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Orange, Free et Bouygues Telecom dévoilent leur plan de rachat des actifs de SFR

14 octobre 2025 à 19:28
Ménage à trois
Orange, Free et Bouygues Telecom dévoilent leur plan de rachat des actifs de SFR

Bouygues Telecom, Free (groupe iliad) et Orange ont annoncé mardi soir avoir déposé une offre non engageante portant sur l’acquisition des principaux actifs de SFR (groupe Altice) en France : infrastructures, fréquences, clientèles grand public et entreprises, etc. Bouygues Telecom capterait 43 % des actifs en question, contre 30 % pour Free et 27 % pour Orange.

Les trois partenaires d’un jour sont sortis du bois, mardi soir, après des mois de tractations dans l’ombre : Bouygues, Free et Orange ont annoncé dans une déclaration commune le dépôt d’une offre d’achat non engageante portant sur les actifs du groupe Altice en France, principalement sous la marque SFR.

L’offre porte sur un montant total de 17 milliards d’euros, et fait ressortir, selon les acquéreurs potentiels, une valorisation globale de 21 milliards d’euros pour l’ensemble des actifs d’Altice France. L’opération serait donc favorable aux créanciers qui ont accepté d’échanger une partie de la colossale dette du groupe présidé par Patrick Drahi en échange d’une partie du capital d’Altice France.

Elle exclut « les participations dans les sociétés Intelcia, UltraEdge, XP Fibre et Altice Technical Services ainsi que les activités du groupe Altice dans les départements et régions d’outre-mer », précise le communiqué.

Vente à la découpe

Dans le détail, Bouygues Telecom porterait 43 % de l’opération, contre 30 % pour Free et 27 % pour Orange. Les trois opérateurs envisagent le découpage suivant :

  • l’activité « B2B » (marchés entreprises) serait reprise par Bouygues Telecom principalement, et iliad ;
  • l’activité « B2C » serait partagée entre les trois (sans précision quant à la répartition, ou aux boutiques) ;
  • les autres actifs et ressources (notamment les infrastructures et les fréquences) seraient partagés entre les trois, à l’exception du réseau mobile de SFR en zone non dense qui serait repris par Bouygues Telecom.

Ce découpage présenterait trois vertus principales selon les acquéreurs, outre la continuité de service pour les clients SFR. D’abord, il contribuerait à préserver un écosystème concurrentiel pour les consommateurs (un argument que l’on pourrait trouver ironique venant d’iliad, qui a en son temps dû ferrailler pour se faire accepter comme quatrième opérateur sur le marché).

Ensuite, il permettrait de consolider des infrastructures stratégiques. Enfin, il dynamiserait les capacités d’investissement dans les réseaux, mais aussi les technologies connexes comme l’IA ou la cybersécurité.

Une offre non engageante

À ce stade, l’offre formulée par les trois opérateurs est dite non engageante : ils informent les marchés et leur cible de leur intérêt, et ça n’est qu’en cas de réponse positive d’Altice France que le processus entrera dans une phase plus concrète de négociations. Laquelle passera logiquement par une phase approfondie de due diligences (vérifications de la santé financière, de la valeur réelle des actifs, du passif, etc.).

Si les parties prenantes devaient trouver un accord, il resterait enfin à passer devant les instances du personnel et devant le régulateur…

En cas de succès, l’opération donnerait lieu à la création d’une structure transitoire. « À l’issue de ces étapes, les actifs qui ne pourraient pas être transférés immédiatement à chacun des trois opérateurs concernés seraient transférés à une société commune chargée de la gestion opérationnelle pendant une période de transition permettant notamment la migration progressive des clients. Cette société s’appuiera sur les collaborateurs du groupe Altice ».

Le sort de la marque SFR, qui constitue elle aussi un actif, n’a pas été précisé. Altice avait bouclé le rachat de SFR en 2014 pour 13,5 milliards d’euros.

☕️ SpaceX réussit son onzième vol test de la fusée Starship

14 octobre 2025 à 15:00

Après une série noire d’échecs, SpaceX a réussi une deuxième fois à maitriser le lancement de sa fusée Starship dans la nuit du lundi 13 octobre au mardi 14. Comme l’expliquent nos confrères de Ciel & Espace, cet essai était assez similaire au précédent. Ainsi, après le décollage réussi du lanceur à 18h23, les deux étages de la fusée se sont bien séparés.

Le premier étage (Super Heavy) a entamé une descente vers le golfe du Mexique et a réussi à allumer ses moteurs. Enfin, il a fait un vol stationnaire au-dessus de la mer avant d’éteindre ses moteurs et de chuter au large de Starbase, comme prévu, explique Space News.

Le deuxième étage a continué sur sa trajectoire pour déployer huit masses simulant des satellites de Starlink. SpaceX a aussi rallumé brièvement un de ses moteurs. Le vaisseau a ensuite entamé sa rentrée atmosphérique correctement, ce qui a permis à l’entreprise de tester l’effet de l’absence de certaines tuiles à certains endroits stratégiques et une « manœuvre d’inclinaison dynamique ».

Cette manœuvre doit pouvoir être utilisée lors de futurs vols pendant lesquels le vaisseau devra revenir à la base de lancement de SpaceX. Cette fois-ci, il a amerri dans l’océan Indien un peu plus de 66 minutes après le lancement.

Le tout est rediffusé par SpaceX sur son site.

Argentine : OpenAI lance un nouveau projet Stargate dans un contexte controversé

14 octobre 2025 à 14:43
Régimen de Incentivo para Grandes Inversiones
Argentine : OpenAI lance un nouveau projet Stargate dans un contexte controversé

OpenAI et Sur Energy ont signé une lettre d’intention pour un nouveau projet de centre de données à 25 milliards de dollars.

« Aujourd’hui, nous sommes heureux d’annoncer le lancement de Stargate Argentina », déclare Sam Altman dans une vidéo visiblement lue depuis son écran. À moins, suggère la chercheuse Milagros Miceli, qu’il ne s’agisse d’un deepfake.

Derrière le nom de Stargate Argentina se cache pour le moment un projet de centre de données à 25 milliards de dollars, qui devrait être construit en Patagonie. Évoquant une « opportunité historique » de faire de l’Argentine un « acteur clé dans le nouveau paysage numérique et énergétique mondial », le gouvernement argentin précisait le 10 octobre qu’une lettre d’intention avait été signée entre OpenAI et l’entreprise argentino-états-unienne Sur Energy, pour alimenter le futur bâtiment.

Celui-ci pourrait atteindre une capacité de 500 mégawatts, indiquent les diverses annonces officielles, quand bien même ce type d’élément relève plus du marketing que de la réelle indication.

Stargate 2, le retour…

Inspiré du film éponyme, le nom Stargate fait ici référence au premier projet de grande ampleur lancé par OpenAI aux États-Unis. Au lendemain de la seconde investiture de Donald Trump, Sam Altman se retrouvait aux côtés du patron d’Oracle Larry Ellison dans le bureau ovale pour annoncer un plan à 500 milliards de dollars, selon lequel OpenAI, Oracle, Arm, Microsoft et NVIDIA s’associeraient pour construire de nouvelles infrastructures dédiées à l’intelligence artificielle.

Six mois plus tard, cette première annonce retentissante – au point de créer de très publiques frictions entre Sam Altman et Elon Musk – s’annonçait relativement complexe. En juillet, toujours aucun contrat n’avait été signé par la coentreprise créée pour l’occasion.

Régime fiscal controversé

En Argentine, la porte des étoiles voulue par OpenAI sera donc 20 fois plus modeste en termes financiers. Sa localisation précise n’est pas indiquée. Le projet est, en revanche, tout aussi soutenu par Javier Milei que sa version américaine l’a été par Donald Trump.

