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Les abonnements de Meta violent le DMA, affirme la Commission européenne

1 juillet 2024 à 13:19

Le modèle « payer ou accepter » de Meta n’est pas conforme au Digital Markets Act. Telle est la conclusion préliminaire de l’enquête de la Commission européenne sur les pratiques publicitaires de l’entreprise. Celle-ci, face au DMA, avait choisi de proposer un abonnement pour se débarrasser des publicités, sans répondre sur le fond de ce qui lui était reproché.

À l’automne dernier, Meta avait annoncé l’arrivée d’abonnements pour se débarrasser de la publicité sur Facebook et Instagram. Il s’agissait alors de la réponse de l’éditeur à l’Europe qui lui réclamait une mise en conformité avec le RGPD. Il avait d’ailleurs été condamné quelques mois plus tôt pour infraction au Règlement, avec une amende de 1,2 milliard d’euros.

Face à l’utilisation des données pour personnaliser la publicité (publicité comportementale), Meta avait choisi la voie de l’abonnement plutôt que celle du consentement. Ce dernier, évoqué un temps l’été dernier, a disparu du discours officiel.

Devant la manœuvre et une facture pour le moins salée, on s’attendait à une prise de position claire de la part de la Commission. En mars déjà, elle craignait « que le choix binaire imposé par le modèle « payer ou consentir » de Meta n’offre pas de véritable alternative au cas où les utilisateurs ne donneraient pas leur consentement ». Quelques semaines plus tard, sans citer Meta, la Commission européenne estimait que les formules « payer ou accepter » ne permettaient pas le consentement libre des internautes.

Le « choix binaire » de Meta n’est pas conforme au DMA

Dans un communiqué publié aujourd’hui, la Commission confirme : le « modèle publicitaire « payer ou accepter » n’est pas conforme à la loi sur les marchés numériques (DMA) ». « Ce choix binaire oblige les utilisateurs à consentir à la combinaison de leurs données personnelles et ne leur fournit pas une version moins personnalisée, mais équivalente des réseaux sociaux de Meta », ajoute la Commission dans son avis préliminaire.

Elle rappelle que les contrôleurs d’accès, tels que définis par le DMA, « doivent demander le consentement des utilisateurs pour combiner leurs données personnelles entre les services de la plateforme principale désignée et d’autres services » (article 5, paragraphe 2). Si l’internaute refuse, les contenus doivent quand même être affichés, dans une version moins personnalisée.

Or, les abonnements de Meta ne sauraient être conformes, car ils ne remplissent pas les conditions nécessaires au libre consentement :

  • Ils ne permettent pas un service utilisant moins de données à caractère personnel mais équivalent à celui basé sur les annonces personnalisées
  • Ils ne permettent pas aux internautes d’exercer « leur droit de consentir librement à la combinaison de leurs données personnelles »

Au tour de Meta

Cette conclusion préliminaire ne « préjuge pas de l’issue de l’enquête », rappelle la Commission européenne. Elle ajoute que Meta peut maintenant prendre acte des faits reprochés et travailler à sa réponse, en se basant sur les éléments fournis par la Commission. La conclusion de l’enquête interviendra dans les 12 mois suivant l’ouverture de la procédure, donc d’ici au 25 mars 2025.

Si cet avis préliminaire devait être confirmé, l’amende infligée par la Commission pourrait grimper jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial, et jusqu’à 20 % en cas de récidive.

« Notre avis préliminaire est que le modèle publicitaire de Meta n’est pas conforme à la loi sur les marchés numériques. Nous voulons donner aux citoyens les moyens de contrôler leurs propres données et d’opter pour une publicité moins personnalisée », a indiqué Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission et commissaire à la concurrence.

☕️ Atos sauvée par un accord avec des banques et des créanciers

1 juillet 2024 à 07:42

Atos a annoncé le 30 juin avoir trouvé un nouvel accord avec « un groupe de banques et de porteurs d’obligations » permettant sa restructuration financière.

L’accord passera par une augmentation de capital de 233 millions d’euros, une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros et un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros de nouveaux financements, selon le communiqué de l’entreprise.

L’accord a été trouvé à peine quatre jours après l’annonce du retrait du consortium Onepoint. Le but est désormais d’aller rapidement, pour lancer les opérations dès ce mois-ci, avant les Jeux Olympiques.

☕️ Sur Windows 11, la diffusion de la mise à jour KB5039302 boguée reprend partiellement

1 juillet 2024 à 07:25

La semaine dernière, un gros problème était apparu avec la mise à jour optionnelle KB5039302. Sur certaines configurations, elle provoquait des redémarrages en boucle. Microsoft en avait stoppé la diffusion.

Dans une note technique, l’enquête semblait s’orienter vers une piste précise : les machines sur lesquelles une solution de virtualisation imbriquée (CloudPC, DevBox, Azure Virtual Desktop…) était configurée.

Le déploiement a repris, mais uniquement pour les PC n’utilisant pas ce type de technologie. « Cette mise à jour n’est désormais interrompue que pour les appareils concernés par le problème. Par conséquent, il est possible que cette mise à jour ne soit pas proposée aux machines virtuelles Hyper-V fonctionnant sur des hôtes utilisant certains types de processeurs », ajoute Microsoft à sa fiche technique.

La mise à jour n’est pas non plus distribuée sur les éditions N de Windows, dans lesquelles la barre des tâches devient inaccessible. Les éditions N sont celles dont les composants média – dont le Media Player – sont absents. C’est également valable pour les configurations dont les composants média ont été désactivés manuellement.

Rappelons que la mise à jour est optionnelle pour l’instant. Elle n’est pas installée automatiquement par Windows. Pour l’obtenir, il faut avoir coché la case « Recevez les dernières mises à jour dès qu’elles sont disponibles » et cliquer sur « Rechercher les mises à jour » dans Windows Update.

