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☕️ Informatique quantique : Michel Paulin rejoint le conseil d’administration de Quandela

15 avril 2025 à 12:08

Dans son communiqué transmis par email, la société française spécialisée dans l’informatique quantique rappelle que « Michel Paulin a passé l’essentiel de sa carrière dans le domaine de la Tech et des télécom. En particulier il a auparavant été directeur général d’OVHcloud, de SFR et de Neuf Cegetel ».

Chez Quandela, il apportera « son expérience et contribuera à enrichir la vision stratégique de l’entreprise ». Depuis son départ d’OVHcloud – il a été remplacé par Benjamin Revcolevschi au poste de DG, que nous avions interviewé – il préside le Comité stratégique de la filière Logiciels et Solutions Numériques de Confiance du Conseil national de l’industrie (CNI), chargée d’élairer et conseiller les pouvoirs publics.

Ce Comité « regroupe des éditeurs de logiciels, qui développent des briques technologiques essentielles à la construction de parcours de confiance, et des fournisseurs de solutions numériques dans les domaines stratégiques du cloud, des offres collaboratives, de l’intelligence artificielle, des technologies quantiques, immersives et du logiciel ».

Depuis 2022, Michel Paulin est aussi membre nommé du conseil d’administration de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA).

« Ses conseils seront extrêmement utiles au moment où Quandela amorce son développement à l’international et la montée en puissance de la production d’ordinateurs quantiques », explique Niccolo Somaschi, cofondateur et directeur général de Quandela.

Michel Paulin connait bien les machines quantiques de Quandela : il était encore à la tête d’OVHcloud quand l’hébergeur en a acheté une. Sur la photo ci-dessous, on peut d’ailleurs le voir à côté de la machine quantique lors de son inauguration.

© Sébastien Gavois

Meta va de nouveau entrainer ses IA sur les données des utilisateurs européens

15 avril 2025 à 11:37
Entrainement intensif
Meta va de nouveau entrainer ses IA sur les données des utilisateurs européens

Après avoir activé l’accès à Meta AI en Europe, l’entreprise de Marc Zuckerberg remet en route l’entrainement de ses IA avec des données des utilisateurs européens de ses réseaux sociaux Facebook, Instagram et Threads. L’opposition est possible via un formulaire. WhatsApp n’est pas concerné.

Après la pause annoncée l’année dernière, Meta vient d’indiquer qu’elle allait de nouveau remettre en place, par défaut, l’utilisation des données de ses utilisateurs situés en Europe. L’entreprise précise que cet entrainement se fera « sur les interactions que les personnes ont avec l’IA de Meta, ainsi que sur le contenu public partagé par des adultes sur les produits Meta ».

L’entreprise avait annoncé le mois dernier avoir finalement décidé de déployer son IA dans ses produits destinés aux utilisateurs européens.

Un formulaire plus clair, promis

Les utilisateurs de Facebook, Instagram et Threads vont recevoir des notifications « dans l’application et par e-mail » précise Meta avec un texte d’explication sur le type de données qui seront utilisées par l’entreprise pour entrainer ses IA. « Ces notifications comprendront également un lien vers un formulaire permettant aux personnes de s’opposer à tout moment à l’utilisation de leurs données de cette manière », explique l’entreprise.

Elle assure avoir fait en sorte que ce formulaire d’objection (opt out) « soit facile à trouver, à lire et à utiliser » et qu’elle honorera « tous les formulaires d’objection que nous avons déjà reçus, ainsi que ceux qui seront soumis ultérieurement ». Meta promet donc que ce nouveau formulaire ne sera pas dissuasif, contrairement à celui que l’entreprise avait déployé l’année dernière lorsqu’elle avait, une première fois, mis en place l’entrainement de ses IA sur les données des utilisateurs européen.

Rappelons que Meta a été contrainte de mettre ce projet en pause, car l’association autrichienne noyb a déposé 11 plaintes contre l’entreprise. La CNIL irlandaise (Data Protection Commission) avait ensuite annoncé que l’entreprise suspendait son projet d’entrainement sur les données européennes. Meta a lancé son modèle Llama 3.1 en excluant son utilisation dans l’Union européenne tant que le terrain juridique n’était pas dégagé.

L’association de Max Schrems considérait que l’entreprise « n’[avait] aucun « intérêt légitime » qui [prévalait] sur les intérêts » des plaignants que noyb accompagne et ne disposait d’ « aucune autre base légale pour traiter des quantités aussi importantes de données à caractère personnel pour des finalités totalement indéterminées ». Elle accusait Meta d’avoir « pris toutes les mesures nécessaires pour dissuader les personnes concernées d’exercer leur droit de choisir ».

Sur ce deuxième point, Meta semble avoir fait un pas pour rendre l’opt-out de ses utilisateurs plus clair et plus simple. Il faudra tout de même vérifier sur pièce.

Meta campe sur ses positions concernant la légalité de son traitement

Sur le premier, l’entreprise considère que son « approche initiale était conforme à [ses] obligations légales » et affirme que l’avis rendu par le Comité européen de la protection des données en décembre confirme cela.

Dans son communiqué en français, Meta commente : « Il est regrettable que cela ait pris près d’un an, mais nous saluons la garantie donnée par l’IDPC (Irish Data Protection Commission) et le Comité européen de la protection des données, qui nous a permis de franchir cette étape ». Une phrase qui n’existe pas dans le communiqué en anglais.

Les autorités sont-elles alignées avec les positions de Meta ?

Interrogé par Next sur cette garantie donnée à Meta et sur la légalité de l’approche initiale de l’entreprise, le CEPD se borne à rappeler que l’opinion qu’elle a publiée en décembre « ne fait aucune déclaration à l’égard des contrôleurs individuels, mais fournit une réponse aux questions posées par l’autorité irlandaise chargée de la protection des données ».

La DPC ne nous a pas encore répondu. Nous ne manquerons pas d’ajouter son commentaire le cas échéant.

L’entreprise semble en tout cas s’appuyer toujours sur l’intérêt légitime comme base légale de cet entrainement. En effet, si elle ne le précise pas explicitement dans son communiqué, Meta affirme que les textes des notifications aux utilisateurs expliqueront « comment cela améliorera l’IA de Meta et l’expérience utilisateur globale ». Elle affirme aussi : « cet entraînement permettra de mieux soutenir des millions de personnes et d’entreprises en Europe, en apprenant à nos modèles d’IA générative à mieux comprendre et refléter leurs cultures, leurs langues et leur histoire ». Et elle n’indique d’ailleurs aucun nouveau changement dans ses conditions d’utilisation.

Reste à savoir si les autorités de protection des données approuveront son interprétation de l’avis du Comité européen de la protection des données rendu public le 18 décembre dernier.

En effet, si Meta affirme que cet avis va dans son sens, la CNIL italienne a récemment infligé 15 millions d’euros d’amende à OpenAI pour avoir, entre autres, utilisé des données personnelles pour entrainer ses modèles utilisés par ChatGPT, en s’appuyant sur le même avis. Dans ce dossier, OpenAI n’avait pas préalablement identifié de base juridique sur laquelle s’appuyer pour ce traitement.

