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IA : Meta se joint à la liste des géants numériques qui se tournent vers le nucléaire

The nuclear option
IA : Meta se joint à la liste des géants numériques qui se tournent vers le nucléaire

Meta rejoint la longue liste d’acteurs du numérique qui se tournent vers l’énergie nucléaire, poussés par leurs nombreux investissements dans le domaine de l’intelligence artificielle, très énergivore.

« Accélérer la prochaine vague nucléaire pour alimenter l’innovation en intelligence artificielle », tel est le projet annoncé ce 3 décembre par Meta. En pratique, la maison mère de Facebook et WhatsApp publie un appel à projet pour trouver des développeurs capables de mettre en marche des réacteurs nucléaires d’ici 2030. 



Le but : créer une nouvelle source d’énergie pour satisfaire les besoins toujours croissants des centres de données de l’entreprise. La course à l’intelligence artificielle dans laquelle s’est lancée l’industrie du numérique, en particulier celle aux applications appuyées sur de grands modèles de langage, entraîne en effet une explosion de la demande en énergie.

Course à l’énergie

Meta veut 1 à 4 gigawatts d’énergie supplémentaires aux États-Unis d’ici 2030. L’entreprise précise « continuer à investir » dans ses projets d’énergie renouvelable « tels que l’énergie solaire et éolienne », mais précise que « les projets d’énergie nucléaire nécessitent davantage de capitaux, leur développement est plus long, ils sont soumis à davantage d’exigences réglementaires et leur durée de vie opérationnelle prévue est plus longue ». L’entreprise prendra les candidatures jusqu’au 7 février.

En se lançant dans ce projet, elle rejoint la liste toujours plus longue de sociétés du numérique engagées dans le domaine. De fait, le patron d’OpenAI, Sam Altman, admettait lui-même en janvier 2024 que les LLM consommaient trop d’énergie. Avant l’été, Goldman Sachs estimait que la hausse de la demande triplerait entre 2023 et 2030, pour atteindre 47 gigawatts aux États-Unis – la banque citait l’accès à l’énergie comme un enjeu à part entière pour les constructeurs d’IA.

Ces problématiques se sont traduites, en mars, par l’achat d’un campus de centres de données liés à la centrale de Susquehanna, en Pennsylvanie, par Amazon. Mi-octobre, la société indiquait avoir noué trois contrats avec Energy Northwest, qui construit quatre réacteurs nucléaires modulaires (SMR), X-energy (qui prévoit le déploiement de 5 000 MW de SMR d’ici 2039) et Dominion Energy (pour installer un SMR près d’une centrale préexistante en Virginie).

En septembre, Oracle prévoyait de son côté la construction d’un centre de données alimenté par trois réacteurs nucléaires. Microsoft a suivi de peu, avec l’annonce de son projet de relancer l’Unité 1 de la centrale de Three Mile Island (dont l’accident affectant l’Unité 2, en 1979, avait mis un coup d’arrêt au développement de la filière nucléaire états-unienne). Sa promesse de 4 milliards d’euros d’investissement en France, en mai, peut elle aussi être lue par le prisme de la recherche d’énergie nucléaire. Quant à Google, la société s’est tournée vers une solution plus proche de celle que vise Meta, en concluant un accord avec Kairos Power, qui construit de petits réacteurs de 500 MW.

Ce que l’IA fait à la lutte contre le changement climatique

Même si l’énergie nucléaire peut venir pallier une partie des besoins, le sociologue Clément Marquet et l’informaticienne Anne-Laure Ligozat rappelaient dans un récent épisode d’Algorithmique que la course à l’intelligence artificielle paraît difficilement soutenable en termes de protection de l’environnement. Ce, même si certains de ses usages participent à la lutte contre le changement climatique.

Les alertes se multiplient d’ailleurs sur les risques de rebond de la demande en énergie fossile que la course à ce type de technologies provoque. Si les géants numériques étaient nombreux à s’exprimer sur leurs objectifs en termes de neutralité carbone au tournant des années 2020, ces éléments tendent à disparaître de leurs discours récents. Ceux qui les mentionnent encore, comme Microsoft, vendent en parallèle leurs produits d’IA à certains des plus grands noms de l’industrie fossile, parmi lesquels ExxonMobil ou Shell.

ChatGPT et le mystère de « celui dont il ne faut pas prononcer le nom »

Where is Brian ?
ChatGPT et le mystère de « celui dont il ne faut pas prononcer le nom »

En quelques jours, la question est devenue virale sur les réseaux sociaux : ChatGPT, l’intelligence artificielle générative d’OpenAI, semble incapable d’écrire ou de prononcer l’identité de certaines personnes, comme David Faber ou Brian Hood. OpenAI a corrigé le problème sur l’un des six noms problématiques recensés, mais l’anomalie, qui subsiste pour les cinq autres, soulève une question de fond : quid de l’application du droit à l’oubli au sein des grands modèles de langage ?

