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Stockage d’électricitĂ© : ce pays d’Europe va construire une STEP aussi puissante que celle de Grand Maison en France

Elle devrait afficher la mĂȘme puissance que notre fleuron national : la station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP) de Grand’Maison. La future station de pompage-turbinage du Loch Earba, dont le permis de construire vient d’ĂȘtre approuvĂ©, devrait jouer un grand rĂŽle pour le rĂ©seau Ă©lectrique du Royaume-Uni qui souffre de perturbations frĂ©quentes.

Elle pourra alimenter 1,4 million de foyers Ă©cossais pendant 22 heures Ă  pleine puissance. La future plus grande STEP du Royaume-Uni vient de faire un pas de plus vers sa mise en service, avec l’obtention du permis de construire. Cette station de pompage-turbinage, qui sera implantĂ©e au Loch Earba, affichera une puissance de 1,8 GW pour une capacitĂ© de stockage de 40 GWh. Au total, elle devrait demander 6 Ă  7 ans de travaux et nĂ©cessiter la crĂ©ation de 500 emplois.

DĂ©sormais, les entreprises Gilkes Energy et SSE Renewables ont la lourde tĂąche de trouver les financements nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre du projet. Pour faciliter cette dĂ©marche, les deux entreprises ont recours au Cap and floor, un mĂ©canisme financier mis en place par le gouvernement britannique, et dĂ©diĂ© au stockage d’électricitĂ© de longue durĂ©e. Ce systĂšme garantit aux porteurs de projet un revenu minimal et limite le revenu maximal afin de les protĂ©ger des fortes fluctuations du marchĂ© de l’électricitĂ©.

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Le stockage d’électricitĂ©, Ă©lĂ©ment incontournable d’un rĂ©seau Ă©lectrique dĂ©sĂ©quilibrĂ©

Cette STEP pourrait ne pas ĂȘtre la seule, car le Royaume-Uni cherche Ă  fortement dĂ©velopper ses capacitĂ©s de stockage d’énergie. Avec le dĂ©veloppement massif des parcs Ă©oliens offshore au large de l’Écosse, le rĂ©seau Ă©lectrique se retrouve fortement dĂ©sĂ©quilibrĂ©, avec une grande part de la production au nord du pays et la majoritĂ© de la consommation au sud. L’Écosse possĂšde, en effet, 17,8 GW de capacitĂ© de production installĂ©e pour des besoins limitĂ©s Ă  4 GW du fait de ses 5,4 millions d’habitants.  Du fait de cette situation, le rĂ©seau atteint parfois ses limites, notamment Ă  cause de certaines portions sous-dimensionnĂ©es du rĂ©seau Ă©lectrique entre l’Écosse et l’Angleterre. Ainsi, les Ă©oliennes doivent ĂȘtre bridĂ©es tandis que des centrales Ă  gaz sont allumĂ©es dans le sud du pays.

Le développement de moyens de stockage, que ce soit grùce à des batteries ou des STEP, permettrait de limiter ce phénomÚne en redistribuant la production électrique de maniÚre plus homogÚne.

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Pourquoi cette grosse batterie domestique risque de ne jamais arriver en France

Entre capacitĂ© Ă©levĂ©e, installation facile, et prix raisonnable, la nouvelle batterie du fabricant Nature’s Generators, dont la commercialisation est imminente, pourrait bien devenir un best-seller. À condition qu’elle arrive en Europe ! Pour l’instant rĂ©servĂ©e au marchĂ© amĂ©ricain, elle illustre un marchĂ© des batteries domestiques en pleine explosion.

A priori, la batterie MyGrid 10K, de chez Nature’s Generator, a de quoi sĂ©duire. Au programme, on retrouve prĂšs de 10,5 kWh de capacitĂ© et un systĂšme plug-and-play qui facilite son installation. Elle est capable de dĂ©livrer une puissance de 10 kW grĂące Ă  son onduleur dĂ©diĂ©, et peut ĂȘtre couplĂ©e Ă  une installation solaire pouvant atteindre 12 kWc de puissance.

Outre sa facilitĂ© d’installation, la batterie se distingue par le choix de la technologie LiFePO4, qui autorise jusqu’à 6 000 cycles de chargement et dĂ©chargement. Elle peut ĂȘtre connectĂ©e Ă  un rĂ©seau ou fonctionner de maniĂšre autonome.

Une installation grandement facilitée

Selon le fabricant, l’installation de la MyGrid 10K ne nĂ©cessite pas de travaux, tant pour sa mise en place que pour son branchement. Elle se destine donc aussi bien pour les propriĂ©taires que pour les locataires. Les deux Ă©lĂ©ments qui la composent, Ă  savoir l’onduleur (69 kg) et la batterie (97 kg) peuvent s’empiler pour gagner en place. L’écran LCD intĂ©grĂ© permet de suivre en direct les niveaux de batterie et la consommation d’énergie. Selon le fabricant, la batterie peut mĂȘme ĂȘtre installĂ©e dans un vĂ©hicule de loisir.

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Toujours pas pour la France ?

Cependant, malgrĂ© un tarif attractif de 5 999,99 $ (5 283 € au cours actuel) pour 10,5 kWh de stockage, elle ne devrait pas arriver sur le sol français, et ne fonctionne qu’avec une frĂ©quence de 60 Hz. D’ailleurs, ce Nature’s Generator ne serait pas le premier fabricant de systĂšmes de stockage rĂ©sidentiels Ă  snober la France, qui reprĂ©sente un tout petit marchĂ©. Et pour cause, seul 2 % des maisons de l’Hexagone sont Ă©quipĂ©es de centrales solaires avec batteries, la faute Ă  un tarif de l’électricitĂ© relativement peu Ă©levĂ©.

La situation pourrait tout de mĂȘme changer dans les annĂ©es Ă  venir, Ă  mesure que les systĂšmes de stockage deviennent de plus en plus abordables. Pour l’instant, Ă  part Nature’s Generator, personne ne parvient Ă  faire mieux que Tesla et son Powerwall 3 Ă  7 400 € en Italie pour 13,5 kWh. Mais le marchĂ© se dĂ©veloppe de jour en jour, avec les propositions de Enphase (5 kWh pour 3 800 €), Anker Solix et ses 2,688 kWh pour 1799 € ou encore Hoymiles avec sa batterie plug-and-play de 2,2 kWh disponible Ă  seulement 900 € !

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Pourquoi notre électricité est plus taxée que celle destinée à produire du kérosÚne « vert »

Alors que la dĂ©carbonation repose en grande partie sur l’électrification des usages, une incohĂ©rence majeure demeure dans la fiscalitĂ© Ă©nergĂ©tique actuelle : l’électricitĂ© que nous utilisons au quotidien pour le chauffage, la cuisson ou la mobilitĂ©, est bien plus taxĂ©e celle servant Ă  la production de carburants synthĂ©tiques, ou e-fuels, destinĂ©s Ă  l’aviation, relĂšve le chercheur Jean-Baptiste Jarin.

Le chercheur Jean-Baptiste Jarin relĂšve une contradiction sur la taxation d’une mĂȘme Ă©lectricitĂ© dirigĂ©e vers nos maisons et celle pour produire les e-fuels. Selon son analyse, publiĂ©e dans un article le 11 fĂ©vrier 2025, le prix final de l’électricitĂ© pour un mĂ©nage français atteint en moyenne 27 centimes d’euros le kilowattheure (c€/kWh). En face, les futurs e-fuels d’origine renouvelable (produits via Ă©lectrolyse et synthĂšse Ă  partir de CO₂) ne seraient taxĂ©s qu’à hauteur de 9 c€/kWh lorsqu’ils sont destinĂ©s au transport aĂ©rien. Cet Ă©cart d’un facteur trois vient en grande partie de la fiscalitĂ© appliquĂ©e Ă  chaque Ă©nergie.

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Exemptions de taxes pour le secteur aérien

L’électricitĂ© est soumise Ă  une combinaison de charges : TVA (5,5 % Ă  20 % selon les cas), contribution au service public de l’électricitĂ© (CSPE) et coĂ»ts d’acheminement. Cette structure tarifaire rĂ©sulte d’une logique historique de financement des rĂ©seaux.

À l’inverse, les e-fuels, bien que trĂšs Ă©nergivores Ă  produire (rendement global infĂ©rieur Ă  20 % depuis l’électricitĂ© initiale consommĂ©e) sont aujourd’hui peu, voire pas taxĂ©s. Le secteur aĂ©rien bĂ©nĂ©ficie d’exemptions fiscales : absence de taxe sur le kĂ©rosĂšne, exonĂ©ration de TVA sur les vols internationaux et incitations pour l’incorporation de carburants dits « durables », mĂȘme si ceux-ci peuvent ĂȘtre issus de sources fossiles requalifiĂ©es (comme les carburants synthĂ©tiques utilisant du gaz fossile avec captage de CO₂).

