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Louer ses GPU pour l’IA ? De la promesse de Pavel Durov (Telegram) à la réalité technique

On a dit pas de baskets
Louer ses GPU pour l’IA ? De la promesse de Pavel Durov (Telegram) à la réalité technique

Pavel Durov, créateur de la messagerie Telegram, a lancé officiellement sa plateforme Cocoon, qui se propose de répartir les requêtes IA sur un réseau distribué d’ordinateurs. Elle est également présentée comme confidentielle et chiffrée. Mais en dépit d’une annonce semblant destinée à tous les possesseurs de GPU, Cocoon s’adresse à un matériel très spécifique.

Début novembre, Pavel Durov présentait son réseau décentralisé Cocoon, largement intégré à la plateforme Telegram, basé sur la chaine TON et proposant de répartir les calculs liés à l’IA sur un ensemble de machines disponibles, plutôt que le traitement classique via un ou plusieurs centres de données dédiés. La chaine TON (The Open Network) a été initialement créée par Telegram, mais est gérée par une équipe indépendante depuis 2021, après un abandon par Telegram en 2020.

L’initiative était présentée comme particulièrement sécurisée et respectueuse de la confidentialité, tant des requêtes que des données. Une sortie d’étrange mariage entre Private Cloud Compute d’Apple, Seti@Home et blockchain. Le nom Cocoon signifie d’ailleurs Confidential Compute Open Network.

Le réseau a été officiellement lancé ce 30 novembre, comme annoncé lundi par Pavel Durov sur son compte X. Il présente son projet comme salvateur pour « les propriétaires de GPU qui engrangent déjà des gains considérables », laissant penser que tout le monde peut en profiter. Mais lorsque l’on épluche les documentations techniques disponibles, la réalité est toute autre et il reste de nombreuses zones d’ombre.

Un cercle vertueux selon Durov


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Kernel Credential Guards Merged For Linux 6.19

Merged yesterday for the Linux 6.19 kernel were "substantial" improvements to the kernel's credential infrastructure to provide guard-based management that allows for kernel code simplification and avoiding manual reference counting across many subsystems...
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Test Kiwi Ears Serene : du planar magnetic abordable qui bouscule le marché !

On vous propose aujourd’hui le test du Serene, fruit d’une collaboration entre Kiwi Ears et l’influenceur Zeos Pantera qui anime notamment la chaîne YouTube Z Reviews. Le Serene est un casque audio qui comprend trois caractéristiques extrêmement rarement vues ensemble : de type fermé (jusque-là, tout va bien), avec des transducteurs planaires magnétiques (rien à signaler donc) et le tout pour… 160€ environ. C’est là que toute l’intrigue entre en jeu : comment est-ce possible et peut-on imaginer que des transducteurs planaires puissent faire descendre le prix aussi bas, alors que le coût de fabrication est bien plus élevé que des transducteurs dynamiques ? Kiwi Ears annonce qu’il s’agit de transducteurs à la conception ‘’light’’ au format propriétaire de 72 x 89mm. Alors gros bluff marketing ou coup de pied dans la fourmilière ? On vous donne notre avis sur ce casque !
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Test carte mère MSI B850MPOWER : une référence très solide ?

On commence la journée avec le test d'une carte mère pour les derniers processeurs AMD, donc pour les Ryzen 7000 et Ryzen 9000, avec la MSI B850MPOWER. Une carte mère au patronyme qui fait dresser les poils, au format Micro ATX, et qui semble offrir tout ce que l'on attend d'une bonne carte mère aujourd'hui. Elle est à découvrir ici même : Test carte mère MSI B850MPOWER, ou en cliquant sur la source. […]

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SONY PlayStation 5 : les fuites de métal liquide ne seraient plus qu'un mauvais souvenir !

Il semblerait que la PlayStation 5 de SONY connaisse un petit souci technique persistant, mais qui touche principalement les toutes premières unités produites. En cause, le très bon choix de SONY d'utiliser du métal liquide entre l'APU et le dissipateur. Si ce métal liquide offre une bien meilleure conductivité thermique que la pâte classique, il présente aussi des risques spécifiques. Le problème se manifeste surtout lorsque la PS5 est installée en position verticale pendant de longues périodes, un peu comme certaines cartes graphiques RTX 5000. […]

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Akasa Kepler : un serveur fanless au format Micro-ATX

Akasa a sans doute un petit peu de difficultés ces dernières années sur le marché. Comme beaucoup d’autres, l’annonce brutale de la fin des NUC chez Intel a dû rendre sa situation compliquée. Le fabricant de boitier s’était en effet largement spécialisé dans la construction de solutions dédiées aux minimachines de la marque et avait développé toute une gamme de produits.

