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Hausse des prix du gaz : est-il temps de passer au 100% électrique ?

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient d’annoncer que la facture de gaz va augmenter à partir du 1ᵉʳ juillet prochain pour les ménages. Cette hausse est-elle le signe d’un nécessaire passage au tout électrique dans nos foyers ?

La guerre en Ukraine et les sanctions européennes à l’égard de la Russie ont tendu l’approvisionnement en gaz naturel au sein de l’Union européenne ces deux dernières années. Pour protéger le consommateur français d’une hausse spectaculaire du prix du gaz, un bouclier tarifaire a été mis en place afin de geler les prix. Puis, face à la chute du prix du gaz sur le marché de gros, le bouclier tarifaire a été levé en juillet 2023. Cette décision a été concomitante à la fin des tarifs réglementés (TRV) du gaz à partir du 30 juin 2023, pour les particuliers et les copropriétés, contraints de choisir une offre de marché entre les différents fournisseurs existants.

Une hausse de la facture de gaz de 11,7 % dès juillet 2024

Depuis cette date, la CRE publie chaque mois un prix repère qui permet au consommateur de s’orienter plus facilement sur le marché du gaz et de mieux comparer les offres des fournisseurs. Il s’agit d’un tarif indicatif qui se reflète selon la commission « une estimation moyenne des coûts supportés par les fournisseurs au titre de la fourniture de gaz naturel pour un client résidentiel. [Il] intègre à la fois les coûts d’approvisionnement (coût de l’énergie sur le marché de gros) et les coûts “hors approvisionnement” tels que les coûts commerciaux, les coûts d’acheminement ou de stockage et la rémunération du fournisseur ».

Justement, la CRE vient de publier son prix repère pour le mois de juillet 2024. Il sera en hausse de +11,7 % par rapport à celui de juin 2024 pour s’établir à 129,2 euros/MWh. Il est à noter toutefois que ce nouveau prix est en baisse de -3,5 % par rapport au prix repère du 1ᵉʳ janvier 2024. Pour comprendre la raison de cette augmentation, il faut revenir sur les composantes d’une facture de gaz naturel :

  • La moitié porte sur la fourniture d’énergie proprement dite. C’est un prix au m3 qui varie selon les fournisseurs ;
  • Un quart environ porte sur le coût d’acheminement de l’énergie par les réseaux. Ce tarif est le même pour tous les fournisseurs et il est fixé par les pouvoirs publics. Son montant est reversé aux gestionnaires de réseaux pour entretenir les réseaux de transport et de distribution ;
  • Un quart environ concerne les taxes et les contributions : la contribution tarifaire d’acheminement (CTA), la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) et la TVA. Elles sont identiques pour tous les fournisseurs.
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Coût d’entretien des réseaux et hausse du prix sur les marchés de gros justifient l’augmentation des tarifs du gaz

Cela étant précisé, revenons à la hausse des prix annoncée pour le 1er juillet 2024. La CRE justifie cette réévaluation par une augmentation du coût d’acheminement qui représente plus de la moitié de la hausse annoncée (55 %). L’augmentation des prix du gaz naturel sur les marchés de gros affecte aussi le nouveau prix puisqu’elle représente 37 % de l’évolution du tarif. Ainsi, la CRE explique que pour une offre qui serait conforme au prix repère en juillet prochain, la facture annuelle d’un ménage s’établirait à 1 184 euros TTC, contre 1 227 euros TTC en janvier 2024.

Évidemment, s’agissant d’un prix repère, les fournisseurs sont libres de proposer des offres différentes. En début d’année, la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, expliquait sur France Info que la hausse des coûts d’acheminement était nécessaire pour entretenir les tuyaux dans lesquels circule le gaz. Il s’avère que ce tarif est resté stable ces quatre dernières années et qu’il n’a pas permis de couvrir les coûts supportés par GRDF. En plus, l’augmentation du coût d’acheminement pour les prochaines années servira aussi à payer la transition énergétique en permettant par exemple de raccorder au réseau de nouvelles installations de méthanisation. Enfin, il faut noter que les consommations de gaz ont tendance à diminuer ces dernières années alors que les frais d’entretien du réseau sont les mêmes, peu importe le nombre de consommateurs et le niveau de consommation. Même s’ils sont moins nombreux et consomment moins, les consommateurs de gaz vont devoir s’acquitter de ces frais d’entretien du réseau.

Faut-il préférer l’électricité au gaz naturel dans nos foyers ?

Alors, est-il temps d’en finir avec le gaz dans nos foyers et de lui préférer l’électricité ? Rappelons tout de même que comme le gaz, l’électricité n’est pas épargnée par la hausse des prix. La dernière en date remonte à février 2024 avec une réévaluation de 8,6 % en moyenne. Nous pourrions nous dire que l’électricité ou le gaz, c’est un peu le même combat au niveau des prix. En réalité, c’est moins évident qu’il n’y parait. En effet, la législation se durcit à l’égard des chaudières au gaz. La nouvelle réglementation applicable aux bâtiments neufs, la RE2020 interdit l’installation d’une chaudière au gaz naturel dans les bâtiments neufs individuels depuis janvier 2022. Il reste néanmoins toujours autorisé de conserver sa chaudière au gaz existante.

À l’inverse, le développement du chauffage électrique est soutenu par l’État. On ne parle pas ici de vieux radiateurs électriques, mais d’un modèle de chauffage économique et écologique, la pompe à chaleur (PAC). Fonctionnant à l’électricité, la pompe à chaleur utilise les calories présentes dans l’air extérieur ou celui du sous-sol (dans le cas de modèles géothermiques) pour réchauffer l’intérieur du logement. Parfois réversibles, les pompes à chaleur peuvent alors refroidir le domicile en été. La pompe à chaleur présente l’avantage d’être économique puisqu’elle produit davantage d’énergie thermique qu’elle ne consomme d’électricité. C’est donc intéressant au vu de l’augmentation des prix que l’électricité subie également.

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Des aides de l’État pour préférer l’électricité au gaz naturel

Pour les pouvoirs publics, il faut donc encourager les ménages à s’équiper de pompes à chaleur. C’est la raison pour laquelle plusieurs aides existent : MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou encore le Coup de pouce chauffage. Ce dernier permet de remplacer une chaudière au charbon, au fioul ou au gaz par une pompe à chaleur. Tous les ménages sont éligibles, sans condition de ressources.

Mais le gaz dit « naturel » n’est pas utilisé simplement pour le chauffage. L’eau chaude peut aussi être assurée par cette énergie. Si l’installation d’un simple ballon d’eau chaude électrique ne donne pas droit à des aides, il n’en va pas de même pour les modèles thermodynamiques. Onéreux à l’achat, mais économiques à l’usage, les ballons thermodynamiques permettent de bénéficier notamment de MaPrimeRénov’ et de l’éco-prêt à taux zéro.

Pour conclure, compte tenu de la flambée des prix du gaz et des nouveaux appareils économiques de chauffage et de production d’eau chaude fonctionnant à l’électricité et soutenus par l’État, il peut être intéressant pour les ménages de privilégier l’électrique au gaz naturel.

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L’hydrogène vert coûtera bien plus cher que prévu : une étude jette un pavé dans la mare

L'hydrogène vert coûtera bien plus cher que prévu : une étude jette un pavé dans la mare

Une étude récente de l’institut de recherche néerlandais TNO a mis en lumière des résultats inattendus concernant le coût de production de l’hydrogène renouvelable aux Pays-Bas. Selon cette étude, le prix de production de l’hydrogène vert dépassera les 13 €/kg, alors que les estimations précédentes situaient ce coût entre 6 et 12 €/kg. Cette augmentation significative est attribuée à des coûts de construction et d’exploitation plus élevés que prévu, ainsi qu’à des mesures d’accompagnement jugées insuffisantes.

