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La course Ă  l’hydrogĂšne naturel est lancĂ©e dans le sud-ouest de la France

L’hydrogĂšne naturel n’en finit plus de faire parler de lui. Issu des entrailles de notre Terre, potentiellement productible sur notre propre sol, et non-Ă©metteur de gaz Ă  effet de serre, son exploration devient un vĂ©ritable enjeu pour la France. Et, toute derniĂšre nouvelle sur ce sujet foisonnant : c’est dans le Sud-Ouest que deux permis d’exploration ont Ă©tĂ© attribuĂ©s.

RĂ©capitulons. Le 11 dĂ©cembre 2023, Emmanuel Macron annonce que l’hydrogĂšne naturel, aussi appelĂ© « hydrogĂšne blanc », peut devenir une opportunitĂ© pour notre pays ; il dĂ©clare : « La France peut devenir un pays pionner dans l’exploitation de cette ressource ». Dans la foulĂ©e, est annoncĂ©e la dĂ©couverte possible d’un Ă©norme gisement dans le puits de Folschviller en Moselle ; le volume rĂ©cupĂ©rable serait de l’ordre de grandeur de la totalitĂ© de la consommation mondiale annuelle d’hydrogĂšne, Ă  savoir 60 millions de tonnes.

Plus rĂ©cemment, une Ă©tude du Helmhotlz Centre for Geosciences en Allemagne, publiĂ©e en 2025, indique que la ressource pourrait ĂȘtre plus importante que prĂ©vu, et, surtout, que l’hydrogĂšne naturel pourrait ĂȘtre produit par les processus naturels de maniĂšre plus abondante dans les montagnes. C’est dans cette lignĂ©e que nous apprenons que des permis d’exploration ont Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  proximitĂ© des PyrĂ©nĂ©es.

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Un potentiel réel ou un mirage ? Pour le savoir, il faut explorer

Dans un communiquĂ© de presse du 31 mars, la sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e 45-8 Energy annonce, en effet, que deux Permis exclusifs de recherche (PER) lui ont Ă©tĂ© accordĂ©s, ainsi qu’à son partenaire Storengy (filiale d’Engie), pour rechercher l’hydrogĂšne naturel. Le PER dit « Morensin », au nord de Bayonne reprĂ©sente une surface de 691 kmÂČ, tandis que le PER « Grand rieu », Ă  l’ouest de Pau, reprĂ©sente une surface de 266 kmÂČ.

Ces PER permettront de mieux connaĂźtre les caractĂ©ristiques gĂ©ologiques des deux zones, et ainsi, d’évaluer le potentiel en hydrogĂšne naturel. Pour un domaine Ă©mergent, pour lequel nous entendons beaucoup d’annonces, nous ne pouvons que souhaiter en savoir plus sur le potentiel rĂ©el de cette source d’énergie nouvelle, et donc la rĂ©alitĂ© de ses perspectives vis-Ă -vis de notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique et de la dĂ©carbonation.

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Stockage d’électricitĂ© : ce pays d’Europe va construire une STEP aussi puissante que celle de Grand Maison en France

Elle devrait afficher la mĂȘme puissance que notre fleuron national : la station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) de Grand’Maison. La future station de pompage-turbinage du Loch Earba, dont le permis de construire vient d’ĂȘtre approuvĂ©, devrait jouer un grand rĂŽle pour le rĂ©seau Ă©lectrique du Royaume-Uni qui souffre de perturbations frĂ©quentes.

Elle pourra alimenter 1,4 million de foyers Ă©cossais pendant 22 heures Ă  pleine puissance. La future plus grande STEP du Royaume-Uni vient de faire un pas de plus vers sa mise en service, avec l’obtention du permis de construire. Cette station de pompage-turbinage, qui sera implantĂ©e au Loch Earba, affichera une puissance de 1,8 GW pour une capacitĂ© de stockage de 40 GWh. Au total, elle devrait demander 6 Ă  7 ans de travaux et nĂ©cessiter la crĂ©ation de 500 emplois.

DĂ©sormais, les entreprises Gilkes Energy et SSE Renewables ont la lourde tĂąche de trouver les financements nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre du projet. Pour faciliter cette dĂ©marche, les deux entreprises ont recours au Cap and floor, un mĂ©canisme financier mis en place par le gouvernement britannique, et dĂ©diĂ© au stockage d’électricitĂ© de longue durĂ©e. Ce systĂšme garantit aux porteurs de projet un revenu minimal et limite le revenu maximal afin de les protĂ©ger des fortes fluctuations du marchĂ© de l’électricitĂ©.

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Le stockage d’électricitĂ©, Ă©lĂ©ment incontournable d’un rĂ©seau Ă©lectrique dĂ©sĂ©quilibrĂ©

Cette STEP pourrait ne pas ĂȘtre la seule, car le Royaume-Uni cherche Ă  fortement dĂ©velopper ses capacitĂ©s de stockage d’énergie. Avec le dĂ©veloppement massif des parcs Ă©oliens offshore au large de l’Écosse, le rĂ©seau Ă©lectrique se retrouve fortement dĂ©sĂ©quilibrĂ©, avec une grande part de la production au nord du pays et la majoritĂ© de la consommation au sud. L’Écosse possĂšde, en effet, 17,8 GW de capacitĂ© de production installĂ©e pour des besoins limitĂ©s Ă  4 GW du fait de ses 5,4 millions d’habitants.  Du fait de cette situation, le rĂ©seau atteint parfois ses limites, notamment Ă  cause de certaines portions sous-dimensionnĂ©es du rĂ©seau Ă©lectrique entre l’Écosse et l’Angleterre. Ainsi, les Ă©oliennes doivent ĂȘtre bridĂ©es tandis que des centrales Ă  gaz sont allumĂ©es dans le sud du pays.

Le développement de moyens de stockage, que ce soit grùce à des batteries ou des STEP, permettrait de limiter ce phénomÚne en redistribuant la production électrique de maniÚre plus homogÚne.

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Pourquoi cette grosse batterie domestique risque de ne jamais arriver en France

Entre capacitĂ© Ă©levĂ©e, installation facile, et prix raisonnable, la nouvelle batterie du fabricant Nature’s Generators, dont la commercialisation est imminente, pourrait bien devenir un best-seller. À condition qu’elle arrive en Europe ! Pour l’instant rĂ©servĂ©e au marchĂ© amĂ©ricain, elle illustre un marchĂ© des batteries domestiques en pleine explosion.

A priori, la batterie MyGrid 10K, de chez Nature’s Generator, a de quoi sĂ©duire. Au programme, on retrouve prĂšs de 10,5 kWh de capacitĂ© et un systĂšme plug-and-play qui facilite son installation. Elle est capable de dĂ©livrer une puissance de 10 kW grĂące Ă  son onduleur dĂ©diĂ©, et peut ĂȘtre couplĂ©e Ă  une installation solaire pouvant atteindre 12 kWc de puissance.

Outre sa facilitĂ© d’installation, la batterie se distingue par le choix de la technologie LiFePO4, qui autorise jusqu’à 6 000 cycles de chargement et dĂ©chargement. Elle peut ĂȘtre connectĂ©e Ă  un rĂ©seau ou fonctionner de maniĂšre autonome.

Une installation grandement facilitée

Selon le fabricant, l’installation de la MyGrid 10K ne nĂ©cessite pas de travaux, tant pour sa mise en place que pour son branchement. Elle se destine donc aussi bien pour les propriĂ©taires que pour les locataires. Les deux Ă©lĂ©ments qui la composent, Ă  savoir l’onduleur (69 kg) et la batterie (97 kg) peuvent s’empiler pour gagner en place. L’écran LCD intĂ©grĂ© permet de suivre en direct les niveaux de batterie et la consommation d’énergie. Selon le fabricant, la batterie peut mĂȘme ĂȘtre installĂ©e dans un vĂ©hicule de loisir.

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Toujours pas pour la France ?

Cependant, malgrĂ© un tarif attractif de 5 999,99 $ (5 283 € au cours actuel) pour 10,5 kWh de stockage, elle ne devrait pas arriver sur le sol français, et ne fonctionne qu’avec une frĂ©quence de 60 Hz. D’ailleurs, ce Nature’s Generator ne serait pas le premier fabricant de systĂšmes de stockage rĂ©sidentiels Ă  snober la France, qui reprĂ©sente un tout petit marchĂ©. Et pour cause, seul 2 % des maisons de l’Hexagone sont Ă©quipĂ©es de centrales solaires avec batteries, la faute Ă  un tarif de l’électricitĂ© relativement peu Ă©levĂ©.

La situation pourrait tout de mĂȘme changer dans les annĂ©es Ă  venir, Ă  mesure que les systĂšmes de stockage deviennent de plus en plus abordables. Pour l’instant, Ă  part Nature’s Generator, personne ne parvient Ă  faire mieux que Tesla et son Powerwall 3 Ă  7 400 € en Italie pour 13,5 kWh. Mais le marchĂ© se dĂ©veloppe de jour en jour, avec les propositions de Enphase (5 kWh pour 3 800 €), Anker Solix et ses 2,688 kWh pour 1799 € ou encore Hoymiles avec sa batterie plug-and-play de 2,2 kWh disponible Ă  seulement 900 € !

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Pourquoi notre électricité est plus taxée que celle destinée à produire du kérosÚne « vert »

Alors que la dĂ©carbonation repose en grande partie sur l’électrification des usages, une incohĂ©rence majeure demeure dans la fiscalitĂ© Ă©nergĂ©tique actuelle : l’électricitĂ© que nous utilisons au quotidien pour le chauffage, la cuisson ou la mobilitĂ©, est bien plus taxĂ©e celle servant Ă  la production de carburants synthĂ©tiques, ou e-fuels, destinĂ©s Ă  l’aviation, relĂšve le chercheur Jean-Baptiste Jarin.

Le chercheur Jean-Baptiste Jarin relĂšve une contradiction sur la taxation d’une mĂȘme Ă©lectricitĂ© dirigĂ©e vers nos maisons et celle pour produire les e-fuels. Selon son analyse, publiĂ©e dans un article le 11 fĂ©vrier 2025, le prix final de l’électricitĂ© pour un mĂ©nage français atteint en moyenne 27 centimes d’euros le kilowattheure (c€/kWh). En face, les futurs e-fuels d’origine renouvelable (produits via Ă©lectrolyse et synthĂšse Ă  partir de CO₂) ne seraient taxĂ©s qu’à hauteur de 9 c€/kWh lorsqu’ils sont destinĂ©s au transport aĂ©rien. Cet Ă©cart d’un facteur trois vient en grande partie de la fiscalitĂ© appliquĂ©e Ă  chaque Ă©nergie.

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Exemptions de taxes pour le secteur aérien

L’électricitĂ© est soumise Ă  une combinaison de charges : TVA (5,5 % Ă  20 % selon les cas), contribution au service public de l’électricitĂ© (CSPE) et coĂ»ts d’acheminement. Cette structure tarifaire rĂ©sulte d’une logique historique de financement des rĂ©seaux.

À l’inverse, les e-fuels, bien que trĂšs Ă©nergivores Ă  produire (rendement global infĂ©rieur Ă  20 % depuis l’électricitĂ© initiale consommĂ©e) sont aujourd’hui peu, voire pas taxĂ©s. Le secteur aĂ©rien bĂ©nĂ©ficie d’exemptions fiscales : absence de taxe sur le kĂ©rosĂšne, exonĂ©ration de TVA sur les vols internationaux et incitations pour l’incorporation de carburants dits « durables », mĂȘme si ceux-ci peuvent ĂȘtre issus de sources fossiles requalifiĂ©es (comme les carburants synthĂ©tiques utilisant du gaz fossile avec captage de CO₂).

Selon le chercheur, ce traitement diffĂ©renciĂ© rĂ©vĂšle une hiĂ©rarchisation implicite des usages : les usages dits primaires (logement, alimentation, mobilitĂ© quotidienne) sont davantage taxĂ©s que les usages tertiaires (loisirs, aviation) et rĂ©servĂ©s aux plus riches, qui va Ă  l’encontre d’une transition juste. Il appelle Ă  une rĂ©vision des grilles tarifaires et fiscales, fondĂ©e sur la valeur sociale et climatique des usages plutĂŽt que sur leur poids Ă©conomique ou historique.

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L’électricitĂ© bas-carbone souvent trĂšs taxĂ©e

Au moment oĂč l’Union europĂ©enne rĂ©vise sa directive sur la taxation de l’énergie, cette asymĂ©trie devrait y ĂȘtre au cƓur. À dĂ©faut, la fiscalitĂ© pourrait freiner l’électrification des usages pourtant les plus sobres, tout en subventionnant des filiĂšres Ă©mergentes Ă  faible efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et dont on peut en partie se passer. Cette diffĂ©rence de taxation avait Ă©tĂ© relevĂ©e par l’Observatoire de l’industrie Ă©lectrique : l’électricitĂ© bas-carbone est souvent grandement taxĂ©e relativement Ă  sa faible Ă©mission de CO2.

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Feu vert pour la conversion au gaz de la centrale au charbon de Saint-Avold

L’AssemblĂ©e nationale a votĂ©, lundi 7 avril, la reconversion de la centrale Ă  charbon de Saint-Avold (Moselle), derniĂšre de ce genre en France, avec Cordemais.

FermĂ©e en 2022 puis relancĂ©e face Ă  la crise Ă©nergĂ©tique provoquĂ©e par la guerre en Ukraine, la centrale Émile-Huchet poursuit sa production, mais avec une nouvelle Ă©nergie fossile, le gaz. Exit le charbon, la production d’électricitĂ© Ă  partir de gaz est lĂ©gĂšrement moins Ă©mettrice de gaz Ă  effet de serre. PropriĂ©tĂ© de GazelEnergie, filiale du milliardaire tchĂšque Daniel KƙetĂ­nskĂœ qui fait notamment fortune sur ces centrales si polluantes, le site s’apprĂȘte Ă  tourner la page du charbon avec une reconversion estimĂ©e Ă  110 millions d’euros prĂ©vue pour l’étĂ© 2026. Le texte adoptĂ©, soutenu par le gouvernement Bayrou, lĂšve les obstacles lĂ©gislatifs qui freinaient ce chantier industriel. Comme le soulignent Les Échos, « 500 emplois directs et indirects sont concernĂ©s par l’avenir du site »​.

Pourtant, le choix du gaz reste un compromis. Si le biogaz fait figure de solution plus verte, le gaz dit naturel, Ă©nergie fossile, reste surprenant. Pourquoi continuer Ă  faire fonctionner une moyenne de 125 mĂ©gawatts (MW) sur l’annĂ©e 2025 Ă  une telle intensitĂ© carbone ?

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Une reconversion du fossile vers un fossile légÚrement moins polluant

Les dĂ©putĂ©s Ă©cologistes se sont abstenus, estimant qu’« il n’est pas aisĂ© de voter un projet qui continue Ă  miser sur des Ă©nergies fossiles »​. Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a reconnu la difficultĂ© de sa reconversion. L’annonce acte aussi l’abandon de la reconversion Ă  la biomasse, Ă©voquĂ©e par Emmanuel Macron en 2023. Selon l’AFP, le biogaz reprĂ©sentait en 2024 Ă  peine 3,2 % de la consommation française de gaz, malgrĂ© une hausse de 27 % de sa production​. Les projets peinent Ă  Ă©merger, freinĂ©s par la rĂ©vision des tarifs d’achat et le manque de soutiens publics.

L’exemple de la reconversion de Saint-Avold montre la lenteur de la fermeture des centrales fossiles pour la production d’électricitĂ©. Elles deviendront de moins en moins incontournables, leur atout Ă©tant la pilotabilitĂ©, avec l’avĂšnement des flexibilitĂ©s.

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Les capacités de stockage par batterie de la Chine sont démoniaques

La Chine installe des capacitĂ©s de production solaires et Ă©oliennes Ă  une vitesse impressionnante. Et pour soutenir ce dĂ©ploiement, elle multiplie aussi ses capacitĂ©s de stockage de l’électricitĂ©. Par batterie, notamment.

L’annĂ©e derniĂšre, la Chine a dĂ©ployĂ© plus de moyens de production d’électricitĂ© renouvelable que jamais auparavant. Pas moins de 278 gigawatts (GW) de solaire et 80 GW d’éolien. De quoi porter ses parcs respectivement Ă  prĂšs de 887 GW et 520 GW. Pour comparaison, les États-Unis se prĂ©valaient en 2023, de seulement 139 GW de solaire. RĂ©sultat, la Chine a d’ores et dĂ©jĂ  atteint son objectif 2030 en matiĂšre de puissance renouvelable installĂ©e. Et en 2024, selon les derniers chiffres de l’Agence internationale pour les Ă©nergies renouvelables (Irena), le pays, Ă  lui seul, a contribuĂ© Ă  hauteur de prĂšs de 65 % Ă  la capacitĂ© totale de production d’énergies renouvelables nouvellement installĂ©e dans le monde !

On comprend facilement pourquoi il devenait urgent pour la Chine de moderniser son systĂšme Ă©lectrique. Un plan triennal allant dans ce sens a Ă©tĂ© rendu public l’étĂ© dernier. L’investissement devrait ĂȘtre de prĂšs de 90 milliards de dollars pour cette annĂ©e 2025. Notamment pour tirer des lignes Ă©lectriques Ă  trĂšs haute tension ou pour raccorder les panneaux solaires installĂ©s en toiture.

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En Chine, du solaire, de l’éolien et du stockage massif

En parallĂšle, la Chine a massivement augmentĂ© ses capacitĂ©s de stockage. Rappelons que le pays possĂšde plus de 50 GW de stockage Ă  grande Ă©chelle par pompage-turbinage. Mais le secteur qui explose depuis 2023, c’est celui que l’Administration nationale de l’énergie (ANE) nomme « stockage de nouveaux types ». La catĂ©gorie inclut des technologies Ă©mergentes comme le stockage par air comprimĂ©. Mais aussi les batteries. DĂ©jĂ  en 2023, la Chine avait installĂ© plus de 31 GW de ces nouveaux stockages. Presque 4 fois plus qu’en 2022.

Un nouveau rapport rĂ©vĂšle aujourd’hui que la tendance s’est poursuivie en 2024. Au total, 515 nouvelles centrales de stockage par batterie ont Ă©tĂ© mises en service dans le pays. L’équivalent de 37 GW installĂ©s. De quoi presque doubler les capacitĂ©s de stockage de la Chine, sur la composante puissance. Et porter Ă  prĂšs de 70 GW la capacitĂ© des nouveaux systĂšmes de stockage dans le pays. Le Conseil chinois de l’électricitĂ© (CEC) espĂšre dĂ©sormais dĂ©passer les 100 GW cette annĂ©e.

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Des batteries, certes, mais pour quoi faire ?

