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La Chine veut garder jalousement ses terres rares

Pourvoyeuse de petites mains à moindre coût pour les entreprises américaines – et mondiales – pendant plusieurs décennies, la Chine n’est plus tout à fait en odeur de sainteté auprès de l’Oncle Sam depuis qu’elle menace son hégémonie. Ce revirement se matérialise depuis maintenant plusieurs années par des mesures restrictives prises par l’une et l’autre des deux parties... [Tout lire]

IA générative : l’Autorité de la concurrence alerte contre la trop grande concentration

Money calls money

Dans un avis publié le 28 juin, l’Autorité de la concurrence française avertit de « risques concurrentiels » dans le domaine de l’IA générative. Dans la course aux fonctions, la puissance de calcul représente un facteur-clé de réussite. Plusieurs géants du numérique, Microsoft et Alphabet en tête, ont déjà une avance « immense ».

Le 8 février, l’Autorité de la concurrence s’était autosaisie sur le dossier de l’intelligence artificielle générative. Face à un marché qui pourrait dépasser les 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires en quelques années, elle notait plusieurs signes de vigilance. Notamment, les énormes prises de participation de certains géants du numérique, telles que Microsoft dans OpenAI, ou encore Amazon et Alphabet dans Anthropic.

L’Autorité a rendu son avis vendredi 28 juin. Elle s’inquiète de l’avance prise par certains gros acteurs et de la distorsion de la concurrence qu’elle entraine. Dans ce contexte, l’émergence de nouvelles entreprises pouvant se faire une place au soleil parait compromise. Les investissements tendent également à se concentrer sur les grandes entreprises déjà en place.

Le même schéma partout

Selon l’Autorité de la concurrence, on retrouve désormais la même organisation un peu partout pour la chaine de valeur. On trouve ainsi les grands acteurs du numérique, dont Microsoft et Alphabet, « présents sur l’ensemble de la chaine de valeur ».

L’autre groupe d’acteurs majeurs est constitué par les développeurs de modèles. Sont cités Anthropic, HuggingFace, Mistral AI et bien sûr OpenAI. Dans la plupart des cas, ces développeurs sont en partenariat avec un ou plusieurs géants du numérique. Le cas le plus connu est OpenAI avec Microsoft, ce dernier ayant investi 13 milliards de dollars et obtenu 49 % des parts du développeur de modèles.

À l’inverse, Amazon, Apple, Meta et NVIDIA ne sont présents que sur une partie de la chaine de valeur. Certaines entreprises ont cependant pignon sur rue. Les résultats et l’action de NVIDIA explosent depuis des mois, portés par le chiffre d’affaires et la vive demande pour ses produits. La firme au caméléon jouit d’une attractivité hors norme avec les besoins en puissance de calcul, aussi bien pour entrainer les modèles que pour l’inférence.

De gros avantages concurrentiels

L’Autorité remarque, bien sûr, que ce sont les mêmes grandes entreprises que l’on retrouve presque partout. La nécessité de recourir à des processeurs spécialisés pour l’IA, l’importance des services cloud, l’obligation de disposer de larges réserves de données, les besoins importants en financement et la recherche de talents rares créent autant de barrières à l’entrée dans le marché.

L’Autorité note en particulier l’accès à la puissance de calcul. Des entreprises comme Alphabet, Amazon et Microsoft ont d’immenses centres de données un peu partout sur la planète. Elles développent leurs propres puces spécialisées dans l’IA. Cependant, elles passent dans le même temps d’immenses commandes à NVIDIA, dont elles sont « partenaires et concurrentes ». La taille même de ces entreprises leur permet de négocier avec NVIDIA et AMD.

Autre gros avantage, l’accès aux données. YouTube est cité en exemple. Le service fournit une « source majeure de données d’entrainement pour les modèles d’IA » d’Alphabet. « Elles peuvent aussi utiliser leur puissance financière pour conclure des accords avec des propriétaires de données tierces comme le montre l’accord conclu par Google pour un montant de 60 millions de dollars (soit environ 55 millions d’euros) par an pour accéder aux données de Reddit », ajoute l’Autorité.

Un risque conséquent de concentration

Ces entreprises bénéficient « d’un accès inégalé aux intrants [composants, ndlr] nécessaires pour l’entrainement de modèles d’IA générative », ainsi que d’avantages liés à leur taille. Outre la négociation en fourniture de matériel, elles peuvent réaliser de vastes économies d’échelle. L’avis cite également la « nature cumulative » de leurs effets de réseaux « puisque les données de retour des utilisateurs permettent d’affiner les futurs modèles et d’améliorer leur performance ou de proposer de nouveaux services ».

