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Reçu aujourd’hui — 24 décembre 2025

[Tuto Next] 1 To de stockage offert : comment sauvegarder ses données sur le S3 Next

24 décembre 2025 à 13:01
Plus d’excuse pour ne pas sauvegarder ses données !
[Tuto Next] 1 To de stockage offert : comment sauvegarder ses données sur le S3 Next

Avec votre abonnement Next vous avez désormais droit à 1 To de stockage offert (et même davantage selon votre ancienneté), mais vous ne savez pas comment en profiter ? Voici un tuto pour configurer un ordinateur (Windows, macOS, Linux) ou un NAS.

moji (qui a racheté Next il y a un peu plus de deux ans) nous permet de proposer à nos abonnés Premium de profiter de 1 To de stockage S3, avec 100 Go supplémentaires par année d’ancienneté de votre compte.

C’est du stockage « compatible S3 », utilisable par de très nombreux services pour sauvegarder des données. Pour ce lancement en pleine période de fêtes, l’accès est limité aux cent premiers lecteurs, mais les vannes seront ouvertes plus largement dès le mois de janvier.

1 To de S3 offert et les explications pour l’exploiter au mieux !

Pour profiter du To offert, il faut commencer par demander vos codes d’accès. Cela se passe dans votre compte Next. Si vous disposez d’un abonnement actif, un nouvel onglet « Stockage S3 » est désormais disponible entre les paramètres et la liste des utilisateurs bloqués.

Sur cet onglet, il vous suffit de demander l’activation de votre espace de stockage, puis de valider les conditions d’utilisation. Veillez à bien les lire et les comprendre (promis, elles ne sont pas longues).

Point important et répété par la suite, votre clé privée n’est proposée qu’une seule fois lors du parcours, et uniquement à la création de votre espace (via le téléchargement d’un fichier texte) ! Il ne faut pas la perdre, sous peine de ne plus pouvoir accéder à vos données. Ni Next, ni moji, n’ont la moindre trace de cette clé.

En cas de perte, vous disposerez (notez l’emploi du futur, la fonctionnalité arrivera rapidement, promis !) d’une option permettant de réinitialiser votre espace de stockage. Elle permettra de disposer d’une nouvelle clé privée, et de mettre en place une nouvelle sauvegarde, mais toutes les données hébergées sur votre sauvegarde précédente seront supprimées.

Par défaut, la capacité de stockage est de 1 To (1024 Go) pour les abonnés Premium, avec 100 Go supplémentaires par année d’ancienneté du compte (on parle bien du compte, pas du statut Premium), au travers d’un bucket unique (puisque le service est à usage individuel).

Une fois votre espace de stockage créé, vous retrouvez sur l’onglet dédié de votre compte les informations nécessaires à son utilisation, à l’exception donc de la fameuse clé privée. Un tableau récapitule les infos dont vous aurez besoin pour paramétrer votre sauvegarde : l’adresse du service de stockage, une clé d’accès publique, un paramètre de région, et le nom du bucket (s3-next-ink), qui n’est pas modifiable.

Dans cet article, nous vous détaillons comment mettre à profit ces informations pour créer une sauvegarde automatisée, sur votre espace de stockage Next, à partir d’un ordinateur sous Windows, macOS ou Linux, mais aussi depuis un NAS QNAP ou Synology. Ce ne sont que quelques exemples, il n’y a évidemment aucune limitation sur la manière d’utiliser votre espace S3.

Nous expliquons la procédure pour le cas des utilisateurs de Next sur cet espace offert dans le cadre de l’abonnement, mais notre tuto fonctionne pour n’importe quel service de stockage exploitant S3. Dans ce cas, il faut simplement adapter l’adresse du serveur S3, les clés et éventuellement le nom bucket, mais le reste de la procédure est identique. Il est d’ailleurs possible d’ajouter le stockage Next comme une sauvegarde distante supplémentaire, en plus de celles que vous avez déjà.

Dans tous les cas, pensez à chiffrer vos données avant de les envoyer dans le cloud, que ce soit chez Next ou n’importe où ailleurs. Toutes les solutions présentées ici permettent d’activer le chiffrement côté client.

Pour sauvegarder ses données depuis un ordinateur, nous allons utiliser une seule « application » dans le cadre de ce tuto : Duplicati. Elle est disponible aussi bien sur Windows, macOS et Linux. Une image Docker est aussi proposée. L’interface est donc la même pour tout le monde. Pour ne rien gâcher, le code source est disponible sur GitHub.

Windows, macOS, Linux : sauvegarder et chiffrer ses données

La version gratuite est suffisante pour un usage grand public, avec jusqu’à cinq machines prises en charge, 200 sauvegardes et un an d’historique des logs. Une version à 5 dollars par mois et par machine permet d’avoir des messages d’alerte, des webhooks, une analyse par IA des sauvegardes, un accès prioritaire au support, etc.

Une fois installée, la particularité de Duplicati est de fonctionner en ligne de commande ou sous la forme d’un site web accessible à une adresse locale (c’est-à-dire depuis votre ordinateur) via votre navigateur Internet (Brave, Chrome, Edge, Firefox, Opera, Safari…) : http://127.0.0.1:8200/.

Pour créer une sauvegarde, cliquez sur « Add + » dans la partie Backups et laissez-vous guider. Pensez à activer le chiffrement dans le second menu. C’est le cas par défaut avec AES sur 256 bits, mais vous pouvez aussi passer sur GNU Privacy Guard (GnuPG). Pensez à sauvegarder votre mot de passe, faute de quoi vous ne pourrez plus accéder à vos données.

Dans la page Destination, choisissez Compatible S3. L’adresse du serveur (on parle aussi d’endpoint) est s3.fr1.next.ink. Saisissez ensuite votre access et secret key récupérés depuis votre compte Next. Pensez à ajouter un dossier pour éviter que les sauvegardes se retrouvent à la racine de votre bucket, puis cliquez sur « Test destination » pour vérifier que tout est bon avant d’aller plus loin.

L’écran suivant vous permet de sélectionner les dossiers et fichiers de votre ordinateur à sauvegarder. Chacun sélectionnera en fonction de ses besoins. Vous pouvez ajouter des filtres et/ou exclure certains fichiers, comme ceux dépassant une certaine taille.

La page suivante permet de régler la récurrence des sauvegardes, aussi bien au niveau des jours que des heures. Dans les options, deux paramètres. Le premier concerne la taille des volumes, à 50 Mo par défaut. Duplicati découpera les sauvegardes par morceaux de 50 Mo avant de les uploader sur S3. Laissez la valeur par défaut sauf si vous avez des besoins particuliers et que vous savez ce que vous faites. Le deuxième paramètre permet de mettre en place une rotation des sauvegardes.

Si vous lancez une sauvegarde à la fin du processus, vous pouvez voir l’état de l’avancement dans le haut de la page.

Synology : sauvegarder et chiffrer ses données avec Hyper Backup

Chez Synology, la sauvegarde des données de son NAS sur un espace de stockage S3 passe par l’application Hyper Backup. Nous l’avons installé sur un NAS DiskStation 1520 + dont nous disposons. Pour mettre en place une tâche de sauvegarde, cliquez sur le bouton « + » dans le menu de gauche de Hyper Backup.

Il faut ensuite cocher « Dossiers et paquets » puis S3 Storage dans le menu Cloud Service. L’adresse du serveur S3 doit être personnalisée avec s3.fr1.next.ink. Ajoutez vos clés d’accès et secrète, puis sélectionnez votre bucket (l’interface vous le propose automatiquement) et modifiez le répertoire si besoin. Par défaut c’est le nom de votre NAS avec « _1 » en plus à la fin pour la première tâche de sauvegarde, « _2 » pour la seconde, etc.

La page suivante vous permet de sélectionner les répertoires à sauvegarder, et par ailleurs d’ajouter des filtres pour exclure ou inclure certains fichiers par exemple. Vous pouvez aussi sauvegarder des applications (avec leurs paramètres).

La page suivante est celle des paramètres où l’on peut activer le chiffrement côté client, c’est-à-dire avant d’envoyer les données sur un stockage S3. Saisissez un mot de passe (Hyper Backup impose une longueur minimum de 8 caractères) et cliquez sur suivant. Activez et ajustez une rotation des sauvegardes si besoin, puis validez le résumé avec le bouton « Effectué ».

La configuration est terminée, vous pouvez lancer la sauvegarde immédiatement si vous le désirez.

QNAP : sauvegarder et chiffrer ses données avec Hybrid Backup Sync

Sur les NAS QNAP, la sauvegarde des données dans un bucket S3 passe par l’application du fabricant Hybrid Backup Sync 3 (ou HBS 3). Comme celle de Synology, elle permet aussi de mettre en place des sauvegardes locales et distantes, mais nous allons nous concentrer sur celle dans le cloud. N’ayant pas de NAS physique QNAP récents sous la main, nous avons installé QuTScloud sur une machine virtuelle, nous permettant ainsi de la transformer en NAS QNAP.

Dans HBS 3, rendez-vous dans la partie « Sauvegarder et Restaurer », puis cliquez sur créer une tâche de sauvegarde. Sélectionnez le ou les dossiers à sauvegarder, puis cliquez sur suivant. Dans le stockage de destination, descendez dans la partie Serveur Cloud puis choisissez « Compatible Amazon S3 et S3 ».

Le fournisseur de services n’est pas Amazon Web Services (AWS) comme indiqué par défaut, mais moji. Il faut donc le changer et choisir Compatible S3. Entrez l’adresse suivante : s3.fr1.next.ink et vos clés. Sur la page suivante, choisissez votre bucket (vous n’en avez qu’un seul et il n’est pas possible d’en créer de nouveau) et laissez le reste par défaut, sauf à savoir exactement ce que vous faites et pourquoi. Cliquez sur Sélectionner.

Le menu suivant vous permet de choisir ou créer le répertoire pour sauvegarder les données de votre NAS QNAP. Nous avons créé le répertoire Sav-QNAP dans notre bucket grâce à la petite icône en forme de dossier avec un « + » dedans.

Un menu récapitule enfin les informations de la tâche de sauvegarde. Si tout est bon, cliquez sur suivant et choisissez si vous le désirez une planification des tâches (périodique, quotidienne, hebdomadaire, mensuelle).

Pensez à faire un tour sur le menu à gauche, vous pouvez définir la gestion des versions et la vérification de l’intégrité des données. Il y a la possibilité de filtrer les fichiers, d’inclure ou d’exclure certains fichiers, de compresser les données et enfin d’utiliser ou non la déduplication.

De nouveau sur la gauche, allez faire un tour dans Politiques pour activer le chiffrement côté client afin de chiffrer vos données avant de les envoyer. Entrez votre mot de passe et pensez à le sauvegarder. Si vous le perdez, l’accès à vos données ne sera plus possible ; notez-le précieusement dans un endroit sûr.

C’est la dernière ligne droite. Vérifiez les informations et créez la tâche de sauvegarde si tout est bon. Lancez-la immédiatement si vous le souhaitez.

C’est à vous ! Pensez à chiffrer !!

Une fois les différentes sauvegardes en place, elles s’exécuteront automatiquement en fonction de la récurrence que vous avez demandée. Vous pouvez multiplier les ordinateurs et les NAS, il n’y a pas de limite. La seule limite étant la capacité de stockage S3 : 1 To pour tous les abonnés Next, avec 100 Go de plus par année d’ancienneté.

On ne le répétera jamais assez, mais chiffrer vos données AVANT de les envoyer dans le cloud, que ce soit chez moji ou n’importe qui d’autre. Duplicati est un exemple, mais bien d’autres solutions sont possibles. Le S3 de moji est évidemment agnostique de l’application. Vous avez l’adresse du serveur (endpoint) et les clés, et êtes donc totalement libre de vos choix.

[Tuto Next] 1 To de stockage offert : comment sauvegarder ses données sur le S3 Next

24 décembre 2025 à 13:01
Plus d’excuse pour ne pas sauvegarder ses données !
[Tuto Next] 1 To de stockage offert : comment sauvegarder ses données sur le S3 Next

Avec votre abonnement Next vous avez désormais droit à 1 To de stockage offert (et même davantage selon votre ancienneté), mais vous ne savez pas comment en profiter ? Voici un tuto pour configurer un ordinateur (Windows, macOS, Linux) ou un NAS.

moji (qui a racheté Next il y a un peu plus de deux ans) nous permet de proposer à nos abonnés Premium de profiter de 1 To de stockage S3, avec 100 Go supplémentaires par année d’ancienneté de votre compte.

C’est du stockage « compatible S3 », utilisable par de très nombreux services pour sauvegarder des données. Pour ce lancement en pleine période de fêtes, l’accès est limité aux cent premiers lecteurs, mais les vannes seront ouvertes plus largement dès le mois de janvier.

1 To de S3 offert et les explications pour l’exploiter au mieux !

Pour profiter du To offert, il faut commencer par demander vos codes d’accès. Cela se passe dans votre compte Next. Si vous disposez d’un abonnement actif, un nouvel onglet « Stockage S3 » est désormais disponible entre les paramètres et la liste des utilisateurs bloqués.

Sur cet onglet, il vous suffit de demander l’activation de votre espace de stockage, puis de valider les conditions d’utilisation. Veillez à bien les lire et les comprendre (promis, elles ne sont pas longues).

Point important et répété par la suite, votre clé privée n’est proposée qu’une seule fois lors du parcours, et uniquement à la création de votre espace (via le téléchargement d’un fichier texte) ! Il ne faut pas la perdre, sous peine de ne plus pouvoir accéder à vos données. Ni Next, ni moji, n’ont la moindre trace de cette clé.

En cas de perte, vous disposerez (notez l’emploi du futur, la fonctionnalité arrivera rapidement, promis !) d’une option permettant de réinitialiser votre espace de stockage. Elle permettra de disposer d’une nouvelle clé privée, et de mettre en place une nouvelle sauvegarde, mais toutes les données hébergées sur votre sauvegarde précédente seront supprimées.

Par défaut, la capacité de stockage est de 1 To (1024 Go) pour les abonnés Premium, avec 100 Go supplémentaires par année d’ancienneté du compte (on parle bien du compte, pas du statut Premium), au travers d’un bucket unique (puisque le service est à usage individuel).

Une fois votre espace de stockage créé, vous retrouvez sur l’onglet dédié de votre compte les informations nécessaires à son utilisation, à l’exception donc de la fameuse clé privée. Un tableau récapitule les infos dont vous aurez besoin pour paramétrer votre sauvegarde : l’adresse du service de stockage, une clé d’accès publique, un paramètre de région, et le nom du bucket (s3-next-ink), qui n’est pas modifiable.

Dans cet article, nous vous détaillons comment mettre à profit ces informations pour créer une sauvegarde automatisée, sur votre espace de stockage Next, à partir d’un ordinateur sous Windows, macOS ou Linux, mais aussi depuis un NAS QNAP ou Synology. Ce ne sont que quelques exemples, il n’y a évidemment aucune limitation sur la manière d’utiliser votre espace S3.

Nous expliquons la procédure pour le cas des utilisateurs de Next sur cet espace offert dans le cadre de l’abonnement, mais notre tuto fonctionne pour n’importe quel service de stockage exploitant S3. Dans ce cas, il faut simplement adapter l’adresse du serveur S3, les clés et éventuellement le nom bucket, mais le reste de la procédure est identique. Il est d’ailleurs possible d’ajouter le stockage Next comme une sauvegarde distante supplémentaire, en plus de celles que vous avez déjà.