Y aurait-il des noms tabous chez OpenAI ? La question se pose depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, après que plusieurs internautes ont découvert un fonctionnement étrange au sein de ChatGPT : pendant des mois, le chatbot s’est révélé incapable d’écrire ou de prononcer le nom de David Mayer. Quelle que soit la façon dont la question était tournée, le fait d’amener l’intelligence artificielle d’OpenAI à interpréter cette séquence de deux mots entrainait un message d’erreur. « Je suis incapable de produire une réponse », retournait par exemple ChatGPT, obligeant l’utilisateur à lancer une nouvelle conversation. 

« David Mayer ? C’est à côté »

Rapidement, les spéculations plus ou moins complotistes vont bon train : qui peut donc bien être ce David Mayer et pourquoi pose-t-il problème à OpenAI ? Wikipedia aidant, plusieurs internautes imaginent qu’il pourrait s’agir de David Mayer de Rotschild, l’un des descendants de la célèbre famille de banquiers.

D’autres supposent qu’il pourrait s’agir d’une allusion à un professeur d’histoire, David Mayer. En 2016, il s’était retrouvé placé par erreur sur l’une des listes noires des États-Unis au motif qu’un militant tchétchène, Akhmed Chatayev, avait utilisé son nom comme pseudonyme.

D’abord restée silencieuse, OpenAI a fini par répondre au Guardian mardi, en expliquant qu’il s’agissait d’un blocage intempestif. « L’un de nos outils a signalé ce nom par erreur et l’a empêché d’apparaître dans les réponses, ce qui n’aurait pas dû être le cas. Nous travaillons sur un correctif », a déclaré un porte-parole au quotidien britannique. Et effectivement, David Mayer est bien de retour sur ChatGPT mercredi matin. Mais n’y aurait-il pas d’autres noms qui manquent à l’appel ?

Ceux dont ChatGPT ne doit pas prononcer le nom

La question a été prise au sérieux et les recherches ont permis de mettre au jour, sur Reddit, cinq autres noms sur lesquels ChatGPT bloque encore totalement à l’heure où nous écrivons ces lignes : Brian Hood, Jonathan Turley, Jonathan Zittrain, David Faber et Guido Scorza.

Si aucun lien évident n’a été mis en lumière entre David Mayer et OpenAI, tous les noms de cette liste ont un passif avec la société éditrice de ChatGPT, rappelle l’internaute à l’origine de cette liste. En avril 2023, un certain Brian Hood, maire d’une commune australienne, a ainsi attaqué OpenAI pour diffamation. Selon lui, ChatGPT rapportait, à tort, qu’il aurait plaidé coupable dans une affaire de corruption au début des années 2000.

Un dénommé Jonathan Turley, professeur de droit dans une université américaine, a lui aussi connu une mésaventure similaire. Dans un témoignage daté du 6 avril 2023, relayé à l’époque par USA Today ou la télévision Fox News, il affirmait que ChatGPT évoquait, à son sujet, des accusations de harcèlement sexuel qui n’auraient jamais été fondées, en s’appuyant sur un article du Washington Post qui n’aurait jamais existé. « Vous pouvez être diffamé par l’IA et ces entreprises se contentent de hausser les épaules en prétendant qu’elles essaient d’être exactes », regrettait-il alors.

Bien qu’OpenAI ne se soit pas exprimée sur le sujet, la portée médiatique de ces deux incidents suggère que la société pourrait avoir pris soin d’évincer les deux noms associés de ChatGPT, quitte à filtrer de façon expéditive des homonymes. Le cas de Guido Scorza soulève quant à lui la question de la gestion du droit à l’oubli au sein des grands modèles de langage.

RGPD et grands modèles de langage

Sur X, cet avocat italien explique que si son nom ne peut être cité par ChatGPT, c’est simplement parce qu’il a formulé une demande de suppression des données personnelles le concernant auprès d’OpenAI, au nom du RGPD. « La liste de ceux qui ont déjà demandé et paramétré ce type de filtrage est probablement plus longue que celle qui circule en ligne, laquelle n’inclut que des personnes connues. Bien sûr, chacun doit faire son choix, c’est la beauté du droit à la vie privée », estime-t-il.

OpenAI dispose en effet d’un portail dédié aux requêtes concernant le respect de la vie privée, ces dernières n’étant prises en compte que pour les outils destinés au grand public comme ChatGPT ou Dall-E. L’entreprise propose à ce niveau quatre types de requêtes : l’export de l’historique et des données conservées suite à l’utilisation de ChatGPT, le refus que des contenus soient utilisés pour l’entraînement des modèles, la suppression d’un compte utilisateur et, enfin, la suppression de données personnelles au sein des résultats du modèle.

Ces dispositifs, exigés par le RGPD, ne répondent cependant que partiellement à la problématique, plus large, de la façon dont les grands modèles de langage collectent et utilisent des données personnelles dans les phases en amont, notamment au sein des bases dédiées à l’apprentissage. À ce niveau, le RGPD reste bien sûr en vigueur, mais son application se révèle plus délicate, comme le souligne la CNIL, dans un article daté de juin dernier.

