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☕️ Tor Browser 13.5 améliore son letterboxing et sa gestion des passerelles

21 juin 2024 à 09:11
Logo de Tor

Cela faisait un petit moment que Tor Browser n’avait pas reçu de mise à jour significative. Huit mois après Tor Browser 13, la mouture 13.5 est disponible, aussi bien sur ordinateur que pour les smartphones Android.

Le plus gros changement intervient sur le letterboxing. Il s’agit d’une technique visant à appliquer une marge autour du site web que l’on visite lors du redimensionnement de la fenêtre. La taille de cette dernière peut servir en effet pour établir l’empreinte de l’internaute (fingerprinting).

Comme l’indique l’équipe de développement, le fonctionnement donne satisfaction, mais pas sa perception. Les utilisateurs ont souvent l’impression d’être confrontés à un problème d’affichage. En outre, le letterboxing ne disposant d’aucune option liée, il n’est pas possible d’établir un lien entre ce que l’on voit et un fonctionnement « normal » du navigateur.

Plusieurs changements sont donc introduits. D’une part, de petites améliorations visuelles pour rendre l’ensemble moins abrupt. D’autre part, des options dédiées dans la section Général des paramètres du navigateur. Enfin, l’ajout d’une action – double-clic dans la zone grise – pour redimensionner la fenêtre à la taille du site affiché.

Tor Browser 13.5 améliore également les paramètres de connexion, dans l’optique de faciliter l’établissement de ponts dans les pays où Internet est censuré. Les cartes de connexion sont ainsi concentrées dans une seule, plus compacte. Les cartes des passerelles sont en outre étiquetées avec leur source (quelle que soit leur provenance). Le partage des cartes est simplifié : à partir de trois, on peut les partager d’une traite. Enfin, une section « Trouver plus de passerelles » fait son apparition.

Les messages d’erreurs sur les sites .onion ont aussi été modifiés. L’équipe dit avoir reçu des retours signalant une « certaine confusion » dans leur affichage. Les nouveaux messages sont plus cohérents avec le type d’informations renvoyé habituellement par Firefox (qui sert de fondation à Tor Browser, pour rappel).

À noter enfin que Tor Browser est la dernière version pour Windows 8.1 et les moutures antérieures du système. Même chose pour macOS 10.14 (Mojave) et versions précédentes.

☕️ Tor Browser 13.5 améliore son letterboxing et sa gestion des passerelles

21 juin 2024 à 09:11
Logo de Tor

Cela faisait un petit moment que Tor Browser n’avait pas reçu de mise à jour significative. Huit mois après Tor Browser 13, la mouture 13.5 est disponible, aussi bien sur ordinateur que pour les smartphones Android.

Le plus gros changement intervient sur le letterboxing. Il s’agit d’une technique visant à appliquer une marge autour du site web que l’on visite lors du redimensionnement de la fenêtre. La taille de cette dernière peut servir en effet pour établir l’empreinte de l’internaute (fingerprinting).

Comme l’indique l’équipe de développement, le fonctionnement donne satisfaction, mais pas sa perception. Les utilisateurs ont souvent l’impression d’être confrontés à un problème d’affichage. En outre, le letterboxing ne disposant d’aucune option liée, il n’est pas possible d’établir un lien entre ce que l’on voit et un fonctionnement « normal » du navigateur.

Plusieurs changements sont donc introduits. D’une part, de petites améliorations visuelles pour rendre l’ensemble moins abrupt. D’autre part, des options dédiées dans la section Général des paramètres du navigateur. Enfin, l’ajout d’une action – double-clic dans la zone grise – pour redimensionner la fenêtre à la taille du site affiché.

Tor Browser 13.5 améliore également les paramètres de connexion, dans l’optique de faciliter l’établissement de ponts dans les pays où Internet est censuré. Les cartes de connexion sont ainsi concentrées dans une seule, plus compacte. Les cartes des passerelles sont en outre étiquetées avec leur source (quelle que soit leur provenance). Le partage des cartes est simplifié : à partir de trois, on peut les partager d’une traite. Enfin, une section « Trouver plus de passerelles » fait son apparition.

Les messages d’erreurs sur les sites .onion ont aussi été modifiés. L’équipe dit avoir reçu des retours signalant une « certaine confusion » dans leur affichage. Les nouveaux messages sont plus cohérents avec le type d’informations renvoyé habituellement par Firefox (qui sert de fondation à Tor Browser, pour rappel).

À noter enfin que Tor Browser est la dernière version pour Windows 8.1 et les moutures antérieures du système. Même chose pour macOS 10.14 (Mojave) et versions précédentes.

Vivaldi 6.8 intègre Courrier 2.0 et affiche la consommation mémoire en temps réel

21 juin 2024 à 07:38
Ça vaut un petit coup d’œil
Vivaldi

Nouvelle mouture importante pour le navigateur, qui s’est fait une spécialité des « power users ». La plus grosse nouveauté de cette version 6.8 est la présence de Courrier 2.0, avec une solide liste d’apports pour le client email intégré.

Tout d’abord, Courrier réalise un préchargement des courriels sur les 30 derniers jours. Cette durée peut être modifiée : un jour, une semaine, un mois, un an ou sans limite. Pour les durées plus importantes bien sûr, l’utilisation du disque grimpe en conséquence, prévient Vivaldi. Les messages préchargés peuvent être consultés hors connexion.

Le préchargement permet l’indexation des contenus et une recherche plus rapide. Autre apport, lié, l’affichage des deux ou trois premières lignes du message dans la colonne des emails. Ces informations ne sont présentes que si la disposition verticale est active. Elle peut également être désactivée dans les options, si les utilisateurs préfèrent l’ancien affichage.

Réponse rapide et annulation des actions

Courrier 2.0 présente d’autres améliorations. On trouve par exemple un nouveau champ de réponse rapide. Il permet une interface simplifiée pour répondre au dernier courrier d’une discussion : un cadre, un bouton Envoyer et une case cochée pour l’inclusion du texte précédent. L’ensemble se gère à la manière d’une messagerie instantanée. Jusqu’ici, il fallait obligatoirement passer par la nouvelle fenêtre de composition.

Enfin, Courrier retient maintenant jusqu’à 200 actions et permet de les annuler. Les actions concernées sont toutes celles en lien avec le traitement des messages : classement, déplacement, marquage, etc.

Consommation en temps réel des onglets et autres

En plus de Courrier 2.0, Vivaldi 6.8 présente plusieurs ajouts intéressants. Il affiche par exemple la consommation en temps réel de chaque onglet. Pour savoir combien un site consomme, il suffit de laisser un instant le curseur de la souris sur son onglet. L’information sera indiquée en bas du petit encadré qui apparait alors. Attention, il faut que l’aperçu des onglets soit activé dans les options. Maj + Esc permet toujours d’afficher le gestionnaire des tâches, avec des informations plus complètes.

