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Selon les CNIL, les dark patterns sont partout

Y a un certain motif
bonneteau perdant cachant un crâne concernant les drogues sur le darkweb

Le GPEN, réseau d’organismes agissant pour la protection de la vie privée au sein de pays membres de l’OCDE, a réalisé un « ratissage » de 1 010 sites web et applications mobiles. Il a constaté que pour la plupart d’entre eux, lors de la navigation, l’internaute rencontre au moins un mécanisme de conception trompeuse concernant la protection de la vie privée.

En mai dernier, le Global Privacy Enforcement Network (GPEN – réseau d’organismes agissant pour la protection de la vie privée au sein de pays membres de l’OCDE) a organisé une énorme opération de « ratissage » avec ses 26 autorités de protection des données dans le monde et le réseau des 27 autorités de protection des consommateurs de l’International Consumer Protection and Enforcement Network (ICPEN).

Objectifs ? Évaluer comment les internautes pouvaient faire des choix en matière de protection de la vie privée, obtenir des renseignements sur la protection de la vie privée et se déconnecter d’un compte et le supprimer. Le tout en naviguant sur les différents sites internet et les applications visés, ce que le GPEN appelle du « ratissage ». Les résultats ne sont guère surprenants.

Des sites et applications de toutes sortes


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Z-Library de nouveau attaquée en France alors que les deux accusés se sont évadés

Catch me if you can
La silhouette d'un Zorro brandissant un livre dont des feuilles s'envolent sur fond de la lettre Z

La bibliothèque clandestine Z-Library est de nouveau ciblée par le Syndicat national de l’édition. Celui-ci demande à la justice de bloquer de nouveaux noms de domaine dirigeant vers la plateforme. En mai dernier, les deux Russes accusés d’être à la tête du site Z-Library par les autorités américaines se sont évadés de la prison de Córdoba en Argentine avant leur extradition.

Selon des informations obtenues par L’informé, le Syndicat national de l’édition (SNE) a demandé à la justice française de bloquer de nouveaux noms de domaine dirigeant vers la plateforme Z-Library. Le lobby défend les intérêts des entreprises françaises de l’édition comme Albin Michel, Bayard, Calmann-Lévy, Fayard, Robert Laffont, Flammarion ou Gallimard,

Cette bibliothèque clandestine, dont l’objectif principal affiché est d’ « améliorer le niveau d’éducation des personnes dans le monde entier », explique vouloir « par conséquent », « fournir un accès gratuit à la littérature au plus grand nombre de personnes dans le besoin ».

Une demande de mise à jour de la liste des noms de domaine bloqués

Mais pour le SNE interrogé par L’informé, « les responsables de l’édition et de l’administration de la plateforme Z-Library ne sont mus que par la volonté de développer et donner accès à la plus vaste bibliothèque clandestine du monde ».

Le représentant des éditeurs français avait déjà obtenu de la part du tribunal judiciaire de Paris, en août 2022, le blocage de 209 noms de domaines par les DNS des principaux fournisseurs d’accès français (Bouygues, Free, Orange, SFR et SFR fibre). Mais le SNE veut mettre à jour cette liste, car de nouveaux miroirs comme z-library.fr sont apparus.

En effet, à l’époque, comme le soulignait l’avocat Alexandre Archambault sur X, « le juge a (sèchement) rejeté la demande d’actualisation visant les sites miroirs sans décision de justice ».

Ce n’est pas toujours le cas. Pour Sci-Hub et LibGen, le juge avait prévu qu’ « en cas d’évolution du litige notamment par la modification des noms de domaines ou chemins d’accès », les éditeurs qui ont assigné en justice les plateformes pourraient « en référer à la présente juridiction selon la procédure accélérée au fond ou en saisissant le juge des référés, en mettant en cause par voie d’assignation les parties présentes à cette instance ou certaines d’entre elles, afin que l’actualisation des mesures soit ordonnée ».

Mais deux ans après, le SNE essaye d’actualiser cette liste par une nouvelle décision. Selon L’Informé, l’assignation signée par le SNE le 21 mai 2024 dénonce le caractère « massivement contrefaisant » de cette bibliothèque mondiale, qui engendre un « préjudice considérable » au secteur.

Un site attrayant

Le lobby des éditeurs compare même la forme de Z-Library « aux sites de commerce en ligne de livres numériques licites comme Fnac.com ou Amazon.com ». Il décrit dans son assignation la page d’accueil du site comme « une mosaïque de couvertures graphiquement attrayantes » et y détaille toutes les fonctionnalités de recherche et de disponibilité des ouvrages en différents formats.

Selon nos confrères, le SNE a fait appel à la société spécialisée LeakID pour identifier 98 noms de domaine de la bibliothèque clandestine.

Dans sa requête, le SNE explique que 83 % des 500 premiers livres en français seraient édités par ses membres et cite notamment des livres récents comme « L’Enragé » de Sorj Chalandon ou encore « Sur la dalle » de Fred Vargas. Il dénonce une atteinte à leurs droits de représentation et de production et demande un blocage de 18 mois des noms de domaine que LeakID a identifiés, avec mise en œuvre dans les quinze jours et à leurs frais.

Une évasion avant extradition

Du côté des deux Russes suspectés d’être à la tête de Z-Library, c’est aussi en mai dernier que s’est joué un rebondissement. Rappelons qu’en novembre 2022, les autorités américaines ont inculpé deux ressortissants russes, Anton Petrovich Napolsky et Valeriia Ermakova, pour violation du droit d’auteur, fraude numérique et blanchiment d’argent. Ils ont été arrêtés en Argentine et une procédure d’extradition était en cours.

Mais alors qu’un juge argentin avait approuvé leur transfert après une bataille judiciaire d’un an, les deux comparses se sont évadés, révélait le média local La Voz. Selon son enquête, c’est le contrôleur des libertés de Córdoba qui s’est aperçu de l’évasion lors d’une visite. L’avocat des deux accusés a ensuite expliqué au magistrat chargé de statuer sur leur extradition qu’il avait perdu tout contact avec eux. Le juge a émis un mandat international, mais les accusés n’ont pas encore été retrouvés.

Z-Library de nouveau attaquée en France alors que les deux accusés se sont évadés

Catch me if you can
La silhouette d'un Zorro brandissant un livre dont des feuilles s'envolent sur fond de la lettre Z

La bibliothèque clandestine Z-Library est de nouveau ciblée par le Syndicat national de l’édition. Celui-ci demande à la justice de bloquer de nouveaux noms de domaine dirigeant vers la plateforme. En mai dernier, les deux Russes accusés d’être à la tête du site Z-Library par les autorités américaines se sont évadés de la prison de Córdoba en Argentine avant leur extradition.

