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Reçu aujourd’hui — 18 septembre 2025

NVIDIA investit 5 milliards dans Intel : bientôt des CPU avec un GPU RTX !

18 septembre 2025 à 13:09
Le mariage de la carpe et du lapin
NVIDIA investit 5 milliards dans Intel : bientôt des CPU avec un GPU RTX !

Intel et NVIDIA ont posé jeudi les bases d’une collaboration stratégique inédite, qui verra le spécialiste de la carte graphique investir à hauteur de 5 milliards de dollars dans le leader de l’architecture x86. L’accord prévoit notamment qu’Intel intègre des GPU NVIDIA dans certaines de ses puces, mais aussi que les deux industriels fassent converger leurs technologies autour de NVLink dans le datacenter.

Certains y verront un mariage de raison, d’autres un signe des temps : Intel et NVIDIA ont en effet annoncé jeudi un accord de collaboration sans précédent, dont la portée paraitra aussi stratégique que symbolique à ceux qui suivent depuis près de trente ans les démêlés de ces deux piliers du monde informatique.

Selon les termes d’un communiqué, cette collaboration doit leur permettre de développer conjointement « plusieurs générations de produits » sur les segments grand public, entreprises et datacenters, soit en théorie l’ensemble des marchés communs aux deux entreprises.

Des CPU Intel avec un GPU NVIDIA intégré

Quelle nature prendra cette collaboration ? « Intel développera et commercialisera des puces tout-en-un (system-on-chips) intégrant des GPU NVIDIA RTX », destinées à alimenter « une large gamme de PC nécessitant l’intégration de CPU et de GPU de classe mondiale ». La description qu’en font les deux entreprises augure donc des puces tout-en-un signées Intel, mais équipées d’un composant graphique NVIDIA, alors qu’Intel développe aujourd’hui sa propre gamme de contrôleurs graphiques, en intégré ou sous forme de carte dédiée.

Dans le monde du datacenter – de loin le plus significatif pour NVIDIA en matière de chiffre d’affaires, la collaboration porte sur deux aspects. D’abord, le recours à NVLink pour « connecter sans effort les architectures Intel et NVIDIA », ce qui confère en théorie un avantage concurrentiel à Intel vis-à-vis d’AMD dans les systèmes dédiés à l’intelligence artificielle basés sur des GPU NVIDIA.

L’accord prévoit également qu’Intel développe des CPU personnalisés à la demande de NVIDIA, pour que la firme au caméléon puisse les intégrer, à sa façon, dans ses propres plateformes complètes d’IA. Plutôt que de développer ses propres CPU (une intention qu’on prête de longue date à Jensen Huang) ou de devoir mettre en concurrence les différents fournisseurs du marché, NVIDIA disposerait donc ainsi d’une faculté de développement à la carte avec le concours d’Intel.

NVIDIA entre au capital d’Intel

La mise en œuvre de cette collaboration s’accompagne d’un volet financier : NVIDIA s’engage en effet à acquérir pour 5 milliards de dollars d’actions Intel, au prix déterminé de 23,28 dollars, soit un montant légèrement supérieur à celui négocié par l’administration Trump pour formaliser son entrée au capital de la firme de Santa-Clara.

« L’IA alimente une nouvelle révolution industrielle et réinvente chaque couche de la pile informatique, du silicium aux systèmes en passant par les logiciels. Au cœur de cette réinvention se trouve l’architecture CUDA de NVIDIA », souligne Jensen Huang, CEO de NVIDIA. Nul doute qu’il apprécie cette revanche, alors qu’un certain Pat Gelsinger, ancien patron d’Intel, s’est par le passé fendu de quelques déclarations méprisantes au sujet du coup de chance que représentait ce kit de développement conçu pour convertir les cartes graphiques au calcul.

L’accord, qui reste soumis à l’approbation des autorités compétentes, souligne l’inflexion stratégique engagée par Lip-Bu Tan, CEO d’Intel depuis le début d’année. Il illustre aussi combien le rapport financier s’est inversé entre les deux entreprises. Intel, un temps numéro un mondial des semi-conducteurs, pesait avant cette annonce un peu plus de 100 milliards de dollars en bourse quand son concurrent caracole à plus de 4 000 milliards de capitalisation…

Excited to team up with my good friend Jensen to jointly develop multiple generations of custom data center and PC products!

Our collaboration brings together the best of @Intel and @nvidia to benefit customers – and shows how vital x86 architecture and NVLink will be in… pic.twitter.com/lnEtmJW73A

— Lip-Bu Tan (@LipBuTan1) September 18, 2025

NVIDIA investit 5 milliards dans Intel : bientôt des CPU avec un GPU RTX !

18 septembre 2025 à 13:09
Le mariage de la carpe et du lapin
NVIDIA investit 5 milliards dans Intel : bientôt des CPU avec un GPU RTX !

Intel et NVIDIA ont posé jeudi les bases d’une collaboration stratégique inédite, qui verra le spécialiste de la carte graphique investir à hauteur de 5 milliards de dollars dans le leader de l’architecture x86. L’accord prévoit notamment qu’Intel intègre des GPU NVIDIA dans certaines de ses puces, mais aussi que les deux industriels fassent converger leurs technologies autour de NVLink dans le datacenter.

Certains y verront un mariage de raison, d’autres un signe des temps : Intel et NVIDIA ont en effet annoncé jeudi un accord de collaboration sans précédent, dont la portée paraitra aussi stratégique que symbolique à ceux qui suivent depuis près de trente ans les démêlés de ces deux piliers du monde informatique.

Selon les termes d’un communiqué, cette collaboration doit leur permettre de développer conjointement « plusieurs générations de produits » sur les segments grand public, entreprises et datacenters, soit en théorie l’ensemble des marchés communs aux deux entreprises.

Des CPU Intel avec un GPU NVIDIA intégré

Quelle nature prendra cette collaboration ? « Intel développera et commercialisera des puces tout-en-un (system-on-chips) intégrant des GPU NVIDIA RTX », destinées à alimenter « une large gamme de PC nécessitant l’intégration de CPU et de GPU de classe mondiale ». La description qu’en font les deux entreprises augure donc des puces tout-en-un signées Intel, mais équipées d’un composant graphique NVIDIA, alors qu’Intel développe aujourd’hui sa propre gamme de contrôleurs graphiques, en intégré ou sous forme de carte dédiée.

Dans le monde du datacenter – de loin le plus significatif pour NVIDIA en matière de chiffre d’affaires, la collaboration porte sur deux aspects. D’abord, le recours à NVLink pour « connecter sans effort les architectures Intel et NVIDIA », ce qui confère en théorie un avantage concurrentiel à Intel vis-à-vis d’AMD dans les systèmes dédiés à l’intelligence artificielle basés sur des GPU NVIDIA.

L’accord prévoit également qu’Intel développe des CPU personnalisés à la demande de NVIDIA, pour que la firme au caméléon puisse les intégrer, à sa façon, dans ses propres plateformes complètes d’IA. Plutôt que de développer ses propres CPU (une intention qu’on prête de longue date à Jensen Huang) ou de devoir mettre en concurrence les différents fournisseurs du marché, NVIDIA disposerait donc ainsi d’une faculté de développement à la carte avec le concours d’Intel.

NVIDIA entre au capital d’Intel

La mise en œuvre de cette collaboration s’accompagne d’un volet financier : NVIDIA s’engage en effet à acquérir pour 5 milliards de dollars d’actions Intel, au prix déterminé de 23,28 dollars, soit un montant légèrement supérieur à celui négocié par l’administration Trump pour formaliser son entrée au capital de la firme de Santa-Clara.

« L’IA alimente une nouvelle révolution industrielle et réinvente chaque couche de la pile informatique, du silicium aux systèmes en passant par les logiciels. Au cœur de cette réinvention se trouve l’architecture CUDA de NVIDIA », souligne Jensen Huang, CEO de NVIDIA. Nul doute qu’il apprécie cette revanche, alors qu’un certain Pat Gelsinger, ancien patron d’Intel, s’est par le passé fendu de quelques déclarations méprisantes au sujet du coup de chance que représentait ce kit de développement conçu pour convertir les cartes graphiques au calcul.

L’accord, qui reste soumis à l’approbation des autorités compétentes, souligne l’inflexion stratégique engagée par Lip-Bu Tan, CEO d’Intel depuis le début d’année. Il illustre aussi combien le rapport financier s’est inversé entre les deux entreprises. Intel, un temps numéro un mondial des semi-conducteurs, pesait avant cette annonce un peu plus de 100 milliards de dollars en bourse quand son concurrent caracole à plus de 4 000 milliards de capitalisation…

Excited to team up with my good friend Jensen to jointly develop multiple generations of custom data center and PC products!

Our collaboration brings together the best of @Intel and @nvidia to benefit customers – and shows how vital x86 architecture and NVLink will be in… pic.twitter.com/lnEtmJW73A

— Lip-Bu Tan (@LipBuTan1) September 18, 2025

OpenAI, Microsoft, NVIDIA et Google promettent une pluie de milliards sur le Royaume-Uni

18 septembre 2025 à 08:44
All your base are belong to us
OpenAI, Microsoft, NVIDIA et Google promettent une pluie de milliards sur le Royaume-Uni

Quelques heures avant l’arrivée de Donald Trump à Londres mardi, OpenAI, NVIDIA, Microsoft et Google ont annoncé des projets d’investissements liés à l’IA au Royaume-Uni, pour une enveloppe globale de l’ordre de 44 milliards de livres. Entre promesses de retombées économiques et entente diplomatique, tous promettent un « Tech prosperity deal » aux vertus transatlantiques.