L’alliance entre OpenAI et Sur Energy est, par ailleurs, construite dans le cadre du Régime d’incitation pour les grands investissements (RIGI), un système pensé par le gouvernement Milei pour favoriser les investissements de plus de 200 millions de dollars en Argentine, en échange d’avantages fiscaux. Adopté en 2024, ce régime est controversé pour les facilités qu’il crée aux industries fossiles, minières (l’Argentine est aussi l’un des principaux producteurs de lithium), sidérurgiques ou encore touristiques, et pour les conséquences que le développement de ces diverses activités peuvent avoir sur les droits humains et l’environnement.

En l’espèce, grâce au RIGI, OpenAI sera « exempté de payer des impôts, d’embaucher de la main-d’œuvre locale et d’acheter du matériel argentin », liste Milagros Miceli sur LinkedIn. Et de comparer ce projet à d’autres investissements de géants numériques états-uniens dans d’autres pays du globe, que ce soit au Chili, où la population a finalement fait bloquer un projet de centre de données de Google pour protéger ses ressources en eau, ou au Mexique, où les infrastructures électriques sont soumises à une importante pression par le déploiement des infrastructures liées à l’IA.

Si ce projet de centre de données se confirme, il viendra grossir les rangs des multiples partenariats signés ces derniers mois par OpenAI, au point de placer la société d’intelligence artificielle au sein d’un réseau de mille milliards de dollars de contrats variés.

Des chercheurs en médecine appellent à une régulation des outils intégrant de l’IA

14 octobre 2025 à 14:10
IA pas de gène
Des chercheurs en médecine appellent à une régulation des outils intégrant de l’IA

L’IA est déjà utilisée quotidiennement dans les machines utilisées par les médecins. Mais certains tirent le signal d’alarme sur le manque d’évaluation de cette intégration, aussi bien sur l’efficacité que la responsabilité légale qui incombe aux professionnels de santé.

Les chercheurs en médecine s’interrogent sur l’introduction rapide de l’IA dans leur pratique, notamment dans les machines qu’ils utilisent au quotidien, sans vraie évaluation par des régulateurs comme la Food & Drugs Administration états-unienne ou l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) en France.

Dans une « communication spéciale » publiée dans la revue scientifique médicale JAMA (une des plus vieilles de la discipline), 52 chercheurs et chercheuses en médecine font le tour des enjeux autour de l’introduction de l’intelligence artificielle dans leurs disciplines.

« L’intelligence artificielle (IA) transforme la santé et les soins de santé à une échelle sans précédent. Si les avantages potentiels sont considérables », reconnaissent-ils, ils ajoutent que «  les risques le sont tout autant ».

L’IA massivement déployée dans les dispositifs médicaux

« De nombreux outils d’IA sont déjà largement utilisés, en particulier dans les domaines de l’imagerie médicale, de la santé mobile, des opérations commerciales dans le secteur de la santé et des fonctions hybrides telles que la transcription des consultations externes », détaillent-ils. Nous avons déjà abordé son utilisation pour améliorer le triage des patients aux urgences ou pour booster les outils d’imagerie médicale.

« Tous ces outils peuvent avoir des effets importants sur la santé (positifs ou négatifs) », commentent les chercheurs, « mais ces effets ne sont souvent pas quantifiés car les évaluations sont extrêmement difficiles à réaliser ou ne sont pas requises, en partie parce que beaucoup d’entre eux échappent à la surveillance réglementaire de la Food and Drug Administration américaine ». Ils ajoutent que cette évaluation est complexe car « les effets d’un outil dépendent fortement de l’interface homme-machine, de la formation des utilisateurs et du contexte dans lequel l’outil est utilisé ».

Sans évaluation sérieuse, la peur d’être responsable juridiquement

Sans évaluation sérieuse par une instance de régulation, les médecins se posent la question de la responsabilité juridique en cas de problème. « Il y aura certainement des cas où l’on aura l’impression que quelque chose a mal tourné et où les gens chercheront quelqu’un à blâmer », explique au Guardian le chercheur de l’Université de Pittsburgh, Derek Angus, l’un des principaux auteurs du texte publié par JAMA.

L’article explique que dans le cas où un outil n’a pas à être évalué par une instance comme la FDA, le développeur d’un outil « procéderait probablement à des évaluations proportionnées à ses allégations » mais, « il n’évaluerait nécessairement pas les conséquences de son outil sur la santé. Les organismes de prestation de soins de santé peuvent être motivés à mener leurs propres évaluations, mais beaucoup d’entre eux ne disposent pas des fonds ou de l’expertise nécessaires pour mener des évaluations approfondies ». Les chercheurs ajoutent : « Les gouvernements peuvent accorder des subventions pour financer certaines évaluations, mais ce financement est loin d’être exhaustif. Les patients et les communautés sont des parties prenantes qui ne sont pas responsables de l’évaluation, mais dont les points de vue sont essentiels. Cependant, leurs points de vue ne sont pas systématiquement pris en compte ».

Ils ajoutent que « pour les autres interventions en matière de soins de santé, la surveillance réglementaire est un élément important de cette gouvernance, car elle garantit à la société et aux marchés la crédibilité d’une intervention. Cependant, les États-Unis ne disposent pas d’un cadre réglementaire complet et adapté à l’IA dans le domaine de la santé et des soins de santé ». Ajoutons que la FDA est une agence américaine, mais elle donne aussi le la en matière de régulation de santé dans le monde.

Appel à une vraie régulation

Dans leur article, les chercheurs lui reprochent d’appliquer « une approche fondée sur les risques et spécifique à chaque fonction afin de fournir l’assurance la moins contraignante possible en matière de sécurité et d’efficacité ». Ils ajoutent que les lois états-uniennes excluent les logiciels (dont les logiciels avec de l’IA) de la définition des « dispositifs médicaux » si leur fonction est d’apporter un soutien administratif, un soutien général au bien-être, certains types d’aide à la décision clinique ou certaines fonctions de gestion de dossiers médicaux. Ainsi, l’aide au diagnostic via l’IA passe entre les trous du filet de la régulation.

« Pour les cliniciens, l’efficacité signifie généralement une amélioration des résultats en matière de santé, mais rien ne garantit que l’autorité réglementaire exigera des preuves [à cet égard] », explique encore Derek Angus au Guardian. « Une fois commercialisés, les outils d’IA peuvent être déployés de manière imprévisible dans différents contextes cliniques, auprès de différents types de patients, par des utilisateurs ayant des niveaux de compétences variés. Il n’y a pratiquement aucune garantie que ce qui semble être une bonne idée dans le dossier de pré-autorisation corresponde réellement à ce que l’on obtient dans la pratique ».

Ces chercheurs appellent à une vraie régulation : « les outils d’IA utilisés dans le domaine de la santé et des soins de santé devraient être soumis à une structure de gouvernance qui protège les individus et garantit que ces outils réalisent bien les bénéfices potentiels » affichés.

Windows 10 : comment bénéficier d’un an de support technique supplémentaire ?

14 octobre 2025 à 10:03
Windows 10 : comment bénéficier d’un an de support technique supplémentaire ?

Windows 10 s’apprête à recevoir ses dernières mises à jour. Microsoft propose toutefois les ESU, des correctifs de sécurité supplémentaires. Un accès normalement payant, mais que l’entreprise fournit gratuitement en Europe pendant un an pour le grand public. Comment en profiter ?

Nous sommes le 14 octobre 2025, dernier jour du support technique de Windows 10. Après la mise à jour finale qui sera diffusée ce soir, le système sera laissé sans correctifs de sécurité, laissant les failles s’accumuler, ouvertes aux quatre vents.

Toutes les versions de Windows arrivant en fin de support peuvent activer les Extended Security Updates (ESU, ou mises à jour de sécurité étendues), pour continuer à recevoir des correctifs de sécurité (failles critiques et importantes). Sur les anciens systèmes, ces ESU étaient réservées au monde professionnel, jusqu’à trois ans avec une facturation lourde (proportionnelle au nombre de machines, chaque année coûtant plus cher que la précédente). Avec Windows 10, Microsoft permet au grand public d’obtenir la première année.

