bref, la même promesse à chaque nouvelle offre ou presque.

De la 5G SA uniquement pour les box 5G

Il faut encore attendre trois semaines pour le lancement de la 5G+, et uniquement à la maison. En effet, les offres « Home » de l’opérateur correspondent aux 4G/5G Box, utilisées à la place d’une connexion fibre ou xDSL sur le fixe. Rien n’est précisé concernant la mise en place de la 5G SA pour les clients mobiles.

Les conditions et petites lignes de l’offre ne sont pas encore disponibles pour comparer cette 5G+ Home à la 5G Home et 4G Home, proposées respectivement à 42,99 et 38,99 euros par mois. Sur les débits, Orange annonce jusqu’à 300 Mbit/s en 4G+ et jusqu’à 1 Gb/s en 5G, en téléchargement dans les deux cas. Aucune précision sur l’upload. Pour rappel, la 5G SA doit, selon Orange, permettre « des débits importants et stables dans le sens remontant ».

3,5 GHz vs 700 MHz : round 2

Nous avons ensuite droit à l’habituel discours d’Orange sur son réseau et ses choix techniques : « La 5G+ s’appuiera ainsi sur le plus grand réseau 5G en 3,5 GHz de France, soit 10 401 sites opérationnels [contre 6 950 sites pour Free, ndlr], Orange ayant fait le choix, dès le lancement de la 5G, d’investir massivement dans le 3,5 GHz pour répondre à l’exigence des nouveaux usages. La 5G d’Orange, qui couvre désormais 70 % de la population métropolitaine ».

Free pour rappel déploie massivement dans les 700 MHz, permettant de couvrir plus largement (95 % de la population au dernier décompte). Les débits sont moins élevés puisqu’il y a moins de spectres et donc de bande passante disponible. Nous avons déjà longuement détaillé les différences entre les deux approches.

Rendez-vous en 2025 pour la suite

Orange en profite enfin pour envoyer un message à son cœur de cible pour sa 5G SA, les professionnels : « L’une des promesses de la 5G+ est aussi de proposer des services différenciés, en particulier pour le B2B. Les clients Entreprise peuvent dès à présent commencer à tester la 5G+ et bénéficier d’un service mobile différencié premium : avec un meilleur accès au réseau, des débits préservés, la priorisation de leur flux mobile. C’est fort de cette expérience avec les entreprises qu’Orange prépare d’autres offres à venir, sur le marché grand-public comme B2B, en 2025 ». Rendez-vous donc l’année prochaine.

☕️ « $Hacked » : vaste vague de piratage de comptes sur X

19 septembre 2024 à 06:06

Hier soir, des dizaines de comptes ont été piratés et diffusaient le même message : « THIS IS A HACKED ACCOUNT! INTRODUCING $HACKED ON SOLANA », avec l’adresse d’un portefeuille électronique. Solana est une crypto-monnaie.

Plusieurs de nos confrères dressent un inventaire de quelques comptes les plus marquants. Chez Numerama, il est question du footballeur Alexandre Lacazette, du site de Neymar, du réalisateur Oliver Stone, du compte d’un ambassadeur, d’une agence de l’Union européenne… BleepingComputer parle de MoneyControl et People Magazine.

Selon The Guardian, c’est également le cas du compte officiel de Shabana Mahmood, secrétaire d’État à la Justice au Royaume-Uni, Chris Elmore et Carolyn Harris, deux membres du Parlement du Royaume-Uni, ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé et la branche indienne de Lenovo.

La méthode utilisée par les pirates n’est pas connue. Étant donné la diversité des comptes, il ne s’agit probablement pas d’une attaque individuelle sur chaque compte, mais d’un passage en force par une faille sur X ou sur un service tiers. Dans tous les cas, pensez à vérifier vos paramètres de sécurité (activez la double authentification et vérifier la liste des applications connectées (et des autorisations accordées en lecture et/ou écriture de messages).