Accueilli en visite d’État par le roi Charles à Windsor mercredi, Donald Trump n’est pas venu les mains vides. La veille, quelques heures avant l’arrivée du président des États-Unis sur le sol britannique, plusieurs grands noms de la tech US ont formulé des promesses d’investissements significatifs autour de l’IA. Leurs discours respectifs convergent tous dans la même direction : ces dizaines de milliards de dollars, majoritairement consacrés à des infrastructures de calcul informatique, doivent contribuer à faire du Royaume-Uni une « superpuissance de l’IA ».

Plus de 40 milliards de livres sterling annoncés

La palme de l’investissement revient à Microsoft, qui annonce son intention de déployer une enveloppe globale de 30 milliards de dollars entre 2025 et 2028, dont 15 milliards de dollars dédiés spécifiquement à des projets d’infrastructure cloud et IA. Cette somme doit notamment financer la construction d’un supercalculateur doté de 23 000 GPU NVIDIA, en collaboration avec Nscale, le poids lourd britannique des datacenters.

« Cet investissement vise non seulement à répondre à la demande des clients, mais aussi à renforcer les liens économiques bénéfiques des deux côtés de l’Atlantique. Il marque également une avancée significative dans le partenariat technologique entre le Royaume-Uni et les États-Unis, démontrant à quel point une collaboration étroite favorise les progrès dans le cadre des plans d’action pour l’IA du président Donald Trump et du Premier ministre Keir Starmer. », vante Microsoft dans un communiqué qui donne le ton.

Quid des autres 15 milliards promis ? Sur ce volet, Microsoft se montre plus flou, expliquant que cette autre moitié de son investissement doit soutenir l’ensemble de ses projets et opérations outre-Manche, de la recherche de pointe aux forces commerciales, en passant par le développement de jeux vidéo ou le support client. Quel impact ces investissements programmés auront-ils sur l’effectif de l’éditeur au Royaume-Uni, de l’ordre de 6 000 personnes aujourd’hui, alors que l’éditeur multiplie les tours de vis et se prépare par exemple à se séparer de 10 % de ses équipes en France ?

Un Stargate UK porté par OpenAI

OpenAI se joint au mouvement, avec l’annonce d’un projet Stargate UK qui doit, selon les termes d’un communiqué, permettre au Royaume-Uni de se doter d’une infrastructure IA souveraine, là aussi au service de l’économie nationale. « Stargate UK garantit que les modèles d’IA de pointe d’OpenAI peuvent fonctionner sur la puissance de calcul locale au Royaume-Uni, pour le Royaume-Uni, en particulier pour les cas d’utilisation spécialisés où la juridiction est importante », avance la firme dirigée par Sam Altman.

L’annonce d’OpenAI était attendue : l’entreprise avait en effet déjà signé un accord préalable (memorandum of understanding, ou MoU) avec le gouvernement britannique en juillet dernier, dans le cadre de sa stratégie OpenAI for Countries. Dévoilée en mai dernier, cette dernière ambitionne pour mémoire de négocier de gré à gré la création d’au moins dix grands projets d’infrastructure avec des États dans le monde, avant de continuer à essaimer plus largement. Pour ce faire, OpenAI navigue dans la roue de Donald Trump, comme ici au Royaume-Uni, ou plus tôt dans l’année aux Émirats arabes unis.

À ce stade, OpenAI n’avance aucune enveloppe chiffrée pour ce Stargate UK, mais l’éditeur de ChatGPT évoque le déploiement, en local, de 8 000 GPU d’ici la fin du premier trimestre 2026, avec la possibilité de monter à 31 000 GPU au fil du temps, tous fournis par NVIDIA. Comme Microsoft, OpenAI s’appuiera sur Nscale pour opérer ces infrastructures.

Google et Coreweave également à la manœuvre

Chez Google (dont la filiale DeepMind est née en Angleterre) on promet 5 milliards de livres (6,82 milliards de dollars ou 5,76 milliards d’euros) sur deux ans en direction du Royaume-Uni, mais sans détailler comment cette enveloppe se ventile entre le nouveau datacenter de la firme (déjà construit donc, et inauguré mardi) à Waltham Cross, Hertfordshire, et ses futures activités dans le pays. Google ne tarit en revanche pas de chiffres sur les bénéfices attendus suite à ces investissements : son action aurait ainsi le potentiel de créer plus de 8 000 emplois et d’ajouter 400 milliards de livres au PIB britannique à l’horizon 2030…

Coreweave, concurrent américain de Nscale, avance lui aussi ses pions : mardi, il a indiqué son intention d’augmenter ses investissements sur le sol de la Couronne britannique. Alors qu’il envisageait initialement une enveloppe d’1 milliard de livres (1,15 milliard d’euros ou 1,36 milliard de dollars), annoncée en mai 2024, l’opérateur spécialisé dans le cloud et l’IA monte à 2,5 milliards de dollars, et ne cache pas son ambition de trouver les clients de ses futures infrastructures au sein du secteur public et des institutions de recherche du pays.

NVIDIA et Nscale grands gagnants de l’opération ?

L’opérateur avance avec d’autant plus d’aisance qu’il bénéficie depuis peu d’un accord de distribution privilégié avec NVIDIA : annoncé en début de semaine, il offre à Coreweave des garanties de rachat à hauteur de 6,3 milliards de dollars si ses approvisionnements en GPU NVIDIA ne trouvaient pas de débouchés auprès des clients finaux.

Principal fournisseur de ces différents marchés, NVIDIA ne cache pas son enthousiasme et salue dûment l’action du président Trump : sa visite d’État se traduirait en effet par un déploiement de l’ordre de 120 000 GPU Blackwell Ultra. Les perspectives s’annoncent d’autant plus radieuses que NVIDIA profite de l’occasion pour renforcer ses liens avec Nscale qui devrait, selon les termes du même communiqué, contribuer à distribuer et déployer quelque 300 000 Blackwell Ultra à l’échelle mondiale.

Des investissements en Norvège

Si la « diplomatie de l’IA » semble ici se concentrer sur le Royaume-Uni, son action se poursuit en effet plus discrètement en Norvège, où Microsoft et Nscale, associé au géant local Aker, ont révélé mercredi avoir signé un accord d’investissement conjoint portant sur 6,2 milliards de dollars d’infrastructures basées à Narvik, dans le nord du pays, à proximité d’importants foyers de production d’énergie renouvelable.

Là aussi, les géants américains de la tech avancent leurs pions de concert : cette offensive en direction des fjords norvégiens suit de quelques semaines celle d’OpenAI qui avait déjà proclamé, fin juillet, la création d’un Stargate norvégien incarné par un datacenter à 100 000 GPU fournis par NVIDIA… avec, là aussi, le concours de Nscale et d’Aker.

Ni la Norvège, ni le Royaume-Uni n’ont communiqué publiquement sur les conditions fiscales et les éventuelles subventions ou crédits d’impôts associés à ce déluge programmé d’investissements. Outre-Manche, ces promesses d’investissement sont assorties de quelques contreparties, dont la plus importante, d’un point de vue économique, réside sans doute dans l’abandon de l’idée de droits de douane nuls sur les importations états-uniennes d’acier et de produits sidérurgiques britanniques. Reste à savoir si le versement de cette manne sera aussi conditionné à d’autres engagements, liés par exemple à la taxation des géants du numérique…

OpenAI, Microsoft, NVIDIA et Google promettent une pluie de milliards sur le Royaume-Uni

18 septembre 2025 à 08:44
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OpenAI, Microsoft, NVIDIA et Google promettent une pluie de milliards sur le Royaume-Uni

Quelques heures avant l’arrivée de Donald Trump à Londres mardi, OpenAI, NVIDIA, Microsoft et Google ont annoncé des projets d’investissements liés à l’IA au Royaume-Uni, pour une enveloppe globale de l’ordre de 44 milliards de livres. Entre promesses de retombées économiques et entente diplomatique, tous promettent un « Tech prosperity deal » aux vertus transatlantiques.

Accueilli en visite d’État par le roi Charles à Windsor mercredi, Donald Trump n’est pas venu les mains vides. La veille, quelques heures avant l’arrivée du président des États-Unis sur le sol britannique, plusieurs grands noms de la tech US ont formulé des promesses d’investissements significatifs autour de l’IA. Leurs discours respectifs convergent tous dans la même direction : ces dizaines de milliards de dollars, majoritairement consacrés à des infrastructures de calcul informatique, doivent contribuer à faire du Royaume-Uni une « superpuissance de l’IA ».

Plus de 40 milliards de livres sterling annoncés

La palme de l’investissement revient à Microsoft, qui annonce son intention de déployer une enveloppe globale de 30 milliards de dollars entre 2025 et 2028, dont 15 milliards de dollars dédiés spécifiquement à des projets d’infrastructure cloud et IA. Cette somme doit notamment financer la construction d’un supercalculateur doté de 23 000 GPU NVIDIA, en collaboration avec Nscale, le poids lourd britannique des datacenters.

