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Duck Detective : The Ghost of Glamping

Il y a un an, Izual testait le premier épisode de Duck Detective en concluant par ces mots : « Duck Detective : The Secret Salami a mis au point une formule quasi parfaite, dont on voudrait plusieurs suites [...] avec des solutions mieux amenées. » Duck Detective a aujourd’hui une suite, avec des solutions mieux amenées en prime – ce qui m’amène à deux déductions : soit Izual est devenu consultant pour le studio Happy Broccoli, soit les développeurs se sont dit que Canard PC ne pouvait être qu'un média d'autorité dans le marché très fermé des jeux d’enquête qui mettent en scène des palmipèdes.
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Parents : planquez vos cartes bancaires

Une clameur de joie s'est élevée des cours de récré américaine mercredi 21 mai, puisque Fortnite et ses microtransactions sont de retour sur l'App Store aux États-Unis. Après une longue bataille judiciaire qui leur a probablement coûté trois fois le PIB du Nicaragua, Epic et son président Tim Sweeney peuvent se déclarer victorieux et vont enfin vendre leurs 2000 skins Fortnite aux bambins texans sans reverser une dîme de 30% à Apple. Le jeu était déjà réapparu chez nous l'année dernière, grâce à une loi de l'Union européenne, mais restait banni de la boutique Apple aux US depuis 2020. La fin des royalties sur les microtransactions devrait encourager les autres éditeurs d'apps sur iPhone et iPad à nous en proposer toujours plus, ce qui est évidemment une merveilleuse nouvelle. A.
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Télex

D'après le créateur original de l'univers Cyberpunk, Mike Pondsmith, qui est allé visiter les locaux de CD Projekt, la suite de Cyberpunk 2077 se déroulera dans deux villes distinctes : Night City, bien sûr, mais aussi une nouvelle cité ressemblant à « un Chicago qui aurait mal tourné ». A.
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C’est un beau roman, c’est une belle histoire

Dans l'industrie impitoyable du jeu vidéo, où l'on parle plus souvent de licenciement et de procès que d'amour et de câlinous, saluons l'initiative de Bethesda vis-à-vis des modders de Skyblivion, un portage du vieil Oblivion sur le moteur de Skyrim. En temps normal, on s'attendrait à ce que Bethesda les traîne devant les tribunaux pour violation de copyright, terrorisme, crime de guerre et j'en passe – surtout depuis la sortie du remaster officiel d'Oblivion. Mais c'est tout l'inverse qui s'est produit. PC Gamer rapporte que l'équipe de Skyblivion a été invitée à visiter le studio américain pour échanger des amabilités, faire des photos et recevoir des compliments. Pendant ce temps-là, j'imagine que Nintendo doit entraîner une équipe de tueurs à gages colombiens pour abattre les écoliers qui gribouillent des Super Mario sur leur cahier sans autorisation écrite. A.
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Furieux de s’être fait dépasser, EA envisage d’attaquer Randy Pitchford en justice après sa déclaration sur les « vrais fans » de Borderlands 4

« Je n’arrive pas à y croire ! Il nous a bien niqué, le fumier ! », entendait-on crier dans les bureaux de Redwood City, siège d’Electronic Arts, un peu plus tôt dans la journée. Kayla Shepherd, à l’accueil, avait vu défiler l’organigramme complet de la société pour une réunion de crise, qui ne se déroulait manifestement pas très bien. La cause ? Elle l’avait appris avec stupeur à la machine à café : c’était Randy Pitchford, patron de Gearbox sous l’égide de Take-Two, éternel rival d’EA. En effet, dans la soirée précédente, le sémillant dirigeant, prompt à survendre son prochain jeu Borderlands 4, avait répondu à un tweet, relatif au futur prix hypothétique du jeu :

A) Not my call. B) If you’re a real fan, you’ll find a way to make it happen. My local game store had Starflight for Sega Genesis for $80 in 1991 when I was just out of high school working minimum wage at an ice cream parlor in Pismo Beach and I found a way to make it happen.

A) Ce n’est pas moi qui décide. B) Si vous êtes un vrai fan, vous trouverez un moyen d’y arriver. Mon magasin de jeux local proposait Starflight pour Sega Genesis pour 80 dollars en 1991, alors que je sortais tout juste du lycée et que je travaillais au salaire minimum dans un magasin de glaces à Pismo Beach, et j’ai trouvé le moyen de l’acheter.