Le navigateur améliore également son mode Pause. Ce dernier permet pour rappel de masquer tout le contenu des onglets et des panneaux, et d’en couper tous les sons. Vivaldi 6.8 modifie le bouton de reprise pour lui ajouter un mouvement de respiration : le bouton grandit et rapetisse.

Le navigateur ajoute aussi une commande rapide pour créer un espace de travail. Depuis une sélection de plusieurs onglets (Ctrl + clic), on peut maintenant appuyer sur Ctrl + E (ou Command + E sur Mac) pour appeler les commandes et saisir « Créer un nouvel espace ». Il faudra ensuite lui donner un nom.

Enfin, deux petites améliorations sympathiques. La première concerne le champ d’adresses : lors de la saisie d’une adresse, si le site correspondant est déjà ouvert dans un onglet, Vivaldi propose de s’y rendre avec un bouton apparaissant à droite du résultat. On note d’ailleurs que l’affichage des résultats a été inversé : le nom d’abord, l’adresse exacte ensuite.

La seconde se trouve dans le module d’importation des données depuis d’autres navigateurs. Il prend désormais en charge les extensions de tous les navigateurs basés sur Chromium. Après l’importation, les extensions sont dans un état désactivé. On est automatiquement redirigé vers leur page de gestion pour les activer manuellement. L’étape permet de vérifier que toutes les extensions sont bel et bien souhaitées.

Vivaldi 6.8 intègre Courrier 2.0 et affiche la consommation mémoire en temps réel

21 juin 2024 à 07:38
Ça vaut un petit coup d’œil
Vivaldi

Nouvelle mouture importante pour le navigateur, qui s’est fait une spécialité des « power users ». La plus grosse nouveauté de cette version 6.8 est la présence de Courrier 2.0, avec une solide liste d’apports pour le client email intégré.

Tout d’abord, Courrier réalise un préchargement des courriels sur les 30 derniers jours. Cette durée peut être modifiée : un jour, une semaine, un mois, un an ou sans limite. Pour les durées plus importantes bien sûr, l’utilisation du disque grimpe en conséquence, prévient Vivaldi. Les messages préchargés peuvent être consultés hors connexion.

Le préchargement permet l’indexation des contenus et une recherche plus rapide. Autre apport, lié, l’affichage des deux ou trois premières lignes du message dans la colonne des emails. Ces informations ne sont présentes que si la disposition verticale est active. Elle peut également être désactivée dans les options, si les utilisateurs préfèrent l’ancien affichage.

Réponse rapide et annulation des actions

Courrier 2.0 présente d’autres améliorations. On trouve par exemple un nouveau champ de réponse rapide. Il permet une interface simplifiée pour répondre au dernier courrier d’une discussion : un cadre, un bouton Envoyer et une case cochée pour l’inclusion du texte précédent. L’ensemble se gère à la manière d’une messagerie instantanée. Jusqu’ici, il fallait obligatoirement passer par la nouvelle fenêtre de composition.

Enfin, Courrier retient maintenant jusqu’à 200 actions et permet de les annuler. Les actions concernées sont toutes celles en lien avec le traitement des messages : classement, déplacement, marquage, etc.

Consommation en temps réel des onglets et autres

En plus de Courrier 2.0, Vivaldi 6.8 présente plusieurs ajouts intéressants. Il affiche par exemple la consommation en temps réel de chaque onglet. Pour savoir combien un site consomme, il suffit de laisser un instant le curseur de la souris sur son onglet. L’information sera indiquée en bas du petit encadré qui apparait alors. Attention, il faut que l’aperçu des onglets soit activé dans les options. Maj + Esc permet toujours d’afficher le gestionnaire des tâches, avec des informations plus complètes.

Le navigateur améliore également son mode Pause. Ce dernier permet pour rappel de masquer tout le contenu des onglets et des panneaux, et d’en couper tous les sons. Vivaldi 6.8 modifie le bouton de reprise pour lui ajouter un mouvement de respiration : le bouton grandit et rapetisse.

Le navigateur ajoute aussi une commande rapide pour créer un espace de travail. Depuis une sélection de plusieurs onglets (Ctrl + clic), on peut maintenant appuyer sur Ctrl + E (ou Command + E sur Mac) pour appeler les commandes et saisir « Créer un nouvel espace ». Il faudra ensuite lui donner un nom.

Enfin, deux petites améliorations sympathiques. La première concerne le champ d’adresses : lors de la saisie d’une adresse, si le site correspondant est déjà ouvert dans un onglet, Vivaldi propose de s’y rendre avec un bouton apparaissant à droite du résultat. On note d’ailleurs que l’affichage des résultats a été inversé : le nom d’abord, l’adresse exacte ensuite.

La seconde se trouve dans le module d’importation des données depuis d’autres navigateurs. Il prend désormais en charge les extensions de tous les navigateurs basés sur Chromium. Après l’importation, les extensions sont dans un état désactivé. On est automatiquement redirigé vers leur page de gestion pour les activer manuellement. L’étape permet de vérifier que toutes les extensions sont bel et bien souhaitées.

Émulation, upscaling, compatibilité : Microsoft veut amener les joueurs sur les PC Copilot+

20 juin 2024 à 15:48
De « bonnes conditions »
Nouveaux Surface Laptop et Pro

Dans le sillage du lancement officiel des PC Copilot+, Microsoft veut convaincre que ces machines ne sont pas faites que pour le travail itinérant. Dans un billet, la société fait le point sur les jeux vidéo et les améliorations portées à la mise à jour 24H2 pour les machines Arm. La situation n’est pas sans rappeler celle d’Apple.

Pour Microsoft, les PC Copilot+ ne sont pas un marché de niche. Il s’agit même de l’avenir. Un avenir fait de puces Arm surtout, mais dont l’étiquette pourra s’étendre à d’autres quand les conditions seront remplies (et adoubées). On l’a vu avec AMD, Intel et NVIDIA récemment.

Quand l’entreprise déclare officiellement qu’elle n’avait pas pu faire ce genre de machine durant les vingt dernières années, c’est une claque à Intel. C’est la dernière transition d’Apple qui recommence. Mais Microsoft n’est pas la seule à décider cette fois. Le marché du PC est très différent. Particulièrement hétérogène, il faut arriver à renouveler les habitudes avec de nouveaux produits générant du désir.

Les PC Copilot+ sont ainsi présentés comme des machines à tout faire, puissantes, hautement transportables et taillées pour le futur, grâce au NPU des Snapdragon X Plus et Elite.  Microsoft tente maintenant de faire passer une autre idée : ces PC permettent aussi de jouer dans de bonnes conditions.

