Après enquête lancée fin octobre, l’autorité britannique de la concurrence a déclaré que le partenariat entre Google et l’entreprise spécialisée dans l’IA Anthropic ne requérait pas d’enquête à part entière.
La Competition and Markets Authority a conclu que Google n’avait pas gagné d’ « influence matérielle » à la suite de sa promesse d’investir deux milliards de dollars dans le concurrent d’OpenAI.
Avant cet investissement, Google avait aussi signé un large partenariat en matière de cloud, rappelle Bloomberg.
Le « Palantir européen » d’après l’Usine digitale, l’« ogre discret » de la French Tech selon Les Échos… ChapsVision, éditeur français de logiciels de traitement de données, ne manque pas de qualificatifs.
En cinq ans d’existence, la société, créée par son CEO Olivier Dellenbach, a réalisé pas moins de vingt-sept acquisitions d’entreprises comme celles Deveryware, spécialisée dans les technologies d’investigation, ou de Systran, orientée traduction automatique.
Ce 18 novembre, elle annonce avoir finalisé une levée de fonds de 85 millions d’euros pour financer l’acquisition de la start-up Sinequa, qui propose un moteur de recherche d’entreprise alimenté à l’intelligence artificielle.
D’après Les Échos, elle devrait aussi remporter l’appel d’offres lancé en 2022 par la DGSI pour construire un outil de traitement des données hétérogènes (OTDH) tricolore… pour remplacer le fameux Palantir. Ce faisant, ChapsVision serait préférée à Athea, la coentreprise de Thalès et Atos.
La société, qui compte à peu près autant de clients (600 grands comptes) dans la sphère publique que dans la sphère privée, vise l’introduction en Bourse pour le troisième trimestre 2025.
Après enquête lancée fin octobre, l’autorité britannique de la concurrence a déclaré que le partenariat entre Google et l’entreprise spécialisée dans l’IA Anthropic ne requérait pas d’enquête à part entière.
La Competition and Markets Authority a conclu que Google n’avait pas gagné d’ « influence matérielle » à la suite de sa promesse d’investir deux milliards de dollars dans le concurrent d’OpenAI.
Avant cet investissement, Google avait aussi signé un large partenariat en matière de cloud, rappelle Bloomberg.
Le « Palantir européen » d’après l’Usine digitale, l’« ogre discret » de la French Tech selon Les Échos… ChapsVision, éditeur français de logiciels de traitement de données, ne manque pas de qualificatifs.
En cinq ans d’existence, la société, créée par son CEO Olivier Dellenbach, a réalisé pas moins de vingt-sept acquisitions d’entreprises comme celles Deveryware, spécialisée dans les technologies d’investigation, ou de Systran, orientée traduction automatique.
Ce 18 novembre, elle annonce avoir finalisé une levée de fonds de 85 millions d’euros pour financer l’acquisition de la start-up Sinequa, qui propose un moteur de recherche d’entreprise alimenté à l’intelligence artificielle.
D’après Les Échos, elle devrait aussi remporter l’appel d’offres lancé en 2022 par la DGSI pour construire un outil de traitement des données hétérogènes (OTDH) tricolore… pour remplacer le fameux Palantir. Ce faisant, ChapsVision serait préférée à Athea, la coentreprise de Thalès et Atos.
La société, qui compte à peu près autant de clients (600 grands comptes) dans la sphère publique que dans la sphère privée, vise l’introduction en Bourse pour le troisième trimestre 2025.
Niantic construit un Large Geospatial Model entraîné à partir des images et des localisations collectées par les joueurs de Pokémon Go et Ingress.
Niantic, la société derrière les jeux de réalité augmentée Pokémon Go et Ingress, a annoncé dans un article de blog utiliser les données collectées au gré des trajets de ses millions de joueurs pour entraîner un modèle d’IA.
Le modèle est nommé Large Geospatial Model (LGM), grand modèle géospatial, en référence directe aux Large Language Models (LLM) qui ont fait le succès de ChatGPT, Stable Diffusion et autres générateurs d’images et de texte.
Intégration au Virtual Position System
Le LGM fait partie du Visual Position System (VPS) de l’entreprise, qui permet aux terminaux des utilisateurs de comprendre où ils se trouvent dans le monde réel – pour y projeter divers éléments de réalité augmentée nécessaires.
Pendant les cinq dernières années, l’entreprise indique avoir travaillé à rendre ce VPS capable d’identifier la position et l’orientation de l’utilisateur à partir d’une seule image, le tout, grâce « à une carte 3D construite à partir des scans de lieux intéressants réalisés par des personnes utilisant nos jeux ou notre Scaniverse ».