La CNIL veut renforcer son influence en Europe et partout dans le monde

15 avril 2025 à 10:01
Puis dominer le monde ?
La CNIL veut renforcer son influence en Europe et partout dans le monde

Déjà présente et impliquée dans plusieurs instances européenne et internationale, la CNIL veut renforcer son influence. Elle souhaite se maintenir, au niveau mondial, « à l’avant-garde des développements juridiques, technologiques et économiques liés à la protection des données personnelles ».

La Commission nationale de l’informatique et des libertés a publié sa stratégie européenne et internationale pour les années 2025 à 2028. Elle vient en complément de son plan stratégique national dévoilé au début de l’année. Il était pour rappel axé sur la promotion d’une « intelligence artificielle éthique et respectueuse des droits ».

La Commission affiche franchement ses ambitions dans ce nouveau document : « se positionner pour s’assurer de la protection des données des personnes en France, en Europe et dans le reste du monde ».

Trois axes sont mis en avant sur la question des données personnelles : fluidifier la coopération européenne, promouvoir des standards internationaux élevés en accompagnant l’innovation et la circulation des données, et enfin consolider l’influence européenne et internationale de la CNIL.

« Jouer un rôle de premier plan au niveau européen »

Pour le premier point, la CNIL explique qu’elle « se doit de jouer un rôle de premier plan au niveau européen » et donc « s’impliquer dans l’amélioration de l’efficacité et la fluidification de la coopération
européenne
 ».

D’autant plus que le contexte géopolitique est tendu et que l’Europe est en pleine phase de renouveau législatif sur le numérique. Ce dernier occupe toujours plus de place numérique et prend même de l’ampleur avec les sujets d’identité numérique et d’IA générative.

Le but ? Permettre l’adoption rapide de positions communes (avis, lignes directrices, bonnes pratiques et sanctions) au sein du CEPD (Comité européen de la protection des données). Ce Comité est un organe de l’Union européenne mis en place par le RGPD. Il dispose du pouvoir d’adopter des « décisions contraignantes pour trancher les différends entre autorités de contrôle ».

La Commission participe aussi à la supervision de plusieurs systèmes : Eurodac (empreintes digitales des demandeurs d’asile), Europol (coopération policière), Eurojust (coopération judiciaire), Schengen (signalement aux frontières), Douanes, Visas.

Étendre son influence à l’international

Sur le deuxième axe (promouvoir des standards internationaux), la CNIL rappelle qu’elle participe déjà aux travaux de plusieurs instances internationales intergouvernementales : Conseil de l’Europe, Organisation de coopération et de développement économiques, Global Privacy Assembly, G7 des autorités de protection de la vie privée, Association francophone des autorités de protection des données personnelles… Elle affirme qu’elle « doit poursuivre son implication dans ces instances ».

Elle veut aussi étendre son influence à d’autres instances internationales de protection des données personnelles, « notamment Global Cross Border Privacy Rules Forum (Global CBPR Forum), l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC)
ou le réseau ibéro-américain de protection des données (RIPD)
 ».

La Commission précise au passage qu’elle souhaite « maintenir un lien étroit avec le gouvernement français » sur la question de la protection des données.

Rester à l’avant-garde

Enfin, le troisième et dernier axe (influence européenne et internationale) vient en soutien des deux premiers. Il s’agit de maintenir de bonnes relations avec les autres autorités afin de faciliter le partage de sa position et d’obtenir le soutien d’autres parties prenantes : « La doctrine de la CNIL doit être renforcée sur les grands enjeux internationaux de la protection des données personnelles pour susciter l’adhésion ».

Pour garder sa « position pertinente » au niveau international, la CNIL « veut se maintenir à l’avant-garde des développements juridiques, technologiques et économiques liés à la protection des données personnelles ». Elle veut apporter « une réponse dès à présent à l’impact de la mondialisation, des développements technologiques et de la circulation des données personnelles ».

Pour cela, elle doit « consolider sa doctrine en matière de transferts de données » et « anticiper les enjeux internationaux liés aux flux transfrontaliers de données personnelles ».

OpenAI lance GPT-4.1 et met déjà GPT-4.5 à la retraite

15 avril 2025 à 09:08
Parer au plus urgent
OpenAI lance GPT-4.1 et met déjà GPT-4.5 à la retraite

OpenAI vient de lancer un nouveau modèle qui n’était pas prévu au programme. La nomenclature de l’entreprise prend d’ailleurs un coup, car la version 4.5 sortie récemment était présentée comme l’aboutissement de ce qu’OpenAI avait à offrir. La version 4.1 est cependant « logique », car elle vient combler un manque.

GPT-4.1 est disponible en versions complète, mini et nano, comme d’habitude en fonction des cas d’usage. Ils sont tous trois disponibles via l’API d’OpenAI, mais pas encore via ChatGPT. Leur fenêtre de contexte est d’un million de jetons, soit environ 750 000 mots d’une traite.

Un modèle dans la moyenne…

Ces nouveaux modèles, particulièrement la variante complète, doivent permettre à l’entreprise de faire jeu égal avec une concurrence exacerbée, tout particulièrement le « trio gagnant » du moment pour tout ce qui touche au développement logiciel et aux mathématiques : Gemini 2.5 Pro chez Google, Claude Sonnet 3.7 chez Anthropic et DeepSeek V3 dans sa version améliorée.

GPT-4.1 est donc présenté comme un modèle pour les tâches concrètes du quotidien, avec un accent mis sur la programmation. Ses performances sont supérieures aux modèles GPT-4o et 4o mini sur l’ensemble des benchmarks de programmation, dont SWE-bench. Comme toujours, les variantes mini et nano sont là pour fournir des réponses plus rapides et réclament moins de puissance pour fonctionner, avec l’habituelle contrepartie sur la précision.

Si l’on en croit OpenAI, le score de GPT-4.1 varie entre 52 et 54,6 % sur SWE-bench Verified. Pourquoi cette variabilité ? Parce que l’infrastructure d’OpenAI ne peut pas résoudre tous les problèmes affichés par le benchmark, selon l’entreprise. Dans tous les cas, ces scores sont inférieurs à ce que proposent Gemini 2.5 Pro et Claude Sonnet 3.7, qui affichent respectivement 63,8 et 62,3 %.

… et surtout moins cher

OpenAI tâche quand même d’être transparente. Elle indique ainsi que la précision de son modèle diminue en fonction du nombre de jetons en entrée. Avec 8 000 jetons par exemple, la précision est de 84 %. En revanche, si on utilise le nombre maximal de jetons (un million), la précision chute à 50 % seulement. OpenAI ajoute que son nouveau modèle est plus « littéral » que GPT-4o, ce qui peut nécessiter des invites plus explicites. Enfin, la date de coupure des données est fixée à juin 2024, le modèle disposant de données plus fraiches.

Quant au prix, il dépend du modèle utilisé :

  • GPT-4.1 : 2 dollars par million de jetons en entrée, 8 dollars par million de jetons en sortie
  • GPT-4.1 mini : 0,40 dollar par million de jetons en entrée, 1,60 dollar par million de jetons en sortie
  • GPT-4.1 nano : 0,10 dollar par million de jetons en entrée, 0,40 dollar par million de jetons en sortie

GPT-4.5 déjà en pré-retraite

GPT-4.1 va avoir pour mission d’occuper l’espace pendant qu’OpenAI prépare son GPT-5. D’autant plus que l’entreprise a également annoncé que son GPT-4.5, lancé fin février, était déjà condamné.

