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☕️ Elon Musk soutient officiellement Donald Trump pour la présidentielle aux États-Unis

15 juillet 2024 à 09:00

Elon Musk, magnat de la tech et homme le plus riche du monde, a publiquement déclaré son soutien à Donald Trump le 14 juillet.

Il a publié un message en ce sens sur X, dont il est propriétaire depuis fin 2022, accompagné d’un extrait vidéo du candidat républicain levant le poing. La veille, ce dernier avait été visé par une tentative d’assassinat qui l’a blessé à l’oreille.

Si le patron de Tesla et (co-)fondateur de Space X et Neuralink ne s’était jusque-là pas officiellement prononcé, il avait déjà financé un groupe politique visant à faire élire Trump, selon Bloomberg. 
Outre sa fortune, son audience de 189,5 millions de personnes sur son réseau X devrait aussi servir le candidat.

La déclaration acte une mutation politique de long terme de l’entrepreneur sud-africain – d’après Reuters, il a déclaré avoir voté pour Hillary Clinton et Joe Biden. 


En 2016, cela dit, il a été un temps conseiller auprès de Donald Trump. Dans les années récentes, surtout, il a publiquement soutenu des idées de la droite la plus dure, diverses théories du complot, et leur a donné de l’audience via X.

Une fuite du stalkerware mSpy expose les données de millions d’utilisateurs

15 juillet 2024 à 11:44
Tel est pris qui croyait prendre
une victime journaliste représentée en lapin, ciblée par l'espionnage étatique

La fuite de données contient des informations personnelles relatives aux clients comme aux victimes du logiciel espion, de même que des informations sur l’entreprise qui le gère, Brainstack.

Le service de surveillance des téléphones mSpy, plus couramment qualifié de « stalkerware », a été attaqué. Les hackeurs sont repartis avec des millions de données relatives aux clients du logiciel. 



Dans le lot : des informations personnelles, des tickets du service clients, des mails envoyés au même service client, pièces jointes comprises, etc. Ces plus de 300 Go d’informations, dont certaines remontent jusqu’à 2014, ont été récupérés via le système de relation client (CRM) de l’application, construit sur Zendesk, d’après TechCrunch.

Un logiciel de « contrôle parental » qui vise en réalité des adultes en mal de contrôle


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☕️ Big Tech : le colistier de Donald Trump soutient les mesures antitrust

16 juillet 2024 à 07:30

Officiellement investi candidat des Républicains ce 15 juillet, Donald Trump y a choisi J.D. Vance comme colistier.

À 39 ans, ce militaire et sénateur ultra-conservateur de l’Ohio défend plusieurs des thèmes favoris du candidat, comme la lutte contre l’immigration et le protectionnisme économique. Il nie le résultat des élections de 2020, et se positionne très ouvertement contre le droit à l’avortement.

Il a aussi salué le travail mené par Lina Khan à la tête de la Federal Trade Commission, relève Reuters, ce qui pourrait se traduire par un soutien de l’agence si le candidat républicain était élu. Avec plusieurs autres élus républicains, il fait partie d’un groupe surnommé les « Khanservatives », pour leur accord avec la politique menée par la FTC. La directrice de celle-ci estime que les lois anticoncurrentielles des États-Unis ne doivent pas uniquement servir à garder les prix le plus bas possible.


Ce groupe illustre un débat interne au camp républicain, souligne l’agence de presse, entre un courant qui cherche à réduire les régulations, et un autre qui cherche à utiliser les lois anticoncurrentielles pour encadrer les plus grosses entreprises, en tête desquelles les géants de la tech.

Ancien critique de Trump, Vance a expliqué avoir commencé à se rapprocher de la ligne du candidat après avoir dîné avec des patrons d’entreprises se plaignant des salaires élevés aux États-Unis et des risques que faisait peser Trump sur la possibilité d’employer des personnes immigrées.

Même s’il avance ces raisons, Business Insider souligne que la ligne économique de Trump est beaucoup plus anti-régulation et en faveur d’un état minimal que celle promue par Vance.

Vance cultive par ailleurs ses propres liens dans la Silicon Valley : lors des élections de mi-mandat de 2022, il a bénéficié de 15 millions d’euros du financier libertarien Peter Thiel.

☕️ Kaspersky met fin à ses activités aux États-Unis

16 juillet 2024 à 08:00

Le spécialiste de la cybersécurité Kaspersky Labs va graduellement mettre fin à ses opérations sur le sol états-unien à partir du 20 juillet.

La décision fait suite à l’interdiction faite par le gouvernement Biden à l’entreprise de vendre ses services dans le pays, restriction qui entrera en vigueur le 29 septembre.

