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L’EPR de Flamanville vient de redĂ©marrer, mais pour combien de temps ?

25 avril 2025 Ă  13:44

L’EPR de Flamanville est encore loin de dĂ©livrer sa pleine puissance, mais l’essentiel est assurĂ©, puisqu’il vient de redĂ©marrer aprĂšs plusieurs mois d’arrĂȘt. Encore en phase de dĂ©marrage, le fleuron du parc nuclĂ©aire français ne devrait pas dĂ©livrer son plein potentiel avant l’étĂ© prochain.

C’est avec 2 jours d’avance, mais plusieurs semaines de retard, que l’EPR de Flamanville vient d’ĂȘtre remis en service. Le 57ᔉ rĂ©acteur du parc nuclĂ©aire français avait Ă©tĂ© mis Ă  l’arrĂȘt le 15 fĂ©vrier dernier afin de rĂ©aliser une intervention sur un circuit de refroidissement par eau de mer. CensĂ© ne durer que quelques jours, cet arrĂȘt s’est finalement Ă©talĂ© sur une semaine, puis un mois avant de finalement durer plus de deux mois. EDF a, en effet, profitĂ© de l’occasion de rĂ©aliser plusieurs interventions comme la modification d’une sonde de tempĂ©rature sur le circuit primaire, et surtout les rĂ©glages du groupe turbo-alternateur.

Pour cette raison, EDF avait finalement annoncĂ© un objectif de couplage au rĂ©seau Ă©lectrique le 21 avril, soit quatre jours aprĂšs le redĂ©marrage du rĂ©acteur nuclĂ©aire. Finalement, le 20 avril Ă  20 heures 30, la puissance disponible du rĂ©acteur sur le rĂ©seau Ă©tait de 90 MW. Ce chiffre paraĂźt bien faible, en comparaison au 1620 MW de puissance nominale du rĂ©acteur. Il s’explique par le fait que le rĂ©acteur est encore en phase de montĂ©e en charge.

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Cap sur la pleine puissance d’ici l’étĂ© 2025

Les Ă©quipes d’EDF vont donc augmenter progressivement la puissance du rĂ©acteur, tout en surveillant avec prĂ©cision tous les paramĂštres de la nouvelle installation. MalgrĂ© cet arrĂȘt prolongĂ©, EDF a dĂ©cidĂ© de maintenir son objectif de mise en service Ă  pleine puissance du rĂ©acteur, Ă  savoir l’étĂ© 2025.

Durant cette montĂ©e en charge, de nombreux essais seront menĂ©s, comme le fait d’amener le rĂ©acteur Ă  60 % de sa puissance, puis l’arrĂȘter d’un coup pour vĂ©rifier sa rĂ©action Ă  de telles contraintes. D’autres essais auront lieu pour s’assurer qu’il est Ă©galement capable de fonctionner en autonomie, dans le cas oĂč le rĂ©seau Ă©lectrique ne fonctionnerait pas correctement. D’ici son fonctionnement Ă  pleine puissance, d’autres arrĂȘts devraient ĂȘtre nĂ©cessaires pour effectuer des interventions, aussi bien sur l’ülot nuclĂ©aire que sur l’ilot non nuclĂ©aire. Surtout, au printemps 2026, seulement 18 mois aprĂšs la premiĂšre divergence, le rĂ©acteur devrait ĂȘtre arrĂȘtĂ© pendant prĂšs de 250 jours pour subir une inspection en profondeur de l’ensemble du rĂ©acteur.

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À partir d’avant-hierFlux principal

Anker lance une batterie capable de gĂ©rer jusqu’à 3 600 W de panneaux solaires

24 avril 2025 Ă  15:05

Anker Solix continue sa percĂ©e dans le monde des batteries domestiques, et tente mĂȘme sa chance en France. Pour cela, il compte sur un systĂšme facile Ă  installer, et de l’intelligence artificielle.

Si la France n’est pas un marchĂ© particuliĂšrement intĂ©ressant pour les fabricants de batterie domestique, l’offre ne cesse de se dĂ©velopper, notamment grĂące Ă  l’effet locomotive d’autres pays d’Europe. La nouvelle batterie dĂ©voilĂ©e par Anker Solix ne fait pas exception. La Solarbank 3 Pro, d’une capacitĂ© de 2,69 kWh, se rĂ©vĂšle intĂ©ressante Ă  bien des Ă©gards.

D’abord, elle se veut Ă  la fois facile Ă  installer, et modulable. Pour cela, Anker Solix a mis au point une architecture plug-and-play, qui permet simplement d’empiler diffĂ©rents modules de batterie pour accroĂźtre la capacitĂ© du systĂšme. Le module onduleur permet de prendre en charge jusqu’à 3 600 W de puissance de panneaux photovoltaĂŻques, ce qui est assez remarquable. Pour cela, il intĂšgre 4 trackers MPPT qui permettent d’assurer le contrĂŽle de 8 panneaux.

CĂŽtĂ© stockage, Anker Solix a privilĂ©giĂ© la durĂ©e de vie en ayant recours Ă  des batteries LiFePO4. La batterie, garantie 10 ans, conserve 80 % de sa capacitĂ© initiale aprĂšs 6 000 cycles. Enfin, son tarif se situe dans la moyenne haute du marchĂ© avec Ă  1 799 €. La commercialisation sera lancĂ©e le 29 avril sur la boutique en ligne de la marque.

Vue éclatée de la Solarbank 3 Pro / Image : Anker Solix.

L’optimisation grĂące Ă  l’IA, nouveau fer de lance des spĂ©cialistes du stockage

Mais la prĂ©sentation de cette nouvelle batterie n’est pas la seule nouveautĂ© du fabricant. Celui-ci a profitĂ© de l’occasion pour dĂ©voiler Anker Intelligence, sa nouvelle intelligence artificielle prĂ©dictive. Selon le fabricant, celle-ci permettrait d’analyser une sĂ©rie de paramĂštres comme la mĂ©tĂ©o, les habitudes de consommation de l’utilisateur ou encore la production des panneaux solaires. Cette analyse dĂ©taillĂ©e permettrait, sur le papier, d’optimiser les cycles de stockage, l’utilisation de la production excĂ©dentaire, ou encore de favoriser la charge de la batterie pendant les heures creuses. Cette technologie permettrait, par exemple, d’automatiser l’allumage du chauffe-eau ou la recharge d’un vĂ©lo Ă©lectrique en cas de production photovoltaĂŻque excĂ©dentaire.

D’ailleurs, Anker Solix n’est pas le seul Ă  se lancer dans l’IA pour optimiser la gestion de la production d’électricitĂ©. Il y a quelques semaines, EcoFlow faisait peu ou prou la mĂȘme annonce en dĂ©but d’annĂ©e. Du cĂŽtĂ© d’Ecoflow, l’IA prend la forme d’une application dĂ©nommĂ©e Oasis, qui a pour objectif de centraliser le contrĂŽle des appareils Ă©lectriques pour assurer une gestion en symbiose des diffĂ©rents Ă©quipements Ă©lectriques.

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Cette batterie Ă  air comprimĂ© veut s’inviter dans votre maison

23 avril 2025 Ă  04:59

Dans les annĂ©es Ă  venir, le lithium restera-t-il une Ă©vidence pour stocker de l’énergie Ă  la maison ? Si le stockage par air comprimĂ© ne risque pas d’ĂȘtre utile pour nos smartphones, son utilisation Ă  l’échelle du logement pourrait bien avoir du sens.

Le stockage par air comprimĂ© va-t-il enfin connaĂźtre son heure de gloire ? AprĂšs avoir annoncĂ© travailler sur une solution de stockage de l’électricitĂ© Ă  moyenne Ă©chelle, le groupe d’ingĂ©nierie Segula Technologies s’attaque dĂ©sormais au stockage d’électricitĂ© Ă  l’échelle des logements avec le Remora Home, une solution pas plus grande qu’un chauffe-eau.

Sur le papier, l’utilisation de l’air comprimĂ© pour stocker l’énergie excedente d’une installation solaire fait sens. En effet, la technologie, brevetĂ©e par Segula Technologies, de compression/dĂ©compression isotherme de l’air permettrait de stocker le surplus de production de panneaux solaires avec un rendement de 70 %, le tout avec une durĂ©e de vie de 30 ans. Selon le groupe, la solution Remora Home serait une solution « compacte, design, durable et connectĂ©e ». Elle se composerait de deux modules : le compresseur rĂ©versible, de la taille d’un chauffe-eau, pourrait ĂȘtre installĂ© dans un garage ou une cave, tandis que les bouteilles d’air comprimĂ© seraient stockĂ©es dans un module extĂ©rieur.

