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☕️ La grogne monte contre VMware (Broadcom) : AT&T, Orange et Thales vont en justice

20 septembre 2024 à 14:01
La grogne monte contre VMware (Broadcom) : AT&T, Orange et Thales vont en justice

Le début de cette histoire remonte à mai 2022, quand Broadcom rachète VMware pour 61 milliards de dollars. Un investissement qu’il faut visiblement rentabiliser au plus vite pour Broadcom, qui passe à l’offensive avec une réorganisation complète des gammes et des hausses importantes de tarifs.

Comme nous l’avons récemment détaillé, AT&T a décidé de contre-attaquer et de déposer une plainte pour que VMware honore ses contrats signés avant son rachat, sans même réclamer de dommages et intérêts.

Thales était aussi passée à l’offensive, comme l’expliquait en août L’Informé. Les reproches sont les mêmes que ceux d’AT&T : de nouvelles offres tarifaires imposées, alors que la société « avait signé un contrat en 2022 avec VMware valide jusqu’en mars 2025 à des conditions différentes ».

Thales avait saisi le tribunal de commerce de Paris en référé pour que l’ancienne offre reste applicable. Toujours selon nos confrères, la société a obtenu gain de cause. Le jugement sur le fond est attendu pour la fin de l’année.

Toujours selon L’Informé, c’est maintenant au tour d’Orange d’assigner « en référé devant le tribunal de commerce de Paris l’éditeur de logiciel ». L’affaire est toujours en cours. Orange « accuse le groupe américain de rupture brutale des relations commerciales », selon nos confrères.

En avril, le Cigref (avec Beltug en Belgique, CIO Platform Nederland aux Pays-Bas et Voice en Allemagne) était déjà monté au créneau pour condamner « fermement le comportement de Broadcom sur le marché ». L’association, qui regroupe de grandes entreprises françaises, appelait « la Commission européenne à prendre les mesures qui s’imposent ».

Le Cigref ne mâchait pas ses mots : « Il est indispensable en effet d’empêcher la ponction financière exorbitante, illégitime et stérile que Broadcom s’apprête à commettre au détriment de l’économie européenne, et de dissuader d’autres fournisseurs de s’engager à l’avenir dans des comportements aussi peu éthiques que ceux de Broadcom ».

☕️ Bleu annonce 12 partenaires et devrait déposer son dossier SecNumCloud à la fin de l’année

20 septembre 2024 à 13:23
Bleu annonce 12 partenaires et devrait déposer son dossier SecNumCloud à la fin de l’année

Au début de l’année, Orange et Capgemini lançaient officiellement leur « cloud de confiance », basé sur Microsoft Azure et 365. La présentation du projet avait été faite en mai 2021, avec l’ambition de proposer « la suite de collaboration et de productivité Microsoft 365 et des services Microsoft Azure, dans un « cloud de confiance » ». Comprendre par là une offre labellisée SecNumCloud par l’ANSSI.

Il y a quelques jours, Bleu a annoncé ses « 12 premiers partenaires de services » : Accenture, Avanade, Capgemini, Cellenza, Claranet, Computacenter, Exakis Nelite groupe Magellan, Experteam, Orange Business, SCC, Sopra Steria, Wavestone. Si on enlève Orange et Capgemini à l’origine du projet, on arrive à 10 nouveaux partenaires.

Ces 12 entreprises vont accompagner les clients de Bleu « vers son futur cloud de confiance, dans le cadre du programme « Départ Lancé » ». Le but est de préparer le passage au « cloud de confiance » quand l’offre sera prête, probablement dans au moins un an.

Sur LinkedIn, Bleu donne quelques précisions sur l’avancement de son projet de certification SecNumCloud. L’entreprise vise « un dépôt de [son] dossier J0 prévu d’ici à la fin de l’année ». Ce jalon 0 est une première étape, mais n’est que le début de l’aventure.

S3NS, un autre « cloud de confiance » mené par Thales et Google, vise lui aussi la certification SecNumCloud. La coentreprise annonce avoir validé « sans réserve » le jalon 0 (ou j0) en juillet de cette année.

Nous expliquions alors que cette étape signifie uniquement que « le commanditaire constitue un dossier de demande de qualification conforme […] qu’il transmet à l’ANSSI, qui désigne alors un chargé de qualification ».

Ce jalon 0 est franchi pour l’ANSSI « lorsque l’ensemble des critères d’acceptation de la demande de qualification […] sont respectés ». Il ne s’agit pas encore pour l’Agence de mettre les mains dans le « cambouis ». Le formulaire se trouve par ici.

Il y a ensuite les jalons J1 (acceptation de la stratégie d’évaluation), J2 (acceptation des travaux d’évaluation) et J3 (décision de qualification) avant de terminer la procédure. Avec le j0 validé en juillet 2024, S3NS prévoit « une qualification à l’été 2025 ». Si on applique ce calendrier à Bleu, l’offre pourrait arriver fin 2025, si les exigences de l’ANSSI sont validées.

☕️ #LIDD : le bullshitron, ou le paroxysme de l’IA disruptive

20 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : le bullshitron, ou le paroxysme de l’IA disruptive

On connaissait déjà le Pipotron, mais bien évidemment l’intelligence artificielle est venue disrupter le domaine. Vous manquez d’inspiration pour excuse ou répondre à un email ? Voici le bullshitron : « Brille en réunion, épate tes boss, fait le Grand Sot », on apprécie le jeu de mot !

Un exemple (bon j’ai peut-être poussé le bouchon un peu trop loin) :

« En redéfinissant les paradigmes du future-proofing par une intégration native de l’IA quantique et des systèmes cyberphysiques autonomes, on déclenche une synergie infinie entre l’edge AI et la cryptographie homomorphique. L’idée, c’est d’opérer une fractalisation des processus métier via des interfaces neuronales directes, pour générer des micro-écosystèmes dynamiques en réalité hyper-augmentée. Le tout va s’intégrer dans une boucle de feedback bio-cybernétique optimisée par des jumeaux numériques réticulaires fonctionnant en mode full-stack neural ».

Le bullshitron est une application sur ChatGPT et nécessite un compte pour l’utiliser. Sur ce, je vous laisse car c’est bientôt l’heure du « break stratégique pour recharger les batteries et revenir avec une perspective renouvelée. Une bonne gestion du work-life balance est un levier sous-exploité pour optimiser notre productivité », bref le week-end.

☕️ #LIDD : une conférence sur « les évolutions rapides des technologies utilisées au quotidien »

20 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : une conférence sur « les évolutions rapides des technologies utilisées au quotidien »

L’université de Lausanne a mis en ligne une vidéo sur YouTube d’une petite heure baptisée « Technologies d’hier et d’aujourd’hui », avec Thomas Souvignet, vice-directeur de l’École des Sciences Criminelles à l’Université de Lausanne (UNIL).

