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Reçu aujourd’hui — 6 novembre 2025

L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


6 novembre 2025 à 16:00
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L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


Alors que la France interdit la distinction en fonction du genre dans la diffusion d’offres d’emploi, la Défenseure des droits constate le biais de genre du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. Meta remet en cause cette décision.

Dans une décision (.pdf) rendue le 10 octobre 2025, la Défenseure des droits « constate que le système mis en œuvre pour diffuser les offres d’emploi traite différemment les utilisateurs de la plateforme Facebook à raison de leur sexe et constitue une discrimination indirecte en lien avec le sexe ».

Ce faisant, elle recommande à Meta Irlande et Facebook France « de mettre en œuvre toute mesure de nature à garantir le caractère non discriminatoire de la dissuasion de publicités pour des offres d’emplois ».

« Nous sommes en désaccord avec cette décision et étudions nos options », a déclaré à Reuters ce 4 novembre un porte-parole du groupe.

Expérimentations sur le système publicitaire de Facebook

La décision de la Défenseure des droits fait suite à une action de la Fondation des Femmes, l’association Femmes Ingénieures et l’ONG Global Witness, qui avaient saisi l’institution et la CNIL en 2023.

Les trois entités avaient réalisé deux séries d’expériences en 2022 et 2023, pour tester le fonctionnement du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. En pratique, elles avaient rédigé plusieurs offres de manière neutre, pour des postes de secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire de petite enfance, psychologue ou encore responsable d’une structure informatique.

Capture d’une publication de juin 2023 par la Fondation des femmes

L’expérimentation constatait qu’en France, une annonce pour un emploi de mécanicien ou mécanicienne avait été montrée dans 94 % des cas à des hommes, et seulement 6 % à des femmes. À l’inverse, une offre dédiée à un emploi dans la petite enfance a été montrée dans 93 % des cas à des femmes.

Quand bien même les effectifs varient selon le genre et la profession sur le terrain, le principe d’égal accès des femmes et des hommes à l’emploi est inscrit dans la Constitution française comme dans les textes européens. La non-mixité de fait qui subsiste dans certaines catégories d’emploi explique en partie la persistance des écarts de revenus entre les femmes et les hommes, les premières se trouvant généralement cantonnées aux emplois les moins bien rémunérés.

C’est précisément pour éviter la reproduction des inégalités sur le marché du travail que la loi française interdit de faire une distinction en fonction du genre dans les offres d’emploi, rappellent les associations.

Une première en Europe

Outre la France, Global Witness a réalisé l’expérience aux Pays-Bas, en Inde, en Irlande, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, et constaté que 91 % des personnes à qui les offres d’emplois en informatique avaient été montrées étaient des hommes. 79 % de celles à qui les offres pour le soin aux enfants étaient présentées étaient des femmes.

La décision de la Défenseure des droits n’est pas contraignante. Pour autant, « cela semble être la première fois qu’un régulateur européen décide que l’algorithme d’une plateforme de réseau social discrimine en fonction du genre, ce qui représente un véritable pas en avant dans la mise en conformité de ces acteurs avec la loi en vigueur », écrivent, dans un communiqué conjoint, Global Witness, la Fondation des Femmes et l’association Femmes Ingénieures.

L’algorithme d’offres d’emploi de Facebook est sexiste, selon la Défenseure des droits


6 novembre 2025 à 16:00
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Alors que la France interdit la distinction en fonction du genre dans la diffusion d’offres d’emploi, la Défenseure des droits constate le biais de genre du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. Meta remet en cause cette décision.

Dans une décision (.pdf) rendue le 10 octobre 2025, la Défenseure des droits « constate que le système mis en œuvre pour diffuser les offres d’emploi traite différemment les utilisateurs de la plateforme Facebook à raison de leur sexe et constitue une discrimination indirecte en lien avec le sexe ».

Ce faisant, elle recommande à Meta Irlande et Facebook France « de mettre en œuvre toute mesure de nature à garantir le caractère non discriminatoire de la dissuasion de publicités pour des offres d’emplois ».

« Nous sommes en désaccord avec cette décision et étudions nos options », a déclaré à Reuters ce 4 novembre un porte-parole du groupe.

Expérimentations sur le système publicitaire de Facebook

La décision de la Défenseure des droits fait suite à une action de la Fondation des Femmes, l’association Femmes Ingénieures et l’ONG Global Witness, qui avaient saisi l’institution et la CNIL en 2023.

Les trois entités avaient réalisé deux séries d’expériences en 2022 et 2023, pour tester le fonctionnement du système de publicité d’offres d’emploi de Facebook. En pratique, elles avaient rédigé plusieurs offres de manière neutre, pour des postes de secrétaire, pilote de ligne, auxiliaire de petite enfance, psychologue ou encore responsable d’une structure informatique.

Capture d’une publication de juin 2023 par la Fondation des femmes

L’expérimentation constatait qu’en France, une annonce pour un emploi de mécanicien ou mécanicienne avait été montrée dans 94 % des cas à des hommes, et seulement 6 % à des femmes. À l’inverse, une offre dédiée à un emploi dans la petite enfance a été montrée dans 93 % des cas à des femmes.

Quand bien même les effectifs varient selon le genre et la profession sur le terrain, le principe d’égal accès des femmes et des hommes à l’emploi est inscrit dans la Constitution française comme dans les textes européens. La non-mixité de fait qui subsiste dans certaines catégories d’emploi explique en partie la persistance des écarts de revenus entre les femmes et les hommes, les premières se trouvant généralement cantonnées aux emplois les moins bien rémunérés.

C’est précisément pour éviter la reproduction des inégalités sur le marché du travail que la loi française interdit de faire une distinction en fonction du genre dans les offres d’emploi, rappellent les associations.

Une première en Europe

Outre la France, Global Witness a réalisé l’expérience aux Pays-Bas, en Inde, en Irlande, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, et constaté que 91 % des personnes à qui les offres d’emplois en informatique avaient été montrées étaient des hommes. 79 % de celles à qui les offres pour le soin aux enfants étaient présentées étaient des femmes.

La décision de la Défenseure des droits n’est pas contraignante. Pour autant, « cela semble être la première fois qu’un régulateur européen décide que l’algorithme d’une plateforme de réseau social discrimine en fonction du genre, ce qui représente un véritable pas en avant dans la mise en conformité de ces acteurs avec la loi en vigueur », écrivent, dans un communiqué conjoint, Global Witness, la Fondation des Femmes et l’association Femmes Ingénieures.

Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

6 novembre 2025 à 14:45
Sitôt livré, sitôt abandonné ?
Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

Livrée en septembre 2025, l’usine de Huawei implantée à Brumath pourrait se retrouver à vendre avant même que les activités n’y aient été lancées.

