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Aujourd’hui — 15 janvier 2025Flux principal

☕️ Intel transfère son capital risque à une nouvelle entité indépendante

15 janvier 2025 à 08:45

La branche capital-risque d’Intel s’émancipe. Le géant des semi-conducteurs a annoncé lundi soir sa décision de rendre indépendant son fonds d’investissement Intel Capital, lequel revendique actuellement plus de 5 milliards de dollars de participations d’actifs sous gestion.

« La séparation d’Intel Capital est un scénario gagnant-gagnant car elle donne au fonds accès à de nouvelles sources de capitaux pour étendre son rayon d’action, tout en permettant aux deux sociétés de continuer à bénéficier d’un partenariat stratégique productif à long terme », fait valoir David Zinsner, co-CEO par intérim d’Intel, dans un communiqué.

Fondé en 1991, Intel Capital représente pour mémoire le bras armé d’Intel en matière d’investissement dans des activités satellite de son cœur de métier. Il fonctionne comme une structure de capital-risque, qui cherche donc un retour sur investissement au moment de la revente de ses parts – notamment à l’occasion d’introductions en bourse. Il a également vocation à faire émerger des synergies entre les différentes divisions commerciales d’Intel et des startups prometteuses.

« Intel restera un investisseur de référence dans la nouvelle société et nous continuerons à bénéficier de notre partenariat stratégique productif à long terme. Intel Capital opérera sous un nouveau nom après la séparation », indique quant à lui Anthony Lin, CEO d’Intel Capital, dans une lettre adressée aux participations de la structure. La scission devrait être réalisée dans le courant du second semestre 2025.

Sur ses 33 ans d’activité, Intel Capital revendique plus de 20 milliards de dollars investis au travers de 1 800 sociétés, principalement autour de l’informatique et du cloud. Sur l’année 2023, Intel Capital indiquait avoir pris des participations à hauteur de 350 millions de dollars dans 30 entreprises, positionnées notamment sur le marché de l’intelligence artificielle.

Lundi, Intel Capital a formalisé sa participation au tour de table de 36 millions de dollars réalisé par Orchid Security, une startup à mi-chemin entre les États-Unis et Israël qui développe une solution d’orchestration des identités en entreprise.

☕️ Intel transfère son capital risque à une nouvelle entité indépendante

15 janvier 2025 à 08:45

La branche capital-risque d’Intel s’émancipe. Le géant des semi-conducteurs a annoncé lundi soir sa décision de rendre indépendant son fonds d’investissement Intel Capital, lequel revendique actuellement plus de 5 milliards de dollars de participations d’actifs sous gestion.

« La séparation d’Intel Capital est un scénario gagnant-gagnant car elle donne au fonds accès à de nouvelles sources de capitaux pour étendre son rayon d’action, tout en permettant aux deux sociétés de continuer à bénéficier d’un partenariat stratégique productif à long terme », fait valoir David Zinsner, co-CEO par intérim d’Intel, dans un communiqué.

Fondé en 1991, Intel Capital représente pour mémoire le bras armé d’Intel en matière d’investissement dans des activités satellite de son cœur de métier. Il fonctionne comme une structure de capital-risque, qui cherche donc un retour sur investissement au moment de la revente de ses parts – notamment à l’occasion d’introductions en bourse. Il a également vocation à faire émerger des synergies entre les différentes divisions commerciales d’Intel et des startups prometteuses.

« Intel restera un investisseur de référence dans la nouvelle société et nous continuerons à bénéficier de notre partenariat stratégique productif à long terme. Intel Capital opérera sous un nouveau nom après la séparation », indique quant à lui Anthony Lin, CEO d’Intel Capital, dans une lettre adressée aux participations de la structure. La scission devrait être réalisée dans le courant du second semestre 2025.

Sur ses 33 ans d’activité, Intel Capital revendique plus de 20 milliards de dollars investis au travers de 1 800 sociétés, principalement autour de l’informatique et du cloud. Sur l’année 2023, Intel Capital indiquait avoir pris des participations à hauteur de 350 millions de dollars dans 30 entreprises, positionnées notamment sur le marché de l’intelligence artificielle.

Lundi, Intel Capital a formalisé sa participation au tour de table de 36 millions de dollars réalisé par Orchid Security, une startup à mi-chemin entre les États-Unis et Israël qui développe une solution d’orchestration des identités en entreprise.

Hier — 14 janvier 2025Flux principal

☕️ Royaume-Uni : l’Autorité de la concurrence ouvre une enquête sur Google

14 janvier 2025 à 14:07

La Competition and Markets Authority (CMA) britannique a signalé mardi l’ouverture d’une enquête visant à déterminer si Google doit être placé sous le « statut de marché stratégique » (SMS, pour strategic market status). Ce statut imposerait au moteur de recherche des obligations particulières en matière de concurrence, au regard d’un nouveau régime, entré en vigueur au Royaume-Uni le 1er janvier 2025 suite à la promulgation de la loi Digital Markets, Competition and Consumers Act 2024.

Similaire dans le principe à celui des entreprises « contrôleurs d’accès » ou « gatekeepers » envisagé dans l’Union européenne dans le cadre du Digital Markets Act, le régime des SMS s’applique aux acteurs qui, au Royaume-Uni, répondent aux trois critères suivants : un chiffre d’affaires local annuel de plus d’un milliard de livres sterling ou un chiffre d’affaires global de plus de 25 milliards de livres ; un « pouvoir de marché substantiel » et une « position d’importance stratégique ».

Flock Google surveillance

Dans le cas de Google, c’est la position dominante en matière de recherche et de publicité en ligne qui motive l’examen, précise l’autorité. Elle remarque dans un communiqué d’annonce que Google détient plus de 90 % de parts de marché sur la recherche en ligne, et que 200 000 annonceurs recourent à ses services au Royaume-Uni. De quoi motiver une procédure visant à déterminer, derrière le statut SMS, si Google a pu, sur ces deux activités (recherche et publicité) porter préjudice soit au consommateur final, soit aux entreprises des secteurs concernés, « y compris les annonceurs, les éditeurs de presse et les moteurs de recherche concurrents ».

Au terme d’un processus d’enquête censé durer neuf mois, la CMA indique qu’elle déterminera si Google relève du statut de marché stratégique. Le cas échéant, elle indique disposer de deux leviers d’action : des « exigences de conduite », permettant de « lutter contre les comportements susceptibles de porter atteinte à une concurrence loyale ou d’exploiter des personnes et des entreprises », et des interventions « pro-concurrence », censées lui donner le pouvoir d’action nécessaire pour résoudre les problèmes de concurrence et leurs effets néfastes.

Le terme de l’enquête est fixé au 13 octobre 2025.

☕️ Royaume-Uni : l’Autorité de la concurrence ouvre une enquête sur Google

14 janvier 2025 à 14:07

La Competition and Markets Authority (CMA) britannique a signalé mardi l’ouverture d’une enquête visant à déterminer si Google doit être placé sous le « statut de marché stratégique » (SMS, pour strategic market status). Ce statut imposerait au moteur de recherche des obligations particulières en matière de concurrence, au regard d’un nouveau régime, entré en vigueur au Royaume-Uni le 1er janvier 2025 suite à la promulgation de la loi Digital Markets, Competition and Consumers Act 2024.

Similaire dans le principe à celui des entreprises « contrôleurs d’accès » ou « gatekeepers » envisagé dans l’Union européenne dans le cadre du Digital Markets Act, le régime des SMS s’applique aux acteurs qui, au Royaume-Uni, répondent aux trois critères suivants : un chiffre d’affaires local annuel de plus d’un milliard de livres sterling ou un chiffre d’affaires global de plus de 25 milliards de livres ; un « pouvoir de marché substantiel » et une « position d’importance stratégique ».

