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Législatives : ce que les échanges sur X disent des potentielles ingérences étrangères

Russe de Sioux
De l'huile russe sur le feu RN selon Flock

Plusieurs études récentes viennent détailler des activités inauthentiques dans les débats politiques tenus sur le X français, sans que leur impact précis soit évident à qualifier.

Si de nombreux anciens utilisateurs de X ont quitté le réseau depuis son rachat, politiques et médias y restent relativement nombreux et actifs, a fortiori en période électorale. Mais à quoi ressemble l’activité qui s’y déroule ? Dans quelle mesure est-elle légitime ? Que traduit-elle des potentielles ingérences dans le débat (politique) français ?

Ces questions, le mathématicien et directeur de recherche à l’Institut des systèmes complexes du CNRS David Chavalarias et l’analyste Florent Lefebvre (@Flefgraph) se les sont posées et y ont apporté des réponses complémentaires.

Le premier a publié ce 30 juin une étude (pre-print) détaillant comment, depuis 2016, des efforts de basse intensité d’origine russe se sont déployés, notamment sur Twitter/X pour « affaiblir puis inverser » le front républicain français « à l’approche des législatives de 2024 ». Ce faisant, ils favorisaient la promotion d’intérêts pro-Kremlin, plutôt présents à l’extrême-droite de l’échiquier politique français.

Sur un temps plus court, le second a observé comment, dans les quelques semaines en amont du premier tour, une communauté toute neuve s’est intégrée aux discours relatifs aux législatives pour orienter certaines communautés vers des publications « anti-gouvernement ».

Le Politoscope : radioscopie du débat politique sur une quasi-décennie

Entre 2016 et 2023, le projet Politoscope a consisté à récolter une grande partie des messages échangés sur Twitter pour créer des « cartes sociales » du paysage politique tel qu’il y est représenté. Celui-ci est spécifique au réseau social, qui comptait 10 millions d’utilisateurs actifs en France en 2022, année de son rachat par Elon Musk.

Au total, l’équipe du mathématicien a « analysé plus de 700 millions de messages émis par près de 17 millions d’utilisateurs uniques » sur la période. En sept ans, ces observations ont permis de relever l’apparition de trois communautés : celle d’En Marche, celle de Reconquête !, et une troisième, au sujet de laquelle David Chavalarias alertait déjà dans son ouvrage Toxic Data, qualifiée d’ « anti-système ». Cette dernière « a émergé pendant la pandémie de Covid-19 sous l’influence de leaders politiques français, pro-Poutine de manière assumée », complotistes, souverainistes ou idéologiquement à l’extrême-droite.

À terme, le suivi réalisé par l’équipe de l’Institut des Systèmes Complexes du CNRS lui a donc permis d’illustrer la transformation de la discussion d’un paysage politique bipolaire (de la gauche vers la droite) à un autre, tripolaire. Dans celui-ci, la communauté « antisystème » sert de lien entre La France Insoumise d’un côté et l’extrême-droite de l’autre. Un mouvement qui s’est déroulé en parallèle d’une « toxification à grande échelle des interactions sociales » sur la plateforme.

La communauté anti-système, artisan de la polarisation française

« Sous couvert de défense de la « liberté » contre les mesures anti-covid », les influenceurs « anti-systèmes » « ont progressivement bâti l’une des plus importantes communautés du Twitter politique français », écrit David Chavalarias. Surtout, en capitalisant sur l’opposition aux mesures gouvernementales prises pendant la pandémie, ils ont réussi à se placer en intermédiaire entre deux courants « fondamentalement antinomiques » sur le plan des idées : une partie de la gauche et l’extrême-droite.

Se placer ainsi est aussi idéal pour agir sur « l’ensemble du paysage politique français, du moins sur Twitter », explique le mathématicien. À l’appui de sa démonstration : les Kremlin Papers, obtenus par The Guardian, dans lesquels la feuille de route de Vladimir Poutine pour influencer la vie politique aux États-Unis, et dans tout autre État d’intérêt, était décrite très précisément. Celle-ci insistait sur la nécessité de « moduler le débat politico-social » des États-Unis de sorte à « délégitimer, dans la conscience collective », le système gouvernemental comme le président élu.

Pour David Chavalarias, le bloc anti-système est parfaitement situé au sein des échanges pour opérer le même type de modulation sur le X français, puisqu’il permet de faire circuler largement, et sur le long terme, des idées et débats de nature à fracturer l’opinion.

Pour identifier ces idées susceptibles de diviser, le mathématicien s’appuie sur les travaux d’Umberto Eco sur la menace fasciste. En 1995, l’universitaire italien écrivait dans la New York Review of Books : « à la racine de la psychologie fasciste, il y a l’obsession d’un complot, peut-être international. (…) Le moyen le plus simple de déjouer le complot est de faire appel à la xénophobie. Mais le complot doit aussi venir de l’intérieur ».