Dans tous les cas, pensez à chiffrer vos données avant de les envoyer dans le cloud, que ce soit chez Next ou n’importe où ailleurs. Toutes les solutions présentées ici permettent d’activer le chiffrement côté client.

Pour sauvegarder ses données depuis un ordinateur, nous allons utiliser une seule « application » dans le cadre de ce tuto : Duplicati. Elle est disponible aussi bien sur Windows, macOS et Linux. Une image Docker est aussi proposée. L’interface est donc la même pour tout le monde. Pour ne rien gâcher, le code source est disponible sur GitHub.

Windows, macOS, Linux : sauvegarder et chiffrer ses données

La version gratuite est suffisante pour un usage grand public, avec jusqu’à cinq machines prises en charge, 200 sauvegardes et un an d’historique des logs. Une version à 5 dollars par mois et par machine permet d’avoir des messages d’alerte, des webhooks, une analyse par IA des sauvegardes, un accès prioritaire au support, etc.

Une fois installée, la particularité de Duplicati est de fonctionner en ligne de commande ou sous la forme d’un site web accessible à une adresse locale (c’est-à-dire depuis votre ordinateur) via votre navigateur Internet (Brave, Chrome, Edge, Firefox, Opera, Safari…) : http://127.0.0.1:8200/.

Pour créer une sauvegarde, cliquez sur « Add + » dans la partie Backups et laissez-vous guider. Pensez à activer le chiffrement dans le second menu. C’est le cas par défaut avec AES sur 256 bits, mais vous pouvez aussi passer sur GNU Privacy Guard (GnuPG). Pensez à sauvegarder votre mot de passe, faute de quoi vous ne pourrez plus accéder à vos données.

Dans la page Destination, choisissez Compatible S3. L’adresse du serveur (on parle aussi d’endpoint) est s3.fr1.next.ink. Saisissez ensuite votre access et secret key récupérés depuis votre compte Next. Pensez à ajouter un dossier pour éviter que les sauvegardes se retrouvent à la racine de votre bucket, puis cliquez sur « Test destination » pour vérifier que tout est bon avant d’aller plus loin.

L’écran suivant vous permet de sélectionner les dossiers et fichiers de votre ordinateur à sauvegarder. Chacun sélectionnera en fonction de ses besoins. Vous pouvez ajouter des filtres et/ou exclure certains fichiers, comme ceux dépassant une certaine taille.

La page suivante permet de régler la récurrence des sauvegardes, aussi bien au niveau des jours que des heures. Dans les options, deux paramètres. Le premier concerne la taille des volumes, à 50 Mo par défaut. Duplicati découpera les sauvegardes par morceaux de 50 Mo avant de les uploader sur S3. Laissez la valeur par défaut sauf si vous avez des besoins particuliers et que vous savez ce que vous faites. Le deuxième paramètre permet de mettre en place une rotation des sauvegardes.

Si vous lancez une sauvegarde à la fin du processus, vous pouvez voir l’état de l’avancement dans le haut de la page.

Synology : sauvegarder et chiffrer ses données avec Hyper Backup

Chez Synology, la sauvegarde des données de son NAS sur un espace de stockage S3 passe par l’application Hyper Backup. Nous l’avons installé sur un NAS DiskStation 1520 + dont nous disposons. Pour mettre en place une tâche de sauvegarde, cliquez sur le bouton « + » dans le menu de gauche de Hyper Backup.

Il faut ensuite cocher « Dossiers et paquets » puis S3 Storage dans le menu Cloud Service. L’adresse du serveur S3 doit être personnalisée avec s3.fr1.next.ink. Ajoutez vos clés d’accès et secrète, puis sélectionnez votre bucket (l’interface vous le propose automatiquement) et modifiez le répertoire si besoin. Par défaut c’est le nom de votre NAS avec « _1 » en plus à la fin pour la première tâche de sauvegarde, « _2 » pour la seconde, etc.

La page suivante vous permet de sélectionner les répertoires à sauvegarder, et par ailleurs d’ajouter des filtres pour exclure ou inclure certains fichiers par exemple. Vous pouvez aussi sauvegarder des applications (avec leurs paramètres).

La page suivante est celle des paramètres où l’on peut activer le chiffrement côté client, c’est-à-dire avant d’envoyer les données sur un stockage S3. Saisissez un mot de passe (Hyper Backup impose une longueur minimum de 8 caractères) et cliquez sur suivant. Activez et ajustez une rotation des sauvegardes si besoin, puis validez le résumé avec le bouton « Effectué ».

La configuration est terminée, vous pouvez lancer la sauvegarde immédiatement si vous le désirez.

QNAP : sauvegarder et chiffrer ses données avec Hybrid Backup Sync

Sur les NAS QNAP, la sauvegarde des données dans un bucket S3 passe par l’application du fabricant Hybrid Backup Sync 3 (ou HBS 3). Comme celle de Synology, elle permet aussi de mettre en place des sauvegardes locales et distantes, mais nous allons nous concentrer sur celle dans le cloud. N’ayant pas de NAS physique QNAP récents sous la main, nous avons installé QuTScloud sur une machine virtuelle, nous permettant ainsi de la transformer en NAS QNAP.

Dans HBS 3, rendez-vous dans la partie « Sauvegarder et Restaurer », puis cliquez sur créer une tâche de sauvegarde. Sélectionnez le ou les dossiers à sauvegarder, puis cliquez sur suivant. Dans le stockage de destination, descendez dans la partie Serveur Cloud puis choisissez « Compatible Amazon S3 et S3 ».

Le fournisseur de services n’est pas Amazon Web Services (AWS) comme indiqué par défaut, mais moji. Il faut donc le changer et choisir Compatible S3. Entrez l’adresse suivante : s3.fr1.next.ink et vos clés. Sur la page suivante, choisissez votre bucket (vous n’en avez qu’un seul et il n’est pas possible d’en créer de nouveau) et laissez le reste par défaut, sauf à savoir exactement ce que vous faites et pourquoi. Cliquez sur Sélectionner.

Le menu suivant vous permet de choisir ou créer le répertoire pour sauvegarder les données de votre NAS QNAP. Nous avons créé le répertoire Sav-QNAP dans notre bucket grâce à la petite icône en forme de dossier avec un « + » dedans.

Un menu récapitule enfin les informations de la tâche de sauvegarde. Si tout est bon, cliquez sur suivant et choisissez si vous le désirez une planification des tâches (périodique, quotidienne, hebdomadaire, mensuelle).

Pensez à faire un tour sur le menu à gauche, vous pouvez définir la gestion des versions et la vérification de l’intégrité des données. Il y a la possibilité de filtrer les fichiers, d’inclure ou d’exclure certains fichiers, de compresser les données et enfin d’utiliser ou non la déduplication.

De nouveau sur la gauche, allez faire un tour dans Politiques pour activer le chiffrement côté client afin de chiffrer vos données avant de les envoyer. Entrez votre mot de passe et pensez à le sauvegarder. Si vous le perdez, l’accès à vos données ne sera plus possible ; notez-le précieusement dans un endroit sûr.

C’est la dernière ligne droite. Vérifiez les informations et créez la tâche de sauvegarde si tout est bon. Lancez-la immédiatement si vous le souhaitez.

C’est à vous ! Pensez à chiffrer !!

Une fois les différentes sauvegardes en place, elles s’exécuteront automatiquement en fonction de la récurrence que vous avez demandée. Vous pouvez multiplier les ordinateurs et les NAS, il n’y a pas de limite. La seule limite étant la capacité de stockage S3 : 1 To pour tous les abonnés Next, avec 100 Go de plus par année d’ancienneté.

On ne le répétera jamais assez, mais chiffrer vos données AVANT de les envoyer dans le cloud, que ce soit chez moji ou n’importe qui d’autre. Duplicati est un exemple, mais bien d’autres solutions sont possibles. Le S3 de moji est évidemment agnostique de l’application. Vous avez l’adresse du serveur (endpoint) et les clés, et êtes donc totalement libre de vos choix.

Reçu avant avant-hier

 [Offert] On analyse les 10 millions de noms de domaines en .fr

19 décembre 2025 à 14:00
Il restait un domaine avec un caractère, je l’ai acheté !
 [Offert] On analyse les 10 millions de noms de domaines en .fr

Depuis les débuts du .fr, près de 10 millions de noms de domaine ont été enregistrés. Nous les avons analysés afin d’en ressortir des statistiques (longueur, fréquence, récurrence, etc). Saviez-vous qu’il reste des milliers de noms de domaine disponibles avec deux caractères ? Quel était le premier nom avec 63 caractères ? Qu’il existe un site du « ministère de l’exploration urbaine » ?

Pour les fêtes de fin d’année, Next vous offre cet article initialement paru le 9 septembre 2025 et réservé aux abonnés. Pour lire les prochains entretiens dès leur publication, abonnez-vous !


L’Afnic (Association en charge des noms de domaines de la France) propose de nombreuses informations en open data, dont la liste de l’ensemble des noms de domaines en .fr existants ou ayant un jour existé, qu’ils aient duré moins d’une journée ou plusieurs décennies.

Ni une ni deux, nous téléchargeons l’archive d’un peu plus de 100 Mo, contenant un fichier CSV de près de 650 Mo une fois décompressé. Il contient près de 10 millions de noms de domaines (9 312 276 précisément).

Pour commencer, quelques statistiques. Un peu plus de 5 millions (53,7 %) ont une date de retrait dans le Whois, cela signifie qu’ils ne sont aujourd’hui plus actifs. Il reste donc pas moins de 4,3 millions de noms de domaines .fr valides.

30 ans d’historique du .fr

Attention, cela ne signifie pas qu’ils ont un site associé ni qu’ils répondent, ils appartiennent a priori à quelqu’un pour le moment, rien de plus. Le fichier débute au 31 décembre 1994 avec 343 créations ; ils n’ont pas tous été créés à cette date, mais sont tous datés du 31 décembre 1994.

En l’espace de 30 ans, la moyenne des créations des noms de domaine est d’un peu moins de 1 000 par jour, un chiffre qui double quasiment si on ne prend en compte que les dix dernières années. En 2024, la moyenne était de 2 150 domaines par jour, contre 2 300 pour la première moitié de 2025.

Cela ne surprendra personne, mais il y a environ deux fois plus de demandes les jours de semaine (avec une petite baisse de régime le vendredi) que les samedis et dimanches. Août est le pire mois de l’année en nombre d’enregistrements, suivi par juillet et décembre.

Le Top 3 des jours les plus productifs est le suivant : 7 mars 2012 avec 5 021 créations, 29 mars 2011 (4 628) et 18 mai 2004 (4 479). Cette date (qui a désormais plus de 20 ans) ne doit rien au hasard : « À partir du 11 mai 2004, toutes les personnes identifiables en ligne sur des bases de données publiques et nationales (entreprises, artisans, associations immatriculées à l’INSEE, détenteurs de marques…), pourront obtenir le nom de domaine qu’elles souhaitent sans que ce dernier figure sur quelque document que ce soit », expliquait l’Afnic.

Limites de l’open data, précisions de l’Afnic sur les données

Notre première analyse a consisté à vérifier si nous retrouvions les mêmes données que l’Afnic sur le nombre de domaines créés chaque année. Surprise, ce n’est pas la même chose, et pas à quelques (dizaines voire centaines de) domaines près. Un petit écart pourrait être laissé de côté, mais là c’est important et mérite un éclaircissement.

L’Afnic annonce par exemple plus de 802 000 créations en 2024, contre près de 790 000 dans le fichier, soit un écart d’un peu plus de 10 000 noms de domaines tout de même. Interrogée par Next, il y a quelque temps, l’Association nous expliquait avoir « déjà identifié l’origine de la différence. Cela concerne les noms déposés et supprimés dans les cinq jours ».

L’Association nous confirme que les créations sont bien au nombre de 802 000, « mais sur l’année, environ 10 000 noms ont été supprimés dans la période de cinq jours, permettant au bureau d’enregistrement de ne pas être facturé ». Dans ce genre de cas, les noms n’apparaissent pas dans les données en open data, bien qu’ils aient été comptabilisés dans les créations.

Nous notons également des différences entre les retraits du Whois des données en open data et celles publiées dans des communiqués. Pour l’Afnic, « les retraits ou suppressions figurant dans l’open data sont vraisemblablement ceux qui ont donné lieu à un ticket suppression. Les autres (abandon « tacite » par non-renouvellement) n’ayant pas fait l’objet de tickets, ne sont pas dans l’Opendata ».

Des écarts existent donc bien entre les données publiées par l’Afnic et celles proposées en open data, mais sont inhérents à la manière dont le fichier est constitué. Rien d’alarmant pour autant, ou qui nous empêche de réaliser une analyse sur des millions de noms de domaines.

Vous pouvez également remarquer qu’il n’y a aucune information sur des suppressions avant 2014. C’est normal : « Le suivi « fin » des suppressions a été mis en place fin 2013 quand nous avons monté notre premier système de BI [business intelligence, NDR]. Ces résultats ont pu être intégrés en 2014 dans l’open data », nous précise là encore l’Afnic.

Dernier point, qu’en est-il des noms de domaines qui ont changé de registrar au cours de leur vie, sans avoir été abandonnés entre temps ? Nous avons testé sur quelques domaines en .fr. La date de création reste bien celle signalée par le premier registrar lors de l’enregistrement initial, mais le nom du bureau d’enregistrement est mis à jour dans le fichier open data (sans toucher la date).

Maintenant que le décor est planté, passons à quelques statistiques. Sans surprise, la durée de vie la plus courte pour un nom de domaine est de… 0 jour. Pour les plus longs, elle dépasse les 30 ans. Sur les domaines sans date de fin dans le Whois, la moyenne de la durée de vie est de 6,5 ans, sachant que cela comprend aussi des domaines créés récemment, donc avec une durée pour le moment courte.

  • de 0 à 1 an : 838 649 domaines (709 821 sans date de fin, 128 828 avec une date de fin)
  • 1 à 2 ans : 2 412 353 domaines (558 101 sans date de fin, 1 854 252 avec une date de fin)
  • 2 à 5 ans : 2 801 662 domaines (1 046 412 sans date de fin, 1 755 250 avec une date de fin)
  • 5 à 10 ans : 1 871 426 domaines (942 592 sans date de fin, 928 834 avec une date de fin)
  • 10 à 15 ans : 843 942 domaines (569 560 sans date de fin, 274 382 avec une date de fin)
  • 15 à 20 ans : 406 696 domaines (354 831 sans date de fin, 51 865 avec une date de fin)
  • Plus de 20 ans : 137 548 domaines (129 564 sans date de fin, 7 984 avec une date de fin)

Sur les 343 domaines de 1994 (première date dans le fichier, impossible d’en savoir plus), 330 n’ont toujours pas de date de fin à l’heure actuelle, ils fêtent donc leur 30 ans. Renater est largement présent avec déjà 41 domaines en « univ- », 7 en « cnrs », etc. On retrouve évidemment de grands groupes et institutions comme airliquide.fr, bipm.fr, bnf.fr, bpi.fr, cea.fr, cnes.fr, dassault-systemes.fr, renault.fr, mais aussi des plus génériques comme geometre-expert.fr, cosytec.fr.