Il y a principalement deux modes d’obtention. Premier scénario, vous voulez/pouvez utiliser le compte Microsoft. L’inscription permet d’obtenir gratuitement les ESU en Europe. On peut déconnecter ensuite ce compte pour revenir sur une session locale, mais il faudra le reconnecter au minimum tous les 60 jours pour que les ESU continuent d’affluer. Sinon, la procédure sera rompue et il faudra recommencer. Second scénario, vous voulez rester avec le compte local. La seule option est alors un paiement de 31,49 euros pour débloquer les ESU.

Dans les deux cas, les ESU ne portent que jusqu’au 13 octobre 2026. Que vous vous inscriviez maintenant ou dans trois mois, la date butoir ne change pas.

Premier scénario : l’inscription gratuite avec le compte Microsoft

Si vous utilisez un compte Microsoft, vous êtes dans le scénario le plus simple. Commencez par ouvrir les paramètres de Windows et rendez-vous dans Windows Update. Sous le bouton « Rechercher des mises à jour », vous devriez voir un gros message « La prise en charge de Windows 10 se termine en octobre 2025 ». En-dessous, un lien bleu « S’inscrire maintenant » permet de lancer le processus. Signalons que cette fonction semble toujours en cours de déploiement et que tout le monde ne voit pas encore ce lien bleu.

Un panneau dédié s’ouvre alors. Il rappelle brièvement la situation et ce que l’inscription s’apprête à faire. La nécessité du compte Microsoft est précisée.

Le panneau suivant vous demande de choisir entre les deux scénarios : utiliser le compte Microsoft pour débloquer gratuitement les mises à jour étendues, ou un achat définitif de 31,49 euros pour rester sur un compte local. Cliquez simplement sur Suivant pour rester sur l’option du compte Microsoft. Un dernier panneau résumera les choix effectués, le bouton bleu permettant de lancer l’inscription. Une fenêtre vous indiquera alors que l’opération a réussi : « Vous êtes inscrit aux mises à jour de sécurité étendues jusqu’au 13 octobre 2026 ».

Après quoi, vous pouvez vérifier dans Windows Update que le PC a bien effectué l’opération. Vous devriez trouver une ligne « Votre PC est inscrit pour recevoir les mises à jour étendues », dont l’emplacement dépend de la taille de la fenêtre : à droite s’il y a la place, sinon en bas.

Second scénario : vous utilisez un compte local

Si vous utilisez un compte local, l’assistant va proposer les mêmes options. Vous pouvez d’ailleurs choisir quand même d’utiliser le compte Microsoft pour recevoir les ESU. Auquel cas il vous sera demandé de vous connecter, ou de créer un compte si ce n’est pas encore fait. La procédure réclamera que ce compte soit ensuite lié à la session Windows, ce qui suppose un nombre beaucoup plus élevé de donnes personnelles transitant par les serveurs de Microsoft.

Si vous voulez garder le compte local, Microsoft n’essaye pas de vous en dissuader. Mais il faut dans ce cas payer 31,49 euros pour un « achat définitif ». Si l’on choisit cette option, le panneau suivant listera les moyens de paiement rattachés au compte Microsoft s’il existe. Dans le cas contraire, il faudra en ajouter un (carte bancaire, compte PayPal…).

Une fois le paiement effectué, vous recevez le même message que dans le premier scénario : vous voilà inscrit aux mises à jour étendues jusqu’au 13 octobre 2026. Contrairement au premier scénario où on peut perdre le bénéfice des ESU si l’on se déconnecte du compte Microsoft, l’achat définitif débloque les correctifs supplémentaires dans tous les cas, quel que soit le type de compte.

Il peut arriver que vous ne sachiez pas si vous utilisez un compte local ou Microsoft. Ouvrez simplement Paramètres : si vous voyez une adresse e-mail en haut à gauche sous le nom du compte, c’est qu’un compte Microsoft est présent) et que le compte n’est pas local. Dans ce contexte, local signifie « non synchronisé », par opposition au compte Microsoft qui retient de nombreuses informations et paramètres (sur les serveurs de l’entreprise).

Une fois par machine, Windows 11 en « embuscade »

Précisons à ce sujet que la procédure est à effectuer sur chaque PC concerné. Il en va de même pour les 31,49 euros à régler pour le compte local : la somme devra être déboursée sur chaque PC.

Enfin, il n’est pas impossible que vous voyiez surgir Windows 11 dans Windows Update. La proposition de migration n’a pas été envoyée à toutes les machines pendant longtemps, mais certains verrous ont été levés ces derniers mois, en réponse à des blocages levés sur la compatibilité de certains logiciels et matériels.

Puisque nous sommes à la date fatidique, il est donc possible que des PC auparavant laissés sur le carreau voient la proposition, à condition bien sûr que les conditions matérielles soient réunies. Sur ces machines, on pouvait bien sûr forcer la mise à jour, mais la manipulation n’était pas recommandée, pour éviter justement les incompatibilités.

Microsoft propose toujours son outil pour vérifier la compatibilité de la configuration avec Windows 11. Si vous en avez la possibilité, nous vous recommandons d’effectuer cette migration, car elle règle les problèmes de support technique. Du moins tant que vous souhaitez rester sur la plateforme de Microsoft. Si vous envisagez un passage au libre, les ESU permettront de patienter quelques mois, le temps par exemple de planifier une migration vers Linux.

☕️ Google va proposer un bouton pour masquer les pubs au sein de ses résultats de recherche

14 octobre 2025 à 09:41

Google se prépare à augmenter la visibilité des publicités au sein de ses résultats de recherche, mais avec une contrepartie : l’ajout d’un bouton permettant de masquer l’encart consacré aux réclames. Le moteur de recherche, qui a annoncé ce changement mardi 13 octobre dans un billet de blog, indique que ces évolutions d’interface seront sensibles sur mobile comme sur desktop, avec comme toujours un déploiement progressif dans le monde.

En pratique, quels seront les changements ? La page de résultats de Google identifie aujourd’hui de façon individuelle les « liens sponsorisés » qui sont donc les publicités, payantes, par lesquelles des annonceurs achètent le droit d’apparaître au-dessus des adresses référencées de façon naturelle.

Demain, ces publicités seront regroupées au sein d’un bloc unique de « résultats sponsorisés », identifié par une étiquette de taille plus importante. Sur mobile, elle restera accrochée en haut de l’écran le temps que l’internaute ait fait défiler la zone de publicités, avant de disparaître quand il arrive aux résultats naturels.

À gauche, la nouvelle version présentée par Google avec encart dédié aux pubs et bouton de fermeture. À droite, une capture d’écran réalisée sur la version française du moteur le 14 octobre

Selon les requêtes, cette zone de publicités pourra s’afficher soit au-dessus, soit après, les « aperçus générés par IA » liés à la fonction AI Overviews.

Google annonce par ailleurs l’introduction d’une option « Masquer les résultats sponsorisés ». Elle prend la forme d’un bouton dédié, qui devrait donc permettre de réduire la zone dédiée à ces publicités.

« Lors de nos tests, nous avons constaté que le nouveau design facilite la navigation en haut de la page. La taille des annonces reste inchangée et vous ne verrez jamais plus de quatre annonces textuelles par groupe », promet Google.

IA, réseaux sociaux : la Californie encadre l’usage des technologies par les mineurs

14 octobre 2025 à 09:20
From Big Tobacco to Big Tech
IA, réseaux sociaux : la Californie encadre l’usage des technologies par les mineurs

Le gouverneur de Californie vient de signer plusieurs lois visant à protéger les mineurs dans leurs interactions avec les équipements numériques, les réseaux sociaux et les chatbots conversationnels.

Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a signé ce 13 octobre plusieurs textes visant à encadrer le recours aux nouvelles technologies par les mineurs.