Community Alert: A number of large accounts on X currently have their account compromised and are posting a meme coin scam. pic.twitter.com/8Bvaq59re5

— ZachXBT (@zachxbt) September 18, 2024

☕️ #LIDD : allons-nous devenir une espèce hybride ?

19 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : allons-nous devenir une espèce hybride ?

France Culture propose un podcast sur une question existentielle, d’autant plus présente avec l’importance prise par l’intelligence artificielle : « Serons-nous un jour tentés d’abandonner notre idéal d’autonomie en déléguant une partie de nos choix à des machines toujours plus parfaites, capables de choisir et de décider à notre place ? ».

Pour y répondre, nos confrères en discutent avec Raphaël Gaillard, Professeur de psychiatrie à l’Université Paris-Descartes et responsable du pôle psychiatrie de l’hôpital Saint-Anne. Il vient de publier le livre « L’homme augmenté » aux éditions Grasset et « vient d’être élu à l’Académie française, succédant ainsi au président de la République, Valéry Giscard d’Estaing au fauteuil numéro 16 ».

Si le sujet des podcast et de l’intelligence artificielle vous intéresse, nous venons de publier un teaser pour Algorithmique. On se retrouve la semaine prochaine, le 25 septembre pour la version complète du premier épisode.

Le matin, la rédaction vous propose quelques Liens Intelligents Du Dimanche en avance pour bien commencer la journée. Le but est de vous partager des trouvailles de l’équipe et/ou de la communauté. Nous publierons un récap le dimanche, avec d’autres LIDD.

☕️ #LIDD : Dans les dédales du web, un peu de lecture en ligne

19 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : Dans les dédales du web, un peu de lecture en ligne

Il s’agit d’un livre paru en 2019, en version papier aux Éditions de la Sorbonne. Il est maintenant accessible librement sur Internet. Petites précisions : le texte seul est sous licence CC BY-NC-ND 4.0, tandis que les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Voici son résumé :

« Depuis l’émergence du web il y a désormais trente ans, les historiens déambulent dans la Toile, arpentant ses dédales comme ils le feraient dans un espace public où sont formulés et circulent des discours, notamment sur leur propre discipline. Si ces discours révèlent les rapports que la société entretient avec son passé, ils structurent également celui des jeunes générations de chercheurs ou de ceux qui ne sont pas, vis-à-vis de la pratique historique, les dépositaires d’une légitimité académique.

Comment les historiens interrogent-ils ces transformations et se saisissent-ils de ces documents ? Au moyen de quels outils ? Quelles sont les nouvelles figures d’autorité qui émergent de cette mutation du système communicationnel ? ».

Le matin, la rédaction vous propose quelques Liens Intelligents Du Dimanche en avance pour bien commencer la journée. Le but est de vous partager des trouvailles de l’équipe et/ou de la communauté. Nous publierons un récap le dimanche, avec d’autres LIDD.

[MàJ ] Après les bipeurs, des talkies-walkies explosifs… et encore plus de questions sur le mode opératoire

18 septembre 2024 à 15:44
Une énigme enrobée de mystère
[MàJ ] Après les bipeurs, des talkies-walkies explosifs… et encore plus de questions sur le mode opératoire

Mise à jour le 18 septembre à 17h30 : De nouvelles explosions sur des « appareils sans fil » ont été rapportées par plusieurs médias et confrères sur place. Cela concernerait notamment des talkies-walkies. L’actualité a été mise à jour avec ces nouvelles informations. Nous avons également ajouté la déclaration du porte-parole du gouvernement hongrois affirmant que les « appareils dont il est question n’ont jamais été en Hongrie ».

Après les explosions au Liban et en Syrie, une question est sur toutes les lèvres : comment en est-on arrivé à des bipeurs explosifs ? La piste privilégiée est celle d’une interception et d’une modification matérielle, mais elle se perd rapidement entre plusieurs sociétés.

