Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

☕️ AMD lance ses EPYC 8004 (Zen 4c) en version Embedded

Il y a un an, AMD lançait ses nouveaux processeurs EPYC 8004 (Siena) sur un nouveau socket SP6 et avec des cœurs Zen 4c. Le fondeur revient cette semaine avec les Embedded 8004. Comme leur nom l’indique, ils sont pensés pour l‘embarqué.

« Ils apportent des capacités de pointe aux systèmes du secteur de l’embarqué donnant la priorité à l’efficacité énergétique et aux performances brutes. La série 8004 peut affronter les conditions environnementales et thermiques difficiles courantes dans les applications de mise en réseau, de stockage et industrielles », explique AMD.

La société annonce un « format réduit de 20 % par rapport à la série AMD EPYC Embedded 9004 ». Les CPU sont disponibles en version 1P uniquement sur un socket SP6, avec 12 à 64 cœurs Zen 4C. Les Embedded de la série 9004 exploitent pour rappel des cœurs Zen 4 (c’est également le cas des séries non Embedded).

Ils prennent en charge jusqu’à 1,152 To de mémoire DDR5 sur deux canaux. Le TDP varie entre 70 et 225 watts. Six références sont disponibles selon le site d’AMD.

10 ans de peur autour du « post-quantique » : derrière les annonces, quelle réalité ?

La bombe atomique pour dézinguer une mouche
10 ans de peur autour du « post-quantique » : derrière les annonces, quelle réalité ?

Les ordinateurs quantiques, on en parle depuis des années, et ils vont occuper le paysage certainement encore bien longtemps. Ils sont l’objet de nombreux fantasmes grâce à leurs capacités de calcul phénoménales… dans certains cas de figure. Au fur et à mesure que le développement avance, le post-quantique prend de l’important, mais entre le discours commercial et la réalité, il y a parfois une belle différence.

Dans l’informatique, le mot « quantique » fait aussi peur à certains qu’il en fascine d’autres. Quand il est associé à ordinateur, on imagine une machine capable de casser tous les codes informatiques. Spoiler alerte : c’est faux et même pire, ça ne sera jamais le cas.

Informatique quantique : réalité vs fiction

Nous l’avons expliqué dans notre FAQ sur la quantique, mais résumons rapidement et grossièrement. Sur un algorithme symétrique (AES par exemple) il suffit de doubler la taille des clés pour résister aux ordinateurs quantiques à venir. Facile à mettre en place et sans poser de problème particulier. Pour faire simple, le quantique ne sert à rien sur le chiffrement symétrique.

Sur les algorithmes asymétriques (RSA par exemple), les machines quantiques peuvent briser le chiffrement avec l’algorithme de Shor. C’est pour le moment la théorie, la suprématie quantique étant encore loin d’être une réalité dans le chiffrement.

Plusieurs raisons à cela. Déjà, les calculateurs quantiques sont pour le moment limités en termes de puissance à cause du faible nombre de qubits réellement utilisables pour les calculs et de la durée réduite du traitement de l’information. Contrairement à un ordinateur classique, une machine quantique ne peut rester des jours (ni même des heures) sur un même calcul.

La hype du moment, c’est le quantique

Bref, les ordinateurs quantiques sont une réalité et ils fonctionnent, mais ils sont encore loin de casser les algorithmes de chiffrement. Pourtant, depuis quelques mois/années, la hype monte autour du « quantique ».

Chez les fabricants d’abord, qui mettent en avant leurs avancées technologiques pour essayer de se démarquer. Cela se passe généralement à coup de qubits, de réduction des erreurs, de durée d’intrication quantique, etc. Chez les géants du Net ensuite, les annonces se multiplient autour du déploiement de machines quantiques dans leurs datacenters. Enfin, l’ensemble de l’écosystème en profite pour surfer sur la vague, à plus ou moins bon escient.

Dernier exemple en data : NordVPN qui lance « sa première application avec prise en charge du chiffrement post-quantique ». NordVPN n’est pas le premier VPN à se lancer. ExpressVPN et Proton en 2023, PureVPN en 2022 et Mullvad en 2022 également pour ne citer qu’eux se sont déjà lancés dans le post-quantique. La société ne sera certainement pas la dernière.

Nous ne reviendrons pas dans cette actualité sur les VPN, leurs discours et leur utilité, nous nous sommes déjà longuement expliqués sur ce sujet dans un édito en avril dernier. Nous y parlions d’ailleurs de chiffrement et de post-quantique : « balayons également du revers de la main la robustesse mise en avant par certains (des milliards d’années avant de casser le chiffrement, niveau militaire et je ne sais quoi d’autre) : c’est le niveau de base, comme sur les sites avec un cadenas. Des VPN mettent en avant « une protection post-quantique », mais là encore, passez votre chemin sans crainte ».

C’est quoi le « post-quantique » ?

Toutefois, attardons-nous sur le terme « post-quantique » qui revient donc en boucle depuis des années. Selon Oliver Ezratty, le terme anglais « post quantum cryptographie » a été créé par l’Américain Daniel Bernstein en 2003, il y a donc plus de 20 ans maintenant.

Le terme n’a rien à voir avec l’après application d’une crème de Guerlain. Il s’agit simplement de parler d’une époque (plus ou moins lointaine, selon les experts) que nous avons décrit précédemment : quand les calculateurs quantiques prendront la première place et qu’ils seront capables de casser des algorithmes.

La multiplication des annonces montre un intérêt croissant pour le post-quantique, enfin surtout de la part des équipes marketing. En effet, d’un point de vue technique, les bases sont déjà là depuis des années et les risques officialisés il y a déjà presque 10 ans par la… NSA (nous allons y revenir).

Existe-t-il des algorithmes post-quantiques ? Oui, même plusieurs

Un chiffrement post-quantique est donc un chiffrement capable de résister aux attaques des ordinateurs quantiques (quelle que soit leur puissance) dont on sait qu’elles arriveront un jour, mais pas quand. NordVPN ne précise pas la solution technique utilisée, mais il en existe de nombreuses.

Suite à une longue campagne initiée en 2017, le National Institute of Standards and Technology (NIST) en a sélectionné quatre en 2022 : CRYSTALS-KYBER, CRYSTALS-Dilithium, FALCON et SPHINCS+. D’autres sont en cours d’étude. D’un point de vue technique, des solutions certifiés sont donc disponibles, mais certains experts sont réticents, car elles n’ont pas été éprouvées pendant des années par l’attaque des experts en cybersécurité. RSA par exemple résiste depuis des dizaines d’années, c’est rassurant.

Mais une solution mixte existe avec le chiffrement hybride post quantique qui permet de profiter du meilleur des mondes. Pour casser ce genre de chiffrement, il faudrait casser à la fois l’algorithme classique (éprouvé depuis des dizaines d’années, mais sensible aux ordinateurs quantiques) et l’algorithme post quantique (récent et donc peu éprouvé, mais résistant aux ordinateurs quantiques).

Peur du « post-quantique » : faites la part des choses…

Bien évidemment, le monde de la tech n’a pas attendu 2024 pour se réveiller. D’autant plus que, comme le rappelle à très juste titre NordVPN dans son billet de blog, « les cybercriminels sont peut-être déjà en train d’intensifier ce que l’on appelle les attaques « récolter maintenant, déchiffrer plus tard » ».

Plusieurs remarques. Tout d’abord, le grand public n’est surement pas la cible première de ce genre d’attaque, car cela nécessite de stocker pendant des années des données, ce qui a un coût pour un résultat hypothétique. Il y a plus simple, plus rapide et plus lucratif pour pirater le grand public.

Cela intéresse surement plus les pirates étatiques et les agences gouvernementales, qui ne se privent d’ailleurs pas de jouer les écureuils numériques, et ce depuis des années. Les révélations de Snowden et Wikileaks sur leurs pratiques et arsenaux numériques ont d’ailleurs mis en lumière ces pratiques.

Dernier point à prendre en compte : si une machine quantique était capable de casser les algorithmes actuels, son coût serait très important et donc son utilisation probablement réservée à des cibles de premier choix.

Autant dire que décrypter (oui décrypter et pas déchiffrer, ce n’est pas la même chose !) les données de Jean-Michel lors de sa navigation avec un VPN ne sera pas la priorité des agences gouvernementales ou des propriétaires de machines quantiques suffisamment performantes.

La NSA a alerté sur la menace quantique en 2015 !

L’un des premiers événements déclencheur de la course au post quantique remonte à quasiment 10 ans. « L’effort international de la communauté de recherche en cryptographie post-quantique a été initié de
longue date mais s’est accéléré en 2015 à la suite d’une publication de la NSA conseillant de prendre
en compte la menace quantique dans un avenir proche
 », explique l’ANSSI.

