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Pompe Ă  chaleur air/eau : pensez aux aides locales pour rĂ©duire le coĂ»t d’installation

En matiĂšre de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, Ma Prime RĂ©nov’ n’est pas le seul organisme qui permet d’allĂ©ger sa facture de travaux. Il existe de nombreuses aides locales, Ă  condition de mettre la main dessus. 

Sur le papier, la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique de son logement ne prĂ©sente que des avantages. Cette opĂ©ration permet d’amĂ©liorer son confort, de rĂ©duire sa facture, et de limiter son impact environnemental. Pour cela, il existe deux axes principaux : amĂ©liorer l’isolation du logement et remplacer son systĂšme de chauffage. C’est ce deuxiĂšme axe qui va nous intĂ©resser aujourd’hui.

En quelques annĂ©es, la pompe Ă  chaleur air/eau est devenue la solution phare pour remplacer des systĂšmes de chauffage central fonctionnant aux Ă©nergies fossiles comme les chaudiĂšres au fioul ou Ă  gaz. Un seul Ă©lĂ©ment peut venir son remplacement : le prix. Pour pallier cet inconvĂ©nient, il existe de nombreuses aides. Et si vous connaissez sans doute les plus connues comme MaPrimeRenov’ ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), il en existe d’autres, dont vous ne soupçonnez peut-ĂȘtre pas l’existence.

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La pompe à chaleur, incontournable de la rénovation énergétique

Commençons par le commencement : pourquoi opter pour une pompe Ă  chaleur (PAC) air/eau ? Ce type de chauffage a tout simplement un atout majeur : sa consommation Ă©nergĂ©tique, lorsqu’elle est bien configurĂ©e et installĂ©e. Ces installations, qui rĂ©cupĂšrent les calories prĂ©sentent dans l’air extĂ©rieur, peuvent atteindre des COP (Coefficient de performance) supĂ©rieur Ă  3 selon la tempĂ©rature extĂ©rieure. Elle est parfaitement adaptĂ©e pour un logement bien isolĂ©.

NĂ©anmoins, les PAC air/eau ont un dĂ©faut : leur prix. Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par l’ADEME en 2021, une PAC air/eau de 10-12 kW de puissance coĂ»te en moyenne 12 180 €. La pose du matĂ©riel coĂ»te, en moyenne, 1 730 €. Au total, il faut donc dĂ©penser 14 000 € pour remplacer son systĂšme de chauffage.

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Les aides nationales pour les pompes Ă  chaleur air/eau

Heureusement, les aides financiĂšres sont nombreuses pour favoriser le remplacer des systĂšmes de chauffage, et rĂ©nover Ă©nergĂ©tiquement les logements. L’aide MaPrimeRenov’, qui est la plus connue de toutes, peut financer une partie de l’installation d’une PAC air/eau, d’une PAC gĂ©othermique ou encore d’une PAC solarothermique. Pour en profiter, il faut remplir certaines conditions, en particulier en termes de revenus. Ce barĂšme est disponible sur le site de l’État France RĂ©nov’.

Outre les conditions de revenu, MaPrimeRĂ©nov’ est Ă©galement conditionnĂ©e au modĂšle de PAC, qui doit remplir certaines exigences techniques, et Ă  l’artisan qui s’occupe de la pose. Celui-ci doit, en effet, ĂȘtre certifiĂ© RGE. MaPrimeRĂ©nov’ n’est pas exclusive, d’autres dispositifs permettent d’allĂ©ger la note. Il existe, par exemple, la prime « Coup de pouce chauffage » qui peut ĂȘtre attribuĂ©e lors du remplacement d’une chaudiĂšre au charbon, au fioul ou au gaz. Cette aide s’adresse Ă  tous types de mĂ©nage, mais le montant de la prime est plus Ă©levĂ© pour les foyers aux revenus modestes et trĂšs modestes.

Pour en finir avec les aides nationales, les certificats d’économies d’énergie permettent d’économiser quelques centaines d’euros.

Les aides locales pour les pompes Ă  chaleur air/eau

Les aides financiĂšres Ă  l’échelle nationale ne sont pas les seuls dispositifs encourageant la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique des logements. En effet, certains conseils rĂ©gionaux et dĂ©partementaux, ainsi que des communautĂ©s de communes, ont mis en place des dispositifs parfois trĂšs intĂ©ressants pour aider les mĂ©nages Ă  remplacer leur systĂšme de chauffage.

À titre d’exemple, la communautĂ© d’agglomĂ©ration Lorient AgglomĂ©ration propose une aide Ă  la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique pouvant aller de 1 000 Ă  3 000 €. Cette aide est disponible pour les revenus modestes et trĂšs modestes, et peut ĂȘtre cumulĂ©e avec un Ă©co PTZ (Ă©co prĂȘt-Ă -taux-zĂ©ro). De son cĂŽtĂ©, le conseil dĂ©partemental du Morbihan a mis en place le programme « Habiter Mieux ». Celui-ci octroie une aide pouvant atteindre 1 000 € si les travaux rĂ©alisĂ©s permettent d’atteindre une performance Ă©nergĂ©tique supĂ©rieure de 25 %, par rapport Ă  l’installation remplacĂ©e. Dans les Bouches-du-RhĂŽne, il est possible de cumuler l’aide nationale Ma Prime RĂ©nov’ avec l’aide locale « Provence Eco RĂ©nov », qui peut atteindre 4 000 € sous conditions de revenus.

De maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, de nombreux conseils dĂ©partementaux et rĂ©gionaux disposent de leur propre programme d’aides Ă  la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique. « Éco-RĂ©novation » pour l’Île-de-France, « Éco chĂšque logement » pour l’Occitanie, ou encore« Habitat Durable » pour la Nouvelle-Aquitaine. N’hĂ©sitez pas Ă  fouiller le site internet de votre dĂ©partement, de votre rĂ©gion, mais aussi de votre ville, voire de votre communautĂ© de communes pour vĂ©rifier la prĂ©sence d’une aide. Soyez persĂ©vĂ©rants, car ces aides sont parfois mĂ©connues et peu mises en avant par les collectivitĂ©s.

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Comment les trouver et en profiter ?

Si ces programmes existent bel et bien, le plus dur reste de les trouver, et d’en connaĂźtre les conditions. En effet, chaque programme affiche des critĂšres, et des montants d’aides diffĂ©rents, ce qui rend les recherches difficiles. Heureusement, il existe une solution : le rĂ©pertoire de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL). Cet organisme a, en effet, rĂ©pertoriĂ© l’ensemble des aides locales relatives Ă  la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, mais Ă©galement Ă  l’adaptation des logements pour les personnes ĂągĂ©es et handicapĂ©es.

Son fonctionnement est simple. Il suffit de se rendre sur la page du rĂ©pertoire, et de sĂ©lectionner la rĂ©gion voulue. Il est ensuite possible de prĂ©ciser le dĂ©partement et mĂȘme la ville, ainsi que le statut du bĂ©nĂ©ficiaire. Par exemple, on peut constater que les habitants de la commune de Ploermel (56), peuvent profiter de 3 programmes d’aides relatifs Ă  la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique. Chaque programme s’applique Ă  des situations diffĂ©rentes : situation standard, copropriĂ©tĂ©s ou habitats dĂ©gradĂ©s.

Contacter le service urbanisme de la commune ou un conseiller France Renov’

Outre la plateforme de l’ANIL, qui permet d’avoir un aperçu de toutes les aides locales proposĂ©es pour la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, il convient de contacter le service urbanisme de votre mairie pour vous assurer que les dispositifs sont toujours d’actualitĂ©, ou qu’il n’en existe pas de nouveaux.

En parallĂšle, les conseillers France RĂ©nov’ sont bien souvent au fait des diffĂ©rentes aides locales disponibles. Ils peuvent ainsi accompagner les mĂ©nages dans l’estimation des aides financiĂšres totales, mais Ă©galement dans les diffĂ©rentes dĂ©marches Ă  rĂ©aliser pour rĂ©ellement en bĂ©nĂ©ficier.

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Les terrains de golf prennent plus de place que les Ă©nergies renouvelables

Symbole des paradoxes de nos sociĂ©tĂ©s, les terrains de golf Ă  travers le monde occupent une superficie plus importante que les Ă©nergies renouvelables. Du moins, pour le moment. 

Le centre de recherche allemand FZ JĂŒlich vient de publier une Ă©tude montrant que dans les 10 pays oĂč il y a le plus de terrains de golf au monde, la superficie de ces derniers dĂ©passe celle des moyens de production d’énergie renouvelable issus de l’éolien et du photovoltaĂŻque. Pour conduire cette Ă©tude, les chercheurs ont d’abord utilisĂ© OpenStreetMap pour repĂ©rer les quelque 38 400 terrains de golf dans le monde. 80 % d’entre eux sont situĂ©s dans les 10 pays qui en comptent le plus avec, sans surprise, les États-Unis en tĂȘte (16 000 terrains).  Ils ont ensuite calculĂ© le potentiel d’énergies renouvelables de ces terrains de golf, en les couvrant virtuellement d’éoliennes et de panneaux photovoltaĂŻques.

Avec un taux de couverture de la superficie Ă  75 %, la capacitĂ© thĂ©orique photovoltaĂŻque atteindrait 842 GWc, et la capacitĂ© Ă©olienne 659 GWc. La capacitĂ© Ă©olienne projetĂ©e reprĂ©sente davantage que la capacitĂ© Ă©olienne actuellement installĂ©e dans ces pays, s’élevant Ă  646 GWc. En matiĂšre de photovoltaĂŻque, la France possĂšde presque autant de puissance solaire dĂ©ployĂ©e que le potentiel de ses terrains de golf, si on considĂšre une couverture technique de 50 %. En ce qui concerne l’éolien, la France possĂšde autant de puissance Ă©olienne que de potentiel avec ses terrains de golf (sans toutefois considĂ©rer les limites administratives).

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Une Ă©tude symbolique

À travers cette Ă©tude, les chercheurs de FZ JĂŒlich n’ont pas pour objectif de convertir tous les terrains de golf en site de production d’énergie renouvelable, mais de mettre en lumiĂšre la place rĂ©elle, en termes de superficie, qu’occupent les Ă©nergies renouvelables dans le monde. D’ailleurs, comparer la capacitĂ© de production d’énergie renouvelable aux nombres de terrains de golf n’a pas beaucoup d’intĂ©rĂȘt d’un point de vue scientifique. La rĂ©partition des terrains de golf est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne Ă  travers le monde, et fortement influencĂ©e par la culture des pays. Par exemple, le Royaume-Uni dispose de plus de 3 000 terrains tandis que la France n’en compte que 750.

Cette Ă©tude permet tout de mĂȘme de mettre en Ă©vidence le fait qu’à l’heure actuelle, les Ă©nergies Ă©oliennes et photovoltaĂŻques ne reprĂ©sentent finalement pas une place trĂšs importante, et que le potentiel d’installation est encore trĂšs Ă©levĂ©. MalgrĂ© tout, cette publication pourrait donner des idĂ©es. Au Japon, dans la prĂ©fecture de Hyogo, un terrain de golf a Ă©tĂ© converti avec succĂšs en centrale photovoltaĂŻque. La Ako Mega Solar Power Plant est Ă©quipĂ©e de quelque 260 000 panneaux photovoltaĂŻques rĂ©partis sur 76 hectares. La centrale produit environ 125 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 29 000 logements.