Une déclaration qui, étonnamment, a fait un peu réagir, comme l’indiquent nos confrères d’IGN. C’est pourtant une solution simple : il suffit d’être un véritable fan pour que l’on trouve une solution pour acheter l’objet de ses convoitises. Par exemple, à la rédac, on est de vrais fans de RTX 5090, et on trouve toujours le moyen d’en acheter. Au fait, rien à voir, mais n’oubliez pas notre Patreon, notre Paypal, notre Tipeee et d’acheter des t-shirts sur notre boutique Spreadshirt. Quoi qu’il en soit, le message de Randy n’a sans doute pas fait plaisir aux dirigeants Electronic Arts, en lice pour être les plus gros connards de l’industrie, et qui se retrouvent donc dos au mur. Il ne serait pas étonnant que l’on ait une nouvelle annonce de leur part d’ici les prochains jours, afin de rétablir leur position dans le classement.

Il est onze heure trente, et les conversations semblent s’être calmées dans la grande salle de réunion. La porte s’ouvre, et l’hôtesse d’accueil est appelée par Andrew Wilson : « Dites voir, Kayla, vous qui êtes… Comment dit-on déjà ? Prolétaire, voilà. Est-ce que vous pourriez nous donner votre avis sur ce message pour les réseaux sociaux ? ».

Si vous êtes un vrai fan, vous pouvez aller vous faire foutre !

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Deliver At All Costs

Oui, on va parler du « jeu en vue de dessus sorti récemment où l'on conduit des voitures et que tout le monde prend pour un GTA-like ». Non, ce n’est pas The Precinct, celui où l'on joue un flic. C’est l’autre, celui où l'on casse des trucs en roulant trop vite. C’est Deliver At All Costs, avec son nom imprononçable pour nous autres mangeurs de raclette.
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Les versions enhanced pour les trois premiers S.T.A.L.K.E.R. sont sorties : heureusement que c’est gratuit

Hier est sorti S.T.A.L.K.E.R. : Legends of the Zone Trilogy, une version améliorée de chacun des opus de la trilogie originale S.T.A.L.K.E.R. Shadow of Chernobyl, Clear Sky et Call of Prypiat. Les possesseurs des jeux originaux (soit environ 98,9 % des lecteurs de NoFrag) n’ont rien à débourser, c’est automatiquement ajouté à votre compte Steam. Au programme, une mise à jour graphique avec un meilleur éclairage, du screen space reflexion, de l’illumination globale et de nouvelles textures. Par contre, pour les cinématiques, c’est juste de l’upscaling IA, a priori avec des artefacts un peu dégueux, si l’on en croit Digital Foundry. Vous pouvez retrouver la liste des modifications sur le billet de blog Steam de l’annonce.

Mais seulement quelques heures après le lancement, les trois jeux se font déglinguer dans les avis Steam. Bon nombre de joueurs trouvent le rendu vraiment flou, chose que l’on peut sans doute imputer aux manettes. En effet, ces éditions améliorées semblent être un portage des versions sur consoles PS5 et Xbox One, qui peinent encore certainement à afficher la finesse d’un jeu de 2007. Par curiosité, on a lancé pour vérifier, et effectivement, on dirait qu’un stalker est venu beurrer notre écran avec du saindoux. Mais ça fait partie du charme, non ? N’hésitez pas à tester et nous faire part de vos impressions.

S.T.A.L.K.E.R.: Legends of the Zone Trilogy est donc disponible sur Steam pour 40 balles, si vous n’avez pas déjà les trois opus S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chernobyl, S.T.A.L.K.E.R.: Clear Sky et S.T.A.L.K.E.R.: Call of Pripyat, ce qui serait franchement étonnant.

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Les devs du mod Black Mesa: Blue Shift vont tout balancer dans le chapter 6: Power Struggle, mais il faudra patienter encore plus longtemps

Quasiment une fois tous les six mois, on vous parle du très bon mod Black Mesa: Blue Shift, en développement depuis plus de quatre ans. Pour rappel, il s’agit d’un remake d’Half-Life: Blue Shift, un stand-alone pas ouf développé par Gearbox en 2001. Mais il est basé sur Black Mesa, le remake d’Half-Life sorti en 2020 en version finale (et cinq ans auparavant en accès anticipé). La dernière fois, on vous annonçait la publication du chapter 5: Focal Point, qu’on n’a finalement pas eu l’occasion de tester. Il y a quelques semaines, les développeurs de HECU Collective ont fait une petite communication à l’occasion des 10 ans de l’existence commerciale de Black Mesa, afin de donner des nouvelles sur les patchs prévus pour le contenu déjà sorti, ainsi que l’avancée du prochain chapter 6: Power Struggle.

