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Reçu aujourd’hui — 25 novembre 2025

Accusé d’outil pour criminels, GrapheneOS rompt avec la France

25 novembre 2025 à 10:49
Carbone en colère
Accusé d’outil pour criminels, GrapheneOS rompt avec la France

Un article du Parisien sur le système Android alternatif GrapheneOS a créé une polémique : le système mobile serait une « botte secrète » pour les narcotrafiquants. L’équipe du projet a réagi radicalement, en retirant toutes ses ressources de France. La polémique a enflé en quelques jours, créant une cassure diplomatique dans l’univers open source.

Le 19 novembre 2025, Le Parisien a publié un article affirmant que la police judiciaire française avait alerté sur l’utilisation de GrapheneOS par les réseaux criminels organisés. L’article citait notamment le cas d’un trafiquant de 27 ans identifié comme « Bilel », soupçonné de diriger un réseau sous l’alias « Omar », et dont le téléphone Google Pixel équipé de GrapheneOS s’est « mystérieusement réinitialisé » lors d’une perquisition.

GrapheneOS est ce que l’on appelle une ROM alternative pour smartphones Android. Contrairement à d’autres ROM cependant, il ne peut être installé que sur un seul type d’appareil : les Pixel de Google. Pourquoi ? Car selon l’équipe chargée du projet, ce sont les seuls appareils permettant un reverrouillage complet du chargeur d’amorçage (bootloader) avec des clés cryptographiques personnalisées, garantissant l’intégrité du système contre les attaques physiques (nous y reviendrons). GrapheneOS a une orientation très marquée sur la sécurité, mais l’exclusivité des Pixel pourrait être abandonnée dès l’année prochaine, l’équipe ayant évoqué un rapprochement avec un autre équipementier.

Cet article a déclenché une vaste polémique, la décision brutale pour l’équipe de retirer toutes les ressources du projet hébergées en France, des critiques virulentes du pays, des attaques contre des ROM françaises et jusqu’à l’interdiction pour les membres de l’équipe de voyager en France, par peur des arrestations.

Une déclaration de guerre

L’article du Parisien n’est pas passé. Pour l’équipe de développement de GrapheneOS, il a agi comme une déclaration de guerre. Sur les réseaux sociaux, particulièrement X, Bluesky et Mastodon, le compte officiel du projet répond de manière très franche le 20 novembre : un « autre journaliste français » est accusé de « semer la peur », en n’ayant pas rendu fidèlement sa réponse. Celle-ci est pourtant présente dans l’article :

« Nous ne vendons rien, nous n’avons ni clients ni usagers. Les gens peuvent télécharger notre système d’exploitation gratuitement sur leurs téléphones Pixel et l’utiliser. Notre travail sur la sécurité et la confidentialité est très apprécié par les professionnels de la sécurité et est régulièrement recommandé et utilisé par les militants des droits de l’homme, les journalistes et les avocats. […] Les bandits et trafiquants utilisent aussi des couteaux, des voitures rapides et de l’argent liquide, des choses qui sont aussi largement utilisées par des citoyens honnêtes »

L’équipe pointe de nombreuses erreurs et surtout ce qu’elle présente comme un gros raccourci : GrapheneOS est associé à l’idée de criminalité.

Rapidement, la réponse de l’équipe se fait très critique vis-à-vis de la France : « Nous allons mettre fin aux quelques activités que nous menons en France car nous ne pensons plus que le pays soit sûr pour les projets open source de protection de la vie privée ». Elle annonce également que ses forums de discussions et autres instances Mastodon, Discourse et Matrix, hébergés chez OVHcloud, vont déménager vers des serveurs au Canada (où est basé l’essentiel de l’équipe) et en Allemagne. Contactée, l’entreprise française ne nous a pas encore répondu.

« Nous n’irons plus en France, notamment pour des conférences, et nous éviterons également d’y faire travailler des personnes. Une règle simple pour l’UE est d’éviter les pays qui soutiennent ChatControl. Nous sommes convaincus qu’il nous est désormais impossible d’opérer en toute sécurité en France en tant que projet open source axé sur la protection de la vie privée »

Deux jours plus tard, un article de France Info cite une « note confidentielle » selon laquelle les autorités auraient alerté sur GrapheneOS, « utilisé par des groupes criminels liés au narcotrafic pour dissimuler des activités réalisées avec leurs téléphones portables et pour empêcher leur exploitation par les services d’enquête. Il permet notamment d’effacer les données du téléphone, lorsqu’il est utilisé par un tiers ».

L’équipe a été contactée et s’en est défendue : « Nous ne vendons pas de téléphones et nous ne sommes pas responsables si des personnes utilisent notre base, y ajoutent des fonctionnalités douteuses et la vendent à un groupe de personnes ». Sinon, autant blâmer Google et Apple, qui fournissent elles aussi des fonctions de préservation de la vie privée, assène l’équipe, qui ajoute : « C’est vraiment une position absurde ».

Charge contre la France

L’équipe de GrapheneOS a précisé que ses décisions n’affecteraient pas la disponibilité du système au sein du pays. Il s’agit davantage d’une rupture diplomatique et d’un doigt pointé sur un pays qui serait sur le point de sombrer dans le fascisme. L’équipe indique que les forces de l’ordre l’auraient explicitement menacée de lui « faire ce qu’elles ont fait à EncroChat et Sky ECC ».

« La France est un pays de plus en plus autoritaire, sur le point de devenir bien pire. Ils sont déjà de très fervents partisans du contrôle du chat de l’UE. Leur application fasciste de la loi est clairement en avance sur la situation, diffusant des affirmations fausses et scandaleuses sur des projets open source de confidentialité. Rien de tout cela n’est prouvé », déclarait ainsi le compte officiel sur Mastodon, X.com et Bluesky le 19 novembre.

C’est d’ailleurs là que l’affaire prend une autre tournure, car il ne s’agit plus simplement d’une ROM alternative retirant ses ressources de France, mais d’un projet reconnu pour sa sécurité et dont les membres affirment qu’ils ne se sentent plus en sécurité en France. Pour l’équipe, il est en effet clair que la position très tranchée de l’Hexagone sur Chat Control fait du pays un environnement hostile pour certains produits open source.

Le 20 novembre, la Quadrature du Net s’en mêle, dans une charge contre l’État français également. Citant des articles du Parisien et du Figaro (qui parle pourtant de détournement du système par des criminels), l’association dénonce un « relai de propagande du ministère de l’Intérieur » et le comportement des forces de l’ordre, pour qui l’utilisation de GrapheneOS est « suspecte en soi » : « En présentant GrapheneOS comme une technologie liée au trafic de drogues, cette attaque vise à criminaliser ce qui est en réalité un outil sécurisé de préservation de la vie privée ».

Pour la Quadrature, ce n’est qu’un exemple de plus de la volonté du gouvernement français d’associer les technologies de protection de la vie privée à un comportement criminel. « Désormais, c’est le trafic de drogues qui sert à attaquer ces technologies et rendre justifiable la surveillance des communications », fustige l’association, citant la tentative de porte dérobée dans le chiffrement de bout en bout lors de l’élaboration de la loi Narcotrafic. Elle cite également un article du Monde Diplomatique qui revenait récemment sur la justification des politiques sécuritaires par le combat contre le trafic de drogue, le cas GrapheneOS s’inscrivant « exactement dans cette lignée ».

La garde à vue de Pavel Durov, fondateur de Telegram, est également mise en avant comme élément de preuve d’une dérive sécuritaire et autoritaire. Durov a d’ailleurs réagi à l’un des messages de GrapheneOS, indiquant : « Je suis passé par là – et croyez-moi, ils se moquent des faits. Quiconque a suivi la presse française depuis plus d’un an ne se fait aucune illusion sur son impartialité ».

Attaques contre iodéOS et Murena

Pour Graphene, la police française confond très probablement son système avec des forks illégaux à sources fermées vendus sur le marché noir. Toutefois, la colère de l’équipe contre la France, et plus spécifiquement ses forces de l’ordre, a aussi rejailli sur deux ROM alternatives françaises : e/OS/ de Murena et iodéOS de iodé.

« iodéOS et /e/OS sont basés en France. iodéOS et /e/OS rendent les appareils beaucoup plus vulnérables tout en induisant les utilisateurs en erreur sur la vie privée et la sécurité. Ces faux produits de confidentialité servent l’intérêt des autoritaires plutôt que de protéger les gens. /e/OS reçoit des millions d’euros de financement gouvernemental », affirme GrapheneOS.

Ces systèmes « ont de nombreux mois, voire des années de retard pour fournir des correctifs standards de confidentialité et de sécurité Android. Ils encouragent fortement les utilisateurs à utiliser des appareils sans chiffrement de disque fonctionnel et sans protections de sécurité importantes. Les données de leurs utilisateurs sont récupérables par les applications, services et gouvernements qui les souhaitent », assure l’équipe.

Il y aurait ainsi « une raison pour laquelle [les forces de l’ordre françaises] s’attaquent à un projet légitime de confidentialité et de sécurité développé en dehors de leur juridiction, plutôt qu’à deux entreprises basées en France, à leur portée, qui profitent de la vente de produits de « confidentialité » ».

Visions irréconciliables ?