Les tests du Remora Home ont commencĂ© dĂšs janvier 2024, validant l’intĂ©rĂȘt d’un module de stockage adaptĂ© Ă  l’échelle d’un logement. AprĂšs une nouvelle annĂ©e de tests, les premiers modĂšles pilotes devraient ĂȘtre installĂ©s fin 2026. Segula Technologies vise une commercialisation Ă  partir de l’annĂ©e 2028. Pour l’heure, aucune information sur la puissance ou la capacitĂ© du systĂšme n’a Ă©tĂ© fournie.

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Une alternative plus durable aux batteries Ă  lithium ?

Si la solution Remora Home tient ses promesses, elle pourrait devenir une alternative particuliÚrement intéressante aux batteries de stockage au lithium. Le stockage par air comprimé laisse espérer une durée de vie nettement plus longue que les solutions au lithium. Surtout, cette technologie émergente ne devrait pas partager les limites des solutions chimiques en matiÚre de recyclage.

Reste dĂ©sormais Ă  savoir si cette solution parviendra Ă  rivaliser avec les tarifs dĂ©jĂ  trĂšs compĂ©titifs des solutions lithium actuellement sur le marchĂ©. Rappelons d’ailleurs que si le stockage d’air comprimĂ© affiche un rendement intĂ©ressant en comparaison Ă  des technologies Ă  grande Ă©chelle comme les STEP, les 70 % font pĂąle figure face aux plus de 95 % des systĂšmes de stockage au lithium pour utilisation domestique.

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Comment l’éolien en mer fait vivre les chantiers de l’Atlantique

22 avril 2025 Ă  15:07

AprĂšs une histoire rĂ©cente marquĂ©e par les rachats et les interrogations, les Chantiers de l’Atlantique, situĂ©s Ă  Saint-Nazaire, ont trouvĂ© une stabilitĂ© nouvelle grĂące Ă  la multiplication des parcs Ă©oliens offshore. 

Depuis 1975, impossible de confondre la silhouette de Saint-Nazaire avec une autre ville. En approchant, on dĂ©couvre d’abord les deux pylĂŽnes rouges du plus long pont de France mĂ©tropolitaine, avant de discerner des cheminĂ©es de navires Ă  la place des immeubles d’habitation. Mais depuis quelques annĂ©es, un autre type de structure se laisse dĂ©sormais apercevoir : des sous-stations Ă©lectriques de parcs Ă©oliens offshore.

Les Chantiers de l’Atlantique ont pris, dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 2010, l’ambitieux virage de l’éolien. Le site de 150 hectares est considĂ©rĂ© comme le n° 2 en Europe pour la construction de sous-stations. D’ailleurs, on peut y voir celle du futur parc Dieppe-TrĂ©port, qui est en cours d’achĂšvement. L’édifice est colossal : imaginez une boĂźte mĂ©tallique de 40 mĂštres par 30 mĂštres, et 20 mĂštres de haut pour un poids de 2500 tonnes. À l’intĂ©rieur, 1 200 km de cĂąbles sont nĂ©cessaires pour centraliser l’électricitĂ© produite par les Ă©oliennes, avant de l’envoyer vers la terre ferme. Au total, 600 personnes ont ƓuvrĂ© Ă  la rĂ©alisation de cet Ă©difice. Il s’agit de l’une des trois sous-stations identiques que les chantiers vont rĂ©aliser en seulement 16 mois.

La prestigieuse histoire des Chantiers de l’Atlantique

Avant de devenir un pilier de la filiĂšre Ă©olienne offshore française, les Chantiers de l’Atlantique ont Ă©tĂ© l’un des chantiers navals les plus prestigieux pendant plus de 100 ans. Saint-Nazaire a Ă©tĂ© le tĂ©moin de la construction de monuments tels que le Normandie (1935), le France (1962), considĂ©rĂ© comme le plus long paquebot au monde pendant plus de 40 ans, le Queen Mary 2 (2004) ou encore, plus rĂ©cemment, le Wonder of the Seas (2022). 

Une filiùre d’avenir

Le rythme de construction des sous-stations n’est pas prĂšs de faiblir. Selon FrĂ©dĂ©ric Grizaud, directeur business et Ă©nergies marines des Chantiers, le chiffre d’affaires a doublĂ© entre 2023 et 2024, et devrait en faire autant entre 2024 et 2025 pour atteindre 400 millions d’euros. Le carnet de commandes, lui, est plein jusqu’en 2031.

Pour pouvoir tenir la cadence, la capacitĂ© de production devrait mĂȘme ĂȘtre doublĂ©e, notamment grĂące Ă  100 millions d’euros d’investissement rĂ©partis sur les 10 prochaines annĂ©es. Le site devrait notamment accueillir la plus grande alvĂ©ole de peinture d’Europe. D’ici 2028, plus de 1 000 personnes devraient travailler sur site. À partir de 2040, l’activitĂ© devrait se poursuivre grĂące aux besoins progressifs de renouvellement des premiers parcs Ă©oliens, installĂ©s depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000.

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La programmation pluriannuelle de l’énergie sĂ©vĂšrement critiquĂ©e par l’AcadĂ©mie des Sciences

22 avril 2025 Ă  09:00

DĂ©cidĂ©ment, la future programmation pluriannuelle de l’énergie, qui devrait passer par l’AssemblĂ©e Nationale d’ici quelques jours, n’a pas beaucoup de dĂ©fenseurs. Cette fois, c’est l’AcadĂ©mie des Sciences qui souligne des incohĂ©rences dans le document. 

La future Programmation Pluriannuelle de l’Énergie continue de susciter les critiques. À quelques semaines d’un dĂ©bat parlementaire sur la question, qui aura lieu le 28 avril prochain, c’est au tour de l’AcadĂ©mie des Sciences de donner son avis sur l’avenir de la production Ă©nergĂ©tique française. Ce n’est pas la premiĂšre fois que l’organisation trois fois centenaire pointe du doigt les incohĂ©rences du document. Fin 2024, l’AcadĂ©mie des Sciences avait dĂ©jĂ  publiĂ© un avis, qui n’avait pas Ă©tĂ© considĂ©rĂ©.

Parmi les contradictions relevĂ©es, on peut citer la prĂ©vision de consommation d’énergie finale pour 2035. AnnoncĂ©e Ă  1 100 TWh Ă  la page 11 du document, elle passe Ă  1 302 TWh quelques paragraphes plus loin. De la mĂȘme maniĂšre, les prĂ©visions de consommation d’électricitĂ© oscillent Ă  plusieurs reprises entre 429 TWh et 600 TWh. Cet Ă©cart est Ă©quivalent Ă  la production annuelle de huit centrales comme celle du Bugey !

L’AcadĂ©mie des Sciences, acteur incontournable de la vie scientifique en France

FondĂ©e en 1666 par Colbert, l’AcadĂ©mie des Sciences a pour vocation de promouvoir les sciences, mais Ă©galement de conseiller les pouvoirs publics sur les questions scientifiques. Ses quelque 300 membres comptent parmi les plus grands scientifiques au monde, dont plusieurs prix Nobel et mĂ©dailles Fields.

Adapter le dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables Ă  l’électrification des usages

L’AcadĂ©mie des Sciences a Ă©galement Ă©voquĂ© le problĂšme du dĂ©ploiement massif d’énergies renouvelables, dont la production pourrait passer de 73 TWh en 2023 Ă  plus de 250 TWh en 2035. De fait, la production Ă©lectrique française deviendrait largement excĂ©dentaire, Ă  moins d’une Ă©lectrification massive des usages en moins de 10 ans. Cette Ă©lectrification, jugĂ©e comme acquise dans la PPE3, semble dĂ©corrĂ©lĂ©e de la rĂ©alitĂ© qui montre plutĂŽt une tendance baissiĂšre de la consommation Ă©lectrique française. En parallĂšle, l’objectif de 40 % d’énergies renouvelables dans le mix Ă©lectrique pourrait entraĂźner un manque de flexibilitĂ©, et une volatilitĂ© accrue des prix.

Dans ce contexte, l’AcadĂ©mie des Sciences plaide plutĂŽt pour maintenir un socle de production Ă©lectrique grĂące au parc nuclĂ©aire et un dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables dictĂ© par les besoins rĂ©els.

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Dans ce village, l’électricitĂ© est presque gratuite grĂące au solaire photovoltaĂŻque

20 avril 2025 Ă  05:07

Un village des Hauts-de-France s’est muĂ© en vĂ©ritable communautĂ© Ă©nergĂ©tique, partageant sa production solaire pour en faire baisser le prix. Presque inĂ©dit en France, ce mĂ©canisme pourrait donner des idĂ©es Ă  d’autres communes françaises. 