Problèmes de coûts et mesures d’accompagnement

L’étude de TNO révèle que les coûts liés à la construction et à l’exploitation des unités de production d’hydrogène sont plus élevés que ceux anticipés. De plus, les mesures d’accompagnement, qui devaient faciliter la transition vers une production d’hydrogène renouvelable plus rentable, se sont avérées insuffisantes. Cette situation soulève des préoccupations non seulement aux Pays-Bas, mais également dans d’autres pays européens où des projets similaires sont en cours.

Implications pour la filière hydrogène

La production d’hydrogène vert est en plein développement, tant en termes d’outils de production que de marché. Cependant, cette filière n’est pas encore mature et doit faire face à de nombreux défis. L’un des principaux défis est l’anticipation du prix du produit fini à moyen et long terme, afin de dimensionner correctement les investissements. Les résultats de l’étude de TNO montrent qu’il est crucial de réévaluer les prévisions de coûts et d’adapter les stratégies en conséquence.

Réflexions pour l’avenir

Les conclusions de cette étude mettent en lumière la nécessité d’un soutien accru et de mesures plus efficaces pour soutenir la transition vers une production d’hydrogène renouvelable. Les acteurs de la filière, y compris les grands pétroliers comme TotalEnergies, Shell, et BP, doivent collaborer pour surmonter ces défis et garantir la viabilité économique de l’hydrogène vert.

En conclusion, l’étude de TNO jette un pavé dans la mare et appelle à une réflexion approfondie sur les coûts et les stratégies de développement de l’hydrogène renouvelable. Les décideurs et les industriels doivent prendre en compte ces nouvelles données pour ajuster leurs plans et garantir une transition énergétique durable et économique.

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Une campagne hilarante pour bien ‘poser sa pêche’ en randonnée et changer vos habitudes en pleine nature

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Une nouvelle campagne humoristique incite les randonneurs à ne pas polluer la nature lorsqu’une envie pressante se fait sentir. Lancée début juin par le Club Alpin Suisse (CAS) et Suisse Rando, cette initiative vise à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement en utilisant un ton léger et drôle.

Objectif de la campagne

Les vidéos humoristiques de la campagne encouragent les randonneurs à “poser leur pêche au bon endroit”. L’objectif est de sensibiliser les promeneurs à l’importance de ne pas polluer les espaces naturels en se soulageant de manière inappropriée. En effet, les excréments contiennent des substances toxiques et des résidus de médicaments qui peuvent polluer les lacs et les ruisseaux, nuisant ainsi à la faune et à la flore.

Bonnes pratiques à adopter

Utilisation des cabanes et restaurants

Lors des randonnées, il est recommandé de profiter des cabanes et restaurants présents sur le chemin pour aller aux toilettes, même si l’envie n’est pas pressante. Cette pratique permet de minimiser l’impact environnemental et de soutenir les commerces locaux en achetant quelque chose en retour.

Enterrement et emport des déchets

Lorsque les toilettes ne sont pas disponibles, il est conseillé de s’écarter des sentiers balisés et de creuser un petit trou pour enterrer les excréments. Les mouchoirs en papier utilisés doivent être placés dans un sac plastique pour être jetés correctement une fois de retour. Cette méthode permet de limiter la pollution et de préserver la beauté des paysages naturels.

Partage des bonnes pratiques

La campagne encourage également les randonneurs à partager leurs bonnes pratiques sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #posetapeche. Ce partage vise à créer une communauté de randonneurs responsables et à sensibiliser davantage de personnes aux enjeux de la protection de l’environnement.

En conclusion, cette campagne humoristique et éducative représente une démarche positive pour inciter les randonneurs à adopter des comportements respectueux de la nature. En suivant ces conseils simples, chacun peut contribuer à préserver les espaces naturels pour les générations futures.

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Gaz : pourquoi votre facture va flamber au 1er juillet 2024 ?

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Malgré une baisse générale du prix du gaz depuis 2021, la Commission de régulation de l’énergie vient d’annoncer une nouvelle hausse de son prix repère. On vous explique les raisons de cette nouvelle augmentation.

 

Une hausse principalement due à la revalorisation du prix d’acheminement

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé que le prix repère de vente de gaz naturel (PRVG) pour juillet 2024 augmentera de +11,7 %, atteignant 129,2 €/MWh TTC. Cette hausse se traduit par une augmentation de la facture annuelle moyenne des consommateurs, qui passera de +1 060 euros en juin à +1 184 euros en juillet, soit une hausse de +124 euros par an. Cette nouvelle n’est pas une surprise, mais elle touche durement les ménages français, déjà confrontés à des coûts énergétiques élevés.

La hausse des tarifs de gaz naturel est motivée par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la revalorisation du tarif d’acheminement, aussi appelé ATRD 7, qui augmente de +27,5 % et sera en vigueur du 1er juillet 2024 au 1er juillet 2027. La CRE explique que cette augmentation est nécessaire pour moderniser le réseau de distribution de gaz. Bien que la consommation de gaz ait baissé de 20 % entre 2021 et 2023, les coûts fixes d’entretien des infrastructures ont augmenté, entraînant une hausse des coûts par kilowattheure pour les consommateurs. Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, a également souligné que cette revalorisation vise à intégrer progressivement le biogaz dans le réseau de distribution. Enfin, les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) ont aussi contribué à la hausse de +6 %. Cela ajoute des coûts supplémentaires pour les fournisseurs, qui les répercutent inévitablement sur les factures des consommateurs.

 

Le marché du gaz reste très volatil

Outre les coûts d’acheminement, ce sont aussi ceux du marché qui ont augmenté. Après 30 ans d’augmentation continue, le mois de juillet sera le quatrième mois de cette année à afficher une hausse des prix de gros du gaz naturel. Comme le précise la CRE, les cours ont rebondi à partir du mois de mai 2024 en raison des tensions géopolitiques et de la demande accrue de gaz naturel liquéfié (GNL) en Asie.

Jusqu’en juillet 2023, le gaz était en quelque sorte protégé par le tarif réglementé du gaz. Mais depuis lors, celui-ci a été supprimé et remplacé par le prix repère qui est recalculé et publié par la Commission de régulation de l’énergie tous les mois. Autrement dit, le prix du gaz est très volatil. Et au vu du contexte international, il n’est pas improbable que cette nouvelle hausse soit la prémice d’une longue lignée.

 

 

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Vos factures d’électricité vont chuter de 15 % dès février 2025 : ce que ça signifit pour vous

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Le 11 juin, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé une nouvelle qui soulagera de nombreux foyers français : la facture d’électricité baissera de 10 à 15 % en février 2025. Cette baisse significative est principalement due à l’augmentation de la production nucléaire en France.

Raison de la baisse

En 2023, la France a produit un total de 330 térawattheures d’électricité nucléaire. Cette production accrue a permis de stabiliser les prix de l’électricité et de préparer une réduction des factures pour les consommateurs français. En plus de cela, le gouvernement a réalisé des investissements significatifs dans les énergies renouvelables, renforçant ainsi l’indépendance énergétique du pays.

Critique de la stratégie énergétique

Lors de cette annonce, Bruno Le Maire n’a pas manqué de critiquer la stratégie énergétique du Rassemblement national. Il a souligné que ce parti, par la voix de Marine Le Pen, ne soutient pas les énergies renouvelables. Selon lui, cela mettrait la France à la merci des producteurs de gaz et de pétrole, augmentant les risques de flambée des prix de l’énergie en cas de tensions géopolitiques.

