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IA, cryptomonnaie : Trump, définitivement le meilleur allié de la tech conservatrice ?

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IA, cryptomonnaie : Trump, définitivement le meilleur allié de la tech conservatrice ?

Alors que le Sénat des États-Unis s’apprête à voter une loi budgétaire qui irrite Elon Musk, un retour en arrière illustre les multiples avantages que la tech conservatrice a pu tirer de l’élection de Donald Trump.

Les sénateurs des États-Unis votent ce mardi sur la « one big beautiful bill » (OBBB) de Donald Trump, autrement dit « la grande et belle loi » budgétaire de Donald Trump. Avec plus de 1000 pages, ce projet de texte est aussi au cœur d’une rivalité qui vient définitivement enterrer l’amitié du président des États-Unis avec Elon Musk. Elle est pourtant taillée pour apporter une nouvelle pierre au partenariat désormais bien établi entre le monde de la tech libertarienne et le camp MAGA (Make America Great Again).

Car en près de six mois de mandat, Donald Trump a déjà répondu à beaucoup d’attentes de l’industrie numérique. Après avoir mis leurs millions et leurs réseaux (y compris le public de leurs très écoutés podcasts) au service du camp républicain, les financiers et les figures les plus conservatrices de la Silicon Valley ont obtenu de réels « retours sur investissement ». À commencer par l’atténuation de l’attention régulatrice qui avait commencé à peser sur les secteurs des cryptomonnaies et celui de l’intelligence artificielle.

Quand l’administration démocrate voulait réguler

Sous la présidence Biden, le gouvernement des États-Unis avait en effet œuvré pour réguler les deux secteurs, c’est-à-dire pour les soumettre à des règles qui s’appliquaient déjà à d’autres secteurs.

Il avait travaillé à soumettre le secteur des cryptomonnaies aux régulations existantes pour lutter contre le blanchiment d’argent, ou encore aux règles de la Security Exchange Commission (SEC) et de l’Internal Revenue Service (IRS), relève notamment l’observatoire des multinationales. En parallèle, la Justice ouvrait plusieurs enquêtes contre des acteurs du monde des cryptoactifs, que ce soit pour lutter contre des activités criminelles ou pour protéger les consommateurs.

De même, le décret présidentiel visant à réduire les risques de l’IA avait été perçu comme une attaque par des acteurs comme les deux fondateurs du fonds de capital-risque Andreessen Horowitz (a16z), que l’on avait vu soutenir Donald Trump dans les six mois précédant l’élection présidentielle de 2024.

L’aubaine trumpiste

Avec Trump, ils ont trouvé parfait partenaire. L’une des premières actions du président des États-Unis fraichement (ré-)investi a consisté à défaire le décret qu’avait pris Biden. Côté cryptomonnaies, les enquêtes lancées par la SEC ont été abandonnées, de même que des régulations spécifiques, comme celle qui avait obligé les banques à divulguer les cryptoactifs détenus sur les comptes de leurs clients et de maintenir suffisamment d’actifs pour les sécuriser.

Dans la mesure où leurs deux domaines technologiques favoris sont extrêmement énergivores, la plupart de ces acteurs ont aussi critiqué le gouvernement Biden pour sa gestion de l’industrie de l’énergie. Encore une fois, le climatosceptique Trump s’est révélé l’allié parfait, enterrant dès son arrivée au pouvoir divers projet de lutte contre les bouleversements climatiques, vantant le « beau charbon propre » des États-Unis et facilitant la construction de centrales nucléaires.

Pour s’assurer des politiques au plus près de leurs intérêts, quantité de membres des cercles libertariens de la Silicon Valley se sont par ailleurs installés au cœur de l’administration actuelle, comme l’illustre en détail l’observatoire des multinationales. Ainsi de David Sacks, cofondateur de Palantir et ancien de PayPal, que Donald Trump a qualifié de « tsar » de la crypto et de l’IA à la Maison-Blanche, de Sriram Krishnan, associé d’a16z et conseiller pour l’IA du président, ou encore des 27 personnes issues de la galaxie Musk travaillant encore au sein du DOGE, le « ministère de l’efficacité gouvernementale » que l’homme d’affaires a dirigé jusqu’à début mai.

Ce faisant, aussi critiques des dépenses publiques que soient leurs patrons, des sociétés comme Palantir ou SpaceX sont en parfaite position pour augmenter encore le nombre de contrats gouvernementaux qui leur assurent des revenus. Parmi les projets à leur avantage : le dôme d’or, un bouclier antimissile dont Space X, Palantir et Anduril pourraient se charger de la construction, ou la politique anti-immigration, menée par l’ancien actionnaire de Palantir Stephen Miller.

Allègement d’impôts en tous sens dans l’OBBB

Au gré de son millier de pages, la « One Big Beautiful Bill » prévoit d’ailleurs de déployer toujours plus d’intelligence artificielle dans différentes administrations, que ce soit la Défense, le Commerce, les Douanes ou la Santé (pour lutter contre les paiements indus dans le programme Médicare).

Pourquoi, dans ce contexte, un Elon Musk s’est-il placé résolument contre Donald Trump ? Le multientrepreneur ne s’est en effet pas privé de qualifier le texte de grave erreur, susceptible de « détruire des millions d’emplois en Amérique » et de « causer un immense tort stratégique à notre pays ».