Selon le chercheur, ce traitement diffĂ©renciĂ© rĂ©vĂšle une hiĂ©rarchisation implicite des usages : les usages dits primaires (logement, alimentation, mobilitĂ© quotidienne) sont davantage taxĂ©s que les usages tertiaires (loisirs, aviation) et rĂ©servĂ©s aux plus riches, qui va Ă  l’encontre d’une transition juste. Il appelle Ă  une rĂ©vision des grilles tarifaires et fiscales, fondĂ©e sur la valeur sociale et climatique des usages plutĂŽt que sur leur poids Ă©conomique ou historique.

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L’électricitĂ© bas-carbone souvent trĂšs taxĂ©e

Au moment oĂč l’Union europĂ©enne rĂ©vise sa directive sur la taxation de l’énergie, cette asymĂ©trie devrait y ĂȘtre au cƓur. À dĂ©faut, la fiscalitĂ© pourrait freiner l’électrification des usages pourtant les plus sobres, tout en subventionnant des filiĂšres Ă©mergentes Ă  faible efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et dont on peut en partie se passer. Cette diffĂ©rence de taxation avait Ă©tĂ© relevĂ©e par l’Observatoire de l’industrie Ă©lectrique : l’électricitĂ© bas-carbone est souvent grandement taxĂ©e relativement Ă  sa faible Ă©mission de CO2.

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Feu vert pour la conversion au gaz de la centrale au charbon de Saint-Avold

L’AssemblĂ©e nationale a votĂ©, lundi 7 avril, la reconversion de la centrale Ă  charbon de Saint-Avold (Moselle), derniĂšre de ce genre en France, avec Cordemais.

FermĂ©e en 2022 puis relancĂ©e face Ă  la crise Ă©nergĂ©tique provoquĂ©e par la guerre en Ukraine, la centrale Émile-Huchet poursuit sa production, mais avec une nouvelle Ă©nergie fossile, le gaz. Exit le charbon, la production d’électricitĂ© Ă  partir de gaz est lĂ©gĂšrement moins Ă©mettrice de gaz Ă  effet de serre. PropriĂ©tĂ© de GazelEnergie, filiale du milliardaire tchĂšque Daniel KƙetĂ­nskĂœ qui fait notamment fortune sur ces centrales si polluantes, le site s’apprĂȘte Ă  tourner la page du charbon avec une reconversion estimĂ©e Ă  110 millions d’euros prĂ©vue pour l’étĂ© 2026. Le texte adoptĂ©, soutenu par le gouvernement Bayrou, lĂšve les obstacles lĂ©gislatifs qui freinaient ce chantier industriel. Comme le soulignent Les Échos, « 500 emplois directs et indirects sont concernĂ©s par l’avenir du site »​.

Pourtant, le choix du gaz reste un compromis. Si le biogaz fait figure de solution plus verte, le gaz dit naturel, Ă©nergie fossile, reste surprenant. Pourquoi continuer Ă  faire fonctionner une moyenne de 125 mĂ©gawatts (MW) sur l’annĂ©e 2025 Ă  une telle intensitĂ© carbone ?

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Une reconversion du fossile vers un fossile légÚrement moins polluant

Les dĂ©putĂ©s Ă©cologistes se sont abstenus, estimant qu’« il n’est pas aisĂ© de voter un projet qui continue Ă  miser sur des Ă©nergies fossiles »​. Le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a reconnu la difficultĂ© de sa reconversion. L’annonce acte aussi l’abandon de la reconversion Ă  la biomasse, Ă©voquĂ©e par Emmanuel Macron en 2023. Selon l’AFP, le biogaz reprĂ©sentait en 2024 Ă  peine 3,2 % de la consommation française de gaz, malgrĂ© une hausse de 27 % de sa production​. Les projets peinent Ă  Ă©merger, freinĂ©s par la rĂ©vision des tarifs d’achat et le manque de soutiens publics.

L’exemple de la reconversion de Saint-Avold montre la lenteur de la fermeture des centrales fossiles pour la production d’électricitĂ©. Elles deviendront de moins en moins incontournables, leur atout Ă©tant la pilotabilitĂ©, avec l’avĂšnement des flexibilitĂ©s.

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Les capacités de stockage par batterie de la Chine sont démoniaques

La Chine installe des capacitĂ©s de production solaires et Ă©oliennes Ă  une vitesse impressionnante. Et pour soutenir ce dĂ©ploiement, elle multiplie aussi ses capacitĂ©s de stockage de l’électricitĂ©. Par batterie, notamment.

L’annĂ©e derniĂšre, la Chine a dĂ©ployĂ© plus de moyens de production d’électricitĂ© renouvelable que jamais auparavant. Pas moins de 278 gigawatts (GW) de solaire et 80 GW d’éolien. De quoi porter ses parcs respectivement Ă  prĂšs de 887 GW et 520 GW. Pour comparaison, les États-Unis se prĂ©valaient en 2023, de seulement 139 GW de solaire. RĂ©sultat, la Chine a d’ores et dĂ©jĂ  atteint son objectif 2030 en matiĂšre de puissance renouvelable installĂ©e. Et en 2024, selon les derniers chiffres de l’Agence internationale pour les Ă©nergies renouvelables (Irena), le pays, Ă  lui seul, a contribuĂ© Ă  hauteur de prĂšs de 65 % Ă  la capacitĂ© totale de production d’énergies renouvelables nouvellement installĂ©e dans le monde !

On comprend facilement pourquoi il devenait urgent pour la Chine de moderniser son systĂšme Ă©lectrique. Un plan triennal allant dans ce sens a Ă©tĂ© rendu public l’étĂ© dernier. L’investissement devrait ĂȘtre de prĂšs de 90 milliards de dollars pour cette annĂ©e 2025. Notamment pour tirer des lignes Ă©lectriques Ă  trĂšs haute tension ou pour raccorder les panneaux solaires installĂ©s en toiture.

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En Chine, du solaire, de l’éolien et du stockage massif

En parallĂšle, la Chine a massivement augmentĂ© ses capacitĂ©s de stockage. Rappelons que le pays possĂšde plus de 50 GW de stockage Ă  grande Ă©chelle par pompage-turbinage. Mais le secteur qui explose depuis 2023, c’est celui que l’Administration nationale de l’énergie (ANE) nomme « stockage de nouveaux types ». La catĂ©gorie inclut des technologies Ă©mergentes comme le stockage par air comprimĂ©. Mais aussi les batteries. DĂ©jĂ  en 2023, la Chine avait installĂ© plus de 31 GW de ces nouveaux stockages. Presque 4 fois plus qu’en 2022.

Un nouveau rapport rĂ©vĂšle aujourd’hui que la tendance s’est poursuivie en 2024. Au total, 515 nouvelles centrales de stockage par batterie ont Ă©tĂ© mises en service dans le pays. L’équivalent de 37 GW installĂ©s. De quoi presque doubler les capacitĂ©s de stockage de la Chine, sur la composante puissance. Et porter Ă  prĂšs de 70 GW la capacitĂ© des nouveaux systĂšmes de stockage dans le pays. Le Conseil chinois de l’électricitĂ© (CEC) espĂšre dĂ©sormais dĂ©passer les 100 GW cette annĂ©e.

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Les chiffres montrent par ailleurs que l’évolution se fait vers des systĂšmes centralisĂ©s de grande taille. Les batteries de plus de 100 mĂ©gawatts (MW) ont en effet reprĂ©sentĂ© prĂšs des trois quarts de celles installĂ©es dans le pays en 2024. Le rĂ©sultat, notamment, d’une politique obligeant les entreprises du secteur des Ă©nergies renouvelables Ă  intĂ©grer une certaine capacitĂ© de stockage Ă  tous leurs nouveaux projets, qu’ils soient solaires ou Ă©oliens. Pas toujours avec des consĂ©quences positives.

Il semblerait en effet que 4/5 des batteries chinoises ne fonctionnent pas plus de 10 % du temps ! Et avec 70 000 nouvelles entreprises lancĂ©es l’an dernier, le marchĂ© pourrait bien avoir Ă  affronter une pĂ©riode de surcapacitĂ©. L’espoir, tout de mĂȘme, c’est que l’ensemble production d’énergies renouvelables et batteries parvienne Ă  rĂ©pondre Ă  la totalitĂ© de la croissance de la demande Ă©nergĂ©tique chinoise en 2025. Laissant entrevoir un pic des Ă©missions dans le pays !

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Ce porte-conteneur Ă  voile français cherche ses futurs co-armateurs, et ce sera peut-ĂȘtre vous

Il existe de nombreux projets de cargo Ă©quipĂ©s de voiles pour rĂ©duire, voire Ă©liminer, leur consommation de carburant fossile. Mais peu de ces projets se concrĂ©tisent encore. Pour Windcoop, c’est dorĂ©navant chose faite ! Et mieux encore : vous pouvez en ĂȘtre en partie propriĂ©taire.