Il restera ainsi disponible pour les développeurs jusqu’au 14 juillet, après quoi il disparaitra du catalogue. OpenAI ayant indiqué que GPT-5 arriverait « dans quelques mois », il faut espérer que la relève sera prête. Dans le cas contraire, c’est GPT-4.1 qui devra servir. En revanche, GPT-4.5 reste disponible dans ChatGPT jusqu’à nouvel ordre, même s’il n’est accessible que dans les offres payantes.

Lors de la présentation du modèle, OpenAI semblait ne pas savoir sur quel pied danser. Il s’agissait de loin du plus gros modèle jamais lancé par l’entreprise, qui indiquait dans le même temps qu’il était lourd. Il avait non seulement nécessité une grande puissance pour l’entrainer, mais son utilisation était également très onéreuse (75 dollars en entrée, 150 dollars en sortie), avec des réponses assez lentes.

À TechCrunch, OpenAI a déclaré que GPT-4.1 offrait « des performances similaires ou supérieures à celles de GPT-4.5 dans des domaines clés, à un coût nettement inférieur ». La société a également confirmé que GPT-4.5 allait être supprimé « pour donner la priorité à la construction de modèles futurs ».

☕️ Livre d’occasion : Rachida Dati relance tardivement le sujet de la rémunération des auteurs

15 avril 2025 à 08:48

Moins d’un Français sur deux lit chaque jour, s’inquiète le Centre National du Livre… mais cela n’empêche pas le marché du livre d’occasion de bien se porter.

En 2022, 9 millions de Français avaient acheté des livres d’occasion pour un prix deux fois et demi inférieur à celui des livres neufs, en moyenne. Avec pour principaux bénéficiaires, les plateformes numériques comme Amazon, Momox, eBay ou Vinted.

Pour les auteurs – dont les travaux sont par ailleurs allègrement utilisés par les géants numériques pour entraîner leurs modèles d’IA – et les éditeurs, le manque à gagner est visible. Si bien que depuis des années, ils plaident pour la création d’un droit de suite au droit d’auteurs, qui permettrait de toucher une rémunération lors de la vente d’un livre d’occasion.

Si le gouvernement tarde à s’emparer du sujet, la ministre de la Culture Rachida Dati a indiqué en plein Festival du livre s’apprêter à demander un avis au Conseil d’état.

Une annonce dont Télérama souligne l’aspect tardif, dans la mesure où le président de la République, lors de l’édition précédente du Festival, déclarait déjà demander à la ministre de faire des propositions sur le sujet.

Big Tech : la multiplication des datacenters pèse sur les zones les plus arides du globe

15 avril 2025 à 08:02
Agua, por favor
Big Tech : la multiplication des datacenters pèse sur les zones les plus arides du globe

Tirée par les usages du cloud et de l’IA, la multiplication de centres de données sur le globe accentue la pression sur les zones arides.

Avec le soutien affiché de Donald Trump, Amazon, Microsoft et Google prévoient la construction de nouveaux datacenters partout sur la planète, avec des effets potentiellement importants des zones subissant déjà des restrictions d’accès à l’eau.

Si le nombre et les localisations précises de ces entrepôts de serveurs sont généralement gardées secrètes, les journalistes de Source Material ont collecté coupures de presses locales et sources de l’industrie pour cartographier 632 centres de données actifs ou en projet sur le globe.

63 % de datacenter en plus en zones sèches

Principal constat : sur les cinq continents, les entreprises prévoient une augmentation de 78 % du nombre de leurs centres de donnés pour accompagner l’expansion de leurs services de cloud et soutenir la croissance de l’intelligence artificielle. Et dans les zones les plus sèches, qui devraient observer une augmentation de 63 % du nombre de datacenter, cela crée de vrais conflits d’usage.

En 2023, Microsoft déclarait que 42 % de sa consommation d’eau venait de zones « en stress hydrique », et Google indiquait que 15 % était tirée de région « en forte pénurie d’eau ». Pour la fondatrice d’Ethical Tech Society Jaume-Palasí interrogée par the Guardian, « ils ne construisent pas dans des zones arides par pure coïncidence » : la faible humidité réduit les risques de corrosion des métaux, corrosion que l’eau de mer provoquerait aussi si elle était utilisée pour refroidir les serveurs.

En interne, des employés contestent d’ailleurs la politique menée par les géants numériques.
Chez Amazon, l’ex-responsable de la soutenabilité de l’eau Nathan Wangusi explique avoir contesté la politique consistant principalement à compenser sa consommation d’eau en aidant l’accès d’autres communautés en difficultés, dans la mesure où l’eau, contrairement aux émissions de carbone, est un enjeu plus local.

Irrigation équivalente à 230 hectares de maïs

Les trois prochains datacenters qu’Amazon prévoit d’installer en Aragon, au nord de l’Espagne, ont par exemple obtenu des licences pour utiliser plus de 755 000 m³ d’eau (des volumes suffisants pour irriguer plus de 230 hectares de mais). Chaque centre sera créé à côté de datacenters préexistants.

Sur place, la sécheresse est pourtant telle que le gouvernement a demandé en mars l’aide de l’Union européenne.

Interrogés par Source Material et The Guardian, Amazon et Google ont déclaré prendre l’accès à l’eau en compte au moment du déploiement de leurs infrastructures. Microsoft n’a pas répondu. Si Amazon est historiquement le plus gros détenteur de centres de données, les deux autres entreprises le rattrapent rapidement.

Les grands plans d’investissement comme le projet Stargate, annoncé en grande pompe après l’investiture de Donald Trump, sont de nature à soutenir la tendance.

☕️ NVIDIA va fabriquer des supercalculateurs aux États-Unis

15 avril 2025 à 07:29

Dans un communiqué publié hier, NVIDIA a annoncé qu’une partie de ses supercalculateurs sera produite aux États-Unis d’ici quelques années. L’entreprise a présenté un vaste plan de bataille impliquant plusieurs partenaires.

NVIDIA dit avoir réservé de vastes espaces dans deux États. En Arizona, seront ainsi effectués la fabrication et les tests des puces Blackwell. Au Texas, qui ressemble de plus en plus à la nouvelle terre promise de la tech, NVIDIA fabriquera des supercalculateurs dédiés à l’IA. La firme ajoute d’ailleurs qu’elle n’a pas attendu pour lancer une production sur le sol américain, puisque des puces Blackwell sont déjà fabriquées par l’usine TSMC de Phoenix.

Au Texas, les usines de production sont construites en partenariat avec Foxconn et Wistron, respectivement à Houston et Dallas. La production de masse est attendue dans un délai allant de 12 à 15 mois, si tout se passe bien.

Comme nous l’avions souligné précédemment, ces usines dépendent d’une chaine logistique complète. La firme au caméléon aborde la question dans son communiqué, évoquant les « technologies de fabrication, d’emballage, d’assemblage et de test les plus avancées ». NVIDIA annonce des partenariats avec les sociétés Amkor et SPIL dans cette optique.