Les chiffres montrent par ailleurs que l’évolution se fait vers des systĂšmes centralisĂ©s de grande taille. Les batteries de plus de 100 mĂ©gawatts (MW) ont en effet reprĂ©sentĂ© prĂšs des trois quarts de celles installĂ©es dans le pays en 2024. Le rĂ©sultat, notamment, d’une politique obligeant les entreprises du secteur des Ă©nergies renouvelables Ă  intĂ©grer une certaine capacitĂ© de stockage Ă  tous leurs nouveaux projets, qu’ils soient solaires ou Ă©oliens. Pas toujours avec des consĂ©quences positives.

Il semblerait en effet que 4/5 des batteries chinoises ne fonctionnent pas plus de 10 % du temps ! Et avec 70 000 nouvelles entreprises lancĂ©es l’an dernier, le marchĂ© pourrait bien avoir Ă  affronter une pĂ©riode de surcapacitĂ©. L’espoir, tout de mĂȘme, c’est que l’ensemble production d’énergies renouvelables et batteries parvienne Ă  rĂ©pondre Ă  la totalitĂ© de la croissance de la demande Ă©nergĂ©tique chinoise en 2025. Laissant entrevoir un pic des Ă©missions dans le pays !

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Ce porte-conteneur Ă  voile français cherche ses futurs co-armateurs, et ce sera peut-ĂȘtre vous

Il existe de nombreux projets de cargo Ă©quipĂ©s de voiles pour rĂ©duire, voire Ă©liminer, leur consommation de carburant fossile. Mais peu de ces projets se concrĂ©tisent encore. Pour Windcoop, c’est dorĂ©navant chose faite ! Et mieux encore : vous pouvez en ĂȘtre en partie propriĂ©taire.

Ce petit porte-conteneur hybride voile/diesel pourra transporter 2 500 tonnes ou encore 210 EVP, c’est-Ă -dire le volume correspondant Ă  210 conteneurs Ă©quivalents vingt pieds. Il mesurera un peu plus de 90 mĂštres de long, et pourra naviguer en moyenne Ă  9 nƓuds (soit un peu moins de 17 km/h). Il sera affectĂ© Ă  une liaison directe entre l’üle de Madagascar et la France, plus prĂ©cisĂ©ment entre les ports de Tamatave, Diego Suarez, Majunga et Marseille. Et il a une particularitĂ© que les autres cargos n’ont pas : il sera Ă©quipĂ© de trois grandes voiles rigides de 350 mÂČ, qui lui permettront de rĂ©duire de 60 % sa consommation de carburant fossile et ses Ă©missions de CO2.

Windcoop vient de nous annoncer que c’est fait : la sociĂ©tĂ© vient de passer commande du navire auprĂšs du chantier naval RMK Marine, en Turquie. Il sera mis Ă  l’eau en 2027, si le planning et tenu, et son coĂ»t total sera de 28,5 millions d’euros.

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Intégrer le transport maritime dans une communauté citoyenne

Wincoop est une coopĂ©rative basĂ©e Ă  Lorient, crĂ©Ă©e en 2022, Ă  l’initiative de plusieurs sociĂ©tĂ©s. Tout d’abord, ZĂ©phyr & BorĂ©e, cette sociĂ©tĂ© qui a construit le navire spĂ©cialisĂ© CanopĂ©e, destinĂ© Ă  transporter la fusĂ©e Ariane entre l’Europe et la Guyane, en tirant profit des vents. Sont Ă©galement Ă  l’origine du projet les sociĂ©tĂ©s Enercoop et Arcadie. Le navire transportera des marchandises pour Arcadie (Ă©pices Cook), pour Valrhona (chocolatier), Prova (vanille), Ethiquable et le groupe CafĂ©s Richard.

Et mieux encore, du fait du fonctionnement en SociĂ©tĂ© coopĂ©rative d’intĂ©rĂȘt collectif, chacun peut prendre une part dans le projet. Windcoop propose ainsi aux citoyens qui le souhaitent d’acquĂ©rir des parts, Ă  partir de 100 €, et participer ainsi aux dĂ©cisions au sein d’une communautĂ© constituĂ©e de 1 600 sociĂ©taires. Si vous ĂȘtes sĂ©duits par ce concept, et que vous voulez en savoir plus, sur les modalitĂ©s pratiques et les risques financiers, une seule adresse : le site de la coopĂ©rative.

Du financement, Windcoop en aura manifestement besoin, car ses projets sont multiples : investir dans un deuxiĂšme navire pour assurer une frĂ©quence mensuelle entre Madagascar et la France, mais aussi mettre en place de nouvelles lignes, dans l’OcĂ©an Indien, au travers de l’Atlantique ou entre la France et l’Afrique de l’Ouest.

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Giga usine de panneaux solaires dans le sud de la France : les travaux vont pouvoir commencer

Le futur mastodonte français de la production de panneaux solaires se concrĂ©tise de plus en plus. La future usine, qui devrait ĂȘtre implantĂ©e Ă  Fos-sur-Mer, vient d’obtenir toutes les autorisations nĂ©cessaires au dĂ©marrage des travaux. 

Les choses sĂ©rieuses vont pouvoir commencer, du cĂŽtĂ© de Fos-sur-Mer. Les autoritĂ©s viennent de dĂ©livrer le permis de construire et les autorisations environnementales de ce qui devrait devenir l’une des plus grandes usines de production de panneaux photovoltaĂŻques d’Europe. Cette Ă©tape marque ainsi le dĂ©but des phases de construction du projet. DĂ©sormais, il va falloir s’atteler Ă  l’amĂ©nagement des 45 hectares du site, ainsi qu’au dĂ©marrage des travaux qui devrait avoir lieu entre 2025 et 2026. Si tout se passe comme prĂ©vu, les lignes de production devraient sortir leurs premiers panneaux d’ici la fin 2027.

CARBON, usine de tous les superlatifs

Le site de CARBON devrait compter pas moins de 290 000 mÂČ d’infrastructures dĂ©diĂ©es Ă  la production de lingots, de cellules et de wafers. Au total, ce sont 5 GWc de production qui sont espĂ©rĂ©s Ă  l’horizon 2028, soit l’équivalent de 10 millions de panneaux par an. Le site devrait gĂ©nĂ©rer 3 000 emplois directs, et 9 000 emplois indirects.

Les gigafactory, seul moyen de concurrencer la production photovoltaĂŻque chinoise ?

Sur les derniĂšres annĂ©es, le secteur français du photovoltaĂŻque affichait une santĂ© plus que morose. Les fabricants historiques comme Photowatt, Systovi ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, faute de pouvoir rivaliser avec les prix pratiquĂ©s par l’industrie chinoise. MĂȘme l’Allemagne est concernĂ©e, puisque SolarWatt a dĂ» fermer son usine de Dresde.

Pour rivaliser avec les standards chinois de production, la solution semble ĂȘtre la crĂ©ation de vastes usines, permettant ainsi des Ă©conomies d’échelle. Outre la sociĂ©tĂ© Carbon et son site de Fos-sur-Mer, c’est la mĂȘme direction qui est prise par HoloSolis, en Moselle. L’entreprise vient, elle aussi, d’obtenir le permis de construire et les autorisations environnementales pour la crĂ©ation d’une usine capable de produire 10 millions de panneaux solaires par an. Celle-ci devrait sortir de terre en 2026, et employer 1 900 salariĂ©s.

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Relancer l’énergie nuclĂ©aire en Allemagne : pourquoi ce n’est plus une idĂ©e farfelue

Dans un contexte de hausse permanente des besoins Ă©nergĂ©tiques, et face aux difficultĂ©s inhĂ©rentes au dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables, l’idĂ©e paraĂźt de moins en moins farfelue.

Ce serait un virage historique pour l’Allemagne. Suite Ă  la catastrophe de Fukushima, le pays avait dĂ©cidĂ© de tourner le dos au nuclĂ©aire, et de se concentrer sur le dĂ©ploiement massif de moyens de production d’énergie renouvelables. Si le pari a Ă©tĂ© tenu avec la fermeture des 6 derniers rĂ©acteurs allemands en 2023, et des records de production d’électricitĂ© renouvelable, la situation n’est pas parfaite pour autant. Le pays souffre, en effet, d’un prix de l’énergie en forte hausse, et a du mal Ă  tenir ses engagements Ă©cologiques. En parallĂšle, le pays est obligĂ© d’importer de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ© de la France et de la Pologne.

C’est dans ce contexte que l’idĂ©e d’une relance du nuclĂ©aire a fait son chemin, en particulier Ă  droite de l’échiquier politique allemand. Friedrich Merz, le nouveau chancelier, a Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de stopper le dĂ©mantĂšlement des centrales existantes pour les remettre en service, ou encore la potentielle crĂ©ation de nouvelles centrales.

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Est-il trop tard pour relancer les rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s en 2023 ?

Le redĂ©marrage des six rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s il y a deux ans est loin d’ĂȘtre une formalitĂ©. En effet, le processus de dĂ©mantĂšlement a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© largement entamĂ©. NĂ©anmoins, certains acteurs du nuclĂ©aire comme Framatome ou Westinghouse auraient dĂ©clarĂ© qu’un redĂ©marrage avant 2030 Ă©tait envisageable. Le directeur de la filiale allemande de Framatome a indiquĂ© que la production d’électricitĂ© nuclĂ©aire Ă©tait une solution idĂ©ale pour rĂ©duire les Ă©missions de CO2 Ă  court terme, et renforcer la compĂ©titivitĂ© de l’économie grĂące Ă  des coĂ»ts d’électricitĂ© contrĂŽlĂ©s. Le redĂ©marrage des 6 rĂ©acteurs permettrait, en effet, d’empĂȘcher l’émission de 65 millions de tonnes de CO2 par an, actuellement Ă©mises par des centrales Ă  charbon.

En revanche, les exploitants, eux, se montrent rĂ©ticents Ă  cause d’un climat particuliĂšrement instable en ce qui concerne le nuclĂ©aire. Difficile, dans ces conditions, de mener Ă  bien des projets d’une aussi grande ampleur.

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La piste des SMR et de la fusion

Il y aurait ainsi plus de chance que le come-back du nuclĂ©aire dans le mix Ă©nergĂ©tique allemand se fasse par le biais des petits rĂ©acteurs nuclĂ©aires modulaires. Si l’idĂ©e est encore trĂšs floue, le gouvernement allemand rĂ©flĂ©chirait Ă  la possibilitĂ© de construire des SMR. Un partenariat avec la France aurait Ă©galement Ă©tĂ© Ă©voquĂ©.

Dans une vision encore plus lointaine, l’Allemagne est Ă©galement un des principaux moteurs europĂ©ens et mĂȘme mondiaux en matiĂšre d’énergie de fusion. Avec son programme Fusion 2040, le pays espĂšre mĂȘme accueillir le premier rĂ©acteur Ă  fusion nuclĂ©aire du monde. PrĂšs d’un milliard d’euros de subventions sont prĂ©vues Ă  ce sujet d’ici 2028.

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Les subventions massives à l’origine du boom des panneaux solaires en Europe

Le photovoltaïque a connu un bond spectaculaire depuis quelques années, en particulier en Europe. La raison ? Des prix en baisse, et des subventions massives. Mais pendant combien de temps cette dynamique va-t-elle se maintenir ?

Si, en matiĂšre de photovoltaĂŻque, la Chine fait la course seule en tĂȘte, l’Europe se place en seconde position avec presque 300 GW installĂ©s en 2023. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le Vieux Continent avait jouĂ© les prĂ©curseurs, mais le prix Ă©levĂ© des installations avait fini par freiner cette dynamique. Plus rĂ©cemment, le conflit ukrainien est venu donner un deuxiĂšme souffle au dĂ©ploiement de l’énergie solaire en Europe. En consĂ©quence, sa puissance installĂ©e a quasiment doublĂ© en l’espace de trois ans seulement !

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Des subventions massives Ă  l’échelle europĂ©enne

Cette hausse spectaculaire est le fruit d’une baisse mondiale du coĂ»t d’installation des centrales photovoltaĂŻques, passant de plus de 5 000 $/kW Ă  moins de 1 000 $/kW. MalgrĂ© cette baisse significative, l’installation d’équipements photovoltaĂŻques Ă  l’échelle d’un mĂ©nage reste un investissement important, souvent hors d’atteinte pour les foyers modestes.

Pour pallier cette situation, chaque pays europĂ©en a mis en place des aides financiĂšres permettant de faciliter l’accĂšs Ă  la production photovoltaĂŻque. Parmi ces aides, on peut citer la rĂ©duction de la TVA pour 9 pays. D’autres pays ont dĂ©veloppĂ© des politiques d’aides trĂšs avantageuses. La Hongrie, par exemple, propose de prendre en charge jusqu’à deux tiers des coĂ»ts d’installation Ă  condition que le systĂšme installĂ© comprenne un systĂšme de stockage de l’énergie produite. En SuĂšde, le soutien financier de l’État ne dĂ©passe pas les 20 %, mais inclut des formalitĂ©s administratives facilitĂ©es.  Enfin, l’Espagne fait partie des pays les plus gĂ©nĂ©reux de l’Europe en la matiĂšre malgrĂ© des dĂ©lais de traitement des dossiers particuliĂšrement longs.

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Un avenir plus incertain

Cette politique de subvention massive, qui inclut Ă©galement des avantages fiscaux, ou encore des prĂȘts bancaires Ă  faible taux, a portĂ© ses fruits : la plupart des pays europĂ©ens devraient atteindre leurs objectifs de capacitĂ© de production installĂ©e pour 2030. Nombre d’entre eux pourraient mĂȘme dĂ©passer leur objectif.

AprĂšs une pĂ©riode particuliĂšrement faste, les annĂ©es Ă  venir pourraient s’avĂ©rer moins radieuses. En effet, de nombreux programmes de subventions devraient prendre fin dans les annĂ©es Ă  venir, et les potentiels programmes de subventions pour les annĂ©es Ă  venir restent encore flous, Ă  l’image de la France. En parallĂšle, l’accroissement constant des capacitĂ©s de production d’énergie photovoltaĂŻque va demander une lourde adaptation du rĂ©seau Ă©lectrique europĂ©en, ou des systĂšmes de stockage d’énergie permettant l’utilisation locale de l’énergie produite, pour Ă©viter les dĂ©lestages.

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Les essais de la méga éolienne européenne de 21,5 MW vont bientÎt commencer

La Chine s’est presque fait une spĂ©cialitĂ© de la fabrication d’éolienne offshore gĂ©ante. Et jusqu’ici, l’Europe Ă©tait un peu en reste. Mais Siemens Gamesa s’apprĂȘte Ă  lancer son Ă©olienne de 21,5 mĂ©gawatts, la puissance la plus Ă©levĂ©e en Europe Ă  ce jour, dont la phase d’essais va commencer.

Dans le secteur de l’éolien aussi, la Chine semble vouloir Ă©craser la concurrence. GrĂące au dĂ©veloppement d’éoliennes d’une puissance impressionnante. La plus grande d’entre elles est actuellement l’éolienne offshore de Dongfang Electric, un modĂšle de 26 mĂ©gawatts (MW). Mais d’autres tournent autour des 20 MW.

Face Ă  ces chiffres, l’Europe faisait jusqu’ici un peu pĂąle figure, avec des Ă©oliennes ne dĂ©passant pas les 14 ou 15 MW. Mais les choses pourraient bientĂŽt changer. La rumeur des manƓuvres menĂ©es par Siemens Gamesa en direction et sur le site d’essai d’Osterild, au Danemark, avait enflĂ©, ces derniĂšres semaines. Le fabricant germano-espagnol semblait se prĂ©parer Ă  y installer un engin gigantesque. Et c’est aujourd’hui grĂące Ă  la lĂ©gislation danoise qu’une information supplĂ©mentaire Ă  ce sujet est diffusĂ©e. Parce que ladite lĂ©gislation impose que chaque Ă©olienne installĂ©e au Danemark et dont la surface du rotor dĂ©passe 5 mÂČ â€” y compris les prototypes — doit recevoir un certificat de conformitĂ©. C’est ainsi que quelques caractĂ©ristiques de la nouvelle Ă©olienne de Siemens Gamesa ont Ă©tĂ© rendues publiques. Sa puissance sera de 21,5 MW. Et le modĂšle a Ă©tĂ© baptisĂ© SG 21-276 DD. Parce que son rotor atteint un diamĂštre de 276 mĂštres !

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L’Europe va-t-elle suivre la Chine dans sa course au gigantisme ?

Les pales de l’éolienne ont bien Ă©tĂ© installĂ©es en ce dĂ©but de mois d’avril 2025. Le tout finalement conformĂ©ment Ă  ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ© en juin dernier. L’ambition de Siemens Gamesa « d’assurer l’installation, l’exploitation et les tests du prototype d’éolienne offshore le plus puissant au monde ». Il ne s’agit toutefois lĂ  que d’un prototype. Objectifs : valider de nouveaux dĂ©veloppements technologiques et obtenir les certifications nĂ©cessaires d’ici 2027 — date d’expiration du certificat de conformitĂ© rĂ©cemment attribuĂ© par les autoritĂ©s danoises. Mais aussi, s’assurer de la fiabilitĂ© de ce nouveau modĂšle. Le tout grĂące Ă  un financement de 30 millions d’euros perçu de l’Union europĂ©enne dans le cadre du projet HIPPOW — pour Highly Innovative Prototype of the most Powerful Offshore Wind turbine generator.

Siemens Gamesa prĂ©cise que pour l’heure, aucune dĂ©cision n’a encore Ă©tĂ© prise quant Ă  la commercialisation de cette Ă©olienne gĂ©ante. D’autant que des questions continuent Ă  se poser quant Ă  la pertinence de dĂ©velopper des Ă©oliennes offshores toujours plus grandes. Leur transport et leur installation coĂ»tent en effet plus cher. Leur maintenance est un vrai dĂ©fi. Et leur efficacitĂ© tout autant que leur fiabilitĂ© Ă  long terme restent toujours Ă  prouver.

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« TrĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© » : ce documentaire plonge dans les failles des marchĂ©s de l’énergie

Pourquoi les factures d’électricitĂ© ont-elles flambĂ© ces derniĂšres annĂ©es, alors que la production nuclĂ©aire française semblait Ă  l’abri des turbulences internationales ? C’est Ă  cette question que tente de rĂ©pondre le documentaire « TrĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© », diffusĂ© sur France 5. Une enquĂȘte rigoureuse signĂ©e par Olivier Toscer.

Pendant 75 minutes, le documentaire « trĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© » diffusĂ© sur France 5 et visible en replay dĂ©cortique les mĂ©canismes ayant menĂ© Ă  une explosion des prix de l’électricitĂ©, en particulier en 2022. Il interroge la libĂ©ralisation du secteur imposĂ©e par Bruxelles, le fonctionnement du marchĂ© europĂ©en de l’électricitĂ© et les choix stratĂ©giques d’EDF, confrontĂ© Ă  une sĂ©rie de difficultĂ©s techniques et financiĂšres. Avec pĂ©dagogie, le documentaire retrace l’histoire d’un systĂšme pensĂ© pour crĂ©er de la concurrence, mais dont les effets pervers se sont brutalement manifestĂ©s au cƓur de la crise Ă©nergĂ©tique.