En pratique, l’OBBB promet une hausse des dépenses dans la défense, dans la politique (anti-)migratoire, un soutien à la politique nataliste, mais aussi des coupes franches dans tout ce qui touche à la santé ou à la défense de l’environnement. Elle prévoit d’empêcher toute forme de régulation sur l’intelligence artificielle, ce qui risque d’avoir des effets très concrets sur le climat planétaire.

Surtout, le texte prévoit des baisses d’impôts massives, pouvant grimper jusqu’à 40 000 dollars (contre 10 000 aujourd’hui) pour les contribuables qui gagnent moins de 500 000 dollars d’impôts par an. Le coût de la mesure pourrait s’élever jusqu’à 4 500 milliards de dollars, alors que la dette du pays s’élève déjà à 36 000 milliards de dollars.

C’est précisément l’accroissement probable de la dette états-unienne que critique l’homme le plus riche du monde. Musk est allé jusqu’à menacer de créer son propre parti si l’OBBB passait en l’état. Quant à Trump, il a déclaré sur son réseau social Truth « Elon reçoit peut-être plus de subventions que n’importe quel humain à l’heure actuelle ». Et de menacer, dans une tirade contre SpaceX : « Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques, et notre pays économiserait une FORTUNE. Peut-être devrions-nous demander à la DOGE de jeter un bon coup d’œil à tout cela ? IL Y A BEAUCOUP D’ARGENT À ÉCONOMISER !!! »

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IA, cryptomonnaie : Trump, définitivement le meilleur allié de la tech conservatrice ?

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IA, cryptomonnaie : Trump, définitivement le meilleur allié de la tech conservatrice ?

Alors que le Sénat des États-Unis s’apprête à voter une loi budgétaire qui irrite Elon Musk, un retour en arrière illustre les multiples avantages que la tech conservatrice a pu tirer de l’élection de Donald Trump.

Les sénateurs des États-Unis votent ce mardi sur la « one big beautiful bill » (OBBB) de Donald Trump, autrement dit « la grande et belle loi » budgétaire de Donald Trump. Avec plus de 1000 pages, ce projet de texte est aussi au cœur d’une rivalité qui vient définitivement enterrer l’amitié du président des États-Unis avec Elon Musk. Elle est pourtant taillée pour apporter une nouvelle pierre au partenariat désormais bien établi entre le monde de la tech libertarienne et le camp MAGA (Make America Great Again).

Car en près de six mois de mandat, Donald Trump a déjà répondu à beaucoup d’attentes de l’industrie numérique. Après avoir mis leurs millions et leurs réseaux (y compris le public de leurs très écoutés podcasts) au service du camp républicain, les financiers et les figures les plus conservatrices de la Silicon Valley ont obtenu de réels « retours sur investissement ». À commencer par l’atténuation de l’attention régulatrice qui avait commencé à peser sur les secteurs des cryptomonnaies et celui de l’intelligence artificielle.

Quand l’administration démocrate voulait réguler

Sous la présidence Biden, le gouvernement des États-Unis avait en effet œuvré pour réguler les deux secteurs, c’est-à-dire pour les soumettre à des règles qui s’appliquaient déjà à d’autres secteurs.

Il avait travaillé à soumettre le secteur des cryptomonnaies aux régulations existantes pour lutter contre le blanchiment d’argent, ou encore aux règles de la Security Exchange Commission (SEC) et de l’Internal Revenue Service (IRS), relève notamment l’observatoire des multinationales. En parallèle, la Justice ouvrait plusieurs enquêtes contre des acteurs du monde des cryptoactifs, que ce soit pour lutter contre des activités criminelles ou pour protéger les consommateurs.

De même, le décret présidentiel visant à réduire les risques de l’IA avait été perçu comme une attaque par des acteurs comme les deux fondateurs du fonds de capital-risque Andreessen Horowitz (a16z), que l’on avait vu soutenir Donald Trump dans les six mois précédant l’élection présidentielle de 2024.

L’aubaine trumpiste

Avec Trump, ils ont trouvé parfait partenaire. L’une des premières actions du président des États-Unis fraichement (ré-)investi a consisté à défaire le décret qu’avait pris Biden. Côté cryptomonnaies, les enquêtes lancées par la SEC ont été abandonnées, de même que des régulations spécifiques, comme celle qui avait obligé les banques à divulguer les cryptoactifs détenus sur les comptes de leurs clients et de maintenir suffisamment d’actifs pour les sécuriser.

Dans la mesure où leurs deux domaines technologiques favoris sont extrêmement énergivores, la plupart de ces acteurs ont aussi critiqué le gouvernement Biden pour sa gestion de l’industrie de l’énergie. Encore une fois, le climatosceptique Trump s’est révélé l’allié parfait, enterrant dès son arrivée au pouvoir divers projet de lutte contre les bouleversements climatiques, vantant le « beau charbon propre » des États-Unis et facilitant la construction de centrales nucléaires.

Pour s’assurer des politiques au plus près de leurs intérêts, quantité de membres des cercles libertariens de la Silicon Valley se sont par ailleurs installés au cœur de l’administration actuelle, comme l’illustre en détail l’observatoire des multinationales. Ainsi de David Sacks, cofondateur de Palantir et ancien de PayPal, que Donald Trump a qualifié de « tsar » de la crypto et de l’IA à la Maison-Blanche, de Sriram Krishnan, associé d’a16z et conseiller pour l’IA du président, ou encore des 27 personnes issues de la galaxie Musk travaillant encore au sein du DOGE, le « ministère de l’efficacité gouvernementale » que l’homme d’affaires a dirigé jusqu’à début mai.