Flock Google surveillance

Dans le cas de Google, c’est la position dominante en matière de recherche et de publicité en ligne qui motive l’examen, précise l’autorité. Elle remarque dans un communiqué d’annonce que Google détient plus de 90 % de parts de marché sur la recherche en ligne, et que 200 000 annonceurs recourent à ses services au Royaume-Uni. De quoi motiver une procédure visant à déterminer, derrière le statut SMS, si Google a pu, sur ces deux activités (recherche et publicité) porter préjudice soit au consommateur final, soit aux entreprises des secteurs concernés, « y compris les annonceurs, les éditeurs de presse et les moteurs de recherche concurrents ».

Au terme d’un processus d’enquête censé durer neuf mois, la CMA indique qu’elle déterminera si Google relève du statut de marché stratégique. Le cas échéant, elle indique disposer de deux leviers d’action : des « exigences de conduite », permettant de « lutter contre les comportements susceptibles de porter atteinte à une concurrence loyale ou d’exploiter des personnes et des entreprises », et des interventions « pro-concurrence », censées lui donner le pouvoir d’action nécessaire pour résoudre les problèmes de concurrence et leurs effets néfastes.

Le terme de l’enquête est fixé au 13 octobre 2025.

Les modérateurs du canal Reddit France bannissent les médias appartenant à Bolloré

14 janvier 2025 à 10:02
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Les modérateurs du canal Reddit France bannissent les médias appartenant à Bolloré

Le débat sur la liberté d’expression s’incarne de façon très concrète sur Reddit, où les modérateurs du canal r/france ont signalé lundi leur décision de « bannir toutes les sources d’information détenues par Vincent Bolloré ». L’annonce suscite la controverse au sein de la communauté, et les cris d’orfraie du JDD.

« Suite à une discussion en interne, la modération a décidé de bannir toutes les sources d’information détenues par Vincent Bolloré. En voici une liste non exhaustive : Europe 1, Europe 2, Capital, Management, Femme Actuelle, C8, Canal Plus, CNews, CStar, JDD, JDNews », annonce lundi matin, en tête de canal, l’un des modérateurs du forum r/france de Reddit.

La page dédiée aux règles de r/france est mise à jour dans le même temps, avec la mention suivante : « Les sources suivantes (liste non exhaustive) sont interdites sur r/france : Valeurs Actuelles, France Soir, Le JDD, Russia Today, Cnews et tout média détenu par Bolloré ».

« Et rien de valeur ne fut perdu »

24 heures plus tard, cette décision a provoqué une conversation de quelque 2 400 messages, dont beaucoup interrogent le bien-fondé d’une telle décision. Entre autres messages qui ironisent de façon plus ou moins subtile sur la censure, ou l’allégeance politique supposée des modérateurs concernés, plusieurs internautes se demandent si ce choix ne risque pas d’amplifier le phénomène de chambre d’écho au sein de la communauté.

« Au lieu de faire confiance aux lecteurs de ce sub (sous forum, ndr) et à leur esprit critique, vous mettez des œillères à tout le monde. Quand je vois un article de Europe 1, de Blast ou de l’Humanité, je sais ce que je lis; pas besoin que quelqu’un me censure les articles. Avoir les articles de la presse de Bolloré, ça sert aussi à savoir ce à quoi pense une partie des français », écrit par exemple un membre du canal.

« La question sous-jacente étant : est ce qu’il y a des médias libres de toute influence politique/programme de propagande ? En allant à la censure (ou appelez ça comme vous voulez), est ce que cela n’aura pas comme conséquence d’avoir un champ de vision amoindrie et de créer une bulle politique à sens unique encore plus grande ? », interroge un autre.

« Et rien de valeur ne fut perdu », répond de façon sarcastique l’un des modérateurs, avant d’expliciter la démarche. « Le fait de poster un article donne quand même de la visibilité au media concerné. On veut peut être pas donner de la visibilité aux médias qui sont utilisés pour balancer de la fake news et de la haine à longueur de journée ».

« Si on veut s’exposer à la pensée de droite c’est assez facile, suffit de lire le Figaro qui, ô surprise, n’est pas banni », fait valoir un autre modérateur.

Un subreddit à 2,2 millions de membres

Parmi les médias concernés, c’est le Journal du Dimanche qui a réagi le premier. « Reddit France sidère les internautes en censurant les médias du groupe Bolloré » titre le JDD, avant d’égrainer la liste des médias du groupe Bolloré qui seraient, tous, « désormais bannis de Reddit en France ».

Ce faisant, il commet une erreur, qui relèverait assurément de la désinformation si elle était intentionnelle : la décision évoquée ici concerne la modération d’un sous-forum de Reddit à portée nationale, r/france, mais elle ne concerne absolument pas « Reddit en France », puisque chaque sous-forum Reddit dispose de sa propre modération et donc, potentiellement, de ses propres règles.

Le canal France peut en revanche se targuer de figurer parmi les subs Reddit francophones les plus fédérateurs, avec 2,2 millions de membres inscrits.

Si la discussion se révèle intense, la communauté ne semble pas totalement désapprouver la décision. D’après l’un des modérateurs, le post d’annonce recueillait en effet 64% d’avis positif dans la nuit de lundi à mardi.

Une modération souveraine sur son sub

Fondé en 2005 aux États-Unis, Reddit se veut pour mémoire un site communautaire, dont l’architecture repose sur la création de « subreddits », des sous-forums thématiques créés à la demande par les utilisateurs. Certains de ces « subs » ont une portée très large et une vocation à fédérer massivement (r/funny, r/france, r/technology, etc.). D’autres se concentrent sur des sujets de niche, à l’image de r/chairsunderwater.

En matière de modération, Reddit professe une logique à deux vitesses. La plateforme applique un premier niveau de règles génériques, qui s’appliquent à l’ensemble des utilisateurs et des sous-forums (respect de la vie privée, interdiction de l’usurpation d’identité et des comportements inappropriés ou abusifs vis-à-vis des mineurs, etc.).

Le second niveau est quant à lui implémenté à l’échelle locale, par l’équipe de modération de chaque sous-forum. « Chaque communauté Reddit est définie par ses membres. Certains de ces membres participent à la vie de la communauté en tant que modos. La culture de chaque communauté est façonnée de manière explicite par les règles de la communauté appliquées par les modos et de manière implicite par les upvotes, les downvotes et les discussions entre les membres de la communauté », précise à ce niveau Reddit.

Là aussi, la plateforme fixe un cadre général aux modérateurs (dont l’action peut être évaluée par des administrateurs, généralement employés par Reddit), mais elle les laisse ensuite déterminer plus précisément le code de conduite et les règles en vigueur dans leur communauté.

« Les soumissions d’éléments de désinformation, ouvertement misogynes, xénophobes ou racistes, insultants envers un membre du sub ou appelant à la violence, seront retirés », fixe par exemple la modération de r/france. Elle exige également de ses membres que les liens, extraits vidéo ou images postés soient accompagnés d’éléments de contexte. « Résumer un extrait vidéo par une citation fait non seulement le jeu du putaclic mais omet du contexte, nous avons donc également décidé d’interdire cet usage, toujours dans l’optique de la neutralité », écrit-elle par exemple.

Désinformation contre censure

L’annonce intervient dans un contexte de débat tendu – et de plus en plus étendu – sur la liberté d’expression en ligne et sur la façon dont les plateformes et réseaux sociaux devraient, ou non, jouer un rôle actif en matière de lutte contre la désinformation ou la propagation d’opinions radicales.