En s’appuyant sur ces éléments, le modèle finit, selon son constructeur, par obtenir une compréhension de l’espace, des structures et des interactions physiques. Pour reprendre l’exemple proposé dans l’article de Niantic, imaginons qu’une personne se retrouve devant une église et qu’elle en filme l’entrée. Théoriquement, impossible pour le smartphone d’en deviner la localisation.
« Le modèle n’a jamais vu l’arrière du bâtiment. Mais à l’échelle mondiale, nous avons vu beaucoup d’églises, des milliers d’églises, toutes représentées par leurs modèles locaux respectifs dans d’autres endroits du monde. Aucune église n’est identique, mais beaucoup partagent des caractéristiques communes. Un LGM est un moyen d’accéder à cette connaissance distribuée.»
Autrement dit, de la même manière qu’un LLM est capable de produire des phrases convaincantes par calcul statistique, le LGM de Niantic calcule sa position la plus probable pour se placer dans l’espace.
Entraînement sur des milliards de localisations
Le but, à terme : aider les ordinateurs à « percevoir, comprendre et naviguer dans le monde physique », selon les mots de Niantic. En pratique, l’entreprise indique avoir entraîné plus de 50 millions de réseaux de neurones avec plus de 150 milliards de paramètres.
Leurs données d’entraînement ? « Des milliards d’images du monde, toutes reliées à des endroits précis du globe », par leurs joueurs. Niantic précise avoir récemment lancé Pokémon Playgrounds, une nouvelle fonctionnalité de Pokémon Go, via laquelle le joueur peut placer des Pokémon à un endroit précis pour permettre à d’autres de les voir et d’interagir avec. Ceci lui permettrait de recevoir environ 1 million de nouveaux scans de localisations précises chaque semaine. L’entreprise indique par ailleurs déjà détenir 10 millions de ce type de localisations.
L’application d’apprentissage profond à diverses tâches géospatiales « est de plus en plus répandue » mais elle dépend de données « disponibles à l’échelle mondiale, telles que l’imagerie satellitaire, qui peuvent être coûteuses ou manquer de pouvoir prédictif », écrivaient en février 2024 les auteurs du modèle GeoLLM (celui-ci permet d’extraire des données géospatiales de grands modèles de langages en s’aidant d’OpenStreetMap).
De fait, la volonté de Niantic de tirer profit des informations collectées s’inscrit parfaitement dans la tendance des deux dernières années, qui pousse de nombreuses entreprises de la tech à capitaliser sur les données disponibles en ligne ou qu’elles ont accumulées pour construire de grands modèles d’apprentissage profond. En revanche, comme le relève 404 media, il est peu probable que les joueurs ayant téléchargé Pokémon Go en 2016 aient imaginé que les données de leurs activités puissent un jour alimenter ce type de technologie.
Booster des lunettes de réalité augmentée
Niantic envisage de premiers cas d’usages de son LGM du côté des lunettes de réalité augmentée actuelles, qui ne proposent que de l’audio et/ou de l’affichage en 2D. Elle évoque par exemple la possibilité de « fournir des recommandations personnalisées, aider à la navigation et améliorer les interactions dans le monde réel » autant que de « générer, compléter ou manipuler des représentations 3D du monde » pour aider à créer la « génération suivante d’expériences en réalité augmentée ».
Ce type de technologie pourrait aussi servir à améliorer la robotique, que l’IA aide de plus en plus lorsqu’il s’agit de faire réaliser des actions, dans l’espace physique, à des machines. Ou encore à automatiser des armes, comme une analyste de l’Institute for Strategic Dialogue semble le craindre.
Niantic construit un Large Geospatial Model entraîné à partir des images et des localisations collectées par les joueurs de Pokémon Go et Ingress.
Niantic, la société derrière les jeux de réalité augmentée Pokémon Go et Ingress, a annoncé dans un article de blog utiliser les données collectées au gré des trajets de ses millions de joueurs pour entraîner un modèle d’IA.
Le modèle est nommé Large Geospatial Model (LGM), grand modèle géospatial, en référence directe aux Large Language Models (LLM) qui ont fait le succès de ChatGPT, Stable Diffusion et autres générateurs d’images et de texte.
Intégration au Virtual Position System
Le LGM fait partie du Visual Position System (VPS) de l’entreprise, qui permet aux terminaux des utilisateurs de comprendre où ils se trouvent dans le monde réel – pour y projeter divers éléments de réalité augmentée nécessaires.
Pendant les cinq dernières années, l’entreprise indique avoir travaillé à rendre ce VPS capable d’identifier la position et l’orientation de l’utilisateur à partir d’une seule image, le tout, grâce « à une carte 3D construite à partir des scans de lieux intéressants réalisés par des personnes utilisant nos jeux ou notre Scaniverse ».
