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macOS Tahoe's Terrible Icons

An anonymous reader shares a report: On the new MacOS 26 (Tahoe), Apple has mandated that all application icons fit into their prescribed squircle. No longer can icons have distinct shapes, nor even any fun frame-breaking accessories. Should an icon be so foolish as to try to have a bit of personality, it will find itself stuffed into a dingy gray icon jail. [...] While Apple had previously urged developers to use squircle icons on our apps, they've now taken things much further to ensure compliance. It's a shame. Apple updated their own app icons on Tahoe, for both the squircle shape as well as the new "Liquid Glass" interface. Mostly, these icons seem dumbed-down, with a loss of detail.

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As Brazil Cracks Down on Forest Clearing, Emissions Fall

Last year Brazil saw its biggest drop in emissions since 2009, new data show. The decline comes in the wake of a crackdown on deforestation. From a report: Since returning to power in 2022, President Luiz Inacio Lula da Silva has moved to stem illicit clearing of forest by miners, loggers, and farmers, stepping up enforcement that had been weakened under his predecessor, far-right president Jair Bolsonaro. Deforestation of the Brazilian Amazon is now at its lowest level in more than a decade. In Brazil, forests are largely destroyed to create new cropland and pasture, and together, the loss of forest and raising of cattle are its biggest sources of emissions. Lula's crackdown on illegal deforesters has put those emissions in check. According to the Climate Observatory, a green group, Brazilian emissions fell by 16.7 percent last year. "The new data shows the impact of the federal government retaking control over deforestation after a deliberate lack of control between 2019 and 2022," when Bolsonaro held office, the group said in a statement. Lula aims to end illegal deforestation entirely by the end of this decade, but as he makes progress on this goal, Brazil is still facing worsening droughts and fires fueled by warming. Last year, fires accounted for two-thirds of the primary tropical forest lost in Brazil, according to the World Resources Institute. Often small fires used to clear land get out of control, burning through larger, drought-ridden areas.

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Corporate Profits Surge as Companies Cut Nearly 1 Million Jobs

U.S. corporate profits have risen to record levels this year as companies eliminated nearly 1 million jobs. Chen Zhao of Alpine Macro calls the disconnect a "jobless boom." Companies typically cut workers when profits decline. Amazon laid off 30,000 employees despite strong earnings. Zhao attributes the pattern to AI adoption boosting productivity across industries while reducing demand for workers. Labor demand has fallen to zero growth or mild contraction. The Federal Reserve lowered interest rates in September and October after Jerome Powell noted concerns about layoff announcements from large employers. The Department of Labor suspended monthly employment reports when the government shutdown began October 1. ADP reported private employers added 42,000 workers in October. The unemployment rate stood at 4.3% in August. The rate has remained stable because the labor pool is contracting due to baby boomer retirements and reduced immigration under Trump administration policies. Art Papas of Bullhorn disputes the AI explanation and argues companies are recalibrating after pandemic overhiring.

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Le FBI cherche à obtenir l’identité du responsable d’Archive.today

Police de l'Internet : vous avez vos papiers ?
Le FBI cherche à obtenir l’identité du responsable d’Archive.today

Le service de renseignement états-unien est à la recherche de la personne responsable d’un des sites d’archivage en ligne les plus connus, Archive.today, aussi connu par son autre nom de domaine archive.is. Le FBI a envoyé une injonction au bureau d’enregistrement Tucows pour récupérer les données personnelles associées.

Le 31 octobre dernier, Archive.today a posté sur X un lien vers une injonction faite au bureau d’enregistrement de son nom de domaine Tucows. Celle-ci demande au registrar canadien (un des plus importants dans le monde) de transmettre toutes les données relatives au client qui détient archive.today.

Archive.today, connu aussi sous le domaine archive.is ou archive.ph, c’est l’un des sites d’archivage du web les plus connus. Il existe depuis 2012 et on peut y accéder via différents noms de domaine du même genre, avec même un .onion utilisable via le protocole Tor.

Mais, contrairement à Internet Archive, dont la Wayback Machine propose d’accéder aux archives du web depuis 2001, Archive.today n’est pas une organisation à but non lucratif ayant pignon sur rue.

