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Pauvres diables

Loin de moi l'idée de leur jeter la pierre, équilibrer l'économie d'un jeu en ligne doit constituer un casse-tête sans nom auquel je n'aimerais pas me frotter. Mais bon, c'est tellement drôle que je vais quand même me moquer un peu. Après avoir passé des mois à ne pas savoir quoi faire de toute la thune qu'ils accumulaient en participant au endgame, les joueurs de Diablo 4 ont été durement frappés par le patch « loot reborn » déployé lors de la dernière saison. Ce dernier a complètement remis à plat l'itémisation et a contraint les joueurs amateurs de bon matos à claquer des fortunes pour améliorer leur équipement. Résultat, tout le monde est désormais fauché comme les blés au royaume de Sanctuary et Blizzard songe à déployer une sorte de plan Marshall pour relancer l'économie du continent. LFS  

Tristram

Le jeu vidéo a besoin de moratoires. Moratoire sur les mondes ouverts, sur les jeux de plus de trente heures, sur le crafting. Et moratoire, surtout, sur le lore et le worldbuilding. Ras-le-bol de ces univers avec des kilomètres de background inutile qu'on nous inflige à coups d'audiologs et de murs de texte, qui pousse des nerds à débattre sans fin sur des forums perdus et, pour les plus irrécupérables, à écrire des fanfictions. D'autant qu'il existe des alternatives, comme nous le prouve Tristram.

La Familia grande

On connaît les employés : toujours prompts à se plaindre plutôt qu'à remercier leur entreprise pour tout ce qu'elle fait pour eux. C'est ainsi que certains salariés licenciés lors du rachat de leur studio par Microsoft ont trouvé le moyen de se plaindre (on croît rêver !) après avoir reçu un cadeau de leur ex-employeur. Ainsi David Tangney, producteur chez Blizzard dégagé suite à l'acquisition d'ActiBli, et Jorge Murillo, ex-level designer chez Blizzard, ont râlé sur les réseaux sociaux, tout ça parce que Microsoft a eu la gentille attention de leur envoyer un T-shirt et un un sac à dos sur lesquels était écrit « Bienvenue dans la famille ! » quatre mois après les avoir lourdés. Jamais contents. LFS.

Starship Simulator

Parfois, dans cette industrie malade où les mégacorporations rachètent des studios uniquement pour les fermer afin de pouvoir cramer des milliards dans la production de jeux-services farcis de farming et de microtransactions, apparaît une lumière. Un espoir. Un jeu dont le concept ne repose pas sur une boucle de gameplay qui nous promet de faire la même chose pendant deux cents heures, mais sur la découverte, l'émerveillement, la beauté. Un jeu comme Starship Simulator.

Reveil

Il existe deux grands mensonges que les puissants de ce monde cherchent à vous faire avaler par tous les moyens : le premier, c'est que P.T. serait le jeu d'horreur le plus influent de ces dernières années. Le second, c'est que l'art dont le jeu vidéo est le plus proche serait le cinéma. Au risque de déplaire à mes maîtres illuminatis, je vais profiter de ce test de Reveil pour rétablir la vérité.

Rusty’s Retirement

Rusty's Retirement est paradoxal. D'un côté, c'est probablement l'un des jeux les plus casual auxquels il m'ait été donné de jouer : un jeu de gestion de ferme dans lequel on ne fait quasiment rien à part regarder les navets pousser, en matière de jeu de basse intensité, ça se pose là. De l'autre, c'est l'un des machins les plus curieux sur lesquels j'ai pu poser mes pattes.

Death From Above

Capturé par les forces russes, un pilote de drone ukrainien est sauvé in extremis par une baboushka qui empoisonne ses geôliers avec des gâteaux. Libre et seul derrière les lignes ennemies, avec pour seule arme un drone et un nombre infini de grenades, notre héros va pouvoir contrecarrer les plans de l’envahisseur en récupérant les lave-linges volés. Oui, pour un jeu qui met en scène un conflit en cours, le ton de Death From Above a de quoi surprendre.

Télex

Dernières victimes en date de la vaste purge de sa masse salariale organisée par Microsoft (1 900 employés de sa division jeu vidéo se retrouvent sur le carreau), les bureaux français de Bethesda ont été brusquement fermés le 22 avril, et ça fait quand même bizarre quand on a passé des années à échanger avec les gens qui y bossaient et à recevoir leurs communiqués de presse. LFS.

