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Municipales : une dizaine d’associations proposent 10 mesures de « désescalade numérique »

Gâchis partout, sobriété nulle part
Municipales : une dizaine d’associations proposent 10 mesures de « désescalade numérique »

Aux côtés de l’ingénieur Philippe Bihouix, de la journaliste Célia Izoard ou du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, des associations, des coopératives et divers spécialistes des enjeux de sobriété numérique appellent les candidats aux municipales 2026 à se positionner en faveur d’une « désescalade numérique ».

« Depuis 20 ans, à rebours de toutes les promesses qui accompagnent la numérisation, le recours massif à internet, au smartphone et aux réseaux sociaux accélère l’effondrement du lien social (…). Et si les municipalités devenaient les premiers lieux de résistance à l’escalade numérique ?» 

Alors que des centaines (désormais des milliers) de personnalités signent un nouvel appel international à « interdire le développement de la superintelligence », sans développer les manières de s’y prendre, une trentaine d’autres appellent, en France, à la « désescalade numérique ».

Ciblant explicitement les élections municipales qui doivent se tenir en mars 2026, le projet propose dix jeux de mesures concrètes, décrites comme « de prudence, d’économie et de santé publique pour limiter l’emprise numérique (…) dans un esprit d’urgence écologique et de justice sociale ».

Collectif de défenseurs de la sobriété numérique

Parmi les signataires, de nombreux promoteurs d’une approche sobre du numérique. Parmi eux, l’ingénieur Philippe Bihouix, auteur de L’âge des Low tech (Seuil, 2014) ou du Bonheur était pour demain (Seuil, 2019), qui détaillait en juin dans notre podcast comment l’industrie numérique alimentait la consommation globale de ressources, ou la journaliste Célia Izoard, autrice du remarqué La Ruée minière au XXIe siècle (Seuil, Coup de cœur du jury du Prix du livre d’écologie politique 2024).

À leurs côtés, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le chercheur Fabien Lebrun, auteur de Barbarie Numérique (L’Échappée, 2024), divers spécialistes de la sobriété numérique, et une dizaine de structures. L’appel est ainsi signé de coopératives comme Telecoop, Noesya ou Commown, et d’associations comme Point de M.I.R, qui milite pour une décroissance numérique, du réseau Changer de Cap, qui travaille à la défense des services publics et l’accès aux droits sociaux, ou encore de Génération Lumière, qui sensibilise sur les effets concrets de l’extraction de ressources nécessaires aux équipements numériques en République démocratique du Congo.

Sortir des GAFAM, de la vidéosurveillance, et limiter l’IA

Parmi les dix propositions détaillées et sourcées sur le site Désescalade numérique, celle de sécuriser les services essentiels « hors réseau », de manière à rester autonome en cas de coupure de courant similaire à celle qui a frappé la péninsule ibérique en avril 2025, le bannissement des écrans publicitaires de l’espace public et des transports en commun, ou encore la lutte contre « l’airbnbisation de l’habitat ».

Le projet de désescalade numérique appelle par ailleurs les municipalités à se défaire de leur dépendance aux GAFAM, en passant au logiciel libre, sur le modèle de ce qui est en cours à Lyon ou déjà réalisé à Échirolles ; en cessant la distribution de smartphones ou de tablettes aux élu·es, sauf besoin spécifiques ; ou encore en modifiant leurs canaux de diffusion pour informer le public, en se tournant vers le journal municipal, des newsletters, ou des réseaux sociaux décentralisés comme Mastodon ou Mobilizon.

L’appel dédie un point complet à la sécurité, soulignant que le budget des municipalités consacré à la vidéosurveillance croit depuis vingt ans, pour une contribution très limitée à l’élucidation d’enquêtes. Et d’enjoindre les candidats à préférer recourir à des médiateurs de quartier, à créer des Maisons de jeunes et de la culture, ou encore à mettre à disposition des espaces favorisant l’entraide, plutôt qu’à des solutions technologiques à l’efficacité contestée.

L’intelligence artificielle est aussi abordée, en opposition à l’emploi. « Pour contribuer à la création de métiers pérennes et utiles sur leurs territoires, les municipalités peuvent favoriser la création de filières techniques dans les métiers qui manquent cruellement aujourd’hui : la réparation, le réemploi, la conception d’objets simples et réparables ou encore la restauration du bâti ancien », écrivent les signataires.

