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Octopath Traveler 0

Retour sur le continent d’Orsterra en quête d’anneaux divins et de vengeance, une longue pérégrination le long d’un amoncellement de cadavres. Dans cette préquelle d’une licence bien particulière, nous surgissons des flammes pour recruter et organiser une milice qui déferlera par monts et par vaux. Une start-up de la révolution coincée entre la libération des peuples et la nécessité de les exploiter un peu quand même.
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Une série TV Far Cry est en cours de préparation

Il y a une dizaine de jours, Variety a révélé qu’une série « live-action » Far Cry avait été commandée par la chaîne FX (qui appartient à Disney), avec Noah Hawley et Rob Mac à la réalisation. Le premier est notamment connu pour être le créateur de la série anthologique Fargo, et plus récemment d’Alien Earth. Le second, quant à lui, sera à la fois producteur exécutif et vedette de ce nouveau projet Far Cry. Il joue dans la série It’s Always Sunny in Philadelphia, qu’il a d’ailleurs créée. On se demande ce qu’ils viennent faire sur une licence qui tient plus du nanar que du chef-d’œuvre.

En même temps, pas sûr qu’ils connaissent vraiment les jeux, puisque selon Variety, Rob estime que Far Cry « est l’un des univers de jeux vidéo les plus emblématiques jamais créés ». Et la chose qu’aime Noah Hawley dans la licence Far Cry, « c’est qu’il s’agit d’une anthologie, comme Fargo ». Yes, ça promet. Mais au moins, on sait qu’ils sont compétents, contrairement à Uwe Boll, le tristement célèbre réalisateur allemand du film Far Cry sorti en 2008. Dans tous les cas, cela fera un nouveau challenger dans l’arène des séries adaptées de FPS, actuellement occupée par Fallout et Halo

Au passage, on n’a toujours pas de nouvelles de Far Cry 7 ni de Far Cry Maverick, mais ils doivent êtres entre de bonnes mains, maintenant que l’investissement de 1,16 milliards de dollars dans la division Vantage Studios de la part de Tencent a été entériné.

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Thrasher

Cette phrase va sonner comme une entrée particulièrement inutile du Guinness Book (comme le record du poil de mollet le plus long du monde ou du plus grand nombre d’anchois mangés en une minute), mais Thumper reste, dix ans après sa sortie, l’une des expériences visuelles et sonores les plus incroyables qu’il m’ait été donné de vivre sur PSVR.
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C’est vache

Dan Houser, le cofondateur désormais parti de Rockstar, a eu des mots durs envers l’IA générative qu’il compare, et c’est dur de faire plus britannique, à la maladie de la vache folle. « Je pense que l’IA va finir par se dévorer elle-même. D’après ma compréhension très superficielle, les modèles écument internet pour de l’information, mais internet est en train de devenir de plus en plus rempli d’information créée par les modèles. Donc c’est un peu comme quand on a nourri les vaches avec des vaches et qu’on a eu la vache folle », raconte-t-il au micro de Virgin Radio UK. Ce qu’il décrit est un phénomène appelé « effondrement du modèle ». Il prédit que si vous entrainez vos modèles qu’avec de la donnée synthétique, ils finiront par faire n’importe quoi. Cependant, nombre de chercheurs estiment aussi que, bien que réel, l’impact concret de ce risque restera limité. L’avenir le dira. K.
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De nouveaux extraits de gameplay pour Transience avec une IA lobotomisée

À l’approche de la sortie Transience, prévue pour le 4 décembre, l’influenceur BigfryTV et son studio RESURGENT ont dévoilé de nouveaux extraits de gameplay de leur FPS d’action et d’infiltration. Autant le gunplay a l’air solide et les environnements sont plutôt réussis, autant l’IA ennemie n’a pas l’air du tout au point. Cette dernière est longue à la détente et ne réplique quasiment pas aux tirs du joueur. Lorsque la slow-motion est activée, on peut comprendre que les ennemis ne puissent pas réagir à temps, mais certains passages (1, 2, 3 ou 4) sont un peu abusés même avec la présence d’un silencieux. Et les ragdolls de nos adversaires sont marrantes à voir, surtout ceux qui sont victimes d’un empoisonnement (1 et 2). Malgré tout, on est toujours aussi impatients de pouvoir y jouer, même si on est conscients que l’IA ne sera pas le point fort du jeu.