Akasa

Akasa a poursuivi son développement avec les produits Asus tout en se développant vers d’autres secteurs. L’Akasa Kepler se présente donc comme le fruit de cette évolution sur le marché. Il s’agit d’un rack de serveur 2U pensé pour fonctionner silencieusement avec en son cœur une carte mère Micro-ATX. La solution est complète et comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus, le boitier embarque sa propre alimentation. 

Akasa Kepler

Le dispositif interne est classique. Un dissipateur en aluminium vient coiffer le processeur et propose à son sommet deux caloducs qui vont transporter la chaleur dégagée vers le côté du boitier Kepler. Akasa indique que l’ensemble est prévu pour assurer un fonctionnement parfait avec des puces Intel Core de 12e, 13e et 14e génération ainsi que des Core Ultra de 15e génération du moment que celles-ci restent dans un TDP de 35W max. Le châssis est donc compatible avec les cartes mère Micro-ATX et Mini-ITX avec des sockets LGA1851 et LGA1700.

Le boitier est fourni avec une alimentation tout aussi passive qui propose 150W pour alimenter l’ensemble. Le Akasa Kepler est surtout pensé pour des usages spécialisés. On retrouve ici différents métiers qui vont du broadcast vidéo à l’enregistrement audio en passant par des solutions industrielles de contrôle ou de gestion de machines outils. Mais aussi les équipements médicaux et autres installations qui redoutent le brassage d’air lié à une ventilation.

Le boitier propose dans un châssis mesurant 48.18 cm de large pour 30.75 cm de profondeur et 8.7 cm d’épaisseur. Il propose quatre baies de stockage 2.5″ acceptant des unités de 9 mm d’épaisseur dans des caddies disposés en façade. Le boitier propose deux ports USB 3.2 Type-A, un bouton de démarrage et deux LED témoins de stockage et d’activité. A l’arrière, on retrouve quatre ouvertures pour des baies PCIe low-profile qui serviront à communiquer avec d’autres éléments.

Ce produit n’est pas commercialisé de manière classique. Akasa le produit à la demande et l’ajoute donc à son catalogue. D’autres boitiers sont disponibles chez le fabricant et en particulier des versions de son Maxwell RC Pro pour les nouveaux NUC Asus Revel Canyon et Cyber Canyon. Beaucoup de leurs produits sont distribués en France sur RueDuCommerce. Il faudra que je me penche sur ces modèles.

Boitier Akasa Kepler

Caractéristique Détails
Matériau Acier noir sablé (SGCC) avec dissipateur thermique en aluminium
Format de carte mère Micro-ATX, Mini-ITX
Socket supportés Intel® LGA1851, LGA1700
TDP maximum supporté 35 W
Dimensions (L x P x H) 481.8 × 307.5 × 87 mm
Baies de stockage 4 × 2.5″ SATA SSD/HDD avec verrou (hauteur max 9,5 mm)
I/O avant 4 × baies 2.5″ SATA SSD/HDD, 2 × USB 3.2 Gen 1 Type-A, voyant d’alimentation, voyant HDD, bouton d’alimentation
I/O arrière 4 × slots PCIe low-profile, ouverture I/O carte mère, entrée AC + interrupteur
Bloc d’alimentation 150 W fanless, AC-DC, sortie multi-voltage
Code produit A-ATX11-M1B

Alimentation passive 150W

Caractéristique Détails
Puissance de sortie 150 W (refroidissement par convection à 40 °C)
Tensions de sortie +3.3 V, +5 V, +5 V standby, +12 V, -12 V
Tension d’entrée 90–264 VAC
Dimensions (P × L × H) 198.0 × 97.0 × 40.5 mm
Température de fonctionnement -10 °C à 70 °C
Efficacité énergétique 83 %
PFC PFC actif (Classe D)
EMI EN 55022 Classe B
Protections Protection surtension, protection court-circuit, protection surchauffe
Normes et directives de sécurité Normes ITE ; BS IEC 62368-1, UL 62368-1 approuvées

Akasa Kepler : un serveur fanless au format Micro-ATX © MiniMachines.net. 2025

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☕️ FreeBSD 15.0 se modernise et permet les builds reproductibles

L’équipe de FreeBSD vient d’annoncer la disponibilité de la version finale pour la quinzième édition majeure du système Unix.