Google a rapidement suivi, avec l’annonce d’une expérimentation de la cryptographie post quantique dès 2016. D’autres géants se sont également lancé dans la foulée, que ce soit avec des expérimentations ou des discussions. Microsoft par exemple s’est joint à la fête. Depuis, les annonces se multiplient et le discours cible de plus en plus le grand public alors que, comme expliqué auparavant, ce ne sera clairement pas la cible principale.

France : deux avis de l’ANSSI, la politique déjà sur le coup

En France, l’ANSSI a publié un « Avis scientifique et technique de l’ANSSI sur la migration vers la cryptographie post-quantique » en 2022. Cette année, l’Agence a mis à jour son avis, avec une certaine forme de statu quo sur l’évolution de la menace quantique, contrairement au « post-quantique » qui prend de l’importance et c’est une bonne chose : « bien que la menace quantique n’ait pas connu d’avancée décisive depuis la publication de 2022, la cryptographie post-quantique […] devient de plus en plus une réalité ».

Il vaut mieux être prêt avant que trop tard, même si pour les données chiffrées déjà récoltées, c’est déjà trop tard. L’ANSSI a ainsi décidé d’accélérer son agenda initial, avec la mise en place des « premiers visas de sécurité français pour les produits mettant en œuvre de la cryptographie post-quantique hybride » vers 2024 - 2025. Cela ne devrait donc pas tarder.

En France, même les politiques se sont emparés du sujet il y a plusieurs années. En 2021, lors de l’annonce du Plan Quantique de 1,8 milliard d’euros, Emmanuel Macron annonçait que sur cette manne financière, il y aurait 150 millions pour la cryptographie post-quantique afin de « sécuriser les communications ».

10 ans de peur autour du « post-quantique » : derrière les annonces, quelle réalité ?

La bombe atomique pour dézinguer une mouche
10 ans de peur autour du « post-quantique » : derrière les annonces, quelle réalité ?

Les ordinateurs quantiques, on en parle depuis des années, et ils vont occuper le paysage certainement encore bien longtemps. Ils sont l’objet de nombreux fantasmes grâce à leurs capacités de calcul phénoménales… dans certains cas de figure. Au fur et à mesure que le développement avance, le post-quantique prend de l’important, mais entre le discours commercial et la réalité, il y a parfois une belle différence.

Dans l’informatique, le mot « quantique » fait aussi peur à certains qu’il en fascine d’autres. Quand il est associé à ordinateur, on imagine une machine capable de casser tous les codes informatiques. Spoiler alerte : c’est faux et même pire, ça ne sera jamais le cas.

Informatique quantique : réalité vs fiction

Nous l’avons expliqué dans notre FAQ sur la quantique, mais résumons rapidement et grossièrement. Sur un algorithme symétrique (AES par exemple) il suffit de doubler la taille des clés pour résister aux ordinateurs quantiques à venir. Facile à mettre en place et sans poser de problème particulier. Pour faire simple, le quantique ne sert à rien sur le chiffrement symétrique.

Sur les algorithmes asymétriques (RSA par exemple), les machines quantiques peuvent briser le chiffrement avec l’algorithme de Shor. C’est pour le moment la théorie, la suprématie quantique étant encore loin d’être une réalité dans le chiffrement.

Plusieurs raisons à cela. Déjà, les calculateurs quantiques sont pour le moment limités en termes de puissance à cause du faible nombre de qubits réellement utilisables pour les calculs et de la durée réduite du traitement de l’information. Contrairement à un ordinateur classique, une machine quantique ne peut rester des jours (ni même des heures) sur un même calcul.

La hype du moment, c’est le quantique

Bref, les ordinateurs quantiques sont une réalité et ils fonctionnent, mais ils sont encore loin de casser les algorithmes de chiffrement. Pourtant, depuis quelques mois/années, la hype monte autour du « quantique ».

Chez les fabricants d’abord, qui mettent en avant leurs avancées technologiques pour essayer de se démarquer. Cela se passe généralement à coup de qubits, de réduction des erreurs, de durée d’intrication quantique, etc. Chez les géants du Net ensuite, les annonces se multiplient autour du déploiement de machines quantiques dans leurs datacenters. Enfin, l’ensemble de l’écosystème en profite pour surfer sur la vague, à plus ou moins bon escient.

Dernier exemple en data : NordVPN qui lance « sa première application avec prise en charge du chiffrement post-quantique ». NordVPN n’est pas le premier VPN à se lancer. ExpressVPN et Proton en 2023, PureVPN en 2022 et Mullvad en 2022 également pour ne citer qu’eux se sont déjà lancés dans le post-quantique. La société ne sera certainement pas la dernière.

Nous ne reviendrons pas dans cette actualité sur les VPN, leurs discours et leur utilité, nous nous sommes déjà longuement expliqués sur ce sujet dans un édito en avril dernier. Nous y parlions d’ailleurs de chiffrement et de post-quantique : « balayons également du revers de la main la robustesse mise en avant par certains (des milliards d’années avant de casser le chiffrement, niveau militaire et je ne sais quoi d’autre) : c’est le niveau de base, comme sur les sites avec un cadenas. Des VPN mettent en avant « une protection post-quantique », mais là encore, passez votre chemin sans crainte ».

C’est quoi le « post-quantique » ?

Toutefois, attardons-nous sur le terme « post-quantique » qui revient donc en boucle depuis des années. Selon Oliver Ezratty, le terme anglais « post quantum cryptographie » a été créé par l’Américain Daniel Bernstein en 2003, il y a donc plus de 20 ans maintenant.

Le terme n’a rien à voir avec l’après application d’une crème de Guerlain. Il s’agit simplement de parler d’une époque (plus ou moins lointaine, selon les experts) que nous avons décrit précédemment : quand les calculateurs quantiques prendront la première place et qu’ils seront capables de casser des algorithmes.

La multiplication des annonces montre un intérêt croissant pour le post-quantique, enfin surtout de la part des équipes marketing. En effet, d’un point de vue technique, les bases sont déjà là depuis des années et les risques officialisés il y a déjà presque 10 ans par la… NSA (nous allons y revenir).

Existe-t-il des algorithmes post-quantiques ? Oui, même plusieurs

Un chiffrement post-quantique est donc un chiffrement capable de résister aux attaques des ordinateurs quantiques (quelle que soit leur puissance) dont on sait qu’elles arriveront un jour, mais pas quand. NordVPN ne précise pas la solution technique utilisée, mais il en existe de nombreuses.

Suite à une longue campagne initiée en 2017, le National Institute of Standards and Technology (NIST) en a sélectionné quatre en 2022 : CRYSTALS-KYBER, CRYSTALS-Dilithium, FALCON et SPHINCS+. D’autres sont en cours d’étude. D’un point de vue technique, des solutions certifiés sont donc disponibles, mais certains experts sont réticents, car elles n’ont pas été éprouvées pendant des années par l’attaque des experts en cybersécurité. RSA par exemple résiste depuis des dizaines d’années, c’est rassurant.

Mais une solution mixte existe avec le chiffrement hybride post quantique qui permet de profiter du meilleur des mondes. Pour casser ce genre de chiffrement, il faudrait casser à la fois l’algorithme classique (éprouvé depuis des dizaines d’années, mais sensible aux ordinateurs quantiques) et l’algorithme post quantique (récent et donc peu éprouvé, mais résistant aux ordinateurs quantiques).

Peur du « post-quantique » : faites la part des choses…

Bien évidemment, le monde de la tech n’a pas attendu 2024 pour se réveiller. D’autant plus que, comme le rappelle à très juste titre NordVPN dans son billet de blog, « les cybercriminels sont peut-être déjà en train d’intensifier ce que l’on appelle les attaques « récolter maintenant, déchiffrer plus tard » ».

Plusieurs remarques. Tout d’abord, le grand public n’est surement pas la cible première de ce genre d’attaque, car cela nécessite de stocker pendant des années des données, ce qui a un coût pour un résultat hypothétique. Il y a plus simple, plus rapide et plus lucratif pour pirater le grand public.

Cela intéresse surement plus les pirates étatiques et les agences gouvernementales, qui ne se privent d’ailleurs pas de jouer les écureuils numériques, et ce depuis des années. Les révélations de Snowden et Wikileaks sur leurs pratiques et arsenaux numériques ont d’ailleurs mis en lumière ces pratiques.

Dernier point à prendre en compte : si une machine quantique était capable de casser les algorithmes actuels, son coût serait très important et donc son utilisation probablement réservée à des cibles de premier choix.

Autant dire que décrypter (oui décrypter et pas déchiffrer, ce n’est pas la même chose !) les données de Jean-Michel lors de sa navigation avec un VPN ne sera pas la priorité des agences gouvernementales ou des propriétaires de machines quantiques suffisamment performantes.

La NSA a alerté sur la menace quantique en 2015 !