13,6 caractères en moyenne sur l’ensemble des .fr

Nous nous demandons ensuite comment se répartissent les noms de domaine en fonction de leur longueur. Sur les 9,3 millions, ils sont 108 à atteindre la taille maximale de 63 caractères, dont 15 sans date de fin dans le Whois. On reste dans la centaine pour 58 caractères et plus. La moyenne sur les près de 10 millions est de 13,6 caractères, tandis que la médiane est à 13 caractères.

Voici un résumé :

  • 1 à 5 caractères : 400 194 domaines
  • 6 à 10 caractères : 2 778 294 domaines
  • 11 à 15 caractères : 3 167 990 domaines
  • 16 à 20 caractères : 1 832 866 domaines
  • 21 à 30 caractères : 997 973 domaines
  • 30 et plus caractères : 134 960 domaines

Nous en profitons au passage pour étudier les domaines en fonctions de la présence de certains éléments, comme des chiffres, un tiret ou des caractères spéciaux :

  • Domaines avec chiffres : 656 208
  • Domaines avec tirets : 3 535 000
  • Domaines avec uniquement des lettres : 5 273 240
  • Domaines avec uniquement des chiffres : 7 549
  • Domaines avec des caractères spéciaux : 103 042

Nous avons ensuite regardé l’évolution du nombre de caractères dans les noms de domaines en .fr en fonction de l’année. Aux débuts du web, avant les années 2000, la moyenne était sous les 10 caractères et la médiane à 7/8 caractères. Au fils des années, la moyenne a augmenté pour atteindre son maximum dans les années 2011 à 2016 avec plus de 14 caractères. Depuis, c’est en légère baisse avec 13 caractères tout pile en 2025.

Que se passe-t-il avec les nom de domaines de 55 caractères ?

Actuellement, la grande majorité des noms de domaines encore actifs ont entre 7 et 15 caractères.

Le tableau de variation permet de soulever une petite anomalie dans la répartition : 412 domaines encore en service ont 55 caractères très exactement, alors qu’ils sont respectivement 181 et 47 avec 54 et 56 caractères. L’explication n’est pas à chercher bien loin.

Sur les 412 noms de domaine de 55 caractères, 384 sont sous cette forme : devis-installation-depannage-remplacement-chaudiere-xxx.fr avec trois chiffres (entre 100 et 514) à la place des xxx, et 21 domaines sous la forme devis-installation-depannage-remplacement-chauffeeau-xx avec des chiffres de 10 à 30. Ces domaines sont encore actifs aujourd’hui. Cela suffit à fausser les statistiques puisqu’on est généralement à moins de 200 noms de domaines sans date de fin à partir de 50 caractères.

Premier domaine à 63 caractères en 2009

Petit rappel des règles de l’Afnic : « Un nombre minimum et un nombre maximum de caractère(s) sont à respecter : 1 caractère minimum pour les noms de domaine en .fr et 3 caractères minimum pour les noms de domaine ultramarins (.re, .tf, .pm, .wf et .yt). Pour les .fr comme pour les ultramarins, la longueur maximum est de 63 caractères ».

Autre précision : les noms de domaine sous les zones .tm.fr, .asso.fr, .asso.re, .com.fr et .com.re sont fermés à l’enregistrement depuis le 15 mars 2013, mais sont maintenus en place pour les existants. De plus, certains domaines à deux caractères ne peuvent faire l’objet d’un enregistrement : « les noms de domaine suivants : fr.fr, re.fr, pm.fr, yt.fr, tf.fr, wf.fr, nc.fr, pf.fr, mf.fr, bl.fr, gp.fr, mq.fr, gf.fr, co.fr et nh.fr ainsi que leurs versions IDN », détaille l’Afnic.

Le premier nom de domaine à un seul caractère a été enregistré en 1997 (o.tm.fr), tandis que le plus long (63 caractères) date de 2009 avec portail-automatique-motorisation-amiens-picardie-key-automation.fr. Rien d’exceptionnel et aucune originalité… nous sommes presque déçus.

Aurons-nous plus de chance avec le premier domaine à 42 caractères (un geek y a-t-il pensé avant les autres) ? Même pas… puisqu’il s’agit de credit-agricole-maitrise-douvrage-deleguee.fr.

Heureusement, des noms plus originaux sont arrivés par la suite, notamment mondomaine-super-long-car-je-veux-avoir-le-domaine-le-plus-long.fr ou cestimpossiblequejemesouviennedecetteadresseinternetaussilongue.fr… Mais c’est une autre histoire que nous raconterons prochainement dans la suite de notre dossier.

Voici la liste des premiers noms de domaine de chaque longueur (après 2000) et leur date de création.

66 domaines avec un seul caractère

À l’extrême opposé des noms les plus longs, une soixantaine de noms de domaines ne contiennent qu’une seule lettre. Bien évidemment, tout l’alphabet (y compris en version internationale, alias IDN), avec ou sans accent, y passe. Cela correspond, depuis 2012, aux caractères suivants : a, à, á, â, ã, ä, å, æ, b, c, ç, d, e, è, é, ê, ë, f, g, h, i, ì, í, î, ï, j, k, l, m, n, ñ, o, ò, ó, ô, õ, ö, œ, p, q, r, s, t, u, ù, ú, û, ü, v, w, x, y, ý, ÿ, z, ß, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.

Ne cherchez pas un nom de domaine avec un seul caractère ASCII (a à z, 0 à 9) libre ; il n‘y en a plus aucun de disponible. Si on passe aux caractères IDN (66 caractères possibles, contre 36 en ASCII), il en reste un seul avec un caractère (il a été libéré en mai 2023, après une création en mars 2020).

Donc, oui, a.fr, å.fr, ç.fr, ß.fr, é.fr et autres 0.fr sont déjà pris. Seule exception au moment d’écrire cette actu : ý.fr. Du moins il l’était… nous n’avons pas résisté et avons passé commande. Notez pour la petite histoire que ce nom de domaine est soumis à examen préalable. Pour le moment, notre commande n’est toujours pas validée par l’Afnic.

Des milliers de disponibles avec 2 caractères

Passons maintenant à deux caractères. Les portes de la création sont grandes ouvertes avec près de 3 000 domaines disponibles : aà, aá, aâ, aã, etc. Ne comptez par contre pas trouver une combinaison trop évidente comme ab.fr ou 12.fr.

Au total, 4 356 combinaisons existent avec deux caractères, 287 496 avec trois, près de 19 millions avec quatre, plus de 1,2 milliard avec cinq caractères, etc. Il y a de la marge ! Avec trois caractères en ASCII uniquement (sans les caractères spéciaux donc), il y a 46 656 possibilités, 1,6 million avec quatre, plus de 60 millions avec cinq, etc.

Voici quelques exemples de noms de domaine avec deux caractères qui ont un jour été enregistrés, mais qui sont désormais libérés : àà.fr, àç.fr, àf.fr, àt.fr, ââ.fr, ää.fr, åå.fr, ææ.fr, bâ.fr… Ceux-ci sont actuellement pris : çç.fr, aa.fr, bb.fr, ôs.fr, œœ.fr… Enfin ces derniers apparaissent totalement libres (et jamais enregistrés) : àæ.fr, âœ.fr, ïá.fr, 9ß.fr…

Les mots et combinaisons les plus fréquents

Passons maintenant à un top maison des mots que l’on retrouve dans des noms de domaine. « France » est présent dans plus de 100 000 d’entre eux, contre 95 000 pour « Paris ». Voici le Top 10 des villes :

  1. Paris : 95 427
  2. Lyon : 24 397
  3. Bordeaux : 13 809
  4. Marseille : 13 264
  5. Toulouse : 12 847
  6. Nice : 12 107
  7. Nantes : 9 555
  8. Lille : 9 469
  9. Montpellier : 8 139
  10. Rennes : 6 201

Le mot « service » est présent dans plus de 73 000 noms de domaines. Maison et sport sont à plus de 50 000. Conseil, formation et avocat sont aussi bien présents avec plus de 40 000 résultats. Immobilier et ville sont à plus de 35 000, hotel à 31 000, pharmacie à 27 000, media et consulting à 25 000, pizza à 19 000, etc. Rien de vraiment surprenant en soi.

En fouillant un peu, on retrouve aussi des patterns bien plus spécifiques, comme installation-depannage-remplacement qui est présent 514 fois. De manière générale, les métiers comme plombier (22 500), serrurier (18 000), électriciens (11 000) et chauffagiste (6 000) sont bien présents.

Voici le Top 20 des métiers :

  1. electricien : 23 318
  2. plombier : 22 503
  3. serrurier : 17 820
  4. macon : 11 939
  5. couvreur : 8 407
  6. vitrier : 7 227
  7. chauffagiste : 6 378
  8. boucher : 5 779
  9. boulanger : 5 321
  10. peintre : 3 888
  11. fleuriste : 3 712
  12. coiffeur : 3 514
  13. jardinier : 2 532
  14. menuisier : 2 025
  15. demenageur : 1 674
  16. plaquiste : 1 600
  17. fromager : 1 494
  18. ebeniste : 1 414
  19. charpentier : 1 108
  20. carreleur : 943

Tout ce qui est service remonte aussi dans les résultats : 21 000 pour renovation , 12 000 pour depannage (et aussi 51 pour « depanage » avec un seul n), 4 000 pour terrassement et pompes-funebres. D’autres sont plus opportunistes comme les 273 punaisesdelit (172 punaises-de-lit), 90 intelligence-artificielle et 49 intelligenceartificielle. Pour une fois, l’IA n’est pas au top de la hype !

Niveau voiture, renault (2 820) arrive en tête devant peugeot (1 726). Citons également tesla (1 163, mais attention certains noms de domaines sont aussi le début de t’es la -> t es la -> tesla), bmw (1 119), mercedes (769) et dacia (607). Il y a des amateurs de littérature dans le tas, avec 50nuancesdeteintesrenault.fr

Quelques dernières séries pour la route : mariage (11 566), manger (1 458), caca (1 053), divorce (882), puzzle (782), police (674), windows (555), Microsoft (389), outlook (102), password (103) et motdepasse (42). On ne passera pas à côté : sex est présent dans 15 825 domaines, porn dans 3 987, sexe dans 3 721, porno dans 1 636, etc.

Voici notre Top 20 des mots qui reviennent le plus souvent dans les noms de domaines :

  1. france : 109 290
  2. paris : 95 427
  3. service : 73 793
  4. entre : 57 469
  5. maison : 55 754
  6. sport : 52 919
  7. group : 52 674
  8. saint : 52 499
  9. conseil : 46 445
  10. atelier : 43 347
  11. formation : 43 262
  12. photo : 42 305
  13. avocat : 40 115
  14. immobilier : 39 446
  15. serie : 36 070
  16. ville : 35 908
  17. studio : 35 698
  18. design : 35 654
  19. restaurant : 32 876
  20. groupe : 31 778

Politique, guerre, Covid, ChatGPT…

Le 21 mars 2018, quelques mois avant l’annonce officielle du nouveau parti, plus de 200 noms de domaines contenant rassemblementnational ou rassemblement-national ont été créés, notamment rassemblementnationalxx avec xx de 01 à 95.

Deux ans plus tard, le covid a aussi fait exploser les compteurs avec pas moins de 721 domaines contenant covid19 et 172 avec covid-19. Près de 600 et 150 respectivement ont une date de fin dans le Whois.

Certains sont allés loin : panneau-information-entreprise-covid-19.fr, fr-precautionslutte-againstcovid-19.fr, covid-19game.fr, covid19-medecinechinoise-france.fr, covid19-chloroquine.fr (durée de vie : moins de trois mois), wastewatersurveillanceduringthecovid19pandemic.fr. Juste avec covid, on dépasse les 2 600… dont près de 2 200 ont désormais une date de fin dans le Whois.

La guerre en Ukraine aussi a été l’occasion de nombreuses créations. Il y a 274 domaines dans le fichier de l’Afnic, dont 176 avec une date de fin. Certains datent d’avant l’invasion par la Russie, mais la grande majorité a été créée en 2022 ou après.

Un dernier pour la route : ChatGPT. L’IA générative d’OpenAI a inspiré les internautes avec pas moins de 266 noms de domaine… dont 149 avec une date de fin dans Whois. Dans les créations, nous avons des noms comme chatgptjo2024.fr, formationingenieurpromptchatgpt.fr, chatgpt-hacked.fr, chatgptimmobilier.fr et même un chatgpt-sex qui est encore actif et propose des discussions coquines… qui tournent trèsvites à des discussions tarifées.

Préfixes et suffixes en www, https, -gouv, -fr…

Les noms de domaines commençant par « www » sont aussi très nombreux, avec plus de 2 200 résultats. Certaines sociétés présentes en ligne réservent aussi la version wwwdomaine.fr de leur domaine.fr pour éviter un typosquatting.

C’est par exemple le cas d‘Yves Rocher et des 3Suisses. Mais attention, cela peut aussi être des tentatives de phishing (un site en wwwdomaine.fr se faisant passer pour www.domaine.fr), prudence ! On ne peut d’ailleurs que vous conseiller d’installer notre extension, qui intègre la liste de Red Flag Domains.

Il y a également 426 noms de domaine débutant par HTTP, dont 176 en HTTPS, 15 en HTTPSWWW et 9 HTTPWWW. La plupart ne sont plus actifs. Erreur, volonté de réserver toutes les variations ou tentative d’arnaques, toutes les options sont malheureusement sur la table.

Voici quelques exemples :

  • httpswwwcritair-officiel1
  • httpswwwfacebookcomphotophpfbid500865513307069seta13744355
  • httpswww-sophrologue-betty.fr
  • httpauto-ecole-coubertin
  • httpcatherine-lechien-cotrel-gestalt
  • httpcodeoups
  • www-amazon
  • wwwapple

Ministère de l’exploration urbaine en « -gouv.fr »

Nous tombons aussi sur un nom de domaine pour le moins surprenant : urbex-gouv.fr. Un ministère de l’exploration urbaine ? Oui, mais certainement pas un établissement public officiel.

Pourtant, les noms de domaines en -gouv.fr sont réglementés depuis la charte de nommage du 15 septembre 2021. L’Afnic nous explique ce qu’il en est : « Effectivement, la nouvelle règle concernant les noms de domaine en « -gouv.fr » n’a pas d’effet rétroactif, l’interdiction ne concerne que les nouvelles créations ».

Les noms de domaines en -gouv peuvent aussi faire l’objet de « contournements ». Un exemple avec antai-gouv-fr[.]fr, créé en 2023 est relativement proche du vrai antai.gouv.fr. Il appartient à la société Hucy, qui se présente comme proposant de la sensibilisation et formation en cybersécurité. Actuellement, le domaine renvoi vers une page « site en construction ». On se souvient aussi du qouv.fr.

Il n’y a pas que le .fr dans la vie (et les tentatives d’arnaques)

Attention, les .fr ne sont pas les seuls domaines concernés. Nicolas Pawlak de Red Flag Domain le rappelait en août avec la création de rentre-gouv.com. Le site propose « la vente de kits scolaires soit-disant déductibles des impôts à hauteur de 80 %, et même 100 % pour les boursiers, via France Connect ! La plate-forme se présente comme validée par l’Éducation Nationale, avec livraison à domicile ou dans la mairie de son choix… le tout, à grand renfort d’IA, y compris pour le faux sujet du 20H de TF1 au ton particulièrement promotionnel. Évidemment, le RNA de l’association éditrice du site n’existe même pas… ».