La plupart des évolutions sont largement liées à la modernisation générale des paquets. On trouve cependant plusieurs améliorations notables, dont une génération des artefacts (images d’installations, de machines virtuelles et autres) sans requérir de droits administrateur. On peut également voir une implémentation native d’inotify, ou encore le passage à la version 2.4.0-rc4 de ZFS.

FreeBSD 15 introduit surtout deux changements majeurs. D’abord, l’introduction d’une nouvelle méthode pour l’installation et la gestion du système, basée sur le gestionnaire de paquets pkg. Lors de l’installation, les utilisateurs peuvent choisir entre la nouvelle méthode et l’ancienne (distribution sets). L’équipe précise cependant que cette dernière sera supprimée avec FreeBSD 16.

L’autre grande nouveauté est l’arrivée des builds reproductibles. Aussi appelée compilation déterministe, cette méthode permet de s’assurer que le code binaire pourra être reproduit par d’autres personnes. Il s’agit d’une étape importante pour la confiance, car la conséquence principale est que les utilisateurs peuvent s’assurer notamment que les images fournies par l’équipe sont bien ce qu’elles prétendent être et correspondent aux sources.

Signalons également une progression significative du support des ordinateurs portables par le système grâce à l’initiative FreeBSD-on-laptops, surtout pour le matériel Wi-Fi et graphique.

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☕️ FreeBSD 15.0 se modernise et permet les builds reproductibles

L’équipe de FreeBSD vient d’annoncer la disponibilité de la version finale pour la quinzième édition majeure du système Unix.

La plupart des évolutions sont largement liées à la modernisation générale des paquets. On trouve cependant plusieurs améliorations notables, dont une génération des artefacts (images d’installations, de machines virtuelles et autres) sans requérir de droits administrateur. On peut également voir une implémentation native d’inotify, ou encore le passage à la version 2.4.0-rc4 de ZFS.

FreeBSD 15 introduit surtout deux changements majeurs. D’abord, l’introduction d’une nouvelle méthode pour l’installation et la gestion du système, basée sur le gestionnaire de paquets pkg. Lors de l’installation, les utilisateurs peuvent choisir entre la nouvelle méthode et l’ancienne (distribution sets). L’équipe précise cependant que cette dernière sera supprimée avec FreeBSD 16.

L’autre grande nouveauté est l’arrivée des builds reproductibles. Aussi appelée compilation déterministe, cette méthode permet de s’assurer que le code binaire pourra être reproduit par d’autres personnes. Il s’agit d’une étape importante pour la confiance, car la conséquence principale est que les utilisateurs peuvent s’assurer notamment que les images fournies par l’équipe sont bien ce qu’elles prétendent être et correspondent aux sources.

Signalons également une progression significative du support des ordinateurs portables par le système grâce à l’initiative FreeBSD-on-laptops, surtout pour le matériel Wi-Fi et graphique.

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Marché mondial des cartes graphiques : AMD et Intel progressent, NVIDIA recule légèrement

Le cabinet d'analyse John Peddie Research vient de publier ses chiffres de parts de marché des cartes graphiques des trois "gros" du marché mondial : AMD, Intel et NVIDIA pour le 3e trimestre 2025. Durant le dernier trimestre, il se serait ainsi écoulé 12,02 millions de cartes graphiques dédiées dan...

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Russia Still Using Black Market Starlink Terminals On Its Drones

schwit1 shares a report from Behind The Black: In its war with the Ukraine, it appears Russia is still managing to obtain black market Starlink mini-terminals for use on its drones, despite an effort since 2024 to block access. [Imagery from eastern Ukraine shows a Russian Molniya-type drone outfitted with a mini-Starlink terminal, reinforcing reports that Russia is improvising satellite-linked UAVs to extend their communication and operational range.] SpaceX has made no comment on this issue. According to the article, Ukraine is "exploring alternative European satellite providers in response, seeking more secure and controllable communications infrastructure for military operations." While switching to another satellite provider might allow Ukraine to shut Starlink down and prevent the Russians from using it within its territory, doing so would likely do more harm to Ukraine's military effort than Russia's. There isn't really any other service comparable at this time. And when Amazon's Leo system comes on line it will face the same black market issues. I doubt it will have any more success than SpaceX in preventing Russia from obtaining its terminals. Overall this issue is probably not a serious one militarily, however. Russia is not likely capable of obtaining enough black market terminals to make any significant difference on the battlefield. This story however highlights a positive aspect of these new constellations. Just as Russia can't be prevented from obtaining black market terminals, neither can the oppressed citizens in totalitarian nations like Russia and China be blocked as well. These constellations as designed act to defeat the censorship and information control of such nations, a very good thing.