Apparemment, malgré le très bon succès du dernier chapitre, un nombre non négligeable de commentaires indique qu’il est un peu trop étiré pour pas grand-chose. Les développeurs expliquent avoir bien pris en compte ces remarques, et promettent d’ajuster le gameplay dans le patch Focal Point Caretaking. Ils ajouteront également une séquence de retour sur Terre, afin de réellement conclure l’épisode, ainsi que des audio logs qui ont l’air franchement pas mal, à en croire l’extrait partagé plus haut. Si aucune date n’a été annoncée pour l’instant, vous pouvez néanmoins trouver la liste complète des changements prévus directement sur la page du mod sur ModDB.

Black Mesa: Blue Shift - Chapter 6: Power Struggle 2

Mais évidemment, l’information qu’on attendait le plus concerne la suite du développement, le chapter 6: Power Struggle. Le studio amateur partage quelques screenshots des prochains environnements, mais annonce surtout que ce sera le dernier chapitre du mod. Quoi ? Et les autres, alors ? Pas de panique, les trois derniers du jeu d’origine seront tous intégrés dans le chapitre final de Black Mesa: Blue Shift. Mais les développeurs préviennent : ça va prendre un peu plus de temps. Comme il a fallu attendre deux ans entre le chapter 4 et le chapter 5, on n’ose imaginer la future date de sortie.

En attendant Power Struggle, vous pouvez tout de même récupérer les cinq premiers chapitres sur la page ModDB du projet ou sur la page workshop de Black Mesa. À noter que vous devrez posséder Black Mesa, actuellement à 19,50 € sur Steam.

Merci à alex_du597 pour l’info.

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RoadCraft

Je voudrais être un homme, un vrai. J’ai conscience de ne dégager au mieux que la virilité d’un caniche mâle, et j’en souffre. Oui je sais, l’époque est à la déconstruction, à l’effacement de ce qui fait traditionnellement le mâle, le vrai, le tatoué. Heureusement, le jeu vidéo offre encore ces niches de testostérone pure, qui, loin du wokisme dont les merdias de gauche payés par les reptiliens vous abreuvent, reviennent à l’important : le goudron.
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Elle va être longue, cette course

Ça ne va pas fort chez Bungie. D'abord parce que les premiers retours sur le playtest privé de Marathon, leur nouveau shoot multijoueur, ne sont pas encourageants. Mais aussi parce qu'un ex-employé a copié-collé le boulot d'une artiste nommée ANTIREAL, qui a tout balancé sur Twitter et obligé le studio à refaire en catastrophe une partie des textures du jeu. Ça fait tache. Le moral du studio est donc en berne, comme le rapporte Forbes. Les développeurs regrettent notamment de ne pas avoir été écoutés par le management lorsqu'ils ont expliqué qu'il fallait rajouter du PvE. La campagne marketing du jeu, qui prévoyait une bêta publique courant août, serait passée à la trappe, mais les pontes du studio espèrent toujours sortir Marathon en septembre. Écoutez, voilà une affaire qui me semble bien engagée. A.
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NoScope #74 : Spécial DOOM: The Dark Ages

Lundi soir, nous avons enregistré le 74e épisode de NoScope, notre émission presque bimensuelle. Elle était placée sous le signe de DOOM, mais on a tout de même commencé avec quelques petites actualités brûlantes des dernières semaines, comme l’annonce de la 1.0 d’Escape From Tarkov, la sortie catastrophe de La Quimera ou encore la vidéo de gameplay anémique de Borderlands 4.

Après une petite rétrospective de DOOM 2016 et DOOM Eternal, on a fait un petit quiz sur le thème de DOOM et de l’âge, concocté avec amour par ANzer. Bon, tous les gagnants avaient déjà DOOM: The Dark Ages, donc ils se sont contentés d’un de nos jeux pourris. Ce n’est que partie remise !

Enfin, nous nous sommes longuement attardés sur le test de DOOM: The Dark Ages, le dernier-né d’id Software, qui nous a globalement beaucoup plu.

00:00:00 – Intro
00:01:22
– Les news – Escape From Tarkov annonce sa 1.0
00:05:31 – Les news – La Quimera est sorti en accès anticipé, quelle idée !
00:10:43 – Les news – Le gameplay sous prozac de Borderlands 4
00:14:48
– Les news – Les licenciements chez EA et l’annulation du prochain Titanfall 00:20:07 – DOSSIER – Rétrospective sur DOOM 2016 et DOOM Eternal
00:38:39
– QUIZ : Quel âge a DOOM ?
01:07:17
– TEST : DOOM: The Dark Ages
01:57:55
– À venir
02:04:56
– À quoi on joue ?