Les moyens des géants leur permettent aussi de recruter les talents par des salaires attractifs. Ils peuvent vanter la perspective de travailler sur des technologies de pointe, avec des ressources inégalées et une immense puissance de calcul, en développement rapide.

Enfin, l’Autorité constate que les outils d’IA générative sont déjà présents dans un nombre croissant de produits. Elle note surtout l’arrivée massive des fonctions « Copilot » dans les services et logiciels de Microsoft. Ce n’est pas le lancement récent des PC Copilot+ qui va contredire ce mouvement. « Par ailleurs, les places de marché de modèles (MaaS) de ces grandes entreprises permettent d’accéder à des modèles d’IA générative, propriétaires ou de tiers, conçus pour fonctionner dans leur écosystème », ajoute l’Autorité.

Des risques en pagaille

Premier risque identifié par l’Autorité, une entente sur les prix et la disponibilité des composants informatiques. Ces derniers pourraient être rendus inaccessibles à des entreprises plus petites. Elles pourraient aussi se voir imposer des conditions déloyales ou discriminatoires. L’avis pointe des risques autour du logiciel CUDA de NVIDIA, « seul environnement parfaitement compatible avec les GPU devenus incontournables pour le calcul accéléré ».

Deuxième risque, très bien connu celui-là, le verrouillage par les grands fournisseurs de services cloud. On parle ici des incitations financières et autres cadeaux faits pour attirer les clients (les fameux crédits), couplées à des frais élevés de migration vers un autre prestataire (egress fees). Des éléments que l’Autorité pointait il y a an. Pourtant, ces pratiques « déjà identifiées » semblent « perdurer et même s’intensifier afin d’attirer le plus grand nombre de start-ups actives dans le secteur de l’IA générative », déplore-t-elle.

Autre gros risque pointé du doigt, les débordements sur l’accès aux données. L’Autorité rappelle la sanction de 250 millions d’euros infligée à Google. En cause, son utilisation des contenus d’éditeurs et agences de presse dans l’entrainement de son modèle de fondation Gemini, sans les avertir, ni autorisation.

En outre, les mêmes acteurs useraient d’autres techniques, comme se réserver l’accès aux données des créateurs de contenus (si besoin est en leur versant d’importantes rémunérations que d’autres ne peuvent suivre) ou la limitation de cet accès. Sur ce second point, les géants abuseraient de règles juridiques, y compris sur la protection des données personnelles, ou en invoquant des préoccupations de sécurité.

L’Autorité cite également les risques sur l’embauche (fixation des salaires, accords de non-débauchage…), les conditions d’accès de certains modèles dits « ouverts », les accords d’exclusivité entre des fournisseurs de services cloud et les principaux développeurs de modèles de fondation (OpenAI dans Azure chez Microsoft, par exemple), les pratiques de vente liée (notamment dans les smartphones) ou encore le risque de collusion entre entreprises du secteur.

Investissements, un risque presque silencieux

Certains investissements doivent être examinés de près, selon l’Autorité de la concurrence. Le cas le plus flagrant est bien sûr celui de Microsoft dans OpenAI. Ces injections massives d’argent « peuvent permettre aux start-ups du secteur de bénéficier de ressources financières et technologiques des grandes entreprises et ainsi favoriser l’innovation », pointe l’Autorité.

Cependant, les investissements peuvent aussi « affaiblir l’intensité concurrentielle entre les deux entités, entrainer des effets verticaux, un renforcement de la transparence sur le marché ou un verrouillage de certains acteurs ». L’Autorité dénonce également un « manque de transparence ». Des inquiétudes « partagées par les autorités de concurrence dans le monde, comme le montrent notamment les investigations en cours concernant Alphabet, Amazon, Anthropic, Microsoft et OpenAI ».

Si l’avis n’aborde pas directement la question, on peut aussi évoquer la quantité d’argent disponible face aux investissements réalisés. TechCrunch a publié récemment un article évoquant la résilience des vieilles entreprises de la tech, dont IBM, Oracle et SAP. De grands noms aptes à inspirer confiance et à qui les investissements permettent de mieux négocier le grand virage actuel.