Utilisé pour passer outre les Paywalls

Le site permet à un utilisateur d’archiver une page qui pourra ensuite être consultée par d’autres. Ce mécanisme est massivement utilisé par des internautes pour passer outre les paywalls des différents médias. Sur sa page de FAQ, on peut y lire qu’il utilise Apache Hadoop et Apache Accumulo et que « toutes les données sont stockées sur HDFS, le contenu textuel est dupliqué trois fois entre les serveurs de différents centres de données et les images sont dupliquées deux fois ». Et selon cette même page, « tous les datacenters sont situés en Europe » (peut-être chez OVH). Mais aucune mention légale n’apparait concernant le responsable du site.

Comme le remarque le média allemand Heise, les pages de l’injonction faite par le FBI à Tucows ne permettent pas de savoir pourquoi le service de renseignement états-unien cherche à connaître l’identité du responsable du site. Le tweet posté par le compte d’Archive.today sur X accompagne le lien d’un simple « canary », faisant référence à l’utilisation du petit oiseau jaune dans les mines pour détecter le coup de grisou avant qu’il n’effondre les fondations souterraines.

Un « outil fragile » qui est « condamné à mourir »

La connaissance d’une telle injonction est le signal que le FBI enquête. Mais il n’en dit pas beaucoup plus sur le sujet. Est-ce l’enjeu de la sauvegarde massive de contenus d’éditeurs de médias états-uniens ? Est-ce celle de contenus problématiques ? Le FBI enquête-t-il sur les sources de financement du site ? Il est difficile de savoir quelle est la raison exacte.

Si personne n’a jamais revendiqué la responsabilité du site, en 2023, le blogueur Janni Patokallio a publié un billet sur le site dans lequel il cite le nom de la première personne ayant enregistré le domaine archive.is en 2012. « Même si nous ne connaissons ni son visage ni son nom, nous avons désormais une assez bonne idée du fonctionnement du site : il s’agit d’une œuvre passionnée menée par une seule personne, un Russe doté d’un talent considérable et d’un accès à l’Europe », concluait-il de ses recherches.

Comme le faisait remarquer Janni Patokallio, le créateur d’Archive Today est pleinement conscient que le site est un « outil fragile » qui est « condamné à mourir » un jour.

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Le FBI cherche à obtenir l’identité du responsable d’Archive.today

Police de l'Internet : vous avez vos papiers ?
Le FBI cherche à obtenir l’identité du responsable d’Archive.today

Le service de renseignement états-unien est à la recherche de la personne responsable d’un des sites d’archivage en ligne les plus connus, Archive.today, aussi connu par son autre nom de domaine archive.is. Le FBI a envoyé une injonction au bureau d’enregistrement Tucows pour récupérer les données personnelles associées.

Le 31 octobre dernier, Archive.today a posté sur X un lien vers une injonction faite au bureau d’enregistrement de son nom de domaine Tucows. Celle-ci demande au registrar canadien (un des plus importants dans le monde) de transmettre toutes les données relatives au client qui détient archive.today.

Archive.today, connu aussi sous le domaine archive.is ou archive.ph, c’est l’un des sites d’archivage du web les plus connus. Il existe depuis 2012 et on peut y accéder via différents noms de domaine du même genre, avec même un .onion utilisable via le protocole Tor.

Mais, contrairement à Internet Archive, dont la Wayback Machine propose d’accéder aux archives du web depuis 2001, Archive.today n’est pas une organisation à but non lucratif ayant pignon sur rue.

Utilisé pour passer outre les Paywalls

Le site permet à un utilisateur d’archiver une page qui pourra ensuite être consultée par d’autres. Ce mécanisme est massivement utilisé par des internautes pour passer outre les paywalls des différents médias. Sur sa page de FAQ, on peut y lire qu’il utilise Apache Hadoop et Apache Accumulo et que « toutes les données sont stockées sur HDFS, le contenu textuel est dupliqué trois fois entre les serveurs de différents centres de données et les images sont dupliquées deux fois ». Et selon cette même page, « tous les datacenters sont situés en Europe » (peut-être chez OVH). Mais aucune mention légale n’apparait concernant le responsable du site.