Selon des informations obtenues par L’informé, le Syndicat national de l’édition (SNE) a demandé à la justice française de bloquer de nouveaux noms de domaine dirigeant vers la plateforme Z-Library. Le lobby défend les intérêts des entreprises françaises de l’édition comme Albin Michel, Bayard, Calmann-Lévy, Fayard, Robert Laffont, Flammarion ou Gallimard,

Cette bibliothèque clandestine, dont l’objectif principal affiché est d’ « améliorer le niveau d’éducation des personnes dans le monde entier », explique vouloir « par conséquent », « fournir un accès gratuit à la littérature au plus grand nombre de personnes dans le besoin ».

Une demande de mise à jour de la liste des noms de domaine bloqués

Mais pour le SNE interrogé par L’informé, « les responsables de l’édition et de l’administration de la plateforme Z-Library ne sont mus que par la volonté de développer et donner accès à la plus vaste bibliothèque clandestine du monde ».

Le représentant des éditeurs français avait déjà obtenu de la part du tribunal judiciaire de Paris, en août 2022, le blocage de 209 noms de domaines par les DNS des principaux fournisseurs d’accès français (Bouygues, Free, Orange, SFR et SFR fibre). Mais le SNE veut mettre à jour cette liste, car de nouveaux miroirs comme z-library.fr sont apparus.

En effet, à l’époque, comme le soulignait l’avocat Alexandre Archambault sur X, « le juge a (sèchement) rejeté la demande d’actualisation visant les sites miroirs sans décision de justice ».

Ce n’est pas toujours le cas. Pour Sci-Hub et LibGen, le juge avait prévu qu’ « en cas d’évolution du litige notamment par la modification des noms de domaines ou chemins d’accès », les éditeurs qui ont assigné en justice les plateformes pourraient « en référer à la présente juridiction selon la procédure accélérée au fond ou en saisissant le juge des référés, en mettant en cause par voie d’assignation les parties présentes à cette instance ou certaines d’entre elles, afin que l’actualisation des mesures soit ordonnée ».

Mais deux ans après, le SNE essaye d’actualiser cette liste par une nouvelle décision. Selon L’Informé, l’assignation signée par le SNE le 21 mai 2024 dénonce le caractère « massivement contrefaisant » de cette bibliothèque mondiale, qui engendre un « préjudice considérable » au secteur.

Un site attrayant

Le lobby des éditeurs compare même la forme de Z-Library « aux sites de commerce en ligne de livres numériques licites comme Fnac.com ou Amazon.com ». Il décrit dans son assignation la page d’accueil du site comme « une mosaïque de couvertures graphiquement attrayantes » et y détaille toutes les fonctionnalités de recherche et de disponibilité des ouvrages en différents formats.

Selon nos confrères, le SNE a fait appel à la société spécialisée LeakID pour identifier 98 noms de domaine de la bibliothèque clandestine.

Dans sa requête, le SNE explique que 83 % des 500 premiers livres en français seraient édités par ses membres et cite notamment des livres récents comme « L’Enragé » de Sorj Chalandon ou encore « Sur la dalle » de Fred Vargas. Il dénonce une atteinte à leurs droits de représentation et de production et demande un blocage de 18 mois des noms de domaine que LeakID a identifiés, avec mise en œuvre dans les quinze jours et à leurs frais.

Une évasion avant extradition

Du côté des deux Russes suspectés d’être à la tête de Z-Library, c’est aussi en mai dernier que s’est joué un rebondissement. Rappelons qu’en novembre 2022, les autorités américaines ont inculpé deux ressortissants russes, Anton Petrovich Napolsky et Valeriia Ermakova, pour violation du droit d’auteur, fraude numérique et blanchiment d’argent. Ils ont été arrêtés en Argentine et une procédure d’extradition était en cours.

Mais alors qu’un juge argentin avait approuvé leur transfert après une bataille judiciaire d’un an, les deux comparses se sont évadés, révélait le média local La Voz. Selon son enquête, c’est le contrôleur des libertés de Córdoba qui s’est aperçu de l’évasion lors d’une visite. L’avocat des deux accusés a ensuite expliqué au magistrat chargé de statuer sur leur extradition qu’il avait perdu tout contact avec eux. Le juge a émis un mandat international, mais les accusés n’ont pas encore été retrouvés.

☕️ OpenAI supprime les sièges d’observateurs de son conseil d’administration

Alors qu’Apple venait tout juste d’obtenir un siège d’observateur au Conseil d’administration d’OpenAI, l’entreprise de Sam Altman supprime tous les sièges d’observateur de son CA, explique Axios.

Cette décision suit, selon le média américain, celle de Microsoft d’abandonner immédiatement son propre siège d’observateur. L’entreprise de Redmond a envoyé une lettre mardi 9 juillet à OpenAI qu’Axios a pu consulter. Le texte affirme que Microsoft a observé des progrès significatifs ces huit derniers mois, et qu’elle avait confiance dans la direction de l’entreprise, au point qu’un siège d’observateur n’est plus nécessaire.

« Comme vous le savez, nous avons accepté le rôle d’observateur du conseil d’administration sans droit de vote à un moment où OpenAI était en train de reconstruire son conseil d’administration » explique Microsoft dans cette lettre. L’entreprise y ajoute : « cette position nous a permis de mieux comprendre les activités du conseil d’administration sans compromettre son indépendance, et nous avons apprécié l’opportunité de servir en tant qu’observateur pendant cette période de changement ».

Axios fait remarquer que l’abandon de ce siège par Microsoft lui permet de lever un point de friction avec les autorités de la concurrence qui analysent les liens entre les deux entreprises.

Interrogée par TechCrunch sur le sujet, OpenAI a répondu que, « sous la direction de la directrice financière Sarah Friar, nous mettons en place une nouvelle approche pour informer et faire participer des partenaires stratégiques clés – tels que Microsoft et Apple et des investisseurs tels que Thrive Capital et Khosla Ventures ».

☕️ OpenAI supprime les sièges d’observateurs de son conseil d’administration

Alors qu’Apple venait tout juste d’obtenir un siège d’observateur au Conseil d’administration d’OpenAI, l’entreprise de Sam Altman supprime tous les sièges d’observateur de son CA, explique Axios.

Cette décision suit, selon le média américain, celle de Microsoft d’abandonner immédiatement son propre siège d’observateur. L’entreprise de Redmond a envoyé une lettre mardi 9 juillet à OpenAI qu’Axios a pu consulter. Le texte affirme que Microsoft a observé des progrès significatifs ces huit derniers mois, et qu’elle avait confiance dans la direction de l’entreprise, au point qu’un siège d’observateur n’est plus nécessaire.

« Comme vous le savez, nous avons accepté le rôle d’observateur du conseil d’administration sans droit de vote à un moment où OpenAI était en train de reconstruire son conseil d’administration » explique Microsoft dans cette lettre. L’entreprise y ajoute : « cette position nous a permis de mieux comprendre les activités du conseil d’administration sans compromettre son indépendance, et nous avons apprécié l’opportunité de servir en tant qu’observateur pendant cette période de changement ».

