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Science-Centric Streaming Service Curiosity Stream is an AI-licensing Firm Now

Curiosity Stream, the decade-old science documentary streaming service founded by Discovery Channel's John Hendricks, expects its AI licensing business to generate more revenue than its 23 million subscribers by 2027 -- possibly earlier. The company's Q3 2025 earnings revealed a 41% year-over-year revenue increase, driven largely by deals licensing its content to train large language models. Year-to-date AI licensing brought in $23.4 million through September, already exceeding half of what the subscription business generated for all of 2024. The streaming service's library contains 2 million hours of content, but the "overwhelming majority" is earmarked for AI licensing rather than subscriber viewing, CEO Clint Stinchcomb said during the earnings call. Curiosity Stream is licensing 300,000 hours of its own programming and 1.7 million hours of third-party content to hyperscalers and AI developers. The company has completed 18 AI-related deals across video, audio, and code assets.

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AlmaLinux 10.1 Released - Complete With Btrfs Support

Building off the release of Red Hat Enterprise Linux 10.1 from two weeks ago, AlmaLinux 10.1 is now available in GA form for this community-oriented RHEL10 downstream. Making AlmaLinux 10.1 all the more interesting is the project's decision to promote Btrfs file-system support...
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En cabine • L'expérience Starlink

Un peu plus prêt des étoiles Il eeeest venuuuu le temps du cathrèèès haut déébiiiiiit ♪. Enfin il est même là depuis quelques années pour les citadins, quand les bouseux ont vu progressivement leurs campagnes accueillir le sacro-saint du web, la madeleine de Proust du ping, la naine blanche des réseaux : oui c'est elle, la fibre... [Tout lire]
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Intel Nova Lake-S : enfin un NPU digne de ce nom sur un processeur desktop ?

Si vous suivez de près les caractéristiques des processeurs pour ordinateurs de bureau lancés ces derniers mois et années par AMD et Intel, vous avez sans doute remarqué que les deux firmes ne semblent pas spécialement tentées d'équiper leurs modèles de NPU performants, ces petites puces additionnel...

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Google Denies 'Misleading' Reports of Gmail Using Your Emails To Train AI

An anonymous reader shares a report: Google is pushing back on viral social media posts and articles like this one by Malwarebytes, claiming Google has changed its policy to use your Gmail messages and attachments to train AI models, and the only way to opt out is by disabling "smart features" like spell checking. But Google spokesperson Jenny Thomson tells The Verge that "these reports are misleading -- we have not changed anyone's settings, Gmail Smart Features have existed for many years, and we do not use your Gmail content for training our Gemini AI model."

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NATO Taps Google For Air-Gapped Sovereign Cloud

NATO has hired Google to provide "air-gapped" sovereign cloud services and AI in "completely disconnected, highly secure environments." From a report: The Chocolate Factory will support the military alliance's Joint Analysis, Training, and Education Centre (JATEC) in a move designed to improve its digital infrastructure and strengthen its data governance. NATO was formed in 1949 after Belgium, Canada, Denmark, France, Iceland, Italy, Luxembourg, the Netherlands, Norway, Portugal, the United Kingdom, and the United States signed the North Atlantic Treaty. Since then, 20 more European countries have joined, most recently Finland and Sweden. US President Donald Trump has criticized fellow members' financial contribution to the alliance and at times cast doubt over how likely the US is to defend its NATO allies. In an announcement this week, Google Cloud said the "significant, multimillion-dollar contract" with the NATO Communication and Information Agency (NCIA) would offer highly secure, sovereign cloud capabilities. The agreement promises NATO "uncompromised data residency and operational controls, providing the highest degree of security and autonomy, regardless of scale or complexity," the statement said.

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OneXPlayer Super X : une tablette de jeu Strix Halo

Qu’on ne se méprenne pas, la OneXPlayer Super X est sur le papier un engin qui semble génial. Il s’agit d’une tablette 14 pouces pilotée par un processeur AMD Ryzen AI Max+ 395 très puissant et un équipement parfait. Le truc qui me chiffonne ce n’est pas la minimachine, c’est sa cible.

OneXPlayer Super X

C’est un peu la même chose qu’avec la Ayaneo Next II, la console de jeu également équipée d’un processeur Strix Halo. On voit bien que les constructeurs veulent faire un truc d’exception sans compter à la dépense. Mais on a du mal à voir qui va les suivre dans leur projet. La nouvelle tablette OneXPlayer Super X n’a pas encore donné son tarif mais attendez-vous à une formation de cristaux de glace sur le pommeau de douche. Cela ne sera pas donné.

OneXPlayer Super X

L’engin affichera grâce à une dalle AMOLED en 2880 x 1800 pixels avec un rafraichissement de 120 Hz. La dalle profitera des capacités de rafraîchissement variable de son circuit graphique. Le constructeur n’hésitera pas à repousser la puce AMD Ryzen AI Max+ 395 dans ses retranchements en proposant de l’exploiter dans un TDP maximal de 120 W.  Le tout dans un châssis de 1.25 cm d’épaisseur, soit un demi centimètre de moins que la Asus ROG Flow Z13 2025 qui propose le même processeur mais limité à 80 watts de TDP maximum. Je ne veux pas prétendre que les ingénieurs d’Asus sont meilleurs que ceux de One Netbook mais ils sont certainement plus nombreux et ont des liens plus complets avec AMD. Ils doivent également avoir accès à plus de fournisseurs. Si Asus a décidé de limiter sa puce sans sa propre tablette de jeu, tout en proposant une épaisseur plus importante, je me dis qu’il y a une bonne raison.

L’autre différence vient de la commercialisation du produit. Asus vend sa tablette ROG Flow Z13 2025 entre 2300 et plus de 3000 euros prix public. Le modèle 32Go / 1 To est ainsi vendu 2599€ avec une garantie de 3 ans proposée directement par Asus. A votre avis, a combien va être vendue la même tablette OneXPlayer Super X sur Kickstarter dans quelques jours ? Personnellement, je n’en ai aucune idée, mais je doute que leur modèle 128 Go de LPDDR5 soit super accessible. D’autant qu’il s’agira d’un prix en dollars, hors taxes et hors frais de port avant importation. Et cela en plus de l’absence de toute garantie locale et même de toute garantie légale puisqu’il s’agira d’un investissement en financement participatif. Autrement dit, aussi superbe qu’elle soit, je ne vois pas qui va investir là-dedans.