À la différence d’Elon Musk ou de Mark Zuckerberg, qui font feu de tout bois dans ce débat, Reddit et son CEO Steve Huffman sont pour l’instant restés relativement discrets. Le réseau social, dont le chiffre d’affaires repose sur la publicité, s’est récemment introduit en bourse aux États-Unis. Il a revendiqué, fin octobre, le premier trimestre rentable de son histoire, vingt ans après sa création.

Les modérateurs du canal Reddit France bannissent les médias appartenant à Bolloré

14 janvier 2025 à 10:02
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Les modérateurs du canal Reddit France bannissent les médias appartenant à Bolloré

Le débat sur la liberté d’expression s’incarne de façon très concrète sur Reddit, où les modérateurs du canal r/france ont signalé lundi leur décision de « bannir toutes les sources d’information détenues par Vincent Bolloré ». L’annonce suscite la controverse au sein de la communauté, et les cris d’orfraie du JDD.

« Suite à une discussion en interne, la modération a décidé de bannir toutes les sources d’information détenues par Vincent Bolloré. En voici une liste non exhaustive : Europe 1, Europe 2, Capital, Management, Femme Actuelle, C8, Canal Plus, CNews, CStar, JDD, JDNews », annonce lundi matin, en tête de canal, l’un des modérateurs du forum r/france de Reddit.

La page dédiée aux règles de r/france est mise à jour dans le même temps, avec la mention suivante : « Les sources suivantes (liste non exhaustive) sont interdites sur r/france : Valeurs Actuelles, France Soir, Le JDD, Russia Today, Cnews et tout média détenu par Bolloré ».

« Et rien de valeur ne fut perdu »

24 heures plus tard, cette décision a provoqué une conversation de quelque 2 400 messages, dont beaucoup interrogent le bien-fondé d’une telle décision. Entre autres messages qui ironisent de façon plus ou moins subtile sur la censure, ou l’allégeance politique supposée des modérateurs concernés, plusieurs internautes se demandent si ce choix ne risque pas d’amplifier le phénomène de chambre d’écho au sein de la communauté.

« Au lieu de faire confiance aux lecteurs de ce sub (sous forum, ndr) et à leur esprit critique, vous mettez des œillères à tout le monde. Quand je vois un article de Europe 1, de Blast ou de l’Humanité, je sais ce que je lis; pas besoin que quelqu’un me censure les articles. Avoir les articles de la presse de Bolloré, ça sert aussi à savoir ce à quoi pense une partie des français », écrit par exemple un membre du canal.

« La question sous-jacente étant : est ce qu’il y a des médias libres de toute influence politique/programme de propagande ? En allant à la censure (ou appelez ça comme vous voulez), est ce que cela n’aura pas comme conséquence d’avoir un champ de vision amoindrie et de créer une bulle politique à sens unique encore plus grande ? », interroge un autre.

« Et rien de valeur ne fut perdu », répond de façon sarcastique l’un des modérateurs, avant d’expliciter la démarche. « Le fait de poster un article donne quand même de la visibilité au media concerné. On veut peut être pas donner de la visibilité aux médias qui sont utilisés pour balancer de la fake news et de la haine à longueur de journée ».

« Si on veut s’exposer à la pensée de droite c’est assez facile, suffit de lire le Figaro qui, ô surprise, n’est pas banni », fait valoir un autre modérateur.

Un subreddit à 2,2 millions de membres

Parmi les médias concernés, c’est le Journal du Dimanche qui a réagi le premier. « Reddit France sidère les internautes en censurant les médias du groupe Bolloré » titre le JDD, avant d’égrainer la liste des médias du groupe Bolloré qui seraient, tous, « désormais bannis de Reddit en France ».

Ce faisant, il commet une erreur, qui relèverait assurément de la désinformation si elle était intentionnelle : la décision évoquée ici concerne la modération d’un sous-forum de Reddit à portée nationale, r/france, mais elle ne concerne absolument pas « Reddit en France », puisque chaque sous-forum Reddit dispose de sa propre modération et donc, potentiellement, de ses propres règles.

Le canal France peut en revanche se targuer de figurer parmi les subs Reddit francophones les plus fédérateurs, avec 2,2 millions de membres inscrits.

Si la discussion se révèle intense, la communauté ne semble pas totalement désapprouver la décision. D’après l’un des modérateurs, le post d’annonce recueillait en effet 64% d’avis positif dans la nuit de lundi à mardi.

Une modération souveraine sur son sub

Fondé en 2005 aux États-Unis, Reddit se veut pour mémoire un site communautaire, dont l’architecture repose sur la création de « subreddits », des sous-forums thématiques créés à la demande par les utilisateurs. Certains de ces « subs » ont une portée très large et une vocation à fédérer massivement (r/funny, r/france, r/technology, etc.). D’autres se concentrent sur des sujets de niche, à l’image de r/chairsunderwater.

En matière de modération, Reddit professe une logique à deux vitesses. La plateforme applique un premier niveau de règles génériques, qui s’appliquent à l’ensemble des utilisateurs et des sous-forums (respect de la vie privée, interdiction de l’usurpation d’identité et des comportements inappropriés ou abusifs vis-à-vis des mineurs, etc.).

Le second niveau est quant à lui implémenté à l’échelle locale, par l’équipe de modération de chaque sous-forum. « Chaque communauté Reddit est définie par ses membres. Certains de ces membres participent à la vie de la communauté en tant que modos. La culture de chaque communauté est façonnée de manière explicite par les règles de la communauté appliquées par les modos et de manière implicite par les upvotes, les downvotes et les discussions entre les membres de la communauté », précise à ce niveau Reddit.

Là aussi, la plateforme fixe un cadre général aux modérateurs (dont l’action peut être évaluée par des administrateurs, généralement employés par Reddit), mais elle les laisse ensuite déterminer plus précisément le code de conduite et les règles en vigueur dans leur communauté.

« Les soumissions d’éléments de désinformation, ouvertement misogynes, xénophobes ou racistes, insultants envers un membre du sub ou appelant à la violence, seront retirés », fixe par exemple la modération de r/france. Elle exige également de ses membres que les liens, extraits vidéo ou images postés soient accompagnés d’éléments de contexte. « Résumer un extrait vidéo par une citation fait non seulement le jeu du putaclic mais omet du contexte, nous avons donc également décidé d’interdire cet usage, toujours dans l’optique de la neutralité », écrit-elle par exemple.

Désinformation contre censure

L’annonce intervient dans un contexte de débat tendu – et de plus en plus étendu – sur la liberté d’expression en ligne et sur la façon dont les plateformes et réseaux sociaux devraient, ou non, jouer un rôle actif en matière de lutte contre la désinformation ou la propagation d’opinions radicales.

À la différence d’Elon Musk ou de Mark Zuckerberg, qui font feu de tout bois dans ce débat, Reddit et son CEO Steve Huffman sont pour l’instant restés relativement discrets. Le réseau social, dont le chiffre d’affaires repose sur la publicité, s’est récemment introduit en bourse aux États-Unis. Il a revendiqué, fin octobre, le premier trimestre rentable de son histoire, vingt ans après sa création.

À partir d’avant-hierFlux principal

☕️ La nouvelle numérotation des chaînes de la TNT entrera en vigueur le 6 juin

13 janvier 2025 à 16:28

L’Arcom a adopté le 9 janvier dernier la délibération qui fixe la future numérotation des chaînes de TV à portée nationale diffusée au travers de la TNT. Cette nouvelle grille fait suite à la disparition programmée des chaînes Canal+, C8 et NRJ12. Elle consacre également les débuts des services CMI TV et OFTV, autorisés le 11 décembre dernier.