Outre proposer une alternative à la dynamique selon laquelle « de plus en plus d’emplois sont vidés de leur sens ou supprimés par le recours des entreprises à l’intelligence artificielle et aux objets connectés », ce type de décision est présenté comme une manière de lutter contre la « croissance préoccupante des flux de déchets électroniques ».

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Municipales : une dizaine d’associations proposent 10 mesures de « désescalade numérique »

Gâchis partout, sobriété nulle part
Municipales : une dizaine d’associations proposent 10 mesures de « désescalade numérique »

Aux côtés de l’ingénieur Philippe Bihouix, de la journaliste Célia Izoard ou du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, des associations, des coopératives et divers spécialistes des enjeux de sobriété numérique appellent les candidats aux municipales 2026 à se positionner en faveur d’une « désescalade numérique ».

« Depuis 20 ans, à rebours de toutes les promesses qui accompagnent la numérisation, le recours massif à internet, au smartphone et aux réseaux sociaux accélère l’effondrement du lien social (…). Et si les municipalités devenaient les premiers lieux de résistance à l’escalade numérique ?» 

Alors que des centaines (désormais des milliers) de personnalités signent un nouvel appel international à « interdire le développement de la superintelligence », sans développer les manières de s’y prendre, une trentaine d’autres appellent, en France, à la « désescalade numérique ».

Ciblant explicitement les élections municipales qui doivent se tenir en mars 2026, le projet propose dix jeux de mesures concrètes, décrites comme « de prudence, d’économie et de santé publique pour limiter l’emprise numérique (…) dans un esprit d’urgence écologique et de justice sociale ».

Collectif de défenseurs de la sobriété numérique

Parmi les signataires, de nombreux promoteurs d’une approche sobre du numérique. Parmi eux, l’ingénieur Philippe Bihouix, auteur de L’âge des Low tech (Seuil, 2014) ou du Bonheur était pour demain (Seuil, 2019), qui détaillait en juin dans notre podcast comment l’industrie numérique alimentait la consommation globale de ressources, ou la journaliste Célia Izoard, autrice du remarqué La Ruée minière au XXIe siècle (Seuil, Coup de cœur du jury du Prix du livre d’écologie politique 2024).

À leurs côtés, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le chercheur Fabien Lebrun, auteur de Barbarie Numérique (L’Échappée, 2024), divers spécialistes de la sobriété numérique, et une dizaine de structures. L’appel est ainsi signé de coopératives comme Telecoop, Noesya ou Commown, et d’associations comme Point de M.I.R, qui milite pour une décroissance numérique, du réseau Changer de Cap, qui travaille à la défense des services publics et l’accès aux droits sociaux, ou encore de Génération Lumière, qui sensibilise sur les effets concrets de l’extraction de ressources nécessaires aux équipements numériques en République démocratique du Congo.

Sortir des GAFAM, de la vidéosurveillance, et limiter l’IA

Parmi les dix propositions détaillées et sourcées sur le site Désescalade numérique, celle de sécuriser les services essentiels « hors réseau », de manière à rester autonome en cas de coupure de courant similaire à celle qui a frappé la péninsule ibérique en avril 2025, le bannissement des écrans publicitaires de l’espace public et des transports en commun, ou encore la lutte contre « l’airbnbisation de l’habitat ».

Le projet de désescalade numérique appelle par ailleurs les municipalités à se défaire de leur dépendance aux GAFAM, en passant au logiciel libre, sur le modèle de ce qui est en cours à Lyon ou déjà réalisé à Échirolles ; en cessant la distribution de smartphones ou de tablettes aux élu·es, sauf besoin spécifiques ; ou encore en modifiant leurs canaux de diffusion pour informer le public, en se tournant vers le journal municipal, des newsletters, ou des réseaux sociaux décentralisés comme Mastodon ou Mobilizon.

L’appel dédie un point complet à la sécurité, soulignant que le budget des municipalités consacré à la vidéosurveillance croit depuis vingt ans, pour une contribution très limitée à l’élucidation d’enquêtes. Et d’enjoindre les candidats à préférer recourir à des médiateurs de quartier, à créer des Maisons de jeunes et de la culture, ou encore à mettre à disposition des espaces favorisant l’entraide, plutôt qu’à des solutions technologiques à l’efficacité contestée.

