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La Commission européenne prévoit d’affaiblir le RGPD au profit des entreprises d’IA

RGP quoi ?
La Commission européenne prévoit d’affaiblir le RGPD au profit des entreprises d’IA

Un brouillon de la loi « omnibus numérique » qui doit être présentée en décembre prochain révèle que Bruxelles veut modifier en profondeur le RGPD pour aider l’industrie de l’IA à se développer en Europe. Le texte prévoit aussi d’alléger la gestion des bannières de cookies et d’imposer un mécanisme à la « do not track », avec la possibilité pour les médias de passer outre.

En fin de semaine dernière, plusieurs médias européens ont obtenu un brouillon de la loi « omnibus numérique » que prévoit de présenter la Commission européenne dans les prochaines semaines. Alors qu’elle présentait son texte comme une « simplification » des textes, l’analyse de ce document montre que le projet va beaucoup plus loin et fait dire au responsable de l’association noyb, Max Schrems, que « ces changements sont extrêmes et ont des répercussions considérables ».

Comme l’indique le média allemand Netzpolitik, la Commission a en fait séparé sa proposition en deux textes : l’un sur la « simplification » de différents textes sur le numérique déjà en application [PDF], l’autre est plus spécifiquement sur l’IA et affiche la volonté de « simplifier » l’AI act [PDF], alors que celui-ci commence tout juste à s’appliquer progressivement jusqu’à devenir pleinement effectif à partir du 2 aout 2027.

Une volonté de laisser tranquille l’industrie de l’IA en Europe

La refonte prévue par ce texte des lois protégeant les données au sein de l’Union européenne est clairement prévue pour laisser la voie libre aux entreprises d’IA générative dans le but affiché de les aider à rester compétitives sur la scène internationale. Elle pourrait permettre aussi à des entreprises comme Meta de lancer sur le marché européen des produits comme ses lunettes connectées boostées à l’IA avec un peu moins de risques de se faire attraper par la patrouille.

Dans une réaction publiée sur LinkedIn, le responsable de l’association noyb, Max Schrems, a publié le texte de ce brouillon accompagné des commentaires de noyb [PDF].

L’entrainement des IA comme un « intérêt légitime »

En question dans ces « simplifications » du RGPD, notamment, la volonté de prendre en compte l’entrainement des IA comme un « intérêt légitime ». Ainsi le texte affirme qu’ « une IA fiable est essentielle pour assurer la croissance économique et soutenir l’innovation avec des résultats bénéfiques pour la société ».

La Commission fait le constat que « le développement et l’utilisation de systèmes d’IA et des modèles sous-jacents, tels que les grands modèles de langage et les modèles de génération de vidéo, reposent sur des données, y compris des données à caractère personnel, à différentes étapes du cycle de vie de l’IA, telles que les phases d’entrainement, de test et de validation, et peuvent dans certains cas être conservées dans le système ou le modèle d’IA ». Elle en conclut que « le traitement des données à caractère personnel dans ce contexte peut donc être effectué à des fins d’intérêt légitime au sens de l’article 6 » du RGPD.

Des critiques des fondateurs du RGPD

Sur ce sujet, noyb considère que la Commission s’engage dans une « pente glissante » : « si l’on estime qu’il existe un intérêt légitime à « scraper l’intégralité d’Internet » et toute autre donnée d’entraînement disponible, à quelque fin que ce soit, sans le consentement des utilisateurs, il n’y a guère d’autres traitements qui ne relèveraient pas d’un « intérêt légitime » », commente l’association.

« Celui qui a rédigé ce projet avait une vision étroite de la (prétendue) « course à l’IA » et a tout simplement « balayé » le RGPD de nombreuses façons qui porteront préjudice à des personnes dans des centaines d’autres domaines (minorités, suivi en ligne, personnes souffrant de problèmes de santé, etc.) », a réagi Max Schrems dans son post sur LinkedIn.

« Il ne restera plus rien de la protection des données, car l’IA est omniprésente », considère de la même façon Paul Nemitz, ancien directeur du département juridique de la Commission européenne et un des fondateurs du RGPD.

« Est-ce la fin de la protection des données et de la vie privée telles que nous les avons inscrites dans le traité de l’UE et la charte des droits fondamentaux ? », s’est interrogé un autre des artisans du règlement européen, l’ancien eurodéputé Jan Philipp Albrecht cité par Politico. « La Commission doit être pleinement consciente que cela porte gravement atteinte aux normes européennes », ajoute-t-il.

Le respect d’un « do not track » obligatoire, sauf pour les médias

Le brouillon de la loi « omnibus numérique » prévoit aussi de simplifier l’utilisation des bandeaux de consentement aux cookies. Comme nous l’avions évoqué en septembre dernier, la Commission veut réduire l’affichage des bandeaux qui inondent le web. Elle envisage de mettre en place une automatisation de la réponse, à la manière d’un « do not track » très peu pris en compte actuellement, que l’utilisateur pourrait paramétrer soit dans son navigateur soit dans son système d’exploitation.

Les responsables des sites internet auraient l’obligation de prendre en compte ce mécanisme. Mais les rédacteurs y mettent une exception pour les sites de médias, comme le relève le site Heise. Ainsi, le texte indique que « compte tenu de l’importance du journalisme indépendant dans une société démocratique et afin de ne pas compromettre sa base économique, les fournisseurs de services de médias ne devraient pas être tenus de respecter les indications lisibles par machine relatives aux choix des personnes concernées ».