Contexte des hausses précédentes

Le 1er février 2024, alors que les prix sur le marché de gros étaient en baisse, les factures d’électricité avaient augmenté de près de 10 %. Cette hausse était due à la fin progressive du bouclier tarifaire, une mesure gouvernementale coûteuse pour les finances publiques. Cette mesure visait à protéger les consommateurs des fluctuations importantes des prix de l’énergie.

Hausse des prix du gaz en juillet

En juillet 2024, la facture de gaz augmentera en moyenne de 11,7 %. Cette augmentation est principalement due à la hausse des cours du gaz et à la revalorisation des tarifs des réseaux de distribution. Selon Bruno Le Maire, cette revalorisation est nécessaire pour financer l’entretien des infrastructures de gaz.

En conclusion, la baisse des factures d’électricité prévue pour février 2025 marque une étape importante dans la politique énergétique française. Grâce à une production nucléaire robuste et des investissements dans les énergies renouvelables, la France vise à réduire la dépendance énergétique et à offrir des prix plus stables et plus bas à ses citoyens.

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Révolution dans le recyclage : la nouvelle règle sur les bouchons de bouteilles qui va tout changer dès juillet !

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À partir du 3 juillet 2024, une nouvelle réglementation européenne imposera que les bouchons restent attachés aux bouteilles en plastique. Cette initiative, mise en place par l’Union européenne, a pour objectif de lutter plus efficacement contre la pollution plastique.

Objectifs de la nouvelle réglementation

Les bouchons et capsules représentent environ 4 % des déchets plastiques retrouvés sur les plages d’Europe. En attachant les bouchons aux bouteilles, les autorités espèrent réduire la quantité de bouchons se retrouvant dans les décharges, océans et rivières. Cette mesure vise à assurer que les consommateurs revissent les bouchons sur les bouteilles avant de les jeter, intégrant ainsi ces derniers dans la chaîne de recyclage des plastiques.

Impact sur le recyclage

Chaque année, environ 359 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde, dont 4,8 à 12,7 millions de tonnes finissent dans les océans. La nouvelle mesure vise à réduire ces chiffres alarmants. Lorsqu’ils sont jetés séparément des bouteilles, les bouchons ne sont pas recyclés. En revanche, lorsqu’ils sont attachés aux bouteilles, ils suivent le même processus de recyclage.

Dans les usines de recyclage, les bouteilles et leurs bouchons sont broyés ensemble. Ensuite, cette poudre est versée dans un bain où le plastique PET (utilisé pour les bouteilles) flotte, tandis que le plastique PEHD (utilisé pour les bouchons) coule, permettant ainsi la séparation des deux types de plastiques.

Inconfort et perspectives futures

Boire à partir d’une bouteille avec un bouchon attaché peut être inconfortable, car le bouchon peut gêner. Cependant, la Commission européenne a promis de recueillir les retours des consommateurs et des fabricants afin de réévaluer cette initiative le 3 juillet 2027.

Cette nouvelle mesure marque un pas important dans la lutte contre la pollution plastique. En assurant que les bouchons restent attachés aux bouteilles, l’Europe espère améliorer les taux de recyclage et réduire l’impact environnemental des déchets plastiques. Les consommateurs devront s’adapter à ce changement, mais les bénéfices environnementaux pourraient être significatifs.

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Explosion des prix du gaz : votre facture va flamber de 11,7% le 1er juillet, les consommateurs sous le choc

Explosion des prix du gaz : votre facture va flamber de 11,7% le 1er juillet, les consommateurs sous le choc

Le 1ᵉʳ juillet, les consommateurs de gaz naturel en France verront leur facture augmenter de 11,7 %. Cette augmentation a été annoncée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) le 10 juin, suscitant des préoccupations parmi les utilisateurs de gaz.

Augmentation des prix du gaz naturel

Le prix moyen de référence atteindra 129,2 € TTC par mégawattheure (MWh), ce qui correspondra à une facture annuelle de 1 184 euros pour un consommateur moyen. Cette hausse, bien que significative, laisse le prix de vente inférieur de 3,5 % par rapport au début de l’année. En janvier, la même offre aurait coûté 1 227 euros par an.

Facteurs de l’augmentation

Cette évolution des tarifs est principalement due à deux facteurs :

  1. Un nouveau tarif d’acheminement du gaz naturel.
  2. Une hausse des prix du gaz naturel sur les marchés de gros.

Les efforts de sobriété énergétique ayant réduit la consommation de gaz en France, les coûts fixes d’acheminement sont désormais répartis sur une consommation plus faible, ce qui a conduit à cette augmentation.

Répercussions sur les consommateurs

Les fournisseurs d’énergie, bien que libres de fixer les prix de leurs offres, répercuteront probablement cette hausse sur la plupart des contrats, en particulier ceux indexés sur le prix repère publié chaque mois par la CRE. En conséquence, les abonnés pourraient voir leurs factures augmenter automatiquement, sans notification préalable. En revanche, les offres à prix fixe ne devraient pas être affectées par cette augmentation.

Réactions et perspectives

Pour les consommateurs comme Yvonne Poidevin, retraitée, cette augmentation est difficile à accepter, surtout après une précédente hausse en début d’année. Elle souligne que cela va “peser très lourd dans les charges des particuliers”.

En conclusion, la hausse des tarifs du gaz au 1ᵉʳ juillet reflète les fluctuations des marchés de l’énergie et les ajustements tarifaires des réseaux de distribution. Les consommateurs doivent s’attendre à des factures plus élevées, bien que certaines offres puissent rester à l’abri de cette augmentation.

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Le coût des futurs réacteurs nucléaires EPR2 en France va t-il vraiment exploser ?

La rumeur circule déjà depuis quelques mois : le prix des six nouveaux EPR2 va augmenter. Désormais, c’est le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui confirme les faits. Une mauvaise nouvelle pour la filière du nucléaire français, scrutée pour son respect des coûts et des délais.

Concernant les nouveaux chantiers de construction des EPR2, les antinucléaires attendent EDF au tournant sur deux points : le coût des travaux et le respect des délais. Le secteur du nucléaire pâtit en effet de la piètre expérience du chantier de construction de l’EPR de Flamanville, qui accuse un retard de 12 ans et l’explosion de son budget passé de 3,3 à 19,1 milliards.

Ainsi, l’annonce par le président de la République lors de son discours de Belfort en 2022 de la construction de six nouveaux EPR2 et l’étude qui suivra pour envisager huit EPR2 supplémentaires a ravivé les critiques. Et on peut dire que ça commence mal pour l’énergéticien national. Il y a quelques mois, une information du journal Les Échos affirmait que le montant initial des travaux des six nouveaux EPR2 allait être réévalué à la hausse.

Une rumeur de réévaluation du coût du chantier des EPR2 confirmée par le ministre de l’Économie

À l’occasion d’une audition parlementaire qui s’est déroulée le 5 juin 2024, Bruno Le Maire a confirmé que le coût du chantier était effectivement en cours de réévaluation. Le ministre de l’Économie ne s’est toutefois pas risqué à donner un chiffre. Selon le journal les Échos, il est question d’une augmentation de 51,7 à 67,4 milliards, étant précisé que la première estimation date de 2022.