Bienvenue Ă  Montigny-en-Arrouaise, un petit village de l’Aisne qui a la particularitĂ© d’ĂȘtre prĂ©curseur en matiĂšre d’autoconsommation collective. Sous l’impulsion de son maire, le village a mis en place un systĂšme qui permet de mettre en commun la production d’énergie photovoltaĂŻque locale pour la redistribuer Ă  ses quelque 317 habitants. Au cƓur de cette communautĂ© Ă©nergĂ©tique, on retrouve d’abord cinq bĂątiments communaux Ă©quipĂ©s d’installations photovoltaĂŻques, pour un montant d’investissement de 150 000€, financĂ©s Ă  80 % par l’État et la rĂ©gion Hauts-de-France. L’électricitĂ© produite permet d’alimenter les bĂątiments communaux. Le surplus est distribuĂ© gratuitement aux membres de la communautĂ©, et permet le fonctionnement gratuit de deux bornes de recharge de voitures Ă©lectriques.

Ce systĂšme d’autoconsommation collective ne s’arrĂȘte pas lĂ . Les membres de l’association, qui possĂšdent une installation photovoltaĂŻque, revendent Ă©galement leur Ă©lectricitĂ© Ă  la communautĂ© Ă  moitiĂ© prix, ce qui permet une utilisation locale, et Ă  un prix plus intĂ©ressant. De 10 membres Ă  son lancement, fin 2023, la communautĂ© est passĂ©e Ă  45 consommateurs, et compte 83 kWc de panneaux solaires rĂ©partis sur les toits de 5 bĂątiments communaux et 12 maisons de particuliers.

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Un systÚme rendu possible par la startup française SWEEN

Ce fonctionnement est rendu possible grĂące Ă  la startup Ă  mission SWEEN. Celle-ci, basĂ©e Ă  Montpellier, s’est spĂ©cialisĂ©e dans l’autoconsommation collective, tant pour son dimensionnement que sa gestion opĂ©rationnelle. Pour cela, elle dĂ©ploie un Ă©cosystĂšme intelligent permettant l’optimisation et le pilotage de communautĂ©s Ă©nergĂ©tiques. Cet Ă©cosystĂšme repose notamment sur des Ă©quipements de communication appairĂ©s au compteur Linky. Parmi ces Ă©quipements, SWEEN a rĂ©cemment dĂ©voilĂ© le TeeKY by Pilotic. Cet Ă©metteur radio Linky (ERL) s’intĂšgre aux infrastructures existantes sans Wi-Fi, ni appairage ou configuration. Sa portĂ©e est illimitĂ©e, et permet une vision en temps rĂ©el des donnĂ©es Ă©nergĂ©tiques du rĂ©seau.

Cela permet notamment aux membres de la communautĂ© Ă©nergĂ©tique d’avoir une vision en temps rĂ©el de l’électricitĂ© disponible grĂące Ă  une application dĂ©diĂ©e, et ainsi d’adapter leurs habitudes de consommation pour utiliser au maximum l’énergie produite localement.

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Des panneaux solaires fabriqués à partir de poussiÚre de Lune : à quoi ça sert ?

16 avril 2025 Ă  14:45

L’universitĂ© de Potsdam, en Allemagne, vient de mettre au point des cellules solaires Ă  base de poussiĂšre de Lune. À premiĂšre vue anodine, cette dĂ©couverte pourrait jouer un rĂŽle important dans l’exploration spatiale et faciliter l’implantation de bases pĂ©rennes sur notre satellite.

Les Ă©quipes de Felix Lang, de l’universitĂ© de Potsdam, sont parvenus Ă  mettre au point une cellule photovoltaĂŻque un peu particuliĂšre, en partie composĂ©e de cette poussiĂšre qui recouvre la Lune : le rĂ©golithe lunaire. L’objectif de cette recherche ? Être capable de fabriquer des panneaux solaires sur la Lune pour faciliter une potentielle installation sur place. Pour simuler une fabrication sur la Lune, les chercheurs ont fait fondre une version synthĂ©tique de ce rĂ©golithe lunaire sans le purifier, et l’ont associĂ© Ă  du perovskite, un matĂ©riau dĂ©jĂ  utilisĂ© sur Terre pour fabriquer des cellules photovoltaĂŻques.

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Un rendement trÚs faible mais des panneaux plus légers

Le rendement relativement faible obtenu, proche des 12 %, s’explique par le manque de transparence du rĂ©golithe fondu. MalgrĂ© ce rendement, l’intĂ©rĂȘt de cette dĂ©couverte est grand. Les panneaux solaires actuellement utilisĂ©s dans le domaine spatial affichent des rendements trĂšs Ă©levĂ©s (30 % Ă  40 %), mais sont trĂšs lourds. Ils reprĂ©sentent ainsi une trĂšs grande part du poids de lancement des satellites mis en orbite. De plus, ces panneaux solaires sont relativement fragiles.

Selon FĂ©lix Lang, la fabrication de panneaux solaires directement sur la Lune permettrait de faire baisser le poids de chargement des vaisseaux spatiaux de 99,4 % ! En outre, les panneaux créés Ă  partir de rĂ©golithe auraient une plus grande tolĂ©rance aux irradiations des protons Ă  haute Ă©nergie que l’on retrouve dans l’espace.

Le régolithe lunaire

Le rĂ©golithe lunaire dĂ©signe principalement la couche de poussiĂšre qui recouvre une grande partie de notre satellite. Il est issu des impacts de mĂ©tĂ©orites, et se compose donc de rĂ©sidus d’impacts qui ont pulvĂ©risĂ© la roche lunaire. De nombreuses Ă©quipes de recherche Ă©tudient ses potentielles utilisations et son comportement. L’une des pistes envisagĂ©es est son utilisation comme matĂ©riau d’impression 3D, notamment pour la construction d’objets ou de bases lunaires.

Une application encore lointaine

MalgrĂ© ce potentiel trĂšs intĂ©ressant, la route est encore trĂšs longue avant que l’on retrouve le pendant lunaire de la future gigafactory française Carbon. Si, toujours selon FĂ©lix Lang, il serait possible de faire fondre la poussiĂšre lunaire grĂące Ă  de vastes miroirs courbĂ©s, de nombreuses questions restent en suspens comme l’influence d’une gravitĂ© plus faible lors de la fabrication des cellules, ou encore la rĂ©sistance de ces derniĂšres aux grands Ă©carts de tempĂ©rature qui rĂšgnent sur la Lune.

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Faut-il vraiment freiner le déploiement des énergies renouvelables ?

16 avril 2025 Ă  04:55

À l’aube de la publication de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie, une question anime les dĂ©bats : les objectifs de dĂ©ploiement d’éolien et de solaire sont-ils trop Ă©levĂ©s ? Pourtant, la vraie question Ă  se poser ne serait-elle pas : les objectifs d’électrification des usages sont-ils suffisants ?

Tandis que la production d’électricitĂ© s’est envolĂ©e en 2024, bien aidĂ©e par la forme olympique du parc nuclĂ©aire et des centrales hydroĂ©lectriques, la consommation Ă©lectrique française, elle, reste stable depuis plusieurs annĂ©es. De ce fait, la France a produit 90 TWh de plus qu’elle n’en a consommĂ©.

Dans ce contexte, nombreux sont les observateurs qui s’inquiĂštent des objectifs toujours plus grands de dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables, notamment Ă  travers l’éolien et le solaire. Et pour cause, une production d’électricitĂ©, certes dĂ©carbonĂ©e, dĂ©corrĂ©lĂ©e des besoins rĂ©els, pourrait avoir des effets nĂ©gatifs avec de fortes hausses de prix. Parmi ces observateurs, Vincent Berger, haut commissaire Ă  l’énergie atomique, a indiquĂ© qu’il fallait ralentir sur le dĂ©ploiement du renouvelable pour Ă©viter cette trop grande diffĂ©rence entre production et consommation.

Ces inquiĂ©tudes se concentrent actuellement autour de l’imminente publication de la PPE3 (Programmation pluriannuelle de l’énergie) qui doit fixer les objectifs en matiĂšre de production et de consommation d’énergie pour les dix prochaines annĂ©es. De nombreux acteurs de la vie politique dĂ©noncent une trajectoire pas en accord avec la rĂ©alitĂ© du pays. Si le texte devait faire l’objet d’un simple dĂ©cret, et donc Ă©viter un passage par la case AssemblĂ©e Nationale, il fera finalement l’objet d’un dĂ©bat parlementaire sans vote Ă  la fin du mois d’avril.

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Sans consommation, la production Ă©lectrique n’est rien

NĂ©anmoins, les objectifs de dĂ©ploiement en matiĂšre d’éolien ou de solaire sont-ils les vĂ©ritables problĂšmes de la politique Ă©nergĂ©tique française ? Si on parle souvent du faible impact carbone du mix Ă©lectrique français, il faut rappeler que celui-ci ne compte que pour 25 % de l’énergie totale consommĂ©e en France. Le mix Ă©nergĂ©tique de la France est encore largement dominĂ© par les Ă©nergies fossiles, qui comptent pour 63 % de l’énergie finale en 2022.