Un pro cherchera une machine Ryzen Strix Halo ne mettra pas ses billes dans ce type de financement. Il se tournera à coup sûr vers une machine Asus si vraiment il tient à un format tablette mais le plus souvent il aura plus intérêt à choisir un portable. L’image d’illustration, fournie par la marque, dans laquelle l’on voit un logiciel de génération d’images par IA sur ce type d’engin, est une vaste blague. On ne voit pas trop qui aurait idée d’employer cet outil pour ce type d’usage.

Un particulier serait de son côté totalement fou de choisir cette OneXPlayer Super X. Ses usages correspondant mieux à une solution portable classique ou à un modèle de bureau. L’idée d’avoir une tablette avec un TDP de 120 watts sans garantie n’étant pas forcément la meilleure qu’on puisse avoir.

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OneXPlayer Super X : la mégatablette

Mais d’un point de vue spécifications, il n’y a pas à dire, la minimachine peut faire rêver. Construite autour d’un dock clavier avec béquille, elle offre un ensemble de compétences assez impressionnant. Outre son écran AMOLED, elle propose une surface tactile avec gestion de stylet actif et 4096 niveaux de pression. Elle abrite jsquu’à 128 Go de mémoire vive LPDDR5x-8000 et un stockage NVMe PCIe 4.0 qui se paye le luxe d’être en M.2 2280. Un lecteur de cartes MicroSDXC avec un transfert à 300 Mo/s sera également présent ainsi qu’un MiniSSD de BiWin qui permettra d’ajouter un stockage secondaire avec d’excellents débits (3700Mo/s lecture et 3400Mo/s en écriture). La tablette proposera des enceintes stéréo signées Harman Kardon, des petites LEDs RGB , une béquille intégrée de type Surface et un clavier rétroéclairé RGB.

On retrouvera également deux ports USB4 toutes fonctions dont la charge, un USB 3.2 Type-A, une sortie vidéo HDMI 2.1, un jack audio combo 3.5 mm et un connecteur clavier pour le dock. Je n’ose pas imaginer le prix du modèle OneXPlayer Super X toutes options de ce joujou.

OneXPlayer Super X : une tablette de jeu Strix Halo © MiniMachines.net. 2025

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Streaming musical : une action de groupe pour obtenir réparation des pratiques d’Apple

Envoyez des sioux
Streaming musical : une action de groupe pour obtenir réparation des pratiques d’Apple

L’association de consommateurs CLCV a initié une action de groupe à l’encontre d’Apple devant la justice française pour pratiques commerciales trompeuses liées à la façon dont l’entreprise régit l’accès aux offres de streaming musical sur iOS et via l’App Store.

Déjà sanctionnée par la Commission européenne à 1,8 milliard d’euros pour abus de position dominante, Apple pourrait-elle bientôt se voir condamnée à indemniser les consommateurs français en raison de ses pratiques en matière de streaming musical ? Pendant que l’examen du recours déposé par l’entreprise se poursuit à l’échelle européenne, tel est l’objectif affiché par l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement, cadre de vie). Elle a en effet annoncé lundi avoir lancé une action collective à l’encontre d’Apple et de son App Store.

Un double préjudice

Dans son assignation, déposée début novembre au tribunal de Paris et que Next a pu consulter, l’association souhaite obtenir réparation de ce qu’elle estime être les préjudices associés à l’utilisation d’un service de streaming musical par l’intermédiaire de l’App Store sur iOS. Outre l’abus de position dominante sanctionné par Bruxelles, la CLCV « considère que les pratiques d’Apple constituent également des pratiques commerciales trompeuses, en ce qu’elles ont privé les consommateurs d’une information essentielle sur les tarifs réellement disponibles », explique l’association dans un communiqué.

L’assignation, qui se fonde sur l’exemple et les pièces justificatives de plusieurs consommateurs considérés comme représentatifs, distingue deux cas de figure. D’abord, ceux qui ont acquitté leur abonnement par l’intermédiaire de l’App Store et subi la commission appliquée par Apple quand cette dernière a été répercutée par le service de streaming musical.

À ce préjudice qualifié d’économique, « du fait du surcoût payé chaque mois », CLCV en ajoute un deuxième, qualifié de moral cette fois. Cette fois, elle cible les pratiques, qualifiées d’anti-steering, un temps mises en œuvre par Apple pour limiter l’information sur les possibilités d’abonnement hors App Store, comme l’interdiction d’intégrer des liens dans l’application pointant vers un parcours de souscription extérieur. Et réclame donc que soit compensé, pour les abonnés Spotify par exemple, le préjudice « lié à la privation d’une information loyale et à la restriction de leur liberté de choix ».

Une action sans fondement pour Apple

Elle réclame de ce fait l’indemnisation de l’ensemble des consommateurs concernés, soit les « utilisateurs d’iOS qui ont payé leurs abonnements à des services de musique en streaming (Deezer, Spotify, YouTube Music, Tidal, Qobuz) via l’App Store, entre 2011 et 2025, en particulier lorsqu’ils ont payé via l’App Store ». L’association demande au tribunal d’étudier une réparation forfaitaire, calculée au prorata du nombre de mois d’abonnement sur la période concernée, et de l’habiliter pour pouvoir négocier avec Apple l’indemnisation des participants à son action collective.

« Cette action en justice est sans fondement, a réagi un porte-parole d’Apple, cité par l’AFP. Le marché européen de la musique numérique est prospère et compétitif, et les consommateurs ont plus de choix que jamais en matière de services de streaming musical ».

L’association CLCV s’inscrit dans le sillage des actions collectives déjà entreprises en Belgique, en Italie, en Espagne et au Portugal par l’association Euroconsumers. Dans ses différentes procédures, initiées en septembre 2024, cette dernière réclame que les consommateurs soient indemnisés à hauteur de 3 euros par mois d’abonnement concerné par un surcoût lié aux pratiques d’Apple et souscrit depuis juillet 2013.

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Streaming musical : une action de groupe pour obtenir réparation des pratiques d’Apple

Envoyez des sioux
Streaming musical : une action de groupe pour obtenir réparation des pratiques d’Apple

L’association de consommateurs CLCV a initié une action de groupe à l’encontre d’Apple devant la justice française pour pratiques commerciales trompeuses liées à la façon dont l’entreprise régit l’accès aux offres de streaming musical sur iOS et via l’App Store.