Ce faisant, aussi critiques des dépenses publiques que soient leurs patrons, des sociétés comme Palantir ou SpaceX sont en parfaite position pour augmenter encore le nombre de contrats gouvernementaux qui leur assurent des revenus. Parmi les projets à leur avantage : le dôme d’or, un bouclier antimissile dont Space X, Palantir et Anduril pourraient se charger de la construction, ou la politique anti-immigration, menée par l’ancien actionnaire de Palantir Stephen Miller.

Allègement d’impôts en tous sens dans l’OBBB

Au gré de son millier de pages, la « One Big Beautiful Bill » prévoit d’ailleurs de déployer toujours plus d’intelligence artificielle dans différentes administrations, que ce soit la Défense, le Commerce, les Douanes ou la Santé (pour lutter contre les paiements indus dans le programme Médicare).

Pourquoi, dans ce contexte, un Elon Musk s’est-il placé résolument contre Donald Trump ? Le multientrepreneur ne s’est en effet pas privé de qualifier le texte de grave erreur, susceptible de « détruire des millions d’emplois en Amérique » et de « causer un immense tort stratégique à notre pays ».

En pratique, l’OBBB promet une hausse des dépenses dans la défense, dans la politique (anti-)migratoire, un soutien à la politique nataliste, mais aussi des coupes franches dans tout ce qui touche à la santé ou à la défense de l’environnement. Elle prévoit d’empêcher toute forme de régulation sur l’intelligence artificielle, ce qui risque d’avoir des effets très concrets sur le climat planétaire.

Surtout, le texte prévoit des baisses d’impôts massives, pouvant grimper jusqu’à 40 000 dollars (contre 10 000 aujourd’hui) pour les contribuables qui gagnent moins de 500 000 dollars d’impôts par an. Le coût de la mesure pourrait s’élever jusqu’à 4 500 milliards de dollars, alors que la dette du pays s’élève déjà à 36 000 milliards de dollars.

C’est précisément l’accroissement probable de la dette états-unienne que critique l’homme le plus riche du monde. Musk est allé jusqu’à menacer de créer son propre parti si l’OBBB passait en l’état. Quant à Trump, il a déclaré sur son réseau social Truth « Elon reçoit peut-être plus de subventions que n’importe quel humain à l’heure actuelle ». Et de menacer, dans une tirade contre SpaceX : « Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques, et notre pays économiserait une FORTUNE. Peut-être devrions-nous demander à la DOGE de jeter un bon coup d’œil à tout cela ? IL Y A BEAUCOUP D’ARGENT À ÉCONOMISER !!! »

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FCC Delays Enforcement of Prison Call Pricing Limits

The FCC will suspend enforcement of rules that would lower prison phone and video call prices until April 1st, 2027. Trump-appointed FCC Chair Brendan Carr said that prisons won't have to comply with the pricing regulations [PDF], reversing plans to implement the caps this year. The rules would have dropped the price of a 15-minute phone call to 90 cents in larger prisons. Current fees can reach as high as $11.35 for a 15-minute call, which the FCC described in 2024 as "exorbitant." Four states -- Connecticut, California, Minnesota, and Massachusetts -- have made prison calls free. Former President Joe Biden signed the Martha Wright-Reed law in 2023, allowing the FCC to regulate prison call rates. The agency voted to adopt the new rates last year, with rules set to take effect on a staggered basis starting January 1st, 2025. Carr said the regulations are "leading to negative, unintended consequences" and would make caps "too low" to cover "required safety measures." FCC Commissioner Anna Gomez criticized the delay, stating the Commission "is now stalling, shielding a broken system that inflates costs and rewards kickbacks to correctional facilities."

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Proton Joins Antitrust Lawsuit Against Apple's App Store Practices

Encrypted communications provider Proton has joined an antitrust lawsuit against Apple, filing a legal complaint that claims the company's App Store practices harm developers, consumers, and privacy. The Switzerland-based firm joined a group of Korean developers who sued Apple in May rather than filing a separate case. Proton asked the US District Court for Northern California to require Apple to allow alternative app stores, expose those stores through its own App Store, permit developers to disable Apple's in-app payment system, and provide full access to Apple APIs. The company added a privacy-focused argument to typical antitrust complaints, contending that Apple's pricing model particularly penalizes companies that refuse to harvest user data. Developers of free apps typically sell user data to cover costs, while privacy-focused companies like Proton must charge subscriptions for revenue, making Apple's commission cuts more burdensome.

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Cloudflare va bloquer les crawlers des IA par défaut

Humains, non-humains
Cloudflare va bloquer les crawlers des IA par défaut

La récupération sauvage de contenus en ligne pour entrainer les IA génératives va devenir plus compliquée. Cloudflare a décidé d’activer par défaut ses outils qui permettent de bloquer les bots des IA sur les sites de ses clients. L’entreprise teste en parallèle un programme permettant de les débloquer moyennant finance.

Face au sérieux problème créé par les crawlers d’IA sur l’accès aux sites web, Cloudflare vient d’annoncer qu’elle passait à l’offensive. Après avoir développé des outils pour les bloquer et avoir donné la possibilité de les utiliser gratuitement, l’entreprise passe à la vitesse supérieure en les activant par défaut sur tous les sites qui utilisent ses solutions.

Des sites qui vacillent à cause du trafic généré par les crawlers

Il faut dire que la question devient de plus en plus problématique pour les responsables de sites web. En passant très régulièrement sur les différentes pages à l’affût de la moindre information nouvelle, les crawlers mettent en péril de nombreux sites web, ceux de projets scientifiques, de logiciels libres et ont même de fortes répercussions sur les activités de Wikimédia.