Le domaine était enregistré sur LWS, qui a « engagé la procédure de suspension du nom de domaine concerné » suite au signalement. L’hébergeur rappelle qu’il a « mis en place des bannissements automatiques pour certains mots-clés sensibles et un système d’alerte avec surveillance manuelle pour d’autres ». Dans ce cas, « aucun contenu frauduleux n’était présent » lors de la vérification, mais le domaine est resté « sous surveillance renforcée et, dès qu’une activité illicite a été constatée, le service a été immédiatement suspendu ».

Consultez aussi la deuxième partie de notre dossier :

 [Offert] On analyse les 10 millions de noms de domaines en .fr

19 décembre 2025 à 14:00
Il restait un domaine avec un caractère, je l’ai acheté !
 [Offert] On analyse les 10 millions de noms de domaines en .fr

Depuis les débuts du .fr, près de 10 millions de noms de domaine ont été enregistrés. Nous les avons analysés afin d’en ressortir des statistiques (longueur, fréquence, récurrence, etc). Saviez-vous qu’il reste des milliers de noms de domaine disponibles avec deux caractères ? Quel était le premier nom avec 63 caractères ? Qu’il existe un site du « ministère de l’exploration urbaine » ?

Pour les fêtes de fin d’année, Next vous offre cet article initialement paru le 9 septembre 2025 et réservé aux abonnés. Pour lire les prochains entretiens dès leur publication, abonnez-vous !


L’Afnic (Association en charge des noms de domaines de la France) propose de nombreuses informations en open data, dont la liste de l’ensemble des noms de domaines en .fr existants ou ayant un jour existé, qu’ils aient duré moins d’une journée ou plusieurs décennies.

Ni une ni deux, nous téléchargeons l’archive d’un peu plus de 100 Mo, contenant un fichier CSV de près de 650 Mo une fois décompressé. Il contient près de 10 millions de noms de domaines (9 312 276 précisément).

Pour commencer, quelques statistiques. Un peu plus de 5 millions (53,7 %) ont une date de retrait dans le Whois, cela signifie qu’ils ne sont aujourd’hui plus actifs. Il reste donc pas moins de 4,3 millions de noms de domaines .fr valides.

30 ans d’historique du .fr

Attention, cela ne signifie pas qu’ils ont un site associé ni qu’ils répondent, ils appartiennent a priori à quelqu’un pour le moment, rien de plus. Le fichier débute au 31 décembre 1994 avec 343 créations ; ils n’ont pas tous été créés à cette date, mais sont tous datés du 31 décembre 1994.

En l’espace de 30 ans, la moyenne des créations des noms de domaine est d’un peu moins de 1 000 par jour, un chiffre qui double quasiment si on ne prend en compte que les dix dernières années. En 2024, la moyenne était de 2 150 domaines par jour, contre 2 300 pour la première moitié de 2025.

Cela ne surprendra personne, mais il y a environ deux fois plus de demandes les jours de semaine (avec une petite baisse de régime le vendredi) que les samedis et dimanches. Août est le pire mois de l’année en nombre d’enregistrements, suivi par juillet et décembre.

Le Top 3 des jours les plus productifs est le suivant : 7 mars 2012 avec 5 021 créations, 29 mars 2011 (4 628) et 18 mai 2004 (4 479). Cette date (qui a désormais plus de 20 ans) ne doit rien au hasard : « À partir du 11 mai 2004, toutes les personnes identifiables en ligne sur des bases de données publiques et nationales (entreprises, artisans, associations immatriculées à l’INSEE, détenteurs de marques…), pourront obtenir le nom de domaine qu’elles souhaitent sans que ce dernier figure sur quelque document que ce soit », expliquait l’Afnic.

Limites de l’open data, précisions de l’Afnic sur les données

Notre première analyse a consisté à vérifier si nous retrouvions les mêmes données que l’Afnic sur le nombre de domaines créés chaque année. Surprise, ce n’est pas la même chose, et pas à quelques (dizaines voire centaines de) domaines près. Un petit écart pourrait être laissé de côté, mais là c’est important et mérite un éclaircissement.

L’Afnic annonce par exemple plus de 802 000 créations en 2024, contre près de 790 000 dans le fichier, soit un écart d’un peu plus de 10 000 noms de domaines tout de même. Interrogée par Next, il y a quelque temps, l’Association nous expliquait avoir « déjà identifié l’origine de la différence. Cela concerne les noms déposés et supprimés dans les cinq jours ».

L’Association nous confirme que les créations sont bien au nombre de 802 000, « mais sur l’année, environ 10 000 noms ont été supprimés dans la période de cinq jours, permettant au bureau d’enregistrement de ne pas être facturé ». Dans ce genre de cas, les noms n’apparaissent pas dans les données en open data, bien qu’ils aient été comptabilisés dans les créations.

Nous notons également des différences entre les retraits du Whois des données en open data et celles publiées dans des communiqués. Pour l’Afnic, « les retraits ou suppressions figurant dans l’open data sont vraisemblablement ceux qui ont donné lieu à un ticket suppression. Les autres (abandon « tacite » par non-renouvellement) n’ayant pas fait l’objet de tickets, ne sont pas dans l’Opendata ».

Des écarts existent donc bien entre les données publiées par l’Afnic et celles proposées en open data, mais sont inhérents à la manière dont le fichier est constitué. Rien d’alarmant pour autant, ou qui nous empêche de réaliser une analyse sur des millions de noms de domaines.

Vous pouvez également remarquer qu’il n’y a aucune information sur des suppressions avant 2014. C’est normal : « Le suivi « fin » des suppressions a été mis en place fin 2013 quand nous avons monté notre premier système de BI [business intelligence, NDR]. Ces résultats ont pu être intégrés en 2014 dans l’open data », nous précise là encore l’Afnic.

Dernier point, qu’en est-il des noms de domaines qui ont changé de registrar au cours de leur vie, sans avoir été abandonnés entre temps ? Nous avons testé sur quelques domaines en .fr. La date de création reste bien celle signalée par le premier registrar lors de l’enregistrement initial, mais le nom du bureau d’enregistrement est mis à jour dans le fichier open data (sans toucher la date).

Maintenant que le décor est planté, passons à quelques statistiques. Sans surprise, la durée de vie la plus courte pour un nom de domaine est de… 0 jour. Pour les plus longs, elle dépasse les 30 ans. Sur les domaines sans date de fin dans le Whois, la moyenne de la durée de vie est de 6,5 ans, sachant que cela comprend aussi des domaines créés récemment, donc avec une durée pour le moment courte.

  • de 0 à 1 an : 838 649 domaines (709 821 sans date de fin, 128 828 avec une date de fin)
  • 1 à 2 ans : 2 412 353 domaines (558 101 sans date de fin, 1 854 252 avec une date de fin)
  • 2 à 5 ans : 2 801 662 domaines (1 046 412 sans date de fin, 1 755 250 avec une date de fin)
  • 5 à 10 ans : 1 871 426 domaines (942 592 sans date de fin, 928 834 avec une date de fin)
  • 10 à 15 ans : 843 942 domaines (569 560 sans date de fin, 274 382 avec une date de fin)
  • 15 à 20 ans : 406 696 domaines (354 831 sans date de fin, 51 865 avec une date de fin)
  • Plus de 20 ans : 137 548 domaines (129 564 sans date de fin, 7 984 avec une date de fin)

Sur les 343 domaines de 1994 (première date dans le fichier, impossible d’en savoir plus), 330 n’ont toujours pas de date de fin à l’heure actuelle, ils fêtent donc leur 30 ans. Renater est largement présent avec déjà 41 domaines en « univ- », 7 en « cnrs », etc. On retrouve évidemment de grands groupes et institutions comme airliquide.fr, bipm.fr, bnf.fr, bpi.fr, cea.fr, cnes.fr, dassault-systemes.fr, renault.fr, mais aussi des plus génériques comme geometre-expert.fr, cosytec.fr.

13,6 caractères en moyenne sur l’ensemble des .fr

Nous nous demandons ensuite comment se répartissent les noms de domaine en fonction de leur longueur. Sur les 9,3 millions, ils sont 108 à atteindre la taille maximale de 63 caractères, dont 15 sans date de fin dans le Whois. On reste dans la centaine pour 58 caractères et plus. La moyenne sur les près de 10 millions est de 13,6 caractères, tandis que la médiane est à 13 caractères.

Voici un résumé :

  • 1 à 5 caractères : 400 194 domaines
  • 6 à 10 caractères : 2 778 294 domaines
  • 11 à 15 caractères : 3 167 990 domaines
  • 16 à 20 caractères : 1 832 866 domaines
  • 21 à 30 caractères : 997 973 domaines
  • 30 et plus caractères : 134 960 domaines

Nous en profitons au passage pour étudier les domaines en fonctions de la présence de certains éléments, comme des chiffres, un tiret ou des caractères spéciaux :

  • Domaines avec chiffres : 656 208
  • Domaines avec tirets : 3 535 000
  • Domaines avec uniquement des lettres : 5 273 240
  • Domaines avec uniquement des chiffres : 7 549
  • Domaines avec des caractères spéciaux : 103 042

Nous avons ensuite regardé l’évolution du nombre de caractères dans les noms de domaines en .fr en fonction de l’année. Aux débuts du web, avant les années 2000, la moyenne était sous les 10 caractères et la médiane à 7/8 caractères. Au fils des années, la moyenne a augmenté pour atteindre son maximum dans les années 2011 à 2016 avec plus de 14 caractères. Depuis, c’est en légère baisse avec 13 caractères tout pile en 2025.

Que se passe-t-il avec les nom de domaines de 55 caractères ?

Actuellement, la grande majorité des noms de domaines encore actifs ont entre 7 et 15 caractères.

Le tableau de variation permet de soulever une petite anomalie dans la répartition : 412 domaines encore en service ont 55 caractères très exactement, alors qu’ils sont respectivement 181 et 47 avec 54 et 56 caractères. L’explication n’est pas à chercher bien loin.

Sur les 412 noms de domaine de 55 caractères, 384 sont sous cette forme : devis-installation-depannage-remplacement-chaudiere-xxx.fr avec trois chiffres (entre 100 et 514) à la place des xxx, et 21 domaines sous la forme devis-installation-depannage-remplacement-chauffeeau-xx avec des chiffres de 10 à 30. Ces domaines sont encore actifs aujourd’hui. Cela suffit à fausser les statistiques puisqu’on est généralement à moins de 200 noms de domaines sans date de fin à partir de 50 caractères.

Premier domaine à 63 caractères en 2009

Petit rappel des règles de l’Afnic : « Un nombre minimum et un nombre maximum de caractère(s) sont à respecter : 1 caractère minimum pour les noms de domaine en .fr et 3 caractères minimum pour les noms de domaine ultramarins (.re, .tf, .pm, .wf et .yt). Pour les .fr comme pour les ultramarins, la longueur maximum est de 63 caractères ».

Autre précision : les noms de domaine sous les zones .tm.fr, .asso.fr, .asso.re, .com.fr et .com.re sont fermés à l’enregistrement depuis le 15 mars 2013, mais sont maintenus en place pour les existants. De plus, certains domaines à deux caractères ne peuvent faire l’objet d’un enregistrement : « les noms de domaine suivants : fr.fr, re.fr, pm.fr, yt.fr, tf.fr, wf.fr, nc.fr, pf.fr, mf.fr, bl.fr, gp.fr, mq.fr, gf.fr, co.fr et nh.fr ainsi que leurs versions IDN », détaille l’Afnic.

Le premier nom de domaine à un seul caractère a été enregistré en 1997 (o.tm.fr), tandis que le plus long (63 caractères) date de 2009 avec portail-automatique-motorisation-amiens-picardie-key-automation.fr. Rien d’exceptionnel et aucune originalité… nous sommes presque déçus.

Aurons-nous plus de chance avec le premier domaine à 42 caractères (un geek y a-t-il pensé avant les autres) ? Même pas… puisqu’il s’agit de credit-agricole-maitrise-douvrage-deleguee.fr.

Heureusement, des noms plus originaux sont arrivés par la suite, notamment mondomaine-super-long-car-je-veux-avoir-le-domaine-le-plus-long.fr ou cestimpossiblequejemesouviennedecetteadresseinternetaussilongue.fr… Mais c’est une autre histoire que nous raconterons prochainement dans la suite de notre dossier.

Voici la liste des premiers noms de domaine de chaque longueur (après 2000) et leur date de création.

66 domaines avec un seul caractère

À l’extrême opposé des noms les plus longs, une soixantaine de noms de domaines ne contiennent qu’une seule lettre. Bien évidemment, tout l’alphabet (y compris en version internationale, alias IDN), avec ou sans accent, y passe. Cela correspond, depuis 2012, aux caractères suivants : a, à, á, â, ã, ä, å, æ, b, c, ç, d, e, è, é, ê, ë, f, g, h, i, ì, í, î, ï, j, k, l, m, n, ñ, o, ò, ó, ô, õ, ö, œ, p, q, r, s, t, u, ù, ú, û, ü, v, w, x, y, ý, ÿ, z, ß, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.

Ne cherchez pas un nom de domaine avec un seul caractère ASCII (a à z, 0 à 9) libre ; il n‘y en a plus aucun de disponible. Si on passe aux caractères IDN (66 caractères possibles, contre 36 en ASCII), il en reste un seul avec un caractère (il a été libéré en mai 2023, après une création en mars 2020).

Donc, oui, a.fr, å.fr, ç.fr, ß.fr, é.fr et autres 0.fr sont déjà pris. Seule exception au moment d’écrire cette actu : ý.fr. Du moins il l’était… nous n’avons pas résisté et avons passé commande. Notez pour la petite histoire que ce nom de domaine est soumis à examen préalable. Pour le moment, notre commande n’est toujours pas validée par l’Afnic.

Des milliers de disponibles avec 2 caractères

Passons maintenant à deux caractères. Les portes de la création sont grandes ouvertes avec près de 3 000 domaines disponibles : aà, aá, aâ, aã, etc. Ne comptez par contre pas trouver une combinaison trop évidente comme ab.fr ou 12.fr.

Au total, 4 356 combinaisons existent avec deux caractères, 287 496 avec trois, près de 19 millions avec quatre, plus de 1,2 milliard avec cinq caractères, etc. Il y a de la marge ! Avec trois caractères en ASCII uniquement (sans les caractères spéciaux donc), il y a 46 656 possibilités, 1,6 million avec quatre, plus de 60 millions avec cinq, etc.