La grande gagnante de ce jeu de chaise musicale sera sans doute France 4. Elle va récupérer le numéro 4, historiquement attribué à Canal+, « afin que France 2, France 3, France 4 et France 5 se suivent de manière logique », explique l’Arcom.

Le numéro 8, exploité par C8, sera quant à lui attribué à la Chaîne parlementaire (réunion des programmes de l’Assemblée nationale et de Public Sénat). « Le service est donc placé juste après le service Arte dès lors que ces services offrent des programmations proches et qui se complètent », justifie le régulateur.

Gulli, ciblant la jeunesse, se voit attribuer le numéro 12, « après le service TFX qui vise également pour partie un jeune public ».

Les chaînes d’information en continu sont quant à elles réunies au sein d’un bloc, qui va de 13 à 16 avec, dans un ordre relatif maintenu par rapport à l’existant, BFMTV, CNEWS, LCI et Franceinfo.

Les deux nouveaux entrants héritent quant à eux du canal 18 pour CMI TV (propriété du groupe CMI France, détenu par le milliardaire Daniel Kretinsky, diffusée à partir du 6 juin) et 19 pour OFTV, la chaîne créée par le groupe Ouest France (lancée le 1er septembre prochain).

« Dans un objectif de simplicité, cette numérotation sera mise en place en une seule fois dès l’arrêt de la diffusion de Canal+ sur la TNT, soit le 6 juin 2025 », signale enfin l’Arcom.

Mastodon veut faire évoluer sa gouvernance pour protéger son indépendance

13 janvier 2025 à 15:55
Mastodon veut faire évoluer sa gouvernance pour protéger son indépendance

Mastodon annonce une évolution sous six mois de sa gouvernance, avec la volonté de se placer sous la protection d’une nouvelle organisation à but non lucratif localisée en Europe. Le réseau social décentralisé affiche dans le même temps la volonté de muscler ses opérations et lance un appel à soutien pour boucler un budget prévisionnel 2025 fixé à 5 millions d’euros.

Monter en puissance tout en sanctuarisant son indépendance : telle est l’ambition affichée par la petite équipe en charge du développement de Mastodon, alors même que les Musk et Zuckerberg de ce monde défraient la chronique pour leurs revirements idéologiques.

Lundi, elle a livré ses grandes orientations stratégiques, qui passent par la volonté affichée de faire évoluer la gouvernance du projet. « Les 6 prochains mois verront la transformation des structures de Mastodon, s’éloignant de la propriété unipersonnelle des premiers jours et consacrant notre vision de l’indépendance dans une entité européenne dédiée à but non lucratif », écrit l’équipe regroupée derrière Eugen Rochko, fondateur et CEO de la structure qui gère actuellement Mastodon.

Une nouvelle structure de tête à but non lucratif

Quelle forme prendra la future entité ? « Nous prenons le temps de sélectionner la juridiction et la structure appropriées en Europe. Nous déterminons ensuite quelles autres structures juridiques (filiales) seront nécessaires pour soutenir les opérations et la durabilité », répond l’équipe. La future gouvernance devrait par ailleurs s’accompagner de la nomination d’une nouvelle personne à la tête de la future structure, Eugen Rochko ayant vocation à délaisser la gestion opérationnelle au profit de la stratégie produit.

Mastodon, qui a pris son essor au printemps 2017, fonctionnait jusqu’en 2024 par l’entremise d’une société à but non lucratif, Mastodon GmbH, fondée et dirigée par Eugen Rochko depuis l’Allemagne. Ce statut lui a cependant été retiré en Allemagne au printemps dernier, a priori parce que les financements reçus par Mastodon transitaient majoritairement par Patreon et n’étaient, de ce fait, pas considérés comme des dons par l’administration fiscale. L’entreprise avait alors ouvert, pour l’occasion, une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Les orientations annoncées lundi doivent permettre de redonner le contrôle global à une structure à but non lucratif. « Mastodon conservera son siège social et opérera principalement depuis l’Europe. Nous poursuivrons nos opérations quotidiennes par l’intermédiaire de l’entité à but lucratif Mastodon GmbH, qui deviendra entièrement détenue par la nouvelle entité européenne à but non lucratif », explique l’équipe.

Plusieurs « composants clés » de Mastodon seront transférés à cette nouvelle entité, dont le nom du réseau social et les éléments de propriété intellectuelle associée. Mastodon s’engage à continuer à héberger les instances mastodon.social et mastodon.online. Le bureau américain restera quant à lui actif, cantonné à un rôle de visibilité et de recueil de dons.

La gouvernance précise de la future entité mère, le rôle précis qu’y occupera le fondateur, ou le détail exact des composants transférés n’ont pas encore été communiqués.

Monter en puissance

« Notre mission principale reste la même : créer des outils et des espaces numériques où les gens peuvent construire des communautés en ligne authentiques et constructives, exemptes de publicités, d’exploitation de données, d’algorithmes manipulateurs ou de monopoles d’entreprise », revendique Mastodon, un temps considéré comme le futur refuge des communautés scientifiques en partance de X.

Outre cette promesse de poursuivre le développement d’un réseau ouvert, décorrélé des intérêts financiers des grands industriels du Web, l’équipe affirme vouloir poursuivre ses travaux autour du projet Fediverse Discovery (recherche et découverte au sein d’un réseau de serveurs décentralisés) et renforcer Mastodon sur les volets confiance, simplicité d’utilisation et découvrabilité.

L’équipe, qui a publié fin 2024 son rapport d’activité 2023 (PDF), promet par ailleurs une transparence accrue à ses soutiens, à qui elle fait d’ores et déjà appel. « Les initiatives populaires comme Mastodon et le Fediverse nécessitent des contributions créatives et financières de la part de leurs communautés », appelle la structure, qui explique devoir porter son budget de fonctionnement à hauteur de 5 millions d’euros en 2025 pour répondre aux ambitions affichées. En 2023, Mastodon indiquait avoir reçu 545 000 euros de dons émanant majoritairement (73 %) de la plateforme Patreon ainsi qu’une contribution de 100 000 dollars de la société japonaise Sujitech.

☕️ La nouvelle numérotation des chaînes de la TNT entrera en vigueur le 6 juin

13 janvier 2025 à 16:28

L’Arcom a adopté le 9 janvier dernier la délibération qui fixe la future numérotation des chaînes de TV à portée nationale diffusée au travers de la TNT. Cette nouvelle grille fait suite à la disparition programmée des chaînes Canal+, C8 et NRJ12. Elle consacre également les débuts des services CMI TV et OFTV, autorisés le 11 décembre dernier.

La grande gagnante de ce jeu de chaise musicale sera sans doute France 4. Elle va récupérer le numéro 4, historiquement attribué à Canal+, « afin que France 2, France 3, France 4 et France 5 se suivent de manière logique », explique l’Arcom.

Le numéro 8, exploité par C8, sera quant à lui attribué à la Chaîne parlementaire (réunion des programmes de l’Assemblée nationale et de Public Sénat). « Le service est donc placé juste après le service Arte dès lors que ces services offrent des programmations proches et qui se complètent », justifie le régulateur.

Gulli, ciblant la jeunesse, se voit attribuer le numéro 12, « après le service TFX qui vise également pour partie un jeune public ».

Les chaînes d’information en continu sont quant à elles réunies au sein d’un bloc, qui va de 13 à 16 avec, dans un ordre relatif maintenu par rapport à l’existant, BFMTV, CNEWS, LCI et Franceinfo.