☕️ SK Hynix va investir 69 milliards d’euros dans l’IA d’ici 2028

1 juillet 2024 à 06:58

Selon Reuters, le deuxième fabricant mondial de mémoire (derrière Samsung) va investir 103 000 milliards de wons (69,27 milliards d’euros) dans l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs dans les quatre années qui viennent. La société veut notamment sécuriser 80 000 milliards de wons (53,82 milliards d’euros) d’ici à 2026.

Ces plans ont été annoncés à l’issue d’une réunion stratégique, vendredi 28 juin. Les branches mémoire et batterie pour véhicules électriques ont « subi de lourdes pertes », pointent nos confrères.

Les efforts vont se concentrer sur l’IA, les puces de mémoire à large bande passante (HBM), les centres de données et sur les services IA de type assistants.

Autre chantier, la réduction des plus de 175 filiales à une « fourchette gérable ». Le groupe ne précise cependant pas l’ampleur de la restructuration.

Quelques jours auparavant, Reuters s’interrogeait déjà sur les mesures que SK Hynix pourrait prendre pour faire face à une situation tendue. Le média pointait les fusions comme un moyen de rationaliser une entité tentaculaire. Selon plusieurs médias locaux, SK Innovation (qui possède la plus grande raffinerie de pétrole de Corée du Sud), SK On (batteries) et SK E&S (gaz naturel) pourraient ainsi fusionner.

Reuters rappelle en outre que la Corée du Sud, qui possède les deux plus gros fabricants de mémoire au monde (Samsung et SK Hynix), a débloqué une aide de 26 000 milliards de wons (17,5 milliards d’euros) à destination de la filière.

☕️ Starliner s’éternise sur la Station spatiale internationale… mais tout va bien affirme Boeing

1 juillet 2024 à 06:01

La capsule Starliner est déjà depuis plus de trois semaines amarrée à la Station spatiale internationale, alors que la mission a duré à peine plus d’une semaine. En cause, des problèmes dont l’origine n’a toujours pas été identifiée. La NASA et Boeing ne savent toujours pas quand la capsule va pouvoir revenir sur Terre et la durée de la mission pourrait être prolongée.

Après des années de retard et des déboires de dernière minute, la capsule Starliner est finalement arrivée sur la Station spatiale internationale le 6 juin. Si l’arrimage est un succès, la NASA et Boeing ont détecté cinq fuites d’hélium, même si les deux partenaires affirment que tout va bien.

Dans la capsule, se trouvaient Butch Wilmore et Suni Williams, qui ne devaient rester que huit à dix jours dans la Station spatiale internationale. Plus de trois semaines plus tard, ils sont toujours dans l‘ISS. « Je tiens à préciser très clairement que Butch et Suni ne sont pas bloqués dans l’espace », explique Steve Stich, responsable du programme des vols commerciaux de la NASA.

La question se pose, car le voyage dure bien plus longtemps que prévu, sans que l’on sache pourquoi. Aucune date de retour n’est programmée. Néanmoins, les responsables du programme assurent que les astronautes et la capsule pourraient quitter l’ISS en cas d’urgence.

« Une campagne d’essais débutera dès le 2 juillet au centre de White Sands au Nouveau-Mexique, afin de reproduire la façon dont les propulseurs ont été utilisés pendant le vol […] Les tests prendront environ deux semaines, mais cela dépend de ce qui est trouvé – et d’autres analyses seront nécessaires par la suite », ajoute Steve Stich.

« Nous ne sommes pas pressés », martèle ce dernier, avant d’ajouter que l’Agence américaine envisageait de « prolonger la durée maximale de la mission Starliner de 45 jours à 90 jours », précise CNN.

Il faut dire que les ingénieurs ne sont « toujours pas certains de la cause profonde des problèmes du Starliner ». En attendant, les deux astronomes Butch Wilmore et Suni Williams restent dans l’ISS et participent aux tâches de routine.

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Contraint de bloquer des noms de domaine, OpenDNS décide de quitter la France

29 juin 2024 à 08:06
Le DNS que vous avez demandé n’est plus disponible
Panneau stop

Une décision de justice demande à Cisco, Google et CloudFlare de bloquer l‘accès à plus d’une centaine de sites. Canal+ en est à l’origine, dans sa guerre contre le piratage sportif.

« En raison d’une décision de justice en France »

Certains pourraient y voir une manière d’écraser une mouche avec un bazooka, d’autres une manière de répondre aux « aux exigences des ayant-tous-les-droits ». La raison officielle est donnée par OpenDNS dans un billet de blog :

« À compter du 28 juin 2024, en raison d’une décision de justice en France rendue en vertu de l’article L.333-10 du code du sport français et d’une décision de justice au Portugal rendue en vertu de l’article 210-G(3) du code portugais du droit d’auteur, le service OpenDNS n’est actuellement pas disponible pour les utilisateurs en France et dans certains territoires français et au Portugal. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée ».

Canal+ obtient le blocage DNS d’une centaine de sites

La décision de justice dont il est question a été publiée par nos confrères de l’Informé. Elle demande à Google, Cisco (propriétaire d’OpenDNS) et CloudFlare de bloquer l’accès à une centaine de sites, via leur résolveur DNS. Concrètement, les internautes utilisant le DNS d’un des trois services ne fait plus le lien entre le nom de domaine et l’adresse IP du serveur.

Il s’agit pour Canal+ de protéger ses droits et de rendre inaccessibles des sites diffusant des matchs des Champions League, de Premier League en football et du Top 14. « Après avoir obtenu le blocage par les fournisseurs d’accès et le déréférencement par Google de plusieurs sites illicites, Canal+ a décidé en octobre 2023 de passer à la vitesse supérieure en assignant cette fois Google, Cloudflare et Cisco », expliquent nos confrères.