Émulation et upscaling maison


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☕️ Microsoft change de formule pour Copilot sur Windows 10 et 11

20 juin 2024 à 09:01

Dans les canaux Beta de Windows 10 et 11, Microsoft a déployé une nouvelle version de Copilot. Plutôt qu’un composant accessible via un panneau latéral, il s’agit maintenant d’une application plus classique.

Épinglée à la barre des tâches, l’application s’affiche désormais dans une fenêtre traditionnelle. Elle peut donc être déplacée, redimensionnée et ainsi de suite. Microsoft explique avoir reçu de nombreux retours des testeurs en ce sens. Cet épinglage dans la barre des tâches provoque la disparition du raccourci clavier Win + C.

Ces versions de tests incorporent également deux changements que l’on aurait aimé voir plus tôt. D’une part, l’ajout des jump lists dans le menu Démarrer. Depuis un clic droit, on peut donc accéder aux fonctions principales de l’application et aux derniers documents ouverts. D’autre part, la possibilité de faire glisser une icône depuis le menu Démarrer jusque dans la barre des tâches pour l’y épingler.

Note : Une précédente version de cet article mentionnait le déploiement de Recall dans les canaux beta de Windows 10 et 11. Il s’agissait d’une confusion, maintenant corrigée.

☕️ Microsoft change de formule pour Copilot sur Windows 10 et 11

20 juin 2024 à 09:01

Dans les canaux Beta de Windows 10 et 11, Microsoft a déployé une nouvelle version de Copilot. Plutôt qu’un composant accessible via un panneau latéral, il s’agit maintenant d’une application plus classique.

Épinglée à la barre des tâches, l’application s’affiche désormais dans une fenêtre traditionnelle. Elle peut donc être déplacée, redimensionnée et ainsi de suite. Microsoft explique avoir reçu de nombreux retours des testeurs en ce sens. Cet épinglage dans la barre des tâches provoque la disparition du raccourci clavier Win + C.

Ces versions de tests incorporent également deux changements que l’on aurait aimé voir plus tôt. D’une part, l’ajout des jump lists dans le menu Démarrer. Depuis un clic droit, on peut donc accéder aux fonctions principales de l’application et aux derniers documents ouverts. D’autre part, la possibilité de faire glisser une icône depuis le menu Démarrer jusque dans la barre des tâches pour l’y épingler.

Note : Une précédente version de cet article mentionnait le déploiement de Recall dans les canaux beta de Windows 10 et 11. Il s’agissait d’une confusion, maintenant corrigée.

☕️ IA en Europe : Londres a le plus de startups, mais Paris récolte les plus gros investissements

20 juin 2024 à 07:33

Si l’on en croit un rapport de la société de capital-risque Accel cité par TechCrunch, le cumul des investissements en Europe et en Israël représentent 45 % du montant total du financement à risque dans le domaine de l’intelligence artificielle.

En termes d’entreprises, Londres mène la danse. Sur les 221 startups analysées dans la zone étudiée, 27 % ont été créées à Londres. Viennent ensuite Tel-Aviv avec 13 %, Berlin avec 12 %, Paris n’arrive qu’en quatrième place avec 10 %, et Amsterdam avec 5 %.

En revanche, les startups fondées en France sont celles qui récoltent les plus gros investissements. Selon Accel, le pays atteint les 2,131 milliards d’euros de financement à risque, bien aidés par les 600 millions levés au début du mois par Mistral AI. Pour rappel, l’entreprise avait déjà levé 450 millions d’euros début décembre. H et ses 205 millions d’euros sont également cités, de même que Hugging Face et ses 220 millions en août 2023.

La France se retrouve ainsi loin devant en matière d’investissement. Le Royaume-Uni a cumulé 1,07 milliard d’euros sur la même période, Israël 970 millions et l’Allemagne 600 millions, dont 465 millions pour la seule levée d’Aleph Alpha l’année dernière.

Selon Harry Nelis (Accel), interrogé par TechCrunch, ces investissements auraient tout à voir avec la convergence de plusieurs facteurs, dont un enseignement de qualité, produisant et attirant les talents. Et de citer Meta et Google qui ont rapidement créé des laboratoires à Paris pour la recherche en IA.

Le rapport note également la manière dont les grandes entreprises de la tech essaiment. 25 % des fondateurs de startups sont d’abord passés par les GAFAM. Pour les dix startups les plus influentes actuellement, le chiffre monte même à 60 %. Google se démarque en fournissant à elle seule 11,3 % des fondateurs de startups. On pourrait aussi voir le verre à moitié vide : la société retiendrait moins bien ses talents.

Enfin, Accel pointe une expérience d’environ 10 ans en entreprise ou dans l’univers académique avant de se lancer dans la fondation d’une startup spécialisée en IA.

☕️ IA en Europe : Londres a le plus de startups, mais Paris récolte les plus gros investissements

20 juin 2024 à 07:33

Si l’on en croit un rapport de la société de capital-risque Accel cité par TechCrunch, le cumul des investissements en Europe et en Israël représentent 45 % du montant total du financement à risque dans le domaine de l’intelligence artificielle.

En termes d’entreprises, Londres mène la danse. Sur les 221 startups analysées dans la zone étudiée, 27 % ont été créées à Londres. Viennent ensuite Tel-Aviv avec 13 %, Berlin avec 12 %, Paris n’arrive qu’en quatrième place avec 10 %, et Amsterdam avec 5 %.

En revanche, les startups fondées en France sont celles qui récoltent les plus gros investissements. Selon Accel, le pays atteint les 2,131 milliards d’euros de financement à risque, bien aidés par les 600 millions levés au début du mois par Mistral AI. Pour rappel, l’entreprise avait déjà levé 450 millions d’euros début décembre. H et ses 205 millions d’euros sont également cités, de même que Hugging Face et ses 220 millions en août 2023.

La France se retrouve ainsi loin devant en matière d’investissement. Le Royaume-Uni a cumulé 1,07 milliard d’euros sur la même période, Israël 970 millions et l’Allemagne 600 millions, dont 465 millions pour la seule levée d’Aleph Alpha l’année dernière.

Selon Harry Nelis (Accel), interrogé par TechCrunch, ces investissements auraient tout à voir avec la convergence de plusieurs facteurs, dont un enseignement de qualité, produisant et attirant les talents. Et de citer Meta et Google qui ont rapidement créé des laboratoires à Paris pour la recherche en IA.

Le rapport note également la manière dont les grandes entreprises de la tech essaiment. 25 % des fondateurs de startups sont d’abord passés par les GAFAM. Pour les dix startups les plus influentes actuellement, le chiffre monte même à 60 %. Google se démarque en fournissant à elle seule 11,3 % des fondateurs de startups. On pourrait aussi voir le verre à moitié vide : la société retiendrait moins bien ses talents.

Enfin, Accel pointe une expérience d’environ 10 ans en entreprise ou dans l’univers académique avant de se lancer dans la fondation d’une startup spécialisée en IA.