La société compte construire pour 500 milliards de dollars d’infrastructures d’IA au cours des quatre prochaines années, avec les entreprises partenaires citées. Ce chiffre semble presque devenu un standard, après les 500 milliards annoncés pour le projet Stargate et ceux proclamés par Apple. Ces annonces font toutes suite à la volonté farouche affichée de Donald Trump de ramener la production au sein des frontières étasuniennes, qui a déclenché une vaste guerre commerciale.

TSMC, le plus gros producteur mondial de puces, est également sous pression, le gouvernement Trump ayant menacé de lui imposer une taxe de 100 % s’il ne construisait pas plus d’usines aux États-Unis. Il avait pourtant annoncé un mois auparavant poser 100 milliards de dollars supplémentaires sur la table.

Et puisque l’on parle de TSMC, la société a réalisé hier soir une annonce conjointe avec AMD. Les deux partenaires ont ainsi présenté le tout premier produit fabriqué à partir du processus de gravure 2 nm de TSMC (N2). Il s’agit du prochain processeur EPYC, nom de code Venice, prévu pour l’année prochaine. AMD a également annoncé que son dernier processeur EPYC (9005, 5ᵉ génération) allait être produit dans la nouvelle usine de TSMC en Arizona. AMD ajoute que la décision souligne « son engagement en faveur de la fabrication aux États-Unis ».

Pour NVIDIA en tout cas, tout va cependant pour le mieux. Cette débauche d’activité devrait en effet « créer des centaines de milliers d’emplois et générer des milliers de milliards de dollars de sécurité économique au cours des prochaines décennies ».

☕️ Intel cède le contrôle d’Altera pour 4,3 milliards de dollars

15 avril 2025 à 07:07

La rumeur d’une cession bruissait depuis des mois, elle est désormais confirmée : Intel a annoncé lundi soir avoir vendu 51 % d’Altera au fonds d’investissement Silver Lake. La transaction se fait sur la base d’une valorisation d’entreprise fixée à 8,75 milliards de dollars, ce qui signifie qu’Intel devrait empocher quelque 4,3 milliards de dollars, tout en gardant 49 % de son ex-filiale spécialisée dans les puces reprogrammables (FPGA).

Un nouveau dirigeant accompagne ce changement de gouvernance : Sandra Rivera cède la place à Raghib Hussain comme CEO. Venu de Marvell, il aura la charge de piloter le développement d’Altera « pour répondre aux demandes et aux opportunités d’un marché axé sur l’IA ».

« L’annonce d’aujourd’hui reflète notre engagement à concentrer nos efforts, à réduire notre structure de dépenses et à renforcer notre bilan », commente Lip-Bu Tan, CEO d’Intel depuis mi-mars, nommé suite à l’éviction de Pat Gelsinger en décembre dernier.

Cette vente partielle d’Altera intervient pour mémoire dans un contexte de réorganisation stratégique de grande ampleur chez Intel, destinée à enrayer plusieurs trimestres consécutifs de pertes et à mieux repositionner l’entreprise sur le marché des semi-conducteurs, qu’il s’agisse de sa branche produits, ou de ses activités de fondeur.

Intel s’est pour mémoire offert Altera pour 16,7 milliards de dollars. L’activité FPGA avait alors été absorbée au sein d’une division plus large nommée PSG (Programmable Solutions Group). En mars 2024, Intel avait acté l’échec de cette intégration, en redonnant à Altera un statut de filiale, pour lui conférer une forme d’indépendance opérationnelle.

☕️ Hertz s’est fait dérober des données clients : permis, passeports, cartes de crédit…

15 avril 2025 à 06:26

Le loueur de voiture, qui dispose aussi des marques Dollar et Thrifty a publié un bulletin de sécurité. Il y est question d’un événement « impliquant Cleo Communications US, un fournisseur de Hertz, susceptible d’avoir eu un impact sur les informations personnelles de certaines personnes ».

En octobre et décembre, un pirate aurait exploité « les vulnérabilités zero-day de la plateforme Cleo » pour récupérer les données. Le 10 février 2025, « nous avons pu confirmer que les données de Hertz ont été acquises par un tiers non autorisé », explique l’entreprise.

L’analyse du loueur sur l’étendue des dégâts s’est terminée le 2 avril 2025. Conclusion : « les informations personnelles impliquées dans cet événement peuvent inclure les éléments suivants : nom, coordonnées, date de naissance, informations de permis de conduire et informations de carte de crédit. Les données de passeport d’un nombre limité de personnes ont potentiellement été exposées lors de l’incident ».

Selon TechCrunch, « Hertz a déclaré qu’au moins 3 400 clients du Maine avaient été touchés, mais n’a pas indiqué le nombre total de personnes touchées, qui est probablement beaucoup plus élevé ». Le porte-parole de la société n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet auprès de nos confrères, précisant simplement qu’il serait « inexact de dire que des millions » de clients sont touchés.

La société affirme que l’incident de cybersécurité a été signalé à la police et aux « autorités de régulation compétentes ». « Bien que Hertz n’ait connaissance d’aucune utilisation abusive des informations personnelles à des fins frauduleuses en rapport avec l’événement, nous encourageons les personnes susceptibles d’être concernées, à titre de bonne pratique, à rester vigilantes quant à la possibilité de fraude ou d’erreurs en examinant les relevés de compte », indique enfin le loueur.

Hier — 14 avril 2025Next - Articles gratuits

☕️ Hugging Face rachète la startup bordelaise Pollen Robotics et son robot Reachy

14 avril 2025 à 15:29

La société franco-américaine Hugging Face met un pied supplémentaire dans la robotique… ou du moins dans la distribution de robots. Elle a en effet annoncé lundi l’acquisition de la startup bordelaise Pollen Robotics, qui conçoit et vend un robot humanoïde baptisé Reachy, avec une approche résolument open source.

« Le premier robot que nous proposons est Reachy 2, votre petit compagnon de laboratoire convivial pour l’ère de l’IA, déjà utilisé dans des laboratoires comme Cornell ou Carnegie Mellon. C’est un robot humanoïde de pointe, open source et compatible avec la réalité virtuelle, conçu pour la recherche, l’éducation et les expériences d’IA incarnée. Vous pouvez d’ores et déjà le commander pour 70 000 dollars ! », se réjouit l’acquéreur, selon qui la robotique constituera « la prochaine interface de l’IA ».

Dévoilé à l’automne 2024, Reachy 2 adopte des traits mi-Pixar, mi-Skellington, avec une tête, deux bras et un tronc rayé. Le robot ne dispose cependant pas de jambes, mais d’une base circulaire, éventuellement motorisée.

Développé à Bordeaux, par une équipe d’une trentaine de personnes, il ambitionne, selon ses créateurs interrogés par Placéco, de devenir la plateforme de référence « des entreprises qui collectent et génèrent énormément de données, pour créer des bibliothèques et des modèles d’intelligence artificielle appliquée à la robotique ».

Reachy peut désormais se targuer d’avoir convaincu l’une des premières d’entre elles. Hugging Face a de son côté investi depuis mai 2024 le champ de la robotique, avec la mise en ligne d’une plateforme dédiée, LeRobot, qui référence et donne accès à des modèles d’IA et des outils dédiés au développement d’applications robotisées.