Et si vous n’aimez pas nos tronches, l’émission est également disponible en version podcast sur Soundcloud (jusqu’à la publication de l’émission suivante), mais aussi sur SpotifyDeezerAnchor.fmPocket CastsPodchaser ou PlayerFM.

En espérant que ça vous fasse autant marrer à entendre que nous à le faire, on vous donne rendez-vous dans deux ou trois semaines pour un nouveau NoScope !

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[TEST] DOOM: The Dark Ages bouscule nos habitudes, mais écrase toujours la concurrence

Il y a tout juste un an, l’annonce de DOOM: The Dark Ages avait été une véritable surprise. Le retour de la licence légendaire d’id Software, sans doute la plus importante pour le genre du FPS, était forcément une bonne nouvelle, surtout après un excellent DOOM en 2016, puis un DOOM Eternal magistral, qui avait su se réinventer. Cependant, en janvier dernier, ce fut la douche froide : outre un gameplay manette malheureusement classique chez Bethesda, ce nouveau DOOM laissait entrevoir des affrontements très lents, qui n’auraient pas choqué les pensionnaires de l’EHPAD Les Camélias entre deux épisodes de Derrick. Pour couronner le tout, on pouvait voir des passages dans un mecha et même à dos de dragon en TPS. L’horreur. Heureusement, le cœur du jeu est toujours le même : décimer les légions de l’Enfer dans un déferlement de violence et de sang. Il est certes différent de son aîné, mais dire qu’il est mou serait une erreur.

Genre : DOOM | Développeur : id Software | Éditeur : Bethesda Softworks | Plateforme : Steam, Battle.net, Xbox Game Pass | Prix : 79,99 € | Configuration recommandée :  Ryzen 7 5700X, Core i7 12700K, 32 Go de RAM, RX 6800 / RTX 3080 | Langues : Français, anglais… | Date de sortie : 15/05/2025 | Durée de jeu : de 15 à 20 heures

Test effectué avec une version Steam fournie par Gamesplanet.

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Une histoire à dormir debout

DOOM: The Dark Ages est censé être un préquel à DOOM de 2016. Mais à moins d’être allé sur le wiki, impossible de faire le lien, ni avec les épisodes d’avant chronologiquement, ni avec ceux d’après. Chaque cinématique est certes très bien produite et correctement doublée (au moins en français), mais l’histoire est d’un nanardesque porté au rang d’art. Les dialogues sont soit incompréhensibles, soit risibles, et il y a des blancs interminables entre chaque échange. En plus, ça se permet parfois d’oublier de raconter pourquoi on passe d’un environnement à un autre. On voit que l’équipe a même abandonné sur quelques niveaux, pour lesquels seule une voix dans le communicateur vient nous expliquer ce qu’on fout là. Pour achever le tout, la fin n’explique pas du tout comment on se retrouve dans un sarcophage au début de DOOM 2016, ce qui laisse penser que les prochains DOOM teasés par Hugo Martin, le Game Director, seront une suite directe à The Dark Ages. Quoi qu’il en soit, on n’est pas là pour ça. Nous, ce qu’on veut, c’est tuer tuer tuer.

DOOM: The Dark Ages - Bullet hell
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Tortue ninja et bullet hell

La musique, certes pas aussi bonne que celle de Mick Gordon pour Eternal, est tout de même bien cool et porte notre personnage dans sa frénésie meurtrière. Pensez à baisser tous les autres curseurs pour l’entendre, le mixage de base n’est pas top.

Si DOOM Eternal nous envoyait virevolter en l’air avec un système d’arme spécifique à utiliser pour chaque ennemi, retour sur le plancher des vaches dans The Dark Ages. Vous l’avez lu partout, les développeurs souhaitaient que l’on se sente comme un tank implacable. Fini le double saut, on accueille avec joie le bouclier. Celui-ci permet de se protéger des attaques en absorbant les dommages pendant un certain temps. Mais cette fonctionnalité est presque annexe, puisque tout se base sur les parades. Sur le champ de bataille, on peut considérer le jeu comme un bullet hell, avec des projectiles relativement lents, mais plutôt nombreux. Ceux qui sont verts peuvent être renvoyés, ce qui étourdit notre adversaire, nous laissant le temps de l’achever à coups de lance-roquette. Pareil pour les attaques au corps-à-corps, qui sont aussi indiquées avec ce code couleur. Une fois notre ennemi en piteux état, il rentre en surbrillance violette, indiquant qu’on peut l’achever avec un g(l)ory kill, heureusement beaucoup plus court que dans l’opus précédent. Pour l’occasion, les monstres iconiques de la saga ont été remaniés en profondeur : Pinky, Imp, Cyberdemon… Tous ont des capacités en adéquation avec la nouvelle mécanique de parade, et le lancer de bouclier est encouragé. Cette capacité permet notamment de trancher la piétaille en deux ou immobiliser les plus gros ennemis pendant quelques instants, avec une animation délicieusement gore. Même les soldats, qui possèdent maintenant des pavois, sont dangereux : il faut les mitrailler pour faire chauffer le métal avant de pouvoir le faire voler en éclat.