L’électrification progressive des usages constitue le meilleur espoir d’atteindre la neutralitĂ© carbone Ă  l’horizon 2050. Pour cela, le dĂ©ploiement massif des Ă©nergies renouvelables est effectivement indispensable. En revanche, il n’a de sens que s’il est accompagnĂ© d’une solide politique de transition Ă©nergĂ©tique, intĂ©grant notamment le dĂ©veloppement du rĂ©seau Ă©lectrique et du stockage d’énergie Ă  grande ampleur.

Or, la consommation Ă©lectrique française, en baisse quasi constante depuis la crise du COVID, ne montre pas de signe d’électrification des usages. La rĂ©ussite de la transition Ă©nergĂ©tique française tiendra donc Ă  la mĂ©tamorphose de plusieurs secteurs particuliĂšrement Ă©metteurs de CO2. Parmi ces secteurs, on peut citer le transport, responsable de 123 millions de tonnes de CO2 par an dans l’hexagone, mais Ă©galement l’industrie (41 Mt CO2/an) ou encore le secteur rĂ©sidentiel et en particulier le chauffage (33 Mt CO2/an).

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Stockage d’électricitĂ© : ce pays d’Europe va construire une STEP aussi puissante que celle de Grand Maison en France

13 avril 2025 Ă  15:14

Elle devrait afficher la mĂȘme puissance que notre fleuron national : la station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) de Grand’Maison. La future station de pompage-turbinage du Loch Earba, dont le permis de construire vient d’ĂȘtre approuvĂ©, devrait jouer un grand rĂŽle pour le rĂ©seau Ă©lectrique du Royaume-Uni qui souffre de perturbations frĂ©quentes.

Elle pourra alimenter 1,4 million de foyers Ă©cossais pendant 22 heures Ă  pleine puissance. La future plus grande STEP du Royaume-Uni vient de faire un pas de plus vers sa mise en service, avec l’obtention du permis de construire. Cette station de pompage-turbinage, qui sera implantĂ©e au Loch Earba, affichera une puissance de 1,8 GW pour une capacitĂ© de stockage de 40 GWh. Au total, elle devrait demander 6 Ă  7 ans de travaux et nĂ©cessiter la crĂ©ation de 500 emplois.

DĂ©sormais, les entreprises Gilkes Energy et SSE Renewables ont la lourde tĂąche de trouver les financements nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre du projet. Pour faciliter cette dĂ©marche, les deux entreprises ont recours au Cap and floor, un mĂ©canisme financier mis en place par le gouvernement britannique, et dĂ©diĂ© au stockage d’électricitĂ© de longue durĂ©e. Ce systĂšme garantit aux porteurs de projet un revenu minimal et limite le revenu maximal afin de les protĂ©ger des fortes fluctuations du marchĂ© de l’électricitĂ©.

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Le stockage d’électricitĂ©, Ă©lĂ©ment incontournable d’un rĂ©seau Ă©lectrique dĂ©sĂ©quilibrĂ©

Cette STEP pourrait ne pas ĂȘtre la seule, car le Royaume-Uni cherche Ă  fortement dĂ©velopper ses capacitĂ©s de stockage d’énergie. Avec le dĂ©veloppement massif des parcs Ă©oliens offshore au large de l’Écosse, le rĂ©seau Ă©lectrique se retrouve fortement dĂ©sĂ©quilibrĂ©, avec une grande part de la production au nord du pays et la majoritĂ© de la consommation au sud. L’Écosse possĂšde, en effet, 17,8 GW de capacitĂ© de production installĂ©e pour des besoins limitĂ©s Ă  4 GW du fait de ses 5,4 millions d’habitants.  Du fait de cette situation, le rĂ©seau atteint parfois ses limites, notamment Ă  cause de certaines portions sous-dimensionnĂ©es du rĂ©seau Ă©lectrique entre l’Écosse et l’Angleterre. Ainsi, les Ă©oliennes doivent ĂȘtre bridĂ©es tandis que des centrales Ă  gaz sont allumĂ©es dans le sud du pays.

Le développement de moyens de stockage, que ce soit grùce à des batteries ou des STEP, permettrait de limiter ce phénomÚne en redistribuant la production électrique de maniÚre plus homogÚne.

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Pourquoi cette grosse batterie domestique risque de ne jamais arriver en France

13 avril 2025 Ă  05:15

Entre capacitĂ© Ă©levĂ©e, installation facile, et prix raisonnable, la nouvelle batterie du fabricant Nature’s Generators, dont la commercialisation est imminente, pourrait bien devenir un best-seller. À condition qu’elle arrive en Europe ! Pour l’instant rĂ©servĂ©e au marchĂ© amĂ©ricain, elle illustre un marchĂ© des batteries domestiques en pleine explosion.

A priori, la batterie MyGrid 10K, de chez Nature’s Generator, a de quoi sĂ©duire. Au programme, on retrouve prĂšs de 10,5 kWh de capacitĂ© et un systĂšme plug-and-play qui facilite son installation. Elle est capable de dĂ©livrer une puissance de 10 kW grĂące Ă  son onduleur dĂ©diĂ©, et peut ĂȘtre couplĂ©e Ă  une installation solaire pouvant atteindre 12 kWc de puissance.

Outre sa facilitĂ© d’installation, la batterie se distingue par le choix de la technologie LiFePO4, qui autorise jusqu’à 6 000 cycles de chargement et dĂ©chargement. Elle peut ĂȘtre connectĂ©e Ă  un rĂ©seau ou fonctionner de maniĂšre autonome.

Une installation grandement facilitée

Selon le fabricant, l’installation de la MyGrid 10K ne nĂ©cessite pas de travaux, tant pour sa mise en place que pour son branchement. Elle se destine donc aussi bien pour les propriĂ©taires que pour les locataires. Les deux Ă©lĂ©ments qui la composent, Ă  savoir l’onduleur (69 kg) et la batterie (97 kg) peuvent s’empiler pour gagner en place. L’écran LCD intĂ©grĂ© permet de suivre en direct les niveaux de batterie et la consommation d’énergie. Selon le fabricant, la batterie peut mĂȘme ĂȘtre installĂ©e dans un vĂ©hicule de loisir.

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Toujours pas pour la France ?

Cependant, malgrĂ© un tarif attractif de 5 999,99 $ (5 283 € au cours actuel) pour 10,5 kWh de stockage, elle ne devrait pas arriver sur le sol français, et ne fonctionne qu’avec une frĂ©quence de 60 Hz. D’ailleurs, ce Nature’s Generator ne serait pas le premier fabricant de systĂšmes de stockage rĂ©sidentiels Ă  snober la France, qui reprĂ©sente un tout petit marchĂ©. Et pour cause, seul 2 % des maisons de l’Hexagone sont Ă©quipĂ©es de centrales solaires avec batteries, la faute Ă  un tarif de l’électricitĂ© relativement peu Ă©levĂ©.

La situation pourrait tout de mĂȘme changer dans les annĂ©es Ă  venir, Ă  mesure que les systĂšmes de stockage deviennent de plus en plus abordables. Pour l’instant, Ă  part Nature’s Generator, personne ne parvient Ă  faire mieux que Tesla et son Powerwall 3 Ă  7 400 € en Italie pour 13,5 kWh. Mais le marchĂ© se dĂ©veloppe de jour en jour, avec les propositions de Enphase (5 kWh pour 3 800 €), Anker Solix et ses 2,688 kWh pour 1799 € ou encore Hoymiles avec sa batterie plug-and-play de 2,2 kWh disponible Ă  seulement 900 € !

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Giga usine de panneaux solaires dans le sud de la France : les travaux vont pouvoir commencer

10 avril 2025 Ă  15:02

Le futur mastodonte français de la production de panneaux solaires se concrĂ©tise de plus en plus. La future usine, qui devrait ĂȘtre implantĂ©e Ă  Fos-sur-Mer, vient d’obtenir toutes les autorisations nĂ©cessaires au dĂ©marrage des travaux. 

Les choses sĂ©rieuses vont pouvoir commencer, du cĂŽtĂ© de Fos-sur-Mer. Les autoritĂ©s viennent de dĂ©livrer le permis de construire et les autorisations environnementales de ce qui devrait devenir l’une des plus grandes usines de production de panneaux photovoltaĂŻques d’Europe. Cette Ă©tape marque ainsi le dĂ©but des phases de construction du projet. DĂ©sormais, il va falloir s’atteler Ă  l’amĂ©nagement des 45 hectares du site, ainsi qu’au dĂ©marrage des travaux qui devrait avoir lieu entre 2025 et 2026. Si tout se passe comme prĂ©vu, les lignes de production devraient sortir leurs premiers panneaux d’ici la fin 2027.

