Vue lecture

☕️ Sur TikTok, les idées masculinistes à portée de scroll

Notations de femmes en fonction de leur physique, vocabulaire propre à la manosphère (mâles alpha, mâles sigma, incels, pour « célibataires involontaires », c’est-à-dire qui se considèrent seuls par la faute des femmes)…

Sur TikTok, les contenus à tendance misogyne, voire ouvertement masculinistes – c’est-à-dire considérant non seulement que le féminisme a pris trop de place, mais encore que la masculinité doit reprendre de l’ampleur, généralement en s’attaquant aux droits des femmes – sont facilement propulsés dans le fil d’actualité des adolescents.

Pour tenter d’établir la rapidité à laquelle un mineur peut se retrouver exposé à ce type de contenus, la RTBF a construit cinq profils fictifs d’adolescents de 15 ans, tous intéressés par la musculation. Le chercheur en criminologie Melvin Hasescic explique en effet au média belge qu’il existe un lien entre « l’hypermasculinité et l’antiféminisme » et « l’intensité de la pratique sportive ».

But de l’expérimentation : comprendre dans quelle mesure à quelle vitesse TikTok proposait des contenus masculinistes à des internautes qui, a priori, ne cherchaient qu’à trouver des conseils en matière de musculation. Pour la mener à bien, le média a constitué cinq faux profils likant et scrollant automatiquement du contenu en fonction de sujets pré-imposés.

TikTok

En moins de 10 minutes d’activité du faux profil nommé « Matteo », la machine opère un premier glissement de vidéo spécifiquement centrée sur la musculation vers des propos de l’ordre de la motivation. Des hommes seuls, dans un univers relativement inquiétant, appellent l’internaute à se dépasser, ce qui interroge déjà sur les effets de ces vidéos sur la santé mentale du public visé.

Au bout de 10 minutes supplémentaires, de premiers contenus masculinistes apparaissent, incitant l’usager à douter de l’existence d’amitiés hommes-femmes, de celle de choisir son orientation sexuelle, ou renforçant divers discours sexistes ou homophobes. En moins d’une heure, l’internaute s’est retrouvé projeté dans cet univers fait de références aux pilules bleues et rouges de Matrix, au cynisme du Joker dans Batman, ou encore à la série Peaky Blinders, dont certains courants masculinistes empruntent les codes vestimentaires.

L’expérience rappelle celles menées par la journaliste Pauline Ferrari, qui étudie dans son ouvrage Formés à la haine des femmes comment les idéologies masculinistes se sont répandues dans les mondes numériques.

Elle permet de constater à nouveau que les propos portés par les discours les plus extrêmes sont foncièrement violents, appelant au contrôle coercitif des « gonzesses » (qu’il faudrait « surveiller », en contrôlant leur tenue ou leurs mouvements), voire promeuvent agressions et crimes sexuels, comme le viol.

La tendance est d’autant plus inquiétante qu’elle peut constituer une forme de terrorisme, comme l’analyse la chercheuse Stéphanie Lamy. En France, au moins trois projets d’attentats masculinistes ont ainsi été déjoués en moins d’un an.

Si TikTok est loin d’être le seul espace où fleurissent ces idées, la plateforme a néanmoins pris un rôle particulier dans les travaux de l’Assemblée nationale. Les résultats de la Commission d’enquête lancés en mars sur ce sujet sont sans appel : il s’agit, selon ses rapporteurs, de l’un « des pires réseaux sociaux à l’assaut de notre jeunesse ».

  •  

☕️ Le Conseil constitutionnel valide la « taxe GAFA »

Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par la société Digital Classifieds France (éditrice du site SeLoger et filiale du groupe allemand Axel Springer), le Conseil constitutionnel a estimé que la « taxe sur les services numériques » instaurée par la France en 2019 et surnommée, à l’époque, taxe GAFA, ne contrevenait pas aux principes d’égalité devant la loi et les charges publiques.

Dans cette décision datée du 12 septembre, l’institution de la rue Montpensier valide ainsi le principe de cette taxe qui concerne, pour mémoire, les sociétés réalisant au moins 750 millions d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial et 25 millions d’euros à l’échelle nationale.

Dans sa requête, Digital Classifieds France a tenté de faire valoir que « les critères définissant les activités imposables ne [sont] ni objectifs ni cohérents au regard du but poursuivi par le législateur ». La société estime également que la loi de 2019 commet une erreur en calculant les seuils d’assujettissement à l’échelle du groupe (la maison mère) et non des différentes sociétés individuelles.

Extrait de la décision n° 2025 - 1157 QPC du 12 septembre 2025

Elle attaque par ailleurs le texte sur le critère de la « territorialité de l’impôt, du lieu effectif de l’activité ou de l’origine géographique des recettes réalisées par les entreprises redevables pour déterminer l’assiette de la taxe ». Elle dénonce enfin le caractère confiscatoire de ce qu’elle considère comme une double imposition, la taxe venant s’ajouter à l’impôt sur les sociétés, et donc comme une « rupture d’égalité injustifiée ».

Le Conseil constitutionnel n’a pas encore mis en ligne le commentaire qui constitue l’explication de texte de sa décision, mais cette dernière se veut sans ambages. Les Sages estiment qu’il « était loisible au législateur de soumettre à la taxe des services numériques dont la création de valeur repose de façon déterminante sur l’activité des utilisateurs, telles les prestations de ciblage publicitaires », mais aussi de choisir de ne pas inclure d’autres typologies de services « eu égard à leur nature ».

Sur les seuils d’assujettissement, il remarque que « si ces seuils sont appréciés au niveau d’un groupe d’entreprises, l’assiette de la taxe est déterminée en fonction des seuls revenus générés par les services fournis en France par l’entreprise redevable, et non par l’ensemble du groupe ». Les arguments liés à la territorialité et aux modalités de taxation sont, eux aussi, rejetés pour aboutir à la décision selon laquelle les articles concernés de la loi de 2019 sont « conformes à la Constitution ».