En s’appuyant sur ces éléments, le modèle finit, selon son constructeur, par obtenir une compréhension de l’espace, des structures et des interactions physiques. Pour reprendre l’exemple proposé dans l’article de Niantic, imaginons qu’une personne se retrouve devant une église et qu’elle en filme l’entrée. Théoriquement, impossible pour le smartphone d’en deviner la localisation.
« Le modèle n’a jamais vu l’arrière du bâtiment. Mais à l’échelle mondiale, nous avons vu beaucoup d’églises, des milliers d’églises, toutes représentées par leurs modèles locaux respectifs dans d’autres endroits du monde. Aucune église n’est identique, mais beaucoup partagent des caractéristiques communes. Un LGM est un moyen d’accéder à cette connaissance distribuée.»
Autrement dit, de la même manière qu’un LLM est capable de produire des phrases convaincantes par calcul statistique, le LGM de Niantic calcule sa position la plus probable pour se placer dans l’espace.
Entraînement sur des milliards de localisations
Le but, à terme : aider les ordinateurs à « percevoir, comprendre et naviguer dans le monde physique », selon les mots de Niantic. En pratique, l’entreprise indique avoir entraîné plus de 50 millions de réseaux de neurones avec plus de 150 milliards de paramètres.
Leurs données d’entraînement ? « Des milliards d’images du monde, toutes reliées à des endroits précis du globe », par leurs joueurs. Niantic précise avoir récemment lancé Pokémon Playgrounds, une nouvelle fonctionnalité de Pokémon Go, via laquelle le joueur peut placer des Pokémon à un endroit précis pour permettre à d’autres de les voir et d’interagir avec. Ceci lui permettrait de recevoir environ 1 million de nouveaux scans de localisations précises chaque semaine. L’entreprise indique par ailleurs déjà détenir 10 millions de ce type de localisations.
L’application d’apprentissage profond à diverses tâches géospatiales « est de plus en plus répandue » mais elle dépend de données « disponibles à l’échelle mondiale, telles que l’imagerie satellitaire, qui peuvent être coûteuses ou manquer de pouvoir prédictif », écrivaient en février 2024 les auteurs du modèle GeoLLM (celui-ci permet d’extraire des données géospatiales de grands modèles de langages en s’aidant d’OpenStreetMap).
De fait, la volonté de Niantic de tirer profit des informations collectées s’inscrit parfaitement dans la tendance des deux dernières années, qui pousse de nombreuses entreprises de la tech à capitaliser sur les données disponibles en ligne ou qu’elles ont accumulées pour construire de grands modèles d’apprentissage profond. En revanche, comme le relève 404 media, il est peu probable que les joueurs ayant téléchargé Pokémon Go en 2016 aient imaginé que les données de leurs activités puissent un jour alimenter ce type de technologie.
Booster des lunettes de réalité augmentée
Niantic envisage de premiers cas d’usages de son LGM du côté des lunettes de réalité augmentée actuelles, qui ne proposent que de l’audio et/ou de l’affichage en 2D. Elle évoque par exemple la possibilité de « fournir des recommandations personnalisées, aider à la navigation et améliorer les interactions dans le monde réel » autant que de « générer, compléter ou manipuler des représentations 3D du monde » pour aider à créer la « génération suivante d’expériences en réalité augmentée ».
Ce type de technologie pourrait aussi servir à améliorer la robotique, que l’IA aide de plus en plus lorsqu’il s’agit de faire réaliser des actions, dans l’espace physique, à des machines. Ou encore à automatiser des armes, comme une analyste de l’Institute for Strategic Dialogue semble le craindre.
Après The Guardian au Royaume-Uni et la Vanguardia en Espagne, Ouest-France, plus grand journal français en termes de tirage, annonce à son tour renoncer à son compte X.
Le quotidien indique y avoir réduit ses activités depuis le 27 octobre 2023, « en signe de protestation vis-à-vis du manque de modération et de régulation » du réseau, « où pullulent désinformation et fake news », cyberharcèlement et discours de haine. Depuis, les différents comptes du quotidien « n’étaient plus alimentés qu’à la marge : le compte général est ainsi passé de 200 tweets quotidiens à une vingtaine de tweets par semaine. »
Considérant que les nouvelles mesures prises sous la direction d’Elon Musk « affaiblissent davantage » la plateforme, Ouest-France y suspend ses publications.
Dans la même logique, la journaliste du média Blast, Salomé Saqué, très présente sur les réseaux sociaux, annonce sur Bluesky avoir « renoncé à plus de 210 000 abonnés » en supprimant son compte X.
Fondé par l’ancien patron de Twitter Jack Dorsey (qui l’a aussi quitté depuis), le réseau au papillon continue de profiter de ce mouvement massif : il compte désormais plus de 20 millions de comptes (contre 13 millions fin octobre).