CARBON, usine de tous les superlatifs

Le site de CARBON devrait compter pas moins de 290 000 mÂČ d’infrastructures dĂ©diĂ©es Ă  la production de lingots, de cellules et de wafers. Au total, ce sont 5 GWc de production qui sont espĂ©rĂ©s Ă  l’horizon 2028, soit l’équivalent de 10 millions de panneaux par an. Le site devrait gĂ©nĂ©rer 3 000 emplois directs, et 9 000 emplois indirects.

Les gigafactory, seul moyen de concurrencer la production photovoltaĂŻque chinoise ?

Sur les derniĂšres annĂ©es, le secteur français du photovoltaĂŻque affichait une santĂ© plus que morose. Les fabricants historiques comme Photowatt, Systovi ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, faute de pouvoir rivaliser avec les prix pratiquĂ©s par l’industrie chinoise. MĂȘme l’Allemagne est concernĂ©e, puisque SolarWatt a dĂ» fermer son usine de Dresde.

Pour rivaliser avec les standards chinois de production, la solution semble ĂȘtre la crĂ©ation de vastes usines, permettant ainsi des Ă©conomies d’échelle. Outre la sociĂ©tĂ© Carbon et son site de Fos-sur-Mer, c’est la mĂȘme direction qui est prise par HoloSolis, en Moselle. L’entreprise vient, elle aussi, d’obtenir le permis de construire et les autorisations environnementales pour la crĂ©ation d’une usine capable de produire 10 millions de panneaux solaires par an. Celle-ci devrait sortir de terre en 2026, et employer 1 900 salariĂ©s.

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Relancer l’énergie nuclĂ©aire en Allemagne : pourquoi ce n’est plus une idĂ©e farfelue

10 avril 2025 Ă  05:00

Dans un contexte de hausse permanente des besoins Ă©nergĂ©tiques, et face aux difficultĂ©s inhĂ©rentes au dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables, l’idĂ©e paraĂźt de moins en moins farfelue.

Ce serait un virage historique pour l’Allemagne. Suite Ă  la catastrophe de Fukushima, le pays avait dĂ©cidĂ© de tourner le dos au nuclĂ©aire, et de se concentrer sur le dĂ©ploiement massif de moyens de production d’énergie renouvelables. Si le pari a Ă©tĂ© tenu avec la fermeture des 6 derniers rĂ©acteurs allemands en 2023, et des records de production d’électricitĂ© renouvelable, la situation n’est pas parfaite pour autant. Le pays souffre, en effet, d’un prix de l’énergie en forte hausse, et a du mal Ă  tenir ses engagements Ă©cologiques. En parallĂšle, le pays est obligĂ© d’importer de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ© de la France et de la Pologne.

C’est dans ce contexte que l’idĂ©e d’une relance du nuclĂ©aire a fait son chemin, en particulier Ă  droite de l’échiquier politique allemand. Friedrich Merz, le nouveau chancelier, a Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de stopper le dĂ©mantĂšlement des centrales existantes pour les remettre en service, ou encore la potentielle crĂ©ation de nouvelles centrales.

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Est-il trop tard pour relancer les rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s en 2023 ?

Le redĂ©marrage des six rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s il y a deux ans est loin d’ĂȘtre une formalitĂ©. En effet, le processus de dĂ©mantĂšlement a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© largement entamĂ©. NĂ©anmoins, certains acteurs du nuclĂ©aire comme Framatome ou Westinghouse auraient dĂ©clarĂ© qu’un redĂ©marrage avant 2030 Ă©tait envisageable. Le directeur de la filiale allemande de Framatome a indiquĂ© que la production d’électricitĂ© nuclĂ©aire Ă©tait une solution idĂ©ale pour rĂ©duire les Ă©missions de CO2 Ă  court terme, et renforcer la compĂ©titivitĂ© de l’économie grĂące Ă  des coĂ»ts d’électricitĂ© contrĂŽlĂ©s. Le redĂ©marrage des 6 rĂ©acteurs permettrait, en effet, d’empĂȘcher l’émission de 65 millions de tonnes de CO2 par an, actuellement Ă©mises par des centrales Ă  charbon.

En revanche, les exploitants, eux, se montrent rĂ©ticents Ă  cause d’un climat particuliĂšrement instable en ce qui concerne le nuclĂ©aire. Difficile, dans ces conditions, de mener Ă  bien des projets d’une aussi grande ampleur.

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La piste des SMR et de la fusion

Il y aurait ainsi plus de chance que le come-back du nuclĂ©aire dans le mix Ă©nergĂ©tique allemand se fasse par le biais des petits rĂ©acteurs nuclĂ©aires modulaires. Si l’idĂ©e est encore trĂšs floue, le gouvernement allemand rĂ©flĂ©chirait Ă  la possibilitĂ© de construire des SMR. Un partenariat avec la France aurait Ă©galement Ă©tĂ© Ă©voquĂ©.

Dans une vision encore plus lointaine, l’Allemagne est Ă©galement un des principaux moteurs europĂ©ens et mĂȘme mondiaux en matiĂšre d’énergie de fusion. Avec son programme Fusion 2040, le pays espĂšre mĂȘme accueillir le premier rĂ©acteur Ă  fusion nuclĂ©aire du monde. PrĂšs d’un milliard d’euros de subventions sont prĂ©vues Ă  ce sujet d’ici 2028.

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Les subventions massives à l’origine du boom des panneaux solaires en Europe

9 avril 2025 Ă  14:57

Le photovoltaïque a connu un bond spectaculaire depuis quelques années, en particulier en Europe. La raison ? Des prix en baisse, et des subventions massives. Mais pendant combien de temps cette dynamique va-t-elle se maintenir ?

Si, en matiĂšre de photovoltaĂŻque, la Chine fait la course seule en tĂȘte, l’Europe se place en seconde position avec presque 300 GW installĂ©s en 2023. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le Vieux Continent avait jouĂ© les prĂ©curseurs, mais le prix Ă©levĂ© des installations avait fini par freiner cette dynamique. Plus rĂ©cemment, le conflit ukrainien est venu donner un deuxiĂšme souffle au dĂ©ploiement de l’énergie solaire en Europe. En consĂ©quence, sa puissance installĂ©e a quasiment doublĂ© en l’espace de trois ans seulement !

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Des subventions massives Ă  l’échelle europĂ©enne

Cette hausse spectaculaire est le fruit d’une baisse mondiale du coĂ»t d’installation des centrales photovoltaĂŻques, passant de plus de 5 000 $/kW Ă  moins de 1 000 $/kW. MalgrĂ© cette baisse significative, l’installation d’équipements photovoltaĂŻques Ă  l’échelle d’un mĂ©nage reste un investissement important, souvent hors d’atteinte pour les foyers modestes.

Pour pallier cette situation, chaque pays europĂ©en a mis en place des aides financiĂšres permettant de faciliter l’accĂšs Ă  la production photovoltaĂŻque. Parmi ces aides, on peut citer la rĂ©duction de la TVA pour 9 pays. D’autres pays ont dĂ©veloppĂ© des politiques d’aides trĂšs avantageuses. La Hongrie, par exemple, propose de prendre en charge jusqu’à deux tiers des coĂ»ts d’installation Ă  condition que le systĂšme installĂ© comprenne un systĂšme de stockage de l’énergie produite. En SuĂšde, le soutien financier de l’État ne dĂ©passe pas les 20 %, mais inclut des formalitĂ©s administratives facilitĂ©es.  Enfin, l’Espagne fait partie des pays les plus gĂ©nĂ©reux de l’Europe en la matiĂšre malgrĂ© des dĂ©lais de traitement des dossiers particuliĂšrement longs.

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Un avenir plus incertain

Cette politique de subvention massive, qui inclut Ă©galement des avantages fiscaux, ou encore des prĂȘts bancaires Ă  faible taux, a portĂ© ses fruits : la plupart des pays europĂ©ens devraient atteindre leurs objectifs de capacitĂ© de production installĂ©e pour 2030. Nombre d’entre eux pourraient mĂȘme dĂ©passer leur objectif.

AprĂšs une pĂ©riode particuliĂšrement faste, les annĂ©es Ă  venir pourraient s’avĂ©rer moins radieuses. En effet, de nombreux programmes de subventions devraient prendre fin dans les annĂ©es Ă  venir, et les potentiels programmes de subventions pour les annĂ©es Ă  venir restent encore flous, Ă  l’image de la France. En parallĂšle, l’accroissement constant des capacitĂ©s de production d’énergie photovoltaĂŻque va demander une lourde adaptation du rĂ©seau Ă©lectrique europĂ©en, ou des systĂšmes de stockage d’énergie permettant l’utilisation locale de l’énergie produite, pour Ă©viter les dĂ©lestages.