L’affaire prend alors une tournure supplémentaire. Cette charge violente contre e/OS/ et iodéOS est pointée du doigt par plusieurs internautes. Sur Mastodon, quand Niavy fait remarquer que l’équipe « méprise souvent les autres projets », celle-ci intensifie ses critiques :

« Ces deux produits sont carrément des arnaques. Ils sont extraordinairement risqués et peu discrets. Ils mettent les utilisateurs en danger et les induisent en erreur avec de fausses affirmations répétées sur la vie privée et la sécurité. Chaque personne induite en erreur en achetant leurs produits les enrichit au prix de bien moins de protection pour ces utilisateurs contre les applications, services et attaquants que si elle utilisait un iPhone. Ils manquent de la confidentialité et de la sécurité les plus élémentaires. GrapheneOS n’est en aucun cas dans le même domaine et n’est pas une entreprise à but lucratif »

Gaël Duval, fondateur d’e/OS/ et à la tête de l’entreprise Murena, évoque dans une réponse une « violence sans limite ». Contacté, il n’a pas souhaité réagir davantage. Mais l’opposition ne date pas d’hier. Dans un message sur Mastodon daté du 18 juillet dernier, Gaël Duval indiquait : « Une fois de plus, Graphène attaque publiquement /e/OS avec des affirmations trompeuses ou totalement fausses. C’est tellement contre-productif et cela les discrédite beaucoup (mais nous savons que le problème n’est pas Graphene, mais son chef qui se cache derrière divers comptes et publications sur Graphene) ». 

Le message faisait suite à la publication d’un long exposé sur ce que GrapheneOS pointe comme des défaillances dans la sécurité d’autres ROM, surtout e/OS/. Plusieurs sources, qui ont tenu à rester anonymes, nous ont cependant indiqué que le développeur à la tête de GrapheneOS, Daniel Micay, pouvait se montrer « difficile ».

La différence de vision entre toutes ces ROM alternatives semble cependant irréconciliable. Du côté de GrapheneOS, il s’agit avant tout de sécurité : le système a été pensé ainsi, et pas dans une optique de « dégooglisation ». Le choix des Pixel comme seuls smartphones a été expliqué par les développeurs, qui ne considèrent pas comme sérieuses les autres tentatives, tant que le bootloader n’est pas verrouillé et la chaine de démarrage contrôlée. Leur positionnement est clair : GrapheneOS n’est pas « trop » sécurisé, ce sont les autres qui ne le sont pas assez, et les attaques sur l’utilisation des Pixel ne tiennent pas, car la partie logicielle de Google est supprimée.

Leur langage dur envers e/OS/ et iodéOS semble lié à des approches très différentes, les deux ROM françaises étant davantage tournées vers le grand public et la réutilisation. Les deux idées centrales sont la lutte contre l’obsolescence matérielle et la « dégooglisation », comme Gaël Duval nous l’avait encore redit en février dernier. Il reconnaissait d’ailleurs lui-même le 18 juillet qu’e/OS/ n’était pas un système durci, qu’il se concentrait sur la vie privée, mais qu’ils prenaient quand même « la sécurité très au sérieux ».

GrapheneOS, un système très sécurisé

Les affirmations de l’équipe de GrapheneOS sur la sécurité de son système sont en tout cas fondées. En 2024 par exemple, la société Cellebrite affirmait qu’elle était en mesure de réaliser des extractions de données avec l’ensemble des smartphones Android, que les appareils soient en état AFU ou BFU, c’est-à-dire après et avant le premier déverrouillage de l’appareil suite à un redémarrage. Les appareils sous GrapheneOS étaient la seule exception, à condition que leur niveau de correctif soit postérieur à fin 2022. En février dernier, Cellebrite ne semblait toujours pas en mesure de percer les défenses de GrapheneOS.

Dans un autre article du Parisien, lui aussi du 19 novembre, Johanna Brousse, magistrate à la tête de la JUNALCO (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée), indiquait que le cas GrapheneOS était différent d’autres outils spécialisés comme EncroChat et Sky ECC, car « il existe pour une certaine partie des utilisateurs une réelle légitimité dans la volonté de protéger ses échanges ».

Estimant cependant que « rien n’est inviolable », elle déclarait qu’il fallait « développer des moyens techniques nous permettant de « pirater » ces téléphones de manière individuelle, dossier par dossier, dans le cadre légal », précisant qu’il s’agissait du « travail des ingénieurs de la DGSI ». Elle ajoutait toutefois : « Ces opérations sont très coûteuses, pouvant atteindre un million d’euros, et sont donc réservées aux affaires très graves de criminalité organisée et de terrorisme ».

Next avait déjà mentionné le service technique national de captation judiciaire (STNCJ) de la DGSI, chargé de décrypter les communications et terminaux chiffrés.

Un contexte qui faisait d’ailleurs dire à l’équipe de GrapheneOS le 20 novembre : « Cela nous incite presque à contribuer de nouveau à AOSP pour tenter de détruire leur capacité à exploiter une partie des appareils Android non équipés de GrapheneOS. Google est invitée à nous contacter ».

Accusé d’outil pour criminels, GrapheneOS rompt avec la France

25 novembre 2025 à 10:49
Carbone en colère
Accusé d’outil pour criminels, GrapheneOS rompt avec la France

Un article du Parisien sur le système Android alternatif GrapheneOS a créé une polémique : le système mobile serait une « botte secrète » pour les narcotrafiquants. L’équipe du projet a réagi radicalement, en retirant toutes ses ressources de France. La polémique a enflé en quelques jours, créant une cassure diplomatique dans l’univers open source.

Le 19 novembre 2025, Le Parisien a publié un article affirmant que la police judiciaire française avait alerté sur l’utilisation de GrapheneOS par les réseaux criminels organisés. L’article citait notamment le cas d’un trafiquant de 27 ans identifié comme « Bilel », soupçonné de diriger un réseau sous l’alias « Omar », et dont le téléphone Google Pixel équipé de GrapheneOS s’est « mystérieusement réinitialisé » lors d’une perquisition.

GrapheneOS est ce que l’on appelle une ROM alternative pour smartphones Android. Contrairement à d’autres ROM cependant, il ne peut être installé que sur un seul type d’appareil : les Pixel de Google. Pourquoi ? Car selon l’équipe chargée du projet, ce sont les seuls appareils permettant un reverrouillage complet du chargeur d’amorçage (bootloader) avec des clés cryptographiques personnalisées, garantissant l’intégrité du système contre les attaques physiques (nous y reviendrons). GrapheneOS a une orientation très marquée sur la sécurité, mais l’exclusivité des Pixel pourrait être abandonnée dès l’année prochaine, l’équipe ayant évoqué un rapprochement avec un autre équipementier.

Cet article a déclenché une vaste polémique, la décision brutale pour l’équipe de retirer toutes les ressources du projet hébergées en France, des critiques virulentes du pays, des attaques contre des ROM françaises et jusqu’à l’interdiction pour les membres de l’équipe de voyager en France, par peur des arrestations.

Une déclaration de guerre

L’article du Parisien n’est pas passé. Pour l’équipe de développement de GrapheneOS, il a agi comme une déclaration de guerre. Sur les réseaux sociaux, particulièrement X, Bluesky et Mastodon, le compte officiel du projet répond de manière très franche le 20 novembre : un « autre journaliste français » est accusé de « semer la peur », en n’ayant pas rendu fidèlement sa réponse. Celle-ci est pourtant présente dans l’article :

« Nous ne vendons rien, nous n’avons ni clients ni usagers. Les gens peuvent télécharger notre système d’exploitation gratuitement sur leurs téléphones Pixel et l’utiliser. Notre travail sur la sécurité et la confidentialité est très apprécié par les professionnels de la sécurité et est régulièrement recommandé et utilisé par les militants des droits de l’homme, les journalistes et les avocats. […] Les bandits et trafiquants utilisent aussi des couteaux, des voitures rapides et de l’argent liquide, des choses qui sont aussi largement utilisées par des citoyens honnêtes »


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☕️ Face à Gemini 3 Pro, Anthropic dégaine son Claude Opus 4.5

25 novembre 2025 à 07:57

Anthropic était manifestement prête : une semaine après le lancement en grande pompe de Gemini 3 Pro par Google, la startup réplique avec la version 4.5 de son plus gros modèle, Opus.

Dans son billet d’annonce, Anthropic est très satisfaite de présenter des scores supérieurs à ceux de Google dans pratiquement tous les tests, y compris dans ARC-AGI-2, réputé difficile : 37,6 % pour Opus 4.5, contre 31,1 % pour Gemini 3 Pro et 17,6 % pour GPT-5.1. Anthropic met surtout en avant ses performances dans le développement, où son modèle reprend la couronne, en étant notamment le premier à dépasser la barre des 80 % sur le test SWE-Bench Verified.

Anthropic en profite pour s’intégrer davantage dans certaines applications. Ses extensions pour Chrome et Excel sortent ainsi de leur phase de test, avec un Claude pour Chrome prochainement disponible pour les abonnés Claude Max, et un Claude pour Excel bientôt disponible pour les abonnés Max, Team et Enterprise.

Les abonnés Max reçoivent d’ailleurs d’autres capacités, dont un travail de fond sur la mémoire censé permettre une utilisation prolongée des requêtes dans un même contexte, même quand ce dernier atteint la limite de jetons. À TechCrunch, Anthropic explique que la mémoire de contexte sera compressée de manière transparente, ce qui devrait être particulièrement visible dans le cas où un gros modèle est utilisé pour en piloter plusieurs petits (avec Claude Haiku), dans un cadre de développement agentique.