Déjà sanctionnée par la Commission européenne à 1,8 milliard d’euros pour abus de position dominante, Apple pourrait-elle bientôt se voir condamnée à indemniser les consommateurs français en raison de ses pratiques en matière de streaming musical ? Pendant que l’examen du recours déposé par l’entreprise se poursuit à l’échelle européenne, tel est l’objectif affiché par l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement, cadre de vie). Elle a en effet annoncé lundi avoir lancé une action collective à l’encontre d’Apple et de son App Store.

Un double préjudice

Dans son assignation, déposée début novembre au tribunal de Paris et que Next a pu consulter, l’association souhaite obtenir réparation de ce qu’elle estime être les préjudices associés à l’utilisation d’un service de streaming musical par l’intermédiaire de l’App Store sur iOS. Outre l’abus de position dominante sanctionné par Bruxelles, la CLCV « considère que les pratiques d’Apple constituent également des pratiques commerciales trompeuses, en ce qu’elles ont privé les consommateurs d’une information essentielle sur les tarifs réellement disponibles », explique l’association dans un communiqué.

L’assignation, qui se fonde sur l’exemple et les pièces justificatives de plusieurs consommateurs considérés comme représentatifs, distingue deux cas de figure. D’abord, ceux qui ont acquitté leur abonnement par l’intermédiaire de l’App Store et subi la commission appliquée par Apple quand cette dernière a été répercutée par le service de streaming musical.

À ce préjudice qualifié d’économique, « du fait du surcoût payé chaque mois », CLCV en ajoute un deuxième, qualifié de moral cette fois. Cette fois, elle cible les pratiques, qualifiées d’anti-steering, un temps mises en œuvre par Apple pour limiter l’information sur les possibilités d’abonnement hors App Store, comme l’interdiction d’intégrer des liens dans l’application pointant vers un parcours de souscription extérieur. Et réclame donc que soit compensé, pour les abonnés Spotify par exemple, le préjudice « lié à la privation d’une information loyale et à la restriction de leur liberté de choix ».

Une action sans fondement pour Apple

Elle réclame de ce fait l’indemnisation de l’ensemble des consommateurs concernés, soit les « utilisateurs d’iOS qui ont payé leurs abonnements à des services de musique en streaming (Deezer, Spotify, YouTube Music, Tidal, Qobuz) via l’App Store, entre 2011 et 2025, en particulier lorsqu’ils ont payé via l’App Store ». L’association demande au tribunal d’étudier une réparation forfaitaire, calculée au prorata du nombre de mois d’abonnement sur la période concernée, et de l’habiliter pour pouvoir négocier avec Apple l’indemnisation des participants à son action collective.

« Cette action en justice est sans fondement, a réagi un porte-parole d’Apple, cité par l’AFP. Le marché européen de la musique numérique est prospère et compétitif, et les consommateurs ont plus de choix que jamais en matière de services de streaming musical ».

L’association CLCV s’inscrit dans le sillage des actions collectives déjà entreprises en Belgique, en Italie, en Espagne et au Portugal par l’association Euroconsumers. Dans ses différentes procédures, initiées en septembre 2024, cette dernière réclame que les consommateurs soient indemnisés à hauteur de 3 euros par mois d’abonnement concerné par un surcoût lié aux pratiques d’Apple et souscrit depuis juillet 2013.

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The Slow Transformation of Notepad Into Something Else Entirely Continues

Microsoft is rolling out yet another update to Notepad for Windows 11 Insiders that adds table support and faster AI-generated responses, continuing a transformation of the once-minimal text editor that has drawn sustained criticism from users who preferred its original simplicity. The update, version 11.2510.6.0, lets users insert tables via a formatting toolbar or Markdown syntax and enables streaming responses for the app's Write, Rewrite, and Summarize AI features.

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Candace Owens et Pavel Durov relaient des thèses complotistes sur le couple Macron

Candace et Pavel sont dans une chambre d'écho
Candace Owens et Pavel Durov relaient des thèses complotistes sur le couple Macron

Sur X, l’influenceuse pro-Trump Candace Owens et le cofondateur de Telegram Pavel Durov diffusent des thèses complotistes relatives au couple Macron, sur fond de démêlés avec la Justice.

Depuis qu’il a été arrêté à la sortie de l’avion, à l’été 2024, pour douze chefs d’accusation, le patron de Telegram a une dent contre la France. Cette irritation s’était jusqu’ici traduite surtout par des prises de parole sur son propre réseau social, quelquefois au prix de notifications intempestives sur les appareils d’usagers n’ayant rien demandé.

En cette fin novembre, la prise de position de Pavel Durov prend un nouveau tour, dans la mesure où il relaie les thèses de Candace Owens.

Forte de 7,4 millions d’abonnés sur X, l’influenceuse pro-Trump est poursuivie par le couple Macron devant la Justice américaine pour avoir donné une résonance internationale aux thèses transphobes et misogynes visant Brigitte Macron.

La thèse des tueurs du couple Macron

Dans une publication du 22 novembre, celle-ci affirme avoir « été contactée par un employé haut placé du gouvernement » dont elle ne donne pas le nom, selon lequel le couple Macron aurait payé pour qu’une petite équipe du GIGN l’assassine. Ce faisant, elle reprend une thèse complotiste préexistante, selon laquelle le couple Macron aurait constitué une « armée de tueurs à gages » de « 40 à 50 assassins professionnels » dédiés à supprimer leurs opposants politiques.

Le média Les Surligneurs retrace l’origine de cette théorie à une publication de la Foundation to Battle Injustice, dont l’acronyme FBI peut prêter à confusion. D’après des travaux de l’université de Clemson et de Viginum sur l’opération de désinformation russe Storm-1516, cette entité a été créée par l’ex-directeur de la milice privée russe Wagner, Evgueni Prigojine.

Parmi les autres éléments de sa publication, Candace Owens affirme que l’assassin du soutien de Trump Charlie Kirk aurait été entraîné au sein de la Légion française. Elle déclare enfin que la vie de Xavier Poussard serait elle aussi en danger. Ne rentrant plus en France depuis son signalement pour « appel à la haine en raison de la race ou de la religion », ce dernier est l’auteur du livre de désinformation Devenir Brigitte auquel Candace Owens a donné une audience internationale.

En appelant ses lecteurs à « RETWEET et partager », Candace Owens cultive la circulation de ses propos : au 24 novembre, sa publication dépassait les 95 000 retweets, 211 000 likes et 30 000 sauvegardes.

Pavel Durov amplifie la thèse

Suivi par 2,6 millions de personnes sur X, et aux prises avec ses propres démêlés avec la Justice française, Pavel Durov participe de manière non négligeable à cette circulation.