Ce petit porte-conteneur hybride voile/diesel pourra transporter 2 500 tonnes ou encore 210 EVP, c’est-Ă -dire le volume correspondant Ă  210 conteneurs Ă©quivalents vingt pieds. Il mesurera un peu plus de 90 mĂštres de long, et pourra naviguer en moyenne Ă  9 nƓuds (soit un peu moins de 17 km/h). Il sera affectĂ© Ă  une liaison directe entre l’üle de Madagascar et la France, plus prĂ©cisĂ©ment entre les ports de Tamatave, Diego Suarez, Majunga et Marseille. Et il a une particularitĂ© que les autres cargos n’ont pas : il sera Ă©quipĂ© de trois grandes voiles rigides de 350 mÂČ, qui lui permettront de rĂ©duire de 60 % sa consommation de carburant fossile et ses Ă©missions de CO2.

Windcoop vient de nous annoncer que c’est fait : la sociĂ©tĂ© vient de passer commande du navire auprĂšs du chantier naval RMK Marine, en Turquie. Il sera mis Ă  l’eau en 2027, si le planning et tenu, et son coĂ»t total sera de 28,5 millions d’euros.

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Intégrer le transport maritime dans une communauté citoyenne

Wincoop est une coopĂ©rative basĂ©e Ă  Lorient, crĂ©Ă©e en 2022, Ă  l’initiative de plusieurs sociĂ©tĂ©s. Tout d’abord, ZĂ©phyr & BorĂ©e, cette sociĂ©tĂ© qui a construit le navire spĂ©cialisĂ© CanopĂ©e, destinĂ© Ă  transporter la fusĂ©e Ariane entre l’Europe et la Guyane, en tirant profit des vents. Sont Ă©galement Ă  l’origine du projet les sociĂ©tĂ©s Enercoop et Arcadie. Le navire transportera des marchandises pour Arcadie (Ă©pices Cook), pour Valrhona (chocolatier), Prova (vanille), Ethiquable et le groupe CafĂ©s Richard.

Et mieux encore, du fait du fonctionnement en SociĂ©tĂ© coopĂ©rative d’intĂ©rĂȘt collectif, chacun peut prendre une part dans le projet. Windcoop propose ainsi aux citoyens qui le souhaitent d’acquĂ©rir des parts, Ă  partir de 100 €, et participer ainsi aux dĂ©cisions au sein d’une communautĂ© constituĂ©e de 1 600 sociĂ©taires. Si vous ĂȘtes sĂ©duits par ce concept, et que vous voulez en savoir plus, sur les modalitĂ©s pratiques et les risques financiers, une seule adresse : le site de la coopĂ©rative.

Du financement, Windcoop en aura manifestement besoin, car ses projets sont multiples : investir dans un deuxiĂšme navire pour assurer une frĂ©quence mensuelle entre Madagascar et la France, mais aussi mettre en place de nouvelles lignes, dans l’OcĂ©an Indien, au travers de l’Atlantique ou entre la France et l’Afrique de l’Ouest.

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Giga usine de panneaux solaires dans le sud de la France : les travaux vont pouvoir commencer

Le futur mastodonte français de la production de panneaux solaires se concrĂ©tise de plus en plus. La future usine, qui devrait ĂȘtre implantĂ©e Ă  Fos-sur-Mer, vient d’obtenir toutes les autorisations nĂ©cessaires au dĂ©marrage des travaux. 

Les choses sĂ©rieuses vont pouvoir commencer, du cĂŽtĂ© de Fos-sur-Mer. Les autoritĂ©s viennent de dĂ©livrer le permis de construire et les autorisations environnementales de ce qui devrait devenir l’une des plus grandes usines de production de panneaux photovoltaĂŻques d’Europe. Cette Ă©tape marque ainsi le dĂ©but des phases de construction du projet. DĂ©sormais, il va falloir s’atteler Ă  l’amĂ©nagement des 45 hectares du site, ainsi qu’au dĂ©marrage des travaux qui devrait avoir lieu entre 2025 et 2026. Si tout se passe comme prĂ©vu, les lignes de production devraient sortir leurs premiers panneaux d’ici la fin 2027.

CARBON, usine de tous les superlatifs

Le site de CARBON devrait compter pas moins de 290 000 mÂČ d’infrastructures dĂ©diĂ©es Ă  la production de lingots, de cellules et de wafers. Au total, ce sont 5 GWc de production qui sont espĂ©rĂ©s Ă  l’horizon 2028, soit l’équivalent de 10 millions de panneaux par an. Le site devrait gĂ©nĂ©rer 3 000 emplois directs, et 9 000 emplois indirects.

Les gigafactory, seul moyen de concurrencer la production photovoltaĂŻque chinoise ?

Sur les derniĂšres annĂ©es, le secteur français du photovoltaĂŻque affichait une santĂ© plus que morose. Les fabricants historiques comme Photowatt, Systovi ont dĂ» mettre la clĂ© sous la porte, faute de pouvoir rivaliser avec les prix pratiquĂ©s par l’industrie chinoise. MĂȘme l’Allemagne est concernĂ©e, puisque SolarWatt a dĂ» fermer son usine de Dresde.

Pour rivaliser avec les standards chinois de production, la solution semble ĂȘtre la crĂ©ation de vastes usines, permettant ainsi des Ă©conomies d’échelle. Outre la sociĂ©tĂ© Carbon et son site de Fos-sur-Mer, c’est la mĂȘme direction qui est prise par HoloSolis, en Moselle. L’entreprise vient, elle aussi, d’obtenir le permis de construire et les autorisations environnementales pour la crĂ©ation d’une usine capable de produire 10 millions de panneaux solaires par an. Celle-ci devrait sortir de terre en 2026, et employer 1 900 salariĂ©s.

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Relancer l’énergie nuclĂ©aire en Allemagne : pourquoi ce n’est plus une idĂ©e farfelue

Dans un contexte de hausse permanente des besoins Ă©nergĂ©tiques, et face aux difficultĂ©s inhĂ©rentes au dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables, l’idĂ©e paraĂźt de moins en moins farfelue.

Ce serait un virage historique pour l’Allemagne. Suite Ă  la catastrophe de Fukushima, le pays avait dĂ©cidĂ© de tourner le dos au nuclĂ©aire, et de se concentrer sur le dĂ©ploiement massif de moyens de production d’énergie renouvelables. Si le pari a Ă©tĂ© tenu avec la fermeture des 6 derniers rĂ©acteurs allemands en 2023, et des records de production d’électricitĂ© renouvelable, la situation n’est pas parfaite pour autant. Le pays souffre, en effet, d’un prix de l’énergie en forte hausse, et a du mal Ă  tenir ses engagements Ă©cologiques. En parallĂšle, le pays est obligĂ© d’importer de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ© de la France et de la Pologne.

C’est dans ce contexte que l’idĂ©e d’une relance du nuclĂ©aire a fait son chemin, en particulier Ă  droite de l’échiquier politique allemand. Friedrich Merz, le nouveau chancelier, a Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de stopper le dĂ©mantĂšlement des centrales existantes pour les remettre en service, ou encore la potentielle crĂ©ation de nouvelles centrales.

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Est-il trop tard pour relancer les rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s en 2023 ?

Le redĂ©marrage des six rĂ©acteurs arrĂȘtĂ©s il y a deux ans est loin d’ĂȘtre une formalitĂ©. En effet, le processus de dĂ©mantĂšlement a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© largement entamĂ©. NĂ©anmoins, certains acteurs du nuclĂ©aire comme Framatome ou Westinghouse auraient dĂ©clarĂ© qu’un redĂ©marrage avant 2030 Ă©tait envisageable. Le directeur de la filiale allemande de Framatome a indiquĂ© que la production d’électricitĂ© nuclĂ©aire Ă©tait une solution idĂ©ale pour rĂ©duire les Ă©missions de CO2 Ă  court terme, et renforcer la compĂ©titivitĂ© de l’économie grĂące Ă  des coĂ»ts d’électricitĂ© contrĂŽlĂ©s. Le redĂ©marrage des 6 rĂ©acteurs permettrait, en effet, d’empĂȘcher l’émission de 65 millions de tonnes de CO2 par an, actuellement Ă©mises par des centrales Ă  charbon.

En revanche, les exploitants, eux, se montrent rĂ©ticents Ă  cause d’un climat particuliĂšrement instable en ce qui concerne le nuclĂ©aire. Difficile, dans ces conditions, de mener Ă  bien des projets d’une aussi grande ampleur.

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La piste des SMR et de la fusion

Il y aurait ainsi plus de chance que le come-back du nuclĂ©aire dans le mix Ă©nergĂ©tique allemand se fasse par le biais des petits rĂ©acteurs nuclĂ©aires modulaires. Si l’idĂ©e est encore trĂšs floue, le gouvernement allemand rĂ©flĂ©chirait Ă  la possibilitĂ© de construire des SMR. Un partenariat avec la France aurait Ă©galement Ă©tĂ© Ă©voquĂ©.