Un trafic artificiel qui prend le pas sur le trafic humain

En plus de l’infrastructure que cette augmentation soudaine de trafic artificiel implique, les outils qui utilisent ces crawlers ont de moins en moins tendance à renvoyer de visiteurs réels aux sites. Le 19 juin, lors d’un événement organisé à Cannes par Axios, le CEO de Cloudflare, Matthew Prince expliquait cette rapide évolution.

Il y a 10 ans, pour un visiteur qui visitait un site depuis le moteur de recherche de Google, les robots de Google parcouraient 2 pages.

Il y a seulement six mois, selon lui, ce ratio était de :

  • 1 visiteur pour 6 pages parcourues par les robots de Google
  • 1 visiteur pour 250 pages parcourues par les robots d’OpenAI
  • 1 visiteur pour 6 000 pages parcourues par les robots d’Anthropic.

Mais, toujours selon Matthew Prince, maintenant ce ratio est passé à :

  • 1 visiteur pour 18 pages parcourues chez Google
  • 1 visiteur pour 1 500 pages parcourues chez OpenAI
  • 1 visiteur pour 60 000 pages parcourues chez Anthropic

Comme il le résume, « les gens ne lisent plus les notes de bas de page ».

Son entreprise a encore fait des mesures la semaine d’après (du 19 au 26 juin). Et ces chiffres ont encore gonflés. Dans un billet de blog publié ce mardi 1er juillet, elle montre que le ratio mesuré pour Anthropic était de 70 900 pages parcourues par les robots d’Anthropic pour un visiteur qui cliquait sur le lien vers l’article original.

Des outils par défaut et une option pour un blocage uniquement sur les pages comportant des pubs

Cloudflare explique dans un autre billet de blog qu’elle fournit maintenant deux outils pour ses clients. Le premier permet de gérer de façon fine la rédaction du fichier robots.txt qui indique aux différents robots s’ils peuvent ou pas parcourir le site et ses différentes sections. C’est une première étape, mais si le respect de ce fichier est une bonne pratique, les responsables de robots sans vergogne peuvent passer outre.

Le deuxième outil proposé par Cloudflare permet de bloquer le parcours du site par tous les robots. L’entreprise propose deux options : soit de bloquer les robots sur toutes les pages, soit de les bloquer seulement sur celles qui contiennent des publicités.

Une arme de négociation pour les éditeurs

Concernant la fiabilité du blocage, « je suis convaincu à 100 % que nous pouvons les empêcher d’accéder au contenu », a affirmé Matthew Prince au New York Times. Ajoutant, « et s’ils n’ont pas accès au contenu, leurs produits seront moins bons ». L’idée étant d’amener les entreprises d’IA génératives à négocier, notamment avec les éditeurs des sites les plus importants.

« Jusqu’à présent, les entreprises d’IA n’avaient pas besoin de payer pour obtenir des licences de contenu, car elles savaient qu’elles pouvaient les prendre sans conséquences », explique à Wired le CEO de The Atlantic. « Désormais, elles devront négocier, et cela deviendra un avantage concurrentiel pour les entreprises d’IA qui parviendront à conclure des accords plus nombreux et de meilleure qualité avec des éditeurs plus nombreux et de meilleure qualité ».

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Cloudflare va bloquer les crawlers des IA par défaut

Humains, non-humains
Cloudflare va bloquer les crawlers des IA par défaut

La récupération sauvage de contenus en ligne pour entrainer les IA génératives va devenir plus compliquée. Cloudflare a décidé d’activer par défaut ses outils qui permettent de bloquer les bots des IA sur les sites de ses clients. L’entreprise teste en parallèle un programme permettant de les débloquer moyennant finance.

Face au sérieux problème créé par les crawlers d’IA sur l’accès aux sites web, Cloudflare vient d’annoncer qu’elle passait à l’offensive. Après avoir développé des outils pour les bloquer et avoir donné la possibilité de les utiliser gratuitement, l’entreprise passe à la vitesse supérieure en les activant par défaut sur tous les sites qui utilisent ses solutions.

Des sites qui vacillent à cause du trafic généré par les crawlers

Il faut dire que la question devient de plus en plus problématique pour les responsables de sites web. En passant très régulièrement sur les différentes pages à l’affût de la moindre information nouvelle, les crawlers mettent en péril de nombreux sites web, ceux de projets scientifiques, de logiciels libres et ont même de fortes répercussions sur les activités de Wikimédia.

Un trafic artificiel qui prend le pas sur le trafic humain

En plus de l’infrastructure que cette augmentation soudaine de trafic artificiel implique, les outils qui utilisent ces crawlers ont de moins en moins tendance à renvoyer de visiteurs réels aux sites. Le 19 juin, lors d’un événement organisé à Cannes par Axios, le CEO de Cloudflare, Matthew Prince expliquait cette rapide évolution.

Il y a 10 ans, pour un visiteur qui visitait un site depuis le moteur de recherche de Google, les robots de Google parcouraient 2 pages.

Il y a seulement six mois, selon lui, ce ratio était de :

  • 1 visiteur pour 6 pages parcourues par les robots de Google
  • 1 visiteur pour 250 pages parcourues par les robots d’OpenAI
  • 1 visiteur pour 6 000 pages parcourues par les robots d’Anthropic.