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De l’électricitĂ© bon marchĂ© vendue Ă  prix d’or

Au fil des interviews – Ă©conomistes, ancien dirigeant d’EDF (Jean-Bernard LĂ©vy : « ce sont tous les Français qui ont Ă©tĂ© pĂ©nalisĂ©s par l’ARENH » ), syndicalistes, eurodĂ©putĂ©s – se dessine un constat plutĂŽt limpide : les Français paient dĂ©sormais le prix fort pour une Ă©nergie pourtant produite Ă  bas coĂ»t. En 2022, alors que plus de la moitiĂ© du parc nuclĂ©aire Ă©tait Ă  l’arrĂȘt, la France a dĂ» acheter son Ă©lectricitĂ© sur les marchĂ©s europĂ©ens Ă  des prix records, renvoyant au consommateur final la note salĂ©e.

Le documentaire pointe aussi les limites du mĂ©canisme de l’ARENH (AccĂšs rĂ©gulĂ© Ă  l’électricitĂ© nuclĂ©aire historique) qui oblige EDF Ă  revendre une partie de sa production Ă  prix cassĂ© Ă  ses concurrents. Une absurditĂ© Ă©conomique pour l’opĂ©rateur public, lui qui revend Ă  perte des kilowattheures financiers et non physiques, tandis que les fournisseurs alternatifs engrangent parfois des bĂ©nĂ©fices sans produire le moindre kilowattheure.

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Vers une mise en concurrence progressive du secteur de l’électricitĂ©

Sans ĂȘtre militant, le documentaire « trĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© Â» questionne notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique, la place du service public dans la chaĂźne de valeur de l’électricitĂ© et les consĂ©quences sociales de la dĂ©rĂ©gulation et de la concurrence voulue par l’UE.

Ce documentaire arrive Ă  point nommĂ© alors que l’ARENH prend fin Ă  la fin de l’annĂ©e, qu’EDF cherche Ă  sĂ©duire avec ses Contrats d’allocation de la production nuclĂ©aire (CAPN), un mĂ©canisme purement mercantile. Mais aussi au moment oĂč son PDG Luc RĂ©mont a Ă©tĂ© sĂšchement dĂ©barquĂ©, fruit d’un conflit de vision entre sa vision d’entreprise compĂ©titive contre le rĂ©gime de rĂ©gie que l’État tenterait d’imposer, selon lui.

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Ces rares villes et villages qui gagnent des millions grĂące aux Ă©oliennes

Au-delà de leur contribution à la transition énergétique, les parcs éoliens compensent leur installation à proximité des communes avec des bénéfices économiques et financiers. Exemple de plusieurs projets en France dont le futur parc flottant en méditerranée à Narbonne.

Les dĂ©veloppeurs du parc Ă©olien flottant de Narbonne, EDF Renouvelables et Ocean Wings, ont remportĂ© l’appel d’offre AO6. Dans les diffĂ©rentes rĂ©unions publiques, comme en tĂ©moigne ce document, Ă  Narbonne le 26 mars 2025, les dĂ©veloppeurs prĂ©voient une sĂ©rie de compensations. Est notamment prĂ©vue la mise en place de diffĂ©rents fonds : 10 millions d’euros de financement ou investissement participatif, 5 millions d’actions territoriales dont 50 % dans les dĂ©partements de l’Aude et de l’HĂ©rault, 25 millions d’euros pour « l’amĂ©lioration et la connaissance du milieu et des mesures environnementales », 400 000 heures d’insertion professionnelle et d’apprentissage.

Ces enveloppes visent Ă  renforcer l’adhĂ©sion locale Ă  un projet de transition Ă©nergĂ©tique, qui prĂ©voit l’installation de 20 Ă©oliennes flottantes en mer, et sera visible depuis Narbonne (32 km de distance), Leucate (38 km) et Agde (25 km). Dans la Somme, un autre modĂšle a vu le jour. Ici, ce sont les 140 foyers de deux communes, LigniĂšres et LaboissiĂšre-en-Santerre, eux-mĂȘmes qui perçoivent directement des retombĂ©es financiĂšres. GrĂące Ă  une convention signĂ©e avec le dĂ©veloppeur, les foyers situĂ©s Ă  proximitĂ© des Ă©oliennes du Moulin reçoivent chaque annĂ©e un chĂšque de 150 Ă  300 euros. Ce partage direct des bĂ©nĂ©fices reste toutefois encore rare en France, mais il pourrait inspirer d’autres territoires.

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À Saint-Brieuc, jackpot pour les communes

En Bretagne, le parc Ă©olien en mer de la baie de Saint-Brieuc, mis en service en 2023, redistribue prĂšs de 10 millions d’euros chaque annĂ©e. Parmi ces recettes fiscales, 4,8 millions vont directement aux cinq communes littorales les plus exposĂ©es visuellement : Erquy, PlĂ©neuf-Val-AndrĂ©, FrĂ©hel, Plurien et PlĂ©venon. Les montants varient selon leur niveau de covisibilitĂ©, jusqu’à plus d’1,3 million d’euros annuels pour certaines. D’autres bĂ©nĂ©ficiaires incluent les comitĂ©s des pĂȘches, l’Office français de la biodiversitĂ© (OFB) et la SNSM. Ces recettes permettent aux communes de rĂ©nover, par exemple, leur salle communale.

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Le plus grand parc éolien terrestre français ne verra finalement pas le jour

C’est peut-ĂȘtre la fin d’un long feuilleton entre EDF Renouvelables, Renner Energies et les habitants de cette rĂ©gion venteuse des Ardennes. La cour administrative de Nancy vient d’annuler la construction du plus grand parc Ă©olien de France, pour cause de nuisance visuelle. 

Il avait les mensurations d’un parc Ă©olien offshore : 63 Ă©oliennes de 200 mĂštres de haut pour une puissance totale de 226 MW. Le parc du « Mont des Quatre Faux », portĂ© par Renner Energie et EDF Renouvelables, devait ĂȘtre installĂ© dans les Ardennes, et produire l’équivalent de la consommation Ă©lectrique de 249 000 habitants. Mais ce vaste projet, initiĂ© dĂšs 2005, a fait l’objet de nombreuses contestations locales, principalement Ă  cause de l’impact visuel trĂšs important du site pour les communes alentour.

AprĂšs une bataille juridique de plusieurs annĂ©es, la cour administrative d’appel de Nancy vient finalement de donner raison aux riverains et associations opposĂ©es au projet, indiquant que le projet « gĂ©nĂšre ainsi de fortes visibilitĂ©s en raison du nombre important d’éoliennes dans un rayon de 10 km dĂ©jĂ  autorisĂ©es dans le secteur ». Toujours selon la cour administrative, les seuils d’alerte admis pour apprĂ©cier le phĂ©nomĂšne de saturation visuelle sont largement dĂ©passĂ©s pour 5 communes Ă  proximitĂ© directe du parc. Du fait de la gĂ©ographie particuliĂšre du site, ni le relief ni la vĂ©gĂ©tation ne viennent attĂ©nuer les effets d’encerclement et de saturation visuelle pour les habitants.

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Retombées économiques vs nuisances visuelles

La dĂ©cision de la cour administrative de Nancy devrait soulager un grand nombre de riverains, mais ne fera pas que des heureux. À l’issue du verdict, le maire de Cauroy a ainsi dĂ©noncĂ©, auprĂšs du mĂ©dia Le Figaro, « 20 ans de travail balayĂ© » du fait d’une minoritĂ© d’opposants.

Et pour cause, l’implantation d’un tel parc a Ă©galement de nombreux soutiens, notamment grĂące Ă  la perspective de retombĂ©es Ă©conomiques trĂšs favorables pour les communes et entreprises locales. Les travaux du projet du « Mont des Quatre Faux » devaient gĂ©nĂ©rer 60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les entreprises locales. De plus, l’exploitation du site nĂ©cessitait la crĂ©ation d’une dizaine d’emplois. Les communes auraient Ă©galement dĂ» profiter de retombĂ©es fiscales trĂšs intĂ©ressantes, Ă  hauteur de 2,2 millions d’euros par an.

La bataille n’est peut-ĂȘtre pas totalement terminĂ©e. EDF Renouvelable a encore deux mois pour demander un recours en cassation auprĂšs du Conseil d’État.

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Il faudrait investir des milliers de milliards d’euros pour dĂ©velopper le rĂ©seau Ă©lectrique europĂ©en

La transition Ă©nergĂ©tique ne se fera pas sans un rĂ©seau Ă©lectrique moderne et dĂ©veloppĂ©. C’est l’analyse rĂ©alisĂ©e par la Cour des comptes europĂ©enne dans un rapport publiĂ© ce 2 avril. L’institution y appelle Ă  des investissements massifs, estimĂ©s entre 1 994 et 2 294 milliards d’euros d’ici Ă  2050, dont 1 871 milliards pour les seules infrastructures Ă©lectriques, afin de soutenir l’objectif de neutralitĂ© carbone de l’UE.

À mesure que l’Union Ă©lectrifie ses usages et intĂšgre davantage d’énergies renouvelables, le rĂ©seau actuel, par endroits vĂ©tuste, montre ses limites. PrĂšs de 50 % des lignes de distribution en Europe ont plus de 40 ans. Et leur modernisation ne suit pas le rythme imposĂ© par la transition Ă©nergĂ©tique. RĂ©sultat : les projets de rĂ©seau prennent souvent plus de temps Ă  aboutir que ceux liĂ©s aux Ă©nergies renouvelables qu’ils sont censĂ©s accueillir. Il faudra donc investir presque 2 000 milliards d’euros dans le rĂ©seau Ă©lectrique Ă  horizon 2050.

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Un risque Ă  ne pas investir

Les auditeurs europĂ©ens pointent plusieurs freins pour expliquer le retard pris, donc le mur d’investissement qui se profile : des retards persistants dans l’octroi de permis, une pĂ©nurie de main-d’Ɠuvre et de composants et une planification trop cloisonnĂ©e entre États membres. Le risque de rater les objectifs climatiques serait la consĂ©quence d’un dĂ©sinvestissement.

La Cour europĂ©enne des comptes insiste aussi sur les moyens d’optimiser les investissements. Des solutions existent : flexibilitĂ© de la demande, stockage, gestion active du rĂ©seau, ou encore dĂ©veloppement de l’autoconsommation. Une maniĂšre de consommer localement et responsabiliser le consommateur.

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Le problĂšme du financement

Mais pour cela, il faut lever un dernier verrou : le financement. Si certains gestionnaires de rĂ©seau comme le français RTE parviennent Ă  mobiliser des capitaux, d’autres restent confrontĂ©s Ă  un accĂšs au crĂ©dit limitĂ©. La Cour rappelle que des rĂšgles de rĂ©munĂ©ration claires et stables sont essentielles pour rassurer les investisseurs tout en garantissant, bien sĂ»r, des tarifs acceptables pour les consommateurs. En tĂ©moigne la rĂ©cente hausse du TURPE, la composante du rĂ©seau dans la facture d’électricitĂ© des français. En France, un effort de 100 milliards d’euros d’ici 2040 est prĂ©vu pour adapter le rĂ©seau national Ă  l’électrification et aux Ă©nergies renouvelables (plan SDDR RTE).

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Gagner de l’argent en rechargeant sa voiture Ă©lectrique ? VoilĂ  comment c’est possible

Cela parait farfelu, mais c’est pourtant vrai, Ă  certaines conditions. Un fournisseur d’énergie propose de rĂ©munĂ©rer les utilisateurs de voitures Ă©lectriques lorsqu’ils rechargent Ă  leur domicile via une offre spĂ©cifique. Le concept est finalement simple : en gĂ©rant les pĂ©riodes de recharge, le fournisseur Ă©change de l’électricitĂ© sur les marchĂ©s en rĂ©alisant une marge, et reverse une partie des bĂ©nĂ©fices Ă  ses clients.

Le prix du kilowattheure au tarif rĂ©glementĂ© a rĂ©cemment baissĂ© de 20 %, passant de 0,25 Ă  0,20 euro. Une baisse spectaculaire, mais un montant qui reste Ă©levĂ© pour ceux qui consomment de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ©, comme les propriĂ©taires de voitures Ă©lectriques. La recharge complĂšte d’une citadine coĂ»te actuellement entre 7 et 10 euros, selon son contrat et son option tarifaire, soit entre et 300 et 400 euros annuels pour un petit rouleur.

Pour faire baisser la facture, certains ne rechargent que la nuit, durant les heures creuses, d’autres optent pour l’option Tempo d’EDF ou investissent dans des panneaux solaires. Mais une offre mĂ©connue peut Ă©galement rĂ©duire considĂ©rablement le coĂ»t des recharges. LancĂ©e au printemps 2025 par le fournisseur Octopus Energy, l’offre « Intelligent Octopus » propose Ă  ses clients un bonus de 0,12 euro par kilowattheure de recharge, sous forme de rabais sur la facture d’électricitĂ©. De quoi, Ă  priori, substituer plus de la moitiĂ© du coĂ»t de la recharge. C’est allĂ©chant, mais comment cela fonctionne ?

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Laisser son fournisseur d’électricitĂ© gĂ©rer la recharge de sa voiture

Tout d’abord, il faut possĂ©der un vĂ©hicule ou un point de charge compatible (un simulateur est disponible sur le site d’Octopus). Vous devez ensuite souscrire Ă  l’offre Intelligent Octopus, dont le tarif de l’électricitĂ© est calquĂ© sur le tarif rĂ©glementĂ©, et tĂ©lĂ©charger l’application smartphone de l’opĂ©rateur. Avant de se brancher, l’utilisateur doit renseigner son objectif de recharge sur l’application : l’heure de dĂ©part et le pourcentage de batterie souhaitĂ©. Rien de plus. Octopus gĂšre ensuite la recharge en fonction du prix de l’électricitĂ©. Il peut la couper lorsqu’il est trop Ă©levĂ© et l’activer lors de pĂ©riodes de prix bas, voire nĂ©gatifs.

La recharge doit donc se faire lentement sur une longue pĂ©riode, la nuit par exemple. Un mode « charge rapide Â» permet d’ailleurs de s’en affranchir, mais supprime d’office toute possibilitĂ© de percevoir le bonus. Autrement, l’utilisateur bĂ©nĂ©ficie, chaque mois, des 12 centimes par kilowattheure « smartchargĂ© Â». Pour savoir d’oĂč vient cet argent, il faut se plonger dans les marchĂ©s de l’électricitĂ©.

L’électricitĂ© s’échange sur les marchĂ©s comme le pĂ©trole

Car, si les Ă©lectrons sont invisibles, ils s’échangent bel et bien sur des places de marchĂ©, presque de la mĂȘme façon que le pĂ©trole, le blĂ© et bien d’autres matiĂšres. Son prix varie donc en temps rĂ©el, en fonction de l’offre et de la demande, entre autres paramĂštres : il peut ĂȘtre nĂ©gatif lorsque la production Ă©lectrique est excĂ©dentaire et atteindre des montants ahurissants lorsqu’un doute plane sur les capacitĂ©s de production des centrales. Ainsi, les fournisseurs peuvent faire des bĂ©nĂ©fices en achetant de l’électricitĂ© sur des crĂ©neaux favorables.

« Parce qu’il nous laisse piloter la recharge, on reverse au client les Ă©conomies qu’on va pouvoir gĂ©nĂ©rer Â» rĂ©sume Caroline Carret, la responsable produit/marketing et spĂ©cialiste du vĂ©hicule Ă©lectrique chez Octopus. Les clients pourraient ainsi espĂ©rer « sans aucun compromis Â» un rabais annuel de 250 euros, dans le cas d’un vĂ©hicule « qui parcourt 12 000 km/an et consomme 17,5 kWh/100 km Â». Un rabais qui peut se transformer en vĂ©ritable bĂ©nĂ©fice net pour les propriĂ©taires d’une centrale solaire, qui utiliseraient leur production photovoltaĂŻque pour recharger leur vĂ©hicule. Un « problĂšme Â» sur lequel Octopus dit travailler, le fournisseur ne pouvant pour l’instant accĂ©der qu’à la consommation transmise par le compteur Linky, au pas de 30 minutes.

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Peu de vĂ©hicules Ă©lectriques compatibles pour l’instant

Il faut toutefois noter que l’offre est pour l’instant trĂšs restrictive puisqu’il faut non seulement rĂ©sider en logement individuel et ĂȘtre propriĂ©taire d’un des rares modĂšles de voitures Ă©lectriques compatibles. Ni les modĂšles commercialisĂ©s par Renault, Peugeot, Fiat, Dacia, MG ni mĂȘme Hyundai et Kia ne sont acceptĂ©s. Les Tesla, Volkswagen, Audi et Seat le sont toutefois. Octopus dit viser un objectif de 50 % de vĂ©hicules compatibles d’ici la fin de l’annĂ©e.

Pour qu’un vĂ©hicule puisse bĂ©nĂ©ficier de l’offre Intelligent Octopus « il faut discuter avec chaque fabricant [de vĂ©hicule ou de borne, NDLR], pour pouvoir piloter et recevoir les donnĂ©es. C’est un boulot assez dense, car il y a peu de protocoles uniformisĂ©s, peu d’interopĂ©rabilitĂ© Â» dĂ©plore Caroline Carret.

LancĂ©e dĂ©but mars 2025 en France, l’offre Intelligent Octopus revendiquerait 200 clients. Au Royaume-Uni, pays d’origine du fournisseur, ce type de contrat compterait 250 000 abonnĂ©s, auxquels il faudrait ajouter 80 00 Ă  90 000 clients d’offres classiques rĂ©servĂ©es aux vĂ©hicules Ă©lectriques (sans rĂ©munĂ©ration). Un grand marchĂ© est donc Ă  saisir en France. Octopus n’est d’ailleurs pas le seul Ă  vouloir s’en emparer. RĂ©cemment, MyLight150 a lancĂ© une offre du mĂȘme genre, bien que moins avantageuse pour l’utilisateur.

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Ce pays d’Europe a fermĂ© sa derniĂšre grande centrale au charbon grĂące aux Ă©oliennes et au nuclĂ©aire

Elle Ă©tait en activitĂ© depuis plus de 40 ans. En Finlande, la centrale Ă©lectrique au charbon de Salmisaari vient d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©e. Elle Ă©tait la derniĂšre du genre dans le pays. Ou presque


Depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , l’essor des Ă©nergies renouvelables — essentiellement de l’éolien — et des changements de politique au sein du gouvernement ont fait chuter la consommation de charbon en Finlande. Mais ce mardi 1á”‰Êł avril — et ce n’est pas un poisson de mauvais goĂ»t — est Ă  marquer d’une pierre blanche. Comme le jour oĂč la derniĂšre centrale Ă©lectrique et thermique au charbon de Finlande a arrĂȘtĂ© ses activitĂ©s. Avec une belle avance, donc, sur l’objectif fixĂ© par le prĂ©cĂ©dent gouvernement du pays en 2019 de sortir du charbon d’ici 2029. « À l’époque, l’objectif semblait ambitieux », commente la ministre finlandaise du Climat et de l’Environnement, Sari Multala.