Cette conférence « a pour but de faire découvrir aux participants les évolutions rapides des technologies utilisées au quotidien. L’atelier transgénérationnel a permis aux participants de redécouvrir divers objets technologiques, avec des mises en œuvre pratiques pour les plus audacieux. Enfin, un parallèle a été établi entre ces découvertes et les pratiques des spécialistes en investigation numérique ».

Hier — 19 septembre 2024Next - Articles gratuits

☕️ RED by SFR informe ses clients d’une nouvelle fuite, avec une ribambelle de données

19 septembre 2024 à 15:06

La semaine dernière était classée noire au niveau des fuites de données : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe) ainsi que l’Assurance retraite. Après une petite accalmie, les affaires reprennent chez RED by SFR, la marque « low cost » de SFR.

Un email a été envoyé aux clients concernés : « Le 3 septembre dernier, SFR a détecté un incident de sécurité portant sur un outil de gestion de commandes de ses clients. Cet incident a entrainé un accès externe non autorisé à des données personnelles vous concernant ».

Bonjour @SFR,

Quelles sont les mesures que vous avez mises en place ?
"Exclusivement des données suivantes" y'a TOUTES mes données perso dedans ! Votre communication est lacunaire. #DataProtection #rgpd @CNIL pic.twitter.com/ESyj8p421Q

— rBarrat (@Davtux) September 19, 2024

La marque au carré rouge joue du sarcasme (enfin, on espère…) en expliquant que le périmètre concerne « exclusivement des données suivantes », comme si c’était une bonne nouvelle : nom, prénom, coordonnées, données contractuelles (type de forfait, contenu de la commande), IBAN, numéro d’identification du smartphone et de la carte SIM… excusez du peu.

SFR affirme qu’aucune autre donnée n’est concernée, comme le mot de passe, le « détail de vos appels et le contenu de vos SMS ». Encore heureux ! On se demanderait bien pourquoi un « outil de gestion de commandes » des clients aurait accès à de telles informations personnelles.

L’incident est clos, les « procédures d’authentification pour toute demande de modification de coordonnées de contact » ont été renforcées. La CNIL a été informée, comme la loi l’y oblige. Une plainte a aussi été déposée, affirme la société.

Selon l’expert en cybersécurité SaxX. sur X, cette fuite pourrait être celle révélée le 4 septembre. La chronologie des faits pourrait correspondre en tout cas. Le pirate revendiquait le vol des données de 50 000 clients, un chiffre à confirmer. Nous avons évidemment contacté Altice France afin de savoir combien de clients étaient concernés, que ce soit chez RED by SFR ou chez SFR en direct le cas échéant, mais sans réponse pour l’instant.

Toujours selon SaxX., qui écume les forums spécialisés, « 1,4 million de données de SFR » auraient été mises en vente en juillet de cette année.

5G StandAlone : Orange « répond » à Free avec sa 5G+ home

19 septembre 2024 à 07:41
En quatre lettres : S.E.U.M
5G StandAlone : Orange « répond » à Free avec sa 5G+ home

Il ne s’est même pas passé 12 h pour qu’Orange réponde à Free sur l’arrivée de la 5G SA pour les clients. Si Free la propose à ses clients mobiles sur la bande des 3,5 GHz au niveau national, Orange se limite aux box 5G, avec une nouvelle offre « 5G+ home » qui sera lancée le 10 octobre.

Hier, Free revendiquait être le « 1ᵉʳ opérateur à proposer la 5G SA à l’échelle nationale », avec quelques précisions tout de même : cela ne concerne que la 5G sur la bande de fréquence 3,5 GHz (Free déploie massivement son réseau 5G dans les 700 Mhz) et il faut activer une option dans son interface client. La 5G SA (StandAlone) peut fonctionner seule, tandis que la 5G NSA (Non StandAlone) nécessite un cœur de réseau 4G. Depuis 2020, les opérateurs proposent de la 5G NSA, dont le nom commercial est pour tous les opérateurs 5G.

De la 5G à toutes les sauces : 5G NSA, 5G SA, 5G+, 5G-

Nous expliquions hier que d’autres opérateurs pourraient rapidement se lancer, notamment Orange qui a déjà fait plusieurs expérimentations et qui avait donné rendez-vous en 2024. L’attente ne fut pas longue puisque le jour même, l’opérateur historique annonce son offre « 5G+ home ». Le communiqué a été publié en début de soirée si l’on en croit le compte X du Service Presse Orange (19h31).

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Orange commence par rappeler qu’elle « a eu l’occasion d’utiliser massivement son réseau 5G SA – nommé réseau 5G+ – et de développer son savoir-faire, dans des conditions hors du commun et inédites, pendant les Jeux Olympiques ».

C’était à prévoir, Orange a décidé d’appeler « 5G+ » la 5G SA, c’est-à-dire la 5G capable de fonctionner seule, sans 4G. En 4G aussi la 4G+ existe, mais ce n’est pas la même chose : « La 4G+ est une évolution du réseau 4G qui permet d’agréger 2 ou 3 bandes de fréquence et ainsi d’améliorer les débits descendants », explique Orange.

On apprécie que Free reste sur le terme 5G SA, qui a le mérite d’être factuel. Pour rappel, des évolutions de la 5G sont actées, avec la 5G Advanced (ou 5.5G) déjà validée par la 3GPP. Pour reprendre la remarque de brupala sur l’annonce de la 5G SA de Free, « c’est plutôt la 5G actuelle qui est de la 5G- ». Nous expliquions en effet que certains en profiteraient certainement pour parler de « 5G+», plus vendeuse.

Les promesses d’Orange sur la 5G SA ou « 5G+ »

Toujours selon Orange, la 5G SA a permis « des débits importants et stables dans le sens remontant, indispensables au transport des images en haute définition, des temps de latences garantis ultra faibles pour un envoi quasi en temps réel de ces images, et les bénéfices d’une sécurisation supérieure intrinsèque à la technologie ».

Des avantages déjà mis en avant par les opérateurs avec l’arrivée de la 5G de base (5G NSA, sur un cœur de réseau 4G vous suivez ?). Ce n’est pas la première fois que les opérateurs dénigrent les générations précédentes pour vanter leurs nouveautés.

« Orange lancera une nouvelle offre « 5G+ home » le 10 octobre. L’offre 5G+ Home rendra l’expérience internet à la maison plus fluide et plus performante, que ce soit pour partager, en simultané, la connexion avec toute la famille, regarder la TV ou jouer en ligne ». Bref, la même promesse à chaque nouvelle offre ou presque.

De la 5G SA uniquement pour les box 5G

Il faut encore attendre trois semaines pour le lancement de la 5G+, et uniquement à la maison. En effet, les offres « Home » de l’opérateur correspondent aux 4G/5G Box, utilisées à la place d’une connexion fibre ou xDSL sur le fixe. Rien n’est précisé concernant la mise en place de la 5G SA pour les clients mobiles.