Les deux nouveaux entrants héritent quant à eux du canal 18 pour CMI TV (propriété du groupe CMI France, détenu par le milliardaire Daniel Kretinsky, diffusée à partir du 6 juin) et 19 pour OFTV, la chaîne créée par le groupe Ouest France (lancée le 1er septembre prochain).

« Dans un objectif de simplicité, cette numérotation sera mise en place en une seule fois dès l’arrêt de la diffusion de Canal+ sur la TNT, soit le 6 juin 2025 », signale enfin l’Arcom.

Mastodon veut faire évoluer sa gouvernance pour protéger son indépendance

13 janvier 2025 à 15:55
Mastodon veut faire évoluer sa gouvernance pour protéger son indépendance

Mastodon annonce une évolution sous six mois de sa gouvernance, avec la volonté de se placer sous la protection d’une nouvelle organisation à but non lucratif localisée en Europe. Le réseau social décentralisé affiche dans le même temps la volonté de muscler ses opérations et lance un appel à soutien pour boucler un budget prévisionnel 2025 fixé à 5 millions d’euros.

Monter en puissance tout en sanctuarisant son indépendance : telle est l’ambition affichée par la petite équipe en charge du développement de Mastodon, alors même que les Musk et Zuckerberg de ce monde défraient la chronique pour leurs revirements idéologiques.

Lundi, elle a livré ses grandes orientations stratégiques, qui passent par la volonté affichée de faire évoluer la gouvernance du projet. « Les 6 prochains mois verront la transformation des structures de Mastodon, s’éloignant de la propriété unipersonnelle des premiers jours et consacrant notre vision de l’indépendance dans une entité européenne dédiée à but non lucratif », écrit l’équipe regroupée derrière Eugen Rochko, fondateur et CEO de la structure qui gère actuellement Mastodon.

Une nouvelle structure de tête à but non lucratif

Quelle forme prendra la future entité ? « Nous prenons le temps de sélectionner la juridiction et la structure appropriées en Europe. Nous déterminons ensuite quelles autres structures juridiques (filiales) seront nécessaires pour soutenir les opérations et la durabilité », répond l’équipe. La future gouvernance devrait par ailleurs s’accompagner de la nomination d’une nouvelle personne à la tête de la future structure, Eugen Rochko ayant vocation à délaisser la gestion opérationnelle au profit de la stratégie produit.

Mastodon, qui a pris son essor au printemps 2017, fonctionnait jusqu’en 2024 par l’entremise d’une société à but non lucratif, Mastodon GmbH, fondée et dirigée par Eugen Rochko depuis l’Allemagne. Ce statut lui a cependant été retiré en Allemagne au printemps dernier, a priori parce que les financements reçus par Mastodon transitaient majoritairement par Patreon et n’étaient, de ce fait, pas considérés comme des dons par l’administration fiscale. L’entreprise avait alors ouvert, pour l’occasion, une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Les orientations annoncées lundi doivent permettre de redonner le contrôle global à une structure à but non lucratif. « Mastodon conservera son siège social et opérera principalement depuis l’Europe. Nous poursuivrons nos opérations quotidiennes par l’intermédiaire de l’entité à but lucratif Mastodon GmbH, qui deviendra entièrement détenue par la nouvelle entité européenne à but non lucratif », explique l’équipe.

Plusieurs « composants clés » de Mastodon seront transférés à cette nouvelle entité, dont le nom du réseau social et les éléments de propriété intellectuelle associée. Mastodon s’engage à continuer à héberger les instances mastodon.social et mastodon.online. Le bureau américain restera quant à lui actif, cantonné à un rôle de visibilité et de recueil de dons.

La gouvernance précise de la future entité mère, le rôle précis qu’y occupera le fondateur, ou le détail exact des composants transférés n’ont pas encore été communiqués.

Monter en puissance

« Notre mission principale reste la même : créer des outils et des espaces numériques où les gens peuvent construire des communautés en ligne authentiques et constructives, exemptes de publicités, d’exploitation de données, d’algorithmes manipulateurs ou de monopoles d’entreprise », revendique Mastodon, un temps considéré comme le futur refuge des communautés scientifiques en partance de X.

Outre cette promesse de poursuivre le développement d’un réseau ouvert, décorrélé des intérêts financiers des grands industriels du Web, l’équipe affirme vouloir poursuivre ses travaux autour du projet Fediverse Discovery (recherche et découverte au sein d’un réseau de serveurs décentralisés) et renforcer Mastodon sur les volets confiance, simplicité d’utilisation et découvrabilité.

L’équipe, qui a publié fin 2024 son rapport d’activité 2023 (PDF), promet par ailleurs une transparence accrue à ses soutiens, à qui elle fait d’ores et déjà appel. « Les initiatives populaires comme Mastodon et le Fediverse nécessitent des contributions créatives et financières de la part de leurs communautés », appelle la structure, qui explique devoir porter son budget de fonctionnement à hauteur de 5 millions d’euros en 2025 pour répondre aux ambitions affichées. En 2023, Mastodon indiquait avoir reçu 545 000 euros de dons émanant majoritairement (73 %) de la plateforme Patreon ainsi qu’une contribution de 100 000 dollars de la société japonaise Sujitech.

☕️ [MàJ] Nouveau report pour New Glenn, le lanceur réutilisable de Blue Origin

13 janvier 2025 à 09:59

Mise à jour du 14 janvier, à 10h50 : Blue Origin a annoncé une nouvelle fenêtre de lancement, programmée le jeudi 16 janvier dans la nuit. Cette fenêtre de trois heures s’ouvrira à 1 heure du matin, heure de Cap Canaveral, soit 7 heures du matin à Paris.

Article initial :

Pendant trois heures, les annonces de décollage se sont succédé. Jusqu’à ce que finalement, le couperet tombe : « Nous avons annulé le lancement prévu aujourd’hui pour résoudre un problème de sous-système du véhicule qui nous ferait dépasser notre fenêtre de lancement », a annoncé Blue Origin vers 9 heures ce matin (heure de Paris).

L’entreprise devait pour mémoire procéder au vol inaugural de New Glenn, son immense lanceur (98 mètres de haut, 7 mètres de diamètre au niveau de la coiffe) au premier étage réutilisable, dont la gestation est annoncée depuis 2016.

New Glenn sur son pas de tir, à Cap Canaveral – crédit Blue Origin

Attendue et espérée par l’entreprise de Jeff Bezos jusqu’aux dernières heures de 2024, la mission NG-1 avait finalement été programmée pour le 10 janvier dernier, sur une fenêtre de trois heures. Le lancement avait ensuite été reporté au 12 janvier, puis au 13 janvier, en raison de mauvaises conditions climatiques au niveau de l’océan Atlantique et du site prévisionnel de récupération du premier étage.

Cette fois, c’est un retard sine die qu’annonce l’entreprise. « Nous étudions les possibilités de notre prochaine tentative de lancement », se contente d’indiquer Blue Origin.

L’entreprise, qui cherche à positionner New Glenn comme une alternative au Falcon 9 de SpaceX ou à Ariane 6, rappelait cette nuit les objectifs immédiats associés à ce vol inaugural. « Notre objectif principal aujourd’hui est d’atteindre l’orbite en toute sécurité. Tout ce qui va au-delà ne sera que la cerise sur le gâteau. Nous savons que l’atterrissage du propulseur lors de notre première tentative au large de l’Atlantique est ambitieux, mais nous y allons à fond. Quoi qu’il arrive, nous apprendrons, affinerons et appliquerons ces connaissances à notre prochain lancement ».