Il faut donc s’attendre à une augmentation des coûts. Concernant le financement de ses nouveaux chantiers, EDF doit prendre une décision d’ici la fin de l’année 2024. Et pour la suite, Bruno Le Maire s’est montré très prudent quant à la possibilité d’envisager la construction de huit nouveaux réacteurs, après les six premiers déjà actés. Il a précisé qu’EDF devait déjà montrer sa capacité à construire ces six premiers EPR2 « dans de bonnes conditions, dans le respect des délais et du budget ». Autant dire que pour le budget, c’est mal parti.

Où en sont actuellement les chantiers ? Les sites ont déjà été définis puisque les nouvelles paires d’EPR2 seront implantées au sein des centrales nucléaires existantes : Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord) et Bugey (Ain). La première paire de réacteurs à entrer en service sera celle de Penly, pour laquelle le gouvernement vient de délivrer une autorisation environnementale qui va permettre à EDF de lancer les travaux.

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Voiture électrique : sans bonus écologique, les Allemands la boudent

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Avec la fin du bonus écologique, les Allemands sont beaucoup moins enthousiastes à l’idée de passer à la voiture électrique. Une tendance qui préoccupe les constructeurs automobiles, qui ont maintes fois alerté sur une transition jugée trop rapide.

 

La voiture électrique perd de sa cote en Allemagne

En Allemagne, l’arrêt des subventions à l’achat de voitures électriques en 2023 a entraîné une chute spectaculaire des ventes. Selon l’étude de Chemnitz, les ventes ont diminué de 30,6% en mai 2024 par rapport à mai 2023, réduisant la part de marché des véhicules électriques à 12,6%, contre 18% en 2023. Conséquence directe de l’arrêt du bonus écologique chez nos voisins allemands : environ 100 000 voitures électriques invendues s’entassent dans des entrepôts. Une très mauvaise nouvelle pour les constructeurs automobiles qui se trouvent contraints de supporter des coûts imprévus, ce qui les oblige même, à l’image de Tesla, à faire des remises pour les écouler.

Malgré cette problématique, Olaf Scholz, le chancelier allemand, tient sa ligne. Ce dernier a réaffirmé à l’occasion d’un discours à Rüsselsheim le 10 juin 2024, l’objectif d’interdire les véhicules thermiques d’ici 2035, insistant sur l’importance de cette échéance pour maintenir la compétitivité industrielle de l’Allemagne. Le chef du gouvernement ne ménage aucunement ses ambitions. Celui-ci espère atteindre les 15 millions de voitures électriques sur le sol allemand d’ici à 2030.

 

De mauvais signaux dans toute l’Europe

Le marché allemand reflète les défis auxquels est confrontée la transition vers la voiture électrique. Les ventes de voitures électriques ont également diminué dans d’autres pays européens, plombées par la réduction des aides publiques. Chiffre à l’appui : en France où les aides publiques sont maintenues, le marché semble stabilisé, les voitures électriques détenant 17,7% de ce dernier. En avril 2024, les immatriculations de voitures électriques (VE) ont baissé de 12% en Europe par rapport à l’année précédente. Désormais, les VE ne représentent plus que 11% du marché européen, contre 14,6% en 2023.

Cela est bien dû aux voitures électriques elles-mêmes. En effet, le marché automobile européen, comme le soulignent nos confrères de la Tribune, a augmenté de 5,3% en Allemagne au mois de février, de 13% en France, de 11% en Italie et de près de 10% en Espagne, des chiffres qui témoignent de l’attrait plus favorable des consommateurs pour les moteurs thermiques plutôt qu’électriques.

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Les factures d’électricité sont-elles illégales, comme l’affirment certains complotistes ?

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🗞️ La source : Envoyé Spécial du 6 juin 2024
ℹ️ Le contexte : Dans un reportage sur la mouvance complotiste des « citoyens souverains », un couple de Français rendu célèbre par la vidéo de leur arrestation affirme ne plus payer ses factures d’électricité au motif qu’elles seraient illégales.
⚖️ Le verdict : C’est faux. Il n’existe pas de « journal officiel du Code civil français » et le Code de l’Énergie mentionne bien le kWh comme unité de mesure de l’électricité.]

Laëtitia et Pierre font partie d’une communauté qui souhaite s’affranchir des lois. Ils se réclament des « citoyens souverains ». Il s’agit d’une mouvance née aux États-Unis dans les années 1970, qui a connu une forte résurgence depuis la crise du Covid. Ce couple a fait le buzz sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines en refusant de se soumettre à un contrôle routier. Le motif de leur refus d’obtempérer est assez farfelu, ils ne veulent plus « appartenir à l’entreprise République française ».

Nous nous intéressons ici aux propos tenus par Pierre au sujet de ses factures d’électricité dont il ne s’acquitte plus. Interrogé par le journaliste, il indique avoir écrit au directeur d’EDF pour demander pourquoi les factures étaient en kilowattheures (kWh) alors que « dans le journal officiel du Code civil français, celle (la mesure) qui est retenue et qui est légale, c’est le coulomb et le joule ? » Selon lui, les factures seraient donc illégales, ce qui lui donne le droit de ne plus les payer. Plusieurs points doivent être examinés à ce sujet.

kWh, joule, coulomb : késako ?

D’abord, il paraît important de différencier les mesures évoquées dans les propos précités. Le Joule est une des unités de mesure qui permettent de quantifier l’énergie. Un Joule est une toute petite quantité d’énergie qui permet de mesurer la puissance de 1 watt pendant une seconde. Le kWh permet aussi de mesurer l’énergie consommée, mais l’ordre de grandeur est différent puisqu’il s’agit ici de milliers de watts, pendant une heure. On voit donc déjà que ces deux unités de mesure se distinguent par leur ordre de grandeur. Le Joule est adapté aux petites quantités d’énergie, à l’inverse du kWh.

Enfin, le coulomb, du nom du physicien français Charles Coulomb, permet de mesurer une charge électrique, défini comme la quantité d’électricité qui circule dans un conducteur en une seconde, avec une intensité d’un ampère. Au vu de ces définitions, on note que c’est le kWh qui semble le plus adapté pour mesurer l’électricité consommée par un ménage. Le Joule est une mesure trop fine et le Coulomb mesure uniquement la charge électrique. Mais voyons ce qu’en disent les textes.

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Quels sont les textes applicables à la facture d’électricité ?

N’importe quel juriste serait interpelé par les propos tenus dans le reportage lorsqu’il est affirmé que « dans le journal officiel du Code civil français ». Cela n’a aucune signification en tant que tel. Il existe bien un journal officiel qui paraît quotidiennement et publie les nouveaux textes législatifs et réglementaires de la République française. Ces textes sont ensuite insérés dans un des codes en vigueur sur le territoire. Parmi ces codes se trouve le Code civil qui regroupe les règles relatives au quotidien des Français comme la nationalité, le mariage, la filiation, etc. Il y a donc, d’une part, le journal officiel et d’autre part, le Code civil, mais pas un journal officiel du Code civil.

Qu’en est-il des règles relatives aux factures d’électricité ? Elles ne se trouvent pas dans le Code civil, mais dans le Code de l’énergie, plus précisément aux articles L224-1 et suivants de ce code. L’article L224-12 précise que « les factures de fourniture d’électricité et de gaz naturel sont présentées dans les conditions fixées par un arrêté du ministre chargé de la consommation et du ministre chargé de l’énergie pris après avis du Conseil national de la consommation ».