Outre instituer l’obligation, pour les réseaux sociaux, de diffuser des messages de santé publique à destination des moins de 18 ans et d’obliger les fabricants d’appareils comme Apple ou Google à collecter l’âge des internautes lorsque les parents paramètrent des équipements pour leurs enfants, l’État adopte ainsi le premier texte des États-Unis qui oblige les opérateurs de robots conversationnels à déployer des protocoles de sécurité dans leurs compagnons d’IA.

Vérifications d’âge et messages d’alertes

Pour commencer, le gouverneur place la Californie dans les débats sur les vérifications d’âge des internautes, après que des textes très débattus ont été passés au Texas, dans l’Utah et en Louisiane.

En l’occurrence, le texte oblige désormais des fabricants d’équipements comme Apple ou Google à vérifier l’âge des internautes californiens lorsque leurs parents paramètrent les ordinateurs, smartphones ou tablettes. Les mineurs doivent ensuite être classés dans une des quatre catégories d’âge créées, puis rendre ces catégories accessibles pour les créateurs d’applications.

Le projet avait été soutenu par Google, Meta, OpenAI ou encore Snap, rapporte Politico, tandis que la Motion Picture Association, qui représente des studios cinématographiques dont Amazon et Netflix, s’y opposait.

Autre tactique, à destination des réseaux sociaux, cette fois : la Californie oblige désormais ces acteurs à diffuser des messages d’alerte sur les risques de santé mentale posés par ces outils. L’État du Minnesota a passé un texte similaire en juillet, inspiré – comme pour la Californie – des messages d’alertes imposés sur les paquets de cigarettes pour sensibiliser aux risques du tabagisme.

En pratique, les plateformes devront diffuser un message de 10 secondes chaque fois que l’enfant s’y connectera pour la première fois de la journée, puis un message de 30 seconde impossible à passer si l’enfant y reste connecté plus de trois heures. Au-delà de ces trois heures, le message de trente secondes devra à nouveau être diffusé, de manière inévitable, toutes les heures supplémentaires.

Le premier texte encadrant les relations aux chatbots conversationnels

Proposé en janvier, un autre projet de loi vise à encadrer l’usage de chatbots alimentés par IA générative. Il a gagné en importance dans le débat public local après la mort d’Adam Raine, qui s’est suicidé à l’âge de 16 ans, après de longues conversations sur le sujet avec ChatGPT. Le texte législatif a par ailleurs fait suite aux révélations sur les propos déclarés acceptables par Meta lorsque des enfants échangent avec ses outils génératifs. Dans le lot : des contenus jugés « sensuels » par les équipes de l’entreprise, de la désinformation médicale ou encore des propos racistes.

À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, des sociétés comme Meta, Open AI, Character AI ou Replika devront donc intégrer diverses fonctionnalités parmi lesquelles des outils vérifications d’âges, des messages d’alertes relatifs à leurs robots, et des dispositifs rendant évident que toute interaction avec leurs machines sont générées de manière artificielle (plutôt que de laisser, par exemple, un robot produire du texte laissant croire qu’un professionnel de santé est en train de répondre).

Un nouveau texte prévoit par ailleurs des peines susceptibles de grimper jusqu’à 250 000 dollars pour toute personne qui tirerait profit de deepfakes, et oblige les sociétés concernées à mettre en place des protocoles de gestion du suicide et des auto-mutilations.

Plusieurs sociétés, dont OpenAI et Replika, ont déjà commencé à déployer des fonctionnalités allant du contrôle parental à divers outils de filtrage, précise TechCrunch.

À l’heure actuelle, plusieurs familles poursuivent des constructeurs de robots conversationnels pour les effets qu’ils ont eus sur leurs proches. C’est le cas de la famille Raine, mais aussi d’une famille du Colorado, qui attaque la start-up Character AI en justice après que sa fille s’est suicidée à l’âge de 13 ans. Là encore, l’enfant avait entretenu une série de conversations sexualisées et problématiques avec le robot compagnon.

Le texte californien vient s’ajouter à une autre loi, signée le 2 octobre par Gavin Newsom, et imposant diverses mesures de transparence aux constructeurs de modèles d’IA dits « de frontière ». Avec ces différentes mesures, l’État du sud se place en fer de lance de l’encadrement de l’intelligence artificielle aux États-Unis.

☕️ Le parc informatique des lycées des Hauts-de-France touché par une cyberattaque

14 octobre 2025 à 08:29

Ce lundi 13 octobre, les lycées des Hauts-de-France ont eu pour consigne de ne pas utiliser les ordinateurs et de les maintenir éteints.

Cela fait suite à la détection d’une cyberattaque survenue ce vendredi 10 octobre qui touchait « 80% des lycées publics de la région Hauts-de-France » selon nos confrères d’Ici Hauts-de-France. À ce moment-là, la région Hauts-de-France ne parlait que d’ « un accès aux réseaux et à Internet […] temporairement suspendu ». Elle affirmait que « les premières analyses indiquent que l’attaque a essentiellement ciblé des données techniques. Les environnements numériques de travail (ENT) ne sont pas affectés » et ajoutait avoir déposé plainte.

Ce n’est que dans le courant de la journée de lundi que la Région a demandé aux établissements de maintenir tous les ordinateurs éteints « afin d’éviter toute propagation et de ne pas retarder le retour à la normale », suivant « les recommandations des experts (ANSSI, prestataires, experts internes et gendarmerie) », explique un communiqué de la Région.

Celle-ci ajoute que « les chefs d’établissement des lycées sont informés régulièrement de l’évolution de la situation ».

Selon Ici Hauts-de-France, la cyberattaque serait liée à un rançongiciel du groupe de pirates Qilin. En janvier dernier, les chercheurs de l’entreprise de sécurité BlackPoint signalaient que Qilin utilisait une méthode appelée BYOVD (Bring Your Own Vulnerable Driver). « Cette technique consiste à utiliser un pilote signé, mais qui contient des failles, pour passer à travers les systèmes de sécurité, comme les solutions de détection et de réponse aux menaces (EDR) », explique l’Agence du numérique en santé française.

« Un service d’assistance technique téléphonique est mis en place à l’attention des lycées par les autorités académiques », affirme la Région qui assure travailler « en lien étroit » avec « les autorités académiques […] pour assurer la continuité du service public et accompagner les établissements ».

Mais pour l’instant, les enseignants semblent devoir se débrouiller par leurs propres moyens, explique à Next l’un d’entre eux, qui s’est vu demander d’apporter son ordinateur personnel pour travailler.

☕️ TP-Link réalise les premiers échanges de données en Wi-Fi 8

14 octobre 2025 à 07:00

Le Wi-Fi 7 existe depuis longtemps, mais son programme de certification n’a même pas encore deux ans. À chaque nouvelle version de la norme, les fabricants n’attendent pas la finalisation pour lancer leurs produits.

Les chercheurs sont évidemment passés au Wi-Fi 8 (ou 802.11bn), dont l’axe principal de travail est l’Ultra High Reliability ou fiabilité ultra élevée. Pour Qualcomm, « le Wi-Fi 8 marque un tournant fondamental : il va au-delà des débits pour privilégier des performances fiables dans des conditions réelles et difficiles ».

Après les belles promesses des uns et des autres, TP-Link annonce « la première connexion Wi-Fi 8 » en transmettant des données via un prototype développé dans le cadre d’un partenariat industriel (aucun nom n‘est donné)

Selon le fabricant, « le test a permis de valider à la fois la balise Wi-Fi 8 et le débit de données, confirmant la viabilité de la technologie et marquant une étape critique dans le développement du Wi-Fi 8 ».

Nous n’avons pas plus de détails. TP-Link propose une page dédiée au Wi-Fi 8, sur laquelle le débit maximum indiqué est de 46 Gb/s, comme en Wi-Fi 7. Signe que la peinture est encore fraiche, le fabricant annonçait il y a peu que le Wi-Fi 8 pourrait atteindre « des débits théoriques proches de 100 Gb/s ».