Celle-ci a été prise après que le ministère du Commerce des États-Unis a conduit une « enquête très précise », dont il n’a pas dévoilé les détails. Plusieurs membres du gouvernement ont avancé des doutes sur le fait que Kaspersky ou le gouvernement russe utilise ses logiciels pour espionner ou saboter des systèmes américains.

Kaspersky a commencé à licencier ses équipes cette semaine, d’après Zero Day, et indiqué que « moins de 50 personnes » seraient affectées.

☕️ États-Unis : malade, une parlementaire utilise l’IA pour continuer de s’adresser au Congrès

17 juillet 2024 à 08:30

Atteinte de paralysie supranucléaire progressive (PSP), une maladie qu’elle décrit comme un « Parkinson sous stéroïdes », la représentante démocrate Jennifer Wexton ne peut plus s’exprimer comme autrefois à la tribune.

Pour pallier le problème, elle a déclaré le 10 juillet s’appuyer sur l’intelligence artificielle, et notamment la génération d’une voix proche de la sienne, afin de pouvoir continuer à remplir ses missions politiques.

Sur X, Jennifer Wexton a publié un exemple du fonctionnement de la machine, qu’elle explique avoir fait entraîner sur des heures de ses anciens discours.

Your ears aren’t deceiving you—AI has allowed me to make a new model of my voice like it was before my PSP.

I hope this helps show creative ways we can empower people facing the kinds of health and accessibility challenges I have and demonstrate our abilities don’t define us. pic.twitter.com/ztXDjCgi63

— Rep. Jennifer Wexton (@RepWexton) July 10, 2024

Le procédé n’est pas sa première tentative d’utiliser la technologie pour dépasser sa maladie.

Au fil des derniers mois, elle a déjà formulé des remarques à l’aide d’une application de production de discours, pointe le Washington Post, mais celle-ci avait une restitution relativement robotique.

Cette fois-ci, aidée de la start-up new-yorkaise Eleven Labs, la voix qui les prononce ressemble de très près à celle de Jennifer Wexton avant que le PSP ne l’attaque.

La représentante démocrate se déclare consciente des risques que pose l’intelligence artificielle. Elle indique notamment avoir restreint le nombre de membres de son équipe en capacité de produire des générations de sa voix.

☕️ Élections américaines : les fondateurs d’Andreessen Horowitz financeront le camp Trump

17 juillet 2024 à 09:45

Après Elon Musk, c’est au tour de deux financiers stars de la Silicon Valley d’annoncer qu’ils financeront le camp Républicain en amont de l’élection présidentielle.

Marc Andreessen et Ben Horowitz ont déclaré à leurs employés prévoir faire des donations de taille au camp du candidat Républicain, d’après CNBC.

Ce faisant, ils rejoignent les milliardaires de la crypto Cameron et Tyler Winklevoss, le co-fondateur de Palantir Joe Lonsdale (dont l’associé Peter Thiel a, par le passé, financé le colistier de Trump J.D. Vance), ou encore, donc, le patron de Tesla Elon Musk.

C’est la première fois que les deux investisseurs financent officiellement un parti. Critique récurrent de ce qu’il considère être des « tendances de gauche » de la Silicon Valley, Marc Andreessen avait publiquement soutenu le républicain Mitt Romney en 2012, rappelle Axios.

Au fil de son existence, Andreessen Horowitz a investi dans de nombreuses entreprises phares de l’industrie numérique, dont Facebook, Skype, AirBNB, Oculus VR, Figma, beaucoup d’acteurs du monde de la crypto ou, plus récemment, OpenAI et Mistral AI.

☕️ Le libre s’inquiète pour ses financements européens

18 juillet 2024 à 08:10

Le monde du logiciel libre est inquiet : depuis 2020, les programmes Next Generation Internet, gérés par le programme Horizon Europe de la Commission européenne, financent des acteurs du libre partout en Europe.

Or, dans le programme de travail de cette année d’Horizon Europe ne mentionne plus les programmes Next Generation Internet, sur lesquels des entités comme la française Framasoft ou la belge Les petites singularités s’appuient au quotidien.

Dans une lettre ouverte publiée sur leurs sites respectifs, ces associations appellent donc au maintien des financements européens qui permettent, dans le cas de Framasoft, à des projets comme PeerTube ou Mobilizon d’exister. 
Et d’appeler leurs usagers à interpeller leurs élus, pour les alerter :

« Le programme de financement européen NGI est en danger, alors qu’il s’agit probablement d’une des meilleures choses qui soit arrivée au logiciel libre durant ces dernières années. En effet, cette initiative permet de soutenir financièrement des centaines de projets libres communautaires, dont certaines briques fondamentales pour notre vie numérique quotidienne. […] Pour nous et pour d’autres, il s’agit d’un véritable accélérateur pour tous les logiciels libres, et le fait que ce programme soit en danger met en péril tout l’écosystème qu’il consolide et fortifie. »

☕️ Revenu universel : l’étude financée par Sam Altman publiée

22 juillet 2024 à 09:41
Illustration chimérique d'internautes

D’après le patron d’OpenAI Sam Altman comme d’autres, l’intelligence artificielle pourrait remplacer des millions d’emplois.