Ce rĂ©sultat encourageant a Ă©tĂ© obtenu grĂące Ă  un ensemble de politiques et de dispositifs de soutien. GrĂące aussi au forcing de quelques associations environnementales. Depuis 2020, les capacitĂ©s Ă©oliennes ont plus que doublĂ© et le pays a mis en service un nouveau rĂ©acteur nuclĂ©aire, l’EPR d’Olkiluoto. Ces deux Ă©nergies fournissent aujourd’hui autour de la moitiĂ© de l’électricitĂ© consommĂ©e en Finlande. La ConfĂ©dĂ©ration des industries finlandaises estime que l’éolien est dĂ©sormais le « principal moteur de la croissance Ă©conomique du pays ».

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Des Ă©nergies renouvelables pour remplacer le charbon

Le producteur d’énergie finlandais Helen prĂ©cise que la production annuelle de 175 mĂ©gawatts (MW) d’électricitĂ© et de 300 MW de chaleur de la centrale Ă  charbon de Salmisaari — un quartier d’Helsinki — sera dĂ©sormais remplacĂ©e par de l’électricitĂ© renouvelable ou nuclĂ©aire et par des pompes Ă  chaleur exploitant de la chaleur rĂ©siduelle ou environnementale. Des granulĂ©s et des copeaux de bois continueront, un temps, Ă  ĂȘtre brĂ»lĂ©s. Mais l’objectif affichĂ© par Helen est bien « d’éliminer toute combustion d’ici 2040 ».

Selon les chiffres communiquĂ©s par le producteur finlandais, la fermeture de la centrale de Salmisaari devrait faire baisser ses Ă©missions de dioxyde de carbone (CO2) de 50 % par rapport Ă  celles de 2024. Et celles de la ville d’Helsinki de 30 %.

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Un résidu de charbon reste à éliminer du mix finlandais

MalgrĂ© cela, dire que la Finlande est sortie du charbon n’est pas tout Ă  fait juste. Car une centrale Ă  charbon reste prĂȘte Ă  redĂ©marrer. Celle de Meri-Pori, dans le sud-ouest du pays. Et ce jusqu’à fin 2026. Si besoin Ă©tait, en situation d’urgence, de garantir la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement du systĂšme Ă©lectrique finlandais.

Deux autres petites centrales Ă  charbon, celle de Vaskiluoto 2 — une Ăźle de l’ouest de la Finlande — et celle de Martinlaakso 2 — au nord d’Helsinki —, fonctionnent, elles aussi, encore au charbon pour une partie de leur production. Le reste Ă©tant assurĂ© par de la biomasse. Au total, elles fournissent 0,67 tĂ©rawattheure (TWh), soit 0,8 % de la consommation du pays.

AprĂšs le Royaume-Uni, sorti du charbon il y a quelques mois, la Finlande peut malgrĂ© tout s’ajouter Ă  la liste des 14 pays de l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomique (OCDE) qui produisent maintenant leur Ă©lectricitĂ© sans charbon. Sachez que 13 autres pays ont planifiĂ© l’abandon de cette Ă©nergie fossile d’ici 2030.

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Le ballon d’eau chaude le plus Ă©conome du marchĂ© sera français

Peut-on rĂ©inventer l’eau chaude ? Dans un monde en pleine transition Ă©nergĂ©tique, la rĂ©ponse est bien sĂ»r un grand « oui ». Et aujourd’hui, c’est une sociĂ©tĂ© française qui innove, avec son futur ballon d’eau chaude thermodynamique ORA X.

Pour peu que l’on s’intĂ©resse aux Ă©conomies d’énergie et aux Ă©nergies renouvelables, Yack mĂ©rite qu’on se penche sur ses produits. Pour prendre un exemple, les chauffe-eau thermodynamiques de sa gamme ORA sont pour l’essentiel compatibles avec des capteurs solaires ou une chaudiĂšre externe, permettant ainsi de varier les sources d’énergie en fonction de leur disponibilitĂ© ; en la matiĂšre, la sociĂ©tĂ© a annoncĂ© en fin d’annĂ©e derniĂšre son partenariat d’exclusivitĂ© avec Abora, un fabricant espagnol de panneaux solaires hybrides.

Yack, fondĂ©e en 2000, commercialise des systĂšmes de climatisation, de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. En pratique, elle est surtout importatrice de matĂ©riel, notamment de la marque Mitsubishi. Elle cherche toutefois Ă  dĂ©velopper sa propre marque, en devenant fabricant, tout en priorisant le « made in France ». Dans un environnement terriblement compĂ©titif, la sociĂ©tĂ© a bien compris que l’innovation Ă©tait la seule maniĂšre de parvenir Ă  percer, et pour ce faire, elle s’est dotĂ©e de moyens : un pĂŽle R&D et de formation de 1200 mÂČ dans le dĂ©partement du Var.

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L’aboutissement de trois annĂ©es de travail

Yack a obtenu un financement du plan « France 2030 », via l’Ademe. Cette aide de 800 000 euros, dont 500 000 de subventions et 300 000 d’avance remboursable, a contribuĂ© Ă  la construction d’un prototype au terme de trois ans de recherche et dĂ©veloppement, tout en permettant de lever des fonds auprĂšs de banques.

Il en rĂ©sulte l’ORA X, un ballon d’eau chaude innovant en matĂ©riau composite. Selon la sociĂ©tĂ©, il aurait le meilleur rendement du marchĂ©, tout en bĂ©nĂ©ficiant d’une durĂ©e de vie doublĂ©e de 15 Ă  30 ans. Cependant, on n’en sait pas beaucoup plus pour le moment sur la technique employĂ©e pour ce chauffe-eau innovant ; une affaire Ă  suivre donc ! Quoi qu’il en soit, Yack indique que la production en sĂ©rie du nouveau produit dĂ©butera dĂšs 2025 dans ses installations en France, crĂ©ant ainsi de nombreux emplois d’aprĂšs la sociĂ©tĂ©. Nous aurons bientĂŽt l’occasion de le voir commercialisĂ©. Et donc d’en savoir plus.

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Cette startup française veut produire du méthanol vert pour pas cher

Remplacer les carburants fossiles par des carburants biosourcés, une idée alléchante, sans aucun doute. Mais comment le faire en pratique, et à un coût compétitif ? Carbozym a inventé un systÚme basse pression et basse température, basé sur de simples enzymes, qui pourrait faire le travail.

Le mĂ©thanol, c’est une substance dont on entend de plus en plus parler, comme une petite musique qui monte, qui monte. Il faut dire que cette molĂ©cule a de nombreux avantages en tant que vecteur Ă©nergĂ©tique : il peut ĂȘtre produit Ă  partir d’énergie renouvelable et peut permettre de recycler le dioxyde de carbone, il est liquide, et donc plus facilement stockable, les moteurs Ă  combustible interne existants peuvent ĂȘtre adaptĂ©s Ă  son utilisation sans remplacement intĂ©gral, et enfin, il peut aussi servir dans des piles Ă  combustible.

Une rĂ©volution Ă  venir, donc, dans le domaine du transport propre ? À condition de trouver une solution pour produire le mĂ©thanol Ă  bas coĂ»t.

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Une innovation au cƓur d’un biorĂ©acteur

Une solution, Jullien Drone et Nicolas Brun en ont une. Tous les deux sont chercheurs Ă  l’Institut Charles Gerhardt de Montpellier, au sein du pĂŽle chimie Balard du CNRS. Ils ont inventĂ© une technologie basĂ©e sur des enzymes, bien diffĂ©rente des solutions alternatives basĂ©es par exemple sur l’électro-catalyse. Une biotechnologie innovante, donc, qui leur a permis de fonder Carbozym, avec le soutien de partenaires prestigieux : CNRS Innovation, Bpifrance, le Businness Innovation Center de Montpellier et la sociĂ©tĂ© AxLR.

L’idĂ©e est d’utiliser du dioxyde de carbone produit par des processus naturels, comme la mĂ©thanisation ou la fermentation Ă  partir de sources locales ou encore d’une source captive comme une installation industrielle. Le CO2 est ensuite injectĂ© dans un rĂ©acteur oĂč se trouvent les enzymes. L’enjeu, en l’occurrence, est de permettre des immobilisations d’une maniĂšre simple et peu coĂ»teuse, afin d’assurer une biocatalyse efficace. Pour ce faire, le rĂ©acteur est dotĂ© d’un support poreux innovant, qui, selon les auteurs, permet de fixer les enzymes sans avoir recours Ă  des Ă©tapes de purification prĂ©alables. Carbozym a dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© deux brevets.

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L’idĂ©e intĂ©resse et Carbozym cherche des investisseurs

Premier avantage : le procĂ©dĂ© fonctionne ainsi Ă  tempĂ©rature et pression ambiante, et cela permet d’envisager une importante rĂ©duction des coĂ»ts par rapport Ă  des solutions Ă  haute pression et haute tempĂ©rature. Et bien sĂ»r, ce procĂ©dĂ© n’utilise pas de ressources fossiles ; ainsi Carbozym promet de rĂ©duire de plus de 95 % les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. Une opportunitĂ©, sans doute, dans un marchĂ© du mĂ©thanol s’élevant Ă  plus de cent millions de tonnes par an et 40 milliards de dollars, essentiellement assurĂ© par des sources fossiles.

Carbozym va lancer deux levĂ©es de fonds, avec pour objectif de rĂ©unir 5 millions d’euros pour lancer la phase pilote, c’est-Ă -dire un systĂšme d’une capacitĂ© de 1000 L qui devrait dĂ©marrer en 2028. La sociĂ©tĂ© veut ensuite pouvoir proposer une installation industrielle de 20 000 L pour dĂ©but 2030.

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L’air comprimĂ©, bientĂŽt la technologie idĂ©ale pour stocker localement l’énergie ?

Dans la course au stockage d’énergie par air comprimĂ©, le français Segula Technologies joue la carte de la modularitĂ© pour s’adapter aux besoins des industries. Un pari intĂ©ressant pour permettre l’optimisation des Ă©nergies renouvelables locales.

Les potentielles applications du stockage d’énergie par air comprimĂ© se dessinent peu Ă  peu. La technologie, communĂ©ment appelĂ©e Compressed Air Energy Storage (CAES), a longtemps Ă©tĂ© envisagĂ©e comme solution pour stocker l’énergie. NĂ©anmoins, jusqu’à prĂ©sent, les systĂšmes classiques ne prĂ©sentaient pas un rendement suffisamment Ă©levĂ© pour ĂȘtre intĂ©ressants. En effet, du fait de pertes de chaleur lors de la compression, le rendement dĂ©passait difficilement les 50 %.

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La situation pourrait changer. Le groupe français d’ingĂ©nierie Segula Technologies a dĂ©veloppĂ© Remora, une technologie de stockage par air comprimĂ© qui repose sur un systĂšme de compression isotherme. D’abord dĂ©veloppĂ©e pour l’éolien offshore, cette technologie pourrait arriver sur la terre ferme par le biais de Remora Stack, une sorte de batterie Ă  air comprimĂ© qui prend la forme d’un conteneur de 12 mĂštres de long.

Selon Segula, grĂące Ă  ce systĂšme de compression isotherme, le rendement total atteindrait 70 %. Avec cette technologie, la puissance de stockage est dĂ©terminĂ©e par la taille du compresseur, et la capacitĂ© de stockage est dĂ©terminĂ©e par le volume d’air comprimĂ©. Pour l’heure, grĂące Ă  un financement du projet europĂ©en AIR4NRG, deux projets pilotes devraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s en Espagne d’ici 2026, d’une puissance de 200 kW chacun. La capacitĂ© de stockage d’un seul conteneur atteint 1 mĂ©gawattheure (MWh). L’industrialisation de la technologie est espĂ©rĂ©e pour 2028-2029.

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Une technologie adaptée à de nombreux usages

À l’origine, Segula a dĂ©veloppĂ© cette technologie pour permettre l’optimisation de la production de parcs Ă©oliens offshore. D’ailleurs, d’autres projets de stockage d’énergie Ă  l’échelle du rĂ©seau sont en cours de dĂ©veloppement, notamment en Californie. Mais avec le Remora Stack, le groupe français vise plutĂŽt un dĂ©ploiement sur des sites industriels, des Ă©coquartiers ou encore des infrastructures publiques grĂące Ă  un format compact, particuliĂšrement adaptĂ© Ă  ce type d’usage. La technologie se veut Ă  la fois fiable et modulable. Elle pourrait donc facilement ĂȘtre adaptĂ©e aux besoins Ă©volutifs d’un site industriel.

Avec sa technologie, Segula est allĂ© encore plus loin et a imaginĂ© cette mĂȘme technologie adaptĂ©e aux particuliers. Celle-ci prendrait la forme – et la taille – d’un ballon d’eau chaude. Elle permettrait de stocker l’énergie produite par des panneaux photovoltaĂŻques grĂące Ă  une technologie qui ne nĂ©cessite ni terre rare, ni lithium.

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Ces chercheurs ont réussi à recycler 99,99% du lithium contenu dans les batteries

Enjeu fondamental de la transition Ă©nergĂ©tique, le recyclage des batteries vient peut-ĂȘtre de franchir une Ă©tape trĂšs importante. Des chercheurs chinois ont, en effet, rĂ©ussi Ă  recycler le lithium de batteries sans utiliser d’acide, ni utiliser de grandes quantitĂ©s d’énergie.

Composantes essentielles de notre quotidien, les batteries lithium-ion ont un dĂ©faut : leur recyclage peut ĂȘtre complexe et Ă©nergivore, et impliquer des impacts environnementaux notables selon les procĂ©dĂ©s mis en place. Mais ce constat pourrait bientĂŽt changer. Des chercheurs de l’UniversitĂ© centrale du sud Ă  Changsha, de l’UniversitĂ© normale de Guizhou et du Centre national de recherche en ingĂ©nierie des matĂ©riaux de stockage d’énergie avancĂ©s, ont rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper une solution de recyclage plus efficace et plus durable. Celle-ci repose sur l’utilisation d’une solution liquide contenant du fer, du sel, de l’oxalate de sodium et surtout de la glycine. Ce liquide, au contact de la batterie, a la particularitĂ© de dĂ©composer la batterie. Les particules mĂ©talliques se retrouvent ainsi dissoutes dans la solution.

Les rĂ©sultats obtenus par cette nouvelle technique sont particuliĂšrement prometteurs. En moins de 15 minutes, le processus aurait permis de rĂ©cupĂ©rer 99,99 % du lithium, 96,80 % du nickel, 92,35 % du cobalt et 90,59 % du manganĂšse. Outre ces performances, cette solution a l’avantage d’ĂȘtre neutre. De plus, une fois l’extraction finie, la glycine n’est pas considĂ©rĂ©e comme un dĂ©chet, mais comme une ressource. En effet, riche, en azote, elle peut ĂȘtre utilisĂ©e comme engrais.

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La difficile optimisation du recyclage des batteries

À l’heure actuelle, le processus de recyclage repose principalement sur l’hydromĂ©tallurgie, qui consiste Ă  dissoudre les mĂ©taux contenus dans les batteries pour les rĂ©cupĂ©rer. Cette technique nĂ©cessite d’utiliser des acides forts comme l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique ou l’acide nitrique. Selon les procĂ©dĂ©s habituels, l’hydromĂ©tallurgie permet de rĂ©cupĂ©rer de 50 % Ă  80 % du lithium d’une batterie. De plus, les acides utilisĂ©s sont dĂ©licats Ă  gĂ©rer, et reprĂ©sentent un danger pour l’environnement.

Plus rĂ©cemment, une autre technique de recyclage a fait parler d’elle : le Flash Joule Heating. Ce procĂ©dĂ©, mis au point par l’UniversitĂ© de Rice, au Texas, permettrait d’atteindre jusqu’à 98 % des matĂ©riaux usagĂ©s. NĂ©anmoins, son principe de fonctionnement nĂ©cessite une trĂšs grande montĂ©e en tempĂ©rature (plus de 3 000 °C), nĂ©cessitant une importante dĂ©pense d’énergie.

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Éoliennes et radars militaires : ce nouveau dĂ©cret veut Ă©viter les brouillages

Le gouvernement français vient de prĂ©ciser les rĂšgles d’implantation des Ă©oliennes Ă  proximitĂ© des installations militaires. Ce projet de dĂ©cret, accompagnĂ© d’un projet d’arrĂȘtĂ© d’application, fixe des distances minimales et des critĂšres techniques pour limiter les interfĂ©rences Ă©lectromagnĂ©tiques avec les radars et autres dispositifs de surveillance.

Le projet de dĂ©cret proposĂ© par le gouvernement au Conseil supĂ©rieur de l’énergie (CSE) vise Ă  encadrer l’implantation des Ă©oliennes Ă  proximitĂ© des bases militaires. Il s’inscrit dans un cadre juridique prĂ©cisĂ© par une dĂ©cision du Conseil d’État du 6 novembre 2024. Cette derniĂšre imposait au gouvernement d’édicter des rĂšgles claires afin d’encadrer l’implantation des Ă©oliennes en lien avec les installations militaires.

« Les Ă©oliennes, par leur trĂšs forte signature radar, peuvent rĂ©duire fortement le champ Ă©lectromagnĂ©tique prĂ©sent Ă  l’arriĂšre. Cette rĂ©duction de champ va gĂ©nĂ©rer une zone oĂč le radar voit ses capacitĂ©s de dĂ©tection dĂ©gradĂ©es » explique le projet de dĂ©cret. Les nouvelles rĂšgles Ă©tablissent une zone d’exclusion stricte sous les 5 km autour des installations militaires. Dans un rayon de 5 Ă  10 km, il faudra prouver qu’aucune dĂ©gradation du signal n’est constatĂ©e sur les radiophares omnidirectionnels trĂšs haute frĂ©quence (VOR).

Au-delĂ , toute implantation sera soumise Ă  une Ă©tude de compatibilitĂ© au cas par cas. Des seuils spĂ©cifiques sont Ă©galement prĂ©cisĂ©s, notamment pour les Ă©oliennes de moins de 200 mĂštres de hauteur qui seront considĂ©rĂ©es comme acceptables si elles se situent Ă  plus de 70 km d’un radar.

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Une cohabitation sous conditions

Les projets de dĂ©cret et d’arrĂȘtĂ© dĂ©finissent plusieurs critĂšres d’évaluation, prenant en compte :

  • La distance entre les Ă©oliennes et les installations militaires.
  • Le type d’infrastructure concernĂ©e (radars, radiophares omnidirectionnels, etc.).
  • La possibilitĂ© de mesures de compensation, telles que l’arrĂȘt temporaire des Ă©oliennes en cas de besoin militaire.