À peine livrée par Bouygues Construction, la nouvelle usine de Huawei pourrait être abandonnée. Alors qu’elle devait produire des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs télécoms à partir de 2026, le groupe chinois envisagerait déjà de le revendre, d’après les sources de Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Monde.

Situé à Brumath, dans le Bas-Rhin, le complexe de 8 hectares était le premier site de production de ce type que Huawei ait construit hors de Chine. Pour la communauté d’agglomération de Haguenau, il s’agissait aussi d’un projet d’ampleur : 3 millions d’euros pour la cession du terrain, et la promesse de 300 à 500 emplois à terme.

Mais le projet a pris du retard, au point que la région Grand Est a renoncé au versement de la subvention de 800 000 euros votée en 2021.

Restrictions législatives et soupçons de corruption

Implantée proche du siège du Parlement européen de Strasbourg, l’usine aurait aussi pu servir à soigner l’image de Huawei auprès des députés et de différents représentants européens.

Dans les six dernières années, plusieurs textes ont réduit les possibilités de l’équipementier chinois : en 2019, la France adoptait sa loi dite « anti-Huawei », visant à « préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». En 2024, sa voisine allemande adoptait de son côté un texte empêchant d’utiliser « les composants Huawei et ZTE », principal concurrent chinois de Huawei, dans les « cœurs de réseaux 5G » à partir de la fin 2026.

Mais à ces textes, il faut encore ajouter les soupçons de corruption de députés européens qui vise Huawei. Une enquête est actuellement ouverte.

Livré en septembre, le site, qui compte 52 000 mètres carrés de bâtiment, pourrait être mis en vente au plus offrant. Pour l’heure, l’équipementier reste muet sur ses intentions.

Un investissement pourtant conséquent

Même si l’enjeu peut paraître anecdotique au regard de la surface financière d’un groupe comme Huawei (environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial en 2024), l’usine de Brunath représente un engagement financier de près de 260 millions d’euros, comme en témoigne le dernier compte de résultat de Huawei Machine Strasbourg, la filiale du groupe créée pour le projet en 2020. Fin 2024, cette dernière employait 22 personnes, et présentait toujours cette usine comme un « projet emblématique pour le Groupe Huawei car il s’agit du premier site de production de ce type construit en dehors de la Chine ».

Extrait du compte de résultats 2024 de Huawei Machine Strasbourg – capture d’écran Next

Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

6 novembre 2025 à 14:45
Sitôt livré, sitôt abandonné ?
Huawei pourrait renoncer à son usine alsacienne

Livrée en septembre 2025, l’usine de Huawei implantée à Brumath pourrait se retrouver à vendre avant même que les activités n’y aient été lancées.

À peine livrée par Bouygues Construction, la nouvelle usine de Huawei pourrait être abandonnée. Alors qu’elle devait produire des antennes 3G, 4G et 5G pour les opérateurs télécoms à partir de 2026, le groupe chinois envisagerait déjà de le revendre, d’après les sources de Dernières Nouvelles d’Alsace et Le Monde.

Situé à Brumath, dans le Bas-Rhin, le complexe de 8 hectares était le premier site de production de ce type que Huawei ait construit hors de Chine. Pour la communauté d’agglomération de Haguenau, il s’agissait aussi d’un projet d’ampleur : 3 millions d’euros pour la cession du terrain, et la promesse de 300 à 500 emplois à terme.

Mais le projet a pris du retard, au point que la région Grand Est a renoncé au versement de la subvention de 800 000 euros votée en 2021.

Restrictions législatives et soupçons de corruption

Implantée proche du siège du Parlement européen de Strasbourg, l’usine aurait aussi pu servir à soigner l’image de Huawei auprès des députés et de différents représentants européens.

Dans les six dernières années, plusieurs textes ont réduit les possibilités de l’équipementier chinois : en 2019, la France adoptait sa loi dite « anti-Huawei », visant à « préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». En 2024, sa voisine allemande adoptait de son côté un texte empêchant d’utiliser « les composants Huawei et ZTE », principal concurrent chinois de Huawei, dans les « cœurs de réseaux 5G » à partir de la fin 2026.

Mais à ces textes, il faut encore ajouter les soupçons de corruption de députés européens qui vise Huawei. Une enquête est actuellement ouverte.

Livré en septembre, le site, qui compte 52 000 mètres carrés de bâtiment, pourrait être mis en vente au plus offrant. Pour l’heure, l’équipementier reste muet sur ses intentions.

Un investissement pourtant conséquent

Même si l’enjeu peut paraître anecdotique au regard de la surface financière d’un groupe comme Huawei (environ 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires mondial en 2024), l’usine de Brunath représente un engagement financier de près de 260 millions d’euros, comme en témoigne le dernier compte de résultat de Huawei Machine Strasbourg, la filiale du groupe créée pour le projet en 2020. Fin 2024, cette dernière employait 22 personnes, et présentait toujours cette usine comme un « projet emblématique pour le Groupe Huawei car il s’agit du premier site de production de ce type construit en dehors de la Chine ».

Extrait du compte de résultats 2024 de Huawei Machine Strasbourg – capture d’écran Next

Élections : la France « fait face à un durcissement de la menace informationnelle »

6 novembre 2025 à 09:39
Citoyenneté numérique critique
Élections : la France « fait face à un durcissement de la menace informationnelle »

À l’invitation du Sénat, des responsables du ministère de l’Intérieur, de VIGINUM, de l’ARCOM, de la CNIL et de la Fondation Descartes revenaient le 5 novembre sur l’état de la menace sur le paysage informationnel français en amont des prochaines élections.

« Depuis le milieu des années 2010, aucun rendez-vous électoral ou référendaire majeur n’a été épargné par des tentatives de manipulation des élections impliquant des acteurs étrangers. » C’est par ces mots que la directrice adjointe de VIGINUM Anne-Sophie Dhiver a entamé sa prise de parole, lors de la table ronde sur les manipulations numériques en période électorale organisée ce 5 novembre par la Commission de la culture et la commission des lois du Sénat (replay).

Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur Hugues Moutouh a partagé cette évidence : les pressions sur le débat public sont fréquentes, croissantes, et toujours plus importantes lorsqu’approche un rendez-vous démocratique.

C’est notamment pour comprendre le degré de préparation des électeurs en amont des élections municipales de 2026 et de la présidentielle de 2027 que les sénatrices et sénateurs avaient convié ce mercredi des dirigeants de l’ARCOM, de la CNIL et de la Fondation Descartes aux côtés d’Anne-Sophie Dhiver et d’Hugues Moutouh.

Municipales : des sites générés par IA pour désinformer

De la loi de 1986 sur la transparence de la vie politique à la directive européenne sur la transparence et le ciblage de la publicité à caractère politique entrée en application ce 10 octobre 2025, en passant par le règlement européen sur les services numériques (DSA), la « loi influenceurs » ou encore celle sur la lutte contre les manipulations de l’information, le cadre juridique « semble pléthorique », relève en introduction le président de la Commission Culture Laurent Lafon.


