Élections : la France « fait face à un durcissement de la menace informationnelle »
Citoyenneté numérique critique
À l’invitation du Sénat, des responsables du ministère de l’Intérieur, de VIGINUM, de l’ARCOM, de la CNIL et de la Fondation Descartes revenaient le 5 novembre sur l’état de la menace sur le paysage informationnel français en amont des prochaines élections.
« Depuis le milieu des années 2010, aucun rendez-vous électoral ou référendaire majeur n’a été épargné par des tentatives de manipulation des élections impliquant des acteurs étrangers. » C’est par ces mots que la directrice adjointe de VIGINUM Anne-Sophie Dhiver a entamé sa prise de parole, lors de la table ronde sur les manipulations numériques en période électorale organisée ce 5 novembre par la Commission de la culture et la commission des lois du Sénat (replay).
Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur Hugues Moutouh a partagé cette évidence : les pressions sur le débat public sont fréquentes, croissantes, et toujours plus importantes lorsqu’approche un rendez-vous démocratique.
C’est notamment pour comprendre le degré de préparation des électeurs en amont des élections municipales de 2026 et de la présidentielle de 2027 que les sénatrices et sénateurs avaient convié ce mercredi des dirigeants de l’ARCOM, de la CNIL et de la Fondation Descartes aux côtés d’Anne-Sophie Dhiver et d’Hugues Moutouh.
Municipales : des sites générés par IA pour désinformer
De la loi de 1986 sur la transparence de la vie politique à la directive européenne sur la transparence et le ciblage de la publicité à caractère politique entrée en application ce 10 octobre 2025, en passant par le règlement européen sur les services numériques (DSA), la « loi influenceurs » ou encore celle sur la lutte contre les manipulations de l’information, le cadre juridique « semble pléthorique », relève en introduction le président de la Commission Culture Laurent Lafon.