« Après avoir repris tout ce que Charlie Kirk a jamais dit sur la France de Macron, je trouve l’information de Candace sur l’implication de la France dans sa mort entièrement plausible », déclare-t-il. Et de citer, en guise de preuve, le fait que l’activiste d’extrême droite s’était prononcé en faveur de taxes douanières de 300 % contre la France – dans un contexte où l’essentiel des pays du monde étaient ciblés par les menaces de taxes de Donald Trump. Plus loin, Pavel Durov qualifie Charlie Kirk de « héros ».

Cette saillie fait suite à une série de prises de parole de l’entrepreneur, notamment depuis sa propre application, dans lesquelles il mettait en cause les capacités de la Justice ou du gouvernement français. Fin octobre, il alimentait même cette communication par le partage d’un mini-jeu dans lequel les internautes devaient incarner Pavel Durov s’échappant d’une prison française.

Ce 13 novembre, la Justice française levait l’interdiction de voyager qui empêchait Pavel Durov de se déplacer ailleurs qu’entre son logement dubaïote et le commissariat de police de Nice.

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Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Viens, je t'emmène derrière le miroir
Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Encore un nouveau format sur Next : Itinéraire d’une Actu. Dans une introspection personnelle, je vous explique les étapes qui ont conduit à la publication de l’actualité sur la fuite de données de Colis Privé. Un travail personnel, à la première personne.

Vendredi soir, Colis Privé a envoyé à certains de ses clients un e-mail pour les informer d’une fuite de données. Nous l’avons reçu sur une de nos boites et plusieurs lecteurs nous l’ont également signalé. Déjà, merci à eux de nous l’avoir fait suivre. Comme nous allons le voir, c’est toujours utile d’avoir plusieurs sources.

Dans ce nouveau format, on vous propose de plonger dans les coulisses de la rédac, plus précisément dans le processus qui a donné naissance à cette petite actualité sur la fuite des données chez Colis Privé. Un retour à la première personne car il ne concerne que moi, ma manière de faire.

Règle d’or : vérifier et ne pas faire la course

Samedi matin, je prépare une actualité sur le sujet, pour ne pas attendre lundi et commencer la semaine avec des sujets chauds (très chauds, on en reparle rapidement). Vous l’avez peut-être remarqué, l’actualité n’a été publiée qu’à 17h26… Je n’ai évidemment pas mis des heures à l’écrire, une demi-heure tout au plus. Elle était prête pour midi, mais la publication a été mise en pause en attendant une confirmation.

Comme toujours en pareille situation, je vérifie l’authenticité de l’e-mail (je préfère prendre le temps plutôt que foncer tête baissée et me poser des questions ensuite…). Comment être sûr qu’il provient bien de Colis Privé ? Généralement, le message est aussi visible en ligne sur le site de la société ou repris sur les réseaux sociaux. Sans être une preuve irréfutable, cela permet d’avoir un niveau de confirmation suffisant pour publier une actualité.

Bonne pratique : publier le communiqué sur le site

Deux exemples avec des fuites récentes de données chez Plex et Infomaniak. Le premier propose de « lire cet e-mail depuis un navigateur » avec un lien vers une page en newsletter.infomaniak.com/*, le second propose un lien « View Online » en bas de page qui renvoie vers exactement le même communiqué sur une page en links.plex.tv/*. Une confirmation que cette information n’est pas un e-mail envoyé en masse par un plaisantin (ou pire, d’une personne malintentionnée) se faisant passer pour une entreprise.

Dans le cas de Colis Privé, rien : pas le moindre lien vers un communiqué visible sur un domaine officiel de l’entreprise. Il y a par contre des liens « Unsubscribe From This List » et « Manage Email Preferences » qui renvoient bien vers mon adresse e-mail, mais un petit doute subsiste dans ma tête (est-il justifié ? C’est une autre question).

Plutôt que courir à publier au plus vite, je décide d’attendre une confirmation, même si les messages envoyés par les lecteurs permettent de tester ces liens avec d’autres adresses e-mail et de se rendre compte que tout semble légitime.

Et si… mail, SMS et demande LinkedIn envoyés

Quoi qu’il en soit, une petite voix m’a poussé à chercher davantage au cas où (spoiler : au cas où rien du tout finalement, j’aurais pu publier immédiatement). Quelques e-mails et demandes LinkedIn partent dans la foulée pour le service presse et des responsables Colis Privé. Nous sommes samedi, je pars me promener et je me dis que je verrai bien en rentrant si j’ai une réponse. Ce n’est pas non plus l’info de l’année qui mérite que je reste sur le pont H24.

En revenant en fin d’après-midi, pas de réponse. Je regarde les métadonnées de l’e-mail pour voir si je peux confirmer sa provenance (je vous laisse seulement la partie intéressante) :

Received: from wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net (wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net [159.183.224.243])
for seb***@***.fr; Fri, 21 Nov 2025 19:37:13 + 0000 (UTC)
dkim=pass (2048-bit rsa key sha256)
dmarc=pass
spf=pass

L’e-mail est envoyé par la plateforme d’e-mailing états-unienne SendGrid. Est-elle autorisée à envoyer des e-mails pour le compte de notification.colisprive.com (attention on ne parle que du sous-domaine) ? Un coup de dig confirme que la réponse est oui (ça prend 2 secondes, ce serait dommage de s’en priver) :

gathor@ubuntu-seb:~$ dig +short TXT notification.colisprive.com
"v=spf1 include:sendgrid.net ~all"

C’est confirmé, ça part en ligne

L’e-mail passe donc les sécurités DKIM et SPF. Je m’apprêtais à le préciser dans l’actualité et à la publier quand je reçois un SMS de confirmation d’un responsable de la communication de CEVA Logistics, une filiale de CMA CGM qui détient Colis Privé. J’ajuste le contenu de l’actualité pour préciser la confirmation et la publie dans la foulée.

Il n’y avait aucune urgence à publier et nous étions en plein week-end, ce qui explique les délais un peu rallongés, mais cette pratique est, dans mon cas, la base avant de publier l’annonce d’une fuite ou une information du genre. Attention, je ne prétends pas que cette méthode est infaillible – loin de là –, mais ces vérifications permettent au moins d’assurer un minimum d’authenticité.