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Sommes-nous entrĂ©s dans une nouvelle Ăšre du nuclĂ©aire ?

Pour dĂ©carboner nos Ă©conomies, nous allons avoir besoin d’électricitĂ©. De beaucoup d’électricitĂ© bas-carbone. Et, entre autres, d’une Ă©lectricitĂ© nuclĂ©aire. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) confirme aujourd’hui que le secteur connait un renouveau.

Depuis plus de 50 ans, le nuclĂ©aire fournit de l’électricitĂ© et de la chaleur aux consommateurs de plusieurs pays. Et dans un monde oĂč la demande en sources d’énergie bas-carbone est appelĂ©e Ă  exploser, l’Agence internationale de l’énergie a dĂ©cidĂ© de se poser la question de la place de l’énergie nuclĂ©aire. Aujourd’hui, elle compte pour un peu moins de 10 % de la production d’énergie dans le monde. Mais elle reste la deuxiĂšme source d’électricitĂ© bas-carbone aprĂšs l’hydroĂ©lectricitĂ©.

Vers un record de production d’électricitĂ© nuclĂ©aire

Dans un rapport intitulĂ© « The Path to a New Era for Nuclear Energy », les experts de l’AIE notent d’abord que, mĂȘme si quelques pays dans le monde ont fait le choix d’abandonner le nuclĂ©aire, la production mondiale augmente. Le rĂ©sultat d’une relance au Japon, de la fin des travaux de maintenance en France, mais aussi de la mise en service de nouveaux rĂ©acteurs — portant leur nombre Ă  presque 420 — en Chine, en Inde, en CorĂ©e et en Espagne. Pas moins de 63 rĂ©acteurs nuclĂ©aires sont actuellement en construction pour une puissance totale de 70 gigawatts (GW). La durĂ©e de vie de plus de 60 rĂ©acteurs a Ă©tĂ© prolongĂ©e. Et certains affichent dĂ©sormais l’ambition de multiplier par trois la capacitĂ© mondiale d’ici 2050. En 2025, dĂ©jĂ , la production d’énergie nuclĂ©aire devrait atteindre un record historique.

Selon les experts de l’AIE, tout est rĂ©uni pour que l’énergie nuclĂ©aire entre dans une nouvelle Ăšre de croissance. L’intĂ©rĂȘt est au plus haut depuis les crises pĂ©troliĂšres des annĂ©es 1970. Plus de 40 pays ont fait le choix de soutenir l’utilisation de cette Ă©nergie « qui apporte des avantages avĂ©rĂ©s en matiĂšre de sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique ainsi que des rĂ©ductions d’émissions, en complĂ©ment des Ă©nergies renouvelables ». Et au cƓur du changement, les experts voient les petits rĂ©acteurs modulaires, les fameux SMR — pour Small Modular Reactor.

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Les SMR au cƓur du renouveau du nuclĂ©aire

Rien que si les politiques actuelles sont suivies, la puissance totale des SMR installĂ©s d’ici 2050 sera de 40 GW. Mais « le potentiel est bien plus grand ». Notamment parce que les centres de donnĂ©es pourraient bĂ©nĂ©ficier de leur Ă©lectricitĂ© bas-carbone. Amazon, Google ou encore Meta ont dĂ©jĂ  fait part de leur intĂ©rĂȘt pour la technologie. Ainsi, il ne manquerait plus que des politiques de soutien claires et une rĂ©glementation simplifiĂ©e pour que la capacitĂ© totale des petits rĂ©acteurs modulaires attendue pour le milieu de ce siĂšcle soit triplĂ©e. DĂ©passant les 120 GW rĂ©partis en un millier de SMR.

Si les coĂ»ts de construction de ces petits rĂ©acteurs modulaires pouvaient ĂȘtre ramenĂ©s Ă  des niveaux comparables Ă  ceux des rĂ©acteurs Ă  grande Ă©chelle — soit environ 4 500 dollars par kilowatt d’ici 2040 en Europe —, l’AIE estime que leur nombre augmenterait encore de 60 % supplĂ©mentaires. L’Agence tablerait alors sur une puissance de 190 GW en 2050. Elle souligne que cette trajectoire est plus ambitieuse que les principales de celles que ses experts ont retenues. Mais moins ambitieuse que celle prĂ©sentĂ©e par les dĂ©veloppeurs de projets SMR. L’attrait pour ces petits rĂ©acteurs modulaires aurait par ailleurs pour effet de redistribuer vers l’Europe et les États-Unis notamment, un marchĂ© du rĂ©acteur nuclĂ©aire qui est aujourd’hui dominĂ© par des technologies chinoises et russes.

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Le nucléaire, difficile à égaler

Pour dĂ©passer la difficultĂ© que pourrait poser l’insuffisance du financement public, l’AIE conseille au secteur de se standardiser afin de rĂ©duire les risques, le temps et le coĂ»t associĂ©s Ă  la construction de chaque rĂ©acteur. De ce point de vue encore, les SMR ont leur Ă©pingle Ă  tirer du jeu. Leurs coĂ»ts d’investissement devraient en effet pouvoir ĂȘtre ramenĂ©s — une fois de premiers projets Ă©tablis et la technologie Ă©prouvĂ©e — Ă  des niveaux similaires Ă  ceux des grands projets d’énergie renouvelable tels que l’éolien offshore et la grande hydroĂ©lectricitĂ©.

En conclusion, les experts de l’AIE soulignent que « l’énergie nuclĂ©aire n’est qu’une des nombreuses technologies nĂ©cessaires Ă  l’échelle mondiale pour un avenir Ă©nergĂ©tique plus sĂ»r et plus durable. Mais qu’il peut fournir des services Ă  une Ă©chelle qui est difficile Ă  reproduire avec d’autres technologies Ă  faibles Ă©missions. » Pour en profiter, les gouvernements devront adopter une approche globale, englobant des chaĂźnes d’approvisionnement robustes et diversifiĂ©es, une main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e, un soutien Ă  l’innovation, des mĂ©canismes de rĂ©duction des risques pour les investissements ainsi qu’un soutien financier direct, et une rĂ©glementation efficace et transparente en matiĂšre de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire, ainsi que des dispositions pour le dĂ©mantĂšlement et la gestion des dĂ©chets. Il n’y a plus qu’à


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Combien d’argent le gestionnaire du rĂ©seau Ă©lectrique français RTE a-t-il gagnĂ© en 2024 ?

Avec 89 tĂ©rawattheures (TWh) d’exportation d’électricitĂ© vers nos voisins europĂ©ens et 2,5 milliards euros d’investissement, le gestionnaire français du rĂ©seau d’électricitĂ© voit pourtant son chiffre d’affaires baisser.

Le gestionnaire du rĂ©seau Ă©lectrique français, RTE, a prĂ©sentĂ© ses rĂ©sultats annuels de 2024. Dans un contexte de retour Ă  des niveaux de production d’électricitĂ© prĂ©-crise et de stabilisation des prix de marchĂ©, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 5,56 milliards d’euros, en recul de 9 % par rapport Ă  2023. Le rĂ©sultat net s’élĂšve Ă  171 millions d’euros, marquant un fort repli comparĂ© Ă  2023 (417 M€) et 2022 (485 M€).

La production Ă©lectrique française a atteint 536,5 TWh en 2024, des niveaux similaires Ă  l’avant-crise des prix et du nuclĂ©aire. Cette dynamique a favorisĂ© un solde exportateur jamais vu auparavant, de 89 TWh vers les pays voisins. Le prix spot moyen de l’électricitĂ© s’est Ă©tabli autour de 60 €/MWh, stabilisĂ© aprĂšs les fortes fluctuations des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.

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Un chiffre d’affaires en baisse malgrĂ© une consommation en hausse

Les recettes d’accĂšs au rĂ©seau – une sorte de pĂ©age — portĂ©es par une hausse de la consommation industrielle (+3 TWh) ont progressĂ© de 4 %, atteignant 4,2 milliards d’euros. Toutefois, la baisse des Ă©carts de prix entre la France et ses voisins a pesĂ© sur les revenus des interconnexions, en recul de 770 millions d’euros. Les coĂ»ts d’exploitation sont restĂ©s Ă©levĂ©s, notamment en raison du coĂ»t des rĂ©serves nĂ©cessaires au maintien de la frĂ©quence et des achats d’électricitĂ© pour compenser les pertes sur le rĂ©seau. La consommation a, elle aussi, repris le chemin de la hausse aprĂšs des annĂ©es en berne.

RTE a poursuivi une politique d’investissement croissante chaque annĂ©e, dĂ©passant pour la premiĂšre fois les 2,5 milliards d’euros (+508 millions d’euros en un an). Cette hausse de 37 % par rapport Ă  2023 s’inscrit dans une trajectoire de 100 milliards d’euros d’investissement Ă  2040 pour intĂ©grer les Ă©nergies bas-carbone et poursuivre les projets d’interconnexion comme le Celtic Interconnector (avec l’Irlande) et golfe de Gascogne (France et Espagne en 2028).

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Hausse de l’endettement

L’augmentation des investissements s’est accompagnĂ©e d’une hausse de l’endettement net de 13 %, atteignant 11,75 milliards d’euros. Pour financer ses projets, RTE a levĂ© 2,25 milliards d’euros sur les marchĂ©s obligataires, incluant une tranche verte de 750 millions d’euros dĂ©diĂ©e aux raccordements d’énergies renouvelables.

Alors que 2024 marquait la fin de la période tarifaire TURPE 6 HTB (2021-2024), RTE a présenté en février 2025 les grandes orientations de son prochain schéma décennal de développement du réseau (SDDR). Ce plan vise à accélérer la transition énergétique, adapter le réseau aux évolutions climatiques et soutenir la réindustrialisation du pays.

Avec une Ă©volution tarifaire validĂ©e par la Commission de rĂ©gulation de l’énergie (CRE) au 1er fĂ©vrier 2025, RTE assure disposer des moyens nĂ©cessaires pour poursuivre la modernisation du rĂ©seau.

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Test Legrand Ecocompteur : eau, gaz et Ă©lectricitĂ©, tout mesurer sans s’embĂȘter

ConnaĂźtre ses consommations exactes d’eau, de gaz et d’électricitĂ© sans avoir Ă  jongler parmi une multitude de compteurs et d’applications smartphone ? C’est possible grĂące aux compteurs multi-Ă©nergies Ă  placer dans le tableau Ă©lectrique. Nous avons optĂ© pour l’Ecocompteur de Legrand. Un appareil mĂ©connu, mais pourtant trĂšs utile, que nous avons testĂ© durant plusieurs mois.

Pour les geeks que nous sommes, pouvoir mesurer prĂ©cisĂ©ment les consommations d’eau, de gaz et d’électricitĂ©, Ă  l’échelle du logement comme de l’appareil, est un vieux rĂȘve. S’il fallait auparavant installer un compteur individuel pour chaque poste et le relever manuellement, il existe aujourd’hui des dispositifs complĂštement centralisĂ©s et connectĂ©s. Ainsi, un seul et unique appareil permet de mesurer et remonter toutes les informations au sein d’une application smartphone. Simple et pratique.