  •  

☕️ Sur TikTok, les idées masculinistes à portée de scroll

Notations de femmes en fonction de leur physique, vocabulaire propre à la manosphère (mâles alpha, mâles sigma, incels, pour « célibataires involontaires », c’est-à-dire qui se considèrent seuls par la faute des femmes)…

Sur TikTok, les contenus à tendance misogyne, voire ouvertement masculinistes – c’est-à-dire considérant non seulement que le féminisme a pris trop de place, mais encore que la masculinité doit reprendre de l’ampleur, généralement en s’attaquant aux droits des femmes – sont facilement propulsés dans le fil d’actualité des adolescents.

Pour tenter d’établir la rapidité à laquelle un mineur peut se retrouver exposé à ce type de contenus, la RTBF a construit cinq profils fictifs d’adolescents de 15 ans, tous intéressés par la musculation. Le chercheur en criminologie Melvin Hasescic explique en effet au média belge qu’il existe un lien entre « l’hypermasculinité et l’antiféminisme » et « l’intensité de la pratique sportive ».

But de l’expérimentation : comprendre dans quelle mesure à quelle vitesse TikTok proposait des contenus masculinistes à des internautes qui, a priori, ne cherchaient qu’à trouver des conseils en matière de musculation. Pour la mener à bien, le média a constitué cinq faux profils likant et scrollant automatiquement du contenu en fonction de sujets pré-imposés.

TikTok

En moins de 10 minutes d’activité du faux profil nommé « Matteo », la machine opère un premier glissement de vidéo spécifiquement centrée sur la musculation vers des propos de l’ordre de la motivation. Des hommes seuls, dans un univers relativement inquiétant, appellent l’internaute à se dépasser, ce qui interroge déjà sur les effets de ces vidéos sur la santé mentale du public visé.

Au bout de 10 minutes supplémentaires, de premiers contenus masculinistes apparaissent, incitant l’usager à douter de l’existence d’amitiés hommes-femmes, de celle de choisir son orientation sexuelle, ou renforçant divers discours sexistes ou homophobes. En moins d’une heure, l’internaute s’est retrouvé projeté dans cet univers fait de références aux pilules bleues et rouges de Matrix, au cynisme du Joker dans Batman, ou encore à la série Peaky Blinders, dont certains courants masculinistes empruntent les codes vestimentaires.

L’expérience rappelle celles menées par la journaliste Pauline Ferrari, qui étudie dans son ouvrage Formés à la haine des femmes comment les idéologies masculinistes se sont répandues dans les mondes numériques.

Elle permet de constater à nouveau que les propos portés par les discours les plus extrêmes sont foncièrement violents, appelant au contrôle coercitif des « gonzesses » (qu’il faudrait « surveiller », en contrôlant leur tenue ou leurs mouvements), voire promeuvent agressions et crimes sexuels, comme le viol.

La tendance est d’autant plus inquiétante qu’elle peut constituer une forme de terrorisme, comme l’analyse la chercheuse Stéphanie Lamy. En France, au moins trois projets d’attentats masculinistes ont ainsi été déjoués en moins d’un an.

Si TikTok est loin d’être le seul espace où fleurissent ces idées, la plateforme a néanmoins pris un rôle particulier dans les travaux de l’Assemblée nationale. Les résultats de la Commission d’enquête lancés en mars sur ce sujet sont sans appel : il s’agit, selon ses rapporteurs, de l’un « des pires réseaux sociaux à l’assaut de notre jeunesse ».

  •  

☕️ Le Conseil constitutionnel valide la « taxe GAFA »

Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par la société Digital Classifieds France (éditrice du site SeLoger et filiale du groupe allemand Axel Springer), le Conseil constitutionnel a estimé que la « taxe sur les services numériques » instaurée par la France en 2019 et surnommée, à l’époque, taxe GAFA, ne contrevenait pas aux principes d’égalité devant la loi et les charges publiques.

Dans cette décision datée du 12 septembre, l’institution de la rue Montpensier valide ainsi le principe de cette taxe qui concerne, pour mémoire, les sociétés réalisant au moins 750 millions d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial et 25 millions d’euros à l’échelle nationale.

Dans sa requête, Digital Classifieds France a tenté de faire valoir que « les critères définissant les activités imposables ne [sont] ni objectifs ni cohérents au regard du but poursuivi par le législateur ». La société estime également que la loi de 2019 commet une erreur en calculant les seuils d’assujettissement à l’échelle du groupe (la maison mère) et non des différentes sociétés individuelles.

Extrait de la décision n° 2025 - 1157 QPC du 12 septembre 2025

Elle attaque par ailleurs le texte sur le critère de la « territorialité de l’impôt, du lieu effectif de l’activité ou de l’origine géographique des recettes réalisées par les entreprises redevables pour déterminer l’assiette de la taxe ». Elle dénonce enfin le caractère confiscatoire de ce qu’elle considère comme une double imposition, la taxe venant s’ajouter à l’impôt sur les sociétés, et donc comme une « rupture d’égalité injustifiée ».

Le Conseil constitutionnel n’a pas encore mis en ligne le commentaire qui constitue l’explication de texte de sa décision, mais cette dernière se veut sans ambages. Les Sages estiment qu’il « était loisible au législateur de soumettre à la taxe des services numériques dont la création de valeur repose de façon déterminante sur l’activité des utilisateurs, telles les prestations de ciblage publicitaires », mais aussi de choisir de ne pas inclure d’autres typologies de services « eu égard à leur nature ».

Sur les seuils d’assujettissement, il remarque que « si ces seuils sont appréciés au niveau d’un groupe d’entreprises, l’assiette de la taxe est déterminée en fonction des seuls revenus générés par les services fournis en France par l’entreprise redevable, et non par l’ensemble du groupe ». Les arguments liés à la territorialité et aux modalités de taxation sont, eux aussi, rejetés pour aboutir à la décision selon laquelle les articles concernés de la loi de 2019 sont « conformes à la Constitution ».