Cela permettrait aux médias de passer outre le consentement des utilisateurs et leur garantir la pérennité de leurs revenus provenant des publicités ciblées.

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La Commission européenne prévoit d’affaiblir le RGPD au profit des entreprises d’IA

RGP quoi ?
La Commission européenne prévoit d’affaiblir le RGPD au profit des entreprises d’IA

Un brouillon de la loi « omnibus numérique » qui doit être présentée en décembre prochain révèle que Bruxelles veut modifier en profondeur le RGPD pour aider l’industrie de l’IA à se développer en Europe. Le texte prévoit aussi d’alléger la gestion des bannières de cookies et d’imposer un mécanisme à la « do not track », avec la possibilité pour les médias de passer outre.

En fin de semaine dernière, plusieurs médias européens ont obtenu un brouillon de la loi « omnibus numérique » que prévoit de présenter la Commission européenne dans les prochaines semaines. Alors qu’elle présentait son texte comme une « simplification » des textes, l’analyse de ce document montre que le projet va beaucoup plus loin et fait dire au responsable de l’association noyb, Max Schrems, que « ces changements sont extrêmes et ont des répercussions considérables ».

Comme l’indique le média allemand Netzpolitik, la Commission a en fait séparé sa proposition en deux textes : l’un sur la « simplification » de différents textes sur le numérique déjà en application [PDF], l’autre est plus spécifiquement sur l’IA et affiche la volonté de « simplifier » l’AI act [PDF], alors que celui-ci commence tout juste à s’appliquer progressivement jusqu’à devenir pleinement effectif à partir du 2 aout 2027.

Une volonté de laisser tranquille l’industrie de l’IA en Europe

La refonte prévue par ce texte des lois protégeant les données au sein de l’Union européenne est clairement prévue pour laisser la voie libre aux entreprises d’IA générative dans le but affiché de les aider à rester compétitives sur la scène internationale. Elle pourrait permettre aussi à des entreprises comme Meta de lancer sur le marché européen des produits comme ses lunettes connectées boostées à l’IA avec un peu moins de risques de se faire attraper par la patrouille.

Dans une réaction publiée sur LinkedIn, le responsable de l’association noyb, Max Schrems, a publié le texte de ce brouillon accompagné des commentaires de noyb [PDF].

L’entrainement des IA comme un « intérêt légitime »

En question dans ces « simplifications » du RGPD, notamment, la volonté de prendre en compte l’entrainement des IA comme un « intérêt légitime ». Ainsi le texte affirme qu’ « une IA fiable est essentielle pour assurer la croissance économique et soutenir l’innovation avec des résultats bénéfiques pour la société ».

La Commission fait le constat que « le développement et l’utilisation de systèmes d’IA et des modèles sous-jacents, tels que les grands modèles de langage et les modèles de génération de vidéo, reposent sur des données, y compris des données à caractère personnel, à différentes étapes du cycle de vie de l’IA, telles que les phases d’entrainement, de test et de validation, et peuvent dans certains cas être conservées dans le système ou le modèle d’IA ». Elle en conclut que « le traitement des données à caractère personnel dans ce contexte peut donc être effectué à des fins d’intérêt légitime au sens de l’article 6 » du RGPD.

Des critiques des fondateurs du RGPD

Sur ce sujet, noyb considère que la Commission s’engage dans une « pente glissante » : « si l’on estime qu’il existe un intérêt légitime à « scraper l’intégralité d’Internet » et toute autre donnée d’entraînement disponible, à quelque fin que ce soit, sans le consentement des utilisateurs, il n’y a guère d’autres traitements qui ne relèveraient pas d’un « intérêt légitime » », commente l’association.

« Celui qui a rédigé ce projet avait une vision étroite de la (prétendue) « course à l’IA » et a tout simplement « balayé » le RGPD de nombreuses façons qui porteront préjudice à des personnes dans des centaines d’autres domaines (minorités, suivi en ligne, personnes souffrant de problèmes de santé, etc.) », a réagi Max Schrems dans son post sur LinkedIn.

« Il ne restera plus rien de la protection des données, car l’IA est omniprésente », considère de la même façon Paul Nemitz, ancien directeur du département juridique de la Commission européenne et un des fondateurs du RGPD.

« Est-ce la fin de la protection des données et de la vie privée telles que nous les avons inscrites dans le traité de l’UE et la charte des droits fondamentaux ? », s’est interrogé un autre des artisans du règlement européen, l’ancien eurodéputé Jan Philipp Albrecht cité par Politico. « La Commission doit être pleinement consciente que cela porte gravement atteinte aux normes européennes », ajoute-t-il.

Le respect d’un « do not track » obligatoire, sauf pour les médias

Le brouillon de la loi « omnibus numérique » prévoit aussi de simplifier l’utilisation des bandeaux de consentement aux cookies. Comme nous l’avions évoqué en septembre dernier, la Commission veut réduire l’affichage des bandeaux qui inondent le web. Elle envisage de mettre en place une automatisation de la réponse, à la manière d’un « do not track » très peu pris en compte actuellement, que l’utilisateur pourrait paramétrer soit dans son navigateur soit dans son système d’exploitation.

