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Accusée de piratage de films porno pour ses IA, Meta invoque l’ « usage personnel »

30 octobre 2025 à 14:42
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Accusée de piratage de films porno pour ses IA, Meta invoque l’ « usage personnel »

Depuis juillet, Meta fait l’objet d’une plainte de deux studios de production de vidéos porno, qui l’accusent d’avoir téléchargé illégalement plus de 2 000 contenus pour entrainer ses IA. L’entreprise de Mark Zuckerberg réplique en invoquant plutôt l’« usage personnel » de ses salariés, sous-traitants ou visiteurs.

De nombreuses entreprises accusent les entreprises d’IA générative d’utiliser leurs contenus illégalement pour entrainer leurs modèles.

Cet été, deux entreprises états-uniennes de production et de distribution de films porno, Strike 3 Holdings et Counterlife Media, ont attaqué Meta, en l’accusant d’avoir téléchargé, via le protocole BitTorrent, 2 396 films. Elles demandent des dommages et intérêts qui pourraient atteindre 350 millions de dollars.

Cette semaine, comme l’explique Torrent Freak, Meta a demandé au tribunal américain en charge de l’affaire de rejeter la plainte en arguant notamment que les téléchargements de ces vidéos étaient pour de l’ « usage personnel ».

47 IP de Meta ayant téléchargé les vidéos de deux studios

Dans leur plainte initiale, les deux studios affirmaient que Meta avait téléchargé leurs contenus « à partir de sources pirates dans le but d’acquérir du contenu pour former son Meta Movie Gen, son modèle linguistique à grande échelle (« LLaMA »), ainsi que divers autres modèles d’IA Meta qui s’appuient sur du contenu vidéo pour l’entraînement ». Et d’évoquer la possibilité que Meta les concurrence en créant un modèle qui puisse générer des films en reproduisant la « qualité hollywoodienne » technique de leurs films.

Strike 3 Holdings et Counterlife Media expliquent avoir découvert 47 IP appartenant à Meta dans les bases de données qu’elles ont mises en place pour repérer les utilisateurs de BitTorrent s’échangeant leurs contenus. Elles affirment avoir fait cette recherche suite à l’affaire opposant Meta à l’autrice Andrea Bartz et aux auteurs Charles Graeber et Kirk Wallace Johnson, dans laquelle l’entreprise a aussi été accusée d’utiliser le protocole de transfert de données pair-à-pair.

Meta se décharge sur l’ « usage personnel » de ses salariés, sous-traitants et visiteurs

Les avocats de l’entreprise de Mark Zuckerberg font remarquer, dans leur document envoyé au juge [PDF], que Strike 3 Holdings a déjà « intenté des milliers de poursuites judiciaires » et « a été qualifié par certains de « troll des droits d’auteur » qui intente des poursuites judiciaires abusives ».

Ils qualifient le téléchargement de « sporadique » en faisant remarquer que les premiers fichiers incriminés datent de 2018, « soit plusieurs années avant que Meta n’ait prétendument « commencé à faire des recherches sur les modèles multimodaux et la vidéo générative » en 2022 » et pointent le fait que les deux studios ne montrent pas comment ce téléchargement « aurait pu avoir pour objectif « d’acquérir du contenu pour entraîner » ces modèles ».

Mais Meta va plus loin. L’entreprise semble se dédouaner de toute responsabilité en affirmant que les téléchargements étaient « tout au plus » le fait de « sous-traitants, visiteurs ou employés de Meta […] à des fins personnelles ».

Les studios accusaient justement Meta d’avoir utilisé des IP en dehors de son infrastructure pour dissimuler ses activités sur BitTorrent. Ils avaient présenté des corrélations entre les différentes activités des IP pour justifier cette association et affirmaient que « ces corrélations quantifient également le fait que les adresses IP « hors infrastructure » et celles de Meta agissent de manière cohérente selon des modèles non humains et que l’acquisition de ce contenu est destinée à l’entraînement de l’IA et non à un usage personnel ».

De son côté, Meta réfute la méthode qui permettrait aux studios d’affirmer qu’il y a une corrélation entre les téléchargements depuis son réseau et en dehors. Elle ajoute que les moments où se passaient les téléchargements ne correspondent pas à un plan de téléchargements établi mais plutôt à de l’ « usage personnel ».

Enfin, l’entreprise pose la question : « pourquoi Meta chercherait-elle à « dissimuler » certains téléchargements présumés de contenus appartenant aux plaignants et à des tiers, mais utiliserait des adresses IP de Meta facilement traçables pour plusieurs centaines d’autres, dont 157 œuvres des plaignants ? ». Meta demande donc à la justice états-unienne d’abandonner ce cas.

Strike 3 Holdings et Counterlife Media ont deux semaines pour donner leurs arguments contre cet abandon. Dans leur plainte, elles affirmaient que « Meta a le droit et la capacité de superviser et/ou de contrôler ses propres adresses IP d’entreprise, ainsi que les adresses IP hébergées dans des centres de données hors infrastructure, et les actes de ses employés et agents qui enfreignent les œuvres des plaignants via leurs adresses IP résidentielles » en passant par des outils fournis par Meta.

Après Vimeo, Bending Spoons se prépare à racheter AOL pour 1,5 milliard de dollars

30 octobre 2025 à 14:08
You've got mail
Après Vimeo, Bending Spoons se prépare à racheter AOL pour 1,5 milliard de dollars

Déjà propriétaire d’Evernote, de WeTransfer et bientôt de Vimeo, le groupe italien Bending Spoons annonce l’acquisition d’AOL, avec son portail Web et son webmail, auprès de Yahoo et de son actionnaire, le fonds Apollo Global Management. La transaction est évaluée à 1,5 milliard de dollars, financée par la dette.

AOL devrait à nouveau changer de main dans les prochains mois. Le célèbre portail américain, que d’aucuns ont découvert en France comme fournisseur d’accès à Internet au début des années 2000 (ah, les fameux kits de connexion distribués sur CD dans les magazines et les boîtes aux lettres), fait en effet l’objet d’une offre d’achat formulée par le groupe italien Bending Spoons.

Annoncée jeudi 29 octobre, celle-ci valorise AOL à hauteur de 1,5 milliard de dollars, principalement en raison des audiences toujours significatives du portail AOL.com et de sa messagerie en ligne. « Selon nos estimations, AOL est l’un des dix fournisseurs de messagerie électronique les plus utilisés au monde, avec une clientèle très fidèle comptant environ 8 millions d’utilisateurs actifs quotidiens et 30 millions d’utilisateurs actifs mensuels », déclare Luca Ferrari, cofondateur et CEO de Bending Spoons.

L’acquéreur promet qu’il n’a pas l’intention de se contenter de capitaliser sur la notoriété historique de la marque. « Nous avons l’intention d’investir de manière significative pour contribuer à l’essor du produit et de l’entreprise », affirme encore le CEO, se targuant de n’avoir jamais vendu l’une des sociétés rachetées par son groupe.

Bending Spoons : une stratégie agressive de « build-up »

Si le nom AOL éveille forcément quelques souvenirs chez celles et ceux dont les cheveux grisonnent, Bending Spoons est totalement inconnu du grand public. Fondé en 2013 et basé à Milan, Bending Spoons repose sur une stratégie plutôt simple, expliquée par son cofondateur à Sifted en 2024 : racheter, de préférence à bon prix, des services ou des applications mobiles qui ont déjà fait leur preuve de marché puis les améliorer, ou en optimiser le fonctionnement, de façon à les rendre rentables.

Les bénéfices sont ensuite réinvestis sous forme de nouvelles acquisitions qui, à leur tour, sont censées autoriser de nouvelles optimisations, par le biais notamment des synergies. Dans le monde de la finance, on qualifie cette stratégie de build-up (littéralement accumulation). Elle suppose généralement de recourir à la dette pour financer les nouvelles acquisitions, et se traduit parfois par des efforts de rationalisation drastiques au niveau des entreprises rachetées.

Chez Bending Spoons, cette stratégie de croissance externe s’est considérablement accélérée à partir de 2022. Le groupe italien vient alors de réaliser sa première levée de fonds majeure. Et sa vision s’incarne à chaque fois par des plans de restructuration qui conduisent au licenciement de la majorité des effectifs de l’entreprise concernée.

Fin 2022, Bending Spoons s’offre l’application iPhone FiLMiC et son pendant payant FiLMiC Pro, puis l’outil de notes partagées Evernote début 2023. Les deux équipes sont licenciées, au nom d’un développement repris en interne au siège italien du groupe.