Comme le remarque le média allemand Heise, les pages de l’injonction faite par le FBI à Tucows ne permettent pas de savoir pourquoi le service de renseignement états-unien cherche à connaître l’identité du responsable du site. Le tweet posté par le compte d’Archive.today sur X accompagne le lien d’un simple « canary », faisant référence à l’utilisation du petit oiseau jaune dans les mines pour détecter le coup de grisou avant qu’il n’effondre les fondations souterraines.

Un « outil fragile » qui est « condamné à mourir »

La connaissance d’une telle injonction est le signal que le FBI enquête. Mais il n’en dit pas beaucoup plus sur le sujet. Est-ce l’enjeu de la sauvegarde massive de contenus d’éditeurs de médias états-uniens ? Est-ce celle de contenus problématiques ? Le FBI enquête-t-il sur les sources de financement du site ? Il est difficile de savoir quelle est la raison exacte.

Si personne n’a jamais revendiqué la responsabilité du site, en 2023, le blogueur Janni Patokallio a publié un billet sur le site dans lequel il cite le nom de la première personne ayant enregistré le domaine archive.is en 2012. « Même si nous ne connaissons ni son visage ni son nom, nous avons désormais une assez bonne idée du fonctionnement du site : il s’agit d’une œuvre passionnée menée par une seule personne, un Russe doté d’un talent considérable et d’un accès à l’Europe », concluait-il de ses recherches.

Comme le faisait remarquer Janni Patokallio, le créateur d’Archive Today est pleinement conscient que le site est un « outil fragile » qui est « condamné à mourir » un jour.

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Amazon Takes Low-Cost Ecommerce Service Global

An anonymous reader shares a report: Amazon on Friday expanded the reach of its low-cost ecommerce service to 14 additional markets and will call it Amazon Bazaar, as part of a push to compete with Chinese rivals including Shein and PDD Holding's Temu. The expansion of the service comes at a time when U.S. President Donald Trump's sweeping import tariffs are denting consumer sentiment, especially of lower-income groups, who are on a constant hunt for cheaper deals.

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Chez MSI, des bons Steam et des promos pour chauffer votre carte bleue avant le Black Friday

Vous attendez peut-être la fin du mois de novembre 2025, le Black Friday — ou Vendredi fou, chez nos amis québécois — pour faire cramer la carte bleue, et, surtout, vous faire tondre par la cohorte de fausses promotions. Chez MSI, nul besoin de patienter jusque-là pour profiter d’authentiques offres commerciales : la marque propose actuellement, et depuis quelque temps déjà pour la première, deux opérations... [Tout lire]
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Intel's Rewrite Of Linux MM CID Code Showing Some Nice Gains For AMD

Posted last month were new Linux kernel scheduler-related patches rewriting the MM CID management code. The main takeaway for end-users from this set of 19 Linux kernel patches from an Intel engineer was seeing 14~18% improvement in a PostgreSQL database benchmark but that more benchmarks were needed. Curiosity got the best of me and I recently tested these patches on an AMD EPYC server to seeing some very enticing results for this in-development code.
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D7VK Aims To Deliver Direct3D 7 Atop Vulkan

DXVK is an important piece of Steam Play (Proton) that over time expanded to supporting Direct3D 9 / 10 / 11 and even D3D8 too. Meanwhile VKD3D-Proton delivers Direct3D 12 atop Vulkan. Now there is a fork of the DXVK project working to bring Direct3D 7 support atop Vulkan...
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Rideshare Giant Grab Moves 200 Macs Out of the Cloud, Expects To Save $2.4 Million

Singaporean super-app company Grab has dumped 200 cloudy Mac Minis and replaced them with physical machines, a move it expects will save $2.4 million over three years. From a report: Grab is Southeast Asia's leading rideshare and food delivery outfit and therefore needs to build apps for iOS to connect with customers. In a Thursday post, the company explains it builds those apps using Continuous Integration and Continuous Delivery/Deployment (CI/CD) infrastructure that runs on Apple Mac computers. The company started with a single on-prem Mac Pro -- its post shows 2013's cylindrical model based around an Intel Xeon processor -- but eventually reached over 200 Macs, running in the cloud at an unnamed US cloud provider. "At the beginning, it was a no-brainer to rent when our demand for macOS hardware increased from 1 Mac Pro to 20 times that size," Grab's post explains. "However, when that grew to over 200 machines, the total cost became significant."