Pour autant, les déplacements sont la clef de la survie, car on peut facilement se faire acculer. On possède la faculté de sprinter, et surtout, un dash grâce au bouclier, tant qu’une cible est à portée. J’ai trouvé ce nouveau système très original, franchement sympa à utiliser et bien loin des présentations toutes molles à la manette. Contrairement à ce qu’on imaginait, c’est très nerveux, frénétique et les combats sont toujours jouissifs, notamment grâce à ses armes.

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Le maître du FPS

On ne va pas tourner autour du pot, le gunplay de DOOM: The Dark Ages est excellent. Les armes donnent toutes une très bonne impression de puissance, que ce soit le double shotgun, le lance-pieux, ou même le fusil à plasma. Le feedback est exemplaire, avec un sound design bien violent, des morceaux de chair se détachant des ennemis et des membres explosant à l’impact. En plus, on peut modifier notre arsenal. Les cartes sont remplies de bonus sous forme d’or, de gemmes ou de cristaux, qui permettent d’acheter des améliorations, dont certaines ont des synergies avec le bouclier ou l’attaque de mêlée. On sent qu’ils avaient plein d’idées, car le second niveau de chaque arme propose de débloquer deux capacités en même temps, mais on ne peut en activer qu’une à un instant T. Tout est parfaitement maîtrisé pour renforcer à chaque fois le sentiment que notre héros est une machine implacable, et c’est très satisfaisant.

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DOOM: The Dark Ages - mecha 1
DOOM: The Dark Ages - mecha 2

Les errements du DOOM Slayer

Entre deux massacres sanguinolents à pied, id Software innove encore, mais cette fois-ci, sans doute pas pour le meilleur. Tout d’abord, le mecha. Certains niveaux spécifiques nous placent aux commandes d’un robot géant, pour affronter des titans. Les combats sont très simples, puisqu’il faudra spammer le clic gauche jusqu’à éviter une attaque, puis appuyer sur le bouton droit. Et c’est tout. Heureusement, ces phases sont généralement assez courtes, donc on n’a pas trop le temps de trouver ça chiant. Par contre, le dragon, c’est non. On imagine bien un fan de Halo chez les grands pontes de Microsoft, menacer d’annuler le projet s’ils n’intégraient pas un passage dans un véhicule aérien. Manifestement, ils ne savaient pas faire, car les combats n’ont strictement aucun intérêt. N’imaginez pas de dogfights, notre cyberdragon est verrouillé sur la cible (qui elle, est toujours fixe), et on ne peut qu’esquiver les attaques en utilisant haut, bas, gauche ou droite, pour ensuite répliquer de plus belle. Pour le coup, là, on se fait chier, car c’est complètement naze. Mais comme pour celles en mecha, ces séquences restent tout de même anecdotiques, et ne souillent donc pas tant que ça l’image globale du titre.

DOOM - The Dark Ages - carte
DOOM: The Dark Ages - Difficulté
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Ouverture sur le monde

Si certains niveaux sont des couloirs, la plupart proposent de grandes zones ouvertes, dans lesquelles on peut réaliser nos objectifs dans le sens que l’on souhaite. C’est donc encore du nouveau pour DOOM, et on peut dire qu’il s’en sort pas mal. Si l’on se focalise sur l’action, tout se fait dans un enchaînement très naturel, parfois uniquement entrecoupé de quelques puzzles utilisant notre bouclier. Cependant, les développeurs ont placé une myriade de petits bonus à dénicher çà et là. Et comme ils sont affichés sur la carte lorsqu’on n’est pas très loin, ils encouragent beaucoup à tout fouiller, surtout lorsqu’ils servent à améliorer notre équipement. Mais le problème, c’est qu’on arrive à un moment où tous les démons ont été réduits à un tas de chair sanguinolent, et qu’il ne reste plus qu’à parcourir la map de long en large, entièrement vide. Si cela permet de rallonger la durée du jeu, ça casse tout de même un peu le rythme. D’un autre côté, ce n’est pas indispensable, d’autant plus si on fait partie de l’Élite, comme vous, illustre lecteur.