Cet arrêté est celui du 18 avril 2012 qui liste les données qui doivent être mentionnées sur la facture. L’article 6 précise que « le détail des consommations d’électricité ou de gaz naturel mentionne pour chaque énergie « (…) le nombre de kWh ou de m3 facturés (…) », plus loin dans le même article, est évoqué « le prix unitaire du kWh (…) ». En électricité, la consommation doit donc bien être facturée en kWh (et en m3 pour le gaz naturel). Les textes sont clairs. Les factures d’électricité doivent mentionner la consommation en kWh. L’argument de Pierre n’est donc pas valable. Mais alors, a-t-il le droit d’arrêter de payer ses factures ?

Comment ne plus payer de facture d’électricité ?

Dans la suite de l’interview, Pierre indique bénéficier tout de même de l’électricité, sans payer. « On est restreint » dit-il. On ne sait pas à quelle date le reportage a été tournée, mais si c’était entre le 1ᵉʳ novembre et le 31 mars, la trêve hivernale s’applique. Les coupures sont alors interdites en raison d’impayés. En dehors de cette période, et depuis avril 2023, le fournisseur doit maintenir une électricité de 1 kVA pendant 60 jours avant de procéder à la coupure, voire à la résiliation du contrat. Pendant cette période, il doit contacter le client pour trouver un accord sur le paiement des factures.

Enfin, EDF a pris la décision de ne plus procéder à des coupures de courant pour impayés, même en dehors de la période de la trêve hivernale. Le fournisseur préfère accompagner ses clients pour trouver une solution pour l’apurement de leur dette.

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Pierre et Laëtitia ont peut-être souscrit un contrat chez EDF et ne subiront donc aucune coupure de courant. Toutefois, pour des gens qui se revendiquent hors système, il est étonnant qu’ils continuent à se prévaloir d’une disposition contractuelle pour bénéficier de l’électricité. En effet, c’est bien la signature d’un contrat avec leur fournisseur qui leur permet d’avoir l’électricité, même minimale, à leur domicile. S’ils voulaient réellement vivre en dehors du système, il leur suffirait de résilier leur contrat avec leur fournisseur. C’est une solution très simple pour ne plus avoir à payer de factures et ne plus bénéficier de l’électricité du réseau.

Pour conclure, les arguments du couple complotiste sont évidemment faux. C’est bien le kWh qui est l’unité de mesure applicable à la facturation d’électricité et en cas de désaccord avec la façon de facturer, il est toujours possible de résilier son contrat de fourniture. L’histoire ne dit pas si le PDG d’EDF, Luc Rémont a répondu à leur courrier pour leur donner des explications.

Les infox de l'énergie, c'est quoi ?

ℹ️ Dans cette rubrique, nous enquêtons sur les affirmations polémiques dans le domaine de l’énergie et de la transition énergétique. Sans parti pris, nous démêlons le vrai du faux parmi les informations publiées dans les médias, sur les réseaux sociaux et les déclarations de personnalités publiques. Nos sources sont précisées dans les hyperliens intégrés dans l’article. Vous avez un doute sur une affirmation, avez repéré une potentielle infox ? Contactez-nous via le formulaire. N’hésitez pas à donner votre avis dans la section des commentaires au pied de cette page.

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Voici la centrale solaire photovoltaïque la plus puissante du monde en 2024

La Chine s’est affirmée comme un leader indéniable dans le déploiement des énergies renouvelables. Engagée vers la neutralité carbone, elle a fait du solaire un des piliers de sa démarche de transition énergétique. Le pays coutumier des installations de production énergétiques démesurées, vient de mettre en service la plus puissance centrale solaire photovoltaïque de la planète.

Connu pour être l’un des plus grands pollueurs de la planète, la Chine se donne les moyens pour redorer rapidement son image. Sa stratégie repose sur un investissement massif dans les énergies renouvelables. Les nouvelles infrastructures solaires et éoliennes se développent à un rythme impressionnant, battant annuellement les records de puissance installée. Parmi ses plus récentes centrales solaires, celle de Midong dans le Xinjiang, mise en service le 3 juin, se démarque en tant que la plus grande du monde.

La gigantesque installation chinoise est dotée d’une puissance phénoménale de 3,5 GW. Ses 5,26 millions de panneaux monocristallins bifaciaux de 650 Wc devraient produire plus de 6 TWh par an. Sa production est exportée par 5 lignes haute tension de 220 kilovolts (kV) longues de 208 km, reliées à une sous-station de 750 kV.

Pour mettre en perspective, en France, cette production équivaudrait aux besoins électriques annuels de près de 2,7 millions de personnes. La centrale chinoise est 11,7 fois plus puissante que la plus grande centrale de France, à Cestas. Située dans une région désertique à l’extrême nord-ouest du pays, près de la métropole d’Urumqi, la centrale s’étend sur une superficie de 80 937 hectares. Le projet est dirigé par le groupe chinois China Green Development, et a nécessité un investissement équivalent à 1,96 milliard d’euros, soit 0,56 € par watt-crête installé.

La centrale solaire de Midong / Images : CGDG

La Chine, un leader mondial des énergies renouvelables

Cette nouvelle installation ne fait que conforter la Chine dans son statut de leader mondial de l’énergie solaire. Pour rappel, l’année dernière, le pays a installé plus de 216 GW de modules photovoltaïques, ce qui représente environ 80 % de la puissance solaire cumulée en Europe. Par ailleurs, en 2022, il a produit un tiers de l’énergie solaire mondiale.

La suprématie chinoise ne se limite pas au solaire. Le pays est également en tête en matière de capacité éolienne en ayant généré 762,7 TWh avec cette source en 2022, contre 655 TWh en 2021. Avec des investissements massifs dans les renouvelables, il vise à atteindre 1 200 GW de capacités renouvelables d’ici 2030, un objectif qu’il semble en bonne voie de dépasser.

Cependant, malgré ces accomplissements impressionnants, la Chine a encore du chemin à faire dans sa transition énergétique. En effet, le charbon demeure dominant dans son mix avec une part de 61 % en 2022. Il reste donc à voir si, grâce à ses efforts dans les renouvelables, l’empire du Milieu parviendra à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, conformément à ses prévisions.

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Quels sont les éléments indispensables dans une installation solaire photovoltaïque ?

Quels sont les éléments indispensables dans une installation solaire photovoltaïque ?

Il y a une chose qui se remarque généralement au niveau des installations solaires photovoltaïques, et qui capte l’attention. Il s’agit des modules photovoltaïques, encore appelés panneaux solaires. Bien évidemment, ils jouent le plus grand rôle : celui de recueillir les rayons solaires qui seront ensuite transformés en énergie électrique. Cependant, il y a plusieurs autres éléments qui interviennent afin de rendre l’installation performante. Découvrez-les à travers cet article.

L’onduleur solaire

Parmi les éléments indispensables pour une installation solaire, vous avez l’onduleur solaire. Son rôle est de transformer l’énergie qui provient des panneaux solaires, afin de les rendre utilisables par les appareils électriques. En effet, lorsque les panneaux captent l’énergie du soleil, celle-ci est récupérée sous forme de courant continu, ce qui n’est pas adapté pour les appareils domestiques. L’onduleur se charge donc de les transformer en courant alternatif, ce qui correspond à ces derniers. Il en existe de différents types. Vous avez l’onduleur hybride solaire, mais aussi celui :

  • De chaîne ;
  • Central ;
  • À batterie ;
  • String ;
  • Le micro-onduleur.

L’utilité de cet appareil ne se limite pas à la transformation du courant continu en alternatif. Il vous permet également de surveiller toutes les données liées à l’installation. Il s’agit entre autres de l’énergie produite à chaque moment, la consommation de réseau, l’état général de l’installation, etc.