Read more of this story at Slashdot.

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Carte mère MSI B850MPOWER, tellement bien !

Aujourd’hui, à la rédaction, on s’attaque à un petit OVNI que l’on attend toujours en France : la MSI B850MPOWER. Une carte mère micro-ATX en socket AM5, basée sur le chipset B850 et clairement pensée pour l’overclocking mémoire, avec un PCB à 8 couches et seulement deux slots DDR5 optimisés pour monter très haut en fréquence. Elle embarque également quatre ports M.2, dont deux en PCIe 5.0 directement câblés au CPU, un LAN 5 Gb, du WiFi 7 et un étage d’alimentation soigné qui la place d’emblée dans le haut du panier des cartes mATX compactes mais sérieuses. Problème : au moment où nous entamons ce test, la B850MPOWER n’a toujours ni prix officiel, ni date de lancement pour l’Hexagone. Elle est annoncée à 259,99 dollars aux États-Unis et tourne autour des 200 euros en Chine, mais pour la France, c’est encore le flou complet. Elle n’était même pas censée être lancée sur notre marché, pourtant plusieurs indices nous laissent penser qu’elle pourrait finalement débarquer chez nous, comme détaillé dans cette news. Ce test a donc un contexte un peu particulier. Au moment où ces lignes sont écrites, la B850MPOWER n’est pas prévue pour une sortie française. Mais on espère que, le jour où vous lirez cet article, MSI aura décidé de nous en faire profiter et qu’elle sera enfin référencée chez nous. En attendant, on va faire ce qu’on sait faire : nous concentrer sur ce qui compte vraiment, à savoir déterminer si la B850MPOWER est une bonne carte mère.
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Comment David Sacks cultive ses intérêts depuis le haut de l’administration états-unienne

Faites comme chez vous
Comment David Sacks cultive ses intérêts depuis le haut de l’administration états-unienne

Les liens que l’investisseur David Sacks maintient avec l’industrie technologique interrogent, alors que son pouvoir au sein de l’administration Trump s’étend.

Il fait partie de la « PayPal Mafia », il est milliardaire et depuis près d’un an, il tient le poste de « tsar de l’intelligence artificielle et de la crypto » au sein de l’administration des États-Unis en parallèle de son emploi principal au sein du fonds Craft Ventures… Tout va bien pour David Sacks.

Tout, ou presque : ces derniers jours, plusieurs médias américains ont publié des enquêtes sur un décret relatif à l’intelligence artificielle susceptible d’être pris par Donald Trump, et sur son principal instigateur, le fameux David Sacks. Car depuis quelques semaines, la rumeur enfle dans les couloirs de la Maison Blanche : Donald Trump pourrait signer un executive order qui empêcherait les États de passer leurs propres lois sur l’IA, la hissant mécaniquement parmi les attributions fédérales.

The Verge a obtenu le brouillon du texte. Dans la mesure où plus grand-chose ne filtre de la Maison Blanche sous la présidence actuelle, une telle fuite pourrait signifier que « quelqu’un au sein de l’administration méprise profondément David Sacks », estime la journaliste Tina Nguyen.

Elle braque en tout cas les projecteurs sur un individu qui, à l’instar d’Elon Musk lorsqu’il était à la tête du « ministère de l’Efficacité gouvernementale » (DOGE) récemment enterré, a obtenu un pouvoir important sans être élu ni nommé par les canaux habituels. Outre être un capital-risqueur influent dans la Silicon Valley, David Sacks est en effet devenu le conseiller spécial de Donald Trump sur tout ce qui touche à l’IA et à l’industrie des crypto. Et l’executive order, s’il était signé, lui donnerait encore plus de pouvoir.

Un décret anti-lois régionales sur l’IA

Si le décret était signé par le président des États-Unis, il créerait un « groupe de travail sur les contentieux relatifs à l’IA » dont la « seule responsabilité » consisterait à défier les lois étatiques sur l’IA. Autrement dit, l’équipe ainsi constituée obtiendrait le droit de poursuivre des états comme la Californie ou le Colorado, pour leurs récents textes portant respectivement sur l’ « AI safety » et contre la « discrimination algorithmique ».

Alors que Trump a répété à plusieurs reprises que son souhait de passer un moratoire sur les lois étatiques sur l’IA faisait partie intégrante de son combat contre l’ « idéologie woke », le brouillon d’executive order range la loi californienne dans la catégorie des « risques existentiels » (à comprendre ici comme : risque de freiner la course à l’IA). Surtout, le texte est parsemé de mentions selon lesquels la task force aurait à consulter ou rendre des comptes au conseiller spécial du gouvernement sur l’IA et les cryptos, David Sacks.