Signalons tout de même que même si Anthropic récupère la couronne dans presque tous les tests, c’est à travers un modèle accessible uniquement par les comptes payants. Les utilisateurs gratuits ne peuvent utiliser que Haiku et Sonnet, là où Gemini 3 Pro a été diffusé dans tous les produits et pour l’ensemble des utilisateurs (avec des limites bien sûr).

☕️ Face à Gemini 3 Pro, Anthropic dégaine son Claude Opus 4.5

25 novembre 2025 à 07:57

Anthropic était manifestement prête : une semaine après le lancement en grande pompe de Gemini 3 Pro par Google, la startup réplique avec la version 4.5 de son plus gros modèle, Opus.

Dans son billet d’annonce, Anthropic est très satisfaite de présenter des scores supérieurs à ceux de Google dans pratiquement tous les tests, y compris dans ARC-AGI-2, réputé difficile : 37,6 % pour Opus 4.5, contre 31,1 % pour Gemini 3 Pro et 17,6 % pour GPT-5.1. Anthropic met surtout en avant ses performances dans le développement, où son modèle reprend la couronne, en étant notamment le premier à dépasser la barre des 80 % sur le test SWE-Bench Verified.

Anthropic en profite pour s’intégrer davantage dans certaines applications. Ses extensions pour Chrome et Excel sortent ainsi de leur phase de test, avec un Claude pour Chrome prochainement disponible pour les abonnés Claude Max, et un Claude pour Excel bientôt disponible pour les abonnés Max, Team et Enterprise.

Les abonnés Max reçoivent d’ailleurs d’autres capacités, dont un travail de fond sur la mémoire censé permettre une utilisation prolongée des requêtes dans un même contexte, même quand ce dernier atteint la limite de jetons. À TechCrunch, Anthropic explique que la mémoire de contexte sera compressée de manière transparente, ce qui devrait être particulièrement visible dans le cas où un gros modèle est utilisé pour en piloter plusieurs petits (avec Claude Haiku), dans un cadre de développement agentique.

Signalons tout de même que même si Anthropic récupère la couronne dans presque tous les tests, c’est à travers un modèle accessible uniquement par les comptes payants. Les utilisateurs gratuits ne peuvent utiliser que Haiku et Sonnet, là où Gemini 3 Pro a été diffusé dans tous les produits et pour l’ensemble des utilisateurs (avec des limites bien sûr).

Reçu hier — 24 novembre 2025

☕️ Mots de passe : KeePassXC 2.7.11 disponible, la version 2.7.9 certifiée par l’ANSSI

24 novembre 2025 à 08:12

Le gestionnaire de mots de passe KeePassXC est une version open source et multiplateforme de l’application KeePass Password Safe pour Windows. Les moutures se sont faites plus rares, mais elles comportent toujours autant de nouveautés.

La nouvelle version 2.7.11 déroule ainsi une longue liste d’apports. On y trouve la génération automatique de mot de passe quand on crée une nouvelle entrée, une boite de dialogue pour demander confirmation avant la fusion de deux bases de données, le support de la synchronisation de groupe dans KeeShare, une confirmation quand on sort de la base de données avec Échap, le support des horodatages et de l’historique dans l’import depuis BitWarden, ou encore des recherches prédéfinies pour les entrées TOTP.

On note également la prise en charge d’un plus grand nombre de types de fichiers dans le visualiseur de pièces jointes en ligne, dont les images, le HTML et le Markdown. On peut aussi éditer les fichiers texte en pièce jointe. Sur macOS, l’icône et plusieurs menus ont été passés à la moulinette Liquid Glass.

KeePassXC 2.7.11 corrige en outre toute une série de bugs, dont un qui pouvait empêcher la fenêtre d’être restaurée dans sa géométrie précédente. Les notes de version complètes et les téléchargements sont disponibles depuis le site officiel.

Pour les personnes qui préfèrent une version éprouvée, KeePassXC 2.7.9 a reçu le 17 novembre une certification CSPN-2025/16 de l’ANSSI, obtenue pour trois ans. La petite application a même été mise en avant dans une publication du 21 novembre sur la sécurité des mots de passe.

Microsoft ne comprend pas le manque d’émerveillement face à l’IA

24 novembre 2025 à 08:40
Miracle en fabrication
Microsoft ne comprend pas le manque d’émerveillement face à l’IA

Les propos récents de Microsoft sur l’évolution de Windows vers un système « agentique » provoquent de virulentes réactions. Pour de nombreux observateurs, cette marche forcée vers l’IA illustre un décalage croissant entre les besoins des utilisateurs et la direction que veut donner l’entreprise à son produit.

Comme nous l’indiquions dans notre article du 18 novembre, c’est un message du responsable de la division Windows, Pavan Davuluri, qui a enflammé la toile : « Windows évolue vers un système d’exploitation agentique, connectant appareils, cloud et IA pour une productivité accrue et un travail sécurisé où que vous soyez ». Sous son message, des centaines de commentaires négatifs, voire acerbes, au point que Davuluri bloquera les réponses.

Ce que veut Microsoft

La société de Redmond rêve d’un monde où les agents s’occupent de tout, discutent entre eux, apprennent le contexte des utilisateurs et leur viennent en aide sur à peu près tout et n’importe quoi. Un monde dans lequel il suffit de prononcer quelques phrases à haute voix pour que les requêtes soient interprétées et dument exécutées.

Pour parvenir à cette vision, Windows doit devenir un hub pour les agents. Une infrastructure spécifique, que Microsoft a plus ou moins déjà détaillée : une session Windows à part, avec des contrôles présentés comme stricts, des agents appliquant le principe de moindre privilège, etc.


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☕️ Mots de passe : KeePassXC 2.7.11 disponible, la version 2.7.9 certifiée par l’ANSSI

24 novembre 2025 à 08:12

Le gestionnaire de mots de passe KeePassXC est une version open source et multiplateforme de l’application KeePass Password Safe pour Windows. Les moutures se sont faites plus rares, mais elles comportent toujours autant de nouveautés.

La nouvelle version 2.7.11 déroule ainsi une longue liste d’apports. On y trouve la génération automatique de mot de passe quand on crée une nouvelle entrée, une boite de dialogue pour demander confirmation avant la fusion de deux bases de données, le support de la synchronisation de groupe dans KeeShare, une confirmation quand on sort de la base de données avec Échap, le support des horodatages et de l’historique dans l’import depuis BitWarden, ou encore des recherches prédéfinies pour les entrées TOTP.

On note également la prise en charge d’un plus grand nombre de types de fichiers dans le visualiseur de pièces jointes en ligne, dont les images, le HTML et le Markdown. On peut aussi éditer les fichiers texte en pièce jointe. Sur macOS, l’icône et plusieurs menus ont été passés à la moulinette Liquid Glass.

KeePassXC 2.7.11 corrige en outre toute une série de bugs, dont un qui pouvait empêcher la fenêtre d’être restaurée dans sa géométrie précédente. Les notes de version complètes et les téléchargements sont disponibles depuis le site officiel.

Pour les personnes qui préfèrent une version éprouvée, KeePassXC 2.7.9 a reçu le 17 novembre une certification CSPN-2025/16 de l’ANSSI, obtenue pour trois ans. La petite application a même été mise en avant dans une publication du 21 novembre sur la sécurité des mots de passe.

Reçu avant avant-hier

Google rend compatible Quick Share avec AirDrop d’Apple, en commençant par les Pixel 10

21 novembre 2025 à 07:58
For the greater good
Google rend compatible Quick Share avec AirDrop d’Apple, en commençant par les Pixel 10

La fonction Quick Share d’Android est désormais compatible avec AirDrop d’Apple, sur les Pixel 10 pour commencer. Il ne s’agit pas d’une collaboration officielle, posant la question de la réaction d’Apple.

Voilà une nouvelle que l’on n’attendait pas : la compatibilité d’Android avec la fonction AirDrop d’Apple. Celle-ci permet depuis bien longtemps l’échange simplifié de données entre appareils de la marque à la pomme. Google a proposé ensuite sa fonction équivalente Quick Share, mais les deux fonctions n’ont jamais communiqué.

Google vient donc d’annoncer que sa fonction Quick Share était désormais compatible avec AirDrop, permettant la même communication simplifiée entre les appareils Android et ceux d’Apple. Google n’évoque pour l’instant que les iPhone, mais AirDrop étant disponible sur tous les appareils d’Apple, la communication devrait également se faire.

La circulation des données peut se faire dans les deux sens, il suffit simplement que l’appareil Android soit paramétré en « Tout le monde pendant 10 min » pour le partage. La fonction est pour l’instant limitée à ce réglage, le mode « Contacts uniquement » n’étant pas pris en charge.

En revanche, seuls les récents Pixel 10 ont pour l’instant accès à la fonction. Google ajoute que la fonction « commence » avec cette gamme et qu’elle a « hâte de l’étendre à davantage d’appareils Android ».

De la rétro-ingénierie et du Rust

Les deux entreprises auraient-elles collaboré à cette ouverture ? Non, Google l’a confirmé auprès de The Verge : « Nous avons réalisé cela par notre propre mise en œuvre. Elle a été minutieusement vérifiée par nos propres équipes de confidentialité et de sécurité, et nous avons également fait appel à une société de sécurité tierce pour prendre la solution en périphérie ». Il s’agirait donc de rétro-ingénierie. Dans son billet, Google compare la manœuvre au RCS, pour rappeler qu’elle a fini par faire entendre raison à Apple sur le sujet.