Selon certains acteurs de l’industrie, la norme Wi-Fi 8 devrait être finalisée en 2028, mais les premiers produits commercialisés devraient arriver avant. Établir une première connexion en Wi-Fi 8 est une étape, mais tant que les brouillons de la norme ne sont pas plus avancés, impossible de savoir exactement ce qu’elle proposera.

OpenAI mange à tous les râteliers : après AMD et NVIDIA, c’est au tour de Broadcom

14 octobre 2025 à 06:30
Ça bulle ?
OpenAI mange à tous les râteliers : après AMD et NVIDIA, c’est au tour de Broadcom

OpenAI annonce un troisième contrat pour déployer des millions de puces dédiées à l’IA, avec Broadcom cette fois-ci, pour un total de 10 GW de puissance électrique. Le géant de l’intelligence artificielle grimpe donc à 26 GW et revient à la charge sur son obsession : l’IA générale.

Au cours des derniers jours, OpenAI a annoncé deux gros contrats avec les deux géants des GPU. Le premier avec NVIDIA qui prévoit d’investir jusqu’à 100 milliards de dollars dans OpenAI, en échange du déploiement de 10 GW de GPU du Caméléon.

Rebelote avec AMD quelques jours plus tard avec 6 GW de GPU à déployer. Le volet financier est différent : OpenAI va aussi pouvoir acheter jusqu’à 160 millions d’actions AMD (environ 10 % du capital), pour un montant non précisé.

OpenAI et Broadcom vont co-développer des accélérateurs IA

Aujourd’hui, OpenAI annonce un troisième partenariat, avec Broadcom cette fois. Le but est de « co-développer des systèmes incluant des accélérateurs et des solutions Ethernet de Broadcom pour la mise à l’échelle et la montée en charge ».

Dans le cadre de cet accord, « Broadcom va déployer des racks d’accélérateurs d’IA et de systèmes réseau, dont le démarrage est prévu au second semestre 2026 et l’achèvement d’ici fin 2029 ». Tout devrait donc être en place en trois ans seulement. Le début des hostilités avec NVIDIA et AMD est aussi prévu pour la seconde moitié de 2026, mais rien n’est précisé sur la fin des travaux.

OpenAI récidive et parle de nouveau de « 10 gigawatts d’accélérateurs d’IA personnalisés », ce qui ne veut rien dire sur la puissance de calcul, surtout qu’on ne connait pas l’ombre d’une caractéristique technique des puces. Avec cette annonce, OpenAI pourrait aussi bien développer des radiateurs électriques avec un NPU pour réguler la température, que des puces capables de rivaliser avec les dernières générations de NVIDIA (la réalité sera évidemment entre les deux).

Dans le cadre de ce partenariat, « OpenAI concevra les accélérateurs et les systèmes », qui seront ensuite développés et déployés par Broadcom, aussi bien dans des datacenters d’OpenAI que de partenaires. Le père de ChatGPT affirme que ces connaissances sur le développement des modèles d’IA seront mises à profit pour le développement.

De nouvelles puces principalement pour l’inférence

Pour simplifier, OpenAI sait parfaitement ce qu’il lui faut (l’entreprise connait sur le bout des doigts les besoins pour l’entrainement et l’inférence) et va donc concevoir ses puces pour y répondre au mieux. Il faudra voir comment vont s’articuler les différents accords avec AMD, NVIDIA et maintenant Broadcom. OpenAI ne précise pas les usages ciblés par les différentes puces.

Les puces développées avec Broadcom serviront probablement pour de l’inférence, c’est-à-dire répondre aux demandes des utilisateurs. Avant cela, il faut passer par la phase d’apprentissage, qui exploite de colossaux jeux de données (typiquement, tout ce qui est disponible sur Internet) pour entrainer l’intelligence artificielle. C’est d’ailleurs confirmé par Sam Altman lors d’une table ronde accompagnant la mise en ligne du communiqué, comme le rapporte LaPresse.ca.

26 GW : 3 % de la production étasunienne, 42 % en France

10 GW, puis 16 GW et maintenant 26 GW, l’appétit énergétique d’OpenAI ne semble pas avoir de limite. Lors de la table ronde, Sam Altman a précisé que les systèmes actuellement installés ont une capacité d’« un peu plus de deux GW » ; la consommation va donc être multipliée par 13 au cours des prochaines années.

« Beaucoup s’interrogent, par ailleurs, sur la capacité du réseau électrique américain à absorber ces considérables besoins supplémentaires, alors que l’offre est déjà contrainte », expliquent nos confrères. Ils rappellent que, selon le département de l’Énergie, la capacité des États-Unis était d’environ 1 200 GW en 2023 : « Les nouveaux besoins d’OpenAI représentent plusieurs points de pourcentage de l’ensemble de la puissance électrique du pays tout entier ». Ramené à la France, cela correspondrait à 42 % de la puissance installée (61,4 GW pour rappel).

La super intelligence artificielle générale en ligne de mire (sauf avec AMD)

Dans son communiqué, OpenAI affirme que cette collaboration permettra à OpenAI de se rapprocher de son Graal : proposer une « intelligence artificielle générale à toute l’humanité ». On retrouvait exactement les mêmes éléments de langage dans la première annonce avec NVIDIA, où OpenAI parlait aussi de superintelligence.

Par contre, dans le partenariat avec AMD, pas de superintelligence ni d’IA générale ; le partenariat devait « uniquement » permettre de « répondre aux demandes croissantes en matière d’IA dans le monde ».

800 millions d’utilisateurs… « dans une bulle » ?

De 700 millions d’utilisateurs actifs chaque semaine à la date du 22 septembre, OpenAI en revendique désormais « plus de 800 millions ». L’entreprise annonce aussi une « forte adoption parmi les grandes et petites entreprises ainsi que les développeurs ».

Suite à cette annonce, le cours de la bourse de Broadcom a grimpé de 10 %. Depuis l’annonce du partenariat avec AMD, l’action du Texan a pris plus de 30 %. Avec des investissements circulaires et OpenAI au centre, la notion de bulle revient plus que jamais sur le devant de la scène. Une bulle ? « Quelle bulle », s’est demandé Bloomberg.

#OpenAI, #Nvidia fuel $1tn AI market w/web of circular deals. A wave of deals and partnerships are escalating concerns that the trillion-dollar AI boom is being propped up by interconnected business transactions.https://t.co/abiPWR0eZs pic.twitter.com/oIMBVbO1rU

— Holger Zschaepitz (@Schuldensuehner) October 8, 2025

☕️ Le « Lokal » a recommencé à diffuser de la violence, la justice perquisitionne

14 octobre 2025 à 06:00

C’est sur la plateforme Twitch qu’une partie de l’ancienne chaine de streaming « Jean Pormanove » avait repris les diffusions de direct la semaine dernière. Selon Mediapart, une nouvelle enquête a été ouverte par le parquet de Nice ce vendredi 10 octobre, pour violences volontaires en réunion et diffusion d’images d’atteintes volontaires à la personne.

Selon nos consœurs, le « Lokal », lieu de tournage de l’ancienne chaine Kick Jeanpormanove, a de nouveau été utilisé par ces streamers pour diffuser la semaine dernière le même genre de contenus sur la chaine OGK_Decoy diffusée cette fois sur Twitch. Ce local a été perquisitionné et le matériel informatique a été saisi.

Dans une courte vidéo, Médiapart diffuse des extraits de mises en scène de violences physiques et psychologiques.

Une perquisition avait déjà eu lieu dans le même local après la publication de la première enquête de Mediapart sur le sujet.

Reçu hier — 13 octobre 2025Next - Articles gratuits

Services publics : un Français sur deux fait ses démarches en ligne seul

13 octobre 2025 à 14:29
Kafka dans la machine
Services publics : un Français sur deux fait ses démarches en ligne seul

Un Français sur deux parvient à réaliser ses démarches administratives en ligne sans chercher d’aide, selon un rapport de la Défenseure des droits.

En 2014, la France se classait première au classement des pays disposant des meilleurs services publics en ligne. Onze ans plus tard, l’expansion de ce mode de relation entre la population et les services publics se traduit par de vrais casse-têtes, et un accès variable aux droits, alerte la Défenseure des droits.