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Reçu hier — 5 novembre 2025

Ophélie Coelho : « L’Europe n’a aucun intérêt à reproduire le modèle technologique américain »

5 novembre 2025 à 08:23
Techno cherche chef d'orchestre
Ophélie Coelho : « L’Europe n’a aucun intérêt à reproduire le modèle technologique américain »

Spécialiste de la Géopolitique du numérique, la chercheuse Ophélie Coelho participait aux rencontres publiques organisées en amont du lancement du projet Campus IA. Next s’est entretenu avec elle.

C’est à Fouju, en Seine-et-Marne, que le mégaprojet de centre de données dédié à l’intelligence artificielle Campus IA doit s’étendre. Proche de Melun, la petite commune de 600 habitants devrait accueillir, sur une parcelle de 70 hectares, ce data center dont la puissance de calcul cumulée doit, selon ses promoteurs, équivaloir à terme à 1,4 GW (la puissance d’un réacteur nucléaire).

Porté par le fonds d’investissement des Émirats arabes unis MGX, la société française Mistral AI, l’américain Nvidia et la Banque publique d’investissement, Campus IA représente un investissement de 50 milliards d’euros.

Ophélie Coelho, par Cha Gonzalez

En amont des travaux, une série de rencontres publiques garanties par la Commission nationale du débat public s’échelonne entre le 15 octobre et le 17 novembre 2025 (voir les replays). À ces échanges, le député de Melun Arnaud Saint-Martin (La France Insoumise) ajoute une réunion publique à Crisenoy le 7 novembre 2025 au soir.

Chercheuse à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), autrice de Géopolitique du numérique, l’impérialisme à pas de géants (L’Atelier, 2023), Ophélie Coelho a fait partie des expertes sollicitées pour apporter leur éclairage à ce vaste projet industriel. Next s’est entretenu avec elle.

Les entreprises américaines suivent « une logique d’empire »

>> Quel regard portez-vous sur la consultation publique organisée autour du Campus AI ?

Je ne suis pas forcément au courant de toutes les procédures, mais j’ai toujours l’impression que ces débats sont organisés après la prise de décision. C’est une manière de relever les inquiétudes, mais la machine est déjà en route.


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Reçu avant avant-hier

☕️ Réseaux sociaux : les gauches européennes veulent s’inspirer de la stratégie de Mamdani

4 novembre 2025 à 11:15

Des dirigeants de La France Insoumise, du parti Die Linke en Allemagne, des Verts au Royaume-Uni… des responsables de divers partis de gauche se sont rendus à New York pour rencontrer l’équipe de campagne de Zohran Mamdani. 


En jeu : comprendre comment ce représentant de la gauche du Parti démocrate a réussi, à 34 ans, son ascension fulgurante, que ce soit par son discours focalisé sur les questions d’accessibilité financière, ou par son usage des réseaux sociaux.

Le candidat a notamment multiplié les vidéos courtes, souvent tournées dans les rues de New York, pour répéter son message centré sur le coût de la vie.

Auprès de Politico, le député Mothin Ali explique ainsi que les politiciens britanniques tendent à produire des vidéos « ennuyeuses et simples », et que la gauche gagnerait à diffuser ses messages de manière plus « punchy », comme l’a fait Zohran Mamdani.

☕️ Réseaux sociaux : les gauches européennes veulent s’inspirer de la stratégie de Mamdani

4 novembre 2025 à 11:15

Des dirigeants de La France Insoumise, du parti Die Linke en Allemagne, des Verts au Royaume-Uni… des responsables de divers partis de gauche se sont rendus à New York pour rencontrer l’équipe de campagne de Zohran Mamdani. 


En jeu : comprendre comment ce représentant de la gauche du Parti démocrate a réussi, à 34 ans, son ascension fulgurante, que ce soit par son discours focalisé sur les questions d’accessibilité financière, ou par son usage des réseaux sociaux.

Le candidat a notamment multiplié les vidéos courtes, souvent tournées dans les rues de New York, pour répéter son message centré sur le coût de la vie.

Auprès de Politico, le député Mothin Ali explique ainsi que les politiciens britanniques tendent à produire des vidéos « ennuyeuses et simples », et que la gauche gagnerait à diffuser ses messages de manière plus « punchy », comme l’a fait Zohran Mamdani.

☕️ [MàJ] Meta reconnaît son erreur et rétablit le compte de la sage-femme évoquant l’IVG

6 novembre 2025 à 09:50

Mise à jour 6 novembre 2025 : Les comptes de la sage-femme Pauline Dens-Arsène ont finalement été rétablis par Meta. Ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé indique avoir contacté les équipes de Meta France, qui ont « reconnu une erreur ».


Article original du 3 novembre : Le 28 octobre, Pauline Dens-Arsène répondait à France 3 pour évoquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse. Alors que l’accès à l’IVG est très inégalitaire à travers le pays, la sage-femme explique proposer cet acte médical pour répondre à un manque visible dans l’Aisne.

Une fois le reportage diffusé, Pauline Dens-Arsène l’a publié sur sa page Facebook. « Une demi-heure après, mes comptes Facebook et Instagram étaient suspendus », explique-t-elle à Franceinfo.

Avant la suppression, la sage-femme explique avoir reçu des messages haineux, des insultes assimilant l’avortement à un meurtre, des discours proches de ceux des militants contre la liberté d’avorter.

Pour elle, c’est évident : la suppression de son compte est due à une campagne de signalement de masse. 


Après avoir fait appel de la décision auprès de Meta, la sage-femme apprend néanmoins que ses comptes sont définitivement supprimés, quand bien même les règles de communauté de Meta n’interdisent pas d’évoquer l’IVG. L’entreprise évoque des « dysfonctionnements » de sa modération.

Début 2025, alors que les géants du numérique se rapprochaient de Donald Trump nouvellement élu, les règles de modération de Meta ont largement évolué aux États-Unis. Des associations de défense des droits numériques et des droits des femmes se sont rapidement mobilisées pour dénoncer une censure de l’information dédiée aux droits reproductifs.

En vertu des articles 17, 20 et 21 du règlement européen sur les services numériques (DSA), Meta doit normalement fournir des explications aux internautes dont les contenus sont retirés, rendre les réclamations simples d’accès et d’utilisation, et permettre la contestation si ces usagers s’estiment lésés.

En France, le Planning Familial alerte depuis plusieurs années sur la désinformation que diffusent les militants anti-choix en ligne, et s’inquiète de voir ces mouvements prendre un espace croissant en ligne.