Google met un accent particulier sur la sécurité. Dans un billet de blog dédié, Google indique : « Cette fonction n’utilise pas de solution de contournement. La connexion est directe et peer-to-peer, ce qui signifie que vos données ne sont jamais acheminées via un serveur, que le contenu partagé n’est jamais enregistré, et qu’aucune donnée supplémentaire n’est partagée ». Google assure que des experts indépendants ont été mandatés pour tester la sécurité de sa solution. Cette dernière a en outre été développée en Rust.

Enfin, l’entreprise précise que cette fonction n’est qu’une « première étape vers un partage multiplateforme fluide » et qu’elle « accueillera avec plaisir l’opportunité de travailler avec Apple pour activer le mode « Contacts uniquement » à l’avenir ». Le message est clair : la balle est dans le camp d’Apple.

Google rend compatible Quick Share avec AirDrop d’Apple, en commençant par les Pixel 10

21 novembre 2025 à 07:58
For the greater good
Google rend compatible Quick Share avec AirDrop d’Apple, en commençant par les Pixel 10

La fonction Quick Share d’Android est désormais compatible avec AirDrop d’Apple, sur les Pixel 10 pour commencer. Il ne s’agit pas d’une collaboration officielle, posant la question de la réaction d’Apple.

Voilà une nouvelle que l’on n’attendait pas : la compatibilité d’Android avec la fonction AirDrop d’Apple. Celle-ci permet depuis bien longtemps l’échange simplifié de données entre appareils de la marque à la pomme. Google a proposé ensuite sa fonction équivalente Quick Share, mais les deux fonctions n’ont jamais communiqué.

Google vient donc d’annoncer que sa fonction Quick Share était désormais compatible avec AirDrop, permettant la même communication simplifiée entre les appareils Android et ceux d’Apple. Google n’évoque pour l’instant que les iPhone, mais AirDrop étant disponible sur tous les appareils d’Apple, la communication devrait également se faire.

La circulation des données peut se faire dans les deux sens, il suffit simplement que l’appareil Android soit paramétré en « Tout le monde pendant 10 min » pour le partage. La fonction est pour l’instant limitée à ce réglage, le mode « Contacts uniquement » n’étant pas pris en charge.

En revanche, seuls les récents Pixel 10 ont pour l’instant accès à la fonction. Google ajoute que la fonction « commence » avec cette gamme et qu’elle a « hâte de l’étendre à davantage d’appareils Android ».

De la rétro-ingénierie et du Rust

Les deux entreprises auraient-elles collaboré à cette ouverture ? Non, Google l’a confirmé auprès de The Verge : « Nous avons réalisé cela par notre propre mise en œuvre. Elle a été minutieusement vérifiée par nos propres équipes de confidentialité et de sécurité, et nous avons également fait appel à une société de sécurité tierce pour prendre la solution en périphérie ». Il s’agirait donc de rétro-ingénierie. Dans son billet, Google compare la manœuvre au RCS, pour rappeler qu’elle a fini par faire entendre raison à Apple sur le sujet.

Google met un accent particulier sur la sécurité. Dans un billet de blog dédié, Google indique : « Cette fonction n’utilise pas de solution de contournement. La connexion est directe et peer-to-peer, ce qui signifie que vos données ne sont jamais acheminées via un serveur, que le contenu partagé n’est jamais enregistré, et qu’aucune donnée supplémentaire n’est partagée ». Google assure que des experts indépendants ont été mandatés pour tester la sécurité de sa solution. Cette dernière a en outre été développée en Rust.

Enfin, l’entreprise précise que cette fonction n’est qu’une « première étape vers un partage multiplateforme fluide » et qu’elle « accueillera avec plaisir l’opportunité de travailler avec Apple pour activer le mode « Contacts uniquement » à l’avenir ». Le message est clair : la balle est dans le camp d’Apple.

Souveraineté numérique : la France et l’Allemagne présentent un front commun

20 novembre 2025 à 15:53
Les écrits restent
Souveraineté numérique : la France et l’Allemagne présentent un front commun

Le Sommet sur la souveraineté numérique européenne, qui s’est tenu à Berlin le 18 novembre, a été le théâtre de nombreuses annonces. La France et l’Allemagne semblent enfin s’aligner sur un lot de mesures et d’engagements, avec un changement marqué outre-Rhin pour une préférence européenne. Le Sommet a fait de la souveraineté numérique un axe majeur de développement, au moins sur le papier.

Elle était attendue : la rencontre franco-allemande à Berlin du 18 novembre a montré un moteur européen semblant de nouveau en phase. Car la France et l’Allemagne ont beau être voisines, elles ont chacune des conceptions très différentes sur le numérique, particulièrement sur la souveraineté.

Un fossé qui s’était notamment illustré dans la conception de la directive EUCS, qui devait grader les solutions cloud en matière de sécurité. Le niveau le plus élevé, High+ (basé sur SecNumCloud 3.2) avait disparu, sous pression notamment de l’Allemagne, pour supprimer les prérequis de protection contre l’extraterritorialité des lois étrangères. L’Allemagne est depuis longtemps un allié proche des États-Unis, avec qui elle a de nombreux accords commerciaux. L’European Sovereign Cloud d’Amazon, présenté en juin, va ainsi s’implanter chez nos voisins.

La France cependant, avec des offres comme celles de Bleu et S3ns, ou encore les contrats multiples décrochés par Microsoft dans le domaine de l’éducation, n’est pas nécessairement mieux placée. La stratégie nationale en matière de souveraineté a récemment été épinglée dans un rapport très direct de la Cour des comptes, faisant la liste de tous les errements français dans ce domaine et pointant un manque flagrant de cohésion.

Dans un contexte tendu entre guerre en Ukraine qui s’éternise, ondes de choc d’une Maison-Blanche reprise par Donald Trump et tensions croissantes avec la Chine, le Sommet était attendu.

Simplification, cohérence et souveraineté

Le sommet a réuni « plus de 900 décideurs, industriels, investisseurs, chercheurs et représentants de la société civile provenant des 27 États membres de l’Union européenne (UE) et des institutions européennes », a indiqué l’Élysée.


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ChatGPT for Teachers, une version gratuite pour le corps enseignant américain

20 novembre 2025 à 10:32
Qui suis-je ? Ou vais-je ?
ChatGPT for Teachers, une version gratuite pour le corps enseignant américain

OpenAI a montré ce 19 novembre toute son ambition dans le domaine de l’éducation. L’entreprise lance une version gratuite et spécifique de son ChatGPT pour les enseignants, avec une volonté claire de devenir incontournable.

OpenAI a annoncé hier soir dans un billet de blog la disponibilité d’une version gratuite et spécifique de ChatGPT à destination des enseignants aux États-Unis. Pourquoi ce domaine en particulier ? Parce que selon l’entreprise, sur les 800 millions d’utilisateurs que compte son chatbot, les enseignants seraient les premiers à l’avoir adopté et les plus actifs.

L’offre a donc été spécialement conçue pour le corps enseignant, affirme OpenAI. Elle est basée sur GPT-5.1 Auto pour répartir les demandes et l’ensemble des fonctions. Une mémoire adaptée aurait été mise en place, pour retenir autant de contexte que possible et simplifier le travail quotidien. La sécurité est déclarée comme conforme aux normes FERPA (Family Educational Rights and Privacy Act). L’outil peut être intégré à d’autres comme Canva, Google Drive et Microsoft 365. Envoi de fichiers, génération d’images et autres sont aussi présents.

Des fonctions spécifiques ont été ajoutées. Par exemple, la possibilité de créer des espaces de travail partagés pour créer des modèles de plans de cours. Les enseignants pourront également planifier leurs travaux sur plusieurs semaines, générer des exemples pour un devoir, gérer la conformité avec les normes ISTE (pdf), voir des exemples créés par d’autres enseignants, des contrôles administratifs pour les groupes, etc.

Cette offre a été pensée pour les 400 000 enseignants certifiés du primaire à la terminale, « dans les principaux districts aux États-Unis ». La vérification du statut se fait via SheerID, qui joue le rôle d’intermédiaire de confiance auprès d’OpenAI.

Gratuit jusqu’en 2027, et après ?

« Chaque élève aujourd’hui grandit avec l’IA, et les enseignants jouent un rôle central pour les aider à apprendre à utiliser ces outils de manière responsable et efficace. Pour soutenir ce travail, les éducateurs ont besoin d’espace pour explorer l’IA par eux-mêmes. ChatGPT for Teachers est conçu pour les aider à faire exactement cela : offrir une expérience pratique et concrète qu’ils peuvent ramener dans leurs classes. Et en la rendant gratuite pour des millions d’enseignants, nous espérons faciliter une utilisation sûre et réfléchie de l’IA dans l’apprentissage par toutes sortes d’écoles »

Surtout, ce ChatGPT for Teachers est mis à disposition gratuitement jusqu’en juin 2027. Pour OpenAI, c’est évidemment un pari qui peut lui rapporter gros : en offrant un service conçu spécifiquement pour ce qu’elle-même présente comme les besoins des enseignants, l’entreprise pourrait bien s’assurer une place de choix dans leur quotidien. En juin 2027, quand la gratuité prendra fin, les personnes qui estimeront avoir gagné suffisamment de temps avec l’outil pourraient ainsi envisager l’abonnement payant.