« Le concepteur d’un grand modèle de langage […] ayant entraîné son modèle sur des données collectées par moissonnage de divers sites sur le Web pourra indiquer à une personne souhaitant exercer ses droits qu’il lui sera nécessaire de fournir l’URL de la page concernée, ainsi que la zone de texte concernée (en distinguant par exemple biographie, publication et commentaire sur un réseau social). Dans le cas où cette page ne serait plus accessible en ligne, ou si la base d’apprentissage a été supprimée, le concepteur pourrait exiger de la personne qu’elle lui fournisse le texte explicite dont il aimerait savoir s’il a été utilisé pour l’apprentissage, lui permettant de réaliser des tests de régurgitation du texte fourni directement sur le modèle. », illustre l’autorité.

Envie d'une machine EXE:5000 de chez AMSL ? Vous pouver chopper la version Lego pour 227 $ !

Alors que le monde des semiconducteurs est encore tout chamboulé par la démission surprise du PDG d’Intel, un acteur bien connu du monde des semiconducteurs a de quoi vous réchauffer le cœur. En effet ASML, boite néerlandaise reconnue pour ses machines de lithographie de pointes — celles permettant...

Meta Using OpenAI's GPT-4 in Internal Coding Tool Despite Llama Push

Meta is using OpenAI's GPT-4 alongside its own Llama AI model in Metamate, an internal coding assistance tool, Fortune reported Tuesday. The dual-model approach has been in place since early 2024, despite CEO Mark Zuckerberg's public promotion of Llama as a leading AI model. Metamate, previously known as Code Compose, serves Meta's developers and employees with coding support. The Chan Zuckerberg Initiative, Zuckerberg's philanthropic organization, is separately developing an educational AI tool using OpenAI's technology, with OpenAI CEO Sam Altman joining CZI's AI advisory board.

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NVIDIA va accélérer la sortie de ses GPU pour répondre au marché d'IA, Rubin dès l'année prochaine !!!

Et si l'architecture Rubin sortait en avance ? Alors que le marché de l'IA explose, NVIDIA semble vouloir accélérer la cadence malgré la sortie récente de Blackwell et la prochaine génération serait attendue pour le second semestre 2025. Un changement de plan important si avéré, puisque les dernières rumeurs évoquaient une production pour la fin de l'année à venir avec une disponibilité début 2026. Bien entendu, tout dépendra également de TSMC, en charge de la gravure en 3 nm avec l'intégration d'une mémoire HBM4, 384 Go plus exactement. Deux innovations majeures dont la production est déjà en route, ou devrait débuter sous peu. […]

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IA : Meta se joint à la liste des géants numériques qui se tournent vers le nucléaire

The nuclear option
IA : Meta se joint à la liste des géants numériques qui se tournent vers le nucléaire

Meta rejoint la longue liste d’acteurs du numérique qui se tournent vers l’énergie nucléaire, poussés par leurs nombreux investissements dans le domaine de l’intelligence artificielle, très énergivore.

« Accélérer la prochaine vague nucléaire pour alimenter l’innovation en intelligence artificielle », tel est le projet annoncé ce 3 décembre par Meta. En pratique, la maison mère de Facebook et WhatsApp publie un appel à projet pour trouver des développeurs capables de mettre en marche des réacteurs nucléaires d’ici 2030. 



Le but : créer une nouvelle source d’énergie pour satisfaire les besoins toujours croissants des centres de données de l’entreprise. La course à l’intelligence artificielle dans laquelle s’est lancée l’industrie du numérique, en particulier celle aux applications appuyées sur de grands modèles de langage, entraîne en effet une explosion de la demande en énergie.

Course à l’énergie

Meta veut 1 à 4 gigawatts d’énergie supplémentaires aux États-Unis d’ici 2030. L’entreprise précise « continuer à investir » dans ses projets d’énergie renouvelable « tels que l’énergie solaire et éolienne », mais précise que « les projets d’énergie nucléaire nécessitent davantage de capitaux, leur développement est plus long, ils sont soumis à davantage d’exigences réglementaires et leur durée de vie opérationnelle prévue est plus longue ». L’entreprise prendra les candidatures jusqu’au 7 février.

En se lançant dans ce projet, elle rejoint la liste toujours plus longue de sociétés du numérique engagées dans le domaine. De fait, le patron d’OpenAI, Sam Altman, admettait lui-même en janvier 2024 que les LLM consommaient trop d’énergie. Avant l’été, Goldman Sachs estimait que la hausse de la demande triplerait entre 2023 et 2030, pour atteindre 47 gigawatts aux États-Unis – la banque citait l’accès à l’énergie comme un enjeu à part entière pour les constructeurs d’IA.

Ces problématiques se sont traduites, en mars, par l’achat d’un campus de centres de données liés à la centrale de Susquehanna, en Pennsylvanie, par Amazon. Mi-octobre, la société indiquait avoir noué trois contrats avec Energy Northwest, qui construit quatre réacteurs nucléaires modulaires (SMR), X-energy (qui prévoit le déploiement de 5 000 MW de SMR d’ici 2039) et Dominion Energy (pour installer un SMR près d’une centrale préexistante en Virginie).