☕️ [MàJ] Meta reconnaît son erreur et rétablit le compte de la sage-femme évoquant l’IVG

6 novembre 2025 à 09:50

Mise à jour 6 novembre 2025 : Les comptes de la sage-femme Pauline Dens-Arsène ont finalement été rétablis par Meta. Ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé indique avoir contacté les équipes de Meta France, qui ont « reconnu une erreur ».


Article original du 3 novembre : Le 28 octobre, Pauline Dens-Arsène répondait à France 3 pour évoquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse. Alors que l’accès à l’IVG est très inégalitaire à travers le pays, la sage-femme explique proposer cet acte médical pour répondre à un manque visible dans l’Aisne.

Une fois le reportage diffusé, Pauline Dens-Arsène l’a publié sur sa page Facebook. « Une demi-heure après, mes comptes Facebook et Instagram étaient suspendus », explique-t-elle à Franceinfo.

Avant la suppression, la sage-femme explique avoir reçu des messages haineux, des insultes assimilant l’avortement à un meurtre, des discours proches de ceux des militants contre la liberté d’avorter.

Pour elle, c’est évident : la suppression de son compte est due à une campagne de signalement de masse. 


Après avoir fait appel de la décision auprès de Meta, la sage-femme apprend néanmoins que ses comptes sont définitivement supprimés, quand bien même les règles de communauté de Meta n’interdisent pas d’évoquer l’IVG. L’entreprise évoque des « dysfonctionnements » de sa modération.

Début 2025, alors que les géants du numérique se rapprochaient de Donald Trump nouvellement élu, les règles de modération de Meta ont largement évolué aux États-Unis. Des associations de défense des droits numériques et des droits des femmes se sont rapidement mobilisées pour dénoncer une censure de l’information dédiée aux droits reproductifs.

En vertu des articles 17, 20 et 21 du règlement européen sur les services numériques (DSA), Meta doit normalement fournir des explications aux internautes dont les contenus sont retirés, rendre les réclamations simples d’accès et d’utilisation, et permettre la contestation si ces usagers s’estiment lésés.

En France, le Planning Familial alerte depuis plusieurs années sur la désinformation que diffusent les militants anti-choix en ligne, et s’inquiète de voir ces mouvements prendre un espace croissant en ligne.

☕️ Des scientifiques dénoncent la vente aux enchères de la machine à calculer « Pascaline »

3 novembre 2025 à 12:25

Vieille de 380 ans, la Pascaline est la première machine à calculer de l’humanité, mise au point par Blaise Pascal. Alors que huit exemplaires fabriqués en 1642 et 1649 subsistent au monde, l’un d’entre eux doit être mis aux enchères par Christies le 19 novembre prochain.

Porté par des membres des cinq académies françaises, un collectif appelle à ce que cette machine « demeure au cœur des collections publiques ».

« Pascal souhaitait produire sa machine à grande échelle. La complexité de sa fabrication fit échouer l’entreprise », expliquent-ils. Cinq se trouvent actuellement dans des collections publiques françaises, deux à l’étranger, dans des collections publiques, et cette dernière, qui doit être mise en vente, était en collection privée depuis 1942.

 »Machine à calculer de Blaise Pascal sans sous ni deniers », 1642, au musée des Arts et Métiers / David Monniaux

Pour les signataires, au nombre desquels le directeur de recherche émérite à l’Inria Serge Abiteboul, le professeur émérite à l’université Paris-Saclay Jean-Michel Bismuth, la philosophe Barbara Cassin, l’écrivain Érik Orsenna, « toutes les Pascalines ont des caractéristiques propres et toutes n’ont pas la même destination ».

Celle qui doit être vendue « est la seule qui soit conçue pour l’arpentage ; elle opère avec des mesures de grandeur adaptées (toises, pieds, pouces, lignes) ».

« Cathédrales de l’intelligence », ces instruments ont été « explicitement destinés à servir l’intérêt général », écrivent les auteurs de la tribune. À ce titre, ils appellent à ce que la machine destinée à être mise aux enchères rejoigne les collections publiques, d’où elle pourra être étudiée « par la communauté scientifique internationale ».

☕️ Des scientifiques dénoncent la vente aux enchères de la machine à calculer « Pascaline »

3 novembre 2025 à 12:25

Vieille de 380 ans, la Pascaline est la première machine à calculer de l’humanité, mise au point par Blaise Pascal. Alors que huit exemplaires fabriqués en 1642 et 1649 subsistent au monde, l’un d’entre eux doit être mis aux enchères par Christies le 19 novembre prochain.

Porté par des membres des cinq académies françaises, un collectif appelle à ce que cette machine « demeure au cœur des collections publiques ».

« Pascal souhaitait produire sa machine à grande échelle. La complexité de sa fabrication fit échouer l’entreprise », expliquent-ils. Cinq se trouvent actuellement dans des collections publiques françaises, deux à l’étranger, dans des collections publiques, et cette dernière, qui doit être mise en vente, était en collection privée depuis 1942.

 »Machine à calculer de Blaise Pascal sans sous ni deniers », 1642, au musée des Arts et Métiers / David Monniaux

Pour les signataires, au nombre desquels le directeur de recherche émérite à l’Inria Serge Abiteboul, le professeur émérite à l’université Paris-Saclay Jean-Michel Bismuth, la philosophe Barbara Cassin, l’écrivain Érik Orsenna, « toutes les Pascalines ont des caractéristiques propres et toutes n’ont pas la même destination ».

Celle qui doit être vendue « est la seule qui soit conçue pour l’arpentage ; elle opère avec des mesures de grandeur adaptées (toises, pieds, pouces, lignes) ».

« Cathédrales de l’intelligence », ces instruments ont été « explicitement destinés à servir l’intérêt général », écrivent les auteurs de la tribune. À ce titre, ils appellent à ce que la machine destinée à être mise aux enchères rejoigne les collections publiques, d’où elle pourra être étudiée « par la communauté scientifique internationale ».

Fred Turner : « Rien ne donne plus de pouvoir que la capacité à contrôler le récit »

31 octobre 2025 à 07:18
Construire des réseaux de solidarité
Fred Turner : « Rien ne donne plus de pouvoir que la capacité à contrôler le récit »

À l’occasion de son passage à Strasbourg, Next s’est entretenu avec Fred Turner, historien et auteur de Design d’une démocratie et Politique des machines, (ré-)édités aux éditions C&F.

Historien, professeur de communication à l’université de Stanford, Fred Turner est l’auteur de l’influent Aux sources de l’utopie numérique, publié en France en 2012 chez C&F éditions, dans lequel il détaille comment les pensées issues de la contre-culture et le monde de la cybernétique se sont rencontrés au sein de la Silicon Valley. Présent en France à l’occasion de la (ré-)édition de deux autres de ses ouvrages, Design d’une démocratie et Politique des machines, le chercheur était à Strasbourg pour les rencontres Numérique en Commun(s). Next l’y a rencontré.