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Le plus grand parc éolien terrestre français ne verra finalement pas le jour

7 avril 2025 Ă  14:41

C’est peut-ĂȘtre la fin d’un long feuilleton entre EDF Renouvelables, Renner Energies et les habitants de cette rĂ©gion venteuse des Ardennes. La cour administrative de Nancy vient d’annuler la construction du plus grand parc Ă©olien de France, pour cause de nuisance visuelle. 

Il avait les mensurations d’un parc Ă©olien offshore : 63 Ă©oliennes de 200 mĂštres de haut pour une puissance totale de 226 MW. Le parc du « Mont des Quatre Faux », portĂ© par Renner Energie et EDF Renouvelables, devait ĂȘtre installĂ© dans les Ardennes, et produire l’équivalent de la consommation Ă©lectrique de 249 000 habitants. Mais ce vaste projet, initiĂ© dĂšs 2005, a fait l’objet de nombreuses contestations locales, principalement Ă  cause de l’impact visuel trĂšs important du site pour les communes alentour.

AprĂšs une bataille juridique de plusieurs annĂ©es, la cour administrative d’appel de Nancy vient finalement de donner raison aux riverains et associations opposĂ©es au projet, indiquant que le projet « gĂ©nĂšre ainsi de fortes visibilitĂ©s en raison du nombre important d’éoliennes dans un rayon de 10 km dĂ©jĂ  autorisĂ©es dans le secteur ». Toujours selon la cour administrative, les seuils d’alerte admis pour apprĂ©cier le phĂ©nomĂšne de saturation visuelle sont largement dĂ©passĂ©s pour 5 communes Ă  proximitĂ© directe du parc. Du fait de la gĂ©ographie particuliĂšre du site, ni le relief ni la vĂ©gĂ©tation ne viennent attĂ©nuer les effets d’encerclement et de saturation visuelle pour les habitants.

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Retombées économiques vs nuisances visuelles

La dĂ©cision de la cour administrative de Nancy devrait soulager un grand nombre de riverains, mais ne fera pas que des heureux. À l’issue du verdict, le maire de Cauroy a ainsi dĂ©noncĂ©, auprĂšs du mĂ©dia Le Figaro, « 20 ans de travail balayĂ© » du fait d’une minoritĂ© d’opposants.

Et pour cause, l’implantation d’un tel parc a Ă©galement de nombreux soutiens, notamment grĂące Ă  la perspective de retombĂ©es Ă©conomiques trĂšs favorables pour les communes et entreprises locales. Les travaux du projet du « Mont des Quatre Faux » devaient gĂ©nĂ©rer 60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les entreprises locales. De plus, l’exploitation du site nĂ©cessitait la crĂ©ation d’une dizaine d’emplois. Les communes auraient Ă©galement dĂ» profiter de retombĂ©es fiscales trĂšs intĂ©ressantes, Ă  hauteur de 2,2 millions d’euros par an.

La bataille n’est peut-ĂȘtre pas totalement terminĂ©e. EDF Renouvelable a encore deux mois pour demander un recours en cassation auprĂšs du Conseil d’État.

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L’air comprimĂ©, bientĂŽt la technologie idĂ©ale pour stocker localement l’énergie ?

3 avril 2025 Ă  04:22

Dans la course au stockage d’énergie par air comprimĂ©, le français Segula Technologies joue la carte de la modularitĂ© pour s’adapter aux besoins des industries. Un pari intĂ©ressant pour permettre l’optimisation des Ă©nergies renouvelables locales.

Les potentielles applications du stockage d’énergie par air comprimĂ© se dessinent peu Ă  peu. La technologie, communĂ©ment appelĂ©e Compressed Air Energy Storage (CAES), a longtemps Ă©tĂ© envisagĂ©e comme solution pour stocker l’énergie. NĂ©anmoins, jusqu’à prĂ©sent, les systĂšmes classiques ne prĂ©sentaient pas un rendement suffisamment Ă©levĂ© pour ĂȘtre intĂ©ressants. En effet, du fait de pertes de chaleur lors de la compression, le rendement dĂ©passait difficilement les 50 %.

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La situation pourrait changer. Le groupe français d’ingĂ©nierie Segula Technologies a dĂ©veloppĂ© Remora, une technologie de stockage par air comprimĂ© qui repose sur un systĂšme de compression isotherme. D’abord dĂ©veloppĂ©e pour l’éolien offshore, cette technologie pourrait arriver sur la terre ferme par le biais de Remora Stack, une sorte de batterie Ă  air comprimĂ© qui prend la forme d’un conteneur de 12 mĂštres de long.

Selon Segula, grĂące Ă  ce systĂšme de compression isotherme, le rendement total atteindrait 70 %. Avec cette technologie, la puissance de stockage est dĂ©terminĂ©e par la taille du compresseur, et la capacitĂ© de stockage est dĂ©terminĂ©e par le volume d’air comprimĂ©. Pour l’heure, grĂące Ă  un financement du projet europĂ©en AIR4NRG, deux projets pilotes devraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s en Espagne d’ici 2026, d’une puissance de 200 kW chacun. La capacitĂ© de stockage d’un seul conteneur atteint 1 mĂ©gawattheure (MWh). L’industrialisation de la technologie est espĂ©rĂ©e pour 2028-2029.

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Une technologie adaptée à de nombreux usages

À l’origine, Segula a dĂ©veloppĂ© cette technologie pour permettre l’optimisation de la production de parcs Ă©oliens offshore. D’ailleurs, d’autres projets de stockage d’énergie Ă  l’échelle du rĂ©seau sont en cours de dĂ©veloppement, notamment en Californie. Mais avec le Remora Stack, le groupe français vise plutĂŽt un dĂ©ploiement sur des sites industriels, des Ă©coquartiers ou encore des infrastructures publiques grĂące Ă  un format compact, particuliĂšrement adaptĂ© Ă  ce type d’usage. La technologie se veut Ă  la fois fiable et modulable. Elle pourrait donc facilement ĂȘtre adaptĂ©e aux besoins Ă©volutifs d’un site industriel.

Avec sa technologie, Segula est allĂ© encore plus loin et a imaginĂ© cette mĂȘme technologie adaptĂ©e aux particuliers. Celle-ci prendrait la forme – et la taille – d’un ballon d’eau chaude. Elle permettrait de stocker l’énergie produite par des panneaux photovoltaĂŻques grĂące Ă  une technologie qui ne nĂ©cessite ni terre rare, ni lithium.

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Ces chercheurs ont réussi à recycler 99,99% du lithium contenu dans les batteries

2 avril 2025 Ă  14:35

Enjeu fondamental de la transition Ă©nergĂ©tique, le recyclage des batteries vient peut-ĂȘtre de franchir une Ă©tape trĂšs importante. Des chercheurs chinois ont, en effet, rĂ©ussi Ă  recycler le lithium de batteries sans utiliser d’acide, ni utiliser de grandes quantitĂ©s d’énergie.

Composantes essentielles de notre quotidien, les batteries lithium-ion ont un dĂ©faut : leur recyclage peut ĂȘtre complexe et Ă©nergivore, et impliquer des impacts environnementaux notables selon les procĂ©dĂ©s mis en place. Mais ce constat pourrait bientĂŽt changer. Des chercheurs de l’UniversitĂ© centrale du sud Ă  Changsha, de l’UniversitĂ© normale de Guizhou et du Centre national de recherche en ingĂ©nierie des matĂ©riaux de stockage d’énergie avancĂ©s, ont rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper une solution de recyclage plus efficace et plus durable. Celle-ci repose sur l’utilisation d’une solution liquide contenant du fer, du sel, de l’oxalate de sodium et surtout de la glycine. Ce liquide, au contact de la batterie, a la particularitĂ© de dĂ©composer la batterie. Les particules mĂ©talliques se retrouvent ainsi dissoutes dans la solution.

Les rĂ©sultats obtenus par cette nouvelle technique sont particuliĂšrement prometteurs. En moins de 15 minutes, le processus aurait permis de rĂ©cupĂ©rer 99,99 % du lithium, 96,80 % du nickel, 92,35 % du cobalt et 90,59 % du manganĂšse. Outre ces performances, cette solution a l’avantage d’ĂȘtre neutre. De plus, une fois l’extraction finie, la glycine n’est pas considĂ©rĂ©e comme un dĂ©chet, mais comme une ressource. En effet, riche, en azote, elle peut ĂȘtre utilisĂ©e comme engrais.