En 2024, Bending Spoons a de la même façon mis la main sur le studio mobile Mosaic Group, puis sur l’application de rencontres sociales Meetup, avant de s’offrir le service de partage de fichiers WeTransfer, puis la plateforme vidéo Brightcove pour quelque 230 millions de dollars. Chez WeTransfer, le changement de propriétaire se traduit par le départ de 75 % des salariés historiques.

En 2025, nouvelle fringale : le groupe met la main sur Komoot, l’outil allemand de création d’itinéraires et de promenades, pour 300 millions d’euros. Quelques semaines plus tard, les 150 salariés sont remerciés. Qu’adviendra-t-il des salariés de Vimeo ? La plateforme vidéo, un temps concurrente de YouTube, est en cours d’acquisition par Bending Spoons, qui a formulé une offre à 1,38 milliard de dollars.

710 millions de dollars levés et 2,8 milliards de dollars de dette

Le groupe italien peut maintenant se targuer de jouer dans la cour des grands. Début 2024, il lève 155 millions de dollars (en capital) auprès de plusieurs fonds d’investissement. Ce 30 octobre 2025, il annonce un nouveau tour de table, mais à hauteur de 710 millions de dollars cette fois, sur la base d’une valorisation préalable à 11 milliards de dollars.

En parallèle de ces capitaux, Bending Spoons indique avoir sécurisé une enveloppe de 2,8 milliards de dollars sous forme de dette bancaire. Celle-ci est destinée notamment à financer l’acquisition de Vimeo, et maintenant celle d’AOL, dont le nom n’évoquera décidément plus son positionnement marketing originel, America Online.

Une nouvelle page européenne pour AOL ?

Bending Spoons, qui revendique 300 millions d’utilisateurs mensuels sur ses applications et services, raisonne sans surprise sur un périmètre mondial. Le groupe met cependant un pied particulier aux États-Unis avec AOL puisque c’est là que l’ancien FAI compte le plus d’utilisateurs.

Rappelons qu’AOL, un temps présent en France, a connu des fortunes diverses depuis sa séparation avec le groupe Time Warner, en 2009. Un temps indépendant, le groupe a d’abord été racheté par l’opérateur Verizon en 2015 (pour 4,4 milliards de dollars), chez qui il sera rejoint l’année suivante par Yahoo. En 2021, nouveau changement de mains : Verizon cède le contrôle de ses activités média, auxquelles appartiennent AOL et Yahoo, au fonds Apollo Global Management.

D’après le Wall Street Journal, AOL générait chez Apollo un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 500 millions de dollars.

☕️ Que-Choisir tire la sonnette d’alarme sur les chargeurs vendus par Shein et Temu

30 octobre 2025 à 11:31

Avec ses homologues allemands, belges et danois, Que-Choisir s’est lancé dans des achats de chargeurs et autres produits sur Shein et Temu pour en analyser le respect des normes européennes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont loin du compte.

Sur les 54 chargeurs achetés (27 sur chaque plateforme), seuls 2 (un de chaque plateforme) respectaient les normes européennes. 21 ne possédaient pas certains marquages obligatoires comme le logo CE ou l’unité de tension. Surtout, 51 n’ont pas résisté aux contraintes mécaniques imposées, avec des résultats variés : broches tordues ou tournées trop facilement, boitier cassé après une chute…

Pour 4 des chargeurs, « les circuits à haute et basse tension étaient trop proches l’un de l’autre, risquant de provoquer des arcs électriques ». La température s’est envolée sur 14 chargeurs, au point de dépasser les températures maximales autorisées de 77 et 87° C. Un modèle a même atteint 102° C.

« Nos tests ont mis en évidence le fait que ces produits d’entrée de gamme étaient souvent mal conçus et fabriqués avec des matériaux de mauvaise qualité, et que beaucoup d’entre eux faisaient courir de réels risques de brûlure, de choc électrique et d’incendie à leurs utilisateurs »

Crédits : Que-Choisir

Les tests réalisés sur des jouets pour enfants et des bijoux renvoient vers le même type de résultats. Pour les premiers, Que-Choisir note, en fonction des modèles, une qualité de fabrication « catastrophique », un niveau de bruit bien trop puissant, des substances dangereuses, une ouverture trop facile du compartiment des piles, etc. Côté bijoux, la plupart de ceux achetés étaient conformes. Mais dans le cas contraire, ils représentaient de vrais dangers pour la santé. « L’un des bijoux achetés sur Shein était même composé à 87 % de cadmium, soit 8 700 fois la norme autorisée de 100 mg/kg », indique Que-Choisir.

Le magazine ajoute avoir contacté les deux plateformes pour expliquer ses trouvailles. Tous les produits ont rapidement été retirés et Shein a lancé une campagne de rappel auprès de la clientèle. « Malgré tout, des produits similaires sont toujours en ligne et rien ne dit que ceux qui ont été retirés ne réapparaîtront pas chez d’autres vendeurs », conclut Que-Choisir.

Rappelons que les deux plateformes sont dans le viseur de l’Europe et de plusieurs États membres. L’Union européenne a officiellement ouvert une enquête contre Temu en octobre 2024 et contre Shein en début d’année, tandis que la France tirait en avril un triste bilan des produits non-conformes qui inondent son marché.

Un bug dans Chromium peut faire planter les navigateurs et jusqu’à l’ordinateur

30 octobre 2025 à 10:47
Siphon
Un bug dans Chromium peut faire planter les navigateurs et jusqu’à l’ordinateur

Un chercheur en sécurité, Jose Pino, a trouvé un important problème dans Chrome, qui peut rejaillir dans tous les navigateurs basés sur Chromium. Il ne peut pas en l’état être utilisé pour pirater une machine, mais il peut occasionner un plantage complet du navigateur, voire de la machine selon la configuration utilisée.

Le chercheur expose ses travaux sur une page dédiée d’un dépôt GitHub et n’a révélé sa trouvaille dans un premier temps qu’à The Register. Il indique avoir prévenu Google le 28 aout puis à nouveau le 30, sans réponse jusqu’à très récemment. Il a donc décidé de dévoiler les détails de sa découverte, jusqu’à publier la manière d’exploiter le bug ainsi qu’un proof of concept (PoC) sous forme d’un site qui fera immanquablement planter le navigateur en 15 à 60 secondes.

Une API sans limitation de ressources

Le problème réside dans l’API document.title. Le chercheur a découvert qu’elle ne possède aucune limitation de débit sur les mises à jour, ce qui « permet d’injecter des millions de mutations DOM par seconde, et lors de cette tentative d’injection, cela sature le thread principal, perturbant la boucle d’événements et provoquant l’effondrement de l’interface ».

The Register dit avoir testé le PoC sur Edge sur un PC Windows 11. Résultat ? 18 Go de mémoire aspirés par l’onglet, un plantage du navigateur puis celui de la machine.

Jose Pino a nommé cette vulnérabilité Brash et elle n’affecte que le moteur Blink, principalement utilisé par Chrome. Gecko (Mozilla) et WebKit (Apple) ne sont pas concernés. Comme on peut le voir dans les explications sur GitHub, le temps nécessaire pour faire planter le navigateur varie légèrement, mais le résultat est toujours le même.

Chronologie d’un plantage

Le chercheur donne même la méthode pour aboutir au proof of concept, ainsi que le code qui va avec. Le processus se fait en trois étapes, dont la première consiste à préparer et à charger en mémoire 100 chaines hexadécimales uniques de 512 caractères. Vient ensuite la phase de burst (rafale) qui, dans une configuration par défaut, aboutit à 24 millions de mises à jour par seconde à faire ingérer à l’API document.title. Puisque celle-ci ne limite pas sa consommation de ressources, le navigateur puise autant qu’il peut dans le CPU et la mémoire. Les mises à jour sont si fréquentes que le processus principal du navigateur devient saturé, empêchant le fonctionnement de l’interface et entrainant finalement le plantage.

Jose Pino donne les temps moyens pour chaque étape : entre 5 et 10 secondes pour que les onglets se bloquent, entre 10 et 15 secondes pour provoquer un blocage complet ou l’apparition d’une boite de dialogue « Page sans réponse », et entre 15 et 60 secondes pour un plantage complet du navigateur. Bien qu’il ne s’agisse pas directement d’un problème de sécurité, il peut donner lieu à des plantages et donc à des pertes de travail selon le contexte.

The Register indique de son côté avoir contacté les entreprises derrière Chrome, Edge, Vivaldi, Arc, Dia, Opera, Perplexity Comet, ChatGPT Atlas et Brave. Sept n’ont pas répondu, Google a indiqué qu’elle se penchait sur le problème et Brave qu’elle attendrait que le souci soit corrigé dans Chromium.