« Cet investissement vise non seulement à répondre à la demande des clients, mais aussi à renforcer les liens économiques bénéfiques des deux côtés de l’Atlantique. Il marque également une avancée significative dans le partenariat technologique entre le Royaume-Uni et les États-Unis, démontrant à quel point une collaboration étroite favorise les progrès dans le cadre des plans d’action pour l’IA du président Donald Trump et du Premier ministre Keir Starmer. », vante Microsoft dans un communiqué qui donne le ton.

Quid des autres 15 milliards promis ? Sur ce volet, Microsoft se montre plus flou, expliquant que cette autre moitié de son investissement doit soutenir l’ensemble de ses projets et opérations outre-Manche, de la recherche de pointe aux forces commerciales, en passant par le développement de jeux vidéo ou le support client. Quel impact ces investissements programmés auront-ils sur l’effectif de l’éditeur au Royaume-Uni, de l’ordre de 6 000 personnes aujourd’hui, alors que l’éditeur multiplie les tours de vis et se prépare par exemple à se séparer de 10 % de ses équipes en France ?

Un Stargate UK porté par OpenAI

OpenAI se joint au mouvement, avec l’annonce d’un projet Stargate UK qui doit, selon les termes d’un communiqué, permettre au Royaume-Uni de se doter d’une infrastructure IA souveraine, là aussi au service de l’économie nationale. « Stargate UK garantit que les modèles d’IA de pointe d’OpenAI peuvent fonctionner sur la puissance de calcul locale au Royaume-Uni, pour le Royaume-Uni, en particulier pour les cas d’utilisation spécialisés où la juridiction est importante », avance la firme dirigée par Sam Altman.

L’annonce d’OpenAI était attendue : l’entreprise avait en effet déjà signé un accord préalable (memorandum of understanding, ou MoU) avec le gouvernement britannique en juillet dernier, dans le cadre de sa stratégie OpenAI for Countries. Dévoilée en mai dernier, cette dernière ambitionne pour mémoire de négocier de gré à gré la création d’au moins dix grands projets d’infrastructure avec des États dans le monde, avant de continuer à essaimer plus largement. Pour ce faire, OpenAI navigue dans la roue de Donald Trump, comme ici au Royaume-Uni, ou plus tôt dans l’année aux Émirats arabes unis.

À ce stade, OpenAI n’avance aucune enveloppe chiffrée pour ce Stargate UK, mais l’éditeur de ChatGPT évoque le déploiement, en local, de 8 000 GPU d’ici la fin du premier trimestre 2026, avec la possibilité de monter à 31 000 GPU au fil du temps, tous fournis par NVIDIA. Comme Microsoft, OpenAI s’appuiera sur Nscale pour opérer ces infrastructures.

Google et Coreweave également à la manœuvre

Chez Google (dont la filiale DeepMind est née en Angleterre) on promet 5 milliards de livres (6,82 milliards de dollars ou 5,76 milliards d’euros) sur deux ans en direction du Royaume-Uni, mais sans détailler comment cette enveloppe se ventile entre le nouveau datacenter de la firme (déjà construit donc, et inauguré mardi) à Waltham Cross, Hertfordshire, et ses futures activités dans le pays. Google ne tarit en revanche pas de chiffres sur les bénéfices attendus suite à ces investissements : son action aurait ainsi le potentiel de créer plus de 8 000 emplois et d’ajouter 400 milliards de livres au PIB britannique à l’horizon 2030…

Coreweave, concurrent américain de Nscale, avance lui aussi ses pions : mardi, il a indiqué son intention d’augmenter ses investissements sur le sol de la Couronne britannique. Alors qu’il envisageait initialement une enveloppe d’1 milliard de livres (1,15 milliard d’euros ou 1,36 milliard de dollars), annoncée en mai 2024, l’opérateur spécialisé dans le cloud et l’IA monte à 2,5 milliards de dollars, et ne cache pas son ambition de trouver les clients de ses futures infrastructures au sein du secteur public et des institutions de recherche du pays.

NVIDIA et Nscale grands gagnants de l’opération ?

L’opérateur avance avec d’autant plus d’aisance qu’il bénéficie depuis peu d’un accord de distribution privilégié avec NVIDIA : annoncé en début de semaine, il offre à Coreweave des garanties de rachat à hauteur de 6,3 milliards de dollars si ses approvisionnements en GPU NVIDIA ne trouvaient pas de débouchés auprès des clients finaux.

Principal fournisseur de ces différents marchés, NVIDIA ne cache pas son enthousiasme et salue dûment l’action du président Trump : sa visite d’État se traduirait en effet par un déploiement de l’ordre de 120 000 GPU Blackwell Ultra. Les perspectives s’annoncent d’autant plus radieuses que NVIDIA profite de l’occasion pour renforcer ses liens avec Nscale qui devrait, selon les termes du même communiqué, contribuer à distribuer et déployer quelque 300 000 Blackwell Ultra à l’échelle mondiale.

Des investissements en Norvège

Si la « diplomatie de l’IA » semble ici se concentrer sur le Royaume-Uni, son action se poursuit en effet plus discrètement en Norvège, où Microsoft et Nscale, associé au géant local Aker, ont révélé mercredi avoir signé un accord d’investissement conjoint portant sur 6,2 milliards de dollars d’infrastructures basées à Narvik, dans le nord du pays, à proximité d’importants foyers de production d’énergie renouvelable.

Là aussi, les géants américains de la tech avancent leurs pions de concert : cette offensive en direction des fjords norvégiens suit de quelques semaines celle d’OpenAI qui avait déjà proclamé, fin juillet, la création d’un Stargate norvégien incarné par un datacenter à 100 000 GPU fournis par NVIDIA… avec, là aussi, le concours de Nscale et d’Aker.

Ni la Norvège, ni le Royaume-Uni n’ont communiqué publiquement sur les conditions fiscales et les éventuelles subventions ou crédits d’impôts associés à ce déluge programmé d’investissements. Outre-Manche, ces promesses d’investissement sont assorties de quelques contreparties, dont la plus importante, d’un point de vue économique, réside sans doute dans l’abandon de l’idée de droits de douane nuls sur les importations états-uniennes d’acier et de produits sidérurgiques britanniques. Reste à savoir si le versement de cette manne sera aussi conditionné à d’autres engagements, liés par exemple à la taxation des géants du numérique…

Reçu hier — 17 septembre 2025

Les États-Unis auraient trouvé un accord sur TikTok avec un algorithme sous licence

17 septembre 2025 à 06:48
All of which are American dreams
Les États-Unis auraient trouvé un accord sur TikTok avec un algorithme sous licence

Donald Trump serait en passe de finaliser un accord avec ByteDance et le gouvernement chinois autour du cas TikTok. Les activités du réseau social seraient transférées à une entité détenue à 80 % par des capitaux basés aux États-Unis, et les internautes américains profiteraient d’une nouvelle application hébergée chez Oracle, dont l’algorithme serait concédé sous licence par le géant chinois…

Épilogue en vue ? Donald Trump s’est dit confiant quant à la capacité de son administration à trouver un accord définitif avec le géant chinois ByteDance quant à l’avenir des activités de TikTok aux États-Unis. « Nous avons un accord sur TikTok. J’ai conclu un accord avec la Chine. Je vais parler au président Xi [Jinping] vendredi pour tout confirmer », a déclaré mardi le président des États-Unis, confirmant des signaux optimistes déjà envoyés la veille par Scott Bressent, secrétaire d’État au Trésor.

Le deal est peut-être proche, mais il n’est pas encore signé, alors que le dernier ultimatum accordé par la Maison-Blanche fixait le 17 septembre comme date limite. Donald Trump a donc signé mardi un décret autorisant un nouveau délai de 90 jours, ce qui porte désormais l’échéance au 16 décembre 2025.

Dans le même temps, le Wall Street Journal a dévoilé mardi ce que seraient les grandes lignes de cet accord. Rien n’est encore confirmé, mais le montage décrit semble effectivement conforme aux aspirations de Donald Trump, qui pour mémoire souhaitait déjà lors de son premier mandat le transfert de TikTok US sous une gouvernance des États-Unis ou, à défaut, son interdiction.

80% de capitaux US et des serveurs chez Oracle

Réunis à Madrid, les négociateurs des deux premières puissances mondiales auraient mis plus de deux jours à converger vers cet accord, qui prendrait donc la forme d’une structure indépendante chargée de piloter les activités de TikTok aux États-Unis.

ByteDance en resterait le principal actionnaire, mais avec une part limitée à 19,9 % du capital. Les 80 % restants se répartiraient entre des investisseurs américains : les grands fonds déjà présents au capital du géant chinois (dont Susquehanna International, KKR et General Atlantic) et quelques nouveaux entrants, dont certains sont déjà pressentis depuis le printemps.

Dans le lot figureraient notamment Silver Lake, fonds bien connu de la sphère tech outre-Atlantique, et Andreessen Horowitz via son véhicule a16z, par ailleurs engagé depuis peu dans une politique de lobbying en faveur de l’IA.