Cela rendrait « impossible d’avoir une véritable égalité des chances sans une certaine forme de revenu garanti », avait déclaré l’entrepreneur en 2016, avant d’annoncer le lancement d’une large étude sur les effets d’un revenu universel.

Quatre ans plus tard, les résultats de ces travaux réalisés par OpenResearch (une ONG « avec une mentalité de start-up » issue du célèbre incubateur Y Combinator) auprès de 3 000 habitants du Texas et de l’Illinois sont publiés. Tous touchaient moins de 28 000 $ de revenus annuels au début de l’étude. Un tiers a reçu 1 000 $ supplémentaires par mois pendant trois ans, le reste (le groupe de contrôle), 50 $ par mois sur la même période.

Résultat, le groupe ayant reçu 1 000 $ par mois a augmenté en moyenne ses dépenses de 310 $ par mois, dont la majeure partie était allouée à la nourriture, au logement ou aux transports.

En moyenne, le temps de travail du groupe test a un peu baissé. Ses membres n’ont pas cessé de travailler pour autant : ils ont surtout pu devenir plus sélectifs dans leur recherche d’emploi que ceux du groupe de contrôle. Ils ont aussi fourni plus d’aides financières à leurs proches, tandis que le montant global de leurs économies a augmenté de 25 %.

Les auteurs de l’étude indiquent ne trouver aucun lien direct entre les revenus supplémentaires et un meilleur accès aux soins ou une amélioration de la santé physique et mentale. Ils indiquent constater une « réduction significative du stress, de la charge mentale et de l’insécurité alimentaire pendant la première année », mais ces effets disparaissent au fil des années suivantes.

Et le rapport de souligner : « L’argent liquide ne suffit pas à résoudre des problèmes tels que les maladies chroniques, le manque de structures pour accueillir les enfants ou le coût élevé du logement. »

Pour mener cette étude, Sam Altman avait levé 60 millions de dollars, rapporte Business Insider, dont 14 millions venaient de sa fortune personnelle.

Quelques autres entrepreneurs de la tech, parmi lesquels les patrons de Tesla Elon Musk, le directeur de Salesforce Marc Benioff ou le cofondateur de Twitter Jack Dorsey se sont prononcés en faveur d’un revenu universel, ce dernier participant au financement de fonds de soutien au plus haut de la pandémie de Covid.

États-Unis : la Silicon Valley conservatrice s’organise pour pousser Trump au pouvoir

23 juillet 2024 à 09:11
Virage à droite
Un drapeau américain flotte dans un ciel gris.

Un réseau croissant d’entrepreneurs et de financiers de la tech se positionne en faveur du candidat Républicain, prenant à revers la tradition libérale de la Silicon Valley.

Mise à jour du 25 juillet : Elon Musk nie verser 45 millions de dollars par mois en faveur de Donald Trump.

Joe Biden n’est désormais plus dans la course à la présidentielle américaine. Mais face à la démocrate Kamala Harris, si elle est bien investie lors de la Convention démocrate mi-août, Donald Trump et J.D. Vance peuvent compter sur l’appui de toute une partie de la Silicon Valley.

Depuis la semaine dernière, les annonces de soutien au camp républicain se succèdent, de cadres de la tech ou de son financement. Si la Californie reste très démocrate dans ses votes, certains cadres de son industrie phare avancent, eux, une série de griefs contre le camp de Biden, sous lequel les critiques contre l’industrie technologiques se sont multipliées.

Le décret du Président sortant visant à cadrer le développement de l’intelligence artificielle a été mal reçu par toute une partie des cadres de la tech. De même, la directrice de la Federal Trade Commission (FTC), Lina Khan, s’est positionnée à de nombreuses reprises contre des tentatives d’acquisitions (dont, récemment, la fusion entre NVIDIA et Arm), l’un des processus qui permet aux financiers de la Silicon Valley d’empocher leur mise. En mars, Joe Biden annonçait un plan de taxation de 25 % des profits non réalisés pour les multimillionnaires (les 0,01 % de la population des États-Unis dont la richesse dépasse les 100 millions de dollars). À l’inverse, souligne le Washington Post, les brouillons de « Manhattan Project » taillés pour l’industrie de l’IA et de la défense par les alliés de Trump ont de quoi leur attirer les faveurs de plusieurs personnalités de l’industrie.