Dans la décision du tribunal, publiée par nos confrères, il est indiqué : « La proportionnalité des blocages demandés est contestée par les défenderesses. Les sociétés Google, Cisco et Cloudflare prétendent que ces mesures seraient inutilement complexes et coûteuses dans la mesure où il existe de nombreux moyens autres de bloquer tout accès aux sites litigieux. De plus, les atteintes en cause ne seraient pas irrémédiables puisqu’il suffirait d’utiliser un VPN ou un autre service DNS alternatif pour contourner le blocage ». Ces arguments et les autres ont été rejetés par le tribunal.

OpenDNS renvoie un message « REFUSED »

Si on tente d’interroger le résolveur DNS en France ou au Portugal, on a désormais un beau message « REFUSED », avec un rappel du texte de loi en question. Comme le précise Stéphane Bortzmeyer, spécialiste du DNS, « ce n’est pas spécifique au nom de domaine demandé, tous donnent le même résultat. En outre, on peut vérifier, par exemple avec les sondes RIPE Atlas, que c’est pareil depuis quasiment tous les FAI français ».

CloudFlare aussi s’est exécuté avec désormais un message « Error HTTP 451 […] Unavailable For Legal Reasons ». Chez Google, le message d’erreur est plus succinct : « Hum, nous ne parvenons pas à trouver ce site ».

Des résolveurs DNS en pagaille

Stéphane Bortzmeyer est bien remonté contre cette décision de justice : « Les défenseurs de l’appropriation intellectuelle affirment souvent qu’elle sert à « protéger les créateurs » mais, comme on le voit ici, elle sert surtout à enrichir les clubs de football. Les personnes qui utilisaient OpenDNS le faisaient sans doute pour contourner une censure qui bénéficie surtout aux ayant-droits », ou encore parce que leurs objets connectés reposaient sur OpenDNS, ce qui n’est pas sans conséquence.

L'Internet des Objets, c'est quand on ne peut plus allumer la lumière car le contrôleur a les résolveurs #DNS d'#OpenDNS en dur et qu'on ne peut pas les changer : https://t.co/UqoWAih5oQ

— Stéphane Bortzmeyer (@bortzmeyer) June 28, 2024

Le spécialiste des infrastructures d’Internet et des DNS en profite pour rappeler que, en Europe, il y a d’autres résolveurs DNS : dns.sb, DNS4ALL, celui de FDN et même le sien personnel. Nous pouvons aussi ajouter Quad9. Il ajoute : « Si on utilise un résolveur public (ce qui n’est pas forcément une bonne idée), le choix est vaste et les alternatives nombreuses (aucune raison de tous aller sur le résolveur d’une grosse entreprise capitaliste états-unienne). Mais il n’est pas évident de choisir ».

Longévité : Apple explique certains choix de conception et fait des promesses

28 juin 2024 à 14:50
Tout est parfait, mais...
iPhone 15

Dans un rare exercice de communication, Apple a tenu à s’expliquer sur ses choix en matière de conception des produits. L’entreprise revient, dans un document intitulé « Longevity, by Design », sur la durabilité de ses produits et les compromis qu’elle fait parfois. Le document contient également une série de mesures, prévues plus tard dans l’année, pour simplifier la réparation.

Face à une volonté politique croissante de faire rentrer de grandes entreprises dans le « droit chemin », que ce soit en Europe ou aux États-Unis, Apple multiplie les actions. On l’a notamment vu avec le DMA, face auquel la firme de Cupertino tantôt se plaint, tantôt assouplit ses règles. On le voit aussi outre-Atlantique. Des États comme le Colorado et l’Oregon ont promulgué des lois pour simplifier la réparation, en interdisant le blocage des pièces de remplacement par des vérifications logicielles.

C’est dans ce contexte, et alors qu’Apple vient d’étendre ses outils de diagnostics à l’Europe, que le document « Longevity, by Design » a été publié. À qui s’adresse-t-il ? On serait tenté de répondre : « à la clientèle intéressée par ce genre d’information ». Mais ce qui s’apparente davantage à un livre blanc (d’une vingtaine de pages) vise aussi les décideurs politiques, en expliquant le bienfondé de la démarche. Car, selon Apple, la réparation en elle-même ne représente pas l’alpha et l’oméga de la longévité des produits.

Un équilibre entre réparation et fiabilité

L’un des points importants abordés par le document est la manière dont les ingénieurs choisissent de privilégier un aspect en particulier. Apple affirme qu’elle « domine le secteur en matière de longévité » face aux smartphones Android. L’iPhone préserverait d’ailleurs 40 % de sa valeur en plus, la différence se faisant plus sensible avec le temps.

Comment ? Par les choix de conception dans les iPhone. L’entreprise explique qu’une mesure peut ainsi être prise pour améliorer la longévité, au détriment de la capacité pure à la réparation. Elle donne un exemple : les iPhone 7 et 7 Plus, disposant d’une protection contre les infiltrations de liquide, ont permis de réduire de 75 % les taux de réparation. En revanche, la protection impliquait de sceller certaines zones, rendant plus complexe la réparation, via l’ajout d’adhésifs et de joints.

Des choix qui ont conduit, selon Apple, à une baisse de 38 % des actes de réparation entre 2015 et 2022 sur ses produits, et plus spécifiquement de 44 % sur les iPhone. En conséquence, Apple évalue à « plusieurs centaines de millions » le nombre d’iPhone ayant plus de cinq ans.

« La réparabilité est un élément essentiel de la longévité, mais l’optimisation de la réparabilité seule peut ne pas donner le meilleur résultat pour nos clients ou pour l’environnement ». En d’autres termes, Apple préfèrerait envoyer le moins possible les clients dans les boutiques pour réparation, plutôt que de faciliter la réparation et avoir une conception moins robuste.

Port de charge, une étude de cas

Le port de charge est cité en exemple dans le document. Pourquoi l’aborder ? Pour justifier que toutes les pièces le composant sont assemblées en un seul bloc.