Sur iOS 18, le « sherlocking » pourrait coûter très cher aux applications tierces

19 juin 2024 à 16:50
Élémentaire
portrait de Tim Cook façon Steve Jobs

Chaque année, à la WWDC, Apple ajoute de nouvelles fonctions dans iOS. Et, à chaque fois, elles font écho à d’autres existantes dans les applications tierces. Le phénomène a un nom : le « sherlocking ». La cuvée 2024 n’y échappe pas et pourrait entrainer une perte financière pour ces applications.

En 1998, Apple lance Mac OS 8.5. L’une des nouveautés les plus mises en avant est alors Sherlock, une extension pour le Finder pour trouver plus facilement ses contenus. Sherlock préfigure ce que sera Spotlight des années plus tard dans Mac OS X Tiger (10.4).

Via un système de plugins, Sherlock pouvait aussi chercher des informations sur le web. Ce système a été amélioré jusqu’à ce que, en 2002, Apple lance la version 3 dans Mac OS X Jaguar (10.2). Ses fonctions sont étrangement similaires à un logiciel tiers, Watson. Ce dernier, nommé bien sûr en référence à Sherlock, allait beaucoup plus loin.

Quand la version 3 arrive, l’éditeur de Watson – Karelia Software – accuse Apple d’avoir copié ses fonctions sans permission ni compensation. Apple, de son côté, répond simplement que les fonctions ajoutées dans Sherlock 3 sont une évolution naturelle de la version 2. Quelques années plus tard, Dan Wood, créateur de Karelia, proposera une dernière version gratuite de Watson avant l’abandon du projet.

Le phénomène a laissé un nom à la postérité : le sherlocking. Il désigne le processus par lequel l’intégration de nouvelles fonctions dans un système d’Apple entraine la fermeture d’autres entreprises. On peut généraliser le concept à l’ensemble des systèmes d’exploitation. Il pose la question de l’évolution des plateformes et de ce qu’en attendent les utilisateurs. Il met également sur le tapis d’autres interrogations plus troubles. Par exemple, les ingénieurs d’Apple vont-ils dans le sens « naturel » d’une évolution des fonctions, ou piochent-ils leurs idées dans les applications les plus utilisées ?

iOS 18 : rebelote !

Plusieurs nouveautés d’iOS 18 pourraient avoir un impact direct sur des applications tierces à fort succès. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par AppFigures et relayée par TechCrunch. Le sherlocking de la cuvée 2024 pourrait soustraire près de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires aux applications concernées. Ces dernières représentent 58 millions de téléchargements sur l’année écoulée, toujours d’après AppFigures.

Nous l’avons par exemple évoqué dans nos articles : l’intégration d’un gestionnaire de mots de passe dédié. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs qui stockaient déjà leurs données dans le Trousseau, puisqu’il s’agit – dans les grandes lignes – d’une interface beaucoup plus pratique pour ce dernier. Pour les produits spécialisés comme 1Password, BitWarden, Dashlane ou encore LastPass, la nouvelle n’est pas si excellente. Sur iOS, ce marché a représenté 20,3 millions de dollars sur l’année écoulée.

Passée assez inaperçue en Europe, une fonction dédiée aux trails est apparue dans Plans. Elle ne concernera dans un premier temps que les parcs nationaux des États-Unis. Parmi ses capacités, la possibilité de télécharger à l’avance les cartes correspondantes pour les utiliser hors connexion. Selon AppFigures, les applications dédiées à cette activité génèrent un chiffre d’affaires de 307 millions de dollars. La star du domaine se nomme AllTrails et a d’ailleurs été nommée « App of the Year » par Apple l’année dernière. L’utilisation d’AllTrails avait explosé après les deux premières vagues de Covid-19, la société levant 150 millions de dollars fin 2021. Au début de cette même année, l’application avait franchi la barre du million d’abonnés payants.

La liste continue

On peut également citer les applications d’aide à la grammaire, Grammarly en tête, dont le marché a généré 35,7 millions de dollars sur les 12 derniers mois. Ici aussi, l’enrichissement dans iOS 18 de la saisie, boostée aux modèles de langage, peut changer la donne. Tout comme les fonctions Apple Intelligence permettant de reformuler un texte. Même pour les applications d’aide aux mathématiques. Lors de la présentation d’iPadOS 18, la démonstration de Math Notes a fait sensation dans ce qu’elle suppose d’interactivité et de facilité d’utilisation.

Et que dire des Genmojis ? Le marché de la création d’émojis personnalisés représente à lui seul 7 millions de dollars. iOS 18 permettra justement cette création, sur la base d’Apple Intelligence là encore.

On peut même sortir des chiffres donnés par AppFigures et citer d’autres domaines, plus ciblés. C’est le cas de la transcription vocale, qui fait partie notamment des nouvelles capacités de Notes. Dans l’application, on pourra ainsi ajouter un enregistrement vocal, Notes se chargeant d’en créer une transcription, voire un résumé. Des applications comme Otter ou VoiceNotes pourraient être menacées.

Restons dans le vocal avec les appels téléphoniques, puisqu’iOS 18 proposera – « Enfin ! » crieront certains – l’enregistrement et la transcription. Des applications comme Voice Recorder de Rev ou TapeACall ont des chances de disparaître. D’autant que sur ce point, la situation n’a jamais été idéale sur iPhone : les applications tierces passent en fait par Dictaphone et n’avertissent pas l’interlocuteur. Apple a assuré que les correspondants seraient toujours prévenus du démarrage d’un enregistrement. La combinaison « enregistrement automatique + transcription + avertissement » devrait rapidement enterrer les applications existantes.

Évolution naturelle ou nuisance délibérée ?

La question fait débat depuis longtemps et est relancée chaque année. Pour un système d’exploitation, l’intégration de fonctions demandées ou populaires peut avoir du sens. On en connait aussi les dangers : personne n’a oublié l’emblématique cas d’Internet Explorer. Pour une grande partie de la population, la disponibilité immédiate d’une fonction permet d’aller plus vite et de ne pas se lancer dans des recherches hasardeuses.

Pourtant, aujourd’hui, qui imaginerait un système d’exploitation grand public sans navigateur web ? Dans de nombreux cas, il est la véritable porte d’entrée aux contenus et services. Google s’en est même fait une spécialité avec Chrome OS. Même chose sur un smartphone : qui s’étonne de trouver une fonction lampe-torche sur un appareil aujourd’hui ? Il s’agissait pourtant d’une fonction apparue initialement dans des applications tierces.

Si l’on prend le pire scénario – une action délibérée – la guerre n’est jamais déclarée frontalement. Les services intégrés Apple font toujours un peu moins bien que les applications dédiées. C’est le cas par exemple avec le gestionnaire de mots de passe présenté cette année. Le cumul de ses fonctions est bien loin d’égaler ceux des ténors du domaine. On peut également citer Journal, très loin de proposer la richesse fonctionnelle d’un Day One.