En cas d’incompatibilitĂ© avĂ©rĂ©e, le projet pourra ĂȘtre refusĂ© par le ministĂšre des ArmĂ©es. Autrement, des Ă©oliennes en mer pourront par exemple ĂȘtre temporairement arrĂȘtĂ©es sur demande du ministĂšre, avec compensation.

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L’exemple du parc de Dissay-sous-Courcillon

Le parc Ă©olien de Dissay-sous-Courcillon montre la difficile conciliation entre impĂ©ratifs militaires et dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables. SituĂ© Ă  32 km du centre de dĂ©tection et de contrĂŽle de Cinq-Mars-La-Pile, Ouest-France relĂšve que ce projet a Ă©tĂ© retoquĂ© en raison des perturbations qu’il engendrerait sur un radar stratĂ©gique. MalgrĂ© des propositions de bridage des Ă©oliennes par le promoteur, la justice pourrait confirmer le veto du ministĂšre des ArmĂ©es.

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Produire de l’électricitĂ© Ă  partir de la rotation de la Terre : c’est possible selon les scientifiques

Ce n’est pas un poisson d’avril. Peut-on gĂ©nĂ©rer de l’électricitĂ© en utilisant le champ magnĂ©tique de la Terre et sa propre rotation autour d’elle-mĂȘme ? La rĂ©ponse a toujours Ă©tĂ© non. Mais cette Ă©quipe de chercheurs aurait rĂ©ussi Ă  montrer que c’est possible, dans un article scientifique qui, peut-ĂȘtre, fera date.

La Terre est dotĂ©e d’un champ magnĂ©tique, d’une intensitĂ© trĂšs faible, de l’ordre en France de 47 ”T (micro-Tesla), mais suffisant pour nous permettre de nous orienter Ă  l’aide d’une boussole. Par ailleurs, la Terre tourne sur elle-mĂȘme, ce qui est bien sĂ»r Ă  l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette combinaison d’un champ magnĂ©tique et d’un mouvement peut laisser penser qu’il serait possible de produire un courant Ă©lectrique dans un conducteur, un peu comme dans un alternateur.

La science a toutefois dĂ©montrĂ© que ce n’était pas possible. En 1832, Michael Faraday dĂ©montre par une expĂ©rience qu’il est impossible de gĂ©nĂ©rer de l’électricitĂ© Ă  partir du champ magnĂ©tique et de la rotation de la Terre. Impossible donc ? Jusqu’en 2016, date Ă  laquelle Christopher Chyba de l’UniversitĂ© de Princeton, et Kevin Hand, du California Institute of Technology, pointent une faille dans le raisonnement. Et en 2025, ils publient les rĂ©sultats dans Physical Review Applied d’une expĂ©rimentation qui prouverait leur point de vue (l’article est disponible en source ouverte).

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Cette invention se glisserait dans une faille théorique

L’explication de l’échec de l’expĂ©rience de Faraday a Ă©tĂ© la suivante : le champ magnĂ©tique de la Terre produit bien un mouvement des Ă©lectrons, mais ce mĂȘme mouvement gĂ©nĂšre Ă  son tour un champ magnĂ©tique de retour qui annule l’effet du champ magnĂ©tique terrestre. Or, d’aprĂšs Chyba et Hand, ce raisonnement prĂ©senterait une faille : il suppose que le champ magnĂ©tique dans le conducteur change instantanĂ©ment.

Or ce n’est pas le cas : dans certains matĂ©riaux, le champ diffuse plus lentement, et cet effet pourrait ĂȘtre exploitĂ©. En effet, dans ce cas, le champ contre-moteur ne s’établit pas immĂ©diatement, ne permettant pas d’annuler immĂ©diatement le courant. Leurs calculs thĂ©oriques ont montrĂ© en outre qu’un courant serait produit s’il Ă©tait placĂ© de maniĂšre perpendiculaire Ă  l’équateur, donc selon un axe nord-sud.

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Une expérimentation indispensable

Les chercheurs ont donc fabriquĂ© un cylindre creux constituĂ© d’un ferrite de manganĂšse-zinc, de la taille approximative d’une grosse lampe de poche. Et ils l’ont testĂ© dans leur laboratoire. Ils ont constatĂ© un courant continu de quelques microvolts, conforme Ă  leurs calculs. La tension, l’intensitĂ© et la puissance Ă©lectrique gĂ©nĂ©rĂ©es ont Ă©tĂ© extrĂȘmement faibles ; un calcul de coin de table de l’auteur de cet article indiquerait une puissance Ă©lectrique infĂ©rieure au picowatt (soit moins de 0,000000000000011 W).

Une toute petite puissance gĂ©nĂ©rĂ©e, donc. Toutefois, les chercheurs envisagent une possible miniaturisation de leur systĂšme, ainsi qu’une mise en sĂ©rie, de façon Ă  augmenter la tension et la puissance gĂ©nĂ©rĂ©es. Leur invention pourrait ainsi alimenter des systĂšmes de plus grande taille, par exemple, des capteurs dans des sites isolĂ©s, voire de vĂ©ritables systĂšmes Ă  notre Ă©chelle, ne serait-ce qu’une maison. Avec un avantage incomparable : l’absence de besoin d’alimenter en combustible, ou de recharger une batterie. Le systĂšme serait ainsi totalement autonome.

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Une source d’énergie naturelle, mais fossile

Magique ? Non, l’énergie vient bien de quelque part. De la rotation de la Terre. Le systĂšme conduirait donc, en retour, Ă  ralentir la rotation de notre planĂšte et Ă  augmenter la durĂ©e des jours. Un peu comme l’effet des marĂ©es lunaires, qui conduisent Ă  ralentir la durĂ©e du jour sur Terre, et Ă  Ă©loigner la Lune ; ainsi, il y a 620 millions d’annĂ©es, le jour durait environ 20 heures, et la Lune Ă©tait plus proche d’environ 20 000 km.

Il s’agit donc d’une source d’énergie fossile, pas du tout renouvelable. Mais ce n’est pas un problĂšme pour les auteurs, qui prĂ©cisent : « Nous avons prĂ©cĂ©demment montrĂ© que mĂȘme dans un scĂ©nario extrĂȘme oĂč notre civilisation obtiendrait toute son Ă©nergie Ă©lectrique Ă  partir de l’effet dĂ©crit ici, la rotation de la Terre ne ralentirait que de moins de 1 milliseconde par dĂ©cennie. » Fossile donc, mais avec un gisement si colossal, que cela n’aurait aucun effet sensible.

Du reste, nous devons ĂȘtre prudents sur cette dĂ©couverte. L’effet mesurĂ© Ă©tait si faible, qu’il pouvait ĂȘtre provoquĂ© par des phĂ©nomĂšnes parasites (par exemple, la diffĂ©rence de tempĂ©rature entre les faces du cylindre, par l’effet Seebeck). La publication a ainsi soulevĂ© son petit dĂ©bat, ce qui est tout Ă  fait normal dans le cadre de la mĂ©thode scientifique. Les auteurs appellent par ailleurs Ă  ce que leur expĂ©rience soit reproduite : « La prochaine Ă©tape consisterait pour un groupe indĂ©pendant Ă  reproduire (ou contredire) nos rĂ©sultats dans des conditions expĂ©rimentales trĂšs similaires Ă  celles utilisĂ©es ici ». Souhaitons en effet d’autres expĂ©riences, pour en avoir le cƓur net.

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PrĂšs de la moitiĂ© de l’électricitĂ© europĂ©enne a Ă©tĂ© produite par les renouvelables en 2024

Les Ă©nergies renouvelables ont couvert 46,9 % de la production d’électricitĂ© nette dans l’Union europĂ©enne l’an dernier. En hausse de 2,6 points par rapport Ă  2023, les donnĂ©es publiĂ©es par Eurostat confirment la progression de l’éolien, de l’hydraulique et du solaire.

46,9 % : c’est la part de l’électricitĂ© produite dans l’Union europĂ©enne (UE) par les renouvelables en 2024. Parmi elles, l’agence europĂ©enne des statistiques Eurostat constate que l’éolien se dĂ©marque avec 39,1 % de la production renouvelable totale. L’hydroĂ©lectricitĂ© suit de prĂšs avec 29,9 % et enfin le solaire reprĂ©sente 22,4 %. À elles trois, elles participent Ă  se substituer aux Ă©nergies fossiles dans la production d’électricitĂ©.

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De fortes disparités entre pays

La rĂ©partition de cette production reste inĂ©gale au sein de l’UE. Le Danemark affiche le taux le plus Ă©levĂ©, Ă  88,8 % d’électricitĂ© issue des renouvelables. Le Portugal suit (87,4 %) puis vient la Croatie (73,8 %). À l’opposĂ©, Luxembourg (5,1 %), Malte (15,1 %), la RĂ©publique tchĂšque (17,5 %) et Chypre (24,1 %) enregistrent les plus faibles contributions. La France, quant Ă  elle, se classe en 23ᔉ position avec une part infĂ©rieure Ă  30 %, dotĂ©e d’un gros parc hydroĂ©lectrique.

Le paquet lĂ©gislatif « Fit for 55 », Ă©laborĂ© par la Commission europĂ©enne, vise Ă  rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de 55 % d’ici 2030 et Ă  atteindre la neutralitĂ© carbone en 2050. À ce titre, il met Ă  jour la directive sur les Ă©nergies renouvelables, avec un objectif de 42,5 % en 2030, voire l’atteinte de 45 % si possible sous REPowerEU, pour se dĂ©faire des Ă©nergies fossiles.

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Produire de l’électricitĂ© par fermentation des chaussettes sales, c’est possible

Une Ă©quipe de scientifiques nĂ©erlandais affirme avoir mis au point une technologie capable de produire de l’électricitĂ© Ă  partir de chaussettes usagĂ©es. Une solution bas-carbone, sans intermittence, et surtout abondante.

C’est une dĂ©couverte pour le moins inattendue qui a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par l’universitĂ© britannique de Stinks : un procĂ©dĂ© bioĂ©lectrochimique permettant de transformer des chaussettes sales en Ă©lectricitĂ©. BaptisĂ©e « Sock-to-Power », cette technologie repose sur la fermentation anaĂ©robie de textiles portĂ©s, combinĂ©e Ă  une catalyse enzymatique inspirĂ©e du systĂšme digestif du camĂ©lĂ©on d’Afrique de l’Ouest.

Une source d’énergie fĂ©tide mais stable

Le fonctionnement du procĂ©dĂ© est aussi simple que rĂ©volutionnaire. Les chaussettes, prĂ©alablement humectĂ©es Ă  l’effort (l’humiditĂ© corporelle jouant un rĂŽle essentiel), sont introduites dans une chambre de fermentation contenant une souche bactĂ©rienne modifiĂ©e, Lactobacillus absurdis. Cette bactĂ©rie se nourrit des composĂ©s organiques issus de la sueur humaine et libĂšre d’infimes quantitĂ©s d’électrons au cours du processus. Ces Ă©lectrons sont ensuite captĂ©s par des nanoconducteurs en cuivre, permettant une production continue d’électricitĂ©.

D’aprĂšs le professeur Jim Sarr-Dean, directeur du projet de recherche, « une seule paire de chaussettes portĂ©e pendant 48 heures permettrait de recharger un smartphone ». Il prĂ©cise toutefois que les rĂ©sultats sont meilleurs avec des chaussettes en laine, coton ou lin qu’en matiĂšre synthĂ©tique, ces fibres naturelles Ă©tant « un excellent substrat au dĂ©veloppement bactĂ©rien ».

Un gisement inépuisable

Le principal atout de cette technologie ? Sa disponibilitĂ©. Contrairement au solaire ou Ă  l’éolien, la chaussette sale ne dĂ©pend ni du climat ni de l’ensoleillement. L’ĂȘtre humain produit, en moyenne, 1,3 kg de linge malodorant par semaine. À l’échelle mondiale, cela reprĂ©sente un potentiel de production Ă©lectrique de 10 TWh chaque annĂ©e, selon une premiĂšre estimation. De l’électricitĂ© dont l’impact carbone est Ă©valuĂ© Ă  seulement 2 g de CO2 eq./kWh, soit moins que le nuclĂ©aire.

Une start-up baptisĂ©e ISLER (It smells like an energy revolution), s’est dĂ©jĂ  rapprochĂ© des universitaires Ă  l’origine de cette innovation, et annonce des discussions avancĂ©es avec plusieurs fabricants de baskets et d’équipements de sport. Des partenariats sont Ă©galement envisagĂ©s avec des salles de fitness, qui pourraient bientĂŽt se transformer en microcentrales Ă©nergĂ©tiques grĂące aux chaussettes de leurs abonnĂ©s. Le slogan de la start-up, « Just don’t wash it », fait d’ailleurs Ă©cho Ă  une cĂ©lĂšbre marque prisĂ©e des sportifs.

À quand les centrales podologiques ?

Si la technologie en est encore Ă  ses balbutiements, plusieurs projets pilotes sont en cours. Un gymnase prĂšs de Stinky City teste depuis quelques mois une mini-centrale Sock-to-Power. Les premiers retours sont trĂšs encourageants : « on n’a plus de factures d’électricitĂ©, mais on a dĂ» interdire les sandales », confie la directrice technique de l’établissement, Dora Dee. D’autres pistes sont Ă  l’étude : l’utilisation de sous-vĂȘtements, de chaussures de randonnĂ©e, et mĂȘme de gants de toilette.

Ceci est notre poisson d'avril 2025 🐟

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Un mini réacteur nucléaire français pour chauffer le CEA de Cadarache ?

Si les projets de nouveau nucléaire rivalisent de créativité en France et dans le monde, les exemples de réalisations concrÚtes ne sont pas encore au rendez-vous. Le gouvernement aurait enfin pris une décision pour le site de Cadarache. De quoi donner une chance à un de ces petits nouveaux.

Calogena dĂ©veloppe le Cal-30, un petit rĂ©acteur modulaire (SMR) de 30 MW thermiques, destinĂ© exclusivement Ă  la production de chaleur, notamment pour le chauffage urbain. Nous rapportions dans nos colonnes en fin d’annĂ©e derniĂšre, que la start-up du groupe GorgĂ© manifestait de l’intĂ©rĂȘt pour le projet d’Helsinki de se doter d’une source d’énergie nuclĂ©aire pour alimenter son rĂ©seau de chaleur urbain ; la capitale de la Finlande est en effet dotĂ©e d’un rĂ©seau de chaleur parmi les plus importants du monde.

L’entreprise a dĂ©posĂ© il y a peu son Dossier d’option de sĂ»retĂ© (DOS) auprĂšs de l’AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire et de radioprotection (ASNR), marquant ainsi une premiĂšre Ă©tape de son processus de certification. Dans le cadre de sa dĂ©marche visant Ă  concrĂ©tiser son projet, elle cherche par ailleurs un site pour construire une tĂȘte de sĂ©rie.

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Décarboner un site nucléaire
 qui se chauffe au gaz fossile !

Il semblerait que ce site soit Cadarache, le vaste site de recherche nuclĂ©aire du CEA (Commissariat Ă  l’énergie nuclĂ©aire et aux Ă©nergies alternatives) dans les Bouches-du-RhĂŽne. Le choix de cet emplacement prĂ©sente plusieurs intĂ©rĂȘts. En premier lieu, il est dĂ©jĂ  dotĂ© d’un rĂ©seau de chaleur, aujourd’hui alimentĂ© au gaz naturel fossile – et l’ironie pourrait prĂȘter sourire pour un site aussi important dans l’histoire de la filiĂšre nuclĂ©aire française.

Par ailleurs, il s’agit d’un site dĂ©jĂ  nuclĂ©arisĂ© par plusieurs rĂ©acteurs, ce qui implique sans doute de moindres difficultĂ©s en ce qui concerne les dĂ©marches administratives d’autorisation. Il existe par ailleurs plusieurs autres projets de construction Ă  proximitĂ© (le rĂ©acteur de fusion ITER, le rĂ©acteur de recherche Jules Horowitz RJH), et on peut supposer que ce soit favorable Ă©galement en termes d’infrastructure et de logistique.

Cette dĂ©cision aurait Ă©tĂ© prise lors du quatriĂšme Conseil de politique nuclĂ©aire (CPN), qui s’est tenue Ă  l’ÉlysĂ©e le 17 mars. Une chance serait donc donnĂ©e Ă  Calogena de faire ses preuves, tout en dĂ©carbonant un site emblĂ©matique du nuclĂ©aire. Notons toutefois que pour le moment, cette dĂ©cision n’a pas fait l’objet d’une confirmation officielle.

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Émissions record de CO2, avĂšnement de la voiture Ă©lectrique : les contradictions relevĂ©es par l’Agence internationale de l’énergie en 2024

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publiĂ© son observation annuelle 2024 du secteur de l’énergie. Elle relĂšve notamment une hausse de la consommation d’énergie (+2,2 %), qu’une voiture vendue sur cinq est Ă©lectrique et des Ă©missions records de CO2.

La consommation d’électricitĂ© a bondi de 4,3 % en 2024, relĂšve l’AIE dans son rapport annuel, avec +1 100 tĂ©rawattheures (TWh) sur le rĂ©seau mondial. Elle s’explique par la multiplication des systĂšmes de refroidissement face aux tempĂ©ratures extrĂȘmes, l’électrification croissante des transports et de l’industrie et le dĂ©ploiement des centres de donnĂ©es et de l’intelligence artificielle.

Alors que la demande en Ă©lectricitĂ© Ă©tait en berne dans les pays dĂ©veloppĂ©s, Ă  rebours de la tendance d’électrification et de dĂ©carbonation, la tendance commence Ă  s’inverser. Aux États-Unis et en France, la demande a renouĂ© avec la croissance.

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Le pétrole en recul, le gaz en hausse

La part du pĂ©trole dans le mix Ă©nergĂ©tique mondial est tombĂ©e, pour la premiĂšre fois depuis longtemps, sous les 30 %. Elle culminait Ă  46 % il y a cinquante ans. En revanche, la consommation de gaz naturel a enregistrĂ© la plus forte progression parmi les Ă©nergies fossiles (+2,7 %, 115 milliards de mĂštres cubes supplĂ©mentaires) portĂ©e par l’Asie. La croissance du charbon ralentit cependant (+1 %).

CĂŽtĂ© Ă©lectricitĂ©, les Ă©nergies renouvelables et le nuclĂ©aire ont couvert 80 % de l’augmentation de la production d’électricitĂ© en 2024. La part combinĂ©e du nuclĂ©aire et des renouvelables dans la production Ă©lectrique mondiale a atteint un pic Ă  40 %. Dans l’Union europĂ©enne, la production solaire et Ă©olienne a dĂ©passĂ© pour la premiĂšre fois celle combinĂ©e du gaz et du charbon. Aux États-Unis, leur part a grimpĂ© Ă  16 %, dĂ©passant celle du charbon, et mĂȘme en Chine prĂšs de 20 % du mix Ă©lectrique.