Le danger est que l’argent investi ne soit plus disponible pour de jeunes entreprises qui pourraient faire la différence, participant d’autant plus à renforcer les positions actuelles. « La concurrence est minimale car nous sommes dans des oligopoles et des duopoles. Il y avait autrefois des centaines d’éditeurs de logiciels, mais des décennies de fusions et d’acquisitions ont réduit le nombre d’options à quelques entreprises dans chaque zone géographique, catégorie, taille de marché et secteur d’activité », a ainsi indiqué l’analyste Ray Wang à nos confrères.

Des propositions tous azimuts

L’Autorité de la concurrence formule en conséquence une série de propositions s’adressant à de nombreuses entités, actuelles et à venir. À la Commission européenne par exemple, l’Autorité recommande de « porter une attention particulière » au développement des offres MaaS (Model as a Service). Les entreprises concernées pourraient ainsi être désignées comme contrôleurs d’accès, en vertu du DMA.

L’Autorité s’adresse ensuite au futur Bureau de l’IA ainsi qu’à l’autorité qui sera désignée en application du règlement sur l’IA (très probablement la CNIL). Les deux entités seront invitées à surveiller deux points. Premièrement, que la « mise en œuvre du règlement ne freine pas l’émergence ou l’expansion d’opérateurs de taille plus modeste ». Deuxièmement, que les grandes entreprises « ne détournent pas le texte à leur avantage ».

Elle milite pour une coordination internationale, et d’autant plus que les interrogations et initiatives sont multiples dans le monde sur l’IA. Elle pointe le futur sommet mondial sur l’IA qui aura lieu en février 2025 en France comme « l’occasion de renforcer la gouvernance mondiale de l’IA ».

Une puissance publique pour tous

Parmi les autres propositions, citons une insistance particulière sur le développement des supercalculateurs publics, Jean Zay étant d’ailleurs cité. Elle souhaite donc une poursuite des investissements pour mettre cette puissance à disposition du plus grand nombre, la possibilité de louer les ressources publiques à des acteurs privés (en gardant la priorité aux recherches académiques), et l’établissement de critères d’ouverture pour les modèles d’IA générative entrainés sur ces infrastructures.

L’Autorité recommande également d’inciter les ayants droits à prendre conscience des données dans les œuvres protégées pour entrainer les modèles. Par exemple, à travers des offres groupées pour réduire les coûts de transaction. Elle demande de la vigilance sur la dilution de la culture française, en facilitant la mise à disposition des données francophones (publiques et privées), pour préserver leur représentation.

Notons que ces propositions ne font appel à aucune modification législative.

IA générative : l’Autorité de la concurrence alerte contre la trop grande concentration

Money calls money

Dans un avis publié le 28 juin, l’Autorité de la concurrence française avertit de « risques concurrentiels » dans le domaine de l’IA générative. Dans la course aux fonctions, la puissance de calcul représente un facteur-clé de réussite. Plusieurs géants du numérique, Microsoft et Alphabet en tête, ont déjà une avance « immense ».

Le 8 février, l’Autorité de la concurrence s’était autosaisie sur le dossier de l’intelligence artificielle générative. Face à un marché qui pourrait dépasser les 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires en quelques années, elle notait plusieurs signes de vigilance. Notamment, les énormes prises de participation de certains géants du numérique, telles que Microsoft dans OpenAI, ou encore Amazon et Alphabet dans Anthropic.

L’Autorité a rendu son avis vendredi 28 juin. Elle s’inquiète de l’avance prise par certains gros acteurs et de la distorsion de la concurrence qu’elle entraine. Dans ce contexte, l’émergence de nouvelles entreprises pouvant se faire une place au soleil parait compromise. Les investissements tendent également à se concentrer sur les grandes entreprises déjà en place.

Le même schéma partout

Selon l’Autorité de la concurrence, on retrouve désormais la même organisation un peu partout pour la chaine de valeur. On trouve ainsi les grands acteurs du numérique, dont Microsoft et Alphabet, « présents sur l’ensemble de la chaine de valeur ».

L’autre groupe d’acteurs majeurs est constitué par les développeurs de modèles. Sont cités Anthropic, HuggingFace, Mistral AI et bien sûr OpenAI. Dans la plupart des cas, ces développeurs sont en partenariat avec un ou plusieurs géants du numérique. Le cas le plus connu est OpenAI avec Microsoft, ce dernier ayant investi 13 milliards de dollars et obtenu 49 % des parts du développeur de modèles.

À l’inverse, Amazon, Apple, Meta et NVIDIA ne sont présents que sur une partie de la chaine de valeur. Certaines entreprises ont cependant pignon sur rue. Les résultats et l’action de NVIDIA explosent depuis des mois, portés par le chiffre d’affaires et la vive demande pour ses produits. La firme au caméléon jouit d’une attractivité hors norme avec les besoins en puissance de calcul, aussi bien pour entrainer les modèles que pour l’inférence.