À l’origine du compteur, une rĂ©glementation Ă©nergĂ©tique

L’offre de compteurs multi-Ă©nergies destinĂ©e aux particuliers n’est pas plĂ©thorique. Et celle-ci n’a pas Ă©mergĂ© en rĂ©ponse Ă  un soudain appĂ©tit de la population pour le comptage, mais Ă  une nĂ©cessitĂ© lĂ©gale : la rĂ©glementation Ă©nergĂ©tique (RE2020). L’article 27 de cette rĂ©glementation impose aux logements neufs la prĂ©sence d’un dispositif permettant de communiquer les consommations d’énergie Ă  ses occupants.

Il peut s’agir d’estimations consultables Ă  partir d’outils en ligne, qui relĂšvent les donnĂ©es des distributeurs de gaz et d’électricitĂ©. Moins cher, mais aussi moins prĂ©cis. Les plus pointilleux prĂ©fĂšreront l’installation d’un compteur multi-canaux, qui mesure en permanence les consommations rĂ©elles d’eau, de gaz et d’électricitĂ© (conso totale du logement et par ligne).

S’il existe une grande variĂ©tĂ© de compteurs Ă  lignes multiples pour l’électricitĂ© uniquement, ceux qui permettent de mesurer Ă©galement l’eau (voire l’eau chaude) et le gaz sont moins courants. Trois modĂšles sont actuellement commercialisĂ©s : le module Schneider Wiser, l’afficheur Hager l’Ecocompteur de Legrand. Ce dernier Ă©tant le plus facile Ă  se procurer et Ă  utiliser selon les avis que nous avons consultĂ©s, nous avons choisi de le tester.

Un prix toujours trop élevé pour se démocratiser

Tous affichent des tarifs bien trop Ă©levĂ©s. Nous avons achetĂ© notre exemplaire 210 euros, mais le prix peut grimper jusqu’à 300 euros selon les modĂšles. ConnaĂźtre ses consommations avec prĂ©cision n’est hĂ©las pas Ă  la portĂ©e de tous. D’autant qu’il faut ajouter des tores vendus sĂ©parĂ©ment (autour de 20 euros) ainsi que des cĂąbles et compteurs ou capteurs impulsionnels (pour l’eau et le gaz). Comme leur nom l’indique, ces modules Ă©mettent une impulsion Ă©lectrique pour chaque mĂštre-cube d’eau ou de gaz consommĂ©e, qui est dĂ©tectĂ©e par l’Ecocompteur.

Notre logement ne consommant pas de gaz, nous n’avons pas eu Ă  installer de capteur pour ce poste. Pour des raisons techniques, nous avons seulement pu installer un capteur d’impulsion sur l’arrivĂ©e gĂ©nĂ©rale d’eau. AchetĂ© d’occasion sur Leboncoin, l’ensemble compteur et capteur impulsionnel nous a coĂ»tĂ© « seulement » 60 euros, auxquels il a fallu ajouter 10 euros de cĂąble (2 × 0,75 mmÂČ) afin de le raccorder Ă  l’Ecocompteur. Ce dernier fournit d’ailleurs la tension (30 V) nĂ©cessaire au fonctionnement du capteur d’impulsions.

Un compteur multi-canaux tentaculaire

Pour mieux comprendre les capacitĂ©s de l’Ecocompteur Legrand, voici un diagramme qui prĂ©sente toutes les connexions possibles.

Toutes les liaisons possibles au Legrand Ecocompteur / Image : Révolution Energétique.

En rĂ©sumĂ©, il est possible de mesurer les postes suivants :

  • Eau froide
  • Eau chaude (ou autre poste de consommation d’eau)
  • Gaz (ou autre poste de consommation d’eau)
  • ÉlectricitĂ© (ligne 1)
  • ÉlectricitĂ© (ligne 2)
  • ÉlectricitĂ© (ligne 3)
  • ÉlectricitĂ© (ligne 4)
  • Total Ă©lectricitĂ© via ligne d’arrivĂ©e ou ligne 5
  • Total Ă©lectricitĂ© via ligne TIC connectĂ©e au compteur Linky (paramĂ©trĂ© en historique uniquement)

L’Ecocompteur remonte l’ensemble de ces informations par Wifi ou cĂąble Ethernet Ă  l’application smartphone Home+Control, qui prĂ©sente l’avantage d’ĂȘtre française. Cette derniĂšre est trĂšs complĂšte et assez facile Ă  utiliser, mĂȘme si elle comporte quelques petites Ă©trangetĂ©s cosmĂ©tiques. À notre grand Ă©tonnement, l’application ne permet pas de consulter les puissances instantanĂ©es de chaque ligne, alors qu’il est possible de les consulter sur l’écran de l’Ecocompteur. PlutĂŽt frustrant. L’on doit se contenter des consommations dĂ©clinĂ©es par jour/semaine/mois/annĂ©e, heures pleines et heures creuses, en kilowattheures, mĂštres cubes, mais aussi en euros (si l’on a renseignĂ© les prix et horaires des heures creuses dans l’application).

Installation et cñblage de l’Ecocompteur Legrand

L’installation et le cĂąblage de l’Ecocompteur sur un rail DIN dans le tableau Ă©lectrique se fait sans grande difficultĂ©. Legrand aurait toutefois pu concevoir son produit de façon Ă  faciliter la tĂąche dans le cadre d’une rĂ©novation. On regrette, par exemple, les tores Ă  enfiler sur chaque ligne, ce qui nĂ©cessite de les dĂ©brancher de leur disjoncteur, alors qu’il existe des tores clipsables. De mĂȘme, le bornier d’alimentation de l’Ecocompteur est trĂšs profond. Nous n’avions pas de tournevis assez long et fin pour cela, et avons dĂ» dĂ©monter le capot afin de serrer les vis du bornier.

Autre petite dĂ©ception : la relĂšve de la consommation gĂ©nĂ©rale via la ligne TIC du compteur Linky (qui libĂšre donc une cinquiĂšme ligne de comptage) ne peut se faire que si ce dernier est en mode historique. Cela peut ĂȘtre modifiĂ© en appelant son fournisseur d’électricitĂ©. Notre Linky Ă©tant en mode standard afin de pouvoir tester toutes sortes de compteurs avec une meilleure prĂ©cision, nous n’avons pas pu bĂ©nĂ©ficier de cette fonctionnalitĂ©.

Relier les capteurs impulsionnels, une étape plus délicate

La partie la plus complexe concerne le capteur impulsionnel destinĂ© Ă  la relĂšve de la consommation d’eau. Cela dĂ©pend bien sĂ»r de chaque logement, mais dans notre situation, nous avons dĂ» tirer une ligne longue de 30 mĂštres entre l’Ecocompteur et le compteur d’eau gĂ©nĂ©ral. À noter que nous n’avons pas pu installer de capteur impulsionnel sur le compteur de notre fournisseur d’eau, dĂ©jĂ  Ă©quipĂ© d’une tĂȘte de tĂ©lĂ©relĂšve incompatible avec l’Ecocompteur.

Pour Ă©viter de fastidieuses et coĂ»teuses dĂ©marches auprĂšs de notre fournisseur, nous avons donc greffĂ© un second compteur sur l’arrivĂ©e gĂ©nĂ©rale d’eau pour pouvoir y clipser un capteur impulsionnel. En achetant l’ensemble d’occasion, l’opĂ©ration n’a pas coĂ»tĂ© trĂšs cher. Cela a toutefois nĂ©cessitĂ© beaucoup de recherches afin de trouver les modĂšles adaptĂ©s Ă  notre installation et compatibles avec l’Ecocompteur. Le marchĂ© est plutĂŽt rĂ©servĂ© aux professionnels et il n’est hĂ©las pas aisĂ© de se procurer le matĂ©riel adĂ©quat Ă  un prix abordable lorsqu’on est un particulier.

ParamĂ©trage et utilisation de l’Ecocompteur Legrand

Une fois les cĂąblages rĂ©alisĂ©s, il suffit de mettre l’Ecocompteur sous tension et de le paramĂ©trer. À commencer par la connexion internet en Wifi ou Ethernet. Nous avons prĂ©fĂ©rĂ© la seconde aprĂšs avoir testĂ© la premiĂšre. Notre box Ă©tant trop Ă©loignĂ©e de l’Ecocompteur, la liaison s’interrompait rĂ©guliĂšrement. Sur l’application smartphone Home+Control, toutes les Ă©tapes sont guidĂ©es et la connexion se fait aisĂ©ment. Cette derniĂšre permet de nommer les lignes facilement, mĂȘme s’il est possible de le faire sur l’écran du compteur.

L’application offre aussi la possibilitĂ© de rĂ©gler les entrĂ©es impulsionnelles (par dĂ©faut, une impulsion vaut 1 litre, mais l’on peut modifier ce ratio). Une fonctionnalitĂ© est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e : l’envoi de notifications personnalisĂ©es, qui alertent si la puissance d’une ligne ou du total est supĂ©rieure Ă  la valeur de son choix. Pratique pour Ă©viter de dĂ©passer sa puissance souscrite.

À noter que ceux qui souhaitent rester hors connexion peuvent tout Ă  fait paramĂ©trer et consulter les donnĂ©es de l’Ecocompteur grĂące Ă  la molette Ă  droite de l’écran.

Notre avis sur l’Ecocompteur Legrand

Le compteur multi-canaux proposĂ© par Legrand est un excellent outil pour relever prĂ©cisĂ©ment et consulter sans prise de tĂȘte l’ensemble de ses consommations d’électricitĂ©, de gaz et d’eau. S’il remplit parfaitement sa mission premiĂšre, il reste un produit perfectible, particuliĂšrement au regard de son prix Ă©levĂ©. Une version plus accessible aux particuliers serait bienvenue, notamment pour faciliter le comptage d’eau et de gaz au moyen de capteurs impulsionnels sans-fils. Consultez ci-dessous les points forts et les points faibles de l’Ecocompteur Legrand âŹ‡ïž

 

â„č En toute transparence

âžĄïž Cet essai a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© librement par un journaliste de RĂ©volution ÉnergĂ©tique.

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De grandes quantitĂ©s d’hydrogĂšne naturel se cacheraient sous nos montagnes

Le top dĂ©part de la course Ă  l’énergie propre a Ă©tĂ© donnĂ© il y a plusieurs annĂ©es dĂ©jĂ  maintenant. Mais des chercheurs pourraient bien avoir fait une dĂ©couverte aujourd’hui qui nous donnerait une longueur d’avance. Des rĂ©serves d’hydrogĂšne naturel semblent se cacher sous nos montagnes.

L’hydrogĂšne. Il est considĂ©rĂ© comme l’un des piliers de notre transition Ă©nergĂ©tique. Notamment parce qu’il pourrait contribuer Ă  dĂ©carboner notre industrie et notre mobilitĂ©. À la condition, toutefois, que l’on s’appuie sur un hydrogĂšne bas-carbone. Un hydrogĂšne, donc, produit par Ă©lectrolyse de l’eau dans des Ă©lectrolyseurs alimentĂ©s par des Ă©nergies renouvelables ou de l’électricitĂ© nuclĂ©aire. Ou, espĂšrent les scientifiques depuis assez rĂ©cemment, un hydrogĂšne trouvĂ© Ă  l’état naturel sur notre Terre.

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Comme notre Terre produit de l’hydrogùne

Depuis assez rĂ©cemment, parce que jusqu’ici, les chercheurs ne pensaient pas qu’il existait suffisamment d’hydrogĂšne naturel — celui qui a reçu le qualificatif d’hydrogĂšne blanc — pour les applications que nous lui envisageons. Mais ils ont dĂ©couvert qu’un certain nombre de processus gĂ©ologiques peuvent en gĂ©nĂ©rer. Et aujourd’hui, une Ă©quipe du Helmholtz Centre for Geosciences (GFZ, Allemagne) publie des prĂ©cisions importantes Ă  ce sujet.