Seulement voilà, Apple prend soin de proposer au moins le socle minimum. Avec son soin coutumier porté à l’intégration, une partie des utilisateurs peut se poser la question fatidique : « pourquoi s’embêter ? ». D’autant que la fonction va se retrouver sur tous les appareils frappés d’une pomme, avec l’habituelle synchronisation. Et si elle se révèle suffisante à l’usage, elle aura l’avantage de ne pas réclamer d’abonnement.

Des portes se ferment, d’autres s’ouvrent

Cette année, une bonne part des nouveautés présentées par Cupertino étaient liées à Apple Intelligence. Comme nous l’avons indiqué, ces apports seront particulièrement limités dans un premier temps. Elles n’arriveront ainsi qu’en préversion à l’automne, en anglais uniquement et pour les seuls États-Unis. Elles seront ensuite déployées dans d’autres marchés (dont la France ?) courant 2025, sans plus de précisions. Il y a donc encore le temps, d’autant que ces fonctions doivent encore faire leurs preuves.

Plusieurs facteurs limitent également l’érosion des applications « sherlockées ». D’abord, les personnes habituées à un service – et dont elles sont satisfaites – apprécient souvent peu d’en changer. Ensuite, et surtout, les applications peuvent rebondir et accentuer leurs efforts sur les fonctions supplémentaires

De plus, dans le cas d’iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia, des opportunités vont aussi se créer. Le nouveau Siri, alimenté par Apple Intelligence, devrait être par exemple beaucoup plus sensible au contexte. Lors de sa présentation, Apple a mis en avant des API pour les développeurs tiers, leur permettant de signaler des fonctions et contenus à Siri. Ce dernier pourra alors faire le lien avec les demandes de l’utilisateur. C’est, du moins, ainsi qu’Apple a présenté la chose.

Cet ajout ne représente pas un marché en soi. Mais le rapport d’AppFigures mentionne la capacité d’adaptation des éditeurs tiers comme facteur de succès, sans garanties bien sûr.

Notez que même si les statistiques d’AppFigures se concentrent dans ce cas sur Apple et les annonces d’iOS 18, la situation est la même pour Android. Le système mobile de Google s’enrichit continuellement et chaque année a droit à la présentation de nouvelles fonctions, même si le nouveau cru en approche est bien calme.

Enfin, signalons que l’arrivée du DMA en mars pourrait faire évoluer la situation. Des éditeurs tiers pourraient accuser Apple d’avoir sciemment intégré des fonctions populaires en se servant de statistiques issues de l’App Store. De la même manière qu’Amazon avait été accusé en 2020 d’utiliser les précieuses données de sa boutique pour lancer ses propres produits.

Sur iOS 18, le « sherlocking » pourrait coûter très cher aux applications tierces

19 juin 2024 à 16:50
Élémentaire
portrait de Tim Cook façon Steve Jobs

Chaque année, à la WWDC, Apple ajoute de nouvelles fonctions dans iOS. Et, à chaque fois, elles font écho à d’autres existantes dans les applications tierces. Le phénomène a un nom : le « sherlocking ». La cuvée 2024 n’y échappe pas et pourrait entrainer une perte financière pour ces applications.

En 1998, Apple lance Mac OS 8.5. L’une des nouveautés les plus mises en avant est alors Sherlock, une extension pour le Finder pour trouver plus facilement ses contenus. Sherlock préfigure ce que sera Spotlight des années plus tard dans Mac OS X Tiger (10.4).

Via un système de plugins, Sherlock pouvait aussi chercher des informations sur le web. Ce système a été amélioré jusqu’à ce que, en 2002, Apple lance la version 3 dans Mac OS X Jaguar (10.2). Ses fonctions sont étrangement similaires à un logiciel tiers, Watson. Ce dernier, nommé bien sûr en référence à Sherlock, allait beaucoup plus loin.

Quand la version 3 arrive, l’éditeur de Watson – Karelia Software – accuse Apple d’avoir copié ses fonctions sans permission ni compensation. Apple, de son côté, répond simplement que les fonctions ajoutées dans Sherlock 3 sont une évolution naturelle de la version 2. Quelques années plus tard, Dan Wood, créateur de Karelia, proposera une dernière version gratuite de Watson avant l’abandon du projet.

Le phénomène a laissé un nom à la postérité : le sherlocking. Il désigne le processus par lequel l’intégration de nouvelles fonctions dans un système d’Apple entraine la fermeture d’autres entreprises. On peut généraliser le concept à l’ensemble des systèmes d’exploitation. Il pose la question de l’évolution des plateformes et de ce qu’en attendent les utilisateurs. Il met également sur le tapis d’autres interrogations plus troubles. Par exemple, les ingénieurs d’Apple vont-ils dans le sens « naturel » d’une évolution des fonctions, ou piochent-ils leurs idées dans les applications les plus utilisées ?

iOS 18 : rebelote !

Plusieurs nouveautés d’iOS 18 pourraient avoir un impact direct sur des applications tierces à fort succès. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par AppFigures et relayée par TechCrunch. Le sherlocking de la cuvée 2024 pourrait soustraire près de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires aux applications concernées. Ces dernières représentent 58 millions de téléchargements sur l’année écoulée, toujours d’après AppFigures.

Nous l’avons par exemple évoqué dans nos articles : l’intégration d’un gestionnaire de mots de passe dédié. Une bonne nouvelle pour les utilisateurs qui stockaient déjà leurs données dans le Trousseau, puisqu’il s’agit – dans les grandes lignes – d’une interface beaucoup plus pratique pour ce dernier. Pour les produits spécialisés comme 1Password, BitWarden, Dashlane ou encore LastPass, la nouvelle n’est pas si excellente. Sur iOS, ce marché a représenté 20,3 millions de dollars sur l’année écoulée.

Passée assez inaperçue en Europe, une fonction dédiée aux trails est apparue dans Plans. Elle ne concernera dans un premier temps que les parcs nationaux des États-Unis. Parmi ses capacités, la possibilité de télécharger à l’avance les cartes correspondantes pour les utiliser hors connexion. Selon AppFigures, les applications dédiées à cette activité génèrent un chiffre d’affaires de 307 millions de dollars. La star du domaine se nomme AllTrails et a d’ailleurs été nommée « App of the Year » par Apple l’année dernière. L’utilisation d’AllTrails avait explosé après les deux premières vagues de Covid-19, la société levant 150 millions de dollars fin 2021. Au début de cette même année, l’application avait franchi la barre du million d’abonnés payants.