De gros avantages concurrentiels

L’Autorité remarque, bien sûr, que ce sont les mêmes grandes entreprises que l’on retrouve presque partout. La nécessité de recourir à des processeurs spécialisés pour l’IA, l’importance des services cloud, l’obligation de disposer de larges réserves de données, les besoins importants en financement et la recherche de talents rares créent autant de barrières à l’entrée dans le marché.

L’Autorité note en particulier l’accès à la puissance de calcul. Des entreprises comme Alphabet, Amazon et Microsoft ont d’immenses centres de données un peu partout sur la planète. Elles développent leurs propres puces spécialisées dans l’IA. Cependant, elles passent dans le même temps d’immenses commandes à NVIDIA, dont elles sont « partenaires et concurrentes ». La taille même de ces entreprises leur permet de négocier avec NVIDIA et AMD.

Autre gros avantage, l’accès aux données. YouTube est cité en exemple. Le service fournit une « source majeure de données d’entrainement pour les modèles d’IA » d’Alphabet. « Elles peuvent aussi utiliser leur puissance financière pour conclure des accords avec des propriétaires de données tierces comme le montre l’accord conclu par Google pour un montant de 60 millions de dollars (soit environ 55 millions d’euros) par an pour accéder aux données de Reddit », ajoute l’Autorité.

Un risque conséquent de concentration

Ces entreprises bénéficient « d’un accès inégalé aux intrants [composants, ndlr] nécessaires pour l’entrainement de modèles d’IA générative », ainsi que d’avantages liés à leur taille. Outre la négociation en fourniture de matériel, elles peuvent réaliser de vastes économies d’échelle. L’avis cite également la « nature cumulative » de leurs effets de réseaux « puisque les données de retour des utilisateurs permettent d’affiner les futurs modèles et d’améliorer leur performance ou de proposer de nouveaux services ».

Les moyens des géants leur permettent aussi de recruter les talents par des salaires attractifs. Ils peuvent vanter la perspective de travailler sur des technologies de pointe, avec des ressources inégalées et une immense puissance de calcul, en développement rapide.

Enfin, l’Autorité constate que les outils d’IA générative sont déjà présents dans un nombre croissant de produits. Elle note surtout l’arrivée massive des fonctions « Copilot » dans les services et logiciels de Microsoft. Ce n’est pas le lancement récent des PC Copilot+ qui va contredire ce mouvement. « Par ailleurs, les places de marché de modèles (MaaS) de ces grandes entreprises permettent d’accéder à des modèles d’IA générative, propriétaires ou de tiers, conçus pour fonctionner dans leur écosystème », ajoute l’Autorité.

Des risques en pagaille

Premier risque identifié par l’Autorité, une entente sur les prix et la disponibilité des composants informatiques. Ces derniers pourraient être rendus inaccessibles à des entreprises plus petites. Elles pourraient aussi se voir imposer des conditions déloyales ou discriminatoires. L’avis pointe des risques autour du logiciel CUDA de NVIDIA, « seul environnement parfaitement compatible avec les GPU devenus incontournables pour le calcul accéléré ».

Deuxième risque, très bien connu celui-là, le verrouillage par les grands fournisseurs de services cloud. On parle ici des incitations financières et autres cadeaux faits pour attirer les clients (les fameux crédits), couplées à des frais élevés de migration vers un autre prestataire (egress fees). Des éléments que l’Autorité pointait il y a an. Pourtant, ces pratiques « déjà identifiées » semblent « perdurer et même s’intensifier afin d’attirer le plus grand nombre de start-ups actives dans le secteur de l’IA générative », déplore-t-elle.

Autre gros risque pointé du doigt, les débordements sur l’accès aux données. L’Autorité rappelle la sanction de 250 millions d’euros infligée à Google. En cause, son utilisation des contenus d’éditeurs et agences de presse dans l’entrainement de son modèle de fondation Gemini, sans les avertir, ni autorisation.

En outre, les mêmes acteurs useraient d’autres techniques, comme se réserver l’accès aux données des créateurs de contenus (si besoin est en leur versant d’importantes rémunérations que d’autres ne peuvent suivre) ou la limitation de cet accès. Sur ce second point, les géants abuseraient de règles juridiques, y compris sur la protection des données personnelles, ou en invoquant des préoccupations de sécurité.