L’un des premiers événements déclencheur de la course au post quantique remonte à quasiment 10 ans. « L’effort international de la communauté de recherche en cryptographie post-quantique a été initié de
longue date mais s’est accéléré en 2015 à la suite d’une publication de la NSA conseillant de prendre
en compte la menace quantique dans un avenir proche
 », explique l’ANSSI.

Google a rapidement suivi, avec l’annonce d’une expérimentation de la cryptographie post quantique dès 2016. D’autres géants se sont également lancé dans la foulée, que ce soit avec des expérimentations ou des discussions. Microsoft par exemple s’est joint à la fête. Depuis, les annonces se multiplient et le discours cible de plus en plus le grand public alors que, comme expliqué auparavant, ce ne sera clairement pas la cible principale.

France : deux avis de l’ANSSI, la politique déjà sur le coup

En France, l’ANSSI a publié un « Avis scientifique et technique de l’ANSSI sur la migration vers la cryptographie post-quantique » en 2022. Cette année, l’Agence a mis à jour son avis, avec une certaine forme de statu quo sur l’évolution de la menace quantique, contrairement au « post-quantique » qui prend de l’importance et c’est une bonne chose : « bien que la menace quantique n’ait pas connu d’avancée décisive depuis la publication de 2022, la cryptographie post-quantique […] devient de plus en plus une réalité ».

Il vaut mieux être prêt avant que trop tard, même si pour les données chiffrées déjà récoltées, c’est déjà trop tard. L’ANSSI a ainsi décidé d’accélérer son agenda initial, avec la mise en place des « premiers visas de sécurité français pour les produits mettant en œuvre de la cryptographie post-quantique hybride » vers 2024 - 2025. Cela ne devrait donc pas tarder.

En France, même les politiques se sont emparés du sujet il y a plusieurs années. En 2021, lors de l’annonce du Plan Quantique de 1,8 milliard d’euros, Emmanuel Macron annonçait que sur cette manne financière, il y aurait 150 millions pour la cryptographie post-quantique afin de « sécuriser les communications ».

☕️ Firefox 131 est disponible, avec des autorisations temporaires et des correctifs de sécurité

Firefox 131 est disponible, avec des autorisations temporaires et des correctifs de sécurité

Mozilla a annoncé hier la sortie de la version 131 de son navigateur.

La première nouveauté mise en avant concerne la possibilité d’accorder temporairement des autorisations à des sites, notamment la géolocalisation. Les autorisations « seront supprimées au bout d’une heure ou lorsque l’onglet sera fermé », explique l’éditeur.

Autre nouveauté, « un aperçu d’onglet s’affiche désormais lorsque vous passez la souris sur les onglets d’arrière-plan ». La traduction de Firefox prend désormais en charge le suédois et d’autres petits changements sont de la partie. Les notes de version détaillées se trouvent par ici.

Comme toujours, de nombreux correctifs de sécurité sont de la partie. Huit sont classés comme élevés, trois comme modérés et trois autres comme bas. Il est donc recommandé d’installer la mise à jour au plus vite.

☕️ AT&T vs Broadcom (VMware) : la hausse de la facture serait de… 1 050 % !

AT&T vs Broadcom (VMware) : la hausse de la facture serait de… 1 050 % !

Depuis maintenant plusieurs semaines, c’est la guerre entre Broadcom (nouveau propriétaire de VMware) et plusieurs de ses clients. AT&T, Orange et Thales assignent leur « partenaire » en justice. Cela fait suite à une réorganisation complète des gammes et de très fortes hausses de tarifs. L’opérateur AT&T a longuement détaillé ses griefs.

Selon l’argumentaire d’AT&T, Broadcom aurait exigé que son client souscrive à certaines offres groupées, et donc une explosion de la facture « de plusieurs centaines de millions de dollars en produits et service dont AT&T n’a pas besoin ».

The Register donne de nouvelles informations, récupérées dans un email (.pdf) envoyé par Susan Johnson (vice-présidente et directrice générale d’AT&T) le 19 août 2024, et qui semble être adressé à Hock Tan (CEO de Broadcom) : « Après plus de 10 ans de relations avec Broadcom, je suis au regret de vous annoncer que nous semblons être dans une impasse concernant notre accord avec VMware ».

Elle se fait l’écho d’une proposition de Broadcom, qu’elle juge totalement inacceptable : « Cette proposition d’augmentation annuelle de + 1 050 % en un an est extrême et ne correspond certainement pas à la façon dont nous nous attendons à ce que les partenaires fassent des affaires avec AT&T ».

Dans un autre document (.pdf), David J Brickhaus (vice-président de la technologie et des opérations mondiales d’AT&T) réfute l’argumentaire de Broadcom « affirmant qu’AT&T utilise de nombreux logiciels VMware anciens et non pris en charge », comme l’expliquent nos confrères.

« Brickhaus admet qu’AT&T utilise du code en fin de vie, mais seulement sur trois pour cent de ses serveurs qui n’exécutent pas de logiciels critiques et ne peuvent pas être mis à niveau pour exécuter des produits VMware plus récents », ajoute The Register. Bref, chacun déroule ses arguments.

Le rachat de VMware par Broadcom a été finalisé fin 2023, pour un montant de plus de 60 milliards de dollars. Le nouveau propriétaire des licences semble bien décidé à rentabiliser son investissement au plus vite, quitte à se fâcher avec plusieurs de ses gros clients. Les autres surveillent certainement de près les actions en cours.

Thales avait ainsi saisi le tribunal de commerce de Paris en référé, comme l’expliquait L’Informé. En effet, la société s’était vue imposer de nouvelles offres tarifaires, alors qu’elle « avait signé un contrat en 2022 avec VMware valide jusqu’en mars 2025 à des conditions différentes ». Thales a obtenu gain de cause en référé (procédure d’urgence) pour conserver ses offres actuelles, mais le jugement sur le fond est attendu pour la fin de l’année.

☕️ Firefox 131 est disponible, avec des autorisations temporaires et des correctifs de sécurité

Firefox 131 est disponible, avec des autorisations temporaires et des correctifs de sécurité

Mozilla a annoncé hier la sortie de la version 131 de son navigateur.

La première nouveauté mise en avant concerne la possibilité d’accorder temporairement des autorisations à des sites, notamment la géolocalisation. Les autorisations « seront supprimées au bout d’une heure ou lorsque l’onglet sera fermé », explique l’éditeur.

Autre nouveauté, « un aperçu d’onglet s’affiche désormais lorsque vous passez la souris sur les onglets d’arrière-plan ». La traduction de Firefox prend désormais en charge le suédois et d’autres petits changements sont de la partie. Les notes de version détaillées se trouvent par ici.

Comme toujours, de nombreux correctifs de sécurité sont de la partie. Huit sont classés comme élevés, trois comme modérés et trois autres comme bas. Il est donc recommandé d’installer la mise à jour au plus vite.

☕️ AT&T vs Broadcom (VMware) : la hausse de la facture serait de… 1 050 % !

AT&T vs Broadcom (VMware) : la hausse de la facture serait de… 1 050 % !

Depuis maintenant plusieurs semaines, c’est la guerre entre Broadcom (nouveau propriétaire de VMware) et plusieurs de ses clients. AT&T, Orange et Thales assignent leur « partenaire » en justice. Cela fait suite à une réorganisation complète des gammes et de très fortes hausses de tarifs. L’opérateur AT&T a longuement détaillé ses griefs.

Selon l’argumentaire d’AT&T, Broadcom aurait exigé que son client souscrive à certaines offres groupées, et donc une explosion de la facture « de plusieurs centaines de millions de dollars en produits et service dont AT&T n’a pas besoin ».

The Register donne de nouvelles informations, récupérées dans un email (.pdf) envoyé par Susan Johnson (vice-présidente et directrice générale d’AT&T) le 19 août 2024, et qui semble être adressé à Hock Tan (CEO de Broadcom) : « Après plus de 10 ans de relations avec Broadcom, je suis au regret de vous annoncer que nous semblons être dans une impasse concernant notre accord avec VMware ».

Elle se fait l’écho d’une proposition de Broadcom, qu’elle juge totalement inacceptable : « Cette proposition d’augmentation annuelle de + 1 050 % en un an est extrême et ne correspond certainement pas à la façon dont nous nous attendons à ce que les partenaires fassent des affaires avec AT&T ».

Dans un autre document (.pdf), David J Brickhaus (vice-président de la technologie et des opérations mondiales d’AT&T) réfute l’argumentaire de Broadcom « affirmant qu’AT&T utilise de nombreux logiciels VMware anciens et non pris en charge », comme l’expliquent nos confrères.

« Brickhaus admet qu’AT&T utilise du code en fin de vie, mais seulement sur trois pour cent de ses serveurs qui n’exécutent pas de logiciels critiques et ne peuvent pas être mis à niveau pour exécuter des produits VMware plus récents », ajoute The Register. Bref, chacun déroule ses arguments.