Dans une vision encore plus lointaine, l’Allemagne est Ă©galement un des principaux moteurs europĂ©ens et mĂȘme mondiaux en matiĂšre d’énergie de fusion. Avec son programme Fusion 2040, le pays espĂšre mĂȘme accueillir le premier rĂ©acteur Ă  fusion nuclĂ©aire du monde. PrĂšs d’un milliard d’euros de subventions sont prĂ©vues Ă  ce sujet d’ici 2028.

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Les subventions massives à l’origine du boom des panneaux solaires en Europe

Le photovoltaïque a connu un bond spectaculaire depuis quelques années, en particulier en Europe. La raison ? Des prix en baisse, et des subventions massives. Mais pendant combien de temps cette dynamique va-t-elle se maintenir ?

Si, en matiĂšre de photovoltaĂŻque, la Chine fait la course seule en tĂȘte, l’Europe se place en seconde position avec presque 300 GW installĂ©s en 2023. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, le Vieux Continent avait jouĂ© les prĂ©curseurs, mais le prix Ă©levĂ© des installations avait fini par freiner cette dynamique. Plus rĂ©cemment, le conflit ukrainien est venu donner un deuxiĂšme souffle au dĂ©ploiement de l’énergie solaire en Europe. En consĂ©quence, sa puissance installĂ©e a quasiment doublĂ© en l’espace de trois ans seulement !

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Des subventions massives Ă  l’échelle europĂ©enne

Cette hausse spectaculaire est le fruit d’une baisse mondiale du coĂ»t d’installation des centrales photovoltaĂŻques, passant de plus de 5 000 $/kW Ă  moins de 1 000 $/kW. MalgrĂ© cette baisse significative, l’installation d’équipements photovoltaĂŻques Ă  l’échelle d’un mĂ©nage reste un investissement important, souvent hors d’atteinte pour les foyers modestes.

Pour pallier cette situation, chaque pays europĂ©en a mis en place des aides financiĂšres permettant de faciliter l’accĂšs Ă  la production photovoltaĂŻque. Parmi ces aides, on peut citer la rĂ©duction de la TVA pour 9 pays. D’autres pays ont dĂ©veloppĂ© des politiques d’aides trĂšs avantageuses. La Hongrie, par exemple, propose de prendre en charge jusqu’à deux tiers des coĂ»ts d’installation Ă  condition que le systĂšme installĂ© comprenne un systĂšme de stockage de l’énergie produite. En SuĂšde, le soutien financier de l’État ne dĂ©passe pas les 20 %, mais inclut des formalitĂ©s administratives facilitĂ©es.  Enfin, l’Espagne fait partie des pays les plus gĂ©nĂ©reux de l’Europe en la matiĂšre malgrĂ© des dĂ©lais de traitement des dossiers particuliĂšrement longs.

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Un avenir plus incertain

Cette politique de subvention massive, qui inclut Ă©galement des avantages fiscaux, ou encore des prĂȘts bancaires Ă  faible taux, a portĂ© ses fruits : la plupart des pays europĂ©ens devraient atteindre leurs objectifs de capacitĂ© de production installĂ©e pour 2030. Nombre d’entre eux pourraient mĂȘme dĂ©passer leur objectif.

AprĂšs une pĂ©riode particuliĂšrement faste, les annĂ©es Ă  venir pourraient s’avĂ©rer moins radieuses. En effet, de nombreux programmes de subventions devraient prendre fin dans les annĂ©es Ă  venir, et les potentiels programmes de subventions pour les annĂ©es Ă  venir restent encore flous, Ă  l’image de la France. En parallĂšle, l’accroissement constant des capacitĂ©s de production d’énergie photovoltaĂŻque va demander une lourde adaptation du rĂ©seau Ă©lectrique europĂ©en, ou des systĂšmes de stockage d’énergie permettant l’utilisation locale de l’énergie produite, pour Ă©viter les dĂ©lestages.

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Les essais de la méga éolienne européenne de 21,5 MW vont bientÎt commencer

La Chine s’est presque fait une spĂ©cialitĂ© de la fabrication d’éolienne offshore gĂ©ante. Et jusqu’ici, l’Europe Ă©tait un peu en reste. Mais Siemens Gamesa s’apprĂȘte Ă  lancer son Ă©olienne de 21,5 mĂ©gawatts, la puissance la plus Ă©levĂ©e en Europe Ă  ce jour, dont la phase d’essais va commencer.

Dans le secteur de l’éolien aussi, la Chine semble vouloir Ă©craser la concurrence. GrĂące au dĂ©veloppement d’éoliennes d’une puissance impressionnante. La plus grande d’entre elles est actuellement l’éolienne offshore de Dongfang Electric, un modĂšle de 26 mĂ©gawatts (MW). Mais d’autres tournent autour des 20 MW.

Face Ă  ces chiffres, l’Europe faisait jusqu’ici un peu pĂąle figure, avec des Ă©oliennes ne dĂ©passant pas les 14 ou 15 MW. Mais les choses pourraient bientĂŽt changer. La rumeur des manƓuvres menĂ©es par Siemens Gamesa en direction et sur le site d’essai d’Osterild, au Danemark, avait enflĂ©, ces derniĂšres semaines. Le fabricant germano-espagnol semblait se prĂ©parer Ă  y installer un engin gigantesque. Et c’est aujourd’hui grĂące Ă  la lĂ©gislation danoise qu’une information supplĂ©mentaire Ă  ce sujet est diffusĂ©e. Parce que ladite lĂ©gislation impose que chaque Ă©olienne installĂ©e au Danemark et dont la surface du rotor dĂ©passe 5 mÂČ â€” y compris les prototypes — doit recevoir un certificat de conformitĂ©. C’est ainsi que quelques caractĂ©ristiques de la nouvelle Ă©olienne de Siemens Gamesa ont Ă©tĂ© rendues publiques. Sa puissance sera de 21,5 MW. Et le modĂšle a Ă©tĂ© baptisĂ© SG 21-276 DD. Parce que son rotor atteint un diamĂštre de 276 mĂštres !

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L’Europe va-t-elle suivre la Chine dans sa course au gigantisme ?

Les pales de l’éolienne ont bien Ă©tĂ© installĂ©es en ce dĂ©but de mois d’avril 2025. Le tout finalement conformĂ©ment Ă  ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ© en juin dernier. L’ambition de Siemens Gamesa « d’assurer l’installation, l’exploitation et les tests du prototype d’éolienne offshore le plus puissant au monde ». Il ne s’agit toutefois lĂ  que d’un prototype. Objectifs : valider de nouveaux dĂ©veloppements technologiques et obtenir les certifications nĂ©cessaires d’ici 2027 — date d’expiration du certificat de conformitĂ© rĂ©cemment attribuĂ© par les autoritĂ©s danoises. Mais aussi, s’assurer de la fiabilitĂ© de ce nouveau modĂšle. Le tout grĂące Ă  un financement de 30 millions d’euros perçu de l’Union europĂ©enne dans le cadre du projet HIPPOW — pour Highly Innovative Prototype of the most Powerful Offshore Wind turbine generator.

Siemens Gamesa prĂ©cise que pour l’heure, aucune dĂ©cision n’a encore Ă©tĂ© prise quant Ă  la commercialisation de cette Ă©olienne gĂ©ante. D’autant que des questions continuent Ă  se poser quant Ă  la pertinence de dĂ©velopper des Ă©oliennes offshores toujours plus grandes. Leur transport et leur installation coĂ»tent en effet plus cher. Leur maintenance est un vrai dĂ©fi. Et leur efficacitĂ© tout autant que leur fiabilitĂ© Ă  long terme restent toujours Ă  prouver.

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« TrĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© » : ce documentaire plonge dans les failles des marchĂ©s de l’énergie

Pourquoi les factures d’électricitĂ© ont-elles flambĂ© ces derniĂšres annĂ©es, alors que la production nuclĂ©aire française semblait Ă  l’abri des turbulences internationales ? C’est Ă  cette question que tente de rĂ©pondre le documentaire « TrĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© », diffusĂ© sur France 5. Une enquĂȘte rigoureuse signĂ©e par Olivier Toscer.

Pendant 75 minutes, le documentaire « trĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© » diffusĂ© sur France 5 et visible en replay dĂ©cortique les mĂ©canismes ayant menĂ© Ă  une explosion des prix de l’électricitĂ©, en particulier en 2022. Il interroge la libĂ©ralisation du secteur imposĂ©e par Bruxelles, le fonctionnement du marchĂ© europĂ©en de l’électricitĂ© et les choix stratĂ©giques d’EDF, confrontĂ© Ă  une sĂ©rie de difficultĂ©s techniques et financiĂšres. Avec pĂ©dagogie, le documentaire retrace l’histoire d’un systĂšme pensĂ© pour crĂ©er de la concurrence, mais dont les effets pervers se sont brutalement manifestĂ©s au cƓur de la crise Ă©nergĂ©tique.