Transience est toujours prévu pour le 4 décembre prochain. En attendant sa sortie, vous pouvez l’ajouter à votre liste de souhaits Steam, si vous êtes intéressés.

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Hail to the Rainbow, le walking sim postapocalyptique d’Europe de l’Est, est sorti

Comme annoncé, Hail to the Rainbow, un curieux mélange de walking sim, de casse-tête et de tir à la première personne, est sorti ce 27 novembre. Sur la page Steam du jeu, les joueurs semblent plutôt conquis par la proposition du dev indé Sergey Noskov en laissant une note globale très positive. Pour rappel, vous incarnerez un jeune garçon nommé Ignat qui partira à l’aventure suite à la réception d’un étrange mail. Vous devrez évoluer dans un monde en ruines peuplé de machines tueuses et recouvert d’un important manteau neigeux rendant les déplacements difficiles. Votre périple vous permettra de découvrir les secrets entourant l’origine de cette apocalypse et de votre passé.

Même s’il est précisé l’usage de l’IA pour les voix des personnages et des visuels sur Steam, les environnements sont plutôt beaux et retranscrivent parfaitement cette ambiance cauchemardesque de fin du monde propre à la vision de nos amis russes. En termes de gameplay, il semblerait que vous aurez la possibilité de crafter divers équipements ou améliorations pour les armes. En plus des armes de mêlée, vous pourrez compter sur un fusil à pompe qui a l’air pour le moins efficace contre les machines.

Si vous aimez les balades mélancoliques dans un monde en ruines recouvert de neige avec des robots tueurs, vous pouvez vous procurer Hail to the Rainbow en profitant de sa promotion de lancement à -10 % jusqu’au 9 décembre sur Steam, soit un peu moins de 14 €.

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Metroid Prime 4 : Beyond

Si la réputation de nombreuses séries plébiscitées du jeu vidéo se forge par le raffinage progressif d’une formule épisode après épisode, jusqu’à l’excellence, il arrive également que des miracles surviennent et que des studios réussissent tout du premier coup. C’est le cas pour Retro Studios quand, en 2002, ils accouchent de Metroid Prime, une retranscription à la première personne des préceptes de l’immense Super Metroid de 1994.
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Télex

Dans la famille des nouvelles me font m’exclamer « quoi, mais c’était toujours pas le cas ? », je demande le passage de Steam au 64-bit, préparant l’abandon du 32-bit à terme. Une info qui ne devrait rien changer à votre quotidien, sauf si vous êtes encore sur une très très vieille bécane. K.
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Rendez-vous jeudi 4 décembre à 20 h pour le NoScope 82 : Outlaws, The Berlin Apartment & Call of Duty 22: Black Ops 7

Jeudi 4 décembre à 20 heures, nous enregistrerons le 82ᵉ numéro de NoScope sur notre chaîne Twitch. Comme à notre habitude, nous reviendrons, avec toute la bienveillance qui nous caractérise, sur l’actualité des FPS de ces dernières semaines. On parlera notamment de l’annonce de l’extraction shooter PUBG: Black Budget, des premières séquences de gameplay pour Fatekeeper, ou encore des retours encourageants de la pré-alpha de Bellum.

Après un petit quiz qui vous permettra de gagner un jeu chez notre partenaire Gamesplanet, on parlera de ceux qu’on a testés récemment : Outlaws + Handful of Missions: Remaster, The Berlin Apartment et Call of Duty 22: Black Ops 7.

Alors attrapez une poignée de cacahuètes, et rejoignez-nous sur Twitch jeudi 4 décembre à 20 heures.

Si vous n’êtes pas disponibles, pas de souci : l’émission sera disponible en VOD sur notre chaîne YouTube. Et si vous préférez éviter de voir nos tronches, vous pourrez nous retrouver en audio sur SpotifyDeezerAnchor.fmPocket CastsPodchaser ou PlayerFM.