L’Autorité cite également les risques sur l’embauche (fixation des salaires, accords de non-débauchage…), les conditions d’accès de certains modèles dits « ouverts », les accords d’exclusivité entre des fournisseurs de services cloud et les principaux développeurs de modèles de fondation (OpenAI dans Azure chez Microsoft, par exemple), les pratiques de vente liée (notamment dans les smartphones) ou encore le risque de collusion entre entreprises du secteur.

Investissements, un risque presque silencieux

Certains investissements doivent être examinés de près, selon l’Autorité de la concurrence. Le cas le plus flagrant est bien sûr celui de Microsoft dans OpenAI. Ces injections massives d’argent « peuvent permettre aux start-ups du secteur de bénéficier de ressources financières et technologiques des grandes entreprises et ainsi favoriser l’innovation », pointe l’Autorité.

Cependant, les investissements peuvent aussi « affaiblir l’intensité concurrentielle entre les deux entités, entrainer des effets verticaux, un renforcement de la transparence sur le marché ou un verrouillage de certains acteurs ». L’Autorité dénonce également un « manque de transparence ». Des inquiétudes « partagées par les autorités de concurrence dans le monde, comme le montrent notamment les investigations en cours concernant Alphabet, Amazon, Anthropic, Microsoft et OpenAI ».

Si l’avis n’aborde pas directement la question, on peut aussi évoquer la quantité d’argent disponible face aux investissements réalisés. TechCrunch a publié récemment un article évoquant la résilience des vieilles entreprises de la tech, dont IBM, Oracle et SAP. De grands noms aptes à inspirer confiance et à qui les investissements permettent de mieux négocier le grand virage actuel.

Le danger est que l’argent investi ne soit plus disponible pour de jeunes entreprises qui pourraient faire la différence, participant d’autant plus à renforcer les positions actuelles. « La concurrence est minimale car nous sommes dans des oligopoles et des duopoles. Il y avait autrefois des centaines d’éditeurs de logiciels, mais des décennies de fusions et d’acquisitions ont réduit le nombre d’options à quelques entreprises dans chaque zone géographique, catégorie, taille de marché et secteur d’activité », a ainsi indiqué l’analyste Ray Wang à nos confrères.

Des propositions tous azimuts

L’Autorité de la concurrence formule en conséquence une série de propositions s’adressant à de nombreuses entités, actuelles et à venir. À la Commission européenne par exemple, l’Autorité recommande de « porter une attention particulière » au développement des offres MaaS (Model as a Service). Les entreprises concernées pourraient ainsi être désignées comme contrôleurs d’accès, en vertu du DMA.

L’Autorité s’adresse ensuite au futur Bureau de l’IA ainsi qu’à l’autorité qui sera désignée en application du règlement sur l’IA (très probablement la CNIL). Les deux entités seront invitées à surveiller deux points. Premièrement, que la « mise en œuvre du règlement ne freine pas l’émergence ou l’expansion d’opérateurs de taille plus modeste ». Deuxièmement, que les grandes entreprises « ne détournent pas le texte à leur avantage ».

Elle milite pour une coordination internationale, et d’autant plus que les interrogations et initiatives sont multiples dans le monde sur l’IA. Elle pointe le futur sommet mondial sur l’IA qui aura lieu en février 2025 en France comme « l’occasion de renforcer la gouvernance mondiale de l’IA ».

Une puissance publique pour tous

Parmi les autres propositions, citons une insistance particulière sur le développement des supercalculateurs publics, Jean Zay étant d’ailleurs cité. Elle souhaite donc une poursuite des investissements pour mettre cette puissance à disposition du plus grand nombre, la possibilité de louer les ressources publiques à des acteurs privés (en gardant la priorité aux recherches académiques), et l’établissement de critères d’ouverture pour les modèles d’IA générative entrainés sur ces infrastructures.

L’Autorité recommande également d’inciter les ayants droits à prendre conscience des données dans les œuvres protégées pour entrainer les modèles. Par exemple, à travers des offres groupées pour réduire les coûts de transaction. Elle demande de la vigilance sur la dilution de la culture française, en facilitant la mise à disposition des données francophones (publiques et privées), pour préserver leur représentation.

Notons que ces propositions ne font appel à aucune modification législative.

13 cartes mères X870 et X870E à venir chez GIGABYTE !!!