Islamo-gauchisme et conflit israélo-palestiniens, deux vecteurs d’un déchirement français

Les observations du mathématicien montrent que les débats sur l’islamo-gauchisme ont pu jouer ce rôle de création d’un « ennemi » intérieur sur le temps long.

Entre 2016 et 2021, le concept a peiné à émerger : ses rares promoteurs l’ont poussé sur un mode qui « ressemblait en tous points à de l’astroturfing ». Parmi les comptes les plus actifs de l’époque, David Chavalarias relève ainsi la présence de @Yxxxx, qui a tweeté plus de 400 fois sur l’islamo-gauchisme, et présente désormais un profil en cyrillique. « Une recherche rapide permet de voir qu’il s’agit d’un Russe de 38 ans résidant à Novosibirsk, probablement employé à l’époque dans une ferme à trolls. »

Jusqu’en 2021, la thèse de l’ « islamo-gauchisme » n’est principalement véhiculée que par ce type de trolls russes. Jusqu’à trouver un relais idéal en la ministre de l’Enseignement supérieur, qui déclare en février sur CNews demander au CNRS une étude sur le sujet. L’idée pénètre alors réellement le débat public, et peut se mettre à fonctionner comme un « virus informationnel » indépendant, pour reprendre l’expression de l’historien David Colon, auteur de La guerre de l’information. Cela aurait aussi permis d’implanter dans de nombreux esprits un raccourci de type « La France Insoumise (et ses alliés) = islamo-gauchisme = ennemi intérieur ».

© Politoscope

D’après David Chavalarias, le placement de la sphère anti-système entre la gauche et l’extrême-droite lui a aussi permis de tirer parti de l’actualité récente pour renverser le front républicain qui s’oppose traditionnellement au Rassemblement National. Profitant du conflit qui oppose Israël au Hamas depuis l’attentat commis par ce dernier le 7 octobre 2023, certains comptes inauthentiques ont œuvré pour isoler plus avant la gauche insoumise du reste de l’échiquier politique présent sur X.

Un compte particulier, @FRN, permet d’illustrer cette logique. Historiquement présent dans la sphère « anti-système », celui-ci s’est déplacé au cours de l’année passée vers les groupes d’interactions marqués à gauche. Il s’est ensuite mis à diffuser « exclusivement » des images et vidéos « des massacres perpétués par le gouvernement de Netanyahou à Gaza et de la crise humanitaire qui en découle ».

Pour David Chavalarias, ces publications « sont innombrables et insoutenables, au point que le visionnage de quelques-unes provoque presque inévitablement des syndromes de stress post-traumatique (PTSD) ». Et de participer à pousser ceux qui y ont été exposés à « mettre sur la table le sort des Palestiniens à chaque prise de parole ». Pour les internautes qui n’y auraient pas été exposés au même degré, en revanche, de si nombreuses prises de parole sur ce sujet spécifique seraient « irrationnelles ».

Diverses opérations anxiogènes – comme les tags d’étoiles de David sur murs de Paris et ceux de « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah, dont il a été démontré qu’elles avaient été orchestrées par des réseaux russes – sont encore venus ajouter de l’huile sur le feu. Avec pour résultat, analyse David Chavalarias, d’enfermer une partie de la population dans de faux dilemmes : choisir entre soutenir les palestiniens OU la population juive, regretter l’islamophobie OU l’antisémitisme… Au risque de se placer politiquement en fonction de ce seul axe, quand bien même il devrait rester possible de lutter contre toutes les haines.

En juin, vague de créations de comptes « anti-gouvernement »

Sur une temporalité beaucoup plus réduite (du 6 au 26 juin), Florent Lefebvre s’est penché sur l’activité directement liée aux législatives sur X. Grâce à un corpus de 1,3 million de tweets ayant totalisé 17,4 milliards d’impressions, l’analyste a pu dresser plusieurs constats. D’abord, le « camp » RN et Reconquête disposent de beaucoup plus de spammeurs, c’est-à-dire de comptes pratiquant le tweet et le retweet intempestifs, que les autres forces politiques.

Ensuite, il relève la création d’une dizaine de milliers de comptes au comportement anormal, dans le mois qui a précédé les élections, et qui a énormément tweeté et retweeté des publications directement liées aux législatives. Si Florent Lefebvre ne formule aucune hypothèse sur son origine, il souligne que ce bloc de comptes anormaux n’a interagi qu’avec les communautés liées au Nouveau Front populaire et à Renaissance, évitant toute la communauté d’extrême-droite.

© Florent Lefebvre

Quels effets concrets ?