Axios fait remarquer que l’abandon de ce siège par Microsoft lui permet de lever un point de friction avec les autorités de la concurrence qui analysent les liens entre les deux entreprises.

Interrogée par TechCrunch sur le sujet, OpenAI a répondu que, « sous la direction de la directrice financière Sarah Friar, nous mettons en place une nouvelle approche pour informer et faire participer des partenaires stratégiques clés – tels que Microsoft et Apple et des investisseurs tels que Thrive Capital et Khosla Ventures ».

DGSI et DRSD alertent sur les ingérences étrangères dans le milieu scientifique

La contre-méthode scientifique

Dans une note « flash » la DGSI explique que des acteurs étrangers ciblent particulièrement les chercheurs lauréats de distinctions scientifiques. De son côté, la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense publie son panorama des ingérences à l’encontre de la sphère défense en 2023 où elle évoque l’émergence de nouveaux acteurs de la menace cyber et le ciblage de chercheurs français.

Si la recherche française manque de moyens, elle bénéficie encore d’une certaine reconnaissance internationale et on retrouve régulièrement encore des chercheurs français dans la liste des récompenses scientifiques les plus prestigieuses. L’année dernière encore, Anne L’Huillier, Pierre Agostini et Moungi G. Bawendi ont obtenu un prix Nobel. Le mathématicien français Hugo Duminil-Copin a aussi été récompensé lors de la dernière fournée de médailles Fields (attribuée tous les quatre ans) de 2022.

D’autres récompenses plus nationales permettent de distinguer les chercheuses et chercheurs les plus en vue dans leur domaine. Les médailles du CNRS sont un bon exemple. Le centre vient tout juste de décerner sa médaille de l’innovation à trois lauréats.

Mais la DGSI signale que ces distinctions peuvent aussi permettre à des acteurs étrangers de repérer des cibles pour effectuer des actions d’ingérence. Dans sa dernière note « Flash ingérence » (.PDF) de conseils aux entreprises, la Direction générale de la sécurité intérieure revient sur les « Intérêts étrangers pour les chercheurs français lauréats de distinctions scientifiques ».

Virement inexpliqué, récupération de carnet d’adresses, promesses de projets inédits

Dans cette note, les services français prennent trois exemples de chercheurs français approchés.

L’un d’entre eux, « lauréat d’une haute distinction académique en France » a, par exemple, « reçu, de manière inexpliquée, un virement d’une importante somme d’argent en provenance des organisateurs » d’un symposium auquel il participait à l’étranger.

Le chercheur a expliqué à la DGSI avoir été invité avec prise en charge intégrale et visites privées de sites sensibles « habituellement fermés au public ». Il a aussi été interrogé sur des sujets d’ordre politique lors de son séjour. Suite à sa visite, il a aussi appris qu’il serait récompensé par un prix pour sa coopération scientifique avec le pays étranger.

Promesses de moyens

Les services prennent aussi appui sur un exemple qui fait écho à de nombreux cas que l’on peut croiser dans le domaine : la DGSI explique qu’une entreprise étrangère a recruté « un scientifique reconnu pour ses compétences et ayant pris part à plusieurs projets d’envergure internationale » pour diriger sa filiale française.

Elle souligne que le chercheur a accepté « en raison de la possibilité de travailler sur un sujet innovant qui, faute de moyens, ne faisait plus partie des domaines d’étude de son laboratoire ». On peut donc en déduire que le manque de financement de la recherche française pousse certains à accepter de travailler pour des entreprises étrangères.

« Ce premier recrutement a permis à la société étrangère de s’appuyer sur la renommée et le vaste réseau de l’expert français afin de faciliter le débauchage d’autres chercheurs issus du même centre de recherche et ayant reçu des récompenses à des compétitions nationales et internationales », explique la DGSI.

La DGSI demande aux chercheurs de se méfier en cas de coopération internationale

Le service de contre-espionnage français prend un troisième exemple : celui d’un chercheur français « issu d’un laboratoire sensible, spécialisé dans un domaine scientifique de pointe ». Si la DGSI précise que les sujets de ses recherches ont des « applications duales », elle ne précise pas le domaine concerné. Elle décrit par contre une approche progressive pour que ce chercheur coopère de plus en plus avec les universités du pays qui le ciblait.

Dans le milieu scientifique, il n’est pourtant pas rare que les chercheurs travaillent avec d’autres universités ou partent même faire carrière à l’étranger sans que ça n’alerte les collègues. Mais la DGSI semble y voir les signes d’une ingérence grave. Elle précise qu’elle a été alertée de ce cas par un fonctionnaire de sécurité et de défense de l’établissement du chercheur et qu’elle a « sensibilisé le chercheur et le personnel du laboratoire aux risques de détournement de leurs recherches à des fins de prolifération ».

Elle commente ces exemples en expliquant qu’ « afin de convaincre les chercheurs français primés d’engager des coopérations formelles ou informelles, ces acteurs étrangers promettent fréquemment des projets de recherche inédits et stimulants auxquels sont alloués des moyens financiers et matériels conséquents, ainsi que des cadeaux et des compensations financières attractives. Ils peuvent également tirer profit du besoin de financement des établissements auxquels les chercheurs sont rattachés pour les contraindre à consentir à des partenariats académiques déséquilibrés ».

Les « conseils » de la DGSI

La DGSI conseille aux chercheurs qui reçoivent une distinction honorifique de « vérifier régulièrement les informations qui figurent sur [leurs] profils en ligne afin de supprimer les informations trop personnelles ».

Elle leur demande aussi de « prendre attache avec le fonctionnaire de sécurité défense (FSD) de [leur] structure de tutelle avant d’accepter tout partenariat étranger ».

La DGSI demande aussi de « sensibiliser régulièrement les chercheurs et personnels des structures de recherche sensibles aux risques de détournement des savoir-faire ».

Elle conseille de rester vigilant à l’occasion de déplacements à l’étranger, « de privilégier l’utilisation de matériel informatique dédié aux séjours à l’étranger et de n’emporter que les informations nécessaires à la mission », mais également de « maintenir une posture de vigilance lors des échanges avec des interlocuteurs étrangers ».

« Il est fortement déconseillé de se déplacer avec l’intégralité de ses travaux de recherche » commente l’agence, qui demande aussi aux chercheurs de « ne pas accepter de cadeaux dont la valeur semble disproportionnée ».

Rappelons que la plupart des chercheurs et chercheuses français sont des fonctionnaires pour lesquels le code pénal prévoit une peine spécifiquement lourde en cas de corruption. La DGSI demande aux chercheurs de lui signaler des approches répétées et intrusives par des acteurs étrangers.

Dans son panorama des ingérences à l’encontre de la sphère défense en 2023 (.PDF), la dernière lettre d’information économique de la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD) évoque, elle aussi, le ciblage des chercheurs français.