  •  

Test carte mère ASUS B850-BTF WIFI W : du Back connector plus accessible ?

Ce lundi, c'est donc un boitier + une carte mère. Et c'est le modèle TUF Gaming B850-BTF WiFi W de chez ASUS qui se dévoile dans nos colonnes. Une carte mère qui exploite un chipset plus accessible tout en proposant la nouvelle fonctionnalité Back To Future, donc des connecteurs de carte mère qui sont placés à l'arrière du PCB. C'est à découvrir ici même : Test carte mère ASUS TUF Gaming B850-BTF WiFi W ou alors en cliquant sur la source. […]

Lire la suite
  •  

AI Overviews : Penske, l’éditeur de Rolling Stone, attaque Google

Overdominant
AI Overviews : Penske, l’éditeur de Rolling Stone, attaque Google

Penske Media, l’éditeur de Rolling Stone, mais aussi de Billboard, Variety et Hollywood Reporter, a déposé une plainte contre la fonction AI Overviews de Google. Le groupe de médias étasunien accuse Google de republier ses contenus sans autorisation en abusant de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche.

C’est la première plainte d’un éditeur étasunien envers la fonction AI Overviews qu’a mis en place Google en haut des résultats de son moteur de recherche. Penske Media est un éditeur de presse étasunien qui possède plusieurs magazines comme Rolling Stone, Billboard, Variety ou encore Hollywood Reporter.

En Europe, des éditeurs indépendants s’étaient déjà unis pour attaquer cette fonctionnalité devant la Commission européenne pour abus de position dominante. Rappelons que les IA Overviews sont disponibles dans de nombreux pays, notamment européens, mais pas en France.

Pourquoi un tel traitement de faveur ? À cause notamment des difficiles négociations liées aux droits voisins, comme nous l’expliquions en juin dernier. Les éditeurs se tiennent d’ailleurs prêt à dégainer des actions en justice si besoin.

Google s’appuie sur son monopole pour imposer AI Overviews

Penske a déposé sa plainte [PDF] contre l’entreprise dirigée par Sundar Pichai auprès de la Cour du district de Columbia, là où le juge Amit P. Mehta a considéré l’année dernière que Google violait la loi étasunienne sur les monopoles et qui a récemment prononcé des mesures correctrices sur le sujet.

L’entreprise de presse considère que Google utilise son monopole « pour contraindre les éditeurs en ligne […] à fournir du contenu que Google republie sans autorisation dans des réponses générées par l’IA qui rivalisent de manière déloyale pour attirer l’attention des utilisateurs sur Internet, en violation des lois étasuniennes contre les monopoles ».

Pour Penske, « ce comportement menace de perpétuer le monopole de Google dans le domaine de la recherche générale à l’ère de la recherche générative et de l’étendre à l’édition en ligne, ce qui restreindrait la concurrence sur ces marchés et réduirait la production de contenu original pour les consommateurs ».

Depuis plusieurs mois, les éditeurs de presse pointent du doigt la fonctionnalité AI Overviews de Google alertant sur la perte de trafic vers leur site qu’elle engendre et les répercussions sur leur activité. Certains, comme Business Insider, ont décidé d’arrêter leurs activités éditoriales dont l’audience dépend fortement du search.

Dans sa plainte, Penske affirme que « le siphonnage et le détournement du trafic des sites Web de PMC [Penske Media Corporation, ndlr] et d’autres éditeurs auront des effets profondément néfastes sur la qualité et la quantité globales des informations accessibles sur Internet ».

L’éditeur y rappelle que la décision de justice sur le monopole de Google observait que la recherche qui s’appuie sur l’IA générative avait le potentiel pour « concurrencer dynamiquement et remplacer le monopole actuel de Google dans le domaine de la recherche ». Mais, selon l’éditeur, la création d’une concurrence dynamique dans le domaine de la recherche via l’IA générative ne peut se faire que si Google n’utilise pas son monopole illégal déjà acquis pour imposer ses conditions aux éditeurs.

Perte de revenus directement liée

Penske affirme qu’avec l’introduction des AI Overviews, ses sites ont perdu fin 2024 un tiers de leurs revenus comparé à leur pic. Et Google n’a pas encore généralisé ses AI Overviews en haut de toutes les recherches. Mais Penske explique qu’entre fin 2024 et début 2025, elle a observé une augmentation de 20 % des résultats comprenant des liens vers ses sites qui affichaient un résumé.

Dans sa plainte, l’éditeur affirme qu’« avec chaque article publié sur ses sites Web », il est contraint « de fournir à Google davantage de matériel d’entrainement et d’affinage pour que ses systèmes [d’IA] puissent générer des Overviews ou affiner ses modèles, ce qui alimente un feu qui menace l’ensemble [de son] activité éditoriale ».

« Grâce à AI Overviews, les utilisateurs trouvent la recherche plus utile et l’utilisent davantage, ce qui crée de nouvelles opportunités pour la découverte de contenu », déclare au Wall Street Journal le porte-parole de Google José Castañeda. Il ajoute que, « chaque jour, Google envoie des milliards de clics vers des sites web, et les aperçus générés par l’IA redirigent le trafic vers une plus grande diversité de sites. Nous nous défendrons contre ces accusations sans fondement ». Enfin, il affirme à nos confrères que les clics sur les liens qui accompagnent les IA Overviews sont de meilleure qualité pour les éditeurs, car les utilisateurs passent plus de temps sur le site.

  •  

AI Overviews : Penske, l’éditeur de Rolling Stone, attaque Google

Overdominant
AI Overviews : Penske, l’éditeur de Rolling Stone, attaque Google

Penske Media, l’éditeur de Rolling Stone, mais aussi de Billboard, Variety et Hollywood Reporter, a déposé une plainte contre la fonction AI Overviews de Google. Le groupe de médias étasunien accuse Google de republier ses contenus sans autorisation en abusant de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche.