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+ 25 % de ventes de véhicules électriques

La mobilitĂ© Ă©lectrique poursuit son expansion, avec une voiture sur cinq vendue dans le monde dĂ©sormais Ă©lectrique. Les ventes ont progressĂ© de plus de 25 % en 2024, notamment en Chine, oĂč elles ont enregistrĂ© une hausse de prĂšs de 40 %. Si la transition Ă©nergĂ©tique s’accĂ©lĂšre, les Ă©missions de CO2 liĂ©es au secteur Ă©nergĂ©tique ont, elles, atteint un niveau record en 2024 (+0,8 %). Les tempĂ©ratures extrĂȘmes de l’annĂ©e ont contribuĂ© pour moitiĂ© Ă  cette augmentation des Ă©missions.

L’AIE note que le dĂ©ploiement des Ă©nergies bas-carbone permet d’éviter l’émission de 2,6 milliards de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 7 % des Ă©missions mondiales.

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Pourquoi le monde restera obÚse de son pétrole en 2025

Rien n’est encore gagnĂ©, pour la transition Ă©nergĂ©tique. MalgrĂ© des chiffres records en matiĂšre de production d’énergie renouvelable, le pĂ©trole reste le mĂštre Ă©talon mondial, en matiĂšre d’énergie. 

Comme tous les mois, l’Agence internationale de l’énergie vient de publier son rapport sur le marchĂ© pĂ©trolier pour fĂ©vrier 2025. Riche en enseignements, ce rapport tĂ©moigne du dĂ©sĂ©quilibre qui semble se crĂ©er entre l’offre et la demande de pĂ©trole sur l’annĂ©e 2025.

Ce rapport montre que la baisse du recours aux Ă©nergies fossiles n’est pas encore d’actualitĂ©. En effet, l’annĂ©e 2025 devrait ĂȘtre marquĂ©e par une hausse des besoins en pĂ©trole estimĂ©e Ă  1,1 million de barils par jour (mbpj). Cette hausse est principalement liĂ©e aux besoins grandissants de la Chine, en particulier pour son industrie pĂ©trochimique. La consommation totale devrait donc atteindre 103,9 millions de barils par jour. Cette situation dans le secteur pĂ©trolier ne fait que confirmer les observations faites au sujet de la consommation de gaz : le monde n’est pas encore prĂȘt Ă  se dĂ©faire des Ă©nergies fossiles.

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Réelle décroissance des besoins, ou situation macroéconomique complexe ?

NĂ©anmoins, il est intĂ©ressant de noter que l’offre mondiale devrait augmenter d’autant plus, et surpasser la demande de pĂ©trole Ă  hauteur de 600 000 bpj. Cette diffĂ©rence entre offre et demande pourrait mĂȘme atteindre 1 million de bp/j si l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole et ses alliĂ©s) prolonge la hausse de production au-delĂ  du mois d’avril. Parmi ces pays, on peut citer le Kazakhstan qui dĂ©passe ses objectifs de production fixĂ©s par l’Opep+, Il en va de mĂȘme pour l’Iran et le Venezuela qui ont augmentĂ© leur production en prĂ©vision de potentielles futures restrictions. Hors Opep+, de nombreux pays produisent Ă©galement Ă  des niveaux records avec les États-Unis en tĂȘte.

MalgrĂ© le dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables Ă  travers le monde, le constat est sans appel : le pĂ©trole reste le facteur dĂ©cisif d’une Ă©conomie mondiale tourmentĂ©e, et la source de tensions grandissantes entre les puissances Ă©conomiques actuelles. Les États-Unis, moteurs de cette situation, viennent de menacer d’une hausse de 25 % des droits de douane tout pays qui achĂšterait du pĂ©trole au Venezuela.

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En accueillant une centrale nucléaire, ces villages français sont devenus de petits Dubaï

Parfois qualifiĂ©es « d’émirats municipaux », les communes accueillant les centrales nuclĂ©aires françaises sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs bien loties. Cette situation devrait perdurer avec le programme de relance du nuclĂ©aire qui prĂ©voit la construction de 6 EPR2. 

Si le financement dĂ©finitif des deux EPR2 de Penly n’a pas encore Ă©tĂ© validĂ©, les travaux prĂ©paratoires, eux, ont bel et bien commencĂ©. Sur le site de la centrale, les Ă©quipes d’Eiffage GĂ©nie Civil s’affairent autour de l’emplacement des deux futurs rĂ©acteurs dans le but de prĂ©parer la plateforme, et de renforcer la digue existante. Mais il n’y a pas que sur le site de la centrale que les projets de travaux s’accumulent.

Les chiffres sont impressionnants : on prĂ©voit prĂšs de 9 000 places de parking supplĂ©mentaires, 6 000 nouveaux logements, et un nouvel hĂŽpital de 45 millions d’euros, qu’EDF a aidĂ© Ă  financer. L’impact du chantier des 2 EPR2 va jusqu’à Dieppe, oĂč le service des urgences devrait ĂȘtre agrandi, et la gare modernisĂ©e. Au TrĂ©port, la municipalitĂ© a mĂȘme rachetĂ© un camping Ă  la ferme pour accueillir des ouvriers du chantier, et ainsi Ă©viter l’engorgement des campings municipaux.

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Des communes abreuvĂ©es d’emplois

Ce branle-bas de combat gĂ©nĂ©ral est loin d’ĂȘtre anecdotique pour Petit-Caux, la nouvelle commune qui englobe 18 communes rĂ©parties autour de la centrale. Au plus fort de l’activitĂ©, ce sont prĂšs de 8 000 salariĂ©s qui sont attendus sur le chantier, soit presque autant que toute la population de la commune. Dans bien des cas, les salariĂ©s devraient d’ailleurs venir avec leur famille, augmentant d’autant plus les besoins des collectivitĂ©s locales.

MĂȘme pendant la phase d’exploitation, Ă  partir de 2038 si tout va bien, ce sont plus de 3 000 personnes qui devraient continuer de travailler sur le site. De ce fait, les capacitĂ©s de toutes les infrastructures publiques vont devoir ĂȘtre revues Ă  la hausse : Ă©coles, lycĂ©es, Ă©quipements sportifs, etc.

EDF aménage des espaces naturels autour de ses centrales

VĂ©ritable conscience Ă©cologique, ou simple outil de communication ? Depuis le dĂ©but du programme nuclĂ©aire, EDF a pris l’habitude de soigner les espaces naturels aux abords de ces centrales. On peut souvent y trouver des sentiers de randonnĂ©e, et mĂȘme une zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique Ă  proximitĂ© directe de la centrale de Nogent-sur-Seine.

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Centres aquatiques, festivals et coquetteries

Heureusement, les communes qui accueillent des centrales nuclĂ©aires bĂ©nĂ©ficient historiquement d’une situation Ă©conomique (trĂšs) favorable. DĂšs le dĂ©but du programme nuclĂ©aire, dans les annĂ©es 1960, EDF a privilĂ©giĂ© l’installation des centrales dans de petites communes rurales, Ă  quelques exceptions prĂšs. Comme l’explique ce dossier, rĂ©alisĂ© par GĂ©oconfluences, en dĂ©cembre 2017, ces petites communes ont pu profiter de taxes fonciĂšres sur bĂąti et non bĂąti dont le montant repose sur la valeur des biens prĂ©sents dans les centrales.

Comprenez qu’EDF verse des taxes trĂšs Ă©levĂ©es Ă  des communes comptant peu d’administrĂ©s. Ces retombĂ©es fiscales ont permis Ă  ces communes de rĂ©aliser des travaux d’embellissement, et bien plus encore. Le village de Belleville-sur-Loire, par exemple, qui accueille la Centrale de Belleville, a procĂ©dĂ© Ă  l’enfouissement de l’ensemble des rĂ©seaux Ă©lectriques et tĂ©lĂ©phoniques de la commune. Du fait de ces budgets municipaux trĂšs Ă©levĂ©s, les communes en question ont pu multiplier les investissements dans des infrastructures de loisir particuliĂšrement inhabituelles compte tenu de leur nombre d’habitants.

Par exemple, les villages d’Avoine (1 900 habitants), Golfech (1 000 habitants) ou Dampierre-en-Burly (1 400 habitants) possĂšdent tous les trois des piscines, voire mĂȘme des centres aquatiques ! Certaines de ces communes ont mĂȘme organisĂ© des festivals Ă  portĂ©e internationale, Ă  l’image de Belleville-sur-Loire avec Val en Jazz ou Avoine avec Avoine Zone Groove.

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Une pluie d’avantages pour les habitants

Pour les habitants, les avantages ne s’arrĂȘtent pas lĂ . Avant qu’elle soit supprimĂ©e, la taxe d’habitation Ă©tait Ă©galement trĂšs avantageuse dans les communes concernĂ©es. À Avoine, en 2016, elle Ă©tait affichĂ©e Ă  seulement 0,10 % contre 12 % de moyenne pour les autres communes similaires du dĂ©partement. Enfin, d’autres services ont pu ĂȘtre dĂ©ployĂ©s comme Ă  Chooz. Dans le petit village de 800 habitants, chaque foyer est gratuitement Ă©quipĂ© de la fibre optique, et d’un dĂ©codeur donnant accĂšs au bouquet de chaĂźnes de Canalsat.

Du fait de cette situation financiĂšre exceptionnelle, on comprendra donc pourquoi les habitants des communes accueillant des centrales nuclĂ©aires sont gĂ©nĂ©ralement favorable Ă  la prĂ©sence de la centrale. Le dĂ©bat autour de la potentielle fermeture de Fessenheim, en 2012, en est l’exemple parfait. Les communes ayant affichĂ© un soutien au maintien de la centrale Ă©taient toutes situĂ©es Ă  proximitĂ© directe du site, tandis que le reste du dĂ©partement appelaient globalement Ă  la fermeture du site.

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Les vieux puits de pĂ©trole et de gaz pourraient stocker de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ©

Parmi les systĂšmes de stockage, celui par air comprimĂ© est intrinsĂšquement intĂ©ressant. Jusqu’ici, il coĂ»tait toutefois encore trop cher de le mettre en Ɠuvre. Mais des chercheurs ont peut-ĂȘtre trouvĂ© une solution.

Tout le monde le sait dĂ©sormais. Si nous voulons rĂ©ussir Ă  faire la part belle aux Ă©nergies renouvelables intermittentes, il nous faudra nous Ă©quiper de systĂšmes de stockage de l’électricitĂ©. Des batteries, bien sĂ»r. Mais aussi d’autres technologies. Comme celle que les experts connaissent sous le nom de CAES. CAES, c’est l’acronyme de compressed-air energy storage. Comprenez, stockage d’énergie par air comprimĂ©. L’idĂ©e est intĂ©ressante : utiliser de l’électricitĂ© verte quand elle est disponible en quantitĂ© pour comprimer de l’air et le stocker sous terre. Lorsque l’électricitĂ© renouvelable se fait rare, la dĂ©compression de cet air permet de complĂ©ter la production pour rĂ©pondre Ă  la demande. Toutefois, tout cela coĂ»te aujourd’hui encore un peu cher pour sĂ©duire les industriels.

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Un stockage d’énergie par air comprimĂ© assistĂ© par gĂ©othermie

Mais des chercheurs de l’universitĂ© Penn State (États-Unis) viennent de faire une dĂ©couverte qui pourrait tout changer en la matiĂšre. Ils rapportent en effet qu’exploiter les infrastructures existantes d’anciens puits de pĂ©trole et de gaz pour stocker l’air comprimĂ© pourrait aider Ă  rĂ©duire les coĂ»ts initiaux tout en amĂ©liorant l’efficacitĂ© des CAES de 9,5 %. De quoi enfin dĂ©passer le seuil de rentabilitĂ© de ce type de projet.

Ce que les modĂ©lisations et les simulations numĂ©riques ont montrĂ©, c’est que l’installation de CAES dans des puits de pĂ©trole ou de gaz abandonnĂ©s augmente considĂ©rablement la tempĂ©rature de l’air dans ces systĂšmes. Or, la pression des gaz augmente naturellement avec la tempĂ©rature. Ainsi les quelque 3,9 millions de ces puits recensĂ©s, rien qu’aux États-Unis, pourraient-ils stocker davantage d’énergie. GrĂące Ă  une sorte de nouveau systĂšme de stockage par air comprimĂ© assistĂ© par gĂ©othermie.

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Des effets collatéraux intéressants

Les chercheurs n’hĂ©sitent pas Ă  qualifier leur nouvelle idĂ©e d’« excellente solution ». D’autant qu’ils expliquent que la rĂ©utilisation de ces anciens puits de pĂ©trole et de gaz Ă  des fins de stockage pourrait aussi aider Ă  attĂ©nuer leur impact environnemental. Parce que les puits abandonnĂ©s, s’ils sont mal scellĂ©s, peuvent laisser Ă©chapper du mĂ©thane dans l’air. Or le mĂ©thane est lui aussi un puissant gaz Ă  effet de serre. Utiliser des puits de pĂ©trole et de gaz pour le stockage de l’énergie par air comprimĂ©, en revanche, contraint Ă  fermer hermĂ©tiquement ces puits.

Dernier atout de la mĂ©thode, et pas forcĂ©ment des moindres, le potentiel Ă©conomique pour les populations qui vivent dans ces rĂ©gions. Elles pourraient y retrouver des opportunitĂ©s d’emploi inespĂ©rĂ©es.

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Terres rares et mĂ©taux stratĂ©giques : pour gagner en souverainetĂ©, l’Europe dĂ©voile 47 projets

Bruxelles a dĂ©voilĂ©, mardi, une liste de 47 projets stratĂ©giques visant Ă  sĂ©curiser l’approvisionnement de l’Union europĂ©enne en terres rares et mĂ©taux stratĂ©giques. « Soyons clairs : nous sommes dans l’obligation d’ouvrir de nouvelles mines en Europe » martĂšle StĂ©phane SĂ©journĂ©, commissaire europĂ©en chargĂ© de la prospĂ©ritĂ© et de la stratĂ©gie industrielle.

Extraction, raffinage, recyclage : l’Union europĂ©enne (UE) dĂ©voile 47 projets europĂ©ens couvrant l’ensemble de la chaĂźne de valeur des minerais. Le but : permettre Ă  l’UE de rĂ©duire sa dĂ©pendance aux importations, notamment en provenance de Chine.

Parmi les métaux concernés, le lithium occupe une place centrale, avec 22 projets dédiés. Utilisé dans la fabrication des batteries de véhicules électriques, ce métal est actuellement majoritairement importé. « Le lithium chinois ne peut pas devenir le gaz russe de demain », a averti le commissaire européen chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné.

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L’Europe souhaite couvrir, d’ici 2030, au moins 10 % de ses besoins en extraction, 40 % en transformation et 25 % en recyclage pour 17 matiĂšres premiĂšres stratĂ©giques, dont le nickel, le cobalt, le manganĂšse et le graphite. L’UE souhaite aussi Ă©viter qu’un seul pays tiers ne reprĂ©sente plus de 65 % de ses besoins. 13 États membres sont laurĂ©ats, dont la France qui devrait accueillir huit projets. Parmi eux, deux sites d’extraction de lithium, Ă  Beauvoir (Allier) pour le groupe Imerys et en Alsace pour Eramet.

« Il n’y a pas de dĂ©carbonation possible sans gallium pour construire les panneaux solaires, sans cuivre pour acheminer l’électricitĂ©. Pas d’industrie de dĂ©fense sans les terres rares qui rentrent dans la composition de nos radars, nos sonars, nos systĂšmes de ciblage – et pour lesquelles nous dĂ©pendons Ă  100 % de la matiĂšre raffinĂ©e chinoise » explique le commissaire.

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Des permis accélérés et un soutien financier pour les mines

Pour ces projets, l’UE promet une simplification administrative. Les dĂ©lais d’octroi des permis ne dĂ©passeront pas 27 mois pour l’extraction et 15 mois pour le raffinage et le recyclage, contre cinq Ă  dix ans actuellement. Le financement est Ă©galement sĂ©curisĂ© : deux milliards d’euros seront mobilisĂ©s en 2025 via la Banque europĂ©enne d’investissement. Ces projets bĂ©nĂ©ficieront aussi d’un soutien Ă  la mise en relation avec des acheteurs industriels.

L’UE tire les leçons de sa dĂ©pendance passĂ©e dont la guerre en Ukraine a montrĂ© l’intĂ©rĂȘt stratĂ©gique. « Il y a une dimension d’urgence qu’il n’y avait pas il y a trois ou quatre mois », depuis le retour de Donald Trump, a reconnu StĂ©phane SĂ©journĂ©. En complĂ©ment de ces projets, l’UE prĂ©voit d’annoncer dans les semaines Ă  venir une liste d’initiatives situĂ©es hors de son territoire, notamment en Ukraine et au Groenland. Un second appel Ă  projets intra-europĂ©en est aussi prĂ©vu cette annĂ©e.

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Panneaux solaires : voici l’énorme baisse des tarifs de rachat de l’électricitĂ© par EDF

Le gouvernement a publiĂ©, le 27 mars, un arrĂȘtĂ© modifiant le dispositif de soutien au petit photovoltaĂŻque sur bĂątiment. Applicable dĂšs le 28 mars, il rĂ©duit considĂ©rablement les aides publiques pour un secteur qui en a dĂ©sormais moins besoin.

L’arrĂȘtĂ© photovoltaĂŻque S21 dĂ©finissant le soutien public au petit photovoltaĂŻque a Ă©tĂ© publiĂ© le 27 mars par le gouvernement. C’est lui qui segmente les aides suivant la puissance des installations. Pour les centrales solaires infĂ©rieures Ă  9 kilowatts crĂȘte (kWc), l’arrĂȘtĂ© supprime tout bonnement la possibilitĂ© de vendre sa production en totalitĂ© (sans autoconsommation). Ceux qui voudraient opter pour l’autoconsommation avec vente du surplus devront composer avec un tarif nettement rabotĂ© : de 0,1269 €/kWh le trimestre dernier, il passe Ă  0,04 €/kWh. Une baisse de plus de 68 % qui rend cette option sans intĂ©rĂȘt face Ă  l’autoconsommation totale, sans contrat auprĂšs d’EDF OA.

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La prime Ă  l’autoconsommation est Ă©galement rĂ©duite Ă  peau de chagrin, passant de 210 €/kWc Ă  80 €/kWc pour les centrales jusqu’à 3 kWc et de 160 €/kWc Ă  80 €/kWc pour les centrales de plus de 3 kWc jusqu’à 9 kWc.

PrĂ©sentĂ©e comme un moyen d’offrir aux particuliers une meilleure rĂ©silience face aux fluctuations des prix de l’électricitĂ©, la dĂ©cision de baisser le soutien public a suscitĂ© des rĂ©actions mitigĂ©es. La filiĂšre solaire plaidait pour que ces baisses n’interviennent qu’aprĂšs l’instauration d’une TVA rĂ©duite Ă  5,5 % en octobre 2025.

Tableau des tarifs d’achat de l’électricitĂ© solaire au deuxiĂšme trimestre 2025 / CRE.