L’intelligence artificielle est aussi abordée, en opposition à l’emploi. « Pour contribuer à la création de métiers pérennes et utiles sur leurs territoires, les municipalités peuvent favoriser la création de filières techniques dans les métiers qui manquent cruellement aujourd’hui : la réparation, le réemploi, la conception d’objets simples et réparables ou encore la restauration du bâti ancien », écrivent les signataires.

Outre proposer une alternative à la dynamique selon laquelle « de plus en plus d’emplois sont vidés de leur sens ou supprimés par le recours des entreprises à l’intelligence artificielle et aux objets connectés », ce type de décision est présenté comme une manière de lutter contre la « croissance préoccupante des flux de déchets électroniques ».

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Microsoft Demands 30% Profit Margins from Struggling Xbox Division

Microsoft has set a 30% profit margin goal for its Xbox gaming division, Bloomberg reported Thursday, well above the video game industry's average of 17% to 22%. The target, implemented in fall 2023 by CFO Amy Hood, represents a sharp departure from Xbox's previous approach of allowing developers to focus on making quality games without specific financial constraints. Xbox historically maintained profit margins between 10% and 20% and reported a 12% margin for the first nine months of Microsoft's 2022 fiscal year. The division has responded by canceling several projects that had been in development for more than seven years, including Everwild, Perfect Dark and Project Blackbird. It has also eliminated thousands of jobs and raised prices. In 2024, Xbox began releasing most of its games on rival Nintendo and Sony platforms. The heightened scrutiny comes as Microsoft prioritizes investment in generative AI while overseeing a gaming division that has struggled despite spending $76.5 billion on acquisitions.

Read more of this story at Slashdot.

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☕️ AlmaLinux 10.1 réintroduit le support de Btrfs

AlmaLinux est une distribution basée sur le code source de CentOS Stream, le même dont est issue la Red Hat Enterprise Linux, dont AlmaLinux se réclame compatible. La distribution est donc suivie de près pour des installations sur des serveurs. Elle est développée et gouvernée par la communauté, Red Hat n’intervenant pas.

Dans la bêta de la version 10.1 lancée ce 21 octobre, AlmaLinux réintroduit le support du système de fichiers Btrfs. Ce n’est pas rien, car Red Hat en avait supprimé le support il y a presque dix ans dans son RHEL 6.8. or, ce système de fichiers apporte de nombreuses fonctions qui ont les préférences d’une partie des utilisateurs.

Comme nous l’avions indiqué dans notre dossier à l’époque, Btrfs propose nombre de capacités considérées comme avancées : copie sur écriture (copy-on-write), compression transparente, gestion des volumes intégrée, création et restauration de snapshots (instantanés), les sommes de contrôle (checksums) pour les données et métadonnées, etc.

Crédits : AlmaLinux

Le support de Btrfs dans AlmaLinux peut être activé à l’installation en passant par le mode personnalisé lors du partitionnement, choisissant cette option plutôt que XFS-LVM. Dans le billet de blog de l’annonce, le développeur Davide Cavalca prévient cependant que cette prise en charge n’est pas encore complète :

« La prise en charge de Btrfs englobe à la fois l’activation du noyau et de l’espace utilisateur, et il est maintenant possible d’installer le système d’exploitation AlmaLinux avec un système de fichiers Btrfs dès le début. L’activation initiale a été limitée à l’installateur et à la pile de gestion du stockage, et une prise en charge plus large des fonctionnalités Btrfs au sein de la collection de logiciels AlmaLinux est à venir »

Pour le reste, AlmaLinux 10.1 fournit des améliorations de performances, de nouvelles versions de nombreux paquets (surtout ceux liés au développement) ou encore une sécurité accrue, grâce notamment à des règles mises à jour pour SELinux.

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☕️ AlmaLinux 10.1 réintroduit le support de Btrfs

AlmaLinux est une distribution basée sur le code source de CentOS Stream, le même dont est issue la Red Hat Enterprise Linux, dont AlmaLinux se réclame compatible. La distribution est donc suivie de près pour des installations sur des serveurs. Elle est développée et gouvernée par la communauté, Red Hat n’intervenant pas.

Dans la bêta de la version 10.1 lancée ce 21 octobre, AlmaLinux réintroduit le support du système de fichiers Btrfs. Ce n’est pas rien, car Red Hat en avait supprimé le support il y a presque dix ans dans son RHEL 6.8. or, ce système de fichiers apporte de nombreuses fonctions qui ont les préférences d’une partie des utilisateurs.