La liste continue

On peut également citer les applications d’aide à la grammaire, Grammarly en tête, dont le marché a généré 35,7 millions de dollars sur les 12 derniers mois. Ici aussi, l’enrichissement dans iOS 18 de la saisie, boostée aux modèles de langage, peut changer la donne. Tout comme les fonctions Apple Intelligence permettant de reformuler un texte. Même pour les applications d’aide aux mathématiques. Lors de la présentation d’iPadOS 18, la démonstration de Math Notes a fait sensation dans ce qu’elle suppose d’interactivité et de facilité d’utilisation.

Et que dire des Genmojis ? Le marché de la création d’émojis personnalisés représente à lui seul 7 millions de dollars. iOS 18 permettra justement cette création, sur la base d’Apple Intelligence là encore.

On peut même sortir des chiffres donnés par AppFigures et citer d’autres domaines, plus ciblés. C’est le cas de la transcription vocale, qui fait partie notamment des nouvelles capacités de Notes. Dans l’application, on pourra ainsi ajouter un enregistrement vocal, Notes se chargeant d’en créer une transcription, voire un résumé. Des applications comme Otter ou VoiceNotes pourraient être menacées.

Restons dans le vocal avec les appels téléphoniques, puisqu’iOS 18 proposera – « Enfin ! » crieront certains – l’enregistrement et la transcription. Des applications comme Voice Recorder de Rev ou TapeACall ont des chances de disparaître. D’autant que sur ce point, la situation n’a jamais été idéale sur iPhone : les applications tierces passent en fait par Dictaphone et n’avertissent pas l’interlocuteur. Apple a assuré que les correspondants seraient toujours prévenus du démarrage d’un enregistrement. La combinaison « enregistrement automatique + transcription + avertissement » devrait rapidement enterrer les applications existantes.

Évolution naturelle ou nuisance délibérée ?

La question fait débat depuis longtemps et est relancée chaque année. Pour un système d’exploitation, l’intégration de fonctions demandées ou populaires peut avoir du sens. On en connait aussi les dangers : personne n’a oublié l’emblématique cas d’Internet Explorer. Pour une grande partie de la population, la disponibilité immédiate d’une fonction permet d’aller plus vite et de ne pas se lancer dans des recherches hasardeuses.

Pourtant, aujourd’hui, qui imaginerait un système d’exploitation grand public sans navigateur web ? Dans de nombreux cas, il est la véritable porte d’entrée aux contenus et services. Google s’en est même fait une spécialité avec Chrome OS. Même chose sur un smartphone : qui s’étonne de trouver une fonction lampe-torche sur un appareil aujourd’hui ? Il s’agissait pourtant d’une fonction apparue initialement dans des applications tierces.

Si l’on prend le pire scénario – une action délibérée – la guerre n’est jamais déclarée frontalement. Les services intégrés Apple font toujours un peu moins bien que les applications dédiées. C’est le cas par exemple avec le gestionnaire de mots de passe présenté cette année. Le cumul de ses fonctions est bien loin d’égaler ceux des ténors du domaine. On peut également citer Journal, très loin de proposer la richesse fonctionnelle d’un Day One.

Seulement voilà, Apple prend soin de proposer au moins le socle minimum. Avec son soin coutumier porté à l’intégration, une partie des utilisateurs peut se poser la question fatidique : « pourquoi s’embêter ? ». D’autant que la fonction va se retrouver sur tous les appareils frappés d’une pomme, avec l’habituelle synchronisation. Et si elle se révèle suffisante à l’usage, elle aura l’avantage de ne pas réclamer d’abonnement.

Des portes se ferment, d’autres s’ouvrent

Cette année, une bonne part des nouveautés présentées par Cupertino étaient liées à Apple Intelligence. Comme nous l’avons indiqué, ces apports seront particulièrement limités dans un premier temps. Elles n’arriveront ainsi qu’en préversion à l’automne, en anglais uniquement et pour les seuls États-Unis. Elles seront ensuite déployées dans d’autres marchés (dont la France ?) courant 2025, sans plus de précisions. Il y a donc encore le temps, d’autant que ces fonctions doivent encore faire leurs preuves.

Plusieurs facteurs limitent également l’érosion des applications « sherlockées ». D’abord, les personnes habituées à un service – et dont elles sont satisfaites – apprécient souvent peu d’en changer. Ensuite, et surtout, les applications peuvent rebondir et accentuer leurs efforts sur les fonctions supplémentaires

De plus, dans le cas d’iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia, des opportunités vont aussi se créer. Le nouveau Siri, alimenté par Apple Intelligence, devrait être par exemple beaucoup plus sensible au contexte. Lors de sa présentation, Apple a mis en avant des API pour les développeurs tiers, leur permettant de signaler des fonctions et contenus à Siri. Ce dernier pourra alors faire le lien avec les demandes de l’utilisateur. C’est, du moins, ainsi qu’Apple a présenté la chose.

Cet ajout ne représente pas un marché en soi. Mais le rapport d’AppFigures mentionne la capacité d’adaptation des éditeurs tiers comme facteur de succès, sans garanties bien sûr.

Notez que même si les statistiques d’AppFigures se concentrent dans ce cas sur Apple et les annonces d’iOS 18, la situation est la même pour Android. Le système mobile de Google s’enrichit continuellement et chaque année a droit à la présentation de nouvelles fonctions, même si le nouveau cru en approche est bien calme.

Enfin, signalons que l’arrivée du DMA en mars pourrait faire évoluer la situation. Des éditeurs tiers pourraient accuser Apple d’avoir sciemment intégré des fonctions populaires en se servant de statistiques issues de l’App Store. De la même manière qu’Amazon avait été accusé en 2020 d’utiliser les précieuses données de sa boutique pour lancer ses propres produits.

☕️ NVIDIA dépasse Microsoft et devient la plus grande capitalisation boursière au monde

19 juin 2024 à 07:13

Tout est allé très vite. Il y a à peine deux semaines, la capitalisation boursière de NVIDIA dépassait les 3 000 milliards de dollars. La firme au caméléon passait ainsi devant Apple et venait talonner Microsoft et ses 3 150 milliards de dollars. Cette fois, NVIDIA arrive au sommet.

Le père des GeForce est officiellement la plus grande capitalisation boursière au monde. En clôture de la Bourse à New-York hier soir, son action a grimpé de 3,5 %, à 135, 58 dollars au Nasdaq. Une hausse qui a porté sa valorisation à 3 335 milliards de dollars, contre 3 317 milliards pour Microsoft.

Le 6 juin, nous avions qualifié NVIDIA « d’empereur des puces dédiées à l’IA ». Un titre désormais assorti de la couronne boursière, ses GPU s’arrachant chez toutes les entreprises ayant des velléités dans le domaine de l’intelligence artificielle. Microsoft en tête, même si la firme développe ses propres puces dédiées, comme Amazon et Google le font depuis quelques années.

La progression de l’entreprise depuis le début de l’année est fulgurante. Le titre NVIDIA a ainsi grimpé de 176 % depuis janvier, et même 77 % sur les seuls deux derniers mois. Une ascension au sommet, portée par une industrie de la tech focalisée sur l’IA.