« Après cela, nous pourrions ajuster les prix, mais notre objectif est de garder ChatGPT pour les enseignants abordable pour les enseignants. Si quelque chose change, nous préviendrons pour que les enseignants et les écoles puissent décider s’ils continuent ou non », affirme OpenAI. Et l’opportunité est bien là, si l’on en croit une étude que Gallup avait publiée en juin dernier : 32 % des enseignants utilisaient l’IA toutes les semaines, avec un gain de temps hebdomadaire moyen estimé à 5,9 heures.

Pour l’instant, on ne sait rien d’une éventuelle extension du service à d’autres marchés, mais on imagine mal OpenAI se contenter du marché américain dans sa volonté de devenir le nouvel acteur incontournable de l’éducation.

La crainte de la perte d’autonomie

Le discours de l’entreprise est entièrement tourné vers « l’autonomisation » des enseignants et veut frapper au cœur : puisque les élèves recourent déjà massivement à l’IA générative, les enseignants doivent jouer un rôle central dans l’apprentissage de ces outils, « de manière responsable et efficace ». ChatGPT for Teachers se propose donc de remplir les deux missions : acclimater les professeurs à cette technologie et leur faire gagner du temps dans la préparation des cours, qui eux-mêmes vont changer. « L’IA dans l’éducation fonctionne mieux lorsque les enseignants dirigent », assure OpenAI.

L’annonce d’OpenAI était attendue. L’IA bouscule les méthodes conventionnelles de l’enseignement et certaines entreprises avancent leurs pions. Microsoft a par exemple annoncé une version éducative de son Copilot, pensée pour les élèves et étudiants. L’assistant se transforme alors en « professeur socratique » pour aider à faire travailler les matières, les examens, etc. Différentes fonctions sont présentes pour rendre l’ensemble interactif, notamment un tableau blanc dans lequel inscrire des réponses manuscrites, des schémas et autres.

ChatGPT for Teachers, une version gratuite pour le corps enseignant américain

20 novembre 2025 à 10:32
Qui suis-je ? Ou vais-je ?
ChatGPT for Teachers, une version gratuite pour le corps enseignant américain

OpenAI a montré ce 19 novembre toute son ambition dans le domaine de l’éducation. L’entreprise lance une version gratuite et spécifique de son ChatGPT pour les enseignants, avec une volonté claire de devenir incontournable.

OpenAI a annoncé hier soir dans un billet de blog la disponibilité d’une version gratuite et spécifique de ChatGPT à destination des enseignants aux États-Unis. Pourquoi ce domaine en particulier ? Parce que selon l’entreprise, sur les 800 millions d’utilisateurs que compte son chatbot, les enseignants seraient les premiers à l’avoir adopté et les plus actifs.

L’offre a donc été spécialement conçue pour le corps enseignant, affirme OpenAI. Elle est basée sur GPT-5.1 Auto pour répartir les demandes et l’ensemble des fonctions. Une mémoire adaptée aurait été mise en place, pour retenir autant de contexte que possible et simplifier le travail quotidien. La sécurité est déclarée comme conforme aux normes FERPA (Family Educational Rights and Privacy Act). L’outil peut être intégré à d’autres comme Canva, Google Drive et Microsoft 365. Envoi de fichiers, génération d’images et autres sont aussi présents.

Des fonctions spécifiques ont été ajoutées. Par exemple, la possibilité de créer des espaces de travail partagés pour créer des modèles de plans de cours. Les enseignants pourront également planifier leurs travaux sur plusieurs semaines, générer des exemples pour un devoir, gérer la conformité avec les normes ISTE (pdf), voir des exemples créés par d’autres enseignants, des contrôles administratifs pour les groupes, etc.

Cette offre a été pensée pour les 400 000 enseignants certifiés du primaire à la terminale, « dans les principaux districts aux États-Unis ». La vérification du statut se fait via SheerID, qui joue le rôle d’intermédiaire de confiance auprès d’OpenAI.

Gratuit jusqu’en 2027, et après ?

« Chaque élève aujourd’hui grandit avec l’IA, et les enseignants jouent un rôle central pour les aider à apprendre à utiliser ces outils de manière responsable et efficace. Pour soutenir ce travail, les éducateurs ont besoin d’espace pour explorer l’IA par eux-mêmes. ChatGPT for Teachers est conçu pour les aider à faire exactement cela : offrir une expérience pratique et concrète qu’ils peuvent ramener dans leurs classes. Et en la rendant gratuite pour des millions d’enseignants, nous espérons faciliter une utilisation sûre et réfléchie de l’IA dans l’apprentissage par toutes sortes d’écoles »

Surtout, ce ChatGPT for Teachers est mis à disposition gratuitement jusqu’en juin 2027. Pour OpenAI, c’est évidemment un pari qui peut lui rapporter gros : en offrant un service conçu spécifiquement pour ce qu’elle-même présente comme les besoins des enseignants, l’entreprise pourrait bien s’assurer une place de choix dans leur quotidien. En juin 2027, quand la gratuité prendra fin, les personnes qui estimeront avoir gagné suffisamment de temps avec l’outil pourraient ainsi envisager l’abonnement payant.

« Après cela, nous pourrions ajuster les prix, mais notre objectif est de garder ChatGPT pour les enseignants abordable pour les enseignants. Si quelque chose change, nous préviendrons pour que les enseignants et les écoles puissent décider s’ils continuent ou non », affirme OpenAI. Et l’opportunité est bien là, si l’on en croit une étude que Gallup avait publiée en juin dernier : 32 % des enseignants utilisaient l’IA toutes les semaines, avec un gain de temps hebdomadaire moyen estimé à 5,9 heures.

Pour l’instant, on ne sait rien d’une éventuelle extension du service à d’autres marchés, mais on imagine mal OpenAI se contenter du marché américain dans sa volonté de devenir le nouvel acteur incontournable de l’éducation.

La crainte de la perte d’autonomie

Le discours de l’entreprise est entièrement tourné vers « l’autonomisation » des enseignants et veut frapper au cœur : puisque les élèves recourent déjà massivement à l’IA générative, les enseignants doivent jouer un rôle central dans l’apprentissage de ces outils, « de manière responsable et efficace ». ChatGPT for Teachers se propose donc de remplir les deux missions : acclimater les professeurs à cette technologie et leur faire gagner du temps dans la préparation des cours, qui eux-mêmes vont changer. « L’IA dans l’éducation fonctionne mieux lorsque les enseignants dirigent », assure OpenAI.

L’annonce d’OpenAI était attendue. L’IA bouscule les méthodes conventionnelles de l’enseignement et certaines entreprises avancent leurs pions. Microsoft a par exemple annoncé une version éducative de son Copilot, pensée pour les élèves et étudiants. L’assistant se transforme alors en « professeur socratique » pour aider à faire travailler les matières, les examens, etc. Différentes fonctions sont présentes pour rendre l’ensemble interactif, notamment un tableau blanc dans lequel inscrire des réponses manuscrites, des schémas et autres.

La grande panne de Cloudflare est partie d’un petit changement de permissions

19 novembre 2025 à 16:10
Des petits ruisseaux aux grandes rivières
La grande panne de Cloudflare est partie d’un petit changement de permissions

Le 18 novembre, la panne de Cloudflare a plongé une partie du web dans le noir. Comme on pouvait s’y attendre, l’entreprise a publié un billet explicatif détaillé sur les raisons ayant conduit à cette coupure d’environ trois heures. Les raisons sont complexes et non liées à une attaque ou autre incident de sécurité.

ChatGPT, X, Facebook, Spotify, Canva, Feedly, Marmiton, Doctissimo et autres sites ont été inaccessibles pendant environ trois heures le 18 novembre. Le dénominateur commun ? Ils sont tous protégés par Cloudflare, qui commercialise des services permettant de résister aux attaques distribuées par déni de service (DDoS), entre autres services.

Les solutions vendues par Cloudflare sont devenues omniprésentes, au point que l’entreprise américaine revendique aujourd’hui la gestion de 20 % du trafic web mondial. Un chiffre colossal, qui fait de l’acteur un maillon devenu essentiel du web, avec les conséquences allant de pair en cas de panne. Dans la veine du récent incident chez Amazon Web Services, la panne de Cloudflare a eu des répercussions mondiales et un post mortem détaillé était attendu pour expliquer ce qui avait bien pu provoquer une telle coupure.

D’un petit rien…

La disparition soudaine de Cloudflare aurait pu faire craindre une infrastructure finalement vaincue par une énorme attaque concertée. Il n’en est rien : tout a commencé par une modification apportée aux permissions de l’un des systèmes de base de données (ClickHouse). Elle visait à améliorer la sécurité des requêtes distribuées en rendant explicites les accès aux tables sous-jacentes dans la base de données.


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Nouvel accord majeur entre Anthropic et Microsoft, NVIDIA au centre de la toile

19 novembre 2025 à 11:44
Petits investissements entre amis
Nouvel accord majeur entre Anthropic et Microsoft, NVIDIA au centre de la toile

Anthropic, Microsoft et NVIDIA ont annoncé ce 18 novembre un nouvel accord tripartite d’investissements croisés, avec différents engagements.

Les investissements circulaires dans le monde de l’intelligence artificielle générative continuent de plus belle, avec comme acteur permanent NVIDIA et ses GPU dont la tech ne se passe décidément plus. Les deux nouveaux partenaires sont cette fois Anthropic et Microsoft, avec des engagements sur l’utilisation de services, la fourniture de capacités de calcul et ainsi de suite.