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De l’électricitĂ© bon marchĂ© vendue Ă  prix d’or

Au fil des interviews – Ă©conomistes, ancien dirigeant d’EDF (Jean-Bernard LĂ©vy : « ce sont tous les Français qui ont Ă©tĂ© pĂ©nalisĂ©s par l’ARENH » ), syndicalistes, eurodĂ©putĂ©s – se dessine un constat plutĂŽt limpide : les Français paient dĂ©sormais le prix fort pour une Ă©nergie pourtant produite Ă  bas coĂ»t. En 2022, alors que plus de la moitiĂ© du parc nuclĂ©aire Ă©tait Ă  l’arrĂȘt, la France a dĂ» acheter son Ă©lectricitĂ© sur les marchĂ©s europĂ©ens Ă  des prix records, renvoyant au consommateur final la note salĂ©e.

Le documentaire pointe aussi les limites du mĂ©canisme de l’ARENH (AccĂšs rĂ©gulĂ© Ă  l’électricitĂ© nuclĂ©aire historique) qui oblige EDF Ă  revendre une partie de sa production Ă  prix cassĂ© Ă  ses concurrents. Une absurditĂ© Ă©conomique pour l’opĂ©rateur public, lui qui revend Ă  perte des kilowattheures financiers et non physiques, tandis que les fournisseurs alternatifs engrangent parfois des bĂ©nĂ©fices sans produire le moindre kilowattheure.

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Vers une mise en concurrence progressive du secteur de l’électricitĂ©

Sans ĂȘtre militant, le documentaire « trĂšs chĂšre Ă©lectricitĂ© Â» questionne notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique, la place du service public dans la chaĂźne de valeur de l’électricitĂ© et les consĂ©quences sociales de la dĂ©rĂ©gulation et de la concurrence voulue par l’UE.

Ce documentaire arrive Ă  point nommĂ© alors que l’ARENH prend fin Ă  la fin de l’annĂ©e, qu’EDF cherche Ă  sĂ©duire avec ses Contrats d’allocation de la production nuclĂ©aire (CAPN), un mĂ©canisme purement mercantile. Mais aussi au moment oĂč son PDG Luc RĂ©mont a Ă©tĂ© sĂšchement dĂ©barquĂ©, fruit d’un conflit de vision entre sa vision d’entreprise compĂ©titive contre le rĂ©gime de rĂ©gie que l’État tenterait d’imposer, selon lui.

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Ces rares villes et villages qui gagnent des millions grĂące aux Ă©oliennes

Au-delà de leur contribution à la transition énergétique, les parcs éoliens compensent leur installation à proximité des communes avec des bénéfices économiques et financiers. Exemple de plusieurs projets en France dont le futur parc flottant en méditerranée à Narbonne.

Les dĂ©veloppeurs du parc Ă©olien flottant de Narbonne, EDF Renouvelables et Ocean Wings, ont remportĂ© l’appel d’offre AO6. Dans les diffĂ©rentes rĂ©unions publiques, comme en tĂ©moigne ce document, Ă  Narbonne le 26 mars 2025, les dĂ©veloppeurs prĂ©voient une sĂ©rie de compensations. Est notamment prĂ©vue la mise en place de diffĂ©rents fonds : 10 millions d’euros de financement ou investissement participatif, 5 millions d’actions territoriales dont 50 % dans les dĂ©partements de l’Aude et de l’HĂ©rault, 25 millions d’euros pour « l’amĂ©lioration et la connaissance du milieu et des mesures environnementales », 400 000 heures d’insertion professionnelle et d’apprentissage.

Ces enveloppes visent Ă  renforcer l’adhĂ©sion locale Ă  un projet de transition Ă©nergĂ©tique, qui prĂ©voit l’installation de 20 Ă©oliennes flottantes en mer, et sera visible depuis Narbonne (32 km de distance), Leucate (38 km) et Agde (25 km). Dans la Somme, un autre modĂšle a vu le jour. Ici, ce sont les 140 foyers de deux communes, LigniĂšres et LaboissiĂšre-en-Santerre, eux-mĂȘmes qui perçoivent directement des retombĂ©es financiĂšres. GrĂące Ă  une convention signĂ©e avec le dĂ©veloppeur, les foyers situĂ©s Ă  proximitĂ© des Ă©oliennes du Moulin reçoivent chaque annĂ©e un chĂšque de 150 Ă  300 euros. Ce partage direct des bĂ©nĂ©fices reste toutefois encore rare en France, mais il pourrait inspirer d’autres territoires.

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À Saint-Brieuc, jackpot pour les communes

En Bretagne, le parc Ă©olien en mer de la baie de Saint-Brieuc, mis en service en 2023, redistribue prĂšs de 10 millions d’euros chaque annĂ©e. Parmi ces recettes fiscales, 4,8 millions vont directement aux cinq communes littorales les plus exposĂ©es visuellement : Erquy, PlĂ©neuf-Val-AndrĂ©, FrĂ©hel, Plurien et PlĂ©venon. Les montants varient selon leur niveau de covisibilitĂ©, jusqu’à plus d’1,3 million d’euros annuels pour certaines. D’autres bĂ©nĂ©ficiaires incluent les comitĂ©s des pĂȘches, l’Office français de la biodiversitĂ© (OFB) et la SNSM. Ces recettes permettent aux communes de rĂ©nover, par exemple, leur salle communale.

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Le plus grand parc éolien terrestre français ne verra finalement pas le jour

C’est peut-ĂȘtre la fin d’un long feuilleton entre EDF Renouvelables, Renner Energies et les habitants de cette rĂ©gion venteuse des Ardennes. La cour administrative de Nancy vient d’annuler la construction du plus grand parc Ă©olien de France, pour cause de nuisance visuelle. 

Il avait les mensurations d’un parc Ă©olien offshore : 63 Ă©oliennes de 200 mĂštres de haut pour une puissance totale de 226 MW. Le parc du « Mont des Quatre Faux », portĂ© par Renner Energie et EDF Renouvelables, devait ĂȘtre installĂ© dans les Ardennes, et produire l’équivalent de la consommation Ă©lectrique de 249 000 habitants. Mais ce vaste projet, initiĂ© dĂšs 2005, a fait l’objet de nombreuses contestations locales, principalement Ă  cause de l’impact visuel trĂšs important du site pour les communes alentour.

AprĂšs une bataille juridique de plusieurs annĂ©es, la cour administrative d’appel de Nancy vient finalement de donner raison aux riverains et associations opposĂ©es au projet, indiquant que le projet « gĂ©nĂšre ainsi de fortes visibilitĂ©s en raison du nombre important d’éoliennes dans un rayon de 10 km dĂ©jĂ  autorisĂ©es dans le secteur ». Toujours selon la cour administrative, les seuils d’alerte admis pour apprĂ©cier le phĂ©nomĂšne de saturation visuelle sont largement dĂ©passĂ©s pour 5 communes Ă  proximitĂ© directe du parc. Du fait de la gĂ©ographie particuliĂšre du site, ni le relief ni la vĂ©gĂ©tation ne viennent attĂ©nuer les effets d’encerclement et de saturation visuelle pour les habitants.

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Retombées économiques vs nuisances visuelles

La dĂ©cision de la cour administrative de Nancy devrait soulager un grand nombre de riverains, mais ne fera pas que des heureux. À l’issue du verdict, le maire de Cauroy a ainsi dĂ©noncĂ©, auprĂšs du mĂ©dia Le Figaro, « 20 ans de travail balayĂ© » du fait d’une minoritĂ© d’opposants.

Et pour cause, l’implantation d’un tel parc a Ă©galement de nombreux soutiens, notamment grĂące Ă  la perspective de retombĂ©es Ă©conomiques trĂšs favorables pour les communes et entreprises locales. Les travaux du projet du « Mont des Quatre Faux » devaient gĂ©nĂ©rer 60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les entreprises locales. De plus, l’exploitation du site nĂ©cessitait la crĂ©ation d’une dizaine d’emplois. Les communes auraient Ă©galement dĂ» profiter de retombĂ©es fiscales trĂšs intĂ©ressantes, Ă  hauteur de 2,2 millions d’euros par an.

La bataille n’est peut-ĂȘtre pas totalement terminĂ©e. EDF Renouvelable a encore deux mois pour demander un recours en cassation auprĂšs du Conseil d’État.

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Il faudrait investir des milliers de milliards d’euros pour dĂ©velopper le rĂ©seau Ă©lectrique europĂ©en

La transition Ă©nergĂ©tique ne se fera pas sans un rĂ©seau Ă©lectrique moderne et dĂ©veloppĂ©. C’est l’analyse rĂ©alisĂ©e par la Cour des comptes europĂ©enne dans un rapport publiĂ© ce 2 avril. L’institution y appelle Ă  des investissements massifs, estimĂ©s entre 1 994 et 2 294 milliards d’euros d’ici Ă  2050, dont 1 871 milliards pour les seules infrastructures Ă©lectriques, afin de soutenir l’objectif de neutralitĂ© carbone de l’UE.