Tracking des internautes : la CNIL se penche sur les relectures de session de navigation

14 avril 2025 à 09:47
CNIL Recall ?
Tracking des internautes : la CNIL se penche sur les relectures de session de navigation

Saviez-vous que, parfois, le moindre de vos mouvements sur un site ou une application pouvait être enregistré et « rejoué » sous la forme d’une vidéo ? On parle de relecture de session de navigation, une catégorie d’outil que la CNIL va analyser de près (il est temps).

Sur le Net, nous sommes tous traqués. Ce n’est pas une supposition ou une question, c’est une constatation. Pour mettre des chiffres derrière cette affirmation, nous avons effectué des relevés avec environ 50 000 requêtes externes pendant une seule journée de navigation.

Si vous voulez voir l’état des dégâts, nous avons mis en ligne une extension maison baptisée DTC (pour Domaines Tiers Contactés). À utiliser sans modération. Aucune donnée n’est transmise, vous seul accédez à vos statistiques (le code source est sur GitHub).

Marquage à la culotte des utilisateurs et RGPD

Mais il n’y a pas que cela, il existe aussi des outils permettant de suivre à la trace les utilisateurs… et c’est peu de le dire. On parle d’enregistrement ou de relecture (rejeu, replay…) de session, permettant de reconstituer le parcours complet d’un utilisateur, « sous forme de vidéos », explique la CNIL. Elle vient en effet de lancer une concertation « sur les outils d’enregistrement et de relecture de session de navigation ».

« Ces outils offrent à l’éditeur d’un site ou d’une application mobile la possibilité d’enregistrer l’ensemble des interactions des utilisateurs telles que les mouvements de souris, les interactions tactiles, les clics, le défilement des pages et, dans certains cas, les saisies de formulaires », précise la CNIL.

Et cela concerne aussi bien les sites web que les applications mobiles. On s’en doute, mais la Commission le formalise : cela « pose des défis importants en matière de respect du RGPD », à la fois aux éditeurs de ces outils, et à leurs clients.

Comme souvent en pareille situation, c’est l’occasion de remettre en avant un excellent dessin de CommitStrip sur le sujet :

Drôle de bots https://t.co/j7drtuLixU pic.twitter.com/gYkursxI9C

— CommitStrip FR (@CommitStrip_fr) October 21, 2020

Données personnelles (sensibles) et vie privée

Ces outils sont en effet « susceptibles d’entrainer des risques élevés pour les droits et libertés des internautes ». La CNIL met notamment en avant deux points : « la collecte d’un volume important de données de navigation incluant des données personnelles parfois sensibles, sans que les utilisateurs en aient conscience », et « la déduction d’informations sur la vie privée d’un grand nombre d’utilisateurs telles que leurs habitudes, croyances, centres d’intérêts, etc. ».

Lorsque l’on navigue un peu sur des sites de sociétés proposant ce genre de service, on se rend compte de l’ampleur de la tâche. « Normalement, les principaux outils de relecture de session sont conformes au RGPD et anonymisent leurs enregistrements de visiteur, ce qui rend difficile l’identification de qui est le visiteur », explique l’une d’elles. On apprécie le « normalement » et « rend difficile », donc pas impossible. Un exemple parmi d’autres.

Le registre est différent, mais la problématique est identique à la fonction Recall de Microsoft. Elle est depuis peu en cours de déploiement dans les préversions de Windows 11.

Des ateliers, et la question de l’usage transversal de ces outils

En lançant cette concertation, la CNIL cible large avec la volonté d’appréhender les « enjeux juridiques, techniques mais également éthiques et sociétaux associés à ces outils ». Le but est de proposer, au cours du second semestre, des recommandations pratiques aussi bien aux développeurs des outils de rejeu qu’aux éditeurs de sites et d’applications mobiles.

Avant cela, des ateliers sont prévus d’ici fin juin afin de dresser un état des lieux des applications existantes, « d’étudier les aspects pratiques des modalités d’information et, le cas échéant, de recueil du consentement des personnes concernées », et d’aborder la question de l’usage transversal de ces outils. En effet, ils permettraient « d’accéder au parcours de navigation d’un internaute sur l’ensemble des sites web des éditeurs utilisant l’outil d’un même fournisseur ».

☕️ États-Unis : le directeur de l’ICE veut gérer les déportations « comme Amazon Prime »

14 avril 2025 à 09:21

Le directeur de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis a déclaré vouloir s’inspirer d’Amazon Prime pour fluidifier les flux de déportations réalisées sous la présidence de Donald Trump.

Lors d’une convention sur la sécurité aux frontières, Todd Lyons, à la tête de l’institution depuis début mars, a déclaré : « nous devons devenir meilleurs à gérer ces activités comme une entreprise » rapporte l’Arizona Mirror. Il a précisé vouloir construire un processus de déportation « comme Amazon Prime, mais avec des êtres humains ».

La comparaison est faite alors même que les États-Unis se sont lancés dans des actions de déportations de masse de ce que le gouvernement qualifie de « migrants criminels » – poussant l’ONU à rappeler que le droit d’asile était « universellement reconnu ». L’administration Trump traque déjà les propos des étudiants étrangers pour révoquer leurs visas.

Parmi ces derniers, des innocents comme Kilmar Abrego García se sont retrouvés envoyés hors de tout cadre légal dans une méga prison du Salvador.

« Le fantasme de l’ICE de devenir l’ « Amazon prime des déportations » expose l’infrastructure derrière le programme de Trump », déclare la directrice de l’ONG Mijente Cinthya Rodriguez au Guardian. « Au fil du temps, l’ICE a passé des contrats avec des entreprises technologiques pour automatiser le maintien de l’ordre, en s’appuyant sur la déshumanisation des communautés immigrées. »


Deux jours après la prise de parole de Todd Lyons, Politico révélait que l’ancien PDG de la société militaire privée Blackwater – qui avait attiré l’attention au milieu des années 2000 après avoir ouvert le feu en plein Bagdad – et un groupe d’industriels de la Défense avaient proposé à la Maison-Blanche un projet de déportation de masse vers le Salvador.

Trump suspend les droits de douane sur les produits tech venus de Chine… temporairement

14 avril 2025 à 08:18
Souvent Donald varie
Trump suspend les droits de douane sur les produits tech venus de Chine… temporairement

Donald Trump a déclaré vendredi soir que les smartphones et autres appareils électroniques importés depuis la Chine seraient exemptés de droits de douane… avant de se raviser dimanche et d’annoncer que la tech, comme les semi-conducteurs, feraient bientôt l’objet d’une taxe spécifique.

Quelques semaines de répit avant un nouveau train de mesures ? Donald Trump a fait souffler le chaud et le froid tout le week-end quant à la question des droits de douane appliqués aux produits tech importés par les États-Unis depuis la Chine.

Un soulagement de courte durée

Son administration a d’abord annoncé vendredi soir que ces produits – smartphones, ordinateurs, composants électroniques, etc – seraient exonérés de droits de douane. Un mouvement particulièrement bienvenu pour le secteur de la tech et des acteurs de premier plan comme Apple ou NVIDIA, alors que les importations chinoises sont depuis peu frappées d’une taxe exceptionnelle fixée à 125 % de leurs valeurs.