Hier, le conflit entre Israël et le Hezbollah prenait un nouveau tournant avec l’explosion simultanée de centaines de bipeurs. L’attaque est attribuée à Israël, qui n’a pas revendiqué les faits.

Signe de tension, Anthony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, a fait une déclaration pour nier « les informations selon lesquelles son pays aurait été impliqué ou au courant préalablement des explosions ayant visé la veille les bipeurs de centaines de membres du Hezbollah au Liban », explique Le Monde.

Une action coordonnée, qui a causé au moins douze morts et près de 2 800 blessés, selon un bilan toujours provisoire. Surtout, cette guerre est entrée dans une nouvelle vague technologique (le conflit était déjà bien présent sur le front numérique) avec des terminaux utilisés comme armes et déclenchés à distance.

Bipeurs hier, talkies-walkies aujourd’hui

Aujourd’hui (24 h après la première attaque), de nouvelles explosions ont été annoncées. « Des talkies-walkies du Hezbollah ont explosé ce mercredi 18 septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans le sud et l’est du Liban », explique l’AFP en se basant sur des déclarations de sources proches du parti et de l’agence nationale d’information.

De son côté, l’Agence nationale de l’information (ANI), parle d’une « nouvelle vague d’explosions qui ont touché des appareils sans fil ». Les talkies-walkies seraient moins utilisés par les membres du Hezbollah, mais pourraient provoquer de plus gros dégâts lors des explosions.

Il serait question de trois morts supplémentaires, avec plus d’une centaine de blessés.

Piste la plus sérieuse : la chaine logistique

Les avis des différents experts internationaux convergent vers la même hypothèse concernant les bipeurs : ce ne serait pas un simple piratage, mais une attaque via la supply chain (chaîne logistique), avec des modifications matérielles. Un avis partagé par Gerome Billois, expert en cybersécurité au cabinet Wavestone, auprès de Next (propos recueillis par Jean Gebarowski) :

« La piste la plus sérieuse semble effectivement être celle de la « supply chain » et le moment le plus probable est que les appareils ont été modifiés lors de leur livraison (plutôt qu’à la fabrication). Cela permet un ciblage très précis, comme on l’a vu avec les explosions limitées à un groupe de personnes spécifiques, et rend possible l’ajout d’explosifs au matériel requis pour avoir un effet maximum ».

La technique n’est pas nouvelle en plus d’être techniquement faisable, selon l’expert : « Comme cela a déjà été observé dans d’autres cas et révélé par Snowden, des services de renseignements ont créé des techniques pour intercepter des livraisons, ouvrir des colis de manière précautionneuse, ajouter des composants ou des modifications, puis les refermer ».

Une charge explosive ajoutée ?

La modification pourrait être « l’ajout d’une charge explosive et la modification du logiciel pour activer l’explosion sur commande », par exemple, lors de la réception d’un message précis. La synchronisation de l’attaque sur les bipeurs pousse d’ailleurs dans cette direction.

Pour l’expert en cybersécurité, « une attaque purement logicielle semble peu probable. Si la batterie s’était échauffée très fortement à cause d’un problème logiciel, elle se serait certainement enflammée mais n’aurait pas explosé comme on l’a vu dans les vidéos ».

Précisions importantes : à l’heure actuelle, on ignore toujours le mode opératoire précis (logiciel et/ou hardware) qui a conduit à ces explosions. Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’un terminal est utilisé comme arme. En 1996 déjà, l’artificier du Hamas, Yahia Ayache, avait été tué « dans l’explosion d’un téléphone portable piégé par les services secrets israéliens », expliquait alors Le Monde.

Plus récemment, en 2001, Iyad Hardan, artificier du Djihad islamique en Cisjordanie, était assassiné dans l’explosion d’une bombe dissimulée sous la cabine téléphonique qu’il utilisait pour, précisément, se protéger des services secrets israéliens, rappelle de son côté Le Figaro.