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Polymarket Volume Inflated by 'Artificial' Activity, Study Finds

An anonymous reader shares a report: The volume of activity on Polymarket, one of the most popular prediction markets, has been significantly inflated by so-called wash trading in which users rapidly buy and sell the same contracts, according to a new study by Columbia University researchers. The "artificial trading," as the authors call it, varied over time but accounted for an average of 25% of all buying and selling on Polymarket over the past three years, the researchers concluded. The paper, which has not undergone peer review, was posted Thursday on the open-access research platform SSRN. The authors do not suggest that Polymarket itself was responsible for the wash trading, but they point to elements of the exchange's crypto-based structure that make it possible.

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#Nextpresso Power-Z KM003C : tester et tout savoir de vos câbles et chargeurs USB

C’est bientôt Noël, si jamais vous connaissez un geek/nerdz…
#Nextpresso Power-Z KM003C : tester et tout savoir de vos câbles et chargeurs USB

Si, comme moi, vous avez un tas de câbles et/ou de chargeurs dont vous ne savez plus exactement ce qu’ils sont capables de faire, alors le petit boîtier Power-Z KM003C pourrait vous être bien utile. Il permet de récupérer les informations des câbles USB, des chargeurs, de mesurer des tensions, intensités et puissances.

L’USB Type-C est un connecteur réversible qui peut quasiment tout faire. Pour rappel, l’USB permet à la fois de transporter des données jusqu’à 80 Gb/s en USB4 2.0, mais aussi une alimentation électrique jusqu’à 240 watts. Il y a également l’Alt Mode pour transporter des protocoles tiers (audio, vidéo…), notamment le DisplayPort 2.0. Le connecteur Type-C est aussi utilisé par Thunderbolt d’Intel, dont la dernière version 5.0 est passée à 80 Gb/s symétrique ou 120/40 Gb/s en asymétrique.

À cela, il faut ajouter les différents protocoles pour la charge rapide et/ou de forte puissance. L’USB-IF en charge de la norme USB propose Power Delivery, mais il y a également Quick Charge (QC) de Qualcomm, VOOC d’Oppo ainsi que des protocoles maison chez Samsung, Apple, etc. Bien évidemment, tout ce petit monde n’est pas compatible entre eux. Et pour ne rien arranger, tous les câbles ne supportent pas toutes les puissances, ni tous les débits possibles.

Un petit boîtier vendu un peu moins de 70 euros (ce qui reste une somme importante pour ce genre de gadget) permet de récupérer de nombreuses informations sur les câbles, les chargeurs et les échanges de courant : le Power-Z KM003C.

Nous en avons acheté un exemplaire pour mener divers tests. Il s’est révélé fort utile et nous avons donc décidé de vous faire un rapide retour dans le cadre d’un Nextpresso. On vous propose un tour du propriétaire en photos et en vidéo.

Mesurer tension, intensité et les autres informations de l’USB

De quoi parle-t-on exactement ? D’un boîtier métallique de 35, x 36,5 x 9 mm. Il dispose d’un petit écran IPS de 1,54″ de 240 x 240 pixels, de quatre boutons physiques et de trois ports USB Type-C. Un pour l’alimentation électrique, puis deux en face l’un de l’autre : femelle pour le relier à une alimentation et mâle pour le brancher dans un périphérique.


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Grand Theft Auto 6 Delayed Again Until November 2026

Rockstar Games has announced that Grand Theft Auto VI won't launch in May of next year as planned. Kotaku: The highly anticipated sequel is now set to arrive in November 2026. On Thursday, Rockstar announced on social media that the long-awaited next entry in its open-world blockbuster franchise would need a bit more time, delaying the game an additional six months from May to November 19, 2026. Rockstar said "these extra months will allow us to finish the game with the level of polish you have come to expect and deserve."

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Bon Flan : Trottinette électrique Xiaomi Scooter 4 à 251.99€ ?

La trottinette électrique Xiaomi Scooter 4 est en promo sur le site de la marque. Proposée normalement à 399.99€ elle est bradée à 279.99€ tout en profitant d’une réduction supplémentaire de 10%. C’est un bon modèle, bien équipé et aux normes pour rouler en France.