Milliards de dollars et gigawatts

L’accord, officialisé le 18 novembre, débloque de nombreuses possibilités pour Anthropic et Microsoft. Il débute par un investissement de 15 milliards de dollars dans Anthropic, NVIDIA injectant 10 milliards et Microsoft les 5 milliards restants.

En contrepartie, Anthropic s’engage à acheter des services cloud à Microsoft (via Azure) à hauteur de 30 milliards d’euros. Sans surprise, l’accord vise à fournir les capacités de calcul nécessaires au développement des prochains modèles Claude d’Anthropic. La startup indique d’ailleurs qu’elle accèdera ainsi à « une capacité de calcul supplémentaire jusqu’à un gigawatt ». On ne sait pas grand-chose de plus, sinon que cette capacité passera par des systèmes Grace Blackwell et Vera Rubin, comme chez pratiquement tous les concurrents.

Dans un billet, Anthropic indique également avoir établi « pour la première fois » un partenariat technologique avec NVIDIA. Les deux entreprises vont collaborer « sur la conception et l’ingénierie, dans le but d’optimiser les modèles Anthropic pour les meilleures performances, efficacité et TCO [coût total de possession, ndlr] possibles, et d’optimiser les futures architectures NVIDIA pour les charges de travail Anthropic ».

Même le PDG de NVIDIA, Jensen Huang, semble extatique dans la vidéo de l’annonce : « C’est un rêve devenu réalité pour nous. Vous savez, nous admirons le travail d’Anthropic et Dario [Amodei, CEO d’Anthropic, ndlr] depuis longtemps, et c’est la première fois que nous allons nous associer profondément à Anthropic pour accélérer Claude ».

Les modèles Claude débarquent en force chez Microsoft

Les liens entre Anthropic et Microsoft se renforcent aussi nettement. Les modèles Claude Sonnet 4.5, Sonnet 4.1 et Haiku 4.5 déboulent dans presque tous les produits Microsoft, et pas uniquement à destination des développeurs. On les retrouve ainsi dans Microsoft Foundry et dans toutes les déclinaisons de la gamme Copilot, par exemple GitHub et Microsoft 365. Pour la clientèle, cela signifie donc la possibilité d’utiliser les modèles Claude plutôt que GPT.

En dépit de cette annonce importante, Anthropic précise en fin de billet qu’Amazon reste son « principal fournisseur cloud et partenaire de formation ».

Si les investissements circulaires sont nombreux depuis plusieurs semaines, avec toujours NVIDIA au centre de la toile (même si AMD commence à se manifester un peu plus), on observe désormais une volonté de réduire la dépendance à OpenAI et une renégociation des exclusivités, comme dans le cas d’OpenAI avec Microsoft. L’accord avec Anthropic était attendu, car il s’agissait d’une conséquence évidente à l’indépendance d’OpenAI. Une approche multi-modèles qui assure de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, même si les milliards de dollars investis concernent toujours la même petite poignée de sociétés.

Pour OpenAI, cela signifie également qu’Anthropic est confirmé dans sa position de concurrent direct, même si le lancement de Gemini 3 Pro pourrait rebattre les cartes. Avec 800 millions d’utilisateurs, ChatGPT reste cependant en tête. En attendant, les modèles Claude sont maintenant disponibles chez les trois grands fournisseurs de solutions cloud : AWS, Microsoft Azure et Google Cloud Platform.

Nouvel accord majeur entre Anthropic et Microsoft, NVIDIA au centre de la toile

19 novembre 2025 à 11:44
Petits investissements entre amis
Nouvel accord majeur entre Anthropic et Microsoft, NVIDIA au centre de la toile

Anthropic, Microsoft et NVIDIA ont annoncé ce 18 novembre un nouvel accord tripartite d’investissements croisés, avec différents engagements.

Les investissements circulaires dans le monde de l’intelligence artificielle générative continuent de plus belle, avec comme acteur permanent NVIDIA et ses GPU dont la tech ne se passe décidément plus. Les deux nouveaux partenaires sont cette fois Anthropic et Microsoft, avec des engagements sur l’utilisation de services, la fourniture de capacités de calcul et ainsi de suite.

Milliards de dollars et gigawatts

L’accord, officialisé le 18 novembre, débloque de nombreuses possibilités pour Anthropic et Microsoft. Il débute par un investissement de 15 milliards de dollars dans Anthropic, NVIDIA injectant 10 milliards et Microsoft les 5 milliards restants.

En contrepartie, Anthropic s’engage à acheter des services cloud à Microsoft (via Azure) à hauteur de 30 milliards d’euros. Sans surprise, l’accord vise à fournir les capacités de calcul nécessaires au développement des prochains modèles Claude d’Anthropic. La startup indique d’ailleurs qu’elle accèdera ainsi à « une capacité de calcul supplémentaire jusqu’à un gigawatt ». On ne sait pas grand-chose de plus, sinon que cette capacité passera par des systèmes Grace Blackwell et Vera Rubin, comme chez pratiquement tous les concurrents.

Dans un billet, Anthropic indique également avoir établi « pour la première fois » un partenariat technologique avec NVIDIA. Les deux entreprises vont collaborer « sur la conception et l’ingénierie, dans le but d’optimiser les modèles Anthropic pour les meilleures performances, efficacité et TCO [coût total de possession, ndlr] possibles, et d’optimiser les futures architectures NVIDIA pour les charges de travail Anthropic ».

Même le PDG de NVIDIA, Jensen Huang, semble extatique dans la vidéo de l’annonce : « C’est un rêve devenu réalité pour nous. Vous savez, nous admirons le travail d’Anthropic et Dario [Amodei, CEO d’Anthropic, ndlr] depuis longtemps, et c’est la première fois que nous allons nous associer profondément à Anthropic pour accélérer Claude ».

Les modèles Claude débarquent en force chez Microsoft

Les liens entre Anthropic et Microsoft se renforcent aussi nettement. Les modèles Claude Sonnet 4.5, Sonnet 4.1 et Haiku 4.5 déboulent dans presque tous les produits Microsoft, et pas uniquement à destination des développeurs. On les retrouve ainsi dans Microsoft Foundry et dans toutes les déclinaisons de la gamme Copilot, par exemple GitHub et Microsoft 365. Pour la clientèle, cela signifie donc la possibilité d’utiliser les modèles Claude plutôt que GPT.

En dépit de cette annonce importante, Anthropic précise en fin de billet qu’Amazon reste son « principal fournisseur cloud et partenaire de formation ».

Si les investissements circulaires sont nombreux depuis plusieurs semaines, avec toujours NVIDIA au centre de la toile (même si AMD commence à se manifester un peu plus), on observe désormais une volonté de réduire la dépendance à OpenAI et une renégociation des exclusivités, comme dans le cas d’OpenAI avec Microsoft. L’accord avec Anthropic était attendu, car il s’agissait d’une conséquence évidente à l’indépendance d’OpenAI. Une approche multi-modèles qui assure de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, même si les milliards de dollars investis concernent toujours la même petite poignée de sociétés.

Pour OpenAI, cela signifie également qu’Anthropic est confirmé dans sa position de concurrent direct, même si le lancement de Gemini 3 Pro pourrait rebattre les cartes. Avec 800 millions d’utilisateurs, ChatGPT reste cependant en tête. En attendant, les modèles Claude sont maintenant disponibles chez les trois grands fournisseurs de solutions cloud : AWS, Microsoft Azure et Google Cloud Platform.

Google lance en grande pompe Gemini 3 Pro et son IDE Antigravity

19 novembre 2025 à 09:27
Roi du jour
Google lance en grande pompe Gemini 3 Pro et son IDE Antigravity

Google a finalement dégainé sa nouvelle famille de LLM, dont le représentant star est Gemini 3 Pro. L’entreprise ne manque pas d’arguments pour propulser son modèle sous les projecteurs. Présenté comme un anti-ChatGPT, Gemini 3 Pro est déjà disponible (presque) partout.

La guerre entre les LLM repart de plus belle avec la nouvelle incarnation de Gemini chez Google. Cette troisième mouture, comme on peut s’y attendre, prend la tête dans tous les benchmarks, avec parfois des marges significatives, en particulier face à GPT-5.1.

Google présente ainsi Gemini 3 Pro comme « une nouvelle étape pour l’intelligence artificielle » et « un autre grand pas vers l’AGI », avec des résultats plus visuels, plus directs et beaucoup moins flatteurs. « Ses réponses sont intelligentes, concises et directes, troquant clichés et flatteries contre une véritable intuition — vous disant ce que vous avez besoin d’entendre, pas seulement ce que vous voulez entendre », déclare Google dans son billet d’annonce.

Google prend la tête du peloton

Gemini 3 Pro affiche des performances d’autant plus intéressantes qu’il se retrouve premier sur nombre de tests face à GPT-5.1 et Claude Sonnet 4.5, et bien sûr face à Gemini 2.5 Pro, largement dépassé par son petit frère.

Google met particulièrement en avant certains résultats car l’écart avec les autres est majeur. Sur Humanity’s Last Exam, qui teste le « raisonnement académique », Gemini 3 Pro affiche un score de 37,5 % sans outils, et de 45,8 % avec la recherche ou l’exécution de code. Des scores très supérieurs à ceux de GPT-5.1 (26,5 %) et surtout de Claude Sonnet 4.5 (13,7 %). Sur ARC-AGI-2, Gemini 3 Pro grimpe à 31,1 %, loin devant GPT-5.1 (17,6 %) et Claude Sonnet 4.5 (13,6 %). Le nouveau LLM affiche également un score de 1 501 points sur LMArena.