En parallèle, des visions critiques du réseau se font aussi entendre. Le consultant Louis Derrac et le journaliste David Dufresne soulignent par exemple que les financements de ce réseau, sont largement issus du monde des cryptoactifs.
Louis Derrac, qui appelle à plutôt choisir Mastodon, s’interroge aussi sur la dynamique intrinsèque aux réseaux sociaux. Plutôt que celle qui fait émerger quelques profils très suivis au détriment de tous les autres, il propose de recréer des lieux où il serait possible de rencontrer des inconnus autant que des proches, sans souci de capitaliser sur le nombre d’abonnés.
Le chercheur Olivier Ertzscheid, lui, conteste la notion même d’ « exode » de X, constatant que la majorité des internautes ont du mal à renoncer réellement à l’audience qu’ils se sont créée sur une plateforme utilisée par le passé et qui fonctionne comme un capital social.
Là encore, le spécialiste des sciences de l’information appelle à rejoindre Mastodon.
Après The Guardian au Royaume-Uni et la Vanguardia en Espagne, Ouest-France, plus grand journal français en termes de tirage, annonce à son tour renoncer à son compte X.
Le quotidien indique y avoir réduit ses activités depuis le 27 octobre 2023, « en signe de protestation vis-à-vis du manque de modération et de régulation » du réseau, « où pullulent désinformation et fake news », cyberharcèlement et discours de haine. Depuis, les différents comptes du quotidien « n’étaient plus alimentés qu’à la marge : le compte général est ainsi passé de 200 tweets quotidiens à une vingtaine de tweets par semaine. »
Considérant que les nouvelles mesures prises sous la direction d’Elon Musk « affaiblissent davantage » la plateforme, Ouest-France y suspend ses publications.
Dans la même logique, la journaliste du média Blast, Salomé Saqué, très présente sur les réseaux sociaux, annonce sur Bluesky avoir « renoncé à plus de 210 000 abonnés » en supprimant son compte X.
Fondé par l’ancien patron de Twitter Jack Dorsey (qui l’a aussi quitté depuis), le réseau au papillon continue de profiter de ce mouvement massif : il compte désormais plus de 20 millions de comptes (contre 13 millions fin octobre).
En parallèle, des visions critiques du réseau se font aussi entendre. Le consultant Louis Derrac et le journaliste David Dufresne soulignent par exemple que les financements de ce réseau, sont largement issus du monde des cryptoactifs.
Louis Derrac, qui appelle à plutôt choisir Mastodon, s’interroge aussi sur la dynamique intrinsèque aux réseaux sociaux. Plutôt que celle qui fait émerger quelques profils très suivis au détriment de tous les autres, il propose de recréer des lieux où il serait possible de rencontrer des inconnus autant que des proches, sans souci de capitaliser sur le nombre d’abonnés.
Le chercheur Olivier Ertzscheid, lui, conteste la notion même d’ « exode » de X, constatant que la majorité des internautes ont du mal à renoncer réellement à l’audience qu’ils se sont créée sur une plateforme utilisée par le passé et qui fonctionne comme un capital social.
Là encore, le spécialiste des sciences de l’information appelle à rejoindre Mastodon.
Il y a quelques semaines, dans un long entretien réalisé pour préparer l’épisode 2 d’Algorithmique, Isabelle Collet revenait sur quelques moments clés de l’histoire de l’intelligence artificielle.
Parmi eux, la victoire de Deep Blue contre le champion d’échec Garry Kasparov. Pour le revivre, JK recommande justement Rematch, une mini-série en six épisodes qui permet de retourner à l’époque de la confrontation entre le joueur russe et l’ordinateur d’IBM.
Disponible sur Arte jusqu’au 23 novembre, Rematch a obtenu le Grand Prix du festival Séries Mania 2024.
Il y a quelques semaines, dans un long entretien réalisé pour préparer l’épisode 2 d’Algorithmique, Isabelle Collet revenait sur quelques moments clés de l’histoire de l’intelligence artificielle.
Parmi eux, la victoire de Deep Blue contre le champion d’échec Garry Kasparov. Pour le revivre, JK recommande justement Rematch, une mini-série en six épisodes qui permet de retourner à l’époque de la confrontation entre le joueur russe et l’ordinateur d’IBM.
Disponible sur Arte jusqu’au 23 novembre, Rematch a obtenu le Grand Prix du festival Séries Mania 2024.
Une nouvelle étude du Pew Research Center, qui fournit de nombreuses études statistiques sur la population des États-Unis, donne une image plus précise du paysage local de l’influence en ligne (comprise comme concernant les personnes suivies par plus de 100 000 abonnés sur Facebook, Instagram, TikTok, X ou YouTube).
Alors qu’un adulte sur cinq (et 37 % des moins de 30 ans) déclare, aux États-Unis, recevoir régulièrement son actualité de la part d’influenceurs sur les réseaux sociaux, 85 % de ces derniers sont présents sur X, 50 % ont un compte Instagram et 44 % une chaîne YouTube.