« À chaque fois, les organisations terroristes ont régressé technologiquement en pensant passer entre les mailles du renseignement israélien. Mais ces derniers ont toujours trouvé la faille », explique à notre confrère Frédérique Schillo, spécialiste d’Israël et coauteure de La Guerre du Kippour n’aura pas lieu (Archipoche, 2023).

Concernant les talkies-walkies, la piste pourrait être la même que celle des bipeurs (une modification matérielle), mais il est là encore trop tôt pour avoir des réponses fermes et définitives.

Sur la piste du fabricant : de Gold Apollo à BAC consulting

Puisque la piste de la supply chain est celle actuellement privilégiée, plusieurs de nos confrères ont commencé à la remonter. Le fabricant était identifié hier : le Taïwanais Gold Apollo (son site est d’ailleurs tombé en rade dans la soirée). La référence précise :  AR924 (archive).

Dans un communiqué cité par l’AFP, le constructeur affirme ne pas avoir construit ces bipeurs : « Notre entreprise n’apporte que l’autorisation d’utiliser la marque et n’est pas impliquée dans la conception et la fabrication ». Une déclaration faite en réponse à des déclarations dans le New York Times indiquant que les bipeurs auraient été commandés à Gold Apollo, puis interceptés et piégés.

« Nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits dans certaines régions, mais la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », ajoute Gold Apollo. Changement de cible, les regards se tournent donc vers ce « partenaire » hongrois BAC Consulting Kft.

La CEO et fondatrice de cette société est Cristiana Bársony-Arcidiacono, selon le site officiel de l’entreprise (également en carafe à l’heure actuelle). Il s’agit d’une « petite entreprise hongroise unipersonnelle de consulting basée à Budapest. Fondée en 2022, elle n’a réalisé qu’environ 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2023 », précise Le Monde.

Contactée par NBC, Cristiana Bársony-Arcidiacono, a confirmé que sa société travaillait avec Gold Apollo. Interrogé sur les bipeurs et les explosions, elle affirme néanmoins qu’elle « ne fabrique pas les bipeurs » : « Je ne suis que l’intermédiaire. Je pense que vous vous êtes trompé », rétorque-t-elle à nos confrères. Ni Gold Apollo ni BAC consulting Kft n’ont donné plus de détails pour l’instant. Selon Le Monde, le téléphone de Cristiana Bársony-Arcidiacono indique désormais qu’il est « indisponible ».

Les bipeurs « n’ont jamais été en Hongrie »

Dans l’après-midi, Zoltan Kovac (porte-parole du gouvernement Hongrois) a publié un communiqué sur X à propos de « la question des bipeurs » : « les autorités ont confirmé que la société en question est un intermédiaire commercial, sans site de fabrication ou d’exploitation en Hongrie. Elle a une gérante enregistrée à son adresse, et les appareils dont il est question n’ont jamais été en Hongrie »

Il ajoute que la Hongrie coopérera avec toutes les agences et organisations internationales et que « cette affaire ne présente aucun risque pour la sécurité nationale ».

Une autre piste évoquée par Taïwan

À Taïwan, le ministère de l’Économie explique que Gold Apollo aurait exporté 260 000 bipeurs entre début 2022 et août 2024, « principalement vers les marchés européens et américains », selon NBC. Nos confrères ajoutent que, selon un communiqué officiel, le ministère a déclaré « qu’il n’y avait eu aucun rapport d’explosions liées à ces produits et qu’il n’y avait aucune trace de l’exportation directe de bipeurs de la société vers le Liban ».

« Ce lot de marchandises a-t-il réellement été modifié ? … Un autre fabricant les a-t-il produits et simplement étiquetés avec la marque Apollo ? Cette partie fait toujours l’objet d’une enquête par les autorités », indique enfin un porte-parole du ministère à nos confrères.