Pour comprendre, notons que les scientifiques estiment que le mĂ©canisme le plus prometteur pour la production d’hydrogĂšne naturel Ă  grande Ă©chelle est un processus gĂ©ologique qui implique les roches du manteau terrestre. En rĂ©agissant avec l’eau, ces roches peuvent former du H2 blanc par serpentinisation. Mais pour que ces roches soient mises en contact avec de l’eau, il faut qu’elles soient ramenĂ©es prĂšs de la surface. Et cela se produit lorsque les bassins ocĂ©aniques s’ouvrent et donnent naissance Ă  un rift. Mais aussi lorsque des montagnes se forment. Les plaques tectoniques continentales se rapprochent alors et entrent en collision, poussant les roches du manteau vers la surface.

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De l’hydrogùne blanc plein les montagnes

Dans la revue Science Advances, les chercheurs du GFZ racontent comment leurs modĂ©lisations de pointe leur ont permis de dĂ©terminer que la production d’hydrogĂšne peut ĂȘtre jusqu’à 20 fois supĂ©rieure dans les zones de formation de montagnes que dans les environnements de rifts. Et ce n’est pas tout. Ils expliquent aussi que les roches-rĂ©servoirs — les grĂšs, par exemple —, qui permettent d’accumuler un hydrogĂšne qui pourra ĂȘtre Ă©conomiquement exploitĂ©, sont prĂ©sentes dans les chaĂźnes de montagne. Alors qu’elles semblent absentes des rifts.

La dĂ©couverte appuie donc les efforts d’exploration dĂ©jĂ  en cours dans les PyrĂ©nĂ©es et dans les Alpes oĂč des indices d’une production naturelle d’hydrogĂšne ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. « Nous sommes peut-ĂȘtre Ă  un tournant de l’exploration de l’hydrogĂšne naturel. Nous pourrions ainsi assister Ă  la naissance d’une nouvelle industrie », avance Frank Zwaan, auteur principal de ces travaux.

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Pompe à chaleur : pourquoi les ventes ont chuté de 23 % en Europe en 2024 ?

Selon une nouvelle analyse, en 2024, les ventes de pompes Ă  chaleur ont chutĂ© dans plusieurs pays d’Europe, dont la France. Le secteur subit un net ralentissement en raison de facteurs Ă  la fois politiques et Ă©conomiques.

L’Europe compte en grande partie sur les pompes Ă  chaleur pour dĂ©carboner le secteur du chauffage. Soutenue par des politiques incitatives, cette technologie a franchi en 2017, le cap du million de ventes annuelles. Depuis, le marchĂ© a connu une croissance continue jusqu’en 2023, annĂ©e oĂč les ventes ont commencĂ© Ă  reculer. D’aprĂšs un rĂ©cent rapport de l’Association europĂ©enne des pompes Ă  chaleur (EHPA), cette tendance s’est encore poursuivie en 2024.

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Des baisses presque partout, entrainant des pertes d’emplois

Selon l’EHPA, les ventes de pompes Ă  chaleur ont chutĂ© de 23 % en 2024, passant de 2,6 millions Ă  2 millions d’unitĂ©s, un niveau comparable Ă  celui de 2021. Cette analyse prĂ©liminaire couvre 13 pays europĂ©ens, dont l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la NorvĂšge, le Portugal, la Pologne, la SuĂšde et le Royaume-Uni.

Si la tendance est globalement Ă  la baisse en Europe, le Royaume-Uni fait figure d’exception avec une hausse marquĂ©e. Les ventes y ont bondi de 60 244 Ă  98 448 unitĂ©s, soit une progression de 63 %. À l’inverse, la Belgique et l’Allemagne enregistrent les plus fortes baisses, avec respectivement -51 % et -47 %. En France, les ventes ont reculĂ© de 24 %, passant de 720 076 en 2023 Ă  546 907 en 2024. Le pays compte dĂ©sormais 6,55 millions de pompes Ă  chaleur installĂ©es, soit environ 21 appareils pour 100 foyers.

D’aprĂšs l’association, ce ralentissement du marchĂ© a fortement affectĂ© l’industrie. Plusieurs fabricants ont dĂ» rĂ©duire leur production et ajuster leurs effectifs. Selon l’EHPA, 4 000 emplois ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© supprimĂ©s et 6 000 autres affectĂ©s sur les 170 000 gĂ©nĂ©rĂ©s par la filiĂšre. Un coup d’autant plus dur pour le secteur qui s’est vu financer des milliards d’euros pour multiplier la production en 2022 et en 2023 afin de s’affranchir du gaz russe.

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Trois raisons derriĂšre

Cette chute s’explique par trois facteurs principaux selon l’EHPA. Tout d’abord, la modification des aides gouvernementales a semĂ© le doute chez les consommateurs. Seconde raison, le contexte Ă©conomique difficile et la baisse du pouvoir d’achat freinent les investissements. Enfin, la baisse du prix du gaz incite de nombreux foyers Ă  privilĂ©gier cette source d’énergie. En effet, les consommateurs se tournent de plus en plus vers le gaz, d’autant que les chaudiĂšres Ă  gaz restent bien plus abordables que les pompes Ă  chaleur, dont le coĂ»t peut ĂȘtre trois Ă  quatre fois plus Ă©levĂ©.

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Pourquoi la plus grande centrale solaire à concentration du monde va fermer définitivement ?

ConsidĂ©rĂ©e comme la plus grande centrale solaire Ă  concentration du monde, au moment de sa construction, la centrale solaire d’Ivanpah, dans le dĂ©sert de Mojave, va finalement ĂȘtre arrĂȘtĂ©e. Principale cause :  un important manque de rentabilitĂ©. 

Elle devait fonctionner au moins jusqu’en 2039. La plus grande centrale solaire Ă  concentration des États-Unis va voir deux de ses trois tours s’arrĂȘter en 2026 aprĂšs que l’entreprise Pacific Gas & Electric (PG&E) ait dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă  son contrat de rachat de l’électricitĂ©. La troisiĂšme tour est, elle aussi, sur la sellette. En effet, l’entreprise Southern California Edison, qui en rachĂšte l’électricitĂ©, serait Ă©galement en train de nĂ©gocier la fin de son contrat.

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Un pari perdant

Pourtant, il y a maintenant 15 ans, le solaire Ă  concentration Ă©tait considĂ©rĂ© comme l’une des clĂ©s de l’énergie dĂ©carbonĂ©e. Le projet d’Ivanpah, et ses trois centrales solaires thermodynamiques, devait en ĂȘtre l’incarnation, grĂące Ă  ses 173 500 miroirs hĂ©liostats, capables de focaliser l’énergie solaire sur des gĂ©nĂ©rateurs de vapeur.

Cependant, depuis son lancement, le projet a cumulĂ© les problĂšmes, et n’a pas atteint le rendement espĂ©rĂ©. DĂšs 2014, la quantitĂ© de gaz naturel nĂ©cessaire au maintien des chaudiĂšres par mauvais temps avait dĂ» ĂȘtre revue Ă  la hausse. En parallĂšle, la production escomptĂ©e de 1 million de MWh par an n’a jamais Ă©tĂ© atteint. Sur les 10 annĂ©es d’exploitations, la production moyenne s’élĂšve Ă  700 000 MWh/an.

D’un point de vue environnemental, la centrale solaire d’Ivanpah a Ă©galement fait dĂ©bat, car un grand nombre d’oiseaux sont brĂ»lĂ©s vifs Ă  cause de la concentration des rayons. Une Ă©tude a montrĂ©, en 2016, que 6 000 oiseaux Ă©taient tuĂ©s chaque annĂ©e par la centrale.

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Le photovoltaĂŻque a gagnĂ© la course de l’énergie solaire

Outre ces problĂšmes techniques et environnementaux, le projet Ă©tait considĂ©rĂ© comme onĂ©reux Ă  son lancement, mais les dĂ©fenseurs de la technologie misaient sur une baisse des prix avec la dĂ©mocratisation de la solution. Le gouvernement amĂ©ricain avait d’ailleurs dĂ©cidĂ© d’accorder un prĂȘt garanti Ă  hauteur de 1,6 milliard de dollars sur les 2,2 milliards de dollars du projet. La fin du contrat de rachat de l’électricitĂ© par PG&E aura un impact direct sur les clients de l’entreprise. Ces derniers paieront moins cher leur Ă©lectricitĂ©.

15 ans plus tard, force est de constater que c’est le photovoltaĂŻque qui a remportĂ© la course Ă  l’énergie solaire. La nouvelle plus grande centrale photovoltaĂŻque du monde en est l’exemple parfait. Pour un investissement similaire de 1,96 milliard de dollars, la centrale devrait produire plus de 6 TWh/an. C’est presque 10 fois plus que la centrale d’Ivanpah. Ironie du sort, un projet de centrale photovoltaĂŻque est dĂ©jĂ  envisagĂ© en lieu et place de la centrale Ă  concentration, une fois que celle-ci sera dĂ©montĂ©e.

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L’énergie solaire aurait-elle pu dominer le mix Ă©nergĂ©tique dĂšs 1882 ?

Un inventeur français est parvenu, Ă  la fin des annĂ©es 1800, Ă  dompter le soleil pour produire de l’énergie. Il s’en est fallu de peu pour que son invention marque Ă  jamais l’histoire de l’énergie.

Le nom d’Augustin Mouchot ne vous dit peut-ĂȘtre rien. Mais il s’en est fallu de peu pour que cet inventeur français façonne le paysage Ă©nergĂ©tique d’aujourd’hui. DĂšs 1866, celui-ci s’intĂ©resse Ă  l’énergie solaire, et commence Ă  dĂ©velopper des concentrateurs solaires. Ses inventions attirent mĂȘme l’attention de NapolĂ©on III, qui lui accorde une subvention pour poursuivre ses expĂ©rimentations. Ce travail culmine lors de l’Exposition universelle de 1878, Ă  Paris, lors de laquelle il prĂ©sente une machine solaire capable d’activer une pompe Ă  eau.

Deux ans plus tard, comme l’explique le maĂźtre de confĂ©rence FrĂ©dĂ©ric Caille dans un rĂ©cent article pour The Conversation, une Commission des appareils solaires est crĂ©Ă©e dans le cadre d’un projet de chemin de fer transsaharien. Celle-ci a pour objectif d’évaluer la potentielle utilisation de l’invention d’Augustin Mouchot et son associĂ© Abel Pifre pour la recharge en eau des locomotives.

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Standardisation versus adaptation

Dans le cadre de ce projet, durant l’annĂ©e 1881, de nombreux essais sont rĂ©alisĂ©s pour tester l’intĂ©rĂȘt et les Ă©ventuelles limites de la machine Ă  vapeur solaire d’Augustin Mouchot. La commission qui encadre ces essais entrevoit de nombreuses possibilitĂ©s d’applications du concentrateur avec l’ajout d’une pompe ou d’un moteur rotatif, permettant la distillation d’alcool, la cuisson de nourriture, ou mĂȘme le chauffage et la cuisson de matĂ©riaux. La commission Ă©voque mĂȘme la possibilitĂ© d’en faire une pile thermoĂ©lectrique.