Elle mentionne notamment une campagne chinoise en cours depuis novembre 2022 qui ciblerait particulièrement les « structures de recherche contribuant à la défense ». « Le Service a ainsi pu confirmer que plus de 650 approches échelonnées ont été identifiées au cours de l’année 2023 », assure la DRSD.

DGSI et DRSD alertent sur les ingérences étrangères dans le milieu scientifique

La contre-méthode scientifique

Dans une note « flash » la DGSI explique que des acteurs étrangers ciblent particulièrement les chercheurs lauréats de distinctions scientifiques. De son côté, la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense publie son panorama des ingérences à l’encontre de la sphère défense en 2023 où elle évoque l’émergence de nouveaux acteurs de la menace cyber et le ciblage de chercheurs français.

Si la recherche française manque de moyens, elle bénéficie encore d’une certaine reconnaissance internationale et on retrouve régulièrement encore des chercheurs français dans la liste des récompenses scientifiques les plus prestigieuses. L’année dernière encore, Anne L’Huillier, Pierre Agostini et Moungi G. Bawendi ont obtenu un prix Nobel. Le mathématicien français Hugo Duminil-Copin a aussi été récompensé lors de la dernière fournée de médailles Fields (attribuée tous les quatre ans) de 2022.

D’autres récompenses plus nationales permettent de distinguer les chercheuses et chercheurs les plus en vue dans leur domaine. Les médailles du CNRS sont un bon exemple. Le centre vient tout juste de décerner sa médaille de l’innovation à trois lauréats.

Mais la DGSI signale que ces distinctions peuvent aussi permettre à des acteurs étrangers de repérer des cibles pour effectuer des actions d’ingérence. Dans sa dernière note « Flash ingérence » (.PDF) de conseils aux entreprises, la Direction générale de la sécurité intérieure revient sur les « Intérêts étrangers pour les chercheurs français lauréats de distinctions scientifiques ».

Virement inexpliqué, récupération de carnet d’adresses, promesses de projets inédits

Dans cette note, les services français prennent trois exemples de chercheurs français approchés.

L’un d’entre eux, « lauréat d’une haute distinction académique en France » a, par exemple, « reçu, de manière inexpliquée, un virement d’une importante somme d’argent en provenance des organisateurs » d’un symposium auquel il participait à l’étranger.

Le chercheur a expliqué à la DGSI avoir été invité avec prise en charge intégrale et visites privées de sites sensibles « habituellement fermés au public ». Il a aussi été interrogé sur des sujets d’ordre politique lors de son séjour. Suite à sa visite, il a aussi appris qu’il serait récompensé par un prix pour sa coopération scientifique avec le pays étranger.

Promesses de moyens

Les services prennent aussi appui sur un exemple qui fait écho à de nombreux cas que l’on peut croiser dans le domaine : la DGSI explique qu’une entreprise étrangère a recruté « un scientifique reconnu pour ses compétences et ayant pris part à plusieurs projets d’envergure internationale » pour diriger sa filiale française.

Elle souligne que le chercheur a accepté « en raison de la possibilité de travailler sur un sujet innovant qui, faute de moyens, ne faisait plus partie des domaines d’étude de son laboratoire ». On peut donc en déduire que le manque de financement de la recherche française pousse certains à accepter de travailler pour des entreprises étrangères.

« Ce premier recrutement a permis à la société étrangère de s’appuyer sur la renommée et le vaste réseau de l’expert français afin de faciliter le débauchage d’autres chercheurs issus du même centre de recherche et ayant reçu des récompenses à des compétitions nationales et internationales », explique la DGSI.

La DGSI demande aux chercheurs de se méfier en cas de coopération internationale

Le service de contre-espionnage français prend un troisième exemple : celui d’un chercheur français « issu d’un laboratoire sensible, spécialisé dans un domaine scientifique de pointe ». Si la DGSI précise que les sujets de ses recherches ont des « applications duales », elle ne précise pas le domaine concerné. Elle décrit par contre une approche progressive pour que ce chercheur coopère de plus en plus avec les universités du pays qui le ciblait.

Dans le milieu scientifique, il n’est pourtant pas rare que les chercheurs travaillent avec d’autres universités ou partent même faire carrière à l’étranger sans que ça n’alerte les collègues. Mais la DGSI semble y voir les signes d’une ingérence grave. Elle précise qu’elle a été alertée de ce cas par un fonctionnaire de sécurité et de défense de l’établissement du chercheur et qu’elle a « sensibilisé le chercheur et le personnel du laboratoire aux risques de détournement de leurs recherches à des fins de prolifération ».

Elle commente ces exemples en expliquant qu’ « afin de convaincre les chercheurs français primés d’engager des coopérations formelles ou informelles, ces acteurs étrangers promettent fréquemment des projets de recherche inédits et stimulants auxquels sont alloués des moyens financiers et matériels conséquents, ainsi que des cadeaux et des compensations financières attractives. Ils peuvent également tirer profit du besoin de financement des établissements auxquels les chercheurs sont rattachés pour les contraindre à consentir à des partenariats académiques déséquilibrés ».

Les « conseils » de la DGSI

La DGSI conseille aux chercheurs qui reçoivent une distinction honorifique de « vérifier régulièrement les informations qui figurent sur [leurs] profils en ligne afin de supprimer les informations trop personnelles ».

Elle leur demande aussi de « prendre attache avec le fonctionnaire de sécurité défense (FSD) de [leur] structure de tutelle avant d’accepter tout partenariat étranger ».

La DGSI demande aussi de « sensibiliser régulièrement les chercheurs et personnels des structures de recherche sensibles aux risques de détournement des savoir-faire ».

Elle conseille de rester vigilant à l’occasion de déplacements à l’étranger, « de privilégier l’utilisation de matériel informatique dédié aux séjours à l’étranger et de n’emporter que les informations nécessaires à la mission », mais également de « maintenir une posture de vigilance lors des échanges avec des interlocuteurs étrangers ».

« Il est fortement déconseillé de se déplacer avec l’intégralité de ses travaux de recherche » commente l’agence, qui demande aussi aux chercheurs de « ne pas accepter de cadeaux dont la valeur semble disproportionnée ».

Rappelons que la plupart des chercheurs et chercheuses français sont des fonctionnaires pour lesquels le code pénal prévoit une peine spécifiquement lourde en cas de corruption. La DGSI demande aux chercheurs de lui signaler des approches répétées et intrusives par des acteurs étrangers.

Dans son panorama des ingérences à l’encontre de la sphère défense en 2023 (.PDF), la dernière lettre d’information économique de la Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense (DRSD) évoque, elle aussi, le ciblage des chercheurs français.

Elle mentionne notamment une campagne chinoise en cours depuis novembre 2022 qui ciblerait particulièrement les « structures de recherche contribuant à la défense ». « Le Service a ainsi pu confirmer que plus de 650 approches échelonnées ont été identifiées au cours de l’année 2023 », assure la DRSD.