Si Elon Musk, dont le grand public a pu observer la très publique radicalisation à droite au fil des dernières années, fait figure de tête de proue de ce passage vers le camp Républicain, nombreux sont ceux qui s’activent, dans l’ombre, depuis parfois plus d’une décennie.

Les conservateurs de longue date


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☕️ Pierre-Edouard Stérin, le pilier de la French Tech qui veut porter le RN au pouvoir

23 juillet 2024 à 12:00

Fondateur de Smartbox, candidat au rachat de Marianne rejeté par la rédaction du média, Pierre-Édouard Stérin a longtemps été un discret entrepreneur devenu investisseur, au point de figurer plusieurs fois en première position du Panthéon des Business Angels français, devant Xavier Niel.

Avec son fonds de capital-risque Otium capital (en latin, otium se réfère au temps libre), il finance toutes sortes de sociétés de la French Tech, du fabricant de systèmes d’IA génératives à destination des entreprises LightOn au créateur de substituts alimentaires Feed, en passant par la solution de paiement PayFit, l’expert de la gestion de données Quinten, l’école « 100 % datadriven » Albert School ou… le Puy du Fou (dont les parts ont été cédées en 2017).

En 2022, Otium Capital a lancé le fonds Résonance, spécifiquement dédié aux investissements dans la French Tech.

Oui mais voilà : sa tentative de rachat de Marianne a attiré l’attention sur cet exilé fiscal en Belgique, qui se place au rang de 94e fortune de France. Révélant, en mai, ses liens très proches avec le Rassemblement National, une enquête du Monde provoquait la grève de la rédaction de Marianne, vent debout contre sa reprise par un tel profil – les discussions ont, depuis, été suspendues.

Fort de ses 1,2 milliard d’euros, Pierre-Édouard Stérin se crée pourtant une place dans le paysage médiatique français, via des investissements dans les médias en ligne NEO, Le Crayon, dans le magazine conservateur Factuel et dans l’agence d’influenceurs Marmeladz.

Catholique fervent, Pierre-Édouard Stérin prévoit de « donner tout » de son vivant. En 2021, il a créé un Fonds du Bien Commun, auquel il reverse 50 % des gains dégagés par Otium chaque année – dans l’idée d’arriver à 200 millions d’euros d’ici 2030.

Et si la dimension sociale de plusieurs des projets soutenus par cette fondation est évidente – Bonne Table emploie des sans-abris, les Bullotins animent des crèches pour les petits présentant des retards de développement –, d’autres sont plus nettement portés par une logique catholique.

Surtout, L’Humanité a révélé le 19 juillet l’existence d’un plan « PERICLES », rédigé fin 2023 à la manière d’un business plan de start-up, et selon lequel Pierre-Édouard Stérin prévoit de dépenser 150 millions d’euros gagnés par ses activités dans l’entrepreneuriat et l’investissement pour porter le Rassemblement national au pouvoir.

Pericles, pour « Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes », et pour « lutter contre les maux principaux de notre pays (socialisme, wokisme, islamisme, immigration) », indique les slides dudit plan.

On y lit aussi une volonté de mettre tous les moyens possibles, y compris numériques, à l’appui de la création d’un axe Les Républicains-RN-Reconquêtes.

Joint par Mediapart, François Durvye, le bras droit de Pierre-Édouard Stérin, a confirmé l’authenticité du document Périclès et affirme avoir « une relation de confiance » avec M. Le Pen et J. Bardella, qu’il conseille sur les sujets économiques.

☕️ [MàJ] La page Wikipédia francophone de la première ministrable du NFP Lucie Castets débattue

24 juillet 2024 à 07:52
[MàJ] La page Wikipédia francophone de la première ministrable du NFP Lucie Castets débattue

Mise à jour 11:48 : à 9h52, nous publiions une version de cet article pour expliquer l’absence de page Wikipédia francophone pour Lucie Castets. Un peu moins de deux heures plus tard, elle était rendue accessible, avec un bandeau redirigeant vers les débats relatifs à son admissibilité.

Annonce surprise, le 23 juillet à 19h : le Nouveau Front Populaire s’est accordé sur une candidate au poste de Premier Ministre, en la personne de Lucie Castets.

En attendant que ne soient publiés les premiers articles expliquant son parcours, bon nombre d’internautes ont eu recours à leur outil habituel : Wikipédia. Sauf que l’énarque, ex-conseillère d’Anne Hidalgo et cofondatrice du collectif Nos Services Publics, n’y avait pas de page.