La mesure a pris la forme d’une liste blanche de produits exonérés de taxes, doublée d’un memorandum signé par Donald Trump. Et sans surprise, elle a rapidement été perçue comme un signal encourageant envoyé par la Maison-Blanche à destination des marchés financiers, sur lesquels les valeurs tech sont particulièrement malmenées depuis le début de l’épisode des droits de douane dits réciproques entre les États-Unis et le reste du monde.

Le président a toutefois rapidement douché les espoirs de ceux qui espéraient un blanc-seing douanier pour les produits de la tech. « PERSONNE n’échappera à ses responsabilités quant aux déséquilibres commerciaux injustes et aux barrières tarifaires non monétaires que d’autres pays ont utilisé contre nous, et certainement pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal », a écrit Donald Trump dimanche, sur son réseau social, Truth.

Dénonçant les fake news des médias, il est revenu sur les exemptions mises en place le vendredi, déclarant qu’il ne s’agissait pas d’une exception ou d’une exemption, et que les produits tech restaient frappés d’une taxe de 20 %, prononcée à l’encontre des importations chinoises en raison des efforts insuffisants prodigués par Pékin dans la lutte contre le trafic international de fentanyl.

« Nous allons examiner les semi-conducteurs et l’ENSEMBLE DE LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT ÉLECTRONIQUE dans nos prochaines enquêtes relatives aux droits de douane de sécurité nationale », a encore promis Trump.

Une taxe globale sur les semi-conducteurs et produits associés ?

En attendant, statu quo. « La confusion générale créée par ce flux constant d’informations provenant de la Maison-Blanche est vertigineuse pour le secteur et les investisseurs, et crée une incertitude et un chaos considérables pour les entreprises qui tentent de planifier leur chaîne d’approvisionnement, leurs stocks et leur demande », commente Daniel Ives de Wedbush Securities, interrogé par le Financial Times.

Howard Lutnick, secrétaire au commerce de la Maison-Blanche, a tout de même livré une explication de texte dimanche, au micro d’ABC. « Tous ces produits seront classés dans la catégorie des semi-conducteurs et des droits de douane spécifiques seront appliqués pour garantir leur relocalisation », a-t-il déclaré, évoquant une mise en œuvre d’ici un mois ou deux. L’impétuosité de Donald Trump saura-t-elle composer avec ce délai ? Rien n’est moins sûr. D’après Reuters, le président aurait l’intention de procéder à de nouvelles annonces dès la semaine prochaine…

☕️ La CNIL irlandaise remet en cause la légalité de l’entrainement de Grok

14 avril 2025 à 07:49

La Data Protection Commission (DPC), équivalent de la CNIL en Irlande, a annoncé ce vendredi avoir lancé une enquête contre le réseau social X. Cette procédure vise le traitement des données à caractère personnel contenues dans les messages publiés par les utilisateurs de la plateforme pour entrainer des IA génératives, et « en particulier le modèles de langage Grok ».

Comme pour de nombreux cas, la DPC agit car elle est l’autorité du pays, l’Irlande, dans lequel est basé le siège social européen de X.

« L’objectif de cette enquête est de déterminer si ces données personnelles ont été traitées légalement afin d’entrainer les LLM Grok », explique la DPC.

C’est un pas supplémentaire dans la procédure contre le réseau social. L’autorité irlandaise avait annoncé en septembre dernier que l’entreprise d’Elon Musk s’était engagée à arrêter d’entrainer Grok avec les données publiques (en clair, les tweets) de ses utilisateurs européens. À l’époque, la DPC consultait en parallèle ses homologues européens pour éclaircir les modalités légales encadrant un tel traitement.

☕️ Le logiciel de dessin Pinta fait peau neuve avec une version 3.0

14 avril 2025 à 07:22

Le logiciel Pinta, spécialisé dans la retouche et le dessin, est disponible depuis peu en version 3.0. Une mouture majeure pour cette application open source et multiplateforme, disponible aussi bien sur Linux que sur Windows et macOS. Et si son interface rappelle quelque chose aux personnes sous Windows, c’est qu’elle est inspirée du bien-aimé Paint.NET.

Cette version 3.0 apporte notamment une vaste modernisation de l’interface, surtout sous Linux. Le passage à GTK4 et libadwaita (GNOME) permet de s’aligner avec les dernières évolutions UI/UX des distributions récentes.

Au menu également, une longue liste de changements et améliorations pour les effets et filtres. Plusieurs sont nouveaux, comme Dithering, Dents, Diagramme de Voronoï, Vignette, Plume, Alignement ou encore Contour. Pinta 3.0 prend aussi en charge les gradients personnalisables dans les effets Fractale et Nuages, le choix du type de tuile ou encore le comportement des bordures dans l’effet Réflexion.

Parmi les autres apports, citons une nouvelle grille personnalisable de canevas, le support des compléments et du format .ppm, une option Sélection décalée, la possibilité d’ajuster la taille du pinceau et les paramètres de largeur de ligne, un mode rééchantillonnage du plus proche voisin, une nouvelle boite de sélection des couleurs, un bouton « Reseed » pour l’option de bruit aléatoire sur plusieurs effets, ou encore la prise en charge de préédition pour l’outil Texte.

Pinta 3.0 propose en outre des améliorations spécifiques à chaque plateforme, notamment Windows. L’application modernise ainsi sa base de code et réclame désormais .NET 8 pour fonctionner et ajoute le support de WebP. Sur macOS, l’installeur est désormais en ARM64 pour les machines Apple Silicon. L’outil « Nouvelle capture d’écran » invoque l’outil système en fonction de la plateforme : XDG sur Linux et l’outil intégré sur macOS. Ce fonctionnement n’est pas encore supporté sur Windows (qui a pourtant son propre outil).

La nouvelle version majeure peut être téléchargée depuis le site officiel ou son dépôt GitHub. Pour les personnes cherchant une alternative plus simple à GIMP, Pinta vaut certainement le coup d’œil. Il est davantage un concurrent de Krita.

☕️ Des consultations publiques pour l’implantation de datacenters dans le Val-de-Marne

14 avril 2025 à 06:37

En février dernier, Emmanuel Macron annonçait « 109 milliards d’euros » d’investissements, publics et privés réunis, « dans les prochaines années » se concentrant notamment sur la création de data centers.

Quatre projets pourraient s’implanter dans le Val-de-Marne et des consultations publiques commencent à être ouvertes dans le cadre de demandes d’autorisation environnementale.

Ainsi, comme l’explique Actu.fr, celui imaginé à cheval sur les communes de Sucy-en-Brie et Bonneuil-sur-Marne demande l’avis des riverains depuis le 10 mars dernier. Cette consultation prendra fin le 10 juin à minuit. Les habitants des 2 villes, mais aussi ceux de Boissy-Saint-Léger, de Limeil-Brévannes, de Saint-Maur-des-Fossés, de Chennevières-sur-Marne, d’Ormesson-sur-Marne, de Valenton, de Créteil et de Noiseau peuvent donner leur avis.

Plus récemment, Actu.fr note qu’un autre projet, situé à Rungis, a ouvert la sienne le 2 avril dernier. Celle-ci sera fermée le 3 juillet à minuit. Les habitants de cette ville mais aussi ceux de Villeneuve-le-Roi, Orly, Thiais, Chevilly-Larue et Fresnes dans le Val-de-Marne, Wissous, Paray-Vieille-Poste, Morangis, Athis-Mons et Antony ont la possibilité d’y participer.