Si des agents extérieurs ont pu amplifier certains discours et déformer l’information telle qu’elle aurait du « naturellement  » circuler sur X, il reste difficile d’attribuer un résultat politique à l’échelle nationale à ce seul levier d’action – d’autant plus que la plateforme détenue par Elon Musk est loin d’être la seule en jeu. Comme David Chavalarias l’indique lui-même, le climat politique actuel en France est dû à une variété de facteurs que la seule ingérence d’une nation dans nos débats numériques ne saurait expliquer.

Il est possible, en revanche, de réunir des faisceaux d’indices. Avant même le premier tour des élections législatives, une enquête de Mediapart soulignait les liens directs entretenus par une quinzaine de candidats RN avec la Russie de Poutine. À l’heure de l’entre-deux-tour, une dizaine sont déjà élus ou qualifiés au second tour, relève La Lettre.

En ligne, des opérations d’influence ont par ailleurs été documentées sur diverses plateformes. Fin juin, l’entreprise Recorded Future montrait l’activité de réseaux russes et iraniens dans les discussions relatives aux élections législatives, tout en déclarant leur impact « négligeable ».

En avril, AI Forensics pointait de son côté la faiblesse de la modération réalisée par Meta sur ses systèmes publicitaires. Alors qu’il continuait de travailler sur le sujet, le chercheur Paul Bouchaud (par ailleurs affilié à l’Institut des systèmes complexes) a mis la main sur la capture d’écran de l’espace de travail d’un troll, ce qui a permis d’observer l’organisation des équipes œuvrant à désinformer dans différents pays, dont la France.

In the foreground, we see the image they likely wanted to use, sent by an « Алина Малинина » via their VK Teams . On the left, there are distinct discussion channels for the countries targeted by the Doppelgänger operations: Ukraine, Germany, France, Israel, US, Italy, and Poland. pic.twitter.com/LOzTX4BMLU

— Paul Bouchaud (@P_Bouchaud) June 27, 2024

Quoiqu’il en soit, le politologue spécialiste de la Russie et de ses pratiques d’influence Maxime Audinet invite à la prudence sur la manière de qualifier l’origine de ces opérations. Les décrire comme des faits directement organisés depuis le Kremlin est le plus souvent une simplification, note-t-il, dont les « entrepreneurs d’influence » russes tirent directement profit.

☕️ Atos sauvée par un accord avec des banques et des créanciers

Atos a annoncé le 30 juin avoir trouvé un nouvel accord avec « un groupe de banques et de porteurs d’obligations » permettant sa restructuration financière.

L’accord passera par une augmentation de capital de 233 millions d’euros, une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros et un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros de nouveaux financements, selon le communiqué de l’entreprise.

L’accord a été trouvé à peine quatre jours après l’annonce du retrait du consortium Onepoint. Le but est désormais d’aller rapidement, pour lancer les opérations dès ce mois-ci, avant les Jeux Olympiques.

☕️ Atos sauvée par un accord avec des banques et des créanciers

Atos a annoncé le 30 juin avoir trouvé un nouvel accord avec « un groupe de banques et de porteurs d’obligations » permettant sa restructuration financière.

L’accord passera par une augmentation de capital de 233 millions d’euros, une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros et un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros de nouveaux financements, selon le communiqué de l’entreprise.

L’accord a été trouvé à peine quatre jours après l’annonce du retrait du consortium Onepoint. Le but est désormais d’aller rapidement, pour lancer les opérations dès ce mois-ci, avant les Jeux Olympiques.

☕️ Alan rachète le spécialiste du coaching professionnel Wave.ai

Le néo-assureur Alan annonce faire l’acquisition de Wave.ai, start-up spécialisée dans le coaching professionnel.

Fondée en 2020 par Adri Falcon, Wave.ai a créé une plateforme de coaching « augmentée » par des technologies d’intelligence artificielle.

Le cofondateur d’Alan, Charles Gorintin, présente cette évolution comme une manière de renforcer ses travaux relatifs à la santé mentale et au « développement professionnel des salariés », tout autant qu’elle lui permet d’accentuer son usage d’ « IA appliquée à l’entreprise ».

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Le néo-assureur Alan annonce faire l’acquisition de Wave.ai, start-up spécialisée dans le coaching professionnel.

Fondée en 2020 par Adri Falcon, Wave.ai a créé une plateforme de coaching « augmentée » par des technologies d’intelligence artificielle.

Le cofondateur d’Alan, Charles Gorintin, présente cette évolution comme une manière de renforcer ses travaux relatifs à la santé mentale et au « développement professionnel des salariés », tout autant qu’elle lui permet d’accentuer son usage d’ « IA appliquée à l’entreprise ».

☕️ IA : les géants numériques changent discrètement leurs conditions d’utilisation

Des textes partent de trois groupes de personnes pour en faire un quatrième au-dessus d'eux.