Wikipedia étant une encyclopédie collaborative, il pourrait suffire de la créer – c’est ce qu’ont choisi les communautés espagnole, catalane, anglophone, allemande, bretonne, et utilisatrice de l’esperanto.

En France, en revanche, la création de page a d’abord été bloquée par un conflit sur son admissibilité.

Arguments avancés par certains membres actifs de la communauté : « être « proposé au poste de Premier ministre » ne suffit pas à être admissible (être nommée Première ministre serait une autre histoire) ». De l’avis d’administrateurs, le profil de Lucie Castets ne remplirait pas les critères de notoriété ni ceux spécifiques aux personnalités politiques établis par le Wikipédia francophone. Plus globalement, l’encyclopédie n’est ni un média, ni une boule de cristal.

De nombreux autres wikipédiens leur opposent que le récit de la crise politique en cours implique de pouvoir citer la personne proposée comme Première ministre par le Nouveau Front Populaire et que d’autres personnes ont eu des pages avant d’être connues du grand public, entre autres arguments.

Depuis le 24 juillet en fin de matinée, la page biographique de Lucie Castets est accessible ici. Des versions italienne, occitane et néerlandaise ont aussi été créées.

☕️ Grindr suspend la fonction Explorer au Village olympique

24 juillet 2024 à 13:09

Grindr a bloqué la fonction de géolocalisation des athlètes qui logent au village olympique pour la durée des JO de Paris 2024.

La décision permet d’empêcher que ceux-ci ne soient outés sans leur consentement, comme cela s’est produit à plusieurs reprises, lors des Jeux de Tokyo en 2020, ou ceux de Rio en 2016.

La décision est une manière de protéger les athlètes LGBTQIA +, en particulier ceux de délégations des 62 pays dans lesquels l’homosexualité est passible de poursuites.

Les gendarmes de la concurrence européen, britannique et américain surveillent ensemble sur le marché de l’IA

25 juillet 2024 à 12:18
Que le meilleur gagne
Les gendarmes de la concurrence européen, britannique et américain surveillent ensemble sur le marché de l’IA

Dans une lettre commune, les responsables de la concurrence de la Commission européenne, de l’autorité des marchés et de la concurrence britannique, de la Federal Trade Commission et du ministère de la Justice états-uniens dessinent des principes d’action partagés pour préserver la concurrence sur le marché de l’IA.

Les gendarmes européen, états-unien et britannique de la concurrence s’inquiètent des risques générés par le développement actuels de l’intelligence artificielle.

Dans une lettre commune publiée le 23 juillet, la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestagher, la directrice générale de l’Autorité britannique des marchés des de la concurrence Sarah Cardell, le responsable de la concurrence au département de la Justice des États-Unis Jonathan Kanter et la directrice de la Federal Trade Commission (FTC) Lina Khan appellent à travailler à un environnement commercial « équitable, ouvert et compétitif » dans le domaine des modèles de fondation d’IA générative et des produits d’IA.

Les co-signataires décrivent l’intelligence artificielle comme un point d’inflexion technologique, c’est-à-dire un moment susceptible « d’introduire de nouvelles manières d’entrer en concurrence, catalysant des opportunités, de l’innovation et de la croissance ». Les autorités discernent cela dit une variété de risques pour une concurrence juste, contre lesquels elles affirment veiller. Parmi ces derniers :

  • la restriction d’éléments essentiels pour le développement des technologies d’IA ;
  • que les sociétés jouissant déjà d’une place privilégiée sur les marchés numériques préemptent ou étendent ce pouvoir sur le marché adjacent de l’intelligence artificielle « en tirant parti des effets de réseau et de rétroaction pour accroître les obstacles à l’entrée et nuire à la concurrence » ;
  • que l’absence de choix d’acheteurs, parmi les créateurs de contenus, aboutissent à une situation de monopsone ;
  • et que l’IA soit développée ou utilisée « de manière à nuire aux consommateurs, aux entrepreneurs, et à d’autres partis prenantes du marché ».

En conséquence, les autorités s’accordent sur trois principes essentiels pour assurer la concurrence : le traitement équitable, l’interopérabilité et le choix.

Des risques clairs pour la concurrence


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☕️ En Irlande, les datacenters consomment plus d’énergie que les ménages urbains

25 juillet 2024 à 14:56

Nouveau record pour les datacenters en Irlande : ils représentent désormais 21 % de la consommation électrique du pays, contre 18 % pour les ménages urbains et 10 % pour les ménages installés en zone rurale.

D’après les chiffres du Central Statistics Office (CSO), la consommation des data centers a enregistré une hausse de 20 % sur l’année 2023, après une hausse de 31 % en 2022.