Cela dit, l’executive order n’est pas le seul élément incitant à suivre le parcours du financier. Pour la newsletter spécialisée Hard Reset, un signal faible a aussi été émis le 24 novembre, lorsque l’investisseur a écrit sur X : « D’après le Wall Street Journal du jour, les investissements liés à l’IA représentent la moitié de la croissance du PIB. Un renversement de tendance risquerait d’entraîner une récession. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire marche arrière. »

Liens étroits avec l’industrie de l’IA

Alors que divers internautes établissent un parallèle entre la situation des sociétés d’IA et celles des banques sauvées par les États lors de la crise financière de 2008, le commentaire de David Sacks a soulevé diverses interrogations sur les bénéfices qu’il retirait concrètement du développement de l’IA et des cryptos aux États-Unis.

Si l’investisseur peut se maintenir conseiller sur l’IA et les cryptos, c’est parce que lui et son entreprise Craft Ventures ont vendu l’essentiel de leurs investissements dans les deux domaines. Fondée en 2017, Craft Ventures a investi dans des centaines de start-ups, dont certaines montées par des amis de David Sacks et ses collègues. En 2020, il créait le podcast All-Ins avec trois collègues investisseurs, avant de devenir l’un des acteurs clés du tournant républicain de la tech en versant un million de dollars à un comité d’action politique de soutien à J.D. Vance.

Depuis son accession à son poste actuel, début 2025, David Sacks a maintes fois répété être nouvellement indépendant des industries de l’IA et des crypto, affirmation théoriquement confirmée par ses déclarations financières et par l’évaluation par les services juridiques de la Maison Blanche. Le New-York Times rapporte pourtant que l’investisseur aurait 708 investissements dans des sociétés de la tech. 449 d’entre elles auraient soit un lien avec l’intelligence artificielle, soit seraient aidées au moins indirectement par les politiques défendues par David Sacks.

Le média constate par ailleurs que David Sacks a profité de son exposition nationale et internationale pour augmenter significativement le public de « All-In », qui enregistre 6 millions de téléchargements par mois et constitue un business à part entière. Surtout, l’investisseur a largement ouvert l’accès à l’administration des États-Unis à ses diverses relations, dont l’une des plus importantes est Jensen Huang, patron de NVIDIA.

Dans diverses réunions politiques, David Sacks s’est fait son porte-parole, argumentant en faveur de licences d’exportation pour NVIDIA malgré les inquiétudes que celles-ci pouvaient constituer en matière de sécurité nationale. Il s’est aussi rendu jusqu’aux Émirats Arabes Unis, pour signer un contrat portant sur 500 000 puces américaines – un tel volume que de nombreux membres de la Maison Blanche se sont inquiétés des implications géopolitiques, dans la mesure où la Chine est un allié proche des Émirats.

« Les techbros sont hors de contrôle » et le cas de David Sacks l’illustre parfaitement, a déclaré au New-York Times Steve Bannon. Grand critique des acteurs de la Silicon Valley, ce dernier est aussi l’ancien conseiller de Donald Trump.

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☕️ Le noyau Linux 6.18 est disponible, dernière grande version de l’année

Le monde Linux finit l’année avec une nouvelle version majeure du noyau riche en nouveautés. Selon Phoronix, elle affiche de bonnes performances, ne semble pas contenir de régression par rapport au noyau 6.17 et semble avoir tout ce qu’il faut pour devenir la nouvelle mouture LTS (Long Term Support).

Comme toujours, les améliorations concernent pour beaucoup le support du matériel, mais pas seulement. Plusieurs améliorations de performances sont présentes, notamment pour le swap, lors de la réception des paquets UDP ou encore de l’allocation de la mémoire. On y trouve également le support du chiffrement PSP pour les connexions TCP, la prise en charge de la fonction Secure AVIC d’AMD ainsi que des améliorations dans celle d’Ext4. On note aussi l’apparition du pilote Rust Binder.

Photographie de Long Ma pour Unsplash
Long Ma pour Unsplash

Le noyau 6.18 contient aussi plusieurs améliorations liées à la sécurité. Il supporte par exemple le sous-système d’audit pour gérer plusieurs modules de sécurité en même temps, ou encore la signature des programmes BPF.