>> « L’une des plus grandes ironies de notre situation actuelle est que les modes de communication qui permettent aujourd’hui aux autoritaires d’exercer leur pouvoir ont d’abord été imaginés pour les vaincre », écrivez-vous dans Politique des machines. Comment ce retournement a-t-il été possible ?

Il s’est opéré sur soixante-dix ans. Au milieu des années 40, nous croyions que les médias de masse étaient la cause du fascisme, que le cinéma, la radio avaient donné à Hitler et Mussolini le pouvoir de transformer la société d’individus vers une société de masse. En pleine Deuxième Guerre mondiale, la question est donc : comment opérer notre propre propagande, comment construire un système de communication démocratique, qui ne transforme pas le peuple des États-Unis en masse.

Au fil du temps, les technologies de l’information ont semblé apporter une réponse. L’idée des cybernéticiens, c’était d’éviter les communications du haut vers le bas, de proposer une solution pour permettre à chaque citoyen de communiquer. Chacun deviendrait son propre diffuseur, un nouvel ordre pourrait apparaître de manière organique… tel était le fantasme qui a irrigué les années 1960. L’idée, c’était de créer un monde en dehors de la politique, où toutes les difficultés inhérentes au fait d’être humain, les problématiques liées au genre, au racisme, à la pauvreté, disparaîtraient avec la bonne technologie, que ce soit le LSD ou la cybernétique. Tout cela était encore parfaitement admis dans les années 1990.

Le problème de ce mode de pensée, c’est qu’il ignore un élément : quand on outrepasse les règles existantes, les institutions, la bureaucratie, ce qui apparaît pour organiser le groupe, ce n’est pas une organisation mutuelle. Ce qui remonte, ce sont toutes les normes culturelles qui avaient été tenues à distance jusque là.

Dans les communautés hippies que j’ai étudiées, l’ambiance était franchement hostile. Très souvent, des hommes charismatiques prenaient le pouvoir, les femmes se retiraient dans des rôles très conservateurs, ces communautés étaient très anti LGBT et très racistes sans le dire ouvertement. Un des participants que j’ai interviewé m’a ainsi expliqué : « C’est juste tellement plus simple de travailler avec des gens qui vous ressemblent. »

Or, cette idée de « créer des réseaux de gens comme vous » a largement imprégné les réseaux sociaux. Le rêve d’un monde ouvert, avec plein d’individus et peu d’institutions, ouvre en réalité la porte à d’autres institutions de pouvoir, capables de s’imposer dans un monde vulnérable. Quand les réseaux sociaux arrivent, ils proposent de donner corps à ce rêve cybernétique… mais le font de manière commerciale.

Le rêve des années 1960 a oublié l’existence des gouvernements, des entreprises, le fait que la technologie a ses propres impératifs… et tout cela est revenu dans les années 2000 et 2010, par l’intermédiaire d’entreprises autoritaires. Si vous étudiez la structure financière de l’entreprise, où Mark Zuckerberg a, dans les faits, tous les pouvoirs, on se croirait franchement devant un vieux leader de communauté hippie. Dans les bureaux de Facebook, le bureau de Mark Zuckerberg est dans un bloc de verre, au milieu d’un vaste plateau, si bien que tout le monde le voit, et lui voit tout le monde. L’écho avec le panoptique de Foucault est étonnant.

Pendant que tous ces événements se déroulent du côté de l’industrie numérique, l’Amérique chrétienne organise ses réseaux pour obtenir du pouvoir politique. Elle a ses propres raisons, qui n’ont rien à voir avec Internet. Mais dans les années 2010, le premier gouvernement Trump est le théâtre d’une collision entre ce monde des réseaux sociaux, très vulnérable aux leaders charismatiques, et un mouvement politique de chrétiens nationalistes très bien organisés, qui célèbrent les dirigeants charismatiques et autoritaires. Trump est un mélange de ces deux mouvements.

Les états-uniens chrétiens pensent qu’il leur parle, et ceux du numérique pensent qu’il est un génie des médias. Il s’exprime avec charisme, il a un langage parfaitement approprié aux réseaux sociaux, mais aussi franchement fasciste.

« L’IA répond à deux projets autoritaires : la propagande et la surveillance »

>> Le premier chapitre de Design d’une démocratie (initialement publié en 2013) est titré « d’où viennent tous ces fascistes ? ». C’est l’interrogation que se posaient les chercheurs des années 1930 et 1940 pour comprendre la bascule de l’Allemagne vers le nazisme. Puis-je vous poser la même question au sujet des États-Unis aujourd’hui ?

Le fascisme est un terme provocant, mais il est exact, quand on observe le recours à un passé mythique, les logiques de boucs émissaires, les normes sociales très conservatrices… Actuellement, on célèbre la modernité technologique pour nous emmener vers le passé, c’est fascinant.

Certains des fascistes actuels viennent des mêmes endroits que ceux des années 1940. On parle de groupes religieux fondamentalistes, de groupes politiques racistes du sud des États-Unis, auxquels se joint le soutien d’hommes d’affaires riches, à la tête de grands groupes industriels.


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Risque d’arnaques, de détournement : le caméo de TiboInShape sur Sora interroge


29 octobre 2025 à 15:58
AI In Shape
Risque d’arnaques, de détournement : le caméo de TiboInShape sur Sora interroge


Sans bruit ni fanfare, TiboInShape a rendu son visage et sa voix réutilisables par tout un chacun sur l’application Sora, appuyée sur le modèle de génération de vidéo d’OpenAI. Une décision qui pose de multiples questions sur les risques encourus, par le vidéaste lui-même, mais aussi par les internautes plus ou moins adeptes de son travail.

Depuis quelques jours, les vidéos de TiboInShape inondent les réseaux sociaux. Elles ont le visage de TiboInShape, elles ont la voix de TiboInShape, mais elles n’ont pas du tout été créées par le vidéaste : elles ont été générées par IA. Bref, ce sont des deepfakes.

Mais des deepfakes d’un genre particulier : des deepfakes a priori consentis. Sur Sora, la plateforme de génération de vidéos d’OpenAI qui vise à devenir une sorte de contre-TikTok uniquement alimenté de vidéos générées par IA, les utilisateurs peuvent rendre leur « cameo », c’est-à-dire un enregistrement de leur image et de leur voix, utilisable uniquement par eux-mêmes, en ouvrir l’accès à quelques personnes autorisées, ou le rendre accessible à tout le monde.

C’est cette dernière option que TiboInShape, Thibaud Delapart de son vrai nom, a choisie. « Si on veut rester à l’ordre du jour, il faut rebondir de réseaux en réseaux », explique-t-il sur BFM. Et d’évoquer Sora 2, et le fait que « les gens s’amusent bien sur TikTok à me mettre en situation, en train de manger des burgers chez McDo par exemple », une situation a priori invraisemblable, pour ce roi du fitness.