Xiaomi Scooter 4

Xiaomi Scooter 4

Efficace et robuste elle propose un plateau confortable de 16 cm de large et tout l’équipement classique d’un engin de ce type : phares avant et arrière avec signalisation de freinage. Ordinateur de bord multi-vitesses, pneus anticrevaison de 10″, 35 km d’autonomie maximale pour un usage multimodal complet, moteur 300 w avec pic à 600 w pour une vitesse max de 25 Km/h mais une bonne accélération. Un double freinage classique en E-ABS et frein à disque, un design confortable et une application bien pensée. Cet engin n’est pas le plus haut de gamme du marché mais c’est un excellent compromis à ce tarif. 

Pour profiter de cette promo au mieux il faudra vous inscrire ou être inscrit avec un compte Mi, cela ajoutera 10% de rabais supplémentaire à la baisse de 399.99€ vers 279.99€ déjà très intéressante. La livraison sera gratuite et vous aurez également droit à une paire de gants offerte pour conduire l’engin.

Voir l’offre chez Mi

Bon Flan : Trottinette électrique Xiaomi Scooter 4 à 251.99€ 🍮 © MiniMachines.net. 2025

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Meta tirerait 10% de ses revenus d’arnaques et de publicités frauduleuses

Cui bono
Meta tirerait 10% de ses revenus d’arnaques et de publicités frauduleuses

Des documents internes à Meta révèlent que le groupe de Mark Zuckerberg prévoit de générer 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit environ 16 milliards de dollars, à partir de publicités enfreignant ses conditions d’utilisation. Plutôt que de bannir les fraudeurs, Meta préfère leur facturer un supplément, dopant ainsi d’autant ses propres revenus.

En 2019, le producteur et milliardaire John de Mol attaquait Facebook en justice en raison de publicités contrefaisant son image au profit d’arnaques à la crypto. Six ans plus tard, Facebook et sa maison-mère Meta feraient-ils preuve de laxisme en matière de publicité trompeuse ?

La question se pose de façon légitime. Bien que le phénomène soit dénoncé depuis des années, des internautes se plaignent encore régulièrement d’avoir été confrontés à des réclames qui usurpent l’identité d’une personnalité célèbre, ou à de soi-disant promotions qui renvoient vers des arnaques.

Si Meta laisse faire, c’est peut-être parce que le groupe y trouve un intérêt. Une longue enquête de Reuters, publiée jeudi 6 novembre, lève en effet une partie du voile sur la façon dont l’entreprise appréhende le phénomène.

À qui profite le crime ?

D’après des documents internes à Meta, consultés par l’agence de presse, l’impact de ces publicités frauduleuses serait mesuré avec précision. Fin 2024, le groupe estimait ainsi, d’après Reuters, diffuser de l’ordre de 15 milliards de publicités frauduleuses par jour. Cette portion considérée comme « à haut risque » (car présentant des signes évidents de fraude) de l’inventaire publicitaire aurait représenté un chiffre d’affaires d’environ 7 milliards de dollars sur l’année 2024.

D’autres documents internes consultés par Reuters laissent penser que Meta estimait, en interne, que les publicités frauduleuses dans leur ensemble pourraient représenter quelque 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit 16 milliards de dollars, puisque l’entreprise affirme avoir réalisé 164,5 milliards de dollars en 2024. Et ce alors que l’entreprise affirme lutter avec la plus grande diligence contre le scam, et se targue de protéger toujours mieux ses utilisateurs contre les arnaques en ligne.

« Une grande partie de la fraude provenait de spécialistes du marketing dont le comportement était suffisamment suspect pour être signalé par les systèmes d’alerte internes de Meta. Cependant, l’entreprise n’interdit les annonceurs que si ses systèmes automatisés prédisent avec au moins 95 % de certitude qu’ils commettent une fraude, selon les documents. Si l’entreprise est moins certaine, mais estime néanmoins que l’annonceur est un escroc potentiel, Meta lui applique des tarifs publicitaires plus élevés à titre de sanction, d’après ces mêmes documents », décrit ainsi Reuters.

À défaut de bloquer les contrevenants, Meta tenterait donc de les dissuader en augmentant ses tarifs, dopant dans le même temps ses propres revenus liés à l’activité de ces derniers.