☕️ NVIDIA dépasse Microsoft et devient la plus grande capitalisation boursière au monde

19 juin 2024 à 07:13

Tout est allé très vite. Il y a à peine deux semaines, la capitalisation boursière de NVIDIA dépassait les 3 000 milliards de dollars. La firme au caméléon passait ainsi devant Apple et venait talonner Microsoft et ses 3 150 milliards de dollars. Cette fois, NVIDIA arrive au sommet.

Le père des GeForce est officiellement la plus grande capitalisation boursière au monde. En clôture de la Bourse à New-York hier soir, son action a grimpé de 3,5 %, à 135, 58 dollars au Nasdaq. Une hausse qui a porté sa valorisation à 3 335 milliards de dollars, contre 3 317 milliards pour Microsoft.

Le 6 juin, nous avions qualifié NVIDIA « d’empereur des puces dédiées à l’IA ». Un titre désormais assorti de la couronne boursière, ses GPU s’arrachant chez toutes les entreprises ayant des velléités dans le domaine de l’intelligence artificielle. Microsoft en tête, même si la firme développe ses propres puces dédiées, comme Amazon et Google le font depuis quelques années.

La progression de l’entreprise depuis le début de l’année est fulgurante. Le titre NVIDIA a ainsi grimpé de 176 % depuis janvier, et même 77 % sur les seuls deux derniers mois. Une ascension au sommet, portée par une industrie de la tech focalisée sur l’IA.

☕️ Face au DMA, Margrethe Vestager estime qu’Apple a de « très sérieux » problèmes

19 juin 2024 à 06:32

Depuis les premières publications d’Apple sur ses adaptations pour se conformer au DMA, les critiques fusent. La société a affiché son mécontentement dans un long document qui expliquait en quoi le nouveau règlement européen allait affecter la sécurité de ses appareils. Bon an, mal an, iOS 17.4 était sorti avec de nombreux ajustements destinés à l’Union.

La question était cependant posée : la proposition d’Apple allait-elle contenter la Commission européenne ? Il était permis d’en douter, Thierry Breton ayant notamment affiché un certain scepticisme. Il avait affirmé que les changements seraient dûment examinés.

L’enquête est en cours, mais Margrethe Vestager, a déjà donné une idée des résultats. « Nous avons un certain nombre de problèmes avec Apple ; je les trouve très sérieux. J’ai été très surprise que nous ayons de tels soupçons de non-conformité au sujet d’Apple », a déclaré la commissaire à la concurrence sur le plateau de CNBC.

Interrogée sur les conclusions de l’enquête et sur leur arrivée, Margrethe Vestager a simplement répondu « bientôt j’espère ».

La semaine dernière, le Financial Times a rapporté que la Commission européenne s’apprêtait à inculper Apple sur la base du DMA. Selon les sources du média, il s’agirait d’une procédure préliminaire, donnant une chance à Apple de corriger le tir.

☕️ Face au DMA, Margrethe Vestager estime qu’Apple a de « très sérieux » problèmes

19 juin 2024 à 06:32

Depuis les premières publications d’Apple sur ses adaptations pour se conformer au DMA, les critiques fusent. La société a affiché son mécontentement dans un long document qui expliquait en quoi le nouveau règlement européen allait affecter la sécurité de ses appareils. Bon an, mal an, iOS 17.4 était sorti avec de nombreux ajustements destinés à l’Union.

La question était cependant posée : la proposition d’Apple allait-elle contenter la Commission européenne ? Il était permis d’en douter, Thierry Breton ayant notamment affiché un certain scepticisme. Il avait affirmé que les changements seraient dûment examinés.

L’enquête est en cours, mais Margrethe Vestager, a déjà donné une idée des résultats. « Nous avons un certain nombre de problèmes avec Apple ; je les trouve très sérieux. J’ai été très surprise que nous ayons de tels soupçons de non-conformité au sujet d’Apple », a déclaré la commissaire à la concurrence sur le plateau de CNBC.

Interrogée sur les conclusions de l’enquête et sur leur arrivée, Margrethe Vestager a simplement répondu « bientôt j’espère ».

La semaine dernière, le Financial Times a rapporté que la Commission européenne s’apprêtait à inculper Apple sur la base du DMA. Selon les sources du média, il s’agirait d’une procédure préliminaire, donnant une chance à Apple de corriger le tir.

☕️ Les utilisateurs de Debian 10 invités à mettre à jour avant le 30 juin

18 juin 2024 à 15:50

Les nouvelles versions de la distribution Debian sortent tous les deux ans. Chacune dispose d’un support de trois ans, auquel s’ajoute une période d’entretien supplémentaire de deux ans, prise en charge par une autre équipe. Cette période de cinq ans touche à sa fin pour Debian 10.

Dans son annonce, l’équipe de Debian rappelle que le support technique de Debian 10 s’arrête le 30 juin. Au-delà, plus aucun correctif de sécurité ne sera publié.

Les utilisateurs et entreprises ont donc le choix : passer à Debian 11 ou 12. Dans le premier cas, le support classique s’arrête le 14 août prochain, suivi du support à long terme jusqu’au 31 août 2026. Dans le second, toutes les dates sont décalées de deux ans plus loin.

☕️ Les utilisateurs de Debian 10 invités à mettre à jour avant le 30 juin

18 juin 2024 à 15:50

Les nouvelles versions de la distribution Debian sortent tous les deux ans. Chacune dispose d’un support de trois ans, auquel s’ajoute une période d’entretien supplémentaire de deux ans, prise en charge par une autre équipe. Cette période de cinq ans touche à sa fin pour Debian 10.

Dans son annonce, l’équipe de Debian rappelle que le support technique de Debian 10 s’arrête le 30 juin. Au-delà, plus aucun correctif de sécurité ne sera publié.

Les utilisateurs et entreprises ont donc le choix : passer à Debian 11 ou 12. Dans le premier cas, le support classique s’arrête le 14 août prochain, suivi du support à long terme jusqu’au 31 août 2026. Dans le second, toutes les dates sont décalées de deux ans plus loin.

Pour ses dix ans, Proton transfère son destin dans une fondation

18 juin 2024 à 10:25
Logo de Proton

Hier, Proton a fêté ses dix ans. Pour marquer cette étape symbolique, l’ensemble des services seront désormais gérés par une fondation. Andy Yen, fondateur et à la tête de Proton, écorne au passage le modèle économique de nombre d’entreprises.

Hier, il y a dix ans jour pour jour, Proton remportait son financement participatif. La campagne avait été ouverte quelques mois plus tôt. Environ 10 000 personnes avaient cumulé plus de 500 000 dollars, permettant à Andy Yen et Jason Stockman, initiateurs du projet, de lancer officiellement la machine.