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Des comptes influents pilotés depuis l’étranger ? Une fonctionnalité de X sème le doute

T'es où ?
Des comptes influents pilotés depuis l’étranger ? Une fonctionnalité de X sème le doute

Une nouvelle fonctionnalité de X présentant les informations de création et de localisation des comptes semble dévoiler l’ampleur de l’ingérence à l’œuvre derrière, notamment, les discussions MAGA et d’extrême droite. Mais les informations présentées par le réseau social restent à prendre avec des pincettes.

Le 21 novembre, X publiait une nouvelle fonctionnalité dédiée à fournir plus de transparence sur les usagers. Nommé « À propos de ce compte », l’outil permet, en cliquant ou survolant la date d’inscription d’un compte X, d’obtenir plus d’informations sur son nombre de modifications de nom d’utilisateur, via quel outil (web ou magasin d’applications) l’internaute se connecte, et, au moins théoriquement, la région du monde d’où il ou elle se connecte.

Dans les heures qui ont suivi sa mise en ligne, de nombreuses personnes se sont lancées dans la vérification de divers comptes très actifs sur le réseau social d’Elon Musk. Depuis les États-Unis, ceci a notamment permis de constater que certains comptes MAGA (Make America Great Again, le mouvement de soutien à Donald Trump) très suivis étaient localisés en Russie, en Inde ou au Nigeria. De même en France, des comptes d’apparence « patriote », ou d’extrême droite, parfois suivis par plusieurs dizaines de milliers de comptes, apparaissent localisés au Sénégal.

Pour autant, chacune de ces informations reste à prendre avec des pincettes. Comme le montrent nos tests réalisés sur les comptes de journalistes de la rédaction, le fonctionnement de l’outil déployé par X reste fragile.

Des VPN et des magasins d’applications

Commençons donc par le compte de Jean-Marc Manach. Depuis sa bio, nous apprenons qu’il a rejoint Twitter en 2008, qu’il utilise l’application téléchargée depuis un smartphone sous Android, et que son compte est basé en France. Jean-Marc souligne que dans les faits, il consulte « d’abord et avant tout X en mode desktop web ».

Le petit « i », pour « information », à la droite de sa géolocalisation ? En cliquant, nous obtenons le message suivant.

Capture d’écran des informations de localisation fournies par X : « Le pays ou la région dans lequel un compte est installé peut être touché par de récents voyages ou une relocalisation temporaire. Ces données peuvent être inexactes et changer périodiquement. »

Le compte de l’autrice de ces lignes présente des informations un peu plus atypiques. D’une part, on y apprend que j’ai changé trois fois de handle. La localisation indique quant à elle « États-Unis », alors même que j’écris ces lignes depuis la France métropolitaine.

Ceci s’explique probablement par le fait que je ne recours à X que depuis mon navigateur, lui-même derrière un VPN (virtual private network) en France qui me permet d’accéder à différents outils de travail. À côté de la géolocalisation faussée, le symbole « information » n’est d’ailleurs plus entouré d’un simple cercle, mais d’un symbole de bouclier. Lorsqu’on clique, le message n’est pas exactement le même que dans le cas précédent.

Capture d’écran des informations de localisation fournies par X : « L’un de nos partenaires a indiqué que ce compte se connecter peut-être via un proxy – comme un VPN (…) Ces données peuvent être inexactes. Certains fournisseurs internet utilisent des proxies automatiquement, sans action de leurs utilisateurs. (…) »

Comptes d’extrême droite pilotés depuis l’extérieur ?

Malgré ces aléas, l’exposition des informations d’un autre compte a permis de suggérer que des comptes MAGA très suivis étaient pilotés depuis divers pays étrangers, à commencer par la Russie, l’Inde et le Nigeria. De fait, ces différents pays sont connus pour leurs opérations d’ingérence ou pour héberger des fermes à trolls, dont l’objet consiste à simuler des activités légitimes en ligne à des fins financières, politiques, ou les deux à la fois.

Tous n’ont pas nécessairement une très forte audience. Mais quelques-uns, comme le compte @MAGANationX, suivi par plus de 392 000 comptes, ou @IvankaNews_, suivi par plus d’un million de comptes, attirent particulièrement l’attention. Créé en avril 2024, le premier serait localisé en Europe de l’Est, « (hors de l’Union européenne) », selon les informations présentées par X. Vieux de 15 ans, le second serait quant à lui installé au Nigeria.

Dans le même ordre d’idées, @America_First0, suivi par plus de 67 000 comptes X, a beau donner l’image d’une Américaine convaincue par Trump, ses informations le localisent au Bangladesh.

Après ces premiers exemples, la pratique d’exposition des informations de compte s’est répandue à toute vitesse, comme une de ces tendances (trends) classiques des cultures numériques. Elle a donné lieu à des passes d’armes pleines d’insinuations entre, par exemple, le « lobby américain pro-israël » AIPAC et divers internautes. À ses 187 000 followers, le premier publie l’information selon laquelle le compte @palestine serait installé en Australie, avec pour simple légende « Oh. ». En réponse, de petits comptes comme @crawlings13 répondent, ironiquement : « Vous ne devinerez jamais la raison pour laquelle tant de comptes palestiniens sont situés en dehors de la Palestine. »

En France, de même, quantité d’utilisateurs explorent les comptes des uns et des autres. D’après X, « @cestpasdeslol_x » (84,3 K abonnés) est par exemple basé au Maroc. Autodécrit comme « spécialisé dans les faits divers en France », le profil est qualifié de « compte favori de la patriosphère xénophobe » par le maître de conférences spécialiste des cultures numériques Tristan Mendès-France, qui s’amuse de sa potentielle localisation outre-Méditerranée. Plus radical, le compte @Henri2Turenne, suivi par plus de 20 000 personnes et affichant les drapeaux français, russe et du Vatican, a été pris à partie après que X a indiqué sa localisation au Sénégal. Ce 24 novembre, le compte avait été supprimé, quand bien même divers utilisateurs plaidaient son possible recours à un VPN.

Directeur produit chez X, Nikita Bier décrivait le 22 novembre au soir le déploiement de la fonction « à propos de ce compte » comme « un premier pas important pour sécuriser l’intégrité de cet espace public mondial ». Dans les jours qui précédaient le lancement de la fonctionnalité, divers défenseurs des droits numériques avaient critiqué le projet de X, considérant le nouvel outil comme une attaque contre les internautes qui recouraient à la plateforme depuis des VPN.

Mais plutôt que de se pencher sur cette question, nombreux sont les usagers qui se sont emparés de la fonctionnalité pour tenter de démontrer l’ampleur des ingérences étrangères dans leurs débats en ligne. Tant que la stabilité de l’outil n’est pas assurée, cela dit, difficile de dresser des conclusions solides.