Voici quelques exemples de noms de domaine avec deux caractères qui ont un jour été enregistrés, mais qui sont désormais libérés : àà.fr, àç.fr, àf.fr, àt.fr, ââ.fr, ää.fr, åå.fr, ææ.fr, bâ.fr… Ceux-ci sont actuellement pris : çç.fr, aa.fr, bb.fr, ôs.fr, œœ.fr… Enfin ces derniers apparaissent totalement libres (et jamais enregistrés) : àæ.fr, âœ.fr, ïá.fr, 9ß.fr…

Les mots et combinaisons les plus fréquents

Passons maintenant à un top maison des mots que l’on retrouve dans des noms de domaine. « France » est présent dans plus de 100 000 d’entre eux, contre 95 000 pour « Paris ». Voici le Top 10 des villes :

  1. Paris : 95 427
  2. Lyon : 24 397
  3. Bordeaux : 13 809
  4. Marseille : 13 264
  5. Toulouse : 12 847
  6. Nice : 12 107
  7. Nantes : 9 555
  8. Lille : 9 469
  9. Montpellier : 8 139
  10. Rennes : 6 201

Le mot « service » est présent dans plus de 73 000 noms de domaines. Maison et sport sont à plus de 50 000. Conseil, formation et avocat sont aussi bien présents avec plus de 40 000 résultats. Immobilier et ville sont à plus de 35 000, hotel à 31 000, pharmacie à 27 000, media et consulting à 25 000, pizza à 19 000, etc. Rien de vraiment surprenant en soi.

En fouillant un peu, on retrouve aussi des patterns bien plus spécifiques, comme installation-depannage-remplacement qui est présent 514 fois. De manière générale, les métiers comme plombier (22 500), serrurier (18 000), électriciens (11 000) et chauffagiste (6 000) sont bien présents.

Voici le Top 20 des métiers :

  1. electricien : 23 318
  2. plombier : 22 503
  3. serrurier : 17 820
  4. macon : 11 939
  5. couvreur : 8 407
  6. vitrier : 7 227
  7. chauffagiste : 6 378
  8. boucher : 5 779
  9. boulanger : 5 321
  10. peintre : 3 888
  11. fleuriste : 3 712
  12. coiffeur : 3 514
  13. jardinier : 2 532
  14. menuisier : 2 025
  15. demenageur : 1 674
  16. plaquiste : 1 600
  17. fromager : 1 494
  18. ebeniste : 1 414
  19. charpentier : 1 108
  20. carreleur : 943

Tout ce qui est service remonte aussi dans les résultats : 21 000 pour renovation , 12 000 pour depannage (et aussi 51 pour « depanage » avec un seul n), 4 000 pour terrassement et pompes-funebres. D’autres sont plus opportunistes comme les 273 punaisesdelit (172 punaises-de-lit), 90 intelligence-artificielle et 49 intelligenceartificielle. Pour une fois, l’IA n’est pas au top de la hype !

Niveau voiture, renault (2 820) arrive en tête devant peugeot (1 726). Citons également tesla (1 163, mais attention certains noms de domaines sont aussi le début de t’es la -> t es la -> tesla), bmw (1 119), mercedes (769) et dacia (607). Il y a des amateurs de littérature dans le tas, avec 50nuancesdeteintesrenault.fr

Quelques dernières séries pour la route : mariage (11 566), manger (1 458), caca (1 053), divorce (882), puzzle (782), police (674), windows (555), Microsoft (389), outlook (102), password (103) et motdepasse (42). On ne passera pas à côté : sex est présent dans 15 825 domaines, porn dans 3 987, sexe dans 3 721, porno dans 1 636, etc.

Voici notre Top 20 des mots qui reviennent le plus souvent dans les noms de domaines :

  1. france : 109 290
  2. paris : 95 427
  3. service : 73 793
  4. entre : 57 469
  5. maison : 55 754
  6. sport : 52 919
  7. group : 52 674
  8. saint : 52 499
  9. conseil : 46 445
  10. atelier : 43 347
  11. formation : 43 262
  12. photo : 42 305
  13. avocat : 40 115
  14. immobilier : 39 446
  15. serie : 36 070
  16. ville : 35 908
  17. studio : 35 698
  18. design : 35 654
  19. restaurant : 32 876
  20. groupe : 31 778

Politique, guerre, Covid, ChatGPT…

Le 21 mars 2018, quelques mois avant l’annonce officielle du nouveau parti, plus de 200 noms de domaines contenant rassemblementnational ou rassemblement-national ont été créés, notamment rassemblementnationalxx avec xx de 01 à 95.

Deux ans plus tard, le covid a aussi fait exploser les compteurs avec pas moins de 721 domaines contenant covid19 et 172 avec covid-19. Près de 600 et 150 respectivement ont une date de fin dans le Whois.

Certains sont allés loin : panneau-information-entreprise-covid-19.fr, fr-precautionslutte-againstcovid-19.fr, covid-19game.fr, covid19-medecinechinoise-france.fr, covid19-chloroquine.fr (durée de vie : moins de trois mois), wastewatersurveillanceduringthecovid19pandemic.fr. Juste avec covid, on dépasse les 2 600… dont près de 2 200 ont désormais une date de fin dans le Whois.

La guerre en Ukraine aussi a été l’occasion de nombreuses créations. Il y a 274 domaines dans le fichier de l’Afnic, dont 176 avec une date de fin. Certains datent d’avant l’invasion par la Russie, mais la grande majorité a été créée en 2022 ou après.

Un dernier pour la route : ChatGPT. L’IA générative d’OpenAI a inspiré les internautes avec pas moins de 266 noms de domaine… dont 149 avec une date de fin dans Whois. Dans les créations, nous avons des noms comme chatgptjo2024.fr, formationingenieurpromptchatgpt.fr, chatgpt-hacked.fr, chatgptimmobilier.fr et même un chatgpt-sex qui est encore actif et propose des discussions coquines… qui tournent trèsvites à des discussions tarifées.

Préfixes et suffixes en www, https, -gouv, -fr…

Les noms de domaines commençant par « www » sont aussi très nombreux, avec plus de 2 200 résultats. Certaines sociétés présentes en ligne réservent aussi la version wwwdomaine.fr de leur domaine.fr pour éviter un typosquatting.

C’est par exemple le cas d‘Yves Rocher et des 3Suisses. Mais attention, cela peut aussi être des tentatives de phishing (un site en wwwdomaine.fr se faisant passer pour www.domaine.fr), prudence ! On ne peut d’ailleurs que vous conseiller d’installer notre extension, qui intègre la liste de Red Flag Domains.

Il y a également 426 noms de domaine débutant par HTTP, dont 176 en HTTPS, 15 en HTTPSWWW et 9 HTTPWWW. La plupart ne sont plus actifs. Erreur, volonté de réserver toutes les variations ou tentative d’arnaques, toutes les options sont malheureusement sur la table.

Voici quelques exemples :

  • httpswwwcritair-officiel1
  • httpswwwfacebookcomphotophpfbid500865513307069seta13744355
  • httpswww-sophrologue-betty.fr
  • httpauto-ecole-coubertin
  • httpcatherine-lechien-cotrel-gestalt
  • httpcodeoups
  • www-amazon
  • wwwapple

Ministère de l’exploration urbaine en « -gouv.fr »

Nous tombons aussi sur un nom de domaine pour le moins surprenant : urbex-gouv.fr. Un ministère de l’exploration urbaine ? Oui, mais certainement pas un établissement public officiel.

Pourtant, les noms de domaines en -gouv.fr sont réglementés depuis la charte de nommage du 15 septembre 2021. L’Afnic nous explique ce qu’il en est : « Effectivement, la nouvelle règle concernant les noms de domaine en « -gouv.fr » n’a pas d’effet rétroactif, l’interdiction ne concerne que les nouvelles créations ».

Les noms de domaines en -gouv peuvent aussi faire l’objet de « contournements ». Un exemple avec antai-gouv-fr[.]fr, créé en 2023 est relativement proche du vrai antai.gouv.fr. Il appartient à la société Hucy, qui se présente comme proposant de la sensibilisation et formation en cybersécurité. Actuellement, le domaine renvoi vers une page « site en construction ». On se souvient aussi du qouv.fr.

Il n’y a pas que le .fr dans la vie (et les tentatives d’arnaques)

Attention, les .fr ne sont pas les seuls domaines concernés. Nicolas Pawlak de Red Flag Domain le rappelait en août avec la création de rentre-gouv.com. Le site propose « la vente de kits scolaires soit-disant déductibles des impôts à hauteur de 80 %, et même 100 % pour les boursiers, via France Connect ! La plate-forme se présente comme validée par l’Éducation Nationale, avec livraison à domicile ou dans la mairie de son choix… le tout, à grand renfort d’IA, y compris pour le faux sujet du 20H de TF1 au ton particulièrement promotionnel. Évidemment, le RNA de l’association éditrice du site n’existe même pas… ».

Le domaine était enregistré sur LWS, qui a « engagé la procédure de suspension du nom de domaine concerné » suite au signalement. L’hébergeur rappelle qu’il a « mis en place des bannissements automatiques pour certains mots-clés sensibles et un système d’alerte avec surveillance manuelle pour d’autres ». Dans ce cas, « aucun contenu frauduleux n’était présent » lors de la vérification, mais le domaine est resté « sous surveillance renforcée et, dès qu’une activité illicite a été constatée, le service a été immédiatement suspendu ».

Consultez aussi la deuxième partie de notre dossier :

Nous avons acheté 26 câbles USB : 15 ne sont pas conformes

19 décembre 2025 à 09:10
Ugly Sad Bad
Nous avons acheté 26 câbles USB : 15 ne sont pas conformes

Notre analyse est sans appel : sur 26 câbles USB que nous avons récemment achetés via des marketplaces, 15 ne respectent pas les recommandations de la norme USB. On vous explique les risques et les conséquences qui peuvent en découler.

Nous avons vu la théorie des câbles USB avec au moins un connecteur Type-C et les risques liés à leur résistance interne. Passons maintenant à la pratique avec l’achat de plus d’une vingtaine de câbles USB avec au moins un connecteur Type-C.

La norme USB impose pour rappel un point important pour les câbles avec un connecteur Type-C et un autre Type-A : une résistance de 56 kΩ sur la broche CC. Elle indique au chargeur que le courant ne doit pas dépasser la limite du « Default USB Power », c’est-à-dire 500 mA en USB 2.0 et 900 mA en USB 3.x.

Pour quelle raison ? La sécurité : « Étant donné que le câble d’alimentation legacy ne prend pas en compte les capacités du chargeur auquel il est branché, il ne peut annoncer que le courant USB Type-C par défaut, tel que défini par les spécifications USB 2.0, USB 3.1 et USB BC 1.2. Aucune autre valeur de Rp n’est autorisée, car cela pourrait entraîner une surcharge de l’alimentation », explique l’USB-IF, organisation responsable des standards de l’USB.

Câbles Type-C vers Type-A : 7 sur 10 ne sont pas conformes

Commençons avec les câbles USB équipés d’un connecteur Type-C et d’un autre Type-A ; nous en avons dix. Sept étaient livrés avec les chargeurs que nous avons commandés pour nos précédents tests, les trois autres nous les avons achetés sur la marketplace d’AliExpress.


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Les dangers invisibles mais bien réels des câbles USB

18 décembre 2025 à 13:42
Peur sur l’USB, S02E02
Les dangers invisibles mais bien réels des câbles USB

On pense souvent qu’un câble USB ou un autre, cela ne change pas grand-chose tant qu’il est au bon format. C’est faux ! Tous les câbles USB ne se valent pas, loin de là. Voici un exemple concret avec trois câbles, dont l’un chauffe plus que les autres, provoque des chutes importantes de tension et une surconsommation du chargeur.

Dans la première partie de notre dossier, nous avons détaillé le protocole USB et ses 25 ans d’évolutions. Saviez-vous que choisir un câble USB est plus important que vous ne le pensez, y compris pour des charges courantes de moins de 60 watts ? On est très loin de ce que permet le protocole Power Delivery 3.1 et ses 240 watts, mais le choix n’est pas anodin.

Trois câbles USB et trois mesures de puissance, neuf possibilités

Nous en avons fait l’expérience avec trois câbles USB. Le premier, de bonne facture (relativement épais), mesure 50 cm. Il est certifié par le revendeur pour tenir 240 watts (il dispose d’un marquage électronique avec une puce eMarker) et dispose de deux ports Type-C. Le deuxième mesure 2 mètres, n’a rien de particulier, si on met de côté les LED sur un des ports USB Type-C (on ne juge pas). Le troisième, de 2 mètres également, revendique 120 watts et dispose d’un connecteur Type-C et d’un autre Type-A

Voici sans plus tarder des séries de mesures, avec une puissance en sortie de câble USB de 10, 40 et 60 watts (toutes avec 20 volts sur le chargeur). Nous utilisons un chargeur capable de tenir 140 watts (jusqu’à 28 volts et 5 ampères, soit 5 x 28 maximum), le même que celui de référence pour les tests de chargeurs.

Les résultats sont surprenants, pour ne pas dire inquiétants.


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[Tuto] Comprendre les emails et vérifier leur légitimité à partir des métadonnées

18 décembre 2025 à 09:48
C’est facile et ça peut éviter de perdre gros !
[Tuto] Comprendre les emails et vérifier leur légitimité à partir des métadonnées

Saviez-vous qu’un email, c’est bien plus qu’un message ? C’est aussi tout un tas de métadonnées, header, etc. Avec deux exemples, on vous explique comment lire ses informations et vérifier au passage si les protocoles de sécurité sont bien validés.

Un email, tout le monde voit à quoi cela ressemble : un expéditeur, un destinataire, une date et heure, un sujet et un contenu du message (avec éventuellement des pièces jointes). On le répète régulièrement, mais il faut être prudent face aux nombreuses tentatives de phishing et au spam.

Un email format brut regorge d’informations

Aujourd’hui, on vous explique comment lire non pas le contenu d’un email, mais les métadonnées ou détails du message. Certaines messageries parlent aussi de message texte. Bref, l’email en version brut, qui regorge d’informations intéressantes.

Dans notre cas, nous avons un nom de domaine personnel (gavois.fr) avec un webmail chez OVHcloud. Dans le cadre de ce tuto, nous avons envoyé un email de l’adresse sebastien@next.ink vers sebastien@gavois.fr.

Dans notre boîte de réception (webmail Outlook chez OVHcloud), une option permet d’« Afficher les détails du message ». D’un clic, une fenêtre s’ouvre avec de longues lignes de textes. Ne prenons pas peur face à la quantité d’informations ; allons-y étape par étape.


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Tout savoir sur l’USB… quel bordel !

17 décembre 2025 à 10:41
Universal Serial Brainfuck
Tout savoir sur l’USB… quel bordel !

L’USB est un connecteur universel que l’on retrouve partout, à commencer par les ordinateurs et smartphones. 25 ans que cette norme évolue, mais en assurant toujours la rétrocompatibilité… ce qui n’est pas toujours facile. Rien que pour le format de connecteur Type-C (réversible), on se retrouve avec un document explicatif de 439 pages. Next a plongé dedans, voici ce qu’il faut en retenir.

L’USB, tout le monde connait. C’est un format universel utilisé pour des souris, des claviers, du stockage… Cette norme est capable d’assurer des échanges de données jusqu’à plusieurs dizaines de Gb/s et, dans le même temps, de la charge rapide jusqu’à 240 watts. La promesse est simple, universelle, mais la réalité est bien plus compliquée.

Voyez ce premier papier comme l’introduction d’un long dossier concernant les câbles USB avec au moins un connecteur Type-C à une des extrémités. Nous allons ici exposer la théorie et les recommandations de l’USB-IF en charge de ce protocole. Il s’agit de détailler les bonnes pratiques que tous les fabricants sont censés mettre en œuvre.