Meta minimise le phénomène

Meta n’a pas pris la parole publiquement au sujet de cette enquête, mais l’un de ses porte-paroles, Andy Stone, a répondu à Reuters, alléguant d’une vision tronquée et erronée de la réalité. Les chiffres avancés par l’agence de presse couvriraient ainsi un inventaire incluant également des publicités légitimes, note-t-il, sans préciser la ventilation.

« Cette évaluation a été réalisée pour valider nos investissements prévus en matière d’intégrité – notamment dans la lutte contre les fraudes et les escroqueries – ce que nous avons fait, déclare le porte-parole à Reuters. Nous luttons activement contre la fraude et les escroqueries, car les utilisateurs de nos plateformes ne veulent pas de ce type de contenu, les annonceurs légitimes n’en veulent pas non plus, et nous non plus. »

L’agence de presse note de son côté que si des documents internes soulignent bien une intention de renforcer la lutte contre le scam en 2025, ils interrogent dans le même temps l’impact négatif que cette action risque d’avoir sur l’activité publicitaire du groupe.

De la même façon, d’autres documents montrent que les cadres de Meta ont tenté de soupeser le rapport bénéfice-risque vis-à-vis des possibles sanctions réglementaires. Avec une balance qui penche clairement du côté de la publicité frauduleuse.

« La Compagnie estime que le chiffre d’affaires généré par les publicités enfreignant nos conditions d’utilisation qui présentent le plus haut niveau de risque représentent à peu près 3,5 milliards de dollars (pour le S2 2024). Il s’agit probablement de l’ordre de grandeur maximal du coût de tout accord réglementaire concernant les publicités frauduleuses », remarque ainsi un rapport interne reproduit par Reuters. Une autre analyse interne, datée d’avril 2025, souligne quant à elle qu’il est « plus facile de faire de la publicité pour des arnaques sur les plateformes de Meta que sur Google ».

Cette approche cynique du phénomène aiguillonnera-t-elle les autorités compétentes sur les questions publicitaires, aux États-Unis ou en Europe ? La Commission européenne s’inquiétait fin octobre de ce que Meta ne respecte pas les obligations de transparence prévues dans le cadre du règlement sur les services numériques (DSA).

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Pain cancérigène, poissons recongelés: Google recommande aussi des infox GenAI diffamantes

PsyOps GenAI
Pain cancérigène, poissons recongelés: Google recommande aussi des infox GenAI diffamantes

Cet été, un éditeur de sites d’infos générées par IA a accusé plusieurs chaînes d’hypermarchés de vendre des produits cancérigènes, pourris, lavés à l’eau de javel ou recongelés. Ses articles n’en ont pas moins été recommandés par l’algorithme Discover de Google.

Fin août, l’algorithme Discover de recommandations de contenus de Google promouvait un scoop, potentiellement explosif : d’après le titre de l’article, un ancien employé d’Intermarché affirmerait que « les pâtes premier prix sont fabriquées avec de la farine animale ». Sauf que la citation, comme l’affaire, étaient fausses : comme l’a repéré @GGtld, pseudo d’un juriste NTIC spécialiste des noms de domaine, l’article émanait d’un site d’infos générées par IA (GenAI).

« La suite c’est quoi ? Fausse accusation de crimes, viols ? » s’interrogeait @GGtld

Depuis, Next a découvert que Discover avait également recommandé plusieurs autres articles de ce même site, avançant notamment qu’Auchan serait « éclaboussé par une révélation d’un chef de rayon » au sujet des « additifs cancérigènes » contenus dans le pain vendu en magasin, ou que Grand Frais serait de son côté « pulvérisé par une tempête médiatique après des révélations sanglantes » au sujet de carcasses de viande « immergées dans des produits cancérigènes interdits depuis des années ».

Ont également été ciblés Système U, dont les légumes « ne sont pas bio du tout », Carrefour, dont les salades « sont lavées dans de l’eau pleine de javel », Intermarché, dont « les poissons vendus comme frais sont décongelés trois fois avant d’être mis en rayon », Leclerc, dont « les glaces sont recongelées après avoir fondu dans les camions », ainsi que Netto, qui « pulvérise des produits interdits sur les salades ».