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Corpow-wow

À Canard PC, on essaye de préserver une culture de vieux grincheux. Et il aurait été facile de dunker sur la tête de l’événement Heure Zéro du 29 novembre qui a marqué la fin du chapitre 6 de Fortnite. Il aurait été aisé de se moquer de ce gloubi-boulga (expression typique du vieux grincheux) de licences qui voient Godzilla, les Simpson, Hatsune Miku, King Kong, Superman, les KPop Demon Hunters ou la mariée de Kill Bill unir leurs forces pour lutter contre un monstre qui menace le multivers des corporations du divertissement. Il était tentant de comparer cet événement qui a rassemblé 10,5 millions de joueurs à un Ready Player One de la vraie vie dont la crédibilité culturelle équivaut à celle d’une collection de Funko Pop. Puis, je me suis souvenu que je suis excité quand on nous révèle au compte-gouttes des personnages dans Super Smash Bros., donc je vais plutôt me taire. K.
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Warhammer 40,000 : Mechanicus II

Si vous n’avez pas encore acheté notre hors-série Jeux de plateau de fin d’année, et lu notre dossier consacré à Warhammer 40K, d’abord il vous reste jusqu'à fin décembre pour corriger cette hérésie, ensuite vous ignorez que je pense mordicus que 2026 va être une grande année pour les fans de la licence.
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Xbottes series

Dans le genre du mariage de la carpe et du lapin, je pense qu’on fera pas plus fort que Crocs et Xbox avant un moment. Vous pouvez ainsi pour la modique somme de 80 euros (livraison offerte) devenir l’heureux propriétaire [réf. nécessaire] de sabots en plastique arborant les boutons, les sticks et le logo iconique de la console favorite de Phil Spencer [réf. nécessaire] sur le dessus. Au moment où j’écris ces lignes, je suis dévasté [réf. nécessaire], puisque ma pointure (45-46) n’est plus disponible. Je ne pourrai donc pas profiter de cet accessoire indispensable [réf. nécessaire] qui promet de relever d’une « légèreté incroyable » et d’être « fun à porter » [réf. nécessaire]. Si, vraiment, tous les autres deal breakers avaient miraculeusement échoué, notez quand même que le site officiel prévient que l’article « rejette des microfibres plastiques dans l’environnement lors du lavage ». Si vous ne les achetez pas pour vous, ne les achetez pas non plus pour la planète. K.
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Sortie du jeu d’horreur A.I.L.A : original, mais apparemment pas si terrible

On l’avait découvert en 2022 lors de son annonce, le jeu d’horreur A.I.L.A est sorti le 25 novembre dernier. Pourquoi parler de ce projet plus qu’un autre jeu horrifique lambda ? C’est parce qu’il a l’air original : on incarne un testeur de jeu vidéo créé par une intelligence artificielle à partir de nos cauchemars. Le titre alterne entre des phases de gameplay dans le “vrai” monde et dans les expériences “générées”. Attention, on parle ici de contenu scénaristique, pas d’utilisation d’IA par Pulsatrix Studios pour créer son jeu.

Les premiers retours sont plutôt positifs : une majorité d’avis souligne l’originalité du titre, ce qui en fait donc son principal intérêt. Cependant, beaucoup critiquent la mauvaise implémentation du gameplay, qui ne semble pas vraiment lié au scénario. Apparemment, ça ne marche pas très bien : une difficulté absurde, des combats franchement médiocres et une expérience globalement chiante comme la pluie. Au final, l’idée était bonne, mais la réalisation ne paraît malheureusement pas à la hauteur des ambitions.

Si, malgré tout, A.I.L.A vous intéresse, vous pouvez profiter d’une réduction de 25 % chez notre partenaire Gamesplanet, soit moins de 23 € pendant encore une grosse semaine. Sinon, c’est aussi directement sur Steam pour 24 € jusqu’au 9 décembre.