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La difficile optimisation du recyclage des batteries

À l’heure actuelle, le processus de recyclage repose principalement sur l’hydromĂ©tallurgie, qui consiste Ă  dissoudre les mĂ©taux contenus dans les batteries pour les rĂ©cupĂ©rer. Cette technique nĂ©cessite d’utiliser des acides forts comme l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique ou l’acide nitrique. Selon les procĂ©dĂ©s habituels, l’hydromĂ©tallurgie permet de rĂ©cupĂ©rer de 50 % Ă  80 % du lithium d’une batterie. De plus, les acides utilisĂ©s sont dĂ©licats Ă  gĂ©rer, et reprĂ©sentent un danger pour l’environnement.

Plus rĂ©cemment, une autre technique de recyclage a fait parler d’elle : le Flash Joule Heating. Ce procĂ©dĂ©, mis au point par l’UniversitĂ© de Rice, au Texas, permettrait d’atteindre jusqu’à 98 % des matĂ©riaux usagĂ©s. NĂ©anmoins, son principe de fonctionnement nĂ©cessite une trĂšs grande montĂ©e en tempĂ©rature (plus de 3 000 °C), nĂ©cessitant une importante dĂ©pense d’énergie.

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Pourquoi le monde restera obÚse de son pétrole en 2025

30 mars 2025 Ă  14:34

Rien n’est encore gagnĂ©, pour la transition Ă©nergĂ©tique. MalgrĂ© des chiffres records en matiĂšre de production d’énergie renouvelable, le pĂ©trole reste le mĂštre Ă©talon mondial, en matiĂšre d’énergie. 

Comme tous les mois, l’Agence internationale de l’énergie vient de publier son rapport sur le marchĂ© pĂ©trolier pour fĂ©vrier 2025. Riche en enseignements, ce rapport tĂ©moigne du dĂ©sĂ©quilibre qui semble se crĂ©er entre l’offre et la demande de pĂ©trole sur l’annĂ©e 2025.

Ce rapport montre que la baisse du recours aux Ă©nergies fossiles n’est pas encore d’actualitĂ©. En effet, l’annĂ©e 2025 devrait ĂȘtre marquĂ©e par une hausse des besoins en pĂ©trole estimĂ©e Ă  1,1 million de barils par jour (mbpj). Cette hausse est principalement liĂ©e aux besoins grandissants de la Chine, en particulier pour son industrie pĂ©trochimique. La consommation totale devrait donc atteindre 103,9 millions de barils par jour. Cette situation dans le secteur pĂ©trolier ne fait que confirmer les observations faites au sujet de la consommation de gaz : le monde n’est pas encore prĂȘt Ă  se dĂ©faire des Ă©nergies fossiles.

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Réelle décroissance des besoins, ou situation macroéconomique complexe ?

NĂ©anmoins, il est intĂ©ressant de noter que l’offre mondiale devrait augmenter d’autant plus, et surpasser la demande de pĂ©trole Ă  hauteur de 600 000 bpj. Cette diffĂ©rence entre offre et demande pourrait mĂȘme atteindre 1 million de bp/j si l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole et ses alliĂ©s) prolonge la hausse de production au-delĂ  du mois d’avril. Parmi ces pays, on peut citer le Kazakhstan qui dĂ©passe ses objectifs de production fixĂ©s par l’Opep+, Il en va de mĂȘme pour l’Iran et le Venezuela qui ont augmentĂ© leur production en prĂ©vision de potentielles futures restrictions. Hors Opep+, de nombreux pays produisent Ă©galement Ă  des niveaux records avec les États-Unis en tĂȘte.

MalgrĂ© le dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables Ă  travers le monde, le constat est sans appel : le pĂ©trole reste le facteur dĂ©cisif d’une Ă©conomie mondiale tourmentĂ©e, et la source de tensions grandissantes entre les puissances Ă©conomiques actuelles. Les États-Unis, moteurs de cette situation, viennent de menacer d’une hausse de 25 % des droits de douane tout pays qui achĂšterait du pĂ©trole au Venezuela.

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En accueillant une centrale nucléaire, ces villages français sont devenus de petits Dubaï

30 mars 2025 Ă  05:09

Parfois qualifiĂ©es « d’émirats municipaux », les communes accueillant les centrales nuclĂ©aires françaises sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs bien loties. Cette situation devrait perdurer avec le programme de relance du nuclĂ©aire qui prĂ©voit la construction de 6 EPR2. 

Si le financement dĂ©finitif des deux EPR2 de Penly n’a pas encore Ă©tĂ© validĂ©, les travaux prĂ©paratoires, eux, ont bel et bien commencĂ©. Sur le site de la centrale, les Ă©quipes d’Eiffage GĂ©nie Civil s’affairent autour de l’emplacement des deux futurs rĂ©acteurs dans le but de prĂ©parer la plateforme, et de renforcer la digue existante. Mais il n’y a pas que sur le site de la centrale que les projets de travaux s’accumulent.

Les chiffres sont impressionnants : on prĂ©voit prĂšs de 9 000 places de parking supplĂ©mentaires, 6 000 nouveaux logements, et un nouvel hĂŽpital de 45 millions d’euros, qu’EDF a aidĂ© Ă  financer. L’impact du chantier des 2 EPR2 va jusqu’à Dieppe, oĂč le service des urgences devrait ĂȘtre agrandi, et la gare modernisĂ©e. Au TrĂ©port, la municipalitĂ© a mĂȘme rachetĂ© un camping Ă  la ferme pour accueillir des ouvriers du chantier, et ainsi Ă©viter l’engorgement des campings municipaux.

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Des communes abreuvĂ©es d’emplois

Ce branle-bas de combat gĂ©nĂ©ral est loin d’ĂȘtre anecdotique pour Petit-Caux, la nouvelle commune qui englobe 18 communes rĂ©parties autour de la centrale. Au plus fort de l’activitĂ©, ce sont prĂšs de 8 000 salariĂ©s qui sont attendus sur le chantier, soit presque autant que toute la population de la commune. Dans bien des cas, les salariĂ©s devraient d’ailleurs venir avec leur famille, augmentant d’autant plus les besoins des collectivitĂ©s locales.

MĂȘme pendant la phase d’exploitation, Ă  partir de 2038 si tout va bien, ce sont plus de 3 000 personnes qui devraient continuer de travailler sur le site. De ce fait, les capacitĂ©s de toutes les infrastructures publiques vont devoir ĂȘtre revues Ă  la hausse : Ă©coles, lycĂ©es, Ă©quipements sportifs, etc.

EDF aménage des espaces naturels autour de ses centrales

VĂ©ritable conscience Ă©cologique, ou simple outil de communication ? Depuis le dĂ©but du programme nuclĂ©aire, EDF a pris l’habitude de soigner les espaces naturels aux abords de ces centrales. On peut souvent y trouver des sentiers de randonnĂ©e, et mĂȘme une zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique Ă  proximitĂ© directe de la centrale de Nogent-sur-Seine.

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Centres aquatiques, festivals et coquetteries

Heureusement, les communes qui accueillent des centrales nuclĂ©aires bĂ©nĂ©ficient historiquement d’une situation Ă©conomique (trĂšs) favorable. DĂšs le dĂ©but du programme nuclĂ©aire, dans les annĂ©es 1960, EDF a privilĂ©giĂ© l’installation des centrales dans de petites communes rurales, Ă  quelques exceptions prĂšs. Comme l’explique ce dossier, rĂ©alisĂ© par GĂ©oconfluences, en dĂ©cembre 2017, ces petites communes ont pu profiter de taxes fonciĂšres sur bĂąti et non bĂąti dont le montant repose sur la valeur des biens prĂ©sents dans les centrales.

Comprenez qu’EDF verse des taxes trĂšs Ă©levĂ©es Ă  des communes comptant peu d’administrĂ©s. Ces retombĂ©es fiscales ont permis Ă  ces communes de rĂ©aliser des travaux d’embellissement, et bien plus encore. Le village de Belleville-sur-Loire, par exemple, qui accueille la Centrale de Belleville, a procĂ©dĂ© Ă  l’enfouissement de l’ensemble des rĂ©seaux Ă©lectriques et tĂ©lĂ©phoniques de la commune. Du fait de ces budgets municipaux trĂšs Ă©levĂ©s, les communes en question ont pu multiplier les investissements dans des infrastructures de loisir particuliĂšrement inhabituelles compte tenu de leur nombre d’habitants.

Par exemple, les villages d’Avoine (1 900 habitants), Golfech (1 000 habitants) ou Dampierre-en-Burly (1 400 habitants) possĂšdent tous les trois des piscines, voire mĂȘme des centres aquatiques ! Certaines de ces communes ont mĂȘme organisĂ© des festivals Ă  portĂ©e internationale, Ă  l’image de Belleville-sur-Loire avec Val en Jazz ou Avoine avec Avoine Zone Groove.