Le régulateur de charge

Comme l’indique son nom, le régulateur de charge a pour rôle de réguler l’énergie des panneaux avant de l’injecter dans les batteries. Mais ce n’est pas tout. Il permet aussi de contrôler l’état et l’intensité de la charge, afin de prolonger la durée de vie des panneaux. Toutefois, il faut préciser qu’il n’est indispensable que lorsque l’installation photovoltaïque est équipée de batteries. En effet, ces dernières ne sont généralement utiles que si vous ne voulez pas dépendre d’un réseau électrique externe.

Les batteries

Comme mentionné ci-dessus, les batteries sont généralement utilisées lorsque vous voulez disposer d’une certaine autonomie en matière d’électricité. En effet, leur rôle est de stocker l’excédent d’énergie produite par les panneaux solaires, afin d’être utilisée ultérieurement. Ainsi, pendant les périodes de faible ensoleillement, vous pourrez quand même disposer d’électricité. Désormais, il existe même des batteries intelligentes. Ces dernières sont capables de prévoir le temps qu’il fera lors des prochains jours. Ainsi, elles se rechargent durant les heures creuses afin de vous approvisionner en énergie en cas d’imprévu.

Le tableau de protection

Ce dispositif est également très important lorsque vous décidez de mettre en place une installation solaire photovoltaïque. En effet, il permet de protéger cette dernière contre les courts-circuits et les surcharges. Il est aussi recommandé pour la protection des personnes contre les décharges électriques. Par ailleurs, le tableau de protection est doté d’un certain nombre d’éléments de protection face aux dangers atmosphériques comme les orages électriques.

En résumé, pour la mise en place d’une installation solaire photovoltaïque efficace, il n’y a pas que le panneau solaire qui intervient. Il existe plusieurs autres éléments indispensables qu’il faut se procurer. Il s’agit entre autres de l’onduleur solaire, du régulateur de charge, des batteries et des tableaux de protection.

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Plusieurs feux de transformateurs en quelques semaines dans les centrales nucléaires : pourquoi ?

Cette année, EDF a déjà signalé deux incendies de transformateurs dans ses centrales nucléaires. La répétition des incidents n’est pas sans éveiller des questionnements et des suspicions chez certains observateurs. Quelles pourraient être les causes sous-jacentes de ces feux récurrents dans les installations électriques ?

Les centrales nucléaires sont construites selon des normes de sécurité et de durabilité extrêmement strictes. Néanmoins, le risque d’accidents, notamment d’incendies, demeure, particulièrement dans les zones non-nucléaires. Entre 2018 et 2020, par exemple, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a recensé 200 départs de feu dans les installations nucléaires françaises. Et pas plus tard que le 3 juin, un début d’incendie situé hors zone contrôlée a été signalé dans le site de Cattenom à Moselle. Le feu a été rapidement maîtrisé.

Malgré la fréquence de ces incidents, seuls quelques-uns nécessitent l’intervention des services de secours externes, comme cela avait été le cas le 28 mai dernier dans la centrale de Paluel, en Seine-Maritime. Localisé au niveau d’un des transformateurs principaux, le feu a été rapidement maîtrisé, mais il a entraîné l’arrêt de l’unité de production numéro 3. Cette dernière est donc mise à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre, le temps de clarifier les causes.

Les feux de transformateurs dans les centrales nucléaires: des incidents courants

Les incendies de transformateurs dans les centrales nucléaires sont loin d’être des événements rarissimes, contrairement à ce que certains pourraient penser. Des incidents similaires ont été signalés dans plusieurs centrales nucléaires françaises, comme à Tricastin en 2011, à Cattenom en 2013, ou encore au Blayais en 2020. En effet, les transformateurs figurent parmi les éléments les plus risqués d’une installation électrique. Ces appareils, pour rappel, ajustent la tension du courant produit par le réacteur avant son transfert sur le réseau électrique.

À Paluel, un incendie du transformateur de l’unité numéro 1 avait déjà eu lieu en 2021, causé par un défaut électrique au sein de l’appareil. Plus récemment, dans la nuit du 9 au 10 février de cette année, un autre incendie s’est déclaré dans le transformateur de l’unité numéro 3 de la centrale de Chinon (Indre-et-Loire), hors zone nucléaire. Cet incident a nécessité l’arrêt du réacteur 3, qui n’a été reconnecté au réseau qu’en avril.

Pourquoi ces feux de transformateurs dans les centrales nucléaires ?

En ce qui concerne l’incendie récent à Paluel en mai dernier, la cause exacte reste encore à établir au cours des prochaines semaines. Dans tous les cas, il est peu fréquent que les raisons précises des feux de transformateurs soient divulguées publiquement. Mais selon l’IRSN, les incendies dans les installations électriques résultent souvent de problèmes de circuits, des surchauffes des câbles ou des arcs électriques.

Concernant les transformateurs en général, plusieurs facteurs peuvent déclencher un incendie. La surcharge en est une cause fréquente. Le phénomène survient lorsque l’appareil est soumis à une charge supérieure à sa capacité nominale sur une période prolongée. Cette condition peut alors entraîner une augmentation importante de la température, provoquant la surchauffe et parfois le grillage de la machine (c’est-à-dire, une défaillance due à la brûlure des composants internes).

Les fuites d’huile constituent également un risque important. Ce liquide diélectrique permet le refroidissement de l’appareil en dissipant la chaleur, et en cas de fuite, il risque d’entrer en contact avec des composants électriques chauds et d’entraîner le feu. Les incendies de transformateurs peuvent aussi être dus par l’endommagement ou le vieillissement des dispositifs internes, dont les équipements de protection, entraînant des courts-circuits. Les erreurs humaines figurent également parmi les causes possibles.

Compte tenu de la variété des raisons potentielles des incendies, il est essentiel de maintenir une vigilance constante, d’assurer un entretien rigoureux des installations et de continuer à améliorer les technologies utilisées. La rapidité et l’efficacité des interventions lors des incidents demeurent également cruciales pour garantir la sécurité.

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Prix de l’électricité : une association de consommateurs porte plainte contre Ohm

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Le fournisseur d’électricité Ohm Énergie se retrouve une nouvelle fois sous les projecteurs après que l’association de consommateurs CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) a déposé une plainte auprès du Procureur de la République de Paris. La cause de cette action judiciaire est une augmentation drastique des tarifs d’électricité en août 2022, que la CLCV juge être une pratique commerciale trompeuse.

 

Ohm : une stratégie de prix plus que douteuse

Au printemps 2022, Ohm Énergie a lancé des offres d’électricité à des prix très attractifs, attirant ainsi une large base de clients. Cependant, en août de la même année, le fournisseur a annoncé une augmentation de 105 % de ses tarifs, effective dès septembre. Cette hausse a touché environ 160 000 consommateurs, provoquant une vague d’indignation.

Selon le communiqué de presse de l’association des consommateurs CLCV, « les éléments matériels à notre disposition nous amènent à estimer qu’une hausse fulgurante des tarifs était planifiée par Ohm Énergie dès la commercialisation de ses offres à bas prix ». La stratégie d’Ohm Énergie a semblé être délibérément conçue pour attirer des clients avec des tarifs bas, avant de les confronter à des hausses tarifaires importantes.

Une enquête de la CRE sur de potentiels abus des droits Arenh

L’une des accusations principales de la CLCV concerne l’utilisation potentiellement abusive des droits Arenh (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique). Cette pratique permet aux fournisseurs alternatifs d’obtenir de l’électricité nucléaire à prix réduit auprès d’EDF, pour ensuite la revendre à un prix beaucoup plus élevé sur le marché de gros. Selon la CLCV, Ohm Énergie aurait profité de cette règle ainsi que de la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine pour maximiser ses gains, au détriment de ses clients.