Quand bien même l’application Sora, donc les cameo de célébrités, ne sont pour le moment disponibles qu’aux États-Unis et au Canada, la décision du vidéaste étonne l’avocate spécialiste du droit du numérique Betty Jeulin. « C’est peut-être intéressant d’un point de vue marketing, mais en l’occurrence, TiboInShape est suivi par 27 millions de personnes, selon la loi française sur les influenceurs, cela lui donne une responsabilité », explique-t-elle à Next.


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☕️ Truth Social lance un service de pronostics avec Crypto.com

29 octobre 2025 à 12:01

Le réseau social de Donald Trump, Truth Social, lance un service de pronostics en ligne avec la plateforme de cryptoactifs Crypto.com.

Nommé Truth Predict, le service permettra de parier sur les résultats d’événements variés, allant de compétitions sportives à des élections en passant par les variations de l’économie.

Avec ce projet, le groupe Trump Media and Technology Group (TMTG) joue sur le succès des services de pronostics (predictions en anglais), qui ne sont pas considérés comme des acteurs du pari en ligne par les autorités locales.

En l’occurrence, Truth Predict cherche à concurrencer Polymarket, le leader du domaine. 


En amont des élections présidentielles de 2024, note Wired, ce type de services de pronostics était présenté par leurs promoteurs comme une meilleure manière de mesurer l’opinion publique que les sondages.

Certains acteurs du monde financier les décrivaient même comme une meilleure « source de vérité » (truth en anglais, qui est aussi le nom des plateformes de Trump), quand bien même la validité de paris et leur représentativité de l’opinion générale peuvent être débattus.

☕️ Truth Social lance un service de pronostics avec Crypto.com

29 octobre 2025 à 12:01

Le réseau social de Donald Trump, Truth Social, lance un service de pronostics en ligne avec la plateforme de cryptoactifs Crypto.com.

Nommé Truth Predict, le service permettra de parier sur les résultats d’événements variés, allant de compétitions sportives à des élections en passant par les variations de l’économie.

Avec ce projet, le groupe Trump Media and Technology Group (TMTG) joue sur le succès des services de pronostics (predictions en anglais), qui ne sont pas considérés comme des acteurs du pari en ligne par les autorités locales.

En l’occurrence, Truth Predict cherche à concurrencer Polymarket, le leader du domaine. 


En amont des élections présidentielles de 2024, note Wired, ce type de services de pronostics était présenté par leurs promoteurs comme une meilleure manière de mesurer l’opinion publique que les sondages.

Certains acteurs du monde financier les décrivaient même comme une meilleure « source de vérité » (truth en anglais, qui est aussi le nom des plateformes de Trump), quand bien même la validité de paris et leur représentativité de l’opinion générale peuvent être débattus.

Les cyberharceleurs de Brigitte Macron plaident l’humour et la liberté d’expression 


29 octobre 2025 à 10:52
Weaponized transphobia
Les cyberharceleurs de Brigitte Macron plaident l’humour et la liberté d’expression 


Au tribunal, les internautes ayant fait circuler la thèse de la transidentité de Brigitte Macron plaident l’« esprit Charlie » et la liberté d’expression. Ce type de théorie est régulièrement utilisé pour attaquer des femmes proches du pouvoir.

Dix personnes étaient jugées ces 27 et 28 octobre pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron, l’accusant, entre autres, de mentir sur son genre et assimilant son écart d’âge avec celui d’Emmanuel Macron à de la pédophilie. Âgés de 41 à 60 ans, les prévenus étaient huit hommes et deux femmes.

Des peines allant de 3 à 12 mois, avec des amendes susceptibles de monter jusqu’à 8 000 euros ont été requises contre eux, les plus lourdes visant Aurélien Poirson-Atlan, publicitaire de 41 ans, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Zoé Sagan, ainsi que la médium connue sous le pseudo d’Amandine Roy et le galeriste Bertrand Scholler (plus de 100 000 abonnés sur X), décrits comme « instigateurs » de la thèse de la transidentité de Brigitte Macron.

Le délibéré sera rendu le 5 janvier 2026.

Les accusés plaident l’« esprit Charlie »

Ce procès est le résultat d’une série de plaintes déposées le 27 août 2024 par l’épouse du président de la République. Celles-ci avaient mené à une série d’interpellations en décembre 2024 et février 2025 par la brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) – celle des profils les plus « virulents », selon un rapport de police consulté par Le Monde.

Au tribunal, tous les accusés ont minimisé les faits. Informaticien, Jérôme A. plaide n’avoir qu’un « petit compte Twitter de 90 abonnés ». Jean-Christophe D. évoque des publications « parodiques ». On cite l’ « humour » et l’ « esprit Charlie », relate Franceinfo.

Autrice d’une vidéo virale selon laquelle Brigitte Macron n’aurait jamais existé et son frère Jean-Michel Trogneux aurait pris son identité, la médium Delphine J., connue sous le pseudonyme d’Amandine Roy, se déclare même harcelée en tant que « femme anatomique », par opposition aux femmes trans.

Habitué des thèses complotistes, visé par plusieurs plaintes, Aurélien Poirson-Atlan a de son côté donné une conférence de presse improvisée dans laquelle il a nié avoir participé à toute forme de cyberharcèlement et qualifié le procès d’attaque contre la liberté d’expression. Il avait diffusé la thèse de la transidentité de l’épouse du président alors que son compte X était suivi par plus de 200 000 personnes (le compte a depuis été suspendu).

À la barre, Tiphaine Auzière, l’une des filles de Brigitte Macron, témoigne de son côté de la « dégradation des conditions de vie » de sa mère. Dénonçant la « haine » qui vise l’épouse du Président, elle précise que cette dernière est désormais sur le « qui-vive » en permanence.

Attaque récurrente contre les femmes proches du pouvoir

Jouant à la fois sur des ressorts transphobes et misogynes, la suspicion de transidentité est un récit utilisé de manière récurrente dans les campagnes de désinformation. Michelle Obama, Kamala Harris ou encore Kate Middleton ont été visées par le même type de campagnes de « transvestigation », comme les nomment leurs auteurs, c’est-à-dire des mobilisations collectives autour d’une même thèse fausse, qui se traduit ici par du cyberharcèlement.

En juillet 2025, le couple Macron a déposé plainte devant un tribunal du Delaware, aux États-Unis, contre l’influenceuse d’extrême droite Candace Owens, qui a donné un écho international aux fausses allégations concernant Brigitte Macron.

En février, un couple de quadragénaires qui avait affublé cette dernière d’un prénom masculin dans leur déclaration d’impôts a été relaxé. Le fait que ce prénom se retrouve visible dans l’espace personnel de l’épouse du chef de l’État était le résultat d’un bug du système informatique de la Direction générale des Finances publiques dont le couple ne pouvait avoir connaissance, a tranché le tribunal correctionnel.