Depuis plusieurs mois, le New-York Times relève une tendance nette à travers l’industrie : de modifications discrètes des conditions d’utilisation de divers services numériques.

En juillet 2023, Google modifiait la phrase « Nous utilisons des informations accessibles au public pour entrainer les modèles de langage de Google et créer des produits et des fonctionnalités telles que Google Translate » pour « Nous utilisons des informations accessibles au public pour entrainer les modèles d’intelligence artificielle de Google et créer des produits et des fonctionnalités telles que Google Translate, Bard et des fonctions d’IA dans le cloud ».

Parfois très courtes, ces mises à jour peuvent aussi se traduire, comme chez Snap, par l’ajout de sections complètes dans lesquels l’usage de modèles génératifs est détaillé, de même que le type de personne ayant accès aux données des internautes.

Le plus souvent ignorés, ces changements attirent un nombre croissant de critiques, notamment de la part d’artistes qui y voient une nouvelle manière, pour les plateformes, de s’approprier leur travail. 
Adobe, en particulier, a été vivement critiqué pour une évolution de sa politique qui a largement été comprise comme l’annonce d’un scraping des travaux réalisés grâce à ses outils.

En Europe, Meta a été visé par le même type de backlash, ce qui a abouti à la suspension de son projet d’entraînement de systèmes algorithmiques sur les publications de ses usagers.

Aux États-Unis, cela dit, les lois sont moins strictes, ce qui signifie que l’entreprise peut déjà réaliser ce type d’entraînement, sans avoir dû prévenir les utilisateurs.

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Des textes partent de trois groupes de personnes pour en faire un quatrième au-dessus d'eux.

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En juillet 2023, Google modifiait la phrase « Nous utilisons des informations accessibles au public pour entrainer les modèles de langage de Google et créer des produits et des fonctionnalités telles que Google Translate » pour « Nous utilisons des informations accessibles au public pour entrainer les modèles d’intelligence artificielle de Google et créer des produits et des fonctionnalités telles que Google Translate, Bard et des fonctions d’IA dans le cloud ».

Parfois très courtes, ces mises à jour peuvent aussi se traduire, comme chez Snap, par l’ajout de sections complètes dans lesquels l’usage de modèles génératifs est détaillé, de même que le type de personne ayant accès aux données des internautes.

Le plus souvent ignorés, ces changements attirent un nombre croissant de critiques, notamment de la part d’artistes qui y voient une nouvelle manière, pour les plateformes, de s’approprier leur travail. 
Adobe, en particulier, a été vivement critiqué pour une évolution de sa politique qui a largement été comprise comme l’annonce d’un scraping des travaux réalisés grâce à ses outils.

En Europe, Meta a été visé par le même type de backlash, ce qui a abouti à la suspension de son projet d’entraînement de systèmes algorithmiques sur les publications de ses usagers.

Aux États-Unis, cela dit, les lois sont moins strictes, ce qui signifie que l’entreprise peut déjà réaliser ce type d’entraînement, sans avoir dû prévenir les utilisateurs.

Atos : le consortium Onepoint retire subitement son offre, Kretinsky toujours intéressé

Billion dollar baby
Une main tenant de gros paquets de dollars

Nouveau rebondissement dans la recherche de repreneur d’Atos.

Mise à jour 15:40 : suppression de la mention erronée selon laquelle Daniel Kretinsky serait propriétaire de la division d’infogérance d’Atos (le projet a été annulé en février).

Entre éliminations de propositions, propositions limitées de l’État et délais de décision, les rebondissements ont été nombreux dans le processus qui doit mener au sauvetage financier d’Atos. Nouveau coup de théâtre ce 26 juin : l’offre formulée par le consortium de repreneurs menés par Onepoint est officiellement retirée, deux semaines après avoir été acceptée.

« Malgré le formidable engagement des collaborateurs d’Atos et la résilience des clients du groupe, le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet One Atos », a indiqué l’entreprise leader dans un communiqué.

Kretinsky reste intéressé

Pilier technologique des Jeux olympiques, en difficulté depuis plusieurs mois, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards. 


Si l’entreprise a reçu quatre propositions de restructuration financière en mai, elle en a rapidement écarté deux pour ne plus garder que celle du consortium Onepoint (menée par David Layani) et celle d’EPEI (avec le fonds Attester) menée par Daniel Kretinsky.

À l’annonce du retrait du consortium, le milliardaire tchèque a fait savoir qu’il restait intéressé. L’offre de Onepoint avait initialement été préférée à la sienne parce qu’elle était « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société », selon les communications du groupe.

En attendant qu’un repreneur soit confirmé, Atos indique avoir reçu « une proposition globale de restructuration financière révisée » de ses créanciers, qui doit lui permettre de satisfaire sa « demande de liquidité à court et moyen terme ».