Souffrez comme vous voulez

La difficulté « normale » (Fais-moi mal) ne vous est pas destinée. Elle a clairement été ajustée pour les joueurs manette dans leur canapé. Aucune raison pour autant de crier au scandale, passez à Ultraviolence, voire Cauchemar, si vous aimez roter du sang. J’ai personnellement choisi Ultraviolence, ce qui m’a mis dans des situations parfois très tendues, et fait refaire plusieurs passages. Il m’a fallu une bonne quinzaine d’heures pour en parvenir à bout – en ayant passé du temps à faire quelques niveaux à 100 % –, mais surtout avec l’envie relancer le jeu au cran supérieur. D’autre part, un menu entier est dédié au réglage de la difficulté, ce qui est franchement admirable : dégât des ennemis, vitesse des projectiles, fenêtre de parade, vitesse globale du jeu… Tout est paramétrable. Donc faites pas chier, choisissez ce qui vous plait. Pour les plus hardcores, on peut même sélectionner Ultracauchemar, qui vous fera recommencer toute la campagne à la moindre mort.

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Un moteur qui domine

DOOM: The Dark Ages est une vitrine technologique : l’id Tech 8 fait des merveilles, tout en conservant de bonnes performances. Malheureusement, il laissera de côté les joueurs n’ayant pas de carte graphique capable de traiter le ray tracing, mais pour les autres, le résultat est saisissant. C’est beau, fluide, sans aucun stutter ou calculs de shaders, et les chargements sont ridiculement courts. Presque choquant lorsque l’on est habitué à l’Unreal Engine 5. Avec le DLSS qualité et la frame gen, je dépasse les 100 FPS en 1080p sur un pc portable équipé d’une 4060, sans pour autant avoir d’input lag. Sur un PC fixe doté d’une RTX 4090, en 4K, DLSS qualité, preset Ultracauchemar (équivalent à Cauchemar pour l’instant) et sans framegen, le framerate oscille entre 120 et 144 FPS. Attention cependant, le path tracing, généralement très gourmand, n’est pas encore présent dans le jeu. Il devrait être déployé dans un futur patch. Du côté des rouges, les perfs sont également très bonnes. Mais si vous n’avez pas accès au FSR 4, le XESS d’Intel fournit de meilleurs résultats que le FSR 3, comme l’indique Digital Foundry.

Si vous voulez voir DOOM: The Dark Ages en action, voici quelques extraits de gameplay. Il y a d’abord des séquences plutôt au début du jeu, puis une autre vers le dernier tiers du jeu :

L’indétrônable DOOM Slayer

DOOM: The Dark Ages renouvelle la saga encore une fois. Moins aérien que son aîné et basé sur la parade, il n’en reste pas moins frénétique, pour peu qu’on sélectionne la difficulté adéquate. Les combats sont toujours aussi jouissifs, avec sans doute le meilleur gunfeel du genre. On sent la maîtrise d’id Software dans les FPS, même lorsqu’ils innovent et lorgnent du côté du bullet hell. Le bouclier est d’ailleurs très agréable à utiliser. Ils n’ont clairement pas le même génie quand il s’agit de faire des passages en mecha, qui n’ont aucune profondeur sans pour autant être désagréables, ou pire, des séquences en TPS à dos de dragon, dont le gameplay est superficiel et franchement pourrave, mais heureusement jamais très longs. On pourra également noter un scénario anecdotique, mais on n’est pas vraiment là pour ça. Côté technique, c’est plutôt impressionnant, car les performances sont étonnamment bonnes pour un rendu franchement chouette, même sur des machines de milieu de gamme. Oui, DOOM: The Dark Ages est différent des précédents opus, mais il reste un incontournable pour tout fan de FPS.

Si DOOM: The Dark Ages vous tente, notre partenaire Gamesplanet propose 11 % de réduction avec le code promo NOFRAGDOOM, ce qui fait l’édition standard à  71 €, et l’édition premium à 97 € jusqu’à la fin du mois. Vous pouvez même gagner encore quelques euros supplémentaires en passant par le site US, toujours avec notre code promo.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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Anno 117 : Pax Romana

Dans l'histoire chaotique d'Ubisoft, il y a toujours eu un phare dans la nuit. Un roc dans la tempête. Un petit îlot de stabilité et de confort sur lequel se reposer entre deux bourrasques : la série Anno. Depuis que l'éditeur français a racheté le studio Related Designs, ses développeurs allemands (désormais regroupés sous la bannière Ubisoft Mainz) n'ont jamais failli dans leur mission.
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Fatal Fury : City of the Wolves

Que Ken Bogard me pardonne de lui emprunter le nom de l’une de ses émissions pour ce titre, il y a des évidences inratables. D’abord, car le streameur français est l’une des principales raisons du sursaut d’amour des Français pour le jeu de baston depuis Street Fighter IV, ensuite car ce mot « PIF » prend aujourd’hui un tout autre sens, bien malgré lui.
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Retrouvez-nous lundi 19 mai à 21 h pour le NoScope spécial DOOM: The Dark ages et quelques autres trucs

Lundi soir à 21 h, nous enregistrerons en direct sur Twitch, le 74e épisode de NoScope, notre émission presque bimensuelle. Elle sera placée sous le signe de DOOM, avec évidemment le test de DOOM: The Dark Ages, mais aussi une petite rétrospective des précédents opus de la série, un point sur le lore et quelques autres joyeusetés.