Alors que plusieurs usagers se plaignaient de l’inexactitude des informations relatives à leur compte, Nikita Bier convenait d’ailleurs que « les informations ne sont pas 100 % exactes pour les vieux comptes » et prévoyait que certains dysfonctionnements devraient être résolus « d’ici mardi », c’est-à-dire, a priori, ce 25 novembre.

Il précise par ailleurs : « Si des données sont incorrectes, elles seront mises à jour périodiquement en s’appuyant sur les meilleures données disponibles. » Un processus qu’il déclare organisé de manière « différée et aléatoire », pour « préserver la vie privée ».

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Candace Owens et Pavel Durov relaient des thèses complotistes sur le couple Macron

Candace et Pavel sont dans une chambre d'écho
Candace Owens et Pavel Durov relaient des thèses complotistes sur le couple Macron

Sur X, l’influenceuse pro-Trump Candace Owens et le cofondateur de Telegram Pavel Durov diffusent des thèses complotistes relatives au couple Macron, sur fond de démêlés avec la Justice.

Depuis qu’il a été arrêté à la sortie de l’avion, à l’été 2024, pour douze chefs d’accusation, le patron de Telegram a une dent contre la France. Cette irritation s’était jusqu’ici traduite surtout par des prises de parole sur son propre réseau social, quelquefois au prix de notifications intempestives sur les appareils d’usagers n’ayant rien demandé.

En cette fin novembre, la prise de position de Pavel Durov prend un nouveau tour, dans la mesure où il relaie les thèses de Candace Owens.

Forte de 7,4 millions d’abonnés sur X, l’influenceuse pro-Trump est poursuivie par le couple Macron devant la Justice américaine pour avoir donné une résonance internationale aux thèses transphobes et misogynes visant Brigitte Macron.

La thèse des tueurs du couple Macron

Dans une publication du 22 novembre, celle-ci affirme avoir « été contactée par un employé haut placé du gouvernement » dont elle ne donne pas le nom, selon lequel le couple Macron aurait payé pour qu’une petite équipe du GIGN l’assassine. Ce faisant, elle reprend une thèse complotiste préexistante, selon laquelle le couple Macron aurait constitué une « armée de tueurs à gages » de « 40 à 50 assassins professionnels » dédiés à supprimer leurs opposants politiques.

Le média Les Surligneurs retrace l’origine de cette théorie à une publication de la Foundation to Battle Injustice, dont l’acronyme FBI peut prêter à confusion. D’après des travaux de l’université de Clemson et de Viginum sur l’opération de désinformation russe Storm-1516, cette entité a été créée par l’ex-directeur de la milice privée russe Wagner, Evgueni Prigojine.

Parmi les autres éléments de sa publication, Candace Owens affirme que l’assassin du soutien de Trump Charlie Kirk aurait été entraîné au sein de la Légion française. Elle déclare enfin que la vie de Xavier Poussard serait elle aussi en danger. Ne rentrant plus en France depuis son signalement pour « appel à la haine en raison de la race ou de la religion », ce dernier est l’auteur du livre de désinformation Devenir Brigitte auquel Candace Owens a donné une audience internationale.

En appelant ses lecteurs à « RETWEET et partager », Candace Owens cultive la circulation de ses propos : au 24 novembre, sa publication dépassait les 95 000 retweets, 211 000 likes et 30 000 sauvegardes.

Pavel Durov amplifie la thèse

Suivi par 2,6 millions de personnes sur X, et aux prises avec ses propres démêlés avec la Justice française, Pavel Durov participe de manière non négligeable à cette circulation.

« Après avoir repris tout ce que Charlie Kirk a jamais dit sur la France de Macron, je trouve l’information de Candace sur l’implication de la France dans sa mort entièrement plausible », déclare-t-il. Et de citer, en guise de preuve, le fait que l’activiste d’extrême droite s’était prononcé en faveur de taxes douanières de 300 % contre la France – dans un contexte où l’essentiel des pays du monde étaient ciblés par les menaces de taxes de Donald Trump. Plus loin, Pavel Durov qualifie Charlie Kirk de « héros ».

Cette saillie fait suite à une série de prises de parole de l’entrepreneur, notamment depuis sa propre application, dans lesquelles il mettait en cause les capacités de la Justice ou du gouvernement français. Fin octobre, il alimentait même cette communication par le partage d’un mini-jeu dans lequel les internautes devaient incarner Pavel Durov s’échappant d’une prison française.

Ce 13 novembre, la Justice française levait l’interdiction de voyager qui empêchait Pavel Durov de se déplacer ailleurs qu’entre son logement dubaïote et le commissariat de police de Nice.

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Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Viens, je t'emmène derrière le miroir
Itinéraire d’une actu : Colis Privé et sa fuite de données

Encore un nouveau format sur Next : Itinéraire d’une Actu. Dans une introspection personnelle, je vous explique les étapes qui ont conduit à la publication de l’actualité sur la fuite de données de Colis Privé. Un travail personnel, à la première personne.

Vendredi soir, Colis Privé a envoyé à certains de ses clients un e-mail pour les informer d’une fuite de données. Nous l’avons reçu sur une de nos boites et plusieurs lecteurs nous l’ont également signalé. Déjà, merci à eux de nous l’avoir fait suivre. Comme nous allons le voir, c’est toujours utile d’avoir plusieurs sources.

Dans ce nouveau format, on vous propose de plonger dans les coulisses de la rédac, plus précisément dans le processus qui a donné naissance à cette petite actualité sur la fuite des données chez Colis Privé. Un retour à la première personne car il ne concerne que moi, ma manière de faire.

Règle d’or : vérifier et ne pas faire la course

Samedi matin, je prépare une actualité sur le sujet, pour ne pas attendre lundi et commencer la semaine avec des sujets chauds (très chauds, on en reparle rapidement). Vous l’avez peut-être remarqué, l’actualité n’a été publiée qu’à 17h26… Je n’ai évidemment pas mis des heures à l’écrire, une demi-heure tout au plus. Elle était prête pour midi, mais la publication a été mise en pause en attendant une confirmation.

Comme toujours en pareille situation, je vérifie l’authenticité de l’e-mail (je préfère prendre le temps plutôt que foncer tête baissée et me poser des questions ensuite…). Comment être sûr qu’il provient bien de Colis Privé ? Généralement, le message est aussi visible en ligne sur le site de la société ou repris sur les réseaux sociaux. Sans être une preuve irréfutable, cela permet d’avoir un niveau de confirmation suffisant pour publier une actualité.