CERO pointé

Stellar Blade, ce ne sont pas seulement des fesses et des seins, mais également des corps coupés en morceaux. C'est ce que tient à rappeler, certes en des termes un peu plus choisis, Shaun Noguchi, le boss de la branche japonaise d'Electronic Arts. Ce dernier est en effet fort mécontent que Stellar Blade, dans lequel on peut voir l'intérieur de corps mutilés, se soit vu attribuer une classification par le CERO (Computer Entertainment Rating Organization, équivalent nippon du PEGI et de l'ESRB) alors que le remake de Dead Space n'a pas eu cet honneur, au motif justement qu'on pouvait y voir l'intérieur de cadavres mutilés. Or, en l'absence de certification CERO, le jeu n'a pas pu sortir sur consoles au Japon. « Deux poids deux mesures ! », s'est insurgé Shaun Noguchi, tout en reconnaissant qu'il avait beaucoup aimé Stellar Blade, car écoutez, tant qu'à faire une réclamation au responsable autant être poli. LFS.

Télex

Alors qu'elle n'a pas encore été achevée à coups de pieds par un Izual rageur et que je n'ai toujours pas pris le temps de mater un seul épisode car la vie est trop brève pour ces conneries, la série télé Fallout a d'ores et déjà été renouvelée pour une deuxième saison. « On espère qu'elle bouclera certains arcs narratifs », précise Denis-de-la-pub qui, contrairement à moi, a regardé la première saison alors je lui fais confiance. LFS.

Love on the Orbite

La blague « ohlala regardez sur quoi j'ai fait tourner Doom aujourd'hui » a beau être devenue un peu lourde, la récente performance de l'ESA force le respect : l'agence spatiale européenne a fait tourner Doom dans l'espace. Plus précisément, sur son satellite OPS-SAT, sorte de laboratoire orbital sur lequel les développeurs peuvent faire tourner le code de leur choix, dans un but scientifique. Ou pas, puisque de petits rigolos se sont amusés à y faire tourner une version bricolée du Doom de 1993, ou plutôt a lui faire jouer la démo d'une partie enregistrée (un peu comme celles diffusées dans le menu quand on ne touche à rien), car il y aurait eu de sérieux problèmes de lag et de connexion s'il avait fallu piloter le jeu depuis la terre. Détail qui tue, le ciel visible dans les zones extérieures des niveaux a été remplacé par une photo de la terre prise depuis le satellite, et ça c'est quand même la grande classe. LFS.

Une affaire de famille

Dans une opération de nécromancie que même THQ Nordic trouverait un peu extrême, Atari (qui lui-même n'a pas un nom qui fleure la jeunesse et la dernière fraicheur) a décidé de relancer Infogrames. Mais si vous savez, la boîte de jeu vidéo française dont le logo était un tatou et dont les jeux s'ouvraient tous par la terrible prophétie « Bruno Bonnell présente… ». Là où ça devient amusant et un peu consanguin, c'est quand on apprend qu'Infogrames n'a jamais cessé d'exister mais a changé son nom en Atari SA en 2009, la boîte à Bonnell ayant acquis Atari en 2001. C'est donc Infogrames, devenu Atari SA après avoir avalé Atari, qui a choisi de relancer le nom Infogrames, mais comme label pour une partie de son catalogue. Et après on se demande pourquoi les Français ne pigent rien à l'entrepreneuriat. LFS.

Poste restante

Les articles de Canard PC sont certes très bons, mais nous ne sommes pas les seuls à publier des papiers intéressants, même s'il faut reconnaître que ceux des autres ont tendance à être en anglais et assez glauques. Par exemple cet article du site BumpCombat.net (cpc.cx/massShootings), qui parle de la représentation des mass et schools shootings dans le jeu vidéo, de Postal à Hatred. Ce n'est pas très lol, comme disent les jeunes, mais c'est rudement instructif, comme disent les vieux. On y apprend notamment que le premier Postal était un jeu beaucoup plus subtil que ce qu'on en a retenu, ce qui amène une autre question : comment Running With Scissors a-t-il pu passer en seulement six ans de la dénonciation des causes structurelles de la violence américaine à des jeux dans lesquels on enfonce un fusil à pompe dans le cul d'un chat ? LFS.  