Le rachat de VMware par Broadcom a été finalisé fin 2023, pour un montant de plus de 60 milliards de dollars. Le nouveau propriétaire des licences semble bien décidé à rentabiliser son investissement au plus vite, quitte à se fâcher avec plusieurs de ses gros clients. Les autres surveillent certainement de près les actions en cours.

Thales avait ainsi saisi le tribunal de commerce de Paris en référé, comme l’expliquait L’Informé. En effet, la société s’était vue imposer de nouvelles offres tarifaires, alors qu’elle « avait signé un contrat en 2022 avec VMware valide jusqu’en mars 2025 à des conditions différentes ». Thales a obtenu gain de cause en référé (procédure d’urgence) pour conserver ses offres actuelles, mais le jugement sur le fond est attendu pour la fin de l’année.

☕️ QNAP propose QTS Hero (ZFS) sur les NAS TS-253E et TS-453E

QNAP propose depuis longtemps deux versions de son système d’exploitation pour ses NAS : QTS et QTS Hero. Ce dernier utilise un autre système de fichiers spécialement pensé pour gérer de très grosses quantités de données, ZFS. QNAP détaille les avantages de son QTS Hero ici.

Il est notamment question de la « déduplication de données et d’algorithmes de compression efficaces », d’« assurer l’intégrité des données et d’empêcher la corruption des données », de « maximiser l’utilisation de la mémoire et des SSD », etc. Des fonctionnalités plutôt orientées vers les professionnels.

QTS Hero était initialement disponible sur des NAS très haut de gamme, mais descend progressivement sur d’autres modèles. Le fabricant vient d’annoncer que les TS-253E et TS-453E (dotés d’un Intel Celeron J6412), avec respectivement deux et quatre baies, peuvent désormais en profiter. Le TS-253E est le premier modèle avec deux emplacements à prendre en charge QTS Hero. Ce NAS est vendu aux alentours de 650 euros.

Attention, passer de QTS à QTS Hero « peut entraîner une perte irréversible de vos données », prévient le fabricant sur sa page dédiée à la procédure de mise à jour. Les NAS compatibles QTS Hero se trouvent sur cette page (les TS-253E et TS-453E n’y figurent pas encore).

L’actualité des NAS est assez calme ces derniers mois, surtout chez Synology, qui ne devrait rien annoncer avant l’année prochaine. Quelques annonces chez QNAP sur la partie matérielle, mais le fabricant travail sa partie logicielle. Il y a quelques semaines par exemple, QTS 5.2 arrivait en version finale.

Pour Ursula von der Leyen l’Europe perd « du terrain » dans la science

L’Europe est CERNée
Pour Ursula von der Leyen l’Europe perd « du terrain » dans la science

Comment se porte la science européenne au niveau mondial ? Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, souffle le chaud et le froid. Les talents sont là, les ambitions aussi…reste les moyens. Le CERN, lui, à déjà les yeux tournés vers l’avenir, jusqu’en 2100 (ou presque).

À l’occasion du 70e anniversaire du CERN, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dresse un portrait de l’état de la recherche et développement en Europe. Après un détour par les années 50 pour la création du CERN (le 29 septembre 1954) à une époque où « bon nombre de nos scientifiques les plus brillants avaient fui l’Europe », elle s’intéresse au présent et à l’avenir.

« Nous sommes au cœur d’une course mondiale aux technologies qui façonneront le monde de demain, des technologies propres aux technologies quantiques, de l’intelligence artificielle à la science de la fusion. Et alors que l’Europe abrite davantage de chercheurs que les États-Unis et la Chine, nous perdons du terrain dans de nombreux domaines ».

Brevets : la part de l’Europe a diminué de moitié

Elle cite en exemple les demandes de brevets, dont la part de l’Europe a « diminué de moitié au cours des deux dernières décennies, passant de 30 % à 15 % ». La présidente de la Commission européenne veut donc « inverser de nouveau la tendance, comme les fondateurs du CERN l’ont fait il y a 70 ans ».

En France, il est indéniable que nous disposons de nombreux talents dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique, mais conserver l’« excellence scientifique française » est plus compliqué en pratique, surtout face à des géants américains qui disposent de mannes financières monstrueuses.


Il reste 82% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ QNAP propose QTS Hero (ZFS) sur les NAS TS-253E et TS-453E

QNAP propose depuis longtemps deux versions de son système d’exploitation pour ses NAS : QTS et QTS Hero. Ce dernier utilise un autre système de fichiers spécialement pensé pour gérer de très grosses quantités de données, ZFS. QNAP détaille les avantages de son QTS Hero ici.

Il est notamment question de la « déduplication de données et d’algorithmes de compression efficaces », d’« assurer l’intégrité des données et d’empêcher la corruption des données », de « maximiser l’utilisation de la mémoire et des SSD », etc. Des fonctionnalités plutôt orientées vers les professionnels.

QTS Hero était initialement disponible sur des NAS très haut de gamme, mais descend progressivement sur d’autres modèles. Le fabricant vient d’annoncer que les TS-253E et TS-453E (dotés d’un Intel Celeron J6412), avec respectivement deux et quatre baies, peuvent désormais en profiter. Le TS-253E est le premier modèle avec deux emplacements à prendre en charge QTS Hero. Ce NAS est vendu aux alentours de 650 euros.

Attention, passer de QTS à QTS Hero « peut entraîner une perte irréversible de vos données », prévient le fabricant sur sa page dédiée à la procédure de mise à jour. Les NAS compatibles QTS Hero se trouvent sur cette page (les TS-253E et TS-453E n’y figurent pas encore).

L’actualité des NAS est assez calme ces derniers mois, surtout chez Synology, qui ne devrait rien annoncer avant l’année prochaine. Quelques annonces chez QNAP sur la partie matérielle, mais le fabricant travail sa partie logicielle. Il y a quelques semaines par exemple, QTS 5.2 arrivait en version finale.

☕️ IBM ouvre son « premier datacenter quantique » en Europe

IBM annonce en grande pompe « le premier datacenter quantique d’IBM (IBM Quantum Data Center) situé en dehors des États-Unis ». Situé à Ehningen, en Allemagne, et accessible via la plateforme IBM Quantum, il a été inauguré mardi en présence du chancelier allemand Olaf Scholz.

Qu’est-ce qu’un « datacenter quantique » ? Selon IBM il semblerait que ce soit simplement un centre de données équipé d’un ordinateur quantique. Ce que propose déjà OVHcloud depuis plusieurs mois en France par exemple, avec son MosaiQ et ses deux qubits photoniques.

Revenons à l’annonce d’IBM. Le centre de données d’Ehningen « comprend deux nouveaux systèmes IBM Quantum à une échelle utile basés sur le processeur Eagle, et il sera bientôt doté d’un nouveau système IBM Quantum basé sur le processeur Heron ».

Eagle est un processeur quantique avec 127 qubits, annoncé en 2021. De son côté, Heron a été présenté fin 2023 et dispose de 133 qubits. En plus d’avoir plus de qubits, avec Heron « les taux d’erreur ont été considérablement améliorés, offrant une amélioration cinq fois supérieure par rapport aux précédents records établis par le processeur IBM Eagle », affirme l’entreprise.

IBM ne précise pas s’il s’agit de qubits physiques ou logiques, et dans le premier cas combien cela donne de qubits logiques utilisables dans les calculs. Ce manque de précision avait déjà été relevé par Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) lors d’une conférence pendant les Assises de Monaco.

Cela peut grandement changer la donne. Par exemple, Microsoft annonce 12 qubits logiques pour 56 qubits physique sur sa machine H2, contre respectivement 4 qubits logiques et 30 qubits physiques sur la version précédente.

IBM affirme enfin que « lorsque le système basé sur IBM Heron sera disponible au datacenter quantique d’IBM en Europe, il s’agira du troisième IBM Heron installé dans la flotte de systèmes quantiques d’IBM […] Heron permet de multiplier par 16 les performances et par 25 la vitesse des précédents ordinateurs quantiques d’IBM, tels qu’ils ont été mesurés il y a deux ans ».

Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Imprimantes et écouteurs sans fil, même combat
Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Chaque année depuis maintenant sept ans, le groupe Fnac Darty propose son Baromètre du SAV. Il « analyse et compare la durabilité des appareils et des marques sur près de 100 familles de produits », réparties dans dix univers. Quels sont les enseignements de l’édition 2024 ?

Le baromètre couvre de larges domaines. Cela va de l’informatique au gros électroménager, en passant par le son, la télévision, etc. Sa méthodologie combine l’analyse réalisée en interne par le SAV des deux enseignes, sur un périmètre qui couvre 1 149 744 pannes d’août 2023 à juillet 2024, à une étude client (un sondage) réalisé par l’institut Harris Interactive auprès de 9 300 clients. Pour les trottinettes, le baromètre analyse 9 582 réparations réalisées chez Repair and run.