Maintien des activités critiques en France

Si Airbus a un temps fait savoir qu’il pourrait être intéressé par le rachat de BDS, la branche cybersécurité d’Atos, le projet a été abandonné en mars. Quelques mois plus tard, c’est Thales qui s’est déclaré non pas intéressé par l’intégralité de BDS, mais par les activités de défense et sécurité de cette branche.

Outre par sa participation dans Thales – qui n’a pas confirmé avoir été approché sur le sujet –, l’État veille. Le 30 avril, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et numérique, Bruno Le Maire, manifestait ainsi son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos ».

Dans le lot, rapportait alors l’AFP : « les supercalculateurs, les serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité ». Quelques jours plus tard, l’entreprise a déclaré avoir engagé des discussions avec l’Agence des participations de l’État français (APE) sur le sujet.

Sur ce dernier domaine, Dassault Aviation a lui aussi été pressenti parmi les candidats potentiels.

Atos : le consortium Onepoint retire subitement son offre, Kretinsky toujours intéressé

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Mise à jour 15:40 : suppression de la mention erronée selon laquelle Daniel Kretinsky serait propriétaire de la division d’infogérance d’Atos (le projet a été annulé en février).

Entre éliminations de propositions, propositions limitées de l’État et délais de décision, les rebondissements ont été nombreux dans le processus qui doit mener au sauvetage financier d’Atos. Nouveau coup de théâtre ce 26 juin : l’offre formulée par le consortium de repreneurs menés par Onepoint est officiellement retirée, deux semaines après avoir été acceptée.

« Malgré le formidable engagement des collaborateurs d’Atos et la résilience des clients du groupe, le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution pérenne de restructuration financière et de mise en œuvre du projet One Atos », a indiqué l’entreprise leader dans un communiqué.

Kretinsky reste intéressé

Pilier technologique des Jeux olympiques, en difficulté depuis plusieurs mois, Atos avait annoncé avoir besoin d’1,1 milliard d’euros de liquidité pour son activité 2024-2025 et chercher à réduire de 3,2 milliards d’euros une dette brute proche des 5 milliards. 


Si l’entreprise a reçu quatre propositions de restructuration financière en mai, elle en a rapidement écarté deux pour ne plus garder que celle du consortium Onepoint (menée par David Layani) et celle d’EPEI (avec le fonds Attester) menée par Daniel Kretinsky.

À l’annonce du retrait du consortium, le milliardaire tchèque a fait savoir qu’il restait intéressé. L’offre de Onepoint avait initialement été préférée à la sienne parce qu’elle était « mieux orientée en matière d’intérêt social de la société », selon les communications du groupe.

En attendant qu’un repreneur soit confirmé, Atos indique avoir reçu « une proposition globale de restructuration financière révisée » de ses créanciers, qui doit lui permettre de satisfaire sa « demande de liquidité à court et moyen terme ».

Maintien des activités critiques en France

Si Airbus a un temps fait savoir qu’il pourrait être intéressé par le rachat de BDS, la branche cybersécurité d’Atos, le projet a été abandonné en mars. Quelques mois plus tard, c’est Thales qui s’est déclaré non pas intéressé par l’intégralité de BDS, mais par les activités de défense et sécurité de cette branche.

Outre par sa participation dans Thales – qui n’a pas confirmé avoir été approché sur le sujet –, l’État veille. Le 30 avril, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et numérique, Bruno Le Maire, manifestait ainsi son intérêt « pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos ».

Dans le lot, rapportait alors l’AFP : « les supercalculateurs, les serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore des produits de cybersécurité ». Quelques jours plus tard, l’entreprise a déclaré avoir engagé des discussions avec l’Agence des participations de l’État français (APE) sur le sujet.

Sur ce dernier domaine, Dassault Aviation a lui aussi été pressenti parmi les candidats potentiels.

Entretien avec Antoinette Rouvroy : big data et IA, une manière de ne pas gouverner ?

Hyperpersonnalisation vs fabrique du commun
Portrait d'Antoinette Rouvroy

Docteure en sciences juridiques de l’Institut universitaire européen, chercheuse FNRS au centre de Recherche en Information, droit et Société de l’université de Namur, Antoinette Rouvroy était présente à la conférence USI 2024. Next en a profité pour lui demander comment l’expansion des systèmes d’intelligence artificielle modifiait l’espace public et politique.

> Le mois dernier, la présidente de Signal nous expliquait qu’en s’appuyant sur une collecte toujours croissante de données, l’expansion de l’intelligence artificielle n’était qu’une extension de la surveillance de masse. Auprès de Philosophie Magazine, il y a quelques mois, vous-même expliquiez que malgré ces collectes, la société numérique n’était pas une société de surveillance. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

Quand on parle de surveillance, le mot lui-même évoque la veillance, la vision. Or le traitement des données massives contourne cela. L’enjeu ne passe plus par le regard, déjà.