Oracle, dont la valorisation tutoie des sommets à Wall Street sur fond de croissance liée aux investissements dans les infrastructures liées à l’IA, se positionnerait à la fois comme actionnaire et comme prestataire du nouveau TikTok US. C’est, en effet, toujours d’après le Wall Street Journal, dans ses datacenters du Texas que tourneraient les serveurs alimentant la future application.

Reste à poser des chiffres pour équilibrer l’équation. Pour l’instant, aucune information tangible n’a filtré quant à la valorisation précise associée à cette nouvelle entité. Les négociations ne peuvent toutefois ignorer la croissance significative dont témoigne ByteDance à l’échelle internationale. N’étant pas coté en bourse, le géant n’est pas tenu de publier ses chiffres, mais son chiffre d’affaires aurait grimpé de 25 % sur un an, dépassant les 48 milliards de dollars (41,27 milliards d’euros), relevait Reuters fin août, et des programmes de rachat d’action internes esquissent une valorisation de l’ordre de 330 milliards de dollars (environ 280 milliards d’euros).

Une nouvelle appli et un algorithme sous licence ?

La négociation se révèle probablement d’autant plus complexe que l’accord n’est pas qu’une question de capitaux : Trump et son administration affichent l’ambition d’évincer la Chine de la gouvernance opérationnelle de TikTok sur leur sol, ce qui signifie avoir la main, ou un minimum de garantie, sur les algorithmes qui sous-tendent le fonctionnement du réseau.

Sur ce point, les sources du Wall Street Journal indiquent que les équipes de TikTok ont entrepris de développer une nouvelle application spécifique aux États-Unis, et de re-créer un jeu d’algorithmes dédiés, en utilisant, sous licence, la technologie développée par ByteDance. Autrement dit, le savoir-faire du géant chinois serait conservé, mais les mécaniques de recommandation automatisées pourraient adopter un fonctionnement différent entre la version US de TikTok et ses autres déclinaisons dans le monde…

Les États-Unis auraient trouvé un accord sur TikTok avec un algorithme sous licence

17 septembre 2025 à 06:48
All of which are American dreams
Les États-Unis auraient trouvé un accord sur TikTok avec un algorithme sous licence

Donald Trump serait en passe de finaliser un accord avec ByteDance et le gouvernement chinois autour du cas TikTok. Les activités du réseau social seraient transférées à une entité détenue à 80 % par des capitaux basés aux États-Unis, et les internautes américains profiteraient d’une nouvelle application hébergée chez Oracle, dont l’algorithme serait concédé sous licence par le géant chinois…

Épilogue en vue ? Donald Trump s’est dit confiant quant à la capacité de son administration à trouver un accord définitif avec le géant chinois ByteDance quant à l’avenir des activités de TikTok aux États-Unis. « Nous avons un accord sur TikTok. J’ai conclu un accord avec la Chine. Je vais parler au président Xi [Jinping] vendredi pour tout confirmer », a déclaré mardi le président des États-Unis, confirmant des signaux optimistes déjà envoyés la veille par Scott Bressent, secrétaire d’État au Trésor.

Le deal est peut-être proche, mais il n’est pas encore signé, alors que le dernier ultimatum accordé par la Maison-Blanche fixait le 17 septembre comme date limite. Donald Trump a donc signé mardi un décret autorisant un nouveau délai de 90 jours, ce qui porte désormais l’échéance au 16 décembre 2025.

Dans le même temps, le Wall Street Journal a dévoilé mardi ce que seraient les grandes lignes de cet accord. Rien n’est encore confirmé, mais le montage décrit semble effectivement conforme aux aspirations de Donald Trump, qui pour mémoire souhaitait déjà lors de son premier mandat le transfert de TikTok US sous une gouvernance des États-Unis ou, à défaut, son interdiction.

80% de capitaux US et des serveurs chez Oracle

Réunis à Madrid, les négociateurs des deux premières puissances mondiales auraient mis plus de deux jours à converger vers cet accord, qui prendrait donc la forme d’une structure indépendante chargée de piloter les activités de TikTok aux États-Unis.

ByteDance en resterait le principal actionnaire, mais avec une part limitée à 19,9 % du capital. Les 80 % restants se répartiraient entre des investisseurs américains : les grands fonds déjà présents au capital du géant chinois (dont Susquehanna International, KKR et General Atlantic) et quelques nouveaux entrants, dont certains sont déjà pressentis depuis le printemps.

Dans le lot figureraient notamment Silver Lake, fonds bien connu de la sphère tech outre-Atlantique, et Andreessen Horowitz via son véhicule a16z, par ailleurs engagé depuis peu dans une politique de lobbying en faveur de l’IA.

Oracle, dont la valorisation tutoie des sommets à Wall Street sur fond de croissance liée aux investissements dans les infrastructures liées à l’IA, se positionnerait à la fois comme actionnaire et comme prestataire du nouveau TikTok US. C’est, en effet, toujours d’après le Wall Street Journal, dans ses datacenters du Texas que tourneraient les serveurs alimentant la future application.

Reste à poser des chiffres pour équilibrer l’équation. Pour l’instant, aucune information tangible n’a filtré quant à la valorisation précise associée à cette nouvelle entité. Les négociations ne peuvent toutefois ignorer la croissance significative dont témoigne ByteDance à l’échelle internationale. N’étant pas coté en bourse, le géant n’est pas tenu de publier ses chiffres, mais son chiffre d’affaires aurait grimpé de 25 % sur un an, dépassant les 48 milliards de dollars (41,27 milliards d’euros), relevait Reuters fin août, et des programmes de rachat d’action internes esquissent une valorisation de l’ordre de 330 milliards de dollars (environ 280 milliards d’euros).

Une nouvelle appli et un algorithme sous licence ?

La négociation se révèle probablement d’autant plus complexe que l’accord n’est pas qu’une question de capitaux : Trump et son administration affichent l’ambition d’évincer la Chine de la gouvernance opérationnelle de TikTok sur leur sol, ce qui signifie avoir la main, ou un minimum de garantie, sur les algorithmes qui sous-tendent le fonctionnement du réseau.

Sur ce point, les sources du Wall Street Journal indiquent que les équipes de TikTok ont entrepris de développer une nouvelle application spécifique aux États-Unis, et de re-créer un jeu d’algorithmes dédiés, en utilisant, sous licence, la technologie développée par ByteDance. Autrement dit, le savoir-faire du géant chinois serait conservé, mais les mécaniques de recommandation automatisées pourraient adopter un fonctionnement différent entre la version US de TikTok et ses autres déclinaisons dans le monde…

Reçu avant avant-hier

Next s’associe au lancement de la Presse libre : un seul abo pour 8 médias indépendants

16 septembre 2025 à 16:37
Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vue voler !
Next s’associe au lancement de la Presse libre : un seul abo pour 8 médias indépendants

La Presse Libre prépare son retour sous la forme d’une plateforme et d’un abonnement uniques, permettant de consulter sans modération les publications de huit médias indépendants. En attendant le lancement, une offre particulière est réservée aux lecteurs et lectrices abonnés à Next.

Si dramatique soit-elle, l’actualité du moment a au moins le mérite de rappeler l’importance de disposer d’une presse capable d’informer de façon indépendante et donc de permettre à tout un chacun d’exercer au mieux son esprit critique.

« Un seul abo, plein de journaux »

C’est avec ces enjeux à cœur que plusieurs journaux ont entrepris, voilà plusieurs mois, de collaborer à la création d’une plateforme unifiée permettant d’accéder à l’ensemble de leurs contenus payants, en échange d’un seul et unique abonnement : La Presse Libre.

« Avec un abonnement unique, nous rendons possible ce qui ne l’avait jamais été : regrouper plusieurs médias indépendants pour résonner plus fort, tout en respectant l’identité de chacun », résume efficacement le site de présentation du projet.

Au lancement, la plateforme réunira huit médias payants, qui partagent des valeurs communes de journalisme intègre et d’indépendance éditoriale : Next bien sûr, mais aussi Arrêt sur Images, Médiacités, Politis, Reflets, Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon et Rue89 Strasbourg.


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Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

16 septembre 2025 à 14:41
Tout le monde sous Vista et on n'en parle plus
Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), l’UFC-Que Choisir et 20 autres organisations ou entreprises lancent un appel à pétition autour de la question de la fin programmée du support de Windows 10. Si leur texte s’adresse en premier lieu à Microsoft, à qui sont réclamés cinq ans supplémentaires de mises à jour, il vise aussi et surtout à sensibiliser l’opinion publique à une possible réponse réglementaire.

À un mois de l’échéance, est-il encore vraiment temps de tirer la sonnette d’alarme ? C’est a priori l’avis des 22 cosignataires d’une pétition baptisée « Non à la taxe Windows », officiellement lancée mardi 16 septembre, pour appeler au maintien des mises à jour de sécurité non payantes de Windows 10 jusqu’en 2030.

Le texte rappelle la fin programmée du support de Windows 10 (sorti pour mémoire en juillet 2015), fixée depuis deux ans au 14 octobre 2025. Une date régulièrement rappelée par l’éditeur, qui en profite pour inciter les utilisateurs à passer vers la dernière version en date de son environnement, et invite ceux dont la machine ne serait pas compatible avec les exigences de Windows 11 à renouveler leur matériel, de préférence au profit d’une machine compatible avec les fonctions d’IA Copilot+.