La nouvelle version supprime également le support de Bcachefs. Ce système de fichiers était pris en charge par le noyau Linux depuis sa version 6.7. De type copy-on-write, il avait été pensé par son développeur principal, Kent Overstreet, comme une alternative à d’autres systèmes de fichiers modernes comme ZFS ou Btrfs. Mais en juin dernier, arguant de violations répétées d’Overstreet aux règles de maintenance du noyau, Linus Torvalds a fait passer le statut de Bcachefs de « Supporté » à « Maintenu extérieurement ».

Comme toujours, la récupération du nouveau noyau dépend essentiellement de la distribution utilisée. Si vous utilisez un système « classique » comme Ubuntu, Fedora ou autre, vous resterez probablement sur la version déjà utilisée. Dans le cas d’une rolling release, les chances sont beaucoup plus élevées.

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Comment David Sacks cultive ses intérêts depuis le haut de l’administration états-unienne

Faites comme chez vous
Comment David Sacks cultive ses intérêts depuis le haut de l’administration états-unienne

Les liens que l’investisseur David Sacks maintient avec l’industrie technologique interrogent, alors que son pouvoir au sein de l’administration Trump s’étend.

Il fait partie de la « PayPal Mafia », il est milliardaire et depuis près d’un an, il tient le poste de « tsar de l’intelligence artificielle et de la crypto » au sein de l’administration des États-Unis en parallèle de son emploi principal au sein du fonds Craft Ventures… Tout va bien pour David Sacks.

Tout, ou presque : ces derniers jours, plusieurs médias américains ont publié des enquêtes sur un décret relatif à l’intelligence artificielle susceptible d’être pris par Donald Trump, et sur son principal instigateur, le fameux David Sacks. Car depuis quelques semaines, la rumeur enfle dans les couloirs de la Maison Blanche : Donald Trump pourrait signer un executive order qui empêcherait les États de passer leurs propres lois sur l’IA, la hissant mécaniquement parmi les attributions fédérales.

The Verge a obtenu le brouillon du texte. Dans la mesure où plus grand-chose ne filtre de la Maison Blanche sous la présidence actuelle, une telle fuite pourrait signifier que « quelqu’un au sein de l’administration méprise profondément David Sacks », estime la journaliste Tina Nguyen.

Elle braque en tout cas les projecteurs sur un individu qui, à l’instar d’Elon Musk lorsqu’il était à la tête du « ministère de l’Efficacité gouvernementale » (DOGE) récemment enterré, a obtenu un pouvoir important sans être élu ni nommé par les canaux habituels. Outre être un capital-risqueur influent dans la Silicon Valley, David Sacks est en effet devenu le conseiller spécial de Donald Trump sur tout ce qui touche à l’IA et à l’industrie des crypto. Et l’executive order, s’il était signé, lui donnerait encore plus de pouvoir.

Un décret anti-lois régionales sur l’IA

Si le décret était signé par le président des États-Unis, il créerait un « groupe de travail sur les contentieux relatifs à l’IA » dont la « seule responsabilité » consisterait à défier les lois étatiques sur l’IA. Autrement dit, l’équipe ainsi constituée obtiendrait le droit de poursuivre des états comme la Californie ou le Colorado, pour leurs récents textes portant respectivement sur l’ « AI safety » et contre la « discrimination algorithmique ».

Alors que Trump a répété à plusieurs reprises que son souhait de passer un moratoire sur les lois étatiques sur l’IA faisait partie intégrante de son combat contre l’ « idéologie woke », le brouillon d’executive order range la loi californienne dans la catégorie des « risques existentiels » (à comprendre ici comme : risque de freiner la course à l’IA). Surtout, le texte est parsemé de mentions selon lesquels la task force aurait à consulter ou rendre des comptes au conseiller spécial du gouvernement sur l’IA et les cryptos, David Sacks.

Cela dit, l’executive order n’est pas le seul élément incitant à suivre le parcours du financier. Pour la newsletter spécialisée Hard Reset, un signal faible a aussi été émis le 24 novembre, lorsque l’investisseur a écrit sur X : « D’après le Wall Street Journal du jour, les investissements liés à l’IA représentent la moitié de la croissance du PIB. Un renversement de tendance risquerait d’entraîner une récession. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire marche arrière. »

Liens étroits avec l’industrie de l’IA

Alors que divers internautes établissent un parallèle entre la situation des sociétés d’IA et celles des banques sauvées par les États lors de la crise financière de 2008, le commentaire de David Sacks a soulevé diverses interrogations sur les bénéfices qu’il retirait concrètement du développement de l’IA et des cryptos aux États-Unis.