☕️ [MàJ] Nouveau report pour New Glenn, le lanceur réutilisable de Blue Origin

13 janvier 2025 à 09:59

Mise à jour du 14 janvier, à 10h50 : Blue Origin a annoncé une nouvelle fenêtre de lancement, programmée le jeudi 16 janvier dans la nuit. Cette fenêtre de trois heures s’ouvrira à 1 heure du matin, heure de Cap Canaveral, soit 7 heures du matin à Paris.

Article initial :

Pendant trois heures, les annonces de décollage se sont succédé. Jusqu’à ce que finalement, le couperet tombe : « Nous avons annulé le lancement prévu aujourd’hui pour résoudre un problème de sous-système du véhicule qui nous ferait dépasser notre fenêtre de lancement », a annoncé Blue Origin vers 9 heures ce matin (heure de Paris).

L’entreprise devait pour mémoire procéder au vol inaugural de New Glenn, son immense lanceur (98 mètres de haut, 7 mètres de diamètre au niveau de la coiffe) au premier étage réutilisable, dont la gestation est annoncée depuis 2016.

New Glenn sur son pas de tir, à Cap Canaveral – crédit Blue Origin

Attendue et espérée par l’entreprise de Jeff Bezos jusqu’aux dernières heures de 2024, la mission NG-1 avait finalement été programmée pour le 10 janvier dernier, sur une fenêtre de trois heures. Le lancement avait ensuite été reporté au 12 janvier, puis au 13 janvier, en raison de mauvaises conditions climatiques au niveau de l’océan Atlantique et du site prévisionnel de récupération du premier étage.

Cette fois, c’est un retard sine die qu’annonce l’entreprise. « Nous étudions les possibilités de notre prochaine tentative de lancement », se contente d’indiquer Blue Origin.

L’entreprise, qui cherche à positionner New Glenn comme une alternative au Falcon 9 de SpaceX ou à Ariane 6, rappelait cette nuit les objectifs immédiats associés à ce vol inaugural. « Notre objectif principal aujourd’hui est d’atteindre l’orbite en toute sécurité. Tout ce qui va au-delà ne sera que la cerise sur le gâteau. Nous savons que l’atterrissage du propulseur lors de notre première tentative au large de l’Atlantique est ambitieux, mais nous y allons à fond. Quoi qu’il arrive, nous apprendrons, affinerons et appliquerons ces connaissances à notre prochain lancement ».

IA : 41 % des grandes entreprises envisagent des réductions d’effectifs d’ici 2030

10 janvier 2025 à 15:40
Je t'aime moi non plus
IA : 41 % des grandes entreprises envisagent des réductions d’effectifs d’ici 2030

L’étude annuelle du World Economic Forum révèle que les progrès attendus en matière d’automatisation des tâches grâce à l’IA générative amènent 41 % des grandes entreprises à envisager des réductions d’effectifs. Elle souligne dans le même temps que les compétences liées à l’IA, à la donnée et à la cybersécurité devraient figurer parmi les plus recherchées.

Dans quelle mesure les entreprises anticipent-elles l’impact de l’intelligence artificielle générative sur leurs activités ? C’est l’une des nombreuses questions posées par le World Economic Forum dans son sondage annuel sur le futur du travail, le Future of Jobs Report 2025 publié le 8 janvier dernier (PDF), quelques semaines avant son grand événement de Davos.

Si l’étude réalisée par le WEF vise une représentativité mondiale, avec des répondants dans 55 pays et 22 secteurs d’activité, il faut garder en tête qu’elle n’interroge que des grands groupes. Les 1043 entreprises répondantes représentent en effet collectivement 14,1 millions de salariés, soit un effectif moyen de 13 500 personnes.

Former… ou remplacer

Même au sein de ce panel de très grands groupes – par définition très éloigné des réalités opérationnelles d’une TPE ou d’une PME – , il semblerait que l’impact prévisionnel de l’IA dépende encore de la taille de l’entreprise. « Les grandes entreprises considèrent qu’il est plus probable que leur modèle d’affaires soit transformé par l’IA : seulement 6 % des entreprises de plus de 50 000 salariés s’attendent à une faible exposition à l’IA d’ici 2030, contre 16 % des entreprises de moins de 1 000 salariés et 15 % de celles de 1 000 à 5 000 salariés », remarque par exemple l’étude. 86 % des entreprises sondées s’attendent à une transformation de leur modèle d’affaires d’ici 2030, avec des taux de réponses positives qui varient de 97 % chez les entreprises du secteur financier, à 72 % dans l’énergie, ou 76 % dans les services publics.

Comment prévoient-elles de s’adapter ? Pour 77 % des répondants, il s’agira de former et faire monter en compétence ses salariés autour des possibilités offertes par l’IA. Une entreprise sur deux (49 %) estime qu’il faudra procéder à des pivots stratégiques pour saisir les opportunités offertes par l’IA. Par ailleurs, 47 % indiquent qu’elles envisagent de devoir travailler sur la mobilité interne pour assurer la transition des postes concurrencés par l’IA. Enfin, 41 % anticipent une « réduction des effectifs là où l’IA peut reproduire le travail des gens ».

Compétences techniques et « soft skills »

Au risque de soulever l’hypothèse d’une prophétie auto-réalisatrice, les entreprises interrogées par le World Economic Forum placent d’ailleurs les sujets liés à l’IA et au traitement de la donnée en tête des compétences autour desquelles elles prévoient de recruter, avec des effectifs attendus à la hausse entre 2025 et 2030 chez 87 % d’entre elles. La cybersécurité et la « culture technologique » complètent le palmarès des compétences qui devraient entrainer le plus de créations de postes.

« Les compétences technologiques en matière d’IA, de Big Data et de cybersécurité devraient connaître une croissance rapide de la demande, mais les compétences humaines, telles que la pensée créative, la résilience, la flexibilité et l’agilité, resteront essentielles. Il sera de plus en plus crucial de combiner ces deux types de compétences sur un marché de l’emploi à l’évolution rapide », estiment les auteurs de l’étude. 63 % des entreprises sondées mentionnent d’ailleurs le déficit de compétences comme le principal obstacle rencontré.

L’IA crée-t-elle des emplois ?

Si la démographie ou la transition verte font partie des tendances macro-économiques qui chambouleront le monde du travail d’ici 2030, c’est la technologie qui est considérée comme « le moteur le plus divergent », estime le WEF. Dans le lot, l’IA et les outils liés au traitement automatisé de l’information devraient, selon le Forum, conduire à la création de 11 millions d’emplois d’ici 2030. Dans le même temps, 9 millions de postes seraient « déplacés », c’est-à-dire réorientés vers d’autres fonctions, ce qui entraînerait un solde net de l’ordre de 2 millions d’emplois à horizon 2030.

Sur la même période, le Forum indique que l’essor de la robotique devrait quant à lui entraîner la disparition ou la conversion de 4,8 millions de postes. Il envisage par ailleurs une troisième tendance technologique : le développement des accès à Internet, qui se traduirait par un solde net de l’ordre de 10 millions de nouveaux emplois créés d’ici 2030.

Au-delà des simples créations ou suppressions d’emplois, le Forum prévoit enfin que l’automatisation s’installera de façon plus prégnante dans les méthodes de travail. « Les répondants estiment qu’aujourd’hui, 47 % des tâches professionnelles sont effectuées principalement par des humains seuls, 22 % étant effectuées principalement par la technologie (machines et algorithmes) et 30 % par une combinaison des deux », indique le rapport.

☕️ X introduit un libellé dédié aux comptes parodiques

10 janvier 2025 à 09:32

L’équipe « Safety » de X a annoncé vendredi le déploiement d’une nouvelle fonctionnalité permettant aux utilisateurs du réseau social d’identifier leur compte comme parodique. Ce libellé est pour l’instant présenté comme une option facultative, accessible via les réglages.