Les centrales de plus grande puissance bĂ©nĂ©ficient d’un sursis

Les installations solaires d’une puissance supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  9 kWc et infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  36 kWc bĂ©nĂ©ficient de tarifs inchangĂ©s pour l’instant, en vente totale (0,1295 €/kWh) comme en autoconsommation avec vente du surplus (0,0761 €/kWh). Pour les centrales de 100 Ă  500 kWc, le tarif d’achat baisse lĂ©gĂšrement Ă  0,95 €/kWh jusqu’à fin juin 2025, avant d’ĂȘtre soumis Ă  un mĂ©canisme de dĂ©gressivitĂ©.

Par ailleurs, un systĂšme d’appel d’offres simplifiĂ© sera mis en place Ă  partir du second semestre 2025, afin de mieux contrĂŽler le volume des projets et d’en garantir la maturitĂ©. Un dispositif de caution bancaire de 10 000 euros sera Ă©galement instaurĂ© pour s’assurer du sĂ©rieux des porteurs de projet. Pour les collectivitĂ©s, une dĂ©libĂ©ration municipale remplacera cette caution.

MalgrĂ© les consultations menĂ©es avec les acteurs du secteur, notamment via la Commission de RĂ©gulation de l’Énergie (CRE) et le Conseil SupĂ©rieur de l’Énergie (CSE), cet arrĂȘtĂ© inquiĂšte toujours les professionnels.

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Un frein pour le dĂ©veloppement de l’énergie solaire ?

Enerplan et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) redoutent un frein au développement des installations sur toitures et ombriÚre. En particulier, la dégressivité des tarifs, effective dÚs la publication du texte pour les installations de 9 à 100 kWc, est perçue comme un risque pour la rentabilité des projets.

Le ministre de l’Énergie, Marc Ferracci, dĂ©fend cette trajectoire. « Cet arrĂȘtĂ© illustre la mĂ©thode Ă  laquelle je tiens : garder le cap de la trajectoire pluriannuelle de l’énergie, veiller Ă  l’impact sur les finances publiques, Ă©changer avec les filiĂšres et sĂ©curiser, Ă  l’issue de cette concertation, le dĂ©veloppement du photovoltaĂŻque indispensable Ă  la sĂ©curisation de notre Ă©nergie et Ă  notre souverainetĂ© », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Avec l’arrĂȘtĂ©, l’exĂ©cutif met en avant d’autres dispositifs de soutien, comme les rĂ©cents appels d’offres pour le photovoltaĂŻque au sol et sur bĂątiment, qui ont dĂ©jĂ  dĂ©signĂ© plusieurs centaines de mĂ©gawatts crĂȘte de capacitĂ©.

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1 milliard de tonne de charbon produit : pourquoi l’Inde en est si fiùre ?

C’est avec une certaine fiertĂ© que l’Inde vient d’annoncer avoir franchi la barre symbolique du milliard de tonne de charbon produit en une annĂ©e. Cette annonce remet en perspective l’état de la transition Ă©nergĂ©tique Ă  l’échelle mondiale. 

C’est par le biais d’un post sur le rĂ©seau social X (ex-Twitter) que le ministĂšre indien du charbon a annoncĂ© avoir franchi le cap des 1 milliard de tonne de charbon produit en une annĂ©e. En passant ce cap, l’Inde conforte sa position de deuxiĂšme producteur mondial de charbon avec un part de 9,3 %. D’un point de vue europĂ©en, l’annonce a de quoi surprendre.

Si le gaz et le pĂ©trole sont encore massivement utilisĂ©s, le charbon, lui, est clairement sur la pente descendante en raison de ses effets environnementaux et sanitaires. En France, il ne reste plus que deux centrales Ă  charbon encore utilisĂ©es, et le Royaume-Uni s’apprĂȘte Ă  fermer son unique centrale utilisant ce type d’énergie. MĂȘme l’Allemagne, dont la production d’énergie repose encore massivement sur le charbon et le lignite (21,3 % du mix Ă©lectrique), ne cesse de fermer des centrales.

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India has crossed a monumental 1 BILLION TONNES of coal production!

With cutting-edge technologies and efficient methods, we’ve not only increased production but also ensured sustainable and responsible mining. This achievement will fuel
 pic.twitter.com/KRGOBQ1SA7

— G Kishan Reddy (@kishanreddybjp) March 21, 2025

1,5 milliard de tonnes de charbon d’ici 2030

L’Inde et la Chine sont donc dans une toute autre dynamique que l’Europe en matiĂšre de charbon. En 2023, l’Inde a consommĂ© plus de charbon que toute l’Europe et les AmĂ©riques rĂ©unies, du fait d’un mix Ă©lectrique reposant Ă  72 % sur cette Ă©nergie. D’ailleurs, poussĂ©e par les deux pays, la consommation mondiale de charbon a augmentĂ© de 10 % sur les 10 derniĂšres annĂ©es.

Le recours massif au charbon de l’Inde s’explique en partie par sa trĂšs grande densitĂ© de population. S’il se place au troisiĂšme rang mondial en termes de consommation d’électricitĂ©, sa consommation par habitant ne reprĂ©sente que 20 % de celle de la France. Mais le pays doit fournir de l’électricitĂ© Ă  plus d’1,4 milliard de personnes, soit le double de la population europĂ©enne. Dans ce contexte, le charbon, dont le pays possĂšde de grandes quantitĂ©s, constitue un moyen rapide et efficace de produire de l’électricitĂ©, tout en assurant une forme de souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique. Le pays compte continuer d’exploiter massivement ses rĂ©serves, estimĂ©es Ă  122 milliards de tonnes, et atteindre une cadence de 1,5 milliard de tonnes produit par an d’ici 2030.

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L’Inde investit Ă©galement dans les Ă©nergies bas-carbone

En parallĂšle, le pays mise aussi sur l’avenir avec les Ă©nergies renouvelables, en mettant en Ɠuvre parmi les plus grandes centrales photovoltaĂŻques et Ă©oliennes du monde. Enfin, le pays compte Ă©galement accĂ©lĂ©rer sur le nuclĂ©aire et vise les 100 GW installĂ©s d’ici 2047. Ces objectifs restent insuffisants pour compenser les plus de 237 GW de centrales Ă  charbon en activitĂ© dans le pays.

La Chine reste loin devant

Si la Chine est championne du dĂ©ploiement d’énergies renouvelables, elle est Ă©galement championne du charbon. Entre 2000 et 2022, le pays a augmentĂ© sa production d’électricitĂ© Ă  partir du charbon de 421 % ! Le charbon reprĂ©sente, en 2022, 62 % de son mix Ă©lectrique. En termes de production, la Chine bat Ă©galement des records. Celle-ci s’élevait Ă  3,9 milliards de tonnes par an en 2020, et pourrait dĂ©passer les 4 milliards en 2025. 

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Sans charbon ni biomasse, la centrale EDF de Cordemais peine à se trouver un avenir énergétique

EDF est priĂ© de revoir sa copie, concernant le destin de la centrale de Cordemais. Quelques mois aprĂšs l’annonce de la fin d’un projet de conversion Ă  la biomasse, le SĂ©nat demande que l’activitĂ© de production ou de stockage d’électricitĂ© soit maintenu aprĂšs la fermeture de la centrale. 

Que va devenir la centrale Ă©lectrique de Cordemais ? Une chose est sĂ»re : Ă  partir de 2027, elle ne produira plus d’électricitĂ© Ă  partir de charbon. Mais au-delĂ , rien n’est encore dĂ©cidĂ©. Il y a bien eu le projet Ecocombust 2, qui devait permettre la reconversion de l’une des deux derniĂšres centrales Ă  charbon du pays Ă  la biomasse. Mais en fin d’annĂ©e 2024, EDF a finalement dĂ©cidĂ© d’abandonner le projet, par crainte d’un manque de rentabilitĂ©.

L’électricien français a bien une idĂ©e en tĂȘte, et souhaite transformer le site en usine de production de tuyaux pour les EPR2. Le site pourrait entrer en service Ă  partir de 2029, et serait gĂ©rĂ© par Framatome. Mais il y a un hic : cette usine de production ne permettrait d’assurer qu’une centaine d’emplois dans un premier temps, et 200 emplois Ă  terme. On est donc loin des 328 salariĂ©s d’EDF qui travaillent actuellement sur le site.

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Fabrication de tuyaux ou production d’électricitĂ© ?

Dans cette situation, les sĂ©nateurs de Loire-Atlantique viennent de faire voter un projet d’amendement auprĂšs de la commission des affaires Ă©conomiques du SĂ©nat. Cet amendement, qui vient d’ĂȘtre adoptĂ©, contraint EDF Ă  proposer un plan de conversion de la centrale, soit pour assurer une production d’électricitĂ© Ă  partir d’énergies renouvelables, soit pour stocker de l’électricitĂ©. Selon la sĂ©natrice Karine Daniel, le site a une grande importance dans le mix Ă©nergĂ©tique français, et doit conserver son rĂŽle dans l’équilibre du rĂ©seau Ă©lectrique. Pilotable, la centrale a, en effet, l’avantage de permettre Ă  EDF d’ajuster efficacement sa production d’électricitĂ© en fonction de la demande.

Il semble donc qu’EDF soit contraint de revoir – ou complĂ©ter – ses plans pour remettre la production d’électricitĂ© au cƓur du projet Cordemais. Compte tenu de ses infrastructures Ă©lectriques, le site pourrait ĂȘtre converti en batterie stationnaire, ou pourrait mĂȘme accueillir un SMR, comme Ă©voquĂ© fin 2023 par Christelle Morançais, prĂ©sidente de la rĂ©gion Pays de Loire.

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Les prix de l’électricitĂ© baissent mais restent volatiles en Europe

En 2024, le marchĂ© europĂ©en de l’électricitĂ© a connu des prix plus bas qu’en 2023, atteignant en moyenne 81 euros par mĂ©gawattheure (€/MWh), selon le rapport de l’Agence de coopĂ©ration des rĂ©gulateurs de l’énergie (ACER).

La baisse des prix de l’électricitĂ© par rapport aux sommets de la crise Ă©nergĂ©tique de 2022 est certaine, constate le rĂ©gulateur europĂ©en : ils sont passĂ©s de 227 Ă  81 €/MWh. Mais cette tendance cache leur volatilitĂ©, alimentĂ©e par l’intermittence des Ă©nergies renouvelables et l’influence persistante du gaz sur la formation des prix. L’augmentation de la production d’énergies renouvelables, combinĂ©e au retour en puissance du parc nuclĂ©aire français, a permis de rĂ©duire la dĂ©pendance aux combustibles fossiles.

En 2024, les Ă©nergies renouvelables ont reprĂ©sentĂ© 34 % de la production d’électricitĂ© en Europe. Elles ont permis de faire chuter les prix, en particulier au printemps et en Ă©tĂ© avec les pleines capacitĂ©s de production solaire et Ă©olienne. En revanche, l’abondance d’électricitĂ© intermittente a aussi eu pour effet d’augmenter le nombre d’épisodes de prix nĂ©gatifs. Ces derniers, oĂč les producteurs doivent payer pour injecter leur Ă©lectricitĂ© sur le rĂ©seau, ont augmentĂ© de 50 % par rapport Ă  2023. Il illustre la difficile adĂ©quation entre l’offre et la demande avec les renouvelables, faute de flexibilitĂ© suffisante sur le rĂ©seau.

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Une volatilitĂ© exacerbĂ©e par le gaz et l’absence de stockage

MalgrĂ© la baisse des prix moyens, l’ACER souligne que le gaz joue toujours un rĂŽle important dans l’équilibre du marchĂ© de l’électricitĂ©. En effet, les centrales Ă  gaz restent indispensables lors des pĂ©riodes de forte demande oĂč de faible production renouvelable, maintenant une corrĂ©lation entre les prix du gaz et ceux de l’électricitĂ©.

En 2024, les prix du gaz sont descendus Ă  34 €/MWh en moyenne, mais les tensions sur l’approvisionnement et les fluctuations du marchĂ© international ont entraĂźnĂ© des hausses ponctuelles rĂ©percutĂ©es sur l’électricitĂ©. L’absence actuelle de flexibilitĂ© du systĂšme Ă©nergĂ©tique reste encore un point faible. Le stockage d’électricitĂ©, via les batteries ou le pompage-turbinage, est encore trop limitĂ© pour absorber les surplus renouvelables et pallier les creux de production.

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DĂ©velopper les interconnexions

Aussi, le dĂ©veloppement des interconnexions entre pays europĂ©ens, qui permet une meilleure rĂ©partition de l’électricitĂ© disponible entre les besoins des pays, « doit encore progresser » selon l’ACER. L’ACER pointe un autre problĂšme : la forte variabilitĂ© des prix de l’électricitĂ© au sein d’une mĂȘme journĂ©e. En 2024, les fluctuations dĂ©passant 50 €/MWh entre le prix le plus bas et le plus haut ont Ă©tĂ© observĂ©es lors de 70 % des journĂ©es de l’annĂ©e. Cette instabilitĂ© complique la prĂ©visibilitĂ© des coĂ»ts pour les consommateurs et les industriels.

L’agence europĂ©enne appelle donc Ă  accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement des solutions de flexibilitĂ©. Sans ces mesures, l’Europe pourrait se retrouver dans une situation oĂč l’électricitĂ© est abondante et bon marchĂ© Ă  certains moments, mais hors de prix lors des pics de consommation.

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Ces centres de données seront bientÎt alimentés par des mini réacteurs nucléaires au Texas

Si une forte hausse de la consommation Ă©lectrique mondiale est attendue dans les annĂ©es Ă  venir, c’est en grande partie en raison de l’essor des centres de donnĂ©es. VĂ©ritables gouffres Ă©nergĂ©tiques, ces infrastructures abritent des serveurs informatiques et leur systĂšme de refroidissement. De nombreux projets Ă©nergĂ©tiques sont ainsi Ă  l’étude ou en dĂ©veloppement pour soutenir leur montĂ©e en puissance. Au Texas, par exemple, des microrĂ©acteurs nuclĂ©aires seront construits pour alimenter ces centres en Ă©lectricitĂ©.

Le Texas est confrontĂ© Ă  une pression croissante pour augmenter son approvisionnement en Ă©lectricitĂ©. Actuellement, prĂšs de 9 % de la demande Ă©nergĂ©tique dans le territoire provient des centres de donnĂ©es, une part qui devrait fortement augmenter avec les nouvelles installations Ă  venir. Pour rĂ©pondre Ă  cette demande tout en renforçant sa souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique, l’État s’ouvre ainsi Ă  de nouvelles solutions. Profitant de ce marchĂ©, la start-up amĂ©ricaine Last Energy prĂ©voit d’y dĂ©ployer sa technologie : un microrĂ©acteur nuclĂ©aire. La sociĂ©tĂ© ambitionne d’en construire une trentaine afin d’alimenter les futurs centres de donnĂ©es qui seront implantĂ©s au Texas.

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600 MW de nuclĂ©aire pour alimenter les centres de donnĂ©es texans

Last Energy a dĂ©jĂ  acquis un site de 80 hectares dans le comtĂ© d’Haskell, dans le nord-ouest du Texas, oĂč elle prĂ©voit de construire 30 microrĂ©acteurs, selon un communiquĂ©. Sa technologie s’agit d’un rĂ©acteur Ă  eau pressurisĂ©e (REP) Ă  boucle unique de 20 MW, utilisant des combustibles REP standards. À terme, ces systĂšmes fourniront au total 600 MW, de l’électricitĂ© qui sera acheminĂ©e via une combinaison de cĂąbles privĂ©s et de transmission au rĂ©seau. Pour donner un ordre d’idĂ©e, une telle puissance permettrait de couvrir la consommation de 600 000 foyers, selon l’entreprise. Cependant, ce chiffre reste bien en deçà des besoins futurs du Texas. Aujourd’hui, les centres de donnĂ©es en activitĂ© nĂ©cessitent environ 8 GW, une demande qui devrait exploser dans les annĂ©es Ă  venir, car rien que dans la rĂ©gion de Dallas-Fort Worth, ces infrastructures exigeront 43 GW supplĂ©mentaires dans le futur.

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Des dizaines déjà livrés en Europe

L’entreprise affirme avoir dĂ©jĂ  obtenu plus de 80 commandes en Europe, dont la moitiĂ© Ă©tait destinĂ©e aux centres de donnĂ©es. En effet, jusqu’à prĂ©sent, la sociĂ©tĂ© Last Energy s’était principalement concentrĂ©e sur le marchĂ© europĂ©en en raison de la rigiditĂ© des rĂšglementations amĂ©ricaines en matiĂšre de nuclĂ©aire. D’ailleurs, dans l’objectif de dĂ©ployer rapidement sa technologie dans le pays, la sociĂ©tĂ© a engagĂ© un procĂšs contre la Commission de rĂšglementation nuclĂ©aire amĂ©ricaine (NRC), arguant que certains modĂšles de rĂ©acteurs ne nĂ©cessiteraient pas l’approbation de la Commission.

Concernant son projet, Last Energy a déjà déposé sa demande de raccordement auprÚs du gestionnaire texan ERCOT et prépare actuellement sa demande de permis de site anticipé auprÚs du NRC.

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Notre sélection des meilleures batteries externes pour ordinateur portable

Vous voulez augmenter l’autonomie de votre ordinateur portable, et profiter un peu plus de votre jardin pour travailler ? Vous ĂȘtes au bon endroit. Voici notre top 3 des meilleures batteries externes pour ordinateur portable du marchĂ©.

Depuis la crise du Covid, le tĂ©lĂ©travail a pris une importance fondamentale dans nos vies, permettant Ă  chacun de travailler d’oĂč il veut plusieurs jours par semaine. Ce privilĂšge a nĂ©anmoins une condition : avoir une prise de courant pour alimenter son ordinateur portable. Ainsi, pour ne plus avoir de limite et se permettre de travailler dans le jardin, Ă  la terrasse d’un cafĂ© ou mĂȘme dans un refuge de montagne, une seule solution : la batterie externe.

Pour cette raison, nous avons dĂ©cidĂ© d’étudier les batteries externes disponibles sur le marchĂ©, afin de vous concocter un top 3 des meilleurs modĂšles du moment. Les batteries externes font partie de ces produits dont il existe une infinitĂ© de dĂ©clinaisons lorsque l’on fouille Ă  travers le web. Pourtant, Ă  y regarder de plus prĂšs, le nombre de modĂšles rĂ©ellement intĂ©ressants fond comme neige au soleil lorsque les critĂšres se multiplient. Heureusement, nous sommes tombĂ©s sur quelques pĂ©pites qui devraient parfaitement rĂ©pondre Ă  vos attentes et vos besoins. Les voici.