On passe donc maintenant chez GIGABYTE pour les futurs modèles X870 et X870E à venir. Des cartes mères qui arriveront en septembre, normalement avec les nouveaux Ryzen 9000X3D. Nous aurons le droit à seulement 13 références chez le fabricant taïwanais. Pour les modèles en X870E, nous aurons ainsi les : X870E AORUS Xtreme AI TOP, X870E AORUS Master, X870E AORUS Pro, X870E AORUS Pro Ice, X870E AORUS Elite Wifi7. […]

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[Maj] Sharkoon OfficePal M25W, une souris compacte pour tout faire ?

Initialement développée avec des sièges ergonomiques abordables, la série OfficePal de Sharkoon s'ouvre désormais aux périphériques avec la souris M25W ; avec un W pour wireless et non pour white, puisque la souris se décline en blanc comme en noir. Reprenant une forme ergonomique qui renvoie à certaines concurrentes, la M25W est équipée d'un capteur PixArt PAW3104DB qui va monter à 4000 dpi. Y a-t-il besoin de plus pour faire de la bureautique ? Pas forcément, mais on retrouve quand même un petit éclairage RGB au niveau de la molette, histoire de se dire qu'on peut lancer un jeu pas trop nerveux. […]

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Des périphériques Fortnite chez Razer ? Place à la couleur !

Nouvelle collaboration pour Razer, qui s'associe à Epic Games pour nous proposer une collection Fortnite qui fait la part belle à la couleur. C'est flashy avec du bleu et du jaune, et c'est surtout décliné sur quatre périphériques afin d'avoir un ensemble complet. Seul regret éventuel des fans du jeu ? Le clavier BlackWidow V4 X est disponible en layout US uniquement, ce qui se laisse comprendre ; difficile de faire une édition spéciale pour tous les pays. En revanche, commander le clavier donne le droit à un keycaps en forme de lama, normalement vendu 24.99 U+20AC. […]

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30, oui, 30 cartes mères Intel Series 800 à venir chez Colorful !!!

Colorful vient de déposer, auprès de la EEC, les modèles de cartes mères à venir pour les futurs processeurs Arrow Lake d'Intel, des cartes mères qui seront donc en série 800 et vous allez le voir, on n'attend pas moins de 30 références. En Z890 nous aurons les : iGame Z890 Vulcan X, Vulcan W, Flow, Ultra, Neptune et Z890I Gaming WiFi. Après, viendront les CVN Z890 series, avec les Ark Frozen WiFi, Gaming Frozen WiFi et Z890M Frozen WiFi. En B860, nous aurons des iGame B860M Ultra, Ultra Z, différents modèle en CVN et Battle-AX. […]

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7 minutes de gameplay pour le jeu Black Myth: Wukong

Le jeu Black Myth: Wukong dispose désormais d'une date de sortie, il faudra être patient jusqu'au mois d'août 2024, le 20 pour être précis. Rappelons que le jeu est basé sur le moteur Unreal Engine 5, il profitera des technologies Ray Tracing et DLSS3, la qualité visuelle s'annonce exceptionnelle.Black Myth: Wukong est un jeu de rôle et d'action inspiré de la mythologie chinoise. Son histoire est une adaptation des récits de La Pérégrination vers l'Ouest, l'un des quatre romans classiques de la littérature chinoise. Vous y incarnez le Prédestiné et prenez part à une épopée merveilleuse au cours de laquelle vous devrez affronter maints périls pour découvrir la vérité derrière une glorieuse légende. […]

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On prépare déjà la rentrée, Windows 10 à seulement 13 euros et Windows 11 à seulement 19 euros à vie !!!

Avec nos PC, il est clairement obligatoire d'acheter une licence Windows ou une licence Office pour pouvoir les utiliser sans aucune limitation et profiter de toutes les mises à jour. Le problème est que ces licences peuvent coûter plusieurs centaines d'euros. Heureusement, avec notre partenaire GVGMALL.com, terminé les licences à xxx euros et la petite note en bas à droite de votre écran indiquant que Windows n'est pas activé... En effet, GVGMALL.com propose des clés OEM authentiques pour Windows 10 à partir de 12 euros, Windows 11 Pro à partir de 19 euros et des licences Office à partir de 24 euros. De plus, avec le code promo CCVIP, vous aurez le droit à 30 % de réduction sur vos achats, alors pourquoi se priver ??? N'oublions pas non plus qu'en passant à Windows 10, donc à partir de 12 euros, vous pourrez faire l'upgrade gratuitement vers Windows 11, ce qui vous permettra donc de profiter du dernier OS de Microsoft à moindre coût.     Vous pourrez aussi acheter les clés d'activation suivantes à des tarifs très avantageux chez GVGMALL avec notre code promo CCVIP : - Windows 11 Pro OEM Lifetime à 19.96 U+20AC après application du code promo CCVip. - Windows 10 Pro OEM Lifetime à 13.86 U+20AC après application du code promo CCVip. - Windows 11 Home OEM Lifetime à 18.41 U+20AC après application du code promo CCVip. - Windows 10 Home OEM Lifetime à 12.63 U+20AC après application du code promo CCVip. - Microsoft Office 2016 Lifetime à 24.11 U+20AC après application du code promo CCVip. - Microsoft Office 2019 Lifetime à 42.25 U+20AC après application du code promo CCVip. - Windows 10 Pro OEM + Office 2016 à 34.14 U+20AC après application du code promo CCVip. - Windows 10 Pro OEM + Office 2019 à 51.92 U+20AC après application du code promo CCVip. […]