Paie, passe à la caisse ou tremble ?

À défaut, l’éditeur prévoit des options, payantes ou assorties de certaines obligations d’usage de ses produits, pour prolonger de un à trois ans le support de Windows 10. Une possibilité d’extension que les signataires voient comme un argument à charge pour dénoncer le « hold-up numérique » dont se rendrait coupable Microsoft. Puisque des mises à jour seront distribuées aux souscripteurs de ces options, pourquoi ne pas en faire profiter l’ensemble du parc Windows 10 ?

Les auteurs de la pétition reprennent à leur compte le chiffre, largement repris dans les médias, selon lequel 400 millions de machines dans le monde seraient condamnées à une forme d’impasse, avec d’un côté le renouvellement forcé (et donc la mise au rebut) et de l’autre la perspective de continuer à fonctionner avec une sécurité dégradée faute de correctifs.

À l’appui de leur appel, les 22 premiers cosignataires joignent quelques chiffres censés donner la mesure de l’impact attendu, que ce soit sur le climat ou en termes financiers. « 400 millions d’ordinateurs remplacés, cela représente plus de 70 millions de tonnes de gaz à effet de serre, et l’équivalent du poids de près de 32 000 tours Eiffel de matières premières extraites », écrivent-ils.

L’option permettant de prolonger le support est quant à elle présentée comme une « taxe Windows » dont l’enveloppe pourrait représenter 10,4 milliards d’euros, si l’on compte que 400 millions de machines souscrivent la formule à 30 dollars (soit 26 euros environ) pour un an, et ramènent le chiffre à l’équivalent de 481 000 années de SMIC pour le rendre plus impressionnant. La réalité sera certainement plus nuancée, mais la réalité des cycles de renouvellement en entreprise fait que des millions de machines souscriront probablement le programme ESU (Extended Security Updates), générant de ce fait une manne de revenus pour Microsoft.

Imposer 15 ans de mises à jour par la loi ?

De façon plus concrète, la pétition livre quelques exemples chiffrés, mais anonymes, des conséquences financières attendues dans le secteur public. « HOP a par exemple reçu le témoignage d’un département d’1,3 million d’habitants, pour lequel le remplacement du matériel est estimé à 1,1 million d’euros, dont un surcoût imprévu de 550 000 €. Une entreprise de service public, qui compte payer les extensions de mise à jour pour ses 48 000 postes incompatibles, devra faire face pour la première année seulement à un coût d’environ 2,5 millions d’euros. », expliquent les signataires dans un dossier de presse (PDF).

Et les auteurs d’appeler à médiatiser un maximum le sujet : « Le cas Windows 10 illustre un modèle économique où les grands acteurs du numérique : Profitent de leur position dominante pour imposer de nouvelles rentes. Font peser le coût de leur stratégie sur les ménages, les services publics et l’environnement. Dissimulent derrière un discours technologique des impacts environnementaux ».

En réponse, les instigateurs de la démarche expliquent se réunir sous la coordination de HOP, et joindre leur voix à celle de la coalition européenne Right to repair pour demander la fin de ces pratiques d’obsolescence logicielle.

« Plus généralement, nous défendons l’encadrement légal des pratiques, afin d’assurer la mise à disposition gratuite et sans contrepartie des mises à jour logicielles pendant au moins 15 ans, ainsi que l’obligation d’information des utilisateur·ices sur le passage à un système d’exploitation libre. »

Le rappel est effectivement de circonstance : si la décision de Microsoft place les utilisateurs de Windows 10 face à une forme de mur, des alternatives existent, de Linux Mint à GLF OS en passant par tous les autres grands (ou moins grands) noms de la scène du logiciel libre. Reste à savoir si l’éditeur de Redmond finira par faire les frais de ce passage en force.

La pétition, qui comptait 330 signatures lundi soir avant sa médiatisation, réunissait quelque 4 300 noms mardi à 16h30.

Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

16 septembre 2025 à 14:41
Tout le monde sous Vista et on n'en parle plus
Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), l’UFC-Que Choisir et 20 autres organisations ou entreprises lancent un appel à pétition autour de la question de la fin programmée du support de Windows 10. Si leur texte s’adresse en premier lieu à Microsoft, à qui sont réclamés cinq ans supplémentaires de mises à jour, il vise aussi et surtout à sensibiliser l’opinion publique à une possible réponse réglementaire.

À un mois de l’échéance, est-il encore vraiment temps de tirer la sonnette d’alarme ? C’est a priori l’avis des 22 cosignataires d’une pétition baptisée « Non à la taxe Windows », officiellement lancée mardi 16 septembre, pour appeler au maintien des mises à jour de sécurité non payantes de Windows 10 jusqu’en 2030.

Le texte rappelle la fin programmée du support de Windows 10 (sorti pour mémoire en juillet 2015), fixée depuis deux ans au 14 octobre 2025. Une date régulièrement rappelée par l’éditeur, qui en profite pour inciter les utilisateurs à passer vers la dernière version en date de son environnement, et invite ceux dont la machine ne serait pas compatible avec les exigences de Windows 11 à renouveler leur matériel, de préférence au profit d’une machine compatible avec les fonctions d’IA Copilot+.

Paie, passe à la caisse ou tremble ?

À défaut, l’éditeur prévoit des options, payantes ou assorties de certaines obligations d’usage de ses produits, pour prolonger de un à trois ans le support de Windows 10. Une possibilité d’extension que les signataires voient comme un argument à charge pour dénoncer le « hold-up numérique » dont se rendrait coupable Microsoft. Puisque des mises à jour seront distribuées aux souscripteurs de ces options, pourquoi ne pas en faire profiter l’ensemble du parc Windows 10 ?

Les auteurs de la pétition reprennent à leur compte le chiffre, largement repris dans les médias, selon lequel 400 millions de machines dans le monde seraient condamnées à une forme d’impasse, avec d’un côté le renouvellement forcé (et donc la mise au rebut) et de l’autre la perspective de continuer à fonctionner avec une sécurité dégradée faute de correctifs.

À l’appui de leur appel, les 22 premiers cosignataires joignent quelques chiffres censés donner la mesure de l’impact attendu, que ce soit sur le climat ou en termes financiers. « 400 millions d’ordinateurs remplacés, cela représente plus de 70 millions de tonnes de gaz à effet de serre, et l’équivalent du poids de près de 32 000 tours Eiffel de matières premières extraites », écrivent-ils.

L’option permettant de prolonger le support est quant à elle présentée comme une « taxe Windows » dont l’enveloppe pourrait représenter 10,4 milliards d’euros, si l’on compte que 400 millions de machines souscrivent la formule à 30 dollars (soit 26 euros environ) pour un an, et ramènent le chiffre à l’équivalent de 481 000 années de SMIC pour le rendre plus impressionnant. La réalité sera certainement plus nuancée, mais la réalité des cycles de renouvellement en entreprise fait que des millions de machines souscriront probablement le programme ESU (Extended Security Updates), générant de ce fait une manne de revenus pour Microsoft.

Imposer 15 ans de mises à jour par la loi ?

De façon plus concrète, la pétition livre quelques exemples chiffrés, mais anonymes, des conséquences financières attendues dans le secteur public. « HOP a par exemple reçu le témoignage d’un département d’1,3 million d’habitants, pour lequel le remplacement du matériel est estimé à 1,1 million d’euros, dont un surcoût imprévu de 550 000 €. Une entreprise de service public, qui compte payer les extensions de mise à jour pour ses 48 000 postes incompatibles, devra faire face pour la première année seulement à un coût d’environ 2,5 millions d’euros. », expliquent les signataires dans un dossier de presse (PDF).

Et les auteurs d’appeler à médiatiser un maximum le sujet : « Le cas Windows 10 illustre un modèle économique où les grands acteurs du numérique : Profitent de leur position dominante pour imposer de nouvelles rentes. Font peser le coût de leur stratégie sur les ménages, les services publics et l’environnement. Dissimulent derrière un discours technologique des impacts environnementaux ».

En réponse, les instigateurs de la démarche expliquent se réunir sous la coordination de HOP, et joindre leur voix à celle de la coalition européenne Right to repair pour demander la fin de ces pratiques d’obsolescence logicielle.

« Plus généralement, nous défendons l’encadrement légal des pratiques, afin d’assurer la mise à disposition gratuite et sans contrepartie des mises à jour logicielles pendant au moins 15 ans, ainsi que l’obligation d’information des utilisateur·ices sur le passage à un système d’exploitation libre. »

Le rappel est effectivement de circonstance : si la décision de Microsoft place les utilisateurs de Windows 10 face à une forme de mur, des alternatives existent, de Linux Mint à GLF OS en passant par tous les autres grands (ou moins grands) noms de la scène du logiciel libre. Reste à savoir si l’éditeur de Redmond finira par faire les frais de ce passage en force.

La pétition, qui comptait 330 signatures lundi soir avant sa médiatisation, réunissait quelque 4 300 noms mardi à 16h30.