Comme nous l’avions indiqué dans notre dossier à l’époque, Btrfs propose nombre de capacités considérées comme avancées : copie sur écriture (copy-on-write), compression transparente, gestion des volumes intégrée, création et restauration de snapshots (instantanés), les sommes de contrôle (checksums) pour les données et métadonnées, etc.

Crédits : AlmaLinux

Le support de Btrfs dans AlmaLinux peut être activé à l’installation en passant par le mode personnalisé lors du partitionnement, choisissant cette option plutôt que XFS-LVM. Dans le billet de blog de l’annonce, le développeur Davide Cavalca prévient cependant que cette prise en charge n’est pas encore complète :

« La prise en charge de Btrfs englobe à la fois l’activation du noyau et de l’espace utilisateur, et il est maintenant possible d’installer le système d’exploitation AlmaLinux avec un système de fichiers Btrfs dès le début. L’activation initiale a été limitée à l’installateur et à la pile de gestion du stockage, et une prise en charge plus large des fonctionnalités Btrfs au sein de la collection de logiciels AlmaLinux est à venir »

Pour le reste, AlmaLinux 10.1 fournit des améliorations de performances, de nouvelles versions de nombreux paquets (surtout ceux liés au développement) ou encore une sécurité accrue, grâce notamment à des règles mises à jour pour SELinux.

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GTK 4.22 To Natively Support SVG - Including Animations

GTK has long supported Scalable Vector Graphics (SVG) for icons but with up until recently relying on the external librsvg library, the integration hasn't been perfect. But Red Hat engineer Matthias Clasen has been working on having the GTK toolkit natively support SVG...
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Noctua fête ses vingts ans avec un tapis NP-DM3 qui claque

Cette année, Noctua fête un bel anniversaire : vingt ans. Et quoi de mieux qu'un produit exclusif pour ça ? Place au NP-DM3, un tapis 100 % Noctua avec du marron et une ligne de temps qui met en avant les produits phares de la marque au fil des années. Mesurant 900 x 400 mm, il est d'ores et déjà disponible pour 39.90 U+20AC. […]

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Pulsar eS HE 70 - un clavier moderne et performant !

Les claviers avec switches magnétiques sont désormais courants, et les tarifs peuvent aller du simple au double. Partons plutôt sur un segment tarifaire élevé aujourd'hui avec Pulsar et le clavier eS HE 70, un modèle qui s'avance à environ 220 U+20AC avec une jolie finition en aluminium, un écran, des touches en PBT ou encore une construction avec des plaques en silicone. Un bon choix pour un jouer exigeant ? Verdict ici : Pulsar eS HE 70 ou sur la source. […]

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DMA : Apple intensifie son offensive en déposant plainte contre l’Union européenne

DMA : Apple intensifie son offensive en déposant plainte contre l’Union européenne

La détestation profonde d’Apple pour le Digital Markets Act s’est changée en plainte officielle. L’entreprise américaine attaque l’Union européenne pour un texte qui ne peut aboutir, selon elle, qu’à une réduction de la sécurité pour la clientèle du Vieux Continent, entre autres.

Apple a déposé plainte contre l’Union européenne devant sa propre Cour de justice (CJUE) au Luxembourg.

Une plainte sur trois piliers

Dans sa plainte, Apple mentionne les trois points sur lesquels elle attaque l’Union.

Son grief principal concerne l’ouverture forcée de certaines technologies au seul bénéfice de sociétés tierces, rapporte Bloomberg, notamment tout ce qui touche aux écouteurs et montres connectées, comme la bascule automatique des appareils en fonction de ce qui est utilisé. Si les demandes de la Commission européenne peuvent paraître raisonnables, il n’en serait rien pour Apple, pour qui ces exigences n’aboutiront qu’à une baisse générale de la sécurité et de la protection de la vie privée.

L’entreprise est vent debout contre ces demandes, comme elle le faisait savoir en juin dernier. En décembre 2024, Apple accusait déjà Meta d’abuser du DMA avec de multiples demandes d’interopérabilité, dont la finalité n’était (selon Cupertino) que la collecte d’un plus grand nombre de données personnelles.