« Le port de charge de l’iPhone fait partie d’un module à la grande longévité, qui comprend des microphones et d’autres composants qui peuvent être réparés dans leur ensemble, mais qui nécessitent rarement un remplacement. Rendre le port de charge remplaçable individuellement nécessiterait des composants supplémentaires, y compris son propre circuit imprimé flexible, son connecteur et ses fixations, ce qui augmenterait les émissions de carbone nécessaires à la fabrication de chaque appareil », affirme Apple, qui prend un angle d’attaque environnemental dans son argumentation.

Pour l’entreprise, la conception et la réparabilité d’une zone sont à relier aux taux de panne. « L’augmentation des émissions de carbone liées à la fabrication ne se justifie que si le port de charge doit être remplacé dans au moins 10 % des appareils. En fait, le taux de service réel était inférieur à 0,1 %, ce qui signifie que l’approche actuelle d’Apple en matière de conception produit moins d’émissions de carbone pendant la durée de vie de l’appareil », est certaine l’entreprise.

Il faut cependant noter que ce taux de 0,1 % n’a vraisemblablement pu être obtenu que par les boutiques officielles et le réseau CSSA (Centre De Services Agréé Apple) comprenant les enseignes agréées. Les réparations dans la myriade d’autres boutiques « non officielles » ne peuvent avoir été prises en compte. Il aurait fallu pour cela qu’elle interroge la plupart d’entre elles, trop nombreuses pour que l’opération soit rentable.

Appariement : ça coince

L’approche décrite par Apple laisse penser que tout est parfait en l’état. Ce n’est pas le cas. Preuve en est que l’entreprise elle-même met en avant les améliorations successives avec les nouveaux modèles. L’iPhone 14 avait, par exemple, inauguré une vitre arrière pouvant se remplacer beaucoup plus facilement. Et, si vous vous souvenez, iFixit lui avait même donné un 7/10 encourageant. Avant de se raviser. Une nouvelle grille d’évaluation avait été mise en place, à travers laquelle l’iPhone 14 n’obtenait plus que 4/10. Note à laquelle se maintient l’iPhone 15 actuel, dans toutes ses déclinaisons.

« Nous ne désactiverons pas activement [à distance, ndlr] une pièce tierce conçue pour être fabriquée selon les mêmes spécifications que nos produits, à moins que cela n’ait un impact sur la sécurité et la confidentialité des clients, ce qui est actuellement limité aux pièces biométriques », assure Apple. C’est donc valable pour tout ce qui touche de près ou de loin à Touch ID et Face ID. Et pas seulement, puisque les lasers sont, eux aussi, concernés (LiDAR).

Le constructeur assure qu’il n’existe aujourd’hui qu’un seul scénario dans lequel une pièce sera désactivée : si un capteur Touch ID ou Face ID tiers est installé. L’entreprise insiste sur le danger trop grand de laisser de tels composants être installés, puisque des acteurs malveillants pourraient en profiter pour contourner des protections.

Les autres pièces fonctionneront, avec une notification unique au premier redémarrage. Et de préciser que la moindre réparation d’un composant majeur sur un iPhone entraine l’apparition d’une section « Pièces et historique des réparations » dans les réglages de l’appareil. Les pièces authentiques et ayant fait l’objet d’un étalonnage réussi seront indiquées comme telles. S’il s’agit de pièces tierces, elles seront affublées d’une étiquette « Pièce inconnue ».

Tout va très bien, mais des aménagements sont prévus

Droite dans ses bottes, Apple explique donc sur une vingtaine de pages le bienfondé de son approche. Le document ne manque pas d’intérêt : les explications d’un constructeur sur ses choix de conception sont assez rares et recèlent des éléments importants.

L’entreprise n’a cependant pas la conscience tranquille. Plus on avance dans le document, plus elle répète qu’elle souhaite avant tout protéger la sécurité et la vie privée de sa clientèle. Elle évoque par une étude réalisée l’année dernière par UL Solutions sur des dizaines de batteries lithium-ion de fabricants tiers. Résultats : 88 % d’entre elles auraient pris feu dans un test ou un autre. Une manière bien sûr pour la Pomme de rappeler qu’il vaut mieux acheter des pièces authentiques.

Et pourtant, elle profite du document pour annoncer plusieurs mesures importantes, toutes liées aux réparations avec des pièces tierces. Ainsi, la fonction True Tone, qui équilibre les couleurs de l’écran en fonction de ce que perçoivent les capteurs de lumière, sera étendue aux écrans tiers « au mieux de leurs performances ». Les batteries tierces feront remonter des statistiques, visibles dans Réglages, comme la capacité maximale et le nombre de cycles. Apple précise cependant qu’elle ne sera pas en mesure de garantir que ces informations seront précises ou même exactes.

« Nous rendrons les pièces Apple usagées – prélevées sur un produit existant et installées sur un autre appareil lors d’une réparation – aussi faciles à utiliser que les pièces Apple neuves pour la réparation de certains produits », indique également Apple. Enfin, les pièces du programme de réparation en libre-service d’Apple ne nécessiteront plus le numéro de série de l’appareil pour « la plupart des réparations ».

Toutes ces mesures doivent prendre effet « plus tard dans l’année ». Il est probable qu’Apple attende l’arrivée de ses nouvelles plateformes, tout particulièrement iOS 18, pour prendre en compte ces changements. Des annonces qui, encore une fois, semblent bien plus taillées pour les décideurs politiques que pour la clientèle.

☕️ CriticGPT, le modèle d’OpenAI qui trouve les erreurs dans le code généré par GPT-4

28 juin 2024 à 14:30

Jeudi, OpenAI a publié un billet de blog expliquant qu’elle avait créé un nouveau modèle concernant la génération de code par IA : CriticGPT. Ici, l’idée n’est pas de générer du code via un prompt, mais de trouver les erreurs dans du code généré par GPT-4.