Crédits : Google

La tarification de Gemini 3 Pro est dans la moyenne, avec 2 dollars par million de jetons en entrée et 12 dollars par million de jetons en sortie, mais uniquement pour les requêtes ne dépassant pas 200 000 jetons via l’API Gemini dans Google AI Studio et Vertex AI. Pour les contextes dépassant 200 000 tokens, la tarification passe à 4 dollars en entrée et 18 dollars en sortie par million de jetons.

Google marque également sa différence avec une disponibilité immédiate. Tous les produits intégrant Gemini sont passés hier soir de la version 2.5 Pro à la 3 Pro. Seule exception, les résumés IA dans les résultats de recherche, qui ne seront générés que pour les requêtes « les plus complexes ». Pour le reste, que ce soit dans l’application ou ailleurs, c’est bien le dernier LLM qui est présent, en deux versions.

Deux variantes et des capacités réservées aux comptes payants

Comme chez presque tous les concurrents, Gemini 3 Pro est en effet proposé en version « Rapide » et « Raisonnement ». On s’en doute, le premier donne des résultats plus vite, tandis que le second prend davantage le temps de la « réflexion », augmentant la précision au détriment de la rapidité. Dans le tableau des performances donné par Google, c’est le modèle Thinking qui affiche bien sûr les meilleurs résultats, puisque le modèle contrôle ses réponses au fur et à mesure, dans une démarche devenue typique de raisonnement.

Le modèle Thinking dispose en outre d’une fonction dite de « raisonnement auto-correctif » : il planifie, critique et corrige ses propres réponses avant de les afficher. Selon Google, cette méthode réduit considérablement les hallucinations sur les tâches complexes comme les mathématiques, le code et la logique. L’entreprise vante également sa « multimodalité native fusionnée », ses modèles traitant le texte, l’audio et la vidéo de la même manière, ce qui garantit selon Google une très faible latence dans les conversations vocales notamment.

Crédits : Google

Les deux versions du modèle sont disponibles partout, y compris pour les comptes gratuits. La différence se jouera – comme toujours – sur le nombre de requêtes, le compte gratuit étant rapidement épuisé en Raisonnement, tandis que les formules payantes ont des paliers plus élevés.

En mode raisonnement, les abonnés payants disposent aussi de plusieurs nouveaux modes expérimentaux d’affichage des résultats. Par exemple, le Visual Layout affiche les résultats sous forme de magazine incluant de nombreuses images, que l’on peut faire défiler. Autre possibilité, la Dynamic View, qui utilise les capacités du modèle en développement pour créer des interfaces personnalisées, par exemple une application web pour explorer la vie et l’œuvre d’un(e) artiste.

Google ajoute que Gemini 3 Pro est le premier représentant de la nouvelle famille. Des versions plus réduites arriveront après, mais l’entreprise ne donne aucun calendrier. Ajoutons que Gemini 3 Pro, comme la version 2.5 avant lui, est disponible sous forme de préversion. Là encore, pas d’information sur l’arrivée de la version finale. Dans le cas de Gemini 2.5, il s’était écoulé plusieurs mois.

Google veut frapper fort chez les développeurs

Si Gemini 3 Pro se présente avant tout comme un ChatGPT, notamment avec un ton présenté comme très neutre, Google veut clairement faire tomber Claude de son trône de LLM star chez les développeurs.

Sundar Pichai a ainsi indiqué que le nouveau modèle représentait une nouvelle étape majeure dans le développement agentique. Et pour marquer le coup, la firme lance Antigravity, sa propre solution de développement assisté par IA (vibe coding). Le nouvel outil rassemble sous un même toit une fenêtre de type chatbot, une interface en ligne de commande (bash) et une zone navigateur qui affiche les opérations en cours et l’impact des modifications.

Comme d’autres solutions de type Warp ou Cursor 2.0, Antigravity est clairement un IDE (Integrated Development Environment, que Microsoft s’est amusé récemment à renommer Intelligent Development Environment pour son Visual Studio 2026). Google le présente comme un « centre de contrôle » permettant de surveiller les agents en train de travailler. Toutes les activités sont retransmises aux développeurs par des « Artefacts », des sous-tâches servant à renseigner sur ce qui est fait et devant faciliter la vérification.

Antigravity fonctionne par défaut avec Gemini 3 Pro, mais Google veut rendre son produit « agnostique ». Il prend ainsi en charge Claude Sonnet 4.5 et les agents GPT-OSS. L’entreprise affirme cependant que Gemini 3 Pro est aujourd’hui le meilleur modèle disponible pour le vibe coding.

Le nouveau IDE est disponible pour Windows, macOS et Linux.

Google lance en grande pompe Gemini 3 Pro et son IDE Antigravity

19 novembre 2025 à 09:27
Roi du jour
Google lance en grande pompe Gemini 3 Pro et son IDE Antigravity

Google a finalement dégainé sa nouvelle famille de LLM, dont le représentant star est Gemini 3 Pro. L’entreprise ne manque pas d’arguments pour propulser son modèle sous les projecteurs. Présenté comme un anti-ChatGPT, Gemini 3 Pro est déjà disponible (presque) partout.

La guerre entre les LLM repart de plus belle avec la nouvelle incarnation de Gemini chez Google. Cette troisième mouture, comme on peut s’y attendre, prend la tête dans tous les benchmarks, avec parfois des marges significatives, en particulier face à GPT-5.1.

Google présente ainsi Gemini 3 Pro comme « une nouvelle étape pour l’intelligence artificielle » et « un autre grand pas vers l’AGI », avec des résultats plus visuels, plus directs et beaucoup moins flatteurs. « Ses réponses sont intelligentes, concises et directes, troquant clichés et flatteries contre une véritable intuition — vous disant ce que vous avez besoin d’entendre, pas seulement ce que vous voulez entendre », déclare Google dans son billet d’annonce.

Google prend la tête du peloton

Gemini 3 Pro affiche des performances d’autant plus intéressantes qu’il se retrouve premier sur nombre de tests face à GPT-5.1 et Claude Sonnet 4.5, et bien sûr face à Gemini 2.5 Pro, largement dépassé par son petit frère.

Google met particulièrement en avant certains résultats car l’écart avec les autres est majeur. Sur Humanity’s Last Exam, qui teste le « raisonnement académique », Gemini 3 Pro affiche un score de 37,5 % sans outils, et de 45,8 % avec la recherche ou l’exécution de code. Des scores très supérieurs à ceux de GPT-5.1 (26,5 %) et surtout de Claude Sonnet 4.5 (13,7 %). Sur ARC-AGI-2, Gemini 3 Pro grimpe à 31,1 %, loin devant GPT-5.1 (17,6 %) et Claude Sonnet 4.5 (13,6 %). Le nouveau LLM affiche également un score de 1 501 points sur LMArena.

Crédits : Google

La tarification de Gemini 3 Pro est dans la moyenne, avec 2 dollars par million de jetons en entrée et 12 dollars par million de jetons en sortie, mais uniquement pour les requêtes ne dépassant pas 200 000 jetons via l’API Gemini dans Google AI Studio et Vertex AI. Pour les contextes dépassant 200 000 tokens, la tarification passe à 4 dollars en entrée et 18 dollars en sortie par million de jetons.

Google marque également sa différence avec une disponibilité immédiate. Tous les produits intégrant Gemini sont passés hier soir de la version 2.5 Pro à la 3 Pro. Seule exception, les résumés IA dans les résultats de recherche, qui ne seront générés que pour les requêtes « les plus complexes ». Pour le reste, que ce soit dans l’application ou ailleurs, c’est bien le dernier LLM qui est présent, en deux versions.

Deux variantes et des capacités réservées aux comptes payants

Comme chez presque tous les concurrents, Gemini 3 Pro est en effet proposé en version « Rapide » et « Raisonnement ». On s’en doute, le premier donne des résultats plus vite, tandis que le second prend davantage le temps de la « réflexion », augmentant la précision au détriment de la rapidité. Dans le tableau des performances donné par Google, c’est le modèle Thinking qui affiche bien sûr les meilleurs résultats, puisque le modèle contrôle ses réponses au fur et à mesure, dans une démarche devenue typique de raisonnement.

Le modèle Thinking dispose en outre d’une fonction dite de « raisonnement auto-correctif » : il planifie, critique et corrige ses propres réponses avant de les afficher. Selon Google, cette méthode réduit considérablement les hallucinations sur les tâches complexes comme les mathématiques, le code et la logique. L’entreprise vante également sa « multimodalité native fusionnée », ses modèles traitant le texte, l’audio et la vidéo de la même manière, ce qui garantit selon Google une très faible latence dans les conversations vocales notamment.

Crédits : Google

Les deux versions du modèle sont disponibles partout, y compris pour les comptes gratuits. La différence se jouera – comme toujours – sur le nombre de requêtes, le compte gratuit étant rapidement épuisé en Raisonnement, tandis que les formules payantes ont des paliers plus élevés.

En mode raisonnement, les abonnés payants disposent aussi de plusieurs nouveaux modes expérimentaux d’affichage des résultats. Par exemple, le Visual Layout affiche les résultats sous forme de magazine incluant de nombreuses images, que l’on peut faire défiler. Autre possibilité, la Dynamic View, qui utilise les capacités du modèle en développement pour créer des interfaces personnalisées, par exemple une application web pour explorer la vie et l’œuvre d’un(e) artiste.