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Nos recommandations culture pour décembre

Tous les mois, la rédaction vous fait profiter de sa culture éclectique et douteuse. Cette fois, on vous propose un film en noir et blanc pour cinéphiles, une dernière saison bordélique et une myriade de coïncidences.
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Qui l’eût recrute

Savez-vous qui a bientôt l’âge de boire de l’alcool et de voter aux élections ? Si vous aviez répondu « l’annonce initiale du développement de Beyond Good and Evil 2 », bravo : vous êtes une personne excessivement bizarre, mais vous avez également raison. Alors qu’on n’a pas eu de nouvelles concrètes du projet depuis 2018 et que, étant donné les perspectives peu reluisantes d’Ubisoft en ce moment, on attend davantage une annulation en bonne et due forme qu’autre chose, figurez-vous que le corps bouge encore. Sur le site de l’éditeur, plusieurs offres d’emploi sont apparues pour des missions spécifiquement consacrées à cette suite. Ainsi, si votre domaine de compétence est le sound design, le quest design ou la programmation réseau et que vous avez envie de vous lancer dans une cause perdue, ou dans de la nécromancie, c’est peut-être votre chance qui se présente là. K.
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C’est quoi, une bonne musique de jeu vidéo ?

Vous aimez les paris sans aucun risque ? Alors voici celui que je vous propose : prenez n'importe laquelle des innombrables cérémonies de remise de prix de fin d'année qui animeront le mois de décembre dans le petit monde du jeu vidéo, et pour le prix de la meilleure musique, misez tout sur Clair Obscur : Expedition 33. Si j'ai envie d'en parler, c'est bien sûr parce que je ne suis pas d'accord avec ce triomphe annoncé. Rien de grave dans l'absolu : les dissensions sont la base de toute conversation critique enrichissante. Mais alors pourquoi sont-elles si rares quand on parle de musique de jeu vidéo ?
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[TEST] The Outer Worlds 2 : un bon RPG AA vendu au prix fort

Nouveau RPG d’Obsidian, et deuxième à sortir en 2025 après le très moyen Avowed, on retourne faire un peu d’exploration spaciale dans l’univers dystopique de The Outer Worlds, avec le judicieusement nommé The Outer Worlds 2. Le concept reste inchangé, à savoir un ersatz de Fallout: New Vegas nous faisant arpenter un monde semi-ouvert tout en interagissant avec les différentes factions en compétition les unes avec les autres. Point positif : Obsidian a su prendre un peu plus de risques pour rendre l’expérience moins banale que celle du premier opus.

Genre : RPG | Développeur : Obsidian Entertainment | Éditeur : Xbox Game Studios | Plateforme : Steam, Xbox Game Pass | Prix : 69,99 € | Langues : Anglais, Français | Configuration recommandée : CPU AMD Ryzen 5 5600X / Intel Core i7-10700K, GPU AMD Radeon RX 6800 XT / Nvidia RTX 3080, 16 GB de RAM | Date de sortie : 29/10/2025 | Durée : Entre vingt et trente heures

Test effectué sur la version Steam.

C’est ça aussi, l’Obsidian touch

Afin de respecter une tradition bien établie chez eux, et tout particulièrement pour leurs RPG en vue FPS, Obsidian Entertainment livre une nouvelle fois un jeu à la technique discutable. Sans être au niveau de Fallout: New Vegas – spoiler, il n’y a pas que là-dessus que The Outer Worlds 2 n’est pas au niveau –, la finition est assez lamentable pour un produit vendu au prix d’un AAA. Au sujet des performances d’abord, comme c’est de l’UE5, ça tourne aussi bien qu’une brique dans un lave-linge. On atteint péniblement les 60 FPS en 1440p, avec upscaling, sur une machine un peu au-dessus de la configuration recommandée. Et dès lors qu’on parcourt un hammeau avec une quinzaine de PNJ, on descend à 50 FPS. C’est d’autant plus affligeant que le niveau de détail affiché n’a rien d’extraordinaire. Dans un style similaire cartoon / rétro-futuriste, Prey de 2017 fait mieux. Pire, Lumen, la technologie utilisée pour la gestion des lumières, a la fâcheuse tendance à induire des artefacts visuels rendant ombres diffuses et réflections vaporeuses. Et ne comptez pas sur le hardware raytracing pour améliorer les choses, le problème s’étend alors à absolument toutes les ombres, voire en fait disparaitre certaines. Si vous pensiez que la liste des défauts techniques s’arrêteraient là, ne vous inquiétez pas, on peut continuer encore un peu.