« Cet arbitrage consiste, pour un fournisseur alternatif, à obtenir plus de droits nucléaires d’EDF que son besoin réel puis de les revendre beaucoup plus cher sur le marché de gros », précise la CLCV. Depuis septembre 2022, Ohm Énergie est sous le coup d’une enquête de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) pour ces pratiques. La CRE avait déjà averti les fournisseurs qu’elle sanctionnerait les abus de ce type, et plusieurs procédures sont en cours, y compris contre Ohm Énergie.

Des profits astronomiques et une fuite de clients

Les résultats financiers d’Ohm Énergie pour 2022 sont parlants : l’entreprise a réalisé un bénéfice de 57 millions d’euros, contre seulement 48 000 euros l’année précédente. Cela représente une augmentation impressionnante de 118 650 %. Ce bénéfice exceptionnel est en grande partie attribué à la revente d’électricité sur le marché de gros, comme le montre le solde de 55 millions d’euros entre les ventes et les achats de marchandises. Le fournisseur d’électricité aurait ainsi réussi à dégager une marge brute de 44,3 millions d’euros sur une seule année.

Cette stratégie tarifaire ne s’est néanmoins pas faite sans conséquence. En termes de clientèle, Ohm Énergie a initialement attiré 160 000 abonnés avec ses offres à bas prix, mais ce nombre a chuté à un peu plus de 80 000 après l’augmentation des tarifs.

 

La CLCV lance un appel à la mobilisation

La CLCV appelle tous les consommateurs affectés par cette hausse tarifaire à se manifester et à fournir leurs témoignages pour aider à établir la vérité. « Leur témoignage aidera la juridiction à établir la vérité. Par ailleurs, notre association sera pleinement mobilisée pour faire valoir le préjudice moral et économique de ces personnes », indique l’association dans son communiqué de presse.

Les clients lésés peuvent envoyer leurs témoignages à l’adresse suivante : ohm@clcv.org. La CLCV veut recueillir suffisamment de preuves pour étayer sa plainte et défendre les droits des consommateurs contre ce qu’elle considère comme une manipulation tarifaire abusive

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Panneaux solaires d’occasion : attention, certains pourraient s’embraser

À l’occasion de la publication de son rapport d’activité 2023, l’organisme Soren qui gère le recyclage des modules usagés alerte sur les dangers liés au marché de la seconde main dans le secteur solaire. La croissance de filière nécessite de contrôler la qualité des panneaux d’occasion.

L’autoconsommation solaire est en plein essor chez les particuliers. Investir dans une centrale photovoltaïque requiert néanmoins un budget conséquent, à moins de se limiter à l’achat d’un kit prêt-à-brancher qui s’installe rapidement et se relie à une prise domestique. Cet équipement ne produit toutefois qu’une faible quantité d’électricité et n’est donc pas adapté à ceux qui souhaitent produire une part non négligeable de leur consommation, voire qui visent l’autonomie.

Centrales solaires « faites maison » : une solution économique, mais risquée

Les plus bricoleurs d’entre nous peuvent être tentés de se lancer dans la fabrication de leur installation solaire, en achetant les éléments séparément. Pour les panneaux solaires, il est même possible d’en acheter sur le marché de l’occasion. C’est une bonne façon de faire d’importantes économies. Cette solution est très en vogue chez nos voisins d’outre-Rhin, fortement touchés par la crise de l’énergie et les ateliers Do It Yourself (DIY) pour apprendre à fabriquer sa propre installation solaire, connaissent un franc succès en Allemagne.

Toutefois, cette solution n’est pas sans risque, comme le rappel l’organisme Soren dans son dernier rapport d’activité. Chargé de la collecte et du recyclage des panneaux solaires en fin de vie en France, l’organisme a récupéré 5 207 tonnes de matériel usagé en 2023 contre 3 848 tonnes l’année précédente. La filière est en plein boom et Soren souligne d’ailleurs que 45 % de panneaux en plus ont été mis sur le marché en 2023 par rapport à 2022. Au bout de la chaîne, lorsque les panneaux en fin de vie sont collectés par Soren, 90 % d’entre eux font l’objet d’un recyclage. Mais une partie des panneaux en fin de vie sur le territoire ne se retrouve pas dans la filière de traitement de Soren et alimente directement le marché de l’occasion. Les sites de petites annonces entre particuliers fleurissent ainsi de propositions de vente de modules solaires à bas coût.

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Même si l’organisme de traitement reconnaît que le marché circulaire est une bonne solution pour réutiliser des panneaux qui sont encore en état de fonctionnement, cela comporte des risques. En effet, le marché de l’occasion n’est pas réglementé et les panneaux peuvent être transportés et stockés dans de mauvaises conditions, altérant leur qualité. Finalement, le consommateur achète un panneau d’occasion dont les propriétés n’ont pas été contrôlées. Cela peut engendrer des risques, notamment d’incendie, au moment de l’utilisation des modules solaires.

Ainsi, à moins d’être capable de vérifier la qualité d’un panneau solaire d’occasion, il faut rester prudent au moment de se tourner vers la seconde main pour son module solaire.

La nécessité d’instaurer une certification sur le marché solaire d’occasion

C’est la raison pour laquelle Soren demande la création d’une certification pour la mise sur le marché de panneaux usagés. Cela permettrait de procéder à des tests d’isolation électrique et d’électroluminescence. Un fonds de réemploi doté de 3 millions d’euros va ainsi être créé pour soutenir les projets innovants dans ce domaine. Un appel à projets doit être effectué au second semestre 2024.

Enfin, il convient de rappeler que les panneaux solaires d’occasion ne permettent pas de bénéficier de la garantie constructeur. En outre, seules les installations solaires réalisées par un artisan certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) permettent de bénéficier d’obtenir le tarif de vente privilégié auprès d’EDF OA et la prime à l’autoconsommation. Ce sont des éléments à considérer au moment d’investir dans une installation solaire.

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Terres rares : la Norvège a découvert un gisement inestimable

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Le groupe minier Rare Earths Norway a annoncé la découverte d’un immense gisement de terres rares dans le sud-est de la Norvège. Avec 8,8 millions de tonnes de ces précieux métaux, ce site pourrait transformer la transition énergétique en Europe.

Une découverte majeure pour l’Europe

Rare Earths Norway a annoncé la découverte d’un gisement de terres rares dans la région de Fensfeltet, au sud-est de la Norvège. Selon les estimations, ce gisement contiendrait environ 8,8 millions de tonnes de ces métaux essentiels, bien plus que les réserves du gisement de Kiruna en Suède découvert en janvier 2023, qui sont évaluées entre 1 et 2 millions de tonnes. Cette trouvaille représente une avancée significative pour l’Europe, qui cherche à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine, fournisseur quasi-exclusif de terres rares au continent.

Les terres rares, bien que peu connues du grand public, sont essentielles à de nombreuses technologies modernes. Elles sont utilisées dans la fabrication d’éoliennes, de voitures électriques, d’appareils électroniques et même de technologies militaires. Ces métaux incluent des éléments comme le scandium, l’yttrium et les lanthanides, qui possèdent des propriétés magnétiques et optiques uniques.

Terres rares : réduire la dépendance à la Chine

Pour exploiter ce gisement, Rare Earths Norway prévoit de lancer des opérations minières d’ici à 2030, nécessitant un investissement initial de 10 milliards de couronnes norvégiennes, soit environ 867 millions d’euros. Le directeur général de Rare Earths Norway, Alf Reistad, a déclaré que l’objectif est de créer une chaîne de valeur compacte, allant de l’extraction des métaux à leur transformation en aimants permanents, tout en réduisant l’impact climatique et environnemental.