Parmi cette population d’influenceurs, les deux tiers sont des hommes, et une majorité relative (27 %) se déclarent explicitement conservateurs, Républicains ou pro-Trump (contre 21 % qui se déclarent explicitement libéraux, Démocrates ou pro-Harris).
Pour conduire son étude, le Pew Research Center a sondé plus de 10 000 adultes états-uniens, étudié en profondeur la production d’un panel de 500 influenceurs d’actualité populaires, choisis à partir de la production de 28 000 comptes sur les réseaux sociaux.
Ces résultats sont cohérents, en termes de genre, avec les constats dressés par le Haut Conseil à l’Égalité sur la sous-représentation des femmes et la surreprésentation des hommes dans la sphère française de l’influence. Les chiffres manquent, en revanche, pour dresser une cartographie politique plus précise de ces créatrices et créateurs.
La suppression de certains comptes sociaux des Jeux Olympiques 2024 a ému certains internautes et des professionnels ayant travaillé pour l’événement sportif. Elle s’explique principalement par le contrat conclu avec le CIO.
« Ils ont supprimé nos souvenirs ! » C’est par ces mots que Julien Fritsch, ancien responsable de la stratégie numérique des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est ému, en ligne, de la disparition des comptes sociaux de Paris 2024.
À l’en croire, le Comité international olympique (CIO) aurait transféré les comptes @paris2024 vers ceux d’@olympics, qui sont sa propriété, notamment sur Instagram et TikTok. Résultat du transfert : la disparition de « la partie visible du travail de 3 500 personnes » dont des photographes, des vidéastes et une multiplicité d’autres acteurs et supporters ayant gravité autour des Jeux Olympiques.
Dans la mesure où les comptes liés à des jeux précédents, comme ceux de Tokyo, en 2020, ont bien gardé leur indépendance (sur Instagram, par exemple, le compte @tokyo2020 maintient 747 000 followers), le responsable de la communication numérique qui travaillait à leur développement depuis 2019 pouvait légitimement penser que ces travaux permettraient de « laisser un héritage immatériel, aider les futurs organisateurs, garder une trace dans l’histoire comme les autres éditions avant nous, léguer tout ça à France 2030… ». Cela dit, plusieurs éléments, dont des dispositions contractuelles, expliquent le transfert de compte.
Plus de 500 000 abonnés en dix jours pour @olympics
De fait, les comptes Instagram et TikTok Paris 2024, qui comptaient respectivement 3,2 millions et 2,1 millions d’abonnés, ont disparu depuis plusieurs jours. Comme le rapportent Le Figaro et BFM, le gros de l’opération de reprise de ces comptes date du 13 novembre.
Côté Instagram, celle-ci a pris la forme du « transfert » des publications, des abonnés et des likes du compte Paris 2024 vers le compte Olympics, opération permise par une fonctionnalité de fusion qui n’existait pas sur les plateformes de Meta lors des précédents jeux olympiques. Des sites de suivi des réseaux sociaux comme Social Blade permettent de constater que le compte @paris2024 a cessé d’exister le 12 novembre, et que le compte @olympics, qui perdait jusque-là régulièrement des abonnés, s’est mis à en gagner entre 60 000 et plus de 140 000 par jour depuis.
Sur Tiktok, où la fusion de compte n’est pas possible, le compte Paris 2024 a été renommé Jeux Olympiques. À la différence d’Instagram, il garde toutes ses publications – comme sur sa version antérieure –, ainsi que ses 2,1 millions d’abonnés.
Dispositions contractuelles
La raison de ce transfert se retrouve par ailleurs dans le contrat ville hôte, consultable sur le site du CIO (.pdf), que la ville de Paris a signé en amont de Jeux Olympiques. Comme le signale l’avocat Alexandre Archambault, en son article 29.2, le document indique :
« Le COJO [comité d’organisation des Jeux Olympiques, ndlr] s’engage à contribuer à l’héritage des Jeux et à la pérennité des Jeux Olympiques en transmettant au CIO, au profit des futurs organiseurs des Jeux Olympiques et du Mouvement olympique en général, l’ensemble des données, documents, objets, photographies, vidéos, systèmes, sites web, codes sources des logiciels (sans restriction quant à leur format, au moyen de stockage ou à leur nature explicite ou implicite) élaborés, créés ou acquis par la Ville hôte, le CNO hôte et/ou le COJO durant la planification, l’organisation, le financement et la tenue des Jeux (auxquels il est collectivement fait référence par “Informations, connaissances et compétences relatives aux Jeux”). »
Par le passé, l’avocat s’était exprimé à plusieurs reprises sur le manque de marge de manœuvre des pays hôtes des Jeux Olympiques vis-à-vis du CIO. C’est ce dernier qui fixe la plupart des détails techniques, règle qui était connue avant même que Paris n’obtienne le rôle d’hôte des JO 2024. Entre autres décisions sujettes à débat, cette (non-)répartition des rôles avait notamment conduit à l’hébergement de toutes les applications des JO sur le cloud… d’Alibaba.