☕️ Ubuntu Unity lance un appel à l’aide

30 octobre 2025 à 09:47

La variante Unity d’Ubuntu est dans la panade. Le manque de développeurs dans l’équipe met la distribution en danger, au point qu’elle pourrait disparaitre.

Maik Adamietz, modérateur et administrateur de la communauté, fait partie du projet depuis 2020. Dans un message publié sur Discourse, il rend compte d’une situation devenue très compliquée. Il indique notamment que Rudra, chef du projet, est accaparé par ses études universitaires et les examens qui en découlent.

Le ralentissement a commencé à se faire sentir à la publication d’Ubuntu 25.04 en avril dernier. Maik ajoute qu’il a dû lui aussi s’éloigner, citant des raisons personnelles. Circonstance aggravante, les deux développeurs ont fortement ralenti leur participation à peu près au même moment, amplifiant le problème.

Même si les commits ont amplement diminué, l’infrastructure du projet a continué de produire des builds journalières, via un processus automatique. Sans réelles corrections, révisions du code et tests en mains propres, les défaillances ont prospéré au point d’aboutir à nombre de bugs considérés comme critiques.

Résultat : aucune version Unity n’est apparue pour Ubuntu 25.10, alors que le système est disponible depuis plusieurs semaines et que toutes les autres variantes (Kubuntu, Xubuntu…) ont suivi dans la foulée.

Maik dit s’être entretenu de la situation avec Tobiyo Kuujikai, un autre développeur et modérateur du projet. La conclusion de la discussion était cependant qu’aucun des deux n’estimait avoir les connaissances techniques suffisantes pour la maintenance d’une distribution entière ou même pour résoudre les bugs critiques qui émaillent la mouture actuelle.

Il lance donc un appel aux bonnes volontés, cherchant en priorité des personnes ayant assez de bagages techniques pour s’atteler à la tâche et ramener Ubuntu Unity dans l’état de fiabilité que la distribution avait à la version 24.04. Il espère au moins pouvoir résoudre les problèmes les plus importants d’ici la version 26.04.

Rappelons qu’Unity était un environnement développé par Canonical, quand l’entreprise rêvait de proposer une interface unique pour toutes les plateformes. En avril 2017, elle avait cependant annoncé l’abandon d’Unity au profit d’un retour sur GNOME. Ubuntu 17.10 avait inauguré cette bascule. Unity a fini par être repris par la communauté. Cet environnement ne manquait pas d’intérêt et avait la préférence d’une partie des utilisateurs.

☕️ Les licenciements chez Amazon entrainent la fin de New World Aeternum et d’autres jeux

30 octobre 2025 à 08:16

Amazon a confirmé ce 28 octobre 14 000 suppressions de postes dans plusieurs domaines et pays. L’entreprise indiquait dans son communiqué qu’elle offrirait « à la plupart des employés 90 jours pour chercher un nouveau poste en interne ».

On apprend sans grande surprise que certaines divisions de la société sont plus touchées que d’autres. C’est notamment le cas des jeux vidéo, comme noté par The Verge. Amazon a ainsi confirmé qu’elle allait drastiquement réduire la voilure sur le développement en interne de jeux AAA, tout particulièrement les MMO.

Parmi ces derniers, New World Aeternum est le principal touché. Les développeurs du jeu ont ainsi publié hier un billet dans lequel ils annoncent ce que les joueurs craignaient : « La saison 10 et la mise à jour de Nighthaven, récemment lancées, serviront de dernière sortie de contenu pour New World sur PC et consoles ». Des détails supplémentaires seront fournis au cours des prochains mois et les serveurs devraient rester actifs jusqu’en 2026, sans plus de précisions. Les développeurs donneront un préavis « d’au moins six mois » avant la coupure.

Le destin des autres MMO varie. Pour Throne and Liberty, développé par NCSoft et FirstSpark Games, et Lost Ark, développé par Smilegate RPG, le développement continuera et les mises à jour continueront d’affluer. Le destin du MMO Lord of the Rings est en revanche plus incertain.

☕️ YouTube : vidéos améliorées par l’IA, grosses miniatures et départs volontaires

30 octobre 2025 à 07:56

YouTube vient d’annoncer plusieurs améliorations à venir pour les créateurs de contenus. La plus visible sera une fonction baptisée « Super Resolution », chargée de proposer des versions HD de contenus en basse résolution, dont la définition et la qualité seront augmentées par l’IA.

Ce traitement sera automatiquement appliqué sur tous les contenus concernés. Cependant, les créateurs pourront désactiver la fonction pour qu’elle ne soit pas proposée aux internautes. Ces derniers verront les définitions ajoutées car elles seront étiquetées comme telles dans la liste du réglage Qualité. En outre, les originaux restent en place, les versions « améliorées » étant créées à part.

Difficile d’imaginer la quantité de calculs que cela représente, tant les vidéos sont nombreuses sous les 1080p. Le travail sera d’autant plus grand que YouTube compte proposer à terme une qualité allant jusqu’à la 4K.

D’autres améliorations doivent arriver très prochainement, dont la possibilité d’utiliser des fichiers allant jusqu’à 50 Mo pour les miniatures des vidéos, contre 2 Mo aujourd’hui. YouTube a également « commencé à tester des vidéos plus volumineuses avec certains créateurs afin de permettre des mises en ligne originales de qualité encore supérieure », mais sans plus de détails. On note aussi l’arrivée d’un code QR dans les vidéos promotionnelles pour se rendre directement vers une page d’achat.

Mais au milieu des améliorations portées par l’IA, il y a aussi un plan de départs volontaires pour le personnel américain de l’entreprise. Dans une note interne révélée ce mercredi par Sources, le patron de YouTube, Neal Mohan, indique que l’intelligence artificielle représente l’avenir de la plateforme.

En conséquence, toute la structure est désormais divisée en trois sections : « Subscription Products » pour tout ce qui touche aux abonnements (Premium, Music et streaming), « Viewer Products » qui se concentrera sur l’expérience de visionnage, et « Creator & Community Products » pour les créateurs de contenus et le renforcement de la communauté. Aucun licenciement n’est prévu, mais les personnes qui partiraient à la suite de ces changements ne seraient pas remplacées.

À son tour, Microsoft Azure a été victime d’une panne mondiale de plusieurs heures

30 octobre 2025 à 06:22
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé
À son tour, Microsoft Azure a été victime d’une panne mondiale de plusieurs heures

Après plusieurs heures de service dégradé, Microsoft a signalé dans la nuit de mercredi à jeudi la fin de la panne liée à son infrastructure cloud, Azure. L’éditeur évoque une erreur de configuration, dont les effets en cascade auraient progressivement fait tomber les principaux nœuds de son réseau.

Quelques joueurs ont eu l’occasion de râler sur leur Xbox mercredi soir, à juste titre : le cloud Microsoft Azure, qui sous-tend les services connectés de la console, a en effet été victime d’une panne de quelques heures, sensible à l’échelle mondiale.

L’incident s’est produit aux alentours de 16h45 mercredi 29 octobre (heure de Paris), d’après le rapport d’incident préliminaire publié cette nuit par Microsoft.

Les principaux services Azure inaccessibles

« Entre 16h45 le 29 octobre et 01h05 le 30 octobre 2025, les clients et les services Microsoft qui s’appuient sur Azure Front Door (AFD) ont pu rencontrer des latences, des expirations de délai et des erreurs », résume l’éditeur.

Azure Front Door est l’un des services en charge de la diffusion des contenus et applications hébergés par l’infrastructure cloud de Microsoft. « Il utilise l’équilibrage de charge de couche 7 [du modèle OSI, ndlr] pour répartir le trafic entre plusieurs régions et points de terminaison. Il offre également une accélération de site dynamique (DSA) pour optimiser les performances Web et un basculement en temps quasi réel pour garantir une haute disponibilité. Azure Front Door est un service entièrement managé, vous n’avez donc pas à vous soucier de la mise à l’échelle ou de la maintenance. », explique l’éditeur.

AFD joue un rôle d’intermédiaire entre l’utilisateur final et bon nombre des services distribués par Azure, dont les bases de données, les API, les outils de sécurité etc. Son dysfonctionnement a de ce fait eu des répercussions sur les principaux services grand public de Microsoft, mais aussi sur ceux de grands comptes tels que Costco, Starbucks ou Alaska Airlines, dont les passagers ont été privés pendant quelques heures des fonctions d’enregistrement en ligne, rapporte le Seattle Times.