Drones qui rient, appareils photos qui pleurent

La plus grosse progression, en matière de durabilité, revient à l’univers Son, Appareils Photos et Drones avec 5 points de plus en un an. Mais ce bon score cache une grosse disparité : les appareils photo compacts chutent de 15 points, tandis que les drones augmentent de 15 points.

Deux catégories sont en baisse : hygiène, soins et beauté (- 3 points), ainsi que mobilité urbaine (- 1 point) qui ne comprend que les trottinettes électriques.

Les consoles et les ordinateurs portables sont plus durables

Passons au détail de l’informatique. Les consoles sont en hausse de 9 points. L’enseigne précise que « 56 % des interventions SAV effectuées sur les consoles sont des réparations sans pièce. Une partie de ces défaillances produits pourraient être évitées grâce à de bons réflexes d’entretien ». Il s’agit de dépoussiérer la console, désinfecter les manettes et faire les mises à jour système régulièrement.

Le score des ordinateurs portables aussi monte, de 3 points. Le trio de tête est composé d’Apple, de HP et de Lenovo. Acer et Asus ne sont pas loin derrière, Microsoft par contre est plus à la traine. Là encore, « 67 % des interventions SAV effectuées sur les ordinateurs portables sont des réparations sans pièce ».

Les ordinateurs de bureau perdent un point par rapport à l’année dernière. Le trio de tête est composé d’Apple, Asus et Lenovo. HP qui était deuxième est maintenant quatrième. 68 % des réparations s’effectuent sans changer de pièce. Que ce soit sur les fixes ou les portables, Fnac Darty propose peu ou prou les mêmes conseils que sur les consoles (dépoussiérer, mettre à jour).

Signalons enfin la présence d’une catégorie PC Gamer, dont on se demande toujours un peu quelle est sa pertinence (c’est quoi un « PC Gamer » ?) . Quoi qu’il en soit, HP, Dell et Acer occupent les trois premières places, suivis par Asus, Lenovo et MSI.

Les imprimantes, les cartouches et l’obsolescence

Dans le domaine des imprimantes à encre, Canon, HP et Epson se tiennent dans un mouchoir de poche sur le jet d’encre, avec des scores assez faibles de 81 à 88 points, sur 200. Sur les imprimantes lasers, c’est le grand écart entre les 121 points de Brother et les 53 de HP. Entre 83 et 84 % des interventions ne nécessitent pas de changer de pièce, mais dans les conseils, on retrouve un discours déjà bien rodé de la part des fabricants : « Utilisez des cartouches [ou toners, ndlr] du constructeur pour éviter des problèmes de compatibilité ».

L’utilisation de cartouches « compatibles » est un sujet sensible, sur lequel les fabricants sont régulièrement accusés d’obsolescence programmée, sans parler des marges importantes sur leur vente. « Les imprimantes sont devenues l’archétype de la culture du jetable », expliquait en 2021 l’association Hop (Halte à l’Obsolescence Programmée).

« Souvent vendues à perte avec le but d’effectuer les bénéfices avec la vente de cartouches […], les imprimantes domestiques – et leurs consommables – ne sont pratiquement jamais conçues dans une optique de réparabilité ou de durabilité ».

Smartphones : 146 points pour Apple, 57 pour Logicom

Passons aux smartphones, avec là encore un podium dominé par Apple avec 146 points sur la durabilité. Honor et Samsung complètent le trio de tête à 129 et 127. Oppo, Xiaomo, Motorola et Google sont à 114 points ou plus. À moins de 60 points, on retrouve Nokia et Logicom.

« 85 % des interventions SAV effectuées sur les smartphones sont des réparations sans pièce », affirme Fnac Darty. Les conseils sont de « brancher le téléphone avant que la batterie n’atteigne un niveau critique », de « recharger le téléphone avec un câble adapté » et de faire les mises à jour de sécurité… du moins quand elles sont proposées.

La durée de vie des produits augmente… mais pas pour tous

Dans l’ensemble, le Baromètre du SAV de Fnac Darty « révèle une avancée majeure sur certaines catégories de produits : l’âge moyen des produits réparés a augmenté de 10 mois pour les Plaques de cuisson gaz, de 7 mois pour les Micro-ondes, de 5 mois pour les Lave-linges Hublot et Lave-vaisselles. En revanche, l’âge moyen des produits réparés régresse sur les TV Oled (- 11 mois), et les Aspirateurs Robots (- 4 mois). En moyenne, l’âge des produits réparés augmente de 2 mois ».

Autre enseignement intéressant, le parcours de réparation d’un produit conduit trop souvent à l’abandon rapide des tentatives : « 62 % des sondés [9 933 clients Darty, ndlr] n’ont pas essayé de contacter un réparateur car 48 % d’entre eux jugent instantanément leur produit irréparable, 19 % pensent qu’il est plus simple de remplacer que de réparer et 18 % par crainte du prix ».

Sur les 38 % restants qui envisagent une réparation, « 42 % abandonnent face à l’incertitude du résultat (pas de garantie de réparation possible). Le prix (31 %) et la disponibilité des pièces (21 %) restent des freins majeurs ». Au final, 20 % (des 38 %) tentent une réparation eux-mêmes et 18 % ont sollicité un réparateur.

Le bonus réparation existe, il a même été renforcé

Il existe pour rappel un bonus réparation pour vous aider financièrement à remettre en état un appareil, à condition de passer par un réparateur labellisé « Qualirépar ». Depuis le 1ᵉʳ janvier de cette année, il a été modifié avec des montants doublés pour les lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateurs et téléviseurs. De plus, 24 nouveaux équipements sont éligibles.

La « casse accidentelle » est prise en charge à hauteur de 25 euros, pour les écrans de téléphone portable par exemple. Enfin, depuis le 1ᵉʳ février, les réparations à distance par un réparateur labellisé sont également couvertes.

Hop souffle le chaud et le froid : une bonne initiative, mais…

L’association Hop revient sur ce baromètre, notamment pour saluer cette initiative alors que les études larges sur la réparation sont rares. Pendant un temps, nos confrères de Hardware.fr proposaient un bilan des SAV en se basant sur les chiffres de LDLC (ils appartiennent au même groupe), mais le site a cessé ses activités éditoriales depuis maintenant plus de six ans.

Quoi qu’il en soit, Hop précise que le résultat « est à prendre avec précaution » car l’analyse porte « sur des retours du SAV Fnac Darty qui interviennent dans le cadre des garanties légales de conformité (minimum 2 ans), sur les données de réparation hors garantie dans le cadre de Darty max (l’abonnement proposé par le distributeur) et sur les enquêtes client·es post-achat ». Mais comme elle le reconnait elle-même, c’est toujours mieux que rien.

Renouvellement à marche forcée

Hop regrette que certaines marques ne « jouent pas le jeu de la durabilité ».

C’est notamment le cas sur les écouteurs sans fil : « leur score de durabilité s’élève en moyenne à 55/200. Avec des pièces détachées disponibles en moyenne pendant seulement 2 ans et demi. En bas du podium de cette catégorie de produits, on retrouve les marques JBL, Jabra, Sony et Marshall [12 points seulement sur 200, ndlr]. Les écouteurs qu’elles mettent sur le marché ne dépassent pas les 50/200 en durabilité ».

Apple s’en tire bien mieux avec 99 points, contre 57 pour les seconds du classement. Comme quoi c’est possible d’avoir presque la moyenne.

Hop souligne aussi que le baromètre indique que seulement « 14 % des achats concernent le renouvellement d’un équipement qui fonctionne encore ». Dans 46 % des cas, l’appareil ne fonctionne plus et dans 40 %, c’est lié à une envie, un besoin, un cadeau (les smartphones doivent largement contribuer à cette catégorie…).

Néanmoins, l’association tient à rappeler que « ce chiffre masque une réalité plus contrastée. On constate que 36 % des achats de téléviseurs sont intervenus pour renouveler un appareil fonctionnant encore. Ce chiffre s’élève à 26 % pour les achats de smartphones et 23 % pour certains ordinateurs ».

Mais, même en prenant en compte les chiffres de Fnac Darty, on se rend compte que dans plus d’un cas sur deux (54 %) le remplacement d’un produit concerne un appareil qui fonctionnait encore. Dans le numérique, le cout environnemental est le plus important lors de la fabrication de l’appareil, l’utiliser le plus longtemps possible permet donc de réduire son empreinte annuelle.

Quid de la méthodologie ?

De plus amples informations sur la méthodologie et les indicateurs sont disponibles sur cette page.

☕️ IBM ouvre son « premier datacenter quantique » en Europe

IBM annonce en grande pompe « le premier datacenter quantique d’IBM (IBM Quantum Data Center) situé en dehors des États-Unis ». Situé à Ehningen, en Allemagne, et accessible via la plateforme IBM Quantum, il a été inauguré mardi en présence du chancelier allemand Olaf Scholz.