Les cyberharceleurs de Brigitte Macron plaident l’humour et la liberté d’expression 


29 octobre 2025 à 10:52
Weaponized transphobia
Les cyberharceleurs de Brigitte Macron plaident l’humour et la liberté d’expression 


Au tribunal, les internautes ayant fait circuler la thèse de la transidentité de Brigitte Macron plaident l’« esprit Charlie » et la liberté d’expression. Ce type de théorie est régulièrement utilisé pour attaquer des femmes proches du pouvoir.

Dix personnes étaient jugées ces 27 et 28 octobre pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron, l’accusant, entre autres, de mentir sur son genre et assimilant son écart d’âge avec celui d’Emmanuel Macron à de la pédophilie. Âgés de 41 à 60 ans, les prévenus étaient huit hommes et deux femmes.

Des peines allant de 3 à 12 mois, avec des amendes susceptibles de monter jusqu’à 8 000 euros ont été requises contre eux, les plus lourdes visant Aurélien Poirson-Atlan, publicitaire de 41 ans, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Zoé Sagan, ainsi que la médium connue sous le pseudo d’Amandine Roy et le galeriste Bertrand Scholler (plus de 100 000 abonnés sur X), décrits comme « instigateurs » de la thèse de la transidentité de Brigitte Macron.

Le délibéré sera rendu le 5 janvier 2026.

Les accusés plaident l’« esprit Charlie »

Ce procès est le résultat d’une série de plaintes déposées le 27 août 2024 par l’épouse du président de la République. Celles-ci avaient mené à une série d’interpellations en décembre 2024 et février 2025 par la brigade de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) – celle des profils les plus « virulents », selon un rapport de police consulté par Le Monde.

Au tribunal, tous les accusés ont minimisé les faits. Informaticien, Jérôme A. plaide n’avoir qu’un « petit compte Twitter de 90 abonnés ». Jean-Christophe D. évoque des publications « parodiques ». On cite l’ « humour » et l’ « esprit Charlie », relate Franceinfo.

Autrice d’une vidéo virale selon laquelle Brigitte Macron n’aurait jamais existé et son frère Jean-Michel Trogneux aurait pris son identité, la médium Delphine J., connue sous le pseudonyme d’Amandine Roy, se déclare même harcelée en tant que « femme anatomique », par opposition aux femmes trans.

Habitué des thèses complotistes, visé par plusieurs plaintes, Aurélien Poirson-Atlan a de son côté donné une conférence de presse improvisée dans laquelle il a nié avoir participé à toute forme de cyberharcèlement et qualifié le procès d’attaque contre la liberté d’expression. Il avait diffusé la thèse de la transidentité de l’épouse du président alors que son compte X était suivi par plus de 200 000 personnes (le compte a depuis été suspendu).

À la barre, Tiphaine Auzière, l’une des filles de Brigitte Macron, témoigne de son côté de la « dégradation des conditions de vie » de sa mère. Dénonçant la « haine » qui vise l’épouse du Président, elle précise que cette dernière est désormais sur le « qui-vive » en permanence.

Attaque récurrente contre les femmes proches du pouvoir

Jouant à la fois sur des ressorts transphobes et misogynes, la suspicion de transidentité est un récit utilisé de manière récurrente dans les campagnes de désinformation. Michelle Obama, Kamala Harris ou encore Kate Middleton ont été visées par le même type de campagnes de « transvestigation », comme les nomment leurs auteurs, c’est-à-dire des mobilisations collectives autour d’une même thèse fausse, qui se traduit ici par du cyberharcèlement.

En juillet 2025, le couple Macron a déposé plainte devant un tribunal du Delaware, aux États-Unis, contre l’influenceuse d’extrême droite Candace Owens, qui a donné un écho international aux fausses allégations concernant Brigitte Macron.

En février, un couple de quadragénaires qui avait affublé cette dernière d’un prénom masculin dans leur déclaration d’impôts a été relaxé. Le fait que ce prénom se retrouve visible dans l’espace personnel de l’épouse du chef de l’État était le résultat d’un bug du système informatique de la Direction générale des Finances publiques dont le couple ne pouvait avoir connaissance, a tranché le tribunal correctionnel.

Après avoir nommé une ministre-IA, l’Albanie la déclare « enceinte » de 83 « enfants »

28 octobre 2025 à 16:08
PaternIAlisme gouvernementIAl
Après avoir nommé une ministre-IA, l’Albanie la déclare « enceinte » de 83 « enfants »

Mi-septembre, l’Albanie introduisait sa « ministre-IA », un système construit grâce à Microsoft auquel le choix des marchés publics est délégué. Ce 25 octobre, le Premier ministre albanais l’a décrite « enceinte » de « 83 enfants », pour évoquer de futurs programmes automatisés.

Depuis la mi-septembre, l’Albanie est le premier pays au monde à compter dans son gouvernement une intelligence artificielle officiant comme ministre. Nommée Diella, c’est-à-dire « soleil » en albanais, la machine anthropomorphisée par le gouvernement local doit gérer les marchés publics.

Quelques semaines après cette décision en elle-même surprenante, le Premier ministre albanais Edi Rama continue sur sa lancée.

Interrogé à Berlin sur ce nouveau système intégré à son gouvernement, le responsable politique a décrit Diella comme une femme enceinte. La machine, a-t-il affirmé, serait « enceinte de 83 enfants ». En pratique, une variété de programmes supposés remplir diverses tâches administratives et gouvernementales.

Déplacer les marchés publics des ministères vers un système technique

Le projet Diella a été introduit au public dès janvier 2025, sous la forme d’un assistant conversationnel disponible sur le portail national eAlbanie. Alors qu’à l’été, Edi Rama annonçait déjà la probable arrivée d’une « ministre-IA » au sein de son gouvernement, le projet s’est accéléré à la rentrée, avec le déploiement de Diella 2.0.

D’un simple robot textuel, le projet avait été étoffé d’un avatar animé, une femme habillée en Zadrima, l’habit traditionnel albanais, aux traits et au visage proches de ceux de l’actrice Anika Bisha. D’après Tirana Post, cette dernière a passé un contrat valide jusqu’à fin décembre 2025 pour permettre au gouvernement albanais d’utiliser son image et sa voix.

Lors du congrès du Parti socialiste, tenu à Tirana en septembre, Edi Rama indiquait que les décisions relatives aux marchés publics seraient « sorties des ministères » pour être confiées à la machine. Mené par étape, le processus aurait pour but de faire de l’Albanie un pays où ces marchés seraient « 100 % incorruptibles et où chaque fonds public passant par la procédure d’appel d’offres serait 100 % lisible ». Un postulat étonnant, quand on connaît l’opacité des grands modèles de langage généralement utilisés pour faciliter l’interaction textuelle ou vocale avec des robots conversationnels.