Raison de la panne ? Microsoft invoque un « changement de configuration involontaire », qui aurait invalidé le paramètre concerné, et « empêché un nombre important de nœuds AFD de se charger correctement, entraînant une augmentation des latences, des délais d’attente et des erreurs de connexion pour les services en aval ».

Effet domino

Alors qu’AFD est précisément conçu pour répartir la charge entre les différents nœuds de l’infrastructure, la panne semble avoir déclenché un effet domino. « À mesure que les nœuds défectueux étaient retirés du réseau mondial, la répartition du trafic entre les nœuds fonctionnels devenait déséquilibrée, ce qui amplifiait l’impact et provoquait des interruptions de service, même dans les régions partiellement opérationnelles ».

Microsoft indique avoir immédiatement bloqué tout nouveau changement de configuration et déclenché une procédure de retour à la dernière configuration fonctionnelle connue, mais admet dans le même temps que cette procédure souffre d’une certaine inertie.

« La reprise a nécessité le rechargement des configurations sur un grand nombre de nœuds et le rééquilibrage progressif du trafic afin d’éviter les situations de surcharge au fur et à mesure que les nœuds étaient remis en service. Cette reprise délibérée et progressive était nécessaire pour stabiliser le système tout en rétablissant sa capacité et en garantissant l’absence de récidive du problème ».

Reste à comprendre comment et pourquoi l’architecture Azure a laissé ce paramètre invalidant se propager à grande échelle. Sur ce point, Microsoft parle d’un « défaut logiciel », sans donner plus de précision, mais promet, comme toujours, que les mesures de sécurité concernées ont depuis été réexaminées et que « des contrôles de validation et d’annulation supplémentaires ont été immédiatement mis en place afin de prévenir des problèmes similaires à l’avenir ».

Ironie du sort, cette panne est intervenue à peu près au moment où Microsoft présentait aux marchés les résultats financiers du premier trimestre de son exercice fiscal 2026, clos au 30 septembre 2025. L’éditeur a fait état d’un chiffre d’affaires de 77,7 milliards de dollars sur le trimestre, en hausse de 18 % sur un an et doublé d’un bénéfice net de 27,7 milliards de dollars. « La croissance continue de Microsoft Cloud témoigne de la demande croissante des clients pour notre plateforme différenciée », s’est félicitée à cette occasion Amy Hood, la directrice financière de l’entreprise.

Cet incident survient moins de deux semaines après qu’une panne de très grande ampleur a touché le cloud AWS à l’échelle mondiale, provoquée par une situation de compétition autour d’enregistrements DNS. Chez Microsoft, on ne précise pas la nature exacte du composant défectueux, mais les esprits taquins noteront que les premiers messages d’alerte diffusés par les comptes de l’éditeur sur les réseaux sociaux mentionnaient l’éventualité d’un problème lié aux DNS, même si ces mentions ont depuis disparu.

Reçu hier — 29 octobre 2025Next - Articles gratuits

☕️ Grammarly devient Superhuman et se dote d’un assistant IA

29 octobre 2025 à 14:52

En juin dernier, nous rapportions que Grammarly avait levé un milliard de dollars. La société, spécialisée dans la détection des fautes et l’aide à l’écriture, prévoyait alors d’investir largement dans l’IA générative, notamment pour ne pas se faire dépasser dans son domaine de prédilection par ChatGPT, Claude et autre Gemini. Le mois suivant, elle annonçait le rachat de Superhuman, un client e-mail, pour se renforcer sur le terrain de la productivité.

Et voilà que Grammarly se renomme désormais Superhuman. Les produits présents dans le portefeuille, dont surtout l’assistant d’écriture, restent en place sous les mêmes appellations.

La société en profite pour lancer un assistant dopé à l’IA générative et nommé Superhuman Go. Intégré dans l’extension Grammarly, il se propose de fournir des suggestions d’écriture, de faire des commentaires sur des e-mails, etc. Il est bien sûr utilisable dans Superhuman (le client e-mail) mais on peut le connecter à d’autres sources comme Jira, Gmail, Google Drive et Google Agenda pour lui fournir plus de contexte. D’autres sources seront ajoutées prochainement pour élargir ce contexte, notamment des CRM.

Superhuman Go est désactivé par défaut, mais les utilisateurs de l’extension peuvent l’activer par un bouton. L’assistant est pour l’instant fourni sans frais supplémentaires dans toutes les formules payantes. Selon l’entreprise, d’autres fonctions de ce type seront ajoutées bientôt à ses produits, dont Coda, un concurrent de Notion.

Grammarly reste en revanche centré sur la langue anglaise.

90 % des jeux Windows compatibles Linux ? Oui, mais…

29 octobre 2025 à 14:17
Tout est possible
90 % des jeux Windows compatibles Linux ? Oui, mais…

Les dernières statistiques publiées par Boiling Steam sont étonnantes : 90 % des jeux conçus pour Windows sont compatibles avec Linux. Bien que le chiffre soit impressionnant et témoigne d’une activité intense autour du sujet, il recouvre plusieurs réalités.

Le jeu vidéo sur Linux est devenu un vrai sujet depuis plusieurs années, avec une accélération notable du nombre de titres pouvant bien fonctionner sur la plateforme. Près de 90 % des jeux conçus pour Windows peuvent être lancés sur Linux, relève le site Boiling Steam en s’appuyant sur les chiffres de ProtonDB (qui permet de suivre l’état de compatibilité de chaque titre avec Proton).

Des jeux qui se lancent, mais dans quelles conditions ?

Cette statistique de 90 % représente le pourcentage de jeux qui se lancent sur Linux. Mais se lancent comment ? Le tableau fourni par Boiling Steam analyse la qualité de la prise en charge. De manière générale, l’évolution est plus que positive puisque les jeux en vert foncé (niveau Platine) représentent ceux pouvant être lancés sur Linux sans modification et avec de très bonnes performances, grâce à la couche Proton (basée sur Wine), créée par Valve.

Crédits : Boiling Steam

Viennent ensuite le vert clair (Or) pour ceux ayant besoin de quelques ajustements mineurs, le jaune (Argent) pour les titres jouables mais avec des imperfections, le rouge clair (Bronze) pour les jeux dont le fonctionnement n’est pas garanti, et enfin le rouge sombre pour ceux qui ne fonctionnent tout simplement pas. Les 90 % tiennent compte de toutes les couleurs à l’exception du rouge sombre.

Dans le billet lié, Boiling Steam indique que ces statistiques ne reflètent pas non plus la part des jeux pris officiellement en charge par le Steam Deck de Valve, car la qualification qui va avec prend en compte les performances. Le site considère cependant que le niveau Platine correspondrait aux statuts Verifié ou Jouable du Steam Deck, en fonction seulement du niveau de performances.

Toujours plus vert

Le graphique montre quoi qu’il en soit une accélération notable en 2022 et 2023 dans le support des jeux, que le site attribue principalement à l’arrivée du Steam Deck et à l’effervescence qui a entouré la console portable de Valve.

Peut-on espérer que tous les jeux finissent par fonctionner un jour sur Linux ? Possible, mais il faudra que les éditeurs envisagent la plateforme comme une véritable cible, car la couche Proton ne peut pas tout faire. Le problème des logiciels anti-triche est toujours présent : avec des mécanismes pensés pour être en espace noyau sur Windows, ils n’ont aucune chance de fonctionner sur Linux. Or, ces titres sont souvent ceux qui tractent un très grand nombre de joueurs, car très compétitifs : Valorant, Fortnite, Overwatch 2, Apex Legends, la série des Call of Duty

Mais les conséquences de la couche Proton continuent et pourraient à terme engendrer un effet de masse suffisamment important pour que les studios envisagent cette possibilité. Le jeu vidéo est l’un des grands bastions de Windows, mais la fin de support de Windows 10 entraine une interrogation chez une partie des utilisateurs sur la possibilité d’une migration, d’autant que des distributions spécialisées existent, comme GLF OS. Selon les jeux utilisés, un passage à Linux n’a donc plus rien d’un problème.

En Autriche, un ministère se débarrasse en grande partie de Microsoft pour Nextcloud

29 octobre 2025 à 12:45
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En Autriche, un ministère se débarrasse en grande partie de Microsoft pour Nextcloud

Le ministère fédéral autrichien de l’Économie, de l’Énergie et du Tourisme (BMWET) a migré une grande partie de son infrastructure sur Nextcloud pour gérer la collaboration interne et le stockage des données. Interrogé sur les raisons de cette transition, le ministère a notamment cité des craintes de non-conformité au RGPD et à la directive NIS2.