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☕️ L’interdiction des smartphones au collège devrait être généralisée à la rentrée

11 avril 2025 à 15:21

Cette fois c’est la bonne ? Interpellée par le sénateur LR François Bonhomme mercredi, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé qu’elle souhaitait que la « pause numérique » – l’interdiction pour les élèves d’utiliser leur smartphone au sein de l’établissement – soit « généralisée à tous les collèges à la prochaine rentrée ».

« Cette mesure est essentielle, à la fois en termes de bien-être et de réussite de nos élèves », a fait valoir la ministre, en rappelant que la pause numérique faisait déjà l’objet d’une expérimentation dans une centaine de collèges depuis la rentrée 2024. « Tous les retours sont très positifs, notamment sur l’amélioration du climat scolaire, ou sur le large soutien dont elle bénéficie de la part des parents et des professeurs », affirme-t-elle. À ce stade, aucun bilan officiel de l’expérimentation n’a toutefois été rendu public.

Au Sénat, Élisabeth Borne annonce la généralisation de l’interdiction du smartphone à tous les collèges – capture d’écran Public Sénat

Élisabeth Borne n’a pas précisé par quel levier l’instauration de cette interdiction deviendrait effective à l’échelle nationale. La loi prévoit en effet depuis 2018 l’interdiction du portable à l’école et au collège, mais elle n’a jamais été appliquée.

« Pour la généralisation à la rentrée prochaine, je souhaite que les modalités de mise en œuvre soient laissées à l’appréciation des chefs d’établissement, en lien avec les conseils départementaux », a encore indiqué la ministre. Selon elle, les solutions retenues, « casiers » ou « pochettes », représenteraient soit un coût nul, soit une enveloppe de l’ordre de quelques milliers d’euros par établissement.

« L’interdiction porte sur l’utilisation des téléphones mobiles et de tout autre équipement terminal de communications électroniques (tablette ou montre connectée, par exemple) dans l’enceinte des écoles et des collèges », rappelle le ministère de l’Éducation nationale. La mesure suppose une modification du règlement intérieur de l’établissement, ainsi que celle de la charte des règles de civilité du collégien.

La « pause numérique » et son test initié à la rentrée 2024 font suite à la remise d’un rapport chargé d’évaluer l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans, commandité par le président de la République. Publié le 30 avril 2024, il suggérait, entre autres propositions, de « renforcer l’application de l’interdiction des téléphones au collège, et systématiser dans chaque lycée un cadre partagé sur la place et l’usage des téléphones dans la vie de l’établissement ».

Shein sous la menace d’une amende de 150 millions d’euros par la CNIL

11 avril 2025 à 15:00
Shein sous la menace d’une amende de 150 millions d’euros par la CNIL

La plateforme d’e-commerce d’origine chinoise pourrait écoper d’une amende de 150 millions d’euros pour sa mauvaise politique de gestion des cookies si la CNIL suit les préconisations faites dans un rapport interne. Ce montant serait important, mais il est à rapporter aux 3 milliards d’euros qu’auraient dépensés les français chez Shein ces 12 derniers mois.

Shein fait l’objet d’une enquête de la CNIL et pourrait se voir infliger une amende importante par l’autorité. Alors que celle-ci a effectué plusieurs contrôles de la plateforme d’e-commerce en aout 2023, un rapport interne conclurait, selon l’Informé, à la préconisation, en l’état, d’une sanction de 150 millions d’euros et d’une astreinte quotidienne de 100 000 euros. Le rapport viserait « une gestion des cookies non conforme à la législation en vigueur ».

Des dizaines de cookies déposés avant même l’affichage du bandeau de consentement

Le rapport reprocherait à Shein.com le dépôt de plusieurs dizaines de traqueurs avant même l’affichage du bandeau de consentement des cookies, de cookies après refus et le flou des informations données lors de la demande de consentement.

Ce document ne reflète pas la décision définitive de la CNIL et l’entreprise peut encore plaider sa cause devant l’autorité avant que celle-ci prenne sa décision. L’entreprise affirme avoir « transmis sa réponse et poursuit sa pleine coopération avec la CNIL ». Elle ajoute : « Depuis août 2023, nous avons un échange actif avec la CNIL afin de garantir notre conformité et de répondre de manière rigoureuse à ses attentes. Le rapport s’inscrit dans le cadre de ce dialogue en cours. Nous sommes pleinement mobilisés pour renforcer la confiance de nos parties prenantes et des autorités de régulation. »

Rappelons que ce n’est pas le seul sujet sur lequel Shein a des problèmes. L’UE a ouvert en février une enquête, car elle la soupçonne de non-respect des règles de protection des consommateurs.

L’Europe prévoyait de faire des modifications structurelles des règles douanières de l’Union.

Des plateformes d’e-commerce chinoises difficiles à gérer suite à la guerre commerciale lancée par Donald Trump

Mais suite au déclenchement de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, elle pourrait aussi prendre des mesures d’urgence. En effet, l’Europe pourrait devenir un marché plus important pour Shein, suite aux droits de douane infligés par les États-Unis aux imports chinois. Shein et Temu ont écoulé 46 milliards de dollars de produits aux États-Unis en 2024, selon la banque Nomura, explique Le Parisien.

Du côté français, selon l’entreprise d’étude de marché Circana citée par les Echos, les internautes ont dépensé 3 milliards d’euros chez Shein et 1,8 milliard chez Temu lors des douze derniers mois.

Les plateformes ne viseraient pas la submersion de l’Europe par des produits envoyés jusqu’ici aux États-Unis. Elles chercheraient cependant à profiter du besoin en débouchés des industriels chinois, qui pourraient se retrouver avec de larges stocks d’invendus, au risque de devoir baisser leurs prix. « Les plateformes pourraient tirer profit de cette situation, non pas pour baisser leurs prix qui sont déjà bas, mais pour reconstituer leurs marges et investir dans le marketing et le lobbying pour consolider leur place en Europe face aux menaces réglementaires et douanières », affirme le consultant commerce et consommation Frédéric Boublil à nos confrères.

La Commission européenne s’inquiète de voir une augmentation soudaine de ces achats sur les plateformes chinoises. Mais elle est tiraillée entre le choix de réagir directement sur le sujet ou de prendre le sujet des imports chinois dans sa globalité, selon les Echos.

IA : mais que se passe-t-il chez Apple ?

11 avril 2025 à 14:35
Bruit intérieur
IA : mais que se passe-t-il chez Apple ?

Apple a lancé récemment en Europe toute sa panoplie de services dopés à l’IA. Le bouquet, nommé Apple Intelligence (pour jouer avec l’appellation « AI »), a cependant du mal à déclencher réellement l’enthousiasme. La situation de Siri est pire : une promesse non tenue. En interne, malgré les remaniements, il n’y aurait pas de panique.

L’intelligence artificielle a eu chez Apple un départ tardif. Alors que le monde s’enflammait déjà pour l’IA générative, aucune annonce ne provenait de Cupertino. La firme est pourtant scrutée de près, notamment pour les nouveaux usages : sa manière de faire est soigneusement étudiée, tout auréolée par sa réputation de réfléchir posément avant tout lancement de produit ou intégration d’une technologie.