Après une frénésie de construction, la région de Dublin est soumise à un moratoire sur la construction de nouveaux data centers : l’opérateur EirGrid a déclaré qu’il ne se pencherait sur aucune nouvelle demande d’agrément avant 2028.

☕️ La Chine teste son plus gros drone-cargo

12 août 2024 à 12:00

La Chine a réalisé ce weekend le vol test de son plus gros drone-cargo conçu pour un usage civil à date.

D’une capacité de 2 tonnes, l’engin sans pilote bimoteur a été construit par Sichuan Tengden Sci-Tech Innovation Co. Il a opéré le 11 août un vol d’une vingtaine de minutes dans la région du Sichuan, dans le sud-ouest du pays.

China's large, twin-engine transport drone completes maiden flight #ICYMI pic.twitter.com/GGZusQAYNy

— CGTN (@CGTNOfficial) August 12, 2024

Le premier producteur au monde de drones intensifie ses tests de véhicules aériens autonomes : un taxi hélicoptère a, lui aussi, effectué un vol test sur la future route aérienne de 100 km qui lui permettra de rallier Shanghai.

Dans certaines régions, des livraisons par drones sont déjà opérationnelles, souligne Reuters. En mai, les engins de l’entreprise Phoenix Wings (propriété du géant de la livraison SF Express) ont ainsi commencé à livrer des fruits frais de la province insulaire de Hainan vers celle de Guangdong, au sud du pays.

Dans un rapport, le gouvernement chinois a récemment souligné le potentiel de croissance que représentait l’économie de basse altitude pour le pays.

Vie privée : noyb dépose neuf plaintes contre X/Twitter

12 août 2024 à 14:03
Données s'il-vous-plaît
Vie privée : noyb dépose neuf plaintes contre X/Twitter

Après onze plaintes contre Meta en juin, noyb en dépose neuf contre X/Twitter, toujours pour mésusage des données personnelles des internautes européens dans le cadre d’entraînement de modèles d’IA générative.

X et son propriétaire Elon Musk vont passer les mois à venir devant les tribunaux. La semaine passée, nous mentionnions une plainte déposée par l’entrepreneur multimilliardaire contre les anciens annonceurs du réseau social, et une action en justice intentée contre l’entreprise par la Data Protection Commission (DPC) irlandaise pour soupçons de mésusage des données personnelles des usagers européens de X.

À la suite de cette deuxième opération, l’association spécialiste des questions de vie privée noyb annonce ce 12 août déposer neuf plaintes contre le réseau social. Dans son viseur : l’usage fait des données des européens utilisateurs de la plateforme pour entraîner le modèle d’intelligence artificielle générative Grok, voulu par Musk.

L’association souligne que, contrairement à son concurrent Meta qui avait prévenu ses utilisateurs européens, X a commencé à utiliser les informations que lui avaient partagées les internautes de la région en mai pour entraîner le modèle Grok, sans prévenir quiconque. C’est par l’intermédiaire d’un tweet devenu viral, fin juillet, que bon nombre d’internautes ont appris que leurs informations avaient pu être utilisées par l’entreprise pour entraîner son modèle d’IA. 


Twitter just activated a setting by default for everyone that gives them the right to use your data to train grok. They never announced it. You can disable this using the web but it's hidden. You can't disable using the mobile app

Direct link: https://t.co/lvinBlQoHC pic.twitter.com/LqiO0tyvZG

— Kimmy Bestie of Bunzy, Co-CEO Execubetch™ (@EasyBakedOven) July 26, 2024

Après Meta, c’est au tour de X

Début juin, l’association autrichienne avait déposé onze plaintes contre Facebook et Instagram à travers l’Union. Elle s’était ensuite réjouie d’observer Meta rapidement suspendre son utilisation des données personnelles de ses utilisateurs européens.

Face à X, noyb a reproduit la technique, déposant des plaintes en Autriche, en Belgique, en France, en Grèce, en Irlande, en Italie, en Espagne et en Pologne. L’association demande une « enquête complète », considérant que l’angle d’attaque pris par la DPC traduit une inquiétude sur la forme plus que sur le « fond du problème ».

Approfondir l’enquête de la CNIL irlandaise

L’affaire est néanmoins traitée de manière urgente, dans la mesure où X prévoit de lancer Grok courant août, et où l’entreprise a pour le moment rejeté les demandes de réaction formulées par le gendarme irlandais. La DPC a donc saisi la justice irlandaise pour obliger l’entreprise à suspendre le traitement des données personnelles de ses usagers européens.