Les responsables des sites internet auraient l’obligation de prendre en compte ce mécanisme. Mais les rédacteurs y mettent une exception pour les sites de médias, comme le relève le site Heise. Ainsi, le texte indique que « compte tenu de l’importance du journalisme indépendant dans une société démocratique et afin de ne pas compromettre sa base économique, les fournisseurs de services de médias ne devraient pas être tenus de respecter les indications lisibles par machine relatives aux choix des personnes concernées ».

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RTX 5070 Ti vs RX 9070 XT : le big test maintenant que les pilotes sont mûrs sur 50 jeux

Nous voici repartis dans un gros duel de concurrentes, la RTX 5070 Ti face à la RX 9070 XT. Plusieurs mois après leur lancement, on peut dire que les pilotes, comme les stocks, se sont normalisés, et que la guerre des prix entre enseignes fait jouer le tarif en faveur des clients. On connait les for...

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Visa and Mastercard Near Deal With Merchants That Would Change Rewards Landscape

Visa and Mastercard are nearing a settlement with merchants that aims to end a 20-year-old legal dispute by lowering fees stores pay and giving them more power to reject certain credit cards, WSJ reports, citing people familiar with the matter. From the report: Under terms being discussed, Visa and Mastercard would lower credit-card interchange fees, which are often between 2% and 2.5%, by an average of around 0.1 percentage point over several years, the people said. They would also loosen rules that require merchants that accept one of a network's credit cards to accept all of them. A deal could be announced soon, the people said, and would require court approval to take effect. If an agreement is finalized, consumers could see big changes at the register. Merchants that accept one kind of Visa credit card wouldn't have to accept all Visa credit cards, for example. Under the current talks, credit-card acceptance would be divided into several categories including rewards credit cards, credit cards with no rewards programs, and commercial cards, the people familiar with the matter said. Some stores might turn away rewards cards, which charge them higher fees and in recent years have become very popular with consumers. But stores that reject those cards would face the risk of declining sales.

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Minisforum dégaine une mini-workstation Arm

Portraituré il y a six jours par plusieurs médias, le mini-PC MS-R1 de Minisforum se distingue par son processeur Arm ; lequel en fait, selon sa conceptrice, « la première mini-workstation Arm au monde avec démarrage UEFI ». Initialement repéré par PC Watch avec une disponibilité supposée limitée à la Chine, le système s’affranchit finalement des frontières... [Tout lire]
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PCSpecialist dévoile déjà ses deals pour le Black Friday

Impatient, PCSpecialist nous dévoile déjà ses deals pour le Black Friday ! Une page dédiée à l'ensemble des offres se trouve ici, toutefois nous allons nous attarder sur quelques configurations intéressantes. PCSpecialist Vortex Gaming PC Équipé d'un processeur AMD Ryzen 7 9800X3D et d'une carte graphique NVIDIA RTX 5070 Ti de 16 Go. Le PC gaming Vortex Black Friday est une machine puissante axée sur les performances, dotée de tout ce dont vous avez besoin pour faire tourner les derniers jeux avec les paramètres maximaux. Disponible jusqu'à épuisement des stocks au prix de 2089 euros TTC https://www.pcspecialist.co.uk/computers-for-next-day-delivery/1990/. […]

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Le Ryzen 5 9500F, digne successeur du Ryzen 5 7500F ? Ça n'en prend pas le chemin d'après ce test...

Aux débuts de l'AM5, le Ryzen 5 7500F était arrivé comme un sauveur des petits budgets. Proposé initialement aux alentours de 200 € en France, on trouvait alors les Ryzen 5 7600 et 7600X aux environs de 250 € et cette différence de 50 € lui permettait de convaincre. Le Ryzen 5 9500F bénéficie de son...

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What's the Best Ways for Humans to Explore Space?

Should we leave space exploration to robots — or prioritize human spaceflight, making us a multiplanetary species? Harvard professor Robin Wordsworth, who's researched the evolution and habitability of terrestrial-type planets, shares his thoughts: In space, as on Earth, industrial structures degrade with time, and a truly sustainable life support system must have the capability to rebuild and recycle them. We've only partially solved this problem on Earth, which is why industrial civilization is currently causing serious environmental damage. There are no inherent physical limitations to life in the solar system beyond Earth — both elemental building blocks and energy from the sun are abundant — but technological society, which developed as an outgrowth of the biosphere, cannot yet exist independently of it. The challenge of building and maintaining robust life-support systems for humans beyond Earth is a key reason why a machine-dominated approach to space exploration is so appealing... However, it's notable that machines in space have not yet accomplished a basic task that biology performs continuously on Earth: acquiring raw materials and utilizing them for self-repair and growth. To many, this critical distinction is what separates living from non-living systems... The most advanced designs for self-assembling robots today begin with small subcomponents that must be manufactured separately beforehand. Overall, industrial technology remains Earth-centric in many important ways. Supply chains for electronic components are long and complex, and many raw materials are hard to source off-world... If we view the future expansion of life into space in a similar way as the emergence of complex life on land in the Paleozoic era, we can predict that new forms will emerge, shaped by their changed environment, while many historical characteristics will be preserved. For machine technology in the near term, evolution in a more life-like direction seems likely, with greater focus on regenerative parts and recycling, as well as increasingly sophisticated self-assembly capabilities. The inherent cost of transporting material out of Earth's gravity well will provide a particularly strong incentive for this to happen. If building space habitats is hard and machine technology is gradually developing more life-like capabilities, does this mean we humans might as well remain Earth-bound forever? This feels hard to accept because exploration is an intrinsic part of the human spirit... To me, the eventual extension of the entire biosphere beyond Earth, rather than either just robots or humans surrounded by mechanical life-support systems, seems like the most interesting and inspiring future possibility. Initially, this could take the form of enclosed habitats capable of supporting closed-loop ecosystems, on the moon, Mars or water-rich asteroids, in the mold of Biosphere 2. Habitats would be manufactured industrially or grown organically from locally available materials. Over time, technological advances and adaptation, whether natural or guided, would allow the spread of life to an increasingly wide range of locations in the solar system. The article ponders the benefits (and the history) of both approaches — with some fasincating insights along the way. "If genuine alien life is out there somewhere, we'll have a much better chance of comprehending it once we have direct experience of sustaining life beyond our home planet."