Petite précision : nous n’avons pas recensé tous les articles mis en ligne sur le site d’infos GenAI, mais uniquement ceux qui ont été recommandés cet été par l’algorithme de Google.

Cette déferlante de fake news est une nouvelle illustration des problèmes posés par les sites d’info générés par IA, que Next documente depuis des mois. Notre enquête nous avait déjà permis de découvrir que nombre d’entre eux reposaient sur du plagiat, qu’ils sont prompts à relayer voire amplifier les rumeurs, mais qu’ils n’en étaient pas moins référencés sur Google Actualités, voire mis en avant par son algorithme de recommandation de contenus Discover, au mépris de ses propres règles.

Au point que, cet été, près de 20 % des 1 000 sites d’info les plus recommandés par Google Discover, et 33 % des 120 sites les plus recommandés par Google News, à la rubrique Technologie, étaient générés par IA.

Nous avons à ce jour identifié plus de 8 000 sites d’infos générées par IA (rien qu’en français). Pour rappel, nous avons également développé une extension web (gratuite) pour les navigateurs web basés sur Chrome et Firefox, afin d’alerter ses utilisateurs lorsqu’ils consultent l’un de ces sites GenAI. L’AI Act prévoit en effet que les contenus synthétiques GenAI devront être labellisés comme tels à partir d’août 2026, ce qu’aucun de ces 8 000 sites GenAI ou presque ne fait à ce jour.

La psychologie des fake news expliquée par l’un de ses producteurs

Début septembre, @1492_vision partageait sur X.com une capture d’écran d’un article intitulé « Psychologie des fake news : pourquoi on croit plus facilement aux informations sensationnelles ». 1492.vision est un outil d’analyse des sites et tendances mis en avant par l’algorithme de recommandations de contenus Discover de Google. L’article qu’il épinglait avait lui aussi été publié par un site d’infos générées par IA.

« Mise en abîme », via @1492.vision, des fake news diffusées par les sites d’info générés par IA

Au-delà de l’image d’illustration, elle-même sensationnaliste, l’article décrivait précisément ce pourquoi, « à l’ère de l’information instantanée, les fake news se propagent à une vitesse fulgurante, souvent parce qu’elles touchent une corde sensible chez leurs lecteurs » :

« Les fake news prospèrent souvent sur un terrain émotionnellement chargé. Elles sont conçues pour susciter une réaction rapide et forte, ce qui les rend plus partageables sur les réseaux sociaux. Les informations qui provoquent peur, colère ou excitation ont tendance à être plus partagées que celles qui ne suscitent aucune émotion forte. […] Nous cherchons souvent des informations qui renforcent notre vision du monde, ce qui peut nous rendre aveugles aux signes d’alerte indiquant une possible désinformation. »

Entre 100 et 150 000 euros de revenus par mois et par site

Julien Jimenez, l’éditeur et responsable légal des sites GenAI dont sont issues ces deux captures d’écran, en sait quelque chose : il en a fait son modèle économique. Comme nous le relations en juillet dernier, certains de ses concurrents l’accusent même de « défonce[r] le business » à force de spammer Google avec des centaines de « conneries de fake news massive (320 articles hier sur un seul site) pour s’en foutre plein les poches ».

D’après le spécialiste des noms de domaine David Chelly, les sites GenAI de Julien Jimenez lui permettraient d’engranger « à peu près de 100 000 à 150 000 euros de revenus par mois », rémunéré « essentiellement par AdSense » (la régie publicitaire de Google). Comme « les fake news, c’est le meilleur moyen » de créer du buzz et de générer du clic, elles lui procureraient un « trafic incroyable ».

Avec près de 15 millions de visites sur le mois d’août selon SimilarWeb, un seul de ses nombreux sites pouvait « facilement » tabler sur près de 100 000 euros de revenus publicitaires mensuels, confirmait récemment un patron de régie à la newsletter spécialisée dans le marché de la publicité en ligne Open Garden.

Certains cafés sont « volontairement remplis de pesticides et d’insectes  »

Dans un précédent article, révélant que 18% des médias et 33% des sites tech les plus recommandés par Google Discover sont générés par IA, nous revenions sur certains traits caractéristiques de la ferme de sites GenAI de Julien Jimenez.


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