Mais, toujours selon Matthew Prince, maintenant ce ratio est passé à :

  • 1 visiteur pour 18 pages parcourues chez Google
  • 1 visiteur pour 1 500 pages parcourues chez OpenAI
  • 1 visiteur pour 60 000 pages parcourues chez Anthropic

Comme il le résume, « les gens ne lisent plus les notes de bas de page ».

Son entreprise a encore fait des mesures la semaine d’après (du 19 au 26 juin). Et ces chiffres ont encore gonflés. Dans un billet de blog publié ce mardi 1er juillet, elle montre que le ratio mesuré pour Anthropic était de 70 900 pages parcourues par les robots d’Anthropic pour un visiteur qui cliquait sur le lien vers l’article original.

Des outils par défaut et une option pour un blocage uniquement sur les pages comportant des pubs

Cloudflare explique dans un autre billet de blog qu’elle fournit maintenant deux outils pour ses clients. Le premier permet de gérer de façon fine la rédaction du fichier robots.txt qui indique aux différents robots s’ils peuvent ou pas parcourir le site et ses différentes sections. C’est une première étape, mais si le respect de ce fichier est une bonne pratique, les responsables de robots sans vergogne peuvent passer outre.

Le deuxième outil proposé par Cloudflare permet de bloquer le parcours du site par tous les robots. L’entreprise propose deux options : soit de bloquer les robots sur toutes les pages, soit de les bloquer seulement sur celles qui contiennent des publicités.

Une arme de négociation pour les éditeurs

Concernant la fiabilité du blocage, « je suis convaincu à 100 % que nous pouvons les empêcher d’accéder au contenu », a affirmé Matthew Prince au New York Times. Ajoutant, « et s’ils n’ont pas accès au contenu, leurs produits seront moins bons ». L’idée étant d’amener les entreprises d’IA génératives à négocier, notamment avec les éditeurs des sites les plus importants.

« Jusqu’à présent, les entreprises d’IA n’avaient pas besoin de payer pour obtenir des licences de contenu, car elles savaient qu’elles pouvaient les prendre sans conséquences », explique à Wired le CEO de The Atlantic. « Désormais, elles devront négocier, et cela deviendra un avantage concurrentiel pour les entreprises d’IA qui parviendront à conclure des accords plus nombreux et de meilleure qualité avec des éditeurs plus nombreux et de meilleure qualité ».

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NIH-Funded Science Must Now Be Free To Read Instantly

Starting today, researchers funded by the US National Institutes of Health (NIH) will be required to make their scientific papers available to read for free as soon as they are published in a peer-reviewed journal. That's according to the agency's latest public-access policy, aimed at making federally funded research accessible to taxpayers. From a report: Established under former US president Joe Biden, the policy was originally set to take effect on 31 December for all US agencies, but the administration of Biden's successor, Donald Trump, has accelerated its implementation for the NIH, a move that has surprised some scholars. That's because, although the Trump team has declared itself a defender of taxpayer dollars, it has also targeted programmes and research projects focused on equity and inclusion for elimination. And one of the policy's main goals is to ensure equitable access to federally funded research. The move means that universities will have less time to advise their researchers on how to comply with the policy, says Peter Suber, director of the Harvard Open Access Project in Cambridge, Massachusetts. There is usually "some confusion or even some non-compliance after a new policy takes effect, but I think universities will eventually get on top of that," he says.

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Il génère des plaidoiries par IA, et en recense 160 ayant « halluciné » depuis 2023

LLM KC
Il génère des plaidoiries par IA, et en recense 160 ayant « halluciné » depuis 2023

Journaliste et data scientist, Damien Charlotin donne aussi des cours de droit en python. Il vient coup sur coup de participer au plus prestigieux des concours internationaux de droit, en lui soumettant 12 plaidoiries générées par IA, et de constituer une base de données de plus de 160 plaidoiries « hallucinées » par des IA. Nous avons donc voulu faire le point avec lui pour mieux comprendre l’impact que les IA et les LLM pourraient avoir sur le monde du droit.

Sur son profil LinkedIn, Damien Charlotin se présente (en anglais) comme journaliste spécialisé dans les litiges internationaux et l’arbitrage le jour, data scientist et conseiller juridique la nuit, universitaire et conférencier, chargé de recherche à HEC et Sciences Po, où il apprend aux étudiants à coder, en python, « afin d’en faire de meilleurs juristes » :

« J’enseigne également un cours intitulé « Les grands modèles linguistiques et l’avenir du droit », rien de moins. Je répète principalement « soyez le remplaçant et non le remplacé » sur différents tons aux malheureux étudiants, jusqu’à ce que je sois moi-même remplacé. »

Contacté, Damien Charlotin nous explique avoir commencé à travailler sur des LLM à HEC en 2020, après son doctorat à Cambridge, dans une équipe qui travaillait sur des LLM depuis 2018 : « mon doctorat était une analyse de données, et toute ma carrière académique est basée sur le fait de prendre le droit comme de la data, et de l’analyser comme telle », précisant avoir à l’époque constitué une base de données d’environ 1 million de citations, d’où son intérêt pour l’IA en général, et les scripts en python en particulier :

« Ma thèse était consacrée à une analyse des citations en droit international, et pourquoi on citait X plutôt que Y. Et souvent c’était parce que c’était plus persuasif (ce que j’ai donc cherché à questionner), et qu’un bon argument juridique est un argument d’autorité. Je vais citer parce que c’est important d’avoir des citations. Il y a des parallèles avec le fait d’être cité dans les publications scientifiques. Un mémoire bien rempli semble plus pertinent, même s’il est mal rempli. Et les hallucinations me renvoyaient à ça. L’argumentation juridique est très basée sur l’argument d’autorité ».