☕️ La messagerie interne d’OpenAI a été piratée

Selon le New York Times, un pirate a pu accéder l’année dernière à des discussions internes entre employés d’OpenAI. Il aurait eu accès à des détails sur les derniers développements en cours, mais n’aurait eu accès à aucun code ni système d’intelligence artificielle de l’entreprise.

OpenAI aurait révélé le piratage à ses employés en avril 2023, mais aurait estimé qu’elle n’avait pas à être rendue publique puisqu’aucune information sur des clients ou partenaires n’aurait été récupérée. Considérant que le pirate n’était pas lié à un gouvernement étranger, l’entreprise n’a pas non plus informé les autorités américaines.

Cette information remet en perspective les déclarations de Leopold Aschenbrenner dans un podcast récent. L’ancien salarié et membre de l’équipe « Superalignment » d’OpenAI y expliquait que la sécurité de l’entreprise n’était pas assez forte pour protéger certains secrets contre des acteurs étrangers.

☕️ La messagerie interne d’OpenAI a été piratée

Selon le New York Times, un pirate a pu accéder l’année dernière à des discussions internes entre employés d’OpenAI. Il aurait eu accès à des détails sur les derniers développements en cours, mais n’aurait eu accès à aucun code ni système d’intelligence artificielle de l’entreprise.

OpenAI aurait révélé le piratage à ses employés en avril 2023, mais aurait estimé qu’elle n’avait pas à être rendue publique puisqu’aucune information sur des clients ou partenaires n’aurait été récupérée. Considérant que le pirate n’était pas lié à un gouvernement étranger, l’entreprise n’a pas non plus informé les autorités américaines.

Cette information remet en perspective les déclarations de Leopold Aschenbrenner dans un podcast récent. L’ancien salarié et membre de l’équipe « Superalignment » d’OpenAI y expliquait que la sécurité de l’entreprise n’était pas assez forte pour protéger certains secrets contre des acteurs étrangers.

Apple supprime 25 applis VPN de son App Store en Russie

VPN à la .ru
structure de fils métalliques interconnectée

Le service de supervision russe Roskomnadzor a demandé à Apple la suppression de 25 applications mobiles de VPN de son App Store en Russie, en prétendant qu’elles contenaient des contenus illégaux. Apple a informé les responsables des applications (dont NordVPN, Proton VPN, Red Shield VPN, Planet VPN, Hidemy.Name VPN et Le VPN) qu’elles seront retirées de son magasin.

Comme l’explique l’agence de presse Reuters, Apple a supprimé ce jeudi 4 juillet 25 applications mobiles de son magasin d’applications après avoir reçu une demande de la part du service russe Roskomnadzor. Celui-ci est une agence publique chargée de la supervision des médias, y compris des médias numériques, et dépend du ministère russe des télécommunications et de la communication. Cette information a été rendue publique par l’agence de presse russe Interfax.

Si dans un pays où l’accès à l’information n’est pas censuré, un VPN est inutile pour la très grande majorité des utilisateurs grand public, dans un pays comme la Russie qui bloque l’accès à de nombreux sites d’actualité étrangers, cet outil peut être utilisé pour contourner la censure.

Un nouvel arrêté en vigueur depuis mars 2024

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, Roskomnadzor a multiplié les mesures pour éviter que les personnes présentes sur le sol russe puissent accéder à des informations venant d’autres pays.

Dès mars 2022, l’accès à Facebook était bloqué et celui à Twitter restreint. Puis une loi est très vite arrivée pour permettre l’interdiction des médias étrangers en Russie. La Russie a ainsi annoncé ce mardi 25 juin avoir bloqué l’accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens (dont les sites de l’AFP, le Monde, la Croix et Libération, l’Express, Radio France, LCI, CNews et Arte), en « représailles » à la décision de l’UE en mai d’interdire quatre médias d’État russes.

Si le Kremlin s’est appuyé sur la Chine pour améliorer le contrôle, la surveillance et la censure du Net, Radio Free Europe/Radio Liberty expliquait que « les VPN et Tor ont également échappé la plupart du temps aux censeurs russes » après analyse de documents qui ont fuité en 2023. Rappelons que Tor appelait quand même à l’aide, en décembre 2021, car certains fournisseurs d’accès Internet en Russie commençaient à bloquer l’accès à son service.

Dans sa dépêche, Interfax explique que, depuis le 1er mars 2024, la Russie interdit tout outil et méthodes permettant l’accès aux ressources et/ou aux réseaux bloqués dans le pays. L’arrêté publié en décembre 2023 par Roskomnadzor prévoit aussi la prohibition de toute diffusion de publicité ou de vulgarisation sur le contournement du blocage à l’accès de contenus illégaux.

Red Shield et Le VPN réagissent

Red Shield a communiqué en russe sur X/Twitter en publiant le contenu du mail qu’Apple leur a envoyé :

❗ Apple по требованию Роскомнадзора удалил приложение Red Shield VPN из российского App Store.
Нам известно как минимум об ещё одном приложении VPN, которое было удалёно одновременно с нашим.

Мы призываем журналистов и правозащитные организации публиковать информацию и… pic.twitter.com/kWZ4Ymw4gA

— Red Shield VPN (@RedShieldVPN_ru) July 4, 2024

L’entreprise explique qu’il n’existe actuellement qu’une seule solution pour installer et recevoir des mises à jour : changer la région de l’identifiant Apple. Elle renvoie ses utilisateurs russes vers ce lien qui fournit (en russe) les explications pour effectuer la démarche : https://journal.tinkoff.ru/apple-region/.

Le VPN a, lui aussi, diffusé un communiqué incluant le même message d’Apple. Pour le fournisseur de VPN, « cet événement marque une étape importante dans les efforts continus de Roskomnadzor pour contrôler l’accès et le contenu de l’internet sur le territoire russe ».

Le VPN explique avoir contacté le Roskomnadzor « pour obtenir des éclaircissements supplémentaires et a fait appel de la décision ». Il ajoute que « le retrait a été immédiatement perceptible ; les utilisateurs russes ont signalé l’indisponibilité de l’application, vérifiant ainsi l’application du retrait ».

« En réponse, Le VPN a rapidement lancé Le VPN Give, notre solution innovante pour contourner ces restrictions. Le VPN Give permet aux utilisateurs de se connecter à nos serveurs en utilisant un logiciel spécialisé et des connexions VPN obscurcies, assurant un accès continu à un Internet libre et sécurisé », ajoute l’entreprise.

Elle explique sur une autre page avoir envoyé à tous leurs utilisateurs en Russie affectés par le blocage 5 coupons pour activer ce nouveau système qui permet de se connecter à son offre via un logiciel libre (non mentionné) et ainsi passer outre la surveillance via Deep Packet Inspection (DPI).

Pour rappel, Apple a arrêté toute exportation en direction de la Russie dès le début du mois de mars 2022. Mais elle continue donc à se conformer aux demandes des autorités russes. En septembre 2021, elle avait aussi supprimé de sa boutique l’application d’Alexei Navalny pour organiser son mouvement à l’occasion de l’élection d’un nouveau Parlement.