Les conditions et petites lignes de l’offre ne sont pas encore disponibles pour comparer cette 5G+ Home à la 5G Home et 4G Home, proposées respectivement à 42,99 et 38,99 euros par mois. Sur les débits, Orange annonce jusqu’à 300 Mbit/s en 4G+ et jusqu’à 1 Gb/s en 5G, en téléchargement dans les deux cas. Aucune précision sur l’upload. Pour rappel, la 5G SA doit, selon Orange, permettre « des débits importants et stables dans le sens remontant ».

3,5 GHz vs 700 MHz : round 2

Nous avons ensuite droit à l’habituel discours d’Orange sur son réseau et ses choix techniques : « La 5G+ s’appuiera ainsi sur le plus grand réseau 5G en 3,5 GHz de France, soit 10 401 sites opérationnels [contre 6 950 sites pour Free, ndlr], Orange ayant fait le choix, dès le lancement de la 5G, d’investir massivement dans le 3,5 GHz pour répondre à l’exigence des nouveaux usages. La 5G d’Orange, qui couvre désormais 70 % de la population métropolitaine ».

Free pour rappel déploie massivement dans les 700 MHz, permettant de couvrir plus largement (95 % de la population au dernier décompte). Les débits sont moins élevés puisqu’il y a moins de spectres et donc de bande passante disponible. Nous avons déjà longuement détaillé les différences entre les deux approches.

Rendez-vous en 2025 pour la suite

Orange en profite enfin pour envoyer un message à son cœur de cible pour sa 5G SA, les professionnels : « L’une des promesses de la 5G+ est aussi de proposer des services différenciés, en particulier pour le B2B. Les clients Entreprise peuvent dès à présent commencer à tester la 5G+ et bénéficier d’un service mobile différencié premium : avec un meilleur accès au réseau, des débits préservés, la priorisation de leur flux mobile. C’est fort de cette expérience avec les entreprises qu’Orange prépare d’autres offres à venir, sur le marché grand-public comme B2B, en 2025 ». Rendez-vous donc l’année prochaine.

☕️ « $Hacked » : vaste vague de piratage de comptes sur X

19 septembre 2024 à 06:06

Hier soir, des dizaines de comptes ont été piratés et diffusaient le même message : « THIS IS A HACKED ACCOUNT! INTRODUCING $HACKED ON SOLANA », avec l’adresse d’un portefeuille électronique. Solana est une crypto-monnaie.

Plusieurs de nos confrères dressent un inventaire de quelques comptes les plus marquants. Chez Numerama, il est question du footballeur Alexandre Lacazette, du site de Neymar, du réalisateur Oliver Stone, du compte d’un ambassadeur, d’une agence de l’Union européenne… BleepingComputer parle de MoneyControl et People Magazine.

Selon The Guardian, c’est également le cas du compte officiel de Shabana Mahmood, secrétaire d’État à la Justice au Royaume-Uni, Chris Elmore et Carolyn Harris, deux membres du Parlement du Royaume-Uni, ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé et la branche indienne de Lenovo.

La méthode utilisée par les pirates n’est pas connue. Étant donné la diversité des comptes, il ne s’agit probablement pas d’une attaque individuelle sur chaque compte, mais d’un passage en force par une faille sur X ou sur un service tiers. Dans tous les cas, pensez à vérifier vos paramètres de sécurité (activez la double authentification et vérifier la liste des applications connectées (et des autorisations accordées en lecture et/ou écriture de messages).

Community Alert: A number of large accounts on X currently have their account compromised and are posting a meme coin scam. pic.twitter.com/8Bvaq59re5

— ZachXBT (@zachxbt) September 18, 2024

☕️ #LIDD : allons-nous devenir une espèce hybride ?

19 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : allons-nous devenir une espèce hybride ?

France Culture propose un podcast sur une question existentielle, d’autant plus présente avec l’importance prise par l’intelligence artificielle : « Serons-nous un jour tentés d’abandonner notre idéal d’autonomie en déléguant une partie de nos choix à des machines toujours plus parfaites, capables de choisir et de décider à notre place ? ».

Pour y répondre, nos confrères en discutent avec Raphaël Gaillard, Professeur de psychiatrie à l’Université Paris-Descartes et responsable du pôle psychiatrie de l’hôpital Saint-Anne. Il vient de publier le livre « L’homme augmenté » aux éditions Grasset et « vient d’être élu à l’Académie française, succédant ainsi au président de la République, Valéry Giscard d’Estaing au fauteuil numéro 16 ».

Si le sujet des podcast et de l’intelligence artificielle vous intéresse, nous venons de publier un teaser pour Algorithmique. On se retrouve la semaine prochaine, le 25 septembre pour la version complète du premier épisode.

Le matin, la rédaction vous propose quelques Liens Intelligents Du Dimanche en avance pour bien commencer la journée. Le but est de vous partager des trouvailles de l’équipe et/ou de la communauté. Nous publierons un récap le dimanche, avec d’autres LIDD.

☕️ #LIDD : Dans les dédales du web, un peu de lecture en ligne

19 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : Dans les dédales du web, un peu de lecture en ligne

Il s’agit d’un livre paru en 2019, en version papier aux Éditions de la Sorbonne. Il est maintenant accessible librement sur Internet. Petites précisions : le texte seul est sous licence CC BY-NC-ND 4.0, tandis que les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Voici son résumé :

« Depuis l’émergence du web il y a désormais trente ans, les historiens déambulent dans la Toile, arpentant ses dédales comme ils le feraient dans un espace public où sont formulés et circulent des discours, notamment sur leur propre discipline. Si ces discours révèlent les rapports que la société entretient avec son passé, ils structurent également celui des jeunes générations de chercheurs ou de ceux qui ne sont pas, vis-à-vis de la pratique historique, les dépositaires d’une légitimité académique.

Comment les historiens interrogent-ils ces transformations et se saisissent-ils de ces documents ? Au moyen de quels outils ? Quelles sont les nouvelles figures d’autorité qui émergent de cette mutation du système communicationnel ? ».

Le matin, la rédaction vous propose quelques Liens Intelligents Du Dimanche en avance pour bien commencer la journée. Le but est de vous partager des trouvailles de l’équipe et/ou de la communauté. Nous publierons un récap le dimanche, avec d’autres LIDD.

À partir d’avant-hierNext - Articles gratuits

[MàJ ] Après les bipeurs, des talkies-walkies explosifs… et encore plus de questions sur le mode opératoire

18 septembre 2024 à 15:44
Une énigme enrobée de mystère
[MàJ ] Après les bipeurs, des talkies-walkies explosifs… et encore plus de questions sur le mode opératoire

Mise à jour le 18 septembre à 17h30 : De nouvelles explosions sur des « appareils sans fil » ont été rapportées par plusieurs médias et confrères sur place. Cela concernerait notamment des talkies-walkies. L’actualité a été mise à jour avec ces nouvelles informations. Nous avons également ajouté la déclaration du porte-parole du gouvernement hongrois affirmant que les « appareils dont il est question n’ont jamais été en Hongrie ».

Après les explosions au Liban et en Syrie, une question est sur toutes les lèvres : comment en est-on arrivé à des bipeurs explosifs ? La piste privilégiée est celle d’une interception et d’une modification matérielle, mais elle se perd rapidement entre plusieurs sociétés.