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Wi-Fi vs 5G et 6G : la Wi-Fi Alliance fait part de ses « profondes inquiétudes » sur les 6 GHz

C’est la guerre mon général !
Wi-Fi vs 5G et 6G : la Wi-Fi Alliance fait part de ses « profondes inquiétudes » sur les 6 GHz

Le match pour récupérer 700 MHz de fréquence dans les 6 GHz continue. D’un côté les opérateurs de téléphonie mobile qui veulent récupérer l’intégralité du spectre, de l’autre deux Alliances Wi-Fi qui veulent au moins que soit explorée la piste du partage des ressources. Dans deux jours, la Commission européenne doit prendre une décision importante.

Cela fait maintenant des années que se déroule une « lutte acharnée entre la communauté réseaux mobiles et Wi-Fi ». En cause le partage des ressources – le spectre radio – et plus précisément la partie haute des 6 GHz, des fréquences comprises entre 6 425 et 7 125 MHz. Cela représente 700 MHz tout de même, de quoi ouvrir en grand les appétits.


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Windows 11 Pro à 20 euros, même avant le Black Friday

Microsoft à officiellement mit fin au support de Windows 10. Il est donc temps de passer à Windows 11. Et grâce à notre partenaire GVGMALL, vous n'aurez plus à payer des sommes folles et en plus, vous n'aurez plus le message Windows non activé en bas de votre écran. Mais pourquoi ? Car GVGMALL.com propose des clés OEM authentiques à des tarifs qui sont plus ultra-avantageux : - Windows 11 dès 20 U+20AC - Licences Office dès 27 U+20AC De plus, avec le code promo CCVIP, bénéficiez de 30 % de réduction supplémentaire sur vos achats. Pourquoi attendre ? N'oublions pas non plus que pour gagner quelques euros, vous pouvez aussi opter pour une licence Windows 10 et faire l'upgrade vers Windows 11, malin . Offres spéciales avec le code promo CCVIP Profitez des offres suivantes chez GVGMALL et Cowcotland : - Windows 11 Pro OEM Lifetime à 20 U+20AC - Windows 10 Pro OEM Lifetime à 15 U+20AC - Windows 11 Home OEM Lifetime à 19 U+20AC - Windows 10 Home OEM Lifetime à 13 U+20AC - Microsoft Office 2016 Lifetime à 27 U+20AC - Microsoft Office 2019 Lifetime à 52 U+20AC - Windos 10 Enterprise LTSC 2021 CD Key Global à 11 U+20AC - Windows 10 Pro OEM + Office 2016 à 34 U+20AC - Windows 10 Pro OEM + Office 2019 à 52 U+20AC - Windows 11 Home + Office 2021 Pro Plus à 88 U+20AC - Windows 11 Pro OEM + Office 2021 Pro Plus Pack à 87 U+20AC […]

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ZEPHYR souhaite faire revivre la mythique carte Radeon VII !

ZEPHYR semble vouloir faire revivre la mythique carte Radeon VII ! Nous l'avions testè ici et c'est un doux euphémisme que de dire que ce modèle nous a marqué, son design si unique, sa finesse de gravure de 7 nm et ses 16 Go de mémoire HBM2 interfacés en 4096 bits, excusez du peu ! Oui, en 2019, AMD avait sorti l'artillerie lourde pour tenter une percée dans le segment du haut de gamme gamer ! […]

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Bon Flan : Ninkear MBOX 11, un MiniPC Intel N150 16/512Go à 156€ ?

Lancé à 199.99€ puis en promo à 189.99€, le Ninkear MBOX 11 a fait partie de cette galaxie de MiniPC établis depuis l’arrivée des puces Alder Lake-N d’Intel. Avec très peu de différences depuis les modèles Intel N100, il profite néanmoins de quelques évolutions intéressantes ainsi que de la seconde génération de puces Intel « Twin Lake » puisqu’il embarque désormais un processeur Intel N150. Il est proposé aujourd’hui à 156.06€.

Je ne vais pas vous refaire le discours au sujet de cette optimisation du N150, le Ninkear MBOX 11 aurait été équipé de la puce précédente que sa destination n’aurait pas changé. On est sur un processeur tout à fait convaincant pour une foule d’usages mais qu’il s’agisse du N100 ou du N150 rien ne changera dans la destination de l’engin. Sur le papier comme dans les tests les différences entre cette nouvelle puce et la précédente ne sont visibles qu’avec une loupe. 