Free mVPN : Free intègre un VPN à ses forfaits mobiles

16 septembre 2025 à 08:24
Cette vidéo n'est pas sponsorisée par Nord VPN
Free mVPN : Free intègre un VPN à ses forfaits mobiles

Free annonce l’intégration, sans surcoût, d’un service VPN à ses forfaits mobile Free 5G et Série Free. Proposé sans quota et accessible aux appareils en partage de connexion, il doit permettre à terme de sélectionner son pays de sortie.

D’après l’opérateur, il s’agirait d’une première mondiale : Free a annoncé, mardi 16 septembre, l’ajout gratuit d’un service de réseau privé virtuel (VPN) à ses forfaits mobiles Free 5G et Série Free. Disponible sans surcoût, ce dernier permet donc à l’utilisateur d’activer une option permettant de router son trafic Internet sur le réseau de l’opérateur jusqu’à un point de sortie, situé pour l’instant en Italie ou aux Pays-bas. « Le choix du pays de sortie sera bientôt disponible », promet à ce sujet la filiale du groupe Iliad, sans préciser quelles seront les options possibles.

L’option n’est pas proposée sur les forfaits à 2 euros et les formules vendues via Veepee – capture d’écran

Un VPN activé en un clic pour 12 heures

Baptisé Free mVPN, le service est accessible depuis le téléphone de l’abonné, mais aussi via les appareils en partage de connexion, prend soin de souligner l’opérateur, qui revendique d’offrir gratuitement à ses abonnés un service habituellement payant, sans quota quant au volume de données échangé.

D’après Free, le service s’active « en un clic », soit depuis l’espace client sur le site de l’opérateur, soit depuis ses applications mobiles iOS ou Android (rubrique Mes options), et ce pour une durée de 12 heures « au terme de laquelle l’abonné retrouve automatiquement un accès Internet local sans avoir rien à faire ». Dans l’intervalle, la désactivation manuelle reste possible, précise l’opérateur, qui indique également que l’utilisation de Free mVPN rend « indisponibles » les MMS.

Un service opportun(iste) ?

« Un VPN, ça ne devrait pas être un luxe réservé à quelques-uns. Alors on a décidé de l’intégrer à vos forfaits, directement et sans surcoût, comme l’illimité ou la 5G. Encore une fois, Free rend du pouvoir d’achat aux Français », clame Xavier Niel dans un communiqué (PDF). L’opérateur y déclare que « plus de 40 % des Français ont déjà utilisé un VPN », alors que ce service « reste souvent payant et contraignant ».

Popularisé par des acteurs tels que Nord VPN, qui déploient d’importants budgets marketing sur YouTube ou auprès des médias financés par la publicité, le secteur des VPN connait en ce moment un regain d’intérêt dans le cadre de la polémique liée à l’accès aux sites pornographiques conditionné à un contrôle de l’âge.

En réponse aux injonctions de l’Arcom, plusieurs grands éditeurs de sites pornographiques ont mis en place ces dernières semaines des restrictions d’accès spécifiques aux internautes français, activées en fonction de l’adresse IP (et à l’efficacité largement discutable). Un forme de géo-blocage que Free propose donc de contourner « en un clic ».

Rappelons que contrairement à ce que laissent parfois entendre les articles promotionnels ou les réclames des éditeurs spécialisés, un VPN ne garantit ni anonymat, ni protection absolue contre les menaces informatiques.

Free mVPN : Free intègre un VPN à ses forfaits mobiles

16 septembre 2025 à 08:24
Cette vidéo n'est pas sponsorisée par Nord VPN
Free mVPN : Free intègre un VPN à ses forfaits mobiles

Free annonce l’intégration, sans surcoût, d’un service VPN à ses forfaits mobile Free 5G et Série Free. Proposé sans quota et accessible aux appareils en partage de connexion, il doit permettre à terme de sélectionner son pays de sortie.

D’après l’opérateur, il s’agirait d’une première mondiale : Free a annoncé, mardi 16 septembre, l’ajout gratuit d’un service de réseau privé virtuel (VPN) à ses forfaits mobiles Free 5G et Série Free. Disponible sans surcoût, ce dernier permet donc à l’utilisateur d’activer une option permettant de router son trafic Internet sur le réseau de l’opérateur jusqu’à un point de sortie, situé pour l’instant en Italie ou aux Pays-bas. « Le choix du pays de sortie sera bientôt disponible », promet à ce sujet la filiale du groupe Iliad, sans préciser quelles seront les options possibles.

L’option n’est pas proposée sur les forfaits à 2 euros et les formules vendues via Veepee – capture d’écran

Un VPN activé en un clic pour 12 heures

Baptisé Free mVPN, le service est accessible depuis le téléphone de l’abonné, mais aussi via les appareils en partage de connexion, prend soin de souligner l’opérateur, qui revendique d’offrir gratuitement à ses abonnés un service habituellement payant, sans quota quant au volume de données échangé.

D’après Free, le service s’active « en un clic », soit depuis l’espace client sur le site de l’opérateur, soit depuis ses applications mobiles iOS ou Android (rubrique Mes options), et ce pour une durée de 12 heures « au terme de laquelle l’abonné retrouve automatiquement un accès Internet local sans avoir rien à faire ». Dans l’intervalle, la désactivation manuelle reste possible, précise l’opérateur, qui indique également que l’utilisation de Free mVPN rend « indisponibles » les MMS.

Un service opportun(iste) ?

« Un VPN, ça ne devrait pas être un luxe réservé à quelques-uns. Alors on a décidé de l’intégrer à vos forfaits, directement et sans surcoût, comme l’illimité ou la 5G. Encore une fois, Free rend du pouvoir d’achat aux Français », clame Xavier Niel dans un communiqué (PDF). L’opérateur y déclare que « plus de 40 % des Français ont déjà utilisé un VPN », alors que ce service « reste souvent payant et contraignant ».

Popularisé par des acteurs tels que Nord VPN, qui déploient d’importants budgets marketing sur YouTube ou auprès des médias financés par la publicité, le secteur des VPN connait en ce moment un regain d’intérêt dans le cadre de la polémique liée à l’accès aux sites pornographiques conditionné à un contrôle de l’âge.

En réponse aux injonctions de l’Arcom, plusieurs grands éditeurs de sites pornographiques ont mis en place ces dernières semaines des restrictions d’accès spécifiques aux internautes français, activées en fonction de l’adresse IP (et à l’efficacité largement discutable). Un forme de géo-blocage que Free propose donc de contourner « en un clic ».

Rappelons que contrairement à ce que laissent parfois entendre les articles promotionnels ou les réclames des éditeurs spécialisés, un VPN ne garantit ni anonymat, ni protection absolue contre les menaces informatiques.

☕️ Nothing lève 200 millions de dollars

16 septembre 2025 à 06:31

Carl Pei, cofondateur de Nothing, a annoncé mardi avoir bouclé sa troisième levée de fonds (série C). Réalisée principalement auprès du fonds new-yorkais Tiger Global Capital, elle permet à la société, fondée en 2021 et basée à Londres, de réunir 200 millions de dollars d’argent frais, sur la base d’une valorisation fixée à 1,3 milliard de dollars.

« Cette étape importante marque le début de notre prochaine phase : passer de la seule société de smartphones indépendante à avoir émergé au cours de la dernière décennie à la construction d’une plateforme nativement IA dans laquelle le matériel et les logiciels convergent vers un seul système intelligent », déclare Carl Pei.

Quelle forme prendra cette « convergence » ? Le CEO de Nothing n’en dit rien à ce stade, mais il remarque que si le smartphone s’est largement démocratisé en 18 ans (soit à partir de 2007, année de lancement de l’iPhone), l’expérience qu’il procure n’a qu’ « à peine évolué » depuis l’avènement de l’IA générative, soit au cours des trois dernières années.

La série C de Nothing associe Tiger Global à un investisseur indien et au fonds de Qualcomm

« Pour que l’IA atteigne son plein potentiel, le matériel grand public doit se réinventer avec elle. C’est l’opportunité que nous voyons pour Nothing », estime-t-il, avant de laisser imaginer un OS ultra personnalisé, qui se déclinerait de façon transverse sur une large gamme de produits connectés, des smartphones aux lunettes, robots, ou véhicules électriques…

De façon plus prosaïque, Carl Pei affirme que Nothing devrait franchir le cap du milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2025, avec une croissance de 150 % par rapport à 2024.

Cette levée de fonds doit, dans ce contexte, permettre à l’entreprise d’accélérer sa recherche et développement, mais aussi développer sa distribution. Outre Tiger Global, le tour de table associe un investisseur indien (premier marché de Nothing), Nikhil Kamath, ainsi que Qualcomm Ventures, et plusieurs des actionnaires déjà existants (GV, Highland Europe, EQT, Latitude, I2BF et Tapestry).

☕️ Nothing lève 200 millions de dollars

16 septembre 2025 à 06:31

Carl Pei, cofondateur de Nothing, a annoncé mardi avoir bouclé sa troisième levée de fonds (série C). Réalisée principalement auprès du fonds new-yorkais Tiger Global Capital, elle permet à la société, fondée en 2021 et basée à Londres, de réunir 200 millions de dollars d’argent frais, sur la base d’une valorisation fixée à 1,3 milliard de dollars.