The Outer Worlds 2 gore
Il n’y a pas de sang quand on tire sur les gens, par contre on peut les réduire en morceaux avec un joli effet qui ressemble à du plastique fondu.

Comme on en parlera plus bas, The Outer Worlds 2 est un jeu où on passe une grande partie de notre temps dans des conversations avec des PNJ en gros plan. Il est dès lors bien dommage qu’un malandrin ait tartiné l’objectif de la caméra avec de la vasiline, rendant flous les visages des personnages. Pour parfaire le tableau, on a droit à des chargements bien trop long – de l’ordre de la minute – entre les différentes zones, avec à la sortie de très gros problèmes de pop-in sur les textures et la géométrie des environnements. On se demande bien pourquoi le jeu s’évertue à pré-calculer des shaders à chaque fois qu’on le lance. Aller, je m’arrête là, et reconnait volontier que tous ces problèmes de réalisation ne viennent pas complêtement anéantir l’expérience.

The Outer Worlds 2 loading
Voilà qui occupera une partie non-négligeable de votre temps sur The Outer Worlds 2.

Pareil, mais autrement

Le pitch de The Outer Worlds 2 est essentiellement le même que pour le 1 : on se réveille d’un sommeil cryogénique, on a un vaisseau à notre disposition, et on recrute des camarades d’infortune pour aider, ou non, différents personnages ou factions. La différence majeure étant que, cette fois-ci, l’intrigue ne met pas en péril un vaisseau de colons, mais la galaxie toute entière. On incarne un agent de l’Earth Directorate, une administration dont les missions vont de la résolution de conflits commerciaux, à l’aide aux populations opprimées. Ainsi, notre aventure nous amène à nous impliquer dans le destin des locaux, en favorisant un camp plutôt qu’un autre, ou en choisissant la fameuse troisième option, à savoir un compromis qui arrange le plus de monde possible. Du très classique, donc, mais les chevauchements entre la quête principale et les quêtes secondaires sont suffisaments bien amenés pour qu’on se prenne au jeu. Et, clairement, rusher la quête principale en ignorant tout le reste nuirait considérablement à l’intérêt du titre.

The Outer Worlds 2 convo
Un des PNJ les plus nuancés du jeu qu’on rencontre assez vite.

L’exploration des quatre différentes planètes, matérialisées par quatre grandes cartes, se fait de manière organique, au gré des conversations avec les PNJ, et des tâches qu’ils nous confient. Un gros point positif étant l’aisance avec laquelle il est possible de grouper la résolution de plusieurs quêtes sans repasser sans cesse par notre vaisseau ou une ville centrale. On a bien moins l’impression d’être pris pour un larbin, et l’écriture est suffisament habile pour ne pas juste nous dire d’aller chercher un bidule dans un placard à pétaouchnok, ou d’aller discuter avec un glandu qui aurait très bien pu être contacté autrement. Même s’il n’y a, là encore, rien de transcendant, on nous demandera le plus souvent d’aller chercher des informations par le biais de terminaux, ou de convaincre une personne de faire quelque chose qui nous arrange.

The Outer Worlds 2 DA
Qu’on aime ou pas le déversement de couleurs, la direction artistique est dans l’ensemble plaisante et cohérente.

L’écriture est d’ailleurs bien moins caricaturale que dans le premier opus. Le côté humoristique et décalé est toujours présent, notamment par le biais des personnages qui sont souvent de gros fanatiques, mais l’absence de surenchère fait que le ton global est plus sérieux. Personnellement, ce n’est pas pour me déplaire, tant l’absence totale de vraisemblance dans The Outer Worlds 1 m’avait sorti du jeu. Le seul reproche que j’adresserais serait que les choix qu’on nous propose sont parfois plus que forcés – comme le fait de devoir envoyer un truc exploser sur une ville ou une autre ville ; pourquoi pas dans la flotte, on ne sait pas –, et qu’un certain nombre de décisions se résument à être gentil mais avoir un combat plus difficile après, ou être méchant et avoir moins de trucs à buter. Fort heureusement, le gameplay a lui aussi été amélioré.

