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Une décennie pour filmer le cosmos : la révolution Vera Rubin

Imaginez découvrir plus d’astéroïdes en quelques jours que l’humanité en 2 siècles. C’est exactement ce qui s’est passé entre la mi-avril et le début mai 2025, quand le télescope Vera Rubin a capturé ses premières images. Ces clichés révolutionnaires ouvrent la voie à des découvertes qui pourraient bouleverser notre compréhension du cosmos.

Perché à 2 673 mètres sur le Cerro Pachón au Chili, l’observatoire Vera Rubin est le fruit de plus de 20 ans de développement international. Rebaptisé en 2020 en hommage à la pionnière de la matière noire, ce télescope révolutionnaire dispose de la plus grande caméra jamais construite : 3,2 milliards de pixels capables de photographier 45 pleines lunes d’un seul coup.

Vue par drone de l’observatoire Vera C. Rubin.
Credit: RubinObs/NOIRLab/SLAC/NSF/DOE/AURA/T. Matsopoulos

Les images inaugurales récemment publiées sont spectaculaires. Les nébuleuses Trifide et de la Lagune révèlent des structures gazeuses d’un détail inouï, fruit de 678 prises de vue en 7 heures. L’amas de galaxies de la Vierge dévoile 10 millions d’objets célestes avec une précision jamais atteinte depuis le sol. En quelques heures seulement, Vera Rubin a identifié des milliers de nouveaux astéroïdes.

Composée de plus de 678 prises de vue réalisées par l’observatoire Vera C. Rubin (NSF–DOE) en un peu plus de sept heures d’observation, cette vidéo explore en détail la région contenant la nébuleuse Trifide (en haut) et la nébuleuse de la Lagune, situées à plusieurs milliers d’années-lumière de la Terre.
Crédit : Observatoire Vera C. Rubin (NSF–DOE)

Dès fin 2025, Vera Rubin entamera sa véritable mission : filmer l’Univers entier pendant 10 ans. La mission Legacy Survey of Space and Time va cartographier l’intégralité du ciel austral toutes les 3 nuits pendant cette période. Objectif : créer un véritable « film » de l’évolution cosmique, détecter millions d’astéroïdes, milliards de galaxies et milliers de supernovae. Ce projet promet de révolutionner notre compréhension de la matière noire et de l’énergie noire.

Vera Rubin, chevalière blanche de la matière noire

J’approfondis

Le futur Extremely Large Telescope (ELT), avec ses 39 mètres de diamètre (première lumière en 2028), adoptera la stratégie inverse : résolution extrême sur de petites zones plutôt que cartographie massive. Tandis que Vera Rubin découvre, l’ELT scrutera. L’un balaye le ciel, l’autre plongera dans les détails avec 15 fois la résolution de Hubble.

Les limites de télescopes terrestres

Pourtant, ces télescopes se heurtent aux limites de leur localisation sur Terre. L’atmosphère bloque ou perturbe des pans entiers du spectre visible et invisible, les effets gravitationnels déforment les structures géantes, et les constellations du type Starlink « brûlent » jusqu’à 40 % des images avec leurs traînées lumineuses. 

L’espace s’impose alors comme l’ultime frontière. James Webb l’a prouvé depuis 2022 : positionné à 1,5 million de kilomètres de la Terre, ce télescope spatial de 6,5 mètres de diamètre découvre des galaxies vieilles de 13,57 milliards d’années et analyse les atmosphères d’exoplanètes sans aucune perturbation atmosphérique.

L’écran de calibration de Rubin s’illumine, éclairé par une LED. Les anneaux visibles ? Ce sont des traces d’usinage laissées par le réflecteur façonné avec précision, qui permet de répartir la lumière uniformément sur l’écran.
Crédit : RubinObs/NSF/DOE/NOIRLab/SLAC/AURA/W. O’Mullane

Avec Starship bientôt capable de lancer 150 tonnes dans l’espace à coût dérisoire, l’heure des plus grandes ambitions a sonné. L’entrepreneur Casey Handmer propose de créer le « Monster Scope » : un télescope spatial auto-assemblé de 1km de diamètre. Ce colosse de 10 milliards de dollars – le prix de James Webb mais 22 000 fois plus sensible – examinerait les continents et rivières d’exoplanètes comme on observe la Lune.

Sommes-nous seuls dans l’univers ? Y a-t-il d’autres planètes habitables ? Des télescopes géants spatiaux pourraient nous permettre de répondre enfin à ces questions millénaires.

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Stockage d’énergie : la première STEP à vitesse variable d’Inde entre en service

Si elle est encore méconnue du grand public, la station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) reste l’une des technologies de stockage les plus matures et les plus efficaces du marché. Elle est bien plus aboutie que les célèbres batteries électrochimiques. En Inde, l’entreprise Tehri Hydro Development Corporation vient d’inaugurer une nouvelle STEP dans le nord du pays, à Tehri, dans l’État de l’Uttarakhand. La grande particularité de l’installation : elle fonctionne à vitesse variable, une première pour le pays.

La centrale utilise deux réservoirs créés par les barrages de Tehri (en amont) et de Koteshwar (en aval). Entre les deux bassins : quatre turbines réversibles à vitesse variable de 250 MW unitaires. Lorsque l’électricité est abondante, le système pompe l’eau du réservoir inférieur vers le bassin supérieur. Et période de forte demande, l’eau est relâchée pour générer de l’électricité en passant à travers les turbines. Ce projet, dont le coût était estimé à plus de 470 millions d’euros en 2019, vise à renforcer la fiabilité du réseau électrique indien. Il soutiendra surtout l’intégration des sources renouvelables dans le mix énergétique du pays.