Ceci, dans le cadre d’un accord conclu dès 2017 entre le CIO et le groupe chinois. Contacté par Next, le CIO n’a pas répondu.
Une nouvelle étude du Pew Research Center, qui fournit de nombreuses études statistiques sur la population des États-Unis, donne une image plus précise du paysage local de l’influence en ligne (comprise comme concernant les personnes suivies par plus de 100 000 abonnés sur Facebook, Instagram, TikTok, X ou YouTube).
Alors qu’un adulte sur cinq (et 37 % des moins de 30 ans) déclare, aux États-Unis, recevoir régulièrement son actualité de la part d’influenceurs sur les réseaux sociaux, 85 % de ces derniers sont présents sur X, 50 % ont un compte Instagram et 44 % une chaîne YouTube.
Parmi cette population d’influenceurs, les deux tiers sont des hommes, et une majorité relative (27 %) se déclarent explicitement conservateurs, Républicains ou pro-Trump (contre 21 % qui se déclarent explicitement libéraux, Démocrates ou pro-Harris).
Pour conduire son étude, le Pew Research Center a sondé plus de 10 000 adultes états-uniens, étudié en profondeur la production d’un panel de 500 influenceurs d’actualité populaires, choisis à partir de la production de 28 000 comptes sur les réseaux sociaux.
Ces résultats sont cohérents, en termes de genre, avec les constats dressés par le Haut Conseil à l’Égalité sur la sous-représentation des femmes et la surreprésentation des hommes dans la sphère française de l’influence. Les chiffres manquent, en revanche, pour dresser une cartographie politique plus précise de ces créatrices et créateurs.
La suppression de certains comptes sociaux des Jeux Olympiques 2024 a ému certains internautes et des professionnels ayant travaillé pour l’événement sportif. Elle s’explique principalement par le contrat conclu avec le CIO.
« Ils ont supprimé nos souvenirs ! » C’est par ces mots que Julien Fritsch, ancien responsable de la stratégie numérique des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est ému, en ligne, de la disparition des comptes sociaux de Paris 2024.
À l’en croire, le Comité international olympique (CIO) aurait transféré les comptes @paris2024 vers ceux d’@olympics, qui sont sa propriété, notamment sur Instagram et TikTok. Résultat du transfert : la disparition de « la partie visible du travail de 3 500 personnes » dont des photographes, des vidéastes et une multiplicité d’autres acteurs et supporters ayant gravité autour des Jeux Olympiques.
Dans la mesure où les comptes liés à des jeux précédents, comme ceux de Tokyo, en 2020, ont bien gardé leur indépendance (sur Instagram, par exemple, le compte @tokyo2020 maintient 747 000 followers), le responsable de la communication numérique qui travaillait à leur développement depuis 2019 pouvait légitimement penser que ces travaux permettraient de « laisser un héritage immatériel, aider les futurs organisateurs, garder une trace dans l’histoire comme les autres éditions avant nous, léguer tout ça à France 2030… ». Cela dit, plusieurs éléments, dont des dispositions contractuelles, expliquent le transfert de compte.
Plus de 500 000 abonnés en dix jours pour @olympics
De fait, les comptes Instagram et TikTok Paris 2024, qui comptaient respectivement 3,2 millions et 2,1 millions d’abonnés, ont disparu depuis plusieurs jours. Comme le rapportent Le Figaro et BFM, le gros de l’opération de reprise de ces comptes date du 13 novembre.
Côté Instagram, celle-ci a pris la forme du « transfert » des publications, des abonnés et des likes du compte Paris 2024 vers le compte Olympics, opération permise par une fonctionnalité de fusion qui n’existait pas sur les plateformes de Meta lors des précédents jeux olympiques. Des sites de suivi des réseaux sociaux comme Social Blade permettent de constater que le compte @paris2024 a cessé d’exister le 12 novembre, et que le compte @olympics, qui perdait jusque-là régulièrement des abonnés, s’est mis à en gagner entre 60 000 et plus de 140 000 par jour depuis.
Sur Tiktok, où la fusion de compte n’est pas possible, le compte Paris 2024 a été renommé Jeux Olympiques. À la différence d’Instagram, il garde toutes ses publications – comme sur sa version antérieure –, ainsi que ses 2,1 millions d’abonnés.