L’entreprise assure qu’avec ce nouveau modèle, dans 60 % des cas, les personnes qui l’utilisent ont de meilleurs résultats qu’avec seulement GPT-4.

L’idée est d’améliorer les systèmes d’apprentissage par renforcement à partir de rétroaction humaine (Reinforcement learning from human feedback, RLHF). Ils permettent à des relecteurs humains d’améliorer la précision des sorties des grands modèles de langage.

Comme à son habitude, l’entreprise publie un « papier » déposé sur son propre serveur (PDF). S’il ressemble à un article scientifique, il n’est pas déposé sur un serveur de prépublication ni encore moins publié dans une revue scientifique.

☕️ Microsoft retire une mise à jour faisant redémarrer en boucle Windows 11

28 juin 2024 à 08:33

Il y a deux jours, Microsoft a diffusé la mise à jour KB5039302 pour Windows 10 et 11. Contrairement aux mises à jour mensuelles (chaque deuxième mardi de chaque mois) dédiées à la sécurité, elle apportait plusieurs améliorations fonctionnelles pour Windows 11.

Le bouton permettant d’afficher rapidement le bureau est ainsi revenu par défaut. L’Explorateur de fichiers a gagné la capacité de créer des archives 7-Zip et TAR, le menu Partage reçoit une fonction Copier, le support de la norme Emoji passe à la version 15.1 (mouvements de tête, citron vert, phénix…) ainsi qu’un certain nombre de corrections de bugs.

Mais cette KB5039302 introduit un loup. Comme pointé par Neowin et confirmé par Microsoft dans la liste des problèmes connus pour les versions 22H2 et 23H2 de Windows 11, la nouvelle mise à jour peut entrainer des redémarrages en boucle chez certains utilisateurs.

« Ce problème est plus susceptible d’affecter les appareils utilisant des outils de machines virtuelles et des fonctions de virtualisation imbriquées, telles que CloudPC, DevBox, Azure Virtual Desktop. Nous enquêtons pour déterminer les conditions précises dans lesquelles ce problème peut se déclencher », indique Microsoft.

« Les utilisateurs de l’édition familiale de Windows sont moins susceptibles de rencontrer ce problème, car la virtualisation est moins répandue dans les environnements domestiques », ajoute l’entreprise. Elle a donc décidé de suspendre le déploiement de la mise à jour. Une nouvelle version sera proposée quand la cause du problème aura été déterminée.

Heureusement, cette mise à jour n’est pas déployée automatiquement, contrairement aux correctifs de sécurité. Pour l’obtenir, il faut avoir cliqué sur le bouton « Rechercher des mises à jour » dans Windows Update et activé le réglage « Recevez les dernières mises à jour dès qu’elles sont disponibles ».

☕️ Google ajoute 110 langues à son Translate

28 juin 2024 à 06:01

Google vient d’annoncer « la plus grande expansion jamais réalisée » de son service Translate avec 110 nouvelles langues. Le bond a pu être réalisé grâce à son modèle linguistique PaLM 2.

Selon l’entreprise, ces langues, prises dans leur ensemble, sont parlées par 614 millions de personnes. Certaines sont parlées par plus de 100 millions de personnes. D’autres par « de petites communautés autochtones », et d’autres encore ne sont pratiquement plus parlées, mais font l’objet « d’efforts de revitalisation ».

Parmi les langues ajoutées, le cantonais figure en bonne place. Il s’agit, selon Google, de l’une des langues les plus demandées. Mais elle « se confond souvent avec le mandarin à l’écrit », ce qui aurait rendu complexe l’obtention de données et l’entrainement des modèles.

On trouve également l’afar, parlé notamment à Djibouti et en Éthiopie, et qui aurait bénéficié « du plus grand nombre de contributions volontaires » dans le nouveau lot. Citons aussi le pendjabi, langue la plus parlée au Pakistan, ou encore le tok pisin (ou néo-mélanésien), un créole fondé sur l’anglais et la lingua franca de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

☕️ Alan rachète le spécialiste du coaching professionnel Wave.ai

27 juin 2024 à 15:10

Le néo-assureur Alan annonce faire l’acquisition de Wave.ai, start-up spécialisée dans le coaching professionnel.

Fondée en 2020 par Adri Falcon, Wave.ai a créé une plateforme de coaching « augmentée » par des technologies d’intelligence artificielle.

Le cofondateur d’Alan, Charles Gorintin, présente cette évolution comme une manière de renforcer ses travaux relatifs à la santé mentale et au « développement professionnel des salariés », tout autant qu’elle lui permet d’accentuer son usage d’ « IA appliquée à l’entreprise ».

☕️ Plusieurs nouveautés pour Chrome mobile, dont les Actions

27 juin 2024 à 14:49

Google déploie actuellement de nouvelles fonctions pour son navigateur mobile. Selon qu’il s’agit d’Android ou d’iOS, il faudra attendre un peu.

Le plus gros apport, ce sont les Chrome Actions. Elles affichent des boutons d’actions à côté de certains résultats de recherche, pour gagner du temps. Dans le cas d’un restaurant, des boutons seront affichés pour appeler, obtenir l’itinéraire ou accéder aux avis laissés par d’autres. Les Chrome Actions sont disponibles depuis hier sur Android, mais il faudra attendre cet automne sur iOS, sans plus de précision.

Viennent ensuite les suggestions de raccourcis. Chrome se sert des habitudes de navigation pour proposer plus vite les adresses déjà visitées. Si vous écrivez régulièrement une certaine recherche pour obtenir, par exemple, les horaires de passage des transports en commun dans votre ville, Chrome suggèrera la page habituellement visitée.

Pour les tablettes – aussi bien Android qu’iPad – la barre d’adresse a été rafraichie. Elle a été passée à la moulinette Material You et s’affiche désormais en surimpression sur le site consulté, sans le masquer. On pourra donc appuyer sur les côtés pour y revenir.