Le nombre de difficultés signalées par les internautes a même augmenté entre 2016 et 2024, selon un rapport publié ce 13 octobre par l’institution. L’an dernier, près de deux répondants sur trois (61 % des interrogés) témoignaient avoir rencontré des difficultés dans leurs relations aux administrations, contre 39 % en 2016. Surtout, moins d’un sur deux parvient à effectuer ses démarches administratives en ligne sans se faire aider.

Difficultés en augmentation pour tous les publics

Pour mener cette nouvelle édition de son enquête sur l’accès aux droits (la première remonte à 2016), les services de la Défenseure de droits ont réalisé avec des équipes du CNRS 5 030 entretiens, auprès d’un panel représentatif de la population âgée de 18 à 79 ans habitant en France métropolitaine.

Le but : comprendre les difficultés rencontrées lors de la réalisation de démarches administratives, celles rencontrées au moment de résoudre un problème avec une administration ou un service public, et les cas dans lesquels les personnes renoncent à faire valoir un droit.

Constat principal : les échanges avec les services publics sont complexes, notamment lorsqu’ils sont réalisés en ligne, et le problème concerne tous les publics. Cadres, diplômés de master ou plus, personnes de nationalité française depuis la naissance, tous ces profils qui rencontrent habituellement moins de problèmes dans leurs échanges avec l’administration rapportent davantage de difficultés en 2024 qu’en 2016.

Pour autant, 31 % des ouvriers et employés et 33 % des personnes en difficultés financières rencontrent fréquemment des difficultés, ce qui en fait des populations plus exposées aux problèmes de relation avec les services publics que les autres. Pour les échanges spécifiquement réalisés en ligne, 36 % des interrogés cherchent de l’aide, 8 % déclarent avoir besoin d’être accompagnés et 7 % évitent de réaliser des démarches en ligne, par choix.

Ces enjeux de facilité d’usage des démarches numériques se traduisent par une forte corrélation avec la facilité à réaliser des démarches administratives de manière générale.

Tentatives de contournement de l’outil numérique

Pour ce qui est de la gestion de problèmes spécifiques rencontrés avec l’administration, la Défenseure des droits constate que le nombre de difficultés déclarées a baissé, de 54 % en 2016 à 42 % en 2024. Cela dit, en 2024, quatre usagers interrogés sur dix déclarent tout de même avoir rencontré au moins un problème avec un service public. 

Parmi ces enjeux sont cités, par ordre de fréquence, la difficulté à contacter quelqu’un pour échanger ou obtenir un rendez-vous ; à obtenir des informations fiables ; la demande répétée de pièces justificatives ; l’absence de réponse ou les réponses tardives. Près de 2 personnes sur 5 citent aussi des problématiques (39 %) d’erreur de traitement.

Face à un ou plusieurs des cas tout juste cités, l’essentiel des répondants (88 %) tente de re-contacter le service public concerné. Dans ces cas-là, les deux tactiques les plus plébiscités consistent à éviter l’outil numérique : 55 % essaient d’appeler et 33 % de se déplacer directement dans les bureaux de l’administration concernée. Le taux de résolution de problème varie selon la méthode employée – le déplacement est un succès dans 72 % des cas, quand le courrier le permet dans seulement 56 % des cas. Il varie aussi, entre autres, selon la facilité d’usage des services numériques : 68 % de ceux qui savent y recourir parviennent à résoudre leurs problèmes, contre 58 % de ceux qui ne le savent pas.

Conséquence de ces diverses embûches, près d’une personne sur quatre déclarent avoir déjà renoncé à un droit auquel elle aurait pu prétendre, devant la complexité de la démarche pour l’obtenir. Les personnes qui rencontrent des difficultés ont deux fois plus de chances de renoncer à leur démarche administrative que celles qui n’en rencontrent pas.

La Défenseure des droits souligne l’ambivalence de la dématérialisation des services publics qui, s’ils facilitent certaines interactions, se transforment aussi en obstacle pour celles et ceux qui préfèrent les interactions directes avec l’administration.

Pour leur apporter de l’aide, la France a lancé en 2021 le dispositif des « conseillers numériques », 4 000 personnes employées partout sur le territoire pour aider celles et ceux qui en ont besoin à réaliser leurs diverses démarches en ligne. Mais le budget 2025 avait déjà conduit à une réduction du nombre de postes, une tendance qui pourrait se poursuivre.

La Chine amplifie ses restrictions sur les terres rares, les États-Unis répondent

13 octobre 2025 à 13:16
Et ça continue encore et encore…
La Chine amplifie ses restrictions sur les terres rares, les États-Unis répondent

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine reprend de plus belle. Désormais, 12 des 17 terres rares, indispensables à de nombreux produits numériques, sont sous le coup d’une licence d’exportation chinoise. En réponse, Donald Trump augmente de 100 % les droits de douane.

Dans les smartphones modernes, on retrouve « plus de 60 matériaux, sur les 103 éléments du tableau périodique de Mendeleïev », expliquait il y a quelques années le CEA. Il y a des matériaux stratégiques pour un pays (indispensables à la politique économique, énergétique et à la défense) et d’autres critiques (risque particulièrement élevé de pénurie d’approvisionnement).

Une bonne partie de ces matériaux n’est disponible que dans les sols d’une poignée de pays. Suivant les cas, la Chine est incontournable, ou bien l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, les États-Unis, le Brésil, etc. La Chine détient par exemple 86 % des terres rares, 89 % du magnésium, 80 % du bismuth, gallium et germanium.

La Chine restreint les exportations sur 12 des 17 terres rares

Les terminaux mobiles ne sont pas les seuls concernés, des terres rares sont aussi utilisées dans les véhicules électriques, les moteurs, les appareils médicaux (IRM), les casque audio, les radars, les éoliennes, le photovoltaïque, la défense…

Être un acteur incontournable de l’approvisionnement en matériaux nécessaires au numérique donne un important levier de pression. La Chine l’a déjà actionné à plusieurs reprises par le passé. En avril 2025, le pays « a commencé à imposer des restrictions à l’exportation sur 7 des 17 terres rares » : samarium, gadolinium, terbium, dysprosium, lutétium, scandium et yttrium.

De sept initialement, les exportations de douze d’entre eux sont désormais « restreints, depuis que le ministère du Commerce en a ajouté cinq – holmium, erbium, thulium, europium et ytterbium – aux côtés d’autres matériaux », explique Reuters.

Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes
Source : Wikipédia : « Diagrammes des découvertes des terres rares ».

Désormais, les entreprises étrangères dont « le produit final contient ou est fabriqué avec de l’équipement ou des matériaux chinois » devrait obtenir une licence d’exportation. Ces règles s’appliquent « même si la transaction ne comprend pas d’entreprises chinoises », expliquent nos confrères. Elles seront applicables à partir du 8 novembre.

Donald Trump répond à sa manière :+ 100 % de douane sur les importations

Une réponse de la Chine aux États-Unis qui intensifie régulièrement ses restrictions d’exportation de semi-conducteur (les puces physiques utilisées dans les ordinateurs et autres machines) vers la Chine. La dernière action en date des États-Unis a tout juste une semaine. NVIDIA, champion actuel des puces dédiées à l’intelligence artificielle, est au milieu de cette guerre.

La réaction de Donald Trump ne s’est pas faite attendre. Vendredi, le président des États-Unis a annoncé une hausse de 100 % des droits de douane sur les produits chinois. Ce taux « vient s’ajouter aux 30 % déjà appliqués à l’ensemble des produits chinois depuis mai », explique l’AFP via Le Monde. « Certains droits de douane pourraient alors atteindre à 150 %, voire 200 % selon les secteurs », ajoutent nos confrères.