À l’époque, le potentiel Ă©nergĂ©tique de cette solution paraĂźt dĂ©jĂ  vaste, et il n’aurait pas Ă©tĂ© surprenant de voir cette invention intĂ©grer rapidement le paysage industriel pour rĂ©pondre Ă  des besoins spĂ©cifiques. D’ailleurs, le recours Ă  cette technologie en plein cƓur du Sahara fait sens, et aurait pu constituer la premiĂšre Ă©tape d’un vĂ©ritable dĂ©veloppement industriel.

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Une invention terrassée par le charbon

NĂ©anmoins, AndrĂ© Crova, un docteur en physique Ă©lectrochimique qui a la charge de superviser les essais de la commission, ne voit pas les choses de cette maniĂšre. Durant les essais en question, AndrĂ© Crova s’acharne Ă  tenter de calculer le rendement thĂ©orique de la chaudiĂšre expĂ©rimentale, pour en souligner les limites. Dans son rapport, paru en 1882, il prĂ©fĂšre mettre en avant son opinion personnelle sur une potentielle application en France, en comparant cette solution au charbon.

Il faut reconnaĂźtre qu’à cette Ă©poque, le charbon avait su conquĂ©rir le monde grĂące Ă  sa grande disponibilitĂ©, sa constance et sa rĂ©gularitĂ©. Mais, plusieurs limites des Ă©nergies fossiles Ă©taient dĂ©jĂ  mises en avant par certains scientifiques et Ă©conomistes. L’économiste William Stanley Jevons soulignait dĂšs 1865 que les ressources de charbon du Royaume-Uni n’étaient pas inĂ©puisables, et que sa rarĂ©faction allait notamment conduire Ă  une hausse des coĂ»ts. En parallĂšle, la pollution de l’air et l’impact du charbon sur la santĂ© commençait dĂ©jĂ  Ă  ĂȘtre documentĂ©. Dans ce contexte, l’invention d’Augustin Mouchot aurait pu permettre de diversifier les modes de production d’énergie et offrir des alternatives dĂ©carbonĂ©es, Ă  l’image d’Aristide BergĂšs, qui est parvenu Ă  populariser l’énergie hydraulique sur la mĂȘme pĂ©riode.

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Cette hydrolienne gĂ©ante de 1,1 MW vient d’ĂȘtre mise Ă  l’eau au Japon

VoilĂ  une nouvelle qui vient du bout du monde, mais qui aura un impact sur notre Normandie. Au large des cĂŽtes japonaises, une entreprise vient d’immerger une hydrolienne de 1,1 MW. Ce prototype fonctionnel constitue une Ă©tape essentielle pour le dĂ©veloppement de la ferme hydrolienne NH1, dont la mise en service est prĂ©vue pour 2028

Le turbinier britannique Proteus Marine Renewables vient d’immerger avec succĂšs son prototype d’hydrolienne gravitaire AR1100, d’une puissance de 1,1 MW, dans le dĂ©troit de Naru, au Japon. Cette opĂ©ration intervient seulement un an aprĂšs la fin d’une campagne d’essais de 12 mois avec le prototype AR500, qui affichait une puissance de 500 kW. Pendant ces 12 mois d’essais, la turbine avait montrĂ© un remarquable taux de disponibilitĂ© de 97 %.

DĂ©sormais, les Ă©quipes de Proteus Marine Renewables espĂšrent pouvoir en faire autant avec ce nouveau prototype beaucoup plus puissant. L’AR1100 fonctionne sur le mĂȘme principe que l’AR500. L’hydrolienne dispose d’une transmission qui transmet l’énergie mĂ©canique du rotor vers un gĂ©nĂ©rateur Ă  aimant permanent. L’électricitĂ© gĂ©nĂ©rĂ©e est transportĂ©e jusque sur la terre ferme grĂące Ă  un cĂąble sous-marin, et devrait permettre d’alimenter l’archipel de Goto. Un mĂ©canisme d’orientation Ă  verrouillage hydraulique est actionnĂ© Ă©lectriquement 4 fois par jour pour suivre le mouvement des marĂ©es.

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Cap sur les 3 MW

Cette nouvelle hydrolienne n’est pas la plus puissante de Proteus Marine Renewables. L’entreprise a, en effet, dĂ©jĂ  mis en service 4 hydroliennes de 1,5 MW pour le projet Ă©cossais MeyGen. Celui-ci, mis en service en 2017, devrait afficher sur le long terme une puissance de 398 MW, et alimenter jusqu’à 175 000 foyers.

Toutefois, cette turbine AR1100 devrait jouer un grand rĂŽle pour permettre le dĂ©veloppement des turbines de 3 MW qui seront dĂ©ployĂ©es, Ă  partir de 2027, dans le Raz Blanchard, en Normandie. Proteus Marine Renewables a, en effet, la charge de fournir les turbines de la ferme NH1, portĂ©e par Normandie Hydroliennes. Cette ferme, d’une puissance totale de 12 MW, sera dotĂ©e de 4 hydroliennes AR3000. Elle devait fournir jusqu’à 33,9 GWh d’électricitĂ© par an. C’est l’équivalent de la consommation de 15 000 habitants. Pour mener Ă  bien le projet, Normandie Hydroliennes a lancĂ©, en septembre dernier, une campagne de financement participatif sur la plateforme Wiseed afin de rĂ©colter 1,5 million d’euros.

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Le prix de l’électricitĂ© chez les fournisseurs alternatifs n’est plus aussi allĂ©chant depuis la baisse des tarifs rĂ©glementĂ©s

Pendant des annĂ©es, les fournisseurs alternatifs d’électricitĂ© ont proposĂ© des tarifs plus attractifs qu’EDF, le fournisseur historique. Depuis 2025 et la baisse des tarifs rĂ©glementĂ©s de vente (TRV) de 15 %, l’offre d’EDF redevient compĂ©titive.

Le recul des prix de l’électricitĂ© sur les marchĂ©s de gros est l’une des principales explications de l’écart entre les prix proposĂ©s par les fournisseurs alternatifs et les TRV d’EDF. AprĂšs une annĂ©e 2022 marquĂ©e par une flambĂ©e des prix, le retour Ă  la normale a Ă©tĂ© progressif. La remise en Ă©tat du parc nuclĂ©aire français, une production hydroĂ©lectrique record en 2024 et une consommation en baisse ont contribuĂ© Ă  la dĂ©tente des marchĂ©s.

Les fournisseurs alternatifs, plus rĂ©actifs qu’EDF, car ses TRV sont indexĂ©s sur les tarifs des deux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, ont rĂ©percutĂ© rapidement cette baisse sur leurs tarifs dĂšs 2023 et 2024. Certains, comme Mint Énergie, ont mĂȘme proposĂ© des remises allant jusqu’à 30 % sur le prix du kilowattheure, grĂące Ă  des offres groupĂ©es. Mais cela semble terminĂ©.

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EDF reste dans la course

Jusqu’à rĂ©cemment, le tarif rĂ©glementĂ© d’EDF servait d’amortisseur : il augmentait moins vite en pĂ©riode de crise, mais mettait aussi plus de temps Ă  baisser. En 2025, ce retard a Ă©tĂ© rattrapĂ© avec une diminution de 15 % appliquĂ©e le 1á”‰Êł fĂ©vrier, portant la facture moyenne d’un foyer Ă  1 050 euros par an, contre 1 240 euros auparavant, indique la Commission de rĂ©gulation de l’énergie (CRE). Jusqu’à cette date, l’indexation du TRV comprenait l’annĂ©e 2022, durant laquelle la production Ă©tait en berne.

Ce repositionnement tarifaire a rĂ©duit les Ă©carts avec la concurrence. Les fournisseurs comme TotalEnergies, Vattenfall, Alpiq, Ohm Energy ou encore Labellenergie, qui affichaient en 2024 de grandes rĂ©ductions, proposent dĂ©sormais des rabais bien plus modestes, souvent autour de 5 %. D’aprĂšs François Carlier, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de l’association de consommateurs CLCV interrogĂ© par Le Monde, « nous nous retrouvons en 2025 avec un Ă©cart tarifaire classique entre EDF et ses concurrents ».

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Attention aux modifications brutales de prix sur les offres de marché

Autre Ă©lĂ©ment Ă  prendre en compte : la stabilitĂ© des tarifs. Certaines offres bon marchĂ© s’accompagnent de conditions contractuelles qui permettent aux fournisseurs de modifier les prix rapidement. Plusieurs acteurs comme Mint Énergie ou Ohm Énergie ont « Ă©copĂ© d’un carton rouge » du mĂ©diateur de l’énergie pour des hausses soudaines dĂ©passant parfois 100 % lors de la crise Ă©nergĂ©tique.

Comme le rappelle la CLCV auprĂšs du Monde, seule la moitiĂ© des foyers a intĂ©rĂȘt Ă  faire jouer la concurrence, notamment ceux qui suivent de prĂšs l’évolution de leur contrat. Pour Ă©viter les mauvaises surprises, EDF propose aussi des offres de marchĂ©, parfois plus avantageuses que celles de ses rivaux.

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Deux réacteurs nucléaires prolongés en Belgique pour renforcer la souveraineté énergétique

La Commission europĂ©enne a donnĂ© son feu vert Ă  l’aide d’État belge en faveur des groupes Ă©nergĂ©tiques Engie et EDF pour prolonger de dix ans l’exploitation des rĂ©acteurs Doel 4 et Tihange 3.

AdoptĂ©e en 2003, la loi belge prĂ©voit la fermeture progressive de l’ensemble du parc nuclĂ©aire du pays, qui compte sept rĂ©acteurs. Mais la guerre en Ukraine et la crise Ă©nergĂ©tique qui s’ensuivit ont bouleversĂ© ces plans. Face Ă  la dĂ©pendance accrue au gaz russe et Ă  l’augmentation des prix de l’énergie, le gouvernement belge a nĂ©gociĂ© en 2023 un accord avec Engie et EDF pour prolonger Doel 4 et Tihange 3 jusqu’en 2035.

La Commission europĂ©enne, qui avait ouvert une enquĂȘte sur cette aide d’État afin d’éviter toute distorsion de concurrence, a finalement jugĂ© jeudi 20 fĂ©vrier 2025 ce soutien « nĂ©cessaire et appropriĂ© », tout en imposant des ajustements financiers limitant l’exposition de la Belgique aux coups d’arrĂȘts imprĂ©vus. Le ministre belge de l’Énergie Mathieu Bihet a saluĂ© la dĂ©cision, y voyant « une Ă©tape clĂ© pour la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement et la souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique de la Belgique ».

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Le rĂ©sultat net d’Engie portĂ© par le nuclĂ©aire

Cette dĂ©cision bĂ©nĂ©ficie directement Ă  Engie, qui tire une part significative de ses revenus du nuclĂ©aire belge. En 2024, le groupe a enregistrĂ© un bĂ©nĂ©fice opĂ©rationnel de 1,45 milliard d’euros provenant de cette activitĂ©, soit plus du double de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Une hausse principalement due Ă  la suppression de la taxe sur les surprofits instaurĂ©e mi-2023.

Pourtant, Engie ne considĂšre pas l’énergie nuclĂ©aire comme faisant partie de sa stratĂ©gie Ă  long terme et a rĂ©itĂ©rĂ© son opposition Ă  de nouvelles prolongations. Sans les revenus du nuclĂ©aire, le bĂ©nĂ©fice net total d’Engie aurait diminuĂ©, alors qu’il atteint aujourd’hui 4,1 milliards d’euros. Ses activitĂ©s non nuclĂ©aires ont vu leur rentabilitĂ© chuter, notamment en raison de la baisse des prix du gaz et de la rĂ©duction de l’utilisation des centrales thermiques en Europe.