Qu’est-ce qu’un « datacenter quantique » ? Selon IBM il semblerait que ce soit simplement un centre de données équipé d’un ordinateur quantique. Ce que propose déjà OVHcloud depuis plusieurs mois en France par exemple, avec son MosaiQ et ses deux qubits photoniques.

Revenons à l’annonce d’IBM. Le centre de données d’Ehningen « comprend deux nouveaux systèmes IBM Quantum à une échelle utile basés sur le processeur Eagle, et il sera bientôt doté d’un nouveau système IBM Quantum basé sur le processeur Heron ».

Eagle est un processeur quantique avec 127 qubits, annoncé en 2021. De son côté, Heron a été présenté fin 2023 et dispose de 133 qubits. En plus d’avoir plus de qubits, avec Heron « les taux d’erreur ont été considérablement améliorés, offrant une amélioration cinq fois supérieure par rapport aux précédents records établis par le processeur IBM Eagle », affirme l’entreprise.

IBM ne précise pas s’il s’agit de qubits physiques ou logiques, et dans le premier cas combien cela donne de qubits logiques utilisables dans les calculs. Ce manque de précision avait déjà été relevé par Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) lors d’une conférence pendant les Assises de Monaco.

Cela peut grandement changer la donne. Par exemple, Microsoft annonce 12 qubits logiques pour 56 qubits physique sur sa machine H2, contre respectivement 4 qubits logiques et 30 qubits physiques sur la version précédente.

IBM affirme enfin que « lorsque le système basé sur IBM Heron sera disponible au datacenter quantique d’IBM en Europe, il s’agira du troisième IBM Heron installé dans la flotte de systèmes quantiques d’IBM […] Heron permet de multiplier par 16 les performances et par 25 la vitesse des précédents ordinateurs quantiques d’IBM, tels qu’ils ont été mesurés il y a deux ans ».

Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Imprimantes et écouteurs sans fil, même combat
Baromètre du SAV : tous les produits tech ne se valent pas

Chaque année depuis maintenant sept ans, le groupe Fnac Darty propose son Baromètre du SAV. Il « analyse et compare la durabilité des appareils et des marques sur près de 100 familles de produits », réparties dans dix univers. Quels sont les enseignements de l’édition 2024 ?

Le baromètre couvre de larges domaines. Cela va de l’informatique au gros électroménager, en passant par le son, la télévision, etc. Sa méthodologie combine l’analyse réalisée en interne par le SAV des deux enseignes, sur un périmètre qui couvre 1 149 744 pannes d’août 2023 à juillet 2024, à une étude client (un sondage) réalisé par l’institut Harris Interactive auprès de 9 300 clients. Pour les trottinettes, le baromètre analyse 9 582 réparations réalisées chez Repair and run.

Drones qui rient, appareils photos qui pleurent

La plus grosse progression, en matière de durabilité, revient à l’univers Son, Appareils Photos et Drones avec 5 points de plus en un an. Mais ce bon score cache une grosse disparité : les appareils photo compacts chutent de 15 points, tandis que les drones augmentent de 15 points.

Deux catégories sont en baisse : hygiène, soins et beauté (- 3 points), ainsi que mobilité urbaine (- 1 point) qui ne comprend que les trottinettes électriques.

Les consoles et les ordinateurs portables sont plus durables

Passons au détail de l’informatique. Les consoles sont en hausse de 9 points. L’enseigne précise que « 56 % des interventions SAV effectuées sur les consoles sont des réparations sans pièce. Une partie de ces défaillances produits pourraient être évitées grâce à de bons réflexes d’entretien ». Il s’agit de dépoussiérer la console, désinfecter les manettes et faire les mises à jour système régulièrement.

Le score des ordinateurs portables aussi monte, de 3 points. Le trio de tête est composé d’Apple, de HP et de Lenovo. Acer et Asus ne sont pas loin derrière, Microsoft par contre est plus à la traine. Là encore, « 67 % des interventions SAV effectuées sur les ordinateurs portables sont des réparations sans pièce ».

Les ordinateurs de bureau perdent un point par rapport à l’année dernière. Le trio de tête est composé d’Apple, Asus et Lenovo. HP qui était deuxième est maintenant quatrième. 68 % des réparations s’effectuent sans changer de pièce. Que ce soit sur les fixes ou les portables, Fnac Darty propose peu ou prou les mêmes conseils que sur les consoles (dépoussiérer, mettre à jour).

Signalons enfin la présence d’une catégorie PC Gamer, dont on se demande toujours un peu quelle est sa pertinence (c’est quoi un « PC Gamer » ?) . Quoi qu’il en soit, HP, Dell et Acer occupent les trois premières places, suivis par Asus, Lenovo et MSI.

Les imprimantes, les cartouches et l’obsolescence

Dans le domaine des imprimantes à encre, Canon, HP et Epson se tiennent dans un mouchoir de poche sur le jet d’encre, avec des scores assez faibles de 81 à 88 points, sur 200. Sur les imprimantes lasers, c’est le grand écart entre les 121 points de Brother et les 53 de HP. Entre 83 et 84 % des interventions ne nécessitent pas de changer de pièce, mais dans les conseils, on retrouve un discours déjà bien rodé de la part des fabricants : « Utilisez des cartouches [ou toners, ndlr] du constructeur pour éviter des problèmes de compatibilité ».

L’utilisation de cartouches « compatibles » est un sujet sensible, sur lequel les fabricants sont régulièrement accusés d’obsolescence programmée, sans parler des marges importantes sur leur vente. « Les imprimantes sont devenues l’archétype de la culture du jetable », expliquait en 2021 l’association Hop (Halte à l’Obsolescence Programmée).

« Souvent vendues à perte avec le but d’effectuer les bénéfices avec la vente de cartouches […], les imprimantes domestiques – et leurs consommables – ne sont pratiquement jamais conçues dans une optique de réparabilité ou de durabilité ».

Smartphones : 146 points pour Apple, 57 pour Logicom

Passons aux smartphones, avec là encore un podium dominé par Apple avec 146 points sur la durabilité. Honor et Samsung complètent le trio de tête à 129 et 127. Oppo, Xiaomo, Motorola et Google sont à 114 points ou plus. À moins de 60 points, on retrouve Nokia et Logicom.

« 85 % des interventions SAV effectuées sur les smartphones sont des réparations sans pièce », affirme Fnac Darty. Les conseils sont de « brancher le téléphone avant que la batterie n’atteigne un niveau critique », de « recharger le téléphone avec un câble adapté » et de faire les mises à jour de sécurité… du moins quand elles sont proposées.

La durée de vie des produits augmente… mais pas pour tous

Dans l’ensemble, le Baromètre du SAV de Fnac Darty « révèle une avancée majeure sur certaines catégories de produits : l’âge moyen des produits réparés a augmenté de 10 mois pour les Plaques de cuisson gaz, de 7 mois pour les Micro-ondes, de 5 mois pour les Lave-linges Hublot et Lave-vaisselles. En revanche, l’âge moyen des produits réparés régresse sur les TV Oled (- 11 mois), et les Aspirateurs Robots (- 4 mois). En moyenne, l’âge des produits réparés augmente de 2 mois ».

Autre enseignement intéressant, le parcours de réparation d’un produit conduit trop souvent à l’abandon rapide des tentatives : « 62 % des sondés [9 933 clients Darty, ndlr] n’ont pas essayé de contacter un réparateur car 48 % d’entre eux jugent instantanément leur produit irréparable, 19 % pensent qu’il est plus simple de remplacer que de réparer et 18 % par crainte du prix ».

Sur les 38 % restants qui envisagent une réparation, « 42 % abandonnent face à l’incertitude du résultat (pas de garantie de réparation possible). Le prix (31 %) et la disponibilité des pièces (21 %) restent des freins majeurs ». Au final, 20 % (des 38 %) tentent une réparation eux-mêmes et 18 % ont sollicité un réparateur.

Le bonus réparation existe, il a même été renforcé

Il existe pour rappel un bonus réparation pour vous aider financièrement à remettre en état un appareil, à condition de passer par un réparateur labellisé « Qualirépar ». Depuis le 1ᵉʳ janvier de cette année, il a été modifié avec des montants doublés pour les lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateurs et téléviseurs. De plus, 24 nouveaux équipements sont éligibles.

La « casse accidentelle » est prise en charge à hauteur de 25 euros, pour les écrans de téléphone portable par exemple. Enfin, depuis le 1ᵉʳ février, les réparations à distance par un réparateur labellisé sont également couvertes.

Hop souffle le chaud et le froid : une bonne initiative, mais…

L’association Hop revient sur ce baromètre, notamment pour saluer cette initiative alors que les études larges sur la réparation sont rares. Pendant un temps, nos confrères de Hardware.fr proposaient un bilan des SAV en se basant sur les chiffres de LDLC (ils appartiennent au même groupe), mais le site a cessé ses activités éditoriales depuis maintenant plus de six ans.