À mesure que l’Union Ă©lectrifie ses usages et intĂšgre davantage d’énergies renouvelables, le rĂ©seau actuel, par endroits vĂ©tuste, montre ses limites. PrĂšs de 50 % des lignes de distribution en Europe ont plus de 40 ans. Et leur modernisation ne suit pas le rythme imposĂ© par la transition Ă©nergĂ©tique. RĂ©sultat : les projets de rĂ©seau prennent souvent plus de temps Ă  aboutir que ceux liĂ©s aux Ă©nergies renouvelables qu’ils sont censĂ©s accueillir. Il faudra donc investir presque 2 000 milliards d’euros dans le rĂ©seau Ă©lectrique Ă  horizon 2050.

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Un risque Ă  ne pas investir

Les auditeurs europĂ©ens pointent plusieurs freins pour expliquer le retard pris, donc le mur d’investissement qui se profile : des retards persistants dans l’octroi de permis, une pĂ©nurie de main-d’Ɠuvre et de composants et une planification trop cloisonnĂ©e entre États membres. Le risque de rater les objectifs climatiques serait la consĂ©quence d’un dĂ©sinvestissement.

La Cour europĂ©enne des comptes insiste aussi sur les moyens d’optimiser les investissements. Des solutions existent : flexibilitĂ© de la demande, stockage, gestion active du rĂ©seau, ou encore dĂ©veloppement de l’autoconsommation. Une maniĂšre de consommer localement et responsabiliser le consommateur.

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Le problĂšme du financement

Mais pour cela, il faut lever un dernier verrou : le financement. Si certains gestionnaires de rĂ©seau comme le français RTE parviennent Ă  mobiliser des capitaux, d’autres restent confrontĂ©s Ă  un accĂšs au crĂ©dit limitĂ©. La Cour rappelle que des rĂšgles de rĂ©munĂ©ration claires et stables sont essentielles pour rassurer les investisseurs tout en garantissant, bien sĂ»r, des tarifs acceptables pour les consommateurs. En tĂ©moigne la rĂ©cente hausse du TURPE, la composante du rĂ©seau dans la facture d’électricitĂ© des français. En France, un effort de 100 milliards d’euros d’ici 2040 est prĂ©vu pour adapter le rĂ©seau national Ă  l’électrification et aux Ă©nergies renouvelables (plan SDDR RTE).

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Gagner de l’argent en rechargeant sa voiture Ă©lectrique ? VoilĂ  comment c’est possible

Cela parait farfelu, mais c’est pourtant vrai, Ă  certaines conditions. Un fournisseur d’énergie propose de rĂ©munĂ©rer les utilisateurs de voitures Ă©lectriques lorsqu’ils rechargent Ă  leur domicile via une offre spĂ©cifique. Le concept est finalement simple : en gĂ©rant les pĂ©riodes de recharge, le fournisseur Ă©change de l’électricitĂ© sur les marchĂ©s en rĂ©alisant une marge, et reverse une partie des bĂ©nĂ©fices Ă  ses clients.

Le prix du kilowattheure au tarif rĂ©glementĂ© a rĂ©cemment baissĂ© de 20 %, passant de 0,25 Ă  0,20 euro. Une baisse spectaculaire, mais un montant qui reste Ă©levĂ© pour ceux qui consomment de grandes quantitĂ©s d’électricitĂ©, comme les propriĂ©taires de voitures Ă©lectriques. La recharge complĂšte d’une citadine coĂ»te actuellement entre 7 et 10 euros, selon son contrat et son option tarifaire, soit entre et 300 et 400 euros annuels pour un petit rouleur.

Pour faire baisser la facture, certains ne rechargent que la nuit, durant les heures creuses, d’autres optent pour l’option Tempo d’EDF ou investissent dans des panneaux solaires. Mais une offre mĂ©connue peut Ă©galement rĂ©duire considĂ©rablement le coĂ»t des recharges. LancĂ©e au printemps 2025 par le fournisseur Octopus Energy, l’offre « Intelligent Octopus » propose Ă  ses clients un bonus de 0,12 euro par kilowattheure de recharge, sous forme de rabais sur la facture d’électricitĂ©. De quoi, Ă  priori, substituer plus de la moitiĂ© du coĂ»t de la recharge. C’est allĂ©chant, mais comment cela fonctionne ?

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Laisser son fournisseur d’électricitĂ© gĂ©rer la recharge de sa voiture

Tout d’abord, il faut possĂ©der un vĂ©hicule ou un point de charge compatible (un simulateur est disponible sur le site d’Octopus). Vous devez ensuite souscrire Ă  l’offre Intelligent Octopus, dont le tarif de l’électricitĂ© est calquĂ© sur le tarif rĂ©glementĂ©, et tĂ©lĂ©charger l’application smartphone de l’opĂ©rateur. Avant de se brancher, l’utilisateur doit renseigner son objectif de recharge sur l’application : l’heure de dĂ©part et le pourcentage de batterie souhaitĂ©. Rien de plus. Octopus gĂšre ensuite la recharge en fonction du prix de l’électricitĂ©. Il peut la couper lorsqu’il est trop Ă©levĂ© et l’activer lors de pĂ©riodes de prix bas, voire nĂ©gatifs.

La recharge doit donc se faire lentement sur une longue pĂ©riode, la nuit par exemple. Un mode « charge rapide Â» permet d’ailleurs de s’en affranchir, mais supprime d’office toute possibilitĂ© de percevoir le bonus. Autrement, l’utilisateur bĂ©nĂ©ficie, chaque mois, des 12 centimes par kilowattheure « smartchargĂ© Â». Pour savoir d’oĂč vient cet argent, il faut se plonger dans les marchĂ©s de l’électricitĂ©.

L’électricitĂ© s’échange sur les marchĂ©s comme le pĂ©trole

Car, si les Ă©lectrons sont invisibles, ils s’échangent bel et bien sur des places de marchĂ©, presque de la mĂȘme façon que le pĂ©trole, le blĂ© et bien d’autres matiĂšres. Son prix varie donc en temps rĂ©el, en fonction de l’offre et de la demande, entre autres paramĂštres : il peut ĂȘtre nĂ©gatif lorsque la production Ă©lectrique est excĂ©dentaire et atteindre des montants ahurissants lorsqu’un doute plane sur les capacitĂ©s de production des centrales. Ainsi, les fournisseurs peuvent faire des bĂ©nĂ©fices en achetant de l’électricitĂ© sur des crĂ©neaux favorables.

« Parce qu’il nous laisse piloter la recharge, on reverse au client les Ă©conomies qu’on va pouvoir gĂ©nĂ©rer Â» rĂ©sume Caroline Carret, la responsable produit/marketing et spĂ©cialiste du vĂ©hicule Ă©lectrique chez Octopus. Les clients pourraient ainsi espĂ©rer « sans aucun compromis Â» un rabais annuel de 250 euros, dans le cas d’un vĂ©hicule « qui parcourt 12 000 km/an et consomme 17,5 kWh/100 km Â». Un rabais qui peut se transformer en vĂ©ritable bĂ©nĂ©fice net pour les propriĂ©taires d’une centrale solaire, qui utiliseraient leur production photovoltaĂŻque pour recharger leur vĂ©hicule. Un « problĂšme Â» sur lequel Octopus dit travailler, le fournisseur ne pouvant pour l’instant accĂ©der qu’à la consommation transmise par le compteur Linky, au pas de 30 minutes.

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Peu de vĂ©hicules Ă©lectriques compatibles pour l’instant

Il faut toutefois noter que l’offre est pour l’instant trĂšs restrictive puisqu’il faut non seulement rĂ©sider en logement individuel et ĂȘtre propriĂ©taire d’un des rares modĂšles de voitures Ă©lectriques compatibles. Ni les modĂšles commercialisĂ©s par Renault, Peugeot, Fiat, Dacia, MG ni mĂȘme Hyundai et Kia ne sont acceptĂ©s. Les Tesla, Volkswagen, Audi et Seat le sont toutefois. Octopus dit viser un objectif de 50 % de vĂ©hicules compatibles d’ici la fin de l’annĂ©e.

Pour qu’un vĂ©hicule puisse bĂ©nĂ©ficier de l’offre Intelligent Octopus « il faut discuter avec chaque fabricant [de vĂ©hicule ou de borne, NDLR], pour pouvoir piloter et recevoir les donnĂ©es. C’est un boulot assez dense, car il y a peu de protocoles uniformisĂ©s, peu d’interopĂ©rabilitĂ© Â» dĂ©plore Caroline Carret.