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Une pluie d’avantages pour les habitants

Pour les habitants, les avantages ne s’arrĂȘtent pas lĂ . Avant qu’elle soit supprimĂ©e, la taxe d’habitation Ă©tait Ă©galement trĂšs avantageuse dans les communes concernĂ©es. À Avoine, en 2016, elle Ă©tait affichĂ©e Ă  seulement 0,10 % contre 12 % de moyenne pour les autres communes similaires du dĂ©partement. Enfin, d’autres services ont pu ĂȘtre dĂ©ployĂ©s comme Ă  Chooz. Dans le petit village de 800 habitants, chaque foyer est gratuitement Ă©quipĂ© de la fibre optique, et d’un dĂ©codeur donnant accĂšs au bouquet de chaĂźnes de Canalsat.

Du fait de cette situation financiĂšre exceptionnelle, on comprendra donc pourquoi les habitants des communes accueillant des centrales nuclĂ©aires sont gĂ©nĂ©ralement favorable Ă  la prĂ©sence de la centrale. Le dĂ©bat autour de la potentielle fermeture de Fessenheim, en 2012, en est l’exemple parfait. Les communes ayant affichĂ© un soutien au maintien de la centrale Ă©taient toutes situĂ©es Ă  proximitĂ© directe du site, tandis que le reste du dĂ©partement appelaient globalement Ă  la fermeture du site.

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1 milliard de tonne de charbon produit : pourquoi l’Inde en est si fiùre ?

28 mars 2025 Ă  05:29

C’est avec une certaine fiertĂ© que l’Inde vient d’annoncer avoir franchi la barre symbolique du milliard de tonne de charbon produit en une annĂ©e. Cette annonce remet en perspective l’état de la transition Ă©nergĂ©tique Ă  l’échelle mondiale. 

C’est par le biais d’un post sur le rĂ©seau social X (ex-Twitter) que le ministĂšre indien du charbon a annoncĂ© avoir franchi le cap des 1 milliard de tonne de charbon produit en une annĂ©e. En passant ce cap, l’Inde conforte sa position de deuxiĂšme producteur mondial de charbon avec un part de 9,3 %. D’un point de vue europĂ©en, l’annonce a de quoi surprendre.

Si le gaz et le pĂ©trole sont encore massivement utilisĂ©s, le charbon, lui, est clairement sur la pente descendante en raison de ses effets environnementaux et sanitaires. En France, il ne reste plus que deux centrales Ă  charbon encore utilisĂ©es, et le Royaume-Uni s’apprĂȘte Ă  fermer son unique centrale utilisant ce type d’énergie. MĂȘme l’Allemagne, dont la production d’énergie repose encore massivement sur le charbon et le lignite (21,3 % du mix Ă©lectrique), ne cesse de fermer des centrales.

đ‡đąđŹđ­đšđ«đąđœ đŒđąđ„đžđŹđ­đšđ§đž! 🇼🇳

India has crossed a monumental 1 BILLION TONNES of coal production!

With cutting-edge technologies and efficient methods, we’ve not only increased production but also ensured sustainable and responsible mining. This achievement will fuel
 pic.twitter.com/KRGOBQ1SA7

— G Kishan Reddy (@kishanreddybjp) March 21, 2025

1,5 milliard de tonnes de charbon d’ici 2030

L’Inde et la Chine sont donc dans une toute autre dynamique que l’Europe en matiĂšre de charbon. En 2023, l’Inde a consommĂ© plus de charbon que toute l’Europe et les AmĂ©riques rĂ©unies, du fait d’un mix Ă©lectrique reposant Ă  72 % sur cette Ă©nergie. D’ailleurs, poussĂ©e par les deux pays, la consommation mondiale de charbon a augmentĂ© de 10 % sur les 10 derniĂšres annĂ©es.

Le recours massif au charbon de l’Inde s’explique en partie par sa trĂšs grande densitĂ© de population. S’il se place au troisiĂšme rang mondial en termes de consommation d’électricitĂ©, sa consommation par habitant ne reprĂ©sente que 20 % de celle de la France. Mais le pays doit fournir de l’électricitĂ© Ă  plus d’1,4 milliard de personnes, soit le double de la population europĂ©enne. Dans ce contexte, le charbon, dont le pays possĂšde de grandes quantitĂ©s, constitue un moyen rapide et efficace de produire de l’électricitĂ©, tout en assurant une forme de souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique. Le pays compte continuer d’exploiter massivement ses rĂ©serves, estimĂ©es Ă  122 milliards de tonnes, et atteindre une cadence de 1,5 milliard de tonnes produit par an d’ici 2030.

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L’Inde investit Ă©galement dans les Ă©nergies bas-carbone

En parallĂšle, le pays mise aussi sur l’avenir avec les Ă©nergies renouvelables, en mettant en Ɠuvre parmi les plus grandes centrales photovoltaĂŻques et Ă©oliennes du monde. Enfin, le pays compte Ă©galement accĂ©lĂ©rer sur le nuclĂ©aire et vise les 100 GW installĂ©s d’ici 2047. Ces objectifs restent insuffisants pour compenser les plus de 237 GW de centrales Ă  charbon en activitĂ© dans le pays.

La Chine reste loin devant

Si la Chine est championne du dĂ©ploiement d’énergies renouvelables, elle est Ă©galement championne du charbon. Entre 2000 et 2022, le pays a augmentĂ© sa production d’électricitĂ© Ă  partir du charbon de 421 % ! Le charbon reprĂ©sente, en 2022, 62 % de son mix Ă©lectrique. En termes de production, la Chine bat Ă©galement des records. Celle-ci s’élevait Ă  3,9 milliards de tonnes par an en 2020, et pourrait dĂ©passer les 4 milliards en 2025. 

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Sans charbon ni biomasse, la centrale EDF de Cordemais peine à se trouver un avenir énergétique

27 mars 2025 Ă  05:44

EDF est priĂ© de revoir sa copie, concernant le destin de la centrale de Cordemais. Quelques mois aprĂšs l’annonce de la fin d’un projet de conversion Ă  la biomasse, le SĂ©nat demande que l’activitĂ© de production ou de stockage d’électricitĂ© soit maintenu aprĂšs la fermeture de la centrale. 

Que va devenir la centrale Ă©lectrique de Cordemais ? Une chose est sĂ»re : Ă  partir de 2027, elle ne produira plus d’électricitĂ© Ă  partir de charbon. Mais au-delĂ , rien n’est encore dĂ©cidĂ©. Il y a bien eu le projet Ecocombust 2, qui devait permettre la reconversion de l’une des deux derniĂšres centrales Ă  charbon du pays Ă  la biomasse. Mais en fin d’annĂ©e 2024, EDF a finalement dĂ©cidĂ© d’abandonner le projet, par crainte d’un manque de rentabilitĂ©.

L’électricien français a bien une idĂ©e en tĂȘte, et souhaite transformer le site en usine de production de tuyaux pour les EPR2. Le site pourrait entrer en service Ă  partir de 2029, et serait gĂ©rĂ© par Framatome. Mais il y a un hic : cette usine de production ne permettrait d’assurer qu’une centaine d’emplois dans un premier temps, et 200 emplois Ă  terme. On est donc loin des 328 salariĂ©s d’EDF qui travaillent actuellement sur le site.

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Fabrication de tuyaux ou production d’électricitĂ© ?

Dans cette situation, les sĂ©nateurs de Loire-Atlantique viennent de faire voter un projet d’amendement auprĂšs de la commission des affaires Ă©conomiques du SĂ©nat. Cet amendement, qui vient d’ĂȘtre adoptĂ©, contraint EDF Ă  proposer un plan de conversion de la centrale, soit pour assurer une production d’électricitĂ© Ă  partir d’énergies renouvelables, soit pour stocker de l’électricitĂ©. Selon la sĂ©natrice Karine Daniel, le site a une grande importance dans le mix Ă©nergĂ©tique français, et doit conserver son rĂŽle dans l’équilibre du rĂ©seau Ă©lectrique. Pilotable, la centrale a, en effet, l’avantage de permettre Ă  EDF d’ajuster efficacement sa production d’électricitĂ© en fonction de la demande.

Il semble donc qu’EDF soit contraint de revoir – ou complĂ©ter – ses plans pour remettre la production d’électricitĂ© au cƓur du projet Cordemais. Compte tenu de ses infrastructures Ă©lectriques, le site pourrait ĂȘtre converti en batterie stationnaire, ou pourrait mĂȘme accueillir un SMR, comme Ă©voquĂ© fin 2023 par Christelle Morançais, prĂ©sidente de la rĂ©gion Pays de Loire.

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