Quoi qu’il en soit, Hop précise que le résultat « est à prendre avec précaution » car l’analyse porte « sur des retours du SAV Fnac Darty qui interviennent dans le cadre des garanties légales de conformité (minimum 2 ans), sur les données de réparation hors garantie dans le cadre de Darty max (l’abonnement proposé par le distributeur) et sur les enquêtes client·es post-achat ». Mais comme elle le reconnait elle-même, c’est toujours mieux que rien.

Renouvellement à marche forcée

Hop regrette que certaines marques ne « jouent pas le jeu de la durabilité ».

C’est notamment le cas sur les écouteurs sans fil : « leur score de durabilité s’élève en moyenne à 55/200. Avec des pièces détachées disponibles en moyenne pendant seulement 2 ans et demi. En bas du podium de cette catégorie de produits, on retrouve les marques JBL, Jabra, Sony et Marshall [12 points seulement sur 200, ndlr]. Les écouteurs qu’elles mettent sur le marché ne dépassent pas les 50/200 en durabilité ».

Apple s’en tire bien mieux avec 99 points, contre 57 pour les seconds du classement. Comme quoi c’est possible d’avoir presque la moyenne.

Hop souligne aussi que le baromètre indique que seulement « 14 % des achats concernent le renouvellement d’un équipement qui fonctionne encore ». Dans 46 % des cas, l’appareil ne fonctionne plus et dans 40 %, c’est lié à une envie, un besoin, un cadeau (les smartphones doivent largement contribuer à cette catégorie…).

Néanmoins, l’association tient à rappeler que « ce chiffre masque une réalité plus contrastée. On constate que 36 % des achats de téléviseurs sont intervenus pour renouveler un appareil fonctionnant encore. Ce chiffre s’élève à 26 % pour les achats de smartphones et 23 % pour certains ordinateurs ».

Mais, même en prenant en compte les chiffres de Fnac Darty, on se rend compte que dans plus d’un cas sur deux (54 %) le remplacement d’un produit concerne un appareil qui fonctionnait encore. Dans le numérique, le cout environnemental est le plus important lors de la fabrication de l’appareil, l’utiliser le plus longtemps possible permet donc de réduire son empreinte annuelle.

Quid de la méthodologie ?

De plus amples informations sur la méthodologie et les indicateurs sont disponibles sur cette page.

Spam téléphonique : des protections renforcées sur les appels et les SMS

Ça va couper chérie, v2
Spam téléphonique : des protections renforcées sur les appels et les SMS

À partir d’aujourd’hui, les opérateurs coupent les appels non authentifiés. On vous explique le fonctionnement (et les limitations) de ce mécanisme. On en profite pour revenir sur un renforcement de la sécurité sur les noms des expéditeurs de SMS (OAdC) mis en place début 2023.

Le MAN (Mécanisme d’Authentification des Numéros) a été mis en place par le législateur afin « d’apporter une brique supplémentaire dans les mécanismes de protection des consommateurs ». Cela découle de la loi n° 2020 - 901 du 24 juillet 2020 (ou Loi Naegelen) visant à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux.

Dans l’article 10 de la loi du 24 juillet 2020, il est indiqué que « les opérateurs sont tenus de s’assurer que, lorsque leurs clients utilisateurs finals utilisent un numéro issu du plan de numérotation établi par l’autorité comme identifiant d’appelant pour les appels et messages qu’ils émettent, ces utilisateurs finals sont bien affectataires dudit numéro ou que l’affectataire dudit numéro a préalablement donné son accord pour cette utilisation ».

Ne pas être trompé sur l’identité de la personne

Son but est de « garantir que toute personne recevant un appel ou un message ne soit pas trompée sur l’identité de la personne à l’origine de cette communication ». Il arrive presque deux ans après la protection renforcée de l’OAdC, un identifiant permettant de personnaliser le nom de l’expéditeur d’un SMS (nous allons y revenir).


Il reste 84% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

Le Cybermoi/s 2024 placé sous le signe de l’« ingénierie sociale auprès des jeunes via l’IA »

Mais aussi le CyberToi et finalement le CyberNous
Le Cybermoi/s 2024 placé sous le signe de l’« ingénierie sociale auprès des jeunes via l’IA »

La cybersécurité doit être une préoccupation de chacun, à chaque instant. Cela demande de la prudence et de la prévention. Il faut en parler avec les plus jeunes pour les sensibiliser. Cela tombe bien, c’est le Cybermoi/s européen, avec de nombreuses ressources et conférences mises à disposition.

Comme chaque année depuis plus de dix ans, le mois d’octobre est dédié à la cybersécurité en Europe, à travers le Cybermois ou Cybermoi/s (la première édition date de 2012). On parle aussi parfois de l’ECSM ou European CyberSecurity Month, qui a son site dédié.

Profitez du Cybermoi/s pour parler de la cybersécurité en famille

Pour cette 12ᵉ édition, le thème principal choisi par l’Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité (ENISA, qui fête pour sa part ses 20 ans) est « la fraude par ingénierie sociale auprès des jeunes via l’intelligence artificielle ». Comme toujours, de nombreuses manifestations sont organisées un peu partout. Cybermalveillance propose un agenda sur son site et vous pouvez signaler d’autres manifestations si besoin.

À cette occasion, l’ANSSI propose un Cyber Quiz Famille (c’est la troisième édition) avec une dizaine de questions et quelques cadeaux à gagner par tirage au sort. Rien de compliqué, mais c’est effectivement l’occasion de le faire en famille et d’ouvrir la discussion sur les sujets de la cybersécurité auprès des jeunes. Une discussion ouverte peut leur faire comprendre qu’elle est l’affaire de tous et qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.

La journée de lancement du Cybermoi/s 2024 est prévue demain, avec une conférence en direct de l’Assemblée nationale, retransmise sur cette page. Le thème principal est « la cybersécurité au service de la souveraineté et de la démocratie », avec trois tables rondes durant la journée et de nombreux intervenants.

L’intelligence artificielle peut aussi aider à piéger

Comme le rappelle Interpol, la fraude par ingénierie sociale « est un terme générique qui désigne les escroqueries orchestrées par les criminels qui abusent de la confiance d’une personne afin d’obtenir de l’argent ou des informations confidentielles leur permettant de commettre une autre infraction ». Le domaine est large, d’autant plus maintenant que les personnes malintentionnées peuvent utiliser l’intelligence artificielle (générative) pour les « aider » dans leur tâche.

Si l’ENISA cible les jeunes, les arnaqueurs utilisent parfois indirectement les enfants pour leurs actions. Plusieurs cas ont été recensés de personnes malintentionnées tentant de récupérer des rançons auprès de parents en faisant croire à un enlèvement, via un deepfake audio imitant la voix de leur enfant. Premier réflexe : appelez-le directement pour savoir s’il va bien.

Dans d’autres cas, la voix est aussi utilisée pour faire croire que l’on parle avec une personne de sa famille en difficulté et qui a besoin d’argent. Pour les parents, il est parfois plus difficile de faire la part des choses dans ce genre de situation et d’avoir les bons réflexes face à ce qu’on pense être la voix de son enfant.

Un sondage sur la cybersécurité

Cybermalveillance dresse un état des lieux des connaissances des menaces par les Français : « 63 % des sondés considèrent être suffisamment sensibilisés et informés sur les risques d’Internet. 8 Français sur 10 déclarent ainsi savoir ce qu’est un spam et 6 Français sur 10 sont familiers avec les termes d’hameçonnage et de phishing ». C’est plus compliqué pour les deepfakes (27 %), rançongiciels (26 %) ou smishing par SMS (7 %).

Et les Français semblent aussi appliquer des règles basiques sur la sécurité : « 85 % des sondés déclarent faire des vérifications avant d’acheter ou de payer sur internet et 8 Français sur 10 indiquent faire régulièrement des mises à jour des appareils et applications sur leur PC ». Face à une tentative de phishing, « 50 % des sondés […] n’ont pas donné suite et ne sont donc pas tombés dans le piège, 25 % expliquent s’être débrouillés seuls pour régler le problème potentiel ».

On pourrait se dire que la situation n’est pas si catastrophique, mais la réalité semble différente selon le sondage : « 61 % des personnes interrogées déclarent avoir été victimes d’au moins une cybermalveillance durant l’année écoulée ». 24 % affirment « avoir été touchés par un piratage de compte en ligne (messagerie, réseaux sociaux, banque…) ». Et pour 22 % des victimes de cyberarnaques, cela s’est traduit par une perte financière.