Ici épaulé par 16 Go de mémoire vive sur un seul canal au format LPDDR4, accompagné par 512 Go de stockage SATA au format M.2 2280, l’engin sera apte à piloter toutes les tâches classiques d’une minimachine familiale. Bureautique, surf, retouche d’image, montage vidéo léger, jeu vidéo, modélisation 3D simple, lecture de fichiers multimédia, développement, programmation, musique… Rien ne pose vraiment de problème à ces processeurs tant que l’on ne considère pas un usage professionnel de sa machine.

Le processeur N150 est un quadruple cœur efficace, fort peu gourmand et bien servi par un élément qui fait toute la différence par rapport aux gammes Celeron : un très bon circuit graphique, bien plus nerveux et compétent qu’auparavant. Cela fait des MiniPC de ce type, de très bonnes machines à tout faire, aussi bien pour un usage familial que pour un collégien ou un lycéen. De la machine à écrire à l’engin qui prendra le contrôle d’une imprimante 3D en passant par le petit serveur domotique. Aucune tâche non experte ne fait peur à ces puces.

Parmi les points intéressants de cette offre, on remarque le choix fait par de plus en plus de constructeurs de changer l’orientation de la ventilation de leur MiniPC. A force de leur faire remarquer que l’extraction d’air vers l’arrière pouvait poser un problème. Avec toute une série de câbles passant devant. Ils ont fini par comprendre que la meilleure solution serait de dévier l’air réchauffé par les composants vers le… côté. Ainsi sur ce Ninkear MBOX 11, un ventilateur aspire de l’air par le dessous de la machine et le repousse ensuite sur la gauche et la droite du châssis. Le dispositif est annoncé comme « silencieux » avec 38 dBA, le système de ventilation ne devant encaisser un TDP limité de 6 watts.

En façade, on retrouve une connectique simple. Deux ports USB 3.0 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm en plus d’un bouton de démarrage. À l’arrière, un port Ethernet Gigabit, un DisplayPort 1.4, un HDMI 2.0, deux USB 2.0 Type-A pour le clavier et la souris et enfin le jack de l’alimentation externe fournie. Un module interne soudé en Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0 permettra par ailleurs de piloter une connexion sans fil. 

Le MiniPC enferme tout cela dans un boitier de 10 cm de large comme de profondeur pour 3 cm d’épaisseur et 250 g. Un boitier assez compact pour se glisser n’importe où et également se positionner au dos d’un écran VESA avec l’adaptateur fourni.

Bref, rien de fabuleux mais une composition efficace pour des usages classiques, complets et simple sous Windows 11 Pro ou Linux. Le Ninkear MBOX 11 est désormais stocké en Europe par Banggood qui le liste à 156.06€ dans cette version 16/512 Go sous Windows 11 avec une livraison gratuite depuis un entrepôt en Europe.

Voir l’offre Chez Banggood

Ninkear MBOX 11 : Intel N150 – 16 Go / 512 Go – Windows 11
Mini-Score : D

Mini-Score : D

+ distribution certifiée
+ compatibilité logicielle poussée
+ livré prêt à l’emploi
+ compacité et mode VESA
+ faible consommation

– conception OEM
– garantie 1 an
– SAV en Europe
– pas de connectique avancée
– maigres évolutions techniques (LPDDR4 et Wi-Fi)

Bon Flan : Ninkear MBOX 11, un MiniPC Intel N150 16/512Go à 156€ 🍮 © MiniMachines.net. 2025

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C’est au tour de Sandisk d’augmenter ses tarifs de 50%

Face à une demande de composants mémoire et stockage en hausse continue, Sandisk annonce une hausse de ses tarifs de 50% pour novembre. Les composants NAND sont particulièrement visés par ces hausses qui sont clairement liées au marché de l’IA.

Usine Sandisk

Les wafers de composants flash et de NAND sont réservés par milliers en amont même de leur production par des clients qui les payent cash et au prix fort. Une partie énorme de la production se dirige vers des serveurs liés à l’IA. Ne laissant au marché traditionnel bien moins de réserve. Cette limitation de l’approvisionnement couplée à une hausse des tarifs poussent de plus en plus de fabricants à augmenter leurs tarifs.

Sandisk suit le mouvement et va probablement déclencher une hausse chez d’autres acteurs clés du secteur. C’est en tout cas ce que nous indique Digitimes. Le site parle d’une onde de choc qui va toucher l’ensemble du marché. Des marques comme Transcend, Innodisk ou Apacer seraient en train d’étudier leurs options et de réévaluer leurs tarifs. Transcend aurait suspendu toute livraison, mais également toute cotation de ses prix depuis le 7 novembre. Un mouvement qui aura pour effet de réserver la totalité de leurs puces pour les remettre en vente dans quelque temps quand les prix auront encore augmenté.

Un composant NAND

Un composant NAND

Si d’autres compagnies qui produisent ces composants entre dans le même genre de calcul, cela fera encore surchauffer le système déjà en manque de puces NAND et Flash pour alimenter le marché. Le résultat de ces hausses sera évidemment très profitable pour les fabricants qui pourront alors revendre demain les composants produits hier pour un tarif bien plus élevé. Mais ce sera désastreux pour les clients qui devront à nouveau faire monter les enchères pour obtenir ces éléments.