La nouvelle a été annoncée le 23 octobre pendant la conférence Nextcloud Enterprise Day, qui se tenait à Copenhague et dont elle constituait l’un des points d’orgue. On a ainsi appris que le BMWET (ministère fédéral autrichien de l’Économie, de l’Énergie et du Tourisme) avait fini une migration concernant 1 200 fonctionnaires et visant à réduire considérablement la dépendance à Microsoft, améliorer la collaboration interne et assurer le stockage sécurisé des données.

L’annonce a été faite par Martin Ollrom, CIO (Chief Information Officer) du ministère, et Florian Zinnagl CISO (Chef Information Security Officer). Dans une vidéo publiée par Nextcloud, les deux responsables indiquent que le projet est parti d’une réflexion sur la modernisation de l’infrastructure, ainsi que d’un travail sur la réduction des risques juridiques et de sécurité, notamment en regard du RGPD et de la directive NIS2.

Approche hybride

Le projet de l’Autriche n’était pas une coupure nette. Comme le ministère l’explique, une partie du BMWET était en train d’adopter Microsoft 365 et Teams au moment où la question d’un remplacement a été abordée. Pas question donc d’arrêter en plein milieu. Le ministère a donc choisi une approche hybride : garder Teams comme outil de communication externe et partiellement Outlook, puis confier le reste à Nextcloud.

Le ministère a travaillé avec deux entreprises pour la mise en œuvre : Atos Autriche et Sendent, partenaire de Nextcloud, qui s’est notamment occupé d’une intégration dans Outlook pour préserver certains flux de travail, particulièrement les e-mails et agendas. L’équipe de Nextcloud a également participé au projet.

Selon les deux responsables, tout s’est passé étonnamment vite. Il n’aurait ainsi fallu que quatre mois entre la preuve de concept au déploiement complet, un temps très court quand on considère l’ampleur de la migration et les défis d’un tel projet.

Les deux responsables ont ajouté qu’un montant significatif avait été investi dans la formation des fonctionnaires. « Une vaste campagne d’information, une communication claire, des sessions de formation et une transition progressive ont permis d’assurer une forte acceptation et un processus sans heurts. Grâce à l’intégration avec les systèmes existants, nous avons été en mesure de moderniser considérablement notre portefeuille de services numériques et, en fin de compte, la collaboration, sans perturber les flux de travail établis des employés », a assuré Martin Ollrom.

Souveraineté et approche en douceur

Comme d’autres projets avec celui-ci, la migration du BMWET est intéressante dans les problématiques qu’elle soulève, mais qui ne sont pas neuves : souveraineté, refus d’une dépendance à une société américaine, etc. En revanche, l’expression claire de doutes sur la conformité au RGPD et surtout à la directive NIS2 n’est pas courante.

L’approche plus en douceur de la migration est en outre mise en avant par Nextcloud dans sa propre communication. Une manière de dire qu’une transition peut se faire progressivement et encourager d’autres institutions et émanations diverses d’États à tenter l’aventure. Nextcloud prêche bien sûr pour sa paroisse, mais ce n’est pas la première fois que l’Autriche adopte cette approche.

Il y a quelques semaines, on apprenait ainsi que l’armée autrichienne avait abandonné la suite Office de Microsoft pour LibreOffice (pdf). 16 000 ordinateurs étaient concernés et il s’agissait alors de l’aboutissement d’une longue réflexion, car la planification avait commencé en 2020. L’armée avait indiqué s’être notamment inquiétée d’une dépendance toujours croissante d’Office à des services distants. La migration s’était faite par étapes : utilisation volontaire de LibreOffice en 2022, obligation de l’utiliser dans certains départements en 2023, puis obligation générale et suppression d’Office en septembre dernier. L’armée autrichienne a également contribué au code de LibreOffice.

Ces migrations partielles sont autant de portes ouvertes vers des migrations complètes vers l’open source. Si l’applicatif peut se passer de Microsoft, Windows finit par ne plus être nécessaire. Un mouvement lent mais assez général en Europe, avec d’autres cas de migrations comme en Allemagne et au Danemark.

☕️ Truth Social lance un service de pronostics avec Crypto.com

29 octobre 2025 à 12:01

Le réseau social de Donald Trump, Truth Social, lance un service de pronostics en ligne avec la plateforme de cryptoactifs Crypto.com.

Nommé Truth Predict, le service permettra de parier sur les résultats d’événements variés, allant de compétitions sportives à des élections en passant par les variations de l’économie.

Avec ce projet, le groupe Trump Media and Technology Group (TMTG) joue sur le succès des services de pronostics (predictions en anglais), qui ne sont pas considérés comme des acteurs du pari en ligne par les autorités locales.

En l’occurrence, Truth Predict cherche à concurrencer Polymarket, le leader du domaine. 


En amont des élections présidentielles de 2024, note Wired, ce type de services de pronostics était présenté par leurs promoteurs comme une meilleure manière de mesurer l’opinion publique que les sondages.

Certains acteurs du monde financier les décrivaient même comme une meilleure « source de vérité » (truth en anglais, qui est aussi le nom des plateformes de Trump), quand bien même la validité de paris et leur représentativité de l’opinion générale peuvent être débattus.

Budget 2026 : votes d’un impôt pour les multinationales et du doublement de la taxe GAFAM

29 octobre 2025 à 11:30
Gafamoney
Budget 2026 : votes d’un impôt pour les multinationales et du doublement de la taxe GAFAM

Les députés ont voté mardi 28 octobre en soirée un amendement de LFI pour un impôt sur les multinationales et un passage de 3 à 6 % de la taxe GAFAM proposé par le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui avait envisagé d’aller jusqu’à 15 %.

En première lecture du projet de loi du budget 2026, les députés ont approuvé à 207 voix contre 89 « un impôt universel sur les sociétés transnationales qui échappent au Fisc » proposé par LFI. Ils ont aussi approuvé à 296 voix pour et 58 contre le doublement de la taxe GAFAM, proposé cette fois par le député Jean-René Cazeneuve.

Votées ce 28 octobre contre l’avis du gouvernement, ces deux mesures pourraient rapporter 26 milliards d’euros en tout, selon leurs auteurs. Mais elles ont peu de chances de passer l’étape du Sénat. Selon notre consœur de Médiapart Pauline Graulle, elles seraient « peut-être même un coup de grâce porté aux discussions budgétaires à l’Assemblée nationale ».

Taxer les bénéfices des multinationales en proportion de leur activité en France

Inspiré par une proposition de l’association ATTAC et par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, l’amendement de LFI veut « taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réellement réalisée en France ». Il prévoit que « toute personne morale ayant une activité en France est imposable à hauteur du ratio de son chiffre d’affaires réalisé sur le territoire national ramené à son chiffre d’affaires mondial ».

Le texte s’appuie sur une définition très élargie de celui-ci, puisque ce CA serait calculé en « incluant également le chiffre d’affaires des entités juridiques dont [l’entreprise] détient plus de 50 % des actions, parts, droits financiers ou droits de vote ». De quoi faire réagir des multinationales du numérique comme Google ou Amazon.

« Je crains que cet amendement soit contraire à une directive européenne fixant [le taux d’imposition] à 15 % et non 25 % », a réagi le rapporteur du budget et député Républicain, Philippe Juvin, en s’y opposant. De son côté, le député LFI, Manuel Bompard, considère que « c’est compatible avec la législation française et internationale ». Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, s’y est aussi opposé, arguant que le vote de cet amendement apporterait « 20 milliards d’ennuis » à la France et rappelant les diverses conventions fiscales signées par la France en bilatéral avec 125 pays.

Un doublement de la taxe Gafam

L’autre amendement voté hier soir de manière un peu surprenante est celui augmentant la taxe Gafam. Comme nous l’expliquions la semaine dernière, un amendement déposé par le député Renaissance, Jean-René Cazeneuve, proposait « de porter de 3 % à 15 % » le taux de cette taxe. Le contre-projet du PS publié en septembre dernier projetait une augmentation à 6 %. C’est finalement ce doublement de la taxe qui a été adopté, le député Renaissance ayant accepté un tel taux en affirmant « je ne suis pas là pour rouvrir une guerre commerciale entre la France et les États-Unis », comme le rapporte Le Monde.

Roland Lescure a déclaré prendre « acte de la volonté du Parlement de renforcer la taxe sur les géants du numérique » tout en ajoutant qu’il aurait préféré que ce sujet soit traité « à l’échelle européenne et par la discussion internationale ».