Meta aurait ainsi instrumentalisé le DMA pour obtenir autant d’informations que possible. Si Apple avait accepté, la société de Mark Zuckerberg aurait été en capacité « de lire sur l’appareil d’un utilisateur tous ses messages et courriels, de voir tous les appels téléphoniques qu’il passe ou reçoit, de suivre toutes les applications qu’il utilise, de scanner toutes ses photos, de regarder ses fichiers et les événements de son calendrier, d’enregistrer tous ses mots de passe, et bien plus encore », fustigeait Apple.

Sans surprise, le deuxième pilier de la plainte concerne l’App Store. Pour Apple, il ne devrait pas être considéré comme un service unique et donc ne pas être concerné par le DMA. Dans le viseur d’Apple bien sûr, son obligation de permettre aux boutiques tierces de s’installer, ainsi que d’autres exigences comme la liberté de choisir son prestataire de paiement. Une fêlure dans le juteux modèle commercial de l’entreprise, qui touche une commission allant de 30 % sur tous les achats, pouvant tomber à 15 % pour les abonnements quand ils entrent dans leur deuxième année.

Enfin, Apple conteste la tentative de la Commission d’enquêter sur son service iMessage, puisque ce dernier ne génère aucun revenu pour l’entreprise.

Visions contraires

Daniel Beard, l’un des avocats d’Apple, a indiqué devant le tribunal que le DMA « impose des charges extrêmement lourdes et intrusives » aux entreprises, tout particulièrement Apple qui semble plus visée que les autres. Ces obligations « ignorent la protection des droits de propriété et les questions de confidentialité et de sécurité, qui sont vitales pour les citoyens de l’Union européenne », a ajouté l’avocat.

Paul-John Loewenthal, l’un des avocats de la Commission européenne, estime au contraire qu’Apple a un « contrôle absolu » sur l’iPhone, lui ayant permis de générer « des bénéfices anormalement élevés sur des marchés complémentaires où ses concurrents sont handicapés et ne peuvent pas rivaliser avec lui sur un pied d’égalité ».

« Seul Apple a les clés de ce jardin clos. Elle décide qui les obtient et qui peut offrir ses produits et services aux utilisateurs d’iPhone. Et grâce à ce contrôle, Apple a verrouillé plus d’un tiers des utilisateurs européens de smartphones », a ajouté l’avocat européen.

Le point d’orgue d’une longue détestation

La plainte d’Apple est peu surprenante. La firme américaine a déjà eu de nombreuses occasions de dire tout le mal qu’elle pensait de la réglementation européenne.

Fin septembre, elle torpillait ainsi le DMA pour ses complexités, son manque d’homogénéité dans son application au sein des États membres ou encore les lourdeurs que le règlement entrainait. Le pamphlet d’Apple était autant dirigé contre les politiques de Bruxelles que pour les utilisateurs, avec un message simple : si des fonctions ont du retard en Europe, c’est à cause du DMA, et les citoyens européens vont pâtir d’un retard technologique, notamment tout ce qui touche à l’IA.

En clair, le DMA n’est pas bon pour les affaires et complique tout. Quelques jours plus tard, la Commission répondait par la voix de son porte-parole Thomas Regnier, qui n’avait alors pas masqué son agacement : « Apple a toujours contesté la moindre phrase du DMA depuis son entrée en vigueur. […] Nous nous inquiétons grandement de la conformité d’Apple aux dispositions de cette législation. […] Nous avons facilité la conformité avec la législation pour Apple et nous l’avons aidée à faciliter l’interopérabilité. Au bout de deux mois, Apple nous demande de revenir sur toutes les dispositions prises. Nous comprenons bien les choses : les entreprises veulent défendre à tout prix leurs profits ».

On se souvient également de la grande charge portée contre le DMA en mars 2024. Dans un livre blanc, l’entreprise tentait de prouver par A + B que le DMA allait entrainer une baisse de la sécurité sur les iPhone européens. Les boutiques tierces allaient notamment provoquer une apocalypse en laissant entrer des malwares de tous les côtés. Apple était allée jusqu’à déclarer que ses smartphones seraient moins sécurisés en Europe, mais que même en tenant compte de cet impact, ils resteraient les téléphones les plus sécurisés du marché.