Qui trop Embracer mal étreint

Tout le monde s'accordait à le dire, Embracer était devenu trop gros. La boîte achetait tout et n'importe quoi depuis cinq ans, de THQ Nordic à Asmodee en passant par Middle-earth Enterprises et une bonne moitié des éditeurs d'Europe centrale, à tel point qu'elle avait été surnommée « l’ogre suédois » par les journalistes, le genre de pseudo d'habitude réservé aux messieurs qui sillonnent l'Essonne à bord d'une camionnette blanche. Eh bien tout cela est terminé, puisque Embracer a décidé de se scinder en trois entités, l'une chargée des jeux de plateau (Asmodee Group), l'autre des jeux à moyen budget (Coffee Stain & Friends) et la dernière de la licence Tolkien et des jeux AAA (Middle-earth Enterprises & Friends). Le but est bien sûr de rassurer les investisseurs, terrifiés par les pertes accumulés par Embracer. Moins terrifiés toutefois que les employés qui se sont fait lourder au cours des derniers mois dans l'espoir de colmater les pertes. LFS.

Peut-on acquérir de vraies compétences en jouant à des jeux vidéo ?

Ça y est, la civilisation s'est effondrée. Plus grave encore, le petit groupe de survivants que vous avez rejoint, terré au milieu de la forêt de Fontainebleau, commence à manquer de nourriture. « N'ayez crainte ! vous exclamez-vous tout en vous arrosant d'urine de daim, j'ai 2 000 heures sur theHunter, demain j'aurai ramené assez de viande pour tout le monde. » Alors que vous vous enfoncez dans la nuit, une question vous hante : tout ce temps passé devant un écran vous sera-t-il utile ? Nous avons la réponse.

Banques alimentaires

D'après le United States Consumer Financial Protection Bureau, plus connu sous le nom de CFPB et non pas d'USCFPB sans doute parce que ça ferait trop long, les jeux vidéo seraient en train de devenir des banques. Certains jeux en tout cas, notamment ceux qui proposent des microtransactions. En effet, contrairement à ce que jurent la main sur le cœur les éditeurs, les éléments achetés in-game peuvent la plupart du temps être revendus contre des espèces sonnantes et trébuchantes sur des plateformes tierces. Ce qui, de fait, permet à ces jeux d'être utilisés pour stocker de la valeur, par exemple en achetant des skins Counter-Strike et en les « retirant » (revendant) plus tard. Pire, insiste le CFPB en fronçant les sourcils, non contentes d'être devenues des tirelires stockant des millions de dollars, ces plateformes ne sont pas astreintes aux mêmes normes de sécurité que les banques et les hacks y sont monnaie courante. L-FS.

Cardiacs

De toutes les bonnes choses que recèle l'existence, aucune ne procure autant de joie que de découvrir un groupe, un auteur, un réalisateur absolument génial à côté duquel on était passé pendant des années et de passer des semaines à rattraper tout ce qu'on a raté. C'est pourquoi je remercie à genoux l'algorithme de YouTube, qui a placé sur mon chemin Cardiacs (1977-2008).

(the) Gnorp Apologue

Qu’est-ce qui fait cliquer les hommes ? Probablement la même chose qui fait pomper les Shadoks, ou courir les Gnorps. Ces pauvres petites bêtes, en se réveillant un beau matin, ont trouvé un énorme rocher au milieu de la forêt où elles folâtraient sans but mais dans un total abandon. Alors, fort logiquement, elles ont fait ce que n’importe qui à leur place aurait fait : elles ont commencé à taper sur le rocher, pour le casser et s’en débarrasser. Ensuite, comme on dit sur YouTube, ça a mal tourné.

Windowkill

Sous leurs airs innocents, les premiers jeux vidéo traitaient tous de sujets graves, des peurs profondes de l’humanité. Peur de l’apocalypse nucléaire dans Missile Command, peur de l’invasion dans Space Invaders, peur de la mort avec Pac-Man et ses fantômes. Fidèle à cette tradition, Windowkill, héritier du vénérable Asteroids, a pour sujet l’une des pires craintes de l'humain moderne : avoir un bureau Windows avec des fenêtres en bordel.
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