« Nous avons conçu ces libellés pour accroître la transparence et garantir que les utilisateurs ne soient pas trompés en pensant que ces comptes appartiennent à l’entité parodiée », explique le réseau social. Il prévient par ailleurs que la définition du libellé compte parodique revêtira bientôt un caractère obligatoire.

« En l’absence de libellé, votre compte est susceptible d’enfreindre la politique en matière d’authenticité », justifie le réseau social sur un écran d’information affiché dans les réglages d’un compte, avant accès à cette nouvelle option.

X prône pour mémoire une approche de la modération des contenus basée sur le concept d’authenticité. Officiellement, le réseau social interdit ainsi la diffusion de contenus « inauthentiques susceptibles de tromper les utilisateurs ou d’entraîner un préjudice », tels que « des médias manipulés ou hors contexte susceptibles d’entraîner une confusion généralisée sur des questions d’intérêt public, d’avoir un impact sur la sécurité publique ou de causer des préjudices graves ».

Historiquement, la modération de Twitter – devenu X – imposait aux comptes parodiques de signaler de façon visible leur visée satirique, soit directement dans le nom d’utilisateur, soit dans la description associée au profil.

Le déploiement de ce nouveau libellé intervient alors que Mark Zuckerberg a annoncé la bascule des réseaux sociaux de Meta (Facebook, Threads et Instagram) vers une modération basée sur des évaluations de la communauté (Community Notes), à l’instar de ce que propose X, et l’arrêt des programmes dédiés à la vérification des informations partagées.

☕️ X introduit un libellé dédié aux comptes parodiques

10 janvier 2025 à 09:32

L’équipe « Safety » de X a annoncé vendredi le déploiement d’une nouvelle fonctionnalité permettant aux utilisateurs du réseau social d’identifier leur compte comme parodique. Ce libellé est pour l’instant présenté comme une option facultative, accessible via les réglages.

« Nous avons conçu ces libellés pour accroître la transparence et garantir que les utilisateurs ne soient pas trompés en pensant que ces comptes appartiennent à l’entité parodiée », explique le réseau social. Il prévient par ailleurs que la définition du libellé compte parodique revêtira bientôt un caractère obligatoire.

« En l’absence de libellé, votre compte est susceptible d’enfreindre la politique en matière d’authenticité », justifie le réseau social sur un écran d’information affiché dans les réglages d’un compte, avant accès à cette nouvelle option.

X prône pour mémoire une approche de la modération des contenus basée sur le concept d’authenticité. Officiellement, le réseau social interdit ainsi la diffusion de contenus « inauthentiques susceptibles de tromper les utilisateurs ou d’entraîner un préjudice », tels que « des médias manipulés ou hors contexte susceptibles d’entraîner une confusion généralisée sur des questions d’intérêt public, d’avoir un impact sur la sécurité publique ou de causer des préjudices graves ».

Historiquement, la modération de Twitter – devenu X – imposait aux comptes parodiques de signaler de façon visible leur visée satirique, soit directement dans le nom d’utilisateur, soit dans la description associée au profil.

Le déploiement de ce nouveau libellé intervient alors que Mark Zuckerberg a annoncé la bascule des réseaux sociaux de Meta (Facebook, Threads et Instagram) vers une modération basée sur des évaluations de la communauté (Community Notes), à l’instar de ce que propose X, et l’arrêt des programmes dédiés à la vérification des informations partagées.

☕️ Ubisoft réfléchit à ses « options stratégiques » et retarde Assassin’s Creed Shadows

9 janvier 2025 à 17:43
Ubisoft réfléchit à ses « options stratégiques » et retarde Assassin’s Creed Shadows

Malmené en bourse depuis l’été 2024 et sujet à d’importantes tensions sociales sur fond de fin programmée du télétravail, le studio français Ubisoft a confirmé jeudi soir, dans un communiqué (PDF), envisager une évolution de sa structure capitalistique.

« Ubisoft annonce aujourd’hui avoir mandaté des conseils de premier plan pour étudier et poursuivre diverses options stratégiques et capitalistiques transformantes, afin d’extraire la meilleure valeur possible pour les parties prenantes », écrit Ubisoft.

Au-delà du flottant, qui représente 70,9% des actions en circulation, le capital de la société se répartit pour mémoire aujourd’hui entre la famille Guillemot (15,438 %), le groupe chinois Tencent (9,988 %) et des salariés de l’éditeur (3,61 %). Les options stratégiques envisagées, objet de rumeurs depuis octobre dernier, concerneraient donc soit la famille Guillemot, soit Tencent, en sachant que les deux partenaires sont liés par un accord-cadre qui donne pouvoir au conseil d’administration pour approuver tout mouvement d’actions significatif.

En attendant une éventuelle transaction, Ubisoft annonce avoir arrêté les termes d’un plan de restructuration qui doit lui permettre de réduire sa base de coûts fixes de 200 millions d’euros « d’ici l’exercice 2025 - 26 par rapport à l’exercice 2022 - 23 ». Signe avant-coureur de cette mise en œuvre, Ubisoft a déjà annoncé courant décembre l’arrêt du développement de XDefiant et la fermeture de trois studios de production.

Ubisoft indique par ailleurs avoir pris la décision de retarder d’un mois le lancement du très attendu Assassin’s Creed Shadows, prochain volet de sa très lucrative saga. « Ce temps supplémentaire permettra de mieux intégrer les retours des joueurs recueillis au cours des trois derniers mois, et de créer les meilleures conditions possibles pour le lancement du jeu, en continuant à collaborer étroitement avec la communauté Assassin’s Creed, de plus en plus positive », affirme l’éditeur, qui vise donc désormais la date du 20 mars.

Ce décalage se traduit par des prévisions en baisse pour les précommandes enregistrées par Ubisoft sur le trimestre en cours. L’éditeur maintient toutefois son objectif d’un exercice 2024 - 2025 proche de l’équilibre.

☕️ Oracle refuse de libérer la marque JavaScript

9 janvier 2025 à 16:00
Oracle refuse de libérer la marque JavaScript

« Oracle nous a informés qu’ils ne retireraient pas volontairement leur marque déposée sur « JavaScript » », indique l’équipe du projet Deno sur ses réseaux sociaux. Elle se dit prête à mener le combat nécessaire pour démontrer que JavaScript est maintenant « reconnu comme un terme générique et non contrôlé par Oracle ».

Deno, qui développe un runtime dédié à JavaScript et TypeScript, compte parmi ses fondateurs un certain Ryan Dahl. Par ailleurs créateur de Node.js, Ryan Dahl figurait parmi les signataires d’une pétition, lancée en septembre dernier, qui demandait à Oracle de libérer la marque JavaScript, entrée dans son portefeuille en 2009, suite au rachat de Sun Microsystems.

Dans la lignée de cette pétition, Ryan Dahl et Deno ont engagé le 22 novembre dernier une demande formelle d’annulation de la marque déposée JavaScript auprès de l’USPTO, le bureau américain des brevets et de la propriété intellectuelle.

La procédure ainsi initiée prévoit que le détenteur de la marque concernée dispose d’un certain laps de temps pour fournir ses éventuelles réponses, une absence de retour suggérant un accord implicite quant à l’abandon. Oracle avait dans ce dossier jusqu’au 4 janvier 2025 pour fournir ses réponses.

L’éditeur s’est finalement manifesté le 20 décembre, pour demander un délai supplémentaire de trente jours, accepté par Deno, ce qui laissait augurer des velléités de défendre ses droits sur la marque.