Rappelons que si ces deux sources de financement ont obtenu une majorité à l’Assemblée nationale, elles ont peu de chances d’être acceptées par le Sénat à majorité de droite. Le texte global du budget, avec ces dispositions, pourrait ne même pas recueillir de majorité à l’Assemblée : certains députés Renaissance opposés notamment à l’impôt universel sur les multinationales pourraient refuser de le voter.

Les cyberharceleurs de Brigitte Macron plaident l’humour et la liberté d’expression 


29 octobre 2025 à 10:52
Weaponized transphobia
Les cyberharceleurs de Brigitte Macron plaident l’humour et la liberté d’expression 


Au tribunal, les internautes ayant fait circuler la thèse de la transidentité de Brigitte Macron plaident l’« esprit Charlie » et la liberté d’expression. Ce type de théorie est régulièrement utilisé pour attaquer des femmes proches du pouvoir.

Dix personnes étaient jugées ces 27 et 28 octobre pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron, l’accusant, entre autres, de mentir sur son genre et assimilant son écart d’âge avec celui d’Emmanuel Macron à de la pédophilie. Âgés de 41 à 60 ans, les prévenus étaient huit hommes et deux femmes.

Des peines allant de 3 à 12 mois, avec des amendes susceptibles de monter jusqu’à 8 000 euros ont été requises contre eux, les plus lourdes visant Aurélien Poirson-Atlan, publicitaire de 41 ans, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Zoé Sagan, ainsi que la médium connue sous le pseudo d’Amandine Roy et le galeriste Bertrand Scholler (plus de 100 000 abonnés sur X), décrits comme « instigateurs » de la thèse de la transidentité de Brigitte Macron.

Le délibéré sera rendu le 5 janvier 2026.

Les accusés plaident l’« esprit Charlie »

Ce procès est le résultat d’une série de plaintes déposées le 27 août 2024 par l’épouse du président de la République. Celles-ci avaient mené à une série d’interpellations en décembre 2024 et février 2025 par la brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) – celle des profils les plus « virulents », selon un rapport de police consulté par Le Monde.

Au tribunal, tous les accusés ont minimisé les faits. Informaticien, Jérôme A. plaide n’avoir qu’un « petit compte Twitter de 90 abonnés ». Jean-Christophe D. évoque des publications « parodiques ». On cite l’ « humour » et l’ « esprit Charlie », relate Franceinfo.

Autrice d’une vidéo virale selon laquelle Brigitte Macron n’aurait jamais existé et son frère Jean-Michel Trogneux aurait pris son identité, la médium Delphine J., connue sous le pseudonyme d’Amandine Roy, se déclare même harcelée en tant que « femme anatomique », par opposition aux femmes trans.

Habitué des thèses complotistes, visé par plusieurs plaintes, Aurélien Poirson-Atlan a de son côté donné une conférence de presse improvisée dans laquelle il a nié avoir participé à toute forme de cyberharcèlement et qualifié le procès d’attaque contre la liberté d’expression. Il avait diffusé la thèse de la transidentité de l’épouse du président alors que son compte X était suivi par plus de 200 000 personnes (le compte a depuis été suspendu).

À la barre, Tiphaine Auzière, l’une des filles de Brigitte Macron, témoigne de son côté de la « dégradation des conditions de vie » de sa mère. Dénonçant la « haine » qui vise l’épouse du Président, elle précise que cette dernière est désormais sur le « qui-vive » en permanence.

Attaque récurrente contre les femmes proches du pouvoir

Jouant à la fois sur des ressorts transphobes et misogynes, la suspicion de transidentité est un récit utilisé de manière récurrente dans les campagnes de désinformation. Michelle Obama, Kamala Harris ou encore Kate Middleton ont été visées par le même type de campagnes de « transvestigation », comme les nomment leurs auteurs, c’est-à-dire des mobilisations collectives autour d’une même thèse fausse, qui se traduit ici par du cyberharcèlement.

En juillet 2025, le couple Macron a déposé plainte devant un tribunal du Delaware, aux États-Unis, contre l’influenceuse d’extrême droite Candace Owens, qui a donné un écho international aux fausses allégations concernant Brigitte Macron.

En février, un couple de quadragénaires qui avait affublé cette dernière d’un prénom masculin dans leur déclaration d’impôts a été relaxé. Le fait que ce prénom se retrouve visible dans l’espace personnel de l’épouse du chef de l’État était le résultat d’un bug du système informatique de la Direction générale des Finances publiques dont le couple ne pouvait avoir connaissance, a tranché le tribunal correctionnel.

☕️ Tor Browser 15.0 est là, avec son socle Firefox 140 ESR et une batterie de nouveautés

29 octobre 2025 à 09:44

Nouvelle version majeure pour le navigateur centré sur la sécurité et la protection de la vie privée, qui exploite le réseau Tor. L’occasion de récupérer la dernière version ESR de Firefox (140) et donc de moderniser sa base.

Tor Browser 15.0 introduit également bon nombre de nouveautés apparues dans Firefox au cours de l’année écoulée. On retrouve ainsi les onglets verticaux, les groupes d’onglets ou encore le bouton de recherche unifiée pour passer rapidement d’un moteur à un autre.

L’équipe indique dans son communiqué que ces fonctions sont pour les personnes sachant ce qu’elles font, car le fonctionnement par défaut du navigateur est une session vierge à chaque démarrage, alors que ces outils vont clairement dans le sens d’une préservation des informations entre les sessions.

La version Android se dote pour sa part d’un écran de verrouillage imposant la saisie d’un code pour continuer, pour ajouter une couche de protection. L’équipe prévient que la prochaine version majeure du navigateur abandonnera les versions 5.0, 6.0 et 7.0 d’Android, âgées mais toujours prises en charge par Mozilla pour le moment. Mais Firefox va s’en débarrasser et les ressources à investir seraient trop conséquentes pour faire perdurer cette prise en charge dans Tor Browser.

Enfin, Tor Browser adopte une approche hybride pour WebAssembly (Wasm). La désactivation générale n’est plus possible, car Mozilla s’en sert dans certaines parties de son Firefox, dont le lecteur PDF intégré. « Par conséquent, nous avons décidé de transférer le contrôle de Wasm à NoScript, qui est fourni avec le navigateur Tor et gère déjà JavaScript et d’autres fonctionnalités de sécurité. Cela signifie que Wasm fonctionne désormais sur les pages de navigateur privilégiées telles que le moteur de rendu PDF, mais que NoScript continuera à bloquer la technologie sur les sites Web réguliers aux niveaux de sécurité Safer et Safest », explique l’équipe.

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Après avoir nommé une ministre-IA, l’Albanie la déclare « enceinte » de 83 « enfants »

28 octobre 2025 à 16:08
PaternIAlisme gouvernementIAl
Après avoir nommé une ministre-IA, l’Albanie la déclare « enceinte » de 83 « enfants »

Mi-septembre, l’Albanie introduisait sa « ministre-IA », un système construit grâce à Microsoft auquel le choix des marchés publics est délégué. Ce 25 octobre, le Premier ministre albanais l’a décrite « enceinte » de « 83 enfants », pour évoquer de futurs programmes automatisés.

Depuis la mi-septembre, l’Albanie est le premier pays au monde à compter dans son gouvernement une intelligence artificielle officiant comme ministre. Nommée Diella, c’est-à-dire « soleil » en albanais, la machine anthropomorphisée par le gouvernement local doit gérer les marchés publics.

Quelques semaines après cette décision en elle-même surprenante, le Premier ministre albanais Edi Rama continue sur sa lancée.

Interrogé à Berlin sur ce nouveau système intégré à son gouvernement, le responsable politique a décrit Diella comme une femme enceinte. La machine, a-t-il affirmé, serait « enceinte de 83 enfants ». En pratique, une variété de programmes supposés remplir diverses tâches administratives et gouvernementales.

Déplacer les marchés publics des ministères vers un système technique

Le projet Diella a été introduit au public dès janvier 2025, sous la forme d’un assistant conversationnel disponible sur le portail national eAlbanie. Alors qu’à l’été, Edi Rama annonçait déjà la probable arrivée d’une « ministre-IA » au sein de son gouvernement, le projet s’est accéléré à la rentrée, avec le déploiement de Diella 2.0.

D’un simple robot textuel, le projet avait été étoffé d’un avatar animé, une femme habillée en Zadrima, l’habit traditionnel albanais, aux traits et au visage proches de ceux de l’actrice Anika Bisha. D’après Tirana Post, cette dernière a passé un contrat valide jusqu’à fin décembre 2025 pour permettre au gouvernement albanais d’utiliser son image et sa voix.