Hier, le conflit entre Israël et le Hezbollah prenait un nouveau tournant avec l’explosion simultanée de centaines de bipeurs. L’attaque est attribuée à Israël, qui n’a pas revendiqué les faits.

Signe de tension, Anthony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis, a fait une déclaration pour nier « les informations selon lesquelles son pays aurait été impliqué ou au courant préalablement des explosions ayant visé la veille les bipeurs de centaines de membres du Hezbollah au Liban », explique Le Monde.

Une action coordonnée, qui a causé au moins douze morts et près de 2 800 blessés, selon un bilan toujours provisoire. Surtout, cette guerre est entrée dans une nouvelle vague technologique (le conflit était déjà bien présent sur le front numérique) avec des terminaux utilisés comme armes et déclenchés à distance.

Bipeurs hier, talkies-walkies aujourd’hui

Aujourd’hui (24 h après la première attaque), de nouvelles explosions ont été annoncées. « Des talkies-walkies du Hezbollah ont explosé ce mercredi 18 septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans le sud et l’est du Liban », explique l’AFP en se basant sur des déclarations de sources proches du parti et de l’agence nationale d’information.

De son côté, l’Agence nationale de l’information (ANI), parle d’une « nouvelle vague d’explosions qui ont touché des appareils sans fil ». Les talkies-walkies seraient moins utilisés par les membres du Hezbollah, mais pourraient provoquer de plus gros dégâts lors des explosions.

Il serait question de trois morts supplémentaires, avec plus d’une centaine de blessés.

Piste la plus sérieuse : la chaine logistique

Les avis des différents experts internationaux convergent vers la même hypothèse concernant les bipeurs : ce ne serait pas un simple piratage, mais une attaque via la supply chain (chaîne logistique), avec des modifications matérielles. Un avis partagé par Gerome Billois, expert en cybersécurité au cabinet Wavestone, auprès de Next (propos recueillis par Jean Gebarowski) :

« La piste la plus sérieuse semble effectivement être celle de la « supply chain » et le moment le plus probable est que les appareils ont été modifiés lors de leur livraison (plutôt qu’à la fabrication). Cela permet un ciblage très précis, comme on l’a vu avec les explosions limitées à un groupe de personnes spécifiques, et rend possible l’ajout d’explosifs au matériel requis pour avoir un effet maximum ».

La technique n’est pas nouvelle en plus d’être techniquement faisable, selon l’expert : « Comme cela a déjà été observé dans d’autres cas et révélé par Snowden, des services de renseignements ont créé des techniques pour intercepter des livraisons, ouvrir des colis de manière précautionneuse, ajouter des composants ou des modifications, puis les refermer ».

Une charge explosive ajoutée ?

La modification pourrait être « l’ajout d’une charge explosive et la modification du logiciel pour activer l’explosion sur commande », par exemple, lors de la réception d’un message précis. La synchronisation de l’attaque sur les bipeurs pousse d’ailleurs dans cette direction.

Pour l’expert en cybersécurité, « une attaque purement logicielle semble peu probable. Si la batterie s’était échauffée très fortement à cause d’un problème logiciel, elle se serait certainement enflammée mais n’aurait pas explosé comme on l’a vu dans les vidéos ».

Précisions importantes : à l’heure actuelle, on ignore toujours le mode opératoire précis (logiciel et/ou hardware) qui a conduit à ces explosions. Rappelons que ce n’est pas la première fois qu’un terminal est utilisé comme arme. En 1996 déjà, l’artificier du Hamas, Yahia Ayache, avait été tué « dans l’explosion d’un téléphone portable piégé par les services secrets israéliens », expliquait alors Le Monde.

Plus récemment, en 2001, Iyad Hardan, artificier du Djihad islamique en Cisjordanie, était assassiné dans l’explosion d’une bombe dissimulée sous la cabine téléphonique qu’il utilisait pour, précisément, se protéger des services secrets israéliens, rappelle de son côté Le Figaro.

« À chaque fois, les organisations terroristes ont régressé technologiquement en pensant passer entre les mailles du renseignement israélien. Mais ces derniers ont toujours trouvé la faille », explique à notre confrère Frédérique Schillo, spécialiste d’Israël et coauteure de La Guerre du Kippour n’aura pas lieu (Archipoche, 2023).

Concernant les talkies-walkies, la piste pourrait être la même que celle des bipeurs (une modification matérielle), mais il est là encore trop tôt pour avoir des réponses fermes et définitives.

Sur la piste du fabricant : de Gold Apollo à BAC consulting

Puisque la piste de la supply chain est celle actuellement privilégiée, plusieurs de nos confrères ont commencé à la remonter. Le fabricant était identifié hier : le Taïwanais Gold Apollo (son site est d’ailleurs tombé en rade dans la soirée). La référence précise :  AR924 (archive).

Dans un communiqué cité par l’AFP, le constructeur affirme ne pas avoir construit ces bipeurs : « Notre entreprise n’apporte que l’autorisation d’utiliser la marque et n’est pas impliquée dans la conception et la fabrication ». Une déclaration faite en réponse à des déclarations dans le New York Times indiquant que les bipeurs auraient été commandés à Gold Apollo, puis interceptés et piégés.

« Nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits dans certaines régions, mais la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », ajoute Gold Apollo. Changement de cible, les regards se tournent donc vers ce « partenaire » hongrois BAC Consulting Kft.

La CEO et fondatrice de cette société est Cristiana Bársony-Arcidiacono, selon le site officiel de l’entreprise (également en carafe à l’heure actuelle). Il s’agit d’une « petite entreprise hongroise unipersonnelle de consulting basée à Budapest. Fondée en 2022, elle n’a réalisé qu’environ 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2023 », précise Le Monde.

Contactée par NBC, Cristiana Bársony-Arcidiacono, a confirmé que sa société travaillait avec Gold Apollo. Interrogé sur les bipeurs et les explosions, elle affirme néanmoins qu’elle « ne fabrique pas les bipeurs » : « Je ne suis que l’intermédiaire. Je pense que vous vous êtes trompé », rétorque-t-elle à nos confrères. Ni Gold Apollo ni BAC consulting Kft n’ont donné plus de détails pour l’instant. Selon Le Monde, le téléphone de Cristiana Bársony-Arcidiacono indique désormais qu’il est « indisponible ».

Les bipeurs « n’ont jamais été en Hongrie »

Dans l’après-midi, Zoltan Kovac (porte-parole du gouvernement Hongrois) a publié un communiqué sur X à propos de « la question des bipeurs » : « les autorités ont confirmé que la société en question est un intermédiaire commercial, sans site de fabrication ou d’exploitation en Hongrie. Elle a une gérante enregistrée à son adresse, et les appareils dont il est question n’ont jamais été en Hongrie »

Il ajoute que la Hongrie coopérera avec toutes les agences et organisations internationales et que « cette affaire ne présente aucun risque pour la sécurité nationale ».