C’est la première plainte d’un éditeur étasunien envers la fonction AI Overviews qu’a mis en place Google en haut des résultats de son moteur de recherche. Penske Media est un éditeur de presse étasunien qui possède plusieurs magazines comme Rolling Stone, Billboard, Variety ou encore Hollywood Reporter.

En Europe, des éditeurs indépendants s’étaient déjà unis pour attaquer cette fonctionnalité devant la Commission européenne pour abus de position dominante. Rappelons que les IA Overviews sont disponibles dans de nombreux pays, notamment européens, mais pas en France.

Pourquoi un tel traitement de faveur ? À cause notamment des difficiles négociations liées aux droits voisins, comme nous l’expliquions en juin dernier. Les éditeurs se tiennent d’ailleurs prêt à dégainer des actions en justice si besoin.

Google s’appuie sur son monopole pour imposer AI Overviews

Penske a déposé sa plainte [PDF] contre l’entreprise dirigée par Sundar Pichai auprès de la Cour du district de Columbia, là où le juge Amit P. Mehta a considéré l’année dernière que Google violait la loi étasunienne sur les monopoles et qui a récemment prononcé des mesures correctrices sur le sujet.

L’entreprise de presse considère que Google utilise son monopole « pour contraindre les éditeurs en ligne […] à fournir du contenu que Google republie sans autorisation dans des réponses générées par l’IA qui rivalisent de manière déloyale pour attirer l’attention des utilisateurs sur Internet, en violation des lois étasuniennes contre les monopoles ».

Pour Penske, « ce comportement menace de perpétuer le monopole de Google dans le domaine de la recherche générale à l’ère de la recherche générative et de l’étendre à l’édition en ligne, ce qui restreindrait la concurrence sur ces marchés et réduirait la production de contenu original pour les consommateurs ».

Depuis plusieurs mois, les éditeurs de presse pointent du doigt la fonctionnalité AI Overviews de Google alertant sur la perte de trafic vers leur site qu’elle engendre et les répercussions sur leur activité. Certains, comme Business Insider, ont décidé d’arrêter leurs activités éditoriales dont l’audience dépend fortement du search.

Dans sa plainte, Penske affirme que « le siphonnage et le détournement du trafic des sites Web de PMC [Penske Media Corporation, ndlr] et d’autres éditeurs auront des effets profondément néfastes sur la qualité et la quantité globales des informations accessibles sur Internet ».

L’éditeur y rappelle que la décision de justice sur le monopole de Google observait que la recherche qui s’appuie sur l’IA générative avait le potentiel pour « concurrencer dynamiquement et remplacer le monopole actuel de Google dans le domaine de la recherche ». Mais, selon l’éditeur, la création d’une concurrence dynamique dans le domaine de la recherche via l’IA générative ne peut se faire que si Google n’utilise pas son monopole illégal déjà acquis pour imposer ses conditions aux éditeurs.

Perte de revenus directement liée

Penske affirme qu’avec l’introduction des AI Overviews, ses sites ont perdu fin 2024 un tiers de leurs revenus comparé à leur pic. Et Google n’a pas encore généralisé ses AI Overviews en haut de toutes les recherches. Mais Penske explique qu’entre fin 2024 et début 2025, elle a observé une augmentation de 20 % des résultats comprenant des liens vers ses sites qui affichaient un résumé.

Dans sa plainte, l’éditeur affirme qu’« avec chaque article publié sur ses sites Web », il est contraint « de fournir à Google davantage de matériel d’entrainement et d’affinage pour que ses systèmes [d’IA] puissent générer des Overviews ou affiner ses modèles, ce qui alimente un feu qui menace l’ensemble [de son] activité éditoriale ».

« Grâce à AI Overviews, les utilisateurs trouvent la recherche plus utile et l’utilisent davantage, ce qui crée de nouvelles opportunités pour la découverte de contenu », déclare au Wall Street Journal le porte-parole de Google José Castañeda. Il ajoute que, « chaque jour, Google envoie des milliards de clics vers des sites web, et les aperçus générés par l’IA redirigent le trafic vers une plus grande diversité de sites. Nous nous défendrons contre ces accusations sans fondement ». Enfin, il affirme à nos confrères que les clics sur les liens qui accompagnent les IA Overviews sont de meilleure qualité pour les éditeurs, car les utilisateurs passent plus de temps sur le site.

  •  

Jonathan Riddell Leaving KDE Development After 25 Years

Prominent KDE developer Jonathan Riddell who was formerly involved with Kubuntu and then KDE Neon, served for a while on KDE Plasma release management, and other significant contributions over the years announced he's stepping away from the KDE world...
  •  

ASUS B850-BTF WIFI W : du Back connector plus accessible ?

L’année dernière, nous avions eu l’occasion de tester la TUF Gaming Z790-BTF WiFi d’ASUS. Cette année, la marque revient avec de nouvelles cartes mères BTF. Pour rappel, le concept BTF consiste à déporter l’ensemble des connecteurs à l’arrière du PCB afin de simplifier le cable management, d’améliorer l’esthétique du boîtier en éliminant les câbles visibles et de faciliter le travail des intégrateurs. Cette fois, direction la plateforme AMD avec la TUF Gaming B850-BTF WiFi W. Le design reste très proche du modèle précédent, puisque la série TUF Gaming BTF adopte une finition blanche, ce qui change agréablement de l’habituel noir rehaussé de touches jaunes des TUF Gaming classiques. Côté tarif, la carte d’ASUS joue un peu au yoyo : on la trouve actuellement aux alentours des 270 euros. Un prix qui pourra sembler élevé une fois le test terminé, mais il faut garder à l’esprit que ce type de cartes mères n’est pas produit en masse. Les constructeurs tâtonnent encore pour évaluer la demande, même si tout laisse penser que le format BTF est appelé à se démocratiser. Nous n’en sommes pour l’instant qu’à la deuxième génération de cartes BTF destinées au grand public.
  •  