Avec le temps, ce qui n’était initialement qu’un webmail centré sur la sécurité et la vie privée est devenu une suite complète de services. Aux emails sont venus s’ajouter un calendrier, une gestion des contacts, un VPN, un stockage en ligne et un gestionnaire de mots de passe. L’une des spécificités de l’offre Proton est l’utilisation intensive du chiffrement de bout en bout, sur les données et les métadonnées.

Presque tous les services ont une version gratuite, limitée, et une formule payante. L’abonnement Proton Unlimited permet d’avoir l’ensemble des fonctions payantes sur tous les services, à partir de 7,99 euros par mois, avec un engagement de deux ans. Pour s’assurer que le financement continuera à ne provenir que des abonnements, Proton bascule la gestion de ses produits sur sa seule fondation.

Une fondation comme actionnaire principal

Pour son dixième anniversaire, Proton annonce donc qu’une fondation a été créée. Jason Stockman et Dingchao Lu (premier employé de l’entreprise) l’ont dotée d’une grande partie de leurs actions. En conséquence, la Fondation Proton devient l’actionnaire majoritaire de l’entreprise.

Ce n’est pas tout, puisque la fondation a été créée en Suisse. « Les fondations suisses n’ont pas d’actionnaires, de sorte que Proton ne dépendra plus de la bonne volonté d’une personne ou d’un groupe de personnes en particulier », explique Andy Yen.

Le patron ajoute qu’elles sont légalement tenues « d’agir conformément au but pour lequel elles ont été créées, c’est-à-dire, dans le cas présent, de défendre la mission originale de Proton ». Aucun changement de contrôle ne peut avoir lieu sans le consentement de la fondation.

En plus de sa dotation initiale, Proton s’engage à lui verser 1 % de ses revenus nets « lorsque les conditions le permettent ». Ce budget devrait permettre à la fondation de prendre en charge les subventions, jusqu’ici gérées par l’entreprise. Celle-ci rappelle qu’elle a versé jusqu’à présent plus de 2,7 millions de dollars à des projets comme Tor et GrapheneOS.

Pérenniser le modèle

Andy Yen indique que la fondation permet de graver le modèle commercial de Proton dans le marbre. Le patron n’hésite pas à égratigner au passage quelques concurrents. Il pointe notamment que la « plupart des entreprises sont créées pour être vendues, et elles y parviennent en plaçant le profit au-dessus de toute autre considération ».

Il critique la méthode souvent adoptée : « utiliser abusivement les données des utilisateurs et s’engager dans un capitalisme de surveillance au détriment de la société et de la démocratie ».

« Nous pensons que si nous voulons apporter un changement à grande échelle, Proton ne peut pas être subventionné par des milliardaires (comme Signal), par Google (comme Mozilla), par le gouvernement (comme Tor), par des dons (comme Wikipedia) ou même par la spéculation (comme la pléthore de « fondations » de crypto-monnaie) », ajoute Yen.

Le basculement vers une fondation comme actionnaire principal de l’entreprise Proton AG ne devrait entrainer aucun changement pour les clients, assure le cofondateur.

Pour ses dix ans, Proton transfère son destin dans une fondation

18 juin 2024 à 10:25
Logo de Proton

Hier, Proton a fêté ses dix ans. Pour marquer cette étape symbolique, l’ensemble des services seront désormais gérés par une fondation. Andy Yen, fondateur et à la tête de Proton, écorne au passage le modèle économique de nombre d’entreprises.

Hier, il y a dix ans jour pour jour, Proton remportait son financement participatif. La campagne avait été ouverte quelques mois plus tôt. Environ 10 000 personnes avaient cumulé plus de 500 000 dollars, permettant à Andy Yen et Jason Stockman, initiateurs du projet, de lancer officiellement la machine.

Avec le temps, ce qui n’était initialement qu’un webmail centré sur la sécurité et la vie privée est devenu une suite complète de services. Aux emails sont venus s’ajouter un calendrier, une gestion des contacts, un VPN, un stockage en ligne et un gestionnaire de mots de passe. L’une des spécificités de l’offre Proton est l’utilisation intensive du chiffrement de bout en bout, sur les données et les métadonnées.

Presque tous les services ont une version gratuite, limitée, et une formule payante. L’abonnement Proton Unlimited permet d’avoir l’ensemble des fonctions payantes sur tous les services, à partir de 7,99 euros par mois, avec un engagement de deux ans. Pour s’assurer que le financement continuera à ne provenir que des abonnements, Proton bascule la gestion de ses produits sur sa seule fondation.

Une fondation comme actionnaire principal

Pour son dixième anniversaire, Proton annonce donc qu’une fondation a été créée. Jason Stockman et Dingchao Lu (premier employé de l’entreprise) l’ont dotée d’une grande partie de leurs actions. En conséquence, la Fondation Proton devient l’actionnaire majoritaire de l’entreprise.

Ce n’est pas tout, puisque la fondation a été créée en Suisse. « Les fondations suisses n’ont pas d’actionnaires, de sorte que Proton ne dépendra plus de la bonne volonté d’une personne ou d’un groupe de personnes en particulier », explique Andy Yen.

Le patron ajoute qu’elles sont légalement tenues « d’agir conformément au but pour lequel elles ont été créées, c’est-à-dire, dans le cas présent, de défendre la mission originale de Proton ». Aucun changement de contrôle ne peut avoir lieu sans le consentement de la fondation.

En plus de sa dotation initiale, Proton s’engage à lui verser 1 % de ses revenus nets « lorsque les conditions le permettent ». Ce budget devrait permettre à la fondation de prendre en charge les subventions, jusqu’ici gérées par l’entreprise. Celle-ci rappelle qu’elle a versé jusqu’à présent plus de 2,7 millions de dollars à des projets comme Tor et GrapheneOS.

Pérenniser le modèle

Andy Yen indique que la fondation permet de graver le modèle commercial de Proton dans le marbre. Le patron n’hésite pas à égratigner au passage quelques concurrents. Il pointe notamment que la « plupart des entreprises sont créées pour être vendues, et elles y parviennent en plaçant le profit au-dessus de toute autre considération ».

Il critique la méthode souvent adoptée : « utiliser abusivement les données des utilisateurs et s’engager dans un capitalisme de surveillance au détriment de la société et de la démocratie ».

« Nous pensons que si nous voulons apporter un changement à grande échelle, Proton ne peut pas être subventionné par des milliardaires (comme Signal), par Google (comme Mozilla), par le gouvernement (comme Tor), par des dons (comme Wikipedia) ou même par la spéculation (comme la pléthore de « fondations » de crypto-monnaie) », ajoute Yen.

Le basculement vers une fondation comme actionnaire principal de l’entreprise Proton AG ne devrait entrainer aucun changement pour les clients, assure le cofondateur.

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