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Une STEP à vitesse variable, à quoi ça sert ?

« La technologie à vitesse variable nous permet de gérer le flux d’électricité avec précision, rendant notre écosystème énergétique plus intelligent et plus flexible », a déclaré Manohar Lal, ministre de l’Énergie, du Logement et des Affaires urbaines, lors de l’inauguration. En effet, une telle technologie permet d’ajuster en temps réel la vitesse de rotation des machines, en fonction des besoins du réseau. Résultat : une plus grande flexibilité, un aspect particulièrement nécessaire pour mieux absorber les fluctuations liées à l’intégration des énergies intermittentes.

À terme, l’installation devrait atteindre une puissance totale de 1 000 MW, mais pour l’heure, seule une première unité de 250 MW a été mise en service. Les trois autres turbines devraient entrer en opération avant la fin de l’année, selon le calendrier de l’entreprise.

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Une extension prévue

Cette nouvelle STEP fait en réalité partie d’un projet plus vaste, notamment le complexe hydroélectrique de Tehri, exploité par la même entreprise. Une fois le système de stockage entièrement opérationnel, la puissance totale du complexe atteindra 2 400 MW. En effet, le site est composé de trois grandes installations :

  • la centrale hydroélectrique de Tehri (1 000 MW), mise en service en 2006,
  • la centrale de Koteshwar (400 MW), opérationnelle depuis 2012,
  • et le système de pompage-turbinage, en cours de déploiement.

Vous l’aurez compris, les deux réservoirs qui alimentent la STEP — Tehri en amont et Koteshwar en aval — sont eux-mêmes des centrales hydroélectriques. Et ce n’est pas tout, le réservoir de Tehri fournit aussi de l’eau potable à environ 7 millions de personnes et permet l’irrigation de près de 900 000 hectares de terres agricoles.

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En direct, canicule : fin de la vigilance rouge en Ile-de-France, seuls l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher restent en alerte maximale

La Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire, et le Loir-et-Cher repassent également en vigilance orange. Une baisse progressive des températures doit s’amorcer par l’ouest du pays, selon Météo-France.

© LUCIEN LUNG /Riva Press pour « Le Monde »

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En direct, guerre en Ukraine : les Etats-Unis renoncent à livrer certaines armes à Kiev

Selon le média « Politico », la décision de la Maison Blanche concerne notamment les missiles de défense antiaérienne Patriot. Par ailleurs, Emmanuel Macron s’est entretenu personnellement, mardi, avec Vladimir Poutine pour la première fois depuis 2022.

© SOFIIA GATILOVA / REUTERS

Un soldat ukrainien tire vers un drone russe avec une mitrailleuse lourde M2 Browning de fabrication américaine, dans la région de Kharkiv, le 2 juin 2025.
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Canicule : 4 départements toujours en vigilance rouge ce mercredi, 55 en orange

Météo-France place encore 4 départements du centre de l’Hexagone en alerte rouge canicule, contre 16 hier. «Une baisse de la chaleur par l’Ouest» est constatée, explique l’agence.

© EMMA DA SILVA / AFP

Un panneau de pharmacie affichant une température de 37°C, à Paris, le 30 juin 2025. PHOTO D’ILLUSTRATION. 
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Canicule : poser une serviette humide sur le ventilateur est-il pertinent ?

Une extrême chaleur, sur plusieurs jours, peut rendre le quotidien insupportable. Dans ce cas, tous les moyens sont bons pour se rafraîchir. Mais certaines astuces qui circulent sur internet ne sont pas toujours bonnes à suivre. Nos explications.

© Adobe Stock

Le ventilateur permet de rafraîchir un espace quand il fait chaud.
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«L’été, le coup de chaleur est dans le top 5 des urgences en été», avertit un vétérinaire urgentiste

Chaque année en période estivale, de nombreux animaux de compagnie finissent aux urgences vétérinaires. Quels sont les dangers de l’été pour nos chiens et nos chats ? Pierre Fabing, vétérinaire urgentiste détaille les risques et les moyens de s‘en prémunir.

© Kate - stock.adobe.com

Les vétérinaires urgentistes constatent une forte hausse des cas graves en juillet-août.
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Nouvelle-Calédonie : Macron convie les acteurs du territoire à un «sommet» à partir du 2 juillet

«Nos échanges dureront le temps nécessaire à ce que les sujets lourds que nous aurons à aborder puissent l’être avec tout le sérieux qu’ils méritent», écrit ce mardi le président de la République dans un courrier.

© Ludovic MARIN / AFP

Emmanuel Macron à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai 2024.
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«Sur le site, on sait tout faire» : à Petite Forêt, l’usine Alstom tourne à plein régime pour fournir les trains de demain

À l’ombre de la forêt domaniale de Raismes, dans le Nord de la France, l’usine Alstom de Valenciennes tourne à plein régime pour honorer les nombreuses commandes du groupe. Le Figaro est allé visiter ce site d’assemblage.

© P.L.-B./ Le Figaro

Les rames destinées aux lignes 15, 16, 17 et 18 du Grand Paris Express sont en cours de production.
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