Borderlands 4 redevient Bordellands pour les cartes graphiques

Que ce soit sur Steam ou les réseaux sociaux, Borderlands 4 passe un sale quart d'heure. Le titre de Gearbox a du mal avec les cartes graphiques, et Randy Pitchford, le bien connu PDG, multiplie les interventions pour dire que tout va bien, que les tickets pour se plaindre sont peu nombreux et... Qu'il faut utiliser le DLSS si on a une carte compatible, parce que le jeu a été prévu pour. Et histoire de satisfaire tout le monde, Gearbox a mis en ligne deux pages très complètes, trop complètes : une pour les cartes NVIDIA, et une pour les cartes AMD. Et Intel ? Comme on dit, osef ! Pourtant, les configurations officielles comprennent bien deux GPU des Bleus... […]

Lire la suite
  •  

Ubuntu 25.10's Rust Coreutils Transition Has Uncovered Performance Shortcomings

Ubuntu 25.10's transition to using Rust Coreutils in place of GNU Coreutils has uncovered a few performance issues so far with the Rust version being slower than the C-based GNU Coreutils. Fortunately there still are a few weeks to go until Ubuntu 25.10 releases as stable and upstream developers are working to address these performance gaps...
  •  

Le fabricant des périphériques et interrupteurs Cherry ne va vraiment pas très bien...

Aujourd'hui connue pour ses claviers Cherry et surtout pour ses interrupteurs Cherry MX, l'entreprise Cherry a une assez longue histoire derrière elle. Elle avait fait ses débuts aux USA dans les années 50, pour ensuite devenir européenne (allemande, pour être précis) en 2008 suivant une acquisition...

  •  

'If We Want Bigger Wind Turbines, We're Gonna Need Bigger Airplanes'

Long-time Slashdot reader schwit1 shared this article from IEEE Spectrum: The world's largest airplane, when it's built, will stretch more than a football field from tip to tail. Sixty percent longer than the biggest existing aircraft, with 12 times as much cargo space as a 747, the behemoth will look like an oil tanker that's sprouted wings — aeronautical engineering at a preposterous scale. Called WindRunner, and expected by 2030, it'll haul just one thing: massive wind-turbine blades. In most parts of the world, onshore wind-turbine blades can be built to a length of 70 meters, max. This size constraint comes not from the limits of blade engineering or physics; it's transportation. Any larger and the blades couldn't be moved over land, since they wouldn't fit through tunnels or overpasses, or be able to accommodate some of the sharper curves of roads and rails. So the WindRunner's developer, Radia of Boulder, Colorado, has staked its business model on the idea that the only way to get extralarge blades to wind farms is to fly them there... Radia's plane will be able to hold two 95-meter blades or one 105-meter blade, and land on makeshift dirt runways adjacent to wind farms. This may sound audacious — an act of hubris undertaken for its own sake. But Radia's supporters argue that WindRunner is simply the right tool for the job — the only way to make onshore wind turbines bigger. Bigger turbines, after all, can generate more energy at a lower cost per megawatt. But the question is: Will supersizing airplanes be worth the trouble...? Having fewer total turbines means a wind farm could space them farther apart, avoiding airflow interference. The turbines would be nearly twice as tall, so they'll reach a higher, gustier part of the atmosphere. And big turbines don't need to spin as quickly, so they would make economic sense in places with average wind speeds around 5 meters per second compared with the roughly 7 m/s needed to sustain smaller units. "The result...is more than a doubling of the acres in the world where wind is viable," says Mark Lundstrom [Radia's founder and CEO]. The executive director at America's National Renewable Energy Laboratory Foundation points out that one day blades could just be 3D-printed on-site — negating the need for the airplane altogether. But 3D printing for turbines is still in its earliest stages.

Read more of this story at Slashdot.

  •  

ASRock AI Quickset WSL Aims To Make It Easier Running ROCm + AI Linux Apps On Windows

Back in late 2023 ASRock announced AI QuickSet to make it easier to get up and running with AI workloads on their hardware under Windows or Linux. Today they announced their second incarnation of that as "AI QuickSet WSL" as making it quicker and easier to setup AMD ROCm under Windows Subsystem for Linux (WSL) and streamlining the deployment of various AI Linux software packages under WSL...
  •  

Zalman P40 DS : un boitier avec un grand écran dans le bas

On s'intéresse aujourd'hui à un nouveau boîtier Zalman, qui n'est pas si nouveau puisqu'il s'agit du modèle P40 de la marque, mais dans sa version DS. Pour rappel, nous avions déjà testé la version Prism du P40, équipée de trois panneaux en verre trempé. Cette fois, c'est donc la version DS, avec son écran de 9,1 pouces, qui fait la une. Un boîtier de type panoramique, qui bénéficie également de quatre ventilateurs de 120 mm, d'une compatibilité BTF/PZ, proposé en noir ou en blanc, et disponible à partir de 132 euros dans le commerce. On vous propose d'en faire le tour complet.
  •  

Test boitier Zalman P40 DS : Un écran de 9.1 pouces dans le bas

En test ce jour à la Ferme du Hardware, le boitier Zalman P40DS. Un modèle panoramique qui est compatible avec les cartes mères Back Connector, qui intègre pas moins de 4 ventilateurs de 120 mm ARGB, mais surtout un écran de 9.1 pouces dans la partie basse. C'est à découvrir ici même : Test boitier Zalman P40 DS ou en cliquant sur la source. […]

Lire la suite
  •  

Falco Prime A2 : un drôle de MiniPC en financement participatif

Mise à jour du 15/09/2025 : Presque un an après, un commentaire sur ce billet me rappelle son existence. Je vous mettais en garde contre le projet de ce Falco Prime A2 l’année dernière en vous disant qu’il était très bancal. Manque de lisbilité, prix peu crédible, commercialisation étrange et impossibilité d’un retour sur investissement. Aujourd’hui le bilan est clair. Sans nouvelles depuis des mois, plus de 300 personnes se sont fait voler leurs économies. Encore une fois, faites attention au financement participatif et surtout, ne vous engagez jamais sur un coup de tête sans fouiller sérieusement le sujet pour en vérifier la cohérence.