Pour rappel, Hassan Nasrallah (leader du Hezbollah) avait appelé il y a quelques mois ses troupes à ne plus utiliser de smartphones. Il craignait des piratages de la part d’Israël et recommandait donc d’utiliser les fameux bipeurs (ou pagers) en lieu et place des téléphones, relève Le Figaro :

« Je n’en ai pas. C’est un appareil d’espionnage ! Israël n’a pas besoin de plus que cela ! Jetez-les, enterrez-les ! C’est dangereux ! Le smartphone que l’on a en main est un appareil qui peut être contrôlé. »

Il s’exprimera jeudi à 16 heures (heure de Paris) au sujet des « derniers développements ».

Free saute le pas de la 5G SA sur son réseau national

18 septembre 2024 à 09:15
Et certains vont en profiter pour parler de « 5G+»…
Free saute le pas de la 5G SA sur son réseau national

Quatre ans après le lancement de la 5G sur un cœur de réseau 4G, la 5G prend seule son envol avec la 5G SA (StandAlone). Free revendique être le premier à sauter le pas au niveau national, uniquement sur les fréquences de 3,5 GHz pour l’instant.

On rembobine les cassettes jusqu’en 2017, une époque où la 5G n’était pas encore déployée par les opérateurs français. Ils ont, en effet, ouvert les hostilités fin 2020… avec des stratégies bien différentes. Il s’agissait alors (comme prévu) d’une 5G baptisée NSA (on ne rigole pas…) par la 3GPP.

5G NSA ou SA, quelles différences ?

La 5G NSA ou « Non-Standalone 5G » nécessite, comme son nom le laisse supposer, d’utiliser une « aide », un cœur de réseau 4G pour fonctionner et notamment passer des appels. La coopération internationale 3rd Generation Partnership Project (3GPP) expliquait que « la connexion exploite le LTE tandis que les porteuses 5G sont utilisées pour augmenter les débits de données et réduire la latence ».

La 5G ne pouvait donc pas fonctionner seule. Lors d’un appel, par exemple, le smartphone devait (et doit encore dans une grande majorité des cas) repasser sur de la 4G. C’était déjà le cas en 4G si la VoLTE (Voice over LTE) n’était pas pris en charge par l’opérateur de réseau et le smartphone : les appels passaient en 2G/3G.

Free saute le pas de la 5G SA sur les 3,5 GHz

La 5G SA (StandAlone) on l’attend donc depuis maintenant quatre ans. Ce n’était pas une urgence : les débits et la latence permis par la 5G sont déjà là. Des expérimentations ont eu lieu ces derniers temps, notamment durant les Jeux olympiques, mais Free est le premier à dégainer une annonce au niveau national. L’opérateur affirme ainsi « aujourd’hui être le 1ᵉʳ opérateur à proposer la 5G 3,5 GHz SA sur son réseau public à l’échelle nationale ».

Free tacle ses concurrents au passage, rappelant qu’il « dispose actuellement du plus grand réseau mobile 5G de France avec plus de 20 000 sites 5G en service, dont 6 950 sites 3,5 GHz. ». L’opérateur a, en effet, choisi de déployer massivement en 700 MHz au début afin de couvrir une large partie de la population (il revendique 95 % de la population). Orange, au contraire, mise sur les 3,5 GHz pour privilégier les débits et la bande passante. Au dernier décompte de l’Arcep, Free Mobile était dernier sur les sites en 3,5 GHz.

Mais l’annonce du jour ne concerne pas sa grande couverture 5G en 700 MHz : « L’opérateur annonce aujourd’hui avoir déployé la 5G SA (Standalone Access) sur les fréquences 3,5 GHz de son réseau public à l’échelle nationale. Il devient ainsi le 1ᵉʳ opérateur mobile en France à proposer cette technologie à ses abonnés ».

Free affirme que « la 5G SA permettra de bénéficier de débits plus rapides, de latences réduites et d’une fiabilité renforcée », sans préciser dans quelle mesure, ni si c’est par rapport à la 4G ou la 5G NSA déjà en place.