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Swiss Broadcasting Corporation To Pull Plug On FM Radio

Digital audio broadcasting (DAB+) and internet radio have largely replaced traditional FM radio in Switzerland, with digital radio holding an 81% share of use in spring 2023. Due to the high costs of maintaining FM transmitters and declining financial resources, Switzerland plans to fully transition to digital radio by the end of 2026, phasing out FM broadcasting completely. From a report: DAB+ and the internet offer better quality and a larger program selection, are more energy and cost efficient, and can provide additional information in text and images, it said. To receive DAB+ requires a corresponding device or adapter, and new cars have been equipped with digital technology as standard for several years. In addition, the Federal Roads Office (FEDRO) will upgrade all tunnels on the national road network for digital radio reception by the end of the year and switch off FM transmitters. FM was originally expected to be switched off throughout Switzerland by the end of 2024. The government extended FM licenses for the radio industry for the last time in October 2023 to the end of 2026, after which radio stations in Switzerland will no longer be able to broadcast via FM, only digitally. OFCOM announced at the time that the final extension would give the radio industry the flexibility to complete the transition process from analogue to digital radio.

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☕️ Australie : les entreprises du numérique ont six mois pour proposer un texte de protection des mineurs

des petits lapins face à de multiples pièges et dangers sournois

L’Australie donne six mois aux acteurs du numérique pour produire un code applicable expliquant comment ces entreprises prévoient d’empêcher les mineurs de voir du contenu pornographique ou inapproprié.

À défaut, le régulateur prévoit de leur imposer sa propre loi.

Alors que le pays a suspendu le projet d’imposer aux sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs visiteurs en septembre dernier, la commissaire eSafety Julia Inman Grant a invité ses interlocuteurs à lui fournir un texte adapté d’ici au 3 octobre 2024.

Ce texte doit créer des standards pour une variété d’applications, des magasins d’applications eux-mêmes aux sites pornographiques, en passant par les applications de dating, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et applications de messagerie, ou encore les plateformes de jeu en réseau.

Les thèmes liés au suicide et aux troubles alimentaires sont aussi cités parmi les contenus dont elle souhaite voir l’accès régulé.

Auprès de Reuters, des porte-parole d’Alphabet et Meta ont déclaré travailler « de manière constructive » avec la commissaire eSafety.

☕️ Les syndicats de Samsung appellent à la grève

En Corée du Sud, les syndicats de Samsung appellent à la grève du 8 au 10 juillet.

Le but : obtenir un système de bonus et de congés plus transparent, et être traités par l’entreprise comme un réel partenaire. 
Le nombre exact d’employés qui devrait suivre le mouvement est encore en cours de détermination, d’après Reuters.

La syndicalisation a augmenté rapidement dans l’entreprise après que Samsung a officiellement cessé de décourager l’organisation des travailleurs.

Le mouvement pourrait n’avoir que peu d’impact tant les chaînes de production sont automatisées, selon certains analystes.

D’autres pointent que l’impact réel dépendra du nombre d’employés affectés au fonctionnement des usines de fabrication de puces qui participent à la grève.

☕️ Australie : les entreprises du numérique ont six mois pour proposer un texte de protection des mineurs

des petits lapins face à de multiples pièges et dangers sournois

L’Australie donne six mois aux acteurs du numérique pour produire un code applicable expliquant comment ces entreprises prévoient d’empêcher les mineurs de voir du contenu pornographique ou inapproprié.

À défaut, le régulateur prévoit de leur imposer sa propre loi.