Billet original du 14/11/2024 : Pas de marque, pas de soutien connu derrière cette création ex-nihilo. Le Falco Prime A2 est une machine vraiment étrange et tout m’appelle à vous signaler de ne pas investir dedans.

Je suis toujours méfiant quand je vous parle de projets participatifs, car cette méthode est facile pour lever des fonds mais vraiment semée d’embûches pour les personnes qui vont financer un projet. Ici le Falco Prime A2 réveille mes inquiétudes à cause de plusieurs éléments. Non pas qu’ils soient forcément incohérents mais leur accumulation me pose problème.

D’abord et avant tout, l’objet lui même a du mal à se justifier techniquement parlant. Le Falco Prime A2 est un MiniPC cubique de 20 cm de côté qui ressemble à une sorte de caisson de basse posé sur des pieds anti-dérapant. A l’intérieur, on retrouve une base de carte mère AMD qui pilote un circuit mobile Dragon Range Ryzen 9 7940HX, une puce 16 cœurs Zen 4 et 32 Threads sortie en début d’année 2024 et qui fonctionne avec un TDP de 55 watts de base. Une puce particulière puisque son circuit graphique est clairement plus faible que les autres solutions de la marque. Un Radeon 610M avec 2 cœurs graphiques seulement. L’idée derrière cette solution est de mettre le paquet sur la partie calcul et d’associer ce processeur à un circuit graphique externe.

C’est ce qui est fait ici puisque le Falco Prime est livré au choix avec une intégration de GeForce RTX 4060M ou une RTX 4070M. La mémoire vive évoluera de 32 à 64 Go de DDR5-5200 (le maximum supporté par la puce AMD) sur deux modules SODIMM et le stockage de 1 à 2 To de SSD M.2 2280 NVMe PCIe 4.0. Un second stockage NVMe PCIe 5.0 M.2 2280 libre sera disponible sur la carte mère.

Mais ce n’est pas tout, là où le MiniPC se distingue vraiment des autres c’est dans les petits « à-côtés » qu’il propose. On retrouve ainsi un module avant de baies de stockage au format M.2 NVMe qui propose pas moins de 8 emplacements. De petits « caddies » permettront de positionner les SSD aux formats M.2 2230 à 2280 les uns à côté des autres pour profiter d’un stockage impressionnant avec une gestion RAID 0, 1 ou 10. Soit les modes RAID supportés par la puce d’AMD nativement.

On ne va pas s’arrêter là ont du se dire les personnes qui sont en charge de cette machine et ils ont rajouté en plus un module Wi-Fi7 et Bluetooth sur un port M.2 2230 pour la partie réseau sans fil. De son côté la partie Ethernet est tout aussi impressionnante avec deux ports Gigabit classiques et deux ports 10 Gigabit en prime.

On retrouve également une connectique classique avec deux ports USB 3.2 Type-A et Type-C en façade, un USB 3.2 Type-A au dos de l’engin, pas moins de quatre ports USB4, deux lecteurs de cartes MicroSDXC et SDXC, une sortie HDMI, un DisplayPort et enfin un jack audio combo 3.5 mm. La connectique de façade n’est pas directement accessible, il faut retirer une protection avant pour pouvoir brancher une simple clé USB ou insérer une carte SDXC.

Le tout est proposé à 799$ en version Ryzen 7940HX avec une RTX 4060M, 32 Go de mémoire et 1 To de stockage en financement participatif et 1299$ une fois « commercialisé ». Le modèle plus haut de gamme est équipé du même processeur mais bascule en RTX 4070M avec 64 Go de DDR5 et 2 To de SSD pour 999$ sous Kickstarter et 1599$ une fois dans le commerce. Ces prix sont HT mais cela revient à quelque chose comme 900€ avec 20% de TVA pour le premier modèle et 1135€ pour le second.

Qu’est-ce qui cloche dans le Falco Prime A2 ?

D’abord le tarif. 799$ pour le modèle « entrée de gamme », c’est fort peu. Entre les composants de base, le circuit Nvidia, la baie de stockage, les ports Ethernet et autres subtilités. Il me semble très difficile de construire cet objet pour si peu. Le modèle à 999$ parait plus cohérent mais le circuit graphique reste onéreux et très compliqué à obtenir pour un nouvel acteur sur ce marché. Les marques « connues » de MiniPC me disent souvent combien il reste complexe pour elles de mettre la main sur assez de pièces pour construire leurs machines.

Et cela nous amène à la seconde question autour de ces engins. La campagne Kickstarter présente en tout et pour tout 150 machines seulement. 150 MiniPC Falco Prime A2 sont mis en vente en financement participatif. 20 machines en version RTX 4060M, 130 en version 4070M. C’est… fort peu. 150 machines avec des marges au mieux extrêmement serrées au vu des composants, ce n’est tout simplement pas rentable pour personne.  Entre l’assemblage de si peu de pièces, la gestion et la Recherche et Développement du projet, il n’y a pas de quoi payer les composants, leur assemblage et la fabrication des cartes mères sans parler de payer les frais de gestion Kickstarter et tout le reste. Je ne parle pas des frais de fabrication, des moules et autres qui nécessitent des investissements importants et qui ne seront jamais rentabilisés avec 150 pièces.

je ne m’attarde pas sur le ridicule de la comparaison avec un Mac M4…

Si on considère cette campagne de financement participatif comme un moyen pratique de se faire de la publicité pour ensuite vendre des engins plus rentables parce que plus chers, pourquoi pas. Mais là se pose une seconde question : avec quels canaux de distribution ? Qui va vendre ce Falco Prime A2 et avec quelle marge ?