The Outer Worlds 2 terminal
Si vous n’aimez pas lire, votre personnage le fait pour vous et retiendra les informations pertinentes donnant des options de dialogue spécifiques.

Un FPS/RPG qui ressemble bien à un RPG

Pour mon plus grand plaisir, et sans doute au plus grand désarroi des éternels indécis, les choix de build de notre personnage influent significativement sur les possibilités de gameplay. Exit la longue liste d’Aptitudes de The Outer Worlds 1, avec des stats aussi marquantes que +3% de durée d’ébriété, maintenant on a d’abord le choix entre six Backgrounds, comme Renegade ou Lawbringer, qui offrent chacun des options de dialogues et possibilités d’action spécifiques. Dans l’ensemble, le système de création et de progression de notre avatar est grandement simplifié, avec moins de stats et moins de points à distribuer, mais nous encourage beaucoup plus à nous spécialiser dans trois ou quatre compétences spécifiques. C’est seulement ainsi qu’on peut espérer avoir accès au perks les plus élevés, et avoir la capacité de passer les skill-checks les plus intéressants. Inévitablement, cela fermera certaines portes – au propre comme au figuré –, l’avantage étant qu’on a bien plus le sentiment d’incarner un personnage avec ses qualités et ses défauts.

The Outer Worlds 2 fight
Pour peu qu’on ait une arme qui applique des effets, on a parfois bien du mal à distinguer notre cible.

Au sujet des défauts d’ailleurs, le système du premier jeu est toujours là : à force de répéter certaines actions comme recharger sans cesse son arme, ou regarder fixement le soleil, on nous proposera un défaut. Si c’était anecdotique avant, la balance bénéfice-risque est bien plus marquée à présent, et la plupart des défauts peut nous donner un gros avantage, tout en nous obligeant concerver un certain style de jeu. À titre d’exemple, la kleptomanie augmente grandement la valeur des objets que l’on vole, mais fera que notre personnage se met à piquer spontanément des trucs aux yeux de tous.

La quasi-totalité des skillsperks, et défauts impactent notre aptitude au combat. Se spécialiser devient d’autant plus avantageux que cela règle le problème majeur des FPS/RPG : les barres de vie interminables. Ici, dès lors qu’on ne fait pas n’importe quoi avec ses stats, les combats deviennent relativement agréables, et surtout, pas trop longs. Le feeling des armes est correct, même s’il n’y a aucun recul, grâce à un sound design qui fait l’affaire, et des animations de bonne facture. Le système permettant de modifier les armes pour les rendre plus puissantes est aussi bien pratique. À tel point qu’une arme de base correcte avec deux mods peut devenir l’outil de massacre ultime qu’on n’abandonera jamais, la poignée d’armes uniques à dénicher faisant pâle figure en comparaison.

The Outer Worlds 2 sneaky
Jouer l’infiltration avec deux pantins qui vous suivent est toujours aussi ridicule.

Plus dure sera la chute

Maintenant que j’ai dit plein de trucs sympas, on va pouvoir recommencer à être méchant. Pour revenir sur les combats, l’IA est constament aux fraises. Si certains ennemis ont parfois la bonne idée de nous jeter des grenades, la plupart font caca derrière des caisses en laissant dépasser leur tête, ou courent comme des imbéciles au milieu de rien pour se faire canarder. Heureusement, comme on les trucide très rapidemment, on n’a pas trop le temps de s’en rendre compte. Plus gênant, ce problème d’IA s’étend aussi à nos compagnons, particulièrement habiles dans l’art de se jeter dans dans notre ligne de tir, ou de bloquer les encadrements de porte. Et, pour le coup, le système de commandement des PNJ a régressé par rapport à The Outer Worlds 1 : on ne peut plus leur dire d’aller voir ailleurs si on y est, uniquement leur demander de déclencher leur compétence spéciale. Certes, ces compétences sont parfois utiles pour prendre l’aggro ou augmenter nos dégâts sur un ennemi, mais j’aurai préféré pouvoir leur dire d’aller se faire cuire un œuf à la volée.