En pratique, relève Balkan Insight, la partie gestion de langage naturel de Diella, assurée par Microsoft, ne prend pas les décisions. Derrière le discours et l’avatar du robot reste l’organisme gouvernemental en charge de la transformation numérique de l’Albanie, qui répond directement au Premier ministre. C’est cette entité qui a consolidé l’essentiel de l’infrastructure numérique publique local, et elle aussi qui est derrière le portail eAlbanie.

Des assistants virtuels pour les parlementaires socialistes

Le postulat avancé par Edi Rama s’inscrit par ailleurs dans un contexte de lutte contre la corruption, souligne Politico, la situation albanaise ayant été pointée à de multiples reprises par l’Union européenne. Sa déclaration sur la « grossesse » du programme et ses « 83 enfants » à naître, elle, s’inscrit dans la droite ligne de l’anthropomorphisation utilisée depuis plusieurs mois dans sa communication.

Derrière ce lien bizarrement tracé entre une femme en passe de devenir mère et un système informatique, il faut en fait comprendre le développement de 83 assistants virtuels qui, à terme, devraient être assignés aux 83 parlementaires du Parti socialiste, transcrire les échanges pris en réunion, suggérer d’autres membres du Parlement avec lesquels collaborer.

« Ces enfants auront les connaissances de leur mère », indique Rama, ce qui suggère que les nouveaux programmes seront construits à partir des données de Diella.

L’Albanie n’est pas la seule à tester le déploiement d’outils d’IA dans ses institutions. En termes de personnification, un député britannique a créé un double IA de sa personne. Interrogée par le média Metro, la machine a fait preuve d’une compréhension tout à fait relative des questions qui lui étaient posées. D’un point de vue gestion des affaires courantes, les États-Unis y ont aussi recours, de manière particulièrement fracassante (c’est-à-dire pas toujours sécurisée, pour les systèmes eux-mêmes ou pour les citoyens concernés par les traitements de données) depuis la création de son « ministère de l’efficacité gouvernementale » (DOGE).

Après avoir nommé une ministre-IA, l’Albanie la déclare « enceinte » de 83 « enfants »

28 octobre 2025 à 16:08
PaternIAlisme gouvernementIAl
Après avoir nommé une ministre-IA, l’Albanie la déclare « enceinte » de 83 « enfants »

Mi-septembre, l’Albanie introduisait sa « ministre-IA », un système construit grâce à Microsoft auquel le choix des marchés publics est délégué. Ce 25 octobre, le Premier ministre albanais l’a décrite « enceinte » de « 83 enfants », pour évoquer de futurs programmes automatisés.

Depuis la mi-septembre, l’Albanie est le premier pays au monde à compter dans son gouvernement une intelligence artificielle officiant comme ministre. Nommée Diella, c’est-à-dire « soleil » en albanais, la machine anthropomorphisée par le gouvernement local doit gérer les marchés publics.

Quelques semaines après cette décision en elle-même surprenante, le Premier ministre albanais Edi Rama continue sur sa lancée.

Interrogé à Berlin sur ce nouveau système intégré à son gouvernement, le responsable politique a décrit Diella comme une femme enceinte. La machine, a-t-il affirmé, serait « enceinte de 83 enfants ». En pratique, une variété de programmes supposés remplir diverses tâches administratives et gouvernementales.

Déplacer les marchés publics des ministères vers un système technique

Le projet Diella a été introduit au public dès janvier 2025, sous la forme d’un assistant conversationnel disponible sur le portail national eAlbanie. Alors qu’à l’été, Edi Rama annonçait déjà la probable arrivée d’une « ministre-IA » au sein de son gouvernement, le projet s’est accéléré à la rentrée, avec le déploiement de Diella 2.0.

D’un simple robot textuel, le projet avait été étoffé d’un avatar animé, une femme habillée en Zadrima, l’habit traditionnel albanais, aux traits et au visage proches de ceux de l’actrice Anika Bisha. D’après Tirana Post, cette dernière a passé un contrat valide jusqu’à fin décembre 2025 pour permettre au gouvernement albanais d’utiliser son image et sa voix.

Lors du congrès du Parti socialiste, tenu à Tirana en septembre, Edi Rama indiquait que les décisions relatives aux marchés publics seraient « sorties des ministères » pour être confiées à la machine. Mené par étape, le processus aurait pour but de faire de l’Albanie un pays où ces marchés seraient « 100 % incorruptibles et où chaque fonds public passant par la procédure d’appel d’offres serait 100 % lisible ». Un postulat étonnant, quand on connaît l’opacité des grands modèles de langage généralement utilisés pour faciliter l’interaction textuelle ou vocale avec des robots conversationnels.

En pratique, relève Balkan Insight, la partie gestion de langage naturel de Diella, assurée par Microsoft, ne prend pas les décisions. Derrière le discours et l’avatar du robot reste l’organisme gouvernemental en charge de la transformation numérique de l’Albanie, qui répond directement au Premier ministre. C’est cette entité qui a consolidé l’essentiel de l’infrastructure numérique publique local, et elle aussi qui est derrière le portail eAlbanie.

Des assistants virtuels pour les parlementaires socialistes

Le postulat avancé par Edi Rama s’inscrit par ailleurs dans un contexte de lutte contre la corruption, souligne Politico, la situation albanaise ayant été pointée à de multiples reprises par l’Union européenne. Sa déclaration sur la « grossesse » du programme et ses « 83 enfants » à naître, elle, s’inscrit dans la droite ligne de l’anthropomorphisation utilisée depuis plusieurs mois dans sa communication.

Derrière ce lien bizarrement tracé entre une femme en passe de devenir mère et un système informatique, il faut en fait comprendre le développement de 83 assistants virtuels qui, à terme, devraient être assignés aux 83 parlementaires du Parti socialiste, transcrire les échanges pris en réunion, suggérer d’autres membres du Parlement avec lesquels collaborer.

« Ces enfants auront les connaissances de leur mère », indique Rama, ce qui suggère que les nouveaux programmes seront construits à partir des données de Diella.

L’Albanie n’est pas la seule à tester le déploiement d’outils d’IA dans ses institutions. En termes de personnification, un député britannique a créé un double IA de sa personne. Interrogée par le média Metro, la machine a fait preuve d’une compréhension tout à fait relative des questions qui lui étaient posées. D’un point de vue gestion des affaires courantes, les États-Unis y ont aussi recours, de manière particulièrement fracassante (c’est-à-dire pas toujours sécurisée, pour les systèmes eux-mêmes ou pour les citoyens concernés par les traitements de données) depuis la création de son « ministère de l’efficacité gouvernementale » (DOGE).

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