L’équipe en place pourrait le proposer en direct via une plateforme de distribution mais il ne s’agit pas ici d’un MiniPC classique abordable et sans grosse complexité technique. Personne ne va commander un engin commercialisé à 1599$ (1820€ avec 20% de TVA) sans un soutien un peu plus local. Sans une grosse équipe de développement derrière prête à assurer la correction de bugs, l’optimisation d’un BIOS et de pilotes. La complexité de ce MiniPC particulier est vraiment importante et le risque à prendre en le commandant à distance sans un support plus dense et local est difficile à accepter.

Que nous montre la campagne du Falco Prime A2 ? 

Rien, enfin si, un boitier vide en photo et des images issues d’un catalogue libre de droits. Il est difficile de voir la ligne directrice du projet avec une solution qui serait à la fois experte en stockage, en jeu, en usage classique et également en réseau. Mais à la rigueur pourquoi pas, il y a probablement des gens à qui ce tout-en-un peut convenir. Mais qu’en est t-il réellement du produit ?

Mis à part une vidéo très peu informative, sans son qui montre quelqu’un assis devant un écran et qui lance un bench de stockage, rien. On connait la technique de l’écran posé à côté du PC. Atari nous l’a faite pour la démo de sa console VCS. Rien ne nous dit que cet écran est connecté au MiniPC. Et même si c’est le cas, cela ne veut pas dire que ce prototype est autre chose qu’un assemblage unique et artisanal. Le reste des vidéos sont des captures d’écran qui peuvent être issues de n’importe quelles solutions commerciales ou bricolées.

Si on regarde d’un peu plus près l’équipe en charge du développement, le MiniPC ne repose que sur les épaules d’une toute petite équipe. Le créateur du projet, la personne en charge de l’électronique, un type pour la partie mécanique et le design et quatre personnes en charge respectivement du marketing, du développement commercial et de la communication. Cela fait un MiniPC extrêmement complexe à concevoir et à réaliser aux mains de deux personnes. Alors je veux bien qu’il y ait des génies capables de faire des choses affolantes comme ceux que je vous montre régulièrement dans des projets Do It Yourself. Mais concevoir une carte mère avec autant de fonctionnalités, piloter les différents éléments en jeu et ajouter à cela la partie mécanique du système de SSD sur caddies à deux personnes, cela me parait extrêmement hasardeux. Pour ne pas dire impossible.

Le développement de MiniPC beaucoup moins complexes se font par équipes d’ingénieurs expérimentés et ayant pas mal de support dans leur domaine. Chacun faisant sa part sous la direction d’un chef d’équipe. Cela permet de construire des choses assez rapidement et en se basant énormément sur les designs de référence des concepteurs de processeurs. Ici le nombre de points qui sont hors du cadre de ce que documente AMD sont nombreux : la gestion des quatre ports Ethernet dont deux en 10 Gigabit par exemple. La gestion des 8 SSD M.2 NVMe également. Tout cela est d’une complexité démentielle pour une équipe de deux.

Et surtout, encore une fois, tout cela n’a aucune possibilité d’être rentable avec 150 machines vendues seulement. Même en imaginant 50% de marge sur les machines (ce qui est totalement délirant et ne prend pas en compte les frais de gestion de la campagne ni aucune espèce de réalité de prix du marché.), cela ne fait que 73 000$ de chiffre d’affaire au final. Pas de quoi assumer la gestion d’un tel projet à 7 personnes.

Mais pour finir, ce qui m’interpelle le plus avec ce projet, c’est sa simple faisabilité technique. Toute personne ayant déjà essayé de fabriquer quelque chose de ce type sait à quel point cela est complexe. Un simple appareillage comme cette baie de caddies à l’avant du boitier est d’une difficulté incroyable à mettre en place. Alors fabriquer tout un PC autour, faire tenir le tout dans un cube de 20 cm de côté et y ajouter tout ce qui est promis me parait très très délicat.

Et d’ailleurs, si on additionne les lignes PCIe disponibles sur la puce AMD Ryzen 9 7940HX et celles nécessaires à la machine, on se rend compte d’un petit problème. Le Ryzen gère en tout 28 lignes PCie qui servent à piloter différents éléments du PC. A elle seule la solution graphique RTX 4070M est censée occuper 16 lignes PCIe pour exploiter toutes ses capacités. Il ne reste alors plus que 12 lignes PCIe libre. Les SSD intégrés à la carte mère sont indiqués comme occupant à minima 8 lignes en tout. Cela ne fait donc plus que 4 lignes disponibles… Et il faut ajouter à cela 8 SSD M.2 NVMe, de l’USB4, un Wi-Fi7, des ports Ethernet Gigabit et 10 Gigabit ? Par quel miracle tout cela fonctionne t-il ? En dégradant les performances de tous les composants au minimum pour tout faire tenir ? Tout cela ne tient pas debout.

Vous l’aurez compris, pour moi ce Falco Prime A2 me parait fort bancal. Autant techniquement que commercialement parlant. Le recours à un financement participatif « tout ou rien » comme le propose Kickstarter n’est pas non plus très rassurant puisque si la plateforme assure que l’engin ne sera financé que si un certain plafond est atteint, ce n’est pas vraiment un gros défi. La somme à recueillir pour ce plafond n’est que de 4739€. Autrement dit, pas grand chose avec des engins à 799$ pièce minimum.

Je peux me tromper mais mes sens d’araignée sont en alerte maximale. J’ai tenté de rechercher des infos sur les différents noms des protagonistes de cette histoire sans ne trouver aucun retour lié à du développement informatique. L’équipe a recruté tout ce qui existe en terme de solutions de promotion de sa page. Des « collaborateurs » spécialisés dans le buzz maximal de ce type de campagne. Pas moins de 11 équipes qui doivent également demander leur part du gâteau et qui diminuent d’autant les rentrées d’argent sur les 150 machines annoncées. Un gros effort de marketing d’un côté et le service minimum côté conception. Une balance assez étrange pour un produit aussi complexe.