Cette découverte intervient à un moment où l’Union européenne cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en métaux rares. Actuellement, 98% des terres rares utilisées en Europe sont importées de Chine. Avec ce nouveau gisement, la Norvège pourrait jouer un rôle clé dans la stratégie d’émancipation énergétique de l’UE, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis de la Russie et de la Chine. La production locale de terres rares pourrait également contribuer à des industries plus durables et à la réduction des émissions de carbone.

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Eau : la ville de Toulouse fait exploser les prix l’été

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La gestion de l’eau est devenue un enjeu majeur, surtout pour les communes du sud de la France. À Toulouse, le prix de l’eau vient d’exploser. Objectif : inciter les habitants à faire des économies.

Le prix de l’eau va quasiment doubler à Toulouse

Depuis le 1er juin 2024, les habitants de Toulouse et de ses 37 communes voisines voient leur facture d’eau augmenter de 42%. Cette hausse vise à inciter à une consommation plus responsable durant la période estivale. En effet, il s’agit du moment de l’année où la ressource en eau est particulièrement faible. Par exemple, une facture mensuelle de 50 euros passe à 71 euros pendant cette période.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, souligne l’importance de cette mesure. L’enjeu “créer de nouveaux réflexes” auprès des habitants explique l’édile de la commune. L’objectif est de sensibiliser les habitants à l’importance de l’économie d’eau, surtout pendant l’été, où la consommation augmente considérablement. Néanmoins, cette hausse sera compensée par une réduction de 30% des tarifs durant les mois de novembre à mai. Ainsi, les habitants ne verront pas leur facture flamber sur une année complète.

De nouvelles solutions

Cette décision ne fait pas l’unanimité. Les écologistes critiquent cette augmentation, la jugeant inéquitable. Ils appellent à des mesures plus justes comme la gratuité des premiers mètres cubes d’eau, essentiels à la vie quotidienne. Surtout, pour les ménages les plus modestes. En parallèle, Sophie Boubidi, élue écologiste de Toulouse Métropole, propose des “strates d’évolution tarifaire” pour ajuster les factures en fonction de la consommation réelle de chaque foyer. En clair, les plus gros consommateurs paient plus que les petits.

Face à cette situation, les habitants de Toulouse commencent à adopter diverses astuces pour réduire leur consommation. Par exemple, certains utilisent l’eau froide de la douche pour arroser le jardin.

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La Chine lance la plus grande centrale solaire du monde

La Chine lance la plus grande centrale solaire du monde

La Chine, tente de redorer son image de pollueur en adoptant des objectifs environnementaux très poussés. Le pays s’est engagé à atteindre un pic de ses émissions de carbone d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060. Pour atteindre ces cibles, la République populaire de Chine mise fortement sur l’expansion de ses capacités en énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. La nouvelle centrale solaire du Xinjiang, la plus grande du monde, est un élément clé de cette stratégie.

 

Les détails de la centrale solaire de Xinjiang

La centrale solaire récemment inaugurée dans le désert du Xinjiang est la plus grande au monde, couvrant une superficie de 80 937 hectares. Développée par le China Green Development Group, cette ferme solaire possède une capacité de production de 5 gigawatts (GW) et génère environ 6,09 milliards de kilowattheures (kWh) par an.

L’investissement total pour ce projet titanesque s’élève à 15,45 milliards de CNY, soit environ 1,96 milliard d’euros. La construction, menée par China Construction Eighth Engineering Division Corp et PowerChina, a mobilisé plus de 5,26 millions de panneaux photovoltaïques monocristallins bifaciaux. Ces panneaux sont conçus pour maximiser l’efficacité énergétique, même dans des conditions environnementales difficiles.

 

La centrale solaire va-t-elle répondre aux attentes ?

Située dans une région désertique sujette à des températures extrêmes et à des tempêtes de poussière, la centrale solaire du Xinjiang doit relever plusieurs défis. Les températures peuvent varier de manière drastique, ce qui peut avoir des conséquences sur l’efficacité des panneaux solaires. En été, les températures peuvent dépasser les 52°C, ce qui peut réduire l’efficacité des cellules photovoltaïques. De plus, la poussière soulevée par les vents nécessite un entretien régulier pour garantir une production optimale.

Toutefois, avec cette nouvelle centrale, la Chine renforce sa position dominante dans le secteur de l’énergie solaire. En 2022, le pays produisait déjà un tiers de l’énergie solaire mondiale, soit 428 térawattheures (TWh). La mise en service de la centrale de Xinjiang augmente cette capacité, consolidant la Chine comme le leader mondial incontesté des énergies renouvelables. En 2023, la capacité de production d’électricité solaire de la Chine avait déjà augmenté de 55,2%, atteignant plus de 216 GW. Toutefois, la dépendance du pays envers les énergies fossiles reste majeure. En 2022, le charbon représentait encore 61 % du mix énergétique chinois.

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Combien de panneaux solaires la France a-t-elle recyclés en 2023 ?

L’éco-organisme Soren en charge de la collecte et du traitement des panneaux solaires usagés vient de publier son rapport d’activité 2023. C’est l’occasion de faire le point sur les avancées de la filière.

Dans le photovoltaïque ou l’éolien, la gestion des déchets de fin de vie est souvent questionnée, notamment par les opposants. En France, pour améliorer le traitement des panneaux solaires usagés, les pouvoirs publics ont rendu obligatoire la collecte et le retraitement des modules solaires usagés, à la charge des producteurs.

Regroupés collectivement au sein d’un éco-organisme appelé Soren, les producteurs interviennent ainsi tout au long de la chaîne industrielle. Au moment de la fabrication des panneaux solaires, Soren rappelle aux fabricants leurs obligations en matière de retraitement. L’organisme est également chargé de collecter et recycler les modules en fin de vie. La publication du rapport d’activité 2023 de l’organisme permet de suivre l’évolution de la filière. On y apprend d’abord que le marché a connu une croissance importante en 2023 avec une augmentation de 45 % du nombre de panneaux mis sur le marché, soit un total de 14,5 millions.

Le rapport met en avant un des intérêts de la collecte qui est de pouvoir alimenter la filière circulaire en récupérant les matériaux à forte valeur ajoutée tels que le silicium ou l’argent. Ainsi, en 2023, 5 207 tonnes de panneaux photovoltaïques ont été récupérées contre 3 848 tonnes l’année précédente. En tout, 90 % des panneaux usagés font l’objet d’un recyclage. Le reste est soit éliminé (moins de 9 %), soit valorisé (moins de 1 %).

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Un système de recyclage des panneaux solaires efficace sur le territoire français

Soren donne d’autres chiffres intéressants. Par exemple, l’organisme regroupe désormais 461 adhérents (en décembre 2023) et s’est doté de 276 points d’apport volontaires (+45 par rapport à 2022). En effet, la collecte des panneaux solaires usagés se fait gratuitement de deux façons. Soit au sein des points de collecte, présents un peu partout sur le territoire lorsque le total des panneaux à déposer est inférieur à 40. Soit par le biais d’un retrait sur place, uniquement lorsque les volumes à déposer sont supérieurs à 40. Les panneaux sont ensuite acheminés vers un des centres de traitement au sein desquels leurs composants seront séparés.

Ce rapport d’activité montre donc que la filière de recyclage monte en puissance avec les années et parvient à suivre le rythme pourtant très rapide de développement du secteur photovoltaïque.

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