La distinction par catégorie d’âge met en avant une forte disparité des sondés : « 43 % des 18 - 34 ans déclarent avoir fait des recherches et/ou trouvé des réponses sur internet par eux-mêmes, contre 26 % des 35 - 54 ans et 18 % des 55 ans et plus ». Un quart des 25 - 34 ans disent avoir déposé plainte, contre seulement 11 % des 55 ans et plus.

L’étude a été réalisée par Ipsos.Digital pour Cybermalveillance.gouv.fr, sur un échantillon de 3 100 français de 18 à 75 ans.

Des guides et fiches prévention à foison

Cybermalveillance propose à cette occasion près d’une vingtaine de fiches de prévention. Il y en a pour tous les gouts ou presque : de la fraude à la carte bancaire aux virus en passant par le chantage à l’ordinateur ou à la webcam prétendument piratés et aux différentes techniques de spam.

Il y a également de nombreuses fiches de bonnes pratiques pour protéger ses applications mobiles, sécuriser ses réseaux sociaux, ses mots de passe, ses sauvegardes, etc. Une fiche regroupe aussi les « 10 mesures essentielles [.pdf] » pour assurer votre cybersécurité.

Des règles de base qu’il est toujours bon de rappeler : utilisez des mots de passe robustes, appliquez les mises à jour, utilisez un antivirus, sauvegardez vos données, téléchargez des applications depuis des sites officiels, méfiez-vous des messages inattendus (ou promettant monts et merveilles), vérifiez les sites avant d’acheter, maitrisez vos réseaux sociaux, séparez les usages perso et pro et évitez de vous connecter à des réseaux Wi-Fi publics ou inconnus, vous ne savez jamais vraiment ce qu’il y a derrière.

De nombreuses vidéos sont également disponibles sur la chaine YouTube de Cybermalveillance.

Rappel toujours utile : choisissez bien vos mots de passe

Dans le numérique, la sécurité informatique commence bien souvent par une bonne gestion des mots de passe : ils doivent être suffisamment robustes pour résister à des attaques et uniques (on ne réutilise pas son mot de passe sur d’autres sites). Les gestionnaires de mots de passe sont une bonne solution, à condition de bien choisir son mot de passe maitre.

La CNIL et l’ANSSI ont mis à jour leurs recommandations sur les phrases de passe en 2021. Depuis maintenant plusieurs mois, les clés d’accès ou passkeys prennent de l’importance et permettent de se débarrasser des mots de passe.

C’est d’autant plus important que, même en 2024, des sites continuent de faire n’importe quoi et des fuites arrivent régulièrement… parfois sur des mots de passe pas suffisamment chiffrés et/ou salés. Pensez aussi à activer la double authentification autant que possible, cela permet de limiter les risques dans une grande majorité des cas.

☕️ Free Family : jusqu’à quatre forfaits 5G à 9,99 euros pendant un an, puis 15,99 euros par mois

Free vient d’annoncer du changement pour ses offres groupées fixe et mobile. Désormais, « les abonnés Freebox peuvent ainsi bénéficier de 4 Forfaits Free 5G à 9,99 euros par mois pendant 1 an, puis 15,99 euros par mois ». La réduction est donc de 10 euros par mois la première année, puis 4 euros ensuite, dans la limite de quatre forfaits par client Freebox.

Free précise que les « avantages Free Family sont proposés à tous les nouveaux abonnés Freebox (Freebox Révolution Light, Freebox Pop, Freebox Ultra Essentiel et Freebox Ultra) ainsi qu’aux abonnés Freebox existants pour toute nouvelle souscription d’un Forfait Free 5G à compter du 1ᵉʳ octobre 2024 ».

Les abonnés Freebox Pop gardent toujours leur premier Forfait Free 5G à 9,99 euros par mois sans limite de durée et peuvent donc en avoir trois de plus à 9,99 euros par mois, mais pendant un an seulement. Ensuite, le prix passera à 15,99 euros par mois.

Jusqu’à présent, les conditions différaient suivant les forfaits. Les abonnés Freebox Ultra avaient droit à une remise de 10 euros par mois pendant un an (soit 9,99 euros pour le forfait Free 5G), puis le tarif passait à 15,99 euros par mois. Pour les autres Freebox, c’était 15,99 euros par mois pendant un an, puis 19,99 euros par mois.

☕️ Free Family : jusqu’à quatre forfaits 5G à 9,99 euros pendant un an, puis 15,99 euros par mois

Free vient d’annoncer du changement pour ses offres groupées fixe et mobile. Désormais, « les abonnés Freebox peuvent ainsi bénéficier de 4 Forfaits Free 5G à 9,99 euros par mois pendant 1 an, puis 15,99 euros par mois ». La réduction est donc de 10 euros par mois la première année, puis 4 euros ensuite, dans la limite de quatre forfaits par client Freebox.

Free précise que les « avantages Free Family sont proposés à tous les nouveaux abonnés Freebox (Freebox Révolution Light, Freebox Pop, Freebox Ultra Essentiel et Freebox Ultra) ainsi qu’aux abonnés Freebox existants pour toute nouvelle souscription d’un Forfait Free 5G à compter du 1ᵉʳ octobre 2024 ».

Les abonnés Freebox Pop gardent toujours leur premier Forfait Free 5G à 9,99 euros par mois sans limite de durée et peuvent donc en avoir trois de plus à 9,99 euros par mois, mais pendant un an seulement. Ensuite, le prix passera à 15,99 euros par mois.

Jusqu’à présent, les conditions différaient suivant les forfaits. Les abonnés Freebox Ultra avaient droit à une remise de 10 euros par mois pendant un an (soit 9,99 euros pour le forfait Free 5G), puis le tarif passait à 15,99 euros par mois. Pour les autres Freebox, c’était 15,99 euros par mois pendant un an, puis 19,99 euros par mois.

☕️ Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Comme plusieurs autres régulateurs, la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a lancé des enquêtes sur les investissements massifs des géants du Net dans les sociétés spécialisées dans l’IA générative.

La CMA s’est ainsi penchée sur les « partenariats » entre Alphabet et Amazon avec Anthropic. Dans le second cas, l’enquête est désormais close. L’autorité « a décidé que le partenariat d’Amazon avec Anthropic ne relevait pas des dispositions relatives aux fusions au titre de l’Enterprise Act 2002 ». Elle motive sa décision dans ce document.

Amazon a pour rappel investi 4 milliards de dollars dans Anthropic. Cette manne financière est assortie de plusieurs autres éléments, notamment « un accord non exclusif pour la fourniture de calcul par AWS à Anthropic, comprenant l’utilisation des puces Trainium et Inferentia », « un engagement non exclusif à long terme d’Anthropic à fournir un accès à ses modèles sur Amazon Bedrock », etc.

Les deux entreprises se félicitent de cette conclusion, comme le rapporte l’Usine Digital. Pour un porte-parole d’Amazon, la CMA « reconnaît son absence de compétence concernant cette collaboration ». Chez Anthropic, on rappelle que la société est « indépendante et nos partenariats stratégiques et relations avec les investisseurs ne diminuent en rien notre indépendance en matière de gouvernance d’entreprise ou notre liberté de partenariat ».

Une enquête similaire a été lancée sur Google, mais ouverte plus tard (le 30 juillet). Elle est toujours en cours si l’on en croit la page dédiée sur le site de la CMA.

☕️ Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Le Royaume-Uni clôt son enquête sur les investissements d’Amazon dans Anthropic

Comme plusieurs autres régulateurs, la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni a lancé des enquêtes sur les investissements massifs des géants du Net dans les sociétés spécialisées dans l’IA générative.

La CMA s’est ainsi penchée sur les « partenariats » entre Alphabet et Amazon avec Anthropic. Dans le second cas, l’enquête est désormais close. L’autorité « a décidé que le partenariat d’Amazon avec Anthropic ne relevait pas des dispositions relatives aux fusions au titre de l’Enterprise Act 2002 ». Elle motive sa décision dans ce document.

Amazon a pour rappel investi 4 milliards de dollars dans Anthropic. Cette manne financière est assortie de plusieurs autres éléments, notamment « un accord non exclusif pour la fourniture de calcul par AWS à Anthropic, comprenant l’utilisation des puces Trainium et Inferentia », « un engagement non exclusif à long terme d’Anthropic à fournir un accès à ses modèles sur Amazon Bedrock », etc.

Les deux entreprises se félicitent de cette conclusion, comme le rapporte l’Usine Digital. Pour un porte-parole d’Amazon, la CMA « reconnaît son absence de compétence concernant cette collaboration ». Chez Anthropic, on rappelle que la société est « indépendante et nos partenariats stratégiques et relations avec les investisseurs ne diminuent en rien notre indépendance en matière de gouvernance d’entreprise ou notre liberté de partenariat ».

Une enquête similaire a été lancée sur Google, mais ouverte plus tard (le 30 juillet). Elle est toujours en cours si l’on en croit la page dédiée sur le site de la CMA.

❌