Bonne pratique : publier le communiqué sur le site

Deux exemples avec des fuites récentes de données chez Plex et Infomaniak. Le premier propose de « lire cet e-mail depuis un navigateur » avec un lien vers une page en newsletter.infomaniak.com/*, le second propose un lien « View Online » en bas de page qui renvoie vers exactement le même communiqué sur une page en links.plex.tv/*. Une confirmation que cette information n’est pas un e-mail envoyé en masse par un plaisantin (ou pire, d’une personne malintentionnée) se faisant passer pour une entreprise.

Dans le cas de Colis Privé, rien : pas le moindre lien vers un communiqué visible sur un domaine officiel de l’entreprise. Il y a par contre des liens « Unsubscribe From This List » et « Manage Email Preferences » qui renvoient bien vers mon adresse e-mail, mais un petit doute subsiste dans ma tête (est-il justifié ? C’est une autre question).

Plutôt que courir à publier au plus vite, je décide d’attendre une confirmation, même si les messages envoyés par les lecteurs permettent de tester ces liens avec d’autres adresses e-mail et de se rendre compte que tout semble légitime.

Et si… mail, SMS et demande LinkedIn envoyés

Quoi qu’il en soit, une petite voix m’a poussé à chercher davantage au cas où (spoiler : au cas où rien du tout finalement, j’aurais pu publier immédiatement). Quelques e-mails et demandes LinkedIn partent dans la foulée pour le service presse et des responsables Colis Privé. Nous sommes samedi, je pars me promener et je me dis que je verrai bien en rentrant si j’ai une réponse. Ce n’est pas non plus l’info de l’année qui mérite que je reste sur le pont H24.

En revenant en fin d’après-midi, pas de réponse. Je regarde les métadonnées de l’e-mail pour voir si je peux confirmer sa provenance (je vous laisse seulement la partie intéressante) :

Received: from wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net (wfbtzhfp.outbound-mail.sendgrid.net [159.183.224.243])
for seb***@***.fr; Fri, 21 Nov 2025 19:37:13 + 0000 (UTC)
dkim=pass (2048-bit rsa key sha256)
dmarc=pass
spf=pass

L’e-mail est envoyé par la plateforme d’e-mailing états-unienne SendGrid. Est-elle autorisée à envoyer des e-mails pour le compte de notification.colisprive.com (attention on ne parle que du sous-domaine) ? Un coup de dig confirme que la réponse est oui (ça prend 2 secondes, ce serait dommage de s’en priver) :

gathor@ubuntu-seb:~$ dig +short TXT notification.colisprive.com
"v=spf1 include:sendgrid.net ~all"

C’est confirmé, ça part en ligne

L’e-mail passe donc les sécurités DKIM et SPF. Je m’apprêtais à le préciser dans l’actualité et à la publier quand je reçois un SMS de confirmation d’un responsable de la communication de CEVA Logistics, une filiale de CMA CGM qui détient Colis Privé. J’ajuste le contenu de l’actualité pour préciser la confirmation et la publie dans la foulée.

Il n’y avait aucune urgence à publier et nous étions en plein week-end, ce qui explique les délais un peu rallongés, mais cette pratique est, dans mon cas, la base avant de publier l’annonce d’une fuite ou une information du genre. Attention, je ne prétends pas que cette méthode est infaillible – loin de là –, mais ces vérifications permettent au moins d’assurer un minimum d’authenticité.

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Des comptes influents pilotés depuis l’étranger ? Une fonctionnalité de X sème le doute

T'es où ?
Des comptes influents pilotés depuis l’étranger ? Une fonctionnalité de X sème le doute

Une nouvelle fonctionnalité de X présentant les informations de création et de localisation des comptes semble dévoiler l’ampleur de l’ingérence à l’œuvre derrière, notamment, les discussions MAGA et d’extrême droite. Mais les informations présentées par le réseau social restent à prendre avec des pincettes.

Le 21 novembre, X publiait une nouvelle fonctionnalité dédiée à fournir plus de transparence sur les usagers. Nommé « À propos de ce compte », l’outil permet, en cliquant ou survolant la date d’inscription d’un compte X, d’obtenir plus d’informations sur son nombre de modifications de nom d’utilisateur, via quel outil (web ou magasin d’applications) l’internaute se connecte, et, au moins théoriquement, la région du monde d’où il ou elle se connecte.

Dans les heures qui ont suivi sa mise en ligne, de nombreuses personnes se sont lancées dans la vérification de divers comptes très actifs sur le réseau social d’Elon Musk. Depuis les États-Unis, ceci a notamment permis de constater que certains comptes MAGA (Make America Great Again, le mouvement de soutien à Donald Trump) très suivis étaient localisés en Russie, en Inde ou au Nigeria. De même en France, des comptes d’apparence « patriote », ou d’extrême droite, parfois suivis par plusieurs dizaines de milliers de comptes, apparaissent localisés au Sénégal.

Pour autant, chacune de ces informations reste à prendre avec des pincettes. Comme le montrent nos tests réalisés sur les comptes de journalistes de la rédaction, le fonctionnement de l’outil déployé par X reste fragile.

Des VPN et des magasins d’applications

Commençons donc par le compte de Jean-Marc Manach. Depuis sa bio, nous apprenons qu’il a rejoint Twitter en 2008, qu’il utilise l’application téléchargée depuis un smartphone sous Android, et que son compte est basé en France. Jean-Marc souligne que dans les faits, il consulte « d’abord et avant tout X en mode desktop web ».

Le petit « i », pour « information », à la droite de sa géolocalisation ? En cliquant, nous obtenons le message suivant.

Capture d’écran des informations de localisation fournies par X : « Le pays ou la région dans lequel un compte est installé peut être touché par de récents voyages ou une relocalisation temporaire. Ces données peuvent être inexactes et changer périodiquement. »

Le compte de l’autrice de ces lignes présente des informations un peu plus atypiques. D’une part, on y apprend que j’ai changé trois fois de handle. La localisation indique quant à elle « États-Unis », alors même que j’écris ces lignes depuis la France métropolitaine.

Ceci s’explique probablement par le fait que je ne recours à X que depuis mon navigateur, lui-même derrière un VPN (virtual private network) en France qui me permet d’accéder à différents outils de travail. À côté de la géolocalisation faussée, le symbole « information » n’est d’ailleurs plus entouré d’un simple cercle, mais d’un symbole de bouclier. Lorsqu’on clique, le message n’est pas exactement le même que dans le cas précédent.