Sandisk et les autres

Encore une fois, le marché est totalement faussé entre les start-up qui déploient des serveurs d’IA, véritables ogres en termes de mémoire vive et de stockage, et le marché PC « classique ». Les premiers n’ont de compte à rendre à personne et fonctionnent avec des milliards de dollars d’investissement à pure perte pour le moment. Le second se confronte à un acheteur direct qui n’a pas de portefeuille financé par des montages financiers ou des sociétés pariant sur l’avenir. Que ce soit un fabricant d’ordinateur, un fournisseur de service ou un simple client à la recherche d’un PC ou d’un SSD, le calcul de rentabilité va être assez rapide.

Difficile pour un vendeur de portable d’annoncer des hausses de tarifs énormes à ses clients. Difficile pour un particulier de se dire que le devis fait en juin coute aujourd’hui 30 à 40% plus cher pour les mêmes composants. Le résultat de ces évolutions va logiquement mener à un tassement de la demande du marché classique des PC et serveurs pour se réorienter encore plus vite vers le marché IA… Sans pour autant conduire vers des baisses de prix.

Plusieurs autres fabricants que Sandisk indiquent les résultats d’exploitation de leur activité NAND et Flash avec des résultats assez éclairant quant à la hausse des prix : Transcend annonce un troisième trimestre 2025 avec un revenu de 133 millions de dollars. En hausse de 27% par rapport au second trimestre et de 63% par rapport au troisième trimestre de 2024.  Sa marge brute a augmenté de 45%. Et son profit net explose littéralement avec un magnifique +334% sur un an. Innodisk voit son revenu grimper de 64 % sur un an avec un profit qui augmente de 250%. Apacer Technology de son côté indique un profit en hausse de 70% entre le troisième trimestre de 2024 et celui de 2025.

L’ensemble de ses acteurs évoque la même recette miracle pour augmenter leurs bénéfices. La réorganisation de leurs centres de fabrication qui permet d’adresser en priorité les mémoires les plus rentables : DDR5 et HBM. Ces composants en grande partie nécessaires pour les serveurs IA étant plus susceptibles d’être achetés au prix fort. Par effet de rebond, la baisse de la production de la mémoire vive DDR4, qui n’intéresse pas nos ogres, fait également augmenter ses tarifs. Toujours absolument indispensable au marché, présente dans des millions de systèmes en place et qu’il faut maintenir, la DDR4 voit par ailleurs ses prix s’envoler.

Mark Zuckerberg indiquait sur Meta que des centres de serveurs de tailles cyclopéennes allaient sortir de terre ces prochaines années. Un de ceux-ci, baptisé Hyperion est prévu comme occupant un espace colossal. Couvrant une partie « significative » de l’île de Manhattan pour donner une équivalence. S’il faut garder la tête froide face aux annonces des géants de l’IA en ce moment – il s’agit souvent de rouler des mécaniques pour impressionner ses adversaires et clients – on se doute que les ambitions d’investissement restent sans commune mesure avec celles d’un marché PC classique.

Un "ESD" de SSD M.2 2280 bien moins cher à emballer.

Un « ESD » de SSD M.2 2280 bien moins cher à emballer.

Le risque est maintenant de voir ces sociétés évoluer dans leur structure commerciale. Sandisk par exemple, a toujours eu un double métier de fournisseur direct pour de grands comptes et de marque s’adressant directement à des clients particuliers. Si elle décide de réorienter la majorité de ses forces vers le secteur le plus rentable, cela serait un cauchemar pour les acheteurs comme les assembleurs. Et il n’y a aucune raison de croire que ce mouvement n’aura pas lieu.

Entre un panel de quelques clients qui vont payer d’avance une production au prix fort. Et qu’on va livrer par palettes directement à l’usine, charge à eux ensuite de rapatrier leurs palettes de produits où bon leur semble.

Un SSD Sandisk emballé individuellement

Un SSD Sandisk emballé individuellement

Et des clients particuliers que Sandisk doit d’abord convaincre avec du marketing. Qu’il faut ensuite chouchouter avec des emballages, de la documentation, des licences logicielles. Qu’il faut livrer aux quatre coins du monde, et qu’il faut ensuite dépanner en SAV au cas par cas en cas de panne… Il n’y a aucun doute sur le meilleur moyen de faire de l’argent pour ces marques.

Les conséquences à court terme sont donc une hausse des prix, déjà massive. Mais par un effet boule de neige assez simple à saisir, d’autres évènements pourront rapidement avoir lieu. La baisse des offres chez les constructeurs de PC. Une raréfaction des machines. La hausse de certains services plus classiques comme des offres dans les nuages qui vont voir leurs propres structures être impactées. 

Aucune raison que ce scénario ne s’arrête puisque pour le moment les ambitions des géants de l’IA est de construire toujours plus de serveurs, toujours plus grdans et aux capacités démentielles.

C’est au tour de Sandisk d’augmenter ses tarifs de 50% © MiniMachines.net. 2025

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« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

Under pressure
« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

La plateforme Shein fait encore parler d’elle. La fermeture de la marketplace lui a permis de se « mettre en conformité », mais cela ne clôture pas les actions en justice. Le BHV Marais se félicite de ce partenariat et annonce qu’il va élargir son offre Shein.