Il explique avoir une utilisation « assez large » de l’IA : « dans ma pratique juridique et académique, je m’en sers pour savoir bien le faire, y’a tout un dividende (« payoff ») à percevoir et à utiliser ces outils, je code beaucoup avec, comme beaucoup, je les utilise pour collecter des données, j’ai développé des outils pour plein d’applications, mais pas pour générer mes articles [journalistiques, ndlr] ».

Les étudiants passent 5 mois à préparer leurs mémoires, nous on en a fait 12 en 12 h

Damien Charlotin vient cela dit de co-signer, avec Niccolò Ridi du King’s College de Londres, un pre-print (article non relu par les pairs) au sujet d’une expérience ayant consisté à envoyer douze plaidoiries de 9 000 mots générées par Gemini 2.0 et GPT4o, « avec une intervention humaine minimale », au concours de droit international Philip C. Jessup. Considéré comme le plus prestigieux du genre, il réunit chaque année des étudiants en droit de plus de 700 universités dans plus de 100 pays, et plus de 900 équipes y concouraient cette année.

Damien Charlotin nous précise qu’il est l’administrateur pour la France de ce concours de plaidoirie, et qu’il avait bien évidemment reçu l’aval des organisateurs avant d’effectuer cette expérimentation.

« Trouver la bonne approche et le bon prompt nous a pris du temps, mais une fois que c’était fait ça a été très vite. Les étudiants passent 5 mois à préparer leurs mémoires, nous on en a fait 12 en 12 h, dont 4 - 5 heures pour générer le prompt », nous explique-t-il.


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Performance & Power Of The Low-Cost EPYC 4005 "Grado" vs. Original EPYC 7601 Zen 1 Flagship CPU

For those on very long server upgrade cycles, typically just running the hardware until failure or consider buying second-hand servers that are generations old for lower up-front cost, today's unique article is for you with quantifying a first-generation EPYC server compared to today's entry-level EPYC processors in performance and power efficiency. With the fascinating AMD EPYC 4005 "Grado" budget-friendly server processors I was curious how well they would stack up against AMD's original flagship EPYC processor, the AMD EPYC 7601 "Naples" processor from the Zen 1 era. Can an entry-level brand new Grado server processor with dual channel DDR5 memory outpace an original EPYC server with twice the core/thread counts and eight channel DDR4 server memory? Yes, with huge gains in performance and power efficiency.
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Test boitier COUGAR OMNYX : à gauche, au centre et même à droite

En plus de la vidéo, nous vous proposons aussi notre test complet du nouveau boitier COUGAR OMNYX, que nous avons dans sa version noire. Un boitier très versatile grâce à son châssis qui a été bien pensé, mais aussi grâce à sa ventilation bien pensée à base de 4 ventilateurs de 160 mm. Il est à découvrir ici même : Test boitier COUGAR OMNYX ou en cliquant sur la source. […]

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COUGAR OMNYX : à GAUCHE, au centre ou à DROITE, comme on veut

On vous présente en vidéo ce jour le COUGAR OMNYX, un nouveau boitier panoramique pour nos composants préférés. Ce modèle, compatible ATX propose un tout nouveau châssis avec une carte graphique qui s'installera vers le bas, afin d'offrir toujours son meilleur profil, qu'il soit installé à gauche, à droite ou derrière votre écran. Livré avec 4 ventilateurs de 160 mm de base, ce dernier s'affiche à 179.99 euros.En partenariat avec GVGMALL: Windows 10 Pro (13U+20AC) : https://biitt.ly/c8V0M Windows 11 Pro (19U+20AC) : https://biitt.ly/7ctfn […]

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Automakers Clash With India Over 'Aggressive' Emission Limits

India's automakers are opposing the government's proposal to cut car emissions by 33% from 2027, calling the target "too aggressive" in a formal submission to the power ministry. The Society of Indian Automobile Manufacturers warned the plan risks billions of rupees in penalties and threatens future investments in the $137-billion auto sector. The proposal represents more than twice the pace of India's previous emission reduction target and forms part of the third phase of Corporate Average Fuel Efficiency norms first introduced in 2017. The industry body wants a more gradual 15% reduction target and opposes different standards for small versus heavy vehicles.

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☕️ Sur Spotify, un demi-million d’internautes écoutent un groupe généré par IA

En un mois, The Velvet Sundown a publié deux albums : « Floating on Echoes » et « Dust and Silence ». Un troisième devrait arriver dans le courant des prochaines semaines.

Dans les derniers jours, cela dit, de nombreux internautes ont commencé à douter publiquement, sur Reddit, ou sur X : aucune information n’existait en ligne sur les quatre membres de the Velvet Sundown.

Et puis un compte Instagram a été créé fin juin, qui a rendu les choses évidentes : the Velvet Sundown n’était qu’un groupe généré par IA, et ses « photos » l’étaient, visiblement, tout autant.

De nombreux groupes de musique générée par IA sont disponibles sur Spotify, qui n’oblige pas les artistes à révéler si des morceaux ont été entièrement créés via des machines.

Comme le remarque ArsTechnica, the Velvet Sundown est aussi présent sur Deezer, quand bien même la société est plus tatillonne sur les questions d’IA, dont elle s’efforce de détecter automatiquement l’utilisation. 
La plateforme française l’indique d’ailleurs, depuis peu, de façon explicite : « Certains morceaux de cet album peuvent avoir été créés à l’aide de l’intelligence artificielle ».