Lors du congrès du Parti socialiste, tenu à Tirana en septembre, Edi Rama indiquait que les décisions relatives aux marchés publics seraient « sorties des ministères » pour être confiées à la machine. Mené par étape, le processus aurait pour but de faire de l’Albanie un pays où ces marchés seraient « 100 % incorruptibles et où chaque fonds public passant par la procédure d’appel d’offres serait 100 % lisible ». Un postulat étonnant, quand on connaît l’opacité des grands modèles de langage généralement utilisés pour faciliter l’interaction textuelle ou vocale avec des robots conversationnels.

En pratique, relève Balkan Insight, la partie gestion de langage naturel de Diella, assurée par Microsoft, ne prend pas les décisions. Derrière le discours et l’avatar du robot reste l’organisme gouvernemental en charge de la transformation numérique de l’Albanie, qui répond directement au Premier ministre. C’est cette entité qui a consolidé l’essentiel de l’infrastructure numérique publique local, et elle aussi qui est derrière le portail eAlbanie.

Des assistants virtuels pour les parlementaires socialistes

Le postulat avancé par Edi Rama s’inscrit par ailleurs dans un contexte de lutte contre la corruption, souligne Politico, la situation albanaise ayant été pointée à de multiples reprises par l’Union européenne. Sa déclaration sur la « grossesse » du programme et ses « 83 enfants » à naître, elle, s’inscrit dans la droite ligne de l’anthropomorphisation utilisée depuis plusieurs mois dans sa communication.

Derrière ce lien bizarrement tracé entre une femme en passe de devenir mère et un système informatique, il faut en fait comprendre le développement de 83 assistants virtuels qui, à terme, devraient être assignés aux 83 parlementaires du Parti socialiste, transcrire les échanges pris en réunion, suggérer d’autres membres du Parlement avec lesquels collaborer.

« Ces enfants auront les connaissances de leur mère », indique Rama, ce qui suggère que les nouveaux programmes seront construits à partir des données de Diella.

L’Albanie n’est pas la seule à tester le déploiement d’outils d’IA dans ses institutions. En termes de personnification, un député britannique a créé un double IA de sa personne. Interrogée par le média Metro, la machine a fait preuve d’une compréhension tout à fait relative des questions qui lui étaient posées. D’un point de vue gestion des affaires courantes, les États-Unis y ont aussi recours, de manière particulièrement fracassante (c’est-à-dire pas toujours sécurisée, pour les systèmes eux-mêmes ou pour les citoyens concernés par les traitements de données) depuis la création de son « ministère de l’efficacité gouvernementale » (DOGE).

Apple condamnée en France à 48 millions d’euros pour ses contrats avec les opérateurs

28 octobre 2025 à 15:35
Once upon a time
Apple condamnée en France à 48 millions d’euros pour ses contrats avec les opérateurs

Plus de dix ans après la plainte initiale, Apple a finalement été condamnée à 48 millions d’euros pour ses contrats abusifs avec les opérateurs français. La société américaine a déjà annoncé qu’elle fera appel de la décision.

Pour comprendre le jugement rendu par le Tribunal des activités économiques de Paris, il faut se replonger loin dans le passé. En 2013, les quatre opérateurs français signaient tous des contrats avec Apple pour la distribution de l’iPhone. Cette année, c’était au tour des modèles 5 s et 5c.

Des contrats singuliers

Ces contrats étaient particuliers, car ils forçaient les opérateurs à participer eux-mêmes aux campagnes marketing, comme le révèle l’Informé. La facture était salée : 10 millions d’euros par an pour Orange, 8 millions pour SFR, 7 millions pour Bouygues et 7 millions pour Free.

En outre, les quatre opérateurs devaient acheter des volumes fixes d’iPhone (jusqu’à 5,35 millions d’iPhone sur trois ans pour Orange, 4 millions chez SFR et 350 000 chez Free), respecter les prix de vente fixés par Apple, l’obligation de transmettre à l’entreprise les rapports d’inventaire et les chiffres de ventes unitaires, ou encore possibilité pour Apple d’utiliser librement les marques des opérateurs dans ses communications.

Toutes ces pratiques ont été épinglées par le tribunal comme autant de violations du Code du commerce, plus particulièrement son article L. 442 - 1, I, 2° qui interdit de soumettre un partenaire commercial à des obligations créant un déséquilibre significatif.

Contexte unique et dédommagements

Ces contrats étaient à l’image de l’aura de l’iPhone à l’époque. Le tribunal a ainsi noté « le caractère révolutionnaire de l’iPhone, qui était en train de bouleverser la téléphonie mobile dans le monde, faisait pencher le rapport de force très nettement en faveur d’Apple, et rendait obligatoire pour les opérateurs mobiles de conclure un accord ».

Or, comme le souligne notamment MacG, le contexte de vente était très différent à l’époque. L’iPhone s’écoulait à 90 % par les opérateurs en France, qui pouvaient subventionner les appareils et donc étaler les paiements. Sur l’Apple Store, il n’était question que de paiement cash et Amazon n’était pas encore autorisée à vendre le précieux appareil.

Apple a donc été condamnée à payer 48 millions d’euros, qui se décomposent comme suit :

  • 8 millions d’euros d’amende
  • 950 000 euros de frais de procédure
  • 16 millions d’euros pour Bouygues
  • 15 millions d’euros pour Free
  • 7,7 millions d’euros pour SFR

Orange n’a rien obtenu. L’opérateur réclamait pourtant 108 millions d’euros, mais les juges ont déclaré que l’entreprise avait « engagé sa responsabilité dans la situation qu’elle déplore et a concouru au préjudice qu’elle allègue ». Le tribunal se montre d’ailleurs sévère avec les opérateurs, qui « ont accepté pendant plusieurs années des dispositions qu’ils qualifient aujourd’hui de défavorables, et qu’ils se sont abstenus de contester lors du renouvellement du contrat ». Bouygues et SFR ont ainsi vu leurs dédommagements réduits pour la même raison.

Apple a confirmé qu’elle fera appel de la décision : « Nous contestons cette décision, qui concerne une affaire remontant à plus de dix ans, et nous faisons appel. Comme toujours, notre priorité est d’offrir des expériences exceptionnelles à nos clients en France et dans le monde entier ».

☕️ Amazon, Apple, Coinbase, ces sociétés de la tech qui cofinancent la salle de bal de Trump

28 octobre 2025 à 15:14

Derrière la destruction de l’aile est de la Maison-Blanche, construite en 1902 pendant la présidence de Theodore Roosevelt et définitivement détruite vendredi 24 octobre, il y a le projet de création de salle de bal de Donald Trump. 
Et derrière ce projet de salle de bal à 300 millions de dollars, il y a des financements issus de multiples industries, dans lesquelles celle des technologies est la mieux représentée.

Apple, Amazon, Coinbase, Google, HP, Meta, Micron Technology, Microsoft, Palantir, Ripple, Tether sont au nombre des financeurs.

À leurs côtés, en leurs noms propres, citons encore Charles et Marissa Cascarilla (Charles Cascarilla est le fondateur de la société Paxos, active dans le milieu des cryptoactifs), Konstantin Sokolov (investisseur spécialisé dans les technologies et les télécoms), et les frères Winklevoss (très investis dans le monde des cryptomonnaies).

YouTube a récemment signé un accord avec Trump à propos de la suspension de son compte suite à l’assaut du Capitole. L’entreprise y acceptait de reverser 22 millions de dollars à une organisation sans but lucratif dédiée à la construction de la salle de bal.

Inquiets de voir ces différents noms financer un projet pour lequel ils n’auront pas de gains évidents, des sénateurs démocrates ont demandé à chacun d’expliquer comment ils avaient été sollicités pour ces donations, et ce qu’ils espéraient concrètement recevoir en échange, rapporte le Washington Post.

Beaucoup des entreprises citées dans la liste de donateurs fournie par la Maison Blanche avaient déjà versé des fonds pour l’investiture de Donald Trump ou pour d’autres initiatives en faveur de son retour à la tête des États-Unis.

Microsoft et OpenAI renforcent leur lien, sur la base d’une valorisation à 500 milliards de dollars

28 octobre 2025 à 14:50
Divine idylle
Microsoft et OpenAI renforcent leur lien, sur la base d’une valorisation à 500 milliards de dollars

Microsoft et OpenAI ont annoncé la refonte et la consolidation de l’accord qui les unit depuis 2019. Selon les nouveaux termes, Microsoft détiendra une participation de 27 % dans OpenAI, valorisée 135 milliards de dollars, et l’exclusivité sur certains pans de la propriété intellectuelle de l’entreprise de Sam Altman, qui s’engage de son côté à consommer 250 milliards de dollars de services Azure supplémentaires.