Derrière la page Kisckstarter, il n’y a pas de site, pas de marque, pas même une page Facebook. Rien d’autre qu’une liste de noms assez génériques et une chaine Youtube « @readygrip » au nom de Winnie Wong avec 2 abonnés.

De là à dire que cette campagne est un scam, il y a un pas que je ne vais pas franchir. Mais je vous décourage vraiment d’investir dedans. Il y a beaucoup trop de risques ici pour dormir tranquille. Le principal étant que comme toutes les campagnes de financement participatif, la date annoncée de livraison pour mars 2025 pouvant être repoussée encore et encore avant que les livraisons soient finalement annulées et votre argent englouti. Comme d’habitude, ne perdez pas de vue que vous n’êtes pas client de cette société en passant par Kickstarter. Vous êtes un investisseur. Et qui dit investissement dit risques sans aucune garantie légale de revoir votre argent.

Source : Kickstarter
Merci à Michel pour l’info.

Falco Prime A2 : un drôle de MiniPC en financement participatif © MiniMachines.net. 2025

  •  

Qualcomm Snapdragon 8 Elite Gen 5 : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Simplifer pour complexifier et resimplifier
Qualcomm Snapdragon 8 Elite Gen 5 : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Il est si simple de suivre les gammes de Qualcomm que le fabricant en est réduit à publier un communiqué pour expliquer le nom de son prochain SoC, avant même de parler de ses caractéristiques techniques…

Cachez ces Snapdragon 8 Elite Gen 1 à 4 qui n’existent pas

Il y a un an à peine, nous évoquions le bazar (pour rester poli) dans les références des puces de Qualcomm. Le fabricant venait alors de lancer son Snapdragon 6 Gen 3 pour smartphone. La Gen 2 n’existait pas et difficile de savoir comment placer le Snapdragon 6 par rapport au Snapdragon 7 s (s pour Light), sans même parler des séries « + » et des générations qui se mélangent.

Aujourd’hui, c’est toujours le même gloubi-boulga dans les gammes et Qualcomm en est réduit à publier un billet de blog – intitulé « The name, the power, the why » – pour annoncer l’arrivée du Snapdragon 8 Elite Gen 5… mais pas pour dévoiler ses caractéristiques techniques : non, simplement pour expliquer son nom.

Des cœurs « Oryon » partout, de la précision nulle part ou presque

Disons-le tout de suite : il n’existe pas de Snapdragon 8 Elite Gen 4, pas même de Gen 3 ni de Gen 2. Le Snapdragon 8 Elite existe bien par contre ; il a été annoncé en octobre 2024. Ce SoC pour les terminaux mobiles exploite des cœurs CPU Arm personnalisés : des Oryon de seconde génération.

Le choix du nom « 8 Elite » permettait de rapprocher les SoC pour les mobiles, des Snapdragon X Elite pour les ordinateurs portables. Histoire de noyer un peu plus le poisson, les cœurs CPU sont dans les deux cas des « Oryon ». Comme c’est déjà le cas depuis longtemps sur la partie GPU, Qualcomm donne de moins en moins de détails sur la partie CPU.

Revenons aux explications de Qualcomm : « On pourrait avoir l’impression que nous avons sauté des générations, mais la vérité est plus simple. Snapdragon 8 Elite Gen 5 marque la cinquième génération de nos plates-formes haut de gamme de la série 8 depuis que nous avons introduit notre nouvelle dénomination ».

Il y a plusieurs années, Qualcomm avait déjà tenté de simplifier ses gammes, en laissant de côté une nomenclature à trois chiffres (Snapdragon 865 par exemple) pour des séries 4, 6, 8… Dans les Snapdragon 8, nous avons eu la Gen 1, Gen 2 et Gen 3. Tout allait bien – modulo les déclinaisons « + » et « s » – jusqu’à la Gen 4, remplacée par le Snapdragon 8 Elite.

Plutôt que suivre sa nouvelle logique et lancer le Snapdragon 8 Elite Gen 2, Qualcomm a donc décidé de reprendre le décompte au début de la série 8, mais avec le nouveau nom. Et voici donc le Snapdragon Elite Gen 5. Qualcomm affirme ainsi « simplifier la façon dont les consommateurs comprennent [sa] feuille de route produits ».

Les cinq générations de SoC Snapdragon 8

Voici la liste des cinq générations de SoC Snapdragon 8 pour les smartphones haut de gamme :

  • Snapdragon 8 Gen 1
  • Snapdragon 8 Gen 2
  • Snapdragon 8 Gen 3
  • Snapdragon 8 Elite
  • Snapdragon 8 Elite Gen 5

Par contre, pour avoir les détails de la puce Snapdragon 8 Elite Gen 5, il faudra repasser la semaine prochaine. Qualcomm tiendra en effet son Snapdragon Summit du 23 au 25 septembre.

Des smartphones et des performances en forte hausse

Sans attendre, Xiaomi a déjà annoncé que sa prochaine gamme de 17, 17 Pro et 17 Pro Max exploitera ce nouveau SoC. Nous devrions aussi le retrouver dans les Samsung Galaxy S26.

Fin août, cette puce faisait parler d’elle sur un logiciel, comme le rapportait Wccftech : « La fréquence des cœurs Prime du Snapdragon 8 Elite Gen 5 serait de 4,61 GHz, le nouveau score AnTuTu serait 50 % plus élevé que celui du Snapdragon 8 Elite ». Les cœurs du Snapdragon 8 Elite (quatrième génération de Snapdragon 8) sont pour rappel cadencé jusqu’à 4,32 GHz.

  •