Et voici la VoNR (Voice over New Radio)

Conséquence logique, Free revendique aussi être « le 1ᵉʳ opérateur à lancer la VoNR (Voice over New Radio) en France », New Radio étant un autre nom de la 5G. « Cette nouvelle technologie permet la prise en charge de la communication vocale sur un réseau 5G. Elle présente plusieurs avantages : un
temps d’établissement des appels plus rapides, un temps de latence réduit, une meilleure qualité de la voix ou encore une autonomie renforcée de la batterie du téléphone
 ». La VoNR est à la 5G ce que la VoLTE est à la 4G.

« La 5G SA est disponible dès maintenant et sans surcoût pour les abonnés au Forfait Free 5G. Pour en profiter, ils doivent être équipés d’un téléphone compatible et activer l’option dans leur Espace Abonné », précise l’opérateur.

D’autres opérateurs pourraient rapidement suivre le mouvement, notamment Orange qui prévoyait de lancer sa 5G SA cette année.

Par Toutatis, la France veut « protéger et défendre » ses intérêts dans l’espace

18 septembre 2024 à 08:00
Sans nous faire tomber le ciel sur la tête
Par Toutatis, la France veut « protéger et défendre » ses intérêts dans l’espace

La Direction générale de l’armement présente Toutatis, une mission dont le but est de mettre en œuvre « une chaîne de connaissances et de réactions complètes face aux tentatives d’ingérences spatiales ». Il ne s’agit pas seulement d’observer, mais aussi d’agir. Par la force si nécessaire, mais sans créer de nouveaux débris dans l’espace.

Toutatis est le petit nom d’une mission baptisée Test en Orbite d’Utilisation de Techniques d’Action contre les Tentatives d’Ingérences Spatiales. Les attentes autour de ce démonstrateur sont donc claires : répondre aux ingérences dans l’espace.

Surveiller, décourager, protéger et défendre

La Direction générale de l’armement (DGA) explique que c’est « la première étape de la stratégie de défense en orbite basse, intégrée à l’opération Ares (Action et résilience spatiale) ». Il ne s’agit pas seulement de surveiller l’espace, puisque la France compte bien « décourager et, le cas échéant, protéger et défendre nos intérêts dans l’espace ».

Un projet qui s’inscrit dans la lignée des récentes annonces et déclaration des responsables militaires. Toutatis viendra d’ailleurs en complément de la mission Yoda (Yeux en orbite pour un démonstrateur agile)

Deux satellites font partie de ce projet de surveillance et de défense :

  • « Un premier satellite « d’action en orbite basse » (Splinter), disposant d’une capacité de manœuvre élevée et d’un ensemble de sous-systèmes permettant une autonomie d’approche et d’actions.
  • Un second satellite « guetteur » (Lisa1) aux capacités d’observation accrues à des fins de surveillance de l’espace depuis son orbite ».

Respecter le droit international et limiter les débris

La DGA prend les devants : « Toutatis respecte strictement le droit international, y compris le droit à la légitime défense, en conformité avec l’engagement de la France en faveur d’une utilisation pacifique et responsable de l’espace extra-atmosphérique ».

Dans une vidéo publiée sur X, on peut suivre une simulation d’une attaque contre une menace. Une fois le satellite et ses composantes analysées, le commandement prend la main et décide de mener une action. On peut voir un laser venir « éblouir » le satellite espion et certainement détruire ses capteurs.

🛰 L’Agence notifie à @USpace_ la réalisation d’une démonstration d’actions en orbite basse « TOUTATIS » au profit du Commandement de l’espace de l’@Armee_de_lair, en partenariat avec @MBDAGroup.

➡ Mise en œuvre d'une chaîne de connaissances et de réactions complètes face aux… pic.twitter.com/cdHPNYK1C7

— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) September 17, 2024

Cette manière d’agir va dans la lignée d’une déclaration du général Philippe Adam : « dans l’espace, notre logique est de refuser les tirs destructifs, compte tenu de leurs potentielles conséquences. Il faut absolument éviter la présence de débris dans l’espace ».