The Outer Worlds 2 IA
Dans son immense bravoure, Inez est allée se faire flinguer dans l’encadrement de la porte gardée par une tourelle automatique.

Ma dernière critique majeure est que The Outer Worlds 2 n’est clairement pas fini. Au-delà des quêtes soporofique qui nous demandent d’aller récupérer un nombre démesuré de babiobles aux quatre coins de la carte, deux des factions du jeu sont baclées. Déjà, Sub Rosa, un groupe de contrebandiers, n’a pratiquement aucune quête spécifique – je n’en ai personellement vu qu’une seule –, et ne sert finalement qu’à acheter ou vendre des trucs. À travers certains personnages, on sent bien qu’il y aurait dû y avoir plus de choses à faire avec eux, mais en l’état, la faction toute entière n’a aucun intérêt.

Ensuite, le Protectorate, les gros méchants de l’histoire – bien qu’aucune faction ne soit réellement recommendable dans cette galaxie de dégénérés – aurait dû avoir des quêtes spécifiques et un système de réputation comme les autres camps. Malheureusement, dans une interview avec IGN, le Game Director a mentionné qu’Obsidian n’a tout simplement pas eu le temps de s’en occuper. Il en résulte que la présence d’un des compagnons et agent du Protectorate, Tristan, est finalement assez étrange puisqu’à part sur la première planète, on n’intéragit pratiquement pas avec sa faction. Sauf à coup de shotgun.

The Outer Worlds 2 pigeon
Si le monde n’est pas très vivant, et qu’on a plus l’impression de traverser un parc d’attractions, on a tout de même la chance de pouvoir y observer des joueurs de Star Citizen lors de leur promenade annuelle.

De manière générale, si les deux premiers tiers de l’aventure sont bien fichus, avec une bonne alternance entre exploration des maps ouvertes et suivi d’une intrigue linéaire dans des zones plus restreintes, le dernier segment est bien moins satisfaisant. Si on veut avoir la meilleure fin possible, on doit jouer au coursier entre plusieurs intervenants sur plusieurs planètes et vaisseaux différents. Sachant qu’il faut jusqu’à quatre écrans de chargement pour passer d’un lieu d’une planète, à notre vaisseau, puis à la planète suivante, la flemme finit vite par l’emporter.

Un RPG grand public correct, mais qui veut trop en faire

Obsidian a su améliorer et rafiner son concept de FPS/RPG. Un net progrès sur les sensations en combat nous prémunit contre la narcolepsie, et la refonte du système de progression de notre personnage rend nos choix plus impactants dans le gameplay. The Outer Worlds 2 se prend aussi plus aux sérieux que son ainé, et il en résulte ainsi une écriture donnant plus de vraisemblance à l’univers, sans abandonner le ton humoristique et décallé de la franchise. Si la structure de l’aventure reste très classique, avec différentes cartes semi-ouvertes donnant accès à des sortes de donjons plus linéaires, le rythme est bien maitrisé. Malheureusement, les choses se gâtent avant la conclusion, faute sans doute à un manque de temps côté développeur. Le studio y aurait sans doute gagné à proposer un jeu plus court et mieux fini, autant sur la partie technique que sur la conclusion de l’histoire. Mais comment alors justifier les 80 70 € de prix de vente ?

Vous vous perdez dans l’immensité du catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

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Une très bonne démo pour l’étrange powerwash simulator-like narratif There are No Ghosts at the Grand

Il y a quelques jours, les développeurs de There are No Ghosts at the Grand ont publié une démo sur Steam. Comme on est à peu près sûrs que vous ne voyez pas ce que c’est, on va vous faire un petit rappel : annoncé pendant le Xbox Games Showcase de juin dernier, le jeu se présentait comme un mélange de chasse aux fantômes et d’agencement d’hôtel, le tout dans une ambiance plutôt wholesome. Comme on était assez curieux de tester la proposition, on s’est empressés de lancer la démo.