1 – Anker 737 : la meilleure batterie externe pour ordinateur portable

FondĂ©e en 2011, l’entreprise chinoise Anker a su s’imposer comme l’une des rĂ©fĂ©rences des solutions de recharge pour appareils mobiles, et dans des accessoires dĂ©diĂ©s. Avec la Anker 737, le fabricant ne faillit pas Ă  sa rĂ©putation, et propose, Ă  nos yeux, la meilleure batterie externe du marchĂ©. Avec une capacitĂ© de stockage de 24 000 mAh et une puissance totale de 140 W, elle pourra sans aucun problĂšme recharger plusieurs Ă©quipements en mĂȘme temps. Anker indique que les 24 000 mAh permettent de recharger 1,3x un MacBook Air 13″ de chez Apple.

CĂŽtĂ© design, on apprĂ©cie le style Ă©purĂ© et l’écran couleur qui permet d’avoir des indications sur l’état de charge de la batterie. En revanche, l’ensemble est assez volumineux.

L'alternative : Anker Prime Power Bank

LĂ©gĂšrement plus chĂšre, la Anker Prime a l’avantage d’afficher des performances lĂ©gĂšrement supĂ©rieures Ă  la 737 avec 27 650 mAh de capacitĂ© de stockage, et 250W de puissance de recharge. Elle est Ă©galement Ă©quipĂ©e d’une connectivitĂ© Bluetooth, ce qui permet de la piloter via l’application Anker dĂ©diĂ©e.

2 – Iniu 25 000 mAh : nomade sans se ruiner

Si les ordinateurs portables rĂ©cents peuvent souvent ĂȘtre rechargĂ©s grĂące Ă  une prise USB, ce n’est pas le cas de tous les modĂšles. Pour ces cas de figure, on a trouvĂ© la solution : la batterie externe du fabricant Omars. Si cette batterie arbore un design nettement plus « rustique » que le modĂšle de chez Anker, elle affiche la mĂȘme capacitĂ© de stockage, ainsi qu’un atout de taille : une prise 220 V !

Avec une puissance de seulement 90 W, cette prise ne pourra pas alimenter Ă©normĂ©ment d’appareils, mais se montrera parfaite pour un ordinateur portable. En revanche, on regrette qu’il n’y ait qu’un seul port USB-C. De plus, sa puissance est limitĂ©e Ă  18 W.

L'alternative : EcoFlow River 2

Si vous avez absolument besoin d’une prise 230 V, et que vous n’avez pas de problĂšme de place, l’EcoFlow River 2 est aussi Ă  considĂ©rer. Plus chĂšre et plus imposante (3,5 kg sur la balance contre 1 kg pour la Omars), elle a nĂ©anmoins une redoutable capacitĂ© de 256 Wh, alors que la Omars est limitĂ©e Ă  88 Wh. CĂŽtĂ© puissance, la River 2 peut dĂ©livrer jusqu’à 600 W, et se charger via des panneaux solaires.

3 – Krisdonia 50 000 mAh : mĂ©ga capacitĂ© de stockage

Avec la Krisdonia 50 000, on change tout simplement de catĂ©gorie. Le fabricant a rĂ©ussi Ă  caser 50 000 mAh de stockage dans un boĂźtier de 19 cm par 15 cm, le tout pour un poids de 1,2 kg. Au-delĂ  de l’encombrement rĂ©duit, cette batterie externe se distingue par sa multitude de ports disponibles, et en particulier son DC-Out qui permet, grĂące aux nombreux adapteurs fournis, de recharger une large gamme d’ordinateurs portables dont la puissance peut atteindre jusqu’à 19,5 W.

À l’instar de la Anker 737, la Krisdonia possĂšde Ă©galement un Ă©cran, mais nettement plus sommaire. Comme pour la Omars, on regrette cependant qu’il n’y ait qu’un seul port USB-C, Ă  l’heure oĂč celui-ci devient la norme.

L'alternative : La Krisdonia 64 000

Pour les adeptes du toujours plus, on vous prĂ©sente la Krisdonia 64 000 : une version bodybuildĂ©e de la Krisdonia 50 000. Avec ce modĂšle plus coĂ»teux, vous aurez droit Ă  4 ports USB-A au lieu de 2, et surtout d’une capacitĂ© de 64 000 mAh. C’est plus de 2,5 fois la capacitĂ© de la Anker 737.

Tout savoir sur les batteries externes pour ordinateurs portables

Comment choisir la batterie adaptée à mes besoins ?

Contrairement aux Power Bank pour smartphones, le choix d’une batterie externe pour un ordinateur portable n’est pas une formalitĂ©. En effet, la puissance et la tension de recharge des ordinateurs portables n’est pas standardisĂ©e, en particulier pour les modĂšles plus anciens. En consĂ©quence, il convient de vous assurer de la tension, et de la puissance de votre modĂšle avant de faire votre choix dĂ©finitif. Heureusement, la tendance est dĂ©sormais Ă  l’uniformisation, et de nombreux modĂšles peuvent dĂ©sormais ĂȘtre rechargĂ©s via un chargeur USB-C. C’est notamment le cas des MacBook.

CÎté capacité de stockage, là encore, le marché des ordinateurs portables est trÚs vaste. Si votre batterie est amovible, vous pourrez sans doute trouver des informations sur ses caractéristiques techniques. Cela vous permettra de mieux définir la taille de votre future batterie externe.

Quelle capacité faut-il pour une batterie externe compatible ordinateur portable ?

Pour un ordinateur portable, il est recommandĂ© d’opter pour une batterie externe d’au moins 20 000 mAh, voire 25 000 mAh si l’on souhaite travailler plusieurs heures sans recharge. La capacitĂ© doit ĂȘtre choisie en fonction de la consommation de l’appareil, exprimĂ©e en Wh (wattheures). Pour la convertir depuis les mAh, il faut la multiplier par la tension de sortie de la batterie (20 000 mAh x 5 V = 100 Wh, par exemple). En gĂ©nĂ©ral, plus la capacitĂ© est Ă©levĂ©e, plus l’autonomie sera importante, mais cela implique Ă©galement un poids plus important. Une batterie de 50 000 mAh ou plus permet souvent de recharger un ordinateur plusieurs fois, mais peut ĂȘtre trop encombrante pour des dĂ©placements frĂ©quents.

Quelle puissance de charge est nécessaire pour un PC portable ?

La puissance nĂ©cessaire dĂ©pend du modĂšle de l’ordinateur. Les ultrabooks se contentent parfois de 30 Ă  65 W, alors que les PC plus puissants ou destinĂ©s Ă  des usages graphiques peuvent demander jusqu’à 100 W, voire davantage. Une batterie externe doit pouvoir dĂ©livrer une puissance Ă©quivalente ou supĂ©rieure Ă  celle du chargeur d’origine pour fonctionner correctement. Une puissance insuffisante risque d’empĂȘcher la recharge ou de ralentir fortement le processus. Il est donc important de vĂ©rifier ce critĂšre sur la fiche technique de l’ordinateur ou de son chargeur.

Une batterie avec prise secteur est-elle utile ?

Oui, pour les ordinateurs qui ne se rechargent pas via USB-C. Une batterie externe Ă©quipĂ©e d’une prise secteur (AC) permet d’alimenter un chargeur d’ordinateur classique, ce qui garantit une compatibilitĂ© plus large. En revanche, ces batteries sont souvent plus volumineuses, plus chĂšres et moins efficaces, car elles intĂšgrent un convertisseur DC/AC. Elles conviennent bien Ă  une utilisation semi-nomade, mais seront moins pratiques en dĂ©placement

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Nouveau nuclĂ©aire, prix de l’électricitĂ© : pourquoi Luc RĂ©mont n’a pas Ă©tĂ© reconduit Ă  la tĂȘte d’EDF ?

AprĂšs deux ans et demi Ă  la tĂȘte d’EDF, Luc RĂ©mont a Ă©tĂ© brutalement Ă©cartĂ© par l’exĂ©cutif. Dans une interview accordĂ©e au Figaro, le dirigeant revient sur les dĂ©saccords profonds qui ont menĂ© Ă  cette dĂ©cision.

L’annonce du dĂ©part de Luc RĂ©mont de la tĂȘte d’EDF, officialisĂ©e le 21 mars, a sonnĂ© comme un coup de tonnerre, fruit d’une diffĂ©rence de vision avec l’État. Le point de rupture ? Une divergence de vision sur la gestion de l’entreprise. « Nous avons fondamentalement une vision diffĂ©rente de ce que doit ĂȘtre EDF et de la maniĂšre dont cette entreprise doit ĂȘtre dirigĂ©e », confie-t-il dans une interview confidences au Figaro.

Alors que le gouvernement pousse pour un contrĂŽle plus strict des prix de l’électricitĂ©, M. RĂ©mont dĂ©fendait une approche plus industrielle et compĂ©titive. « EDF doit ĂȘtre performante et compĂ©titive. Une part importante de l’État considĂšre qu’elle doit fonctionner comme une rĂ©gie. Je ne crois pas que ce soit la voie de la performance », regrette-t-il.

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En froid avec certains industriels

« Tant que l’entreprise Ă©tait, comme je l’ai trouvĂ©e Ă  mon arrivĂ©e, en situation d’urgence, cette diffĂ©rence d’apprĂ©ciation n’était pas une prioritĂ© pour l’État. DĂšs lors qu’EDF s’est redressĂ©e – en deux ans, la production a progressĂ© de 30 %, la situation Ă©conomique s’est amĂ©liorĂ©e, la dette est stabilisĂ©e -, les enjeux d’avenir se sont posĂ©s et ont rĂ©vĂ©lĂ© des tensions. Je les pensais solubles », s’est-il trompĂ©.

AccusĂ© par le PDG de Saint-Gobain d’avoir « fait un bras d’honneur Ă  l’industrie française » en mettant des volumes d’électricitĂ© aux enchĂšres, Luc RĂ©mont rĂ©fute vigoureusement. « EDF n’a pas de leçon de patriotisme industriel Ă  recevoir, en particulier de la part d’une entreprise qui vit depuis des dĂ©cennies de politiques publiques Ă  la rĂ©novation et Ă  l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tiques », visant directement Saint-Gobain.

Il rappelle que l’entreprise a ƓuvrĂ© pour garantir un prix stable et compĂ©titif. « EDF est lĂ  pour rendre service aux Français dans des conditions d’équitĂ©. Nous avons pris des engagements trĂšs forts fin 2023 pour sortir du schĂ©ma de l’Arenh, qui tuait EDF, et mettre en place des contrats de long terme. Des milliers d’entreprises y ont adhĂ©rĂ© », assure-t-il.

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Un programme nuclĂ©aire sous-financĂ© ?

Autre point de crispation : le financement du nouveau programme nuclĂ©aire français, notamment la construction des six rĂ©acteurs EPR2. « L’État français en fait significativement moins. J’ai demandĂ© des choses simples : un prĂȘt d’État non bonifiĂ©, pour limiter le volume des Ă©missions obligataires d’EDF. J’ai aussi souhaitĂ© un « pacte de confiance Â» sur les prĂ©lĂšvements de l’État sur EDF, et que l’on prĂ©voie une compensation en cas d’impact important de mesures sur EDF. Je n’ai pas Ă©tĂ© entendu. Â»

Dans un dernier rĂ©quisitoire, l’ancien PDG livre sa vision du mix Ă©nergĂ©tique : « nous devons sĂ©curiser la production pilotable, notamment nuclĂ©aire et hydraulique, et ajuster le dĂ©veloppement des Ă©nergies intermittentes ». « Je pars comme je suis arrivĂ©, sans rien demander », pensant au challenge qu’a reprĂ©sentĂ© la mission de redresser les comptes d’EDF. Son successeur pressenti, Bernard Fontana, actuel directeur de Framatome et d’Arabelle Solutions, devra dĂ©sormais composer avec les mĂȘmes dĂ©fis et la pression d’un État dĂ©sireux de reprendre la main sur l’énergĂ©ticien public.

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Comment cette boule accrochée aux lignes haute-tension pourrait aider la transition énergétique

Une sociĂ©tĂ© norvĂ©gienne a conçu un nouvel outil qui s’accroche aux lignes Ă©lectriques et permet de mieux piloter le rĂ©seau. L’installation se fait facilement au moyen d’un drone et l’appareil est opĂ©rationnel immĂ©diatement. 50 gestionnaires de rĂ©seaux dans le monde seraient dĂ©jĂ  Ă©quipĂ©s.

Avec l’électrification massive des usages, un rĂ©seau Ă©lectrique vieillissant et un climat qui devrait atteindre +4 Â°C d’ici 2100, la France doit moderniser son rĂ©seau Ă©lectrique. Le gestionnaire de rĂ©seau RTE s’y prĂ©pare avec son schĂ©ma de dĂ©veloppement du rĂ©seau (SDDR) Ă  l’horizon 2040. Des avancĂ©es technologiques pourraient l’aider dans sa tĂąche.

Optimiser le transport d’électricitĂ©

CrĂ©Ă©e en 2016, l’entreprise norvĂ©gienne Heimdall Power propose des solutions pour surveiller et piloter les rĂ©seaux Ă©lectriques. La sociĂ©tĂ© a conçu un nouvel Ă©quipement appelĂ© Neuron. AccrochĂ© aux lignes Ă  haute tension, il a pour fonction d’optimiser les rĂ©seaux Ă©lectriques. ComposĂ© de multiples capteurs, le Neuron norvĂ©gien se prĂ©sente sous la forme d’une sphĂšre qui ressemble Ă  une boule de bowling. Rien Ă  voir avec les boules rouges et blanches que l’on peut observer sur certaines lignes, destinĂ©es Ă  signaler la prĂ©sence des cĂąbles aux aĂ©ronefs. Il s’agit d’un Ă©quipement capable de connaĂźtre avec prĂ©cision la capacitĂ© rĂ©elle des lignes, afin de mieux prĂ©voir la quantitĂ© d’électricitĂ© Ă  y faire circuler. Selon l’entreprise, les gestionnaires de rĂ©seaux pourraient ainsi augmenter jusqu’à 40 % la capacitĂ© des lignes haute tension.

GrĂące Ă  de nombreuses donnĂ©es fournies en direct (tempĂ©rature, inclinaison, courant, angle de phase et facteur de puissance du conducteur), les gestionnaires de rĂ©seaux n’ont plus Ă  se fonder uniquement sur des estimations liĂ©es aux conditions mĂ©tĂ©orologiques pour calculer le niveau d’électricitĂ© Ă  prĂ©voir sur le rĂ©seau. Avec le capteur Neuron, il est possible de dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment la capacitĂ© d’une ligne, et donc d’exploiter au mieux cette capacitĂ©. La sphĂšre Neuron donne Ă©galement des indications sur l’environnement de la ligne : tempĂ©rature ambiante, humiditĂ© et luminositĂ©.

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Des lignes déjà équipées en France

L’objectif est de pouvoir distribuer davantage d’électricitĂ©, en tirant parti au mieux du rĂ©seau existant, et donc en limitant la construction de nouvelles lignes. CĂŽtĂ© installation, tout se fait par drone, rĂ©duisant ainsi les interactions immĂ©diates entre les techniciens et les lignes Ă©lectriques. Selon Heimdall Power, 50 gestionnaires de rĂ©seaux dans le monde auraient dĂ©jĂ  Ă©quipĂ© leurs lignes haute tension, dont RTE en France, d’aprĂšs la carte interactive publiĂ©e sur le site internet de l’entreprise. Toutefois, Ă  notre connaissance, RTE n’a pas communiquĂ© sur le sujet. Ce genre d’avancĂ©e technologique est une aubaine pour les gestionnaires de rĂ©seaux qui vont pouvoir amĂ©liorer le pilotage du rĂ©seau Ă©lectrique. Rappelons qu’en France, RTE prĂ©voit de renouveler 23 500 km de lignes et 85 000 pylĂŽnes d’ici 2040.

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Aurons-nous bientÎt des smartphones à batterie nucléaire ?

Utiliser les dĂ©chets nuclĂ©aires pour en faire des batteries. Telle est l’idĂ©e initiale de chercheurs amĂ©ricains, qui ont rĂ©ussi Ă  crĂ©er une batterie grĂące Ă  du cĂ©sium-137 ou du cobalt-60. Si la commercialisation de ce type de produit est encore lointaine, son potentiel, est trĂšs intĂ©ressant. 

Des chercheurs amĂ©ricains viennent de mettre au point une batterie capable de transformer le rayonnement des dĂ©chets nuclĂ©aires en Ă©lectricitĂ©. Selon l’étude publiĂ©e sur le sujet, son principe de fonctionnement repose sur l’exposition de cristaux scintillateurs Ă  une source de rayons gamma. Du fait de cette exposition, les cristaux scintillateurs Ă©mettent de la lumiĂšre. Celle-ci est ensuite captĂ©e par des cellules photovoltaĂŻques Ă  proximitĂ©, qui produisent alors de l’électricitĂ©.

Pour l’heure, les scientifiques de l’universitĂ© de l’Ohio ont exposĂ© leur prototype de batterie Ă  deux sources radioactives : des isotopes de cĂ©sium-137 et de cobalt-60. La batterie a rĂ©ussi Ă  gĂ©nĂ©rer 288 nanowatts (0,0000007 W) dans le premier cas, et 1,5 microwatt (0,0000015 W) dans le deuxiĂšme cas.

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Les cristaux scintillateurs, des matériaux de plus en plus utilisés

Au cƓur de cette batterie gammavoltaĂŻque, on retrouve des cristaux scintillateurs. Ces matĂ©riaux ont la particularitĂ© d’émettre de la lumiĂšre visible ou ultraviolette lorsqu’ils sont soumis Ă  des rayons ionisants. Ils sont couramment utilisĂ©s dans de nombreuses applications, en particulier en imagerie mĂ©dicale. Ils sont au cƓur du fonctionnement des PET scans, et jouent un rĂŽle clĂ© dans le fonctionnement des scanners modernes. Ces mĂȘmes cristaux scintillateurs sont, par exemple, utilisĂ©s dans les aĂ©roports, pour le contrĂŽle des bagages.

Dans le cas de l’étude de l’universitĂ© de l’Ohio, le cristal utilisĂ© est un grenat de gadolinium, d’aluminium et de gallium. Ce cristal a l’avantage d’émettre une forte luminositĂ© tout en Ă©tant particuliĂšrement robuste.

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Répondre à des besoins spécifiques

Si les puissances obtenues sont extrĂȘmement faibles, les rĂ©sultats restent prometteurs. Les chercheurs doivent dĂ©sormais continuer leurs recherches pour augmenter la puissance de la batterie grĂące Ă  l’utilisation de cristaux plus larges. En parallĂšle, un travail devra ĂȘtre rĂ©alisĂ© pour que cette solution technologique soit Ă©conomiquement viable. On ne risque pas de retrouver ce type de batterie de si tĂŽt dans nos appareils du quotidien. En revanche, elles permettraient de rĂ©pondre Ă  des besoins spĂ©cifiques dans des environnements difficiles. Ces batteries pourraient ainsi alimenter des appareils de faible puissance, pour de longues durĂ©es, et sans aucun besoin de maintenance, dans le domaine de l’aĂ©rospatiale, ou dans l’exploration des fonds marins par exemple.

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