Vue normale

Reçu hier — 2 octobre 2025

Ghost of Yōtei

2 octobre 2025 à 06:00
Même en lambeaux d’étoffe, Atsu porte le vêtement le plus pur : le désir de vengeance après la jeunesse enfuie, la revanche prise dans la chair de l’autre. La Japonaise, après avoir vécu sa tragédie, puis l’exil, reprend les routes de l’île au nord de l’Archipel. Nous l’appelons Hokkaidō, ils l’appelaient Ezo. Là-bas, la neige est une vieille camarade. Elle connaît Atsu depuis des années, et s’allonge inépuisable sur des terres septentrionales qui ont échappé à la consommation des siècles. Un monde ineffable et sacré pris dans un éclat glacé, dont l’épicentre est le mont Yōtei.
Reçu avant avant-hier

Lost Soul Aside

10 septembre 2025 à 06:00
C’était il y a quelques heures, peut-être plus, peut-être moins. J’ai déposé la manette sur un coin de table sans même prendre le temps d’éteindre l’écran, puis je suis parti me faire un café serré. Dans le fond de la tasse, à peine tiède, un liquide noir comme un trauma. J’avais laissé derrière moi ma sœur Louisa, la résistance, mes amies, la Capitale, mon pays, le destin de l’humanité. Tout, vraiment tout. Et je n’en avais rien à foutre.

Metal Gear Solid Delta : Snake Eater

28 août 2025 à 06:00
Les jeux, je les oublie. Quand un roman, un film ou une pièce de théâtre me collent à la mémoire, mes innombrables parties des dernières décennies tendent à s’envoler vers le néant. Pas grand-chose ne subsiste. Des flashs me reviennent bien sûr, des scènes marquantes, parfois même des noms de personnages. En revanche, quelques poignées d’entre eux restent vivaces, fixés à des moments précis de l’existence. Metal Gear Solid 3 en fait partie. C’était il y a maintenant plus de vingt ans, un récit comme une respiration lycéenne. Un jeu auquel je n’avais jamais rejoué, n’y même pensé rejouer.

Ninja Gaiden : Ragebound

6 août 2025 à 06:00
Je n’étais pas dans la forme du siècle au moment de lancer Ninja Gaiden : Ragebound. Pourtant, il m’a réveillé, et pas qu’un peu. Il m’a aussi frustré, et pas qu’un peu. Faisons comme le jeu. Pas de temps à perdre avec un téléchargement gourmand, des explications à rallonge ou un tutoriel sans fin, on y va pour la défonce. L’histoire ? Peu importe, ce qui compte est d’éclater des milliers de démons, puis des Américains de la CIA, puis les deux. La virevolte et le sang. Ça suffit à notre bonheur estival et à celui de notre héros, Kenji.

Wuchang : Fallen Feathers

23 juillet 2025 à 06:00
David Lynch avait l’habitude de dire quelque chose du genre « mieux vaut un café dégueulasse que pas de café du tout ». C’est ma manière de concevoir les Souls-like. Après en avoir terminé des dizaines, dont la plupart n’avaient pas grand intérêt sinon de répondre à une addiction, l’acharnement ne faiblit pas. Jamais. La vague actuelle de ces productions suscite même ma curiosité, et, chaque fois, j’espère dénicher la bonne surprise.
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