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DMA : Apple intensifie son offensive en déposant plainte contre l’Union européenne

DMA : Apple intensifie son offensive en déposant plainte contre l’Union européenne

La détestation profonde d’Apple pour le Digital Markets Act s’est changée en plainte officielle. L’entreprise américaine attaque l’Union européenne pour un texte qui ne peut aboutir, selon elle, qu’à une réduction de la sécurité pour la clientèle du Vieux Continent, entre autres.

Apple a déposé plainte contre l’Union européenne devant sa propre Cour de justice (CJUE) au Luxembourg.

Une plainte sur trois piliers

Dans sa plainte, Apple mentionne les trois points sur lesquels elle attaque l’Union.

Son grief principal concerne l’ouverture forcée de certaines technologies au seul bénéfice de sociétés tierces, rapporte Bloomberg, notamment tout ce qui touche aux écouteurs et montres connectées, comme la bascule automatique des appareils en fonction de ce qui est utilisé. Si les demandes de la Commission européenne peuvent paraître raisonnables, il n’en serait rien pour Apple, pour qui ces exigences n’aboutiront qu’à une baisse générale de la sécurité et de la protection de la vie privée.

L’entreprise est vent debout contre ces demandes, comme elle le faisait savoir en juin dernier. En décembre 2024, Apple accusait déjà Meta d’abuser du DMA avec de multiples demandes d’interopérabilité, dont la finalité n’était (selon Cupertino) que la collecte d’un plus grand nombre de données personnelles.

Meta aurait ainsi instrumentalisé le DMA pour obtenir autant d’informations que possible. Si Apple avait accepté, la société de Mark Zuckerberg aurait été en capacité « de lire sur l’appareil d’un utilisateur tous ses messages et courriels, de voir tous les appels téléphoniques qu’il passe ou reçoit, de suivre toutes les applications qu’il utilise, de scanner toutes ses photos, de regarder ses fichiers et les événements de son calendrier, d’enregistrer tous ses mots de passe, et bien plus encore », fustigeait Apple.

Sans surprise, le deuxième pilier de la plainte concerne l’App Store. Pour Apple, il ne devrait pas être considéré comme un service unique et donc ne pas être concerné par le DMA. Dans le viseur d’Apple bien sûr, son obligation de permettre aux boutiques tierces de s’installer, ainsi que d’autres exigences comme la liberté de choisir son prestataire de paiement. Une fêlure dans le juteux modèle commercial de l’entreprise, qui touche une commission allant de 30 % sur tous les achats, pouvant tomber à 15 % pour les abonnements quand ils entrent dans leur deuxième année.

Enfin, Apple conteste la tentative de la Commission d’enquêter sur son service iMessage, puisque ce dernier ne génère aucun revenu pour l’entreprise.

Visions contraires

Daniel Beard, l’un des avocats d’Apple, a indiqué devant le tribunal que le DMA « impose des charges extrêmement lourdes et intrusives » aux entreprises, tout particulièrement Apple qui semble plus visée que les autres. Ces obligations « ignorent la protection des droits de propriété et les questions de confidentialité et de sécurité, qui sont vitales pour les citoyens de l’Union européenne », a ajouté l’avocat.

Paul-John Loewenthal, l’un des avocats de la Commission européenne, estime au contraire qu’Apple a un « contrôle absolu » sur l’iPhone, lui ayant permis de générer « des bénéfices anormalement élevés sur des marchés complémentaires où ses concurrents sont handicapés et ne peuvent pas rivaliser avec lui sur un pied d’égalité ».

« Seul Apple a les clés de ce jardin clos. Elle décide qui les obtient et qui peut offrir ses produits et services aux utilisateurs d’iPhone. Et grâce à ce contrôle, Apple a verrouillé plus d’un tiers des utilisateurs européens de smartphones », a ajouté l’avocat européen.

Le point d’orgue d’une longue détestation

La plainte d’Apple est peu surprenante. La firme américaine a déjà eu de nombreuses occasions de dire tout le mal qu’elle pensait de la réglementation européenne.

Fin septembre, elle torpillait ainsi le DMA pour ses complexités, son manque d’homogénéité dans son application au sein des États membres ou encore les lourdeurs que le règlement entrainait. Le pamphlet d’Apple était autant dirigé contre les politiques de Bruxelles que pour les utilisateurs, avec un message simple : si des fonctions ont du retard en Europe, c’est à cause du DMA, et les citoyens européens vont pâtir d’un retard technologique, notamment tout ce qui touche à l’IA.