Une autre piste évoquée par Taïwan

À Taïwan, le ministère de l’Économie explique que Gold Apollo aurait exporté 260 000 bipeurs entre début 2022 et août 2024, « principalement vers les marchés européens et américains », selon NBC. Nos confrères ajoutent que, selon un communiqué officiel, le ministère a déclaré « qu’il n’y avait eu aucun rapport d’explosions liées à ces produits et qu’il n’y avait aucune trace de l’exportation directe de bipeurs de la société vers le Liban ».

« Ce lot de marchandises a-t-il réellement été modifié ? … Un autre fabricant les a-t-il produits et simplement étiquetés avec la marque Apollo ? Cette partie fait toujours l’objet d’une enquête par les autorités », indique enfin un porte-parole du ministère à nos confrères.

Pour rappel, Hassan Nasrallah (leader du Hezbollah) avait appelé il y a quelques mois ses troupes à ne plus utiliser de smartphones. Il craignait des piratages de la part d’Israël et recommandait donc d’utiliser les fameux bipeurs (ou pagers) en lieu et place des téléphones, relève Le Figaro :

« Je n’en ai pas. C’est un appareil d’espionnage ! Israël n’a pas besoin de plus que cela ! Jetez-les, enterrez-les ! C’est dangereux ! Le smartphone que l’on a en main est un appareil qui peut être contrôlé. »

Il s’exprimera jeudi à 16 heures (heure de Paris) au sujet des « derniers développements ».

Free saute le pas de la 5G SA sur son réseau national

18 septembre 2024 à 09:15
Et certains vont en profiter pour parler de « 5G+»…
Free saute le pas de la 5G SA sur son réseau national

Quatre ans après le lancement de la 5G sur un cœur de réseau 4G, la 5G prend seule son envol avec la 5G SA (StandAlone). Free revendique être le premier à sauter le pas au niveau national, uniquement sur les fréquences de 3,5 GHz pour l’instant.

On rembobine les cassettes jusqu’en 2017, une époque où la 5G n’était pas encore déployée par les opérateurs français. Ils ont, en effet, ouvert les hostilités fin 2020… avec des stratégies bien différentes. Il s’agissait alors (comme prévu) d’une 5G baptisée NSA (on ne rigole pas…) par la 3GPP.

5G NSA ou SA, quelles différences ?

La 5G NSA ou « Non-Standalone 5G » nécessite, comme son nom le laisse supposer, d’utiliser une « aide », un cœur de réseau 4G pour fonctionner et notamment passer des appels. La coopération internationale 3rd Generation Partnership Project (3GPP) expliquait que « la connexion exploite le LTE tandis que les porteuses 5G sont utilisées pour augmenter les débits de données et réduire la latence ».

La 5G ne pouvait donc pas fonctionner seule. Lors d’un appel, par exemple, le smartphone devait (et doit encore dans une grande majorité des cas) repasser sur de la 4G. C’était déjà le cas en 4G si la VoLTE (Voice over LTE) n’était pas pris en charge par l’opérateur de réseau et le smartphone : les appels passaient en 2G/3G.

Free saute le pas de la 5G SA sur les 3,5 GHz

La 5G SA (StandAlone) on l’attend donc depuis maintenant quatre ans. Ce n’était pas une urgence : les débits et la latence permis par la 5G sont déjà là. Des expérimentations ont eu lieu ces derniers temps, notamment durant les Jeux olympiques, mais Free est le premier à dégainer une annonce au niveau national. L’opérateur affirme ainsi « aujourd’hui être le 1ᵉʳ opérateur à proposer la 5G 3,5 GHz SA sur son réseau public à l’échelle nationale ».

Free tacle ses concurrents au passage, rappelant qu’il « dispose actuellement du plus grand réseau mobile 5G de France avec plus de 20 000 sites 5G en service, dont 6 950 sites 3,5 GHz. ». L’opérateur a, en effet, choisi de déployer massivement en 700 MHz au début afin de couvrir une large partie de la population (il revendique 95 % de la population). Orange, au contraire, mise sur les 3,5 GHz pour privilégier les débits et la bande passante. Au dernier décompte de l’Arcep, Free Mobile était dernier sur les sites en 3,5 GHz.

Mais l’annonce du jour ne concerne pas sa grande couverture 5G en 700 MHz : « L’opérateur annonce aujourd’hui avoir déployé la 5G SA (Standalone Access) sur les fréquences 3,5 GHz de son réseau public à l’échelle nationale. Il devient ainsi le 1ᵉʳ opérateur mobile en France à proposer cette technologie à ses abonnés ».

Free affirme que « la 5G SA permettra de bénéficier de débits plus rapides, de latences réduites et d’une fiabilité renforcée », sans préciser dans quelle mesure, ni si c’est par rapport à la 4G ou la 5G NSA déjà en place.

Et voici la VoNR (Voice over New Radio)

Conséquence logique, Free revendique aussi être « le 1ᵉʳ opérateur à lancer la VoNR (Voice over New Radio) en France », New Radio étant un autre nom de la 5G. « Cette nouvelle technologie permet la prise en charge de la communication vocale sur un réseau 5G. Elle présente plusieurs avantages : un
temps d’établissement des appels plus rapides, un temps de latence réduit, une meilleure qualité de la voix ou encore une autonomie renforcée de la batterie du téléphone
 ». La VoNR est à la 5G ce que la VoLTE est à la 4G.

« La 5G SA est disponible dès maintenant et sans surcoût pour les abonnés au Forfait Free 5G. Pour en profiter, ils doivent être équipés d’un téléphone compatible et activer l’option dans leur Espace Abonné », précise l’opérateur.

D’autres opérateurs pourraient rapidement suivre le mouvement, notamment Orange qui prévoyait de lancer sa 5G SA cette année.

Par Toutatis, la France veut « protéger et défendre » ses intérêts dans l’espace

18 septembre 2024 à 08:00
Sans nous faire tomber le ciel sur la tête
Par Toutatis, la France veut « protéger et défendre » ses intérêts dans l’espace

La Direction générale de l’armement présente Toutatis, une mission dont le but est de mettre en œuvre « une chaîne de connaissances et de réactions complètes face aux tentatives d’ingérences spatiales ». Il ne s’agit pas seulement d’observer, mais aussi d’agir. Par la force si nécessaire, mais sans créer de nouveaux débris dans l’espace.

Toutatis est le petit nom d’une mission baptisée Test en Orbite d’Utilisation de Techniques d’Action contre les Tentatives d’Ingérences Spatiales. Les attentes autour de ce démonstrateur sont donc claires : répondre aux ingérences dans l’espace.

Surveiller, décourager, protéger et défendre

La Direction générale de l’armement (DGA) explique que c’est « la première étape de la stratégie de défense en orbite basse, intégrée à l’opération Ares (Action et résilience spatiale) ». Il ne s’agit pas seulement de surveiller l’espace, puisque la France compte bien « décourager et, le cas échéant, protéger et défendre nos intérêts dans l’espace ».