Partenaires particuliers cherchent partenaires particulières

Tous les acteurs mondiaux cherchent à limiter au maximum leur dépendance à des pays extérieurs, que ce soit pour se fournir en matériaux qu’en produits ou en logiciels. La Chine développe ses propres puces et système d’exploitation, les États-Unis cherchent des sources d’approvisionnement (notamment en Ukraine).

L’Europe se cherche aussi de nouveaux partenaires, mais souhaite qu’ils respectent « des standards élevés en matière de durabilité et de droits humains ». Des partenariats ont déjà été signés par la Commission européenne avec de nombreux pays : Canada, Ukraine, Kazakhstan, Namibie, Argentine, Chili, Congo, Zambie, Groenland, Rwanda, Ouzbékistan, Australie et la Serbie.

☕️ Le conseiller de Meta sur les biais politiques diffuse de la désinformation à tout-va

13 octobre 2025 à 12:53

Robby Starbuck recourt à sa plateforme chez Meta pour diffuser de la désinformation sur les récentes tueries qui ont secoué les États-Unis, les personnes transgenres, les vaccins et divers autres événements d’actualité.

Il avait été nommé mi-août à ce poste, après avoir porté plainte contre Meta pour le fonctionnement de son robot conversationnel Meta AI. Ce dernier avait en effet diffusé des informations « manifestement fausses et diffamatoires », selon la plainte de Starbuck, selon lesquelles ce dernier aurait participé à l’attaque du Capitole à Washington le 6 janvier 2021.

Depuis qu’il a été nommé conseiller de Meta sur la question des biais, cet influenceur connu pour son positionnement anti-diversité, équité et inclusion a diffusé diverses théories fausses ou trompeuses. Il a notamment cherché à plusieurs reprises à lier des attentats récents au parti démocrate, ou amplifier des théories conspirationnistes sur les vaccins.

Pour la cofondatrice du Global Project against Hate and extremism Heidi Birch, interrogée par the Guardian, la nomination de Starbuck à un tel rôle est un problème en soi, dans la mesure où ce dernier « promeut des mensonges et de l’extrémisme ». Pour le vice-président de Human Rights Campaign Foundation, Starbuck participe à la promotion d’un « agenda anti-LGBTQ dangereux ».

Auprès du média britannique, ce dernier décrit son rôle comme « simple » : dédié à « rendre l’IA sûre pour tout le monde, quelles que soient leurs positions. Ce que vous essayez vraiment de faire ici ressemble à de la cancel culture et à de l’activisme déguisés en journalisme, et je ne vais pas me cacher parce que je partage les mêmes opinions que le parti politique qui a remporté le vote populaire il y a moins d’un an aux États-Unis. »

illustration d'une personne manipulée comme une marionnette par une fausse actualité

Indemnités journalières : la Cnam renonce à son logiciel Arpège

13 octobre 2025 à 10:36
Un logiciel, des dizaines de bugs, des milliers d'assurés
Indemnités journalières : la Cnam renonce à son logiciel Arpège

La Caisse nationale d’assurance maladie renonce à son logiciel Arpège, développé par Sopra Steria. Introduit en septembre 2024 dans deux départements, il a engendré une grande quantité de problèmes, provoquant plaintes chez les assurés et manifestations chez les agents.

En septembre de l’année dernière, le logiciel Arpège était lancé en production pour des tests en condition réelle. Une décision qui, dès le départ, était critiquée. Développée par Sopra Steria pour un budget de 37 millions d’euros, le logiciel était pourtant attendu. Il devait rien moins que permettre à terme l’automatisation du traitement des indemnités journalières, versées dans le cadre d’arrêts de longue durée ou encore des accidents et maladies du travail.

Le gain de temps attendu était conséquent, à tel point que l’objectif initial était sa généralisation courant 2026. La Vendée et la Loire-Atlantique avaient été choisies par la Cnam pour servir de départements pilotes et vérifier le fonctionnement d’Arpège en situation réelle.

Rapidement, un nombre important de problèmes avaient été signalés, aboutissant à des retards très importants, se chiffrant parfois en plusieurs mois.

La Cnam renonce à Arpège

Comme signalé notamment par France Télévisions et France 3 Loire-Atlantique, la Cnam a décidé d’arrêter les frais. Nos confrères évoquent « un an de galère » et des assurés ayant « essuyé les plâtres ». À Ouest-France, on se demande même si Arpège est « enfin hors d’état de nuire ».

Depuis son introduction, Arpège a reçu un très grand nombre de corrections, aboutissant à une amélioration nette dans le traitement de certains dossiers. Pour les versements des arrêts maladie par exemple, la moyenne est de 17,4 jours en Vendée et de 19,2 jours en Loire-Atlantique, contre 23,6 jours au niveau national. Mais le logiciel a toujours du mal avec les accidents et maladies du travail, pour lesquels les deux départements sont plus lents que la moyenne nationale : « 33,6 jours en Vendée et 42,1 jours en Loire-Atlantique, contre 30,8 jours » au niveau national, a indiqué la Cnam à nos confrères.

En conséquence, la Cnam stoppe le déploiement d’Arpège. Les 99 autres départements vont ainsi rester sur la solution actuelle, mais le statut est plus flou pour la Vendée et la Loire-Atlantique. Selon France 3 Régions notamment, les assurés réclament le retour à l’ancien système.

La Cnam, elle, indique qu’Arpège « montre encore des limites importantes et nécessite d’autres évolutions correctives ou évolutives », expliquant son abandon, du moins sous cette forme. La Caisse nationale explique en effet que « ce qui fonctionne aujourd’hui dans l’outil sera préservé, notamment l’automatisation du traitement des arrêts de travail simples ». Tout le reste est mis de côté et sera « revu en profondeur ».

Arpège : un « scandale » et un « fiasco »

Rarement une solution logicielle aura autant concentré les critiques. En décembre 2024, après à peine trois mois, le Canard Enchainé évoquait déjà de très nombreux problèmes et décrivait Arpège comme « une catastrophe ». 15 000 personnes assurées étaient ainsi en attente de leurs versements, qui comprenaient à cette époque aussi bien des arrêts maladie que des congés maternité. « Malgré des dizaines de correctifs », le logiciel était « incapable de gérer certains dossiers ». La gestion agile du produit – lancer le produit et corriger les problèmes ensuite – était copieusement critiquée.

En mai dernier, Ouest-France rapportait que des agents de la CPAM de Loire-Atlantique avaient manifesté devant les locaux pour exprimer leur colère. « Arpege est un logiciel déployé à marche forcée au 1er octobre 2024 pour réaliser des gains de productivité et réduire le nombre d’agents. Le chaos a été immédiat avec des blocages généralisés sur plus de 15 000 dossiers », malgré le déploiement de 70 correctifs, pointaient les agents. Ils dénonçaient l’impact « désastreux » des bugs, aussi bien sur leurs conditions de travail que sur les assurés.

Le mois suivant, le syndicat FO FEC en remettait une couche. Parlant d’un « scandale Arpège » et fustigeant « l’entêtement » de la Cnam, le syndicat pointait nombre de situations précaires, voire « dramatiques » : « assurés devant quitter leur logement, car dans l’incapacité de payer leur loyer, d’autres écrasés par les agios bancaires ou contraints de contracter des prêts pour survivre, de piocher dans leur épargne durement constituée… Sans parler de l’angoisse permanente éprouvée par les intéressés ».

Toujours en juin, L’indépendant relatait également des situations dramatiques chez de nombreuses personnes. Magali Mazoué, assurée de Loire-Atlantique, indiquait ainsi avoir appelé plusieurs fois en pleurs la CPAM, allant jusqu’à lui déclarer qu’elle allait se « foutre en l’air ». Opérée de l’épaule, elle avait repris en mi-temps thérapeutique, mais les retards dans les versements l’ont conduite à reprendre à temps complet, contre l’avis médical.

Où est la DINUM ?