Les théoriciens de la surveillance l’ont aussi pensée comme une manière de faire en sorte que les individus se conforment d’avance à une norme. On voit ça chez Michel Foucault, qui reprend le panoptique de Bentham : l’idée est que, se sachant surveillés, les individus adoptent une sorte de conformisme en anticipant ce qui est attendu d’eux, et ce faisant, s’y assujettissent. Chez Foucault et Bentham, la réalité de la surveillance importe peu, puisque c’est l’architecture qui fait penser aux gens qu’ils sont surveillés : elle suffit à produire une forme d’autodiscipline, d’autocorrection, voire d’autocensure.

Mon hypothèse est que la gouvernementalité algorithmique, telle qu’on la voit se développer actuellement, n’a plus du tout la même fonction. L’enjeu n’est plus de produire des normes, ni de se reposer sur elles ou de les faire incarner par des comportements individuels, mais de capitaliser sur ce qui paraît le moins gouvernable des comportements.

Un exemple en marketing politique ou commercial est l’usage des algorithmes qui collectent les comportements sur les réseaux sociaux : ces derniers ne servent pas à interpréter l’individu, mais des fragments infra-personnels de leurs actes, des éléments qui relèvent presque de l’ordre des phéromones numériques. Ce qui compte, ce n’est plus le contenu lui-même, mais le nombre de contacts que vous avez avec des gens, qui eux-mêmes suivent telles figures d’extrême-droite, d’extrême-gauche ou d’extrême-centre, ou qui manifestent un certain mécontentement…

> En quoi cela fait-il évoluer notre rapport aux normes ?


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☕️ En amont des législatives, l’inédite mobilisation des influenceurs français

Trois semaines entre la dissolution de l’Assemblée Nationale et le premier tour des élections législatives, c’est peu.

Pour le cofondateur de la chaîne YouTube Stupid Economics, cette urgence explique en partie la mobilisation inédite des influenceurs français pour appeler leur communauté à voter pour faire barrage à l’extrême-droite.

Que ce soit via des tribunes, dans le Nouvel Obs, dans le Club Mediapart, des publications crosspostées (reprises d’un compte à l’autre), ou l’organisation de streams dédiés à l’actualité politique, Le Monde relève que le monde de l’influence francophone s’est pris d’une activité politique inédite, en amont des prochaines élections.

Une tendance que la maîtresse de conférence à l’université d’Aix-Marseille Stéphanie Lukasik explique aussi par une dynamique simple : la plupart des personnalités du Web ont construit leurs communautés sur une logique d’homophilie, c’est-à-dire de partage de centres d’intérêts avec leur public. « Or, actuellement, les préoccupations de leurs communautés passent aussi par le futur du pays », déclare-t-elle au quotidien.

Auprès d’Usbek & Rica, la spécialiste de sociologie électorale Christèle Laugier explique que de telles démarches ont un impact concret. Pour elle, une prise de parole comme celle de Squeezie « peut créer de la discussion dans les familles, en collectif, et remettre la politique au centre des préoccupations quotidiennes  ».

☕️ ByteDance travaillerait avec Broadcom pour créer une puce dédiée à l’IA

Le chinois ByteDance collaborerait avec le constructeur américain de puce Broadcom pour créer une puce dédiée à l’intelligence artificielle, selon les informations de Reuters. Le but : permettre à TikTok de s’assurer suffisamment de puces malgré les tensions sino-américaines.

Elle serait gravée en 5 nanomètres et serait conçue en conformité avec les restrictions imposées par les États-Unis sur les exportations, qui empêchent ByteDance de se fournir chez NVIDIA pour les systèmes les plus performants.

La fabrication devrait être confiée au taïwanais TSMC, mais cette nouvelle puce dédiée à l’intelligence artificielle ne devrait pas voir le jour avant l’année prochaine, selon une des sources proches du dossier.

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Que ce soit via des tribunes, dans le Nouvel Obs, dans le Club Mediapart, des publications crosspostées (reprises d’un compte à l’autre), ou l’organisation de streams dédiés à l’actualité politique, Le Monde relève que le monde de l’influence francophone s’est pris d’une activité politique inédite, en amont des prochaines élections.

Une tendance que la maîtresse de conférence à l’université d’Aix-Marseille Stéphanie Lukasik explique aussi par une dynamique simple : la plupart des personnalités du Web ont construit leurs communautés sur une logique d’homophilie, c’est-à-dire de partage de centres d’intérêts avec leur public. « Or, actuellement, les préoccupations de leurs communautés passent aussi par le futur du pays », déclare-t-elle au quotidien.