« Cette étape importante marque le début de notre prochaine phase : passer de la seule société de smartphones indépendante à avoir émergé au cours de la dernière décennie à la construction d’une plateforme nativement IA dans laquelle le matériel et les logiciels convergent vers un seul système intelligent », déclare Carl Pei.

Quelle forme prendra cette « convergence » ? Le CEO de Nothing n’en dit rien à ce stade, mais il remarque que si le smartphone s’est largement démocratisé en 18 ans (soit à partir de 2007, année de lancement de l’iPhone), l’expérience qu’il procure n’a qu’ « à peine évolué » depuis l’avènement de l’IA générative, soit au cours des trois dernières années.

La série C de Nothing associe Tiger Global à un investisseur indien et au fonds de Qualcomm

« Pour que l’IA atteigne son plein potentiel, le matériel grand public doit se réinventer avec elle. C’est l’opportunité que nous voyons pour Nothing », estime-t-il, avant de laisser imaginer un OS ultra personnalisé, qui se déclinerait de façon transverse sur une large gamme de produits connectés, des smartphones aux lunettes, robots, ou véhicules électriques…

De façon plus prosaïque, Carl Pei affirme que Nothing devrait franchir le cap du milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2025, avec une croissance de 150 % par rapport à 2024.

Cette levée de fonds doit, dans ce contexte, permettre à l’entreprise d’accélérer sa recherche et développement, mais aussi développer sa distribution. Outre Tiger Global, le tour de table associe un investisseur indien (premier marché de Nothing), Nikhil Kamath, ainsi que Qualcomm Ventures, et plusieurs des actionnaires déjà existants (GV, Highland Europe, EQT, Latitude, I2BF et Tapestry).

☕️ Le Conseil constitutionnel valide la « taxe GAFA »

15 septembre 2025 à 13:17

Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par la société Digital Classifieds France (éditrice du site SeLoger et filiale du groupe allemand Axel Springer), le Conseil constitutionnel a estimé que la « taxe sur les services numériques » instaurée par la France en 2019 et surnommée, à l’époque, taxe GAFA, ne contrevenait pas aux principes d’égalité devant la loi et les charges publiques.

Dans cette décision datée du 12 septembre, l’institution de la rue Montpensier valide ainsi le principe de cette taxe qui concerne, pour mémoire, les sociétés réalisant au moins 750 millions d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial et 25 millions d’euros à l’échelle nationale.

Dans sa requête, Digital Classifieds France a tenté de faire valoir que « les critères définissant les activités imposables ne [sont] ni objectifs ni cohérents au regard du but poursuivi par le législateur ». La société estime également que la loi de 2019 commet une erreur en calculant les seuils d’assujettissement à l’échelle du groupe (la maison mère) et non des différentes sociétés individuelles.

Extrait de la décision n° 2025 - 1157 QPC du 12 septembre 2025

Elle attaque par ailleurs le texte sur le critère de la « territorialité de l’impôt, du lieu effectif de l’activité ou de l’origine géographique des recettes réalisées par les entreprises redevables pour déterminer l’assiette de la taxe ». Elle dénonce enfin le caractère confiscatoire de ce qu’elle considère comme une double imposition, la taxe venant s’ajouter à l’impôt sur les sociétés, et donc comme une « rupture d’égalité injustifiée ».

Le Conseil constitutionnel n’a pas encore mis en ligne le commentaire qui constitue l’explication de texte de sa décision, mais cette dernière se veut sans ambages. Les Sages estiment qu’il « était loisible au législateur de soumettre à la taxe des services numériques dont la création de valeur repose de façon déterminante sur l’activité des utilisateurs, telles les prestations de ciblage publicitaires », mais aussi de choisir de ne pas inclure d’autres typologies de services « eu égard à leur nature ».

Sur les seuils d’assujettissement, il remarque que « si ces seuils sont appréciés au niveau d’un groupe d’entreprises, l’assiette de la taxe est déterminée en fonction des seuls revenus générés par les services fournis en France par l’entreprise redevable, et non par l’ensemble du groupe ». Les arguments liés à la territorialité et aux modalités de taxation sont, eux aussi, rejetés pour aboutir à la décision selon laquelle les articles concernés de la loi de 2019 sont « conformes à la Constitution ».

☕️ Le Conseil constitutionnel valide la « taxe GAFA »

15 septembre 2025 à 13:17

Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par la société Digital Classifieds France (éditrice du site SeLoger et filiale du groupe allemand Axel Springer), le Conseil constitutionnel a estimé que la « taxe sur les services numériques » instaurée par la France en 2019 et surnommée, à l’époque, taxe GAFA, ne contrevenait pas aux principes d’égalité devant la loi et les charges publiques.

Dans cette décision datée du 12 septembre, l’institution de la rue Montpensier valide ainsi le principe de cette taxe qui concerne, pour mémoire, les sociétés réalisant au moins 750 millions d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial et 25 millions d’euros à l’échelle nationale.

Dans sa requête, Digital Classifieds France a tenté de faire valoir que « les critères définissant les activités imposables ne [sont] ni objectifs ni cohérents au regard du but poursuivi par le législateur ». La société estime également que la loi de 2019 commet une erreur en calculant les seuils d’assujettissement à l’échelle du groupe (la maison mère) et non des différentes sociétés individuelles.

Extrait de la décision n° 2025 - 1157 QPC du 12 septembre 2025

Elle attaque par ailleurs le texte sur le critère de la « territorialité de l’impôt, du lieu effectif de l’activité ou de l’origine géographique des recettes réalisées par les entreprises redevables pour déterminer l’assiette de la taxe ». Elle dénonce enfin le caractère confiscatoire de ce qu’elle considère comme une double imposition, la taxe venant s’ajouter à l’impôt sur les sociétés, et donc comme une « rupture d’égalité injustifiée ».

Le Conseil constitutionnel n’a pas encore mis en ligne le commentaire qui constitue l’explication de texte de sa décision, mais cette dernière se veut sans ambages. Les Sages estiment qu’il « était loisible au législateur de soumettre à la taxe des services numériques dont la création de valeur repose de façon déterminante sur l’activité des utilisateurs, telles les prestations de ciblage publicitaires », mais aussi de choisir de ne pas inclure d’autres typologies de services « eu égard à leur nature ».

Sur les seuils d’assujettissement, il remarque que « si ces seuils sont appréciés au niveau d’un groupe d’entreprises, l’assiette de la taxe est déterminée en fonction des seuls revenus générés par les services fournis en France par l’entreprise redevable, et non par l’ensemble du groupe ». Les arguments liés à la territorialité et aux modalités de taxation sont, eux aussi, rejetés pour aboutir à la décision selon laquelle les articles concernés de la loi de 2019 sont « conformes à la Constitution ».

La collecte de la copie privée repart à la hausse en attendant la refonte des barèmes

12 septembre 2025 à 15:17
Pay yourself first
La collecte de la copie privée repart à la hausse en attendant la refonte des barèmes

La rémunération pour copie privée a permis de collecter 246 millions d’euros en 2024, principalement grâce au re-décollage des ventes de smartphones en France. Après l’intégration des appareils de seconde main dans le périmètre de la taxe, la copie privée prépare actuellement la révision de ses barèmes, mais aussi l’assujettissement des disques durs d’ordinateur. Les demandes de remboursement pour usage professionnel progressent et motivent la création de nouveaux services spécialisés…

Les chiffres ne sont pas au niveau des meilleures années, mais Copie France retrouve le sourire. L’organisme chargé de collecter la redevance copie privée (RCP) pour ensuite la répartir aux autres sociétés de gestion indique en effet avoir réuni quelque 246 millions d’euros en 2024, contre 234 millions d’euros en 2023. « Si ce niveau reste inférieur aux années 2022 et pré-COVID et à la période de rééquipement massif des foyers en début de confinement, il témoigne néanmoins d’une dynamique plus favorable pour l’avenir », commente Copie France dans son rapport d’activités et de transparence annuel, finalisé en juillet dernier et mis en ligne (PDF) début septembre.

Les smartphones tirent la RCP

Principaux contributeurs à la taxe pour copie privée depuis plus de dix ans, les smartphones représentent cette année 72 % des montants collectés, soit 176 millions d’euros, avec un montant moyen unitaire qui s’établit à 13,72 euros, contre 13,15 euros en 2023.

Un reflet logique de l’évolution du marché, puisque les 128 Go de stockage qui constituent le plafond de la RCP (la taxe s’établit pour mémoire à 14 euros HT pour les smartphones de capacité supérieure à 64 Go) représentent désormais la capacité par défaut de la plupart des appareils neufs.


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☕️ [Màj] CMA Media (Rodolphe Saadé) rachète le média vidéo Brut

12 septembre 2025 à 14:34

Mise à jour le 12 septembre à 16h30 : CMA Media, filiale médias du groupe CMA CGM de Rodolphe Saadé a finalisé l’acquisition du média vidéo Brut. L’entreprise se félicite de devenir « un acteur incontournable du paysage médiatique français, s’adressant à tous les publics et couvrant l’ensemble des canaux : presse régionale et nationale, télévision, radio et réseaux sociaux », cite l’AFP, selon qui CMA Media se targue désormais de compter « la deuxième plus grande rédaction de France avec plus de 1 600 journalistes ».