En septembre, Oracle prévoyait de son côté la construction d’un centre de données alimenté par trois réacteurs nucléaires. Microsoft a suivi de peu, avec l’annonce de son projet de relancer l’Unité 1 de la centrale de Three Mile Island (dont l’accident affectant l’Unité 2, en 1979, avait mis un coup d’arrêt au développement de la filière nucléaire états-unienne). Sa promesse de 4 milliards d’euros d’investissement en France, en mai, peut elle aussi être lue par le prisme de la recherche d’énergie nucléaire. Quant à Google, la société s’est tournée vers une solution plus proche de celle que vise Meta, en concluant un accord avec Kairos Power, qui construit de petits réacteurs de 500 MW.

Ce que l’IA fait à la lutte contre le changement climatique

Même si l’énergie nucléaire peut venir pallier une partie des besoins, le sociologue Clément Marquet et l’informaticienne Anne-Laure Ligozat rappelaient dans un récent épisode d’Algorithmique que la course à l’intelligence artificielle paraît difficilement soutenable en termes de protection de l’environnement. Ce, même si certains de ses usages participent à la lutte contre le changement climatique.

Les alertes se multiplient d’ailleurs sur les risques de rebond de la demande en énergie fossile que la course à ce type de technologies provoque. Si les géants numériques étaient nombreux à s’exprimer sur leurs objectifs en termes de neutralité carbone au tournant des années 2020, ces éléments tendent à disparaître de leurs discours récents. Ceux qui les mentionnent encore, comme Microsoft, vendent en parallèle leurs produits d’IA à certains des plus grands noms de l’industrie fossile, parmi lesquels ExxonMobil ou Shell.

Indiana Jones et le Cercle Ancien : les configurations recommandées PC sont là, et bien complètes !

Tic-tac, tic-tac. L'horloge tourne et nous ne sommes plus qu'à cinq petits jours du lancement d'Indiana Jones et le Cercle Ancien, même seulement deux jours pour ceux qui ont acquis la version Premium du jeu. L'attente aura été longue mais nous avons enfin droit aux incontournables configurations re...

2024's Geek 'Advent Calendar's Offer Challenges - and a Magnus Carlsen-Signed Chessboard

The long-running Advent of Code site just entered its 10th year, with 162,809 people completing both of its Day One puzzles (which involve a hunt for the missing historian of the North Pole). But its not the only site offering Christmas-themed programming puzzles: Hundreds of SQL lovers are trying the daily challenges from the "Advent of SQL" site. You can sign up for daily emails with webdev challenges from the Advent of JavaScript and Advent of CSS sites. The "Advent of No-Code" site challenges you to build something new every day using no-code tools like AI-powered dev environments or the social coding site Val Town. TryHackMe.com is publishing "beginner-friendly, daily gamified cyber security challenges" in an event they're calling the "Advent of Cyber." And Norway's biggest chess club (founded by world champion Magnus Carlsen) has even launched a site with daily chess puzzles called — what else? — Advent of Chess. (It promises at the end of the event someone will win a chessboard signed by Magnus Carlsen).

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OpenVPN DCO Looks Like It Might Be Ready For Linux 6.14 To Speed-Up VPN Performance

In development for several years has been the OpenVPN DCO Linux kernel module for data channel offload (DCO) capabilities to provide for much faster virtual private networking (VPN) performance. It's looking like the lengthy review process on OpenVPN DCO is about wrapping up and leaving hope that it will be ready to premiere in next year's Linux 6.14 kernel...

ChatGPT et le mystère de « celui dont il ne faut pas prononcer le nom »

Where is Brian ?
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En quelques jours, la question est devenue virale sur les réseaux sociaux : ChatGPT, l’intelligence artificielle générative d’OpenAI, semble incapable d’écrire ou de prononcer l’identité de certaines personnes, comme David Faber ou Brian Hood. OpenAI a corrigé le problème sur l’un des six noms problématiques recensés, mais l’anomalie, qui subsiste pour les cinq autres, soulève une question de fond : quid de l’application du droit à l’oubli au sein des grands modèles de langage ?

Y aurait-il des noms tabous chez OpenAI ? La question se pose depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, après que plusieurs internautes ont découvert un fonctionnement étrange au sein de ChatGPT : pendant des mois, le chatbot s’est révélé incapable d’écrire ou de prononcer le nom de David Mayer. Quelle que soit la façon dont la question était tournée, le fait d’amener l’intelligence artificielle d’OpenAI à interpréter cette séquence de deux mots entrainait un message d’erreur. « Je suis incapable de produire une réponse », retournait par exemple ChatGPT, obligeant l’utilisateur à lancer une nouvelle conversation. 

« David Mayer ? C’est à côté »

Rapidement, les spéculations plus ou moins complotistes vont bon train : qui peut donc bien être ce David Mayer et pourquoi pose-t-il problème à OpenAI ? Wikipedia aidant, plusieurs internautes imaginent qu’il pourrait s’agir de David Mayer de Rotschild, l’un des descendants de la célèbre famille de banquiers.

D’autres supposent qu’il pourrait s’agir d’une allusion à un professeur d’histoire, David Mayer. En 2016, il s’était retrouvé placé par erreur sur l’une des listes noires des États-Unis au motif qu’un militant tchétchène, Akhmed Chatayev, avait utilisé son nom comme pseudonyme.