LancĂ©e dĂ©but mars 2025 en France, l’offre Intelligent Octopus revendiquerait 200 clients. Au Royaume-Uni, pays d’origine du fournisseur, ce type de contrat compterait 250 000 abonnĂ©s, auxquels il faudrait ajouter 80 00 Ă  90 000 clients d’offres classiques rĂ©servĂ©es aux vĂ©hicules Ă©lectriques (sans rĂ©munĂ©ration). Un grand marchĂ© est donc Ă  saisir en France. Octopus n’est d’ailleurs pas le seul Ă  vouloir s’en emparer. RĂ©cemment, MyLight150 a lancĂ© une offre du mĂȘme genre, bien que moins avantageuse pour l’utilisateur.

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Ce pays d’Europe a fermĂ© sa derniĂšre grande centrale au charbon grĂące aux Ă©oliennes et au nuclĂ©aire

Elle Ă©tait en activitĂ© depuis plus de 40 ans. En Finlande, la centrale Ă©lectrique au charbon de Salmisaari vient d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©e. Elle Ă©tait la derniĂšre du genre dans le pays. Ou presque


Depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , l’essor des Ă©nergies renouvelables — essentiellement de l’éolien — et des changements de politique au sein du gouvernement ont fait chuter la consommation de charbon en Finlande. Mais ce mardi 1á”‰Êł avril — et ce n’est pas un poisson de mauvais goĂ»t — est Ă  marquer d’une pierre blanche. Comme le jour oĂč la derniĂšre centrale Ă©lectrique et thermique au charbon de Finlande a arrĂȘtĂ© ses activitĂ©s. Avec une belle avance, donc, sur l’objectif fixĂ© par le prĂ©cĂ©dent gouvernement du pays en 2019 de sortir du charbon d’ici 2029. « À l’époque, l’objectif semblait ambitieux », commente la ministre finlandaise du Climat et de l’Environnement, Sari Multala.

Ce rĂ©sultat encourageant a Ă©tĂ© obtenu grĂące Ă  un ensemble de politiques et de dispositifs de soutien. GrĂące aussi au forcing de quelques associations environnementales. Depuis 2020, les capacitĂ©s Ă©oliennes ont plus que doublĂ© et le pays a mis en service un nouveau rĂ©acteur nuclĂ©aire, l’EPR d’Olkiluoto. Ces deux Ă©nergies fournissent aujourd’hui autour de la moitiĂ© de l’électricitĂ© consommĂ©e en Finlande. La ConfĂ©dĂ©ration des industries finlandaises estime que l’éolien est dĂ©sormais le « principal moteur de la croissance Ă©conomique du pays ».

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Des Ă©nergies renouvelables pour remplacer le charbon

Le producteur d’énergie finlandais Helen prĂ©cise que la production annuelle de 175 mĂ©gawatts (MW) d’électricitĂ© et de 300 MW de chaleur de la centrale Ă  charbon de Salmisaari — un quartier d’Helsinki — sera dĂ©sormais remplacĂ©e par de l’électricitĂ© renouvelable ou nuclĂ©aire et par des pompes Ă  chaleur exploitant de la chaleur rĂ©siduelle ou environnementale. Des granulĂ©s et des copeaux de bois continueront, un temps, Ă  ĂȘtre brĂ»lĂ©s. Mais l’objectif affichĂ© par Helen est bien « d’éliminer toute combustion d’ici 2040 ».

Selon les chiffres communiquĂ©s par le producteur finlandais, la fermeture de la centrale de Salmisaari devrait faire baisser ses Ă©missions de dioxyde de carbone (CO2) de 50 % par rapport Ă  celles de 2024. Et celles de la ville d’Helsinki de 30 %.

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Un résidu de charbon reste à éliminer du mix finlandais

MalgrĂ© cela, dire que la Finlande est sortie du charbon n’est pas tout Ă  fait juste. Car une centrale Ă  charbon reste prĂȘte Ă  redĂ©marrer. Celle de Meri-Pori, dans le sud-ouest du pays. Et ce jusqu’à fin 2026. Si besoin Ă©tait, en situation d’urgence, de garantir la sĂ©curitĂ© d’approvisionnement du systĂšme Ă©lectrique finlandais.

Deux autres petites centrales Ă  charbon, celle de Vaskiluoto 2 — une Ăźle de l’ouest de la Finlande — et celle de Martinlaakso 2 — au nord d’Helsinki —, fonctionnent, elles aussi, encore au charbon pour une partie de leur production. Le reste Ă©tant assurĂ© par de la biomasse. Au total, elles fournissent 0,67 tĂ©rawattheure (TWh), soit 0,8 % de la consommation du pays.

AprĂšs le Royaume-Uni, sorti du charbon il y a quelques mois, la Finlande peut malgrĂ© tout s’ajouter Ă  la liste des 14 pays de l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomique (OCDE) qui produisent maintenant leur Ă©lectricitĂ© sans charbon. Sachez que 13 autres pays ont planifiĂ© l’abandon de cette Ă©nergie fossile d’ici 2030.

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Le ballon d’eau chaude le plus Ă©conome du marchĂ© sera français

Peut-on rĂ©inventer l’eau chaude ? Dans un monde en pleine transition Ă©nergĂ©tique, la rĂ©ponse est bien sĂ»r un grand « oui ». Et aujourd’hui, c’est une sociĂ©tĂ© française qui innove, avec son futur ballon d’eau chaude thermodynamique ORA X.

Pour peu que l’on s’intĂ©resse aux Ă©conomies d’énergie et aux Ă©nergies renouvelables, Yack mĂ©rite qu’on se penche sur ses produits. Pour prendre un exemple, les chauffe-eau thermodynamiques de sa gamme ORA sont pour l’essentiel compatibles avec des capteurs solaires ou une chaudiĂšre externe, permettant ainsi de varier les sources d’énergie en fonction de leur disponibilitĂ© ; en la matiĂšre, la sociĂ©tĂ© a annoncĂ© en fin d’annĂ©e derniĂšre son partenariat d’exclusivitĂ© avec Abora, un fabricant espagnol de panneaux solaires hybrides.

Yack, fondĂ©e en 2000, commercialise des systĂšmes de climatisation, de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. En pratique, elle est surtout importatrice de matĂ©riel, notamment de la marque Mitsubishi. Elle cherche toutefois Ă  dĂ©velopper sa propre marque, en devenant fabricant, tout en priorisant le « made in France ». Dans un environnement terriblement compĂ©titif, la sociĂ©tĂ© a bien compris que l’innovation Ă©tait la seule maniĂšre de parvenir Ă  percer, et pour ce faire, elle s’est dotĂ©e de moyens : un pĂŽle R&D et de formation de 1200 mÂČ dans le dĂ©partement du Var.

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L’aboutissement de trois annĂ©es de travail

Yack a obtenu un financement du plan « France 2030 », via l’Ademe. Cette aide de 800 000 euros, dont 500 000 de subventions et 300 000 d’avance remboursable, a contribuĂ© Ă  la construction d’un prototype au terme de trois ans de recherche et dĂ©veloppement, tout en permettant de lever des fonds auprĂšs de banques.

Il en rĂ©sulte l’ORA X, un ballon d’eau chaude innovant en matĂ©riau composite. Selon la sociĂ©tĂ©, il aurait le meilleur rendement du marchĂ©, tout en bĂ©nĂ©ficiant d’une durĂ©e de vie doublĂ©e de 15 Ă  30 ans. Cependant, on n’en sait pas beaucoup plus pour le moment sur la technique employĂ©e pour ce chauffe-eau innovant ; une affaire Ă  suivre donc ! Quoi qu’il en soit, Yack indique que la production en sĂ©rie du nouveau produit dĂ©butera dĂšs 2025 dans ses installations en France, crĂ©ant ainsi de nombreux emplois d’aprĂšs la sociĂ©tĂ©. Nous aurons bientĂŽt l’occasion de le voir commercialisĂ©. Et donc d’en savoir plus.

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Cette startup française veut produire du méthanol vert pour pas cher

Remplacer les carburants fossiles par des carburants biosourcés, une idée alléchante, sans aucun doute. Mais comment le faire en pratique, et à un coût compétitif ? Carbozym a inventé un systÚme basse pression et basse température, basé sur de simples enzymes, qui pourrait faire le travail.

Le mĂ©thanol, c’est une substance dont on entend de plus en plus parler, comme une petite musique qui monte, qui monte. Il faut dire que cette molĂ©cule a de nombreux avantages en tant que vecteur Ă©nergĂ©tique : il peut ĂȘtre produit Ă  partir d’énergie renouvelable et peut permettre de recycler le dioxyde de carbone, il est liquide, et donc plus facilement stockable, les moteurs Ă  combustible interne existants peuvent ĂȘtre adaptĂ©s Ă  son utilisation sans remplacement intĂ©gral, et enfin, il peut aussi servir dans des piles Ă  combustible.

Une rĂ©volution Ă  venir, donc, dans le domaine du transport propre ? À condition de trouver une solution pour produire le mĂ©thanol Ă  bas coĂ»t.