Nous verrons par la suite que c’est loin d’être le cas puisqu’on trouve encore aujourd’hui dans le commerce des câbles USB non conformes et potentiellement dangereux. Comme avec les chargeurs USB, il y a aussi les fausses promesses, malheureusement impossibles à vérifier avant d’avoir le produit entre les mains et du matériel spécialisé pour le tester.

Les câbles USB ont également un ennemi invisible (leur résistance interne) que nous expliquerons et analyserons dans la suite de notre dossier. Enfin, nous avons retrouvé dans un tiroir un câble USB aux performances absolument catastrophiques. Il transforme le 5 volts en 3 volts et nous l’avons même fait chauffer à plus de 100 °C ! Prudence, vous pouvez aussi en avoir un du genre qui traine chez vous, sans pouvoir l’identifier facilement. Nous avons identifié le nôtre par hasard.

Débits et charge : 25 ans d’évolution de l’USB

La première version de l’USB va fêter ses 30 ans, mais il a vraiment pris son envol au début des années 2000 avec l’USB 2.0, encore aujourd’hui largement utilisé dans le monde. En l’espace de deux décennies, les débits ont explosé et ont été multipliés par plus de 160 et même 250 avec le mode asymétrique de l’USB4 v2.0, qui permet d’atteindre 120 Gb/s.

Voici un résumé de l’historique des débits (avec le nom commercial entre parenthèses) :

  • USB 1.0 : 1.5 Mb/s (Low Speed)
  • USB 1.1 : 12 Mb/s (Full Speed)
  • USB 2.0 : 480 Mb/s (High Speed)
  • USB 3.0 : 5 Gb/s (SuperSpeed)
  • USB 3.1 : 10 Gb/s (SuperSpeed+)
  • USB 3.2 Gen 2×2 : 20 Gb/s (SuperSpeed+)
  • USB4 : 40 Gb/s
  • USB4 v2.0 : 80 Gb/s

Nous en avons déjà parlé plusieurs fois, mais l’USB permet aussi de charger des appareils et des batteries, avec une puissance qui a elle aussi fortement augmenté au fil des années. Entre l’USB 2.0 et la dernière version de la norme Power Delivery (PD), la puissance de charge a été multipliée par 100.

Arrivé il y a une dizaine d’années, Power Delivery (suite de Battery Charging alias BC) permet de transmettre plus de puissance électrique en USB. On passe de quelques watts en USB 2.0 et 3.0 à 100 watts via Power Delivery et jusqu’à 240 watts dans la dernière version. Adieu les 5 volts historiques, il est possible de monter jusqu’à 20 volts avec jusqu’à 48 volts à partir de PD 3.1. Dans tous les cas, le courant est limité à 5 ampères.

Voici le détail des puissances électriques :

  • USB 2.0 : 2,5 W (5 V et 500 mA)
  • USB 3.0 et 3.1 : 4,5 W (5 V et 900 mA)
  • USB BC 1.2 : 7,5 W (5 V et 1.5 A)
  • USB Type-C 1.2 : 15 W (5 V et 3 A)
  • USB PD 2.0 et 3.0 : 100 W (20 V et 5 A)
  • USB PD 3.1 : 240 W (48 V et 5 A)

Type-A, Type-B et Type-C : trois formats de connecteurs

Il existe aussi plusieurs connecteurs. Les Type-A et Type-B étaient les premiers arrivés, avec des déclinaisons mini et micro. Ces derniers sont plus petits que les connecteurs standards sans fonctionnalités supplémentaires, nous ne nous attarderons donc pas dessus.

Le Type-A sert généralement aux « hosts », c’est-à-dire les ordinateurs et les alimentations (chargeurs). Le Type-B sert aux « devices », à savoir les périphériques comme les imprimantes et les disques durs externes. Pour d’autres périphériques comme les claviers et souris, le câble USB est généralement attaché, avec un port Type-A pour le brancher à l’ordinateur. Le format micro USB Type-B (en forme de trapèze) a longtemps équipé les smartphones Android.

Tout ce petit monde est doucement mais surement remplacé par le connecteur Type-C, d’autant plus avec l’Europe qui l’impose un peu partout : ordinateurs portables, routeurs et bornes Wi-Fi, batteries externes, etc. Pour simplifier quasiment tout ce qui se recharge et qui ne nécessite pas plus de 240 watts (il y a des exceptions).

Le connecteur Type-C est réversible (contrairement au Type-A dont on retourne parfois plusieurs fois le connecteur avant de pouvoir l’insérer…) et s’utilise aussi bien pour les « hosts » que les « devices ». Alors que les Type-A et Type-B permettent d’éviter de se tromper par des formats physiques incompatibles, le Type-C utilise une détection et une protection électronique pour déterminer qui est le « host » (auparavant connecteur Type-A) et qui est le « device » (ancien Type-B).

Ugreen propose une petite photo de famille, tandis que SilverStone ajoute les versions de la norme USB supportées par les différents connecteurs :


Comment assurer 25 ans de rétrocompatibilité

Au fil des années et de la montée en débit, les connecteurs ont évolué. Laissons de côté l’USB 1.x, à la durée de vie trop courte, pour débuter avec l’USB 2.0 lancé en 2000. Peu importe le connecteur (Type-A ou Type-B), il y a quatre broches et autant de fils dans les câbles. Deux pour l’échange des données, D+ et D-, et deux autres pour le courant électrique, Vbus pour le + 5 V et GND pour la masse.

Avec l’USB 3.0 (annoncé en 2008), cinq nouvelles broches sont apparues. Deux paires pour le SuperSpeed (alias SS) et une dernière pour la masse. La rétrocompatibilité est de mise. Le format du connecteur Type-A reste le même avec des broches supplémentaires à l’intérieur du connecteur, tandis que le Type-B grossit un peu pour permettre d’ajouter les broches supplémentaires. Idem avec le micro-B en USB 3.0 qui a le trapèze d’origine et un petit bloc supplémentaire à côté.

On peut donc utiliser un câble USB 2.0 dans un connecteur USB 3.x, mais on se limite alors aux performances de l’USB 2.0. Même chose avec un câble USB 3.X dans un emplacement USB 2.0. Pour profiter du SuperSpeed, il faut à la fois un câble et des connecteurs compatibles.


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SSD, mémoire vive : pénurie, mon amour…

17 décembre 2025 à 08:03
Finalement, l’amour à un prix : cher !
SSD, mémoire vive : pénurie, mon amour…

Fortes tensions : c’est le terme à la mode quand il s’agit de parler de puces mémoire, aussi bien pour les SSD que la mémoire vive. Les demandes explosent du côté des professionnels sur les GPU avec de grosses quantités de mémoire vive, à cause de l’intelligence artificielle. La situation pourrait s’aggraver avec maintenant une volonté de faire des « AI SSD ».

Face à cette situation, Micron (connu au travers de sa marque Crucial) a décidé de sortir du marché grand public, aussi bien pour la mémoire vive que les SSD. C’est un coup de tonnerre important dans un marché dominé par trois acteurs pour la fabrication des puces : SK hynix, Samsung et Micron donc.

Samsung ne bouge pas, SK hynix renforce sa production…

Les yeux se tournaient d’ailleurs vers Samsung pour voir ce qu’il allait faire. Un porte-parole du fabricant a tordu le cou aux rumeurs, affirmant à Wccftech que celle sur « l’abandon progressif des SSD S-ATA ou d’autres SSD est fausse ».

Toujours à nos confrères, SK hynix affirme continuer à produire massivement de la mémoire HBM, dont raffolent les GPU et les autres puces taillées pour l’IA. Le fabricant de puces ajoute néanmoins qu’il « étend activement sa capacité de production à travers de nouveaux projets de fabrication ».

…et prépare des « AI SSD » avec NVIDIA

Dans les projets de SK hynix, il y aurait des « AI SSD », développés conjointement avec NVIDIA, c’est en tout cas ce que rapporte le média Chosun. Nos confrères se basent sur une déclaration du vice-président de l’entreprise, Kim Cheon-seong lors de la conférence Artificial Intelligence Semiconductor Future Technology.

Il serait question d’un SSD dont les performances seraient 10 fois supérieures à celles des modèles traditionnels. Il serait commercialisé sous le nom de « Storage Next » pour NVIDIA et « AI-N P » (pour AI NAND Performances) du côté de SK hynix. Un prototype est attendu pour l’année prochaine. « Les deux sociétés ont estimé que les IOPS, qui désignent le nombre d’opérations d’entrée/sortie par seconde, pourraient atteindre 100 millions en 2027 », ajoutent nos confrères.

Des précédents avec les SSD Optane

Ce n’est pas la première fois que les fabricants se lancent dans des SSD avec des performances supérieures pour le monde professionnel et pour répondre à des besoins spécifiques. Intel l’a fait par exemple avec les SSD Optane à base de mémoire 3D Xpoint (une technologie abandonnée en 2022). La latence était plus faible et l’endurance plus élevée que sur les SSD classiques. Ils se positionnaient entre la mémoire vive et le SSD.

Un point pour finir sur la situation à venir. Kingston est assez peu optimiste pour les prochaines semaines. Cameron Crandall (responsable SSD pour les datacenters chez Kingston) en a parlé lors du podcast The Full Nerd Network. Il prévoit que, selon TechPowerUp, la situation devrait encore s’aggraver dans les 30 prochains jours, « entraînant une hausse des prix des SSD par rapport aux niveaux actuels », ajoutent nos confrères.

SK hynix est encore moins optimiste et prévoit une pénurie jusqu’en 2028, comme le rapporte Hardware & Co. Une chose est sûre : le prix de la mémoire s’envole en cette période de fin d’année… À moins que la bulle de l’IA n’explose (ou n’implose) avant ?

Les conséquences pourraient être bien visibles pour les consommateurs. Les ordinateurs portables pourraient par exemple redescendre à 8 Go de mémoire vive seulement, alors que 16 Go sont généralement un minimum, comme le rapporte Les Numériques. 16 Go est d’ailleurs le seuil minimum de mémoire imposé par Microsoft pour certifier un PC Copilot+.

« Après près de deux ans de calme relatif, le marché des disques durs (HDD) montre à nouveau des signes de stress », explique Tom’s Hardware. Nos confrères reprennent un rapport de Digitimes Asia qui annonce une hausse de 4 % des prix. Selon nos confrères, c’est symptôme d’un changement important de paradigme, qui modifie « toute la chaîne d’approvisionnement informatique ».

Laissons passer les fêtes de fin d’année, écouler les stocks et il sera temps de refaire un point de situation à la rentrée, aussi bien sur le stockage que sur la mémoire vive.

SSD, mémoire vive : pénurie, mon amour…

17 décembre 2025 à 08:03
Finalement, l’amour à un prix : cher !
SSD, mémoire vive : pénurie, mon amour…

Fortes tensions : c’est le terme à la mode quand il s’agit de parler de puces mémoire, aussi bien pour les SSD que la mémoire vive. Les demandes explosent du côté des professionnels sur les GPU avec de grosses quantités de mémoire vive, à cause de l’intelligence artificielle. La situation pourrait s’aggraver avec maintenant une volonté de faire des « AI SSD ».

Face à cette situation, Micron (connu au travers de sa marque Crucial) a décidé de sortir du marché grand public, aussi bien pour la mémoire vive que les SSD. C’est un coup de tonnerre important dans un marché dominé par trois acteurs pour la fabrication des puces : SK hynix, Samsung et Micron donc.

Samsung ne bouge pas, SK hynix renforce sa production…

Les yeux se tournaient d’ailleurs vers Samsung pour voir ce qu’il allait faire. Un porte-parole du fabricant a tordu le cou aux rumeurs, affirmant à Wccftech que celle sur « l’abandon progressif des SSD S-ATA ou d’autres SSD est fausse ».

Toujours à nos confrères, SK hynix affirme continuer à produire massivement de la mémoire HBM, dont raffolent les GPU et les autres puces taillées pour l’IA. Le fabricant de puces ajoute néanmoins qu’il « étend activement sa capacité de production à travers de nouveaux projets de fabrication ».

…et prépare des « AI SSD » avec NVIDIA

Dans les projets de SK hynix, il y aurait des « AI SSD », développés conjointement avec NVIDIA, c’est en tout cas ce que rapporte le média Chosun. Nos confrères se basent sur une déclaration du vice-président de l’entreprise, Kim Cheon-seong lors de la conférence Artificial Intelligence Semiconductor Future Technology.

Il serait question d’un SSD dont les performances seraient 10 fois supérieures à celles des modèles traditionnels. Il serait commercialisé sous le nom de « Storage Next » pour NVIDIA et « AI-N P » (pour AI NAND Performances) du côté de SK hynix. Un prototype est attendu pour l’année prochaine. « Les deux sociétés ont estimé que les IOPS, qui désignent le nombre d’opérations d’entrée/sortie par seconde, pourraient atteindre 100 millions en 2027 », ajoutent nos confrères.

Des précédents avec les SSD Optane

Ce n’est pas la première fois que les fabricants se lancent dans des SSD avec des performances supérieures pour le monde professionnel et pour répondre à des besoins spécifiques. Intel l’a fait par exemple avec les SSD Optane à base de mémoire 3D Xpoint (une technologie abandonnée en 2022). La latence était plus faible et l’endurance plus élevée que sur les SSD classiques. Ils se positionnaient entre la mémoire vive et le SSD.

Un point pour finir sur la situation à venir. Kingston est assez peu optimiste pour les prochaines semaines. Cameron Crandall (responsable SSD pour les datacenters chez Kingston) en a parlé lors du podcast The Full Nerd Network. Il prévoit que, selon TechPowerUp, la situation devrait encore s’aggraver dans les 30 prochains jours, « entraînant une hausse des prix des SSD par rapport aux niveaux actuels », ajoutent nos confrères.

SK hynix est encore moins optimiste et prévoit une pénurie jusqu’en 2028, comme le rapporte Hardware & Co. Une chose est sûre : le prix de la mémoire s’envole en cette période de fin d’année… À moins que la bulle de l’IA n’explose (ou n’implose) avant ?

Les conséquences pourraient être bien visibles pour les consommateurs. Les ordinateurs portables pourraient par exemple redescendre à 8 Go de mémoire vive seulement, alors que 16 Go sont généralement un minimum, comme le rapporte Les Numériques. 16 Go est d’ailleurs le seuil minimum de mémoire imposé par Microsoft pour certifier un PC Copilot+.

« Après près de deux ans de calme relatif, le marché des disques durs (HDD) montre à nouveau des signes de stress », explique Tom’s Hardware. Nos confrères reprennent un rapport de Digitimes Asia qui annonce une hausse de 4 % des prix. Selon nos confrères, c’est symptôme d’un changement important de paradigme, qui modifie « toute la chaîne d’approvisionnement informatique ».

Laissons passer les fêtes de fin d’année, écouler les stocks et il sera temps de refaire un point de situation à la rentrée, aussi bien sur le stockage que sur la mémoire vive.

1 669 MW : l’EPR de Flamanville passe à 100 % de puissance… mais le chemin est encore long

16 décembre 2025 à 15:37
Extended Power à Retardement
1 669 MW : l’EPR de Flamanville passe à 100 % de puissance… mais le chemin est encore long

L’EPR de Flamanville est monté à 100 % de sa capacité ce week-end. Les tests vont continuer, mais une lourde opération de maintenance est déjà programmée pour septembre 2026 : 350 jours d’arrêt pour notamment remplacer le couvercle de la cuve, une petite pièce de… 100 tonnes. Le réacteur a déjà vu les délais et son coût exploser dans les grandes largeurs.