Si l’investisseur peut se maintenir conseiller sur l’IA et les cryptos, c’est parce que lui et son entreprise Craft Ventures ont vendu l’essentiel de leurs investissements dans les deux domaines. Fondée en 2017, Craft Ventures a investi dans des centaines de start-ups, dont certaines montées par des amis de David Sacks et ses collègues. En 2020, il créait le podcast All-Ins avec trois collègues investisseurs, avant de devenir l’un des acteurs clés du tournant républicain de la tech en versant un million de dollars à un comité d’action politique de soutien à J.D. Vance.

Depuis son accession à son poste actuel, début 2025, David Sacks a maintes fois répété être nouvellement indépendant des industries de l’IA et des crypto, affirmation théoriquement confirmée par ses déclarations financières et par l’évaluation par les services juridiques de la Maison Blanche. Le New-York Times rapporte pourtant que l’investisseur aurait 708 investissements dans des sociétés de la tech. 449 d’entre elles auraient soit un lien avec l’intelligence artificielle, soit seraient aidées au moins indirectement par les politiques défendues par David Sacks.

Le média constate par ailleurs que David Sacks a profité de son exposition nationale et internationale pour augmenter significativement le public de « All-In », qui enregistre 6 millions de téléchargements par mois et constitue un business à part entière. Surtout, l’investisseur a largement ouvert l’accès à l’administration des États-Unis à ses diverses relations, dont l’une des plus importantes est Jensen Huang, patron de NVIDIA.

Dans diverses réunions politiques, David Sacks s’est fait son porte-parole, argumentant en faveur de licences d’exportation pour NVIDIA malgré les inquiétudes que celles-ci pouvaient constituer en matière de sécurité nationale. Il s’est aussi rendu jusqu’aux Émirats Arabes Unis, pour signer un contrat portant sur 500 000 puces américaines – un tel volume que de nombreux membres de la Maison Blanche se sont inquiétés des implications géopolitiques, dans la mesure où la Chine est un allié proche des Émirats.

« Les techbros sont hors de contrôle » et le cas de David Sacks l’illustre parfaitement, a déclaré au New-York Times Steve Bannon. Grand critique des acteurs de la Silicon Valley, ce dernier est aussi l’ancien conseiller de Donald Trump.

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Une conférence scientifique sur l’IA polluée par l’IA générative et une fuite d’API

Open(AI)Review
Une conférence scientifique sur l’IA polluée par l’IA générative et une fuite d’API

L’une des conférences scientifiques les plus importantes en machine learning, la ICLR, doit faire face à plusieurs problèmes : le recours à l’IA générative pour rédiger des articles scientifiques (ainsi que leurs relectures par les pairs), mais aussi une fuite des noms des relecteurs censés être anonymes.

L’International Conference on Learning Representations (ICLR) doit avoir lieu en avril 2026 au Brésil à Rio. C’est la treizième du nom et la conférence est l’une des plus importantes dans le milieu. Elle a été co-fondée en 2013 par deux chercheurs influents : Yoshua Bengio et Yann LeCun.

La fin de la semaine dernière n’a pas été de tout repos pour les chercheurs qui la gèrent. En effet, elle doit faire face à une controverse sur l’utilisation de l’IA générative pour soumettre des articles scientifiques mais aussi pour leur relecture censée être faite par les pairs. Une fuite de l’API du site de gestion de relecture par les pairs, qui permettait à tous de connaitre l’identité des relecteurs, a par ailleurs été découverte.

Un article 100 % généré par IA et bourré d’erreurs a obtenu une bonne note

Depuis le début, ICLR s’appuie sur la plateforme de relecture par les pairs Openreview, qui elle-même est l’application d’un « modèle de publication » proposé en 2009 par Yann LeCun, « basé sur un dépôt ouvert et des évaluations ouvertes (mais anonymes), qui crée un « marché » entre les articles et les entités chargées de leur évaluation ».


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☕️ Le noyau Linux 6.18 est disponible, dernière grande version de l’année

Le monde Linux finit l’année avec une nouvelle version majeure du noyau riche en nouveautés. Selon Phoronix, elle affiche de bonnes performances, ne semble pas contenir de régression par rapport au noyau 6.17 et semble avoir tout ce qu’il faut pour devenir la nouvelle mouture LTS (Long Term Support).

Comme toujours, les améliorations concernent pour beaucoup le support du matériel, mais pas seulement. Plusieurs améliorations de performances sont présentes, notamment pour le swap, lors de la réception des paquets UDP ou encore de l’allocation de la mémoire. On y trouve également le support du chiffrement PSP pour les connexions TCP, la prise en charge de la fonction Secure AVIC d’AMD ainsi que des améliorations dans celle d’Ext4. On note aussi l’apparition du pilote Rust Binder.