Si les premières minutes font penser à une sorte de Powerwash Simulator plutôt satisfaisant avec des objectifs à atteindre, comme repeindre les murs ou aspirer les débris, on arrive vite à une partie narration, qui a l’air plutôt chouette. Les dialogues semblent humoristiques et plutôt bien écrits. Même s’il n’est pas possible de le visiter réellement pendant la démo, on devrait à terme avoir la possibilité de parcourir un « petit » monde ouvert, comme le décrit la page Steam. Enfin, on est également confrontés à des créatures maléfiques, a priori inspirées de l’univers lovecraftien, ce qui n’est pas pour nous déplaire – surtout qu’on peut leur tirer dessus. Visuellement, l’aspect dessiné est très joli, mais il y a très peu de réglages, le jeu fait assez rapidement souffrir les machines d’entrée de gamme. Espérons que les développeurs bossent sur les performances d’ici la sortie.

There are No Ghosts at the Grand est prévu pour 2026, sans plus de précisions. On était déjà intrigués par la vidéo d’annonce, mais cette démo nous donne encore plus envie : c’est original, la narration a l’air réussie, et les différentes briques de gameplay aussi. En attendant d’en savoir plus, n’hésitez pas à tester la démo pour vous faire un avis, et ajouter le jeu à votre liste de souhaits depuis sa page Steam si vous êtes convaincus.

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Splash Damage n’est plus qu’un Strogg usé qui licencie pour rester en vie

On ne s’y attendait pas spécialement, mais ce n’est pas si étonnant, Splash Damage a annoncé, via LinkedIn, une vague de licenciements massifs. Le studio britannique, autrefois célébré pour ses productions (Wolfenstein: Enemy Territory, Enemy Territory: Quake Wars, Brink) a confirmé l’ouverture d’une consultation interne qui mènera à une réduction d’effectifs à grande échelle.

Ce fut une décision difficile à prendre, mais nous pensons qu’elle est nécessaire pour que Splash Damage puisse rester agile et adaptable sur un marché particulièrement difficile

Ouais. En réalité, c’est surtout le constat amer d’un studio qui s’est perdu en route. Après avoir brillé par le passé, Splash Damage n’a plus rien de concret à proposer et n’a pas connu de véritable succès depuis des années.

1764174960180Au-delà de la restructuration, le studio laisse derrière lui un bilan catastrophique, autant sur le plan vidéoludique qu’économique. Depuis le rachat par Tencent en 2020 puis la revente à des investisseurs anonymes en septembre 2025, le studio a enchaîné les échecs. Ses projets se sont effondrés les uns après les autres : Transformers: Reactivate annulé en début d’année et Outcasters disparu avec Stadia.

Un désastre et un aveu d’impuissance d’un studio qui essaye de survivre sur ses gloires passées, incapable de retrouver ce qui faisait autrefois sa force. Et ce n’est pas le seul projet qui leur reste qui va redonner espoir, puisqu’on n’a pas encore de détails sur ce Project Astrid, et ce qu’on en sait ne fait pas rêver : un jeu de survie développé en partenariat avec Shroud, un ancien progamer Counter-Strike.

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PIONER arrive le 16 décembre, mais on n’est pas pressés

Il y a quelques jours, GFA Games a annoncé la sortie de PIONER pour le 16 décembre 2025. Si vous l’aviez déjà oublié, ce qui est parfaitement compréhensible, le jeu promet un monde ouvert ravagé par une catastrophe nucléaire, des factions rivales, une expérience solo ou MMO, et une ambiance très inspirée de S.T.A.L.K.E.R. et Metro.

Sur le papier, ça coche toutes les cases. Mais à la rédaction, on avait vite déchanté : environnements inégaux, IA catastrophique, graphismes datés, dialogues interminables, et gameplay digne de 2005. Bref, derrière les promesses, on avait surtout l’impression de jouer à une relique poussiéreuse plutôt qu’à un titre attendu en 2025.

Difficile d’imaginer un retournement spectaculaire. Même si l’on peut toujours espérer que les choses aient évolué, on vous conseille d’attendre les premiers retours avant de vous lancer. Si malgré tout, vous êtes curieux, vous pouvez toujours ajouter le jeu à votre liste de souhaits depuis sa page Steam… mais on vous aura prévenus.

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