D’abord restée silencieuse, OpenAI a fini par répondre au Guardian mardi, en expliquant qu’il s’agissait d’un blocage intempestif. « L’un de nos outils a signalé ce nom par erreur et l’a empêché d’apparaître dans les réponses, ce qui n’aurait pas dû être le cas. Nous travaillons sur un correctif », a déclaré un porte-parole au quotidien britannique. Et effectivement, David Mayer est bien de retour sur ChatGPT mercredi matin. Mais n’y aurait-il pas d’autres noms qui manquent à l’appel ?

Ceux dont ChatGPT ne doit pas prononcer le nom

La question a été prise au sérieux et les recherches ont permis de mettre au jour, sur Reddit, cinq autres noms sur lesquels ChatGPT bloque encore totalement à l’heure où nous écrivons ces lignes : Brian Hood, Jonathan Turley, Jonathan Zittrain, David Faber et Guido Scorza.

Si aucun lien évident n’a été mis en lumière entre David Mayer et OpenAI, tous les noms de cette liste ont un passif avec la société éditrice de ChatGPT, rappelle l’internaute à l’origine de cette liste. En avril 2023, un certain Brian Hood, maire d’une commune australienne, a ainsi attaqué OpenAI pour diffamation. Selon lui, ChatGPT rapportait, à tort, qu’il aurait plaidé coupable dans une affaire de corruption au début des années 2000.

Un dénommé Jonathan Turley, professeur de droit dans une université américaine, a lui aussi connu une mésaventure similaire. Dans un témoignage daté du 6 avril 2023, relayé à l’époque par USA Today ou la télévision Fox News, il affirmait que ChatGPT évoquait, à son sujet, des accusations de harcèlement sexuel qui n’auraient jamais été fondées, en s’appuyant sur un article du Washington Post qui n’aurait jamais existé. « Vous pouvez être diffamé par l’IA et ces entreprises se contentent de hausser les épaules en prétendant qu’elles essaient d’être exactes », regrettait-il alors.

Bien qu’OpenAI ne se soit pas exprimée sur le sujet, la portée médiatique de ces deux incidents suggère que la société pourrait avoir pris soin d’évincer les deux noms associés de ChatGPT, quitte à filtrer de façon expéditive des homonymes. Le cas de Guido Scorza soulève quant à lui la question de la gestion du droit à l’oubli au sein des grands modèles de langage.

RGPD et grands modèles de langage

Sur X, cet avocat italien explique que si son nom ne peut être cité par ChatGPT, c’est simplement parce qu’il a formulé une demande de suppression des données personnelles le concernant auprès d’OpenAI, au nom du RGPD. « La liste de ceux qui ont déjà demandé et paramétré ce type de filtrage est probablement plus longue que celle qui circule en ligne, laquelle n’inclut que des personnes connues. Bien sûr, chacun doit faire son choix, c’est la beauté du droit à la vie privée », estime-t-il.

OpenAI dispose en effet d’un portail dédié aux requêtes concernant le respect de la vie privée, ces dernières n’étant prises en compte que pour les outils destinés au grand public comme ChatGPT ou Dall-E. L’entreprise propose à ce niveau quatre types de requêtes : l’export de l’historique et des données conservées suite à l’utilisation de ChatGPT, le refus que des contenus soient utilisés pour l’entraînement des modèles, la suppression d’un compte utilisateur et, enfin, la suppression de données personnelles au sein des résultats du modèle.

Ces dispositifs, exigés par le RGPD, ne répondent cependant que partiellement à la problématique, plus large, de la façon dont les grands modèles de langage collectent et utilisent des données personnelles dans les phases en amont, notamment au sein des bases dédiées à l’apprentissage. À ce niveau, le RGPD reste bien sûr en vigueur, mais son application se révèle plus délicate, comme le souligne la CNIL, dans un article daté de juin dernier.

« Le concepteur d’un grand modèle de langage […] ayant entraîné son modèle sur des données collectées par moissonnage de divers sites sur le Web pourra indiquer à une personne souhaitant exercer ses droits qu’il lui sera nécessaire de fournir l’URL de la page concernée, ainsi que la zone de texte concernée (en distinguant par exemple biographie, publication et commentaire sur un réseau social). Dans le cas où cette page ne serait plus accessible en ligne, ou si la base d’apprentissage a été supprimée, le concepteur pourrait exiger de la personne qu’elle lui fournisse le texte explicite dont il aimerait savoir s’il a été utilisé pour l’apprentissage, lui permettant de réaliser des tests de régurgitation du texte fourni directement sur le modèle. », illustre l’autorité.