La firme dirigée par Larry Ellison n’a pas communiqué publiquement sur le sujet, mais ses velléités sont désormais confirmées. La demande d’annulation devrait donc se poursuivre, avec un calendrier prévisionnel qui prévoit, pour l’instant et en l’absence de nouveaux reports ou retards, une conclusion des échanges aux alentours de l’été 2026.

#FreeJavaScript update: Oracle has informed us they won’t voluntarily withdraw their trademark on "JavaScript". Next: they’ll file their Answer and we’ll start discovery to show how "JavaScript" is widely recognized as a generic term and not controlled by Oracle.

[image or embed]

— Deno (@deno.land) 8 janvier 2025 à 18:41

Oracle est connu pour défendre farouchement sa propriété intellectuelle en justice. « Contrairement aux détenteurs de marques habituels qui protègent leurs marques en percevant des droits de licence ou en appliquant des restrictions d’utilisation, Oracle a laissé le nom JavaScript être utilisé par n’importe qui. Cette inaction renforce l’argument selon lequel la marque a perdu sa signification et est devenue générique », estimait Ryan Dahl en septembre dernier.

☕️ Ubisoft réfléchit à ses « options stratégiques » et retarde Assassin’s Creed Shadows

9 janvier 2025 à 17:43
Ubisoft réfléchit à ses « options stratégiques » et retarde Assassin’s Creed Shadows

Malmené en bourse depuis l’été 2024 et sujet à d’importantes tensions sociales sur fond de fin programmée du télétravail, le studio français Ubisoft a confirmé jeudi soir, dans un communiqué (PDF), envisager une évolution de sa structure capitalistique.

« Ubisoft annonce aujourd’hui avoir mandaté des conseils de premier plan pour étudier et poursuivre diverses options stratégiques et capitalistiques transformantes, afin d’extraire la meilleure valeur possible pour les parties prenantes », écrit Ubisoft.

Au-delà du flottant, qui représente 70,9% des actions en circulation, le capital de la société se répartit pour mémoire aujourd’hui entre la famille Guillemot (15,438 %), le groupe chinois Tencent (9,988 %) et des salariés de l’éditeur (3,61 %). Les options stratégiques envisagées, objet de rumeurs depuis octobre dernier, concerneraient donc soit la famille Guillemot, soit Tencent, en sachant que les deux partenaires sont liés par un accord-cadre qui donne pouvoir au conseil d’administration pour approuver tout mouvement d’actions significatif.

En attendant une éventuelle transaction, Ubisoft annonce avoir arrêté les termes d’un plan de restructuration qui doit lui permettre de réduire sa base de coûts fixes de 200 millions d’euros « d’ici l’exercice 2025 - 26 par rapport à l’exercice 2022 - 23 ». Signe avant-coureur de cette mise en œuvre, Ubisoft a déjà annoncé courant décembre l’arrêt du développement de XDefiant et la fermeture de trois studios de production.

Ubisoft indique par ailleurs avoir pris la décision de retarder d’un mois le lancement du très attendu Assassin’s Creed Shadows, prochain volet de sa très lucrative saga. « Ce temps supplémentaire permettra de mieux intégrer les retours des joueurs recueillis au cours des trois derniers mois, et de créer les meilleures conditions possibles pour le lancement du jeu, en continuant à collaborer étroitement avec la communauté Assassin’s Creed, de plus en plus positive », affirme l’éditeur, qui vise donc désormais la date du 20 mars.

Ce décalage se traduit par des prévisions en baisse pour les précommandes enregistrées par Ubisoft sur le trimestre en cours. L’éditeur maintient toutefois son objectif d’un exercice 2024 - 2025 proche de l’équilibre.

☕️ Oracle refuse de libérer la marque JavaScript

9 janvier 2025 à 16:00
Oracle refuse de libérer la marque JavaScript

« Oracle nous a informés qu’ils ne retireraient pas volontairement leur marque déposée sur « JavaScript » », indique l’équipe du projet Deno sur ses réseaux sociaux. Elle se dit prête à mener le combat nécessaire pour démontrer que JavaScript est maintenant « reconnu comme un terme générique et non contrôlé par Oracle ».

Deno, qui développe un runtime dédié à JavaScript et TypeScript, compte parmi ses fondateurs un certain Ryan Dahl. Par ailleurs créateur de Node.js, Ryan Dahl figurait parmi les signataires d’une pétition, lancée en septembre dernier, qui demandait à Oracle de libérer la marque JavaScript, entrée dans son portefeuille en 2009, suite au rachat de Sun Microsystems.

Dans la lignée de cette pétition, Ryan Dahl et Deno ont engagé le 22 novembre dernier une demande formelle d’annulation de la marque déposée JavaScript auprès de l’USPTO, le bureau américain des brevets et de la propriété intellectuelle.

La procédure ainsi initiée prévoit que le détenteur de la marque concernée dispose d’un certain laps de temps pour fournir ses éventuelles réponses, une absence de retour suggérant un accord implicite quant à l’abandon. Oracle avait dans ce dossier jusqu’au 4 janvier 2025 pour fournir ses réponses.

L’éditeur s’est finalement manifesté le 20 décembre, pour demander un délai supplémentaire de trente jours, accepté par Deno, ce qui laissait augurer des velléités de défendre ses droits sur la marque.

La firme dirigée par Larry Ellison n’a pas communiqué publiquement sur le sujet, mais ses velléités sont désormais confirmées. La demande d’annulation devrait donc se poursuivre, avec un calendrier prévisionnel qui prévoit, pour l’instant et en l’absence de nouveaux reports ou retards, une conclusion des échanges aux alentours de l’été 2026.

#FreeJavaScript update: Oracle has informed us they won’t voluntarily withdraw their trademark on "JavaScript". Next: they’ll file their Answer and we’ll start discovery to show how "JavaScript" is widely recognized as a generic term and not controlled by Oracle.

[image or embed]

— Deno (@deno.land) 8 janvier 2025 à 18:41

Oracle est connu pour défendre farouchement sa propriété intellectuelle en justice. « Contrairement aux détenteurs de marques habituels qui protègent leurs marques en percevant des droits de licence ou en appliquant des restrictions d’utilisation, Oracle a laissé le nom JavaScript être utilisé par n’importe qui. Cette inaction renforce l’argument selon lequel la marque a perdu sa signification et est devenue générique », estimait Ryan Dahl en septembre dernier.

La Commission européenne condamnée pour avoir proposé la connexion via Facebook

9 janvier 2025 à 13:53
Un précédent fâcheux en cas d'arrêt Schrems III ?
La Commission européenne condamnée pour avoir proposé la connexion via Facebook

La justice vient de condamner la Commission européenne à verser 400 euros de dommages et intérêts à un internaute allemand. Elle reproche à l’institution d’avoir utilisé l’option « Se connecter avec Facebook » pour gérer l’inscription à l’un de ses événements en dehors du cadre légal offert par les accords transatlantiques pour la protection de la vie privée. Elle aurait ainsi exposé l’utilisateur au risque de transfert de ses informations personnelles vers les États-Unis.

La décision, publiée mercredi 8 janvier, a un petit parfum d’arroseur arrosé : la Cour de justice européenne vient en effet de condamner la Commission européenne pour non-respect des règles en matière de protection de la vie privée. L’indemnité, fixée à 400 euros, est symbolique, mais l’affaire soulève une question qui n’a rien d’anecdotique pour tous les éditeurs qui font appel à des outils ou des ressources d’origine états-unienne pour le fonctionnement de leurs sites Web.

Une option de connexion proposée en dehors du cadre réglementaire


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