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Un consortium serait prêt à racheter TikTok US

Tic, tac, tic, tac...
Un consortium serait prêt à racheter TikTok US

Donald Trump a annoncé ce week-end avoir trouvé un acheteur pour TikTok US alors que depuis janvier, il repousse le couperet de la loi spécialement votée pour que ByteDance abandonne sa filiale étasunienne. On en sait un peu plus sur le consortium qui s’est positionné.

« Nous avons un acheteur pour TikTok, au fait », a déclaré Donald Trump lors d’une interview à Fox News dimanche dernier. Cette annonce a quand même été ponctuée par le dirigeant étasunien : « Je pense que j’aurai probablement besoin de l’approbation de la Chine. Je pense que le président Xi le fera probablement ».

Des « personnes très riches »

Le 19 juin dernier, il avait encore accordé 90 jours de sursis à TikTok. Cinq mois et demi après la date fatidique du 19 janvier à laquelle une loi spéciale prévoyait que l’entreprise soit fermée si aucun rachat n’était effectué, TikTok est toujours détenue par l’entreprise chinoise ByteDance.

Dans cette interview, Donald Trump décrit les possibles acheteurs comme des « personnes très riches » mais affirme qu’il ne révèlera leurs noms que dans deux semaines, son unité de temps favorite comme le souligne le New York Times.

Le 19 juin, il avait présenté, dans un message publié sur son réseau social Truth (en anglais, la Vérité), une « première réflexion » sur le montage qui pourrait être mis en place : « une coentreprise entre les propriétaires actuels et/ou les nouveaux propriétaires, dans laquelle les États-Unis détiendraient 50 % des parts d’une coentreprise créée entre les États-Unis et l’acheteur de notre choix ».

Oracle en caution technique

Mais, selon Bloomberg, le consortium qui serait sur le point de racheter TikTok US est déjà connu : il inclurait notamment Oracle, le fonds d’investissement Blackstone et l’entreprise de capital-risque Andreessen Horowitz. Et ce groupe d’investisseurs ne serait pas nouveau dans cette histoire : il aurait déjà fait une offre en avril, mais celle-ci aurait été bloquée par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine provoquées par les décisions du dirigeant étasunien à propos des droits de douane.

Dans le deal négocié à l’époque, toujours selon les sources de Bloomberg, il était prévu que ces nouveaux investisseurs prennent 50 % des activités de TikTok US. Les 50 % restants devaient quant à eux être répartis entre les actionnaires étasuniens déjà présents au capital de Bytedance, à hauteur de 30 %, le groupe chinois conservant les 20 % restants. Cet accord était compatible avec la loi votée expressément pour ce démantèlement. Oracle aurait une place significative en assurant notamment des garanties de sécurité pour les données des utilisateurs étasuniens.

Sur fond d’apaisement entre la Chine et les États-Unis

Interrogés par nos confrères, ni Oracle, ni ByteDance, ni TikTok n’ont voulu commenter. La Maison-Blanche se contente d’affirmer que les discussions avec la Chine se poursuivent « à un haut niveau » et que la nouvelle prolongation de 90 jours est bien là « pour continuer à travailler sur cet accord et s’assurer que TikTok reste en service pour le peuple américain ».

La nouvelle annonce pourrait cependant être la bonne. En effet, les tensions entre la Chine et les États-Unis sur les droits de douane semblent s’être apaisées, selon la chronologie publiée par le Time. Donald Trump a annoncé jeudi 26 juin que les deux pays avaient signé un accord sans pour autant en dévoiler les détails et, le lendemain, le ministère du commerce chinois a confirmé.

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☕️ Microsoft va bientôt supprimer l’accès aux mots de passe dans son Authenticator

Début mai, Microsoft a annoncé qu’elle allait débarrasser son application Authenticator de la gestion des mots de passe.

Le calendrier était assez serré : depuis juin les utilisateurs de son application ne peuvent plus ajouter ou importer de nouveaux mots de passe ; à partir de juillet, la fonction autofill qui permet de remplir automatiquement les champs de mots de passe n’est plus active et les informations de paiement sont supprimées ; enfin, dès août, les utilisateurs ne pourront plus du tout accéder aux mots de passe qu’ils ont stockés dans l’application.

L’éditeur explique que les mots de passe ne seront pour autant pas perdus, étant synchronisés sur le compte Microsoft de l’utilisateur. L’entreprise n’abandonne en effet pas cette fonctionnalité, contrairement au stockage des informations de paiement, mais la bascule dans son navigateur Edge.

Pour celles et ceux qui voudraient passer vers une autre solution, Microsoft propose une solution pour exporter les mots de passe.

Microsoft Authenticator n’aura intégré la synchronisation des mots de passe que pendant 4 ans et demi. En effet, c’est en décembre 2020 que l’entreprise faisait la bascule inverse de Edge vers son application d’authentification.

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☕️ Sur Spotify, un demi-million d’internautes écoutent un groupe généré par IA

En un mois, The Velvet Sundown a publié deux albums : « Floating on Echoes » et « Dust and Silence ». Un troisième devrait arriver dans le courant des prochaines semaines.

Dans les derniers jours, cela dit, de nombreux internautes ont commencé à douter publiquement, sur Reddit, ou sur X : aucune information n’existait en ligne sur les quatre membres de the Velvet Sundown.

Et puis un compte Instagram a été créé fin juin, qui a rendu les choses évidentes : the Velvet Sundown n’était qu’un groupe généré par IA, et ses « photos » l’étaient, visiblement, tout autant.