Un projet qui s’inscrit dans la lignée des récentes annonces et déclaration des responsables militaires. Toutatis viendra d’ailleurs en complément de la mission Yoda (Yeux en orbite pour un démonstrateur agile)

Deux satellites font partie de ce projet de surveillance et de défense :

  • « Un premier satellite « d’action en orbite basse » (Splinter), disposant d’une capacité de manœuvre élevée et d’un ensemble de sous-systèmes permettant une autonomie d’approche et d’actions.
  • Un second satellite « guetteur » (Lisa1) aux capacités d’observation accrues à des fins de surveillance de l’espace depuis son orbite ».

Respecter le droit international et limiter les débris

La DGA prend les devants : « Toutatis respecte strictement le droit international, y compris le droit à la légitime défense, en conformité avec l’engagement de la France en faveur d’une utilisation pacifique et responsable de l’espace extra-atmosphérique ».

Dans une vidéo publiée sur X, on peut suivre une simulation d’une attaque contre une menace. Une fois le satellite et ses composantes analysées, le commandement prend la main et décide de mener une action. On peut voir un laser venir « éblouir » le satellite espion et certainement détruire ses capteurs.

🛰 L’Agence notifie à @USpace_ la réalisation d’une démonstration d’actions en orbite basse « TOUTATIS » au profit du Commandement de l’espace de l’@Armee_de_lair, en partenariat avec @MBDAGroup.

➡ Mise en œuvre d'une chaîne de connaissances et de réactions complètes face aux… pic.twitter.com/cdHPNYK1C7

— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) September 17, 2024

Cette manière d’agir va dans la lignée d’une déclaration du général Philippe Adam : « dans l’espace, notre logique est de refuser les tirs destructifs, compte tenu de leurs potentielles conséquences. Il faut absolument éviter la présence de débris dans l’espace ».

Les Nations Unies ont pour rappel adopté une résolution – coparrainée par la France – demandant aux États de « s’engager à ne pas procéder à des tirs de missiles antisatellites destructifs à ascension directe, c’est-à-dire tirés depuis la surface ou les airs ». Détruire les capacités de surveillance d’un satellite sans l’exploser, permet donc d’adopter une posture offensive, sans aller à l’encontre de la résolution.

« Nos satellites sont menacés »

Le programme Ares a été lancé il y a plusieurs années maintenant, en partant d’un constat simple : « Nos satellites sont menacés ». L’année dernière, le ministère des Armées dressait un portrait de la situation : « Aujourd’hui, si la guerre se fait toujours plus par l’espace, elle risque donc aussi bientôt de se pratiquer dans l’espace ».

Ce projet Ares vise trois objectifs : cataloguer les 50 000 à 60 000 objets spatiaux déployés en permanence (c’est le rôle du radar Graves pour Grand Réseau Adapté à la VEille Spatiale), identifier d’éventuelles actions malveillantes et enfin contrer une attaque dans l’espace.

Le gouvernement rappelait la triste démonstration de la Russie – qui était aussi « un avertissement » à l’Europe et aux États-Unis – avec la création de plus de 1 500 débris dans l’espace : « En novembre 2021, quatre mois avant le début de l’offensive russe en Ukraine, Moscou avait déjà effectué une démonstration de force dans l’espace, en détruisant l’un de ses vieux satellites avec un tir effectué depuis le sol ».

Le général Philippe Adam, commandant le Commandement de l’espace (CDE), est assez peu optimiste sur l’avenir de la guerre dans l’espace : « L’objectif est bien sûr de l’éviter. Malheureusement, l’évolution de la conflictualité nous conduit à nous demander non pas si une guerre se tiendra dans le domaine spatial, mais quand ».

L’armée française se prépare, à plusieurs niveaux

Depuis quelque temps, l’armée française multiplie les annonces, aussi bien côté défensif qu’offensif. Nous avons eu une « première mondiale » avec une liaison laser stable entre un nano-satellite en orbite basse et une station sol. Cette démonstration permet d’assurer une bonne discrétion des communications, sans tomber dans la réglementation du spectre radio et donc avec plus de marge de manœuvre et de bande passante disponible.

La France se prépare aussi à riposter si besoin, en renforçant (à partir de l’année prochaine) son arsenal avec des lasers offensifs : « des expérimentations doivent nous permettre d’envisager l’utilisation de lasers depuis le sol ou l’espace », expliquait le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace. La loi de programmation militaire (LPM) 2024 – 2030 propose deux projets : FLAMHE depuis l’espace et BLOOMLASE depuis le sol.

☕️ La Federal Aviation Administration réclame 633 009 dollars à SpaceX

18 septembre 2024 à 06:24
La Federal Aviation Administration réclame 633 009 dollars à SpaceX

L’administration reproche à la société d’Elon Musk de « ne pas avoir respecté les exigences de sa licence lors de deux lancements en 2023 ». « Le non-respect par une entreprise des exigences de sécurité entraînera des conséquences », ajoute Marc Nichols de la FAA.

La première infraction remonte en mai 2023 quand SpaceX a demandé deux changements : une nouvelle salle de contrôle et la suppression d’une procédure à T-2 heures avant le lancement. Le 18 juin, sans attendre l’accord de la FAA, SpaceX a procédé au lancement de la mission PSN Satria avec ces deux modifications. Résultats des courses : 350 000 dollars d’amende (175 000 dollars chacune).

Rebelote en juillet 2023 avec, là encore, un changement mis en place et utilisé lors du lancement de la mission EchoStar XXIV/Jupiter, sans attendre le feu vert de la FAA. Cette dernière parle d’un « rocket propellant farm », sans entrer dans les détails. Montant de l’amende cette fois : 283 009 dollars.

SpaceX a désormais 30 jours pour répondre à la FAA.

☕️ #LIDD : mon bleu est-il le même que ton bleu ? (spoiler : peu de chance…)

18 septembre 2024 à 04:00

Une couleur de fond, trois boutons et c’est parti. Rien de compliqué, il suffit de répondre à une question : la couleur affichée à l’écran est-elle bleue ou verte.

De quoi réunir les foules autour d’une même définition du turquoise et du bleu/vert canard ? Pas sur… Après la « guerre » pain au chocolat et chocolatine, les + 2 et + 4 empilés au Uno, voilà de quoi s’assurer de saines discussions en famille.

Le matin, la rédaction vous propose quelques Liens Intelligents Du Dimanche en avance pour bien commencer la journée. Le but est de vous partager des trouvailles de l’équipe et/ou de la communauté. Nous publierons un récap le dimanche, avec d’autres LIDD.

☕️ #LIDD : une analyse de l’architecture de la Game Boy (Color)

18 septembre 2024 à 04:00
#LIDD : une analyse de l’architecture de la Game Boy (Color)

Voici l’introduction : « La série Game Boy peut être imaginée comme une version portable de la NES avec une puissance limitée, mais vous verrez qu’elle intégrait de nouvelles fonctionnalités très intéressantes ».