Apple supprime 25 applis VPN de son App Store en Russie

VPN à la .ru
structure de fils métalliques interconnectée

Le service de supervision russe Roskomnadzor a demandé à Apple la suppression de 25 applications mobiles de VPN de son App Store en Russie, en prétendant qu’elles contenaient des contenus illégaux. Apple a informé les responsables des applications (dont NordVPN, Proton VPN, Red Shield VPN, Planet VPN, Hidemy.Name VPN et Le VPN) qu’elles seront retirées de son magasin.

Comme l’explique l’agence de presse Reuters, Apple a supprimé ce jeudi 4 juillet 25 applications mobiles de son magasin d’applications après avoir reçu une demande de la part du service russe Roskomnadzor. Celui-ci est une agence publique chargée de la supervision des médias, y compris des médias numériques, et dépend du ministère russe des télécommunications et de la communication. Cette information a été rendue publique par l’agence de presse russe Interfax.

Si dans un pays où l’accès à l’information n’est pas censuré, un VPN est inutile pour la très grande majorité des utilisateurs grand public, dans un pays comme la Russie qui bloque l’accès à de nombreux sites d’actualité étrangers, cet outil peut être utilisé pour contourner la censure.

Un nouvel arrêté en vigueur depuis mars 2024

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, Roskomnadzor a multiplié les mesures pour éviter que les personnes présentes sur le sol russe puissent accéder à des informations venant d’autres pays.

Dès mars 2022, l’accès à Facebook était bloqué et celui à Twitter restreint. Puis une loi est très vite arrivée pour permettre l’interdiction des médias étrangers en Russie. La Russie a ainsi annoncé ce mardi 25 juin avoir bloqué l’accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens (dont les sites de l’AFP, le Monde, la Croix et Libération, l’Express, Radio France, LCI, CNews et Arte), en « représailles » à la décision de l’UE en mai d’interdire quatre médias d’État russes.

Si le Kremlin s’est appuyé sur la Chine pour améliorer le contrôle, la surveillance et la censure du Net, Radio Free Europe/Radio Liberty expliquait que « les VPN et Tor ont également échappé la plupart du temps aux censeurs russes » après analyse de documents qui ont fuité en 2023. Rappelons que Tor appelait quand même à l’aide, en décembre 2021, car certains fournisseurs d’accès Internet en Russie commençaient à bloquer l’accès à son service.

Dans sa dépêche, Interfax explique que, depuis le 1er mars 2024, la Russie interdit tout outil et méthodes permettant l’accès aux ressources et/ou aux réseaux bloqués dans le pays. L’arrêté publié en décembre 2023 par Roskomnadzor prévoit aussi la prohibition de toute diffusion de publicité ou de vulgarisation sur le contournement du blocage à l’accès de contenus illégaux.

Red Shield et Le VPN réagissent

Red Shield a communiqué en russe sur X/Twitter en publiant le contenu du mail qu’Apple leur a envoyé :

❗ Apple по требованию Роскомнадзора удалил приложение Red Shield VPN из российского App Store.
Нам известно как минимум об ещё одном приложении VPN, которое было удалёно одновременно с нашим.

Мы призываем журналистов и правозащитные организации публиковать информацию и… pic.twitter.com/kWZ4Ymw4gA

— Red Shield VPN (@RedShieldVPN_ru) July 4, 2024

L’entreprise explique qu’il n’existe actuellement qu’une seule solution pour installer et recevoir des mises à jour : changer la région de l’identifiant Apple. Elle renvoie ses utilisateurs russes vers ce lien qui fournit (en russe) les explications pour effectuer la démarche : https://journal.tinkoff.ru/apple-region/.

Le VPN a, lui aussi, diffusé un communiqué incluant le même message d’Apple. Pour le fournisseur de VPN, « cet événement marque une étape importante dans les efforts continus de Roskomnadzor pour contrôler l’accès et le contenu de l’internet sur le territoire russe ».

Le VPN explique avoir contacté le Roskomnadzor « pour obtenir des éclaircissements supplémentaires et a fait appel de la décision ». Il ajoute que « le retrait a été immédiatement perceptible ; les utilisateurs russes ont signalé l’indisponibilité de l’application, vérifiant ainsi l’application du retrait ».

« En réponse, Le VPN a rapidement lancé Le VPN Give, notre solution innovante pour contourner ces restrictions. Le VPN Give permet aux utilisateurs de se connecter à nos serveurs en utilisant un logiciel spécialisé et des connexions VPN obscurcies, assurant un accès continu à un Internet libre et sécurisé », ajoute l’entreprise.

Elle explique sur une autre page avoir envoyé à tous leurs utilisateurs en Russie affectés par le blocage 5 coupons pour activer ce nouveau système qui permet de se connecter à son offre via un logiciel libre (non mentionné) et ainsi passer outre la surveillance via Deep Packet Inspection (DPI).

Pour rappel, Apple a arrêté toute exportation en direction de la Russie dès le début du mois de mars 2022. Mais elle continue donc à se conformer aux demandes des autorités russes. En septembre 2021, elle avait aussi supprimé de sa boutique l’application d’Alexei Navalny pour organiser son mouvement à l’occasion de l’élection d’un nouveau Parlement.

☕️ Le fonds de capital-risque Sequoia prévoit une explosion de la bulle de l’IA

L’un des plus importants fonds de capital-risque américain spécialisé en innovation, Sequoia, a publié un billet affirmant que « la bulle de l’IA atteint un point de rupture ». En s’appuyant sur les prévisions de revenus de NVIDIA, David Cahn, l’un des investisseurs et partenaires du fond, explique que cette bulle a atteint un tel niveau qu’elle aurait besoin de 600 milliards de dollars de retour sur investissement pour se maintenir.

Il n’explique pas pour autant que toutes les entreprises d’IA vont s’écrouler. Il reste même confiant sur le fait que « l’IA sera probablement la prochaine vague technologique transformatrice ». Mais il souligne que NVIDIA va continuer à améliorer ses GPU, que les prix des puces de dernières générations actuelles vont baisser et que chacun va devoir investir dans des puces toujours plus performantes.

Au final, pour David Cahn, « la baisse des prix des GPU est en fait favorable à l’innovation à long terme et aux start-ups. Si mes prévisions se réalisent, ce sont surtout les investisseurs qui en pâtiront ».

☕️ Le fonds de capital-risque Sequoia prévoit une explosion de la bulle de l’IA

L’un des plus importants fonds de capital-risque américain spécialisé en innovation, Sequoia, a publié un billet affirmant que « la bulle de l’IA atteint un point de rupture ». En s’appuyant sur les prévisions de revenus de NVIDIA, David Cahn, l’un des investisseurs et partenaires du fond, explique que cette bulle a atteint un tel niveau qu’elle aurait besoin de 600 milliards de dollars de retour sur investissement pour se maintenir.