Dispositions contractuelles
La raison de ce transfert se retrouve par ailleurs dans le contrat ville hôte, consultable sur le site du CIO (.pdf), que la ville de Paris a signé en amont de Jeux Olympiques. Comme le signale l’avocat Alexandre Archambault, en son article 29.2, le document indique :
« Le COJO [comité d’organisation des Jeux Olympiques, ndlr] s’engage à contribuer à l’héritage des Jeux et à la pérennité des Jeux Olympiques en transmettant au CIO, au profit des futurs organiseurs des Jeux Olympiques et du Mouvement olympique en général, l’ensemble des données, documents, objets, photographies, vidéos, systèmes, sites web, codes sources des logiciels (sans restriction quant à leur format, au moyen de stockage ou à leur nature explicite ou implicite) élaborés, créés ou acquis par la Ville hôte, le CNO hôte et/ou le COJO durant la planification, l’organisation, le financement et la tenue des Jeux (auxquels il est collectivement fait référence par “Informations, connaissances et compétences relatives aux Jeux”). »
Par le passé, l’avocat s’était exprimé à plusieurs reprises sur le manque de marge de manœuvre des pays hôtes des Jeux Olympiques vis-à-vis du CIO. C’est ce dernier qui fixe la plupart des détails techniques, règle qui était connue avant même que Paris n’obtienne le rôle d’hôte des JO 2024. Entre autres décisions sujettes à débat, cette (non-)répartition des rôles avait notamment conduit à l’hébergement de toutes les applications des JO sur le cloud… d’Alibaba.
Ceci, dans le cadre d’un accord conclu dès 2017 entre le CIO et le groupe chinois. Contacté par Next, le CIO n’a pas répondu.
Il y a vingt-trois ans que le nom de domaine framasoft.net était déposé. Mais comme l’association le racontait en 2021 (« Doit-on retenir la date où le projet a été pensé ? Celle d’une première réunion ? Celle de la première communication publique ? »), il y a plusieurs manières de célébrer ses débuts.
Parmi elles : celle du dépôt officiel des statuts de l’association, réalisé en janvier 2004. Framasoft lance donc aujourd’hui la campagne officielle de célébration de ses vingt ans d’existence en tant qu’association.
Au programme : la sollicitation de dons, car « au 1er octobre 2024, Framasoft a reçu près de 50 000 € de dons en moins qu’à la même date, en 2023 ».
Mais aussi de nombreux retours sur ses activités au fil de l’année 2024, parmi lesquels l’évolution du cloud associatif Framaspace et de la plateforme de vidéos PeerTube, et le retour sur ses nombreux projets menés au fil des deux dernières décennies.
Pour célébrer ses vingt bougies, Framasoft prévoit de publier une série d’articles sur ses multiples projets ainsi que plusieurs épisodes d’entretiens avec des membres historiques de son association dans le podcast Projets Libres.
Dans le cadre d’un accord commercial plus strict sur les technologies vertes, Bruxelles prévoit d’obliger la Chine opérer des transferts de propriété intellectuelle vers des entreprises européenne en échange de subventions, selon le Financial Times.
Quand l’Union lancera de nouveaux appels d’offres pour des subventions d’un milliard d’euros destinés au développement de batteries, au mois de décembre, de nouveaux critères devraient être ajoutés pour les entreprises chinoises qui chercheront à les obtenir. Parmi eux : l’obligation d’avoir des usines en Europe, et celui de partager leur savoir-faire technologique.
L’évolution fait partie d’un durcissement des conditions que pose l’Europe envers la Chine, pour protéger ses entreprises d’une concurrence moins chères, mais aussi plus polluante, puisque non soumises aux réglementations environnementales de l’UE.
Dans le cadre d’un accord commercial plus strict sur les technologies vertes, Bruxelles prévoit d’obliger la Chine opérer des transferts de propriété intellectuelle vers des entreprises européenne en échange de subventions, selon le Financial Times.
Quand l’Union lancera de nouveaux appels d’offres pour des subventions d’un milliard d’euros destinés au développement de batteries, au mois de décembre, de nouveaux critères devraient être ajoutés pour les entreprises chinoises qui chercheront à les obtenir. Parmi eux : l’obligation d’avoir des usines en Europe, et celui de partager leur savoir-faire technologique.
L’évolution fait partie d’un durcissement des conditions que pose l’Europe envers la Chine, pour protéger ses entreprises d’une concurrence moins chères, mais aussi plus polluante, puisque non soumises aux réglementations environnementales de l’UE.
Avec l’Observatoire des algorithmes de services publics, des expertes du sujet cherchent à mieux comprendre comment l’administration s’empare de l’IA et à ouvrir le débat sur l’usage de ces technologies.
Parcoursup et Mon master dans l’éducation, Foncier Innovant du côté de l’administration fiscale, algorithmes utilisés par la CAF pour détecter les indus… Les systèmes algorithmiques déployés par le service public se multiplient au fil des années, suscitant au passage un nombre croissant de questionnements.