S’appuyant sur les auditions publiques réalisées par l’autorité, noyb s’inquiète que l’autorité ne s’intéresse qu’à des problématiques « à la marge », en l’occurrence au déploiement de mesures de modération et le manque de coopération.

L’association demande à approfondir les travaux en cours. Elle considère que l’entreprise n’a pas de base légale, et notamment pas d’« intérêt légitime », à utiliser les données de ses utilisateurs européens pour entraîner son système d’IA. Elle estime donc que X a manqué à son obligation de demander le consentement de ses usagers, comme l’y oblige le RGPD.

L’ONG demande aussi des réponses sur la manière dont X peut réellement séparer des données issues de l’Union européenne d’autres issues d’autres régions du monde. Elle souhaite enfin faire la lumière sur ce qui a réellement été fait avec les données déjà « ingérées » par le système génératif sur lequel travaille le réseau social.

☕️ [MàJ] Royaume-Uni : des travaillistes quittent X, l’UE enquête sur sa gestion de la désinformation

13 août 2024 à 08:10
[MàJ] Royaume-Uni : des travaillistes quittent X, l’UE enquête sur sa gestion de la désinformation

Mise à jour 10h30 : ajout de la réponse d’Elon Musk à Thierry Breton.

Un nombre croissant de représentants du parti travailliste au Parlement britannique quitte le réseau social X.

Parmi les raisons qu’ils donnent au Guardian, les commentaires formulés par le propriétaire du réseau Elon Musk sur les émeutes qui se sont déroulées cet été au Royaume-Uni – celui-ci a pris position en déclarant « la guerre civile est inévitable », avant d’interpeller le Premier ministre britannique sur sa gestion de crise. 


Il a largement été critiqué, au Royaume-Uni comme par d’anciens collègues de chez Twitter, pour sa propension à attiser les violences.


L’un des représentants interrogés par le Guardian déplore plus largement la tendance du multimilliardaire états-unien à transformer la plateforme en « mégaphone pour des adversaires étrangers et des groupes marginaux d’extrême-droite ».

De nombreuses personnalités politiques travaillistes se sont d’ailleurs réunies sur des boucles WhatsApp pour discuter du rôle de X dans la diffusion de la désinformation. 
Parmi les options envisagées par ceux qui quittent le réseau, le Guardian cite Bluesky et Threads (propriété de Meta).

Sans nécessairement quitter X, d’autres personnalités politiques s’emploient plus régulièrement à multiplier leurs canaux de diffusion, pour éviter de dépendre d’une seule plateforme sociale.

La Commission européenne a de son côté déclaré, notamment par la voix de Thierry Breton, qu’elle pourrait se pencher sur la gestion de la désinformation opérée par X pendant les émeutes d’extrême-droite qui ont secoué le Royaume-Uni, dans le cadre de son enquête qui vise, déjà, le réseau social.

Elon Musk a répondu au Commissaire européen par un tweet insultant, qui pourrait être versé au dossier.

Bug technique sur X pendant l’entretien entre Trump et Musk, qui plaide l’attaque DDoS

13 août 2024 à 10:01
Projet X politique
Bug technique sur X pendant l’entretien entre Trump et Musk, qui plaide l’attaque DDoS

Organisé hier soir sur X, l’entretien entre Elon Musk et Donald Trump a commencé avec 42 minutes de retard à cause de bugs techniques. Le patron du réseau social évoque une attaque DDoS, contrairement à certains employés.

Après avoir annoncé son soutien officiel au candidat républicain, Elon Musk a invité Donald Trump pour une conversation sur X, le 12 août, mais tout ne s’est pas passé comme prévu.

Hébergé dans un Space du réseau social, l’entretien a crashé immédiatement, relate The Verge : il a fallu attendre 42 minutes avant qu’il ne démarre pour de bon.

Entre temps, Elon Musk a déclaré sur X que la plateforme était visée par une attaque DDoS « massive », quand bien même le reste du réseau social fonctionnait correctement. 
Diverses sources au sein de l’entreprise ont déclaré au média américain qu’il n’y avait pas eu de telle attaque, mais plutôt « 99 % de chance » qu’Elon Musk mente.

Musk, porte-parole républicain sur X

Ça n’est pas la première fois que Musk tend le micro à un acteur républicain – il l’avait fait en 2023, pour permettre au sénateur de Floride Ron DeSantis d’annoncer qu’il se présentait à la présidentielle. À l’époque aussi, la plateforme avait subi des problèmes techniques.