Alors que le pays a suspendu le projet d’imposer aux sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs visiteurs en septembre dernier, la commissaire eSafety Julia Inman Grant a invité ses interlocuteurs à lui fournir un texte adapté d’ici au 3 octobre 2024.

Ce texte doit créer des standards pour une variété d’applications, des magasins d’applications eux-mêmes aux sites pornographiques, en passant par les applications de dating, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et applications de messagerie, ou encore les plateformes de jeu en réseau.

Les thèmes liés au suicide et aux troubles alimentaires sont aussi cités parmi les contenus dont elle souhaite voir l’accès régulé.

Auprès de Reuters, des porte-parole d’Alphabet et Meta ont déclaré travailler « de manière constructive » avec la commissaire eSafety.

Des techniques de renseignement mieux contrôlées, même a posteriori

Law GIC high tech
Logo de Groupement interministériel de contrôle (GIC)

Huit ans après l’adoption de la loi renseignement de 2015, le Groupement interministériel de contrôle continue d’affiner les outils informatiques permettant à la Commission de contrôles des techniques de renseignement (CNCTR) d’exercer ses missions.

Depuis 2015, la CNCTR est chargée d’examiner les demandes de placement sous surveillance émanant des services de renseignement. Ses rapports annuels permettent d’en savoir plus sur le nombre de personnes surveillées par les services de renseignement, les motifs permettant de les surveiller et les multiples « techniques de renseignement » utilisées à cet effet, auxquels nous avons consacré un premier article.

Au-delà de ces chiffres, les rapports de la CNCTR permettent également d’en apprendre plus sur les rapports qu’entretient la Commission avec les services de renseignement, sur les anomalies et irrégularités qu’elle a pu identifier, et les contre-mesures prises pour y remédier.

La CNCTR relève ainsi qu’en 2023, le nombre d’avis défavorables rendus concernant les demandes de « techniques de renseignement » a connu une « baisse sensible » de 20 % (775 avis défavorables, soit 0,8 % du total, contre 974 en 2022), toutes techniques confondues, par rapport à 2022. Hors demandes de données de connexion, le taux d’avis défavorables représente ainsi 1,2 % du total des demandes, contre 1,6 % en 2022 :

« Ce résultat s’explique sans doute par les progrès dans la maîtrise du cadre légal, avec un important travail de formation mené par les services et une politique de consolidation et de diffusion de sa doctrine par la commission. Il est aussi lié à un développement des échanges entre la commission et les services soit avant la transmission d’une demande estimée délicate, soit lors de son instruction, à l’initiative de la commission. »

« Nous ne sommes pas les ennemis ou les juges des services. Nous n’appartenons pas non plus à la communauté du renseignement », explique le président de la CNCTR, Serge Lasvignes, qui insiste sur « la relation de qualité entre la Commission et les services. Chacun reste à sa place dans le souci de respecter le cadre légal. »

Si les « interceptions de sécurité » (à savoir les écoutes téléphoniques effectuées à la demande des services de renseignement, ndlr) font l’objet d’un contrôle « a priori », les techniques de renseignement plus intrusives (poses de balises GPS, micro, caméras et logiciels espion) font quant à elles l’objet d’un contrôle « a posteriori », explique la CNCTR :

« Ce contrôle a posteriori constitue un enjeu crucial face à la crainte d’un écart qui irait croissant entre les moyens limités de la CNCTR, d’une part, et, d’autre part, l’utilisation de techniques de renseignement de plus en plus intrusives permettant la captation d’une masse de données sans commune mesure avec ce qu’elle était “au temps des écoutes”, le recours des systèmes de pré-traitement et de traitement de ces données de plus en plus sophistiqués et la complexité et la diversité de leurs conditions de stockage. »

Le plus haut niveau de contrôles a posteriori depuis 2015


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☕️ Les syndicats de Samsung appellent à la grève

En Corée du Sud, les syndicats de Samsung appellent à la grève du 8 au 10 juillet.

Le but : obtenir un système de bonus et de congés plus transparent, et être traités par l’entreprise comme un réel partenaire. 
Le nombre exact d’employés qui devrait suivre le mouvement est encore en cours de détermination, d’après Reuters.

La syndicalisation a augmenté rapidement dans l’entreprise après que Samsung a officiellement cessé de décourager l’organisation des travailleurs.

Le mouvement pourrait n’avoir que peu d’impact tant les chaînes de production sont automatisées, selon certains analystes.

D’autres pointent que l’impact réel dépendra du nombre d’employés affectés au fonctionnement des usines de fabrication de puces qui participent à la grève.

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