Vendredi, l‘ASNR (Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection) donnait son accord « pour le passage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 80 % de sa puissance nominale ». En clair, le réacteur peut monter jusqu’à 100 % de sa puissance maximale de fonctionnement. On est encore loin d’une mise en production pérenne.

L’EPR a produit 1 669 MW de puissance électrique brute

Au début de l’année, le réacteur avait eu le droit de dépasser les 25 % de puissance. L’ASNR avait ensuite procédé à des inspections, sans mettre « en évidence d’élément susceptible de remettre en cause la possibilité de poursuivre la montée en puissance du réacteur ». Le réacteur avait pour rappel produit ses premiers électrons en décembre 2024, après avoir obtenu l’autorisation de mise en service quelques mois auparavant. Le réacteur avait alors produit 100 MW de puissance électrique, loin des plus de 1 600 MW prévus.

Dans la foulée de l’autorisation, EDF a poussé les curseurs. Dimanche 14 décembre 2025, la pleine puissance a été atteinte à 11h37 se félicite l’entreprise : « le réacteur de Flamanville 3 […] a produit 1 669 MW de puissance électrique brute ».

On parle de puissance brute, en opposition à la puissance nette qui est celle injectée dans le réseau. EDF rappelle que la puissance nucléaire d’un réacteur correspond à la quantité totale de chaleur produite dans le cœur du réacteur par la fission nucléaire ; à ne pas confondre avec la fusion, qui est en cours de développement. La « chaleur sert à produire de la vapeur qui fera tourner la turbine. Elle est exprimée en MW thermiques (MWth) ».

Principe de fonctionnement : chaleur -> turbine -> électricité

Quand on parle de puissance électrique brute, c’est la puissance maximale en sortie de turbine, qui « entraîne un alternateur chargé de convertir l’énergie mécanique en électricité ». Dans la pratique, un « réacteur nucléaire consomme une partie de l’électricité qu’il produit pour ses propres besoins de fonctionnement (pompes, systèmes de ventilation, circuits de sûreté…) ».

Cette montée en puissance devait avoir lieu plus tôt dans l’année, mais un problème détecté en juin a repoussé l’échéance de plusieurs mois : « l’unité de production n°3 de Flamanville a été mise à l’arrêt dans le cadre des essais de mise en service du réacteur. Suite à des analyses, le réacteur de Flamanville est maintenu à l’arrêt pour intervenir sur des soupapes de protection du circuit primaire principal ». Tout est rentré dans l’ordre fin octobre.

Attention, le réacteur est en phase de test, la production de masse de manière pérenne n’est pas encore là. Il est question de « tester les matériels à pleine puissance, réaliser des relevés et vérifier leur bon fonctionnement ». Sur les réacteurs nucléaires, le rodage est long. Au cours des prochaines semaines, « la puissance du réacteur sera amenée à varier pour poursuivre les essais à différents paliers de puissance et une intervention sera réalisée sur un poste électrique interne ».

Nouveau couvercle de 100 tonnes en 2026

L’EPR va aussi avoir droit à des travaux de plus grande envergure avec le remplacement du couvercle de la cuve, une pièce de 100 tonnes et 6 mètres de diamètre. Cette opération se fera lors du premier arrêt pour rechargement du réacteur, prévu pour septembre 2026. Elle doit durer la bagatelle de 350 jours, quasiment une année complète. Le démarrage ne devrait donc pas avoir lieu avant fin 2027.

En 2017, l’ASNR avait expliqué que cette « anomalie concerne le fond et le couvercle de la cuve. L’acier de ces composants n’a pas la composition chimique attendue. Au cours de leur fabrication par forgeage, l’usine Creusot Forge d’Areva NP n’a pas suffisamment éliminé une zone qui contient naturellement un excès de carbone […]. Cette zone se retrouve donc au centre des pièces finales ».

Comme nous l’avons déjà expliqué, l’Autorité considère que, sur la base de ces analyses techniques, « les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d’accident ». Il fallait compter environ 7 ans pour construire un nouveau couvercle, l’ASNR avait donc donné son feu vert jusqu’à fin 2024 en attendant que la pièce soit disponible. La date limite a ensuite été repoussée.

Pour la cuve, la revue technique était arrivée à la conclusion que « l’anomalie ne remet pas en cause l’aptitude au service ». Pierre-Franck Chevet, président de l’ASNR en 2017, affirmait qu’« on peut se prononcer favorablement sur l’utilisation pérenne du fond de cuve ». Si la cuve était à changer, les coûts et les délais auraient explosé… enfin davantage de ce qu’ils sont déjà.

Les calculs et les comptes ne sont pas bons

Le réacteur a pour rappel été mis en marche après pas moins de 17 ans de travaux (12 ans de retard sur le calendrier initial) et une explosion des coûts… c’est peu de le dire. De 3 milliards d’euros, l’addition est passée à… plus de 20 milliards d’euros.

Dans un nouveau rapport publié au début de l’année, la Cour des comptes affirmait que « les calculs effectués par la Cour aboutissent à une rentabilité médiocre pour Flamanville 3, inférieure au coût moyen pondéré du capital de l’entreprise, sur la base d’un coût total de construction estimé à environ 23,7 milliards d’euros (intérêts intercalaires compris) ». En 2020 déjà, la Cour tirait à boulet rouge sur le nucléaire français.

Récemment, RTE appelait à accélérer les usages électriques (voitures, datacenters, hydrogène) afin d’assurer un meilleur équilibre entre consommation et production d’électricité. La raison, selon RTE : une consommation « atone » depuis la pandémie de Covid-19 alors que la production d’énergies renouvelables (hydraulique comprise) et nucléaire ont progressé. La mise en marche de l’EPR de Flamanville va encore augmenter la capacité de production de la France.

1 669 MW : l’EPR de Flamanville passe à 100 % de puissance… mais le chemin est encore long

16 décembre 2025 à 15:37
Extended Power à Retardement
1 669 MW : l’EPR de Flamanville passe à 100 % de puissance… mais le chemin est encore long

L’EPR de Flamanville est monté à 100 % de sa capacité ce week-end. Les tests vont continuer, mais une lourde opération de maintenance est déjà programmée pour septembre 2026 : 350 jours d’arrêt pour notamment remplacer le couvercle de la cuve, une petite pièce de… 100 tonnes. Le réacteur a déjà vu les délais et son coût exploser dans les grandes largeurs.

Vendredi, l‘ASNR (Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection) donnait son accord « pour le passage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 80 % de sa puissance nominale ». En clair, le réacteur peut monter jusqu’à 100 % de sa puissance maximale de fonctionnement. On est encore loin d’une mise en production pérenne.

L’EPR a produit 1 669 MW de puissance électrique brute

Au début de l’année, le réacteur avait eu le droit de dépasser les 25 % de puissance. L’ASNR avait ensuite procédé à des inspections, sans mettre « en évidence d’élément susceptible de remettre en cause la possibilité de poursuivre la montée en puissance du réacteur ». Le réacteur avait pour rappel produit ses premiers électrons en décembre 2024, après avoir obtenu l’autorisation de mise en service quelques mois auparavant. Le réacteur avait alors produit 100 MW de puissance électrique, loin des plus de 1 600 MW prévus.

Dans la foulée de l’autorisation, EDF a poussé les curseurs. Dimanche 14 décembre 2025, la pleine puissance a été atteinte à 11h37 se félicite l’entreprise : « le réacteur de Flamanville 3 […] a produit 1 669 MW de puissance électrique brute ».

On parle de puissance brute, en opposition à la puissance nette qui est celle injectée dans le réseau. EDF rappelle que la puissance nucléaire d’un réacteur correspond à la quantité totale de chaleur produite dans le cœur du réacteur par la fission nucléaire ; à ne pas confondre avec la fusion, qui est en cours de développement. La « chaleur sert à produire de la vapeur qui fera tourner la turbine. Elle est exprimée en MW thermiques (MWth) ».

Principe de fonctionnement : chaleur -> turbine -> électricité

Quand on parle de puissance électrique brute, c’est la puissance maximale en sortie de turbine, qui « entraîne un alternateur chargé de convertir l’énergie mécanique en électricité ». Dans la pratique, un « réacteur nucléaire consomme une partie de l’électricité qu’il produit pour ses propres besoins de fonctionnement (pompes, systèmes de ventilation, circuits de sûreté…) ».

Cette montée en puissance devait avoir lieu plus tôt dans l’année, mais un problème détecté en juin a repoussé l’échéance de plusieurs mois : « l’unité de production n°3 de Flamanville a été mise à l’arrêt dans le cadre des essais de mise en service du réacteur. Suite à des analyses, le réacteur de Flamanville est maintenu à l’arrêt pour intervenir sur des soupapes de protection du circuit primaire principal ». Tout est rentré dans l’ordre fin octobre.

Attention, le réacteur est en phase de test, la production de masse de manière pérenne n’est pas encore là. Il est question de « tester les matériels à pleine puissance, réaliser des relevés et vérifier leur bon fonctionnement ». Sur les réacteurs nucléaires, le rodage est long. Au cours des prochaines semaines, « la puissance du réacteur sera amenée à varier pour poursuivre les essais à différents paliers de puissance et une intervention sera réalisée sur un poste électrique interne ».

Nouveau couvercle de 100 tonnes en 2026

L’EPR va aussi avoir droit à des travaux de plus grande envergure avec le remplacement du couvercle de la cuve, une pièce de 100 tonnes et 6 mètres de diamètre. Cette opération se fera lors du premier arrêt pour rechargement du réacteur, prévu pour septembre 2026. Elle doit durer la bagatelle de 350 jours, quasiment une année complète. Le démarrage ne devrait donc pas avoir lieu avant fin 2027.

En 2017, l’ASNR avait expliqué que cette « anomalie concerne le fond et le couvercle de la cuve. L’acier de ces composants n’a pas la composition chimique attendue. Au cours de leur fabrication par forgeage, l’usine Creusot Forge d’Areva NP n’a pas suffisamment éliminé une zone qui contient naturellement un excès de carbone […]. Cette zone se retrouve donc au centre des pièces finales ».

Comme nous l’avons déjà expliqué, l’Autorité considère que, sur la base de ces analyses techniques, « les caractéristiques mécaniques du fond et du couvercle de la cuve sont suffisantes au regard des sollicitations auxquelles ces pièces sont soumises, y compris en cas d’accident ». Il fallait compter environ 7 ans pour construire un nouveau couvercle, l’ASNR avait donc donné son feu vert jusqu’à fin 2024 en attendant que la pièce soit disponible. La date limite a ensuite été repoussée.

Pour la cuve, la revue technique était arrivée à la conclusion que « l’anomalie ne remet pas en cause l’aptitude au service ». Pierre-Franck Chevet, président de l’ASNR en 2017, affirmait qu’« on peut se prononcer favorablement sur l’utilisation pérenne du fond de cuve ». Si la cuve était à changer, les coûts et les délais auraient explosé… enfin davantage de ce qu’ils sont déjà.

Les calculs et les comptes ne sont pas bons

Le réacteur a pour rappel été mis en marche après pas moins de 17 ans de travaux (12 ans de retard sur le calendrier initial) et une explosion des coûts… c’est peu de le dire. De 3 milliards d’euros, l’addition est passée à… plus de 20 milliards d’euros.

Dans un nouveau rapport publié au début de l’année, la Cour des comptes affirmait que « les calculs effectués par la Cour aboutissent à une rentabilité médiocre pour Flamanville 3, inférieure au coût moyen pondéré du capital de l’entreprise, sur la base d’un coût total de construction estimé à environ 23,7 milliards d’euros (intérêts intercalaires compris) ». En 2020 déjà, la Cour tirait à boulet rouge sur le nucléaire français.

Récemment, RTE appelait à accélérer les usages électriques (voitures, datacenters, hydrogène) afin d’assurer un meilleur équilibre entre consommation et production d’électricité. La raison, selon RTE : une consommation « atone » depuis la pandémie de Covid-19 alors que la production d’énergies renouvelables (hydraulique comprise) et nucléaire ont progressé. La mise en marche de l’EPR de Flamanville va encore augmenter la capacité de production de la France.

☕️ Google arrête les rapports personnalisés des fuites de vos données sur le dark web

16 décembre 2025 à 08:04

Depuis des années (les premiers signalements sur notre compte remontent étonnamment à 2016) Google pouvait surveiller le Dark Web pour récupérer des informations « sur les violations de données ayant divulgué vos informations ».

Cette fonctionnalité, Google en a officiellement parlé pour les abonnés One en 2023, avant de l’ouvrir à tous fin 2024. Un an plus tard, Google annonce mettre « fin au rapport sur le dark Web ». Un message est envoyé aux utilisateurs concernés et une page support a été mise en ligne.

Dès le 15 janvier 2026, la recherche de nouvelles violations sur le dark Web sera arrêtée. Un mois plus tard, le 16 février 2026, « l’outil de rapport sur le dark Web ne sera plus disponible ». Toutes les données liées seront alors supprimées.

« Bien que le rapport fournisse des informations générales, les retours ont montré qu’il ne proposait pas d’étapes concrètes à suivre. Nous apportons ce changement pour nous concentrer sur des outils qui vous fournissent des procédures plus claires et concrètes afin de protéger vos informations en ligne. Nous continuerons à surveiller les menaces en ligne et à vous défendre contre elles, y compris sur le dark Web. Nous développerons également des outils pour vous aider à vous protéger ainsi que vos informations personnelles », avance Google comme justification.

Il n’en reste pas moins que c’était une fonctionnalité pratique. Rien qu’en 2025, nous avons eu une dizaine de notifications de la part de Google. Il fallait créer un profil de surveillance avec les nom, date de naissance, adresse email et numéro de téléphone que l’on souhaitait surveiller.

Le rapport n’indiquait évidemment pas le mot de passe en entier, mais seulement les premiers caractères, permettant de savoir s’il avait fuité en clair ou non. Dans les rapports que nous avons reçus, plusieurs fois des mots de passe en clair apparaissaient. Un service ne doit pour rappel jamais stocker un mot de passe en clair en théorie.

☕️ Google arrête les rapports personnalisés des fuites de vos données sur le dark web

16 décembre 2025 à 08:04

Depuis des années (les premiers signalements sur notre compte remontent étonnamment à 2016) Google pouvait surveiller le Dark Web pour récupérer des informations « sur les violations de données ayant divulgué vos informations ».

Cette fonctionnalité, Google en a officiellement parlé pour les abonnés One en 2023, avant de l’ouvrir à tous fin 2024. Un an plus tard, Google annonce mettre « fin au rapport sur le dark Web ». Un message est envoyé aux utilisateurs concernés et une page support a été mise en ligne.

Dès le 15 janvier 2026, la recherche de nouvelles violations sur le dark Web sera arrêtée. Un mois plus tard, le 16 février 2026, « l’outil de rapport sur le dark Web ne sera plus disponible ». Toutes les données liées seront alors supprimées.

« Bien que le rapport fournisse des informations générales, les retours ont montré qu’il ne proposait pas d’étapes concrètes à suivre. Nous apportons ce changement pour nous concentrer sur des outils qui vous fournissent des procédures plus claires et concrètes afin de protéger vos informations en ligne. Nous continuerons à surveiller les menaces en ligne et à vous défendre contre elles, y compris sur le dark Web. Nous développerons également des outils pour vous aider à vous protéger ainsi que vos informations personnelles », avance Google comme justification.