Il n’explique pas pour autant que toutes les entreprises d’IA vont s’écrouler. Il reste même confiant sur le fait que « l’IA sera probablement la prochaine vague technologique transformatrice ». Mais il souligne que NVIDIA va continuer à améliorer ses GPU, que les prix des puces de dernières générations actuelles vont baisser et que chacun va devoir investir dans des puces toujours plus performantes.

Au final, pour David Cahn, « la baisse des prix des GPU est en fait favorable à l’innovation à long terme et aux start-ups. Si mes prévisions se réalisent, ce sont surtout les investisseurs qui en pâtiront ».

Le Brésil interdit à Meta d’entrainer ses IA sur les données personnelles des Brésiliens

Meta entrainement
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’autorité de protection des données brésilienne a décidé d’interdire l’utilisation des données personnelles des utilisateurs de Facebook et Instagram pour entrainer ses IA tel que le prévoit sa nouvelle « Politique de confidentialité ». Après avoir suspendu son projet dans l’Union européenne, l’entreprise de Mark Zuckerberg doit faire un trait sur l’exploitation des données des utilisateurs du quatrième pays du monde en nombre d’utilisateurs de Facebook.

L’Autoridade Nacional de Proteção de Dados (ANPD), la CNIL brésilienne, a publié mardi 2 juillet un communiqué expliquant qu’elle avait ordonné à Meta de suspendre immédiatement au Brésil sa nouvelle politique de confidentialité des données ainsi que l’utilisation des données personnelles que ce nouveau texte prévoyait pour entrainer les IA du groupe de Mark Zuckerberg.

Cette décision concerne l’un des pays dans lequel Meta est le mieux implanté. Il y a plus de 112 millions de comptes Facebook actifs et 134 millions de comptes Instagram actifs dans le pays, selon Statista, faisant du Brésil le quatrième pays le plus important pour Facebook et le troisième pour Instagram.

Mi-juin, l’entreprise avait décidé de « mettre sur pause » son projet dans l’Union européenne et l’espace économique européen soumis au RGPD, sous la pression des autorités européennes et d’une plainte de l’association noyb.

Risque imminent grave pour les droits fondamentaux

La décision de l’ANPD a été prise en raison d’un « risque imminent de dommages graves et irréparables ou difficilement réparables aux droits fondamentaux des personnes concernées », explique l’autorité brésilienne. L’autorité suspecte que le dispositif mis en place par Meta et autorisé par sa nouvelle politique de confidentialité viole la loi générale sur la protection des données brésilienne (Lei Geral de Proteção de Dados, LGPD).

L’ANPD impose à Meta de supprimer la section de sa nouvelle Politique de confidentialité correspondant au traitement des données à caractère personnel pour entrainer ses IA génératives et la suspension de tout traitement de données à caractère personnel au Brésil.

L’autorité a laissé 5 jours à l’entreprise pour réagir. Meta devra payer une amende forfaitaire symbolique si elle ne s’y plie pas, puisque l’ANPD l’a fixée à 50 000 réals, soit 8 500 euros.

Utilisateurs mal informés et mauvais cadre juridique

Dans un billet de blog publié en mai, Meta assurait qu’ « en vertu des lois locales en vigueur au Brésil, vous pouvez vous opposer à l’utilisation de vos informations provenant de nos produits et services pour développer et améliorer l’intelligence artificielle de Meta. Le formulaire d’objection est disponible dans notre centre de confidentialité ».

Mais dans son communiqué, l’ANPD explique avoir estimé que « l’entreprise n’a pas fourni les informations adéquates et nécessaires pour que les personnes concernées soient conscientes des conséquences possibles du traitement de leurs données personnelles pour l’entrainement de modèles d’IA générative ». Elle ajoute que, « bien que les utilisateurs puissent s’opposer au traitement des données à caractère personnel, il existait des obstacles excessifs et injustifiés à l’accès à l’information et à l’exercice de ce droit ».

Contacté par The Register, Meta a répondu que « l’entrainement d’IA n’est pas propre à nos services, et nous sommes plus transparents que bon nombre de nos homologues du secteur qui ont utilisé des contenus publics pour former leurs modèles et leurs produits ». Le porte-parole de l’entreprise interrogé réaffirme que l’approche de Meta « est conforme aux lois et réglementations brésiliennes en matière de protection de la vie privée, et nous continuerons à travailler avec l’ANPD pour répondre à leurs questions traitement de données personnelles sensibles au Brésil ».

Le Brésil interdit à Meta d’entrainer ses IA sur les données personnelles des Brésiliens

Meta entrainement
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’autorité de protection des données brésilienne a décidé d’interdire l’utilisation des données personnelles des utilisateurs de Facebook et Instagram pour entrainer ses IA tel que le prévoit sa nouvelle « Politique de confidentialité ». Après avoir suspendu son projet dans l’Union européenne, l’entreprise de Mark Zuckerberg doit faire un trait sur l’exploitation des données des utilisateurs du quatrième pays du monde en nombre d’utilisateurs de Facebook.

L’Autoridade Nacional de Proteção de Dados (ANPD), la CNIL brésilienne, a publié mardi 2 juillet un communiqué expliquant qu’elle avait ordonné à Meta de suspendre immédiatement au Brésil sa nouvelle politique de confidentialité des données ainsi que l’utilisation des données personnelles que ce nouveau texte prévoyait pour entrainer les IA du groupe de Mark Zuckerberg.

Cette décision concerne l’un des pays dans lequel Meta est le mieux implanté. Il y a plus de 112 millions de comptes Facebook actifs et 134 millions de comptes Instagram actifs dans le pays, selon Statista, faisant du Brésil le quatrième pays le plus important pour Facebook et le troisième pour Instagram.

Mi-juin, l’entreprise avait décidé de « mettre sur pause » son projet dans l’Union européenne et l’espace économique européen soumis au RGPD, sous la pression des autorités européennes et d’une plainte de l’association noyb.

Risque imminent grave pour les droits fondamentaux

La décision de l’ANPD a été prise en raison d’un « risque imminent de dommages graves et irréparables ou difficilement réparables aux droits fondamentaux des personnes concernées », explique l’autorité brésilienne. L’autorité suspecte que le dispositif mis en place par Meta et autorisé par sa nouvelle politique de confidentialité viole la loi générale sur la protection des données brésilienne (Lei Geral de Proteção de Dados, LGPD).

L’ANPD impose à Meta de supprimer la section de sa nouvelle Politique de confidentialité correspondant au traitement des données à caractère personnel pour entrainer ses IA génératives et la suspension de tout traitement de données à caractère personnel au Brésil.

L’autorité a laissé 5 jours à l’entreprise pour réagir. Meta devra payer une amende forfaitaire symbolique si elle ne s’y plie pas, puisque l’ANPD l’a fixée à 50 000 réals, soit 8 500 euros.