Auprès d’Usbek & Rica, la spécialiste de sociologie électorale Christèle Laugier explique que de telles démarches ont un impact concret. Pour elle, une prise de parole comme celle de Squeezie « peut créer de la discussion dans les familles, en collectif, et remettre la politique au centre des préoccupations quotidiennes  ».

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Elle serait gravée en 5 nanomètres et serait conçue en conformité avec les restrictions imposées par les États-Unis sur les exportations, qui empêchent ByteDance de se fournir chez NVIDIA pour les systèmes les plus performants.

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☕️ Lutte contre la désinformation : des républicains attaquent le Stanford Internet Observatory

Le Stanford Internet Observatory est peu connu, mais très actif dans la recherche sur les problématiques de désinformation et mésinformation sur les réseaux sociaux, en particulier sur les questions de menace contre les élections et le débat démocratique, les effets de l’intelligence artificielle et les logiques de diffusion de contenus pédocriminels.

Mais l’entité est sur le point de disparaître, rapporte Platformer, alors que le camp républicain multiplie les actions pour discréditer la recherche sur l’évolution des discours politiques et les campagnes d’influence.

Très concrètement, le Stanford Internet Observatory a été poursuivi par plusieurs plaintes dans lesquelles des groupes conservateurs accusaient les chercheurs du centre de collusion avec le gouvernement fédéral, supposément pour s’attaquer à la liberté d’expression.

À force, des membres éminents du centre s’en vont : son fondateur Alex Stamos a quitté son poste en novembre, tandis que la directrice de recherche Renee DiResta est parti la semaine dernière, alors que son contrat n’était pas renouvelé. 
D’autres employés se seraient entendus suggérer de chercher des emplois ailleurs. 


Si Stanford réfute toute disparition du centre de recherche, Platformer suggère que l’université ait fini par trouver son Internet Observatory plus coûteux que bénéfique.

Le Journal of Online Trust and Safety lancé par l’Observatoire, ainsi que sa Trust and Safety Research Conference devraient être maintenus, tout comme son Trust & Safety Teaching Consortium. Cela dit, le Stanford Internet Observatory ne réalisera aucune recherche sur les élections de 2024, ni sur de prochains rendez-vous électoraux.

L’Observatoire vient de son côté de préciser qu’il « continue d’employer des chercheurs et des universitaires, des analystes politiques, du personnel administratif et de nombreux étudiants » afin de poursuivre son travail sur les questions de recherche psychologique et médiatique associées à la désinformation autour des élections de 2024 :

« Stanford n’a pas fermé ou démantelé SIO à la suite de pressions extérieures. Le SIO est cependant confronté à des défis de financement, car ses subventions de démarrage seront bientôt épuisées. En conséquence, SIO continue de rechercher activement du soutien pour ses programmes de recherche et d’enseignement sous la nouvelle direction. »

☕️ Lutte contre la désinformation : des républicains attaquent le Stanford Internet Observatory

Le Stanford Internet Observatory est peu connu, mais très actif dans la recherche sur les problématiques de désinformation et mésinformation sur les réseaux sociaux, en particulier sur les questions de menace contre les élections et le débat démocratique, les effets de l’intelligence artificielle et les logiques de diffusion de contenus pédocriminels.

Mais l’entité est sur le point de disparaître, rapporte Platformer, alors que le camp républicain multiplie les actions pour discréditer la recherche sur l’évolution des discours politiques et les campagnes d’influence.

Très concrètement, le Stanford Internet Observatory a été poursuivi par plusieurs plaintes dans lesquelles des groupes conservateurs accusaient les chercheurs du centre de collusion avec le gouvernement fédéral, supposément pour s’attaquer à la liberté d’expression.

À force, des membres éminents du centre s’en vont : son fondateur Alex Stamos a quitté son poste en novembre, tandis que la directrice de recherche Renee DiResta est parti la semaine dernière, alors que son contrat n’était pas renouvelé. 
D’autres employés se seraient entendus suggérer de chercher des emplois ailleurs. 


Si Stanford réfute toute disparition du centre de recherche, Platformer suggère que l’université ait fini par trouver son Internet Observatory plus coûteux que bénéfique.

Le Journal of Online Trust and Safety lancé par l’Observatoire, ainsi que sa Trust and Safety Research Conference devraient être maintenus, tout comme son Trust & Safety Teaching Consortium. Cela dit, le Stanford Internet Observatory ne réalisera aucune recherche sur les élections de 2024, ni sur de prochains rendez-vous électoraux.