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Une innovation au cƓur d’un biorĂ©acteur

Une solution, Jullien Drone et Nicolas Brun en ont une. Tous les deux sont chercheurs Ă  l’Institut Charles Gerhardt de Montpellier, au sein du pĂŽle chimie Balard du CNRS. Ils ont inventĂ© une technologie basĂ©e sur des enzymes, bien diffĂ©rente des solutions alternatives basĂ©es par exemple sur l’électro-catalyse. Une biotechnologie innovante, donc, qui leur a permis de fonder Carbozym, avec le soutien de partenaires prestigieux : CNRS Innovation, Bpifrance, le Businness Innovation Center de Montpellier et la sociĂ©tĂ© AxLR.

L’idĂ©e est d’utiliser du dioxyde de carbone produit par des processus naturels, comme la mĂ©thanisation ou la fermentation Ă  partir de sources locales ou encore d’une source captive comme une installation industrielle. Le CO2 est ensuite injectĂ© dans un rĂ©acteur oĂč se trouvent les enzymes. L’enjeu, en l’occurrence, est de permettre des immobilisations d’une maniĂšre simple et peu coĂ»teuse, afin d’assurer une biocatalyse efficace. Pour ce faire, le rĂ©acteur est dotĂ© d’un support poreux innovant, qui, selon les auteurs, permet de fixer les enzymes sans avoir recours Ă  des Ă©tapes de purification prĂ©alables. Carbozym a dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© deux brevets.

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L’idĂ©e intĂ©resse et Carbozym cherche des investisseurs

Premier avantage : le procĂ©dĂ© fonctionne ainsi Ă  tempĂ©rature et pression ambiante, et cela permet d’envisager une importante rĂ©duction des coĂ»ts par rapport Ă  des solutions Ă  haute pression et haute tempĂ©rature. Et bien sĂ»r, ce procĂ©dĂ© n’utilise pas de ressources fossiles ; ainsi Carbozym promet de rĂ©duire de plus de 95 % les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. Une opportunitĂ©, sans doute, dans un marchĂ© du mĂ©thanol s’élevant Ă  plus de cent millions de tonnes par an et 40 milliards de dollars, essentiellement assurĂ© par des sources fossiles.

Carbozym va lancer deux levĂ©es de fonds, avec pour objectif de rĂ©unir 5 millions d’euros pour lancer la phase pilote, c’est-Ă -dire un systĂšme d’une capacitĂ© de 1000 L qui devrait dĂ©marrer en 2028. La sociĂ©tĂ© veut ensuite pouvoir proposer une installation industrielle de 20 000 L pour dĂ©but 2030.

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L’air comprimĂ©, bientĂŽt la technologie idĂ©ale pour stocker localement l’énergie ?

Dans la course au stockage d’énergie par air comprimĂ©, le français Segula Technologies joue la carte de la modularitĂ© pour s’adapter aux besoins des industries. Un pari intĂ©ressant pour permettre l’optimisation des Ă©nergies renouvelables locales.

Les potentielles applications du stockage d’énergie par air comprimĂ© se dessinent peu Ă  peu. La technologie, communĂ©ment appelĂ©e Compressed Air Energy Storage (CAES), a longtemps Ă©tĂ© envisagĂ©e comme solution pour stocker l’énergie. NĂ©anmoins, jusqu’à prĂ©sent, les systĂšmes classiques ne prĂ©sentaient pas un rendement suffisamment Ă©levĂ© pour ĂȘtre intĂ©ressants. En effet, du fait de pertes de chaleur lors de la compression, le rendement dĂ©passait difficilement les 50 %.

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La situation pourrait changer. Le groupe français d’ingĂ©nierie Segula Technologies a dĂ©veloppĂ© Remora, une technologie de stockage par air comprimĂ© qui repose sur un systĂšme de compression isotherme. D’abord dĂ©veloppĂ©e pour l’éolien offshore, cette technologie pourrait arriver sur la terre ferme par le biais de Remora Stack, une sorte de batterie Ă  air comprimĂ© qui prend la forme d’un conteneur de 12 mĂštres de long.

Selon Segula, grĂące Ă  ce systĂšme de compression isotherme, le rendement total atteindrait 70 %. Avec cette technologie, la puissance de stockage est dĂ©terminĂ©e par la taille du compresseur, et la capacitĂ© de stockage est dĂ©terminĂ©e par le volume d’air comprimĂ©. Pour l’heure, grĂące Ă  un financement du projet europĂ©en AIR4NRG, deux projets pilotes devraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s en Espagne d’ici 2026, d’une puissance de 200 kW chacun. La capacitĂ© de stockage d’un seul conteneur atteint 1 mĂ©gawattheure (MWh). L’industrialisation de la technologie est espĂ©rĂ©e pour 2028-2029.

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Une technologie adaptée à de nombreux usages

À l’origine, Segula a dĂ©veloppĂ© cette technologie pour permettre l’optimisation de la production de parcs Ă©oliens offshore. D’ailleurs, d’autres projets de stockage d’énergie Ă  l’échelle du rĂ©seau sont en cours de dĂ©veloppement, notamment en Californie. Mais avec le Remora Stack, le groupe français vise plutĂŽt un dĂ©ploiement sur des sites industriels, des Ă©coquartiers ou encore des infrastructures publiques grĂące Ă  un format compact, particuliĂšrement adaptĂ© Ă  ce type d’usage. La technologie se veut Ă  la fois fiable et modulable. Elle pourrait donc facilement ĂȘtre adaptĂ©e aux besoins Ă©volutifs d’un site industriel.

Avec sa technologie, Segula est allĂ© encore plus loin et a imaginĂ© cette mĂȘme technologie adaptĂ©e aux particuliers. Celle-ci prendrait la forme – et la taille – d’un ballon d’eau chaude. Elle permettrait de stocker l’énergie produite par des panneaux photovoltaĂŻques grĂące Ă  une technologie qui ne nĂ©cessite ni terre rare, ni lithium.

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Ces chercheurs ont réussi à recycler 99,99% du lithium contenu dans les batteries

Enjeu fondamental de la transition Ă©nergĂ©tique, le recyclage des batteries vient peut-ĂȘtre de franchir une Ă©tape trĂšs importante. Des chercheurs chinois ont, en effet, rĂ©ussi Ă  recycler le lithium de batteries sans utiliser d’acide, ni utiliser de grandes quantitĂ©s d’énergie.

Composantes essentielles de notre quotidien, les batteries lithium-ion ont un dĂ©faut : leur recyclage peut ĂȘtre complexe et Ă©nergivore, et impliquer des impacts environnementaux notables selon les procĂ©dĂ©s mis en place. Mais ce constat pourrait bientĂŽt changer. Des chercheurs de l’UniversitĂ© centrale du sud Ă  Changsha, de l’UniversitĂ© normale de Guizhou et du Centre national de recherche en ingĂ©nierie des matĂ©riaux de stockage d’énergie avancĂ©s, ont rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper une solution de recyclage plus efficace et plus durable. Celle-ci repose sur l’utilisation d’une solution liquide contenant du fer, du sel, de l’oxalate de sodium et surtout de la glycine. Ce liquide, au contact de la batterie, a la particularitĂ© de dĂ©composer la batterie. Les particules mĂ©talliques se retrouvent ainsi dissoutes dans la solution.

Les rĂ©sultats obtenus par cette nouvelle technique sont particuliĂšrement prometteurs. En moins de 15 minutes, le processus aurait permis de rĂ©cupĂ©rer 99,99 % du lithium, 96,80 % du nickel, 92,35 % du cobalt et 90,59 % du manganĂšse. Outre ces performances, cette solution a l’avantage d’ĂȘtre neutre. De plus, une fois l’extraction finie, la glycine n’est pas considĂ©rĂ©e comme un dĂ©chet, mais comme une ressource. En effet, riche, en azote, elle peut ĂȘtre utilisĂ©e comme engrais.

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La difficile optimisation du recyclage des batteries

À l’heure actuelle, le processus de recyclage repose principalement sur l’hydromĂ©tallurgie, qui consiste Ă  dissoudre les mĂ©taux contenus dans les batteries pour les rĂ©cupĂ©rer. Cette technique nĂ©cessite d’utiliser des acides forts comme l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique ou l’acide nitrique. Selon les procĂ©dĂ©s habituels, l’hydromĂ©tallurgie permet de rĂ©cupĂ©rer de 50 % Ă  80 % du lithium d’une batterie. De plus, les acides utilisĂ©s sont dĂ©licats Ă  gĂ©rer, et reprĂ©sentent un danger pour l’environnement.

Plus rĂ©cemment, une autre technique de recyclage a fait parler d’elle : le Flash Joule Heating. Ce procĂ©dĂ©, mis au point par l’UniversitĂ© de Rice, au Texas, permettrait d’atteindre jusqu’à 98 % des matĂ©riaux usagĂ©s. NĂ©anmoins, son principe de fonctionnement nĂ©cessite une trĂšs grande montĂ©e en tempĂ©rature (plus de 3 000 °C), nĂ©cessitant une importante dĂ©pense d’énergie.

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