Utilisateurs mal informés et mauvais cadre juridique

Dans un billet de blog publié en mai, Meta assurait qu’ « en vertu des lois locales en vigueur au Brésil, vous pouvez vous opposer à l’utilisation de vos informations provenant de nos produits et services pour développer et améliorer l’intelligence artificielle de Meta. Le formulaire d’objection est disponible dans notre centre de confidentialité ».

Mais dans son communiqué, l’ANPD explique avoir estimé que « l’entreprise n’a pas fourni les informations adéquates et nécessaires pour que les personnes concernées soient conscientes des conséquences possibles du traitement de leurs données personnelles pour l’entrainement de modèles d’IA générative ». Elle ajoute que, « bien que les utilisateurs puissent s’opposer au traitement des données à caractère personnel, il existait des obstacles excessifs et injustifiés à l’accès à l’information et à l’exercice de ce droit ».

Contacté par The Register, Meta a répondu que « l’entrainement d’IA n’est pas propre à nos services, et nous sommes plus transparents que bon nombre de nos homologues du secteur qui ont utilisé des contenus publics pour former leurs modèles et leurs produits ». Le porte-parole de l’entreprise interrogé réaffirme que l’approche de Meta « est conforme aux lois et réglementations brésiliennes en matière de protection de la vie privée, et nous continuerons à travailler avec l’ANPD pour répondre à leurs questions traitement de données personnelles sensibles au Brésil ».

☕️ Google a augmenté ses émissions de CO2 de 48 % depuis 2019

En 2023, la multinationale aurait augmenté ses émissions de CO2 de près de la moitié de ce qu’elle rejetait déjà en 2019, selon son propre rapport environnemental (PDF) commenté par le Financial Times. Google a produit 14,3 millions de tonnes équivalent CO2 en 2023.

Le journal économique fait remarquer que cette augmentation met en cause clairement l’engagement « net zero » de l’entreprise, qui prévoyait en 2021 d’avoir un bilan carbone neutre à l’horizon 2030.

L’entreprise explique aussi que la consommation totale d’électricité de ses data centers a augmenté de 17 % en 2023 par rapport à 2022 (celle-ci provenant toujours à 100 % d’énergies renouvelables selon elle).

Dans ce document, Google confirme que l’IA est une des causes principales de cette augmentation.

Elle y affirme aussi qu’il est difficile de prédire les conséquences environnementales futures de l’IA. Elle ajoute qu’au fur et à mesure de l’intégration de l’IA dans ses produits, la distinction entre l’IA et le reste n’aura plus grand sens, « nous nous concentrons donc sur les mesures concernant l’ensemble des data centers, car elles incluent la consommation globale de ressources (et donc l’impact environnemental) de l’IA » commente-t-elle.

Il sera dès lors encore plus difficile de savoir quelles seront les réelles conséquences de l’IA sur les émissions de l’entreprise.

Au Financial Times, la Responsable Développement durable de Google, Kate Brandt, explique que l’entreprise s’attend à ce que ses émissions augmentent encore « avant de redescendre vers notre objectif ».

En mai, Microsoft annonçait de son côté une hausse de ses émissions de 29 % depuis 2020.

☕️ Google a augmenté ses émissions de CO2 de 48 % depuis 2019

En 2023, la multinationale aurait augmenté ses émissions de CO2 de près de la moitié de ce qu’elle rejetait déjà en 2019, selon son propre rapport environnemental (PDF) commenté par le Financial Times. Google a produit 14,3 millions de tonnes équivalent CO2 en 2023.

Le journal économique fait remarquer que cette augmentation met en cause clairement l’engagement « net zero » de l’entreprise, qui prévoyait en 2021 d’avoir un bilan carbone neutre à l’horizon 2030.

L’entreprise explique aussi que la consommation totale d’électricité de ses data centers a augmenté de 17 % en 2023 par rapport à 2022 (celle-ci provenant toujours à 100 % d’énergies renouvelables selon elle).

Dans ce document, Google confirme que l’IA est une des causes principales de cette augmentation.

Elle y affirme aussi qu’il est difficile de prédire les conséquences environnementales futures de l’IA. Elle ajoute qu’au fur et à mesure de l’intégration de l’IA dans ses produits, la distinction entre l’IA et le reste n’aura plus grand sens, « nous nous concentrons donc sur les mesures concernant l’ensemble des data centers, car elles incluent la consommation globale de ressources (et donc l’impact environnemental) de l’IA » commente-t-elle.

Il sera dès lors encore plus difficile de savoir quelles seront les réelles conséquences de l’IA sur les émissions de l’entreprise.

Au Financial Times, la Responsable Développement durable de Google, Kate Brandt, explique que l’entreprise s’attend à ce que ses émissions augmentent encore « avant de redescendre vers notre objectif ».

En mai, Microsoft annonçait de son côté une hausse de ses émissions de 29 % depuis 2020.

☕️ CriticGPT, le modèle d’OpenAI qui trouve les erreurs dans le code généré par GPT-4

Jeudi, OpenAI a publié un billet de blog expliquant qu’elle avait créé un nouveau modèle concernant la génération de code par IA : CriticGPT. Ici, l’idée n’est pas de générer du code via un prompt, mais de trouver les erreurs dans du code généré par GPT-4.

L’entreprise assure qu’avec ce nouveau modèle, dans 60 % des cas, les personnes qui l’utilisent ont de meilleurs résultats qu’avec seulement GPT-4.

L’idée est d’améliorer les systèmes d’apprentissage par renforcement à partir de rétroaction humaine (Reinforcement learning from human feedback, RLHF). Ils permettent à des relecteurs humains d’améliorer la précision des sorties des grands modèles de langage.

Comme à son habitude, l’entreprise publie un « papier » déposé sur son propre serveur (PDF). S’il ressemble à un article scientifique, il n’est pas déposé sur un serveur de prépublication ni encore moins publié dans une revue scientifique.

☕️ CriticGPT, le modèle d’OpenAI qui trouve les erreurs dans le code généré par GPT-4

Jeudi, OpenAI a publié un billet de blog expliquant qu’elle avait créé un nouveau modèle concernant la génération de code par IA : CriticGPT. Ici, l’idée n’est pas de générer du code via un prompt, mais de trouver les erreurs dans du code généré par GPT-4.

L’entreprise assure qu’avec ce nouveau modèle, dans 60 % des cas, les personnes qui l’utilisent ont de meilleurs résultats qu’avec seulement GPT-4.

L’idée est d’améliorer les systèmes d’apprentissage par renforcement à partir de rétroaction humaine (Reinforcement learning from human feedback, RLHF). Ils permettent à des relecteurs humains d’améliorer la précision des sorties des grands modèles de langage.

Comme à son habitude, l’entreprise publie un « papier » déposé sur son propre serveur (PDF). S’il ressemble à un article scientifique, il n’est pas déposé sur un serveur de prépublication ni encore moins publié dans une revue scientifique.

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