L’analyse, traduite en français, commence par le processeur : un Sharp SM83 qui est « un mélange entre le Z80 (le même CPU utilisé sur la Sega Master System) et l’Intel 8080 ». Pour le reste (graphisme, audio, système d’exploitation…), c’est sur le lien ci-dessous :

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Informatique quantique : Microsoft passe de 4 à 12 qubits logiques en cinq mois

17 septembre 2024 à 08:33
Physique ou logique, c'est pas pareil
Informatique quantique : Microsoft passe de 4 à 12 qubits logiques en cinq mois

Microsoft améliore son calculateur quantique en triplant le nombre de qubits logiques – c’est-à-dire ceux réellement utilisables pour des calculs – pour arriver à 12. Le nombre de qubits physiques (les petites mains du calcul quantique) ne sont que doublés. Malgré tout, le taux d’erreur est en baisse et la durée de calcul augmentée.

Qubits logiques vs physiques

En avril, Microsoft et Quantinuum annonçaient des « qubits logiques les plus fiables jamais enregistrés ». Les deux partenaires utilisaient une technique bien connue dans le monde du quantique : associer des qubits physiques entre eux pour former des qubits logiques avec un taux d’erreur bien plus faible.

Un qubit n’est en effet pas l’élément le plus stable (loin de là même) et peut facilement provoquer des erreurs. Multiplier les qubits physiques pour ne former qu’un seul qubit logique permet de réduire le risque. Microsoft parlait d’ailleurs d’« un taux d’erreur 800 fois meilleur à celui des qubits physiques » dans son annonce d’avril.

Imaginons, pour simplifier, qu’un qubit logique soit associé à dix qubits physiques. Si un ou deux donnent une erreur lors du calcul, il en reste encore huit ou neuf qui tiennent le choc, le qubit logique n’a donc qu’à se ranger à l’avis du plus grand nombre pour continuer son aventure. Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales), rappelait l’année dernière que, « parfois, on est obligé d’utiliser 100 qubits physiques pour arriver à un seul qubit logique ». N’allez donc pas croire que cela se joue à la marge.

Les qubits logiques sont les qubits « utiles » pour les calculs. Il faut d’ailleurs bien faire attention à cette distinction quand un fabricant annonce une machine avec xx qubits : sont-ils logiques ou physiques ? Multiplier le nombre de qubits physiques pour un seul qubit logique permet ainsi de limiter les erreurs, mais assembler et faire fonctionner de concert de nombreux qubits physiques est compliqué à mettre en œuvre. Il faut donc trouver un juste milieu.

En 2024, Microsoft est passé de 4 à 12 qubits logiques

En avril dernier, Microsoft et Quantinuum annonçaient une machine avec 4 qubits logiques, utilisant un total de 30 qubits physiques. Aujourd’hui, le calculateur passe à 12 qubits logiques pour seulement 56 qubits physiques, soit 3 fois plus de qubits logiques avec seulement 1,9 fois plus de qubits physiques.

Une opération possible « en étendant les algorithmes de correction d’erreurs de Microsoft et en les optimisant pour la machine H2 de Quantinuum », explique la société de Redmond.

Les deux partenaires sont parvenus à utiliser les qubits pour un calcul quantique « plus profond » (on pourrait simplifier par le fait que les qubits passent plus de portes quantiques et donc effectuent davantage d’opérations). Microsoft annonce également une amélioration de 22 fois du taux d’erreur. Bref, des améliorations sur tous les plans.

Quid de la tenue dans le temps ?

Pour être complet, il manque néanmoins le nombre de portes quantiques que peut tenir la machine et/ou la durée d’utilisation des qubits pour des calculs. Ce sont également des paramètres importants pour cerner les capacités de la machine.

En informatique classique, les bits peuvent tenir dans le temps sans aucun problème, on peut donc réaliser de très longues opérations passant à travers énormément de portes logiques. En quantique, ce n’est pas aussi simple.

Microsoft n’est pas encore au bout du chemin, loin de là. La société est confrontée à une problématique de taille : « le bruit reste notre plus grand obstacle », d’autant plus quand le nombre de qubits physiques augmente. Elle rappelle « à quel point l’augmentation du nombre de qubits physiques ne suffit pas à elle seule à rendre possible une correction d’erreur quantique robuste […] Cela sera possible grâce aux progrès matériels et logiciels qui, ensemble, permettront d’exécuter des applications quantiques plus longues et plus fiables ».

Du pratique et commercialement pertinent

En guise de conclusion, Microsoft se montre pragmatique : « Un véritable changement de paradigme sur le calcul nécessite de se concentrer sur des applications pratiques et commercialement pertinentes ». Une manière de dire qu’empiler des qubits pour avoir « la plus grosse » sans pouvoir l’exploiter derrière ne sert pas à grand-chose. L’informatique quantique est une réalité, elle fonctionne. Microsoft veut maintenant appliquer la théorie dans le monde réel.

☕️ 6G : une « puce » permet de rayonner des ondes térahertz à 360°

17 septembre 2024 à 06:05

Comme nous l’expliquions il y a plusieurs années, les ondes térahertz peuvent avoir une utilité dans plusieurs domaines : Wi-Fi, sécurité, médical et réseaux de téléphonie mobile 6G. Ces ondes ont l’avantage d’avoir d’« énormes quantités de bande passante […] ce qui pourrait fournir un moyen de répondre aux besoins de débit en Tb/s de la 6G », expliquait Samsung. La 6G devrait avoir des débits jusqu‘à 1 000 fois plus élevés.

Le CNRS rappelle cependant une limitation importante de ces ondes : « les signaux THz s’atténuent rapidement, avec des pertes d’énergie importantes. C’est pourquoi les futurs systèmes de communication sans fil, pour transmettre efficacement les signaux, devront rayonner dans des directions ciblées, par exemple en direction des utilisateurs, afin d’éviter de rayonner l’énergie dans des zones où ce n’est pas nécessaire ». Cela existe déjà en 5G avec le beamforming.

Des chercheurs annoncent avoir réalisé une avancée significative « en réalisant des formateurs de faisceaux THz sur une puce, capables de rayonner dans de multiples directions sur 360° ». Les scientifiques ont fabriqué une puce contenant 184 guides d’ondes, « grâce à une approche de guidage topologique qui permet de juxtaposer un grand nombre de canaux sans qu’ils interfèrent entre eux ». Les faisceaux d’ondes étaient dans le cas présent à 300 GHz, soit dans le bas de la fourchette des THz.

Avec ce démonstrateur, les scientifiques ont créé « des liaisons de 72 Gbit/s sur 300 mm, mais aussi des liaisons multi-point (huit liaisons sans fil simultanées de 40 Gbit/s ou bien la transmission en temps réel de vidéos en haute-définition) ». La direction des faisceaux peut être reconfigurée à l’aide d’un laser, avec une vision à 360°. Le communiqué du CNRS fait suite à une publication scientifique dans Nature.