Une fois lancé, l’entretien avec Trump a principalement été émaillé « de mensonges et de vantardises », selon les mots du Zeit. Le candidat républicain a par exemple déclaré, de manière incohérente, que la montée des eaux permettrait de multiplier le nombre de propriétés en bord de mer. Musk a de son côté expliqué que les noms des modèles de Tesla (Model S, E, X et Y) permettent d’écrire « sexy », soit, à ses yeux, « la blague la plus chère du monde ».

L’épisode vient par ailleurs donner encore du grain à moudre à la série de commentateurs qui qualifient désormais X de « projet politique » (Platformer), et Musk d’ « acteur politique de la droite extrême, puissance X » (Le Monde).

Promotion de désinformation et de contenus violents

Au cours de l’été, l’entrepreneur multimilliardaire ne s’est en effet pas contenté de commenter et prendre part à l’actualité politique de son pays de résidence.

Il a aussi largement pris la parole au sujet des émeutes d’extrême-droite qui ont secoué le Royaume-Uni, ainsi que sur les accusations de fraude qui visent le président Maduro, au Venezuela, au point que le président y ait suspendu X pendant dix jours.

Musk étant la personnalité la plus suivie sur X et son patron, il lui est régulièrement reproché d’amplifier la portée de la désinformation et le climat de violence.

La Commission européenne a de son côté déclaré, notamment par la voix de Thierry Breton, qu’elle pourrait se pencher sur la gestion de la désinformation opérée par X au Royaume-Uni, dans le cadre de son enquête qui vise, déjà, le réseau social. Elon Musk a répondu au Commissaire européen par un tweet insultant, qui pourrait être versé au dossier.

États-Unis : Kamala Harris cherche le soutien de ses vieux amis de la Silicon Valley

14 août 2024 à 09:15
CaliforniHarris
États-Unis : Kamala Harris cherche le soutien de ses vieux amis de la Silicon Valley

Si plusieurs personnalités de premier plan de l’industrie technologique se sont prononcées en faveur du candidat républicain, Kamala Harris peut compter sur un réseau riche et l’ancrage historique de la Californie dans le camp démocrate.

Dans l’industrie technologique, Donald Trump jouit d’appuis plus solides qu’autrefois : Elon Musk, entrepreneur le plus fortuné du monde, se positionne toujours plus ouvertement à l’extrême-droite de l’échiquier politique, et soutient officiellement le candidat républicain. À sa suite, plusieurs investisseurs de l’industrie ont, eux aussi, annoncé leur soutien au camp conservateur.

À quelques mois des élections présidentielles des États-Unis, qu’en est-il du camp démocrate ? Devenue candidate officielle après le renoncement du président Joe Biden, Kamala Harris a ses propres atouts, en tête desquels son ancrage dans la région qui a vu éclore l’industrie numérique états-unienne. Et la couleur historiquement démocrate de la région.

Ancrage historique en Californie



Originaire d’Oakland, ancienne sénatrice de Californie, Kamala Harris connaît bien le secteur. Lors d’une prise de parole au siège de Google, en 2010, elle avait lancé « Vous êtes ma famille ». Un écho à son discours prononcé ce 11 août, lors d’un événement qui lui a permis de lever 13 millions de dollars, et dans laquelle elle s’est adressée aux très nombreux participants issus de l’industrie numérique en déclarant : « cette pièce est remplie de chers, chers, chers amis ».


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☕️ X/Twitter : la mise en garde de Breton déplaît à la Commission européenne

14 août 2024 à 12:39
X/Twitter : la mise en garde de Breton déplaît à la Commission européenne

Lundi 12 août, en amont de la discussion prévue entre le candidat républicain Donald Trump et le patron du réseau social Elon Musk, le commissaire européen Thierry Breton publiait sur le réseau social une lettre ouverte dans laquelle il rappelait l’obligation de la plateforme à respecter le Digital Services Act (DSA).

En réponse, Elon Musk – qui considère que l’Union européenne cherche à lui faire « censurer la parole » – lui a suggéré dans un tweet « d’aller se faire mettre ».

Interrogée par Le Monde, la porte-parole de la Commission européenne Arianna Podesta déclare que « le timing et la formulation de la lettre n’ont été ni coordonnés ni convenus avec la présidente ou le collège » des commissaires.

Une manière de prendre ses distances d’une séquence initiée par l’actualité des États-Unis, en pleine campagne présidentielle. « L’UE n’interfère pas dans [les] élections », précise Arianna Podesta. La Commission européenne a elle-même rappelé le 13 août l’obligation de X à respecter les règles européennes, sans commenter d’épisode précis.

Chargé de l’application du DSA, Thierry Breton n’a pas l’obligation de faire approuver son message par Ursula von der Leyen ou d’autres commissaires. Auprès du quotidien national, son cabinet évoque une « lettre politique rappelant à la plateforme ses obligations ».

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