L’aval de la Commission europĂ©enne intervient alors qu’un changement de cap s’opĂšre Ă  Bruxelles. Depuis son arrivĂ©e au pouvoir le 3 fĂ©vrier, la nouvelle coalition dirigĂ©e par le flamand Bart De Wever envisage d’aller plus loin que la simple prolongation de Doel 4 et Tihange 3. Son programme, qui inclut la « crĂ©ation de nouvelles capacitĂ©s », porterait aussi sur 4 GW, soit l’objectif de 8 GW au total, a prĂ©cisĂ© le ministre de l’Énergie Mathieu Bihet. Toutefois, ces ambitions devront passer par un vote au Parlement, car la sortie du nuclĂ©aire est prĂ©vue dans une loi de 2003.

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L’énergie solaire se dĂ©ploie 100 fois plus vite que le nuclĂ©aire

Le dĂ©ploiement du photovoltaĂŻque et de l’éolien ne cesse d’accĂ©lĂ©rer, bien aidĂ© par les ambitions dĂ©carbonĂ©es de la Chine, premier consommateur d’énergie au monde.

Selon une Ă©tude menĂ©e par la SociĂ©tĂ© internationale d’énergie solaire (ISES), la progression des Ă©nergies Ă©oliennes et solaires continue Ă  un rythme effrĂ©nĂ©, dĂ©passant largement toute autre forme d’énergie. La capacitĂ© des Ă©oliennes installĂ©es en 2024 est ainsi 25 fois supĂ©rieure Ă  la puissance nette installĂ©e pour le nuclĂ©aire. Mais la diffĂ©rence est encore plus flagrante pour le photovoltaĂŻque. Sur l’annĂ©e 2024, on compte 100 fois plus de nouvelles capacitĂ©s de production d’énergie solaire que de nouvelle capacitĂ© de production d’énergie nuclĂ©aire.

MalgrĂ© cette hausse spectaculaire, la production d’électricitĂ© issue des centrales photovoltaĂŻques reste infĂ©rieure au nuclĂ©aire et Ă  l’hydroĂ©lectricitĂ© avec 1 631 TWh sur l’annĂ©e 2023 contre 2 686 TWh pour le nuclĂ©aire et 4 210 TWh pour l’hydroĂ©lectricitĂ©. L’éolien est mieux placĂ©, et se rapproche de la production nuclĂ©aire avec 2 304 TWh.

En parallĂšle, les moyens de production d’électricitĂ© issus du gaz et du charbon sont stables depuis 2021. Il est ainsi possible que le pic de capacitĂ© de production Ă  partir de ces Ă©nergies ait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©passĂ©.

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Utiliser toutes les forces en présence pour réussir la décarbonation

Si nuclĂ©aire et renouvelables sont loin d’ĂȘtre incompatibles, l’inertie industrielle du nuclĂ©aire pose problĂšme face Ă  l’urgence de la dĂ©carbonation. Pour cette raison, le dĂ©ploiement massif de l’éolien et surtout du photovoltaĂŻque, avec des moyens de stockage associĂ©s, constitue la meilleure solution pour stabiliser, puis diminuer les Ă©missions de CO2. Pendant un temps dĂ©laissĂ©e, l’énergie nuclĂ©aire pourrait, dans les annĂ©es Ă  venir, devenir un atout supplĂ©mentaire pour dĂ©carboner l’usage d’énergie Ă  l’échelle mondiale.

La Chine, qui reprĂ©sentait 26 % de la consommation Ă©nergĂ©tique mondiale en 2022, a choisi de ne faire aucun compromis sur les Ă©nergies dĂ©carbonĂ©es, et de compter Ă  la fois sur l’éolien, le photovoltaĂŻque et le nuclĂ©aire. En 2024, la moitiĂ© des nouvelles installations d’énergies renouvelables ont eu lieu en Chine. Toujours en 2024, 25 des 59 rĂ©acteurs nuclĂ©aires en cours de construction dans le monde Ă©taient chinois.

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Quelle énergie a le plus gros budget de recherche et développement en France ?

En 2023, la France a consacrĂ© 2,7 milliards d’euros Ă  la recherche et dĂ©veloppement (R&D) dans le secteur de l’énergie, soit une hausse de 28 % en euros constants par rapport Ă  2022​.

L’augmentation de 28 % des dĂ©penses de R&D dans le secteur de l’énergie s’inscrit dans une dynamique de progression constante depuis quatre ans. PrĂšs de la moitiĂ© des financements (45 %) ont Ă©tĂ© allouĂ©s au nuclĂ©aire, reprĂ©sentant 1,23 milliard d’euros, un niveau de financement record​. Cette hausse s’explique en partie par le soutien au dĂ©veloppement des petits rĂ©acteurs modulaires (SMR), en particulier via le projet Nuward d’EDF qui vise une nouvelle gĂ©nĂ©ration de rĂ©acteurs. La fission nuclĂ©aire capte 88 % de ces investissements, avec une forte progression (+66 %), tandis que la fusion connaĂźt un lĂ©ger recul​.

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L’hydrogùne et les batteries, des secteurs en plein essor

Avec 567 millions d’euros investis (+25 %), l’hydrogĂšne et les piles Ă  combustible reprĂ©sentent le deuxiĂšme poste de dĂ©penses de la R&D Ă©nergĂ©tique​. Ces financements sont principalement dirigĂ©s vers le dĂ©veloppement de technologies de production et de stockage d’hydrogĂšne bas-carbone. Des projets europĂ©ens d’intĂ©rĂȘt commun (PIIEC) europĂ©ens soutiennent cette dynamique, notamment ceux de Renault (HYVIA), depuis placĂ©e en liquidation judiciaire, et Alstom, visant la production de vĂ©hicules et d’équipements fonctionnant Ă  l’hydrogĂšne​.

Les batteries et le stockage d’énergie connaissent Ă©galement une progression, portĂ©e par la filiĂšre des vĂ©hicules Ă©lectriques. L’entreprise française Verkor en est un exemple. Les financements allouĂ©s Ă  l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique atteignent 422 millions d’euros en 2023, en hausse de 60 % par rapport Ă  2022​. Le secteur des transports capte l’essentiel de cette enveloppe (316 millions d’euros), notamment pour soutenir les innovations dans la mobilitĂ© Ă©lectrique et les infrastructures associĂ©es.

L’industrie (42 millions d’euros) et le bĂątiment (34 millions d’euros) bĂ©nĂ©ficient aussi de cette dynamique, visant Ă  optimiser la consommation d’énergie et rĂ©duire l’empreinte carbone des infrastructures existantes​.

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Baisse des Ă©nergies fossiles et stagnation des renouvelables

Les investissements dans la R&D sur les Ă©nergies fossiles poursuivent leur dĂ©clin (-17 %), s’établissant Ă  53 millions d’euros en 2023, soit 2 % du total des financements​. En revanche, la R&D dans les Ă©nergies renouvelables recule lĂ©gĂšrement (-8 %), atteignant 183 millions d’euros​. La biomasse (55 millions d’euros) enregistre la baisse la plus significative, tandis que le solaire (78 millions d’euros) et l’éolien (18 millions d’euros) restent relativement stables.

Avec plus de 3 milliards d’euros investis en incluant les dĂ©monstrateurs, la France se classe en tĂȘte des pays du G7 en proportion de PIB consacrĂ© Ă  la R&D Ă©nergĂ©tique​. Elle devance ainsi le Japon et le Canada, qui affichent Ă©galement une progression de leurs investissements.

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PrÚs de 31 % de rendement : voici le nouveau record atteint par un panneau solaire, et il est français

La course au rendement, en matiĂšre d’énergie photovoltaĂŻque, est loin d’ĂȘtre terminĂ©e. De nombreux laboratoires dans le monde prĂ©parent l’aprĂšs silicium, et le CEA en fait partie. Celui-ci vient de battre un record en ayant recours Ă  un matĂ©riau prometteur : la pĂ©rovskite.

Le Commissariat Ă  l’énergie atomique (CEA) ne s’occupe pas que du nuclĂ©aire ! AssociĂ© Ă  3SUN, le CEA vient d’annoncer avoir fabriquĂ© une cellule photovoltaĂŻque dont le rendement a atteint 30,8 %. Pour atteindre ce rendement record, le laboratoire a mis au point une cellule dite « tandem », composĂ©e Ă  la fois de silicium et de pĂ©rovskite.

Si le silicium est prĂ©sent dans toutes les cellules photovoltaĂŻques actuelles, la pĂ©rovskite est de plus en plus plĂ©biscitĂ©e, notamment pour sa capacitĂ© Ă  mieux absorber les photons de forte Ă©nergie. Si ce record est une belle avancĂ©e, les Ă©quipes du CEA et de 3SUN ont encore du pain sur la planche. Elles doivent, en effet, travailler Ă  obtenir ce rendement sur une cellule de plus grande surface que le prototype de 9 cmÂČ. En outre, elles doivent amĂ©liorer la durabilitĂ© de ce type de cellule. Pour l’heure, la durĂ©e de vie des cellules aux pĂ©rovskites pose problĂšme, car ce matĂ©riau est trĂšs sensible Ă  l’humiditĂ©, Ă  l’oxygĂšne et Ă  la chaleur.

La pérovskite, futur remplaçant du silicium dans les panneaux solaires ?

MalgrĂ© cette contrainte, la pĂ©rovskite suscite de nombreux espoirs. Ce matĂ©riau permettrait d’atteindre un rendement thĂ©orique supĂ©rieur Ă  40 %, contre 20 Ă  26 % pour les cellules actuelles au silicium. En parallĂšle, ce matĂ©riau est moins coĂ»teux que le silicium, et la fabrication de panneaux solaires de ce type serait moins gourmande en Ă©nergie.

À l’origine, la pĂ©rovskite est un minĂ©ral que l’on retrouve en quantitĂ©s relativement abondantes sur Terre. Il peut ĂȘtre synthĂ©tisĂ© Ă  partir d’élĂ©ments comme le plomb, l’étain et l’halogĂšne. C’est cette pĂ©rovskite synthĂ©tique qui est utilisĂ© pour la production de cellules photovoltaĂŻques, car il a la particularitĂ© de trĂšs bien absorber la lumiĂšre. Outre l’amĂ©lioration des performances et de la durĂ©e de vie de ce type de cellules, les chercheurs travaillent Ă  fabriquer de la pĂ©rovskite sans plomb, pour en limiter l’impact environnemental et les Ă©ventuels dangers pour la santĂ©.

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Contrer le monopole chinois dans l’industrie photovoltaïque

Le CEA n’est pas le seul Ă  travailler sur des cellules photovoltaĂŻques Ă  base de pĂ©rovskite. En fait, on assiste Ă  une course Ă  l’industrialisation, et l’enjeu est important. Cette technologie aurait le potentiel de redistribuer les cartes du marchĂ© international du photovoltaĂŻque. Le pays qui parviendra Ă  maĂźtriser cette technologie en premier pourrait enfin faire concurrence Ă  la Chine, qui domine le secteur de la tĂȘte et des Ă©paules.