La mouture iOS de Chrome rattrape également son retard sur les versions web et Android. Quand on appuie sur la barre d’adresses, avant que l’on commence à écrire quoi que ce soit, les recherches en tendance s’affichent dans la liste.

☕️ Sans Contact Plus déployé pour des paiements de plus 50 euros

27 juin 2024 à 13:14

La pratique du paiement sans contact a connu une explosion pendant la crise sanitaire. En 2022, il était ainsi déjà utilisé par 86 % des personnes ayant une carte, indiquait la Banque de France. Il représentait même 60 % des paiements par carte, avec une hausse de 6 points sur un an, a rappelé BFM Business.

Le paiement sans contact est apparu en 2012. Initialement pensé pour un montant maximal de 20 euros, la limite a été repoussée à 30 euros en 2017, puis à 50 euros rapidement après. Cette limite est toujours en place. Au-delà, il faut insérer sa carte et payer comme d’habitude, en saisissant le code PIN.

Le Sans Contact Plus, en cours de déploiement dans les terminaux de paiement, permet de s’en affranchir. Le plafond devient alors celui de la carte bancaire. Il y a cependant un hic : il faudra saisir le code PIN. Pour les sommes inférieures à 50 euros, le parcours reste le même, donc sans code.

Cette modification ne retire finalement qu’une étape dans le processus : l’insertion de la carte. La poussée du paiement sans contact s’est faite justement parce qu’il permettait de ne pas toucher le terminal.

Surtout, le Sans Contact Plus arrive un peu tard, car les smartphones sont passés par là. Avec des systèmes de paiement comme Apple Pay et Google Pay, on peut payer sans contact et sans barrière des 50 euros. Mais, au moins, les usagers de cartes bancaires n’ont rien à faire. Durant un temps, il faudra simplement demander au magasin si le nouveau type de paiement sans contact est accepté.

☕️ L’État français rachète Alcatel Submarine Networks à Nokia

27 juin 2024 à 12:50

Bercy vient d’annoncer avoir signé une promesse d’achat par l’État le 26 juin 2024 en vue de l’acquisition de 80% du capital de la holding de détention de la société Alcatel Submarine Networks (ASN) auprès du groupe finlandais Nokia.

L’opération, menée par l’Agence des participations de l’État (APE), « démontre la capacité de l’État à investir dans des sociétés françaises afin de soutenir et développer leurs activités stratégiques, ainsi que la pertinence de l’APE comme outil de défense des intérêts fondamentaux de la Nation », précise le communiqué.

Les accords discutés avec Nokia prévoient, à terme, la possibilité pour l’État d’acquérir 100% du capital de l’entreprise, Nokia demeurant actionnaire minoritaire « dans une première phase pour faciliter la transition ».

La Tribune rappelle que l’État souhaitait, depuis des années, conserver cette activité éminemment sensible et stratégique dans son giron. Le géant finlandais des équipements télécoms, en pleine restructuration liée à une situation économique difficile, avait choisi de s’en séparer « il y a environ un an », après l’avoir récupéré lors de l’achat d’Alcatel en 2015.

ASN, qui est l’un des trois leaders mondiaux des câbles sous-marins dédiés aux télécommunications, réalise un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros. L’entreprise compte près de 2 000 collaborateurs (dont 1 370 en France), répartis sur plusieurs sites en France et à l’étranger (notamment au Royaume-Uni et en Norvège).

L’Usine Nouvelle précise que l’État rachètera ASN « pour environ 100 millions d’euros », ce qui valorisera l’entreprise à 350 millions d’euros, « hors dette et trésorerie ». Nos confrères ajoutent que la transaction devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année.

Les outils de diagnostic d’Apple disponibles en Europe, exemple avec un iPhone

27 juin 2024 à 09:54
Le diagnostic après la réparation
Un smartphone avec un écran cassé

Apple a rendu disponibles hier ses outils de diagnostics en Europe. Ils permettent de repérer des problèmes matériels sur les appareils pris en charge. Nous avons fait le test sur un iPhone.

Ces outils étaient apparus aux États-Unis en fin d’année dernière. Hier, c’est en Europe et dans d’autres pays qu’ils ont été mis à disposition. L’objectif n’a pas changé : permettre un diagnostic d’une éventuelle défaillance matérielle sur un iPhone, un Mac ou écran Apple. Curieusement, les iPad ne sont pas (encore ?) pris en charge.

Ces outils sont disponibles gratuitement et en ligne. Il y a cependant quelques conditions à remplir. Pour les iPhone surtout, il faut au moins un 12 sous iOS 17 (macOS 14.1 pour un Mac). L’appareil doit pouvoir démarrer et se connecter au Wi-Fi. Il faut également posséder un appareil qui va servir de console. Le choix est souple : n’importe quel Mac ou PC disposant d’un navigateur récent. On peut aussi le faire depuis un iPad (iPadOS 13 au moins) ou même un autre iPhone (iOS 13 au moins).

Préparer son iPhone au diagnostic

Pour diagnostiquer un iPhone, il va falloir l’éteindre. Avant ça, veillez à vous rendre dans Réglages > Général > Informations pour noter le numéro de série. Il vous sera demandé. Sur l’appareil servant de console, ouvrez la page des outils, indiquez le type d’appareil que vous souhaitez tester et renseignez son numéro de série. La page suivante signale que la connexion est prête à démarrer.

Une fois le téléphone éteint, il faut presser les deux boutons Volume. Tout en les maintenant dans cette position, branchez un câble d’alimentation relié à un chargeur d’au moins 20 W ou à un ordinateur branché au secteur. Apple prévient : tout ce qui sert de concentrateur n’est pas pris en charge, il faut que l’alimentation soit directe.

Quand le logo de la pomme apparaît, vous pouvez relâcher les deux boutons. L’iPhone démarre alors en mode Diagnostic. À partir de là, tout est en anglais sur le téléphone et il faudra choisir un réseau Wi-Fi pour se connecter. C’est obligatoire pour que les outils fonctionnent. L’appareil servant de console doit être relié au même réseau.