En clair, le DMA n’est pas bon pour les affaires et complique tout. Quelques jours plus tard, la Commission répondait par la voix de son porte-parole Thomas Regnier, qui n’avait alors pas masqué son agacement : « Apple a toujours contesté la moindre phrase du DMA depuis son entrée en vigueur. […] Nous nous inquiétons grandement de la conformité d’Apple aux dispositions de cette législation. […] Nous avons facilité la conformité avec la législation pour Apple et nous l’avons aidée à faciliter l’interopérabilité. Au bout de deux mois, Apple nous demande de revenir sur toutes les dispositions prises. Nous comprenons bien les choses : les entreprises veulent défendre à tout prix leurs profits ».

On se souvient également de la grande charge portée contre le DMA en mars 2024. Dans un livre blanc, l’entreprise tentait de prouver par A + B que le DMA allait entrainer une baisse de la sécurité sur les iPhone européens. Les boutiques tierces allaient notamment provoquer une apocalypse en laissant entrer des malwares de tous les côtés. Apple était allée jusqu’à déclarer que ses smartphones seraient moins sécurisés en Europe, mais que même en tenant compte de cet impact, ils resteraient les téléphones les plus sécurisés du marché.

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Linux Looks To Orphan Its ISDN Subsystem

Integrated Services Digital Network (ISDN) usage is long obsolete even where it had enjoyed some successes in the likes of Germany and Norway. With no activity in years to the ISDN and mISDN subsystem code for the Linux kernel, a patch was sent out today for orphaning the code...
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Pulsar eS HE 70 - un clavier moderne et performant !

Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour le test du Pulsar eS HE 70. Pour ce HE 70, la marque coréenne nous livre une proposition résolument orientée gaming compétitif, et plus particulièrement pour les FPS, comme souvent avec Pulsar. Switches magnétiques avec presque aucun wobble, Rapid Trigger, SOCD, 8 kHz (avec l’une des latences les plus faibles du marché), écran pour configurer le clavier à la volée dans un format compact et facilement transportable : tout est pensé pour les joueurs voulant un clavier performant. Malgré ce côté gaming assumé, Pulsar n’a pas oublié de faire de ce HE 70 un clavier à l’expérience de frappe agréable. Deux couches de silicone sont présentes dans la bête, et les switches comme les stabilisateurs sont lubrifiés. Résultat : une frappe léchée au son clacky. De plus, les belles finitions en aluminium et les keycaps en PBT au RGB soigné offrent un rendu moderne et sobre. Néanmoins, tout n’est pas parfait sur ce eS HE 70 : s’il est excellent, pour nous, Français, pas d’ISO FR ! Il faudra se contenter du layout états-unien ANSI US. De plus, au prix de 220 €, nous sommes sur un clavier très haut de gamme niveau performances, mais ce gain en puissance, notamment au niveau du polling rate, est-il perceptible au point de justifier ce prix élevé ? Décortiquons tout cela dans notre test !
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Quel PC pour jouer à Vampire: The Masquerade - Bloodlines 2 ? Plus de 30 cartes testées !

On retrouve un Techpower Up assoiffé de sang frais ce matin, avec un dossier dédié au jeu Vampire: The Masquerade - Bloodlines 2 ! Le dossier se nomme Vampire The Masquerade Bloodlines 2 Performance Benchmark Review - 30+ GPUs Tested, les cartes testées vont de la RX 7600 à la RX 9070 XT, pour AMD, de la RTX 3060 à la RTX 5090, pour NVIDIA et les ARC A770 et B580, pour Intel.En 1080p, la RTX 3070 est la première à passer les 60 fps, de moyenne, en 1440p, il faut passer à une RTX 5060 Ti et en 2160p, à une RX 6900 XT pour passer cette marque. […]

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Cooler Master V4 Alpha 3DHP Black, une excellente surprise à petit prix

Tout juste annoncé, le Cooler Master V4 Alpha 3DHP Black passe entre nos mains avec d'excellentes surprises : pour 39 U+20AC, Cooler Master frappe fort et avance un produit qui affiche une excellente finition, des performances au rendez-vous et des nuisances contenues, le tout avec une technologie 3DHP qui s'annonce très intéressante. Disons-le de suite, c'est tout simplement un excellent choix pour apporter en plus un peu de couleur dans son boitier avec un joli top gris. A découvrir ici : Cooler Master V4 Alpha 3DHP Black ou sur la source. […]

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Bon Plan : batterie UGREEN Nexode 67W 20000 mAh à 39.99€

La batterie UGREEN Nexode 67W propose une charge rapide en Power Delivery 3.0 avec 67 W de charge rapide. Avec 20000 mAh de capacité qui se rechargera elle-même en 2 heures, elle permet de mettre d’aplomb de nombreux appareils facilement. Le bloc mesure 13.9 cm de long sur 8 cm de large et 2.6 cm d’épaisseur pour 393 grammes. 