Il y aura aussi un petit quiz, comme d’habitude, avec plusieurs exemplaires de DOOM: The Dark Ages à gagner, ainsi que quelques clefs de nos fameux jeux pourris.

Si on a le temps, on parlera aussi un peu d’autres choses que de DOOM, comme peut-être quelques actus brûlantes ou des jeux qu’on a pu tester récemment.

Alors réservez votre soirée, préparez des boissons fraîches, et rejoignez-nous sur Twitch lundi 19 mai à 21 heures.

Si vous n’êtes pas disponibles, pas de souci : l’émission sera disponible en VOD sur notre chaîne YouTube. Et si vous préférez éviter de voir nos tronches, vous pourrez nous retrouver en audio sur SpotifyDeezerAnchor.fmPocket CastsPodchaser ou PlayerFM.

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La seconde mise à jour REANIMATION+ de No More Room In Hell 2 est disponible

Loin d’avoir terminé leur travail, les développeurs de No More Room In Hell 2 continuent d’étoffer leur jeu depuis la sortie cauchemardesque en octobre dernier. REANIMATION+ fait suite à la grosse mise à jour d’avril dernier, mais cette fois-ci, le studio s’est concentré sur l’équilibrage, la stabilité et des corrections de bugs en tout genre.

En termes de contenu, deux nouvelles armes viennent d’être ajoutées. Un Rochester X12 Super Shotgun, l’une des armes préférées des vétérans du premier opus, et la Gruber Mini Ranch Rifle, un fusil semi-auto en 5.56 mm. Ces armes pourront être équipées d’accessoires, par exemple une lampe torche ou encore un viseur holographique. À cela s’ajoute la possibilité de changer de mode de tir sur certaines armes. Chose très utile quand les munitions se font rares. Pour le moment, seuls le fusil M7A1 et le MP5 profitent de cette fonctionnalité.

On a également accès à quinze nouvelles compétences de personnages, comme guérir à chaque fois que l’on utilise des pilules ou des coups de pied qui infligent plus de dégâts aux portes et aux barricades. Un rééquilibrage des atouts déjà existants a aussi été apporté.

NMRINH 2 maj 2

Les zombies apparaissent maintenant un peu plus loin des joueurs et les tuer ralentit le taux d’apparition (sauf dans la difficulté Cauchemar). Les barricades pèsent 40 % de moins, passent de cinq à dix planches et la vitesse de construction a été triplée avec la cloueuse. Mauvaise nouvelle pour les fans d’armes tranchantes : il sera désormais beaucoup plus difficile de faucher les jambes des ennemis. Beaucoup trop de joueurs en abusaient (moi le premier !).

En plus de toutes ces choses, l’audio, l’interface utilisateur, le gameplay et les serveurs ont subi plusieurs améliorations et correctifs. Malgré tout, comme le jeu est loin d’être terminé, bon nombre de bugs subsistent encore, mais l’expérience de jeu commence vraiment à être intéressante et à la rédac, on apprécie se faire des petites sessions avec les membres de la communauté Nofrag.

Si vous avez une âme de survivant et que vous aimez voir vos coéquipiers se faire bouffer pour ensuite prendre leur équipements, No More Room in Hell 2 est à moins de 29 € sur Steam.

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Les bons plans NoFrag du week-end font des photos