Parmi les pays les plus ambitieux sur la question, on peut citer le Japon. Le gouvernement japonais vient, en effet, d’annoncer 1,5 milliard de dollars d’investissement pour dĂ©velopper cette technologie. Le pays recourir Ă  cette technologie pour produire des cellules photovoltaĂŻques ultrafines et flexibles dans les plus brefs dĂ©lais.

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Cette centrale hydroélectrique sous la Mer de Glace est menacée par le réchauffement climatique

La mer de glace fond de plus en plus vite Ă  mesure que le changement climatique s’accĂ©lĂšre. EDF, qui turbine l’eau de fonte du glacier de Chamonix, doit adapter ses captages Ă  cause des sĂ©diments de la fonte.

À Chamonix-Mont-Blanc, la Mer de Glace, plus grand glacier français, ne cesse de reculer. Depuis 1995, elle a perdu environ un kilomĂštre, un symbole alarmant du rĂ©chauffement climatique​. Pourtant, sous cette Ă©tendue de glace en sursis, une centrale hydroĂ©lectrique unique en son genre continue de fonctionner, exploitant l’eau issue de la fonte du glacier pour produire de l’électricitĂ©.

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Une centrale sous-glaciaire menacée

Depuis les annĂ©es 1970, EDF exploite un captage souterrain sous la Mer de Glace. L’eau de fonte s’engouffre dans un rĂ©seau de galeries souterraines, descend Ă  1 075 mĂštres d’altitude et alimente la centrale des Bois, qui produit chaque annĂ©e l’équivalent de la consommation domestique d’une ville de 50 000 habitants​. Mais la fonte rapide du glacier entraĂźne une accumulation croissante de roches et de dĂ©bris qui menacent de bloquer le captage actuel​.

« Nous avons une incertitude sur le moment oĂč le captage se bouchera », explique Guillaume Marchal, chef du projet de reconfiguration des captages, Ă  nos confrĂšres des Échos. Initialement prĂ©vu pour 2030, ce scĂ©nario est dĂ©sormais avancĂ© Ă  2025​. Pour Ă©viter une interruption de production, EDF a rĂ©habilitĂ© un ancien captage Ă  1 520 mĂštres d’altitude, transformĂ© en captage de surface protĂ©gĂ© par des grilles​.

L’adaptation de l’installation reprĂ©sente un dĂ©fi logistique et financier. Les travaux ont nĂ©cessitĂ© le creusement de nouvelles galeries et l’installation de dispositifs de filtration pour prĂ©server les Ă©quipements de l’usure accĂ©lĂ©rĂ©e provoquĂ©e par les sĂ©diments charriĂ©s par l’eau​. Ce chantier, d’un coĂ»t de trois millions d’euros, doit permettre une transition vers le nouveau captage sans interruption de la production​.

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La mer de glace devrait exister au moins jusqu’en 2100

La Mer de Glace, longue de sept kilomĂštres et Ă©paisse de 200 mĂštres, demeure imposante, mais son avenir est incertain. Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), mĂȘme dans les scĂ©narios les plus pessimistes, elle sera encore en glace jusqu’en 2100​. Pourtant, la diminution de son Ă©paisseur et la hausse des tempĂ©ratures accĂ©lĂšrent un processus qui pourrait bouleverser le paysage alpin dans les dĂ©cennies Ă  venir.

Chaque annĂ©e, des milliers de skieurs et randonneurs foulent la Mer de Glace, souvent inconscients de l’infrastructure cachĂ©e sous leurs pieds et des enjeux qu’elle incarne. Elle est Ă  la fois un tĂ©moin du changement climatique et un acteur de la transition Ă©nergĂ©tique, qui illustre le besoin d’adapter notre production d’énergie au changement climatique.

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Une batterie solaire explose et détruit presque entiÚrement une maison en Allemagne

En Allemagne, une batterie de stockage d’électricitĂ© aurait entraĂźnĂ© l’explosion d’une maison. Si ce phĂ©nomĂšne reste trĂšs rare, l’entreprise en charge de l’installation a d’ores et dĂ©jĂ  pris des mesures pour qu’un tel Ă©vĂ©nement ne se reproduise pas. 

Les images sont impressionnantes. Dans la ville de Schönberg, au nord de l’Allemagne, l’un des murs d’une maison a Ă©tĂ© littĂ©ralement soufflĂ© par une explosion. Heureusement, cette maison tĂ©moin Ă©tait vide au moment de l’incident, qui n’a causĂ© ni mort, ni blessĂ©. Selon les premiers Ă©lĂ©ments des pompiers, le bĂątiment ne possĂ©dait pas d’alimentation gaz, et c’est la batterie rĂ©sidentielle qui serait la cause de l’explosion. ViebrockHaus, le constructeur de cette maison tĂ©moin, s’est fait une spĂ©cialitĂ© d’équiper ses maisons de systĂšmes solaires comprenant des panneaux photovoltaĂŻques en toiture, et des batteries rĂ©sidentielles pour optimiser la rĂ©utilisation de l’électricitĂ© produite. C’est cet Ă©quipement qui aurait explosĂ©.

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Les batteries LG, souvent mises en cause

Il semblerait que la batterie utilisĂ©e par Viebrockhaus, dans la maison tĂ©moin, Ă©tait de marque LG. Selon le site d’information NDR.de, le constructeur de maison individuelle aurait d’ores et dĂ©jĂ  pris des mesures de sĂ©curitĂ© en Ă©teignant toutes les batteries Ă©quipĂ©es du mĂȘme numĂ©ro de sĂ©rie, et en bridant le fonctionnement de toutes les batteries LG.

D’ailleurs, ce n’est pas la premiĂšre fois qu’un systĂšme de stockage du fabricant LG est mis en cause. Il y a quelques semaines, une autre batterie LG de 6 kWh a causĂ© l’incendie d’une maison Ă  Werne. Par le passĂ©, LG Energy Solution a reconnu des dĂ©fauts de fabrication, notamment d’un problĂšme de sĂ©paration des Ă©lectrodes pouvant causer des courts-circuits. Plusieurs campagnes de rappel ont eu lieu, notamment au moment de la construction de la maison tĂ©moin de Schönberg, entre 2020 et 2021.

Rappelons tout de mĂȘme que les incendies liĂ©s Ă  des batteries de stockage restent rarissimes. Selon une Ă©tude allemande, parue en octobre 2024, le risque d’incendie liĂ© Ă  une installation de stockage d’énergie reste extrĂȘmement faible, avec une probabilitĂ© de 0,0049 % C’est 50 fois plus faible que la probabilitĂ© de subir un incendie domestique « classique ».

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Pourquoi EDF a rĂ©alisĂ© plus de 11 milliards d’euros de bĂ©nĂ©fice en 2024 ?

EDF est au-devant de dĂ©fis colossaux pour les prochaines annĂ©es. Mais les rĂ©sultats exceptionnels de 2024 laissent penser que l’électricien parvient progressivement Ă  remonter la pente, aprĂšs des annĂ©es particuliĂšrement difficiles.

Luc RĂ©mont a dĂ» pousser un « ouf » de soulagement, en lisant le bilan comptable d’EDF, pour cette annĂ©e 2024. GrĂące Ă  la forme exceptionnelle de son parc nuclĂ©aire, Ă  une excellente production hydroĂ©lectrique et des Ă©nergies renouvelables toujours en hausse, EDF est parvenu Ă  produire 520 TWh d’électricitĂ© sur l’annĂ©e. En termes de production d’électricitĂ©, tous les voyants sont au vert, avec :

  • 41,3 TWh de hausse pour le nuclĂ©aire,
  • 21,7 TWh de hausse pour l’hydroĂ©lectricitĂ©,
  • 6,7 % de sa production d’origine solaire et Ă©olienne.

En parallĂšle, EDF peut se vanter de fournir au pays l’une des Ă©lectricitĂ©s les moins carbonĂ©es au monde, avec une intensitĂ© carbone de 30 gCO2/kWh, en baisse de 19 % par rapport Ă  2023.

L’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© marquĂ©e par des prix de marchĂ© de l’électricitĂ© nettement en baisse. Cette Ă©volution de prix a engendrĂ© une rĂ©duction du chiffre d’affaires d’EDF de 15,7 %. Ce chiffre d’affaires n’a donc atteint « que » 118,7 milliards d’euros. Pourtant, cela n’a pas empĂȘchĂ© l’électricien français de consolider un bĂ©nĂ©fice net de 11,4 milliards d’euros, soit 1,4 milliard d’euros de plus que l’annĂ©e derniĂšre.

Ces chiffres devraient faire les affaires du Premier ministre François Bayrou, puisque EDF va devoir verser pas loin de 2 milliards d’euros de dividendes Ă  son unique actionnaire : l’État. D’ailleurs, EDF ne devrait pas non plus Ă©chapper Ă  une rĂ©cente hausse des impĂŽts qui touche toutes les entreprises françaises dont les bĂ©nĂ©fices dĂ©passent les 3 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Cette hausse d’impĂŽt devrait rapporter Ă  l’État 480 millions d’euros supplĂ©mentaires.

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Tout n’est pas gagnĂ© pour autant

MalgrĂ© ces rĂ©sultats encourageants, pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, tout reste encore Ă  faire pour EDF. De nombreux dĂ©fis attendent l’électricien, Ă  commencer par les arrĂȘts de tranche de nombreux rĂ©acteurs du parc nuclĂ©aire, et par la premiĂšre visite de Flamanville en 2026. L’arrĂȘt de l’EPR permettra d’ailleurs d’en remplacer le couvercle de cuve.

Pour prĂ©parer l’avenir, les Ă©quipes d’EDF sont lancĂ©es dans un vĂ©ritable contre-la-montre pour Ă©tablir le budget des futurs EPR2, car le temps presse. Si le detailed design a Ă©tĂ© validĂ©, la dĂ©cision finale d’investissement devrait ĂȘtre prise durant le second semestre 2026, pour la pose de la premiĂšre pierre dĂšs 2027.

Enfin, la fin du dispositif de l’AccĂšs rĂ©gulĂ© Ă  l’électricitĂ© nuclĂ©aire historique (ARENH) est prĂ©vue pour le 31 dĂ©cembre 2025. Le mĂ©canisme de remplacement, qui n’a pas encore Ă©tĂ© fixĂ©, aura un impact trĂšs important sur les revenus d’EDF. Pour maintenir une situation financiĂšre acceptable, Luc RĂ©mont a rĂ©cemment dĂ©clarĂ© vouloir trouver de nouveaux consommateurs d’électricitĂ© Ă  hauteur de 150 TWh d’ici 2035.

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Le géant français des panneaux solaires Oscaro Power placé en liquidation judiciaire

Dans le marchĂ© de l’autoconsommation en plein essor, certains acteurs du solaire prospĂšrent tandis que d’autres vacillent, et finissent par tomber. C’est le cas d’Oscaro Power, dont l’aventure s’achĂšve (dĂ©jĂ ) avec une liquidation judiciaire prononcĂ©e fin janvier.

La sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la vente de kits solaires, Oscaro Power, aura tenu prĂšs de quatre ans sur le marchĂ©. MalgrĂ© des dĂ©buts prometteurs en 2021, elle a Ă©tĂ© mise en liquidation judiciaire le 31 janvier dernier. Depuis plusieurs mois, cette issue planait autour de l’entreprise alors qu’elle devenait incapable d’honorer les commandes et de rembourser ses clients, qui se retrouvent dĂ©sormais dans l’incertitude la plus totale.