De nombreux groupes de musique générée par IA sont disponibles sur Spotify, qui n’oblige pas les artistes à révéler si des morceaux ont été entièrement créés via des machines.

Comme le remarque ArsTechnica, the Velvet Sundown est aussi présent sur Deezer, quand bien même la société est plus tatillonne sur les questions d’IA, dont elle s’efforce de détecter automatiquement l’utilisation. 
La plateforme française l’indique d’ailleurs, depuis peu, de façon explicite : « Certains morceaux de cet album peuvent avoir été créés à l’aide de l’intelligence artificielle ».

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Un consortium serait prêt à racheter TikTok US

Tic, tac, tic, tac...
Un consortium serait prêt à racheter TikTok US

Donald Trump a annoncé ce week-end avoir trouvé un acheteur pour TikTok US alors que depuis janvier, il repousse le couperet de la loi spécialement votée pour que ByteDance abandonne sa filiale étasunienne. On en sait un peu plus sur le consortium qui s’est positionné.

« Nous avons un acheteur pour TikTok, au fait », a déclaré Donald Trump lors d’une interview à Fox News dimanche dernier. Cette annonce a quand même été ponctuée par le dirigeant étasunien : « Je pense que j’aurai probablement besoin de l’approbation de la Chine. Je pense que le président Xi le fera probablement ».

Des « personnes très riches »

Le 19 juin dernier, il avait encore accordé 90 jours de sursis à TikTok. Cinq mois et demi après la date fatidique du 19 janvier à laquelle une loi spéciale prévoyait que l’entreprise soit fermée si aucun rachat n’était effectué, TikTok est toujours détenue par l’entreprise chinoise ByteDance.

Dans cette interview, Donald Trump décrit les possibles acheteurs comme des « personnes très riches » mais affirme qu’il ne révèlera leurs noms que dans deux semaines, son unité de temps favorite comme le souligne le New York Times.

Le 19 juin, il avait présenté, dans un message publié sur son réseau social Truth (en anglais, la Vérité), une « première réflexion » sur le montage qui pourrait être mis en place : « une coentreprise entre les propriétaires actuels et/ou les nouveaux propriétaires, dans laquelle les États-Unis détiendraient 50 % des parts d’une coentreprise créée entre les États-Unis et l’acheteur de notre choix ».

Oracle en caution technique

Mais, selon Bloomberg, le consortium qui serait sur le point de racheter TikTok US est déjà connu : il inclurait notamment Oracle, le fonds d’investissement Blackstone et l’entreprise de capital-risque Andreessen Horowitz. Et ce groupe d’investisseurs ne serait pas nouveau dans cette histoire : il aurait déjà fait une offre en avril, mais celle-ci aurait été bloquée par les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine provoquées par les décisions du dirigeant étasunien à propos des droits de douane.

Dans le deal négocié à l’époque, toujours selon les sources de Bloomberg, il était prévu que ces nouveaux investisseurs prennent 50 % des activités de TikTok US. Les 50 % restants devaient quant à eux être répartis entre les actionnaires étasuniens déjà présents au capital de Bytedance, à hauteur de 30 %, le groupe chinois conservant les 20 % restants. Cet accord était compatible avec la loi votée expressément pour ce démantèlement. Oracle aurait une place significative en assurant notamment des garanties de sécurité pour les données des utilisateurs étasuniens.

Sur fond d’apaisement entre la Chine et les États-Unis

Interrogés par nos confrères, ni Oracle, ni ByteDance, ni TikTok n’ont voulu commenter. La Maison-Blanche se contente d’affirmer que les discussions avec la Chine se poursuivent « à un haut niveau » et que la nouvelle prolongation de 90 jours est bien là « pour continuer à travailler sur cet accord et s’assurer que TikTok reste en service pour le peuple américain ».

La nouvelle annonce pourrait cependant être la bonne. En effet, les tensions entre la Chine et les États-Unis sur les droits de douane semblent s’être apaisées, selon la chronologie publiée par le Time. Donald Trump a annoncé jeudi 26 juin que les deux pays avaient signé un accord sans pour autant en dévoiler les détails et, le lendemain, le ministère du commerce chinois a confirmé.

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☕️ Microsoft va bientôt supprimer l’accès aux mots de passe dans son Authenticator

Début mai, Microsoft a annoncé qu’elle allait débarrasser son application Authenticator de la gestion des mots de passe.

Le calendrier était assez serré : depuis juin les utilisateurs de son application ne peuvent plus ajouter ou importer de nouveaux mots de passe ; à partir de juillet, la fonction autofill qui permet de remplir automatiquement les champs de mots de passe n’est plus active et les informations de paiement sont supprimées ; enfin, dès août, les utilisateurs ne pourront plus du tout accéder aux mots de passe qu’ils ont stockés dans l’application.

L’éditeur explique que les mots de passe ne seront pour autant pas perdus, étant synchronisés sur le compte Microsoft de l’utilisateur. L’entreprise n’abandonne en effet pas cette fonctionnalité, contrairement au stockage des informations de paiement, mais la bascule dans son navigateur Edge.

Pour celles et ceux qui voudraient passer vers une autre solution, Microsoft propose une solution pour exporter les mots de passe.

Microsoft Authenticator n’aura intégré la synchronisation des mots de passe que pendant 4 ans et demi. En effet, c’est en décembre 2020 que l’entreprise faisait la bascule inverse de Edge vers son application d’authentification.

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