Utiliser les outils

Une fois l’iPhone en mode Diagnostic, vous pouvez cliquer sur « Démarrer la session » dans la page web, intégralement en français. Une connexion s’établit alors, le site renseignant sur ce qui se passe. Même chose sur le téléphone, qui indique toujours l’étape en cours.

Quand la connexion est faite, on accède à une liste d’opérations. La première consiste à réaliser une série de tests généraux pour interroger tous les composants principaux : batterie, Bluetooth, appareil photo, bande de base mobile, écran, eSim, Face ID, LiDAR, capteurs, Wi-Fi, chargement sans fil, etc. Un contrôle logiciel et du système a également lieu.

Au bout de quelques minutes, le résultat apparait dans le navigateur, avec des pastilles vertes, jaunes ou rouges selon que le test a réussi ou échoué. Vous aurez peut-être par exemple une pastille jaune frappée d’un point d’interrogation devant Logiciel. C’est le cas quand une version plus récente d’iOS est disponible, mais n’a pas encore été installée.

Cette série de test s’assure essentiellement que les briques élémentaires répondent présent et effectue des contrôles de base. Elle ne peut pas repérer des problèmes courants comme des pixels morts ou des grésillements dans le son.

Le site propose donc des outils plus détaillés pour la sortie audio, les anomalies de pixels sur l’écran, le multi-touch, Face ID et la qualité d’image de l’appareil photo. Ces tests doivent être complétés par des manipulations sur le téléphone. Pour les pixels en revanche, l’iPhone va afficher une lumière rouge vif pour mieux repérer les problèmes. L’utilisateur est invité à toucher les zones dans lesquelles des pixels fonctionnent mal. Il peut même dessiner un cadre si plusieurs se trouvent dans la même zone.

D’accord, et après ?

Ces outils sont dédiés au diagnostic et ne permettent pas, par eux-mêmes, de réparer quoi que ce soit. Un outil logiciel aurait peu de chance de toute façon de pouvoir remédier à un problème matériel.

En revanche, ils peuvent s’avérer pratiques pour confirmer un problème pressenti, ou avant un rendez-vous dans un Apple Store ou une boutique agréée. Auquel cas, il est possible de gagner du temps en indiquant à la personne ce qui a été repéré.

Surtout, ce service vient compléter un manque. Apple propose en effet dans bon nombre de pays (dont ceux d’Europe) des outils pour réparer soi-même ses appareils. Il était donc étrange qu’ils soient disponibles avant même le service de diagnostic.

Notons également que même si l’ensemble s’utilise assez facilement, il ne s’agit en aucun cas d’outils utilisables par monsieur ou madame Tout-le-monde. Il faut savoir ce que l’on fait et avoir certains réflexes et connaissances pour les exploiter.

☕️ Scientifiques et universitaires se mobilisent contre l’extrême-droite

27 juin 2024 à 07:55

La communauté scientifique se mobilise pour ces élections législatives anticipées. La Société informatique de France (SIF) a publié une tribune rappelant les incohérences de l’extrême droite avec la démarche scientifique ainsi qu’avec « plusieurs des principes édictés par la « Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen » ».

Cette société savante, avec 500 adhérents physiques ainsi qu’une centaine de laboratoires membres à travers la France, ajoute que « l’accumulation des savoirs au profit de l’humanité ne peut prospérer que via une coopération mondiale, ouverte, et garantie par une liberté académique totale ». Elle appelle « avec la plus vive énergie à faire barrage à l’extrême-droite pour que notre pays demeure celui des Lumières, de la rationalité, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ».

L’association « Scientifiques en rébellion » appelle, elle, à « la mobilisation contre l’extrême droite ». Dans cette tribune signée par 2 500 scientifiques, dont les chercheurs en informatique Claire Mathieu et Jean-Christophe Soulié et les climatologues Valérie Masson-Delmotte et Christophe Cassou, appellent à lutter contre le Rassemblement national.

Le texte affirme que « l’accès au pouvoir de l’extrême droite fait non seulement peser des risques graves sur la recherche et l’enseignement, sur la place accordée aux faits scientifiques dans le débat public, mais elle menace surtout le modèle même de société auquel nous aspirons : une société démocratique où les décisions émergent de débats collectifs, ouverts, libres, respectueux et bien sûr informés ». Ils ajoutent que le « NFP n’est pas une menace pour la République ».

D’un côté plus institutionnel, le congrès de l’Université de Strasbourg a voté, explique le journal Les Dernières nouvelles d’Alsace, une motion qui s’oppose « à la mise en danger des valeurs de l’université, héritière de l’humanisme ».

Le texte affirme que « l’extrême droite est porteuse d’une idéologie qui s’attaque à cette liberté de pensée, qui veut contrôler à la fois la capacité des universitaires et des étudiantes et étudiants à s’exprimer et les sujets qu’ils et elles peuvent aborder, qui veut contrôler nos établissements pour l’accueil de talents et d’idées venant d’étudiants et étudiantes comme de chercheuses et de chercheurs étrangers. L’extrême droite veut aussi restreindre le nombre d’emplois publics, ce qui aura des effets délétères sur les missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche ».

Si d’autres associations ou personnalités du secteur des sciences ou du numérique expriment leurs opinions, nous les relaierons bien évidemment. N’hésitez pas à nous les signaler.

☕️ La CNIL et la CPPA, son équivalente californienne, vont travailler de concert

27 juin 2024 à 07:19
Ashkan Soltani, directeur exécutif de l'Agence californienne de protection de la vie privée (CPPA) et Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL

Ashkan Soltani, directeur exécutif de l’Agence californienne de protection de la vie privée (CPPA) et Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, viennent de signer, à Paris, une « déclaration de coopération » qui prévoit, notamment :

  • la conduite de recherches conjointes liées aux nouvelles technologies et aux questions de protection des données ;
  • le partage de bonnes pratiques et d’expériences, y compris dans le cadre de leurs enquêtes ;
  • l’organisation d’ateliers de travail et de réunions périodiques.