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Des problĂšmes logistiques et matĂ©riels ?

La situation rĂ©sulte clairement des difficultĂ©s Ă  la fois financiĂšres et opĂ©rationnelles subies par l’entreprise. Cependant, l’annĂ©e derniĂšre, le fondateur Pierre-NoĂ«l Luiggi avait fourni d’autres explications pour justifier les retards dans les livraisons et les remboursements. Il avait notamment pointĂ© un souci dans la mise en place d’une nouvelle chaĂźne logistique, problĂšme qui aurait Ă©galement affectĂ© d’autres sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes. « Comme d’autres acteurs du solaire, on a d’abord souffert, Ă  partir de juin 2023, de la rĂ©organisation de la distribution en Europe des panneaux photovoltaĂŻques de nos fabricants chinois », avait-il expliquĂ©. Il Ă©voquait aussi un retard de plusieurs mois dans le dĂ©ploiement d’un nouveau logiciel interne. Des excuses auxquelles bon nombre ont cependant eu du mal Ă  croire sachant qu’Oscaro.com — une autre propriĂ©tĂ© Luiggi spĂ©cialisĂ©e dans la vente de piĂšces dĂ©tachĂ©es pour autos — avait dĂ©jĂ  frĂŽlĂ© la faillite en 2018.

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Et les clients dans tout cela ?

Du cĂŽtĂ© des clients, les plaintes se sont multipliĂ©es depuis 2023 concernant les produits non livrĂ©s et les remboursements. Ceux concernĂ©s sont dĂ©sormais appelĂ©s Ă  se mobiliser en dĂ©posant une dĂ©claration de crĂ©ance auprĂšs du liquidateur judiciaire d’ici fin mars. Dans une rĂ©cente publication, le Groupement des particuliers producteurs d’électricitĂ© photovoltaĂŻque (GPPEP) a affirmĂ© vouloir apporter son aide Ă  ces personnes.

Si les clients sont les premiĂšres victimes de la situation, le secteur du photovoltaĂŻque, et en particulier le marchĂ© de l’autoconsommation, pourrait Ă©galement en subir les consĂ©quences. Une rĂ©duction de la confiance des consommateurs est effectivement Ă  redouter. C’est un « coup portĂ© au dĂ©veloppement et Ă  l’image des Ă©nergies renouvelables » dĂ©plore d’ailleurs le GPPEP.

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Test interrupteur connecté Wifi Tongou : un rapport qualité/prix redoutable !

L’un des meilleurs moyens de gĂ©rer sa consommation Ă©lectrique serait de rendre pilotables les appareils non pilotables. D’apparence impossible, cette mission est pourtant rendue possible par un interrupteur connectĂ© qui s’installe dans un tableau Ă©lectrique. Nous avons testĂ© un modĂšle de la marque chinoise Tongou vendue Ă  prix trĂšs abordable. Mais que vaut-il vraiment ? Voici notre avis Ă©clairĂ© sur la question. 

Si l’optimisation d’équipements rĂ©cents tels que des chauffe-eau ou des radiateurs est relativement simple grĂące Ă  leurs nombreuses fonctions de pilotage, il en va autrement pour tous les Ă©quipements de plus de 20 ans. Ce n’est cependant pas une raison de les jeter ! Il est possible de les associer Ă  des dispositifs connectĂ©s qui permettront un contrĂŽle prĂ©cis Ă  distance, et mĂȘme une mesure de leur consommation Ă©lectrique. C’est la raison d’ĂȘtre de ce petit interrupteur connectĂ© de la marque Tongou. DestinĂ© Ă  ĂȘtre installĂ© dans un tableau Ă©lectrique, il rend pilotable n’importe quel appareil, pourvu qu’il dispose d’une alimentation Ă©lectrique. Sur le papier, ce type d’appareil est idĂ©al pour piloter des appareils rudimentaires comme des chauffe-eau ou des pompes. Mais qu’en est-il dans la rĂ©alitĂ© ?

Pourquoi installer un interrupteur connecté ?

L’interrupteur connectĂ© Ă  installer dans un tableau Ă©lectrique peut rĂ©pondre Ă  deux besoins principaux, Ă  savoir :

  • Piloter un appareil branchĂ© en direct sur le tableau,
  • Piloter un circuit Ă©lectrique entier, de prises de courant ou d’éclairage.
  • S’il est Ă©quipĂ© d’un compteur d’énergie, il permet de consulter les statistiques de consommation.

Il conviendra ainsi parfaitement pour optimiser le fonctionnement d’un chauffe-eau non programmable, une pompe ou mĂȘme un systĂšme d’éclairage extĂ©rieur. Le modĂšle testĂ© pouvant relever la consommation Ă©lectrique, on pourra tout simplement le positionner sur un circuit de prises de courant pour en connaĂźtre la consommation, et pouvoir le couper automatiquement, par exemple, la nuit.

Dans notre cas, celui-ci va servir Ă  piloter un circuit composĂ© d’un unique radiateur de salle de bain qui n’est pas programmable.

PrĂ©sentation de l’appareil

L’appareil du jour est donc un interrupteur connectĂ© Wifi du fabricant chinois Tongou, modĂšle TO-Q-SY1-JWT. Son calibre est de 16A pour une plage de tension de 90 Ă  240 V. Il s’adapte Ă  un tableau Ă©lectrique classique en se clipsant sur un rail DIN.

À l’ouverture de la boĂźte, on trouve donc l’appareil, et une petite notice dĂ©pliante. La façade noire de l’interrupteur le distingue d’un disjoncteur classique, et lui donne une apparence plus flatteuse qu’à l’accoutumĂ©e. NĂ©anmoins, en comparaison Ă  un disjoncteur rĂ©cent, comme le modĂšle Legrand de la photo, l’interrupteur Tongou pĂȘche en termes de qualitĂ© de finition et surtout en facilitĂ© de branchement. Alors que les bornes automatiques sont dĂ©sormais presque incontournables, il faudra sortir le tournevis pour brancher le Tongou. NĂ©anmoins, on apprĂ©cie la prĂ©sence d’un schĂ©ma Ă©lectrique de l’appareil sur son flanc, indiquant notamment un neutre continu. La longueur Ă  dĂ©nuder pour les fils est Ă©galement indiquĂ©e.

L’interrupteur connectĂ© testĂ© existe en deux dĂ©clinaisons : une version Wi-Fi et une version Zigbee. Le modĂšle Zigbee sera idĂ©al pour mettre en place tout un Ă©cosystĂšme domotique, mais nĂ©cessite d’avoir un bridge permettant de faire le lien entre le protocole dĂ©diĂ© et le Wi-Fi. Ici, nous avons optĂ© pour le modĂšle Wi-Fi par simplicitĂ©.

La notice est succincte, mais suffisante. La façade noire est plutÎt flatteuse. Il faudra sortir le tournevis pour effectuer les raccordements. L'interrupteur tongou comparé à un disjoncteur Legrand.

Installation et mise en route

Avant de commencer l’installation, il est important de noter que l’appareil testĂ© n’est pas un dispositif de sĂ©curitĂ©, mais un simple interrupteur. Ainsi, il est indispensable de le brancher derriĂšre un disjoncteur de mĂȘme calibre, adaptĂ© au nombre de prises, de points d’éclairage, ou d’appareils Ă  protĂ©ger. Dans notre cas, le disjoncteur et l’interrupteur seront dĂ©diĂ©s Ă  un seul et unique radiateur de 500 W, ce qui est donc largement suffisant.

Pour peu que l’on soit un peu bricoleur, l’installation est d’une grande simplicitĂ©. AprĂšs avoir coupĂ© le courant pour sĂ©curiser le tableau Ă©lectrique, il suffit de clipser l’interrupteur sur le rail DIN. Ensuite, au moyen de 2 fils rigides (non torsadĂ©s) de section adaptĂ©e Ă  vos Ă©quipements, il suffit de relier les bornes de sortie du disjoncteur et les bornes d’entrĂ©e de l’interrupteur connectĂ©, qui se situent en partie haute. Les fils Ă©lectriques de votre rĂ©seau de prises ou de votre Ă©quipement pourront ĂȘtre reliĂ©s Ă  la sortie de l’interrupteur connectĂ©.

Une fois que vous avez vérifié le bon serrage de toutes vos connexions, vous pouvez réenclencher le courant.

Le schéma de principe de l'appareil est inscrit sur la tranche. L'interrupteur s'intÚgre parfaitement au tableau.

Installation de l’application

Vous vous en doutez, nous ne sommes ici qu’à la moitiĂ© de l’installation. Il s’agit dĂ©sormais de le paramĂ©trer. Pour cela, il est nĂ©cessaire de tĂ©lĂ©charger l’application Smart Life en scannant le QR code de la notice, puis de cliquer sur « ajouter un appareil ». Il ne vous reste plus qu’à appuyer 5 secondes sur le bouton On/Off de l’interrupteur pour que l’ensemble soit synchronisĂ©.

L’application Smart Life est plutĂŽt bien conçue, et aussi bien adaptĂ©e Ă  la crĂ©ation d’une simple programmation qu’à la mise en place de scĂ©narios plus complexes. Ici, nous avons choisi de mettre en place une programmation journaliĂšre.

Pour installer l'app, il suffit de scanner le QR code de la notice. Écran d'accueil de l'application Smart Life.

Zoom sur l’application Smart Life

Il faut bien l’admettre, l’application Smart Life remplit bien son rĂŽle. À la fois simple et pratique, elle nĂ©cessite un temps d’adaptation, mais celui-ci est relativement court, surtout si on se prend au jeu et qu’on essaie d’optimiser son utilisation. On regrettera simplement quelques dĂ©tails, Ă  commencer par l’encart publicitaire qui vient se glisser parfois sur l’écran d’accueil.

D’autre part, quand on souhaite ouvrir ou fermer Ă  distance l’interrupteur connectĂ©, le fait de cliquer sur le bouton en question ne suffit pas : une bulle s’ouvre pour nous demander « si le circuit est sĂ»r pour l’allumage ». Ce message d’alerte n’apparaĂźt cependant pas quand on contrĂŽle l’interrupteur directement depuis l’écran d’accueil de l’application.

L'Ă©cran d'accueil est plutĂŽt agrĂ©able. Écran de contrĂŽle de l'interrupteur connectĂ©. Il est possible d'en suivre la consommation Ă©lectrique.

Utilisation au quotidien

À l’utilisation, l’interrupteur connectĂ© permet non seulement d’optimiser le fonctionnement du radiateur, mais Ă©galement de mesurer la quantitĂ© d’électricitĂ© consommĂ©e. L’appareil mesure, en effet, la puissance, la tension et le courant en temps rĂ©el. Cet outil permet d’avoir un regard prĂ©cis sur la consommation de l’appareil et de l’optimiser au besoin. Question compatibilitĂ©, l’interrupteur connectĂ© Tongou est compatible avec Alexa et Google Home. En revanche, Home Kit n’est pas disponible.

Dans les avis de l’interrupteur connectĂ©, un utilisateur a relevĂ© un problĂšme d’appairage en cas de coupure de courant. Nous avons donc simulĂ© une coupure de courant Ă  plusieurs reprises au niveau du disjoncteur amont, ainsi qu’au niveau de la box internet. Dans notre cas, l’interrupteur s’est reconnectĂ© au rĂ©seau Wi-Fi sans aucun problĂšme, et plutĂŽt rapidement.

Notre avis

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