Ce n’est qu’un début, mais il reste du temps, car la 6G n’est attendue qu’aux alentours de 2030. Et on parle là des débuts de la sixième génération. En France par exemple, la 5G commence seulement à arriver en SA ou StandAlone (sans cœur de réseau 4G, contrairement à la NSA ou Non StandAlone), mais reste cantonnée aux ondes en dessous des 6 GHz. Des expérimentations ont lieu sur la 5G millimétrique, avec des bandes à 26 GHz.

☕️ #LIDD : comment monétiser un blog (pas comme ça, pitié)

17 septembre 2024 à 04:00

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Tout commence par un article sur une problématique que connaissent bien les journalistes et créateurs de contenus au sens large : « Tenir un blog peut représenter beaucoup de travail. Un seul article peut prendre des semaines […] Il n’est pas inhabituel de chercher une forme de compensation », notamment financière.

L’approche la plus simple : la publicité… avec ses travers qui peuvent rapidement entrainer de mauvaises habitudes chez certains : rafraîchissement automatique, surimpression, bouton pour fermer qui joue à cache-cache, etc.

Sur le lien ci-dessous, l’article joint l’utile au désagréable avec une démonstration en direct des formats de publicités et des sommes que vous pouvez gagner. Il ne faut donc pas hésiter à scroller (pour le pire et pour le meilleur, enfin surtout le pire) et à l’afficher en pleine largeur de page.

Et, oui, profitons-en pour rappeler que Next est sans aucune forme de publicité ni tracking. Notre fonctionnement repose sur un abonnement de nos lecteurs pour lire certains articles. Le tarif est unique, avec une réduction uniquement pour les jeunes et les faibles revenus. Comme quoi une alternative à la publicité existe !

☕️ #LIDD Avec Matrix Generation (Arte), descendez dans le terrier du lapin blanc 

17 septembre 2024 à 04:00

Le matin, la rédaction vous propose des Liens Intelligents Du Dimanche pour bien commencer la journée. Le but est de vous partager des trouvailles de l’équipe et/ou de la communauté. Nous publierons un récap le dimanche, avec d’autres LIDD.

Arte Cinéma nous propose de plonger dans le film des sœurs Wachowski, dont le premier opus est sorti en 1999… avant le « bug de l’an 2000 », qui n’a pas eu lieu. Un quart de siècle plus tard (ouch, le coup de vieux…), Arte se demande « quel est le véritable message du film Matrix » et si « une œuvre culte peut échapper aux réinterprétations par son public ».

« Du cyberpunk à l’anime japonaise en passant par le cinéma hongkongais ou les comics, ce film aux inspirations diverses et aux sonorités rock, qui connaît un succès critique et commercial immédiat, devient une référence absolue de la culture populaire. À tel point que son message progressiste a été détourné par l’extrême droite et les mouvements complotistes ».

Vous avez 53 minutes devant vous ? Alors voilà comment les dépenser de manière utile. Ce documentaire est réalisé par le français Benjamin Clavel.

Ariane 6 : la cause du raté de l’APU identifiée, un correctif en cours de test

16 septembre 2024 à 15:09
Tout ça pour un p’tit coup de froid
Ariane 6 : la cause du raté de l’APU identifiée, un correctif en cours de test

Le 9 juillet, Ariane 6 passait son épreuve du feu avec son premier lancement vers l’espace. Le décollage et le début de la mission se passent bien avec des indicateurs « nominaux ». Nous étions au centre de l’Agence spatiale européenne à Paris pour vous faire vivre ce moment de l’intérieur. Tout ne s’est pas exactement passé comme prévu, même si l’ESA parle sans détour d’un succès.

Un succès si on garde uniquement la première heure

« Les 18 premières minutes sont suffisantes pour dire que c’est un succès », affirmait alors Stéphane Israël, CEO d’Arianespace. Durant la première heure de la mission, Ariane 6 a rallumé le moteur Vinci de son second étage, une autre étape importante. En fin de soirée toutefois, la trajectoire n’était plus « nominale » (sur l’image ci-dessous : courbe verte altitude théorique, courbe jaune altitude mesurée) et la fin de la mission ne s’était pas déroulée comme prévu.

En cause, un problème avec l’unité auxiliaire de propulsion (Auxiliary Power Unit, APU). Il « a été allumé pour la deuxième fois, puis son fonctionnement a été stoppé pour des raisons encore en cours d’investigation. Cela signifie que le troisième boost du moteur Vinci n’a pas pu avoir lieu », expliquaient le CNES et l’ESA fin juillet.

Les recherches se sont notamment concentrées sur les raisons pour lesquelles le rallumage de l’APU « ne s’est pas produit comme prévu au début de la longue phase de cabrage de la mission inaugurale d’Ariane 6 ».

Une mesure de température hors limite

On connait désormais les causes :

« L’analyse montre qu’une mesure de température a dépassé une limite prédéfinie et que le logiciel de vol a correctement déclenché un arrêt, entrant dans la longue phase de cabrage sans la poussée de l’APU et dégradant ainsi le déroulement de la phase de démonstration ».

Encore un dépassement de limite, une erreur qui arrive malheureusement de temps en temps, parfois difficile d’anticiper, mais dont les conséquences peuvent être désastreuses.

On se souvient par exemple de Schiaparelli qui s’est écrasé comme une crêpe sur Mars : des « informations erronées ont généré une altitude estimée négative ». L’ordinateur de bord a alors estimé qu’il s’était bien posé sur la planète rouge. Spoiler : la sonde était encore à 3,7 km. Il a détaché le parachute, s’est séparé de son carénage et a actionné très brièvement les rétro-fusées, au calme. La suite : une chute et un crash à plusieurs centaines de km/h.

Une solution en cours de test

L’Agence spatiale européenne a trouvé une parade pour son APU : « Sur la base du comportement observé de l’APU en vol, la séquence de préparation de l’allumage (séquence de refroidissement de l’APU) sera modifiée dans le logiciel de vol afin d’améliorer les conditions d’allumage et de résoudre l’anomalie identifiée. Le logiciel mis à jour est déjà en cours de test pour être appliqué lors des prochains vols ».

Le groupe de travail sur le lanceur Ariane 6 (Direction générale de l’ESA, CNES, ArianeGroup et Arianespace) n’en démord pas : « L’analyse des données de vol confirme l’excellent comportement et les performances du lanceur avec un nombre très limité d’écarts par rapport aux prévisions ». Le communiqué ne parle que « quelques comportements inattendus ».

Aucun obstacle pour Ariane 6 (ni pour Vega-C)

La bonne nouvelle, c’est que, toujours selon le groupe, « aucun obstacle n’existe pour la deuxième mission Ariane 6 » qui doit avoir lieu avant la fin de l’année. C’est important pour la France et l’Europe, car il est question de l’accès souverain à l’espace.

Vega a réussi sa dernière mission en septembre, et laisse maintenant sa place à Vega-C pour un vol prévu en novembre. Ce sera le retour en vol du lanceur léger amélioré, après un échec lors du premier lancement commercial en novembre 2022. L’attente a été longue, à cause d’un problème (désormais réglé) de tuyère sur le moteur Zefiro 40 du second étage.

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