Publication initiale, le 4 juillet à 16H00 :

La branche média du groupe CMA CGM piloté par Rodolphe Saadé a dévoilé vendredi son entrée en négociations exclusives pour le rachat du média vidéo Brut, dont elle était jusqu’ici actionnaire minoritaire.

« Cette acquisition marquerait une nouvelle étape majeure dans la transformation stratégique de CMA Media, qui deviendrait ainsi le premier groupe de presse et audiovisuel à se projeter avec autant d’ampleur dans le digital », indique le groupe dans un communiqué.

L’acquéreur évalue la portée mensuelle de Brut à plus de 500 millions de spectateurs dans 100 pays, avec « une audience organique inégalée sur YouTube, TikTok, Instagram, Facebook et Snapchat ». Brut, qui diffuse nativement sur les réseaux sociaux, présenterait ainsi une complémentarité « unique » avec les audiences réalisées par RMC BFM, la dernière grande acquisition de CMA Media, bouclée au printemps 2024 pour 1,55 milliard d’euros.

« Cette opération s’inscrirait dans une logique d’investissement de long terme, reflétant pleinement la valeur stratégique de Brut., son positionnement de référence, le potentiel de croissance internationale et la puissance d’influence de la marque », revendique encore CMA Media, qui sortirait ainsi pour la première fois de l’Hexagone.

Brut, lancé en 2016, aurait d’après le Monde levé environ 140 millions d’euros depuis sa création et compterait parmi ses actionnaires Xavier Niel, François-Henri Pinault, Orange et, depuis 2023, CMA CGM.

En juin 2024, l’Informé révélait que cette participation portait sur 16% du capital, en échange de près de 43 millions d’euros. L’opération valorisait donc, à l’époque, Brut à environ 268 millions d’euros.

« Les fondateurs et l’équipe dirigeante de Brut. resteraient pleinement impliqués dans cette nouvelle phase, afin de préserver l’ADN qui fait la singularité et la crédibilité du média : un journalisme exigeant, des formats natifs et une voix engagée sur les grands enjeux sociaux, environnementaux et culturels », précisent Brut et CMA CGM.

Le compte Instagram principal de Brut affiche 5,1 millions d’abonnés

☕️ [Màj] CMA Media (Rodolphe Saadé) rachète le média vidéo Brut

12 septembre 2025 à 14:34

Mise à jour le 12 septembre à 16h30 : CMA Media, filiale médias du groupe CMA CGM de Rodolphe Saadé a finalisé l’acquisition du média vidéo Brut. L’entreprise se félicite de devenir « un acteur incontournable du paysage médiatique français, s’adressant à tous les publics et couvrant l’ensemble des canaux : presse régionale et nationale, télévision, radio et réseaux sociaux », cite l’AFP, selon qui CMA Media se targue désormais de compter « la deuxième plus grande rédaction de France avec plus de 1 600 journalistes ».

Publication initiale, le 4 juillet à 16H00 :

La branche média du groupe CMA CGM piloté par Rodolphe Saadé a dévoilé vendredi son entrée en négociations exclusives pour le rachat du média vidéo Brut, dont elle était jusqu’ici actionnaire minoritaire.

« Cette acquisition marquerait une nouvelle étape majeure dans la transformation stratégique de CMA Media, qui deviendrait ainsi le premier groupe de presse et audiovisuel à se projeter avec autant d’ampleur dans le digital », indique le groupe dans un communiqué.

L’acquéreur évalue la portée mensuelle de Brut à plus de 500 millions de spectateurs dans 100 pays, avec « une audience organique inégalée sur YouTube, TikTok, Instagram, Facebook et Snapchat ». Brut, qui diffuse nativement sur les réseaux sociaux, présenterait ainsi une complémentarité « unique » avec les audiences réalisées par RMC BFM, la dernière grande acquisition de CMA Media, bouclée au printemps 2024 pour 1,55 milliard d’euros.

« Cette opération s’inscrirait dans une logique d’investissement de long terme, reflétant pleinement la valeur stratégique de Brut., son positionnement de référence, le potentiel de croissance internationale et la puissance d’influence de la marque », revendique encore CMA Media, qui sortirait ainsi pour la première fois de l’Hexagone.

Brut, lancé en 2016, aurait d’après le Monde levé environ 140 millions d’euros depuis sa création et compterait parmi ses actionnaires Xavier Niel, François-Henri Pinault, Orange et, depuis 2023, CMA CGM.

En juin 2024, l’Informé révélait que cette participation portait sur 16% du capital, en échange de près de 43 millions d’euros. L’opération valorisait donc, à l’époque, Brut à environ 268 millions d’euros.

« Les fondateurs et l’équipe dirigeante de Brut. resteraient pleinement impliqués dans cette nouvelle phase, afin de préserver l’ADN qui fait la singularité et la crédibilité du média : un journalisme exigeant, des formats natifs et une voix engagée sur les grands enjeux sociaux, environnementaux et culturels », précisent Brut et CMA CGM.

Le compte Instagram principal de Brut affiche 5,1 millions d’abonnés

☕️ Vimeo rejoint le propriétaire d’Evernote et WeTransfer pour 1,38 milliard de dollars

12 septembre 2025 à 06:36

Cotée au Nasdaq depuis 2021, Vimeo s’apprête à rejoindre le groupe Bending Spoons, propriétaire de plusieurs services en ligne populaires tels que Brightcove, Evernote, Meetup, komoot, Remini et WeTransfer. La célèbre plateforme vidéo créée en 2004 vient en effet d’annoncer son entrée en négociations exclusives avec ce groupe basé à Milan, en vue d’une acquisition bouclée intégralement en cash, pour 1,38 milliard de dollars.

« Après un examen rigoureux des options stratégiques, le conseil d’administration a conclu à l’unanimité que cette transaction, entièrement en numéraire, offrait une valeur sûre et convaincante aux actionnaires de Vimeo et permettait à l’entreprise d’accélérer sa feuille de route stratégique au sein de Bending Spoons », a déclaré Glenn H. Schiffman, président du conseil d’administration.

Aux antipodes de YouTube, Vimeo repose sur un modèle sans publicité

À la différence de YouTube et de la plupart des plateformes vidéo grand public, Vimeo n’affiche pas de publicités : le service repose sur des abonnements payants, destinés notamment aux entreprises. D’après ses derniers résultats financiers, Vimeo réalise environ 420 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel et se situe à l’équilibre.

L’acquéreur promet de son côté d’investir dans Vimeo pour assurer la croissance de la plateforme, notamment aux États-Unis et sur d’autres marchés clés non spécifiés. Elle assure également que le produit évoluera sur le plan technique pour toujours plus de performances et de fiabilité ainsi, bien sûr, que des « fonctionnalités puissantes et responsables basées sur l’IA ». La transaction devrait être bouclée d’ici la fin de l’année et se traduira par une sortie de la cote pour l’action Vimeo.

Bending Spoons, qui se présente comme « une société technologique basée à Milan, en Italie, spécialisée dans les applications grand public », avait racheté Evernote début 2023, et procédé dans la foulée au licenciement d’une partie des équipes.

☕️ Vimeo rejoint le propriétaire d’Evernote et WeTransfer pour 1,38 milliard de dollars

12 septembre 2025 à 06:36

Cotée au Nasdaq depuis 2021, Vimeo s’apprête à rejoindre le groupe Bending Spoons, propriétaire de plusieurs services en ligne populaires tels que Brightcove, Evernote, Meetup, komoot, Remini et WeTransfer. La célèbre plateforme vidéo créée en 2004 vient en effet d’annoncer son entrée en négociations exclusives avec ce groupe basé à Milan, en vue d’une acquisition bouclée intégralement en cash, pour 1,38 milliard de dollars.

« Après un examen rigoureux des options stratégiques, le conseil d’administration a conclu à l’unanimité que cette transaction, entièrement en numéraire, offrait une valeur sûre et convaincante aux actionnaires de Vimeo et permettait à l’entreprise d’accélérer sa feuille de route stratégique au sein de Bending Spoons », a déclaré Glenn H. Schiffman, président du conseil d’administration.

Aux antipodes de YouTube, Vimeo repose sur un modèle sans publicité

À la différence de YouTube et de la plupart des plateformes vidéo grand public, Vimeo n’affiche pas de publicités : le service repose sur des abonnements payants, destinés notamment aux entreprises. D’après ses derniers résultats financiers, Vimeo réalise environ 420 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel et se situe à l’équilibre.

L’acquéreur promet de son côté d’investir dans Vimeo pour assurer la croissance de la plateforme, notamment aux États-Unis et sur d’autres marchés clés non spécifiés. Elle assure également que le produit évoluera sur le plan technique pour toujours plus de performances et de fiabilité ainsi, bien sûr, que des « fonctionnalités puissantes et responsables basées sur l’IA ». La transaction devrait être bouclée d’ici la fin de l’année et se traduira par une sortie de la cote pour l’action Vimeo.

Bending Spoons, qui se présente comme « une société technologique basée à Milan, en Italie, spécialisée dans les applications grand public », avait racheté Evernote début 2023, et procédé dans la foulée au licenciement d’une partie des équipes.

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