L’Observatoire vient de son côté de préciser qu’il « continue d’employer des chercheurs et des universitaires, des analystes politiques, du personnel administratif et de nombreux étudiants » afin de poursuivre son travail sur les questions de recherche psychologique et médiatique associées à la désinformation autour des élections de 2024 :

« Stanford n’a pas fermé ou démantelé SIO à la suite de pressions extérieures. Le SIO est cependant confronté à des défis de financement, car ses subventions de démarrage seront bientôt épuisées. En conséquence, SIO continue de rechercher activement du soutien pour ses programmes de recherche et d’enseignement sous la nouvelle direction. »

Un ingénieur alerte contre des pratiques sexistes, Meta cherche à le faire démissionner

Représailles sur allié

Spécialiste de l’intelligence artificielle, l’ingénieur Jeffrey Smith porte plainte contre Meta pour son traitement différencié des femmes et des hommes, ainsi que pour les représailles qu’il aurait subies après avoir dénoncé ces problématiques. Un enjeu généralisé dans l’industrie technologique.

Meta est poursuivi en justice pour sa gestion des comportements sexistes dans le cadre du travail. Selon la plainte obtenue par Ars Technica, l’entreprise est accusée d’embaucher et de promouvoir régulièrement des hommes moins qualifiés que des femmes candidates aux postes concernés.

La plainte a été déposée à New-York par Jeffrey Smith, un ingénieur employé par Meta depuis 2018. Au sein de l’entreprise, Jeffrey Smith a occupé divers postes de management dans les laboratoires de l’entreprise dédiés à l’intelligence artificielle et à la réalité virtuelle et augmentée : AI Platform/PyTorch, FAIR (Fundamental AI Research) et Reality Labs.

Il indique avoir reçu de très bonnes évaluations tout au long de ses six années de travail chez Meta et s’être trouvé sur le point de recevoir une nouvelle promotion lorsqu’il a commencé à s’inquiéter ouvertement des problématiques de misogynie sur son lieu de travail. Il aurait alors reçu sa première évaluation négative, bientôt suivie de la suggestion de démissionner.

Traitements différenciés récurrents


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☕️ Deepfakes pornographiques : des spécialistes de l’IA sensibilisent la jeunesse

Que faire face aux deepfakes pornographiques ?

Dans une tribune pour Teen Vogue, magazine états-unien dédié aux adolescentes, les spécialistes de l’intelligence artificielle Margaret Mitchell, Sasha Luccioni, Emily Witko et Bruna Trevelin, toutes employées par Hugging Face, prennent la plume pour s’adresser directement aux premiers concernés : les jeunes.

Outre expliquer les fondements technologiques qui ont permis la prolifération de ce type d’images trafiquées, elles proposent divers types de réaction : le partage d’information, d’abord.

Auprès des adultes, il s’agit de signaler l’existence de ces outils, pour que ceux-ci aident les plus jeunes à discuter et comprendre les notions de consentement et de responsabilité lors de la création d’image à caractère sexuel.

Entre jeunes aussi, les expertes appellent à discuter et faire connaître la problématique. « L’un des moyens les plus efficaces de perturber la normalisation des technologies nuisibles est de les qualifier pour ce qu’elles sont : inacceptables », écrivent-elles.

Et de partager ensuite des outils concrets relatifs à la protection de la vie privée : si vous êtes visé ou visée par un deepfake pornographique, demandez à l’auteur de le supprimer, utilisez les outils de signalement des plateformes, demandez aux moteurs de recherche de les supprimer des résultats.

Les autrices signalent par ailleurs que l’intelligence artificielle peut aussi servir à se protéger contre ce type de publication problématique.

Citant les outils Glaze et Photoguard, elles sensibilisent les lectrices et lecteurs adolescents à la technique de l’empoisonnement de modèles génératifs.

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Que faire face aux deepfakes pornographiques ?

Dans une tribune pour Teen Vogue, magazine états-unien dédié aux adolescentes, les spécialistes de l’intelligence artificielle Margaret Mitchell, Sasha Luccioni, Emily Witko et Bruna Trevelin, toutes employées par Hugging Face, prennent la plume pour s’adresser directement aux premiers concernés : les jeunes.

Outre expliquer les fondements technologiques qui ont permis la prolifération de ce type d’images trafiquées, elles proposent divers types de réaction : le partage d’information, d’abord.

Auprès des adultes, il s’agit de signaler l’existence de ces outils, pour que ceux-ci aident les plus jeunes à discuter et comprendre les notions de consentement et de responsabilité lors de la création d’image à caractère sexuel.

Entre jeunes aussi, les expertes appellent à discuter et faire connaître la problématique. « L’un des moyens les plus efficaces de perturber la normalisation des technologies nuisibles est de les qualifier pour ce qu’elles sont : inacceptables », écrivent-elles.

Et de partager ensuite des outils concrets relatifs à la protection de la vie privée : si vous êtes visé ou visée par un deepfake pornographique, demandez à l’auteur de le supprimer, utilisez les outils de signalement des plateformes, demandez aux moteurs de recherche de les supprimer des résultats.

Les autrices signalent par ailleurs que l’intelligence artificielle peut aussi servir à se protéger contre ce type de publication problématique.

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