Alors que s’annonce le troisième anniversaire du lancement grand public de ChatGPT, OpenAI et Microsoft ont renouvelé leurs vœux mardi 28 octobre, et détaillé les nouvelles modalités du partenariat stratégique qui unit leurs deux sociétés depuis 2019.

Cette évolution intervient dans un contexte particulier pour OpenAI, puisque l’entreprise de Sam Altman prépare depuis le printemps le transfert de ses activités vers une nouvelle structure répondant au statut Public Benefit Corporation (PBC), soit littéralement entreprise d’intérêt public, ou société à mission dans la terminologie française.

Microsoft détient 27 % de la structure commerciale OpenAI

Pour établir cette nouvelle gouvernance, à plus forte raison dans un contexte de recapitalisation de l’entreprise, OpenAI devait logiquement obtenir le feu vert de Microsoft, qui compte parmi ses premiers actionnaires. C’est désormais chose faite, grâce au nouveau périmètre de l’accord unissant les deux entreprises.

À l’issue de cette opération, il est prévu que Microsoft détienne 27 % de la structure OpenAI Group PBC, indiquent les deux intéressées dans un communiqué. Cette participation est estimée à 135 milliards de dollars, ce qui confirme que les accords se font sur la base d’une valorisation d’OpenAI à 500 milliards de dollars.

« Cet accord préserve les éléments clés qui ont alimenté ce partenariat fructueux, ce qui signifie qu’OpenAI reste le partenaire de Microsoft en matière de modèles de pointe et que Microsoft continue de bénéficier de droits de propriété intellectuelle exclusifs et de l’exclusivité de l’API Azure jusqu’à l’avènement de l’intelligence artificielle générale (AGI). », résument les deux associés.

Cette allusion à l’AGI n’est pas anecdotique : il est en effet prévu que les droits de Microsoft sur les technologies d’OpenAI cessent lorsque l’éditeur de ChatGPT aura atteint ce seuil, sans révéler publiquement les modalités d’évaluation associées. Désormais, les deux entreprises conviennent que cette AGI, si elle devait être atteinte, serait annoncée par OpenAI et vérifiée par un panel d’experts indépendants.

L’importance de ce jalon a de toute façon été revue à la baisse. Le nouvel accord prévoit en effet que les droits de Microsoft en matière de propriété intellectuelle sur les modèles et produits d’OpenAI courent jusqu’en 2032 et englobent aussi les modèles « post-AGI », sous certaines conditions de sécurité. Les droits associés aux projets de recherche sont quant à eux limités soit à 2030, soit à l’accomplissement de l’AGI. En revanche, ces droits excluent maintenant les produits matériels que pourrait commercialiser OpenAI.

Azure partenaire principal, mais pas exclusif

Le nouvel accord assouplit également l’exclusivité qui lie OpenAI à Azure, l’infrastructure cloud de Microsoft, en matière de services délivrés sous forme d’interfaces de programmation (API). « OpenAI peut désormais développer conjointement certains produits avec des tiers. Les produits basés sur des API développés avec des tiers seront exclusivement disponibles sur Azure. Les produits non basés sur des API pourront être déployés sur n’importe quel fournisseur de services cloud ». OpenAI gagne par ailleurs la possibilité de fournir un accès par API indépendant d’Azure aux services publics liés à la sécurité nationale aux États-Unis.

De son côté, l’entreprise de Sam Altman renforce son engagement financier lié à la consommation de services Azure, avec 250 milliards de dollars supplémentaires attendus (sur un laps de temps non rendu public). En échange, Microsoft perd son droit de préemption pour être le fournisseur de services informatiques d’OpenAI, ce qui donne à cette dernière les coudées franches pour avancer avec les partenaires de son choix dans la construction de ses différents projets Stargate (en Norvège, aux Émirats arabes unis, en Argentine…).

AI200 et AI250 : Qualcomm veut sa part du gâteau de l’IA dans les datacenters

28 octobre 2025 à 14:15
Rien à déclarer, version communiqué de presse
AI200 et AI250 : Qualcomm veut sa part du gâteau de l’IA dans les datacenters

Qualcomm ne veut pas rester sur le bord de l’autoroute des puces dédiées à l’IA pour les datacenters. L’entreprise annonce ses AI200 et AI250 pour redéfinir les « performances d’inférence à l’échelle du rack pour l’ère de l’IA ». De belles promesses, mais avec quasiment aucun chiffre, histoire probablement d’occuper le terrain…

Qualcomm annonce deux nouveaux produits pour l’intelligence artificielle, qui sont basés sur ses NPU (Neural Processing Unit) Hexagon, ceux que l’on retrouve dans ses SoC. Le géant des semi-conducteurs ne vise pas les opérations lourdes liées à l’entrainement des grands modèles de langage, mais celles liées à la phase d’inférence, c’est-à-dire lorsqu’il faut répondre aux utilisateurs.

Qualcomm AI200 et AI250 : où sont les caractéristiques techniques ?

Il est question de « cartes accélératrices basées sur puces Qualcomm AI200 et AI250, ainsi que des racks », c’est-à-dire des baies complètes à installer dans les datacenters. La première solution, AI200, « prend en charge 768 Go de LPDDR par carte pour une capacité mémoire accrue et un coût réduit ». Une quantité relativement importante pour de l’inférence, mais comme Qualcomm ne donne aucun détail supplémentaire, difficile d’en savoir plus…

Si on regarde la dernière génération de SoC avec un NPU Hexagon, le Snapdragon 8 Elite Gen 5, il est question de « 12 scalar + 8 vector + 1 accelerator configuration », avec la prise en charge des niveaux de précision INT2, INT4, INT8 et INT16 pour les entiers, ainsi que FP8 et FP16 pour les nombres à virgule.

Qu’en est-il pour les « cartes » qui composeront les racks de Qualcomm ? Mystère et boule de gomme… L’annonce intervient dans une période chargée sur les accélérateurs dédiés à l’intelligence artificielle générative, avec notamment OpenAI qui multiplie les promesses avec des milliards de dollars et des GW de puissance électrique comme s’il en pleuvait. Il y a eu NVIDIA, puis AMD et Broadcom plus récemment.

Du near-memory computing pour l’AI250

Concernant l’AI250, c’est encore plus vague : elle « fera ses débuts avec une architecture mémoire innovante basée sur du calcul proche de la mémoire (near-memory computing), apportant un saut générationnel d’efficacité et de performances pour les workloads d’inférence IA en offrant une bande passante mémoire effective supérieure de plus de 10x et une consommation énergétique nettement inférieure ». Le bingo bullshit fait ensuite un carton plein : « Cela permet une inférence IA désagrégée pour une utilisation efficiente du matériel ».

Qualcomm ajoute que ses racks (ou baies) utilisent un refroidissement liquide direct (DLC) qui est désormais standardisé dans les datacenters, proposent du PCIe et du réseau Ethernet ; le tout avec « une consommation électrique par rack de 160 kW ». Cette puissance est, pour le moment, plutôt dans la moyenne haute actuelle pour ce genre d’usage. Pour rappel, OVHcloud prévoit même des baies de 240 kW par la suite.

C’est aussi un moyen de faire comme ses petits camarades : parler de puissance électrique pour l’intelligence artificielle, mais sans annoncer la moindre puissance de calcul.

Rendez-vous en 2026 et 2027

Les Qualcomm AI200 et AI250 ne sont pas disponibles tout de suite, loin de là. La première n’arrivera pas avant l’année prochaine et la seconde qu’en 2027. Qualcomm s’engage à tenir une « cadence annuelle à l’avenir, axée sur des performances d’inférence pour l’IA de pointe, l’efficacité énergétique et le TCO (Total Cost of Ownership)  ».

Sur sa page dédiée aux datacenters, Qualcomm référence déjà une solution pour l’inférence : la Cloud AI 100 Ultra. Il s’agit d’une carte PCIe x16 (gen 4) avec une puissance de 870 TOPS en INT8, 128 Go de mémoire et un TDP de 150 W.

Qualcomm annonce aussi une « collaboration majeure visant à déployer une infrastructure d’intelligence artificielle avancée en Arabie saoudite ». HUMAIN, une société du Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite, « prévoit de déployer 200 mégawatts dès 2026, en s’appuyant sur les solutions d’accélération en rack Qualcomm AI200 et AI250 ». Ces annonces ont fait grimper de près de 20 % l’action de Qualcomm à l’ouverture lundi, avant qu’elle ne se stabilise sur une hausse de l’ordre de 10 %.

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