Shein n’en finit plus d’occuper le devant de la scène politique, juridique et médiatique suite à l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique » vendues sur sa marketplace. Le gouvernement a engagé une « procédure de suspension » contre Shein qui, dans la foulée, a annoncé la suspension temporaire des « ventes de sa Marketplace en France ».

Shein sous « surveillance rapprochée »

Du côté des douanes, une action était lancée jeudi avec le contrôle de l’intégralité des 200 000 colis Shein arrivés pendant la nuit. Comme nous l’avions alors expliqué, ce n’était pas les preuves qui manquaient déjà sur « des produits non conformes et illicites » venant de plateformes chinoises. En avril, Amélie de Montchalin expliquait déjà à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité ».

Le 7 novembre, la répression des fraudes annonce que, suite à son injonction, « Shein a été contraint de se mettre en conformité en suspendant sa marketplace, supprimant ainsi tous les produits illicites de la plateforme ». Cela comprend notamment des objets à caractère pédopornographique, des armes blanches et des médicaments. La plateforme reste sous « surveillance rapprochée des services de l’État ».

Frédéric Merlin, propriétaire du BHV Marais et président de la Société des Grands Magasins, défend son partenariat avec Shein et a maintenu l’ouverture du « corner » mercredi dernier, en pleine tempête médiatique. Il s’est exprimé sur la fermeture de la marketplace et défend Shein. Il parle d’une décision « volontaire » de fermeture et pas « contrainte » comme l’indique la DGCCRF :

« Je salue cette décision et je peux vous dire également que la décision de suspendre cette marketplace avait été prise par Shein avant la demande du Premier ministre […] J’espère enfin qu’on pourra arrêter de vendre des produits illicites sur cette place de marché. »

Les différentes procédures judiciaires continuent

Quoi qu’il en soit, la DGCCRF ajoute que « les procédures judiciaires » continuent. En effet, « les mesures prises par Shein ne remettent en aucun cas en cause les procédures judiciaires engagées ». Elles sont lancées à plusieurs niveaux.

Le tribunal judiciaire de Paris a été officiellement saisi par le ministère de l’Intérieur. De plus, quatre enquêtes sont confiées à l’Office mineurs (AliExpress, Shein, Temu et Wish). Ensuite, « le contrôle des produits saisis en douane se poursuit et tous les cas de fraudes détectés conduiront à des sanctions ». Enfin, au niveau européen, « une demande d’enquête a été envoyée par la France à la Commission européenne qui a reconnu la gravité de la situation ».

Le 8 novembre, le gouvernement faisait un point sur ces procédures et notamment sur l’opération « coup de poing » des douanes à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle : « Dans le cadre de la procédure de suspension de la plateforme, une opération douanière inédite de contrôle des colis issus d’une commande Shein a eu lieu à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle jeudi 6 novembre 2025. Sur les 200 000 colis contrôlés, huit articles sur dix se sont révélés non conformes (cosmétiques non autorisés, jouets dangereux, appareils électroménagers défaillants…). ». Malheureusement, rien de très surprenant comme nous l’expliquions la semaine dernière.

Poupées pédopornographiques : des arrestations

Sur le sujet des poupées pédopornographiques vendues par Shein, le parquet de Vienne confirme la mise en examen d’un Isérois pour « importation, détention et acquisition d’une ou plusieurs images ou représentations d’un mineur présentant un caractère pornographique », comme le rapporte Francebleu, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Il avait acheté deux poupées pédopornographiques sur Shein en juillet et octobre 2025, et s’est dénoncé aux gendarmes après le début de l’affaire.

S’en est évidemment suivi une perquisition. Les gendarmes ont alors découvert des « images pédopornographiques contenues dans ses supports informatiques », explique Olivier Rabot, procureur de la République de Vienne. Pour rappel, Shein a déjà annoncé qu’elle donnerait à la justice toutes les informations sur les vendeurs et les acheteurs, y compris les noms et adresses.

Juste après la mise en lumière des poupées sexuelles enfantines, un homme était interpelé suite à la découverte par des employés d’un entrepôt d’un « colis assez lourd, volumineux et en partie ouvert », explique le Parisien. À l’intérieur : « une poupée en silicone, à l’image d’une préadolescente mesurant 1m30. Le colis portait le nom de l’expéditeur, à savoir la société Zech, chinoise », précisent nos confrères. Elle n’était pas vendue par Shein, mais « cette fois par un site internet dédié à ces objets sexuels en forme de jeune femme ou enfant ».

Le BHV va « élargir la capsule » Shein

Pendant ce temps-là, au BHV, tout irait bien avec la boutique Shein : « En quelques jours, plus de 50 000 visiteurs sont venus découvrir la première capsule Shein au BHV  […] Un panier moyen de 45 euros, et près de 15 % d’entre eux ont poursuivi leurs achats dans les autres rayons », affirme Frédéric Merlin, le propriétaire du BHV Marais. Néanmoins, selon les médias et les personnes interrogées, les retours sont plus mitigés.

Quoi qu’il en soit, Frédéric Merlin veut même aller plus loin : « Nous allons élargir la capsule avec une offre homme plus complète, un espace enfant, une gamme de robes plus large et des basiques plus accessibles pour répondre à tous les styles de vie ».

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« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

Under pressure
« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

La plateforme Shein fait encore parler d’elle. La fermeture de la marketplace lui a permis de se « mettre en conformité », mais cela ne clôture pas les actions en justice. Le BHV Marais se félicite de ce partenariat et annonce qu’il va élargir son offre Shein.