Il n’en reste pas moins que c’était une fonctionnalité pratique. Rien qu’en 2025, nous avons eu une dizaine de notifications de la part de Google. Il fallait créer un profil de surveillance avec les nom, date de naissance, adresse email et numéro de téléphone que l’on souhaitait surveiller.

Le rapport n’indiquait évidemment pas le mot de passe en entier, mais seulement les premiers caractères, permettant de savoir s’il avait fuité en clair ou non. Dans les rapports que nous avons reçus, plusieurs fois des mots de passe en clair apparaissaient. Un service ne doit pour rappel jamais stocker un mot de passe en clair en théorie.

☕️ Galileo : suivez en direct le 5ᵉ lancement d’Ariane 6 demain matin

16 décembre 2025 à 07:00

Demain, à 6h01, Ariane 6 devrait décoller si tout se passe comme prévu pour sa mission VA266. Ce sera le « cinquième vol du lanceur lourd européen Ariane 6, dans sa configuration à deux boosters (Ariane 62) ». C’est la première fois que Galileo volera sur Ariane 6. Galileo est, pour rappel, le système de positionnement par satellite, concurrent du GPS américain.

À bord de cette mission, le 14ᵉ lancement opérationnel pour la constellation Galileo, les satellites « SAT 33 et SAT 34 seront placés sur une orbite moyenne (MEO) à environ 22 922 km d’altitude. Leur séparation interviendra 3 heures et 55 minutes après le décollage. Tous deux rejoindront ensuite progressivement leur orbite opérationnelle finale à 23 222 km d’altitude », explique Arianespace.

Ce sera donc le 5ᵉ lancement pour Ariane 6 et son 4ᵉ vol commercial (358ᵉ lancement opéré par Arianespace). En 2025, Arianespace aura donc réalisé sept lancements : quatre avec Ariane 6 et trois avec Vega C. Cette mission VA266 sera retransmise en direct sur ESA WebTV et la chaine ESA sur YouTube (à partir de 5h35). 

Pour rappel, SpaceX est à une centaine de lancements rien que pour Starlink cette année (c‘est plus que les années précédentes), avec plus de 2 300 satellites déployés en 2025, plus de 10 000 depuis le début.

☕️ Galileo : suivez en direct le 5ᵉ lancement d’Ariane 6 demain matin

16 décembre 2025 à 07:00

Demain, à 6h01, Ariane 6 devrait décoller si tout se passe comme prévu pour sa mission VA266. Ce sera le « cinquième vol du lanceur lourd européen Ariane 6, dans sa configuration à deux boosters (Ariane 62) ». C’est la première fois que Galileo volera sur Ariane 6. Galileo est, pour rappel, le système de positionnement par satellite, concurrent du GPS américain.

À bord de cette mission, le 14ᵉ lancement opérationnel pour la constellation Galileo, les satellites « SAT 33 et SAT 34 seront placés sur une orbite moyenne (MEO) à environ 22 922 km d’altitude. Leur séparation interviendra 3 heures et 55 minutes après le décollage. Tous deux rejoindront ensuite progressivement leur orbite opérationnelle finale à 23 222 km d’altitude », explique Arianespace.

Ce sera donc le 5ᵉ lancement pour Ariane 6 et son 4ᵉ vol commercial (358ᵉ lancement opéré par Arianespace). En 2025, Arianespace aura donc réalisé sept lancements : quatre avec Ariane 6 et trois avec Vega C. Cette mission VA266 sera retransmise en direct sur ESA WebTV et la chaine ESA sur YouTube (à partir de 5h35). 

Pour rappel, SpaceX est à une centaine de lancements rien que pour Starlink cette année (c‘est plus que les années précédentes), avec plus de 2 300 satellites déployés en 2025, plus de 10 000 depuis le début.

Inclusion numérique : comment Orange veut connecter les Africains grâce à l’IA

15 décembre 2025 à 13:25
Next ngir jël ndam li !
Inclusion numérique : comment Orange veut connecter les Africains grâce à l’IA

L’Afrique compte plus de 1,5 milliard d’habitants, mais le continent est parfois laissé pour compte des évolutions numériques. Un problème que rencontre par exemple l’ICANN qui peine à inclure des représentants dans certains comités de haut vol sur la gouvernance d’Internet. Le principal problème étant la langue.

Le problème de la langue change d’échelle à la lumière d’un chiffre. Selon l’Unesco, « avec une estimation allant de 1 500 à 3 000 langues, l’Afrique constitue un véritable foyer de richesse linguistique et culturelle ». On parle de langues vernaculaires (parlées au sein d’une communauté) et véhiculaires (entre les populations). Un des employés d’Orange originaire du Tchad précise que le pays compte près de 20 millions d’habitants pour 120 langues. Cette richesse linguistique entraine des complications en matière d’inclusion numérique.

« La langue est une barrière »

Lors du salon OpenTech 2025 d’Orange, nous avons échangé avec les équipes de l’opérateur qui adapte des grands modèles de langues et développe des agents pour inclure une part bien plus importante de ses clients africains dans le numérique.


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La 2G vit ses derniers mois, mais 2,66 millions de terminaux l’utilisent encore

15 décembre 2025 à 08:05
Chérie ça va couper !
La 2G vit ses derniers mois, mais 2,66 millions de terminaux l’utilisent encore

Au dernier décompte, il restait encore 2,66 millions de cartes SIM 2G seulement en service, dont 1,57 million dans des terminaux pour des services de type voix, SMS et Internet mobile. Dans trois ans, ce sera au tour de la 3G, encore utilisée par 2,99 millions de terminaux.

La 2G est en train de vivre ses derniers instants. À partir de mars 2026, elle sera progressivement éteinte par Orange. Bouygues Telecom et SFR feront de même à partir de fin 2026. Free ne communique pas officiellement sur la 2G, mais l’opérateur n’a pas de réseau en propre (il en a eu un pendant cinq mois seulement fin 2022), il passe par un contrat d’itinérance (renouvellé à plusieurs reprises) avec Orange.

Alors que la tension monte entre les usagers (santé, ascenseurs, alarmes, voitures…) d’un côté et les opérateurs de l’autre, l’Arcep a mis en place un Observatoire trimestriel des cartes SIM utilisées dans les terminaux compatibles avec la 2G et la 3G uniquement.

L’Arcep compte les cartes SIM 2G et 3G… sauf celles dans les véhicules

Le premier observatoire a été publié en septembre, sur des données de juin 2025. Il restait alors encore 5,9 millions de terminaux en circulation, dont 2,8 millions seulement en 2G et donc en fin de vie dans un an maximum. Aujourd’hui, il en reste encore respectivement 5,61 millions, soit une baisse de 4,8 % en trois mois (285 000 de moins), et 2,66 millions (140 000 de moins en trois mois).

L’Arcep distingue deux cas de figure. D’un côté les terminaux pour des usages voix, SMS et Internet mobile (en particulier des téléphones mobiles et des tablettes de clients). De l’autre, les cartes SIM pour des services Machine to Machine (MtoM)… mais à l’exception des « cartes SIM montées par les constructeurs automobiles dans les véhicules » qui ne sont donc pas comptabilisées.

Voici le bilan :

  • Cartes SIM 2G seulement (voix/SMS/internet) : 1,57 million (- 60 000 en trois mois)
  • Cartes SIM 2G/3G (voix/SMS/internet) : 1,05 million (- 20 000 en trois mois)
  • Total (voix/SMS/internet) : 2,62 millions (- 80 000 en trois mois)
  • Cartes SIM 2G (MtoM) : 1,09 million (- 130 000 en trois mois)
  • Cartes SIM 2G/3G (MtoM) : 1,90 million (- 70 000 en trois mois)
  • Total (MtoM) : 2,99 millions (- 200 000 en trois mois)

« À l’aune des calendriers annoncés d’extinction de la technologie 2G sur les réseaux des opérateurs, il est attendu que la dynamique de décroissance de ces parcs s’intensifie dans les prochains mois », explique (ou espère ?) le régulateur des télécoms.

Il ajoute qu’il sera attentif « aux actions mises en œuvre par les opérateurs pour accélérer la transition vers des terminaux compatibles avec les technologies 4G ou 5G à l’approche des échéances d’extinction des technologies 2G puis 3G ». L’Arcep propose une page dédiée à la fermeture des réseaux 2G et 3G ici.

Rendez-vous fin 2028 pour l’extinction de la 3G

L’Arcep explique que, fin septembre, « le nombre de cartes SIM dans des terminaux pour des services Machine to Machine compatibles uniquement avec les technologies 2G et 3G est de 3 millions d’unités », ce qui représente environ 12 % « du parc des cartes SIM dans ce type de terminal ».

En France, la 3G a droit à un sursis, mais son acte de décès est déjà prononcé. Orange et SFR arrêteront cette technologie à partir de fin 2028, tandis que Bouygues Telecom a pour le moment l’intention de pousser plus loin, jusqu’à fin 2029.

De son côté, Free arrête à partir d’aujourd’hui sa 3G. Comme nous l’avons déjà expliqué, l’opérateur indique désormais sur sa fiche standardisée d’information : « Service accessible en itinérance 2G/3G sur le réseau de l’opérateur historique partenaire ».

Free passe donc par Orange pour la 2G et la 3G, lui permettant ainsi de réaffecter une partie de ses fréquences de la 3G pour améliorer débits et couverture de la 4G… au grand dam de Bouygues Telecom qui était encore une fois vent debout contre la prolongation de l’itinérance de Free sur le réseau d’Orange.

☕️ Orange signe un accord engageant pour racheter les 50 % manquants de MasOrange

15 décembre 2025 à 07:07

Il y a un peu plus d’un mois, Orange annonçait avoir conclu un accord non engageant pour racheter au fonds britannique Lorca les 50 % qu’il détient de l’opérateur espagnol MasOrange. Orange passe la seconde, avec un accord engageant cette fois.

Les conditions financières pour récupérer les 50 % manquants du « premier opérateur sur le marché espagnol en nombre de clients » sont les mêmes, à savoir 4,25 milliards d’euros en numéraire. Pour Orange, l’Espagne est le deuxième marché en Europe, après la France.

La finalisation de cette transaction est maintenant prévue pour le premier semestre 2026. Orange deviendra alors le propriétaire exclusif de l’opérateur espagnol aux 31 millions de clients sur le mobile et 7,1 millions de clients sur le fixe.

Ce rachat s’inscrit dans la nouvelle stratégie « Lead the future » lancée il y a trois ans. Son objectif : se recentrer sur son cœur de métier en Europe, à savoir les télécoms et la cyberdéfense.

MasOrange y contribue, notamment avec l’arrivée de l’ex-patron de l’ANSSI Guillaume Poupard comme Chief Trust Officer chargé de la « confiance et souveraineté ».

La 2G vit ses derniers mois, mais 2,66 millions de terminaux l’utilisent encore

15 décembre 2025 à 08:05
Chérie ça va couper !
La 2G vit ses derniers mois, mais 2,66 millions de terminaux l’utilisent encore

Au dernier décompte, il restait encore 2,66 millions de cartes SIM 2G seulement en service, dont 1,57 million dans des terminaux pour des services de type voix, SMS et Internet mobile. Dans trois ans, ce sera au tour de la 3G, encore utilisée par 2,99 millions de terminaux.

La 2G est en train de vivre ses derniers instants. À partir de mars 2026, elle sera progressivement éteinte par Orange. Bouygues Telecom et SFR feront de même à partir de fin 2026. Free ne communique pas officiellement sur la 2G, mais l’opérateur n’a pas de réseau en propre (il en a eu un pendant cinq mois seulement fin 2022), il passe par un contrat d’itinérance (renouvellé à plusieurs reprises) avec Orange.

Alors que la tension monte entre les usagers (santé, ascenseurs, alarmes, voitures…) d’un côté et les opérateurs de l’autre, l’Arcep a mis en place un Observatoire trimestriel des cartes SIM utilisées dans les terminaux compatibles avec la 2G et la 3G uniquement.

L’Arcep compte les cartes SIM 2G et 3G… sauf celles dans les véhicules

Le premier observatoire a été publié en septembre, sur des données de juin 2025. Il restait alors encore 5,9 millions de terminaux en circulation, dont 2,8 millions seulement en 2G et donc en fin de vie dans un an maximum. Aujourd’hui, il en reste encore respectivement 5,61 millions, soit une baisse de 4,8 % en trois mois (285 000 de moins), et 2,66 millions (140 000 de moins en trois mois).

L’Arcep distingue deux cas de figure. D’un côté les terminaux pour des usages voix, SMS et Internet mobile (en particulier des téléphones mobiles et des tablettes de clients). De l’autre, les cartes SIM pour des services Machine to Machine (MtoM)… mais à l’exception des « cartes SIM montées par les constructeurs automobiles dans les véhicules » qui ne sont donc pas comptabilisées.

Voici le bilan :

  • Cartes SIM 2G seulement (voix/SMS/internet) : 1,57 million (- 60 000 en trois mois)
  • Cartes SIM 2G/3G (voix/SMS/internet) : 1,05 million (- 20 000 en trois mois)
  • Total (voix/SMS/internet) : 2,62 millions (- 80 000 en trois mois)
  • Cartes SIM 2G (MtoM) : 1,09 million (- 130 000 en trois mois)
  • Cartes SIM 2G/3G (MtoM) : 1,90 million (- 70 000 en trois mois)
  • Total (MtoM) : 2,99 millions (- 200 000 en trois mois)

« À l’aune des calendriers annoncés d’extinction de la technologie 2G sur les réseaux des opérateurs, il est attendu que la dynamique de décroissance de ces parcs s’intensifie dans les prochains mois », explique (ou espère ?) le régulateur des télécoms.

Il ajoute qu’il sera attentif « aux actions mises en œuvre par les opérateurs pour accélérer la transition vers des terminaux compatibles avec les technologies 4G ou 5G à l’approche des échéances d’extinction des technologies 2G puis 3G ». L’Arcep propose une page dédiée à la fermeture des réseaux 2G et 3G ici.

Rendez-vous fin 2028 pour l’extinction de la 3G

L’Arcep explique que, fin septembre, « le nombre de cartes SIM dans des terminaux pour des services Machine to Machine compatibles uniquement avec les technologies 2G et 3G est de 3 millions d’unités », ce qui représente environ 12 % « du parc des cartes SIM dans ce type de terminal ».

En France, la 3G a droit à un sursis, mais son acte de décès est déjà prononcé. Orange et SFR arrêteront cette technologie à partir de fin 2028, tandis que Bouygues Telecom a pour le moment l’intention de pousser plus loin, jusqu’à fin 2029.

De son côté, Free arrête à partir d’aujourd’hui sa 3G. Comme nous l’avons déjà expliqué, l’opérateur indique désormais sur sa fiche standardisée d’information : « Service accessible en itinérance 2G/3G sur le réseau de l’opérateur historique partenaire ».

Free passe donc par Orange pour la 2G et la 3G, lui permettant ainsi de réaffecter une partie de ses fréquences de la 3G pour améliorer débits et couverture de la 4G… au grand dam de Bouygues Telecom qui était encore une fois vent debout contre la prolongation de l’itinérance de Free sur le réseau d’Orange.

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