La UGREEN Nexode 67W propose un câble USB Type-C intégré pour charger ou se recharger. Une prise au même format et un port USB Type-A sont également présents pour connecter tout type de connecteur. Un petit écran LCD indique le pourcentage de batterie restant. Avec sa capacité embarquée, la UGreen permettra de remettre un smartphone moderne d’aplomb quatre fois. Elle pourra également seconder un portable ou une console. Elle est garantie pour 800 cycles de charge à 100% de sa capacité et le constructeur promet une longue durée de vie permettant de conserver 80% de sa charge à 5 ans.

La batterie est proposée sur Amazon à 39.99€ au lieu de 59.99€ habituellement. Un bon prix pour un modèle de qualité. Le marché des batteries mobiles est encore empêtré dans un scandale lié à des composants de mauvaise qualité pouvant poser problème. Un scandale dont Ugreen est sorti la tête haute de manière assez intelligente.

Voir l’offre sur Amazon

La Bérézina des batteries mobiles

Bon Plan : batterie UGREEN Nexode 67W 20000 mAh à 39.99€ © MiniMachines.net. 2025

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☕️ Apple enlève l’application controversée Tea de l’App Store

Apple indique avoir enlevé deux applications controversées, Tea et TeaOnHer, de son App Store, après plusieurs mois de controverses.

Le projet affiché : permettre aux femmes hétérosexuelles de faire des rencontres « en toute sécurité », en s’échangeant des informations sur les hommes qu’elles ont rencontrés ou s’apprêtent à rencontrer.

Outre l’irritation qu’elle a pu provoquer chez des hommes peu enclins à se voir accolés des « red flags » (drapeaux rouges, signe de danger) ou des « green flags » (drapeaux verts), l’application a été victime en juillet dernier d’un double piratage, dans lequel 72 000 images d’utilisatrices et des messages privés ont fuité.

L’application et son projet rival, TeaOnHer, créé a posteriori pour permettre aux hommes d’avoir le même type de service, ont finalement été bannis de l’App Store ce 21 octobre.

À TechCrunch, Apple indique que les deux services ne respectent pas ses conditions de protection de la vie privée ni celles de modération. Les deux applications sont toujours disponibles sur le Play Store de Google.

Tea a été téléchargée 6,1 millions de fois depuis sa création en 2023, et aurait généré 5 millions de dollars de chiffre d’affaires sur la période. TeaOnHer a été téléchargée 2,2 millions de fois.

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☕️ Apple enlève l’application controversée Tea de l’App Store

Apple indique avoir enlevé deux applications controversées, Tea et TeaOnHer, de son App Store, après plusieurs mois de controverses.

Le projet affiché : permettre aux femmes hétérosexuelles de faire des rencontres « en toute sécurité », en s’échangeant des informations sur les hommes qu’elles ont rencontrés ou s’apprêtent à rencontrer.

Outre l’irritation qu’elle a pu provoquer chez des hommes peu enclins à se voir accolés des « red flags » (drapeaux rouges, signe de danger) ou des « green flags » (drapeaux verts), l’application a été victime en juillet dernier d’un double piratage, dans lequel 72 000 images d’utilisatrices et des messages privés ont fuité.

L’application et son projet rival, TeaOnHer, créé a posteriori pour permettre aux hommes d’avoir le même type de service, ont finalement été bannis de l’App Store ce 21 octobre.

À TechCrunch, Apple indique que les deux services ne respectent pas ses conditions de protection de la vie privée ni celles de modération. Les deux applications sont toujours disponibles sur le Play Store de Google.

Tea a été téléchargée 6,1 millions de fois depuis sa création en 2023, et aurait généré 5 millions de dollars de chiffre d’affaires sur la période. TeaOnHer a été téléchargée 2,2 millions de fois.

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