Photographie de Long Ma pour Unsplash
Long Ma pour Unsplash

Le noyau 6.18 contient aussi plusieurs améliorations liées à la sécurité. Il supporte par exemple le sous-système d’audit pour gérer plusieurs modules de sécurité en même temps, ou encore la signature des programmes BPF.

La nouvelle version supprime également le support de Bcachefs. Ce système de fichiers était pris en charge par le noyau Linux depuis sa version 6.7. De type copy-on-write, il avait été pensé par son développeur principal, Kent Overstreet, comme une alternative à d’autres systèmes de fichiers modernes comme ZFS ou Btrfs. Mais en juin dernier, arguant de violations répétées d’Overstreet aux règles de maintenance du noyau, Linus Torvalds a fait passer le statut de Bcachefs de « Supporté » à « Maintenu extérieurement ».

Comme toujours, la récupération du nouveau noyau dépend essentiellement de la distribution utilisée. Si vous utilisez un système « classique » comme Ubuntu, Fedora ou autre, vous resterez probablement sur la version déjà utilisée. Dans le cas d’une rolling release, les chances sont beaucoup plus élevées.

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Marché des GPU : AMD et Intel grappillent des parts, mais NVIDIA reste ultra-dominant avec 92 % en Q3 2025...

Le dernier rapport de Jon Peddie Research concernant le marché des cartes graphiques dédiées pour le troisième trimestre 2025 est tombé, et il confirme une tendance : NVIDIA domine toujours outrageusement, mais AMD et Intel parviennent enfin à reprendre un peu de terrain, enfin, ils arrivent à grapiller quelques miettes plutôt.Selon JPR, le marché des GPU discrets AIB (Add-In Boards) représente désormais 12 millions d'unités pour 8,8 milliards de dollars, soit une progression de 2,8 % par rapport au trimestre précédent.Dans le détail : - AMD gagne 0,8 % pour atteindre 7 % de part de marché. - Intel progresse de 0,4 % et atteint désormais 1 %. - NVIDIA recule de 1,2 %, passant de 94 % à 92 %. […]

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Avec six ventilateurs, le ZALMAN M4 SE ne manque pas d'air et de RGB

Un boitier moyen tour au format plutôt compact avec une compatibilité Micro-ATX ? Ce n'est plus vraiment la tendance, et c'est là qu'arrive le M4 SE de ZALMAN. Avec des dimensions de 385 x 200 x 424 mm, il ne prend place de place et fait logiquement quelques concessions à l'intérieur : hauteur de 157 mm pour le radiateur processeur, espace de 320 mm pour la carte graphique sur quatre équerres PCI, mais il y a un mais. La cage pour le stockage sous le panier permet de recevoir deux disques 3.5" ou un seul avec un 2.5", et on trouve aussi deux supports 2.5" dédiés derrière la carte mère. La ventilation comprend six ventilateurs de 120 mm à 1100 rpm, et on peut installer un radiateur de 240 mm en façade ou en haut. Pas trop mal au final pour un boitier qui reste assez réduit ! […]

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Samsung et SK Hynix refusent d'augmenter la production DRAM : la pénurie pourrait durer jusqu'en 2028

Alors que les prix de la mémoire flambent depuis plusieurs semaines, une chose devient claire : la situation ne va pas s'améliorer de sitôt. Les deux plus grands fournisseurs mondiaux de DRAM, Samsung et SK Hynix, qui contrôlent ensemble plus de 70 % de la production mondiale, ont annoncé qu'ils n'avaient aucune intention d'augmenter fortement leur capacité. L'idée est claire comme de l'eau de source garantir une rentabilité durable, même au cœur du super-cycle mémoire déclenché par l'explosion de la demande en IA.Selon le média coréen Hankyung, relayé par WCCFTech, les fabricants estiment que la rupture actuelle n'est pas simplement conjoncturelle : elle s'inscrit dans une dynamique de marché qui pourrait durer plusieurs années. […]

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TeamGroup prévient : la pénurie mémoire ne fait que commencer… et les prix vont flamber

TeamGroup tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme : selon Gerry Chen, son directeur général, le marché de la mémoire entre dans une phase de tension extrême … La cause principale, on la connait, est à aller chercher du côté de l'IA : une grosse partie des capacités de production DRAM et NAND est désormais orientée vers la HBM / mémoire IA pour les accélérateurs IA, au détriment de la DRAM classique pour nos PC. […]

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