Cette semaine, les bons plans NoFrag du week-end ont décidé de faire des photos. Mais on ne s’improvise pas Robert Doisneau sur un coup de tête, il faut un peu de matos. Si les experts sont sur des appareils de ce type, on va se focaliser sur du matériel qu’on a toujours sur nous – ou ce genre-là, pour les prolos. Mais comment faire pour capturer la grâce de la faune locale sans l’effrayer, ou saisir la beauté des insectes ? La solution : des petits téléobjectifs ou des objectifs pour la macrophotographie. N’oubliez pas la monture équatoriale pour l’astrophoto, et le rail de mise au point et la lumière pour les petites bêtes. Envie de timelapse ? Prenez un trépied et une télécommande, et pourquoi pas un rail motorisé. Bon, maintenant que vous avez rempli votre smartphone et votre carte sd, il va falloir copier ça sur un disque dur. Pas la peine de faire du tri, installez un petit nas avec un peu d’espace de stockage dans un coin de votre bureau et oubliez. Par contre, il serait criminel de ne rien faire de vos œuvres. Vous pouvez opter pour une imprimante format 10×15, ou même A3, si vous êtes confiant. Pas envie de faire de sélection ? Bennez l’intégralité de vos clichés sur un cadre photo numérique, que vous aurez placé dans chaque pièce et profitez. Des promesses d’un week-end encore bien rempli.

Les bons plans Amazon

Et si aucun de ces produits ne vous fait de l’œil, vous pouvez tout de même nous soutenir en ajoutant ?tag=nofrag-21 à la fin de l’URL de n’importe quelle marchandise sur Amazon et ainsi nous permettre de grappiller quelques euros fort utiles.

GP DOOM The Dark Ages code promo 2
GP Elden Ring code promo

Ça y est DOOM: The Dark Ages est sorti, et c’est du très bon boulot, malgré des passages à dos de dragon complètement pourraves. Le jeu bénéficie toujours de 11 % de réduction avec le code promo NOFRAGDOOM. Cela fait que l’édition standard passe à 71 €, et l’édition premium à 97 € jusqu’à la fin du mois.
Sinon, notre partenaire Gamesplanet a également créé le code promo FRACASDOOM pour le prochain stand alone d’Elden Ring : Nightreign, qui sort le 30 mai. On ne comprend pas trop le choix du code, mais en tout cas, cela permet d’avoir 11 % de réduction sur les deux éditions, soit un peu plus de 35 € pour la version standard et un peu moins de 49 € pour la version deluxe.

Et sinon, comme d’habitude, il y a plein d’autres promotions :

Et dans tous les cas, si vous trouvez des choses qui vous intéressent, vous pouvez ajouter ?ref=nofrag à la fin de l’URL pour nous faire gagner quelques centimes. Ça arrivera dans notre porte-monnaie virtuel Gamesplanet et nous permettra de nous payer les clefs que les éditeurs ne nous envoient pas !

Merci à tous pour votre soutien !

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Stygian: Outer Gods dévoile sa roadmap

Sorti en accès anticipé en avril dernier, le FPS orienté action-RPG, Stygian: Outer Godstimidement démarré son entrée dans la bibliothèque abyssale de Steam. Même si le jeu ne rassemble pas beaucoup de joueurs, ces derniers sont quand même très satisfaits de l’expérience proposée par les développeurs de chez Mysterial Games. Le titre récolte 85% d’avis positifs malgré de gros problèmes d’optimisations et une IA qui peine à convaincre.

roadmap Stygian

Pour rassurer les fans de l’imaginaire de H.P. Lovecraft, les devs viennent de publier leur roadmap. On découvre qu’il y aura, avant la release, deux nouveaux lieux incluant des personnages intrigants et de nouveaux ennemis. Plusieurs quêtes seront également ajoutées ainsi que des recettes d’artisanat, des consommables et des armes feront aussi leurs apparitions. Ils annoncent par ailleurs qu’une prochaine mise à jour arrivera améliorant l’équilibrage, les performances et l’optimisation, sans oublier la correction de moult bugs et crashs qui rendent actuellement l’expérience parfois agaçante.

Si vous voulez découvrir le charmant petit village brumeux de Kingsport, avec son phare, ses maisons lugubres et sa mine hantée, vous pouvez vous procurer Stygian: Outer Gods sur Steam et GoG, pour 19,99 €.

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Color Words

Je ne vais pas vous mentir, ce printemps est pauvre pour le jeu de plateau. Après un début d’année riche en petites merveilles (Zenith, Présages, Ironwood, etc.), on passe un moment creux. Mais c’est toujours l’occasion de trouver un jeu classique, mais sympa.
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Entretien avec Jean-Baptiste Mazoyer

À moins de traîner dans les sphères rôlistes obscures et bien informées, il y a fort à parier que le nom de Jean-Baptiste Mazoyer (JBM par la suite, je suis ric-rac sur les signes) ne vous dise rien. Et c’est très bien comme ça en fait. Si je m’écoutais, je vous garderais dans l’ignorance la plus crasse, histoire d’être sûr de continuer à trouver des places pour ses spectacles. Qui partent déjà bien vite. Et ce papier risque de ne rien arranger. Que voulez-vous, je suis un abruti qui aime ses lecteurs.
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