Vitesse et précipitation

Pourtant, tout ce qui touche à l’IA semble avoir été fait dans la précipitation chez Apple. Le constat est manifeste : une présentation très soignée en juin 2024 durant la présentation d’iOS 18 et macOS 15, mais rien à l’arrivée des versions finales pour les deux systèmes. Il a fallu attendre les révisions « .1 » pour les premières fonctions, et uniquement aux États-Unis. Les versions .2 et .3 ont enrichi progressivement la dotation, jusqu’à ce qu’iOS 18.4 et macOS 15.4 cochent toutes les cases. Elles ont donné le top départ en Europe également, où les utilisateurs ont reçu la totalité des fonctions annoncées.

Toutes ? Non, car une fonction a résisté : Siri. La démonstration faite en juin dernier, puis alimentée par une publicité dans les mois suivants, avait donné de grands espoirs. Après tout, si l’IA montre constamment son potentiel sur des actions précises et rébarbatives, on cherche encore l’assistant pratique au quotidien, capable de réagir sur tout ce qui se passe au sein du système. C’est pourtant ce qu’annonçait Apple pour son nouveau « Siri conversationnel ».

L’iPhone 16e lancé récemment

Autre signe de précipitation : la compatibilité très limitée d’Apple Intelligence à son annonce. Côté téléphone, seul l’iPhone 15 Pro pouvait le prendre en charge, depuis rejoint par la gamme 16 (y compris le 16e lancé récemment). Pour les iPad et les Mac, et en simplifiant un peu, il faut une puce M. Pourquoi ces configurations ? En dehors de la puissance minimale des puces, surtout pour des questions de mémoire vive : Apple Intelligence réclame au moins 8 Go. La firme payait sa pingrerie des dernières années, en promouvant activement des services que peu de personnes pouvaient utiliser.

Perte de crédibilité

Le temps qu’Apple présente ses fonctions et les rende réellement disponibles, le monde avait déjà changé. Tous les outils présents ont déjà un air dépassé, surtout quand on compare les performances des modèles récents – notamment Gemini 2.5 Pro pour le texte, GPT-4o pour les images – à ce qu’Apple propose. Pour l’instant, la seule ouverture proposée est vers ChatGPT, mais on s’attend à ce que d’autres soient annoncées à la WWDC en juin.

Le vrai problème d’Apple, c’est Siri. La firme a présenté ce qui ressemblait à l’assistant « intelligent » que tout le monde (ou presque) pourrait rêver d’avoir. Mais cette annonce ne reposait sur rien. Au point qu’aux États-Unis, un recours collectif a été déposé devant un tribunal californien pour publicité mensongère. Surréaction ? Pas selon les plaignants, qui déclarent s’être basés sur les annonces et la publicité d’Apple pour renouveler leur matériel et être sûrs d’avoir la fonction quand elle serait disponible. Mais elle ne l’est pas.

Le mois de mars aura été calamiteux pour Apple. Au début du mois, les premières rumeurs insistantes sont apparues sur un calendrier largement revu et un nouveau Siri très en retard. Mark Gurman (Bloomberg), souvent très bien renseigné sur les activités de la pomme, indiquait alors qu’il faudrait attendre au minimum iOS 19 à l’automne 2026, voire iOS 20 en 2027. Environ deux semaines plus tard, il remettait le couvert, critiquant cette fois ouvertement l’entreprise pour n’avoir pas su mener sa barque. Selon lui, soit l’entreprise croyait y arriver et avait gravement sous-estimé l’ampleur des travaux, soit elle savait qu’elle n’y arriverait pas et avait menti. « Vaporware » : le mot est lâché.

Très en retard ou seulement en retard ?

Selon un article du New York Times publié ce matin, Apple prévoirait bien un lancement du nouveau Siri pour cet automne. Il arriverait donc dans le sillage d’iOS 19, pour lequel les rumeurs évoquent un vaste renouvellement de l’interface, basé sur les travaux de visionOS. Par « automne », on peut entendre la version finale d’iOS 19 ou l’une des premières mises à jour intermédiaires (iOS 19.1, 19.2…).

Le New York Times dit avoir discuté avec trois personnes « ayant connaissance de ces projets ». Selon elles, certains dirigeants « ne pensent pas que ce retard soit un problème parce qu’aucun des rivaux d’Apple, comme Google et Meta, n’a encore compris ce qu’est l’IA ». Apple estimerait en interne qu’il reste du temps pour « bien faire les choses ».

À condition d’en avoir les moyens. L’article relève ainsi plusieurs problèmes importants. D’une part, le manque de GPU modernes et performants. Apple aurait entrainé ses modèles IA sur du matériel âgé de plus de cinq ans et en quantité limitée (50 000).

Des luttes intestines auraient miné le développement

Tim Cook, CEO de l’entreprise, aurait approuvé le doublement du budget de l’équipe concernée, mais le feu vert aurait été stoppé par Luca Maestri, directeur financier de l’entreprise. Instruction aurait alors été donnée de travailler sur l’efficacité. Le manque de GPU aurait toutefois poussé l’équipe à négocier de la puissance de calcul auprès de Google et Amazon, Apple éprouvant également des difficultés à se procurer des GPU NVIDIA, dont la demande a explosé.

D’autre part, les querelles internes auraient durement impacté le cycle de développement des produits. Le New York Times évoque en particulier une guerre entre Robby Walker, qui supervisait Siri, et Sébastien Marineau-Mes, un cadre supérieur de l’équipe logicielle, pour obtenir la gestion de certains projets.

Enfin, Apple aurait tout simplement les mêmes problèmes que n’importe quelle autre grande entreprise, dont la fuite des talents. Le management ferait face à des équipes composées d’anciens cadres et de jeunes recrues. Pour ne rien arranger, les sources du new York Times ont évoqué un Tim Cook hésitant à « donner des directives claires et directes sur le développement des produits ». Le New York Times n’est d’ailleurs pas le seul à relater les déboires d’Apple. Hier, The Information revenait lui aussi sur la manière dont Apple avait « raté la transformation de l’IA de Siri ».

☕️ Google licencie plusieurs centaines de personnes dans sa division Platforms & Devices

11 avril 2025 à 14:07

Après le plan de départs volontaires révélé fin janvier, Google prend des mesures plus contraignantes pour réduire les effectifs au sein de sa division Platforms & Devices. The Information révèle en effet que plusieurs centaines de licenciements ont été réalisés, sans donner plus de détails quant à la nature des postes ou des équipes concernés.

« Depuis que nous avons combiné les équipes des plateformes et des appareils l’année dernière, nous nous sommes attachés à devenir plus agiles et à fonctionner plus efficacement, ce qui a impliqué de procéder à quelques suppressions d’emplois en plus du programme de départ volontaire que nous avons proposé en janvier », a reconnu un porte-parole de Google, cité par The Information.

Créée en avril 2024, Platforms & Devices rassemble au sein d’une seule et même division l’ensemble des équipes chargées des produits liés à Android (y compris ses variantes pour Auto, TV, Wear et XR), Chrome, ChromeOS, Google Photos, Google One, Pixel, Fitbit et Nest. Un an plus tard, le rapprochement se traduit donc par un effort de rationalisation.

Håkan Dahlström (CC 2.0)
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