L’objectif est de « tisser des liens institutionnels et humains entre la CPPA et la CNIL au travers de projets communs », afin de renforcer leur compréhension des nouvelles technologies et de « relever ensemble les défis posés par la protection des données personnelles dans un contexte d’accroissement des usages numériques ».

La CNIL souligne que la CPPA (pour California Privacy Protection Agency), créée en 2020, est le « premier organisme de réglementation dédié à la protection de la vie privée aux États-Unis ».

La CPPA précise de son côté que la loi californienne sur la protection de la vie privée des consommateurs (CCPA, pour California Consumer Privacy Act) est « la première loi complète sur la protection de la vie privée des consommateurs aux États-Unis », et qu’« elle confère aux consommateurs californiens plusieurs droits, notamment le droit d’accéder à leurs informations personnelles, de les supprimer et de mettre fin à leur vente ».

Figure de proue de la défense de la « privacy » aux États-Unis, Ashkan Soltani s’était fait connaître pour ses travaux au sujet du tracking publicitaire, des révélations Snowden, avant d’être nommé « Chief Technologist » à la Federal Trade Commission (FTC) en 2015, puis directeur exécutif de la CPPA en 2021.

☕️ IA : les géants numériques changent discrètement leurs conditions d’utilisation

26 juin 2024 à 13:29
Des textes partent de trois groupes de personnes pour en faire un quatrième au-dessus d'eux.

Depuis plusieurs mois, le New-York Times relève une tendance nette à travers l’industrie : de modifications discrètes des conditions d’utilisation de divers services numériques.

En juillet 2023, Google modifiait la phrase « Nous utilisons des informations accessibles au public pour entrainer les modèles de langage de Google et créer des produits et des fonctionnalités telles que Google Translate » pour « Nous utilisons des informations accessibles au public pour entrainer les modèles d’intelligence artificielle de Google et créer des produits et des fonctionnalités telles que Google Translate, Bard et des fonctions d’IA dans le cloud ».

Parfois très courtes, ces mises à jour peuvent aussi se traduire, comme chez Snap, par l’ajout de sections complètes dans lesquels l’usage de modèles génératifs est détaillé, de même que le type de personne ayant accès aux données des internautes.

Le plus souvent ignorés, ces changements attirent un nombre croissant de critiques, notamment de la part d’artistes qui y voient une nouvelle manière, pour les plateformes, de s’approprier leur travail. 
Adobe, en particulier, a été vivement critiqué pour une évolution de sa politique qui a largement été comprise comme l’annonce d’un scraping des travaux réalisés grâce à ses outils.

En Europe, Meta a été visé par le même type de backlash, ce qui a abouti à la suspension de son projet d’entraînement de systèmes algorithmiques sur les publications de ses usagers.

Aux États-Unis, cela dit, les lois sont moins strictes, ce qui signifie que l’entreprise peut déjà réaliser ce type d’entraînement, sans avoir dû prévenir les utilisateurs.

Atos : le consortium Onepoint retire subitement son offre, Kretinsky toujours intéressé

26 juin 2024 à 10:27
Billion dollar baby
Une main tenant de gros paquets de dollars

Nouveau rebondissement dans la recherche de repreneur d’Atos.

Mise à jour 15:40 : suppression de la mention erronée selon laquelle Daniel Kretinsky serait propriétaire de la division d’infogérance d’Atos (le projet a été annulé en février).

Entre éliminations de propositions, propositions limitées de l’État et délais de décision, les rebondissements ont été nombreux dans le processus qui doit mener au sauvetage financier d’Atos. Nouveau coup de théâtre ce 26 juin : l’offre formulée par le consortium de repreneurs menés par Onepoint est officiellement retirée, deux semaines après avoir été acceptée.

« Malgré le formidable engagement des collaborateurs d’Atos et la résilience des clients du groupe, le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet One Atos », a indiqué l’entreprise leader dans un communiqué.

Kretinsky reste intéressé

Pilier technologique des Jeux olympiques, en difficulté depuis plusieurs mois, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards. 


Si l’entreprise a reçu quatre propositions de restructuration financière en mai, elle en a rapidement écarté deux pour ne plus garder que celle du consortium Onepoint (menée par David Layani) et celle d’EPEI (avec le fonds Attester) menée par Daniel Kretinsky.

À l’annonce du retrait du consortium, le milliardaire tchèque a fait savoir qu’il restait intéressé. L’offre de Onepoint avait initialement été préférée à la sienne parce qu’elle était « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société », selon les communications du groupe.

En attendant qu’un repreneur soit confirmé, Atos indique avoir reçu « une proposition globale de restructuration financière révisée » de ses créanciers, qui doit lui permettre de satisfaire sa « demande de liquidité à court et moyen terme ».

Maintien des activités critiques en France

Si Airbus a un temps fait savoir qu’il pourrait être intéressé par le rachat de BDS, la branche cybersécurité d’Atos, le projet a été abandonné en mars. Quelques mois plus tard, c’est Thales qui s’est déclaré non pas intéressé par l’intégralité de BDS, mais par les activités de défense et sécurité de cette branche.

Outre par sa participation dans Thales – qui n’a pas confirmé avoir été approché sur le sujet –, l’État veille. Le 30 avril, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et numérique, Bruno Le Maire, manifestait ainsi son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos ».

Dans le lot, rapportait alors l’AFP : « les supercalculateurs, les serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité ». Quelques jours plus tard, l’entreprise a déclaré avoir engagé des discussions avec l’Agence des participations de l’État français (APE) sur le sujet.

Sur ce dernier domaine, Dassault Aviation a lui aussi été pressenti parmi les candidats potentiels.

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