Les Nations Unies ont pour rappel adopté une résolution – coparrainée par la France – demandant aux États de « s’engager à ne pas procéder à des tirs de missiles antisatellites destructifs à ascension directe, c’est-à-dire tirés depuis la surface ou les airs ». Détruire les capacités de surveillance d’un satellite sans l’exploser, permet donc d’adopter une posture offensive, sans aller à l’encontre de la résolution.

« Nos satellites sont menacés »

Le programme Ares a été lancé il y a plusieurs années maintenant, en partant d’un constat simple : « Nos satellites sont menacés ». L’année dernière, le ministère des Armées dressait un portrait de la situation : « Aujourd’hui, si la guerre se fait toujours plus par l’espace, elle risque donc aussi bientôt de se pratiquer dans l’espace ».

Ce projet Ares vise trois objectifs : cataloguer les 50 000 à 60 000 objets spatiaux déployés en permanence (c’est le rôle du radar Graves pour Grand Réseau Adapté à la VEille Spatiale), identifier d’éventuelles actions malveillantes et enfin contrer une attaque dans l’espace.

Le gouvernement rappelait la triste démonstration de la Russie – qui était aussi « un avertissement » à l’Europe et aux États-Unis – avec la création de plus de 1 500 débris dans l’espace : « En novembre 2021, quatre mois avant le début de l’offensive russe en Ukraine, Moscou avait déjà effectué une démonstration de force dans l’espace, en détruisant l’un de ses vieux satellites avec un tir effectué depuis le sol ».

Le général Philippe Adam, commandant le Commandement de l’espace (CDE), est assez peu optimiste sur l’avenir de la guerre dans l’espace : « L’objectif est bien sûr de l’éviter. Malheureusement, l’évolution de la conflictualité nous conduit à nous demander non pas si une guerre se tiendra dans le domaine spatial, mais quand ».

L’armée française se prépare, à plusieurs niveaux

Depuis quelque temps, l’armée française multiplie les annonces, aussi bien côté défensif qu’offensif. Nous avons eu une « première mondiale » avec une liaison laser stable entre un nano-satellite en orbite basse et une station sol. Cette démonstration permet d’assurer une bonne discrétion des communications, sans tomber dans la réglementation du spectre radio et donc avec plus de marge de manœuvre et de bande passante disponible.

La France se prépare aussi à riposter si besoin, en renforçant (à partir de l’année prochaine) son arsenal avec des lasers offensifs : « des expérimentations doivent nous permettre d’envisager l’utilisation de lasers depuis le sol ou l’espace », expliquait le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace. La loi de programmation militaire (LPM) 2024 – 2030 propose deux projets : FLAMHE depuis l’espace et BLOOMLASE depuis le sol.

☕️ La Federal Aviation Administration réclame 633 009 dollars à SpaceX

18 septembre 2024 à 06:24
La Federal Aviation Administration réclame 633 009 dollars à SpaceX

L’administration reproche à la société d’Elon Musk de « ne pas avoir respecté les exigences de sa licence lors de deux lancements en 2023 ». « Le non-respect par une entreprise des exigences de sécurité entraînera des conséquences », ajoute Marc Nichols de la FAA.

La première infraction remonte en mai 2023 quand SpaceX a demandé deux changements : une nouvelle salle de contrôle et la suppression d’une procédure à T-2 heures avant le lancement. Le 18 juin, sans attendre l’accord de la FAA, SpaceX a procédé au lancement de la mission PSN Satria avec ces deux modifications. Résultats des courses : 350 000 dollars d’amende (175 000 dollars chacune).

Rebelote en juillet 2023 avec, là encore, un changement mis en place et utilisé lors du lancement de la mission EchoStar XXIV/Jupiter, sans attendre le feu vert de la FAA. Cette dernière parle d’un « rocket propellant farm », sans entrer dans les détails. Montant de l’amende cette fois : 283 009 dollars.

SpaceX a désormais 30 jours pour répondre à la FAA.

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