MSI MEG Z890 ACE : Une CM trop Classe et trop bien équipée

Place à une nouvelle carte mère en Z890 donc à destination des nouveaux processeurs Core Ultra 200 S. C'est aujourd'hui un modèle haut de gamme de chez MSI qui nous fait de l'oeil, à savoir la MEG Z890 ACE. Une carte mère qui s'offre un physique travaillé et un équipement conséquent. À découvrir ici même : Test carte mère MSI MEG Z890 ACE ou en cliquant sur la source. […]

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Bientôt une première machine GEEKOM en Snapdragon X de Qualcomm

Que voilà une annonce très intéressante de la part de GEEKOM ! Alors que Qualcomm doit annoncer, plus ou moins prochainement, de nouvelles machines équipés d'un processeur Snapdragon X, voilà que la marque taiwanaise met rapidement en avant sa prochaine série QS avec un tel processeur. Après les ordinateurs portables et les tablettes, une nouvelle catégorie de systèmes pourrait passer chez Qualcomm, et nous avons hâte d'en savoir plus. Pas forcément pour les performances, qui sont plus ou moins connues grâce aux tests des machines certifiées Microsoft Copilot+, mais pour le refroidissement et les nuisances sonores. […]

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☕️ TPM 2.0 est « une norme non négociable pour Windows », martèle Microsoft

Comme nous l’avons indiqué récemment, Microsoft a un gros problème sur les bras : la fin du support technique de Windows 10. Prévue pour le 14 octobre 2025, elle laissera plus de la moitié du parc Windows sans mises à jour de sécurité. L’éditeur compte proposer une année supplémentaire et payante pour le grand public, mais il n’en fera probablement pas la publicité. En revanche, il n’hésite pas quand il s’agit de proposer d’acheter du matériel neuf via des fenêtres en plein écran.

Pour l’entreprise, la voie royale passe en effet par une nouvelle machine et Windows 11. À ce sujet, elle communique une nouvelle fois sur l’intérêt à passer sur son dernier système, qui réclame malheureusement des composants plus récents. Ce qui explique d’ailleurs l’immense proportion de machines Windows 10 n’ayant pas migré vers la version 11, malgré la gratuité de la mise à jour.

Au cœur des prérequis, il y a la puce TPM 2.0. Dans un billet de blog publié hier soir, la société redit de nouveau toute l’importance que revêt ce composant « grâce à des méthodes de chiffrement avancées, une cryptographie standard améliorée, une isolation accrue et une plus grande interopérabilité avec d’autres fonctions de sécurité ». La firme assure être en mesure de garantir l’intégrité du système d’exploitation au démarrage et de mieux protéger les informations.

La puce TPM 2.0 est notamment chargée de stocker les clés de chiffrement pour les autres composants, dont BitLocker (chiffrement intégral du disque) et Secure Boot. Selon Microsoft, elle serait aussi importante aujourd’hui qu’à l’avenir, car capable de s’adapter aux évolutions des besoins.

« En faisant de TPM 2.0 une norme non négociable pour l’avenir de Windows, nous élevons le niveau de sécurité. Cela nous permet, à vous et à nous, de mieux répondre au besoin croissant de protection des données dans la sphère numérique moderne », assène l’entreprise, droite dans ses bottes.

Une manière de dire, aussi, qu’en dépit de la pression croissante sur la fin du support de Windows 10, Microsoft ne changera pas d’avis sur le composant. Mais avec un message plus axé sur la sécurité depuis le début de l’année, certains pays pourraient observer cette stratégie d’un autre œil, notamment pour défaut de sécurisation sur un produit encore largement déployé.

☕️ TPM 2.0 est « une norme non négociable pour Windows », martèle Microsoft

Comme nous l’avons indiqué récemment, Microsoft a un gros problème sur les bras : la fin du support technique de Windows 10. Prévue pour le 14 octobre 2025, elle laissera plus de la moitié du parc Windows sans mises à jour de sécurité. L’éditeur compte proposer une année supplémentaire et payante pour le grand public, mais il n’en fera probablement pas la publicité. En revanche, il n’hésite pas quand il s’agit de proposer d’acheter du matériel neuf via des fenêtres en plein écran.

Pour l’entreprise, la voie royale passe en effet par une nouvelle machine et Windows 11. À ce sujet, elle communique une nouvelle fois sur l’intérêt à passer sur son dernier système, qui réclame malheureusement des composants plus récents. Ce qui explique d’ailleurs l’immense proportion de machines Windows 10 n’ayant pas migré vers la version 11, malgré la gratuité de la mise à jour.

Au cœur des prérequis, il y a la puce TPM 2.0. Dans un billet de blog publié hier soir, la société redit de nouveau toute l’importance que revêt ce composant « grâce à des méthodes de chiffrement avancées, une cryptographie standard améliorée, une isolation accrue et une plus grande interopérabilité avec d’autres fonctions de sécurité ». La firme assure être en mesure de garantir l’intégrité du système d’exploitation au démarrage et de mieux protéger les informations.

La puce TPM 2.0 est notamment chargée de stocker les clés de chiffrement pour les autres composants, dont BitLocker (chiffrement intégral du disque) et Secure Boot. Selon Microsoft, elle serait aussi importante aujourd’hui qu’à l’avenir, car capable de s’adapter aux évolutions des besoins.

« En faisant de TPM 2.0 une norme non négociable pour l’avenir de Windows, nous élevons le niveau de sécurité. Cela nous permet, à vous et à nous, de mieux répondre au besoin croissant de protection des données dans la sphère numérique moderne », assène l’entreprise, droite dans ses bottes.