L’abandon d’Arpège est donc vécu par beaucoup comme une victoire. C’est le cas de Philippe Latombe, députée de Vendée qui exprime « son soulagement » dans un communiqué, sur LinkedIn et X. Il dit avoir été lui-même « sollicité à de très nombreuses reprises par des personnes en grande détresse ». Il ajoute que « des effectifs supplémentaires sont prévus afin de permettre un meilleur suivi des dossiers pour les arrêts de travail complexes ».

S’il ne voit aucun problème dans la numérisation progressive de l’administration, il lance quand même une pique : « L’implémentation de nouveaux dispositifs ne peut bien se passer que si l’entreprise externe en charge de ce chantier trouve en face d’elle des interlocuteurs suffisamment compétents […]. Ces personnes ressources ne sont malheureusement pas toujours présentes au sein des organismes publics ».

Il propose que la DINUM soit chargée du contrôle centralisé de tous les gros chantiers numériques pour « améliorer la qualité, l’efficacité et la fiabilité des services rendus », plutôt que de « s’éparpiller, comme elle le fait actuellement », en référence au développement interne de solutions techniques au lieu de remplir sa mission d’accompagnateur.

☕️ L’École polytechnique reporte sa migration vers Microsoft 365

13 octobre 2025 à 10:01

L’École polytechnique aurait finalement pris la décision de reporter sine die la migration programmée de ses services vers les outils hébergés de l’offre Microsoft 365, révèle la Lettre dans son édition du 10 octobre.

Cette mise en pause, sans date de report programmée, signe-t-elle la fin du projet ? L’école militaire n’a pas communiqué publiquement sur le sujet depuis l’audition de sa directrice générale et présidente par intérim, Laura Chambard, par une commission d’enquête sénatoriale dédiée à la question de la commande publique.

Dévoilé en mars dernier par la Lettre, ce projet de migration avait fait grand bruit, notamment parce qu’il envisageait que les laboratoires de recherche, susceptibles de travailler sur des projets sensibles, basculent vers la messagerie hébergée de Microsoft, concernée par la portée extraterritoriale des lois américaines.

Face aux sénateurs, Laura Chambard a déclaré en mai dernier que les laboratoires en question, soumis pour certains aux protections spécifiques des zones à régime restrictif (ZRR) n’étaient pas concernés par la migration.

Le ministère des Armées, autorité de tutelle de l’École polytechnique, ne s’est pas prononcé publiquement sur la question des messageries, mais il a assuré, dans une réponse écrite à une question parlementaire, que les « données de la recherche issues des laboratoires, les plus sensibles, ne sont pas concernées par le déploiement des outils collaboratifs Microsoft ni par une migration vers le cloud Azure ».

Qu’adviendra-t-il de cette migration, dont le processus aurait dû s’appuyer sur l’accord-cadre qui permet à l’Éducation nationale et aux établissements supérieurs de recherche de s’équiper en licences Microsoft ?

Aujourd’hui, les étudiants et élèves de l’X bénéficient d’une licence Microsoft 365 pendant leur scolarité.

Les acteurs du libre avaient vivement dénoncé le projet de migration engagé par l’X – crédit Flock

☕️ Première bêta pour FreeBSD 15.0

13 octobre 2025 à 08:22

La nouvelle version majeure de FreeBSD se rapproche, avec à son bord de nombreuses nouveautés importantes.

Comme toujours avec ces étapes majeures, FreeBSD 15.0 élargira son support matériel de manière notable. Ce sera par exemple le cas avec le Wi-Fi des ordinateurs portables, notamment le support des fonctions liées à la gestion de l’énergie, ce qui devrait permettre des mises en veille plus efficaces et une consommation moindre.

Parmi les autres nouveautés, citons la possibilité de choisir KDE comme environnement à l’installation, la dernière version du système de fichiers OpenZFS, ou encore du nettoyage dans son code pour supprimer des pans obsolètes.

Le développement de FreeBSD 15.0 a également reçu un financement de la Sovereign Tech Agency allemande pour accentuer les efforts sur le Zero-Trust Build. La conséquence est que le code fourni dans les images ISO est intégralement reproductible (on parle aussi de compilation déterministe).

Cela signifie que n’importe qui peut vérifier que ces versions compilées correspondent strictement au code source du projet. Une personne décidant de compiler soi-même FreeBSD aura ainsi l’assurance d’aboutir au même résultat. Les builds reproductibles sont depuis longtemps considérées comme un facteur essentiel de confiance. L’équipe de développement a également renforcé sa documentation sur le processus de construction (build).

Les personnes intéressées par un test de cette bêta 1 de FreeBSD 15.0 pourront récupérer l’image ISO depuis la page dédiée. FreeBSD supporte de nombreuses architectures, dont x64, arm64, powerpc ou encore riscv.

Comme on peut le voir sur le planning, trois autres bêtas sont prévues, suivies de trois release candidates. La version finale est attendue pour le 2 décembre.

☕️ Anne Le Hénanff, nouvelle ministre de l’intelligence artificielle et du numérique

13 octobre 2025 à 06:47

Après avoir mené un premier gouvernement pendant 14 h il y a une semaine, Sébastien Lecornu a de nouveau proposé une liste de ministres au président de la République, Emmanuel Macron. Approuvée, cette liste a été publiée au Journal officiel.

C’est la députée Horizons du Morbihan, Anne Le Hénanff, qui prend le portefeuille de l’intelligence artificielle et du numérique dans le gouvernement Lecornu II, alors que Naïma Moutchou (du même parti) y avait été nommée la semaine dernière.

Un coq chantant un message chiffré
Flock

Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie Roland Lescure, Anne Le Hénanff est entrée dans les sujets numériques via son activité de conseillère en communication. Elle s’intéresse au sujet d’un point de vue politique depuis plusieurs années.

Ancienne adjointe en charge de la communication et du numérique du maire de Vannes, elle affirme sur son site être « membre de Women4Cyber Europe et Women4Cyber France, mais également administratrice de la FNCCR [association de collectivités territoriales spécialisées dans les services publics locaux en réseau] en charge de la commission smartcity et cybersécurité ».

En tant que députée, elle a participé à la rédaction de plusieurs rapports de l’Assemblée Nationale concernant le numérique. Ainsi, elle a été rapporteure pour avis sur le projet de loi de finances 2026 sur le programme « Environnement et prospective de la politique de défense », en se penchant sur le sujet du quantique. Elle avait travaillé pour le projet de loi de finances précédent sur l’Intelligence artificielle de Défense.

Elle a aussi été rapporteure pour la transposition de la directive européenne NIS2. Elle a enfin travaillé sur la rédaction de la loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (SREN, adaptation dans le droit français de plusieurs règlements européens : DMA, DSA et Data Governance Act).

Récemment, en tant que députée, elle a signé, avec Éric Bothorel, Cédric Villani, Philippe Latombe et Gilles Babinet (entre autres), une tribune pour avertir des dangers de l’article 8 ter de la loi Narcotrafic.

☕️ Linux Mint Debian Edition 7 est disponible en version finale

13 octobre 2025 à 06:25

La version Debian de Linux Mint est désormais disponible dans sa version 7, un peu moins d’un mois après le début de sa phase bêta. Rappelons que Linux Mint, dans sa version classique, est basée sur Ubuntu LTS.

Comme nous l’avions indiqué en septembre, les nouveautés de cette mouture sont vite résumées, car elles reprennent tout ce que l’équipe de développement a ajouté dans Linux Mint 22.2. Ainsi, rien ne sépare fonctionnellement les deux distributions, et on retrouve les derniers apports comme le support des lecteurs d’empreintes digitales, la compatibilité améliorée avec libadwaita, plusieurs changements esthétiques, etc.

LMDE 7 dispose quand même d’une nouveauté propre : la prise en charge des installations OEM, qui permet la pré-installation simplifiée sur un parc. Rappelons également que LMDE 7, qui s’appuie sur Debian 13 (Trixie), reprend son noyau Linux 6.12, là où Linux Mint 22.2 dispose d’un noyau 6.14.

L’image ISO du système peut être récupérée depuis la page dédiée. Elle n’est disponible que pour l’architecture x64.

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