Shein n’en finit plus d’occuper le devant de la scène politique, juridique et médiatique suite à l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique » vendues sur sa marketplace. Le gouvernement a engagé une « procédure de suspension » contre Shein qui, dans la foulée, a annoncé la suspension temporaire des « ventes de sa Marketplace en France ».

Shein sous « surveillance rapprochée »

Du côté des douanes, une action était lancée jeudi avec le contrôle de l’intégralité des 200 000 colis Shein arrivés pendant la nuit. Comme nous l’avions alors expliqué, ce n’était pas les preuves qui manquaient déjà sur « des produits non conformes et illicites » venant de plateformes chinoises. En avril, Amélie de Montchalin expliquait déjà à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité ».

Le 7 novembre, la répression des fraudes annonce que, suite à son injonction, « Shein a été contraint de se mettre en conformité en suspendant sa marketplace, supprimant ainsi tous les produits illicites de la plateforme ». Cela comprend notamment des objets à caractère pédopornographique, des armes blanches et des médicaments. La plateforme reste sous « surveillance rapprochée des services de l’État ».

Frédéric Merlin, propriétaire du BHV Marais et président de la Société des Grands Magasins, défend son partenariat avec Shein et a maintenu l’ouverture du « corner » mercredi dernier, en pleine tempête médiatique. Il s’est exprimé sur la fermeture de la marketplace et défend Shein. Il parle d’une décision « volontaire » de fermeture et pas « contrainte » comme l’indique la DGCCRF :

« Je salue cette décision et je peux vous dire également que la décision de suspendre cette marketplace avait été prise par Shein avant la demande du Premier ministre […] J’espère enfin qu’on pourra arrêter de vendre des produits illicites sur cette place de marché. »

Les différentes procédures judiciaires continuent

Quoi qu’il en soit, la DGCCRF ajoute que « les procédures judiciaires » continuent. En effet, « les mesures prises par Shein ne remettent en aucun cas en cause les procédures judiciaires engagées ». Elles sont lancées à plusieurs niveaux.

Le tribunal judiciaire de Paris a été officiellement saisi par le ministère de l’Intérieur. De plus, quatre enquêtes sont confiées à l’Office mineurs (AliExpress, Shein, Temu et Wish). Ensuite, « le contrôle des produits saisis en douane se poursuit et tous les cas de fraudes détectés conduiront à des sanctions ». Enfin, au niveau européen, « une demande d’enquête a été envoyée par la France à la Commission européenne qui a reconnu la gravité de la situation ».

Le 8 novembre, le gouvernement faisait un point sur ces procédures et notamment sur l’opération « coup de poing » des douanes à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle : « Dans le cadre de la procédure de suspension de la plateforme, une opération douanière inédite de contrôle des colis issus d’une commande Shein a eu lieu à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle jeudi 6 novembre 2025. Sur les 200 000 colis contrôlés, huit articles sur dix se sont révélés non conformes (cosmétiques non autorisés, jouets dangereux, appareils électroménagers défaillants…). ». Malheureusement, rien de très surprenant comme nous l’expliquions la semaine dernière.

Poupées pédopornographiques : des arrestations

Sur le sujet des poupées pédopornographiques vendues par Shein, le parquet de Vienne confirme la mise en examen d’un Isérois pour « importation, détention et acquisition d’une ou plusieurs images ou représentations d’un mineur présentant un caractère pornographique », comme le rapporte Francebleu, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Il avait acheté deux poupées pédopornographiques sur Shein en juillet et octobre 2025, et s’est dénoncé aux gendarmes après le début de l’affaire.

S’en est évidemment suivi une perquisition. Les gendarmes ont alors découvert des « images pédopornographiques contenues dans ses supports informatiques », explique Olivier Rabot, procureur de la République de Vienne. Pour rappel, Shein a déjà annoncé qu’elle donnerait à la justice toutes les informations sur les vendeurs et les acheteurs, y compris les noms et adresses.

Juste après la mise en lumière des poupées sexuelles enfantines, un homme était interpelé suite à la découverte par des employés d’un entrepôt d’un « colis assez lourd, volumineux et en partie ouvert », explique le Parisien. À l’intérieur : « une poupée en silicone, à l’image d’une préadolescente mesurant 1m30. Le colis portait le nom de l’expéditeur, à savoir la société Zech, chinoise », précisent nos confrères. Elle n’était pas vendue par Shein, mais « cette fois par un site internet dédié à ces objets sexuels en forme de jeune femme ou enfant ».

Le BHV va « élargir la capsule » Shein

Pendant ce temps-là, au BHV, tout irait bien avec la boutique Shein : « En quelques jours, plus de 50 000 visiteurs sont venus découvrir la première capsule Shein au BHV  […] Un panier moyen de 45 euros, et près de 15 % d’entre eux ont poursuivi leurs achats dans les autres rayons », affirme Frédéric Merlin, le propriétaire du BHV Marais. Néanmoins, selon les médias et les personnes interrogées, les retours sont plus mitigés.

Quoi qu’il en soit, Frédéric Merlin veut même aller plus loin : « Nous allons élargir la capsule avec une offre homme plus complète, un espace enfant, une gamme de robes plus large et des basiques plus accessibles pour répondre à tous les styles de vie ».

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