Une manière de dire, aussi, qu’en dépit de la pression croissante sur la fin du support de Windows 10, Microsoft ne changera pas d’avis sur le composant. Mais avec un message plus axé sur la sécurité depuis le début de l’année, certains pays pourraient observer cette stratégie d’un autre œil, notamment pour défaut de sécurisation sur un produit encore largement déployé.

Samsung prépare sa V-NAND V10, très dense et très rapide ! Pour les SSD PCIe 6.0 de demain ?

Cette année, Samsung a officialisé la V-NAND V9, la 9ᵉ génération de sa mémoire flash maison. Sa production en volume ayant démarré au printemps, les premiers exemplaires ne devraient pas tarder à intégrer les SSD du commerce du coréen. Néanmoins, le dernier modèle grand public à avoir été lancé, à...

Wikipedia Announces the Most Popular Articles of 2024

Tuesday the Wikimedia Foundation released its annual list of the most-visited Wikipedia pages. (Scroll down to where it says "The full top 25"...) But while the top subjects seem to be politics and pop culture, CNN reports that in the end "a list of deaths in 2024 was the most visited page, garnering over 44 million views." A page about deaths in a given year has ranked at the top of the list five times since 2015, when the Wikimedia Foundation began releasing the data. The topic has never fallen below third place on the list. People also searched for U.S. political figures... [The #2, #3, #5, #7, and #9 most-visited pages were, respectively, for Kamala Harris, the 2024 United States presidential election, Donald Trump, J.D. Vance, and Project 2025.] While U.S. politics was a notable search subject, popular culture had the largest share of the top 25. The fourth most-visited page was about Lyle and Erik Menendez, the brothers who were sentenced to life in prison for the 1989 murder of their parents and are now facing a resentencing trial. The case received renewed public attention after a Netflix documentary was published this year. The Wikipedia page about the brothers received over 26 million views in 2024. The "Deadpool & Wolverine" and "Dune: Part Two" movies were eighth and 23rd, respectively... [Other high-ranking pop-culture pages included Taylor Swift (#11)and the 2024 Summer Olympics (#14).] "Wikipedia readers in India continue to make a big impact on the list, a trend we saw in 2023 as well," Wikimedia Foundation's Alikhan said. The Indian Premier League, a cricket league in India, garnered over 24.5 million views this year as the site's sixth most visited page... [The 2024 Indian general election came in at #10] Wikipedia's entry on ChatGPT came in at #12, while Elon Musk came in at #17. "When people want to learn about our world — the good, bad, weird, and wild alike — they turn to Wikipedia," explains the blog post from the Wikimedia Foundation, calling Wikipedia "the largest knowledge resource ever assembled in the history of the world" and "a reflection of all the people who live on our planet. its story is your story, your interests, your questions, and your curiosity." Other statistics about Wikipedia in 2024: Nearly 3.5 billion bytes of information were added this year via over 31 million edits. People spent an estimated 2.4 billion hours — nearly 275,000 years! — reading English Wikipedia in 2024, according to data from the Wikimedia Foundation.

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Test carte mère : MSI MEG Z890 ACE, classe et polyvalente !

Toujours dans cette première série de tests de cartes mères au socket Z890, cette fois, nous nous attardons sur la MEG Z890 ACE de MSI. Une carte résolument haut de gamme, conçue pour répondre aux besoins des utilisateurs les plus exigeants. Très complète, elle affiche une polyvalence remarquable, pouvant convenir à différents usages, que ce soit pour l'overclocking, les configurations gaming extrêmes ou les stations de travail. Cependant, il faudra être prêt à investir la somme conséquente de 740 euros pour se l’offrir. À ce tarif, MSI propose ce qu’il se fait de mieux du côté des VRM. Cette carte met aussi l’accent sur des fonctionnalités avancées, notamment des options d’overclocking poussées avec 2 Bios, une connectivité dernier cri avec de l’USB4 et du Wi-Fi 7 et de l’Ethernet 10G, ainsi qu’un design premium qui plaira aux amateurs de configurations soignées. Nous allons voir si ces promesses tiennent la route lors de nos tests détaillés.

Des data brokers visés par la FTC pour la vente de données de localisation sensible

Surveillance massive
Des data brokers visés par la FTC pour la vente de données de localisation sensible

Les trois data brokers Mobilewalla, Gravy Analytics et sa filiale Venntel sont ciblés par la FTC pour avoir vendu des données de localisation d’internautes liées à leurs positions autour de lieux sensibles comme des hôpitaux, des cliniques, des lieux d’accueil de sans-abris, de réfugiés et de migrants, des bureaux syndicaux, des écoles ou encore des sites militaires.

La Federal Trade Commission (FTC) a annoncé mardi 3 décembre, sa décision d’interdire aux trois courtiers de données Mobilewalla, Gravy Analytics et sa filiale Venntel de vendre des données de localisation sensibles.

Dans un premier communiqué concernant Mobilewalla, le responsable du bureau de la protection des consommateurs de la FTC, Samuel Levine, affirme que « Mobilewalla a collecté des quantités massives de données sensibles de consommateurs, dont des visites dans des cliniques médicales et des lieux de culte, et les a vendues d’une manière qui a exposé les consommateurs à des préjudices » et qualifie les pratiques de l’entreprise de « surveillance permanente ».