Fin octobre, la Cour des comptes regrettait le manque de pilotage des projets d’IA au sein du ministère de l’Économie et des finances. Mi-novembre, la Défenseure des droits signait un rapport s’inquiétant du respect des droits des usagers des services publics et appelant les administrations à faire preuve de plus de transparence.
Mais dans le détail, quels algorithmes utilise le service public ? Pour quels usages ? Pour répondre à ces questions, trois chercheuses viennent de lancer l’Observatoire des algorithmes publics (ODAP). Dans sa première version, leur inventaire (téléchargeable sur data.gouv.fr) contient 72 systèmes différents, dont 3 en conception, 7 qui ont été abandonnés, 11 en expérimentation, et 48 déployés.
Next a rencontré les trois fondatrices de l’ODAP : la sociologue Camille Girard-Chanudet, la designer Estelle Hary, qui prépare une thèse sur la conception des algorithmes dans le secteur public, et la consultante Soizic Penicaud, chercheuse indépendante sur les effets de l’intelligence artificielle sur les droits humains.
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L’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, largement soutenu par Elon Musk, provoque un nouvel exode de sa plateforme X.
Depuis le 25 octobre, le Conseil national du numérique a lui-même quitté le réseau, autrefois hôte de nombreux journalistes, activistes, politiques et de publications officielles de multiples administrations. À la place, il est possible de le suivre sur Mastodon.
Le CNNum s’en explique dans une infolettre intitulée « Musk n’est pas notre projet », où il admet perdre un « canal de communication potentiel de plus de 60 000 abonnés ». Et d’argumenter en faveur d’une meilleure portabilité « des données, des contacts, graphes sociaux, historiques, préférences, etc », qui devrait selon l’instance devenir la « priorité de la Commission européenne » dans son application du régalement sur les marchés numériques.
Outre l’amélioration de l’interopérabilité des réseaux sociaux, le CNNum rappelle que « nous ne pouvons confier notre espace démocratique aux Big Tech. »
En parallèle de cette publication, nombreuses ont été les prises de parole de médias européens, de journalistes, de scientifiques ou autres, appelant, qui à quitter X/Twitter, qui à rejoindre plus spécifiquement Bluesky ou Mastodon.
Le premier, notamment promu pour ses outils de modération et les choix qu’il offre en termes de recommandations (algorithmiques ou non), a dépassé les 19 millions de comptes (contre 16 millions le 15 novembre).
Le second profite lui aussi du mouvement, même si dans une moindre mesure. D’après son fondateur Eugen Rochko, Mastodon compte 894 000 utilisateurs actifs mensuels, tandis que les téléchargements d’applications ont bondi de 47 % sur iOS et 17 % sur Android, et que le nombre de nouveaux comptes a grimpé de 27 % entre la mi-octobre et la mi-novembre, avec la création de 90 000 nouveaux comptes.
L’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, largement soutenu par Elon Musk, provoque un nouvel exode de sa plateforme X.
Depuis le 25 octobre, le Conseil national du numérique a lui-même quitté le réseau, autrefois hôte de nombreux journalistes, activistes, politiques et de publications officielles de multiples administrations. À la place, il est possible de le suivre sur Mastodon.
Le CNNum s’en explique dans une infolettre intitulée « Musk n’est pas notre projet », où il admet perdre un « canal de communication potentiel de plus de 60 000 abonnés ». Et d’argumenter en faveur d’une meilleure portabilité « des données, des contacts, graphes sociaux, historiques, préférences, etc », qui devrait selon l’instance devenir la « priorité de la Commission européenne » dans son application du régalement sur les marchés numériques.
Outre l’amélioration de l’interopérabilité des réseaux sociaux, le CNNum rappelle que « nous ne pouvons confier notre espace démocratique aux Big Tech. »
En parallèle de cette publication, nombreuses ont été les prises de parole de médias européens, de journalistes, de scientifiques ou autres, appelant, qui à quitter X/Twitter, qui à rejoindre plus spécifiquement Bluesky ou Mastodon.
Le premier, notamment promu pour ses outils de modération et les choix qu’il offre en termes de recommandations (algorithmiques ou non), a dépassé les 19 millions de comptes (contre 16 millions le 15 novembre).
Le second profite lui aussi du mouvement, même si dans une moindre mesure. D’après son fondateur Eugen Rochko, Mastodon compte 894 000 utilisateurs actifs mensuels, tandis que les téléchargements d’applications ont bondi de 47 % sur iOS et 17 % sur Android, et que le nombre de nouveaux comptes a grimpé de 27 % entre la mi-octobre et la mi-novembre, avec la création de 90 000 nouveaux comptes.