Google ajoute que Gemini 3 Pro est le premier représentant de la nouvelle famille. Des versions plus réduites arriveront après, mais l’entreprise ne donne aucun calendrier. Ajoutons que Gemini 3 Pro, comme la version 2.5 avant lui, est disponible sous forme de préversion. Là encore, pas d’information sur l’arrivée de la version finale. Dans le cas de Gemini 2.5, il s’était écoulé plusieurs mois.

Google veut frapper fort chez les développeurs

Si Gemini 3 Pro se présente avant tout comme un ChatGPT, notamment avec un ton présenté comme très neutre, Google veut clairement faire tomber Claude de son trône de LLM star chez les développeurs.

Sundar Pichai a ainsi indiqué que le nouveau modèle représentait une nouvelle étape majeure dans le développement agentique. Et pour marquer le coup, la firme lance Antigravity, sa propre solution de développement assisté par IA (vibe coding). Le nouvel outil rassemble sous un même toit une fenêtre de type chatbot, une interface en ligne de commande (bash) et une zone navigateur qui affiche les opérations en cours et l’impact des modifications.

Comme d’autres solutions de type Warp ou Cursor 2.0, Antigravity est clairement un IDE (Integrated Development Environment, que Microsoft s’est amusé récemment à renommer Intelligent Development Environment pour son Visual Studio 2026). Google le présente comme un « centre de contrôle » permettant de surveiller les agents en train de travailler. Toutes les activités sont retransmises aux développeurs par des « Artefacts », des sous-tâches servant à renseigner sur ce qui est fait et devant faciliter la vérification.

Antigravity fonctionne par défaut avec Gemini 3 Pro, mais Google veut rendre son produit « agnostique ». Il prend ainsi en charge Claude Sonnet 4.5 et les agents GPT-OSS. L’entreprise affirme cependant que Gemini 3 Pro est aujourd’hui le meilleur modèle disponible pour le vibe coding.

Le nouveau IDE est disponible pour Windows, macOS et Linux.

Apple perd l’un de ses designers stars, Tim Cook partirait dès 2026

18 novembre 2025 à 14:39
So long
Apple perd l’un de ses designers stars, Tim Cook partirait dès 2026

En quelques jours, du chamboulement est apparu chez Apple. L’entreprise vient de perdre l’une de ses étoiles montantes du design et des sources affirment que Tim Cook pourrait laisser la direction de l’entreprise dès l’année prochaine.

Abidur Chowdhury, l’un des designers fétiches d’Apple, vient de quitter l’entreprise. Apple lui doit notamment en bonne partie le design du récent iPhone Air. Comme le rappelle notamment Bloomberg, Chowdhury avait été choisi pour faire la présentation de l’appareil durant la conférence de septembre.

Le designer était arrivé chez Apple en 2019 et faisait partie d’un lot de personnes embauchées au moment où Jony Ive s’en allait. Selon Bloomberg, le départ de Chowdhury n’a rien à voir avec les ventes décevantes de l’iPhone Air, dont le design a globalement été salué. Le designer serait simplement parti pour une jeune pousse de l’intelligence artificielle, Bloomberg citant des sources « familières ». Son départ aurait créé des remous en interne car il était considéré comme une étoile montante.

Tim Cook sur le départ ?

Selon d’autres sources, Apple s’apprêterait à vivre des changements plus importants. Le très sérieux Financial Times a indiqué pendant le week-end que Tim Cook pourrait quitter l’entreprise dès l’année prochaine. Le conseil d’administration et tous les cadres de la direction prépareraient activement le passage de relai. Aucune annonce n’aurait lieu avant la présentation des prochains résultats trimestriels, prévue pour fin janvier.

Tim Cook est actuellement le patron ayant tenu les rênes le plus longtemps chez Apple. Approchant des 15 ans d’exercice, il a durablement imprimé sa marque dans l’entreprise, en jouant la continuité avec Steve Jobs, dont il était un proche. Les résultats d’Apple sous sa houlette ayant affiché une croissance continue, le Financial Times parle d’une décision personnelle, pas d’un CEO poussé vers la porte de sortie.

Chez MacG, on estime que l’article du Financial Times pourrait être le résultat d’une fuite savamment orchestrée pour sonder la réaction du marché. Nos confrères font remarquer plusieurs points, dont une publication de l’article un vendredi soir après clôture de Wall Street, pour que l’information se diffuse et se tasse durant le week-end. Ils relèvent également que l’avenir proche de Tim Cook pourrait être celui de président du conseil d’administration, prenant alors la place d’Arthur D. Levinson, qui vient de fêter ses 75 ans, âge maximal autorisé pour ce poste.

Apple perd l’un de ses designers stars, Tim Cook partirait dès 2026

18 novembre 2025 à 14:39
So long
Apple perd l’un de ses designers stars, Tim Cook partirait dès 2026

En quelques jours, du chamboulement est apparu chez Apple. L’entreprise vient de perdre l’une de ses étoiles montantes du design et des sources affirment que Tim Cook pourrait laisser la direction de l’entreprise dès l’année prochaine.

Abidur Chowdhury, l’un des designers fétiches d’Apple, vient de quitter l’entreprise. Apple lui doit notamment en bonne partie le design du récent iPhone Air. Comme le rappelle notamment Bloomberg, Chowdhury avait été choisi pour faire la présentation de l’appareil durant la conférence de septembre.

Le designer était arrivé chez Apple en 2019 et faisait partie d’un lot de personnes embauchées au moment où Jony Ive s’en allait. Selon Bloomberg, le départ de Chowdhury n’a rien à voir avec les ventes décevantes de l’iPhone Air, dont le design a globalement été salué. Le designer serait simplement parti pour une jeune pousse de l’intelligence artificielle, Bloomberg citant des sources « familières ». Son départ aurait créé des remous en interne car il était considéré comme une étoile montante.

Tim Cook sur le départ ?

Selon d’autres sources, Apple s’apprêterait à vivre des changements plus importants. Le très sérieux Financial Times a indiqué pendant le week-end que Tim Cook pourrait quitter l’entreprise dès l’année prochaine. Le conseil d’administration et tous les cadres de la direction prépareraient activement le passage de relai. Aucune annonce n’aurait lieu avant la présentation des prochains résultats trimestriels, prévue pour fin janvier.

Tim Cook est actuellement le patron ayant tenu les rênes le plus longtemps chez Apple. Approchant des 15 ans d’exercice, il a durablement imprimé sa marque dans l’entreprise, en jouant la continuité avec Steve Jobs, dont il était un proche. Les résultats d’Apple sous sa houlette ayant affiché une croissance continue, le Financial Times parle d’une décision personnelle, pas d’un CEO poussé vers la porte de sortie.

Chez MacG, on estime que l’article du Financial Times pourrait être le résultat d’une fuite savamment orchestrée pour sonder la réaction du marché. Nos confrères font remarquer plusieurs points, dont une publication de l’article un vendredi soir après clôture de Wall Street, pour que l’information se diffuse et se tasse durant le week-end. Ils relèvent également que l’avenir proche de Tim Cook pourrait être celui de président du conseil d’administration, prenant alors la place d’Arthur D. Levinson, qui vient de fêter ses 75 ans, âge maximal autorisé pour ce poste.

Vers un Windows « agentique » : accueil glacial pour la vision de Microsoft

18 novembre 2025 à 10:00
Le sens des priorités
Vers un Windows « agentique » : accueil glacial pour la vision de Microsoft

Microsoft a présenté ce 17 novembre sa vision d’un Windows agentique. Mais si l’éditeur décrit dans les grandes largeurs la sécurité renforcée censée accompagner sa vision, le retour de bâton est particulièrement violent.

On savait que les investissements massifs de Microsoft dans OpenAI et de manière générale dans l’IA allaient aboutir à une annonce plus vaste. Le billet publié lundi soir l’a montré : le futur imaginé pour Windows est celui d’un « système d’exploitation agentique », avec des capacités « IA natives » et dans l’objectif d’une plateforme à laquelle on peut confier à peu près toutes les missions possibles et imaginables.

Cependant, Microsoft n’a pas cherché d’abord à convaincre du bien-fondé de sa vision. Sa communication est avant tout focalisée sur la sécurité. La firme veut prouver qu’elle a pris le sujet à bras le corps. Problème, le fond de l’annonce – un système agentique – a rencontré une énorme vague de scepticisme, notamment sur X.

Qu’a vraiment annoncé Microsoft ?

La vision partagée hier soir est celle d’une plateforme conçue globalement pour exécuter des missions à partir de prompts, qu’ils soient écrits ou dictés à l’oral. Microsoft veut aller plus loin que les fonctions existantes, via un espace dédié dans Windows, assorti d’une série de blindages. Il s’agit, dans les grandes lignes, de généraliser les interactions des agents avec les autres applications, afin que toutes puissent communiquer de cette manière, comme on peut déjà le voir en partie avec Copilot Vision.

La vraie nouveauté est une fonction expérimentale baptisée « agent workspace », tout juste arrivée hier soir dans la préversion 26220.7262 de Windows, dans les canaux Dev et Beta, mais pas dans l’Union européenne. Ces espaces de travail représentent les zones dans lesquelles les agents pourront faire leur travail. Ils sont isolés et confinés du reste du système, chaque agent ayant un compte dédié et séparé du compte utilisateur.


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