L’agence américaine de protection du consommateur affirme dans un second texte que Gravy Analytics et Venntel ont violé la loi américaine en vendant de manière déloyale des données de localisation sensibles des consommateurs, après les avoir collectées et utilisées à des fins commerciales et gouvernementales sans le consentement des personnes concernées.

Des données utilisées par les autorités américaines

Le courtier Venntel est notamment prestataire pour la police américaine des contrôles aux frontières (Immigration and Customs Enforcement, ICE) et pour le FBI. Ses données sont aussi utilisées par un autre prestataire d’agences américaines, Babel Street, pour nourrir son logiciel Locate X.

Celui-ci permet, comme l’expliquait Vice en 2021, d’effectuer des recherches dans une zone spécifique et de voir quels appareils numériques ordinaires étaient présents dans cette zone à un moment donné. Le média américain avait révélé que Locate X était utilisé par des militaires américains pour faire de la reconnaissance avant d’éventuelles frappes avec des drones.

En 2020, Vice et le média public norvégien NRK avaient révélé comment Venntel et sa société mère Gravy Analytics récupéraient ces données de localisations via des entreprises de publicité en ligne, d’autres courtiers de données et « des applications d’apparence anodine installées sur les téléphones des citoyens du monde entier ».

Plus récemment, le même journaliste de Vice passé chez 404 Média, Joseph Cox, a montré que ce logiciel pouvait être utilisé pour repérer les téléphones de personnes qui sont passées par des lieux où sont effectués des avortements.

Une liste de lieux à ne pas surveiller

La FTC explique qu’ « il sera interdit à Gravy Analytics et à Venntel de vendre, d’accorder des licences, de transférer, de partager, de divulguer ou d’utiliser des données de localisation sensibles, sauf dans des circonstances limitées liées à la sécurité nationale ou à l’application de la loi ».

La décision de l’agence américaine prévoit aussi que Gravy Analytics et Venntel soient obligées de maintenir une liste des lieux sensibles pour que leurs outils ne puissent localiser des personnes autour.

La FTC détaille, dans sa décision [PDF], ce qu’elle considère comme des lieux sensibles (en précisant que sont concernés les lieux qui se situent sur le territoire des États-Unis) :

  • les établissements médicaux (par exemple, les centres de planification familiale, hôpitaux de médecine et de chirurgie, cabinets médicaux, cabinets de médecins et de praticiens de la santé mentale, établissements résidentiels de santé mentale et d’abus de substances, centres ambulatoires de santé mentale et d’abus de substances, centres de soins ambulatoires, hôpitaux psychiatriques et d’abus de substances, et hôpitaux spécialisés) ;
  • les organisations religieuses ;
  • les établissements pénitentiaires ;
  • les bureaux de syndicats ;
  • les sites d’entités présentées au public comme fournissant principalement des services d’éducation ou de garde d’enfants aux mineurs ;
  • les associations présentées au public comme fournissant principalement des services basés sur l’origine raciale ou ethnique ;
  • les sites présentés au public comme fournissant un abri temporaire ou des services sociaux aux sans-abri, aux survivants de violences domestiques, aux réfugiés ou aux immigrants ;
  • les installations, les bureaux ou les bâtiments militaires.

Du recueil de données autour de centres de grossesses par MobileWalla

Concernant Mobilewalla, la FTC affirme, qu’entre janvier 2018 et juin 2020, Mobilewalla a collecté plus de 500 millions d’identifiants publicitaires uniques de consommateurs associés à des données de localisation précises.

« Les données de localisation brutes collectées par Mobilewalla n’étaient pas anonymisées et l’entreprise ne dispose pas de politiques visant à supprimer les lieux sensibles de l’ensemble des données, ce qui signifie que ces données pourraient être utilisées pour identifier les appareils mobiles des consommateurs individuels et les lieux sensibles qu’ils ont visités », explique l’agence américaine.

De plus, Mobilewalla a vendu l’accès à ces données brutes à des tiers, notamment des annonceurs, des courtiers en données et des sociétés d’analyse.

L’agence explique aussi que l’entreprise a utilisé ces données de localisation sensibles pour développer des segments d’audience pour ses clients afin de cibler les consommateurs. « Par exemple, l’entreprise a recueilli des données de localisation de femmes ayant visité des centres de grossesse, qui ont été utilisées pour créer des segments d’audience ciblant les femmes enceintes », ajoute la FTC.

Mais aussi lors des manifestations « Black Lives Matter »

Ces segments d’audience ont aussi été utilisés par MobileWalla dans un rapport en juin 2020 pour analyser les caractéristiques des personnes ayant manifesté contre la mort de George Floyd, comme l’avait révélé BuzzFeed.

404 Media pointe aussi que l’injonction à l’encontre de MobileWalla lui interdit la collecte de données à partir « d’enchères publicitaires en ligne à des fins autres que la participation à ces enchères ». Dans son communiqué, la FTC souligne que c’est la première fois qu’elle affirme « qu’une telle pratique constitue un acte ou une pratique déloyale ».

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