Capture d’écran des informations de localisation fournies par X : « L’un de nos partenaires a indiqué que ce compte se connecter peut-être via un proxy – comme un VPN (…) Ces données peuvent être inexactes. Certains fournisseurs internet utilisent des proxies automatiquement, sans action de leurs utilisateurs. (…) »

Comptes d’extrême droite pilotés depuis l’extérieur ?

Malgré ces aléas, l’exposition des informations d’un autre compte a permis de suggérer que des comptes MAGA très suivis étaient pilotés depuis divers pays étrangers, à commencer par la Russie, l’Inde et le Nigeria. De fait, ces différents pays sont connus pour leurs opérations d’ingérence ou pour héberger des fermes à trolls, dont l’objet consiste à simuler des activités légitimes en ligne à des fins financières, politiques, ou les deux à la fois.

Tous n’ont pas nécessairement une très forte audience. Mais quelques-uns, comme le compte @MAGANationX, suivi par plus de 392 000 comptes, ou @IvankaNews_, suivi par plus d’un million de comptes, attirent particulièrement l’attention. Créé en avril 2024, le premier serait localisé en Europe de l’Est, « (hors de l’Union européenne) », selon les informations présentées par X. Vieux de 15 ans, le second serait quant à lui installé au Nigeria.

Dans le même ordre d’idées, @America_First0, suivi par plus de 67 000 comptes X, a beau donner l’image d’une Américaine convaincue par Trump, ses informations le localisent au Bangladesh.

Après ces premiers exemples, la pratique d’exposition des informations de compte s’est répandue à toute vitesse, comme une de ces tendances (trends) classiques des cultures numériques. Elle a donné lieu à des passes d’armes pleines d’insinuations entre, par exemple, le « lobby américain pro-israël » AIPAC et divers internautes. À ses 187 000 followers, le premier publie l’information selon laquelle le compte @palestine serait installé en Australie, avec pour simple légende « Oh. ». En réponse, de petits comptes comme @crawlings13 répondent, ironiquement : « Vous ne devinerez jamais la raison pour laquelle tant de comptes palestiniens sont situés en dehors de la Palestine. »

En France, de même, quantité d’utilisateurs explorent les comptes des uns et des autres. D’après X, « @cestpasdeslol_x » (84,3 K abonnés) est par exemple basé au Maroc. Autodécrit comme « spécialisé dans les faits divers en France », le profil est qualifié de « compte favori de la patriosphère xénophobe » par le maître de conférences spécialiste des cultures numériques Tristan Mendès-France, qui s’amuse de sa potentielle localisation outre-Méditerranée. Plus radical, le compte @Henri2Turenne, suivi par plus de 20 000 personnes et affichant les drapeaux français, russe et du Vatican, a été pris à partie après que X a indiqué sa localisation au Sénégal. Ce 24 novembre, le compte avait été supprimé, quand bien même divers utilisateurs plaidaient son possible recours à un VPN.

Directeur produit chez X, Nikita Bier décrivait le 22 novembre au soir le déploiement de la fonction « à propos de ce compte » comme « un premier pas important pour sécuriser l’intégrité de cet espace public mondial ». Dans les jours qui précédaient le lancement de la fonctionnalité, divers défenseurs des droits numériques avaient critiqué le projet de X, considérant le nouvel outil comme une attaque contre les internautes qui recouraient à la plateforme depuis des VPN.

Mais plutôt que de se pencher sur cette question, nombreux sont les usagers qui se sont emparés de la fonctionnalité pour tenter de démontrer l’ampleur des ingérences étrangères dans leurs débats en ligne. Tant que la stabilité de l’outil n’est pas assurée, cela dit, difficile de dresser des conclusions solides.

Alors que plusieurs usagers se plaignaient de l’inexactitude des informations relatives à leur compte, Nikita Bier convenait d’ailleurs que « les informations ne sont pas 100 % exactes pour les vieux comptes » et prévoyait que certains dysfonctionnements devraient être résolus « d’ici mardi », c’est-à-dire, a priori, ce 25 novembre.

Il précise par ailleurs : « Si des données sont incorrectes, elles seront mises à jour périodiquement en s’appuyant sur les meilleures données disponibles. » Un processus qu’il déclare organisé de manière « différée et aléatoire », pour « préserver la vie privée ».

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Plus fort que Jurassic World : le FPS Ferocious qui vous permet de dompter les dinos arrive bientôt sur Steam

Ferocious, c'est l'histoire d'un gars, rejoint par d'autres potes, et qui voulait au départ faire un petit jeu solo pour sa bande. Et puis de fil en aiguille, beaucoup de copains développeurs se sont joints au projet pour donner naissance à un jeu plus ambitieux que ce qui était prévu initialement....

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Lenovo Stockpiling PC Memory Due To 'Unprecedented' AI Squeeze

Lenovo is stockpiling memory and other critical components to navigate a supply crunch brought on by the boom in AI. From a report: The world's biggest PC maker is holding on to component inventories that are roughly 50% higher than usual, [non-paywalled source] Chief Financial Officer Winston Cheng told Bloomberg TV on Monday. The frenzy to build and fill AI data centers with advanced hardware is raising prices for producers of consumer electronics, but Lenovo also sees opportunity in this to capitalize on its stockpile.

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Apple iOS 27 to Be No-Frills 'Snow Leopard' Update, Other Than New AI

Apple's next major iPhone software update will prioritize stability and performance over flashy new features, according to Bloomberg's Mark Gurman, who reports that iOS 27 is being developed as a "Snow Leopard-style" release [non-paywalled source] focused on fixing bugs, removing bloat and improving underlying code after this year's sweeping Liquid Glass design overhaul in iOS 26. Engineering teams are currently combing through Apple's operating systems to eliminate unnecessary code and address quality issues that users have reported since iOS 26's September release. Those complaints include device overheating, unexplained battery drain, user interface glitches, keyboard failures, cellular connectivity problems, app crashes, and sluggish animations. iOS 27 won't be feature-free. Apple plans several AI additions: a health-focused AI agent tied to a Health+ subscription, expanded AI-powered web search meant to compete with ChatGPT and Perplexity, and deeper AI integration across apps. The company has also been internally testing a chatbot app called Veritas as a proving ground for its re-architected Siri, though a standalone chatbot product isn't currently planned.

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